Personnel Evgeniia Pavlova | Aide d’hiver Pour indigents en Europe de l’Est | Vietnam Le séminaire m’a ouvert les yeux | Moldavie Enlevée et déshonorée

534 | NOV 16 Bulletin mensuel de la Mission chrétienne

pour les pays de l’Est

ostvision

editorial

Pasteur Thomas Hurnivice-président

Chers Amis de la mission,

La lutte contre l’inhumanité, le soin aux vic-times de cette inhumanité et la lutte contre la pauvreté et pour une vie digne : tout ça fait partie des devoirs de base de la chré-tienté, au même titre que l’annonce de l’Evangile et la propagation de l’enseigne-ment de Jésus, comme conséquence du nouvel état d’esprit et des choix de vie re-pensés.

De manière exemplaire, cela se dessine déjà dans les premiers temps de l’histoire de l’Eglise, dans la période entre la fin de l’Eglise primitive néo-testamentaire et la reconnaissance de la foi chrétienne par l’Etat romain en 312/313. A cette époque – comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui dans de nombreuses parties du monde – les chrétiens souffraient de manière ré-currente de la persécution par la foule de personnes non-chrétiennes et par l’Etat. A cette époque, l’Eglise n’avait pas encore perdu son innocence relative et les crimes de l’histoire chrétienne étaient encore dans l’avenir.

Avec son niveau moral relativement élevé, cette Eglise brillait dans les ténèbres de l’inhumanité païenne. Le visage de cette dernière se montrait de manière particuliè-rement brutale dans les combats jusqu’à la mort de gladiateurs pour amuser les masses, dans l’abandon de bébés dont on ne voulait pas ou lorsque, pour distraire un public endurci, des personnes étaient jetées en pâture dans l’arène à des lions ou d’autres animaux sauvages. L’Eglise de Jésus-Christ s’est opposée à cette inhu-manité et a contribué à ce qu’elle soit fina-lement dépassée.

L’Eglise se comportait également de ma-nière exemplaire dans son service au pro-chain. L’historien d’Eglise Karl Heussi écrit * : « Un des titres de gloire de l’Eglise des pre-miers temps était le service du prochain re-marquablement organisé, qui frappait les détracteurs tels que Celsus. Chaque com-munauté soutenait de nombreux orphe-lins, veuves, malades, vieillards, soulageait le sort des prisonniers, obtenant leur libé-ration lorsque c’était possible. Particulière-ment lors de persécutions et grandes dé-tresses comme la survenue de la peste, les chrétiens ont accompli des actes admi-rables d’abnégation de soi, au service de leurs frères et aussi des païens. »

La Mission chrétienne pour les pays de l’Est s’inscrit dans cette tradition : Elle allie l’an-nonce de l’Evangile avec l’aide d’urgence et l’aide alimentaire pour les pauvres, avec la lutte contre la terrible inhumanité dans l’exploitation de femmes et d’enfants et à travers le soutien qui leur est apporté. En favorisant la création de petites entre-prises artisanales et d’entreprises plus im-portantes, elle contribue à permettre à de nombreuses personnes de vivre une vie li-bérée de la pauvreté et autonome. C’est le même esprit de Jésus-Christ qu’à l’époque, qui appelle des personnes, les motive et les équipe. Par votre solidarité, vous en faites partie. Merci beaucoup.

Cordialement,

visionest novembre 2016

La Mission chrétienne pour les pays de l’Est a signé le Code d’honneur. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.

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Journal mensuel édité par la MISSION CHRETIENNE POUR LES PAYS DE L’EST (MCE Suisse)

N° 534 : Novembre 2016Abonnement annuel : CHF 15.–

Rédaction : Georges Dubi

Adresse : MCE, Bodengasse 14, case postale 312 3076 Worb BETéléphone : 021 626 47 91Fax : 031 839 63 44E-mail : mail@ostmission.chInternet : www.ostmission.ch

Compte Mission chrétienne pourpostal : les pays de l’Est, Worb, Lausanne 10-13461-0

Compte Spar + Leihkasse bancaire : Münsingen 16 0.264.720.06

Contrôle comptabilité :UNICO, Berthoud

Tous les cantons admettent la défal cation des dons. Renseignements au se crétariat. Si les dons dépassent ce qui est nécessaire à un projet, le surplus sera affecté à des buts si mi lai res.

Source d’images : MCE, Adobe StockSans mention, les personnes photo-gra phiées n’ont aucun rapport avec les exemples cités.

Graphisme : Thomas Martin

Impression : Stämpfli AG, Berne

Papier : Le rapport annuel est imprimé sur papier certifié FSC et blanchi sans chlore.

