Pataquès #0

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PATAQUÈS Le magazine qui fait sa première rentrée #0 GRATUIT

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Un shot de culture en 32 pages ! Pataquès s’intéresse à toutes les cultures... avec une majeure sur les découvertes et la culture indépendante.

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PATAQUÈSLe magazine qui fait sa première rentrée

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EditoPATAQUES (pa.ta.kεs) : Nom. Masc. Inv. (de la fausse liaison « je ne sais pas-t-à qui est ce »)

1. Faute de liaison dans la prononciation consistant à faire entendre une consonne qui n'existe pas à la fin du mot précédent.

Ex : « Au concert de London Grammar le 1ER Octobre au Liberté, j'y vais moi-z-aussi !! » est un pataquès.

2. Faute Grossière. Gaffe.Ex  : « Comme il est gênant de découvrir autant de pataquès dans un édito se pensant intelligent ! ».

3. Discours confus, inintelligible.Ex:  « Malgré nos efforts, il nous semble que le discours scientifique et philosophique du dernier film de Luc Besson ne soit qu’une désolante col-lection de pataquès ».

4. Activité d'une certaine ampleur trahissant un manque criant de planification ou d'organisation.

Ex : « Comme chaque année, la rentrée littéraire se révèle être un véritable pataquès ».

5. Histoire prenant des proportions exagérées.Ex: « Cet été, au festival des Francofolies de La Rochelle, Bertrand Cantat a fustigé les « francos de droite ». Quel pataquès ! ».

6. Nouveau magazine culturel, gratuit, bimestriel et Breton.Ex: « Toute l'équipe du magazine Pataquès est heureuse de vous faire lire son premier numéro».

Graphismewww.mobius-infographie.comDirection artistiqueAssociation PataPresseDirection de publicationAssociation PataPresseFondateursBenjamin Chaplain, Aurore Monvoisin, Benjamin Guérin, Elodie LaisnéRédactionAssociation PataPresseOnt participéAngélique M.CouverturePatapresseRemerciementsNos annonceurs

Contact magazinePataquès1, Résidence Gabriel Péri35136 Saint Jacques de la Lande

Les articles publiés n’engagent que la res-ponsabilité de leurs auteurs.Le magazine décline toute responsabilité quant aux photographies et articles qui lui sont envoyés. Toute reproduction intégrale ou partielle, est strictement interdite sans autorisation.Magazine édité par PataPresse.En cas d’impression : merci de ne pas jeter sur la voie publique.

N° ISSN :Tirage : Imprimerie :

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#4J.M.Leligny #6I'm from Rennes #8Critiques ciné#92 mois de cinéma #10J.McTierman #11Les films qui aiment Dinard

#12Librairie #13P. vous fait les poches #14P. fait des bulles#15Accidents d'avion #16Nine Antico #20Music : Fresh & Vintage

#22Dead #23La route du Rock #24Music : Actus #25Le Kiki#26Ça arrive près de chez vous #31Corbier #32Ideal Crash

#33Vendeur de e-cigarette #34It's Only

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L’OEUVRE DÉCRYPTÉEpar Jean-Michel Leligny

En 2011, c’est en vélo que Jean-Michel Leligny, photographe Nor-mand, a décidé de parcourir la France suivant le méridien de Paris, une ligne imaginaire nommée 2°20 pour photographier la France d’aujourd’hui, loin des clichés et des cartes postales, s’attachant à rendre compte d’une réalité que l’on ne voit plus, la banalité qui nous entoure. Parmi ces photos montrées dans de nombreux festivals et aujourd'hui rassemblés dans le beau Livre 2°20, La France par le milieu (Editions de Juillet), Jean-Michel Leligny a choisi d'évoquer pour Pataquès sa photo intitulée Dunkerque plage.

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Jean-Michel LELIGNY25 JUILLET 2011, DUNKERQUE

«  Horreur à Oslo : L’attentat et la fusillade de vendredi 22 juillet a fait au moins 90 morts dans la capitale norvégienne. Un homme âgé de 32 ans a été arrêté. »

- Le Monde

Dunkerque plage. 2° 20’ 41 - 51° 03’ 36 - Alt 4 m. Temps glacial. La mer est grise, sans lumière.Je suis à la limite nord de la méridienne, un doigt de pied dans l’eau. J’ai envie de m’y enfoncer, de m’y fondre, de m’y réduire, de m’y dissoudre. La grisaille devient soudain lumineuse.La vague vient lécher le sable encore humide de la précédente, comme le fera la suivante, puis la suivante. Mouvement sans fin. Je tourne les talons, transi par le froid et le vent. La plage borde les raffineries, ou plutôt l’inverse. Enfin je suppose.Jean-Louis a stationné son camping-car sur le parking désert. Il vient de Provins pour passer quelques jours de vacances avec ses deux filles, Maëva et Savana. Les maîtres nageurs sont restés au chaud dans leur conteneur, à l’abri du vent qui refoule toute sa rancoeur. Demain je partirai, de l’autre côté du canal, au pied de la raffinerie.

Site webwww.leligny.frMaison d'éditionEditions de Juillet Livre2°2 La France par le milieu (parution : Sept. 2014)

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FOCUS

MARBLE ARCHQuel artiste symbolise le mieux la musique rennaise ?A Rennes, il y a vraiment de tout, dans toutes les qualités, tous les styles. Ça c'est cool.Ton meilleur concert rennais ?Les Brian Jonestown Massacre en 2006 à l'Ubu.Ton bar préféré pour écouter un concert ?J'ai vu de super concerts au 29 ainsi qu'au Sympatic Bar, deux ambiances différentes.Et la Bascule aussi !Ton artiste coup de coeur de I'm from Rennes 2014 ?Mein Sohn William.En un mot, la musique rennaise c'est quoi ?Le DIY. Ça joue direct.En un mot Rennes c'est quoi ?Galette-saucisse ? (deux mots...)

MADCAPSQuel artiste symbolise le mieux la musique rennaise ?Il y en a vraiment beaucoup, trouver un artiste qui symboliserait tout ça me semble un exercice trop difficile.Ton meilleur concert rennais ?Thee Oh Sees au Mondo Bizarro en mai 2010. C'était complètement dingo !Ton bar préféré pour écouter un concert ?Avant, Le Sympatic. Maintenant il nous reste ce bon vieux Melody Maker.Ton artiste coup de coeur de I'm from Rennes 2014 ?Mes copains de Sapin, Combomatix, Rigg, Pan, Kaviar Special et Soap Opera soient de la partie.En un mot, la musique rennaise c'est quoi ?Une ville avec plein de groupes cool et de moins en moins de lieux pour qu'ils se produisent, et ça, ça craint du boudin.En un mot Rennes c'est quoi ?Il y cet idiome anglais que j'aime bien "Home is where the heart is" et bah Rennes c'est ma "Home".

C’est la rentrée des classes !

A l’origine conçu comme une réunion de potes autour de The Popopopos/Wankin noodles/Success, I’m From Rennes a pris depuis des allures de vrai Festival de rentrée. Cette troisième édition prouve avec une cinquantaine d’artistes le dynamisme et la diversité musicale de la scène émergente Ren-naise entre le folk blues de Betty the Num et les saturations de Combomatix, entre le rock ensoleillé de Sapin et la cold wave de Cavale, entre les sms de Superets et la sieste langoureuse de Les Gordon, entre la soul de Pan et la house de Magnetic Days, entre l’envoutant The Enchanted Wood et les énergiques The 1969 Club…Un éclectisme qui fait plaisir à voir et à entendre, un peu partout dans Rennes entre le 18 Septembre et le 4 Octobre. A ne pas manquer la photo de famille de tous les artistes Rennais au Oan’s Pub le 30 Septembre.

Quatre artistes de I’m From Rennes 2014 pour une interview 100% Rennes !

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BLUTCHQuel artiste symbolise le mieux la musique rennaise ?

Le beatmaker RezO, considéré comme le " papa " du rap à Rennes.Ton meilleur concert rennais ?Je dirais Rita J et DJ Fresh à l'antipode pour Urbaine. C'était magique. Ton bar préféré pour écouter un concert ?Assurément, le Combi, ou l'atelier de l'artiste pour les choses un peu moins électroniques.Ton artiste coup de coeur de I'm from Rennes 2014 ?Cardinale, c'est des amis, mais j'admire beaucoup ce qu'ils font. Et Fixpen Sill.En un mot, la musique rennaise c'est quoi ?C'est solidaireEn un mot Rennes c'est quoi ?C'est la joie.

AUDENQuel artiste symbolise le mieux la musique ren-naise ?Rennes regorge de pépites et de talents ! Les copains de Manceau, Ladylike Lily, Florian Mona, TLMS, Mermonte et j'en oublie !Ton meilleur concert rennais ?Francois and the Atlas Mountain à l'ubu. La salle était en transe !Ton bar préféré pour écouter un concert ?J'adorais le 1929 qui malheureusement a fermé ses portes.Ton artiste coup de coeur de I'm from Rennes 2014 ?The 1969 Club !!En un mot, la musique rennaise c'est quoi ?Eclectique.En un mot Rennes c'est quoi ?Une institution.

