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« LE PREMIER DES IMPRESSIONNISTES » PISSARRO « LE PREMIER DES IMPRESSIONNISTES » PISSARRO Contact presse : Claudine Colin Communication Christelle Maureau 3 rue de Turbigo 75001 Paris Tél : 01 42 72 60 01 06 45 71 58 92 [email protected] www.claudinecolin.com Musée Marmottan Monet 23 février 02 juillet Contact presse : Claudine Colin Communication Christelle Maureau 3 rue de Turbigo 75001 Paris Tél : 01 42 72 60 01 06 45 71 58 92 [email protected] www.claudinecolin.com « LE PREMIER DES IMPRESSIONNISTES » PISSARRO

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« LE PREMIER DES IMPRESSIONNISTES »

PISSARRO« LE PREMIER DES IMPRESSIONNISTES »

PISSARRO

Contact presse : Claudine Colin CommunicationChristelle Maureau3 rue de Turbigo 75001 Paris Tél : 01 42 72 60 01 06 45 71 58 [email protected]

Musée Marmottan Monet23 février 02 juilletContact presse : Claudine Colin CommunicationChristelle Maureau3 rue de Turbigo 75001 Paris Tél : 01 42 72 60 01 06 45 71 58 [email protected]

« LE PREMIER DES IMPRESSIONNISTES »

PISSARRO

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 1

sommaire

03 I - Avant-propos

05 II - Communiqué de presse

07 III - Parcours de l’exposition

24 IV - Un ensemble d’œuvres « inédites » réunies en France

29 V - Autour de l’exposition

30 VI - Commissariat

33 VII - Visuels presse

36 VIII - Le musée Marmottan Monet

38 IX - Programmation 2017

39 X - Informations pratiques

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 3

I

Haut lieu de l’impressionnisme, le musée Marmottan Monet est connu pour être l’écrin

d’une icône universelle, Impression, soleil levant, et le conservatoire des premiers fonds

mondiaux d’œuvres de Claude Monet et de Berthe Morisot.

Si étonnant que cela puisse paraître à présent, ce fonds impressionniste n’a pas toujours

joui de la renommée internationale qui est aujourd’hui la sienne. Ainsi, lorsque Victorine

Donop de Monchy offre Impression, soleil levant au musée, en 1940, le tableau suscite un

intérêt limité. L’histoire de l’œuvre qui a donné son nom à l’impressionnisme a été oubliée

par beaucoup et la toile a rarement été montrée au public depuis l’exposition de 1874. Son

titre a varié à plusieurs reprises, Impression, soleil couchant étant celui qui apparaît le plus

souvent. C’est d’ailleurs sous cette désignation que la toile figure dans les inventaires du

musée jusqu’en 1957 !

Les Nymphéas qui constituent l’essentiel du legs que Michel Monet consent en 1966 à l’Acadé-

mie des beaux-arts ne sont guère plus reconnus, à l’aube des années 1970, qu’Impression,

soleil levant ne l’était au moment de son don. Depuis l’inauguration du cycle de l’Orangerie

en 1927, l’œuvre ultime de Monet, à laquelle appartiennent la plupart des toiles destinées au

musée Marmottan, est particulièrement décriée. Assimilés à de la décoration, les panneaux

monumentaux peints à Giverny durant le premier tiers du xxe siècle sont longtemps relégués

au purgatoire de l’histoire de l’art. Lorsque l’héritage de Michel Monet entre à Marmottan,

la réhabilitation de ces tableaux, portée par les peintres abstraits français et américains

depuis les années 1950, n’est pas complètement achevée. Les grands Nymphéas ne sont

pas encore les œuvres les plus recherchées de Monet ni le symbole de son art !

Le même constat vaut pour Berthe Morisot. En 1996, l’établissement hérite du premier fonds

mondial de l’artiste. À cette époque, l’œuvre de la première femme impressionniste n’est

pas définitivement sortie de l’ombre. Si son travail est montré et discuté aux États-Unis

depuis la fin des années 1980, les expositions qui lui sont consacrées demeurent rares en

France et le centenaire de sa mort ne donne lieu à aucun hommage national d’envergure.

À leur arrivée au musée Marmottan Monet, nombre des œuvres qui composent sa collec-

tion impressionniste n’ont pas été regardées depuis longtemps et n’éveillent à l’époque

qu’un enthousiasme modéré. Ni Impression, soleil levant, ni les Nymphéas de Monet, ni

les portraits de jeunes filles en fleur de Berthe Morisot n’ont atteint la renommée qui est la

leur aujourd’hui. Leur réévaluation par les historiens de l’art est alors en cours et leur aura

en devenir. Ce n’est qu’au terme de ce processus que ces peintures sont redécouvertes par

le plus grand nombre et accèdent au rang de chefs-d’œuvre.

La reconnaissance de l’importance de ces artistes et de leur œuvre est donc intimement liée

à leur exposition qui génère études et commentaires. Loin des cimaises, il est difficile d’at-

teindre la notoriété. Certains des maîtres de l’impressionnisme se trouvent encore dans

cette situation, au premier rang desquels Camille Pissarro, l’aîné des impressionnistes et

avant-propos

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse4

des néo-impressionnistes, que le public parisien connaît peu et mal malgré la présentation

régulière des œuvres du musée d’Orsay. La dernière rétrospective qui lui a rendu hommage

à Paris date en effet de 1981. Il y a trente-six ans déjà.

Avec cette exposition monographique, le musée Marmottan Monet souhaite jouer le rôle de

catalyseur d’intérêt grâce à une sélection rigoureuse de chefs-d’œuvre confiée à deux émi-

nents spécialistes de l’artiste : Claire Durand-Ruel Snollaerts et Christophe Duvivier. Cette

exposition retrace l’ensemble de la carrière du peintre, de sa jeunesse aux Antilles danoises

aux grandes séries urbaines et portuaires de la fin de sa vie. Elle n’aurait pas été possible

sans le soutien des plus grands musées du monde entier et de collections particulières pres-

tigieuses. Qu’ils en soient ici remerciés. Si bien servi par ces œuvres exemplaires, dont

beaucoup n’ont pas été vues en France depuis près d’un demi-siècle, Pissarro bénéficie

assurément d’un nouveau regard. Il retrouve ainsi une place majeure, auprès de Monet et

de Morisot qui l’accueillent aujourd’hui dans le musée qui a largement participé à leur gloire.

Patrick de Carolis

Membre de l’Institut

Directeur du musée Marmottan Monet

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 5

I I communiqué de presse

Le musée Marmottan Monet présente du 23 février au 2 juillet 2017 la première exposition

monographique de Camille Pissarro organisée à Paris depuis près de quarante ans.

Sélectionnés avec rigueur, soixante de ses plus beaux chefs-d’œuvre, dont huit exposés en

France pour la première fois, proviennent des plus grands musées du monde et de presti-

gieuses collections privées. Cet ensemble remarquable retrace son parcours, de sa jeunesse

dans les Antilles danoises jusqu’aux grandes séries urbaines de Paris, Rouen, Dieppe et

Le Havre, dessinant un portrait méconnu du « premier des impressionnistes ».

A l’entrée de l’exposition, l’autoportrait de Camille Pissarro accueille le visiteur. Sept sec-

tions retracent sa carrière et mettent en lumière l’originalité de son œuvre. Dès sa jeunesse,

Pissarro se distingue de ses contemporains. Il est initié à la peinture dans les îles, loin

de Paris et de l’académie des beaux-arts. Deux Femmes causant au bord de la mer, 1856

(National Gallery of Art, Washington) prêté pour la première fois en France frappe par son

exotisme et illustre ses débuts à nul autre pareil.

Installé en France en 1855, Pissarro fait bientôt la connaissance des futurs impressionnistes.

Comme eux, il se passionne pour le plein air et le paysage. Il s’inspire alors de Jean-Baptiste

Camille Corot et de Charles-François Daubigny comme en témoigne l’éloquent Bords de

la Marne, 1864 (Kelvingrove Art Gallery and Museum) venu de Glasgow. Poursuivant ses

recherches près de Paris, il peint La Route de Versailles, Louveciennes, neige, vers 1870

(Stiftung Sammlung E.G. Buhrle, Zurich) et La Route de Versailles, Louveciennes, soleil

d’hiver et neige, vers 1870 (Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid) qui sont ici montrés pour

la première fois en France. Pissarro est alors considéré par Émile Zola comme « l’un des

trois ou quatre peintres de ce temps ».