Direction de l’entreprise :Georges Dubi, directeur de la missionGallus Tannheimer

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Conseil de fondation :Mario Brühlmann, Orpund, présidentThomas Hurni, pasteur, Madiswil, vice-président Lilo Hadorn, SelzachMatthias Schüürmann, pasteur, ReitnauDr Christian Bock, Seedorf Thomas Haller, Langenthal

Mandataire du Conseil de fondation :Günther Baumann

* Karl Heussi, Kompendium der Kirchengeschichte, page 42 (traduction par nos soins)

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tie à cette époque et voulais vivre en chré-tienne. Je désirais étudier la médecine den-taire. Alexander Janzen, qui est également pasteur de notre église, m’a beaucoup soute-nue et j’ai ainsi osé passer l’examen d’entrée. Ce fut un miracle qu’avec ma modeste for-mation scolaire, je n’ai pas seulement réussi l’examen, mais je pouvais aussi étudier gra-tuitement.

Après cinq ans d’études et un stage d’une an-née dans une clinique publique, j’étais prête pour mon service à « Denta ». Je devais alors m’habituer à la vie quotidienne dans une cli-nique dentaire à la campagne. Ce qui était au début une charge est bientôt devenu mon do-maine particulier que j’adore. J’ai pu suivre des formations supplémentaires en méde-cine dentaire pour enfants. Au fil des ans, la clinique s’est concentrée sur la prévention et le traitement des problèmes dentaires chez les enfants et les handicapés. Ces personnes n’ont aucune autre possibilité d’être suivies dans notre région. Personnellement, la pro-phylaxie me tient particulièrement à cœur. Nous allons dans diverses écoles et parlons aussi avec les parents. Des mauvaises dents sont un grand mal dans notre région très né-gligée par l’Etat.

Pour notre équipe – deux dentistes, une hygié-niste et une infirmière – c’est un grand privi-lège de pouvoir compter sur l’aide de la Mis-sion chrétienne pour les pays de l’Est. Cela nous permet d’accomplir notre service inspi-ré par Dieu et d’offrir des soins dentaires de haute qualité aux plus pauvres.

Je m’appelle Evgeniia Pavlova. Je suis den-tiste et travaille dans la clinique dentaire d’utilité publique « Denta » à Jassnaia Polja-na. Le village se trouve à la Mer baltique dans l’enclave russe de Kaliningrad. Notre clinique offre des soins dentaires gratuits à la population rurale appauvrie de la région.

Je suis née en 1984 dans cette région et j’ai une sœur aînée. Et beaucoup de cousins et cousines, d’oncles et de tantes qui vivaient ici. Depuis ma naissance, j’ai un pied han-dicapé. J’ai été opérée plusieurs fois comme bébé, mais les maux s’aggravaient de plus en plus. Les opérations avaient été faites trop tôt. A l’âge de 14 ans, une grande opération a de nouveau été pratiquée pour l’extension de ma jambe. Je suis restée très longtemps à l’hôpital et j’ai perdu toute une année sco-laire. Mais il m’est resté un handicap pour marcher.

J’étais une bonne élève appliquée. Mes ins-tituteurs étaient donc d’accord que je re-prenne l’enseignement après ma guérison. J’ai dû faire mes deux dernières années sco-laires à Jassnaia Poljana. Comme il y avait un trop grand chemin à parcourir, je vivais dans la famille de Natacha et Alexander Janzen. Avec un médecin allemand, ils avaient fon-dé la clinique dentaire. Je me suis conver-

« Des mauvaises dents sont un grand mal dans notre région. »

Kaliningrad

Evgeniia Pavlova

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personnel

DES PERSONNES partagent notre chemin

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« Grâce aux paquets alimentaires mensuels et aux vêtements du vestiaire, je peux mettre mon modeste revenu de côté pour le loyer et ainsi offrir un abri sûr à ma fille. » Sofia S., 39 ans

POUR INDIGENTS EN EUROPE DE L’EST

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« J’ai bien commencé ma vie d’adulte. J’ai pu suivre une formation à la police et y ai en-suite trouvé un emploi. Je me suis mariée et mon mari travaillait également. Nous n’avons certes pas pu nous offrir une vraie fête de mariage, mais nous possédions tout ce dont nous avions besoin. Mon mari était serviable et tendre. J’avais vraiment un bon mari. Je le croyais du moins jusqu’à ce que je tombe en-ceinte à presque 36 ans.

