Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

16
Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012 Rôle de l’État et des collectivités territoriales pour un équilibre financier durable Enseignements des pratiques internationales Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables Rabat – 3 octobre 2012

description

Rôle de l’État et des collectivités territoriales pour un équilibre financier durable Enseignements des pratiques internationales. Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables Rabat – 3 octobre 2012. Préambule. - PowerPoint PPT Presentation

Transcript of Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

Page 1: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Rôle de l’État et des collectivités territoriales pour un équilibre financier durable

Enseignements des pratiques internationales

Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU

Responsable du département Déplacements Durables

Rabat – 3 octobre 2012

Page 2: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

2Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Préambule

Recueillir des informations sur les questions de financement est souvent difficile

Une certaine opacité

Des systèmes comptables différents selon les pays : on ne compte pas partout de la même façon

Des mécanismes de financements parallèles

Des évaluations / bilans rarement réalisés

Au final les comparaisons sont difficiles

Prendre les exemples présentés pour des ordres de grandeur

Page 3: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

3Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Qui finance les transports publics dans le monde ?

Des modes de financement très variables selon les pays

Des financements qui évoluent dans le tempsLes transports collectifs étaient rentables en France dans les années 50, ce n’est plus le cas aujourd'hui

Une approche différente pour l’investissement et l’exploitation

Les financeurs possibles Les usagers des transports collectifs

Les collectivités territoriales : communes, régions …

L’État

Les employeurs

Les utilisateurs de la voiture

Les propriétaires

Page 4: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

4Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Les usagers financent entre 30 et 70 % de l’exploitation des réseaux dans les villes

européennes

Des déficits généralement à la charge des collectivités

Des financements au niveau de l'État peuvent exister comme en Espagne (45% des déficits) ou en Irlande et aux Pays Bas

Source Baromètre EMTA 2008

Page 5: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

5Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Des réseaux sans subvention d’exploitation existent

Mais il ne reste généralement que les lignes les plus rentables

Les tarifs sont relativement élevés et généralement sans abonnement

Exemples

Souvent les bus des pays en développement

Les bus ou trains privés au Japon, mais c’est en train de changer

L’arrivée d’un grand projet (métro / tramway …) peut perturber un équilibre financier local

Un métro ne trouve pas son équilibre financier car des bus privés et non organisés ne sont pas restructurés,

Au Japon, lorsqu’un nouvel opérateur entre dans une zone (ex : métro de Sendai, monorail de Chiba …) les exploitants existants négocient avec la municipalité la modification de leurs lignes de bus contre des montants de subvention

Page 6: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

6Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Qui finance le reste de l’exploitation ?

Les collectivités locales, voir l’État dans certains cas

Page 7: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

7Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Qui finance le reste de l’exploitation ?

Les collectivités locales, voir l’État dans certains cas

Des subventions indirectes, via le remboursement d’une partie des abonnements par les employeurs (France, Japon, Brésil)

Page 8: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

8Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Qui finance le reste de l’exploitation ?

Les collectivités locales, voir l’État dans certains cas

Des subventions indirectes, via le remboursement d’une partie des abonnements par les employeurs (France, Japon, Brésil)

Le Brésil a imposé le Vale transport depuis 1987, les employeurs doivent financer le transport de leurs salariés au delà de 6 % de leur salaire

Page 9: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

9Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Qui finance le reste de l’exploitation ?

Les collectivités locales, voir l’État dans certains cas

Des subventions indirectes, via le remboursement d’une partie des abonnements par les employeurs (France, Japon, Brésil)

Le Brésil a imposé le Vale transport depuis 1987, les employeurs doivent financer le transport de leurs salariés au delà de 6 % de leur salaire

Au Japon, plus de 90 % des employeurs remboursent le transport de leurs salariés, sans que ce soit une obligation

Page 10: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

10Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Qui finance le reste de l’exploitation ?

