PHASE 1 ELABORATION DU DIAGNOSTIC (Dossier … · Nantes, qui ont fui l’Italie et ses émeutes...

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TRANSFORMATION DE LA ZPPAUP EN AVAP BE-AUA et M.MELACCA PHASE 1 ELABORATION DU DIAGNOSTIC (Dossier complet)

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TRANSFORMATION DE LA ZPPAUP EN AVAP

BE-AUA et M.MELACCA

PHASE 1 – ELABORATION DU DIAGNOSTIC

(Dossier complet)

BE-AUA et M.MELACCA

SOMMAIRE

A – Analyse préliminaire du territoire 1. Diagnostic architectural et urbain 2. Diagnostic du paysage B – Synthèse du diagnostic et des documents existants

BE-AUA et M.MELACCA

A – Analyse préliminaire du territoire

1. Diagnostic architectural et urbain

BE-AUA et M.MELACCA

Logiques d’implantations dans le site : - Confluence et passage à gué probable - Croisement de voies commerçantes - Site stratégique de surveillance et de défense – castrum dès 1088 enjeu de pouvoir entre les Comtes d’Anjou, de Nantes et de Thouars.

Logiques d’implantation et de développement

Logiques d’implantation et de développement

BE-AUA et M.MELACCA

Les évènements historiques marquants

- Moyen Âge : cité médiévale, le château de Clisson est construit sur un éperon rocheux dominant la Sèvre nantaise, au carrefour des Marches de Bretagne, de l'Anjou et du Poitou. La forteresse est édifiée du 13e au 17e siècle. Une ville frontière, au carrefour de la Bretagne, de l’Anjou et du Poitou, génère une activité commerçante intense qui fait la fortune de la ville.

- Il est abandonné en 1748 et incendié durant la Révolution. Après la défaite des ducs de Bretagne en 1488, Clisson perd son rôle de forteresse. - A partir du 14e – 15e siècles jusqu’au 18e – 19e s. : construction de moulins à farine, développement de l’industrie en lien avec la Sèvre nantaise, de moulins à papier, de filatures.

- 1793-1796 : Guerres de Vendée : incendie et destruction de la quasi-totalité de la ville en 1793 et 1794.

- 1797 : les frères Cacault, Pierre (peintre) et François (diplomate), originaires de Nantes, qui ont fui l’Italie et ses émeutes anti-républicaines, tombent sous le charme de Clisson et de sa vallée et s’y installent. - 1799 : Reconstruction de Clisson sur la volonté d’un petit groupe d’artistes et amateurs d’art qui voulait s’inspirer de Tivoli. Pierre-René et François Cacault, Frédéric Lemot, Jean-Charles Valentin.

Forteresse des Marches de Bretagne, Société historique du Pays (HIPPAC), Colloque des Marches de Bretagne

http://www.amicaledesbretonscj94.com/

Naissance de Clisson « l’italienne »

BE-AUA et M.MELACCA

1805 : Achat du bois de la Garenne par Lemot (situé sur la commune de Gétigné), ancienne réserve de chasse des Seigneurs de Clisson, reconstruction de Clisson sur le modèle toscan. 1806-1810 : plantation de milliers d’arbres, selon la mode de l’époque, et afin de renforcer l’identité italienne du parc, avec la plantation de pin parasol, pin maritime et pin sylvestre, et construction de nombreuses fabriques qui animent le parc. 1807 : Achat du château de Clisson par Lemot, qui permet ainsi sa préservation. 1808 : Aménagement de la grotte d’Héloïse 1808-1809 : Aménagement des terrasses de la villa 1968 : le Conseil Général de la Loire-Atlantique achète le domaine de la Garenne Lemot à la famille Lemot. Il devient monument historique inscrit en 1967 puis monument historique classé en 1988. C’est aujourd’hui un lieu de promenade et un centre culturel accueillant des expositions d’art contemporain.

Les espèces d'arbres sont tout d'abord choisies en fonction des préconisations des traités de jardinages de l'époque : l'acacia, l'aulne, le bouleau, le châtaignier, le cèdre, le charme, le chêne, l'épicéa, l'érable, le frêne, l'if, le marronnier, le mélèze, le noyer, l'orme, le peuplier, le platane, le saule, le tilleul, le vernis du Japon, le sorbier, le poirier et le pommier ou le merisier. Lemot sélectionne aussi des pins dans le but de renforcer l'aspect de paysage d'Italie : pin maritime, pin parasol et pin sylvestre.

Claude Thiénon (1772 – 1846) Vue de Clisson et de la Maison Valentin (1812 -1814) Exposition « un paysage, des artistes »

Vue sur Clisson depuis la Garenne Lemot, Source : MM

Les évènements historiques marquants

Naissance de Clisson « l’italienne »

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Clisson « l’italienne », « Tivoli sur Sèvre » Tivoli est une ville de la province de Rome, qui sert de modèle lors de la reconstruction de Clisson, en s’inspirant de la cité toscane.

Source : LPLT / Wikimedia Commons

Le temple de

Vesta, à Tivoli. Temple de Vesta et temple de la

Sibylle, Tivoli Château de Tivoli Vue générale de Tivoli

Château de Clisson, XIIIème s. Vue générale de Clisson Temple de l’Amitié, Clisson Temple de Vesta,

Garenne Lemot, Gétigné

Achevé en 1822, à

l’image du temple

de Vesta de Tivoli.

