Pathologies respiratoires infectieuses

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Page 1 sur 21 SONEY Emma UE1 Pr TROUILLON DAHBI Mona Appareil respiratoire 29/10/2020 Pathologies respiratoires infectieuses Le cours est divisé en deux parties : tout d’abord les éléments de sémiologie respiratoire puis les pathologies respiratoires infectieuses. LES ÉLÉMENTS DE SÉMIOLOGIE RESPIRATOIRE : I) Les spécificités de l’interrogatoire en pneumologie - Risques liés à la profession : o Inhalation de polluants (amiante, silice…) o Inhalation d’antigènes organiques (agriculteur, boulanger…) qui peuvent à aux seuls provoquer des pneumopathies - Risques liés à l’environnement personnel : o Voyages o Animaux g - Médicaments o Beaucoup de médicaments sont toxiques - Tabagisme (très important à évaluer) o Paquet-année (PA) o 1PA = 1paquet/jour pendant un an - Autres facteurs de risques CV II) Les 5 signes fonctionnels respiratoires 1. La toux - Phénomène expulsif réflexe (bulbaire) - Zones réflexogènes car le poumon lui-même ne fait pas tousser : o Larynx, trachée, grosses bronches o Paroi postérieure du pharynx, plèvre, médiastin - Analyse : o Aiguë/chronique (+ de 8 semaines) o Grasse/productive ou sèche, o Rythme : matinale (par exemple patient BPCO) /nocturne (signe de dilatation des bronches),.. o Facteurs déclenchant : changements de position/effort/déglutition o Caractéristiques : rauque/bitonale/quinteuse o Signes associés o Complications (sont importantes à évaluer) : fractures costales/vomissements/PNO/syncope… - Origine : o Respiratoire § Bronchopneumopathies aiguës/chroniques (productive) § Plèvre : épanchement/tumeur… (sèche) § Médiastin : tumeur (sèche)

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SONEY Emma UE1 Pr TROUILLON DAHBI Mona Appareil respiratoire 29/10/2020

Pathologies respiratoires infectieuses

Le cours est divisé en deux parties : tout d’abord les éléments de sémiologie respiratoire puis les pathologies respiratoires infectieuses.

LES ÉLÉMENTS DE SÉMIOLOGIE RESPIRATOIRE :

I) Les spécificités de l’interrogatoire en pneumologie

- Risques liés à la profession : o Inhalation de polluants (amiante, silice…) o Inhalation d’antigènes organiques (agriculteur, boulanger…) qui peuvent à aux seuls provoquer des

pneumopathies - Risques liés à l’environnement personnel :

o Voyages o Animaux g

- Médicaments o Beaucoup de médicaments sont toxiques

- Tabagisme (très important à évaluer) o Paquet-année (PA) o 1PA = 1paquet/jour pendant un an

- Autres facteurs de risques CV

II) Les 5 signes fonctionnels respiratoires

1. La toux - Phénomène expulsif réflexe (bulbaire) - Zones réflexogènes car le poumon lui-même ne fait pas tousser :

o Larynx, trachée, grosses bronches o Paroi postérieure du pharynx, plèvre, médiastin

- Analyse : o Aiguë/chronique (+ de 8 semaines) o Grasse/productive ou sèche, o Rythme : matinale (par exemple patient BPCO) /nocturne (signe de dilatation des bronches),.. o Facteurs déclenchant : changements de position/effort/déglutition o Caractéristiques : rauque/bitonale/quinteuse o Signes associés o Complications (sont importantes à évaluer) : fractures costales/vomissements/PNO/syncope…

- Origine : o Respiratoire

§ Bronchopneumopathies aiguës/chroniques (productive) § Plèvre : épanchement/tumeur… (sèche) § Médiastin : tumeur (sèche)

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o Non respiratoires : § ORL (par ex : quelqu’un qui a une sinusite chronique, les sécrétions vont couler à l’arrière de la

gorge, rentrer en contact avec le larynx et faire tousser) § Patients cardiaques : toux de l’OAP (toux d’effort), signes de décompensation cardiaques associés § Digestives : Reflux gastro œsophagien (nocturne)

2. L’expectoration

C’est le rejet de sécrétions anormales au cours de la toux.

