Petit livre bleu dela Campagne Information

et Protection Santé Animale

www.protegersonchien.com

Campagne information et protectionsanté animaleAvec 61,6 millions d'animaux de compagnie, la France regroupe la plus grande popu-lation de l'Union européenne (dont 10,7 millions de chats et 7,8 millions de chien).Un quart des foyers français possèdent au moins un chien, tandis qu'ils sont 27% àposséder au moins un chat.

Le chien et le chat jouent un rôle fondamental au sein de la famille dont ils sont indis-cutablement des membres à part entière. Les relations affectives qu’ils développentavec leur famille et plus particulièrement avec les enfants confirment leur place, certesà part mais particulièrement utile et épanouissante.

C’est à partir de ce constat que nous avons décidé d’initier une campagne dont le butprincipal est de promouvoir une meilleure connaissance de ces fidèlesamis de l’homme.

Cette campagne a pour but de sensibiliser le grand public surl’importance des animaux de compagnie au sein de notre société. Elle est aujourd’hui orientée vers le chien puisqu’elle s’inscrit avec la sortie du guide « Avec mon vétérinaire, je protège mon chien ».Elle s’élargira sur le chat à la sortie prochaine du guide « je protègemon chat ».

Cette campagne se structure autour de quatre idées fortes : • Une bonne connaissance des problèmes de santé des animaux et de leur prévention.

• La nécessité de consulter régulièrement les vétérinaires.

• La prise de conscience de la souffrance animale.

• L’intégration réussie des animaux dans la société.

I – De l’importance d’une bonneconnaissance des problèmes de santé animale, de leur prévention

En médecine humaine, on considère que les accidents de la vie courante et les erreursde comportement génératrices de problèmes sérieux pourraient être évités dans aumoins 50 % des cas, si les personnes concernées bénéficiaient d’une connaissance descomportements de prévention et des gestes à pratiquer en cas d’urgence. En médecinevétérinaire, la problématique est la même.

Une bonne santé, élément majeur du bien-être du chien, lui permetde vivre harmonieusement sa relation avec vous.

C’est la raison pour laquelle le nouveau guide « Je protège mon chien », premieroutil de cette campagne est structuré pour répondre à cette première constatationautour de trois grands chapitres :

• Comment protéger votre chien.

• Comment réagir immédiatement en cas d’urgence.

• Comment faire face à des situations courantes.

Des exemples de conseils que vous retrouverez dans le guide, dans la partie« prévention » :

➜ Etes-vous sûr de savoir bien nourrir votre chien ? Savez-vous, par exemple, queles aliments participent au traitement de certaines affections du chien (prise encharge de l’obésité, des allergies alimentaires, des problèmes articulaires, des troubleshépatiques, de l’insuffisance rénale...). Après un diagnostic précis, ils sont prescritspar le vétérinaire, en complément ou non d’un traitement médicamenteux.

➜ Autre exemple, savez-vous comment prévenir les intoxications qui sont fré-quentes, surtout chez le jeune chien ? En connaître les différentes sources, c’est déjàminimiser le danger en évitant que le chien puisse y avoir accès. Les produits chi-miques, les médicaments, certaines plantes d’ornement, l’antigel des voitures (qui aun goût sucré), les produits ménagers et même certains aliments (comme le chocolatou l’oignon cru) sont la source de nombreuses consultations d’urgence.

Comment protéger votre chien

Des exemples de conseils que vous retrouverez dans le guide, dans la partie« réagir immédiatement » :

➜ Comment réagir en cas de morsure de serpent ? Savez-vous qu’il ne faut sur-tout pas inciser la plaie, ne pas aspirer le venin et ne pas poser de garrot autour d’unmembre ? Consultez en urgence un vétérinaire.

➜ Si votre chien souffre d’un « coup de chaleur », ce qui est un risque fréquentpendant l’été, vous devez connaître les bons gestes pour le refroidir le plus vite possi-ble avec de l’eau froide ou des glaçons sur sa nuque jusqu’à ce que sa températurerectale diminue. Dans tous les cas, vous devez consulter un vétérinaire très vite carl’hyperthermie peut avoir des conséquences graves.

