Petit journal "La cinquième saison"

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LA CINQUIÈME SAISON Jean Clareboudt, Pascal Convert, Aurélien Froment, Gérard Garouste, Wolfgang Gäfgen, Karen Knorr, Jean-Claude Latil, Emmanuel Pereire, Jean-Michel Sanejouand, Tony Swain. Œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire. kjjsjkjqsdbsqjbdkjsqbkjdbksqjbdksqjbdkjqsbdkjsqbkdjbkqsjbduebdjsbqkjdheuhdkjsqhkjdhuzhdkuqhskjduzgdiuqgskdugqskugdkqsugdqssfdjhsdhhhfghdhhhdhjfndkjfsdsdhqjhjhckqssqs Exposition du 6 octobre au 1 er décembre 2012 MEDIATHEQUE ESPACE CULTUREL 23 bd Maréchal Leclerc 85160 SAINT-JEAN-DE-MONTS T. 02 51 58 91 12

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exposition du 6 octobre au 1er décembre 2012 Jean Clareboudt, Pascal Convert, Aurélien Froment, Gérard Garouste, Wolfgang Gäfgen, Karen Knorr, Jean-Claude Latil, Emmanuel Pereire, Jean-Michel Sanejouand, Tony Swain. œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire

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LA CINQUIÈME SAISONJean Clareboudt, Pascal Convert, Aurélien Froment, Gérard Garouste, Wolfgang Gäfgen, Karen Knorr, Jean-Claude Latil, Emmanuel Pereire, Jean-Michel Sanejouand, Tony Swain.Œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire.

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Exposition du 6 octobre au 1er décembre 2012

MEDIATHEQUE ESPACE CULTUREL23 bd Maréchal Leclerc85160 SAINT-JEAN-DE-MONTST. 02 51 58 91 12

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souvent symbolisées sous la forme de dieux et déesses puissants. Dans les sculptures de Jean Clareboudt, dont deux sont présentées ici, S’table 24/Instable et S’table 26, l’artiste met en scène des fragments de paysages, avec les tensions, déséquilibres, oppositions entre matériaux opaques et transparents, lourds et légers, les vides et les pleins, les équilibres et éléments instables que l’on retrouve dans la Nature à l’état sauvage.

La cueillette de pierres C’est aussi à partir de ses marches, que Jean-Michel Sanejouand par ailleurs célèbre pour ses peintures, réalise depuis 1989 de petites Sculptures à partir de cailloux, le plus souvent des silex, qu’il ramasse au hasard de ses promenades. « Pour moi, chacune d’elles est une maquette de sculpture monumentale en bronze. » Repeints en noir, ces cailloux qu’il

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Cette exposition du Frac des Pays de la Loire est proposée dans le cadre de la convention signée entre le Frac des Pays de la Loire, la Communauté de Communes Océan-Marais de Monts et la Ville de Saint-Jean-de-Monts.

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Invité par la Ville de Saint-Jean-de-Monts à présenter un écho « artistique » au thème scientifique de la biodiversité, le Frac propose à travers une sélection d’œuvres de sa collection, d’envisager les relations que l’artiste contemporain noue depuis les années 1960 avec la Nature. L’exposition rassemble ainsi quelques points de vue d’artistes, qui en observateurs habiles d’un sujet qui leur est cher, ont su bien avant que le grand public en soit alerté, capter les signes annonciateurs d’un déséquilibre dans la relation entre l’Homme et la Nature. Au cours du XXe siècle, l’Homme occidental n’a pas rencontré beaucoup de freins à son développement imposant à la nature un rendement et un rythme extrêmes. Nous sommes aujourd’hui conscients de certaines erreurs et face à nos propres contradictions, spectateurs d’un système qui détruit du vivant en même temps qu’il nous permet - nous les humains - de vivre et de produire de la richesse. La place du scientifique et son expertise n’est pas facile à imposer face au poids de l’économie. Et si maintenir la biodiversité est un programme ratifié par 190 pays à ce jour, la prise de conscience ne suffit pas.