- Il faut regarder : o Nature : pus, liquide d’œdème o Abondance

- Dégluties (jeunes enfants) ou non extériorisée (toux inefficace/faiblesse musculaire)

- Analyse

o Aspect : § Muqueux : blanc et visqueux § Purulent ou muco-purulent : jaune-vert compact § Hémoptoïque : même signification qu’une hémoptysie § Séreux : blancs, fluides et aérés § Pus franc dans les abcès pulmonaires = Vomique

o Quantité o Horaire

3. L’hémoptysie

C’est un rejet de sang provenant de l’appareil respiratoire sous-glottique

o Rouge, aéré, spumeux o Noirâtre (« queue » de l’hémoptysie) o Effort de toux

- Différent d’une épistaxis postérieure (saignement de nez qui passe par l’arrière, qui va ressortir au moment de la

toux), gingivorragies, hématémèses (le sang vient de l’estomac)

- Analyse o Abondance : faible, moyenne, grave, massive

ATTENTION : URGENCE DANS TOUS LES CAS o Risques : Détresse respiratoire ++, anémie a minima

- Causes : « QUAND TU DILATES UN BEAU CŒUR INFECTE » moyen mnémotechnique

o Cancer bronchique o Tuberculose o Dilatation des bronches o Infarctus pulmonaire (embolie pulmonaire) o Origine cardiaque : OAP, rétrécissement mitral… o Pneumopathies infectieuses/Aspergillome

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4. Les douleurs :

C’est une sensation désagréable et expérience émotionnelle en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes (International Association for the Study of Pain Task Force on Taxonomy, 1994)

- Analyse : o Topographie/Irradiation

§ Rétrosternale/Précordiale/Latéro-basithoracique/Inter scapulaire o Qualité : douleurs mécaniques ou neuropathiques o Intensité : EVA, EN (échelle numérique), se mesure entre 0 et 10 par le patient, c’est une échelle subjective.

A ne pas comparer entre les patients… o Rythme (par ex : est-ce que la douleur va réveiller la nuit) o Facteurs favorisants/atténuants

§ Douleurs soulagées par paracétamol ? Quand le patient se penche à l’avant ? (si oui évocateur de péricardite)

o Signes associés : fièvre, toux, signes de malaise, etc

- Origine : o Pleurale (poumon insensible): latérale ou basithoracique

§ Direct : épanchement pleural § Par contiguïté : quelque chose dans le poumon va toucher la plèvre et provoquer la douleur

• PNP, cancer, Embolie pulmonaire distale… § Unilatérale (point de côté) en général § Apparition ou augmentation de la douleur lors de la mobilisation et de la toux

o Vasculaire : embolie pulmonaire : latérothoracique ou postérieure § Brutale, Intense

• Effet de « coup de poignard » § Inhibition respiratoire § Dyspnée, angoisse

- Autres douleurs thoraciques extra pulmonaires : cardiaque, pariétale, sous-diaphragmatique, musculaire,

anorganique… 5. Dyspnée

Expérience subjective d’inconfort respiratoire faite de sensations qualitativement distinctes et d’intensité variable (ATS 2012)

- Analyse : o Gravité +++ : Signes de DRA (détresse respiratoire aigüe)

- Nature :

o Fréquence respiratoire : Tachypnée/Polypnée o Fréquence respiratoire : Bradypnée o En décubitus dorsal : Orthopnée (plutôt présente dans les pathologies cardiaques)

- Temps :

o Inspiratoire : obstacle laryngé ou trachéal haut o Expiratoire : résistances bronchiques

- Analyse :

o Date et mode de début : aigu/chronique, brutal/progressif o Horaire : Diurne/nocturne o Périodicité : repos/effort, crises… o Circonstances favorisantes o Intensité : échelle mMRC (NYHA)

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o Causes multiples (respiratoires, cardiaques, métaboliques, neurologiques, psychogène) o Signes associés o Facteurs atténuants/aggravants

III) Les signes physiques respiratoires

Il est important de faire un examen comparatif entre les deux côtés.