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La Garenne Lemot : facteur de l’identité de Clisson

• La transformation d’un bois en parc paysager au début du 19e siècle À l'origine, le « bois de la Garenne » était une réserve de Chasse des Seigneurs de Clisson, situé sur la commune de Gétigné, sur un terrain granitique, alors couvert de landes et d'environ quatre cents chênes. Lemot acquiert la Garenne en 1805 et l'aménage sans interruption jusqu'à sa mort en 1827. Le parc occupe tout un pan de coteau au sein d'une boucle en rive droite de la Sèvre nantaise, depuis les hauteurs situées à trente-cinq mètres d'altitude, jusqu'aux bords de l'eau de la Sèvre. Le Garenne Lemot est un parc paysager évoquant les paysages italiens. Il s’agit de créer un décor, un paysage idéalisé, artificiel, qui s’attache à reproduire et imiter la Nature. Le parc est une mise en scène de la nature (arbres, cascade, rivière, enrochements naturels, rochers), et également des éléments architecturaux comme les fabriques d’évocation antique. Les fabriques du jardin sont construites par Crucy et Lemot entre 1818 et 1823. Chaque fabrique du parc est inspirée directement de la littérature, d'un épisode de l'antiquité mais aussi de l'histoire nationale ou locale. Le parc a la particularité de posséder des éléments situés en dehors du domaine, de l'autre côté de la rivière, et placés là pour répondre et créer des perspectives avec les bâtiments et les aménagements des jardins. Ces fabriques sont situées sur le territoire des communes de Clisson et de Cugand, alors que la Garenne Lemot est sur la commune de Gétigné. Les fabriques dans l’enceinte du parc : Le temple de Vesta, la grotte d'Héloïse, le rocher Rousseau, le rocher Delille, l'édicule à l'antique, le tombeau à l'antique, la colonne de Madrid, la borne miliaire, le bain de Diane Les fabriques en dehors du parc : Le temple de l’Amitié, l’obélisque, la colonne d’Henri IV

Des contraintes extérieures comme les conditions climatiques mais aussi la fréquentation par les visiteurs sont prises en compte. Il est ainsi prévu de planter des conifères tels que des sapins, des genévriers de Virginie, des thuyas ou encore des alisiers, cerisiers, néfliers, lauriers, et des essences florifères : la bignone, la clématite, le daphné, hydrangea sp., le tamaris, la viorne obier ou encore le jasmin volubile. Les choix de rosiers sont effectués en fonction des variétés existantes à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle25.

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La Garenne Lemot : facteur de l’identité de Clisson

• La transformation en parc public à la fin du 20 e siècle Il reste la propriété des descendants du sculpteur jusqu'en 1968, date à laquelle le domaine est vendu au conseil général de la Loire-Atlantique. Le domaine commence alors à faire l'objet de mesures de protections au titre des monuments historiques. En 1969, la villa et le temple de Vesta sont inscrits, auxquels s'ajoutent la colonne d'Henri IV et le parc qui l'entoure en 1986. Par arrêté du 14 mars 1988, l'ensemble du parc et ses fabriques, l'extérieur de la villa et de la maison du jardinier sont classés au titre des monuments historiques, ainsi que les extérieurs du temple de l'Amitié et l'obélisque sur la rive gauche. En 2000, la maison du portier, dernier bâtiment non protégé, est classée. Le domaine mesure treize hectares et il est ouvert tous les jours au public, en accès libre depuis Clisson.

Une fabrique de jardin est une

construction à vocation ornementale

(arts décoratifs) prenant part à une

composition paysagère au sein

d'un parc ou d'un jardin. Elles servent

généralement à ponctuer le parcours

du promeneur ou à marquer un point

de vue pittoresque1. Prenant les

formes les plus diverses, voire

extravagantes, elles évoquent en

général des éléments architecturaux

inspirés de l'Antiquité, de l'histoire, de

contrées exotiques ou de la nature.

Les premières fabriques apparaissent

dans les jardins anglais au début

du XVIIIe siècle et se répandent avec la

mode des jardins paysagers. De

véritables parcs à fabriques voient le

jour au cours des XVIIIe etXIXe siècles.

Accès à la Garenne Lemot depuis Clisson

• Un espace « naturel » d’intérêt écologique, à préserver et entretenir Le Parc est aussi un site abritant des espèces végétales et animales d’intérêt, à ce titre il est compris dans la ZNIEFF de la Vallée de la Sèvre de Nantes à Clisson. Après diverses recherches historiques sur le parc, une première restauration du parc est entamée en 1992. En 1999, une étude pour la mise en place d'un plan de gestion du parc accompagnée d'une étude sanitaire est lancée (Elisabetta Cereghini et Vincent Lurton). Les nouveaux travaux de restauration commencent en 2002 avec pour finalité de restituer les ambiances pittoresques voulues par Lemot, tout en prenant en compte les évolutions du parc depuis la mort du statuaire. De 2014 à 2017, une nouvelle phase d'intervention du plan de restauration du jardin et des fabriques du parc de la Garenne Lemot est en cours, car certaines vues majeures voulues par Lemot, depuis la Garenne vers les fabriques notamment, sont obstruées par des arbres.

Entrée basse par Clisson : l'ancien hôpital Saint-Antoine ?? ANNE

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La Garenne Lemot : facteur de l’identité de Clisson

Influence de la Garenne Lemot dans l’architecture de Clisson Un certain nombre de bâtiments s'inspirent directement du style italien introduit par Lemot. L'utilisation de la brique de petite taille, de la tuile ronde canale et tige de botte, l'aménagement de serliennes, de baies géminées, de pentes de toits faibles et de génoises sont là pour le montrer. Ces éléments architecturaux se retrouvent notamment dans l'ancien hôtel de l'Europe (aujourd’hui hôtel de Ville), construit en 1844-1845, dans la salle d'asile édifié par la commune en 1853. L'influence architecturale de la Garenne Lemot se retrouve aussi dans plusieurs domaines édifiés au début du 19e siècle dans la région de Clisson par de grands propriétaires venus de Nantes ou par des industriels nouvellement installés dans la vallée de la Sèvre. C'est le cas par exemple à Clisson même, au domaine de la Garenne Valentin. C'est le cas aussi du château de l'Oiselinière à Gorges, à quatre kilomètres au nord-ouest de Clisson dans le style rustique italien, ou encore du domaine de la Noë Bel-Air, à Vallet dans le style palladien. Cette influence se retrouve enfin dans plusieurs moulins et usines installés le long de la Sèvre.