L’idée d’avoir un enfant dépassait mon mari. Il ne voyait que les charges financières et ne voulait pas l’accepter. Il est devenu de plus en plus agressif et après la naissance de notre fille, Valia, il nous a quittées. Ensuite, j’ai perdu mon emploi. Je ne savais plus com-ment m’en sortir. Si j’avais au moins eu de la parenté pour m’aider à m’occuper de ma fille, j’aurais alors pu gagner un peu. Mais je n’avais personne.

Nous ne pouvions pas rester dans notre ap-partement. Dans ma détresse, j’ai trouvé une chambre dans un appartement en coloca-tion. Elle mesure juste 8 m², nous partageons la cuisine et la salle de bain avec d’autres fa-milles. C’était maintenant notre demeure, mais nous n’y étions pas en sécurité. La pro-priétaire nous menaçait constamment de nous mettre à la porte si je ne payais pas le loyer à temps.

Valia a maintenant presque trois ans. Elle n’est malheureusement pas en bonne santé. Elle souffre de graves allergies et ne peut pas manger de tout. Je fais pour elle des recettes spéciales ordonnées par le médecin. Entre-temps, j’ai trouvé un emploi comme auxi-liaire. Valia peut venir avec moi, mais mon revenu ne couvre même pas l’essentiel.

Avec les années, j’ai perdu courage et je ne voyais plus comment survivre avec Valia. Une connaissance m’a alors présenté une organi-sation d’entraide à Chisinau. C’est l’œuvre partenaire moldave de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Là, j’ai obtenu aide et encadrement et cela a complètement trans-

formé ma vie ! Je reçois maintenant chaque mois un paquet alimentaire et quand j’en ai besoin des vêtements du vestiaire. Cela me permet de mettre mon modeste salaire de côté pour le loyer. Je peux ainsi offrir un abri sûr à ma fille.

Le groupe des mères m’aide également. Avec d’autres mères célibataires, nous y trouvons conseils et soutien pour l’éducation. C’est très important pour moi de ne plus être seule avec mes problèmes et mes questions. En ce mo-ment, l’aide de la mission est notre bouée de sauvetage. Je ne sais pas comment nous pourrions survivre sans cela. »

Sofia S., 39 ans, Moldavie

Sofia et Valia vivent dans une seule pièce.

« Je n’avais personne. »

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ENTRAIDE surmontons ensemble les

urgences et catastrophes

FRAIS POUR

ALIMENTS

FRAIS POUR

CHARBON

pour retraités isolés CHF 45.–

pour familles

1 tonne pour familles et personnes seules

CHF 120.–

CHF 270.–

Notre aide d’hiver a débuté en septembre avec la distribution de pommes de terre. Maintenant, les habitants indigents en Europe de l’Est doivent être approvisionnés avec d’autres aliments et du combustible.

Ces prochaines semaines, nous aimerions distribuer 95 tonnes de charbon et 80 tonnes d’ali-ments, comme d’habitude en collaboration avec des églises locales et les assistances sociales.Acceptez-vous de nous aider à rendre l’hiver plus supportable aux plus pauvres parmi les pauvres ? Un grand merci pour votre solidarité et votre soutien.

Charbon pour un appartement confortable.

Ruth Thomann responsable du projet

POUR INDIGENTS EN EUROPE DE L’EST

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« Les modestes rentes que nous touchons ma femme et moi ne suf-fisent pas pour survivre. Ce sont en tout quelque 80 francs par mois. Ma belle-sœur gravement handicapée vit chez nous. Elle est clouée au lit, a besoin d’articles sanitaires et de médicaments. Un grand merci pour votre soutien sous forme de paquets alimentaires que nous re-cevons régulièrement ! Merci de ne pas oublier les personnes âgées et sans défense en Moldavie ! »

« Pour pouvoir acheter les articles les plus nécessaires, j’ai vendu toute ma vaisselle de l’époque soviétique. Dans notre maison, nous n’avons plus que chacun deux assiettes, cuillères et fourchettes. Mais le pire, c’est que j’étais au bord de la dépression. Et juste à ce moment, les collaborateurs de la mission nous ont contactés. Nous recevons de-puis des paquets alimentaires. Nous avons à manger et je vois de nou-veau l’avenir sous un meilleur jour. »

« Mon mari est chauffeur. Son salaire ne suffit pas pour le loyer et les frais d’électricité et d’eau. Mais pour survivre, nous avons également besoin de vivres et de vêtements. Depuis son grave accident, notre fils demande des soins intensifs. Je ne trouve pas les mots pour expri-mer ma gratitude envers nos amis inconnus en Suisse. Nous serions perdus sans les paquets alimentaires et les vêtements du vestiaire. »

Olga S., 30 ans

Jekaterina T., 66 ans

Constantin C., 82 ans

« Merci de ne pas oublier les personnes âgées et sans défense en Moldavie ! »