1. Inspection : regarder comment notre patient respire

- Fréquence respiratoire : o Est-ce qu’elle a baissée, augmentée o Mise en jeu des muscles respiratoires accessoires, balancement thoraco-abdominal sont des signes de DRA

- Cyanose : Coloration violacée des téguments (lèvres, ongles)

o Désaturation de l’hémoglobine artérielle (cyanose respiratoire) ou veineuse (cyanose circulatoire)

- Hippocratisme digital : Hypertrophie des pulpes des dernières phalanges des doigts, incurvation des ongles en verre de montre (=courbés)

o Peu spécifique (cancer bronchique, fibrose pulmonaire…)

2. Palpation : - Palpation du thorax : mains à plat, bilatérales, symétriques - Vibrations vocales transmises par les structures solides de l’arbre aérien

o : épanchement pleural, pneumothorax (liquide ou gazeux) o : condensation parenchymateuse (pneumopathie, infarctus pulmonaire, atélectasie : poumon se tasse sur

lui-même sur une obstruction d’une bronche (atélectasie active) ou alors passive, quelque chose pousse les poumons, vide l’air des poumons et font que le poumon se condense)

3. Percussion :

Normalement un poumon normal sonne plutôt creux

- Une diminution de l’effet creux : matité o Épanchement pleural liquide o Condensation parenchymateuse

- Une augmentation de l’effet creux : tympanisme

o Pneumothorax o Distension pulmonaire (emphysème)

4. Auscultation

Bruit normal : Murmure vésiculaire

- Pénétration de l’air dans la portion distale de l’arbre aérien - Diminution en cas d’obstruction du passage de l’air : épanchement pleural, atélectasie, destruction des espaces

aériens distaux (emphysème)

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Bruits surajoutés :

- Souffle tubaire (plus rare) : transmission du bruit glottique par le parenchyme condensé o En cas de décompensation très importante

- Crépitants (les + fréquents) : altération de l’alvéole et/ou de ses parois o Bruit de « craquement » comme les pas dans la neige par exemple

- Ronchis : présence de sécrétions dans les bronches, modifiées par la toux o Ressemble aux crépitants

- Sibilants : sifflements lors de la diminution du calibre des petites voies aériennes - Frottement pleural : épanchement de faible abondance, frottement des deux feuillets pleuraux, rythmé par la

respiration

Pour différencier les crépitant des ronchis : les crépitants ne bougent pas à la toux contrairement aux ronchis.

LES PATHOLOGIES RESPIRATOIRES INFECTIEUSES

I) Pneumopathies aiguës

C’est une inflammation pulmonaire de cause infectieuse

Il existe principalement deux types de pneumopathies aiguës :

- Atteinte systématisée : condensation au sein d’un lobe pulmonaire, respect de l’architecture pulmonaire o Ex : pneumonie à pneumocoque

- Atteinte non systématisée : ne va pas respecter de structure, plus diffuse o Atteinte virale ou atteinte de germe atypique

La grande partie des pneumopathies vient des virus (55%), puis pneumocoque.

1. Epidémiologie - Environnement :

o Exposé sur le plan professionnel - Mode de vie/climatisation

o Fumeur ou non

- Contage viral

2. Le terrain +++ - Sur poumon sain

o Plutôt pneumopathie virale - Sur patient BPCO (pneumocoque, staph.,Hémophilus) - Comorbidités (Klebsiella,anaerobies…) - Immunodépression (mycoses, parasites, CMV, tuberculose)

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3. 4 grands symptômes :

- Fièvre - Toux - Expectorations - Douleur/point de côté thoracique

On recherche des manifestations extra thoraciques : abdominale, cutanées, articulaires, ORL, neuro-méningées ou décompensations de comorbidités.

