Perigord Performances N7

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Le magazine économique de la Dordogne. Edition oct-nov 2007

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Perigord Performances.com N°7 | 3

Editorial

ENTREPRENDREC’EST ÊTRE LIBRE

PÉRIGORD [email protected] édition IFIE - Mediapress. 78 rue Victor-Hugo 24000 Périgueux.

Tél. 05 35 54 16 49 - 05 53 53 96 83. [email protected] 532 425 204 RCS PÉRIGUEUX

Directeur de publication, Redacteur en chef : André Added. Coordinatrice rédaction : Valérie Desfrançois. Mise en page et infographie : Arnaud Morand.

Coordinatrice clientèle : Mélanie Gueit.Administration, ventes, abonnements : Violaine Bariller.

Ont collaboré à ce numéro : Titia Carrisey-Jazick, Clément Coyral, Valérie Desfrançois,Gilles Levy, Claude-Hélène Yvard. Impression : Centre Impression - 87220 Feytiat.

SommaireTour d’horizon et perspectives économiques p. 4

Portrait : Jean-Pierre Raynaud: soutenir la profession et être acteur de notre ruralité p. 7

Dossier emploi :

Pôle emploi Périgueux p .8Enseignement supérieur : poursuivre ses étudesà Périgueux p. 10

Direction départementale du travail p. 11

Aéronautique : la tête dans les étoiles p. 12

Patrimoine : faire partager son savoir-faire p. 13

MEDEF Périgord : agir pour l’entreprise p. 14

Promocash : l’enseigne des pros p. 16Alliance d’entreprises : une stratégie au service

de la croissance p. 18

Max Touron : la passion des siècles p. 20

Mécénat sportif : peut mieux faire p. 21

L’été n’a pas épargné la Dordogne sur le plan économique.Fermeture de sites, mesures de chômage partiel, haussedu chômage, baisse des carnets de commandes, turbulen-

ces boursières, indicateurs au ralenti. Même si la conjoncturen’est pas au mieux de sa forme, on ne peut pas dire pourautant que l’économie départementale est en crise. Il est tou-jours plus facile de parler des trains qui n’arrivent pas àl’heure. Ne cédons pas au pessimisme ambiant. Il y a dans cedépartement un véritable potentiel, un vivier d’entrepreneursaux savoir-faire enviés, des entreprises leader, des territoiresqui accompagnent les chefs d’entreprises dans leur démarchede création et d’installation, des organisations patronales, desinstitutions, des clubs d’entrepreneurs à l’écoute et des sec-teurs qui embauchent. Vous les découvrirez au fil de cespages. C’est toute cette dynamique dont on ne parle pas assez,tous ces hommes et ces femmes de nos territoires que je sou-haite fédérer autour d’une émission hebdomadaire « Entreprendre en Périgord, entreprendre c’est être libre », surradio Périgueux 103 (102.3 MHz), pour qu’ils nous parlentlibrement de leur parcours, de leur réussite, et donnent envieà nos jeunes de se projeter dans leur avenir et de travailler enPérigord.

André Added,Directeur de la Publication

BNP Paribas vient de lancerdans ses 2250 agences enFrance une grande campagne

dédiée au crédit, « Parlons projet.Parlons crédit », réaffirmant savolonté d'accompagner les TPE etPME.BNP Paribas réaffirme son enga-gement et sa mobilisation pouraccompagner les TPE et PME dansleurs projets et leurs besoins definancement. Les dirigeants etcréateurs d'entreprises, commer-çants et artisans jouent un rôlemajeur pour l'économie françaiseet l'emploi. En dépit d'uncontexte économique difficile,BNP Paribas souhaite être à leurscôtés pour favoriser la sortie decrise.Dans le réseau Sud-Ouest, qui cou-vre les régions Aquitaine,Limousin, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes, cette volonté s'inscritplus particulièrement avec uneaugmentation de 9 % de l'encoursdes crédits à l'économie françaiseau cours des douze derniers mois,et une augmentation supérieure à10 % des crédits accordés aux TPEet PME.

Ainsi, depuis le début de l'année,BNP Paribas a dédié plus de 3,5milliards d'euros à la réalisation denouveaux crédits de moyen ou longterme accordés aux Micro-Entreprises et PME indépendantesen France. De même, 54 000 dos-siers de crédit TPE et PME ont étéréalisés, représentant 2 000 dos-siers de plus que l'an passé.En mobilisant fortement sonréseau, qui représente 300 agencesdans le Sud-Ouest, BNP Paribassouhaite renforcer cette tendanced'ici la fin d'année.Les porteurs de projets sont invitésà les présenter dans les agencesBNP Paribas, sur bnpparibas.net ouen appelant au 0 820 820 007(0,12 euros ttc/min). BNP Paribass'engage à répondre sous 5 jours àtoutes demandes de crédit profes-sionnel (pour moins de 25 000euros et sous réserve de présenta-tion d'un dossier complet). Tout leréseau BNP Paribas est mobiliséafin de trouver des solutions adap-tées aux besoins des TPE et PME.La campagne « Parlons projet.Parlons crédit » a été diffusée enseptembre au travers de 200 spotsradio émis sur de grandes radiosfrançaises (Europe 1, RMC, RTL,BFM...).

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En bref

Tour d’horizonBNP Paribas réaffirme son engagement

pour financer les TPE et PME dans le Sud-Ouest

Avec 49 409 passagers, l’aéro-port n’a pas battu son recordd’août 2010 ( 50

234). En revanche en cumul depuisle début de l’année, 213 869 pas-sagers, c’est le meilleur résultatdepuis l’ouverture des lignes inter-nationales. Au chapitre des destinations, lacompagnie Transavia crève le pla-fond avec le meilleur taux de rem-

plissage (90 %) sur Rotterdam.Une réussite qui conforte les res-ponsables de l’aéroport d’en faireune destination à l’année. Sachantque les réservations pour l’arrièresaison sont correctes, la plate-forme devrait accueillir plus de280 000 passagers sur 2011…Avant quelques mois de fermeturepour cause de travaux importantssur la piste.

Aéroport Bergerac Dordogne Périgord Rotterdam s’envole

Le 26 août dernier, l’équipe deBeauty Succes Bugeaud organi-sait une sympathique réception,en présence des commerçantsdu centre-ville, afin de récom-penser les lauréats du concoursfête des mères/fête des pères.Philippe Georges et ChristopheGeorges, co-fondateurs de l’en-seigne de parfumerie, remet-taient leurs prix aux responsa-

bles du salon de coiffure FrankProvost et de prêt-à-porterenfants Sergent Major. PourPhilippe Georges ce jeuconcours avait vocation à créerune dynamique commerciale etune synergie entre les diffé-rents commerces du centre-ville, au bénéficie des clients.Une première initiative quidevrait faire des émules.

UNE DYNAMIQUE DE CENTRE-VILLE

Marquant la rentrée économiqueen Dordogne, la Foire-Expositionde Périgueux s’est tenu du ven-dredi 9 au dimanche 18 septem-bre, au Parc des expositions deMarsac-sur-l'Isle (24). 287 expo-sants avaient réservé leur empla-cement sur les 25000 m2 exté-rieurs et 12000 m2 couverts, soitune dizaine d'entreprises demoins que la précédente édition.Quelque 4000 m2 étaient réser-vés à des marques de camping-cars. Le secteur de l'habitat étaittrès bien représenté.

Sur les dix jours de la mani-festation, la foire exposition aenregistré 56 122 visiteurs,soit 5,7 % de moins que l'andernier.Certains exposants, parmi les287 exposants évoquent desjours sans clients. Malgrécette baisse de fréquenta-tion, certains secteurs sontparvenus à tirer leur épingledu jeu : campings-cars, lesecteur du jardin, les chaletsbois, ou un exposant de vélosélectriques.

LA FOIRE EXPOSITION DE PÉRIGUEUX ENREGISTREUNE BAISSE DE FRÉQUENTATION

Radio Périgueux 103 fêterale 5 novembre prochain ses30 ans. Un anniversaire

que ses dirigeants ne veulentpas seulement festif avec lesbénévoles mais qui permette en2011 de se poser toutes lesquestions sur le devenir desradios libres. C’est ainsi queChristian Espitalié (président del’ADCP de 2009 à 2011), qui tra-vaille sur ce projet avec lesmembres de la commissionconstituée sur le dossier par leCA de l’association, organisera,au Théâtre de Périgueux, un col-loque, réunissant des spécialis-tes des radios associatives, dunumérique, des politiques, desuniversitaires, afin de « s’inscriredans une réflexion de fond et deproposer un livre blanc avec despistes de réflexion à dispositiondu législateur pour une nouvelleloi en 2012. Si nous voulons êtrefidèles à l’esprit de la loi de1981, c’est de notre devoir deposer ces questions pour s’ins-crire dans l’avenir » explique t-il.Le paysage audiovisuel s’estcomplètement transformédepuis 1981, petit à petit lesradios commerciales ont faitleur apparition et nombre deradios libres, ou la liberté deton et d’expression étaienttotales ont disparu. De nou-veaux médias ont fait leurapparition depuis quelquesannées comme les Web radios.« Aujourd’hui, on sait que leFonds de soutien à l’expressionradiophonique ne suffit plus àla survie de ces radios. RadioPérigueux 103 a des aides dela mairie de Périgueux, duConseil général et du Conseilrégional, mais cela ne suffitpas, nous avons 7 salariés etun budget de fonctionnement

qui avoisine les 180 000 euros» estiment les administrateursqui envisagent de lancer unefondation, trouver de nou-veaux partenaires « si l’on veutcontinuer à vivre et préserverl’emploi ».

ENTREPRENDRE, C’EST ÊTRE LIBREA partir du 21 septembre,André Added, directeur deMediapress, animera une émis-sion hebdomadaire, sur la tran-che 12h/13h, consacrée à laformation, l’emploi , au mondede l’entreprise. « Mon objectifest de libérer la parole enPérigord, entreprendre c’est êtrelibre » explique le patron dumagazine économique Périgordperformances. L’émission seraponctuée de plusieurs parties :« un homme, une entreprise »fera un portrait d’entrepreneurde PME PMI, puis un jeuneviendra parler de son métier,une personne à la recherched’emploi essaiera de convain-cre à l’antenne de futursemployeurs. Les premiers invi-tés étaient Cédric Lamothe,sommelier et caviste àBrantôme, et un étudiant d’unlycée hôtelier. La Maison del’Emploi de l’agglomérationpérigourdine était partenairede ce rendez-vous, son direc-teur, Dorian kenil était pré-sent pour cette première émis-sion. « Cette nouvelle émission »indique Christian Espitalié « répond aux besoins desPérigourdins qui veulent vivreet travailler au pays.« Entreprendre en Périgord »est à retrouver tous les mer-credis sur 102.3. » Un prix del’entrepreneur de l’année seraremis au cours du colloque du5 novembre 2011.

L’équipe KPMG de laDordogne s’est réunie der-nièrement autour de deux

de ses salariées : VivianeMéchaussier et Isabelle Robinqui ont fêté respectivementleurs 30 ans et 20 ans de pré-sence au sein du cabinet d’ex-pertise comptable, présent en

Dordogne sur deux sites :Bergerac et Trélissac.Eric Duchatelet (responsable del’agence de Bergerac) accompa-gné de Stéphane Larue (direc-teur de bureau de Bergerac etTrélissac) leur ont remis lamédaille du travail.

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En bref

KPMGrécompense la fidélité

Une émission sur l’entreprise (102.3 MHz)

De gauche à droite : André Added, Christian Espitalié et Lionel Pascal.

