phytoterapie de l´insomnie

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Phytothérapie (2011) 9: 38–41 © Springer-Verlag France 2011 DOI 10.1007/s10298-010-0605-2 Formation continue Phytothérapie clinique Phytothérapie de l’insomnie P. Goetz Dumenat de phytothérapie, Paris-XIII, Bobigny, 58, route des Romains, F-67200 Strasbourg, France Correspondance : [email protected] Devant une demande qui ne décroît pas quant aux hypno- tiques, le médecin a aujourd’hui une palette thérapeutique plus large s’il utilise la phytothérapie. Définition L’insomnie est la difficulté de s’endormir, de dormir sans réveils nocturnes prolongés ou le sommeil avec réveil précoce. Le temps de sommeil est variable d’un individu à l’autre, ce n’est pas la durée du sommeil qui définit le rôle pathologique de l’insomnie mais la gêne que l’absence de sommeil provoque. Sommeil Le sommeil est une phase physiologique de l’organisme qui survient de manière régulière afin de reposer le corps de l’individu et de refaire des stocks d’énergie. Le sommeil est induit par la température du corps. Le corps a besoin d’une température seuil, qui correspond à une certaine perte d’énergie, pour entrer de la phase d’éveil à la phase de sommeil. Il existe quatre phases dans le sommeil qui sont progres- sives : trois phases de sommeil dit lent et une phase corres- pondant au sommeil paradoxal. Le sommeil lent est un sommeil de décontraction musculaire et d’« inactivité cérébrale ». Le sommeil paradoxal est un sommeil encore plus profond que le sommeil lent, mais qui s’accompagne de mouve- ments oculaires, d’une augmentation du rythme cardiaque et d’une augmentation du rythme respiratoire. On sait que c’est pendant le sommeil paradoxal qu’apparaît le rêve. Le rêve : stade du sommeil pendant lequel, probable- ment, se fait l’intégration dans la mémoire inconsciente des phénomènes « nouveaux » de la vie en comparaison des éléments mnésiques déjà enregistrés. Une durée normale du sommeil varie d’un individu à l’autre entre six et dix heures. Elle est en général plus longue chez la femme que chez l’homme. Symptomatologie de l’insomnie Il faut distinguer trois grands types d’insomnie : l’insomnie initiale ou insomnie d’endormissement, l’insomnie médiane ou anomalie du maintien du sommeil (phases de sommeil trop courtes) et l’insomnie terminale ou réveil définitif précoce. Il peut, chez un même sujet, y avoir une combi- naison des trois altérations du sommeil. Critères du degré d’insomnie Celui-ci se définit en fonction d’un sommeil senti comme non réparateur, d’une fatigue au réveil, d’une fatigabilité dans la journée, d’une somnolence diurne, d’un « coup de pompe », de troubles neuropsychiques avec irritabilité et inattention diurnes. Il faut noter qu’un sommeil perturbé par des apnées du sommeil a les mêmes conséquences physiologiques. Troubles physiologiques du sommeil On appelle trouble physiologique du sommeil une anomalie du sommeil, occasionnelle, en relation avec une condition de vie. Les insomnies d’endormissement les plus fréquemment liées aux conditions de vie sont résumées dans le Tableau 1. Troubles pathologiques Les troubles pathologiques se classent en cinq catégories : affections neurologique, psychiatrique, vasculaire, métabo- lique et toxicologique (Tableau 2). L’insomnie est le plus souvent un trouble induit par l’angoisse, et l’angoisse est un dénominateur commun des pathologies psychiatriques. On distingue une symptoma- tologie liée à la rupture du sommeil : c’est un syndrome nocturne d’angoisse avec réveil nocturne accompagné d’hypersudation et de palpitations.

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Phytothérapie (2011) 9: 38–41© Springer-Verlag France 2011DOI 10.1007/s10298-010-0605-2

Formation continue

Phytothérapie clinique

Phytothérapie de l’insomnie

P. Goetz

Dumenat de phytothérapie, Paris-XIII, Bobigny, 58, route des Romains, F-67200 Strasbourg, FranceCorrespondance : [email protected]

Devant une demande qui ne décroît pas quant aux hypno-tiques, le médecin a aujourd’hui une palette thérapeutique plus large s’il utilise la phytothérapie.

