Perron, N., Gauthier, S. (2003) Charlevoix Une Histoire de Regard

download Perron, N., Gauthier, S. (2003)  Charlevoix Une Histoire de Regard

of 5

Transcript of Perron, N., Gauthier, S. (2003) Charlevoix Une Histoire de Regard

  • 7/29/2019 Perron, N., Gauthier, S. (2003) Charlevoix Une Histoire de Regard

    1/5

    ruditest un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l'Universit de Montral, l'Universit Laval et l'Universit du Qubec

    Montral. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. ruditoffre des services d'dition numrique de documents

    scientifiques depuis 1998.

    Pour communiquer avec les responsables d'rudit : [email protected]

    Article

    Serge Gauthier et Normand PerronHistoire Qubec, vol. 9, n 1, 2003, p. 3-6.

    Pour citer cet article, utiliser l'information suivante :

    http://id.erudit.org/iderudit/1034ac

    Note : les rgles d'criture des rfrences bibliographiques peuvent varier selon les diffrents domaines du savoir.

    Ce document est protg par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'rudit (y compris la reproduction) est assujettie sa politique

    d'utilisation que vous pouvez consulter l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.html

    Document tlcharg le 9 mars 2013 02:27

    Charlevoix, une histoire de regards

  • 7/29/2019 Perron, N., Gauthier, S. (2003) Charlevoix Une Histoire de Regard

    2/5

    Charlevoix,

    une histoire de regardsPar SERGE GAUTHIER ET NORMAND PERRON

    L a rgion de Charlevoix occupe une place privilgie dans le cur des Qubcois. Lieu de sjour de vacances, de tourisme et de villgiature, terre d'originede nombreuses familles comme les Tremblay, Simard, Bouchard et de tantd'autres, Charlevoix parat prime abord un lieu relativement bien connu. Maisen fait, l'histoire de Charlevoix est-elle si connue que cela ? Sait-on par exempleque le nom de la rgion rend hommage l'historien jsuite Pierre-Franois-Xavier de Charlevoix (1683-1761) et qu'il a dsign d'abord une circonscriptionlectorale compter de 1855? Le territoire de Charlevoix devient un lieu de

    rencontre. Un espace observ ou des regards varis se croisent: celui des dcouvreurs europens, des Amrindiens, des premiers habitants sdentaires, desvillgiateurs de toute provenance, touristes de passage ou encore chercheursen qute de donnes scientifiques. Microcosme, terre attirante ou inquitante,milieu de vie pour ses habitants ou encore terre de repos pour les vacanciers, lepass de Charlevoix se compose par tir de multiples perceptions et ce territoirervle des histoires en apparence contradictoires mais qui sont toutes des composantes du patrimoine culturel rgional. L'histoire de Charlevoix est une dcouverte passionnante faire, en commenant par ce survol

    Le milieu gographique et socialCharlevoix se situe presque totalement enmilieu laurentien, sauf l'le aux Coudresrattache aux Appalaches. Sa superficie estmodeste, soit 6 169 km carrs, ce qui correspond l'tendue des deux municipalits rgionales de comt. Sur une carte, largion apparat comme enclave. Au nord,c'est peu prs le 48f parallle qui dlimite le territoire de Charlevoix de celui duSaguenay. l'est, la rivire Saguenay sert

    de frontire naturelle tandis qu'au sud, lefleuve Saint-Laurent longe la cte. l'ouest, les montagnes des Caps, d'unehauteur de 600 800 mtres, sparent Charlevoix de la Cte-de-Beaupr et de la villede Qubec sur une trentaine de kilomtres.

    Les bons sols arables sont plutt rares. Les terres des valles de La Malbaie etdu Gouffre, de l'le aux Coudres et les terres riveraines du fleuve possdent une certaine valeur, mais celles en secteur montagneux sont peu propices l'agriculture. Les

    variations climatiques importantes qui dcoulent des carts d'altitude ont aussi desconsquences pour l'agriculture. Lesfeuillaisons printanires commencent en

    mai sur le littoral, mais elles ne dbutentque trois semaines plus tard l'intrieurdes terres. De mme, la neige arrive plustt sur le plateau intrieur que sur la rivedufleuveSaint-Laurent et il y fait toujoursplus froid que sur le littoral.