HOTOCO, pour Hôtellerie –Tourisme – Commercialisation,est une licence professionnelleen commercialisation de pro-duits touristiques (hôtellerie,restauration, camping, tou-risme).Initiée par Philippe FRANCOIS,Directeur de François-Tourisme-Consultants (FTC) et Jean-LucGIRAUDEL, Directeur de l’I.U.T.de Périgueux Bordeaux IVUniversité Montesquieu, cette

formation en alternance estdestinée à des réceptionnistesen formation continue ainsiqu’à des étudiants en formationinitiale. Cette année, 24 étu-diants ont intégré la 3ème pro-motion (H3).Ils effectueront un cursus d’uneannée ponctuée de stages enétablissements hôteliers, agen-ces de voyages ou offices detourisme. Seule formation de cetype en France, HOTOCO permetde répondre aux besoins desprofessionnels du secteur enmatière de performances com-merciales notamment afind’améliorer le taux de remplis-sage de leur établissement.Contact : 05 53 54 49 00

HOTOCO A FAIT SA RENTRÉE

Le Club DordogneEnt rep reneu r sorganisera les 22et 23 mars 2012,les rendez-vousdes entrepre-

neurs. Un événement ponctué derencontres et conférences,ouvert à tous, qui se tiendra àBergerac.

CLUB DORDOGNE ENTREPRENEURS : A RETENIR SUR VOTRE AGENDA

Par jugement du 2 septembre2011, le tribunal de com-merce de Périgueux a choisi le

projet de la société AZIMUTH pourassurer l’avenir des 4 sociétés dugroupe périgourdin ISOA, (fabri-quant d’isolants : double vitrage,laine de coton, volets roulants…)et de leurs salariés, ainsi que lacontinuité du service aux clients.Placées le 5 juillet 2011 en redresse-ment judiciaire à la demande de leurfondateur, les sociétés ISOA, IsoaCommunication, Valanga et Sofidilene seront pas restées longtempsdans l’incertitude. Les 3 offres glo-bales de reprise, unanimement qua-lifiées de sérieuses, ont été réunieset examinées en un temps record,malgré les congés d’été.

C’est un projet industrielqui a eu les faveurs du TribunalLes juges ont suivi l’avis concor-dant des représentants des sala-riés, des organes de la procédure etdu fondateur du groupe. Maintenuà la tête de la branche commer-ciale, M. Di Leone partagera ladirection avec un investisseur spé-cialiste du redressement d’entrepri-ses en difficulté et de la mécani-que (Celette, n° 1 mondial desmarbres automobiles ; Massonmarine : réducteurs marins ; etc.). Adossée à une structure financièreexperte, forte de plusieurs millionsd’euros de fonds propres, la nou-velle ISOA permettra le maintien enPérigord des savoir-faire histori-ques de l’entreprise. Un recentragesera opéré sur les 2 sites industrielsprincipaux (Boulazac et St Astier)des activités de production, d’admi-nistration, de prospection et decommunication. Les agences loca-les seront pour la plupart mainte-nues dans les sites existants ; cer-taines, déménageront dans deslocaux plus adaptés.

Pour que l’avenir de l’un des fleu-rons périgourdin soit refondé surdes bases économiques solides, leTribunal a accepté un plan derestructuration sociale. Maintenantles 2/3 de l’effectif actuel, legroupe devrait compter en2011/2012 environ 200 collabora-teurs salariés.C’est à peu de choses près l’effectifqu’avait employé le groupe Isoaentre 1999 et 2004, avant de s’en-gager dans un double développe-ment industriel, à Ste HERMINE(85) et St ASTIER (24), que la crisede 2008 n’aura pas permis de ren-tabiliser à temps.Bien que les activités commercia-les, administratives et techni-ques soient toutes maintenuessur le bassin d’emploi périgourdinsans aucun projet de délocalisa-tion, ce sont environ 80 emploisoccupés par des personnes rési-dant en Dordogne qui feront l’ob-jet d’une rupture pour motif éco-nomique. Au sein des catégoriesprofessionnelles concernées, ilsera fait application des critèresobjectifs de désignation énoncéspar la loi, sous la gouverne del’administrateur judiciaire. Unappel préalable au volontariat,avec versement des indemnitéslégales et des allocations deretour à l’emploi, permettra deprivilégier les projets profession-nels personnels de certains sala-riés. Pour les autres emploisconcernés, les dispositifs publicsd’aide au reclassement seront misen place avec les services del’Etat, afin de minimiser autantque possible l’impact social decette mutation. Les élus locaux,départementaux et régionaux ontassuré de leur concours actif surcette question sensible.

Jean-Paul Lotterie, Conseillergénéral du canton deMontpon-Ménestérol a repré-

senté Serge Fourcaud, Conseillergénéral du canton de Vélines à lamise en service du Nœud deRaccordement d’Abonnés en Zoned’Ombre (NRA-ZO) de Bonneville etSaint Avit de Fumadières le 6 sep-tembre dernier en présence deJean-Marc Colin, Directeur desRelations avec les collectivitéslocales de la Dordogne pour FranceTélécom-Orange, ainsi que de nom-breux élus et citoyens.Il s’agit là d’une nouvelle étape dansla conduite de ce projet ambitieuxd’aménagement numérique de laDordogne, initié par le ConseilGénéral et soutenu par l’UnionEuropéenne et la Région Aquitaine,qui a pour objectif d’offrir le hautdébit à 98% des Périgourdins grâceà l’implantation de 92 nouveauxcentraux ADSL. Au final, les territoi-res de 41 cantons et 210 communesvont ainsi bénéficier de cette exten-

sion de la couverture en Internethaut débit. Le nœud de raccorde-ment implanté à Bonneville et SaintAvit de Fumadières permet d’appor-ter l’ADSL à 26 foyers de la com-mune jusqu’alors inéligibles, maisaussi d’améliorer la qualité de plu-sieurs dizaines de lignes téléphoni-ques déjà desservies. Ouvert à tousles fournisseurs d’accès, le NRA ZOcomplète les solutions alternativesà l’ADSL (Wifi, Wimax, satellite).Jean-Marc Colin, Directeur desRelations avec les collectivités loca-les de la Dordogne pour FranceTélécom - Orange a souligné que «les technologies de l’information etde la communication s’affirment,jour après jour, comme une source dedéveloppement économique, généra-trices de nouveaux services et d’ou-verture sur le monde, tant pour lesparticuliers que pour les profession-nels. L’aménagement numérique desterritoires, tout comme le déploie-ment de services innovants, est l’unedes clés du succès. »

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En bref

Le groupe ISOA racheté par Azimuth Conseil général :Internet haut débit en Dordogne, mise en service du

NRA de Bonneville et Saint-Avit-de-Fumadières

L’Échéance ! Nous y sommes, comme tous les payssurendettés. Deux crises se conjuguent : celle desfinances publiques et celle de la finance privée. Ellesforment ensemble une machine infernale qui étran-gle la France. Cette enquête implacable met enlumière les faits, souvent inconnus, les décisionsoubliées et les comportements qui, pour la premièrefois de son histoire, ont ruiné notre pays en temps

de paix. Il va nous falloir prendre des décisions radicales, révolution-naires parfois… Bref, mener une politique de crise qui échappe ànotre clivage droite-gauche tout en empruntant à l’un et à l’autre.Avec l’indépendance et la clarté qui ont fait le succès de ses précédentsouvrages, François de Closets révèle les dessous d’une invraisemblabledémagogie. Journaliste financière à Challenges, Irène Inchauspédémonte les perversions qui ont transformé l’activité bancaire en uneémission de fausse monnaie.

Portrait

Chambre d’agriculture

Soutenir la professionet être acteur de notre ruralitéELU EN 2007, À LA TÊTE DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA DORDOGNE, JEAN-PIERRE RAYNAUD

REVIENT SUR LES DOSSIERS D’ACTUALITÉ ET SUR LES GRANDS AXES DE SA MANDATURE.

Vous avez organisé tout récem-ment un séminaire européensur le développement de l’éco-nomie de proximité, quels enétaient les enjeux ?Jean-Pierre Raynaud : Il s'agitd'un séminaire ANATOLE quifédère des partenaires européens,dont les chambres d'agriculture dela façade atlantique, et desmétropoles dont Nantes, dans lesrelations qu'elles peuvent avoiravec des villes pour valoriser uneproduction agricole de proximité.Nous pensons en Dordogne que lacontractualisation ville/campa-gne peut aussi être étendue aumilieu rural et l'exemple de cequ'on a fait en matière de mise enplace de plate forme d'approvi-sionnement des cantines l'illustre.L'enjeu c'est de permettre à l’agri-culteur de mieux gagner sa vie etde répondre à une attente socié-tale de consommer des produitsd'ici, mais aussi de ne pas se limi-ter à de la vente directe et d'élar-gir à tous les acteurs de la pro-duction locale comme les arti-sans et les entreprises. Il fautaussi trouver un engagement descollectivités et construire des pro-jets de développement territorial.Le séminaire permet d'échangersur les différentes expériences etde s'approprier ainsi les clés de laréussite.

L’irrigation et la ressource eneau ont été au cœur des préoc-cupations de l’été, comment laChambre d’agriculture, a-t-elle

géré le problème de la séche-resse ?Jean-Pierre Raynaud : Lasécheresse a été tout à faitexceptionnelle, elle s’est ins-crite très tôt dans la saison avecdes niveaux de rivière très basce qui a conduit à restreindreles pompages très rapidement.Elle illustre la fragilité des sys-tèmes herbagers et plaide pourla mise en place de ressourcesen eau complémentaires. Lesétudes que nous avons faitesavec l'ENITA / Ecole Nationaled’Ingénieurs des TravauxAgricoles montrent, qu'en situa-tion d'année sèche, s'il fautréduire les surfaces à irriguer, ilfaut néanmoins irriguer du maïsmême en surface réduite.Arrêtons de diaboliser l'irrigation: c'est une assurance récolte !

La création de ressource permetde maintenir une activité écono-mique et de garder le territoirevivant, mais aussi de conserverl'eau nécessaire dans les rivièrespour y maintenir le bon niveauécologique.

Pour gérer la sécheresse nousavons eu une forte mobilisationdes organisations professionnel-les et de la chambre pour per-mettre aux éleveurs de nourrircet hiver leur troupeau et éviterde décapitaliser. Nous avonsobtenu un classement au titredes calamités agricoles, avonsaccompagné les agriculteursdans leur déclaration de perteset reçu des compléments d'aides

du Conseil régional et du Conseilgénéral qui sont venus compléterles aides de l'Etat.

Comment se portent les diffé-rentes filières agricoles enDordogne ?Jean-Pierre Raynaud : Pas trèsbien, si on regarde le recul dunombre des installations à pré-voir pour 2011.

Les filières végétales se portentmieux du fait de la remontée duprix des céréales, mais à l'inverseles productions animales subis-sent de plein fouet la hausse del'aliment. C'est cette volatilité deprix qui est inquiétante. Lafilière bovin viande va être tou-chée par la sécheresse et on peutcraindre une baisse des effectifs.la filière lait semble aller un peumieux, la noix et le foie gras res-tent une valeur sûre en terme demarché.

Quels sont les axes majeurs del’action de votre mandature ?Jean-Pierre Raynaud : Je vaistout d'abord évoquer le pôleinterconsulaire parce que c'estune vraie réussite à plusieursniveaux : sur le plan de l'acces-sibilité, de la qualité des bureauxet des services et bien sûr de lacollaboration entre services destrois chambres, et cela pour uncoût que nous avons su biengérer puisque nous auronsretrouvé en fin d'année notreniveau d'avant travaux de notrefonds de roulement.