« Je vois de nouveau l’avenir sous un meilleur jour. »

« Nous serions perdus sans les paquets alimentaires et les vêtements du vestiaire. »

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« LE SÉMINAIRE M’A OUVERT LES YEUX »

VIETNAM

« Je ne trouve presque pas de mots : le séminaire de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est a simplement tout changé dans ma vie ! J’ai compris que je n’étais pas si bête que je croyais. Le séminaire m’a ouvert les yeux sur mes possibilités. Les instructeurs m’ont encouragé à prendre des responsabilités dans ma vie et m’ont montré comment forger et réaliser des plans. Aujourd’hui, je peux nourrir ma famille et offrir un emploi sûr à d’autres. » N. Thang

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« LE SÉMINAIRE M’A OUVERT LES YEUX »

« J’ai grandi dans un village, vivant depuis toujours de la poterie. Presque chaque mé-nage fabrique des vases. Je voulais donc aussi apprendre ce métier. Mais on a bientôt vu que je ne deviendrais jamais un bon potier. Je n’ai absolument aucun talent et suis trop mala-droit.

Découragé et dépressifMais je devais bien nourrir ma femme et mes enfants d’une manière ou d’une autre ! Alors j’ai pris mon vélo, l’ai chargé d’objets en po-terie et essayé de les vendre pour mes em-ployeurs. Je vendais parfois quelque chose, mais la plupart du temps rien du tout. C’était désespérant ! Etais-je simplement un perdant qui n’arrive à rien ? J’étais au fond du gouffre et dépressif.

Une fois, lorsque j’étais sur le trottoir avec mon vélo et espérais trouver des clients, un collaborateur de la mission est venu vers moi et m’a parlé. Il m’a conseillé de suivre un sé-minaire sur les entreprises familiales, que cela me montrerait des possibilités profes-sionnelles. J’ai pensé que cet homme sym-pathique n’était pas tout à fait normal, sinon il ne m’inviterait pas à un séminaire. Je suis trop bête, j’ai seulement terminé l’école pri-maire. Mais j’y suis quand même allé, car je n’avais rien à perdre.

La grande transformationJe ne peux presque pas l’exprimer : le sémi-naire de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est a simplement tout changé dans ma vie ! J’ai compris que je n’étais pas aussi bête que je croyais. Le séminaire m’a ouvert les yeux sur mes possibilités. Les instructeurs m’ont encouragé à prendre des responsabi-lités dans ma vie et m’ont montré comment forger et réaliser des plans. Aujourd’hui, je peux nourrir ma famille et offrir un emploi sûr à d’autres.

Je suis un autre homme aujourd’hui. Je vends certes encore de la céramique. Sans vélo, mais dans deux magasins qui m’appartiennent. Et je ne vends plus les marchandises des autres,

mais celles produites directement pour moi. Aujourd’hui, non seulement ma famille a une existence assurée, mais aussi de nombreux potiers auxquels j’offre un travail honnête et bien rémunéré.

La céramique a une longue tradition au Viet-nam. Pour beaucoup, elle joue un rôle dans la religion et la superstition. Mais je ne veux na-turellement rien avoir à faire avec cela. Mes produits doivent faire plaisir aux habitants et embellir les appartements, rien d’autre.

La bénédiction divine est plus importanteA cause de cette idée, de nombreux acheteurs se font souvent accompagner par des prêtres qui les conseillent sur le vase qui plaît aux esprits. Comme mes produits sont appréciés, des prêtres viennent régulièrement chez moi. Ils m’offrent de recommander mes produits à leurs clients contre une bonne commis-sion. Je refuse strictement cela. Je suis chré-tien et ne veux pas que mes clients soient vic-times d’escroquerie. Et je ne veux de toute fa-çon rien avoir à faire avec la superstition et les esprits. Je pourrais gagner le double en coopérant avec les prêtres. Mais qui voudrait échanger plus de bénéfice contre la bénédic-tion divine ? Moi pas. Dieu m’a richement béni avec ma famille et nous en sommes ex-trêmement reconnaissants. »

N. Thang, Hanoi, Vietnam

« Je suis un autre homme aujourd’hui. »

N. Thang

L’entreprise de Monsieur Thang produit des objets en céramique de haute qualité.

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PROTECTION mettons fin à la traite des

femmes et des enfants

Beatrice Käufeler responsable du projet

Déjà en tant qu’enfant, Lidia* a vécu violences et abus. A l’âge de 16 ans, elle est enlevée dans une rue et son cauchemar commence. Grâce à l’in-tervention de Dieu, elle est finale-ment libérée. Lidia se trouve au-jourd’hui en sécurité.