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CRITIQUES CINÉ

3 Cœursde Benoit Jacquot,avec Benoit Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni, ...

Une nuit, dans une ville de province, alors qu’il a raté son train pour retourner à Paris, Marc (Benoit Poelvoorde) ren-contre Sylvie (Charlotte Gainsbourg). Ils errent tous les deux jusqu’au matin et se donnent rendez vous à Paris quelques jours après. Si Sylvie y va, Marc, pris d’un malaise, manque le rendez vous. Il la cherchera et trouvera une autre, Sophie (Chiara Mastroianni), sans savoir qu’elle est la sœur de Syl-vie…Un triangle amoureux dans une ville de province et on pense tout de suite à Claude Sautet. Malheureusement, dans 3 Cœurs, la magie n’opère pas et le film déçoit, la faute à un scénario engoncé dans son schéma étriqué. Pourtant porté par des interprètes de talent, le film de Benoit Jacquot est maladroit, pas aidé par une musique mélodramatique insup-portable et les ponctuations d’une voix off explicative et pro-fessorale pas vraiment nécessaire. Dans la dernière partie du film, quelques moments fugaces nous font regretter le beau film qu’il aurait pu être, entre une Charlotte Gainsbourg à fleur de peau et un Poelvoorde qui n’est jamais aussi atten-drissant que lorsqu’il fuit le regard d’une femme. Insuffisant.Sortie le 17 sept.

« Le rabbin a tellement mauvaise haleine que Dieu lui même se demande pourquoi il a créé l'Univers ! »

entendu dans le sympathique mais sans surprise I wish I was Here de Zach Braff.

Bodybuilderde Rochdy Zem, avec Vincent Rottiers, Yolin François Gauvin, Marina Foïs, …

A Lyon, Antoine (Vincent Rottier, excellent), 22 ans, s’est mis à dos une bande de petites frappes à qui il doit de l’argent. Fatigués de ses trafics, sa mère et son grand frère décident de l’envoyer chez son père, Vincent qu’il n’a pas revu depuis plusieurs années. Antoine découvre alors que Vincent (Yolin François Gauvin, surprenant) est bodybuilder et complètement investi par sa passion (4h d’entrainement quotidien, 8 repas hyper-protéiné par jour, 240 œufs par semaine...) Les retrouvailles entre le père et le fils, que tout oppose, sont difficiles et tendues.

Trois ans après Omar m’a tuer, Rochdy Zem re-vient à la réalisation avec un sujet surprenant et casse gueule tant le culturisme peut paraitre un peu ridicule (Comment ne pas sourire, comme le fils, devant un quinqua en string pre-nant des poses musclées en écoutant Eye of the Tigger ?). Plus sensible que réellement ba-raqué, le troisième film de Rochdy Zem, s’inscrit dans la veine sociale/comédie sans prétention façon Ken Loach (on pense beaucoup à Loo-king For Eric) mais offre de jolies scènes autour d’une relation Père/Fils touchante.Sortie le 1er oct.

Micro_critiques

Cet été, Les gardiens de la galaxie ont prouvé qu'un raton laveur et un arbre ont plus de charisme que Thor et Captain América.

Sur le ring de la comédie « Apatow », Jonah Hill bat par KO son pote Seth Roggen. Son 22 Jump Street est plus drôle (plus con ?) que Nos pires voisins.

Pour Pataquès, les nommés de cet été pour le César du meilleur premier film français sont Les combattants de Thomas Cailley et Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.

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2 MOIS DE CINÉMA

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Gone girlde David Fincher, avec Ben Affleck, ...Mineur ou chef d’oeuvre, un nouveau David Fincher sera toujours un événement pour Pataquès. Même avec Ben Affleck soupçonné d’avoir assassiné sa femme. Le 8 oct.

Saint Laurentde Bertrand Bonnello, avec Gaspard Ulliel, Jérémie Régnier, ...Après le biopic «  officiel  » par Jalil Lespert, on attend avec impatience cette ver-sion Bonnello, le réalisateur de L’Appolonide avec Ulliel dans le rôle du couturier.Le 24 sept.

Un homme très recherchéd’Anton Corbijn,avec P. Seymour Hoffman, ... Un thriller géopolitique post 9/11 adapté de John Le carré par le réalisateur de Control avec le regretté P. S. Hoffman. Sur le papier ça donne très très envie.Le 17 sept.

White Birdde Greg Araki,avec Shailene Woodley, Eva Green, ...A 17 ans, tout en découvrant sa sexualité, Kate doit faire face à la disparition de sa mère et à des rêves trou-blants... Par le réalisateur de Mysterious Skin.Le 15 oct.

Bande de fillesde Céline Sciamma,avec Karidja Touré, Assa Sylla, ...La réalisatrice de TomBoy continue d’explorer avec justesse ses thèmes de prédilections  : la jeunesse, la féminité, le rapport aux autres.Le 22 oct.

Mommyde Xavier Dolan,avec Anne Dorval, Suzanne Clément, … Le dernier Xavier Dolan (Lau-rence Anyways), palme du cœur du dernier festival de cannes n’a eu « que » le prix du jury. Pourquoi  ? Explica-tions dans les salles le 8 oct.

The tribede Myroslav Slaboshpyts-kiy, avec Grigoriy Fesen-ko, Yana Novikova, ...Un film choc ou comment un ado survit dans un inter-nat pour sourds et muets. Un film sans parole ni sous titre, que les sons de l'amour et de la haine... Le 1er oct.

Furyde David Ayer,avec Brad Pitt,Shia Labeouf, …5 militaires dont Inglourious Brad Pitt et Shia «  I’m not famous » LaBeouf enfermés dans un tank derrière les lignes ennemies ? Bon pour un samedi soir.Le 22 oct.

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CINÉ ACTUS

JOHN McTIERNAN

Parce qu’il est culte. McTiernan a redéfinit le cinéma d’action des années 90 en signant une poignée de films cultes : Predator, A la poursuite d’Octobre Rouge et sur-tout Piège de Cristal et Une journée en enfer de la saga Die Hard.Parce qu’il est copié mais jamais égalé. Ses scènes d’action sont des modèles en termes de lisibilité et d’in-tensité grâce à ses cadres précis, ses mouvements de caméras amples et son sens du rythme millimétré.Parce qu’il est maudit. McT n’a jamais eu l’aura et la liberté d’un Scorcese ou d’un Spielberg. Certains de ses films sont injustement boudés par le public (Last Action Hero, Thomas Crown) quand d’autres, incompris par les studios, sont tout simplement charcutés au montage (Le 13eme guerrier, Rollerball).Parce qu’il sort de prison. En 2000, il soupçonne son producteur Charles Roven de vouloir saborder Roller-ball. Il engage un détective, Anthony Pellicano, bien connu à Hollywood (Costner, Stallone, Cruise… ont été ses clients) pour le faire surveiller. Mais le FBI enquête et condamne Pellicano à une peine de 15 ans de prison pour ses méthodes mafieuses…. Vaguement interrogé au téléphone par un agent du FBI, John McTiernan dit ne pas avoir recours au détective. Malgré le vice de procé-dure (un agent doit se présenter en personne avec sa carte) et ses aveux aux procès, il est condamné à douze mois de prison pour parjure et mensonge au FBI. Il a été libéré en février 2014.Parce qu’il refera peut être de bons films. Ruiné par ses procès, usé par la prison, il n’a pourtant cessé de développer ses projets. Il cherche a financer un film avec John Travolta.

Pourquoi lacinémathèque a raison de consacrer une rétrospective au réalisateur John McTiernan ?

Obsolescence programmée  ?Alors que la sortie du pro-chain Terminator, Terminator Genesis, n'est prévue que pour le 1er Juillet 2015, la Paramount a d'ores et déjà annoncé un nouvel opus en 2017 puis un autre en 2018. Réalisé par Alan Taylor (Thor, le monde des ténèbres), Terminator Genesis marquera le retour en chair et en os (et en rouille) de Schwarzenegger dans le rôle du T-800.

Mostra de VeniseC'est le Suédois Roy Anders-son, adepte d'un cinéma tragi-comique brumeux et absurde, qui a remporté le Lion d'or de la 71ème Mostra de Venise avec A Pigeon Sat on a Branch Re-flecting on Existence, son cin-quième film qui n'a pas encore de date de sortie prévue pour le moment. Les très attendus Birdman d'Inarritu et Réalité de Dupieux sont repartis bre-douilles.

Revival 80'sAlors qu'un projet avait déjà été envisagé en 2006 avec Chris Evans et Vilmer Valde-ramma, une nouvelle adapta-tion cinéma de la série CHiPs (California Highway Patrol) est envisagée par la Warner Bros. Dax Shepard (Hit&Run) devrait l'écrire, le réaliser et jouer Jon, le motard sérieux tandis que Michael Pena de-vrait reprendre le rôle d'Eric « Ponch » Estrada.

« Ta mère suce des bites en enfer ! »Joyeux anniversaire à L’Exorciste qui fête en

septembre ses 40 ans.