4. 3 grandes présentations

a. Pneumonie franche lobaire aiguë :

Pneumopathie systématisée qui va respecter la structure pulmonaire, les scissures

- Signes généraux : début brutal, fièvre à 39-40°, frissons

- Signes fonctionnels : o Toux : inconstante, sèche au début o Expectoration : rouillées puis purulentes o Douleur : point de côté thoracique intense o Dyspnée fréquente à effet shunt : zone perfusée non ventilée qui induit hypoxémie, polypnée

- Signes physiques :

o Syndrome de condensation pulmonaire : augmentation des vibrations vocales, matité, souffle tubaire, râles crépitants unilatéraux

o Cyanose mais pas systématiquement

- Signes radiologiques o Opacité lobaire systématisée : respect de l’architecture pulmonaire o Alvéolaire avec bronchogramme aérique : visualisation des bronches au sein d’une condensation o Épanchement pleural associé fréquent

- Sémiologie biologique

o Polynucléose o Syndrome inflammatoire o Hémocultures (pneumocoque) positives dans 30-50% des cas o Ag urinaire pneumocoque positif

Les flèches indiquent la pneumopathie franche lobaire aigue (ici lobaire supérieure droite)

Images de radio du thorax

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Ici les flèches indiquent indiquent une condensation alvéolaire

Image de scanner avec un broncho gramme aérique au niveau du lobe supérieur droit

b. Pneumopathie à germes atypiques

Il y en a 3 : MYCOPLASME, CHLAMYDIA, LEGIONNELLE

- Signes généraux : début progressif, fièvre à 38-39° bien tolérée

- Signes fonctionnels : o Toux : constante, discrète, précède la pneumonie o Expectoration : muqueuse ou muco-purulente o Douleur : inconstante, peu intense o Dyspnée : parfois intense

- Signes physiques :

o Discrets crépitants o Dissociation pouls/température (germes intracellulaires)

§ Ne sont pas très tachycardes

- Signes radiologiques o Opacités alvéolaires et infiltratives, o Non systématisées o Parfois réaction pleurale

- Signes biologiques

o Taux de Polynucléaires neutrophiles normal ou diminué o Hémocultures négatives

§ Faire Sérologies/Antigènes urinaires

Bronchogramme aérique

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Radio du thorax

Ici, il y a un infiltrat alvéolo-interstitiel. La condensation n’est pas aussi nette que sur les photos précédentes. Elle est bilatérale et il n’y a aucun respect des lobes.

c. Pneumopathie virale

Par exemple la grippe

- Signes généraux : fièvre 39-40°, V grippal

- Signes fonctionnels : o Toux : sèche o Expectoration : muqueuse, rare o Douleur : absent o Dyspnée : formes graves o Beaucoup de symptômes associés : Myalgies, arthralgies, signes ORL (pharyngite, conjonctivite, catarrhe des

VAS)

- Signe physique : Examen physique normal

- Signes radiologiques : o Opacités infiltratives bilatérales hilifuges o Non systématisées o Parfois opacités infiltratives diffuses (forme grave)

- Signes biologiques

o Taux de PNN normal ou diminué o Hémocultures négatives

§ Sérologies/Ag urinaires

Image de radio du thorax

Opacités hilifuges (qui partent du hile)

Lobe inférieur droit (on voit que c’est un lobe inférieur droit car ça n’efface pas le bord de notre silhouette intestinale. Le lobe moyen est lui plaqué contre le cœur, contre le médiastin.)

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II) Bronchites aigues

• Inflammation aiguë de la muqueuse des voies aériennes • Radio normale • Œdème inflammatoire et hypersécrétion muqueuse • Étiologie virale • Bactéries : Pneumocoque, Haemophilus influenzae • Banale et sans gravité chez le sujet sain • Peut engager le pronostic vital si pathologie respiratoire chronique sous-jacente (BPCO) • Période hivernale car faiblesse de notre muqueuse bronchique avec l’air froid, sec

• SG : fièvre peu élevée • SF : Tousser sec

– Du fait de l’œdème de la muqueuse il y a une sécrétion et ils peuvent se mettre à cracher. – Expectoration : muqueuse ou muco-purulente

• SP : – Discrets – Ronchis uniquement si sécrétions – Sibilants – Association à des signes ORL (rhinite)

• Signes radiologiques : RP normale

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III) Abcès pulmonaires

• Suppuration (non tuberculeuse) • Diagnostic facile • Facteurs favorisants :

– Foyer infectieux ORL ou dentaire – Troubles de la déglutition/fausses routes

• Troubles de la vigilance (coma) • Éthylisme (celui qu’on voit en priorité) survient sur des fausses routes sur un état buco dentaire

désastreux. – Cancer bronchique (tumeur nécrosée ou abcédée ou encore, infection d’un territoire mal ventilé) – Endocardite infectieuse du cœur droit (embolisation).