Comment réagir immédiatementen cas d’urgence

Quelques exemples :

➜ Que faire en cas de vomissement ? S’il ne s’agit pas d’un chiot ou d’un vieux chien,mettez-le à la diète une journée (pas d’aliments, pas d’eau) pour reposer son tubedigestif tout en surveillant l’apparition éventuelle d’autres symptômes. S’il vomit tou-jours le lendemain, consultez un vétérinaire, qui décidera éventuellement de le réhy-drater par perfusion.

➜ Autre exemple, les problèmes aux oreilles sont fréquents. Comment réagir s’ilsaigne ? Comprimez la blessure avec un morceau de tissu propre pendant 5 minutes.Si l’écoulement de sang ne stoppe pas, vous pouvez réaliser un pansement compres-sif avant de le conduire chez un vétérinaire. En cas d’otite, seule la prescription d’untraitement médical permet la guérison. Enfin, si votre chien présente un othéma-tome, une consultation rapide s’impose. Un drainage chirurgical peut être nécessairepour évacuer le sang accumulé dans le pavillon de l’oreille. Si une infection en est lacause, elle doit être traitée.

Comment faire face à des situations courantes que la quasi-totalité des propriétaires de chien rencontre un jour ou l’autre ?

II – De la nécessité de consulter un vétérinaire

Cette campagne serait fondamentalement incomplète si elle ne rappelait pas le rôle essentiel du vétérinaire. Le chien est de fait, comme nous l’avons déjà dit, un membre à part entièrede la famille. Il ne faut donc jamais hésiter à prendre conseilauprès de « son médecin » qui seul peut constater et fairele diagnostic d’un problème de santé qu’il rencontre.

C’est ce qui nous a incités à bien préciser sur la couverture du guide « Avec mon vété-rinaire, je protège mon chien ».

La longévité des chiens s’accroît dans les pays développés car ils bénéficient d’uneexpertise vétérinaire de plus en plus technique (vaccins, traitements anti-infectieux,anticancéreux…) et d’une alimentation souvent plus équilibrée que celle de leurs pro-priétaires !

Les vétérinaires sont formés pour transmettre des messages simples et clairs. Leur for-mation est assurée par quatre grandes écoles spécialisées, les écoles vétérinaires d’Alfort,de Lyon, de Toulouse et de Nantes.

Les études vétérinaires sont ardues et l’exercice de cette profession est d’autant pluscompliquée que le praticien doit savoir interpréter la souffrance de l’animal puisqu’ilne peut pas s’exprimer.

D'une durée de sept ans après le baccalauréat, les études sont sanctionnées par unethèse d'exercice donnant droit au titre de docteur vétérinaire.

C’est une des raisons pour lesquelles nous tenons à rendrehommage particulier aux éminents spécialistes qui nous ontaidés à écrire ce nouveau guide et qui nous ont soutenus danscette démarche.

Ce guide a été réalisé avec le concours des :

Docteur Emmanuel BensignorVétérinaire spécialiste en dermatologie

Diplômé du Collège européen de dermatologie vétérinaire

Professeur Patrick BourdeauDiplômé du Collège européen de dermatologie vétérinaire

et du Collège européen de parasitologie vétérinaireOniris - Ecole nationale vétérinaire de Nantes

Docteur Valérie DramardVétérinaire comportementaliste diplômée des écoles vétérinaires françaises

Consultant exclusivement en comportement pour le chien et le chat

Docteur Isabelle Goy-ThollotDiplôme universitaire de réanimation en néphrologie

Directrice du SIAMU (soins intensifs, anesthésiologie et médecine d'urgence)VetAgro-Sup, Campus Vétérinaire, Lyon

Professeur Dominique GrandjeanChef de l’unité de médecine de l’élevage et du sport

Ecole nationale vétérinaire d’AlfortVétérinaire Colonel à la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris

Docteur Hervé LaforgeVétérinaire spécialiste en ophtalmologie

Membre du Collège européen d’ophtalmologie vétérinaire

Docteur Anne LeleuVétérinaire

Ancienne élève de l'école vétérinaire d'Alfort

Professeur Bernard-Marie ParagonDiplômé du Collège européen de nutrition comparée vétérinaire

Responsable de l’unité de nutrition animaleEcole nationale vétérinaire d’Alfort

Docteur Françoise RouxDiplomate ACVECC (American College of Veterinary Emergency and Critical Care)

Responsable du service des urgences et des soins intensifsEcole nationale vétérinaire d’Alfort

Professeur Daniel TainturierDiplômé du Collège européen de reproduction animale

Unité de biotechnologie et pathologie de la reproductionOniris - Ecole nationale vétérinaire de Nantes

Et avec le soutien des :

Professeur Henri BrugèreProfesseur émérite del'Ecole nationale vétérinaire d'AlfortPrésident honoraire de l'Académie Vétérinaire de France

Professeur Jean-Paul MialotDirecteur de l'École nationale vétérinaire d'Alfort

Professeur Charles PiletPrésident honoraire de l'Académie nationale de médecine

et de l'Académie vétérinaire de FranceProfesseur émérite et ancien directeur de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort

Docteur Christian Rondeau

Président d'honneur du Conseil Supérieur de l'Ordre des Vétérinaires

III – La prise de conscience de la souffrance animale et de la maltraitance

La deuxième raison d’être de cette campagne est de sensibiliserle grand public sur la souffrance animale et la maltrai-tance, qui de nos jours ne devraient plus être tolérées. Deschiens utilisés pour la mendicité meurent de froid ou de manquede soins. D’autres sont utilisés dans des laboratoires. Des combatsde chiens sont organisés. Des élevages industriels produisent deschiots sans respect pour les animaux et leurs futurs propriétaires.Des chiens dits de compagnie sont laissés seuls 10 heures parjour. Certains pays consomment de la viande de chienaprès un abattage cruel.

Il y a 600 millions de chiens dans le monde, dont 400 millionsvivent dans la rue dans des conditions indignes.

A cet égard, il faut cependant saluer de nombreuses initiatives qui montrent une volontéde dénoncer ces situations. Des associations, des vétérinaires, des particuliers s’engagenttous les jours pour secourir les animaux.

La politique française de protection animale énonce 3 principes fondamentaux :

• L’animal doit être placé dans des conditions compatibles avec ses impératifs biologiques.

• Il est interdit d’exercer des mauvais traitements envers les animaux.

• Il est interdit d’utiliser des animaux de façon abusive.

IV – Rendre son chien heureux, c'est savoir bien l'intégrer dans la société

Le troisième objectif de cette campagne est d’informer les propriétaires de chien surla psychologie de leur animal et prévenir les différents troubles du compor-tement dont ils peuvent souffrir, sources de tensions dans la famille et d’abandons.

Nous insistons sur la façon de bien éduquer son animal, c’est une condition nécessaireà ce qu’il soit bien accepté dans sa famille et dans la société et lui éviter d’inutiles brimades.

Ce guide donne des clés pour résoudre les troubles émotionnels, présente les signesqui doivent alerter et l’attitude à adopter pour ne pas aggraver un trouble du com-portement et au contraire le faire disparaître.

Il facilite ainsi l’intégration du chien dans la société en expliquant comment devenirun « chien citoyen » épanoui, sans déranger les non possesseurs de chien.

Il faut par exemple lui apprendre en priorité la propreté et à marcher en laisse.

➜ Lui apprendre la propreté de façon appropriée est important. Si votre chiot commenceà faire ses besoins dans la maison, interrompez-le en le soulevant et en lui disantfermement « non ». Ne le tapez pas, ne le menacez pas avec un journal : ceci risqueau contraire de retarder son apprentissage de la propreté. Sortez-le immédiatementpour l’inciter à faire ses besoins dehors.