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PATAQUÈS SE FAIT DES FILMS

Quartier populaire de Glasgow. Hannah, très croyante, battue par son mari, tente de réconforter Joseph, en proie à de violents tourments depuis la mort de sa femme. Tyrannosaur est un film fort qui s’impose par ses interprètes bouleversants et sa mise en scène coups de poing. Si on peut lui reprocher son j u s q u ’ a u b o u t i s m e désespéré, raclant les tréfonds de la nature humaine, on s’incline devant sa force d’évo-cation. Tyrannosaur ne peut laisser per-sonne indifférent.Tyrannosaur (2011)de Paddy Considine, avec Peter Mullan, Olivia Colman, …

LES FILMS QUI AIMENT DINARD

1994. Danny Boyle déboule avec fracas dans le petit monde du cinéma, en redé-finissant par son petit jeu macabre, les termes de l’amitié autour d’un cadavre et d’un paquet de fric. Dès son premier film, il impose son style ori-ginal (pour l’époque), entre narration cy-nique, rythme techno et caméra survoltée. Il lance la carrière d’Ewan Mc Gregor, ex-plose 2 ans plus tard avec le culte Trains-potting et devient l’emblème nineties du cinéma britannique.Petits meurtres entre amis (1994)de Danny Boyle, avec Ewan McGregor, Kerry Fox, …

Avec une impression-nante efficacité, Paul Greengrass, réalisa-teur de deux Jason Bourne opte pour un point de vue quasi documentaire pour raconter la marche pacifique irlandaise de 1972, militante pour l’égalité des droits entre catholiques et protestants qui dégé-néra en émeute (treize personnes sont tuées par l’armée) et sera connue sous le nom de Bloody Sunday. Un film mémoire, tou-jours d’actualité pour dénoncer les extré-mismes aveuglés.Bloody Sunday (2002)de Paul GreenGrass, avec James Nesbit, Tim Pigott-Smith, …

Prenez un problème (le chômage), trouvez une solution (le strip tease) et vous obte-nez le film phénomène anglais de 1997 (plus de 3 500 000 specta-teurs en France).The full Monty appa-raît avec le temps plus touchant que révolu-tionnaire mais reste un feel good movie charmant et léger qui s’il ne résout pas la crise, réussit à la dé-dramatiser à coups de déhanchés. A quand Hot Stuff de Donna Summer en écoute dans tous les pôles emploi ?The Full Monty (1997)de Peter Cattaneo, avec Robert Carlyle, Mark Addy, Tom Wilkinson, …

Du 8 au 12 Octobre, le festival du film Britannique de Dinard fêtera ses 25 ans avec dans le rôle de la Présidente du Jury, la reine d’Angleterre du dernier Astérix, Catherine Deneuve. Pour lui souhaiter un joyeux anniversaire, Pataquès revient sur quatre films découverts par la sélection Dinardaise et ayant reçus un Hitchcock d’or depuis 1999.

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LIBRAIRIE

Erreur dans le titrede Rero – édition Alternatives 35 € Rero est un des street artistes les plus en vue du moment. S’appuyant sur les 26 lettres de l’alphabet, il porte une réflexion sur son travail en attri-buant à chacune un mot qui fait sens dans son processus de création – copyright, nature, obsolescence, zoom... – et les textes eux sont écrits pour des proches de l’artiste (galeristes, photographes, psychologues, …).

Rentrée littéraireEn Octobre, la maison d'édition Rennaise, Critic, spécialisée dans les ro-mans de genre, fête ses 5 ans d'existence et pour l'occasion, offre un exem-plaire de Breizh of the Dead, du jeune auteur Julien Morgan, pour tout achat de deux romans Critic. Côté nouveauté, novembre sera marqué par la sortie d'American Fays d'Anne Fakhouri et Xavier Dollo, mêlant les fays à la prohibition du Chicago des années 20.www.librairie-critic.fr

La grande peur du petit blancde Frédéric Paulin – Editions Goater 20 €Louis Gascogne, ancien militaire, tente de reconstruire sa vie loin de l’Algérie. Mais le passé demande toujours des comptes et il semble-rait que, même dans la Bretagne des années 70, les anciens bour-reaux peuvent devenir les pro-chaines victimes…Dans une intrigue solide, Frédé-ric Paulin entremêle le destin de personnages liés par leur passé et rend compte, avec intensité, de la complexité humaine de la guerre d’Algérie. Un roman juste et intel-ligent. Grand prix du Roman pro-duit en Bretagne 2014.

Un automne littéraireLes champs Libres fêtent la rentrée avec « Un Automne Littéraire », une série de rencontres d'écrivains de Septembre à Décembre. On pourra y croiser notamment Emmanuel Carrère dont Le Royaume racontant les débuts de la chrétienté, est un des événements de la rentrée Littéraire. A noter aussi la rencontre avec Olivia Rosenthal qui viendra présenter son nouveau roman, Mécanismes de survie en milieu hostile le 2 octobre à 18h30, rencontre suivie de la lecture musicale par Olivier et Julien Adam de Peine perdue, le nouveau roman d'Olivier, l'auteur malouin de Je vais bien, ne t'en fais pas.

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PATAQUÈS VOUS FAIT LES POCHES

Le dînerde Herman Koch - édition 10 18 8,10 €Un dîner en famille dans un restaurant guindé d’Ams-terdam. Deux frères, leurs femmes. Le premier, politi-cien en devenir, semble tout contrôler. Le second, moins conformiste, semble subir. Là, on s’attend à détailler en

rondelles les conflits, les non-dits, les rancœurs et les états d’âmes des membres des convives à table à me-sure que les plats défilent… Mais, très vite, on s’aper-çoit que la dégustation va se faire au rythme d’un va-et-vient de sensations gastriques. Dès l’apéritif, on ressent l’arrière-goût amer de la riva-lité entre deux frères. Pendant l’entrée, les relents sto-macaux s’accélèrent et c’est un gout de bile qui nous monte à la gorge lorsque l’on comprend la barbarie du crime perpétué par les fils des deux couples. Pen-dant le plat, on digère l’entrée tant bien que mal tout en essayant de démêler les rapports compliqués entre les membres de cette famille. Entre la poire et le fro-mage, on rebascule doucement dans le dégoût total et on ne sait plus trop bien quel personnage provoque cet état… En fin de repas, une bonne dose de cynisme maternel calculateur achève de nous couper la faim. Que l’on choisisse de déguster ou dévorer ce roman, l’auteur nous tient en haleine et ne cesse de renverser la vapeur des sentiments et ressentiments. Au rythme des plats, le lecteur se retrouve au cœur d’un thriller familial où le chef « toqué » n’est pas toujours celui que l’on croit…

Ce qu’il advint du sauvage blancde François Garde – éd. Folio (2013) 7,40 €

En 1843, Narcisse Pelletier, jeune mate-lot français, est abandonné sur une plage d’Australie. Retrouvé, par hasard, 18 ans après, il a oublié son nom, sa langue et vit désormais nu parmi les aborigènes. Un jeune géographe Octave de Vallombrun va tenter de répondre à l’énigme : comment est il devenu le sauvage blanc ? Inspiré d’une histoire vraie, le premier roman de François Garde est un roman d’aventure fait de longs voyages, de côtes hostiles, de territoires inexplorés et d’autochtones en-core considérés comme sauvages. Malin, le romancier joue de la curiosité du lecteur en entremêlant les deux parties de l’histoire de Narcisse, perdu parmi les « abo-rigènes » et perdu parmi les « français ». Un beau roman qui a l’intelligence de gar-der un peu de mystère sur ce qu’il advint du sauvage blanc afin de lui donner un supplé-ment d’âme.

Fleur de TonnerreAuteur : Jean Teulé – éditions Pocket 6,20 €Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison ap-parente. Quel secret renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ? Comment une si jolie jeune fille, ayant grandi dans la campagne morbihannaise au sein d’une famille modeste et sans histoire, a-t-elle pu devenir, dix-huit ans plus tard, cette empoisonneuse sans pitié que l’Histoire retiendra ?Jean Teulé retrace ici l’histoire d’une des plus grandes tueuses en série de toute l’histoire de l’humanité, avec un soupçon d’humour noir. Le livre sera bientôt adapté au ciné par Gustave Kervern et sa compagne Stephanie Pilonca.

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PATAQUÈS FAIT DES BULLES

Festival Quai des bullesdu 10 au 12 Octobre 2014 à Saint MaloDeuxième festival BD en terme de fréquentation après Angoulême, Quai des bulles sera cette année de nouveau la bonne occasion pour ren-contrer les auteurs, faire le plein de BD et savoir qui sera le nouveau Prix Ouest France/quai des bulles et le Prix coup

de cœur 2014, successeur du très beau Mauvais Genre de Cholé Cruchaudet.Parmi les quelques 300 auteurs, on retrouve des habitués, Jean Claude Fournier, le papa de Bizu, Nicoby (20 ans ferme), Guillaume Bouzard (Moi, BD), Joub (Géronimo) et Etienne Davodeau qui travaille actuellement sur Cher Pays de mon enfance, une enquête sur les coulisses sanglants de la Vème République dans les années 70 (le premier chapitre est disponible dans la Revue Dessinée).De l’étranger, Quai des bulles accueillera l’allemande Lust Ulli (Trop n’est pas assez) qui viendra présenter Voix de la nuit, contant le destin tragique d’un Acousticien et d’une ado dans le bunker d’Hitler. On note aussi la venue du québécois Michel Rabagliati dont le personnage Paul aura droit aux honneurs d’une expo à Saint Malo alors que le tournage de l’adaptation ciné de Paul à Québec a débuté en septembre.Pataquès vous conseille aussi l’expo consacrée à Mikros et Photonik, deux séries de super héros made in France créées dans les années 80 dans le déferlement Marvel par Mitton et Tota.www.quaidesbulles.com