Lidia raconte : « Déjà très tôt, mes deux frères et sœurs et moi avons vu ce que cela signifie d’avoir un père alcoolique. Dans son ivresse, il nous a souvent battus. Cela s’est aggravé lorsque j’ai commencé un apprentissage de couturière après l’école primaire. Quand je rentrais à la maison, mon père me battait et me harcelait sexuellement. Longtemps je n’ai rien dit à personne. Un jour, ma mère han-dicapée l’a surpris. Elle voulait me protéger

ENLEVÉE ET DÉSHONORÉE

MOLDAVIE

et m’aida à m’enfuir de la maison. J’avais 14 ans. J’ai travaillé comme femme de ménage dans un hôtel d’une ville voisine. J’y suis res-tée pendant deux ans – ensuite, des choses horribles se sont passées.

PiégéeUn soir, je me promenais avec des amies sur un trottoir. Tout à coup, des jeunes hommes se sont adressés à nous et nous ont offert un emploi. Lorsque nous avons refusé, ils nous ont attrapées et poussées dans une voiture. Ils ont ensuite pris tous nos papiers et nous ont menacées. Je suis ainsi arrivée en Rus-sie. J’ai été forcée à mendier dans les rues de Smara, Novossibirsk, Kalouga et Moscou. La nuit, nous devions dormir dans une cave. Nous n’avions qu’à peine à manger et aucune

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possibilité de nous laver. Une fois, lorsque je n’avais pas rapporté assez d’argent, j’ai été battue et violée. Je subissais chaque jour des violences. Quand on ne me battait pas, je de-vais regarder comment d’autres filles étaient battues. Nous ne recevions jamais d’argent.

Un jour, lorsque je mendiais dans la rue, la police m’a interceptée et emmenée au poste. Je leur ai tout raconté. Ils ont trouvé l’endroit où nous vivions, mais n’ont arrêté personne et m’ont remise à mes tortionnaires ! Je de-vais continuer de mendier.

Enfin de l’aideAprès deux ans, un des hommes m’a emme-née en Moldavie. J’aurais dû aider sa mère dans le ménage. En ville, j’ai fait connais-

sance de missionnaires. Ils m’ont invitée dans une colonie de vacances chrétienne et m’ont parlé de Dieu. Je leur ai confessé mon his-toire et ils m’ont amenée vers une organisa-tion qui s’occupe de femmes exploitées.

Au début, j’étais renfermée et craintive mais, avec le temps, j’ai retrouvé confiance. J’ai pris contact avec ma mère, mais elle ne s’in-téressait pas vraiment pour moi. Je n’allais pas du tout bien, aussi question santé. De-puis mon enfance, je souffrais d’une tumeur au cerveau, mais nous n’avions pas d’argent pour une opération. La tumeur avait entre-temps beaucoup grandi et devait à tout prix être opérée. La mission a finalement couvert les frais. Je suis très reconnaissante d’être li-bérée de cette tumeur. Depuis, je peux bien mieux me concentrer. J’aimerais apprendre et suivre une formation pour trouver un bon emploi. Je lis la Bible, prie souvent et désire beaucoup mieux connaître Dieu. J’ai de nou-veau de l’espoir et des rêves d’avenir. »

Nouvel espoir – nouvelle vieLidia vit dans la maison protectrice financée par la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Après de nombreuses années de vio-lences et d’exploitation, elle se sent enfin en sécurité. Nous l’entourons sur divers plans pour qu’elle retrouve une vie normale. Grâce à l’opération de sa tumeur, son état de santé s’est fortement amélioré, elle peut ainsi faire une formation scolaire. Lidia se sent très proche de Dieu. En Lui, elle trouve un sens à sa vie et un soutien.

*Pour des raisons de sécurité, nous ne dévoilons pas le vrai nom de Lidia et ne publions pas de photo.

« J’ai de nouveau de l’espoir et des rêves d’avenir. »

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« Depuis que je reçois des paquets alimentaires de la mission, je ne souffre plus de la faim ! Je remercie de tout mon cœur les donateurs pour ces biens merveilleux ! J’ai maintenant aussi reçu du charbon pour tenir ma chambre au chaud. Merci, merci beaucoup ! Cela me permet de résister à l’hiver. Je vois que Dieu ne m’a pas oubliée ! » Anna Z., 83 ans

LES TROIS PILIERS DE LA MCE

ENTRAIDE surmontons ensemble les

urgences et catastrophes

PROTECTION mettons fin à la traite des

femmes et des enfants

CROISSANCEsoutenons la formation et

l’économie de proximité