La mandature s'appuie sur le pro-jet agricole départemental actéen 2006. L’objectif était de déve-lopper une agriculture de produc-tion, créer une valeur ajoutéePérigord et préserver les ressour-ces naturelles.

Dans les réussites, je citerail'agriculture de proximité avecSaveurs du Périgord et la SCIC /Société Coopérative d’IntérêtCollectif. En matière d'installa-tion, nous avons maintenu unniveau assez élevé en dévelop-pant avec Périgord Initiative unfonds agricole pour ceux qui nepeuvent pas bénéficier de l'aidede l'Etat. Nous avons continuénotre forte implication dans lagestion de l'eau, dans le main-tien du foncier agricole en nousappuyant sur nos commissionscantonales. Cette année nousavons une action d'envergure,Agri contact, qui consiste à allerà la rencontre d'agriculteurs, quenous n'avons pas rencontrésdepuis plusieurs années, pour lesaccompagner dans leur projet.

Enfin, nous nous inscrivons dansun projet national Terres d'avenirqui consiste à accompagner lesagriculteurs pour les rendre plusautonomes, notamment grâce àdes outils qui leur permettent defaciliter les enregistrements obli-gatoires liés à la réglementation,et à nous impliquer dans les poli-tiques de territoires.

Propos recueillis par Valérie Desfrançois

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Dossier emploi

La tendance nationale de cesderniers mois fait état d’unehausse du chômage, qu’en est-ilen Dordogne ?Abdelhak Nachit : En Dordogne,l’emploi salarié stagne au cours dusecond trimestre 2011 en compa-raison au 1er trimestre 2010. Celarésulte d’une baisse dans les sec-teurs de l’industrie (- 0,9 %) et dansle tertiaire (- 0,4 %) et d’unehausse dans la construction (+ 3,8%). Sur un an, l’emploi salarié enDordogne est en hausse de 0,7 %,pour une création nette totale de510 postes en un an.

Quels sont les secteurs les plustouchés ? A. N. : L’emploi salarié industrielaffiche une baisse de 0,9 % aucours du 2e trimestre, soit uneperte de 145 salariés. Entre le2ème trimestre 2011 et le 2èmetrimestre 2010, le nombre de sala-riés dans le secteur industriel adiminué de 258 salariés, soit unebaisse de – 1,6 %.La construction poursuit sa crois-sance avec une hausse de 3,8 %,soit une augmentation de 364emplois salariés. En un an, le sec-teur a généré une hausse de 2,3 %.Au 2e trimestre 2011, le tertiaire

affiche un recul (-0,4 %), soit unediminution de 221 postes. En unan, le secteur affiche une haussede 1,1 %, soit une création de 545emplois salariés.L’avenir de l’emploi en Dordogneest contrasté dans la mesure où desentreprises continuent de recruteralors que des procédures de licen-ciement sont prévisibles sur unepartie du territoire. Pour accompa-gner les licenciés économiques, leContrat de SécurisationProfessionnel (CSP), mis en place àcompter du 1er septembre 2011,est un dispositif qui associe unemeilleure rémunération et unaccompagnement renforcé.

Qui sont les demandeurs d’emplois en Dordogne ?A. N. : Les jeunes (moins de 26ans) représentent 15 % de la DEFM(Demandeurs d’Emplois en Fin deMois). La part des jeunes a diminuéde -1,4 points en un an.Les femmes représentent 50 % dela DEFM avec une augmentation de0,7 points en un an.Les seniors (50 ans et plus)

représentent 22 % de la DEFMavec une augmentation de 2points en un an.A noter que les Demandeursd’Emploi Longue Durée (plus d’unan de chômage) sont en augmenta-tion de 12,3 % en un an. LesDemandeurs d’Emploi Très LongueDurée (plus de deux ans de chô-mage) sont en augmentation de32,2 % en un an.

La Demande d’Emploi EnregistréeDEE a augmenté de 5,6 % en unan. Pour le mois de juillet uni-quement, la DEE s’élève à 3 043personnes, avec une part impor-tante de Jeunes (moins de 26ans) (25 %).

Quelles sont les actions mises enœuvre par pôle Emploi pourinverser la tendance ?A. N. : Pôle emploi met en œuvredes actions pour agir positivementsur le placement des demandeursd’emploi et la satisfaction desbesoins des entreprises. Certainesactions sont déclinées au niveau dela région Aquitaine. D’autres sontplus spécifiques à la Dordogne.Pôle emploi s’investit particuliè-rement sur la formation en ache-tant des formations dans les sec-teurs d’activité correspondant auxbesoins du territoire : les Actionsde Formation Conventionnées(AFC). En Dordogne, il y a eu 136entrées en AFC de janvier à août2011. Ces actions permettent deformer à des besoins structurelsdu territoire.Pour répondre à un besoin plus spé-cifique des entreprises, Pôle emploiparticipe au financement d’actionsde formation. De janvier à août2011, 212 demandeurs d’emploi ont

Chômage en Dordogneune situation contrastéeM. ABDELHAK NACHIT EST LE DIRECTEUR TERRITORIAL DE PÔLE EMPLOI DORDOGNE. IL NOUS DRESSE DANS CET ENTRE-TIEN UN ÉTAT DES LIEUX DE LA SITUATION DE L’EMPLOI DANS LE DÉPARTEMENT, SUR LES DERNIERS MOIS, ET RAPPELLE

LES DISPOSITIFS MIS EN PLACE EN MATIÈRE DE FORMATION, DE PROSPECTION DES ENTREPRISES, AFIN D’AIDER AU RETOUR

À L’EMPLOI.

Abdelhak Nachit, directeur territorial de Pôle Emploi.

Pôle Emploi Périgueux

SITUATION DE L’EMPLOI SALARIÉ EN DORDOGNEdurant ces derniers mois et secteurs les plus touchés(en pourcentages) total industrie construction tertiaire

évolution 2T10/2T11 0,7% -1,6% 2,3% 1,1%évolution 1T11/2T11 0,0% -0,9% 3,8% -0,4%

Volume total industrie construction tertiaire

évolution 2T10/2T11 510 -258 223 545évolution 1T11/2T11 2 -145 364 -221

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bénéficié d’une Action de FormationPréalable au Recrutement (AFPR) et57 ont bénéficié d’une PréparationOpérationnelle à l’Emploi (POE).L’AFPR et la POE sont deux disposi-tifs qui permettent de financer uneformation dispensée par l’entrepriseou par un organisme de formationavec embauche dans l’entreprise.Pôle emploi finance certainsbesoins individuels de formationauxquels les actions ci-dessus nepeuvent pas répondre. De janvier àaoût 2011, 92 demandeurs d’emploiont bénéficié d’Action Individuellede Formation (AIF) en Dordogne.L’ensemble des actions de finance-ment de la formation représententun total de 497 formations de jan-vier à août 2011.

Une prospection active desentreprises du territoireLe 23 juin 2011, quatre sites deDordogne (Terrasson, Nontron,Saint Astier et Bergerac) ont orga-nisé une journée de l’entreprise. Lamême action est de nouveau décli-née le 13 octobre 2011. Pendantune journée, tous les conseillersvont à la rencontre des entreprises.L’objectif est de mieux connaitreleurs besoins en recrutement et

leur proposer des solutions d’ac-compagnement personnalisées. Lematin du 13 octobre, les deux sitesde Périgueux organisent une mati-née « Portes Ouvertes ».Au-delà de ces actions ponctuelles,au quotidien, les conseillers Pôleemploi sont en contact régulière-ment avec des entreprises. A cetitre, une prospection active estmise en place. Depuis le début del’année, un total de 12 647contacts ont été pris avec lesentreprises, dont 1 653 visites phy-siques en entreprise.Cette forte mobilisation des conseil-lers permet de recueillir des offresd’emploi en nombre croissant.

Valérie Desfrançois

La Maison de l’Emploi duPérigord Noir, le Pôle Emploi duTerrassonnais, et la Mission

Locale du Périgord noir, travaillenten synergie pour proposer, deux foispar an, l’opération « Chemins del’emploi ». Le concept est simple :mettre en relation les demandeursd’emplois et les chefs d’entreprisesdu bassin d’emploi qui recrutent, letemps d’une après-midi. CV enmains, l’occasion est donnée à lapersonne à la recherche d’un emploide se présenter, au cours d’un entre-tien individuel, à de futursemployeurs. 200 offres d’emplois(CDD, CDI, saisonniers) étaientainsi proposées, le 22 septembredernier, dans les filières qui recru-tent : agro-alimentaire, hôtellerie-restauration, industrie et services.Près de 180 personnes en quêted’un emploi se sont rendues à lasalle des fêtes de Terrasson pourrencontrer la trentaine d’employeursprésents (chefs d’entreprises, grou-pements d’employeurs, agences detravail temporaires. Une séancepositive pour aider à retrouver lechemin de l’emploi.La Société Aquifrance, spécialiséedans la plasturgie (pièces plastiquespour l’automobile, les conditionne-

ments…), installée à Terrassondepuis un demi-siècle, recherchaitdes opérateurs confirmés. Descontacts ont été établis et des CVéchangés pour un futur entretiensur le site.. Pour Jean Lalay direc-teur de la Maison de l’Emploi duPérigord noir, un des organisateurs,ces rencontres constituent un « multiplicateur de chances » pourtrouver un emploi car elles permet-tent de décrocher sur place unentretien d’embauche alors qu’un CVenvoyé par courrier ne l’aurait peut-être pas permis. « Il n’est pas rarequ’un employeur nous dise que lamotivation et la déterminationqu’un demandeur d’emploi a pumontrer lors des chemins de l’emploiont largement compensé des compé-tences techniques qui n’auraient passuffi pour être embauché, d’où lavaleur ajoutée apportée par ces ren-contres ».

Dossier emploi

En Dordogne, 13 410 offresd’emploi ont été recueillies dejanvier à août 2001. Pour cha-cune des ces offres, Pôle emploienvoie aux employeurs plusieurscandidatures. De janvier à août2011, ce sont 77 197 mises encontacts qui ont été effectuéesentre les entreprises et lesdemandeurs d’emploi. A fin août2011, 9 730 offres ont été satis-

faites. Parmi les 13 410 offresd’emploi recueillies, certainessont encore en diffusion et sontconsultables sur www.pole-emploi.fr. Sur la période de jan-vier à aout 2011, cela repré-sente une augmentation de 7,8 % en termes d’offres enre-gistrées. Les offres satisfaitespar Pôle emploi sont en aug-mentation de 4,9 %.

LES OFFRES UN PARTENARIAT PRODUCTIF

Pour des millionsde nos conci-toyens, Pôleemploi est uni n t e r l o c u t e u rquasi quotidien.

Son directeur général,Christian Charpy, raconte lagenèse et les premières annéesd'existence de Pôle emploi, néde la fusion entre l'ANPE et lesAssedic.

10 | Perigord Performances.com N°7

Dossier emploi

Au mois de septembre, ce sontenviron 2500 étudiants, tou-tes formations confondues

qui ont effectué à Périgueux leurrentrée universitaire. À l’IUT de Périgueux, 750 jeunesont effectué leur rentrée répartisdans quatre départements : carriè-res sociales, génie biologique,génie chimique et génie des procé-dés et techniques de commerciali-sation.« Pour cette rentrée, les effectifsétudiants en première année dépas-sent nos capacités d’accueil enmoyenne de 10 %. Je veux surtout yvoir la confiance que les jeunes etleur famille accordent à l’IUT dePérigueux », souligne Jean-LucGiraudel, directeur et enseignantchercheur en écologie qualitative. L’établissement, rattaché àl’Université de Bordeaux, proposecertaines formations uniques enAquitaine.