Premier à supprimer le noir et les ocres de sa palette, il évolue vers une peinture claire,

typique de l’impressionnisme. Il sera l’un des membres les plus engagés du groupe et le

seul à participer à leurs huit expositions. Plusieurs chefs-d’œuvre dont Le Déversoir de

Pontoise, 1872 (Cleveland Museum of Art, Cleveland) et Place du Vieux-Cimetière, Pontoise,

1872 (Carnegie Museum of Art, Pittsburgh) qui n’ont pas été vus en France depuis plus de

35 ans témoignent de sa maturité et du triomphe de l’impressionnisme.

A partir de 1883, Pissarro explore le thème de la figure et peint certaines de ses toiles les

plus célèbres telles Jeune Fille à la baguette dit aussi La Bergère, 1881 (Musée d’Orsay,

Paris) et Jeune Paysanne au chapeau de paille, 1881 (National Gallery of Art, Washington).

[1] «Conversations avec Cézanne» - Propos

rapportés par Joachim Gasquet initialement dans

«Cézanne», Paris, 1921, P.M. Moran (éd.), Paris,

Macula, 1978, p.121

« Ce qui fait que nous sortons peut-être tous de Pissarro. Il a eu la veine de naître aux Antilles, là, il a appris le dessin sans maître. Il m’a raconté tout ça. En 65, déjà il éliminait le noir, le bitume, la terre de Sienne et les ocres. C’est un fait. Ne peins jamais qu’avec les trois couleurs primaires et leurs dérivés immédiats. Me disait-il. C’est lui, oui, le premier impressionniste. » [1] Paul Cézanne

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse6

En 1886, il évolue encore. Pissarro se détourne de l’impressionnisme et partage les recherches

de Georges Seurat et des néo-impressionnistes. L’exposition présente les plus importants

chefs-d’œuvre de cette période dont La Cueillette des pommes, 1886 (Ohara Museum of Art,

Kurashiki) et La Maison de la sourde et le clocher d’Éragny, 1886 (Indianapolis Museum of

Art, Indianapolis).

Enfin, les deux dernières sections sont dédiées aux grandes séries portuaires et urbaines

auxquelles l’artiste consacre une part importante de son œuvre ultime. Un rarissime ensemble

de vues de Rouen, du Havre, de Dieppe et de Paris – dont quatre n’ont pas été vues en France

depuis plus d’un siècle – nous invite à découvrir un aspect trop méconnu de l’œuvre de Pissarro.

Peintre de paysages et de figures, de la campagne et de la ville, « premier des impression-

nistes » et promoteur du pointillisme, Camille Pissarro n’a cessé de se renouveler. L’exposition

du musée Marmottan Monet met en lumière l’extraordinaire diversité d’un art digne et

poétique aux dimensions humanistes et révolutionnaires.

Claire Durand-Ruel Snollaerts,

Historienne de l’art, spécialiste et expert

de Camille Pissarro, co-auteur du catalogue

critique des peintures de l’artiste

Christophe Duvivier,

Historien de l’art, spécialiste de Camille Pissarro,

directeur des musées Camille Pissarro

et Tavet-Delacour, Pontoise

Commissariat :

Camille Pissarro peignant depuis la fenêtre de son atelier, Eragny-sur-Epte, vers 1895 Photographie – Pontoise, archives musée Camille Pissarro – © Musée Camille Pissarro, Pontoise

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 7

I I I

Précurseur du mouvement impressionniste, Camille Pissarro participa à l’organisation de la

première exposition du groupe en 1874 et fut le seul à figurer à ses huit manifestations.

Compagnon et ami fidèle de Claude Monet, intellectuel polyglotte, engagé et militant, il a

exercé une influence considérable sur l’évolution de l’art en France. Il fut longtemps le seul à

défendre Paul Cézanne, puis fut le premier maître de Paul Gauguin, avant de soutenir Georges

Seurat et Paul Signac. Fidèle aux dimensions humanistes et révolutionnaires de son art, il

contribua à la formation de ces artistes qui allaient fonder les esthétiques les plus novatrices.

Le musée Marmottan Monet présente la première exposition monographique de Camille Pissarro

organisée à Paris depuis trente-six ans. Avec une soixantaine de ses chefs-d’œuvre qui, pour plus

de la moitié, n’ont pas été vus en France depuis de nombreuses décennies, l’exposition retrace les

étapes d’une œuvre majeure du xixe siècle : les premiers envois de l’artiste au Salon, son rôle cen-

tral dans l’affirmation de l’impressionnisme, sa période néo-impressionniste et enfin ses séries

urbaines de Rouen, Dieppe, Le Havre et Paris. L’exposition du musée Marmottan Monet met en

lumière la personnalité rayonnante et le riche parcours du « premier des impressionnistes ».

Camille Pissarro, Deux Femmes causant au bord de la mer, 1856Washington, National Gallery of Art, collection de M. et Mme Paul Mellon © Courtesy National Gallery of Art, Washington

Ce paysage des Antilles danoises figure parmi les toutes premières œuvres que Pissarro a réali-

sées avant de quitter Saint Thomas, son île natale. Durant cette période de jeunesse dont nous

connaissons moins d’une trentaine de peintures, Pissarro, qui n’a pas encore vingt-cinq ans,

travaille souvent en compagnie du peintre danois Fritz Melbye. La qualité de la lumière qui vient

envelopper les personnages de cette scène paisible révèle les talents précoces du futur impres-

sionniste qui signe encore « Pizarro », graphie qui est celle de son acte de naissance.

parcours de l’exposition

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse8

LES PREMIÈRES ANNÉES, 1855-1865

En 1855, Pissarro quitte les Antilles danoises et s’installe à Paris pour parfaire sa formation

et se confronter aux expositions parisiennes. Il est admis au Salon dès 1859, après avoir fait

la connaissance de Camille Corot et Charles-François Daubigny, qui le soutiennent et dont il

subit un temps l’influence. Il se revendique comme élève d’Anton Melbye et de Camille Corot

aux Salons de 1864 et 1865. À partir de 1857, il fréquente l’Académie Suisse, où il va se lier

avec Claude Monet et ceux qui seront ses plus proches amis : Paul Cézanne, Armand

Guillaumin et Ludovic Piette. Les œuvres de cette période témoignent d’une grande maîtrise

technique mais n’appartiennent pas encore par leur palette à ce qui sera bientôt appelé

l’impressionnisme. Souvent, en compagnie d’Antoine Guillemet, un proche de Corot, il peint

sur le motif en région parisienne, à Montmorency, à La Roche-Guyon et sur les bords de la

Marne, préparant ainsi des œuvres de grand format pour les Salons.

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Camille Pissarro, Bords de la Marne, 1864Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum © CSG CIC Glasgow Museums and Librairies Collection

Ce paysage des bords de Marne a été admis au Salon de Paris de 1864. Ce premier grand format

de l’artiste qui nous soit parvenu témoigne de sa période préimpressionniste. Si Pissarro fait preuve

de maturité technique, son paysage ne le démarque pas encore de la peinture de ses aînés, en par-

ticulier de Charles-François Daubigny, dont il reprend ici l’une des compositions de prédilection.

Une pochade préparatoire à cette œuvre est conservée au Fitzwilliam Museum à Cambridge.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 9

Camille Pissarro, Le Jardin de Maubuisson, Pontoise, vers 1867Prague, Národní galerie v Praze - Photograph @ National Gallery in Prague 2017

Pissarro découvre Pontoise où il séjourne les étés 1866 à 1868. La variété des motifs du quartier

de l’Hermitage lui permet d’explorer de nouvelles compositions. Ses paysages sont toujours

travaillés par la main de l’homme et les figures s’y intègrent sans emphase. L’impression de séré-

nité est accentuée par la lumière d’une fin de journée et le silence dans lequel s’unifie le travail des

maraîchers. Avec une autre toile, l’œuvre, admise au Salon de 1868, inspira à Émile Zola un

commentaire élogieux : « jamais tableaux ne m’ont semblé d’une ampleur plus magistrale ».