DéfinitionL’insomnie est la difficulté de s’endormir, de dormir sans réveils nocturnes prolongés ou le sommeil avec réveil précoce. Le temps de sommeil est variable d’un individu à l’autre, ce n’est pas la durée du sommeil qui définit le rôle pathologique de l’insomnie mais la gêne que l’absence de sommeil provoque.

Sommeil

Le sommeil est une phase physiologique de l’organisme qui survient de manière régulière afin de reposer le corps de l’individu et de refaire des stocks d’énergie.

Le sommeil est induit par la température du corps. Le corps a besoin d’une température seuil, qui correspond à une certaine perte d’énergie, pour entrer de la phase d’éveil à la phase de sommeil.

Il existe quatre phases dans le sommeil qui sont progres-sives : trois phases de sommeil dit lent et une phase corres-pondant au sommeil paradoxal. Le sommeil lent est un sommeil de décontraction musculaire et d’« inactivité cérébrale ».

Le sommeil paradoxal est un sommeil encore plus profond que le sommeil lent, mais qui s’accompagne de mouve-ments oculaires, d’une augmentation du rythme cardiaque et d’une augmentation du rythme respiratoire. On sait que c’est pendant le sommeil paradoxal qu’apparaît le rêve.

Le rêve : stade du sommeil pendant lequel, probable-ment, se fait l’intégration dans la mémoire inconsciente des phénomènes « nouveaux » de la vie en comparaison des éléments mnésiques déjà enregistrés.

Une durée normale du sommeil varie d’un individu à l’autre entre six et dix heures. Elle est en général plus longue chez la femme que chez l’homme.

Symptomatologie de l’insomnieIl faut distinguer trois grands types d’insomnie : l’insom nie initiale ou insomnie d’endormissement, l’insomnie médiane ou anomalie du maintien du sommeil (phases de sommeil trop courtes) et l’insomnie terminale ou réveil définitif précoce. Il peut, chez un même sujet, y avoir une combi-naison des trois altérations du sommeil.

Critères du degré d’insomnieCelui-ci se définit en fonction d’un sommeil senti comme non réparateur, d’une fatigue au réveil, d’une fatigabilité dans la journée, d’une somnolence diurne, d’un « coup de pompe », de troubles neuropsychiques avec irritabilité et inattention diurnes. Il faut noter qu’un sommeil perturbé par des apnées du sommeil a les mêmes conséquences physiologiques.

Troubles physiologiques du sommeilOn appelle trouble physiologique du sommeil une anomalie du sommeil, occasionnelle, en relation avec une condition de vie.

Les insomnies d’endormissement les plus fréquemment liées aux conditions de vie sont résumées dans le Tableau 1.

Troubles pathologiquesLes troubles pathologiques se classent en cinq catégories : affections neurologique, psychiatrique, vasculaire, métabo-lique et toxicologique (Tableau 2).

L’insomnie est le plus souvent un trouble induit par l’angoisse, et l’angoisse est un dénominateur commun des pathologies psychiatriques. On distingue une symptoma-tologie liée à la rupture du sommeil : c’est un syndrome nocturne d’angoisse avec réveil nocturne accompagné d’hypersudation et de palpitations.

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Thérapies de l’insomnie

Le traitement naturel de l’insomnie est difficile, car le sommeil et l’insomnie sont des mécanismes autonomes, sur lesquels l’emprise est difficile.

Psychothérapie

Psychothérapie à médiation corporelle (somatothérapie), relaxation selon Schultz (training autogène), massage de type sensitive-massage (selon Gerda Boyesen), autohypnose et aussi pratique du yoga. « Compter les moutons » est une très vieille méthode inductrice d’hypnose.