Exemple : toxico qui s’injecte avec une aiguille frelatée, qui va se faire des emboles sceptiques. Elles vont se fixer dans le cœur droit puis embolisation et fixation dans le poumon.

Retenir qu’en priorité ce sont les anaérobies qui font les abcès, les trous dans le poumon.

• SC – = PNP bactérienne sévère – Beaucoup d’expectorations purulentes, très abondantes, fétides – Vomique : rejet brutal d’une grande quantité de pus au cours d’un effort de toux (= drainage de l’abcès dans

une bronche)

• SR – Diagnostic radiologique – Niveau hydro-aérique (niveau liquide horizontal dense surmonté d’une zone aérique hyper claire)

C’est pour cette raison qu’il faut faire des radios debout. Si la radio est faite au lit du patient alors on ne voit pas ce niveau hydro-aérique.

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` Radio pulmonaire de face

Scanner

Liquide

Cavité avec une paroi très épaissie

Air

Abcès

Abcès

Liquide

Air

Air

Liquide

Condensation avec une ligne très droite

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IV) Dilatation des bronches

• Augmentation permanente et irréversible du calibre des bronche sous-segmentaires • Irréversible • Infections à répétition • Sécrétions qui vont détruire les fibres élastiques et les bronches se dilatent au fur et à mesure • Différents aspects :

– Moniliforme (variqueuses)

– Cylindriques (fusiformes) toute la bronche dilatée sur le même calibre

- Sacciforme (kystique)

Des sécrétions s’accumulent dans ces bronches sacciformes. Ensuite, les cils de la muqueuse bronchique font remonter ces sécrétions. Quand on a de la muqueuse bronchique qui est abimée et des bronches dilatées les cils ne sont plus fonctionnels et les sécrétions vont aller stagner au fond de la dilatation des bronches. Patients qui nécessitent un drainage bronchique de la kiné ou des appareillages particuliers.

• HISTOLOGIE de la dilatation des bronches :

– Destruction de l'armature fibro-cartilagineuse de la sous-muqueuse bronchique – Réaction inflammatoire du chorion avec épaississement et infiltration cellulaire – Néovascularisation angiomateuse

• TOUTES CES LESIONS EVOLUENT :

La destruction bronchique est un processus DYNAMIQUE • Après la lésion bronchique initiale :

o Baisse des défenses immunitaires de l'appareil respiratoire et de la capacité de drainage bronchique

o Augmentation de la sensibilité des bronches aux infections colonisation bactérienne

o Répétition des infections bronchiques o Développement progressif de lésions permanentes du tissu élastique de la paroi bronchique.

• Dilatation est une pathologie acquise • Cause non retrouvée dans 30 à 50% des cas • Dilatation consécutive à une agression prolongée de cette bronche. • Savoir si elle est localisée ou diffuse vas nous orienter sur l’éthologie :

– Localisée : - sur un corps étranger (bouche l’entrée de notre bronche-à pus qui va s’accumuler, infections à répétition àpneumopathie obstructive à les bronches vont se dilater car processus infectieux permanent). - compression extrinsèque ganglionnaire - malformation - bronche de drainage d’un abcès ou tuberculose - processus de fibrose

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– Diffuse : sur un déficit immunitaire, mucoviscidose le plus fréquent, dyskinésie ciliaire primitive (cils qui ne fonctionnent pas bien, tendance à dilater les bronches) ou encore coqueluche et rougeole grave. Pour ceux-ci il y a donc un intérêt de la vaccination car, si on les attrape dans l’enfance, on a une destruction du poumon et plus tard on fait des bronchectasies.