Adultelandde Oh Yeong Jin - éditions FLBLB 15 €Dans un futur proche, alors qu’il dis-cute avec un robot à l’apparence hu-maine, un homme bouleversé s’aper-çoit que celui-ci a les souvenirs et la personnalité de sa femme… décédée 4 ans plus tôt. Comment est ce possible ? Sans révéler l’intrigue, l’explication tient aussi bien de la technologie que de la nature humaine...Construit en flashback, Adulteland est un polar d’anticipation sensible qui s’éloigne du folklore futuriste pour traiter des thèmes bien actuels tel que la solitude, l’amitié, le deuil, les cha-grins d’amour et ainsi questionner le rapport aux autres dans un monde qui se déshumanise de lui-même. Sombre et mélancolique, Adulteland réussira à vous émouvoir du sort de l’humanité à travers la « conscience » d’un robot.www.flblb.com

Monolinguistes & Psychanalysede Lewis Trondheim, Editions L’association, 64p. 15 €L’association réédite Monolinguistes & Psychanalyse, un recueil de planches parues à la fin des années 80 dans le fanzine de Trondheim ACCI H3319. D’abord édité chez Le Lézard, ce petit livre est vite devenu introuvable ou très cher sur le net. Monolinguistes & Psychanalyse c’est en fait des histoires courtes et tor-dues d’après le procédé d’itération iconique (la même case tout au long de l’album). A partir de ce dessin rudimentaire, Lewis Trondheim impose son humour absurde par son sens du dialogue aiguisé. A conseiller à tous les amoureux de la folie douce.Lewis Trondheim sera présent à Quai des Bulles.

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80.000

Nombre de vols par jour dans le monde

soit 1 atterrissage et 1 décollage chaque seconde

69%56%56%49%

Taux de survie selonla situation du siège

dans la cabine

Meilleur place :Siège couloir

à 5 rangs max. d'une issue de secours

51% des accidentsse déroulent à l’atterrissage

20% des accidentsse déroulent au décollage

790

2012

Nombre de mortspour 2,35 milliards

de passagers transportés

9 vols sur 10 connaissentdes problèmes techniques

sans que les passagerss’en rendent compte

1545

30

54% de pilotes interrogés au Royaume-Uni,

en Norvège et en Suèdeont reconnu s'être endormis

pendant un vol

15PATAQUÈS

FLASH INFOS

L’avion est le transport le plus sûr au monde. Nous avons 1 «  chance  » sur 11 million de mourir dans le ciel. Malheureusement, la série de crash de cet été n’a pas arrangé les angoisses de certains passagers. Voici donc quelques petites infos utiles pour vous distraire si vous êtes aérodromophobes. Sachez, par exemple, que le pilote et le copilote mangent toujours deux repas différents pour éviter toutes intoxications simultanées. Si vous atterrissez de nuit, les compagnies

éteignent les lumières de l’avion non pas pour vous endormir mais pour habituer vos yeux à l’obscurité et ainsi gagner du temps en cas d’évacuation d’urgence. Enfin, il est amusant de savoir qu’en cas de détresse, le pilote enverra un message d’alerte, en répétant 3 fois Mayday, terme international utilisé depuis 1929 et dont l’origine est en fait la retranscription approximative par un opérateur anglais de la phrase « venez m’aider ». Intéressant n’est ce pas ?

Professeur Machin

Il parait qu’il utilise beaucoup plus que 10% de son cerveau alors Pataquès l’a embauché. Professeur Machin vous apprend tout et rien…. Surtout rien.

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NINE ANTICO -

"Les groupies n'étaient pas que des starfuckeuses"

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LA GROSSE INTERVIEW

Comment est né le projet Autel Cali-fornia ?C’est la lecture de Confessions d’une groupie (Ed. Serpent à plumes) de Pa-mela des Barres qui m’a donné envie. J’ai adoré sa vie, son écriture. Son livre m’a beaucoup touché. Un livre dans lequel je me suis reconnue en tant que fille attirée par les garçons et la musique…La musique des années 60-70, comme Love ou Neil Young est vrai-ment la musique qui m’a fait «  plon-ger » à 20 ans.Coney Island baby dressait le por-trait de Linda Lovelace et Betty page. As-tu voulu avec Autel Cali-fornia prolonger le portrait d’icônes féminines de la contre culture Amé-ricaine ?Plus que les icones j’ai voulu, avec Autel California, raconter une certaine idée de l’Amérique avec une part de glamour et une part de désillusions. Les deux faces d’une même médaille.

« Autel California est beaucoup plus fantaisiste que Coney Island Baby. »

Pour préparer Autel California tu as rencontré Pamela Des Barres. Com-ment s’est déroulée la rencontre ?Je suis allée à Los Angeles pendant deux mois pour rencontrer Pamela et d’autres personnes qui ont vécu cette période. Pamela est toujours très pim-pante et très active. Elle organise des ateliers d’écriture sur la musique et l’amour, ses deux sujets favoris.Comment est-elle ?Elle est très touchante. Elle a un amour

inconditionnel pour la musique. Elle a bien conscience d’avoir vécu une « période dorée » mais elle n’est pas blasée. Elle est toujours curieuse de ce qui s’écoute actuellement. Elle est passionnée.Autel California prend des libertés avec sa vie. Pourquoi ?Son livre est magnifique mais c’était frustrant pour moi de juste l’adapter. Je voulais m’ouvrir à d’autres sources et parler de choses que Pamela ne ra-conte pas vraiment. Pamela est pure et innocente. Elle a une vision assez posi-tive de toute cette période. D’autres groupies ont un récit plus négatif par rapport à ça. J’ai voulu trouver le juste équilibre.En effet, Autel California dresse un portrait nuancé des groupies.Oui les groupies n’étaient pas que des «  starfuckeuses  ». Elles étaient pas-sionnées par la musique. Elles étaient au bon endroit, au bon moment. C’est les groupies qui créaient le mouvement autour des musiciens et des concerts. Elles étaient très actives. Etre groupie en fait c’est se dire «  j’aime ça et en plus je veux en être ! » comme être à Saint Germain des Prés dans les an-nées 20 si on aimait la littérature.Comment as-tu construit la narra-tion à partir des faits réels et des « fantasmes » ?C’était très compliqué. Mais n’étant ni Américaine, ni historienne, il était évident que je ne pouvais pas raconter cette période aussi bien que les gens qui l’ont vécue. J’ai donc construit une narration fantasmée à partir de ma sensibilité tout en l’assumant plei-

Après Coney Island baby, Nine Antico continue d’explorer le mythe de la star en dressant le portrait nuancé et fantaisiste de Bouclette, librement inspiré de Pamela Des Barres, célèbre groupie des années 70. Une BD rock et ultra féminine mais certainement pas "Girly".

Infos complémentairesNine Antico sera présente à Quai des Bulles à St-Malo du 10 au 12 Octobre

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nement. Ce livre est un regard sur le mythe.Et tu prends aussi des libertés dans la narration ?Il y a peu de texte. Je voulais aussi beaucoup de musique dans les cases, qu’elle fasse avancer le récit par l’évocation. Je voulais que le lecteur entende la mélodie en tournant les pages.Définirais-tu Autel California comme un « biopic onirique » ?En effet, Autel California est beau-coup plus fantaisiste que Coney Island Baby. Il y a une plus grande part de fantasme. Et il y a des tapis volants… (Rires) (Ndlr  : dans une séquence, Bouclette voyage sur un tapis en com-pagnie de Jim Morrison !)D’où te vient cette fascination pour l’Amérique ?De la musique mais aussi du cinéma. Mon père est Italien et adolescente, en regardant Le Parrain, je regrettais que ma famille ne soit pas émigrée là bas. Je ne suis pas non plus naïve par rapport à ça mais j’étais fascinée par l’émigration des Italiens aux Etats Unis et cette idée de tout laisser pour tenter de tout reconstruire ensuite.

« Ça peut paraitre antinomique avec son activité mais Pamela Des Barres est féministe. »

Le film Presque célébre de Cameron Crowe a-t-il été une source d’inspira-tion pour Autel California ?Evidemment. Ce film rend compte par-faitement de l’ambiguïté entre le plaisir et la douleur d’une groupie. Le dessin noir et blanc s’est imposé dés le début du processus créatif ?Oui pour moi le noir et blanc est le plus impactant pour l’émotion. Pour la nostalgie aussi. Et l’Amérique avec ses

paysages, ses routes, ses bâtiments se prête parfaitement au rendu sommaire du noir et blanc.