DES OPTIONSUNIQUES EN FRANCEL’option gestion urbaine, orienta-tion développement touristique du

DUT Carrières sociales est uniqueen France. « Pour le DUT génie bio-logique, nous proposons les troisoptions : agronomie, diététique,industries agroalimentaires et biolo-giques. Pour le DUT chimique, géniedes procédés, nous avons un recru-tement national. Cette formationest aussi proposée à Narbonne et àSaint- Nazaire », précise Jean-LucGiraudel. L’IUT de Périgueux dispense troislicences professionnelles en adé-quation avec le bassin d’emploilocal ou régional : encadrement etanimation des équipes commercia-les, commercialisation des produitstouristiques, commercialisation etsécurité des produits agroalimen-taires.

PARTENARIAT ET SYNERGIEL’IUT de Périgueux obtient de bons résultats aux examens.Aujourd’hui, à l’issue de leur DUT,les trois quarts des étudiants pour-suivent leurs études vers unelicence (bac +3) ou un master (bac+5). Les autres trouvent rapide-ment un emploi sur le marché du

travail. Nous avons réalisé uneétude, trente mois après la sortiede notre établissement, ceux quisont sans situation professionnellestable représentent moins de 3 %,précise le directeur. L’établissement entretient des par-tenariats étroits avec les collectivi-tés locales, les entreprises péri-gourdines ou des départementsvoisins. Une partie des cours estassurée par des professionnels deces entreprises qui sont parfoiseux-mêmes anciens élèves de l’IUT.Le Département d’études juridiqueset économiques de Périgueux(Dejep) dirigé par Pascal Combeau,a effectué sa rentrée le 15 septem-bre. «Nos effectifs sont en hausse,nous avons près de 350 étudiants.Pour la licence de droit, la grandemajorité des étudiants sont dudépartement, de la Gironde et duLimousin. Nous dispensons lesdeux premières années de lalicence administration économie etsociale (AES), la troisième annéese fait à Bordeaux ou dans uneautre université » souligneNathalie Geneste, enseignant cher-cheur en économie et directriceadjointe du Département.

BONS RÉSULTATS, CONDITIONS IDÉALESÀ Périgueux, les résultats y com-pris de la première année de droitsont meilleurs qu’à Bordeaux. Entredeux sessions de juin et de sep-tembre, le taux de réussite frôle les50 % en première année. «Ici, lesétudiants bénéficient des mêmesenseignants qu’à Bordeaux. Ce sontles mêmes intervenants dans lesdeux villes, les étudiants passentles mêmes examens : ceux-ci ontlieu le même jour. Les cours dis-pensés ne sont pas de moindrequalité.

La grande différence concerne lesconditions de travail : elles sontsix à sept fois plus confortables.Nous avons 130 étudiants en pre-mière année de droit, Bordeaux encompte 1000. Il est plus faciled’échanger avec le professeur à l’is-sue du cours, détaille Nathalie

Geneste. Les Girondins sont d’ail-leurs plus nombreux à venir àPérigueux, ces dernières années.Les juristes qui poursuivent ulté-rieurement à Bordeaux vers unmaster obtiennent de brillantsrésultats.

EN ADÉQUATIONAVEC LE BASSIN D’EMPLOILe département d’études juridiquesdispense aussi une licence profes-sionnelle unique en France. Untiers des étudiants sont des per-sonnes inscrites en formationcontinue et certaines sont en posteet ont la possibilité d’obtenir cediplôme sur deux ans. Il s’agit de lalicence professionnelle de respon-sable de structure sociale etmédico-social. Elle offre de nom-breux débouchés locaux et permetd’accéder à des postes de cadresintermédiaires ou de responsablesde maisons de retraite, d’IME, demaison de l’enfance, de centre d’in-sertion.

De nombreux cabinets d’avocats,d’huissiers, de professions juridi-ques sur Périgueux ont des colla-borateurs formés localement.L’IUT de Périgueux et le départe-ment d’études juridiques et écono-miques sont rattachés à l’univer-sité de Bordeaux, retenu commepôle d’excellence.

Jean Luc Giraudel souhaite la créa-tion d’un futur campus Périgord,qui regrouperait l’IUT, le Dejep,l’IUFM, l’école d’infirmière quidépend aujourd’hui de Bordeaux 2dans le dessein d’une meilleuresynergie.

Claude-Hélène Yvard

Enseignement supérieurPoursuivre ses études à PérigueuxPÉRIGUEUX, AVEC L’IUT, LE DÉPARTEMENT D’ÉTUDES JURIDIQUES, L’IUFM ET

LES ÉTUDIANTS DE CLASSES PRÉPARATOIRES COMPTE ENVIRON 2500 ÉTU-DIANTS. CES JEUNES, DE TOUS HORIZONS GÉOGRAPHIQUES, Y TROUVENT DES

CONDITIONS DE TRAVAIL CONFORTABLES, ET DES DÉBOUCHÉS EN ADÉQUATION

AVEC LE MARCHÉ LOCAL.

Jean-Luc Giraudel et Nathalie Geneste.

IDÉE DE LECTURE

Le DUT, un passeport pour la réus-site, cinquième enquête nationalesur le devenir des diplômés d'IUT,octobre 2008.

Le rachat de l’entreprise Isoaavec une centaine de licencie-ments à la clef, dont 80 emploissupprimés en Dordogne, la liqui-dation judiciaire de Teton à SaintCyprien, les dernières semainesont semblé noires pour l’écono-mie périgourdine. Quelle estvotre lecture de cette situation ?

Jean-Pierre Guérillot : La situa-tion est beaucoup plus contrastéequ’il n’y paraît. Sur le marché dutravail, la demande d’emploi pour-suit sa progression. La tendancedéfavorable observée depuis lemois de mai se confirme et le tauxd’évolution sur douze mois a ten-dance à augmenter également (+4 % en mai, +5,8 % en juin et+7,8 % en juillet). Cependant on peut noter, en don-nées cumulées depuis le début del’année certains indicateurs posi-tifs sur le marché du travail. Depuisle début 2011, nous observons uneaugmentation des sorties de Pôleemploi, une augmentation desoffres, même si ces dernières sontmoindres en qualité. Il s’agit enmajorité de contrats de courtedurée. On observe une augmenta-tion importante de l’intérim (+12% sur les 5 premiers mois)

Quels sont les secteurs d’activi-tés qui souffrent le plus enDordogne ?

Jean Pierre Guérillot : L’emploiindustriel a régressé sur les douzederniers mois, mais cette baissen’est que – 1 %. Le bâtiment et lestravaux publics enregistrent desdifficultés en raison de la baissede la dépense publique et de l’in-quiétude des particuliers. Sur cesecteur, la perte d’emplois repré-sente un peu plus d’une centainesur un an. Parmi les pointspositifs, le tauxde recouvre-ment des char-ges sociales etpatronales estg l o b a l e me n ttrès bon. Lechômage partielest faible, lenombre delicenciementséconomiques adiminué de 40% depuis 2010.Sur 2011, labaisse est de 3 %. Les entreprises ayant recours auchômage partiel sont au nombred’une dizaine actuellement. Lasituation n’a rien de comparableavec celle enregistrée au deuxièmesemestre 2008 et surtout sur l’an-née 2009 : l’intérim était au pointmort, les entreprises contraintes depratiquer des mesures de chômagepartiel beaucoup plus nombreuses.Grâce à ces solutions et à desmesures d’accompagnement, cer-taines sont sorties d’une mauvaisepasse. Aujourd’hui, le plus gros employeurprivé du département annonce plu-sieurs milliers d’heures de chômagepartiel d’ici décembre. La raison estliée à l’économie mondiale.

L’industrie papetière enregistre unesurproduction mondiale sur lespapiers à fort grammage.

À vous entendre, vous refusez decéder au pessimisme ambiant etil existe des secteurs qui se por-tent plutôt bien. Quels sont -ils ?

Jean-Pierre Guérillot Les plusgros employeurs concernent le sec-teur public ou parapublic. Notredépartement est majoritairementconstitué d’une multitude de peti-tes entreprises. Ce qui donne unesituation économique très contras-

tée. Le secteurtertiaire enregistreune progression de+0,7 % depuis ledébut 2011. Lesservices à la per-sonne, le médico-social et l’hôtelle-rie restauration, seportent plutôtbien avec desrecrutements à laclef. Des projets dedéve loppementexistent. Une de

nos missions est d’encourager ledéveloppement local en partena-riat avec les différents acteurs éco-nomiques. Nous contribuonsnotamment à mobiliser les aides duFisac qui favorisent l’emploi et lemaintien d’activité en milieu rural.En tête, j’ai la création récented’une épicerie bio ou encore uneboulangerie en zone rurale sauve-gardée.Sur le secteur industriel, tout n’estpas si sombre. Le secteur agro-ali-mentaire ne connaît pas de diffi-culté majeure, Répetto recrute. Surle Périgord vert, un vrai pôle d’em-ploi autour des métiers du cuir sedéveloppe. À la différence desannées 2008-2009, la croissancemondiale est encore là. Il y a

encore des besoins et des marchésà satisfaire, y compris enDordogne.

Propos recueillis par Claude Hélène Yvard

Économieconjoncture en dents de scie

JEAN-PIERRE GUÉRILLOT, DIRECTEUR DÉPARTEMENTAL DU TRAVAIL, CONFIRME

LA TENDANCE DÉFAVORABLE DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE OBSERVÉE DEPUIS

LE MOIS DE MAI. MAIS TOUT N’EST PAS SI SOMBRE.

Dossier emploi

Jean-Pierre Guérillot.

Perigord Performances.com N°7 | 11

UN INTERLOCUTEURUNIQUE AU SERVICEDE L’ÉCONOMIE

Née de la réforme des services del’Etat en janvier 2010, la Direccte(Direction régionale des entreprises,de la concurrence, de la consom-mation, du travail et de l’emploi),regroupe plusieurs services de l’Etatet constitue l’interlocuteur uniquedes entreprises, salariés, partenai-res sociaux, demandeurs d’emploiet branches professionnelles. Elles’appuie sur des unités territoriales,implantées au niveau territorial.L’unité territoriale de la Dordogne,située rue de la Cité à Périgueux, etdirigée depuis juin 2010 par Jean-Pierre Guérillot, emploie 49 person-nes dont 12 agents en charge desmissions de contrôle.Ses missions concernent la mise enœuvre au niveau du départementdes politiques en matière de travail,d’économie et d’emploi. Celaconsiste à veiller au respect de lalégislation du travail, à mener unrôle actif dans le développement del’emploi en accompagnant les poli-tiques de formation et d’insertionpour les personnes en difficulté, àencourager le développement local,en collaboration avec les différentsacteurs économiques de laDordogne. L’unité territorialeassure une fonction d’informationgénérale du public sur la réglemen-tation.

Cependant onpeut noter, en

données cumuléesdepuis le début

de l’année certains indica-

teurs positifs surle marché du travail.

”La ChambreÉconomiquede laDo rdogne,regroupantles troisc h a m b r e sconsulaires

du département, vient de ren-dre publique, pour le premiersemestre 2011, cette note,reflet de notre économie, sec-teur par secteur.