• SF de la dilatation : – Tousser cracher tout le temps – Expectorations muco-purulentes chroniques – Recrudescence lors des épisodes de surinfection – Hémoptysies (néovascularisation pathologique) car infection chronique et remodelage de dilatation des

bronches va faire une neovascularisation des bronches pathologiques avec dilatations qui va saigner à la moindre infection

• SP : – Ronchis – Râles crépitants – Hippocratisme digital

• Signes radiologiques

– Radiographie thoracique

- Syndrome bronchique : épaississement de la paroi des bronches - Images kystiques

– TDM (en coupes fines)

• Augmentation du calibre des bronches

• Parois épaissies

• Diamètre > artère associée (image en bague à chaton)

Radio pulmonaire de face

Réseau de bronchectasie (dilatation des bronches) sacciformes

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Radio pulmonaire de profil

Scanner : bronchectasie sévère bilatérale au niveau des lobes inférieur

Scanner montrant une complication d’un niveau hydro-aérique car signes de surinfection

Bronches dilatées qui ont une paroi bronchique qui épaissie : signe d’infection

Ce qui nous permet de dire qu’il y a une dilatation des bronches c’est que les bronches sont plus grosses que leurs vaisseaux adjacents : aspect de bague a châton. Normalement taille bronche = taille vaisseaux ou bronches plus petite que le vaisseau

Puls

Vaisseau Bronche

Air

Bronches dilatées

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V) Tuberculose

• Mycobactérie

• Complexe Mycobacterium Tuberculosis

- Hominis ( celle qui nous intéresse) = Bacille de KOCH (BK) > 98 %

- Bovis - Africanum

• POUMON = localisation préférentielle. Mais quand on fait des bilans de tuberculose on va chercher de partout car ça peut se mettre ailleurs

• Famille des mycobactéries = BAAR + ( bacille-alcoolo-acido-résistants )

(Coloration de Zielh-Neelsen) à savoir

• Pathogènes (TBC ,Lèpre)

Caractéristiques du Mycobactérium tuberculosis :

• Il est focrément pathogène. Ce n’est pas normal d’en avoir dans les poumons

• Réservoir humain, contamination inter humaine

• Inhalation de micro-gouttelettes salivaires (flux aérien)

• Transmission autre occasionnelle (cutanée, digestive)

• Aérobie strict, immobile, intracellulaire facultatif

• Paroi lipidique épaisse, croissance lente

Problème : Quiescence (on l’attrape, ça va rester calme pendant des années puis lorsqu’on va être immuno déprimé ça va se réactiver) et Résistance.

Ici quelqu’un qui fait bien sa kiné : bronches dilatées bien jolies , paroi bronchique pas épaissie, pas de niveau liquidien dedans.

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1) PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE (OU TUBERCULOSE INFECTION) (Latente)

• = virage tuberculinique (vous n’étiez pas porteur de la bactérie, vous le devenez)

• Asymptomatique dans 90% des cas

• Ou signes discrets :

– SG : fièvre modérée, asthénie, amaigrissement

– Radio : ADP médiastinale satellite du chancre d’inoculation

Radio pulmonaire

Nodule (chancre d’inoculation), souvent calcifié en périphérie : signe de primo infection

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Identifications :

a) IDR (INTRA-DERMORÉACTION) À LA TUBERCULINE) - Pour identifier si on a fait une primo infection ou si on a la

tuberculose

- Injecter au niveau du derme de la tuberculine

- Lecture à 72h :

Mesure de l’induration avec seuil des 5mm : plus de 5mm –> maladie ou vaccination ; moins de 5mm –> pas de maladie

(La prof n’a pas insisté sur cette image)

b) Tests IGRAs

c) QuantiFERON et TSPOT

- Diagnostic des infections latentes - Intérêt : pas de croisement avec la vaccination

Donc diagnostic uniquement l’infection tuberculeuse vacciné ou pas

2) Tuberculose maladie (patente)