Dans Treat Me Nice, la face A de Autel California, Bouclette croise les Beatles, les Rolling Stones, Brian Wilson… dans la face B, est ce que Bouclette couchera avec Led Zep ?Oui (rires). Je suis en train d’écrire la face B mais Jimmy Page et Led Zep-pelin seront forcément dedans. Led Zep c’est un groupe Anglais mais c’est clairement la musique de l’Amérique. Encore aujourd’hui on les entend par-tout là bas. On pressent à la fin de la face A que la suite sera plus sombre pour Bou-clette.Dans la face A, Bouclette est une jeune fille qui commence juste à découvrir les coulisses de la musique. La face B sera le côté obscur et racontera com-ment tout va se déglinguer dans le marasme des années 70.Tes BD racontent une certaine idée de la féminité, loin de la mode « Gir-ly ».Je parle des femmes parce que je suis une femme mais je ne me considère pas du tout « girly ».Tu es plus du côté « girls », la série de Lena Dunham.Oui je suis de la veine qui se regarde

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sans se voiler et sans s’excuser. Qui n’a pas peur de faire des conneries, de tenter des choses. Parfois ça marche et parfois ça ne marche pas. Etre une femme et savoir se positionner à par-tir de son milieu, de son éducation, de son image c’est une question intéres-sante. Même si ça peut paraitre anti-nomique avec son « activité », Pamela Des Barres est féministe. «  L’image qu’on a envie d’être  », c’est un vrai sujet féministe, je pense.C’est vraiment une question d’image ?On est quand même souvent ren-voyer à ça. On ne peut pas seulement « être », il faut aussi qu’on ait «  l’air d’être quelque chose  ». Clairement, quand on est une fille, c’est le phy-sique qui aide d’abord et ensuite on vous demande qui vous êtes. Et ça, c’était vrai dans les années 70 et ça existe encore maintenant. C’est un sujet que je ne pouvais pas évoquer avec Pamela parce qu’elle est très belle mais on peut s’interroger sur le statut des groupies moins belles. Pour elles, je pense que c’était plus compliqué. C’est le privilège de la beauté.Tu as aussi des projets cinéma. Tu peux nous en parler ?Cet hiver, je vais réaliser un nouveau court métrage qui s’appellera Petits fours basé sur un scénario original. J’ai un projet de long métrage, Playlist mais nous n’en sommes qu’au stade de la recherche du financement.Pour finir, comme la musique est partout dans tes BD, peux tu nous donner tes derniers coups de cœur ?Quand j’aime un truc je l’écoute en boucle et là je sors d’une bonne boucle du dernier album de Lana del Rey !!!

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MUSIC : FRESH & VINTAGE

Al'Tarba Let the ghosts sing (13/10/14)Après presque 10 ans de carrière, 5 albums et 2 EP, Al'Tarba revient sur le devant de la scène avec un nouvel album Abstract Hip Hop sorti chez Jarring Effects. Inspiré par la vie de tous les jours et par son côté sombre – sexe, drogues, violence, innocence de l'enfance, mal être – il produit des beats où se mêlent pianos et nappes élec-tro (rappelant DJ shadow, RJD2, Necro, Mobb Deep, …). Evoluant au milieu d'une danse macabre, et traversé de samples vocaux incrustés en filigrane, son univers plaira à tous et plus particulièrement aux fans de Tim Burton. À voir le 09 Octobre 2014 à l'INSA de Rennes.www.soundcloud.com/altarba

Slow Joe & The ginger accident Lost for love (29/07/14)Ancien toxicomane et alcoolique… Slow Joe revient de loin. Né en 1943 à Bombay, Joseph Manuel Da Rocha, dit Slow Joe, rencontre en 2007 Cédric de la Chapelle, guitariste intrépide de la scène lyon-naise devenu par le plus grand des hasards l’ange gardien de ce perdant magnifique. Le français, touché par sa voix de crooner ca-bossé, va former pour lui un groupe sur mesure, et le fera découvrir au public français lors d'un concert inoubliable aux Transmusicales de 2009. Avec ce second album plus riche musicalement, il prouve à tous qu'un vagabond peut devenir une star !www.totoutard.com/artiste/slow-joe-and-the-ginger-accident

Arthur Brown Fire: The story of Arthur Brown (2003)Les années 60-70 ont vu émerger de grands talents notamment dans la scène rock, tels que Jimmy Hendrix, Les Beatles, Pink Floyd, et bien d’autres encore... Mais si l’histoire ne semble vouloir n’en retenir que quelques-uns, Pataquès souhaite aujourd’hui mettre en lumière Arthur Brown, the god of hell fire. Passé à la trappe, ce britannique était un artiste complet rappelant par moment Freddy Mercury, et était doté d’un jeu scénique époustouflant apparais-sant régulièrement avec un casque en feu. Artiste controversé, il sera interdit de scène au États-Unis et deviendra finalement prêtre.www.arthur-brown.com

Jungle Jungle (2014)La sortie du premier album de Jungle a été « l’instant chaleur » dans un été à la météo pourrie. Douze titres suaves et pop, portés par les tubes Busy Earnin et The heat, mêlant, avec une certaine évidence, des influences soul et funk aux sonorités hip hop ou électro. Un album « Soul New Generation », derrière lesquels se cachent les mystérieux Mr T et Mr J qui ont construit, entre bidouillages studio et simplicité Live, une véritable machine à danser. Machine qu’on vous conseille donc ; bons ou mauvais danseurs, vous aurez tou-jours l’impression de bouger comme la gamine de leur clip Platoon.

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Bikini machine Bang on time ! (03/11/14)Après cinq ans d’attente, les Bikini Machine reviennent avec l’élé-gant Bang on time, un album plus premier degré que les précé-dents mais pas snob pour autant. Dix petites bombes à l’efficacité immédiate dans un album court (32 min) mais long sur pattes tant il donne envie de remuer du bassin (Watcha gonna do, Stop all jerk). Un album cohérent qui renvoie autant aux influences musicales du London 60’s qu’à son cinéma dragueur. Watch me going by semble danser dans un générique en split screen tandis que The shade of my soul donne furieusement envie de rouler en Aston Martin. D’une classe folle, Bang on time ! est l’album rock groovy de l’automne.

Joy All the battles (07/10/2014)Joy c’est la combinaison réussie de trois fortes personnalités, Marc Huygens, ex membre de Vénus, la percussionniste Françoise Vidick et la chanteuse/guitariste Katel, qui est venue remplacer la violon-celliste Anja Naucler partie peu après le premier album. Produit par John Parish (connu pour ces nombreuses collaborations avec PJ Harvey) All the Battles se fait plus nerveux que le premier opus et trouve dans le mélange des trois voix un équilibre fragile et tendu entre le folk (Sunday and I, le premier single) et un rock de carac-tère sans théâtralité (DNA, Great Fire).

Chinawoman Party Girl (2007)En plus d’être très beau, le film Party Girl du trio Amachoukeli, Bur-ger et Theis nous a donné des envies de réécouter le nostalgique premier album de Chinawoman dont deux chansons composent la BO (I’ll be your woman et Party Girl qui a inspiré le titre du film). Un album élégant et sombre, composé en 2007 par la canadienne aujourd’hui installée à Berlin. Dix chansons électrifiées et éthérées aux titres évocateurs (Friday night, Lovers are strangers, I kiss the hand of my destroyer, …) qui sentent bon les désillusions de fin de soirée au petit matin, l’alcool triste et le rimmel qui coule. Pour les amoureux de la mélancolie solitaire.

Black Strobe Godforsaken Roads (06/10/14)Arnaud Rebotini revient avec son acolyte Ivan Smagghe, patron du label "Kill the DJ", pour un second album de Black Strobe.Marqué par la fusion singulière d’un blues rock gonflé et d’une élec-tro synthétique vivifiée, ce nouvel EP de 14 titres est d'une effica-cité implacable ! Les textes de Godforsaken Roads évoquent des thématiques variées tel que la mélancolie, le désir, ou bien encore le fait d’être lâché par Dieu, d’être un peu maudit... Quoi qu'il en soit ces chansons qui n'ont ni vocation politique, ni idéologique, ni sociale devrait quant à elles être bénies par le public !www.blackstroberecords.com

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PORTRAIT MUSIC

DEAD - De l'ombre à la lumièreDécouverts aux Trans l'année dernière, Les Rennais sortent au grand jour avec un nouvel EP. Entretien avec Berne Evol, chanteur de Dead.

Site web dead-band.comProchaine sortie Verse EP, le 15 septembre Live 11 Octobre au 1988 Club à Rennes

Comment avez-vous choisi votre nom, y a-t-il une signification derrière ?On devait s'appeler « Dead Transmission ». [...] On s'est dit, on monte un Facebook avec et après on laisse tomber le projet, mais on a vu qu'il y avait un léger engouement pour ce dernier, on avait des demandes de concerts, donc du coup on a choisi le nom « Dead » et on a appelé notre premier EP « Transmission ».Qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la mu-sique au début ?Je me suis dit que je voulais faire de la musique quand j'ai vu des mecs comme Kurt Cobain défon-cer leurs guitares sur des amplis [...] C'est l'envie de faire du gros rock, du son. [...]Qu’est-ce qui caractérise le plus votre musique ?Musicalement parlant, ça va être plutôt les ryth-miques électroniques, la noise [...] et derrière t'as un mur de guitares qui lui est pareil, très disso-nant et sans structure réel. [...] Et pour la voix, ce qui nous caractérise le plus, c'est quelque chose [...] d'assez dur avec des textes assez amers.Où trouvez-vous l’inspiration quand vous dé-butez un nouveau morceau ?La manière de composer du groupe est assez déli-

cate parce que finalement on a pas tellement de rapports physiques. [...] Généralement, on tra-vaille tous dans notre coin [...] et ces trois univers commencent à créer des liens qui vont finir par devenir « Dead ». [...]Combien de temps mettez-vous à faire un mor-ceau généralement ?Entre 15 secondes et 15 ans. Je sais pas... Ça va dépendre de la maturité de l'idée et de l'envie. En fait, je crois que le plus compliqué c'est pas tant le fait de se dire qu'on va faire un morceau, c'est de se dire pourquoi on le fait ? Est-ce que ça va être bien ou pas ? [...]Où pensez-vous que vous serez musicalement dans quelques années ?Je pense qu'on va rester un groupe indé. [...] On ne sait pas trop où on sera, ça va dépendre de la façon dont les gens reçoivent finalement le projet Dead. [...] Après c'est eux qui font notre chemin, c'est pas l'inverse, tu choisis pas. [...] J'espère qu'on sera toujours underground et qu'on sera toujours cool avec le public et que ça se passera bien.