    Le milieu social

    Avant le XVIIe sicle, la rgion est un lieude passage pour les Amrindiens. Le territoire occup par les Montagnais est aussifrquent par les Etchemins et les Algonquins. Les Amrindiens s'y installent surune base saisonnire afin d'effectuer desactivits de chasse et de pche. Un des lieuxles plus recherchs est l'le aux Coudreso les Amrindiens chassent le bluga oumarsouin dont ils extraient l'huile. Lesautres sites d'tablissement saisonniers des

    Amrindiens sont la pointe aux Alouettesprs du Saguenay, Port aux Femmes sur larivire Noire de mme que la rivireMalbaie et la Petite Rivire (Saint Franois). l'intrieur des terres, les Amrindiensfrquentent des sentiers travers la fort.

    Aprs 1675, des colons d'origineeuropenne s'tablissent dans la rgion.Les terres sont concdes selon le mode seigneurial. Deux sites de peuplement s'im-posent davantage : celui de la valle de larivire du Gouffre et les environs de la valle de la rivire Malbaie. Le 15 janvier1636, les terres allant de la rivire Montmorency jusqu' la rivire du Gouffre sont

    HISTOIRE QUEBEC )UIN 20 03 PAgE 3

  • 7/29/2019 Perron, N., Gauthier, S. (2003) Charlevoix Une Histoire de Regard

    3/5

    octroyes au sieur Antoine Cheffault de la

    Regnardire de la Compagnie des Cent As-

    socis. Les Messieurs du Sminaire de Qu

    bec sont les seuls propritaires de ce terri

    toire compter de 1668. Ils demeurent

    propritaires de la seigneurie de Beaupr

    jusqu'en 1854, alors que le rgime seigneu

    rial est aboli.

    En ce qui concerne la seigneurie deLa Malbaie, elle s'tend du Cap aux Oies,

    proche des Eboulements, jusqu' la rivire

    Noire (dans l'actuelle municipalit de Saint-

    Simon). Le 21 dcembre 1653, la seigneu

    rie est accorde l'ingnieur Jean Bour

    don. Se succdent par la suite des seigneurs

    qui sont incapables d'assurer la survie co

    nomique de la seigneurie de La Malbaie qui

    Coudres dont Etienne Lessart est le sei

    gneur en 1683, mais les droits sont rache

    ts par les Messieurs du Sminaire de Qu

    bec, qui en demeurent propritaires jus

    qu' la fin du rgime seigneurial; la sei

    gneurie du Gouffre, petite enclave non loin

    de Baie-Saint-Paul, appartenant Pierre

    Dupr de 1682 1723 puis cde en 1735

    aux co-seigneurs Nol Simard, troisime dunom, et Ignace Gagn.

    Le peuplement de Baie-Saint-Paul est

    modeste avant 1800. Les emplacements

    agricoles disponibles sont limits. Ce sont

    surtout les excdents naturels des premi

    res familles tablies sur place qui favori

    sent la croissance dmographique. L'ar-

    rire-pays de Charlevoix se peuple ds le

    retournent au Domaine du Roi le 29 octo

    bre 1724. En 1761, deux officiers cossais

    membres de l'arme britannique reoivent

    du gnral James Murray les terres de la

    seigneurie de La Malbaie. John Nairne etMalcolm Fraser se partagent le territoire

    et forment la seigneurie Murray Bay et la

    seigneurie Mount Murray situes respecti

    vement l'est l'ouest de la rivire

    Malbaie.

    D'autres seigneuries sont cres sur

    le territoire : celle des Eboulements conc

    de Etienne Lessart en 1683 qui devient

    le fief des Tremblay compter de 1710

    avant de passer en 1810 Pierre de Sales

    Laterrire; la seigneurie de l'le aux

    milieu du XIX' sicle. Des localits comme

    Saint-Placide, Saint-Urbain, Saint-Hilarion,

    Sainte-Agns, le canton De Sales sont for

    mes. Toutefois, la rgion du Saguenay,

    ouverte au peuplement partir de 1842,attire de nombreux habitants de Charle

    voix: 75% du peuplement initial du Sague

    nay provient de Charlevoix. Au XXe sicle,

    les difficults de l'conomie charlevoisienne

    ne favorisent pas un accroissement rapide

    de la population qui atteint son maximum

    en 1981 avec 32 435 habitants. Depuis cette

    date, la population connat une dcrois

    sance significative et l'on prvoit qu'il y

    aura autour de 28 000 habitants en 2016.