12 | Perigord Performances.com N°7

Dossier emploi

Aéronautique La tête dans les étoiles

“Ce n’est pas une matière recon-nue dans le programme del’éducation nationale, mais

depuis 2007, une classe participechaque année au Prix Aéronautiqueet espace Aquitaine aux côtés d’unetrentaine d’autres lycées de l’acadé-mie de Bordeaux et depuis 3 ans,nous sommes classés dans les pre-miers et nous avons même remportéle prix en 2011.» expliqueChristophe Triollet, le professeur de

Maths, tout aussi passionné, à l’ini-tiative de cette expérience. Devantl’enthousiasme grandissant des jeu-nes pour participer à ce concours,Christophe Triollet, a eu l’autorisa-tion de sa direction de développer,au sein d’une seconde générale,cette science pour ouvrir leslycéens au monde de la navigationaérienne, de l’espace et de saconquête. « Les 30 élèves de cettepromotion ne sont pas dans une

extérieur et professionnel, endécouvrant l’activité industrielleaéronautique et spatiale de notrerégion, ses métiers et son position-nement mondial et les équipemen-tiers Aquitains. Sur leur tempslibre, avec l’aéroclub de Bassillac,ils pourront passer le Brevetd’Initiation Aéronautique/BIA,visiteront les sites industriels desentreprises du BAAS/BordeauxAquitaine Aéronautique et Spatial,

classe de sélection, seuls comptentla motivation, l’intérêt pour cetunivers et l’envie de participer auprix» précise-t-il. Les matièresenseignées sont les mêmes quepour leurs petits camarades deseconde, l’univers de l’aéronautiqueest étudié à travers les matièresobligatoires « il y a une transversa-lité » que sont français, SVT, anglaisou l’économie. On peut abordercette thématique en français enévoquant Saint Exupéry ou Mermoz,en maths par les applications de lagéométrie et des statistiques, enanglais par l’étude de publicationsscientifiques… C’est aussi unmoyen d’ouvrir l’école sur le monde

le musée de l’Air et de l’Espace, etrencontreront des astronautescomme Jean-François Clervoy, pdgde Novespace, filiale du centrenational d’Etudes spatiales encharge des vols paraboliques surl’A300 Zero G à Merignac… de quoifaire naître des vocations. un séjourest organisé en mars 2012, les élè-ves auront en autre l’opportunité deréaliser des simulations de vol ausein d’ une société « parisflyng »,des parcours découvertes à la Citédes sciences de la Villette et auPalais de la découverte. Jean-LucEngerand, Président DirecteurGénéral de Snecma PropulsionSolide, et Président du BASS, se

déplacera dans l’établissement pourprésenter son groupe aux élèves.Le BAAS va mettre aussi à disposi-tion des professionnels de l’aéro-nautique qui présentent les métiersainsi que le parcours scolaire et ou

universitaire. La DGA / Directiongénérale proposera une visite dessites d’Istres et Castres, et,Dassault, la chaine de productiondu Falcon 7. « Pour que cette seconde à thème

ait du sens, l’idée est de poursuivrejusqu’au Bac, c’est la réflexionmenée par la communauté éduca-tive pour les années à venir » souli-gne Christophe Triollet, qui rêvepourquoi pas de monter un projet àCap Canaveral et de créer des pas-serelles avec les écoles spéciali-sées. «Tous n’en feront pas leurmétier, mais ils auront approfondi unsujet qui les passionne. »

Valérie Desfrançois

L’INSTITUTION PRIVÉE SAINT-JOSEPH

À PÉRIGUEUX, PROPOSE, EN CETTE

RENTRÉE, À UNE TRENTAINE

D’ÉLÈVES DE SECONDE, DE

DÉCOUVRIR LE MONDE DE L’AÉRO-

NAUTIQUE, UN DES SECTEURS

PERFORMANTS DE L’INDUSTRIE

ET DU COMMERCE FRANÇAIS.

QUELQUES CHIFFRESAéronautique, spatial, défense• 728 établissements, 44 500

salariés dans la filière aéro-nautique et spatiale (construc-teurs, grands donneurs d’or-dres et établissements liés :sous-traitants, fournisseurs etprestataires de services) dont14 700 salariés directementaffectés aux commandes aéro-nautiques et spatiales dans 28établissements donneurs d’or-dres (EADS, GROUPE SAFRAN,établissements de la D.G.A.,DASSAULT, SNPE MATERIAUXENERGETIQUES, THALES, TUR-BOMECA,etc.)

• 10 % de l’emploi salarié indus-triel de la région

• 14 % des effectifs salariésnationaux relevant au sensstrict du secteur :

• 3e région française derrièreMidi- Pyrénées et Ile-de-France

Photos ci-dessus de gauche àdroite :• 2e place au prix aéronautique

2008.• 2e place au prix aéronautique

2010• 1er prix en 2011.

La rentrée à Saint Jo : les effectifs du lycée• Total élèves secondes : 113

dont 30 en seconde à thèmeaéronautique

• Total élèves premières : 96• Total élèves terminales : 96• Total élèves Lycée : 305

Les élèves posent avec les astronautes Julie Payette et Jean-François Clervoy.

Perigord Performances.com N°7 | 13

Patrimoine Faire partager son savoir-faire

Dossier emploi

Ce prix « La truffe » décernédepuis 7 ans est destiné àsoutenir et encourager des

talents Périgourdins qui profitentau développement de la Région. Enlui remettant ce prix, un chèqued’un montant de 3000 euros, lejury, présidé par Alain de Tessières,directeur honoraires de la SNCF, avoulu « Récompenser et conforter ladémarche de ce jeune artisan âgé de35 ans, qui, après avoir acquis uneformation aussi complète qu’appro-fondie en connaissances historiques,techniques classiques de restaura-tion ainsi qu’innovations permisespar les connaissances scientifiqueset les appareillages actuels s’estinstallé en Périgord, il y a quelquesannées, pour créer son atelier et

simultanément développer une acti-vité de formation destinées aux pas-sionnés de la restauration. »Francois-Régis d’Abbadie d’Arrast acréé en 2006 l’Institut Libre desSciences et Techniques de laPréservation du Patrimoine, unorganisme de formation résolumenttourné vers la sauvegarde du patri-moine et la transmission dessavoir-faire artistiques, tout enrestant un établissement uniquepar son enseignement et sa locali-sation. Il permet à des profession-nels d’approfondir leurs connais-sances de la préservation d’oeuvresd’art. Les cours à la carte se dérou-lent , sous forme de modules de 18à 27 heures, selon un calendriers’échelonnant d’octobre à juin.

Cinq à dix personnes maximum par-ticipent à chaque session. La 1èrea démarré en octobre sur le thèmede la dorure, les techniques, l’his-

toire, comment reconnaître unedorure ?…. Ce sont en moyenne 5formations très pointues qui sontproposées chaque année avec desthématiques diverses, couvrantl’ensemble des problématiquesauxquelles les professionnels sontconfrontés : les techniques de res-tauration, le vernis au tampon, lamarqueterie boulle, la marqueteriebois, l’histoire de l’art, la préserva-tion des œuvres d’art, physiquechimie appliquées à la préserva-tion, marketing…dispensées pardes enseignants ou des interve-nants professionnels. Des aidesprévues par la législation et lesorganismes rendent accessibles cesformations. l’ILSTEP est installé àSauveboeuf près de Lalinde.

Valérie Desfrançois

FRANCOIS-RÉGIS D’ABBADIE D’ARRAST EST CONSERVATEUR-RESTAURATEUR

DE MEUBLES ET OBJETS D’ART À LALINDE. IL A REÇU LE 22 AOÛT DERNIER

LE 7ÈME PRIX DE LA TRUFFE DÉCERNÉ PAR LA SOCIÉTÉ* AMICALE DES

PÉRIGOURDINS DE PARIS PRÉSIDÉE PAR JEAN-PIERRE BOISSAVIT.

La SociétéAmicale desPérigourdins deParis a été fon-dée en 1881 pardes Périgordinsqui firent car-rière à Paris,

médecins, juristes, grands entre-preneurs, hommes politiques,artistes et qui aidaient les jeu-nes Périgordins à s’installer dansla capitale. Elle compteaujourd’hui plus de 200 membres.A l’occasion de son 130ème anni-versaire, deux éminentes mem-

bres, Eliane Gaillard, ancienneélève de l’Ecole du Louvre,conférencière des Musées natio-naux, chargée de mission audépartement d’Egyptologie auMusée du Louvre, et JacquelineRoubinet, ancien chef d’établis-sement de l’Ecole active bilinguede Paris, ancienne vice-prési-dente de l’organisation du bac-calauréat international àGenève, retracent son histoire,de 1881 à 2011, à travers quel-ques uns de ses illustres mem-bres dans un récent bulletin dela SHAP.

LA SOCIÉTÉ AMICALE DES PÉRIGOURDINS DE PARIS

Le jury de la Truffe remet son prix au lauréat 2011.

Dans l’atelier, de la théorie à la pratique.

14 | Perigord Performances.com N°7

Dossier Emploi

Medef PérigordAgir pour l’entrepriseREPRÉSENTANT DU MONDE ÉCONOMIQUE EN DORDOGNE, LE MEDEF PÉRIGORD EST LA 1ÈRE ORGANISATION

PATRONALE EN TERMES DE SALARIÉS (24.000) REPRÉSENTÉS À TRAVERS SES 1000 ENTREPRISES ADHÉRENTES,ISSUES DE DIFFÉRENTS SECTEURS D’ACTIVITÉS. RENCONTRE AVEC PIERRE VULIN, SON DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL.

Contrairement à l’idée reçue leMedef ne défend pas que lesintérêts des grandes entrepri-

ses du Cac 40 « 90 % de nos adhé-rents sont des PME PMI de moins de50 salariés » aime à rappeler PierreVulin, délégué général qui secondeet met en oeuvre les grands axesd’action de la politique définie parChristophe Fauvel président de lastructure depuis 2009 et actuel pré-sident de la CCI de la Dordogne. LeMedef Périgord est un acteur princi-pal de la vie socio-économiquedépartementale. C’est l’un des 134Medef territoriaux qui maille le territoire national. Il a une respon-sabilité politique et institution-nelle. Il fonctionne selon troisgrands principes. A travers ses 120mandats de gestion des organismesparitaires, il représente et défend

les intérêts des entreprises et desterritoires (Conseils de prud’hom-mes, médecine du travail, URSSAF,CDCE, Tribunaux de commerce,chambre de Commerce..), il est auxcôtés des chefs d’entreprises dansles relations avec les institution-nels, les services de l’Etat et mènedes actions sur le terrain « commepar exemple le groupe de travail quis’est constitué pour participer à l’ef-fort de désenclavement économiquedu territoire autour du slogan : « Paris en moins de 3 heures » (axeroutier nord/sud, avion, TGV) ou laréflexion menée autour de la nouvellefiscalité locale » explique PierreVulin ajoutant « c’est le cœur denotre action ». Troisième catégoried’intervention les relations et leséchanges avec les partenairessociaux, comme par exemple sur laréforme de l’âge à la retraite.