Moulin de Plessard

Les Cordeliers

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Les secteurs identitaires centraux

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La ville « intra-muros »

Cadastre de 1809 dit « napoléonien » extrait section D2 - A.D. 44

La ville s’est développée au pied du château à partir du 13e siècle, période à laquelle le faubourg de la Madeleine a perdu son dynamisme et sa prospérité*. *Il est à noter qu’en 1428, la paroisse de la Madeleine comptait 13

feux, et celle de Notre-Dame alors seulement huit.

Le nouveau bourg de Clisson a bénéficié du droit de foire et marchés qui a installé définitivement la population sur ce site d’une topographie pourtant peu favorable. Il est probable que la place du foirail se trouvait hors les murs sur le haut de plateau aujourd’hui place Saint Jacques. La structure viaire et l’implantation du bâti ont été modelés par la topographie et les remparts qui entourent la ville progressivement entre 1217 et 1407*

Plan d’alignement de la ville de Clisson 1880 (extrait) - A.D. 44 – cote 1Fi Clisson 1/1

*« La morphogénèse du bourg castral de Clisson » MARTINEAU Jocelyn, in

Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de la Loire-Atlantique

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La ville « intra-muros »

Zone de rupture

Secteur en Recomposition ZAC Cardinal

Espace créé suite à une démolition

Les places historiques

Identité « intra-muros »

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Comme nous l’avons vu sur la carte de 1809, la délimitation physique de cet ensemble intra-muros parait clairement définie. Cette identité ne se retrouve toutefois plus aujourd’hui dans les limites historiques pour trois raisons :

- La reconstruction suite aux guerres de Vendée (18e siècle) - La démolition d’une grande partie des remparts et le comblement des douves - Le retournement des anciens bâtiments en appuis sur les remparts, sur les nouveaux espaces

créés : Place des Douves, Avenue du Général Leclerc

La ville « intra-muros »

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La ville « intra-muros »

Rue Berthou

Rue des Halles Les douves Place Notre Dame

Accès à la Halle depuis La place Notre Dame

Rue du Tire-Jarret Escalier du château

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Château- A.D. 44 – cote 13Fi Clisson 9

Eglise Notre-Dame A.D. 44 – cote 13Fi Clisson 23

La ville « intra-muros » - édifices majeurs

Le château vue de la ville haute

La Halle

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Cadastre de 1809 dit « napoléonien » extrait section D2 - A.D. 44

Le faubourg Saint-Jacques

Le faubourg Saint-Jacques Le noyau historique s’est développé autour de son église et du cimetière, le reste du quartier étant composé par l’ancienne place Saint-Jacques, place de foirail hors les murs. Si le noyau historique présente encore un tracé ancien et une implantation marquant une densité de faubourg, les secteurs en extension linéaire portent parfois un bâti plus aéré avec villas et jardins. La Place Saint-Jacques porte aujourd’hui un bâti hétérogène qui ne bénéficie pas à une identité définie. Elle appartient à l’ensemble des espaces publics à revaloriser

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Le faubourg Saint-Jacques

Noyau ancien

Place Saint Jacques

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Le faubourg Saint-Jacques

Place Saint-Jacques Rue Saint-Jacques

Rue du Docteur Douboueix

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Le faubourg Saint-Jacques – édifice majeur

EGLISE SAINT-JACQUES

Ancien prieuré bénédictin du 11e siècle, l’église Saint-Jacques Le Majeur datant de la fin du 12e siècle sert de halte aux pèlerins sur le chemin de Compostelle. Seule la nef de l’édifice d’origine subsiste encore aujourd’hui, le tracé du choeur disparu est figuré au sol. A l’origine entourée de son cimetière, elle est aujourd’hui accompagnée d’un jardin médiéval

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Cadastre de 1809 dit « napoléonien » extrait section D2 - A.D. 44

Le faubourg de la Trinité

Le quartier de la Trinité se compose de trois entités avec des modes de fonctionnement et d’implantation distincts. - Une partie « industrielle » en bord de Sèvre - Une partie dense comprise entre la rue de la Vallée, la rue des Cordeliers et la rue de la Moine -Une partie plus « faubourg » le long de la rue de la Trinité jusqu’au carrefour avec la rue du docteur Boutin et la route de la Dimerie, Il possède également un accès à la Moine par la ruelle traversière et la ruelle des Arts, qui constitue un espace à part offrant une vue remarquable sur le Pont Saint Antoine et le Viaduc.

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Le faubourg de la Trinité – Le quartier industriel

Le quartier industriel

Le quartier Trinité « bas »

Le quartier Trinité « haut »

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Place de la Trinité - A.D. 44 – cote 13Fi Clisson 3

Le faubourg de la Trinité – édifices majeurs

Ancien prieuré bénédictin dépendant dans un premier temps des Abbayes de Saint-Martin de Vertou et de Saint-Jouin de Marnes, puis dans lequel une communauté de bénédictine de Fontevrault s’installa en 1645 et créa un collège. Incendiée en 1794 lors du passage des Colonnes Infernales, l’église fut restaurée à la demande des habitants du faubourg mais subit de nombreuses altérations et modifications.