    L'espace habit de la rgion de Charlevoix

    comprend deux milieux de vie plutt diver

    sifis: le secteur de la cte, marqu par la

    proximit dufleuveSaint-Laurent, et celui

    de l'arrire-pays, situ sur le plateau in

    termdiaire en territoire montagneux.

    L'conomie et la culture

    La rgion de Charlevoix ne possde pas de

    grandes ressources sur le plan naturel permettant de maintenir une activit cono

    mique importante. C'est le cas de la pche

    qui, mme si le territoire de Charlevoix

    longe le Saint-Laurent et possde de nom

    breux lacs et rivires, ne prend jamais une

    importance conomique majeure. Les

    Charlevoisiens qui pratiquent une pche

    commerciale effectuent leur activit hors

    de la rgion. Il est toutefois possible de

    pcher la morue, le saumon, le hareng, la

    truite, le bar, l'esturgeon, la loche, l'an-guille, le capelan et l'perlan dans les eaux

    de Charlevoix. Il s'agit d'une activit sai

    sonnire destine la consommation lo

    cale et familiale. Des pches fascines sont

    installes prs de la rive du fleuve et sont

    composes de filets attachs des pieux.

    Elles se retrouvent dans toutes les locali

    ts riveraines de Charlevoix. La pche est

    aussi une activit de loisir. Au XIX' sicle

    des clubs privs sont tablis dans le sec

    teur des Grands Jardins. Cette activit fa

    vorise la venue de touristes dans l'arrire-

    pays de Charlevoix. La pche aux mar

    souins ou bluga fait partie des traditions

    locales notamment l'le aux Coudres.

    Sur le plan forestier, les pins rouges

    de Baie-Saint-Paul intressent les entrepre

    neurs ds le printemps 1670, alors que l'in-

    tendant Jean Talon se rend sur place avec

    un matre-goudronnier. L'exprience de la

    Goudronnerie s'avre toutefois dcevante

    car des luttes de pouvoir retardent le dveloppement de l'entreprise. La production

    de goudron a de plus des effets ngatifs sur

    le milieu cologique et elle provoque la dis

    parition progressive des grands pins rou

    ges de Baie-Saint-Paul. La coupe de bois

    de mture s'effectue aussi Baie-Saint-

    Paul et La Malbaie aux XVIIe

    et XVIIIe

    sicles. Ce chantier est toutefois dlaiss

    par manque de rentabilit. Au XVIIIe si

    cle, il y a plusieurs moulins scie sur le

    territoire de Charlevoix et, partir de 1800,

    HISTOIRE QUEBEC J LIN 2003 PAfiE 4

  • 7/29/2019 Perron, N., Gauthier, S. (2003) Charlevoix Une Histoire de Regard

    4/5

    il faut davantage se tourner vers l'arrire-pays pour trouver du bois car la fort situe sur la cte est dcime. La rgion duSaguenay avec son potentiel forestier permet prs de 800 travailleurs de Charlevoix d'y gagner leur vie, lafindes annes1830. En 1837, la Socit des Vingt et unest cre La Malbaie en vue d'ouvrir le

    Saguenay la colonisation. Toutefois, lasocit appuye par la famille Price s'intresse bien plus aux pindes du Saguenay.Le dveloppement forestier est ralenti dansCharlevoix par les difficults de communication, la faiblesse du potentiel hydro-lectrique et les rserves forestires limites.

    Le potentiel de mise en culture desterres de Charlevoix apparat vite peu important. Les terres de la valle du Gouffresont rapidement occupes de mme que

    celles de la valle de la rivire Malbaie. En1800, les meilleures terres arables de Charlevoix sont dj mises en culture. Il s'y pratique une agriculture de subsistance rpondant aux besoins des familles d'agriculteurs. Le bl est sem en grande quantitde mme que l'avoine et les pois. Les familles cultivent aussi le lin afin de confectionner leurs vtements. Les agriculteursde Charlevoix subissent de mauvaises rcoltes tout au cours du XIXe sicle, causespar des scheresses prolonges ou despluies trop abondantes. Heureusement, lesfamilles peuvent compter sur des productions saisonnires pour leur alimentation :la culture de la pomme de terre, le lait produit par la ferme familiale, l'levage de lavolaille, les fruits et les lgumes dujardin,la pche l'anguille, l'levage du renard,la chasse au gibier sauvage, la vente de produits d'artisanat, les revenus provenant del'rablire, de la cueillette de bleuets et dela gomme de sapin. Charlevoix est aussi l'un

    des premiers comts dvelopper l'levagedes animaux fourrure.