Tableau 1. Troubles physiologiques du sommeil

Troubles physiologiques Causes

Défaut de refroidissement du corps Chaleur du corps (après effort physique) – température du lieu – température du litTempérature de la chambreFièvre

Trouble écologique Schéma corporel dans l’endormissement : pour dormir, un individu adopte une position standard qui lui permet une décontraction complète permettant l’endormissementChangement de lieu, de lit, de drap, d’oreiller, etc. modifie ce schéma corporel permettant l’entrée dans le sommeilIsolation phoniqueIsolation visuelle (télévision). On sait que la télévision est un facteur de déclenchement de crise convulsive. Elle est aussi un facteur d’insomnie. Chez la personne insomniaque, la télévision augmente la stimulation cérébrale et empêche le sommeil

Trouble végétatif Un excès alimentaire avant le coucher : dilatation gastrique, digestion lente, gain de chaleur par la digestionTrouble digestif

Trouble somatopsychique Ne pas être « vulnérable ». L’animal sauvage qui dort peut être « attaqué » : réflexe de non-endormissement empêchant, par un réflexe tonique de reveil, l’entrée dans le sommeil, ou un réveil d’alerte après une heure de sommeil

Altération du nycthémère Travail nocturne et alterné, changement d’horaire, de fuseau horaire

Tableau 2. Troubles pathologiques

Causes pathologiques

Affection neurologique ParkinsonAlzheimerTabagisme – cocaïnomanie – autre addiction et leur manqueJambes sans reposSommeil avec apnée du sommeilDouleur zostérienne

Affection psychiatrique NévroseTroubles addictifs (télévision, jeu)PsychosesÉtat maniacodépressifDépression (trouble du sommeil ou hypersomnie)Démence(Autre signe psychosomatique : palpitation)

Affection vasculaire Trouble de la vascularisation cérébraleAffection métabolique Fièvre

HyperthyroïdieDiabèteMénopauseRepas important avant le coucher

Affection toxicologique Abus de toxique léger : café, thé, vitamine C, tabacMédicamenteux : cortisone, éphédrine, Praxinor®, Heptamyl®, Anafranil®, antiparkinsoniensPhytothérapie : cola, maté, guarana, ginseng, éleuthérocoque

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Balnéothérapie et crénothérapie

Le bain et en particulier la phytobalnéothérapie peuvent être utiles afin de lutter contre la nervosité et créer de la décontraction. Cependant, un bain nocturne peut relever la température du corps ou entraîner des palpitations, ce qui est nuisible au sommeil. Un bain whirlpool peut stimuler exagérément le corps avec de la tachycardie, mais cette phase peut être suivie d’un excellent sommeil.

Oligothérapie

En particulier l’utilisation du Lithium Oligosol®.

Hypnotiques conventionnels

Il y a 30 ans, l’insomnie se soignait avec des médications très efficaces mais ayant de nombreux effets secondaires. De nombreux patients étaient traités par des antiépilepti-ques comme le Gardénal®. Il s’en suivait une dépendance majeure. Aujourd’hui encore sont utilisés des diazépi-niques qui engendrent une dépendance, mais en outre, plus grave peut-être, des troubles de la mémoire et des risques d’accident encore après le réveil (chutes nocturnes des personnes âgées et accident de la circulation dans les premières heures de la matinée). Moins dramatiques sont les actuels inducteurs du sommeil qui peuvent cependant provoquer des chutes chez le sujet âgé.

Apports de la phytothérapie

Phytothérapie sédative

Parmi les plantes, il existe des espèces sédatives qui eurent une utilisation ancienne. Ainsi en est-il du pavot (Papaver somniferum), des plantes à alcaloïdes comme la jusquiame et le gelsémium. L’homéopathie utilise encore ces plantes dans le cadre du traitement de l’insomnie. Un des meilleurs remèdes, indépendant du terrain, est Opium 9CH.