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse10

PONTOISE, 1866-1868 ET LOUVECIENNES, 1869-1872

L’année 1866 est un tournant dans l’œuvre de Pissarro. Il va trouver, lors de séjours à Pontoise,

des motifs qu’aucun autre peintre ne s’est appropriés auparavant. En 1868, il expose deux

grands formats dont Le Jardin de Maubuisson, Pontoise, présenté ici, que Zola salue dans

un article terminé par ses mots : « Pissarro est un des trois ou quatre peintres de ce temps. Il

possède la solidité et la largeur de touche, il peint grassement, suivant les traditions, comme

les maîtres. J’ai rarement rencontré une science plus profonde. » Au printemps 1869, il s’ins-

talle en famille à Louveciennes, dans une maison située route de Versailles. Cette période

décisive pour l’impressionnisme, pendant laquelle Monet le rejoint parfois pour travailler sur

le motif, sera interrompue en 1870 par la guerre franco-prussienne : en septembre, la famille

Pissarro se réfugie chez Ludovic Piette dans la Mayenne, puis, en décembre, arrive à Londres,

où Pissarro retrouve Monet et fait la connaissance de Paul Durand-Ruel, le futur marchand

des impressionnistes. Fin juin 1871, il rentre en France et découvre alors sa maison de

Louveciennes ravagée par les Prussiens, plusieurs centaines d’œuvres étant perdues.

Camille Pissarro, Louveciennes, 1871 – Collection particulière © Christian Baraja

De taille spectaculaire, ce tableau représente le village de Louveciennes où Pissarro vécut

entre 1869 et 1872. Au fond à droite figure l’aqueduc de Marly. Le motif de cette toile fut peu

de temps après étudié et copié par Paul Cézanne. Lucien, le fils aîné de Pissarro, raconte que

cette étude fit éclaircir la palette de Cézanne. Bien avant les autres, Pissarro décela le génie du

jeune Aixois dont il fut le premier maître. Cette paire de tableaux amorce l’intense dialogue

pictural qui allait naître entre les deux hommes durant les années 1870.

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11Dossier de presseMusée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »

Camille Pissarro, Bords de l’Oise à Saint-Ouen-l’Aumône, 1867Denver, Denver Art Museum, don de la Fondation Barnett et Annalee Newman en l’honneur d’Annalee G. Newman – © Denver Art Museum

Ce bord de l’Oise est typique de la manière dont Pissarro ne privilégie aucun des éléments icono-

graphiques qui pourraient transformer son motif en sujet. Tous, ils composent la richesse visuelle

d’un instant donné. Pissarro recourt à des couleurs pures et contrastées, soutenues par l’intensité

du blanc des nuages et du bleu du ciel. La facture rapide, dont la nervosité est accentuée par l’usage

du couteau et de larges coups de brosse laissés visibles, rattache l’œuvre à ce que, sept ans plus

tard, l’on appellera l’impressionnisme.

PONTOISE, 1872-1883

Pissarro quitte Louveciennes en avril 1872 pour s’installer durablement à Pontoise, dans le quar-

tier de l’Hermitage. Il apprécie la diversité de ces paysages où se mêlent intimement vie rurale

et vie bourgeoise, les berges de l’Oise et ses coteaux, ainsi qu’une industrialisation naissante.

Avec Monet et Gustave Caillebotte, il imagine la création d’un groupe d’artistes indépendants

qui prend forme avec l’organisation en 1874 de la première exposition impressionniste. Dès l’été

1872, Paul Cézanne et Édouard Béliard le rejoignent à Pontoise pour de longs séjours de travail.

Avec Cézanne, il entreprend une collaboration qui s’étalera sur des séquences de plusieurs mois

jusqu’en 1882. Cézanne et Pissarro confrontent alors leurs visions et leurs écritures picturales

sur les mêmes motifs ; ils s’influencent mutuellement et finalement se confortent réciproquement

dans des directions divergentes. Ce sera ensuite Paul Gauguin qui, durant les années 1879-1883,

viendra travailler et apprendre à peindre aux côtés de Pissarro.

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Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse12

Camille Pissarro, Gelée blanche à Ennery, 1873Paris, musée d’Orsay, legs d’Enriqueta Alsop, au nom du docteur Eduardo Mollard, 1972 – Photo © RMN-Grand Palais

(musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Peint à Pontoise, ce tableau est l’une des cinq œuvres que Pissarro présente à la première expo-

sition du groupe impressionniste en 1874. Ce champ strié par les longues ombres bleues d’une

rangée d’arbres absents de la toile a surpris les critiques, tel Louis Leroy qui déclare : « qu’est-ce

que c’est que ça ? […] Mais ce sont des grattures de palette posées uniformément sur une toile

sale. Ça n’a ni queue ni tête, ni haut ni bas, ni devant ni derrière ». L’artiste a voulu rendre une

impression, celle du froid piquant d’une belle journée d’hiver.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 13

Camille Pissarro, Vaches s’abreuvant dans l’étang de Montfoucault, 1875 – Birmingham, University

of Birmingham, The Barber Institute of Fine Arts, The Henry Barber Trust – The Henry Barber Trust © The Barber Institute

of Fine Arts, University of Birmingham

Situé dans la Mayenne, Montfoucault est le domaine de Ludovic Piette. C’est le refuge des

Pissarro pendant les périodes de difficultés. Les séjours à Montfoucault sont, pour Pissarro,

l’occasion de se livrer à des expérimentations. Fin 1875, il écrit à Théodore Duret : « je me suis

mis aux figures et animaux […], je me lance timidement dans cette branche de l’art, si illustrée

par des artistes de premier ordre, c’est bien audacieux ». Pissarro a dû être très satisfait de ce

paysage, car il l’a ensuite repris dans un format plus grand.

ÉRAGNY-SUR-EPTE, 1884-1903

« Oui nous sommes décidés pour Éragny-sur-Epte ; la maison est superbe et pas chère : mille

francs, avec jardin et prés. C’est à deux heures de Paris. » En avril 1884, la famille Pissarro

quitte Osny pour Éragny, un petit village situé en pleine campagne, près de Gisors, qui par-

tage avec Giverny – où Monet a élu domicile en 1883 – la rivière l’Epte. De larges prairies, qui

vont devenir son nouveau terrain de jeu pictural, séparent sa maison du village de Bazincourt.

De locataire, l’artiste passe propriétaire en 1892. Son épouse, Julie, possède un grand jardin

où elle fait pousser des fleurs et cultive ses légumes, et l’artiste aménage la grange en un

lumineux atelier. À Éragny, Pissarro dira qu’il vit comme « un ermite dans les déserts de la

Thébaïde ; je ne fais plus attention qu’au temps, aux nuages, au soleil, aux feuilles qui

poussent lentement et aux fleurs des arbres fruitiers ». Ici, il découvre la vraie vie rurale, pai-

sible, loin du tumulte de la ville, où le temps s’écoule lentement, au fil des heures et au

rythme des saisons. Il y explore encore plus qu’autrefois les effets du temps sur le paysage.

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Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse14

Camille Pissarro, Jeune Fille à la baguette

dit aussi La Bergère, 1881 Paris, musée d’Orsay, legs du comte Isaac de Camondo, 1911

Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

« Je suis poursuivi par l’idée de faire certains tableaux de

figures qui me donnent bien du mal pour la conception »,

écrira Pissarro en 1883. Influencé par Edgar Degas, dès la

fin des années 1870, il accorde une place de plus en plus

importante aux figures. Alors que celles-ci se fondaient

auparavant dans le paysage, elles deviennent désormais

un motif en soi. Autour d’une luxuriante verdure exécutée

par petites touches superposées, l’artiste évoque avec déli-

catesse une fillette jouant rêveusement avec une branche.