➜ Pour lui apprendre à marcher en laisse, utilisez une simple laisse, pas une laisse àenrouleur. Faites porter un collier à votre chiot le plus tôt possible et habituez-le à lalaisse dans la maison pendant au moins une semaine avant sa première sortie. Enfin,n’utilisez pas de colliers à crans en métal, ni de collier pouvant délivrer des déchargesélectriques, qui occasionnent des traumatismes et stressent le chien, sans l’éduquer.

Quelques exemples :

➜ Comment réagir face à un chien agressif ? Le mordillement, voire la morsure, desobjets et des personnes est normal chez le chiot et cesse classiquement vers 6 mois.Cela ne doit donc pas vous inquiéter. Vous devez toutefois lui apprendre à cesser demordre en le réprimandant quand il le fait. Le chien adulte équilibré et en bonne santéne doit plus mordiller, encore moins mordre. Ses conditions d’élevage ont un impactmajeur sur son comportement. L’agressivité doit motiver une consultation vétérinaire.

➜ Comment réagir à l’arrivée d’un enfant dans la famille ? Cet événementimportant doit être associé à des moments agréables pour le chien. Montrez et faitessentir votre bébé à votre chien au retour de la maternité. Jouez et caressez votrechien en même temps que vous vous occupez du bébé. Ne laissez jamais un bébéou un enfant seul avec un chien.

➜ Le chien voleur par exemple traduit un trouble du comportement ou un problèmede santé. Il ne suffit pas de tout cacher dans la maison. Vous devez consulter unvétérinaire pour qu’il traite votre chien afin de rétablir son bien-être et la paix dansla maison.

Une bonne éducation n’est néanmoins pas une assurancecontre les troubles du comportement proprementdits dont un chien peut être victime.

Nous traitons de 16 situations plus ou moins fréquentesauxquelles le propriétaire d’un chien peut se trouverconfronté.

IV – Rendre son chien heureux, c'est savoir bien l'intégrer dans la société

Ce que nous souhaitons faire :Informer le grand public sur la nécessité de faire de leur compagnon un chien citoyenet épanoui en appliquant ces quelques règles simples :

V – La Campagne en action

• Lui apprendre à marcher en laisse et à rester calme en société, respecterla propreté des lieux publics en ramassant les déjections…

• A la maison, redonner sa place à l’animal en tenant compte de sanature. Lui consacrer du temps.

• Pour son éducation, privilégier les méthodes de récompenses en refu-sant les mauvais traitements même lorsque le chien se comporte mal,ce qui accentuerait sa mauvaise tenue.

• Améliorer l’accueil du chien dans la société en autorisant son accès,quand cela est possible, et sous certaines conditions, dans les hôtels,les magasins (non alimentaires), les transports en commun (intra-urbain)…

• Intensifier et promouvoir le rôle des chiens auprès des personnes âgées :un chien dans une maison de retraite ou auprès d’enfants handicapésont des conséquences positives reconnues tant pour l’homme que pourl’animal. Isolement, sentiment d’insécurité, perte de rôle social, retoursur soi difficile à vivre, l’animal redonne un sens à la vie.

• Agir pour que les personnes à revenus modestes puissent nourrir leurchien. Leur compagnon est une source de bien-être…

• Promouvoir un réseau pour faire garder son chien afin d’éviter lesabandons avec un système d’échange de services…

Notre démarche est non seulement éditoriale mais aussi pédagogique sur la protectionde la santé de l’animal.

Nous illustrons les différents aspects de cette campagne à travers les deux animauxemblématiques des familles françaises, le chien et le chat*. Cependant cette démarchene concerne pas seulement ces deux animaux mais aussi d’une façon générale tousles animaux et dans les soucis de la protection de leur santé et de leur bien être.

Le moment venu, la campagne s'élargira sur d'autres populations animales.

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* Sortie prévue du guide « Avec mon vété-rinaire, je protège mon chat », été 2012.

Une campagne d'information auprès des différentsmédias permettra de relayer l'information auprès du grand public afin qu'il puisse se renseigner sur la campagne et se procurer le guide auprès des vétérinaires.

• Suivez l'évolution de la campagne sur www.jeprotegemonchien.com

V – La Campagne en action