Valériane

La valériane est le phytothérapique par excellence comme le montre encore une étude récente avec enregistrement poly-somnographique. Plusieurs formes galéniques peuvent être utilisées comme les teintures, teinture mère, extrait fluide et surtout extrait sec. Sous forme de poudre, il convient de prendre au moins 2 à 3 g de drogue. L’infusion d’une cuillerée à café rase (2,5 g) pour 150 ml d’eau en infusion de 10 à 15 minutes, à prendre avant le coucher, a le désavan-tage d’être très désagréable au goût. Dans une étude chez des femmes souffrant d’insomnie depuis un an, l’extrait de valériane à raison de deux fois 600 mg est aussi efficace que l’oxapam (une benzodiazépine hypnotique). La dose en extrait sec devrait être de 400 mg avant le coucher.

On associe souvent à la valériane l’aubépine, le houblon ou encore la teinture de mélilot. Dans le cadre de troubles du sommeil, il est possible de faire appel au Sédopal®, combinaison d’aubépine, d’eschscholtzia et de mélilot, à raison d’une à trois gélules en une prise unique avant le coucher. L’association de poudre d’aubépine sommité fleurie 100 mg et d’extrait sec hydroalcoolique de racine de valériane 120 mg : deux à trois comprimés au coucher. Il est spécifique aussi des palpitations nocturnes ou de réveil nocturne avec sudation et palpitation. Il existe une forme suppositoire réservée à l’enfant de plus de 30 mois et jusqu’à dix ans.

Mélisse

La forme de mélisse qui agirait sur le système nerveux serait celui qui contient l’huile essentielle (HE) présente dans la feuille de mélisse.

L’infusion de 1,5 g de feuille de mélisse pour 150 ml d’eau en infusion de 10 à 15 minutes doit se prendre avant le coucher. Selon Elaine Perry (Grasse, 2007), l’HE en applica-tion locale serait assez sédative pour induire le sommeil.

Passiflore

La fleur de passiflore est un sédatif sans effet neurodé-pressif. Valnet conseillait de 30 à 50 gouttes d’alcoolature avant le coucher. Il faut de 400 à 600 mg d’extrait sec au coucher.

Eschscholtzia

L’eschscholtzia (racine, pavot jaune de Californie) serait actif sur les récepteurs au flunitrazépam. Sous forme d’infusion de dix minutes d’une cuillerée à café de cônes pour une tasse d’eau bouillante, il convient d’en prendre le soir et avant le coucher. Sous une autre forme de prépara-tion, il convient de préconiser un extrait aqueux, par exemple le Panxéol®. Celui-ci est une association d’eschscholtzia et de passiflore : deux doses avant le coucher.

Coquelicot

De la famille des Papavéracées, le coquelicot (fleurs) a aussi un effet sédatif avec un certain pouvoir hypnogène. Il est applicable à l’enfant sous forme de sirop. Valnet conseillait un suppositoire contenant 0,20 g d’extrait de coquelicot.

Fleurs d’oranger amer ou fleur de néroli

Sous forme d’infusion, il prescrit une cuillerée à soupe pour une tasse d’eau bouillante, infusion de cinq à dix minutes. On peut y ajouter une cuillerée à café d’eau de fleur d’oranger.

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L’HE d’oranger peut se donner à raison de six gouttes dans la tisane suivante : aubépine, fleurs : 20 g ; lavande, fleurs : 15 g ; marjolaine, fleurs : 10 g. Tisane dont on prend une cuillerée à café pour une tasse d’eau bouillante, infu-sion de dix minutes, à boire le soir et au coucher.

Insomnie et état neurovégétatif

Les troubles neurovégétatifs ou psychosomatiques sont souvent à l’origine des troubles de l’endormissement. Il est possible d’utiliser des plantes qui permettent le traitement de la dystonie neurovégétative. L’un des meilleurs sédatifs spas-molytiques est l’angélique que l’on peut prendre sous forme de teinture mère, de teinture officinale, de décoction de sa racine ou de son huile essentielle, à la dose de 3 gouttes dans une tisane de fleur d’oranger une demie heure avant le coucher.