Camille Pissarro, La Charcutière, 1883Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944

Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

Les marchés comptent parmi les sujets préférés de Pissarro,

qu’il étudie généralement à la tempera. Comme souvent,

il ne recherche pas le pittoresque d’une vue d’ensemble

mais, par un plan rapproché, nous donne l’impression

d’être dans la foule. Dans La Charcutière, œuvre à laquelle

il attribue beaucoup d’importance, il met l’accent sur le

visage de la jeune femme, sa nièce Nini. Les tabliers rayés

ou plissés des paysannes comme les morceaux de viande

sont ici prétexte à un travail de hachures caractéristique de

cette période et qui a directement influencé Paul Gauguin.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 15

Camille Pissarro, Vue de Bazincourt, temps clair, 1884 Mexico, collection Pérez Simón © Arturo Piera

En 1884, Pissarro trouve non loin de Gisors, à Éragny-sur-Epte, pour sa famille, une maison avec

un verger et une grange qu’il transformera en atelier. Travaillant seul, après ses collaborations

avec Paul Cézanne et Paul Gauguin, il connaît quelques succès commerciaux qui favorisent ses

recherches, stimulées par les nouveaux motifs de la campagne normande. Il prend alors plaisir à

représenter les pommiers, les verts des herbages, mais aussi les vaches. Pissarro réalisera d’ail-

leurs à Éragny sa seule sculpture, une vache de petit format, qui lui servira de modèle d’atelier.

Camille Pissarro, Le Troupeau de moutons, soleil couchant, 1889 Mexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

Avec une soixantaine d’éventails, Pissarro est l’impressionniste qui a été le plus inventif dans ce

domaine rendu populaire par le japonisme. Il les a réalisés le plus souvent à la gouache sur papier ou

à la tempera sur tarlatane de soie. Ici, les moutons et les faiseuses d’herbe reprennent des motifs

connus de l’artiste. Les moutons captent la lumière d’une fin de journée dans un mouvement faisant

corps avec la disposition des hachures croisées qui permettent la décomposition en couleurs com-

plémentaires, tandis que l’horizon se courbe pour dialoguer avec la forme de l’éventail.

LE NÉO-IMPRESSIONNISME, 1886-1890

Au début de l’année 1886, Pissarro accompagné de son fils aîné, Lucien, rend visite à Georges

Seurat pour découvrir Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte, œuvre qui devien-

dra le manifeste du néo-impressionnisme. Pissarro, qui utilise depuis quelques années des

couples de complémentaires et un système de hachures, comprend immédiatement la théorie

du mélange optique et adhère à la révolution opérée par Seurat. Dès le début de l’année 1886,

il travaille à des œuvres divisées réalisées avec le petit point caractéristique du néo-impression-

nisme. Lors de l’exposition du groupe en mai, il impose à ses amis la présence de Seurat et de

Paul Signac dont les œuvres sont regroupées avec les siennes dans une salle, offrant ainsi

au néo-impressionnisme sa première confrontation avec le public. Pissarro, vite enthousiasmé,

rencontre pourtant des difficultés avec une technique lente et contraignante, étrangère à

toute spontanéité et, de surcroît, incomprise par son marchand et ses amateurs. Après avoir

produit plusieurs chefs-d’œuvre divisés, Pissarro s’écarte progressivement, à partir de 1890,

de la rigueur du divisionnisme.

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Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 17

Camille Pissarro, La Cueillette des pommes, 1886Kurashiki, Ohara Museum of Art – © Ohara Museum of Art, Kurashiki

Présentée à la huitième exposition en 1886, cette peinture est la plus grande œuvre néo-

impressionniste de Pissarro. Commencée avant sa rencontre avec Georges Seurat, cette toile a

été reprise de manière divisée par l’artiste pour prendre date au sein du néo-impressionnisme.

L’œuvre est composée dans le carré où l’ombre – la lumière locale – vient former un losange

dans lequel les trois figures sont réparties. L’angle rapproché est celui qu’il a étudié dans ses

scènes de marché. La proximité de la figure en bas à gauche contribue à nous donner le sen-

timent de partager l’espace de la scène.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse18

Camille Pissarro, La Seine à Rouen, l’ile Lacroix, effet de brouillard, 1888Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection John G. Johnson, 1917 – © Philadelphia Museum of Art,

John G. Johnson collection, Cat. 1060

C’est en pleine phase d’expérimentation pointilliste que Pissarro renoue, cette fois à l’atelier,

avec un sujet de Rouen dont il avait réalisé sur le motif, en 1883, une aquarelle puis trois dessins

et deux gravures. Sur un format moyen – la technique du point exigeant patience et lenteur de

travail –, l’artiste laisse deviner, à l’aide de multiples petites touches pâles de blancs, de roses,

d’oranges, de verts et de bleus, le paisible plan d’eau de la Seine près duquel une cheminée

d’usine crache ses volutes de vapeur.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 19

LES PORTS NORMANDS, 1883-1903

Après une dizaine d’années passées à Pontoise, une bourgade encore très rurale, Pissarro,

alors dans une phase de doute, ressent le besoin de renouveler son répertoire pictural. C’est

dans la ville de Rouen qu’il se rend, durant l’automne 1883, sur les conseils de son ami Claude

Monet qui lui en a tant vanté les beautés. C’est un choc pictural. Pissarro découvre une ville

aux multiples facettes qui lui offre un large choix de motifs qu’il va peindre au cours de quatre

longs séjours, entre 1883 et 1898 : son quartier médiéval, sa cathédrale, son quartier ouvrier,

la Seine et son grand port industriel. À Rouen, Pissarro va mettre en place, à partir de 1896,

depuis la fenêtre d’un hôtel situé face à la Seine, la répétition en série d’un même motif sous

différents éclairages. Afin de varier les sites, il poursuit les séries portuaires à Dieppe en 1901

et 1902, puis au Havre en 1903. Dans ses tableaux, il dit avoir « tâché de donner une idée du

mouvement, de la vie, de l’atmosphère du port si peuplé de bateaux fumants, des ponts, des

cheminées, des quartiers de la ville dans la brume, le brouillard, le soleil couchant ».

Camille Pissarro, Quai de la Bourse, Rouen, soleil couchant, 1898Cardiff, Amgueddfa Cymru - National Museums Wales – © National Museum of Wales

Ce soleil couchant date du quatrième et dernier séjour de Pissarro à Rouen. Posté derrière sa

fenêtre d’hôtel, l’artiste réalise vingt toiles dont huit de cette vue qui lui fait face mais il ne

montre pas le pont Boieldieu, situé à sa gauche. Il peint ce motif en série, focalisant son attention

sur les effets atmosphériques. Ce point de vue apparaît alors sous des effets du matin, de pluie,

de fumées, de soleil couchant ou de beau temps, au fil des heures et des jours qui s’écoulent.

6

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse20

Camille Pissarro, L’Avant-port de Dieppe, après-midi, soleil, 1902Dieppe, château-musée – Ville de Dieppe, musée © B.Legros

« Dieppe est un endroit formidable pour un peintre qui aime la vie, le mouvement, la couleur »,

écrit Pissarro. Après un premier séjour à Dieppe durant l’été 1901, où il dépeint l’église Saint-

Jacques, l’artiste y retourne l’été suivant pour réaliser des vues du port. Depuis sa fenêtre d’hôtel,

il décompose le paysage en plusieurs toiles, s’attachant à transcrire, du matin au soir, au gré

des changements lumineux, le remue-ménage de la foule et des bateaux. On connaît de ce

motif une version par temps gris.

Camille Pissarro, L’Anse des Pilotes, Le Havre, matin, soleil,

marée montante, 1903 – Le Havre, musée d’art moderne André

Malraux – © MuMa Le Havre / David Fogel

Le Havre est le dernier séjour portuaire de Pissarro, au

cours de l’été 1903. Comme à Rouen et à Dieppe, l’artiste

peint en série, depuis un point de vue surélevé, le motif du

port à différentes heures de la journée et sous de multiples

effets climatiques. Confronté aux caprices du temps, il écrit :

« Je suis obligé d’être à l’affût, suivant de ma fenêtre les

brusques changements d’effets ; je suis cloué à mon poste ! »

À la fin de son séjour, il offrira cette toile à la municipalité

du Havre

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 21

PARIS, 1893-1903

Alors que ses amis impressionnistes quittent la ville à partir des années 1890, Pissarro au

contraire intensifie ses séjours urbains, alternant son travail entre ville et campagne. C’est en

1893, depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel donnant sur la place du Havre, qu’il réalise ses

premières vues de Paris. Quatre ans plus tard, en 1897, il peint depuis le même emplacement

six nouvelles toiles. À partir de cette date et jusqu’à sa mort en 1903, encouragé par son

marchand Paul Durand-Ruel, qui apprécie ses vues parisiennes, l’artiste parcourt la ville à la

recherche de beaux motifs. Toujours installé en hauteur, derrière une fenêtre, il décrit l’anima-

tion des boulevards (le boulevard Montmartre et l’avenue de l’Opéra), les ponts (le Pont-Neuf),

les jardins (les Tuileries), les monuments (le Louvre) et l’eau (la Seine). Dans ses motifs peints

en série, Pissarro focalise son attention sur les variations lumineuses. Son monde urbain,

rempli de véhicules, de badauds et de travailleurs, est ce que le critique Gustave Geffroy

appelait « les spectacles de l’existence des villes ».