Une structure hybrideInstallé à la maison de l’entreprise,2 cours Fénelon à Périgueux, leMedef Périgord travaille avec uneéquipe de collaborateurs : unjuriste à même de conseiller les diri-geants en droit social (contrat detravail, mesures disciplinaires, rup-ture des relations contractuelles,mais aussi évolution du droit du tra-vail et mise à niveau régulière surl’actualité juridique à travers des

clubs RH ou des groupes de travailad hoc..une chargée de mission encours de recrutement après le départde Valérie Sibileau et une assis-tante. Une cellule d’accompagne-ment et de soutien apporte sonconcours aux entreprises en difficul-tés. « La société évolue, les deman-des des chefs d’entreprises aussi, lacrise de 2008 a modifié le paysageéconomique ; en tant qu’organisationpatronale nous avons vocation à nousadapter, à être plus réactif, afin derépondre le mieux possible aux inquié-tudes de nos adhérents. Sur un terri-toire comme le nôtre, nous avons à lafois un rôle institutionnel à travers lesmandats que nous gérons et nousdevons être capables d’aiguiller leschefs d’entreprises avec une politiquede service aux adhérents renforcée.»indique Pierre Vulin. Un travail encommissions animées par des adhé-rents permet d’avoir des réponses,des conseils, sur des sujets précis,comme par exemple l’évolution de lafiscalité, la TLPE dans lesPME…Outre les réunions de secteurs(Périgueux, Vallée de l’Isle, NordDordogne, Sarladais, Bergeracois),du bureau (tous les 15 jours), duconseil d’administration (4 conseilspar an avec 27 membres représenta-tifs du tissu économique et des ter-ritoires, les visites des entreprisesadhérentes où l’assemblée générale

de fin d’année « l’élément majeur »,le Medef Périgord propose des ren-dez-vous, qui font date, comme leSpeed Meeting qui a pour objectif demettre en relations des chefs d’en-treprise d’un même territoire. Lesdirigeants ont chacun 5 minutespour se présenter, au cours d’unrepas, où tout au long de la soirée,ils changent de table. « Un moyen,en cette période difficile, d’échangerdes expériences, des conseils, de seconstituer un réseau, d’apprendre àtravailler entre entreprises d’unmême département et de nouer desrelations commerciales. » Autre for-mule développée au sein de la maisonde l’entreprise « le café du Medef » àPérigueux, ou « les rendez-vous deBergerac » des réunions techniqueset dynamiques sur un sujet précis(pénibilité au travail, risques psychosociaux, l’amiante) ne devant pasdépasser une durée d’une heuretrente. En cette rentrée 2011, où l’écono-mie peine à redémarrer, le MedefPérigord enregistre des situationsvariées selon les secteurs d’activités« Certains sortent leur épingle du jeu,c’est le cas du domaine touristiquequi a fait une saison exceptionnelle,une partie des entreprises industriel-les ont leurs carnets de commandepleins jusqu’à la fin de l’année maisdemeurent inquiètent sur les perspec-tives à moyen terme, le bâtiment esten retard par rapport aux autres terri-toires de la région, le textile est encrise… » et est plus que jamaisconscient du rôle qu’il doit tenir aucas par cas et de la solidarité de sesadhérents.Comme le rappelait récemment leprésident du Medef Périgord : « nous sommes porteurs des valeursde l’entreprise et celles-ci consistentavant tout en un refus de la fatalité ;le Medef Périgord, par son actionfédératrice, participe plus que jamaisà faire vivre l’économie au cœur denos territoires. »

Valérie Desfrançois

COACHING POUR L’EMPLOIDans le bergeracois, du 15 septembreau 15 décembre 2011, 12 chefs d’en-treprises parrainent 12 demandeursd’emplois et les accompagnent pen-dant un trimestre sur du coachingde préparation d’ entretiens d’em-bauche, réalisation d’ un CV… Uneinitiative soutenue par l’Etat dans lecadre de la politique de la ville. www.medef-perigord.fr

Les administrateurs• Christophe Fauvel, Président• Jean-Paul Goubie,

Président d’honneur• Dominique Goursolle-

Nouhaud, Vice-Présidente• Michel Augeix, Vice-

Président• Michel Parinet, Trésorier• Salvatore Di Leone,

Secrétaire

Une visite de l’entreprise Kimo basée à Montpon.

Perigord Performances.com N°7 | 15

Ressources humaines

Nous nous rencontrons. Il s’interroge, pourquoi ce manque de confiancedans son personnel, alors que chacun d’entre eux a été choisi pour sescompétences au niveau de responsabilités qui lui sont confiées ? Il réa-lise qu’il se prive de l’imagination, de la motivation (autre que de luiplaire) de ses collaborateurs et des plus performants d’entre eux, de leurcapacité de manager de projets.Que doit-il changer pour optimiser le travail de ses équipes ? Il fait, dit-il, des réunions hebdomadaires mais reconnaît être seul, ou presque, à s’yexprimer. Il explique ses décisions mais n’implique personne dans leurconstruction.Nous engageons un travail sur son mode de management à partir de ques-tions reliées à des événements récents. Nous analysons son processus dedécision des derniers mois que nous entrecoupons de la question « quipouvait prévoir, voir, concevoir ou décider » s’il n’avait pas été disponible.Il en ressort la triple évidence qu’il a perdu du temps, que ses collabora-teurs ne font pas le travail pour lequel il les a engagés et que leur niveaud’implication et de motivation est très insuffisant. Il réalise que laconfiance dans ses collaborateurs n’est pas en cause mais l’impatiencedont il fait preuve dans sa vie quotidienne et le manque de tolérance detout ce qui ne se fait pas comme il l’aurait fait.Il m’interroge, comment changer un comportement systématique ?Il a conscience que ce changement est nécessaire pour lui, pour sa santé,comme pour son entreprise, mais aussi pour ses proches. Il va se produire parun travail quotidien, planifié et programmé sur six mois. Nous mettons ensem-ble en place une stratégie de changement appliquée progressivement à desdomaines opérationnels qu’il détermine et pour lesquels il transformera systé-matiquement son mode managériale directif en mode participatif. Domaine pardomaine d’activités, services par services il va s’entraîner à manager autrementses collaborateurs. Nous débriefons chaque semaine le processus de change-ment, vérifions son opportunité et sa mise en place, constatons les résultatset apportons ensemble les aménagements nécessaires.Résultat, il ne demande pas à ses collaborateurs ce qu’ils pensent (ou pas)de sa décision mais ce qu’ils suggèrent. Il ne présente pas en réunion dessolutions mais des problématiques impliquant la participation des intéres-sés à la décision. Il fixe un délai de réflexion et de préparation en fonc-tion du temps de réalisation imparti par les clients. Les décisions sont pri-ses en concertation ouverte et la décision finale lui revient sans contes-tation sourde ou exprimée. La motivation des ses collaborateurs, l’optimi-sation opérationnelle des prestations de l’entreprise, la réduction deserreurs et des temps d’exécution, permettent à Paul T. de se consacrerpleinement à la prospection et à la stratégie de son entreprise. Ayantintégré son changement comportemental de manager, il a réduit sonniveau de stress et son impatience qui déstabilisait son entourage.

Nous décidons pour nous-mêmes. Le réalisme du changement dépend duchoix de changement. L’opportunité du changement et son prix à payersont relatifs aux objectifs que nous nous fixons. L’environnement évolue constamment. Il est le premier générateur dechangements. Les changements externes peuvent être vécus comme descontraintes ou comme des opportunités.La réalisation de nos changements dépend aussi de notre capacité à cul-tiver des croyances ressources ou limitantes. Ce sera le prochain sujet denotre chronique.

A bientôtCoachement vôtre.

Gilles

SOMMES-NOUS CAPABLES DECHANGER ?

Changer, pour être plus performantsdans ce que nous entreprenons.En agissant sur nos capacitéspar la recherche de connaissan-

ces, par des apprentissages, parleur intégration, nous pouvons

repousser nos limites et élever notre niveaude prétentions.

QUELQUES THÉORIES SUR LE CHANGEMENT :William James, (philosophe et fondateur de la psychologie américain1842 - 1910) a mis en équation l’indispensable « estime de soi », quipotentialise nos processus décisionnels :

estime de soi = succèsprétentions

Plus nous réussissons ce que nous entreprenons, plus nous pouvons éle-ver notre niveau de prétentions, plus nous renforçons notre « estime desoi ». L’école de Palo Alto (courant de pensée et de recherche ayant pris le nomde la ville de Palo en Californie au début des années 1950) distingue deuxtypes de changements :Type 1 : Le changement s’inscrit dans la continuité. Selon Paul Watzlawick(1921-2007 membre fondateur de l'École de Palo Alto), faire « plus de lamême chose » ne change pas notre cadre de référence. Par exemple, faceà un interlocuteur, nous reproduisons les mêmes arguments et constatonsnotre impuissance à le convaincre. « Le changement reste au stade fonc-tionnel. L’étape qui suit est le retour à l’état antérieur. »Type 2 : Le changement consiste à un changement structurel et d’ordreculturel. La question clé est « que se passe-t-il actuellement qui fait per-sister le problème et que faire ici et maintenant pour provoquer un change-ment ? »Selon Vincent Lenhardt (coach et formateur, thérapeute et didacticien,auteur de plusieurs ouvrages sur le management, l’intelligence collectiveet le coaching), « le changement de niveau 2 implique l’abandon de nosrésistances et de nos procédés, par l’élaboration, la mise en œuvre et le déve-loppement d’une identité nouvelle. »Vincent Lenhardt répartit en deux espaces, internes et externes, lesdomaines de changements d’un dirigeant ou d’un manager :Les changements externes, visibles, concernent sa réflexion stratégique,son style de management, son écoute, sa communication et les permis-sions qu’il se donne. Les changements internes, invisibles, concernent ses attitudes, sescroyances, les systèmes de représentation du manager.

UN EXEMPLE DE CHANGEMENT MANAGÉRIAL :Paul T., manager charismatique d’une PME de services, réalise que rien nese passe dans son entreprise sans son consentement, si bien que lors deses déplacements il est sollicité en permanence par ses collaborateurs. Ilse satisfait de cette situation qui lui donne le sentiment d’un contrôletotal de son entreprise, jusqu’au jour où un proche collaborateur lui remetsa démission. La cause, son manque d’autonomie et de responsabilités.Une conversation s’engage entre les deux hommes sur le managementdirectif du dirigeant, faisant de ses employés de simples exécutants.

La rubrique du coach Par Gilles Levy

Le changement

16 | Perigord Performances.com N°7

Dossier tourisme

Promocash,l’enseigne pour les ProsLA GRANDE SURFACE DE VENTE DIRECTE AUX PROFESSIONNELS EST INSTALLÉE À BOULAZAC DEPUIS PLUS D’UNE

VINGTAINE D’ANNÉES.

Promocash ce sont 136magasins répartis sur le ter-ritoire national dont une

majorité de franchisés. LaDordogne compte deux enseignesde ce type, implantées àBergerac et Boulazac. PromocashBoulazac est installée dans lazone industrielle du marché àBoulazac depuis plus d’une ving-taine d’années. Cette Enseignede vente directe, dépendant dugroupe Carrefour, est gérée parJoseph Gregorzek. L’entreprisetravaille avec les professionnelsdes métiers de bouche, les col-lectivités locales et les associa-tions, représentant une zone dechalandise d’une cinquantaine dekilomètres. La gamme de pro-duits proposée, dépasse 12.000références couvrant tous lesbesoins des clients en produitsfrais, surgelés, épicerie, liquides,produits d’entretien, desconsommables… « Nous pou-vons même installer un piano,

des cellules de surgélation, ou detireuses à bière… on essayed’avoir l’offre la plus large possi-ble pour répondre aux besoinsspécifiques de notre clientèle »explique le directeur. Il a mis enplace il y a quelques temps unservice de livraison, à l’année,permettant de desservir des pro-fessionnels installés sur Ribéracou Sarlat. La volonté du groupeest de proposer des magasins àtaille humaine, avec un accueilet un service de qualité pour per-mettre de s’approvisionner rapi-dement. Celui de Boulazacs’étend sur une surface de 2496m2, les univers sont bien repérés,les allées larges, les produitsaccessibles et les promotionsrepérables en un simple coupd’oeil. Le passage pour la factures’établit aussi rapidement. “Nousmettons tout en œuvre pour quenotre client perde le moins detemps possible. Les plages horai-res sont aussi adaptées » expli-

que le chef d’entreprise. JosephGregorzek a fait toute sa carrièredans le groupe. Il a débuté commeresponsable du développementchargé de l’implantation des futursmagasins. Son épouse étant origi-naire de la Dordogne c’est toutnaturellement que l’idée de s’installer en Périgord s’estconcrétisée en 1988. Il emploieaujourd’hui 16 personnes :hôtesse de caisse et responsablesde rayons épicerie, fruits et légu-mes, viande, marée… Il estsecondé par son fils.Dans son bureau, il affiche claire-ment la couleur avec des postersdes équipes sportives. Il s’estlancé depuis quelques annéesdans des opérations de mécénat,c’est ainsi qu’il soutient des clubsphares comme le Boulazac BasketClub, le CAPD Rugby, le FootballClub de Trélissac « un moyen defaire parler de nous en parta-geant les mêmes valeurs autourdu sport ».