EGLISE DE LA TRINITE

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Le faubourg de la Trinité – édifices majeurs

La Garenne Valentin doit son nom à Jacques-Charles Valentin, ami de Frédéric Lemot qui acquiert l’ancien couvent des bénédictines de la Trinité de Clisson en 1807-1809. Réquisitionné comme bien national, il fut incendié en 1794. Sur l’emplacement du couvent démoli, Valentin décide d’y édifier sa résidence d’été à l’imitation des villas de la campagne romaine en intégrant certains éléments encore debout. Le domaine comprend les restes de l’ancien cloître, du Belvédère (ancien clocher) et de trois corps de logis. Le parc est planté d’essences méditerranéennes et s’étend de part et d’autre de la Moine. Il renferme une fabrique italianisante appelée « Le Pavillon des Rochers », édifiée sur des rochers en granit sur les fondation des latrines de l’ancien couvent.

LA GARENNE VALENTIN

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Le faubourg de la Trinité

Rue Saint-Antoine Place de la Trinité Rue de la Vallée

Le couvent des Cordeliers : Les Frères Mineurs arrivèrent sur Clisson en 1410. Détruit lors des guerres de Vendée, il n’en reste aujourd’hui que le cloître.

Le bord de Moine

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Le faubourg de la Trinité – Le quartier industriel

Quartier des tanneurs : L’activité du cuir s’arrêta dans les années 50. Restaurés dès les années 90, les anciens bâtiments sont aujourd’hui transformés en logements.

Minoterie appartenant au seigneur de Clisson au 16e siècle, le bâtiment devint moulin à papier vers 1820, puis filature de coton. Reconstruit après un incendie en 1860 l’entreprise finit par fermer en 1990. La filature est réhabilitée en hôtel en 2009

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Cadastre de 1809 dit « napoléonien » extrait section D2 - A.D. 44

Le faubourg Saint-Antoine

Plan d’alignement de la ville de Clisson 1880 (extrait) A.D. 44 cote 1Fi Clisson 1/1

Le quartier Saint-Antoine s’est développé « hors les murs » pour des raisons sanitaire due à sa vocation hospitalière (hôpital, asile). Il fonctionne aujourd’hui comme un quartier presque indépendant du reste de cette partie de la ville puisque c’est une « île » entre les deux ponts (le pont saint Antoine et le Viaduc) et la commune voisine de Gétigné. Il permet un accès piéton par l’impasse Raymond Le Ray au Domaine de la Garenne Lemot.

asile

hôpital

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Le faubourg Saint-Antoine – édifice majeur

L’HOPITAL: La fondation d'un établissement hospitalier remonte à 1434 lorsque Richard de Bretagne, Comtes d’Etampes , dote les religieux de Saint Antoine d'un pré voisin de la Sèvre pour y construire un hôpital et une chapelle. Ces bâtiments sont entièrement détruits en 1793 et il faut attendre 1808 pour que leur reconstruction soit envisagée : l'hôpital est reconstruit en 1811-12 (avec un appareillage d' angles en granite…) LA SALLE D’ASILE Plus tard, le jardin de l'hôpital est occupé par une autre construction : la salle d'asile dont les plans sont dressés par Paul Méchinaud en 1842. Le projet n'est réalisé que dans les années 1853-54. La salle d'asile témoigne du répertoire «Clissonnais», souhaité sans doute par Barthélémy Lemot, alors maire de Clisson

La salle d’Asile

L’Hôpital Saint-Antoine

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Le faubourg Saint-Antoine

Quartier Saint-Antoine – extrait du « Guide du Touriste » (source Ville de Clisson)

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Quartier de la Madeleine et quartier Saint-Gilles

Cadastre de 1809 dit « napoléonien » extraits section D1 - A.D. 44

Le quartier de la Madeleine C’est le premier centre commerçant et structuré qui s’est développé sur le territoire. La Madeleine, au 18e siècle, était le centre d'une paroisse comprenant une soixantaine de feux, et dont le territoire s'étendait sur un côté de la route qui, de l'église, mène à Clisson, jusqu'à Saint-Gilles. Toutes les maisons qui en faisaient partie portaient une croix de Malte, sculptée au-dessus de leur entrée. En 1794, la Commanderie fut entièrement ravagée par les colonnes infernales.

Hors une topographie et une descente paysagèrement qualitative vers la Sèvre, l’identité patrimoniale est aujourd’hui peu lisible.

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Quartier de la Madeleine et quartier Saint-Gilles

Cadastre de 1809 dit « napoléonien » extraits section D1 - A.D. 44

Le faubourg Saint Gilles Il s’est développé sur le plateau au sud des remparts, autour de l’ancienne chapelle et de son cimetière (Cimetière Saint-Gilles). La structure du faubourg est encore lisible dans les alignement sur rue rappelant la structure que l’on rencontre sur Saint-Jacques, mais d’une identité plus rurale. Exactement sur l'emplacement de son église ruinée, s'élève le monumental tombeau de style grec, du sculpteur Lemot à qui l'on doit le Clisson italien moderne. Il ne reste donc plus rien de l'église paroissiale de Saint-Gilles-et-Saint-Brice, si ce n'est son cimetière qui sert aujourd'hui, et depuis le début du 19e siècle, aux habitants de tout le territoire clissonnais, sauf la Trinité.

La paroisse, formée de quelques maisons autour de l'église, dans lesquelles vivaient une cinquantaine d'habitants environ, était si petite qu'on l'appelait par dérision la treizaine de Saint-Gilles. La plupart de ses habitants étaient tisserands en fil ou en coton. Nous avons dit qu'en 1428 elle comptait six feux.