Remettre ces questions entre les mains savantes des artistes, c’est aussi s’assurer que leurs regards poétiques soient une manière de réenvisager l’histoire de notre relation à la nature et de son devenir. « Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. » (Claude Levi-Strauss, Tristes Tropiques)

La pensée sauvageAu milieu du XXe siècle, la Nature n’est plus seulement un « sujet » pour la peinture, elle devient un lieu d’action et de création. Les artistes du Land Art sculptent le paysage, le façonnent, le traversent, l’observent. Pour ces derniers, l’expérience de la marche, les éléments qu’ils prélèvent lors de ces déplacements, constituent leur matière artistique. Le voyage est alors le ciment d’une œuvre qui tente de renouer avec les cultures primitives pour mieux se réconcilier avec la nature. Pour ceux-là, à l’instar de Jean Clareboudt, l’œuvre est à la fois issue des paysages et des cultures qu’il traverse. Au Mexique, l’artiste réalise en prélevant des matériaux, 9 Objets Quetzacoalt, qui ressemblent à des nids réalisés à partir des différents éléments ligaturés. « Le nid est à la fois une forme de protection et une idée d’origine ». Le nom du principal dieu aztèque « Quetzacoalt » (Le Serpent à plumes), la forme primitive de l’objet montrent l’intérêt de Clareboudt comme d’autres de sa génération pour des cultures qui n’établissent pas avec la nature une relation de domination. À l’inverse de l’homme moderne occidental, les cultures dites primitives, respectaient et craignaient les forces naturelles, 01

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ne transforme pas, sont assemblés. C’est la pierre elle-même qui suggère la forme de la sculpture. La plupart évoquent des formes humaines, animales ou végétales : « le fruit du hasard minéral », qui se révèlent par un point de vue spécifique, qu’il transpose sur papier ou toile dans une série intitulée « Espaces critiques », dont trois dessins sont présentés ici. Dans Espace et Cie, l’artiste dessine des paysages épurés dont les seuls sujets sont des pierres ou des arbres. Une ligne marque le contour d’un paysage, le signifie avec économie mais efficacité. Comme dans toutes ses réalisations, il n’est ici question que d’espace et de liberté.

Le meilleur des mondesLes paysages d’Emmanuel Pereire n’évoquent ni un territoire spécifique, ni une période, mais nous renvoie à une tradition historique, celle de la calligraphie chinoise.Seule la culture chinoise a accordé – et depuis très longtemps – une aussi grande importance à la peinture de paysage et considéré la représentation du monde extérieur comme un moyen de se cultiver intérieurement. La peinture de paysage, comme l’indique l’appellation chinoise « shanshui », se composent de « montagne » shan et « d’eau » shui, deux éléments unis en d’infinies combinaisons. Ces représentations cosmiques offrent un panorama d’un observateur placé sur une hauteur. C’est le reflet de l’harmonie du monde. Dans la composition sur papier d’Emmanuel Pereire, se dégage cette magnificence de la nature qui renvoie à l’art de la calligraphie.

L’Eden… et après La peinture intitulée Worsen One’s Row réalisée en 2009 par Tony Swain, fait apparaître une nature fragile, en décomposition, mise à mal par l’homme. Ces bribes de nature urbaine que sont nos parcs dans les villes, nos jardins collectifs, l’artiste les peint sur du papier journal. Ce support n’est pas choisi par hasard, il évoque la manière dont l’homme transforme et utilise les arbres. Dans les peintures de Swain, différentes échelles, points de vues, perspectives, se juxtaposent de manière désordonnée et chaotique. L’artiste choisit ici la saison de l’automne, fin d’un cycle, vision d’une nature dépérissante, pour représenter l’état d’un monde actuel incertain, hanté par la peur de l’avenir et le sentiment d’un déclin irréversible. Alors que l’insouciance et le bonheur d’un goûter au jardin se lisent sous les traits de crayons de Jean-Claude Latil « jouant à subvertir les images d‘une bonne société », l’artiste fustige les clichés d’une société de consommation des années 70 et 80. Sous des allures de bonheur simple, Latil détourne l’image publicitaire pour mieux figurer ce qu’il appelle les dérives de cette société. Ici la scène du goûter est scindée en deux, l’œuvre étant composée de deux éléments juxtaposés. Au centre les enfants sont disposés autour d’une table, la nature qui les environne y est représentée enveloppante, prolifèrante, non domestiquée. Les subtils effets de changements de lumière d’un soleil filtré par les feuilles, renvoient aux bouleversements que les impressionnistes réussirent à imposer à la fin du XIXe siècle pour représenter le paysage.