• Tuberculose pulmonaire commune

• Tuberculose aiguë

• Miliaire

• Pleurésie tuberculeuse

• Tuberculose extra pulmonaire

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a) Tuberculose pulmonaire commune

• SG :

• Fièvre, vespérale +, sueurs nocturnes signe principal à demander au patient

• Asthénie

• Amaigrissement

• Gens qui arrivent en pneumo car on pense qu’ils ont le cancer

• SF :

• Toux productive donc isolement

• Expectorations sales

• Hémoptysies

. SR

• Sommets, segment supérieur des lobes inférieurs (V/Pì) car tuberculose : aérobie strict donc besoin d’oxygène à intérêt à se mettre en haut.

• Nodules, infiltrats

• Caverne (nécrose du parenchyme)

Condensation unilatérale

Condensation bilatérale avec infiltrats bilatéraux bi apicaux

Condensation lobe supérieur gauche avec au sein de celle-ci des opacités excavées

Condensation, caverne avec trou dans le poumon

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`

Scanner d’un lobe supérieur

Scanner : partie apicale d’un lobe inférieur

Coupe coronale : patient de face

Condensation excavée (car au centre il y a un trou : tache noire)

Infiltrat bilatéral autour de la condensation

Arbre en bourgeon atteinte bronchiolaire très distale au niveau des alvéoles

Condensation lobaire supérieure droite

Bronche bien trop grosse : dilatation des bronches

Excavation

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b) Miliaire tuberculeuse

• Diffusion hématogène du BK

• Syndrome infectieux prolongé

• Signes radiologiques :

– Micronodules disséminés dans les deux champs pulmonaires

Scanner du haut vers le bas : 1) apex 2) lobes moyens 3) lobes inférieurs : cela prouve qu’il y a une répartition diffuse.

Ces patients ne sont pas contagieux car la tuberculose est dans le sang et non dans la bronche. Ils sont contagieux par d’autres endroits mais pas par le poumon.

c) Pleurésie tuberculeuse - Exsudat lymphocytaire

d) Tuberculose extra-pulmonaire

– Ganglionnaire le plus souvent en pneumologie (scanner poumon normal mais adénopathies médiastinales qu’on explique mal. On fait une biopsie et on trouve la tuberculose dedans. Ces patients ne sont pas contagieux).

– Méningée (diagnostic par ponctions lombaires)

– Osseuse (Mal de Pott : spondylodiscite tuberculeuse)

– Appareil uro-génital (Il faut forcément rechercher tuberculose dans les urines)

– Séreuses (péricarde, péritoine, plèvre)

• Diagnostic = isolement du BK

• Expectorations x 3 (3 jours de suite le matin au réveil) puis recherche de micro-bactéries

• Si on n’arrive pas à avoir des crachats : Tubage gastrique le matin au réveil à jeun x 3 pour aller aspirer dans l’estomac ce que le patient a dégluti toute la nuit. Résiste à l’acidité gastrique

• Endoscopies

Infiltrat micronodulaire bilatérale

Micronodules répartition vasculaire plutôt que bronchique.

Tous les petits points ne sont pas normaux

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• Bronchoscopie souple

• Biopsie ADP/osseuse

• Ponction lombaire

• Hémocultures (milieu Isolator®)

• Myéloculture

• Examen direct : coloration de Ziehl-Nielsen oui ou non

• PCR : ì sensibilité

• Culture :

• Sur milieu solide (milieu de Lowenstein-Jensen, à connaitre) meilleure rentabilité

• Sur milieu liquide : plus rapide (15 jours)

Annexe : Traitement au fil du temps

Aujourd’hui le traitement est prolongé : 4 antibiotiques d’un coup, pendant 6 mois. Avant on plaçait les gens dans des sanatoriums car BK est aérobie strict. Donc on mettait les patients à 2000 mètres d’altitude, il y avait donc moins d’oxygène et cette méthode marchait plus ou moins bien !

(La prof a fini son cours ici mais sur le diapo du cours il y a une partie sur la plèvre que la prof nous a laissé et a dit de ne pas hésiter à aller regarder !!)