L’ancienne église paroissiale de la Madeleine était au bénéfice des ordres du Temple et de Malte. « Au milieu d'une prairie, dans le vallon que domine l'abside romane de la Madeleine, se voyait jadis l'étang des Templiers, aujourd'hui desséché et qui était pavé. Près de l'un de ses bords, à quelques pas au-dessous de la vieille église, on trouve un petit caveau, creusé dans le roc et sans maçonnerie, dont l'entrée assez étroite est obstruée par des buissons. Ce caveau ne paraît pas avoir jamais eu d'autre issue que son entrée » .

source Clisson et ses Monuments, par le Comte Paul de Berthou

LA MADELEINE DE CLISSON

Quartier de la Madeleine et quartier Saint-Gilles – édifices majeurs

Photo source Association Clisson Histoire et Patrimoine

Quartier de la Madeleine et quartier Saint-Gilles – édifices majeurs

« Dans une ruelle bordée de vieilles maisons qui traverse le bourg du Temple se trouve l’entrée des bâtiments du Musée Cacault, dominant le coteau qui forme la rive gauche de la Sèvre, mais vides depuis 1812 et aujourd'hui en partie démolis. En 1884 (comme le porte une inscription sur une petite plaque de marbre, visible du dehors) ils avaient été élevés, dans le style des fabriques italiennes, sur l'emplacement de l'ancien presbytère de la Madeleine, par François Cacault » source Clisson et ses Monuments, par le Comte Paul de Berthou LE MUSEE CACAULT « 1804 – 1810. Situé dans le quartier de la Madeleine, le musée, surplombait le coteau Henri IV. Il renfermait toute la collection privée de François Cacault dont la plus riche collection de tableaux qui existait alors hors de Paris. A son retour d’Italie, où il avait exercé de hautes fonctions diplomatiques, François Cacault s’installe à Clisson, auprès de son frère Pierre, dans la maison que celui-ci a achetée et restaurée en 1798. Il possède d’immenses richesses artistiques dont il aimerait faire bénéficier Nantes sa ville natale. Pierre convainc alors son frère de créer un musée-école à Clisson, dans la propriété même qu’ils occupent.

Les bâtiments abritant le musée adoptaient le style italien. Commencé en 1799 et achevé en 1804, le musée renfermait toute la collection privée de François Cacault. … Le 5 mai 1809 le conseil municipal de Nantes délibère sur l’acquisition du musée et le 27 janvier 1810 l’empereur, qui aimait les arts, autorise par décret le transfert de toute la collection Cacault à la ville de Nantes. Clisson perd un de ses plus beaux joyaux et la ville de Nantes s’enrichit d’œuvres fabuleuses toujours visibles au musée des beaux arts. » source Association Clisson Histoire et Patrimoine

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Quartier de la Madeleine et quartier Saint-Gilles

Rue Saint-Gilles

Quartier de la Madeleine

Rue de la Madeleine Chemin de Plessard

Quartier de la Madeleine et quartier Saint-Gilles

Quartier Saint-Gilles « faubourg-rue »

Quartier de la Madeleine Structure de petit hameau

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Le quartier de la gare

Plan d’alignement de la ville de Clisson 1880 (extrait) - A.D. 44 cote 1Fi Clisson 1/1

LA GARE La gare a été construite en 1865-1866 sur le territoire de la commune de Gorges. Suite à l’arbitrage du Préfet l’annexion fut prononcée au bénéfice de Clisson en 1932. Le quartier qui se développe autour de la gare se distingue par deux principaux types de bâti : -les entrepôts de stockage de tailles variées, souvent transformés en habitation aujourd’hui -Les maisons bourgeoises et villas profitant d’un tissu lâche avec de grandes parcelles pour s’entourer d’un jardin, ce que ne permettait pas les secteurs plus denses comme le bourg intra-muros.

Ce secteur est aujourd’hui l’objet d’un plan de revalorisation lié à l’aménagement du parvis de la gare.

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Le quartier de la gare

La gare- A.D. 44 cote 13Fi Clisson 16 Allée de la gare A.D. 44 cote 13Fi Clisson 15

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Les maisons bourgeoises et villas

Les bâtis de type annexe et stockage

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Les secteurs identitaires : les axes d’amélioration

La gestion des arrières donnant sur la rue de la collégiale

Les bâtiments discordants – façade, percements, vacance

La gestion des ruptures

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Les remontées capillaires La problématique des enduits ciments et de sols imperméables arrivant en pied de façade

La question de la restauration des murs de clôture : Eviter les collages de pierre, les baguettes d’angle en plastique, etc.

Les menuiseries : Un élément qui participe à la qualité et à l’équilibre d’une façade. Éviter notamment, les petits bois collés à l’intérieur, les volets roulant avec caisson débordant, les portes rappelant un usage intérieur et la fermeture des impostes ou modification du format de l’huisserie.

Les secteurs identitaires : les axes d’amélioration

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Les couvertures en tuiles canal – tige de bottes La réfection des couvertures est particulièrement sensible en raison des vues et surplombs qu’offre la topographie du site. Il conviendra d’éviter les tuiles flammées ou multi-ton, au bénéfice d’un panachage de tuiles de teintes unies variées

Les secteurs identitaires : les axes d’amélioration

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Les secteurs identitaires : les axes d’amélioration – les cours urbains

Avenue du Général Leclerc

Place des Douves

De grands espaces correspondants au comblement des fossés et qui portent aujourd’hui un bâti généralement peu qualifiant et ne participant pas à la composition d’une véritable identité de cours urbain

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Les projets architecturaux- les éléments de référence

Les décors « à l’italienne »

La référence italienne est l’une des particularités de Clisson. Sans faire de pastiche, certains éléments du vocabulaire « italien » peuvent servir de support aux projets d’extension, de surélévation, de clôture, de balcons et autres, tout en accompagnant la création contemporaine.

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A – Analyse préliminaire du territoire

2. Diagnostic du paysage

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Le paysage fondamental : le relief

Bloc diagramme du relief, Source : CAUE44, l’architecture rurale du vignoble nantais

La ville de Clisson se situe dans la vallée de la Sèvre Nantaise, à sa confluence avec la Moine. L’altitude moyenne est de 39 m, entre 7 m et 71 m d’altitude Clisson présente un relief peu marqué au nord de la Sèvre nantaise. Ce plateau au nord de la commune présente des pentes faibles d’orientations Nord –est Sud-ouest, entre 67 et 34m d’altitude environ. La topographie est très marquée aux niveaux des deux vallées encaissées de la Sèvre nantaise et de son affluent la Moine, qui entaillent le plateau. Le centre historique de Clisson se niche sur les deux coteaux, de part et d’autre de la Sèvre Nantaise.