Valérie Desfrançois

L’équipe Promocash autour de son directeur Joseph Gregorzek.Ci-dessous : allées larges, produits

accessibles et promotions facilementrepérables.

En visitant les PME/PMI denotre département, force estde constater que des projets

de développement sont légions.Seulement, concrétiser les projetsseul nécessite des moyens quipeuvent faire défaut.En outre, nombre d’entreprises duterritoire se positionnent sur lemarché de la sous-traitance etsont confrontées à de plus en plusd’exigences de la part des don-neurs d’ordres. Cela contraint lesPME à augmenter leur capacitéd’investissement, de production,de qualité, etc…En choisissant d’aborder la théma-tique des Alliances d’entreprises,au cours d’une rencontre au Pôleinterconsulaire, organisée parLaurent Sanvoisin, du serviceDéveloppement des entreprises, le22 septembre dernier, la Chambrede commerce et d’industrie de laDordogne, a souhaité sensibiliserles chefs d’entreprises aux diffé-rentes possibilités qui peuvents’ouvrir à eux pour répondre àcette problématique de croissance.Moins connue que lesfusions/absorptions, l’alliance estune croissance hybride entre lacroissance endogène et la crois-sance exogène.Il y a alliance lorsque deux enti-tés ou plus, décident de travaillerde concert sur un projet communsans altérer leur identité, à moinsqu’elles ne le décident.Dans ce même esprit les partena-riats entre différents acteurséconomiques, qu’ils s’appellentCluster, Grappe d’Entreprises ouencore pôle de compétitivité,peuvent être des leviers perti-nents pour développer lessavoir-faire et l’économie terri-toriale.

Témoignages d’entreprises et d’expertsLaurent DURAY, dirigeant de l’en-treprise CWD (sellerieNontronnaise) à Nontron a pré-senté le parcours de son entre-prise, les types de stratégiesadoptées pour développer sonmarché et dans quelle mesure despartenariats sont de réels facteursde dévelop-pement pourson activité.Daniel MAN-DART diri-geant de l’en-t r e p r i s eP U B L I M A N(Cenac) aapporté sontémoignagesur l’innova-tion et larecherche de partenaires, un par-cours pas toujours évident pourmobiliser des entreprises sur un projet…Anis BOUAYAD, consultant enStratégie et Alliances, consultantexpert en méthodologie et rap-prochement a évoqué les diffé-rents types d’alliances possible, etcomment les réussir.Vincent BOISARD dirigeant de lasociété COEXEL, spécialisée veille

stratégique et intelligence écono-mique a éclairé l’assistance surles dynamiques de structurationd’un pôle/cluster : comment for-ger une stratégie collective por-teuse de développement.

Des alliances stratégiquesUne enquête sur l’émergence desinnovations dans le cadre des

alliances straté-giques de PME ausein du labora-toire M-LAB del’Université deParis Dauphineindique que 78%des alliancesréalisées avaientpour objectifd’acquérir denouvelles posi-tions stratégi-

ques sur leur marché. Cette analyse montre que les PMEne peuvent pas gagner seules desparts de marché significatives.Elles doivent s’allier pour êtreplus fortes, passer des barrières àl’entrée et pérenniser leur déve-loppement.Pour 40% d’entre-elles, l’alliancea permis de combler des lacunesen terme de compétences et pour25% d’en acquérir de nouvelles.

L’objet de l’alliance pour 54%répond à un besoin de développerun nouveau concept, un nouveauproduit ou service.Toujours dans cette étude, l’amor-çage des alliances se forme pourobtenir une technologie de rup-ture, après, l’alliance permet dedévelopper des innovations appli-quées.

V.D.

18 | Perigord Performances.com N°7

Ressources humaines

Alliance d’entreprises une stratégie au service de la croissanceFAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DES

ENTREPRISES DU DÉPARTEMENT EST

UN LEITMOTIV QUOTIDIEN POUR LA

CHAMBRE DE COMMERCE ET

D’INDUSTRIE DE LA DORDOGNE.

EN SAVOIR PLUSLes Alliances stra-tégiques« Mieux vaut sedévelopper et vivreavec d'autres querégresser et mourirseul », telle est

l'idée motrice de cet ouvrageconsacré aux alliances stratégi-ques. Après s'être affranchid'une vision souvent répanduede l'alliance, envisagée sous leseul angle juridique et tactique,ce livre propose une méthodolo-gie concrète pour construireune alliance pérenne et la gérersur la durée. Les Alliances stratégiques, deAnis Bouayad, Pierre Yveslegris, collection Progrès dumanagement, éditions Dunod

Laurent Sanvoisin CCID, Laurent DURAY Dirigeant de CWD (Nontron), Vincent BOISARD, PDG de COEXEL (Toulon), AnisBOUAYAD, consultant "Stratégie Alliances".

M. Daniel MANDART dirigeant de lasociété PUBLIMAN à Cénac.

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Cette belle initiative est née de l’interconsu-larité, le rapprochement géographique surle site de Cré@vallée facilite les échanges

professionnels entre institutions. Christophe Def-farges, responsable du Pôle Installation de la Cham-bre d’agriculture a réfléchi avec François Gaumet,directeur de Périgord Initiative, sur la faisabilitéd’une telle mesure. Il se sont ensuite mis en quêtedes financements, sollicitant les différents orga-nismes gravitant autour de la Chambre d’agricul-ture, et les banques, et le projet a été finalisé en find’année dernière. Le fonds agricole Périgord Initia-tive est soutenu à 40 % par le FEDER (Fonds Euro-péen de Développement Régional), à 40 % par lescollectivités territoriales (Conseil général de Dor-dogne, Conseil Régional) et provient à 20 % definancements privés (Crédit Agricole, CréditMutuel et Banque Populaire). « Chaque année 85 porteurs de projets, ne peuventles mener à bien, car ils ne rentrent pas dans le dis-positif DJA, soit ils ne possèdent pas le diplôme requis

(bac pro agricole) soit ils dépassent la limite d’âgeautorisée » explique Christophe Deffarges. « Lefonds agricole Périgord Initiative permet de ne pasles laisser sur le bord de la route et leur donne unechance de pouvoir créer leur entreprise ». Pour cette première année d’exercice 20 personnes,âgées de 18 à 65 ans, ont pu réaliser leur rêve, grâceà ce prêt d’honneur, sans intérêt (à 0 %), et sansnécessité de garantie, d’un montant compris entre 5 000 et 20 000 euros, pour une durée de rembour-sement de 2 à 5 ans. Certains se sont lancés en agri-culture bio, d’autres ont développé une activité agro-tourisme, d’autres enfin ont réalisé un centreéquestre… « Cette aide constitue un levier. Une foisle dossier validé en comité, nous épaulons le nouvelentrepreneur dans toutes les étapes de sa création,apportons un appui technique, et le suivons pendantles 3 premières années.» rappelle Christophe Deffar-ges. Le Pôle installation estime à 30, le nombre dedossiers qui pourraient bénéficier annuellement duFonds agricole Périgord Initiative, avec une moyenne

d’attribution de prêt de 15 000 euros. Avec ce nouveau service, la chambre d’agriculturesoutient la création d’activités agricoles nécessai-res au développement de nos territoires ruraux.

Réaliser son rêveSerge Guillot et son épouse ont bénéficié du fondsagricole Périgord Initiative pour compléter leurplan de financement et ouvrir une ferme aubergeà Menesplet, au lieu dit les Brignaud (à quelquesminutes de l’échangeur de Montpon). Une recon-version professionnelle partielle pour cet ancienrestaurateur qui a eu envie de se lancer dans l’éle-vage d’ovins, caprins et de volailles, notamment despoulets de Barbezieux, à chair savoureuse, qu’il cui-sinera pour une cinquantaine de convives. Le biosera également à l’honneur sur sa carte. Les travauxde réhabilitation de l’ancienne grange qui abriterala salle de restauration ont débuté. « Notre chal-lenge est maintenant d’ouvrir en fin d’année ou toutdébut d’année prochaine » confie avec enthou-siasme Serge Guillot qui se félicite des conseilsobtenus auprès de la Chambre d’agriculture et dusuivi personnalisé. « Nous avons bon espoir, nouscroyons en notre projet ».

Pôle Installation Tél. : 05 53 358861

0786004083C

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Christophe Deffarges, responsable Istallation- Transmission - Plan de ProfessionnalisationPersonnalisé, à la Chambre d’agriculture dela Dordogne.

Le Fonds Agricole Périgord Initiative

la solution installation

Serge Guillot et son épouse posentdevant le bâtiment qui deviendra dansquelques semaines une ferme-auberge .

LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA DORDOGNE A

DÉVELOPPÉ UN DISPOSITIF UNIQUE EN FRANCE : LE FONDS

AGRICOLE PÉRIGORD INITIATIVE QUI PERMET À UN

CRÉATEUR OU REPRENEUR D’ENTREPRISES, NON ÉLIGIBLE À

LA DOTATION JEUNES AGRICULTEURS/DJA, DE S’INSTALLER.

20 | Perigord Performances.com N°7

Tourisme

EN PÉRIGORD NOIR, JEAN-MAX

TOURON EST L’UN DES PLUS GRANDS

PROTECTEURS DU PATRIMOINE ET

POSSÈDE ONZE SITES EMBLÉMATI-QUES. CINQ D’ENTRE EUX SONT

OUVERTS AU PUBLIC POUR PARTAGER

UNE GRANDE PASSION POUR L’HIS-TOIRE.

Depuis la fin du XIXe et les pre-mières grandes découvertesarchéologiques, le « Pays de

l’Homme » a donné naissance à desdynasties émergentes, qui ont su fairede leur domaine de prédilection unevéritable force économique et touris-tique. Ici, des lignées de préhistorienset d’historiens « distingués » - commeils étaient qualifiés autrefois – se suc-cèdent depuis des décennies pourconférer au Périgord noir son attraitinternational tout en veillant à la pré-servation d’un patrimoine naturel etethnologique exceptionnel. Jean-Max Touron fait ainsi partie deceux qui ont élevé ces principes aurang d’une philosophie personnelle,pour vivre avec intensité et enthou-siasme la grande aventure d’un déve-loppement lié à la qualité de presta-tions dignes de l’héritage séculairequi lui a été confié. A ce titre, l’his-toire commence sur les vastes terras-ses rocheuses de la cité troglodytiquede la Roque Saint-Christophe, àPeyzac-le-Moustier au-dessus de la

Vézère. En 1937, Gabriel Touron, lepère de Jean-Max, ouvre cette falaiseaménagée à la visite. Déserté pendantla Seconde Guerre mondiale, le siterouvre ses portes en 1952. Au retourdu service militaire, dans les années70, J-M. Touron reprend le flambeaufamilial pour en reprendre la gestiontout en assurant la succession desactivités paternelles au Bugue, dansl’ébénisterie et le négoce de meubles.