7

Camille Pissarro, La Place du Théâtre-Français et l’avenue de l’Opéra, effet de pluie, 1898Minneapolis, Institute of Art, fonds William Hood Dunwoody – © Photo : Minneapolis Institute of Art

Lorsque Pissarro commence en janvier 1898 sa série de toiles de l’avenue de l’Opéra, il déclare

être « enchanté de pouvoir essayer de faire ces rues de Paris que l’on a l’habitude de dire laides,

mais qui sont si argentées, si lumineuses et si vivantes, c’est tout différent des boulevards

– c’est le moderne en plein ! ». Il peint quinze fois ce motif, par tous les temps. En contrebas, les

piétons et les fiacres se meuvent dans un incessant ballet. L’enfilade des immeubles trace une

perspective naturelle vers l’opéra Garnier.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse22

Camille Pissarro, Le Louvre, soleil d’hiver, matin, première série, 1900Collection particulière - Photo Archives Durand-Ruel © Durand-Ruel & Cie

Comme pour la série du Pont-Neuf, Pissarro peint cette vue sur la Seine depuis son apparte-

ment place Dauphine. De ce motif, où son regard embrasse le fleuve, le pont des Arts et le

musée du Louvre, l’artiste exécute trente-deux toiles, au cours de trois intenses campagnes de

travail, entre 1900 et 1903. Or, chaque tableau a sa spécificité, le peintre jouant sur les angles

de vue, sur les positions des personnages et des bateaux et, surtout, sur la lumière. Ici, elle est

diffusée à travers une gamme étendue de couleurs pâles.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 23

Camille Pissarro, Le Pont-Neuf, après-midi, soleil, première série, 1901Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, legs de Charlotte Dorrance Wright, 1978 – © Philadelphia Museum of Art,

Bequest of Charlotte Dorrance Wright, 1978-1-24

À partir de 1900, Pissarro loue un appartement place Dauphine, depuis lequel il peut observer

le Pont-Neuf. Alternant formats verticaux et formats horizontaux, l’artiste exécute, au cours de

trois campagnes de travail, jusqu’en 1903, quatorze toiles de ce pont, observé sous différents

éclairages. Dans ces œuvres, Pissarro focalise son attention à la fois sur les effets climatiques

et sur la foule nombreuse des passants et des voitures à cheval qui se mêlent, se croisent et

se bousculent dans une dynamique de mouvement effréné.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse24

Deux Femmes causant au bord de la mer – 1856Huile sur toile – 27,7 x 41 cm – Washington, National Gallery of Art, collection de M. et Mme Paul Mellon© Courtesy National Gallery of Art, Washington

La Route de Versailles, Louveciennes, soleil d’hiver et neige – Vers 1870 Huile sur toile – 46 x 55,3 cm – Madrid, collection Carmen Thyssen-Bornemisza, en dépôt au musée Thyssen-Bornemisza – © Carmen Thyssen-Bornemisza Collection, on loan at the Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

Bords de l’Oise à Saint-Ouen-l’Aumône – 1867 Huile sur toile – 45,7 x 71,1 cm – Denver, Denver Art Museum, don de la Fondation Barnett et Annalee Newman en l’honneur d’Annalee G. Newman – © Denver Art Museum

La Route de Versailles, Louveciennes, neige Vers 1870 – Huile sur toile – 43,5 x 65,5 cm Zurich, Stiftung Sammlung E.G. Bührle© Stiftung Sammlung E.G. Bührle, Zurich

IV un ensemble d’œuvres « inédites » réunies en france

PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE :

Dossier de presse 25Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »

Le Pré et le grand noyer, printemps, Éragny1892 – Huile sur toile – 38,4 x 46 cm – Hambourg, Hamburger Kunsthalle – © Hamburger Kunsthalle / bpk Foto: Elke Walford

Gardeuse de vache ou Paysanne gardant une vache, Osny1883 – Tempera sur papier marouflé sur toile – 81 x 65 cm Wuppertal, Von der-Heydt Museum – © Von der-Heydt Museum, Wuppertal, photo: Medienzentrum / Antje Zeis-Loi

Le Louvre, printemps, matin, soleil, première série – 1901 – Huile sur toile – 54 x 65 cm – Liège, musée des Beaux-Arts de La Boverie – © musée des Beaux-Arts de La Boverie

Marché de Gisors – 1891 – Gouache, crayon Conté noir et trace de fusain sur tissu sur carton – 35,6 x 26 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection Louis E. Stern, 1963 – © Philadelphia Museum of Art, The Louis E. Stern Collection, 1963-181-55

PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE :

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse26

La Maison de la sourde et le clocher d’Éragny – 1886 Huile sur toile – 65 x 81 cm – Indianapolis, Indianapolis Museum of Art, don anonyme, 2002.76 (imamuseum.org) © Courtesy of the Indianapolis Museum of Art

Automne, Peupliers, Éragny 1894 – Huile sur toile – 81,4 x 60,6 cmDenver, Denver Art Museum, collection Helen Dill – © Photograph courtesy Denver Art Museum

La Place du Théâtre-Français et l’avenue de l’Opéra, temps de brouillard – 1897 – Huile sur toile – 54,3 x 66 cm – Dallas, Dallas Museum of Art, collection Wendy et Emery Reves – © Dallas Museum of Art

Le Marché à Gisors – 1895 – Huile sur toile – 46,3 x 38,3 cm – Kansas City, The Nelson-Atkins Museum of Art, achat du William Rockhill Nelson Trust, 33-150 – Photo: John Lamberton © Nelson Gallery Foundation

Vaches s’abreuvant dans l’étang de Montfoucault – 1875 Huile sur toile – 73,6 x 92,7 cm – Birmingham, Univer sity of Birmingham, The Barber Institute of Fine Arts, The Henry Barber Trust – The Henry Barber Trust © The Barber Institute of Fine Arts, University of Birmingham

La Cueillette des pois – 1887 – Gouache – 53,3 x 64,4 cm Bruce et Robbi Toll – Archives du musée Camille-Pissarro, Pontoise / droits réservés

Le Jardin des Tuileries, matin, soleil – 1900 Huile sur toile – 73 x 92 cm – Jérusalem, the Israel Museum, don de Federico et Alicia Halberstam Lieberg, Buenos Aires – Photo © The Israel Museum, Jerusalem

Le Pont-Neuf, après-midi, soleil, première série 1901 – Huile sur toile – 73 x 92,1 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, legs de Charlotte Dorrance Wright, 1978 – © Philadelphia Museum of Art, Bequest of Charlotte Dorrance Wright, 1978-1-24

La Place du Théâtre-Français et l’avenue de l’Opéra, effet de pluie – 1898 – Huile sur toile – 73,6 x 91,4 cm Minneapolis, Institute of Art, fonds William Hood Dunwoody © Photo : Minneapolis Institute of Art

PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE DEPUIS… :

1887 (PARIS) 1896 (PARIS) 1904 (PARIS)

1908 (PARIS) 1910 (PARIS) 1913 (PARIS)

1929 (LYON) 1930 (PARIS) 1930 (PARIS)

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 27

Autoportrait à la palette – vers 1896 – Huile sur toile – 53 x 30,4 cm Dallas, Dallas Museum of Art, collection Wendy et Emery Reves © Dallas Museum of Art

La Faneuse – 1884Huile sur toile 73,5 x 60 cmMexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