    Aprs 1880, l'industrie laitire progresse avec l'implantation de fabriques defromage. La Malbaie, la prsence de 5 000 10 000 villgiateurs au cours de la priode estivale assure un dbouch pour lelait nature. Mais, au milieu du XIXe sicle,l'industrie laitire est dj en dclin car lespturages de Charlevoix ne sont pas trsvastes. L'levage de dindon s'impose au

    dbut du XXe sicle et, sous l'tiquette Murray Bay Turkey, cette production se vend

    mme aux tats-Unis. La culture des pommes de terre est trs populaire l'le auxCoudres ds le XIXe sicle. L'existence desocits d'agriculture et de cercles agricoles permet une certaine modernisation del'agriculture de la rgion. Mais, au milieudu XXe sicle, l'agriculture dans Charlevoixfait face d'importantes difficults : faiblerendement en foin, pturages plutt pauvres, peu d'ensilage. Entre 1951 et 1971 lenombre de fermes diminue du tiers dansCharlevoix.

    Au XIX" sicle, la construction de golettes connat une importante augmentation. Cette industrie maritime conserve sonimportance jusqu'au milieu du XXe sicle.De 1860 1959, plus de 264 golettes sontconstruites dans les chantiers de la rgion.En 1962, 53 des 102 petits transporteursrecenss au Qubec se retrouvent dansCharlevoix. Incapables de concurrencer lagrande industrie navale, l'industrie du cabotage disparat dans Charlevoix, dans lesannes 1960. La dernire golette de Charlevoix, nomme la Jean-Richard, est construite en 1959 Petite-Rivire-Saint-Franois.

    Au XIXe sicle, la villgiature et le tourisme prennent une grande importancepour l'conomie de Charlevoix. Pointe-au-Pic acquiert une renomme internationalecomme site de villvigature au cur de laclbre Croisire de Saguenay, opre parla Richelieu & Ontario puis, au XXe sicle,

    par la Canada Steamship Lines. Ds ladeuxime moiti du XIXe sicle, des htels,

    des auberges et des villas se construisentdans le secteur de Pointe-au-Pic. Parmi lesretombes conomiques dcoulant de la villgiature et du tourisme, il faut compter:une plus grande production de denres agricoles, le vente de produits d'artisanat locaux, le travail saisonnier d'habitants de largion comme guide en fort ou encorecomme jardinier ou femme de chambredans les villas du boulevard des Falaises.Le Manoir Richelieu rig en 1898 constitue le cur de la Croisire du Saguenay. Lavente d'artisanat connat une grande popularit chez les villgiateurs. titre d'exemple, l'entreprise d'Alcide Bergeron, la LittleShop de Pointe-au-Pic, emploie 32 ouvrires en 1933. Les revenus d'artisanat sontestims 5 000$ Sainte-Agns en 1943.Cette manne saisonnire en vient toutefois dcliner. En 1965, alors que prend fin lacroisire du Saguenay, l'industrie touristique rgionale parat au bord de l'abme. Lesinitiatives d'entrepreneurs locaux regrou

    ps sous le vocable d'un syndicat d'initiatives touristiques et, compter de 1977, del'Association Tourisitique de Charlevoix entreprennent alors de relancer l'industrietouristique rgionale. Des actions importantes sont prises afin d'attirer les visiteurs.Entre 1980 et 1986, la srie Le Temps d'unepaix diffuse Radio-Canada suscite ungrand intrt et amne un flot touristiqueimportant dans Charlevoix. En 1988, la rgion est reconnue comme Rserve Mondiale

    HISTOIRE QUEBEC JUIN 200 3 PAgE 5

  • 7/29/2019 Perron, N., Gauthier, S. (2003) Charlevoix Une Histoire de Regard

    5/5

    de la Biosphre par l'UNESCO. Afin d'lar-

    gir la clientle touristique, le Casino de

    Charlevoix ouvre ses portes en 1994. Pourtant l'industrie touristique demeure pr

    caire. Comme le reste de l'conomie

    charlevoisienne, l'activit touristique ne

    suffit pas retenir l'migration des tra

    vailleurs de la rgion.