Retrouvez l'interview en entier sur :www.pataques-magazine.fr

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Je Craque ! Sept - Déc 2014Renan Luce - Miossec - Oldelaf

ONB - Talisco - Black Bomb ADeluxe - Lys - Banane MetalikPegase - Big Flo & Oli - Fawl

Vincent Malone - MediDarjeeling Speech - Le Zooo

Le Grand Orchestre Armorigène

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Scène de Musiques Actuelles 22000 Saint-Brieuc www.lacitrouille.org

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RETOUR DE CONCERT

LA ROUTE DU ROCK - St Malo Si on considère le festival comme un mélange de pluie et de musique indé alors l’édition 2014 est une excellente année. Retour sur les trois jours immanquables de la mi-août.

L’événement de cette année était évidemment la venue de Portishead. Seize ans après leur premier passage au festival, le trip-hop de Bristol reste intemporel et nourrit toujours ce paradoxe : même avec un set sans surprise, le trio continue d’envoûter le public avec émotion et une réelle communion.La boue du Fort Saint-Père en frissonne encore.A part ça, Pataquès retiendra le rock fiévreux d’Anna Calvi, le set sauvage de Liars, le punk spleenesque de Protomartyr, le rock Psyché (coupe de cheveux inclus) de Temples et notre coup de cœur, les éner-giques Toy. Entre Pop Noise et Krautrock psyché, les londoniens ont marqué les tympans et les esprits. En fin de soirée électro, Pataquès se souviendra des nappes alternatives de Moderat suivi par le set très (trop) attendu de Jamie XX. De son côté, la France a marqué des points avec la pop mélancolique de Pégase, qui sied à merveille à un lendemain de fête somnolant et surtout Cheveu dont le « shitgazing » salvateur a secoué le cuir chevelu de la petite scène des remparts.Une très bonne édition 2014 qui aura sali les bottes mais nettoyé suffisamment les oreilles pour nous faire patienter avant les 25 ans du festival l’année prochaine.

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MUSIC ACTUS

Kevin Morby, chanteur des The babies et ex bassiste des Woods bat le fer pendant qu'il est encore chaud. A peine un an après son premier album solo, Harlem River, l'Américain dévoilera son nouvel album Still life le 13 Octobre sur le label Woodsist. Sa voix douce et sa pop sixties réchaufferont les murs du 1988 live club le 25 septembre.

Après avoir fait le plein dans tous les festivals ou presque de cet été, le phénomène Stromae ne s'essouffle puisque son second album, Racine carrée, conti-nue, un an après sa sortie, d'être dans le top 10 des meilleures ventes hebdomadaires. Il atteint désormais 1,76 million d'exemplaires vendus. Son premier album, Cheese, avait séduit 80 000 acheteurs.

Alors que la pop hantée de Timber Timbre est attendue le 25 Octobre à L'étage à Rennes, on apprend l'exis-tence d'un side project de deux membres du groupe canadien. Le duo Simon Trottier et Olivier Fairfield font bande à part sous le nom de LAST EX. Un projet issu des musiques compo-sées pour la BO d'un film, mais finale-ment jamais utilisées. Trois titres sont déjà disponibles sur le net et l'album sort le 14 Octobre.

L'ATM a dévoilé, en guise d'amuse-bouches, les dix premiers noms des prochaines 36eme Transmusicales. Pataquès est déjà impatient de découvrir en live la Pop noise du duo Franco-Britannique Naked (on drugs), le funk togolais de Peter Solo alias Vaudou Game et la feel good music de Lizzo, «  petite sœur de Miss Elliott  » qui s'est rodée à la scène en compagnie de Har Mar Superstar, la révélation des der-nières Trans. Les autres noms sont DBFC, Den Sorte Skole, I me mine, Metá metá, Molotov Jukebox, Kate Tempest et Thylacine.

D’un côté, les Artic Monkeys font «  une pause à durée indé-terminée » à la fin de leur tournée, trans-formant leur presta-tion à Rock en Seine en possible dernier concert en France. D’un autre côté, Les Libertines se refor-

ment pour un concert au zénith de Paris pour payer les factures, raison officiellement assumée par Pete Doherty lui-même.

Nick Cave sera le sujet du documentaire 20 000 days on Earth, réalisé par le duo Iain Forsyth et Jane Pollard, déjà réali-sateurs de quelques clips pour les Bad Seeds. Le trailer dévoilé cet été promet un docu-fiction classieux et hors du commun, à l'image de la personnalité du chanteur/poète/écrivain. La sortie est prévue pour le 24 Décembre.

« Au fait, l'album de Pink Floyd qui sor-tira en octobre s'appellera The Endless River  », c'est ce qu'a annoncé la femme de David Gilmour, le chanteur- guitariste de Pink Floyd sur twitter le 5 juillet dernier. Une information très vite confirmée par le reste de l'entou-rage du chanteur. Ce nouvel album fait suite à 20 ans de silence (leur dernier album était : Division Bell), et incluera des compositions de l'ancien clavié-riste du groupe, Richard Wright, mort d'un cancer en 2008.

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LE BIDULE

Le KikiVous savez, les questions philoso-scientifiques très subtiles que l’on se pose paradoxalement dans les moments où l’on met notre cerveau au repos ? Pendant les vacances ou en lendemain de fêtes… Du genre, « quel est l’âge de Igor et Grishka ? » ou « Qui a inventé la fourchette ? »… Porté par l’envie irréfrénable de donner des réponses à ces questions essentielles, Pataquès a créé LE BIDULE. Pour ce premier numéro, toute l’équipe a planché sur UNE question : MAIS D’OU VIENT LE KIKI ?? Jouet star des années 80 et 90, coincé entre les peluches « dauphin » ou dans le zoo des Playmobil, le Kiki nait au Japon en 1974. Créé par Kōichi Sekiguchi, on l’appelle Monchhichi (prononcer « Montchit'tchi »). Cette peluche, initialement aux yeux bleus et à la fourrure synthétique va rapidement séduire les enfants du monde entier. En Europe, il sera distribué dès 1979 en gardant son nom d’origine à l’exception de la France (kiki !) et de l’Angleterre (Chicaboo). C’est en 1985 que ses yeux deviendront marron, seul détail modifié depuis ses débuts. Toujours actuel, le kiki trouve aujourd’hui toute sa place dans le courant de déco « Has been branché »…Et pour ceux qui se poseraient encore des questions, sachez qu’il n’est pas celui qui a inspiré les expressions « c’est parti mon kiki » ou « serrer le kiki »…

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ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

Exposition Fondation Maeght.du 22 juin au 2 nov. 2014Le Domaine de Kerguéhennec (BIGNAN)www.kerguehennec.fr

Le Grand Souffletdu 2 au 11 oct. 2014(RENNES, FOUGÉRES, JANZÉ, VITRÉ, PACÉ)www.legrandsoufflet.fr

Exposition présentée dans le cadre des 50 ans de la Fondation Maeght.

Avec entre autres : Alberola, Alechinsky, Arroyo, Bergman, Chillida, Cueco, Degottex, Francis, Fran-ta, Fredrikson, Gäfgen, Giacometti, Godart, Han-taï, Hartung, Le Gac, Lechner, Madden, Marden, Messagier, Meurice, Michaux, Moninot, Monory, Palazuelo, Parant, Pincemin, Rebeyrolle, Recalca-ti, Riopelle, Rouan, Soulages, Stämpfli, Tal Coat, Tàpies, Ubac, Van Velde, Viallat, Voss

Le Grand Soufflet quitte son site historique, la Place de Bretagne, pour le Thabor mais continue de dépoussiérer l'accordéon avec énergie et en-vie. Parmi la quarantaine d'artistes, les oreilles les plus avisées conseillent, un Band de douze Berli-nois se nommant les 17 Hippies, Bob's not Dead, mêlant des chansons façon Renaud à l'énergie des Clash, les Hyénes et Thierry Murat pour un BD-Concert qui promet d'être d'anthologie ou encore The royal Squeeze Box, reprenant le réper-toire de Queen...en acoustique !!!

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Après deux années consacrées au paysage, l'Image Publique dédie sa 8ème édition au corps et envahit l’espace publique avec des débats, des projections et une douzaine d’expos éparpillées dans Rennes et sa métropole. Conseils Pataquès  : ne manquez pas les silhouettes intime de X.Blondeau, les images immergées et inversées de B.Mitrecey, les images Stéréoscopiques (Lunettes 3D fournies) d’Y.Bobinet et histoires de S.Jourdan.Pour les plus malins, un parcours bus gratuit, le 11 Octobre, permet de visiter toutes les expos en présence des photographes.