Confluence de la Moine et la Sèvre

Clisson

Relief et paysage perçu :

Un petit patrimoine bâti typique lié aux contraintes du relief (escalier, échelle, venelle)

Des arbres émergents, formant l’arrière-plan boisé (pins et cyprès)

Vues et perspectives internes au centre ancien, jeux de co-visibilité d’un coteau à l’autre

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Le paysage fondamental : le relief

Vue depuis l’entrée du château Escalier du château Rue Tire Jarret Rue de la Collégiale

Escaliers des Halles

Vue depuis le château vers la Trinité

Relief et paysage perçu : Peu de vues depuis le plateau agricole. • Des vues larges depuis le plateau viticole vers la vallée de la Moine

• Des vues larges sur le plateau viticole

BE-AUA et M.MELACCA

Le paysage fondamental : le relief

Entrée de Bournigual Bournigual

La Brebionière

BE-AUA et M.MELACCA

Le paysage fondamental : la géologie

Clisson se situe dans le Massif armoricain, entre le domaine ligérien et la zone vendéenne. Des terrains métamorphiques plissés précambriens d'origine sédimentaire et éruptive, qui sont recoupés par des granites hercyniens. Les vallées de la Moine et de la Sèvre traversent les massifs granitiques. La géologie constitue le socle de la formation des paysages et explique les particularités du relief. La géomorphologie du site conditionne l’implantation des hommes et l’occupation du sol (agriculture…)

Formation sablo-

argileuse à graviers et

galets, à sables

fluviatiles

Granite porphyroide à deux

micas de Clisson

Elle trouve son origine dans le

rapprochement puis le chevauchement de

trois masses continentales :

le microcontinent de l'Armorica et les

deux supercontinentsdu Protogondwana (d

ont la marge supérieure correspond à la

Vendée actuelle) et de

la Laurussia (réunion des continents

du Laurentia et du Baltica lors de

l'orogenèse calédonienne). Cette collision

continentale contemporaine de la

disparition des

océans centralien et rheïque, est à l'origine

de la surrection de plusieurs massifs

européens, notamment ceux d'Allemagne

dont le Harz, qui a donné son nom à

« hercynien », des Ardennes, du Massif des

Vosges, du Massif central et de l'Oural,

mais aussi du Massif armoricain.

Hercynien : -400 à-245 millions d'années

Formation sablo-

argileuse à sables

marins

Granite porphyroide

à deux micas de Clisson

Gabbro du Pallet, de Montfaucon, Faciès doléritique de Tillières

Limons éoliens

épais

Limons éoliens

Carte géologique de Clisson, Source : MM d’après BRGM

La topographie très faible du plateau est façonnée dans un socle cristallin couvert de dépôts d'altération sur place du substratum et de formations superficielles remaniées.

La Sèvre clissonnaise de Cugand à Monnières, intégrant Clisson. Il s’agit d’une zone de transition entre le bocage et le vignoble. En amont et au niveau de Clisson, le relief se resserre autour de la rivière qui se trouve nettement séparé du plateau bocager par des coteaux de forte pente sur lesquels se sont développés des taillis. Le fond de vallée est en général étroit et les prairies humides ont donc une extension très réduite. Le socle granitique affleure

BE-AUA et M.MELACCA

Le paysage fondamental : la géologie

Le sous-sol est composé de roches éruptives (granite et gabbro) et de roches sédimentaires (alluvions dans les vallées, et limons sur les plateaux). Les caractéristiques du sol et du sous-sol sont directement visibles dans le paysage (occupation du sol, affleurement rocheux…) et à travers les caractéristiques de l’architecture locale.

Les murs, aujourd'hui souvent à nu, nous livrent la nature du sous-sol. Au delà de Clisson, la qualité du granite a préservé de nombreuses constructions aux chaînes d'angle renforcées par de gros mœllons équarris. Les gabbros, localisés autour de Clisson, ponctuent les murs de grosses tâches brunes bleutées (CAUE 44)

Affleurement rocheux à Gervaux, Cadastre 1809, Archives municipales

Dans la vallée : Alluvions récents Sur le plateau : Limons éoliens du quaternaire, formations sablo-argileuses à sables marins et à graviers, galets et sables fluviatiles. Sur les coteaux : Granite porphiroïde à deux micas de Clisson

A Clisson, le socle granitique affleure. Le vignoble est implanté sur le plateau, sur des sols de granite et de gabbro qui permettent de produire de grands muscadets.

Affleurement rocheux à Gervaux, MM Affleurement rocheux à Gervaux, MM

BE-AUA et M.MELACCA

Le paysage fondamental : la géologie

La géologie se lit à travers les caractéristiques de l’architecture locale et dans les affleurements dans le centre ancien : - Granite, principalement dans les gros murs de soutènements, certains édifices comme l’église Saint-Jacques, et les encadrements de baies et renforts d’angles des bâtiments d’habitations 19e. - Gabbros dans les murs - L’argile issu des terres locales (région de Vallet, Fuilet, région choletaise) et que l’on retrouve dans les tuiles canals et les décors briques de

l’architecture « italienne » Les murs, aujourd'hui souvent à nu, nous livrent la nature du sous-sol. Au delà de Clisson, la qualité du granite a préservé de nombreuses constructions aux chaînes d'angle renforcées par de gros mœllons équarris. Les gabbros, localisés autour de Clisson, ponctuent les murs de grosses tâches brunes bleutées (CAUE 44)

Dans la vallée : Alluvions récents Sur le plateau : Limons éoliens du quaternaire, formations sablo-argileuses à sables marins et à graviers, galets et sables fluviatiles. Sur les coteaux : Granite porphiroïde à deux micas de Clisson

Le granite dans l’architecture locale L’argile, la brique, et la tuile

Argiles d’altération du socle utilisées dans la poterie, la briqueterie et la tuilerie des Mauges. Ce manteau d’altération, épais de 15 à 35 m, a été largement exploité au nord de Vallet, notamment au village du Fuilet. Elles ont fait la spécificité industrielle de la région choletaise, et ont ainsi contribué à fonder un véritable territoire de l’argile marqué par l’omniprésence de la tuile. w

A Clisson, le socle granitique affleure.