    Une culture rgionaleCharlevoix possde une culture rgionale

    reconnue. Cette originalit culturelle se

    compose partir d'une exprience locale

    riche de prs de trois sicles d'enracine

    ment, mais elle se faonne aussi partir

    du regard des estivants et des touristes de

    puis le XIXe sicle. Culture locale et cul

    ture de l'Autre se croisent ainsi et produi

    sent un change culturel riche et ininter

    rompu depuis deux sicles composant le caractre culturel spcifique du milieucharlevoisien.

    La culture locale des charlevoisiens

    prend forme dans divers milieux naturels.

    Il y a d'abord le milieu maritime o sont

    produites les golettes de Charlevoix reconnues pour leur efficacit travers le Qu

    bec. L'espace terrien ou agricole se caractrise par une agriculture de subsistance

    o les membres de la famille doivent tous

    contribuer. Il y a finalement le milieu forestier et de nombreux hommes de Char

    levoix sjournent dans des camps de b

    cherons une bonne partie de l'hiver dans

    des conditions parfois difficiles. La culture

    locale est rythme par les travaux et les

    jours mais aussi par des temps de loisir.

    Quelques Charlevoisiens deviennent

    des hros populaires cause de leurs ex

    ploits remarquables et il faut signaler ce

    chapitre l'homme fort Jean-Baptiste

    Grenon et sa fille Marie, Alexis Lapointedit le Trotteur, Flavien Boily le Ramancheuret aussi Louis L'Aveugle un chanteur folk

    lorique itinrant. Le folklore oral des

    Charlevoisiens suscite l'intrt de

    folkloristes qubcois comme Marius Bar

    beau et Luc Lacourcire qui recueillent descontes et des chansons auprs d'informa

    teurs locaux.

    Il y a aussi une lite culturelle dans

    Charlevoix au XIXe sicle. Il faut signaler

    notamment Laure Conan, ou Flicit Angers, crivaine ne La Malbaie en 1845.

    Des crivains nationaux comme Flix-An

    toine Savard, auteur du roman Menaud

    Matre-Draveur et cur-fondateur de

    Clermont, ainsi que la romancire Gabrielle

    Roy, rsidente d't Petite-Rivire-Saint-Franois, marquent aussi la culture rgio

    nale.

    Sous le regard de l'autre, la culture

    locale se transforme et devient un objet de

    curiosit et d'intrt conomique sous lademande de la clientle touristique et esti

    vante.

    l'aube du XXIe sicle

    Charlevoix n'est pas une rgion adminis

    trative. Son conomie demeure fragile et

    sa population est en dcroissance. La ri

    chesse de sa culture rgionale assure tou

    tefois sa renomme et son statut de lieu

    touristique est largement reconnu. Mais,

    l'aube du XXIe

    sicle, ce modeste territoire

    pourra-t-il conserver son identit propre ?Sa culture sera-t-elle progressivement ef

    face dans les puissants courants de la

    mondialisation? Sans doute pas puisque la

    rgion de Charlevoix fascine depuis si longtemps. La majest de son paysage ne

    pourra que s'imposer encore au regard de

    ses habitants et des visiteurs de l'avenir. cause de cela, Charlevoix saura sans doute

    demeurer un lieu spcifique significatif et

    si attirant au coeur du pays qubcois.

    Lectures complmentaires :

    Le site InternetEncyclobec.ca, sur l'histoiredes rgions du Qubec, contient une centaine de textes sur l'histoire de Charlevoix.

    Perron, Normand et Serge Gauthier. Histoire de Charlevoix. Qubec, PUL-IQRC,2000. 395 pages.

    Gauthier, Serge et Normand Perron. Charlevoix. Histoire en bref. Qubec, PUL-IQRC2002.176 pages.

    HISTOIRE QUBEC JUIN 200 3 PAg E(