Au pied de mon arbre, je vivais heureux, j’aurai jamais dû m’éloigner de mon arbre…

— Georges Brassens

Un groupe d’humains se retrouve là, prêt à toutes les aventures, toutes les expériences. Mais, avant le grand départ, l’heure est à la rencontre, au jeu, à la prouesse, à la découverte de soi et des autres, à la construction de la confiance mutuelle…Dans un décor somptueux, l’aventure commence là, au pied de cet arbre, avec le goût de l’effort et du risque, pour un spectacle visuel, fort et familial.

Court Métrange, le Festival international du court-métrage insolite et fantastique, en plus de sa compétition internationale, se déploie pour sa onzième édition et s’ouvre à d’autres horizons (Projections, parcours d’expositions d’art contem-porain, conférences) autour de la thématique « Souvenirs du futur ». L’animation insolite : un tournoi de Trollball, discipline issue de l’univers médiéval fantastique, sur l’esplanade Charles de Gaulle le 2 Octobre en partenariat avec l’associa-tion Kreature et la Nuit des 4 jeudis.

Festival L'image publique #8du 7 au 31 oct. 2014(MÉTROPOLE RENNES)www.photoalouest.com

Festival Court Métrangedu 2 oct.au 1er nov. 2014Ciné TNB (RENNES)www.courtmetrange.eu

Racines Cie Les Krilati10 oct. 2014Bleu pluriel (TREGUEUX)www.bleu-pluriel.com/Ra-cines.html

Le couple Laurence Yadi et Nicolas Cantillon poursuit son évocation de l’Egypte (ils avaient présenté Nil en mai 2012 à La Passerelle) avec Tarab, considéré par les Egyptiens comme « un bonheur extrême qui passe par le corps ». C’est aussi l’idée d’une danse continue qui confine à la jouissance, à la grâce ou encore à l’extase. Dix danseurs transportés par la guitare orientalisante de Sir Richard Bishop vont ainsi emprunter à un Orient imaginaire ses circonvolutions, ondula-tions du ventre, épanchement des bras... leurs corps offerts à la transe.

TarabCie 727316 oct. 2014La Passerelle(ST-BRIEUC)www.lapasserelle.info/tarab.html

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ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

Quelle est l’identité du festival ?Sur le fond, ce qui nous intéresse c’est le photographe et l’histoire qu’il va raconter. Sur la forme on est un festival populaire et c’est pour cette raison que l’événement est et restera gratuit. En plus des 3 semaines d’exposition le festival est aussi pro-ducteur. Comment se déroule la production ?Nous n’exposons que des reportages inédits. Parmi les propositions de reportages que nous recevons, nous en produisons une dizaine dont nous avons l’exclusivité en première diffusion. Le photographe peut ensuite revendre son sujet à des magazines.Quel a été l’apport du nouveau directeur artistique Marc Prust ?Marc nous a permis d’optimiser la narration des reportages. Nous avons voulu montrer que la frontière est ténue entre la photo plas-ticienne et la photo d’information en développant un concept de « photographie non fictionnel », c'est-à-dire qui raconte une his-toire réelle mais plus dans l’évocation émotionnelle que l’informa-tion pure. Le festival est financé en partie par un fonds de dotation.Pourquoi ?Nous avons voulu créer un outil pour trouver de nouvelles res-sources aux photographes. Je pense que la presse s’épuise à ne pas mettre assez d’argent dans du contenu de qualité.Le festival a connu des difficultés financières. Est-ce dû à ce nouveau type de financement ?Les difficultés ne sont pas dues à nos partenaires mais à nos pro-cess qui n’étaient pas encore optimisés. Les premières années, on a fait des investissements qu’on ne fait plus maintenant. Après 3 années, nous sommes meilleurs dans l’utilisation de nos moyens, nous avons divisé par 2 le budget public et tous les photographes ont été payés dans les temps cette année.Comment envisagez-vous l’avenir du festival ?Nous resterons un «  laboratoire d’expérimentation  » avec une échelle raisonnable. Nous souhaitons développer de nouveaux moyens de diffusion pour sortir la photographie des lieux d’expo-sitions traditionnels.

Festival Photoreporterdu 11 oct. au 2 nov. 2014(BAIE DE SAINT-BRIEUC)www.festival-photoreporter.fr

Avec 80 000 spectateurs par édition, le festival Photoreporter est devenu un événement incontournable de la Baie de Saint-Brieuc.Rencontre avec son président Alexandre Solacolu.

Trois expos à ne pas manquer :

James Whitlow DelanoLa consommationde l'éco-système

Bruno BoudjelalLe voyage improbable

Peter DiCampoQu’est-ce qui n’a pasfonctionné ?

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Le festival Maintenant (anciennement Electroni[k]) offre un parcours technologique poétisé et réinvente le rapport de l’art contem-porain avec son public grâce à des installations interactives et ludiques, entre bidouillage techno-logique et plaisir enfantin. Au programme, entre autres, Stimmmaler, une installation permettant de créer des images avec sa voix, La cave aux bulles, une machine à bulles… numériques, Bloom games, un jeu de construction géant et Light form structure permettant d'afficher des visuels en l’effleurant.

Festival Maintenantdu 14 au 19 oct. 2014(RENNES)www.maintenant-festival.fr

Pataquès ne peut qu’être séduit par le retour de la biennale d’art contemporain proposée par les Ateliers de Rennes puisque cette nouvelle édition, baptisée Playtime en hommage au film de Jacques Tati, tente avec une soixantaine d’œuvres, de répondre à trois questions  : Pourquoi le travail est il aujourd’hui devenu la seule source de valo-risation de soi ? , Avons-nous encore le droit de jouer  ? Et ne devrait on pas consacrer plus de temps à la paresse  ? Pataquès a d’ores et déjà posé ses congés pour mieux apprécier les œuvres.

Playtime – Biennale d’art contemporaindu 27 sept.au 30 nov. 2014(RENNES)www.lesateliersderennes.fr/edition-2014

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ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

London Grammar1er Octobre 2014Le liberté (RENNES)

Neveu de Portishead et cousin de The XX, le trio de London Grammar re-vient à Rennes après son passage très remarqué aux dernières Transmu-sicales. Depuis, on les

entend partout et Le Liberté devrait aisément se laisser gagner par l’atmosphère planante de leur Live et le spleen moderne de leur premier album If you wait.

Yann Tiersen25 octobre 2014Antipode (RENNES)

Cet été, Yann Tiersen a fait un tour de Bretagne à vélo (1000km en une semaine) pour dédica-cer son dernier album Infinity. Nous irons donc vérifier la santé de ses mollets sur la scène de l’Antipode le 25 Octobre et découvrir la version Live d’Infinity, un album voluptueux et atmosphérique qui donne l’envie de tracer la route la tête dans les nuages.

Détroit12 Novembre 2014Le Liberté (RENNES)

Au delà de toutes polé-miques, après quelques dates au printemps et une quinzaine de festi-vals cet été, la tournée d'Horizons du duo Ber-trand Cantat/Pascal

Humbert, continue de susciter un vrai engoue-ment de la part du public. Le concert promet le mélange fragile entre les espérances paisibles de Détroit et la nostalgie furieuse de Noir Désir.

Et aussi...

On lâche rien sauf les chiens20 sept. 2014 / Manoir du Plessis Godard (PANCÉ)Le festival sympathique de la rentrée avec Lady Jane, Falabella, 1984, Colt silvers, Ajax tow, Jag.

Sweet back25 septembre 2014 / Le Sablier (RENNES)Le trio saxo/contrebasse/batterie ne joue pas de jazz mais flirte avec dans une ambiance électro-rock.

Student Party #32 octobre 2014 / La Citrouille (ST-BRIEUC)Soirée Pop avec les Nantais de Pegase, les Ren-nais de Lys et le DJ set de Voodoo Ambassadors.

Chilly Gonzales8 octobre 2014 / Le Carré Sévigné (CESSON-SÉVIGNÉ)Enfin de retour sur scène, Gonzales prouve qu'un pianiste virtuose peut être un show man hors pair.

Rawpenair12 Octobre 2014 / Le Jardin Moderne (RENNES)Le Jardin Moderne se mue en « club dominical » avec 12 heures d'électro en intérieur/extérieur.

Ibrahim Maalouf16 Octobre 2014 / Quai des rêves (LAMBALLE)Le jazz sensuel du trompettiste franco-libanais va certainement emballer Quai des rêves.

Sébastien Tellier23 Octobre 2014 / L'Étage (RENNES)L'Étage se laissera-t-il endoctriner par le barbu redescendu sur terre avec L'Aventura ?

Les Sons d'Automne8 Novembre 2014 / (QUESSOY)Seizième édition avec Kids of Maths, The Legen-dary tigerman, François & the Atlas Mountains, ...

Soirée Beast records15 Novembre 2014 / L'Antipode (RENNES)Le label présente ses poulains : Sapin, Movie Star Junkies, Dead Horse Problem, Weird Omen.

Bjorn Berge19 Novembre 2014 / Le Coquelicot (FOUGÈRES)Le bluesman Norvégien viendra présenter son dernier opus Mads Finger Ball.