Affleurement au viaduc

Bords de Sèvre Bords de Sèvre

Affleurement au viaduc

Le bassin versant de la Sèvre nantaise : • La Sèvre Nantaise Elle parcourt 136 km depuis ses sources en Deux-Sèvres jusqu'à sa confluence avec la Loire à Nantes. C’est le dernier grand affluent de la Loire. Son bassin versant d'environ 2350 km² couvre 143 communes, réparties sur quatre départements : les Deux-Sèvres, le Maine-et-Loire, la Vendée et la Loire-Atlantique , et deux régions administratives : les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes. • La Moine Elle parcourt 68,8 km depuis sa source dans les Deux-Sèvres jusqu'à sa confluence avec la Sèvre Nantaise à Clisson. C’est un affluent de la Sèvre nantaise en rive droite, et est donc un sous-affluent de la Loire. Son bassin versant mesure 384 km² Elle coule dans les Deux-Sèvres, le Maine-et-Loire, et la Loire-Atlantique, et deux régions administratives : les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes.

Source : Établissement Public Territorial du Bassin (EPTB) de la Sèvre Nantaise http://www.sevre-nantaise.com/

Clisson

La Sèvre Nantaise est caractérisée par 6 unités paysagères : - La Sèvre des Sources en amont de Largeasse - La Sèvre des méandres et des étangs, de Vernoux-en-Gâtine à Mallièvre - La Sèvre torrentielle de Mallièvre à Cugand - La Sèvre clissonnaise de Cugand à Monnières, intégrant Clisson - Sèvre navigable de Monnières à Vertou - La Sèvre urbaine et navigable, de

Vertou à Nantes.

Le paysage fondamental : l’hydrographie

BE-AUA et M.MELACCA

Le château de Clisson, le Pont de la Ville, la chaussée du Pont de la Ville et l'ancienne usine de Delaroche, le Pont Saint Antoine puis le Viaduc sur la Moine sont des éléments structurants de la Sèvre urbanisée.

Les cours d’eau sur le territoire communal de Clisson :

Sèvre naturelle

Sèvre urbanisée

Sèvre naturelle

Moine urbanisée

Moine naturelle

Vue sur la Sèvre depuis le pont du Nid d’oie

Berges de la Sèvre depuis le pont de la ville

La Sèvre depuis le pont de la ville

BE-AUA et M.MELACCA

Le parcours de l’eau aujourd’hui

Le cortège boisé de la Sèvre Le cortège boisé de la Moine

Vue sur la Sèvre depuis le pont de la ville

le pont du Nid d’oie

Vue sur la Sèvre et le moulin de Plessard

BE-AUA et M.MELACCA

Le parcours de l’eau aujourd’hui

Cours d’eau : la Sèvre nantaise

Chaussée de Gervaux

Chaussée des moulins

Prairies inondables

Pont de la déviation

La Garenne Lemot

Le viaduc sur la Moine

Viaduc sur la Moine

La Moine depuis la Garenne Valentin Vue sur la Moine depuis le pont St Antoine

le pont St Antoine sur la Moine

La Moine depuis la route de St Crespin, à Bournigual

BE-AUA et M.MELACCA

Le parcours de l’eau aujourd’hui

Cours d’eau : la Moine

BE-AUA et M.MELACCA

Les crues dans l’histoire de Clisson

Les crues peuvent être très importantes, comme c’est le cas pour la plupart des affluents de la Loire. Ce sont des évènements majeurs qui marquent le paysage de Clisson, et les habitants. Les principales fortes crues recensées par l’EPTBSN : 1770, 1872,1960, 1983,1995, 1999, 2001.

Crue de 1770 Cours d'eau : la Moine Hauteur d'eau mesurée localement : 5,4 m Altitude de l'eau : 16.58 m (hauteur par rapport au niveau 0 de la mer) Localisation : Pont Saint Antoine Coordonnées géographiques : (Lambert 93) X : 375594.6 m Y : 6673968.5 m

Repère de crues dans le parc de la Garenne Valentin, sur l’arche du viaduc

Crue de 1872 Cours d'eau : la Moine Hauteur d'eau mesurée localement : 1,14 m Altitude de l'eau : 16.58 m Localisation : Localisation : Viaduc Coordonnées géographiques : (Lambert 93) X : 375699.6 m Y : 6674036.6 m

Crue de 1983 (10/04/1983) Cours d'eau : Sèvre Nantaise Hauteur d'eau mesurée localement : 2,95 m Altitude de l'eau : 16.393 m (hauteur par rapport au niveau 0 de la mer) Localisation : Moulin Plessard Coordonnées géographiques : (Lambert 93) X : 375939.94 m Y : 6673511.75 m

Crue de 1983 (09/04/1983) Cours d'eau : Sèvre Nantaise Hauteur d'eau mesurée localement : 3,35 m Localisation : Moulin de Gerveau Coordonnées géographiques : (Lambert 93) X : 375148 m Y : 6674804 m