Le Troupeau de moutons, soleil couchant – 1889 – Gouache sur soie 20 x 62 cm – Mexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE DEPUIS… :

Le Déversoir de Pontoise – 1872 – Huile sur toile – 53 x 83 cm Cleveland, The Cleveland Museum of Art, fonds Leonard C. Hanna Jr. © The Cleveland Museum of Art

Place du Vieux-Cimetière, Pontoise – 1872 – Huile sur toile – 54,9 x 94 cmPittsburgh, Carnegie Museum of Art, acquis grâce à la générosité de la famille Sarah Mellon Scaife – © Carnegie Museum of Art

1981 (PARIS) 1981 (PARIS)

Quai du Pothuis, Pontoise – 1868 – Huile sur toile 52 x 81 cm – Mannheim, Städtische Kunsthalle Mannheim – © Städtische Kunsthalle Mannheim

La Varenne Saint-Hilaire, vue de Champigny – vers 1863 – Huile sur toile 49, 6 x 74 cm – Budapest, Szépmüvészeti Múzeum – © Szépművészeti Múzeum / Museum of Fine Arts / Photo : Dénes Józsa

1951 (PARIS) 1974 (BORDEAUX)

1934 (PARIS) 1936 (PARIS) 1938 (PROVINCE)

Le Jardin de Maubuisson, Pontoise – vers 1867Huile sur toile – 81,5 x 100 cm – Prague, Národní galerie v Praze – Photograph @ National Gallery in Prague 2017

Louveciennes – 1871 – Huile sur toile – 90 x 116,5 cm Collection particulière – © Christian Baraja

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse

Chemin montant, rue de la Côte-du-Jalet, Pontoise 1875 – Huile sur toile – 53,7 x 65,4 cm – New York, Brooklyn Museum of Art, acheté avec les fonds donnés par DikranG. Kelekian – © New York, Brooklyn Museum of Art / Purchased with funds given by Dikran G. Kelekian, 22.60

28

PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE DEPUIS… :

2005 (PARIS) 2005 (PARIS) 2005 (PARIS)

La Petite Bonne de campagne – 1882 Huile sur toile – 63,5 x 53 cm – Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944 – Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

La Cueillette des pommes – 1886 – Huile sur toile 125,8 x 127,4 cm – Kurashiki, Ohara Museum of Art © Ohara Museum of Art, Kurashiki

Bords de la Marne – 1864 – Huile sur toile – 81,9 x 107,9 cm Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum – © CSG CIC Glasgow Museums and Libraries Collections

1988 (PARIS) 1988 (PARIS) 1994 (PARIS)

La Charcutière – 1883 – Huile sur toile 65,1 x 54,3 cm – Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

Jeune Paysanne au chapeau de paille1881 – Huile sur toile – 73,4 x 59,5 cmWashington, National Gallery of Art, collection Ailsa Mellon Bruce – © Courtesy National Gallery of Art, Washington

La Seine à Rouen, l’ile Lacroix, effet de brouillard 1888 – Huile sur toile – 46,7 x 55,9 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection John G. Johnson, 1917 – © Philadelphia Museum of Art, John G. Johnson collection, Cat. 1060

1981 (PARIS) 1981 (PARIS) 1981 (PARIS)

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 29

V autour de l’exposition

PUBLICATIONS

Catalogue de l’exposition Auteur : Claire Durand-Ruel Snollaerts et Christophe Duvivier

Édition : Hazan.

Broché / 22 x 28,5 cm / 208 pages / Prix : 29 euros / ISBN : 978-2-7541-0986-4

Hors Série Connaissance des Arts n°74444 pages / Prix : 9,50 € / ISBN : 978 275 800 7258

Livret enfant Pissarro. Un héros très discret

16 pages / Prix : 3,50 € / ISBN : 2-35174-026-2

ATELIERS PÉDAGOGIQUES

Age : de 7 à 15 ans (du CP à la 3e) / Durée : 1 heure 15 (visite thématique

et atelier) / Tarif «Les P’tits Marmottan» : 9 € par enfant / Tarif scolaire : 7 € par

enfant / Tarif atelier en langue étrangère (anglais, espagnol, allemand et

italien) : 9,50 € par enfant / Renseignements et réservations : Manon Paineau :

tél. 01 44 96 50 41 / [email protected]

Les enfants pourront découvrir, les mercredis et pendant les vacances

scolaires avec « Les P’tits Marmottan », ou toute l’année avec l’école, l’expo-

sition Camille Pissarro « Le premier des impressionnistes », en participant

aux ateliers pédagogiques.

1

2

VI commissariat

Claire Durand-RuelHistorienne de l’art, spécialiste et expert de Camille Pissarro,

co-auteur du catalogue critique des peintures de l’artiste

Claire Durand-Ruel Snollaerts, historienne d’art (Paris 1 – Sorbonne), descendante

du marchand Paul Durand-Ruel, se consacre depuis une vingtaine d’années aux

recherches et expertises de l’œuvre du peintre Camille Pissarro. Elle est co-auteur,

avec Joachim Pissarro, du Catalogue critique des peintures de Camille Pissarro,

Wildenstein Institute et Skira (3 volumes), 2005.

Elle a contribué à l’élaboration de nombreuses expositions, essentiellement

autour de la période impressionniste. Récemment, elle a été co-commissaire

des expositions : Pissarro et les trois ports normands : Rouen, Dieppe et Le Havre (Le Havre, MUMA, 2013),

Les Impressionnistes en privé, Cent chefs-d’œuvre de collections particulières (Paris, musée Marmottan Monet,

2014), L’Atelier en plein air, Les Impressionnistes en Normandie (Paris, musée Jacquemart-André, 2016)

Publications : Je m’amuse avec Cézanne, Editions RMN, Paris (ouvrage jeunesse, 2011 / Camille Pissarro,

Patriarche des impressionnistes, Découvertes Gallimard, Paris, 2012 / Camille Pissarro – Rouen – peindre la

ville, Editions Point de vues, Rouen, 2013 (ce livre a reçu le Premier prix de l’Académie des Sciences, des

Lettres et des Arts de Rouen) / Paul Durand-Ruel, Le Marchand des impressionnistes, Découvertes Gallimard,

Paris, 2014 / Les impressionnistes, loisirs et mondanités, Editions Des Falaises, Rouen, 2016 / Camille Pissarro,

fenêtre sur la ville, Editions Des Falaises, Rouen, 2017.

Christophe DuvivierHistorien de l’art, spécialiste de Camille Pissarro

et directeur des musées Camille Pissarro et Tavet-Delacour à Pontoise

Directeur des Musées de Pontoise depuis 1990, Christophe Duvivier a assuré, en

Europe et en Asie, le commissariat d’un grand nombre d’expositions dédiées à la

naissance de l’art moderne, de l’impressionnisme à l’art abstrait, ou contribué à

de nombreuses publications. En relation avec l’Impressionnisme et le postim-

pressionnisme, figurent notamment le commissariat des expositions : Louis

Hayet, peintre et théoricien du néo-impressionnisme (Musée Camille Pissarro,

Pontoise 1991), Anna et Eugène Boch (Musée de Pontoise 1993), Lucien Pissarro

et le postimpressionnisme anglais (Musée de Pontoise et Musée-Château de

Dieppe, 1998), Georges Seurat et le Néo-impressionnisme (Tokyo, Kochi, Utsuno-

miya et Kyoto, 2002), Camille Pissarro et les Peintres de la vallée de l’Oise

(Böblingen, Pontoise, Tokyo, Onomichi, Hamamatsu 2003-2004), Charles Angrand

(Musée de Pontoise, 2006), Camille Pissarro, Patriarche de la Modernité (Utsunomiya et Kobe, 2012), Les

Pissarro – Une famille d’artistes au tournant des xixe et xxe siècles (Musée de Pontoise 2016). Parmi ses contri-

butions rédactionnelles récentes consacrées à l’Impressionnisme ou au postimpressionnisme figurent : Henri

van de Velde, Der Maler im Kreis der Impressionisten und Neoimpressionisten (Kunstsammlung Jena 2013),

Camille Pissarro – De Vater des Impressionismus (Von der HeydtMuseum Wuppertal, 2014), Neo-Impression-

nism, from light to Color (Tokyo Metropolitan Art Museum et Abeno Harukas Art Museum, Kobe, 2015).