De grottesen manoirLes falaises ene l l e s - m ê m e s ,leurs fortifica-tions et leurs his-toires respectivesexercent une vraiefascination surJean-Max. « Dansun premier temps,je me suis portéacquéreur duPeuch Saint-Sourd* aux Eyzies,explique-t-il. Lepassé de ce forttroglodytique et peu connu, voiremystérieux, et a été oublié des cas-telologues ». Suivront différentslieux tout aussi chargés d’histoire.En 1998 et après de gros investisse-ments personnels (sans aides institu-tionnelles), J-M. Touron franchit unnouveau pas avec l’ouverture du Roc

de Cazelle, sur la route de Sarlat.S’offrent également aux visiteursdepuis plus récemment la maisonforte de Reignac à Tursac (2006), lagrotte du Sorcier à Saint-Cirq (2008, «une opération sentimentale »), lemanoir de Gisson à Sarlat au printemps2011 (18 000 entrées sur les premiersmois) et enfin l’achat de deux sitestrès emblématiques dans la capitalemondiale de la Préhistoire : le Fort de

Tayac* (ex muséede la spéléologie)et l’abri Cro-Magnon. « J’ai investi lepremier pour 1euro symboliquemais avec l’obli-gation de sécuri-ser la falaise,poursuit l’amou-reux des a-pics dela vallée de laVézère. Ces lieux,n o t a m m e n timportants durantla guerre de Centans, ont besoin

d’être restaurés avec de gros moyens.Véritable symbole de la préhistoiremais en désuétude totale, l’abri Cro-Magnon ne laisse place à aucuneerreur. Mis au jour en 1868, sa noto-riété planétaire est à la hauteur de ladéception qu’éprouvent les visiteursà la découverte de ce sanctuaire dés-

ormais envahi par les gravats et lesronces. Je suis en train de constituerun comité scientifique pour y créerun musée de site en apportant uncertain nombre d’outils de compré-hension, avec les difficultés inhéren-tes à un classement au patrimoinemondial de l’humanité. »

Des challenges à tous les niveaux

En menant une politique d’anima-tions et de reconstitutions visuelle-ment concrètes, Jean-Max Touron asu susciter l’intérêt de ses visiteurs,venus d’ailleurs mais aussi d’ici. « On ne peut pas faire du pur scien-tifique, reconnaît-il… C’estennuyeux pour la grande majoritédes publics. Cazelle par exemple, esttrès ludique pour les enfants. D’unautre côté, chacun des sites relevaitdu challenge quant à son accessibi-lité. Par définition, les falaises ne selaissent pas facilement apprivoiser. »Un pari réussi pour le Périgourdin desouche qui avoue être un « fonceur ».« Tout en respectant les codes àtous les niveaux, souligne quandmême celui-ci. Il s’agit d’appliquerune gestion très rigoureuse, que cesoit sur le plan économique, sur leplan de la qualité de l’accueil ouencore sur la valeur d’un patrimoineà mes yeux inestimable. »*Non ouvert au public

Titia Carrizey-Jasick

Jean-Max Touron La passion des siècles

Gisements préhisto-riques de la valléede la Couze enPérigordéd. Confluences /CIRPC - 7 euros.

Jean-Max Touron, devant sadernière acquisiton à Sarlat.

Animations préhistoire à Cazelle.

380000 VISITEURSPAR ANPour structurer la diversité deses activités, Jean-Max Touron aopté pour un montage juridiqueadapté avec plusieurs SCI, uneSarl et une SA, auxquelless’ajoutent des biens personnels.Avec au total 380 000 visiteurspar an, les cinq sites ouverts aupublic tous les jours de l’annéegénèrent un chiffre d’affaireannuel (2010) de 2,5 millionsd’euros et l’emploi de 42 sala-riés en haute saison, 15 enplein cœur de l’hiver.

Depuis le 1er août 2003, cesmêmes entreprises peuventaller dans ce sens par le biais

du mécénat sportif (loi n° 2003-709). Cette pratique encore un peuméconnue permet d’apporter sonsoutien au club de son choix (biensouvent celui de son cœur), par des

versements de fonds, d’apportsmatériels ou de savoir-faire. En fis-calité et en comptabilité, ils sontconsidérés comme des dons.Toutefois, le mécénat sportif est àdifférencier du sponsoring. Ce der-nier concernant l’achat d’espacespublicitaires (panneau déroulantautour du terrain, logo de l’entre-prise sur le maillot, etc.) a pour but

ultime de s’afficher le plus souvent,et le plus longtemps possible. Cetachat est calculé sur le long termeafin d’accroître les ventes et la noto-riété de l’entreprise ; c’est ce qu’onappelle un pari (mesuré) vers lefutur. Au contraire, le mécénat spor-tif peut aller dans ce sens, à la dif-

férence majeure qu’il n’y a pas depublicité en tant que telle. C’est cequ’on peut comparer à une « simple »aide qu’elle soit financière, maté-rielle, de compétence ou encoretechnologique. Il s’agit alors dedonner, sans rien attendre en retour.Emmanuelle Bertin, chargée de la

communication et commerciale duClub Athlétique PérigueuxDordogne, appuie ce concept : « Le mécénat sportif est à la portéede tous. De plus, avec notre montéeen Pro D2 cettesaison, nousatteignons plusd’entreprises etde particuliers.Elles peuventalors, grâce àcette formule,trouver une opportunité d’aider leclub à hauteur de leurs moyens. »Et pour cause, le plus gros « mécène » du CAPD cette saison

est une entreprise qui a versé 100 000 euros au club (elle a tenuà garder l’anonymat) par rapport auplus modeste, qui en a donné 750.

PEU DE MÉCÈNESEN DORDOGNEMalheureusement, l’argent netombe pas du ciel et les clubs péri-gourdins ne peu-vent pas tousbénéficier deressources ines-pérées. C’est lecas du BoulazacB a s k e tDordogne, pré-sidé par JacquesAuzou, qui, mal-gré sa septièmesaison en Pro B(Deuxième divi-sion nationale),attend encorel ’ a r r i v ée d ’ unm é c è n e p o u rpoursuivre sonascension. Pierre Bonneau, responsa-

ble commercial duBBD, acquiesce :« Nous avons réa-lisé un travailc o n s i d é r a b l edepuis près d’unedizaine d’années.Nous œuvrons au

quotidien pour structurer au mieuxle club en dehors du terrain.J’espère qu’un jour, quelqu’un serendra compte de tous les efforts

fournis et qu’on m’appellera pourme dire qu’une entreprise donne 40000 euros au club. On ne cherchepas à tout prix à dénicher unmécène, mais j’attends tous lesjours qu’il y en ait un qui m’ap-pelle… »Le mécénat sportif apporte desavantages fiscaux non négligeables.

Ainsi, les mécè-nes bénéficientdes déductionsfiscales suivan-tes : pour uneentreprise, uneréduction d’im-pôt sur le revenuégale à 60% dansla limite de 5 pour 1 000(0,5 %) de sonchiffre d’affairesh o r s t a x e s .Concernant unparticulier, cetabattement sesitue à 66% du

don dans la limite de 20% de sonrevenu imposable et de l’ImpôtSolidarité sur la Fortune (ISF) égaleà 75% du montant du don dans lalimite de 50 000 euros. Comprenezpar là que, pour un don de 12 000euros d’un particulier ayant unrevenu imposable de 60 000 euros,ce dernier ne déboursera réellementque 4 000 euros. Mais en généralquand on donne pour aider un clubà aller de l’avant, ce n’est pas lepremier critère de choix.

Perigord Performances.com N°7 | 21

Atouts economiques

Mécénat sportif Peut mieux faireDEPUIS TOUJOURS, LE SPORT EST UN VECTEUR DE LIEN SOCIAL. CE FAIT VAUT POUR LES ACTEURS, MAIS

AUSSI DEPUIS BON NOMBRE D’ANNÉES POUR LES ENTREPRISES QUI N’HÉSITENT PAS À INVESTIR DANS

CE MILIEU AFIN D’AMÉLIORER LEUR IMAGE DE MARQUE ET LEUR NOTORIÉTÉ AUPRÈS DU PUBLIC.

Le mécénatsportif est à la

portée de tous

”“

Edouard Reinhart.

Stéphane Turban.

Colloque d’interpellation “Sport et Sponsoring”3e semaine de novembre. Pour tout renseignement : [email protected]

22 | Perigord Performances.com N°6

atouts economiques

Cependant, ce nouveau conceptn’est pas du goût de tout le monde.Ainsi, au Bergerac Foot, présidé parChristophe Fauvel, on réfute l’idéede mécénat jugeant que ce « n’estpas bon pour la cohésion et la struc-turation du club. » DominiqueArnaud, chargé des relations entre-

prises, nous explique cette vision duclub : « Nous sommes contre cegenre de pratique. Ce que nous prô-nons avant tout c’est de faire tra-vailler les entreprises ensemble. Ellesdoivent toutes s’entraider et faireque tout le monde s’y retrouve dansson investissement initial.

D’ailleurs, nous allons très prochai-nement mettre en place un speed-meeting des entreprises pour qu’el-les puissent mieux se connaître etavoir des projets d’avenir en com-mun. » Au CAP, on note aussi un apportnotable des co-présidents StéphaneTurban et Edouard Reinhart: « Sansfaire de gros investissements lors deleur arrivée au club, les présidentsn’hésitent pas à mettre la main à lapoche quand le besoin s’en fait res-sentir », souligne EmmanuelleBertin.

LA CRISE ÉCONOMIQUENE SE RESSENT PASSUR LES INVESTISSEMENTSEn tous cas, les trois clubs sont una-nimes sur le fait que la crise n’aenrayé en rien les apports financiersfournis et espèrent que cela donneraenvie à des mécènes de se manifes-ter. « Les investisseurs sont toujoursaussi nombreux. On peut même direqu’ils sont en légère augmentation.

Mais il vaut mieux bénéficier dedix petits investisseurs plutôt qued’un gros. Eneffet, il est plusfacile de rem-placer une desdix petitesentreprises plu-tôt qu’une seuledonnant beau-coup plus »,t é m o i g n eDominique Arnaud. Même son decloche au CAPD où la montée enPro D2 a permis « de toucherplus de gens qui ne venaient pasavant ». Et pour preuve, aumilieu du mois de septembre,alors que le championnat avaitrepris depuis deux journées,Emmanuelle Bertin n’avait « pas

encore eu le temps de rencontrertous les partenaires. »Du côté du BBD on parle de belleréussite depuis une décennie, maison constate une stagnation desinvestisseurs depuis deux ans. Enregardant ces trois clubs périgour-dins, on se rend bien compte que lesentreprises et particuliers se tour-nent encore et toujours vers lemonde du sport. Un signe pour lefutur ?Le mécénat entre donc tout douce-ment dans le milieu sportif. Bienque certains clubs ne veuillent pastrop en entendre parler, il est diffi-cile de dire non à une personne ouune entreprise qui arrive avec dessommes importantes. MêmeDominique Arnaud, bien que réti-cent, avoue quand même qu’il ne« mettrait pas à la porte quelqu’unqui arriverait avec beaucoup d’ar-gent pour aider le Bergerac Foot ».Malheureusement, ces personnessont encore trop rares pour permet-tre à tout le monde d’en profiter. Ilfaut espérer que cette pratique sedéveloppe dans les prochainesannées et que nos clubs périgour-

dins en profi-tent pour grim-per les éche-lons nationauxet augmenterleur rayonne-ment hexago-nal.

Clément Coyral

Pour en savoir plusSponsoring sportif,de Gary Tribou, édi-tions Economica /Connaissance de lagestion

Ce que nousprônons avant toutc’est de faire tra-

vailler les entrepri-ses ensemble

”“

Pierre Bonneau.

Dominique Arnaud.

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