Les collectivités locales, voir l’État dans certains cas

Des subventions indirectes, via le remboursement d’une partie des abonnements par les employeurs (France, Japon, Brésil)

Le Brésil a imposé le Vale transport depuis 1987, les employeurs doivent financer le transport de leurs salariés au delà de 6 % de leur salaire

Au Japon, plus de 90 % des employeurs remboursent le transport de leurs salariés, sans que ce soit une obligation

La France a récemment imposé le remboursement de 50 % de l’abonnement aux transports collectifs par les employeurs

Page 11: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

11Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Des taxes contribuent aussi au financement de l’exploitation et des investissements

Le versement transports en France est devenu une ressource indispensable

Taxe sur la masse salariale des entreprises publiques et privées de plus de 9 salariés

Environ 40 % du financement des Transports publics en France sur la décennie 2000/2010

5,6 milliards en 2008, répartis pour moitié entre Paris et la province

Un versement transport existe aussi à New YorkLa Metropolitan Commuter Transportation Mobility tax (MCTMT) est une taxe imposée sur certains employeurs et travailleurs indépendants dans le district de transport de la banlieue

Des taxes sur la possession des véhiculesTaxe sur l’immatriculation, Taxe sur l’importation : souvent dans les villes canadiennes

Ex Ottawa – Les droits d’immatriculation ont représenté 9 % du budget d’exploitation à en 2003

Des taxes sur l’utilisation des véhiculesTaxe sur les carburants, au Canada, en Italie, aux États Unis …

Recettes de péage urbain ( Londres, Oslo, etc.)

Page 12: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

12Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

L’État finance généralement plutôt les grands investissements

Le fait qu’une collectivité locale soit responsable des transports et donc de grands projets de tramway ou métro ou BRT n’empêche pas des subventions importantes de l’État

l’État finance les grands projets à hauteur de

60 % en Allemagne,

40 à 70 % en Colombie,

47 % aux États Unis (gouvernement fédéral),

40 à 50 % en Corée,

33% en Espagne

….

La France est un des rares pays développés à avoir supprimé (excepté pour Paris) les subventions aux grands projets, puis à les avoirs rétablies à des pourcentages bien plus faibles

Page 13: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

13Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Les propriétaires peuvent aussi contribuerplutôt aux investissements

Le métro de Copenhague Réévaluation des prix du foncier suite à l'arrivée du métro sur un secteur auparavant en friche + maîtrise foncière des terrains par la puissance publique

Mais cette maîtrise foncière fait souvent défaut !

En 2002 45 % des revenus de l'entreprise publique provenaient de ventes de terrains

34 % de l'exploitation du métro

15 % des taxes perçues sur les acquéreurs de terrains

6% de contributions provenant des partenaires ou sponsors

En IrlandeUne loi stipule que tout promoteur immobilier doit acquitter une contribution ordinaire dont l'objet est l'amélioration des services du quartier où le projet sera réalisé

Dans le cas des projets TC, le promoteur devra acquitter une contribution dite supplémentaire par rapport à la contribution dite ordinaire, du fait de l'augmentation des ressources que lui procurera le projet

Page 14: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

14Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Aux États Unis, le BART est l'un des deux principaux réseaux urbains de San Francisco

Les recettes des usagers ne couvrent que 46 % des dépenses d'exploitation

Le Bart bénéficie d’ une taxe sur les ventes de 0,5 cent par transaction, qui est affectée à 75 % au financement de l'exploitation

Cette taxe permet de financer environ 40 % du budget d’exploitation

Le Bart bénéficie aussi d’une taxe foncière spécifique qui lui a rapporté 20,6 M $ en 2003

Au Japon l’activité commerciale et l’activité transport sur les lignes de train périurbaines sont tellement imbriquées, qu’on a du mal à connaître la part de chacun

Page 15: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

15Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Penser financement ce n’est pas seulement penser nouvelles sources de financement

Rationaliser les dépenses

Hiérarchiser les réseaux

Toiletter les réseaux

Le bon mode au bon endroit

Améliorer la vitesse commerciale

Priorités aux feux, mais aussi distances interstations pas trop courtes

Augmenter les recettes

Lutter contre la fraude

Il est communément admis que la fraude est importante

Accroître la clientèle

Changer la tarification

Un levier difficile à mettre en place socialement

Page 16: Patricia VARNAISON REVOLLE – CERTU Responsable du département Déplacements Durables

Quelle gouvernance pour une mobilité urbaine durable ? – Rabat – 3 octobre 2012

Merci de votre attention

Patricia Varnaison Revolle – CERTU

[email protected]