Il est possible de prescrire à côté de l’aubépine, à raison de 200 à 400 mg d’extrait sec le soir, des HE comme le basilic, la lavande et l’oranger.

Méthodologie de la prise des phytothérapiques

Pour favoriser le sommeil, on conseille un traitement qui débute dans la journée par des éléments sédatifs. Il est donc conseillé de donner souvent une dose de phytothérapique après le repas du soir, puis avant le coucher.

Phytobalnéothérapie

Le bain agrémenté d’extraits de plantes comme des HE peut être très bénéfique si l’eau du bain n’est pas trop chaude. Les enveloppements avec des linges contenant des HE peuvent aussi être bénéfiques. Parmi les HE concourant à un effet sédatif, on compte les HE de pin, de lavande, de camomille, de mélisse, d’oranger.

Les symptômes nerveux des enfants et des adultes peuvent bénéficier de bain fait avec lavande, fleurs d’oranger et mélisse : HE de lavande : 5 g ; HE de fleur d’oranger : 3 g ; teinture de mélisse : 15 g ; excipient pour bain : qsp 100 g.

Phytothérapie et souffrance cérébraleL’insomnie peut aussi être, chez la personne âgée, une pathologie cérébrovasculaire : par souffrance cérébrale engendrée par un manque de perfusion des artères céré-brales. La phytothérapie peut intervenir au niveau des vaisseaux. Le médicament Cervoxan®, qui contient l’ébur-namide, est issu d’une Voacanga africaine.

Une meilleure performance du système nerveux central peut être obtenue par une dose conséquente et prolongée d’extraits de feuille de ginkgo biloba. Le ginkgo a un effet vasculaire grâce à ses molécules, les ginkgolides, par un effet anti-Paf-acéther. Le ginkgo agit aussi sur les cellules nerveuses elles-mêmes. La dose de début de traitement se situe environ à 120 mg d’extrait sec spécifique par jour. Pour améliorer l’effet du ginkgo, on associe les extraits d’aubé-pine qui ont une action vasodilatatrice. Le mélilot, par son effet rhéologique, doit être associé à ce type de traitement. Prendre la formule :

- ginkgo extrait sec 150 mg ; - aubépine extrait sec 100 mg ; - mélilot extrait sec 100 mg par gélule.À la posologie de 1 le matin et 1 le soir, pendant une cure

de un mois.Un extrait huileux d’ail peut aussi être proposé pour son

action sur les vaisseaux athéromateux.Un effet structurant sur la cellule nerveuse et les méca-

nismes neuropsychiques peut aussi être obtenu par une prescription au long cours d’acides gras essentiels comme les oméga-3 et oméga-6 (huile d’onagre, huile de pépin d’argousier). La lécithine de soja, elle aussi, a un effet sur un meilleur fonctionnement des cellules cérébrales quand elle est prise à une dose de 4 g par jour.

Jambes sans repos, jambes douloureuses, pathologie veineuseQuand le malade se plaint de mal dormir en raison de douleur dans les jambes, il convient de faire le diagnostic différentiel entre douleur des jambes par une pathologie lombaire donnant des douleurs névralgiques après quel-ques heures de sommeil, douleur des jambes avec chaleur cuisante des extrémités, liée à une stase veineuse, douleur des jambes avec jambes sans repos (implication des systèmes dopaminergiques).

Dans le premier cas : modifier la position du corps en sommeil ou modifier les caractéristiques de la couche et prescrire passiflore, piscidie et reine des prés en extrait fluide de préférence : 15 gouttes de chaque dans un verre d’eau au coucher. Dans les troubles veineux proposer l’Esberiven® contenant du mélilot et de l’extrait sec de marron d’Inde (200 mg) au coucher. Dans les jambes sans repos, on donnera du Ginkgo biloba associé à Mucuna pruriens titré en L-dopa, et du houblon en extrait sec (100 mg). Une expérience récente de Brattström et Kaiser montre l’efficacité de l’extrait de gattilier dans ce symptôme (voir la rubrique Actualités en phytothérapie).