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse30

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Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 31

ScénographieAnne GratadourScénographe

Après avoir débuté sa carrière dans le théâtre comme scénographe

et assistante à la mise en scène, Anne Gratadour a conçu depuis

1991 plus d’une centaine de scénographies d’expositions en France

et à l’étranger. Co-fondatrice de l’agence PLANETE, elle participe à

la mise en place et au développement de la librairie d’art en

ligne DessinOriginal.com et au site d’actualité des expositions

ArtActu.com. Elle travaille pour les musées et bibliothèques de la

ville de Paris et de Boulogne-Billancourt, les Musées Nationaux,

la Bibliothèque Nationale de France (BNF) ainsi que pour les ins-

titutions culturelles privées. Pour le musée Marmottan Monet, elle

a conçu depuis 2013 les scénographies des expositions suivantes : « Les Sœurs de Napoléon »,

« Les Impressionnistes en privé. 100 chefs-d’œuvre de collections particulières », « Impression,

soleil levant. L’Histoire vraie du chef-d’œuvre de Claude Monet », « La Toilette. Naissance de

l’Intime », « Villa Flora. Les Temps enchantés », « L’ Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture

française » et « Hodler Monet Munch. Peindre l’impossible ».

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse32

VII visuels presse

Camille Pissarro – Deux Femmes causant au bord de la mer – 1856 – Huile sur toile27,7 x 41 cm – Washington, National Gallery of Art, collection de M et Mme Paul Mellon© Courtesy National Gallery of Art, Washington

Camille Pissarro – Louveciennes – 1871 – Huile sur toile – 90 x 116,5 cm – Collection particu-lière – © Christian Baraja

Camille Pissarro – Vaches s’abreuvant dans l’étang de Montfoucault – 1875 – Huile sur toile 73,6 x 92,7 cm – Birmingham, University of Birmingham, The Barber Institute of Fine Arts, The Henry Barber Trust – The Henry Barber Trust © The Barber Institute of Fine Arts, University of Birmingham

Camille Pissarro – Bords de la Marne – 1864 Huile sur toile – 81,9 x 107,9 cm – Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum – © CSG CIC Glasgow Museums and Libraries Collections

Camille Pissarro – Bords de l’Oise à Saint-Ouen-l’Aumône – 1867 – Huile sur toile – 45,7 x 71,1 cm Denver, Denver Art Museum, don de la Fondation Barnett et Annalee Newman en l’honneur d’Annalee G. Newman – © Denver Art Museum

Camille Pissarro – Vue de Bazincourt, temps clair – 1884 – Huile sur toile – 54,3 x 64,8 cm Mexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

Camille Pissarro – Le Jardin de Maubuisson, Pontoise – vers 1867 – Huile sur toile81,5 x 100 cm – Prague, Národní galerie v Praze Photograph @ National Gallery in Prague 2017

Camille Pissarro – Gelée blanche à Ennery 1873 – Huile sur toile – 65 x 93 cm – Paris, musée d’Orsay, legs d’Enriqueta Alsop, au nom du docteur Eduardo Mollard, 1972 – Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Camille Pissarro – Jeune Fille à la baguette dit aussi La Bergère – 1881 – Huile sur toile – 81 x 64,7 cm – Paris, musée d’Orsay, legs du comte Isaac de Camondo, 1911 – Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 33

Camille Pissarro – La Cueillette des pommes 1886 – Huile sur toile – 125,8 x 127,4 cm – Kurashiki, Ohara Museum of Art – © Ohara Museum of Art, Kurashiki

Camille Pissarro – Jeune Paysanne au chapeau de paille – 1881 – Huile sur toile73,4 x 59,6 cm – Washington, National Gallery of Art, collection Ailsa Mellon Bruce© Courtesy National Gallery of Art, Washington

Camille Pissarro – L’Anse des Pilotes, Le Havre, matin, soleil, marée montante1903 – Huile sur toile – 54,4 x 65 cm – Le Havre, musée d’art moderne André Malraux © MuMa Le Havre / David Fogel

Camille Pissarro – La Charcutière – 1883 – Huile sur toile – 65,1 x 54,3 cm – Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944 Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

Camille Pissarro – La Maison de la sourde et le clocher d’Éragny – 1886 – Huile sur toile 65 x 81 cm – Indianapolis, Indianapolis Museum of Art, don anonyme, 2002.76 (imamuseum.org) © Courtesy of the Indianapolis Museum of Art

Camille Pissarro – Brise-lames est et fort de la Floride, Le Havre, après-midi, temps mouillé 1903 – Huile sur toile – 54 x 65 cm – Collection particulière – © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn

Camille Pissarro – Le Troupeau de moutons, soleil couchant – 1889 – Gouache sur soie20 x 62 cm – Mexico, collection Pérez Simón© Arturo Piera

Camille Pissarro – La Seine à Rouen, l’ile Lacroix, effet de brouillard – 1888 – Huile sur toile – 46,7 x 55,9 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection John G. Johnson, 1917 © Philadelphia Museum of Art, John G. Johnson collection, Cat. 1060

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse34

Camille Pissarro – L’Avant-port de Dieppe, après-midi, soleil – 1902 – Huile sur toile – 53,5 x 65 cm – Dieppe, château-musée – Ville de Dieppe, musée © B.Legros

Camille Pissarro – Le Louvre, soleil d’hiver, matin, première série – 1900 – Huile sur toile 73 x 92 cm – Collection particulière – Photo Archives Durand-Ruel © Durand-Ruel & Cie

Camille Pissarro – La Place du Théâtre-Français et l’avenue de l’Opéra, effet de pluie – 1898Huile sur toile – 73,6 x 91,4 cm – Minneapolis, Institute of Art, fonds William Hood Dunwoody © Photo : Minneapolis Institute of ArtCe visuel doit être reproduit uniquement dans son intégralité et en aucun cas modifié ou coupé.

Conditions de reproduction des visuels presse RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) : • La reproduction des œuvres RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) est libre de droit si l’utilisateur repro-duit 4 visuels en format maximum de ¼ de page.• La reproduction des œuvres RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) est destinée uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition « Camille Pissarro, le premier des impressionnistes » du musée Mamottan Monet. • L’article doit préciser le nom du musée, le titre et les dates de l’exposition. • Toutes les images utilisées devront porter, en plus du crédit photographique, la mention Service presse/Nom du musée.• L’utilisateur souhaitant publier les visuels en couver-ture, 4e de couverture ou en plus d’un ¼ de page intérieur doit s’adresser à : Marine Sangis / [email protected] pour connaître les conditions tari-faires correspondantes.

Camille Pissarro – Quai de la Bourse, Rouen, soleil couchant – 1898 – Huile sur toile65 x 81,1 cm – Cardiff, Amgueddfa Cymru – National Museum Wales – © National Museum of Wales

Camille Pissarro – Le Pont-Neuf, après-midi, soleil, première série – 1901 – Huile sur toile73 x 92,1 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, legs de Charlotte Dorrance Wright, 1978 – © Philadelphia Museum of Art, Bequest of Charlotte Dorrance Wright, 1978-1-24

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 35

le musée marmottan monet VII I

En 1882, Jules Marmottan (1829-1883), directeur de la compagnie houillère de Bruay, achète

dans le seizième arrondissement de Paris, l’ancien pavillon de chasse du duc de Valmy. A sa

mort, en 1883, son fils Paul (1856-1932) en hérite. Il embellit et l’agrandit durant quarante

ans faisant de l’hôtel particulier de la rue Louis Boilly l’écrin pour les collections du Moyen

Âge et de la Renaissance réunies par son père et pour ses propres œuvres et objets d’art,

témoignage de sa passion pour les époques Consulaire et Empire.

À sa mort en 1932, Paul Marmottan lègue à l’Académie des Beaux-Arts sa demeure et l’inté-

gralité de ses collections pour en faire le musée Marmottan. L’institution ouvre au public le

21 juin 1934. A partir de 1938, dons et legs se succèdent permettant de doubler les collections

du musée et de l’ouvrir à l’impressionnisme.