« La nature imite l’art » (Oscar Wilde)Les dessins de Gérard Garouste présentés ici, sont issus d’un cycle que l’artiste a réalisé pour

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les plafonds de l’Elysée en 1983. L’artiste y conçoit des scènes qui renvoient à l’histoire de l’art classique avec ses figures mythologiques et ses paysages nés de l’art de la composition et de l’habileté du dessin. L’artiste ne peint pas la nature sur le motif, en l’observant, mais en puisant dans l’histoire, en regardant les toiles des plus grands peintres classiques. Toutes les compositions sont inscrites dans des cercles. « L’histoire suggère l’existence d’un homme dont les différents âges sont symbolisés par une saison, le cycle semble ne pas boucler un cercle, mais dessiner une spirale. C’est pourquoi Garouste l’a intitulé : La Cinquième Saison ». (Gérard Georges Lemaire)

La nature, mémoire de ce que l’homme futLes œuvres de Pascal Convert sondent notre mémoire, notre histoire. En archéologue des siècles passés, il questionne l’empreinte du passage des hommes, les signes visibles de notre culture. Les Grilles de fenêtres sont un motif de végétation stylisée, que l’artiste a découvert dans une villa basque ancienne qui allait être démolie. Ce vestige d’un décor devient une sculpture éphémère, une ombre projetée venant faire trace sur les murs de l’exposition grâce à un

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horaires d’ouverture : lundi : 14h-18h, mardi : 14h-18h, mercredi : 10h-12h30/14h-18h, vendredi : 15h-19h, samedi : 10h-17h>>-> groupes sur réservation>>-> entrée libre

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MEDIATHEQUE ESPACE CULTUREL23 bd Maréchal Leclerc85160 SAINT-JEAN-DE-MONTST. 02 51 58 91 12

renseignements et réservations : médiathèque : T. 02 51 58 91 12

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Frac des Pays de la LoireFonds régional d’art contemporainLa Fleuriaye, Bd Ampère44470 CarquefouT. 02 28 01 50 00 / F. 02 28 01 57 67www.fracdespaysdelaloire.com

Le Frac des Pays de la Loire bénéficie du soutien de l’État, Direction régionale des affaires culturelles et du Conseil régional des Pays de la Loire.

projecteur. « Les œuvres de Pascal Convert partagent la même fragilité lumineuse qui peut à tout moment disparaître et qu’il faut donc constamment préserver par une vive attention. » (Didier Arnaudet) Fragilité encore dans ce grand dessin de Wolfgang Gäfgen, où un nid y apparaît monumentalisé, en déséquilibre. Le grand réalisme du dessin est mêlé à des éléments incongrus, ici un drap, qui démontre qu’il ne s’agit pas d’un nid peint d’après nature, mais d’une composition d’atelier, d’une nature réinventée. Karen Knorr qualifie cela de « Vues d’esprit », et à travers ses photographies de jardins et parcs, c’est la culture anglaise qu’elle décrypte, avec humour, distance et justesse.

Mises en scène Pour Pulmo Marina, Aurélien Froment filme en plan séquence une méduse à travers la vitre d’un aquarium. Les constants changements de formes de l’animal sont mis en valeur par le contraste entre sa couleur jaune et le bleu de la lumière artificielle de l’aquarium. Le discours énoncé par la voix-off emprunte à des registres variés entre documentaire et fiction. Cette présentation révèle l’aquarium comme un véritable dispositif de mise en scène et d’illusion, qui le rapproche finalement du cinéma.« Espace originel de l’homme, la nature est la référence où

il formule son identité, affirme son génie inventif, traduit ses frayeurs ». (Mario Toran)

Sonder notre relation à la nature, c’est aussi et surtout comprendre qui nous sommes.

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légendes :

couverture- Jean CLAREBOUDT, 9 Objets Quetzacoalt Mexique, 197501- Aurélien Froment, Pulmo Marina, 2010© Aurélien Froment02- Gérard GAROUSTE, Etude pour La Cinquième Saison, 1983de la série La Cinquième Saison.cliché : DR03- Karen KNORR, The Necessity of attending to the Duties of Common Life, 1984de la série Country Lifecliché : DR04- Jean-Michel SANEJOUAND, Espace et cie, 2010cliché : Vaida Budreviciute05- Pascal CONVERT, Grilles de fenêtres 1930, 1986cliché : DR06- Wolfgang GÄFGEN, Nid V, 1982cliché : DR

Ces œuvres font partie de la collection du Frac des Pays de la Loire

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Ce journal est édité à l’occasion de l’exposition :

LA CINQUIÈME SAISONJean Clareboudt, Pascal Convert, Aurélien Froment, Gérard Garouste, Wolfgang Gäfgen, Karen Knorr, Jean-Claude Latil, Emmanuel Pereire, Jean-Michel Sanejouand, Tony Swain.

Œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire.

Du 6 octobre au 1er décembre 2012

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