Crue de 1770 (25/09/1770) Cours d'eau : Sèvre Nantaise Hauteur d'eau mesurée localement : 3,65 m Localisation : Rue Saint Antoine Coordonnées géographiques : (Lambert 93) X : 375551.1 m Y : 6674028 m

Source : Etablissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise, Fiche Repère de crue

Repère des crues rue St Antoine

- Usine de le Feuillée (Commune de Cugand)

- Moulin de Persimon (commune de Gétigné)

- Pont de l’Arsenal (Gétigné, Cugand)

- Filature de la Forge (Cugand)

- Filature de l’Arsenal

• Ancienne Usine Delaroche (aujourd’hui Hôtel st Antoine)

La Sèvre industrieuse, Patrimoine industriel

La Chaussée du pont de la ville

Ancienne Usine Delaroche Moulin du château

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Les éléments de paysage liés à l’eau

Éléments structurants de la Sèvre urbanisée : patrimoine industriel

• La chaussée du pont de la Ville La chaussée a été construite en aval de la confluence, pour permettre le fonctionnement de deux moulins. Les archives mentionnent un moulin sur chaque rive dès 1407. Malgré de nombreux remaniements sur les édifices, les voies de fuite sous l’hôtel Saint-Antoine et sous le square Mathurin Crucy sont toujours visibles. Chaussée : ouvrage qui régule l’écoulement de la rivière et oriente son débit vers des biefs où des roues transmettent la force hydraulique aux engrenages du moulin.

Hydrographie et paysage perçu :

• Moulin du Nid d’oie Usages successifs : Moulins à farine, à tan et à foulon, manufacture d'indiennes (coton imprimé), papetier. Usage actuel : réhabilitation en cours par l'EPTB Sèvre Nantais

• Moulins du château Usages successifs depuis le XVème siècle : Moulins fariniers, moulin papetier, filature de coton, filature de laine, entrepôt. Depuis 2009, l'ancienne usine a été réhabilitée en hôtel-restaurant. En 1998, l'ancienne bâtisse de la rive droite a été rasée. Usage actuel : hôtel (rive droite) / aucun (rive gauche)

Les multiples vies des moulins du château Les moulins du château proposent un autre exemple de l’évolution du paysage et de l’activité des bords de Sèvre. Au XVI e siècle, sur chaque rive de la Sèvre, deux moulins appartiennent au seigneur de Clisson. Ce sont des minoteries. Au début des années 1820, le bâtiment rive droite sert de moulin à papier. Des Clissonnais se plaignent alors du bruit que font, la nuit, les « mailloches » qui broient les tissus. Le propriétaire se défend en évoquant un « bruit sourd, monotone et continu, loin d’être opposé au sommeil ». Le moulin à papier est rapidement remplacé par une fi lature de coton. A partir de 1834, la force hydraulique est associée à celle de la vapeur. Le fi lage de la laine puis son tissage viennent s’ajouter aux activités existantes. Suite à un incendie, le moulin rive droite 9 est reconstruit vers 1860. Malgré le choix de l’ardoise pour sa couverture, il conserve un certain aspect « italien » : sa façade est scandée par des ouvertures en plein cintre décorées de briques formant sept travées. Au XX e siècle, la famille Delaroche aménage un atelier supplémentaire le long de la Sèvre. Le bâtiment de la rive gauche sert alors d’entrepôt et de teinturerie. L’entreprise ferme en 1990. En 1998, l’installation du square Mathurin Crucy 3 est l’occasion de mettre en valeur des édifi ces « à l’italienne » et la vue sur la Sèvre. La filature est réhabilitée en hôtel-restaurant en 2009. La destination de l’édifi ce est déterminée en fonction du Plan de Prévention des Risques Inondations. En effet, la proximité de la rivière ne permet pas l’installation de logements. L’ancien atelier devient une terrasse-jardin qui offre une autre vue privilégiée sur le paysage architecturé de Clisson. Source : Villes et Pays d’art et d’histoire Pays du Vignoble,et http://www.sevre-nantaise.com/

BE-AUA et M.MELACCA

Les éléments de paysage liés à l’eau

Éléments structurants de la Sèvre urbanisée : patrimoine industriel

• Moulin de Gervaux Gervaux a été quasi exclusivement un moulin à farine. Le moulin a cessé son activité en 1987 mais le dernier meunier et propriétaire le conserve et l'entretient en état de marche. Usage actuel : conservation des mécanismes du moulin. Visite lors d’évènements.

• Moulin de Plessard Attestés dès 1325 En 1821 F-F Lemot achète le site afin de ne pas être dérangé par une usine implantée face à sa villa. Usages successifs : Moulins fariniers, minoterie, A la fin du 19e s : usine électrique qui alimente une partie de la ville de Clisson jusqu'à la 1ère Guerre mondiale. Depuis, Plessard est réhabilité en gîte d'hébergement de la ville de Clisson et en club de canoë.

Le Pont de la Ville, sur la Sèvre Nantaise Le pont St Antoine, sur la Moine Le pont St Antoine, sur la Moine

Le viaduc sur la Moine La sous-face du viaduc Pont du Nid d’oie sur la Sèvre Nantaise

BE-AUA et M.MELACCA

Les éléments de paysage liés à l’eau

Éléments structurants de la Sèvre urbanisée : ouvrages d’architecture civile

Les enjeux paysagers liés à la présence des cours d’eau et leur parcours en milieu urbain notamment, sont : - L’érosion des berges : il s’agit de préserver les berges, de limiter leur érosion, ainsi que la disparition des arbres qui

maintiennent ces berges - Le maintien des chemins piétons perméables le long des cours d’eau - La valorisation du patrimoine industriel (chaussées, moulins) - La valorisation du patrimoine d’architecture civile (ponts, viaduc) - Le maintien des jardins en bords de rivière visibles depuis l’espace public - La gestion des crues