En 1940, Victorine Donop de Monchy (1863-1958) offre les toiles que son père, le docteur

Georges de Bellio (1832-1894), médecin et collectionneur des impressionnistes, avait acquises

dans les années 1870. Onze peintures par Morisot, Renoir, Pissarro, Sisley et Monet au pre-

mier rang desquelles Impression, soleil levant (1872) entrent à Marmottan. Le don Victorine

Donop de Monchy fonde les collections impressionnistes de l’établissement.

En 1966, Michel Monet (1879-1966), dernier descendant direct de Claude Monet, instaure le

musée Marmottan son légataire universel. Des tableaux de Monet et de ses amis, une impor-

tante correspondance et une documentation variée jusque là répartis entre la maison du

maître à Giverny et celle de son fils, à Sorel-Moussel rejoignent Marmottan. Une centaine de

toiles du chef de file de l’impressionnisme retrace sa carrière de 1880 à sa mort en 1926.

Musée Marmottan Monet,vue coté jardin

© Musée Marmottan Monet, Paris

Vues de Normandie, de la Creuse, du midi, de Londres ou de Norvège témoignent de la passion

du peintre pour le paysage. Un ensemble rarissime de grands nymphéas restés inédits du

vivant de l’artiste est au cœur de cet héritage. Le legs Michel Monet constitue le premier

fonds mondial d’œuvres de Claude Monet.

L’année suivant le centième anniversaire de la mort de Berthe Morisot, en 1996, les petits-

enfants de l’artiste et leurs épouses, Denis (1908-1984) et Annie Rouart (1921-1993) aux côtés de

Julien (1901-1994) et Thérèse Rouart (1898-1996) lèguent vingt-cinq toiles et une cinquantaine

d’œuvres graphiques de la première femme impressionniste. Leur collection comprend éga-

lement des œuvres par Poussin, Delacroix, Corot, Manet, Gauguin, Renoir, Odilon Redon...

D’importance égale, d’autres collections, telles les enluminures de Daniel Wildenstein

(1917-2001), ont intégré le musée.

Au fil des ans, la demeure de Jules et Paul Marmottan est ainsi devenue un haut lieu de

l’impressionnisme. En 2014, le musée a souhaité redéployer ses collections et mettre à

l’honneur cette double identité. La salle à manger de l’hôtel particulier est le premier temps

fort de la visite. Bas-reliefs, surtout de table en bronze doré par Thomire, mobilier par Jacob-

Desmalter rappellent le décor d’origine de la résidence de Paul Marmottan. Les tableaux

impressionnistes et modernes qui y sont présentés – peintures par Caillebotte, Renoir,

Morisot, Gauguin ou encore Chagall – sont de provenance variées et illustrent le rôle clé des

collectionneurs dans l’histoire de l’établissement.

Gouaches de Carmontelle, peintures par Bidault et Vernet, Pajou, Fabre, Gérard, Chaudet,

Riesener, sculptures par Bartolini et de l’école de Canova ornent les salons de Paul Marmottan

et sa chambre où l’on peut voir le lit de Napoléon Ier au Palais Impérial de Bordeaux. Autour

de son bureau par Pierre-Antoine Bellangé, on découvre un exceptionnel ensemble de

peintures de Louis-Léopold Boilly dont Marmottan fut le biographe.

Le premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet est présenté dans un espace conçu sur

mesure, par l’architecte et ancien directeur du musée, Jacques Carlu. Excavée sous le jardin

entre 1966 et 1970, cette galerie spacieuse et moderne présente en permanence, aux côtés

d’Impression, soleil levant, les fleurons du legs Michel Monet.

En 2014, deux nouvelles salles aménagées dans d’anciennes dépendances de l’hôtel particulier

au premier étage de la maison ont été ouvertes au public. Elles accueillent dorénavant les

œuvres de Berthe Morisot et de la fondation Denis et Annie Rouart.

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse36

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes » Dossier de presse 37

MONET COLLECTIONNEUR 14 septembre 2017 – 14 janvier 2018

Claude Monet, le plus célèbre des peintres impressionnistes, fut aussi le plus secret de leurs

collectionneurs. Les chefs-d’œuvre qu’il a réunis tout au long de sa vie constituent pourtant

un ensemble aussi rare qu’exceptionnel. Pour la première fois, le musée Marmottan Monet

lève le voile sur cette passion privée et organise, du 14 septembre 2017 au 14 janvier 2018, une

exposition inédite intitulée Monet collectionneur. Signés Delacroix, Corot, Boudin, Jongkind,

Manet, Renoir, Caillebotte, Cézanne, Morisot, Pissarro, Rodin ou encore Signac, peintures,

dessins, sculptures révèlent une part cachée de la vie de l’artiste. Légataire universel du

peintre de Giverny et dépositaire du premier fonds mondial de son œuvre, le musée Marmot-

tan Monet reconstitue cette collection grâce au soutien des plus grands musées et prestigieu-

ses collections particulières. Il offre l’occasion unique de découvrir ce qui fut le panthéon

sentimental et artistique du chef de file des impressionnistes. Une exposition événement !

Pierre-Auguste Renoir, Jeune Fille se baignant,

1892, Huile sur toile, 81,3 x 64,8 cm

New York, The Metropolitan Museum of Art, collection

Robert Lehman, 1975© The Metropolitan Museum

of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA

Commissariat : Dominique LobsteinHistorien de l’art

Marianne MathieuAdjointe au directeur, chargée des collections du musée Marmottan Monet

PROGRAMMATION 2017-2018 IX

Musée Marmottan Monet Pissarro – « Le premier des impressionnistes »Dossier de presse38

COROT ET LA FIGURE 8 février – 8 juillet 2018

Aujourd’hui universellement célébré pour ses paysages, Camille Corot fut aussi un immense peintre de figures ; Degas l’estimait d’ailleurs tout particulièrement en ce domaine, soulignant sa modernité. Portraits d’intimes et nus étranges, paysannes romaines et moines absorbés dans la lecture, enfants et modèles d’ateliers, femmes à la mode et hommes en armures, Corot aborda tous les genres avec succès, des toutes petites effigies de ses intimes à ses monumentales figures de fantaisie, dont la Femme à la perle du Louvre est la plus célèbre. Contemporain aussi bien d’Ingres auquel il rend hommage que de Courbet ou du jeune Manet, auquel il se confronte, Corot, au cours de sa longue carrière, cherche, avec ses figures, à élever un pont entre tradition et modernité. Riche d’une soixantaine de chefs-d’œuvre provenant des plus importantes collections pub-liques et privées d’Europe et des Etats-Unis (musée du Louvre, musée des Beaux-Arts de Lyon, de Genève, de Zurich, Metropolitan Museum de New York, National Gallery de Washington, collection Thyssen-Bornemisza de Madrid,…), l’exposition organisée par le musée Marmottan Monet entend mettre en lumière cet aspect aussi original que brillant de la production de celui

qui fut le premier paysagiste moderne.

Jean-Baptiste Camille Corot, Mélancolie, vers 1860,

Huile sur toile, 51 x 38 cm, Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, © Ny Carlsberg

Glyptotek, Copenhagen / Photo: Ole Haupt

Commissaire : Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine et directeur du département des Peintures du musée du Louvre

informations pratiques

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Adresse

2, rue Louis-Boilly

75016 Paris

Site Internet

www.marmottan.fr

Accès

Métro : La Muette – Ligne 9

RER : Boulainvilliers – Ligne C

Bus : 32, 63, 22, 52, P.C.

Jours et horaires d’ouverture

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h

Nocturne le jeudi jusqu’à 21h

Fermé le lundi, le 25 décembre,

le 1er janvier et le 1er mai

Tarifs

Plein tarif : 11 €

Tarif réduit : 7,50 €

Moins de 7 ans : gratuit

Réservation groupes

Christine Lecca : tél. 01 44 96 50 83

Service pédagogique

Manon Paineau : tél. 01 44 96 50 41

Audioguide

Disponible en français

et anglais : 3 €

Boutique

Ouverte aux jours et horaires du musée

Tél. : 01 44 96 50 46

[email protected]

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24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCETél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87Web : www.carrenoir.com

VOYAGES SNCF.COMSNC_12_0000_Logo201231/08/2012

ÉQUIVALENCES QUADRI

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

FOND BLANC, OMBRE NOIR 30 %

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