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PORTRAIT SCÈNES

En noir, du chapeau aux tennis Lacoste, Corbier amuse les spectateurs de la Place de la mairie, avec ses chansons drôles ou caustiques quel-quefois plus tendres sur les rythmes folks blues de son compère Eric Combart. «  Ce que je fais aujourd’hui ne peut pas être plus éloigné de mes années télé » nous dit-il et pourtant une partie du public est venue entendre Le nez de Dorothée. En vain. Corbier ne veut plus de l’étiquette télé. Quel qualificatif peut alors mieux correspondre à l’ancien animateur ?Barbu ? Le chansonnier l’est toujours. C’est son côté Soixante-huitard,  «  alors que je n’étais ni étudiant, ni ouvrier en 68 mais j’ai soutenu les événements  en jouant avec Moustaki et Le Fo-restier dans les usines en grève ».

«Je suis un anar pas bien méchant !»

Sympa  ? Corbier l’est resté aussi. De son vrai nom Alain Roux, il jouit toujours d’un capital sympathie énorme auprès des gens grâce à sa bonne humeur communicative. Le chanteur se dit pourtant timide. A 16 ans, par exemple, lorsque

Brassens lui propose de faire un disque, il lui ré-pond « Maman voudra pas ! » rigole-t-il encore aujourd’hui. Il se libérera de sa timidité dans les cabarets parisiens.Grincheux ? Corbier peut l’être aussi, n’hésitant pas à pousser quelques coups de gueule contre « ce monde de fêlés ». De la génération des Siné, Cabu et Cavanna, il s’amuse comme eux à fustiger les cons sans insulter personne. «  Je suis Anar comme Brassens, explique-t-il, un Anar pas bien méchant ». Blessé  ? Corbier l’est de ses années de galère post télé. «  Mon erreur n’est pas d’avoir fait le club Dorothée mais d’y être resté trop longtemps. Pour le métier, je suis resté le crétin de la télé » regrette-t-il, ce qui fait de lui un anti-nostalgique. « Je vis avec mon époque », en listant ses chan-teurs préférés (Joyet, Renan Luce…) et nuance dans le même élan, « Rassure-toi, je suis parfois un vieux con et j’écoute Bob Dylan ». En 2014, le vieux con sympathique, qui fêtera ses 70 ans le 17 octobre, est en fait un saltimbanque sur la route 240 jours par an et ne peut imaginer sa vie autrement. « Si demain je devais arrêter, je serais extrêmement malheureux. Vraiment ».

Ni mort, ni sur une île paradisiaque à siroter des cocktailsavec Dorothée, Corbier chante ici ou là en France et ailleurs.Pataquès l’a rencontré cet été à Rennes aux Transats en ville.

Site web www.francoiscorbier.comDernier album François Corbier en concert (album live 20 titres 2012)Live Corbier revient à Rennes à la salle de la cité en juillet 2015

FRANÇOIS CORBIER - L'anar au capital sympathie énorme

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FAITES MONTER L’ASSO

Site webidealcrash.bandcamp.comArtistes du labelWe are Van PeeblesFeu MachinLD.KharstBalmsÔ Superman, ...

IDEAL CRASH - Label Do It YourselfFournir une musique de qualité, à un prix accessible à tous, et qui sort des sentiers battus. Voilà à quoi se voue l'association Ideal Crash !

Créé en 2005, Ideal Crash est un label indépendant rennais qui s'est déve-loppé autour d'un statut associatif. L'objectif principal est de « mettre en avant des artistes n'ayant pas encore été signé », explique Simon, l'un des fondateurs du label.L'association sert alors de tremplin à ces groupes, et est un véritable sup-port technique pour ces derniers.En effet, elle produit par autofinance-ment les albums et/ou les maxis des artistes, qu'elle revend ensuite à un tarif unique de 5€.Pour ce qui est des royalties, par exemple, si Ideal Crash sort un album tiré à 100 exemplaires avec un groupe, il garde 40% de la production qu'il revend à 5€ et laisse les 60% restant à l'artiste qui peut alors revendre comme il le souhaite.« Notre force, c'est de fournir de la mu-sique sur des supports physiques qui changent du simple CD dans un boi-

tier Cristal », précise Simon. Adeptes du Do It Yourself, chaque sortie est donc traitée dans un format spécifique et en édition limitée, avec comme idée première de mettre en avant un objet original auquel est associé de la mu-sique : K7 dans une blague à tabac, K7 dans un livre sérigraphié, CD cartonné sérigraphié, ...

« Tout est fait maison, avec un prix unique : 5€ »

L'autre force du label c'est de ne pas s'imposer de minima quant au nombre d'albums ou de maxis sortis par an.« On n'a pas de tactique commerciale, l'objectif de l'asso est d'être à l'équi-libre chaque année », souligne Simon.« Notre ambition finale est de pro-poser une "playlist" de groupes à des passionnés qui recherchent des mu-siques qui sortent de l'ordinaire, et qui bousculent les codes établis ! »

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© flickr/Jano71

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UN METIER, UNE RENCONTRE

Leur première idée était d’ouvrir un magasin de jouets vintage mais c’est l’essai il y a deux ans en tant que fumeurs qui les a convaincus de vendre des e-cigarettes. Delphine crée sa marque UnE-clope et ouvre sa première boutique rue de Nantes en juillet 2013. Rapidement Isaac quitte son emploi de commercial pour ouvrir avec sa compagne la seconde boutique. Le couple recrute ensuite parmi leurs amis dont Antoine, ancien in-firmier en addictologie, pour gérer les deux nou-velles boutiques (rue de Fougères et à Chartres). A les observer, on peut penser que se lancer dans le business des e-cigarette est assez facile. Un lo-cal, un peu de mobilier et un peu de stock : ouvrir une boutique ne nécessite pas beaucoup d’inves-tissement. D’après les recherches de Pataquès, comptez entre 10 000 et 30 000 euros pour se lancer. Mais le plus difficile semble de durer car on peut constater dans le centre ville de Rennes que certaines boutiques ferment après quelques mois. Dans leur cas, UnE-clope est une affaire qui marche. Si le couple refuse de dévoiler des chiffres, le nombre de clients dans la boutique

parle pour eux. « Mais il ne faut pas croire qu’on s’autorise un gros salaire, l’argent qu’on gagne on le réinvestit pour se développer et durer» précise Isaac. En effet, le marché est instable et toujours en expansion avec des produits de plus en plus High Tech.

« On est clairement pour une loi. »

Sereins de la pérennité de leur produits, leur sta-tut de vendeur reste lui plus flou. « On est claire-ment pour une loi. La e-cigarette n’est pas un pro-duit anodin et ne peut être vendu par n’importe qui ». Ils sont prêts à payer une licence comme les buralistes même s’ils tiennent à préciser qu’ils ne font pas le même métier. « Nous faisons du conseil, du suivi et pas uniquement de la vente ».Quel que soit l’avenir, le couple n’est pas de na-ture à angoisser. « On aime ce qu’on fait, on est content que ça marche. Après ? On verra bien » conclut Delphine avec philosophie. Ils auront, au moins, arrêté tous les deux la cigarette tradition-nelle…

VENDEUR DE E-CIGARETTEImpossible de passer à côté du phénomène des boutiques d’e-cigarette. Rencontre avec Delphine et Isaac, gérants de 4 boutiques à Rennes pour nous parler de ce nouveau métier « à la mode ».

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PREMIERS ET DERNIERS

IT'S ONLYAvec deux anciens de Virgin, Richard a ouvert It’s only, disquaire Rue Jean Jaures à Rennes.Il nous dévoile ses premiers et ses derniers.

Premier album acheté ?Je m’en sors bien. Tu aurais pu me demander mon premier 45 tours !!! Mon premier investissement musical fut un combo planant : Dark Side of the Moon de Pink Floyd et Just a Poke de Sweet Smoke.Premier single ?La Valse à 1000 temps de Brel suivi de près parLe gorille de Brassens (merci Papa et Maman).Premier concert ?Starshooter sur une plage.Premier film ?Le magicien d’Oz (Ah, les escarpins rougeset la Yellow Brick Road !).Premier roman ?Le grand Meaulnes d’Alain Fournier.Première BD ?Asterix le Gaulois.Première émission de télé vue ?La piste aux étoiles (ou Bonne nuit les petits, je ne sais plus !!!).Première idole ?Dominique Rocheteau.Premier festival ?Le rassemblement SOS racisme de 1985 (J’avoue, Francis Cabrel devant plus de 200 000 personnes, ça ne vaut quand même pas Richie Havens à Woodstock…).Première journée à Its Only ?Le bonheur de retrouver toutes les personnes perdues de vue depuis la fermeture de Virgin.

Dernier album écouté ?Pleins à It's Only !

Dernier single ?Pleasure de Baxter Dury.

Dernier concert ?Mermonte à l’Antipode.

Dernier film ?Under the skin (Scarletttt !!!).

Dernier roman ?Le dernier stade de la soif (Frederick Exley).

Dernière BD ?The Grocery (Ducoudray - Singelet).

Dernière émission de télé vue ?L’oeil de links.

Dernière découverte ?Pour cette année, j’hésite entre 2 groupes

post-punk de Detroit, Protomartyr, et de Leeds,Eagulls et aussi l’inclassable The Acid.

Dernier festival ?Les Transmusicales 2012

(je suis entré en léthargie ensuite…).Dernière journée à Virgin ?

Je ne travaillais pas le jour de la fermeture et j'ai appris que c’était fini par SMS.

Ce sera mon dernier souvenir de cette belle aventure.

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