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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1 ER ET 3 E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,50 F N° 971 - 16 DÉCEMBRE 2016 La conférence départementale de la filière laitière a fait le point sur la situation des éleveurs bovins lait. Et si les circuits courts étaient une alternative généralisable ? Lait Quelles stratégies de valorisation demain ? Bonnes fêtes Pour ce dernier numéro de l’année, toute l’équipe de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain vous souhaite de bonnes et heureuses fêtes de fin d’année. Loi Sapin II Les agriculteurs aussi Sauveterre Nouveau chai inauguré Taille résiliente Pour diminuer les risques p. 9 p. 14 Pages 10 - 11 p. 6

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,50 F N° 971 - 16 DÉCEMBRE 2016

La conférence départementale de la filière laitière a fait le point sur la situation des éleveurs bovins lait. Et si les circuits courts étaient une alternative généralisable ?

Lait Quelles stratégies de valorisation demain ?

Bonnes fêtes

Pour ce dernier numéro de l’année, toute l’équipe de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain vous souhaite de bonnes et heureuses fêtes de fin d’année.

Loi Sapin IILes agriculteurs aussi

SauveterreNouveau chai inauguré

Taille résilientePour diminuer les risques

p. 9 p. 14

Pages 10 - 11

p. 6

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02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Agenda

Formations HVE

> JUSQU’AU 24 DÉCEMBRE

Le moulin de Porchères organise son premier marché de Noël. Il sera ouvert jusqu’au samedi 24 décembre, de 10 h 30 à 18 heures. Au programme : des animations avec les producteurs présents, vin chaud, pain d’épices et boutique d’artisanat. De quoi piocher des idées de cadeaux et redécouvrir ce moulin de 1850 récem-ment restauré par des bénévoles.Entrée ouvrant droit à la visite du moulin : 5 euros par adulte et 3 par enfant de 5 à 18 ans, gratuit pour les moins de 5 ans.

moulindeporcheres.jimdo.com

> JUSQU’AU 30 DÉCEMBRE

Clair de Rêve expose sa vision féérique de Noël. Sur des tapis de neige des ours polaires, des pingouins, des arbres illuminés... se mettent en scène pour que la magie opère. Ces automates en peluche délicate prennent vie pour le plaisir de tous. Spectacle tout public. Accès libre de 15 à 18 heures, à la Maison Louis David, à Andernos.

05 56 82 02 95

> JUSQU’AU 8 JANVIERCastelmoron d’Albret, non loin de Sauveterre-de-Guyenne, expose ses crèches dans son église ainsi que dans son bourg. Il sera possible de visi-ter des crèches dans les églises proches de Caumont et Landerrouet sur Ségur. Les visites de crèches à Castelmoron et Landerrouet sont possible tous les après-midi jusqu’au 1er janvier et le 8 janvier.

05 56 61 49 42

> JUSQU’AU 14 JANVIER

Béatrice Clin est artiste peintre, créatrice et direc-trice de l’Atelier Terre de Ciel. Elle expose ses œuvre à Lège-Cap-Ferret jusqu’au 14 janvier. Son attirance pour «l’instantané dans le mouvement», ainsi que sa passion de la nature et des oiseaux, l’ont naturel-lement amenée au mode-lage de l’argile façon Raku, cette technique de cuis-son ancestrale. Elle aime modeler l’oiseau dans la dynamique de son envol, en décomposant son mouvement par plusieurs « a r rê t s s u r i m a ge » . Grandes Gouaches et Oiseaux ailés célèbrent la poésie du Bassin.

05 56 60 81 78

Sorties

Les vignerons indépendants ont souhaité marquer leur convic-tion sur les efforts à mettre en place en matière de protection de l’environnement avec la signature d’une convention avec la Chambre d’Agriculture de la Gironde. Officialisé lors du dernier Vinitech-Sifel le 1er décembre, ce nouveau partena-riat proposera des formations courtes sur deux jours pour préparer les exploitations à la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).

Une reconnaissance La certification HVE est une démarche volontaire qui vise à identifier et valoriser les pratiques plus respectueuses de l’environnement mises en œuvre par les agriculteurs. La préservation de la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation, la gestion de la ressource en eau, telles sont les 4 thématiques clés de la HVE.Correspondant au niveau le

VIGNE Un partenariat a été signé par la Chambre d’agriculture et les vignerons indépendants pour mettre en avant la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).

plus haut (niveau 3) du dispo-sitif de certification environ-nementale des exploitations agricoles, la HVE constitue un enjeu majeur pour répondre aux attentes sociétales et valori-ser auprès des consommateurs les efforts et les résultats des exploitations.Plusieurs formations HVE ont déjà été organisées par les vignerons indépendants depuis 2014 qui ont abouti à la certification de 38 exploita-tions vignerons indépendants sur la Nouvelle-Aquitaine. Les signataires, Bernard Artigue, président de la Chambre d’agriculture de la Gironde et Daniel Mouty, président de la Fédération des Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine se sont félicités de cette initiative porteuse pour l’avenir des démarches envi-ronnementales, soulignant «qu’aujourd’hui il n’était plus possible de faire marche

arrière dans ce domaine. Il leur paraît en effet nécessaire de rassembler les synergies pour aider les vignerons à faire reconnaître leurs efforts dans ce domaine».

Les datesDeux sessions de formation sont proposées début 2017. Les 31 janvier et 7 février, à Pauillac et les 15 et 22 mars, à Mazères.Au programme : comprendre les différentes démarches exis-tantes (AREA – Terra Vitis – SME

– Qualenvi – HVE…), identifier celles correspondant le mieux à leurs objectifs et moyens, améliorer le pilotage des exploi-tations via les indicateurs du HVE, se positionner pour un éventuel audit, diminuer les coûts et le temps passé à la préparation de la certification et échanger entre participants pour avancer mieux et plus vite.

GRANDES CULTURESC’est le rendez-vous désormais traditionnel du début d’année. Les rencontres techniques grandes cultures, organisées par la Chambre d’agriculture de la Gironde, se dérouleront le jeudi 12 janvier, à de 8 h 45 à 17 heures, au Campus Atlantica (anciennement MPS Aquitaine) au 24 avenue Virecourt, à Artigues-près-Bordeaux.L’édition 2017 abordera le sujet de l’introduction des couverts végétaux dans les systèmes de cultures girondins : quelles contraintes, quels bénéfices pour les sols et la gestion de la fertilisation ? Il sera également question du développement du blé dur sur le plan français avec une déclinaison pour le département de la Gironde, ainsi que des résultats des essais maïs et soja. Un focus sera fait sur l’essor de l’agriculture biologique. La journée se clôturera sur les aspects environnementaux avec le dossier de l’entretien des cours d’eau et fossés et le nouvel arrêté phytosanitaire. Animé par le service grandes cultures de la Chambre d’agri-culture, cet événement professionnel s’appuie sur plusieurs partenariats dont l’institut du végétal Arvalis et Terres Inovia.L’inscription est gratuite, mais obligatoire auprès du service entreprises de la Chambre d’agriculture avant le 9 janvier 2017, par téléphone (05 56 79 64 13) ou par mail (n.ouspointour@gironde .chambagri).

Et aussi

AG cantonales JA33Les Jeunes Agriculteurs démarrent leurs assemblées géné-rales cantonales sur les secteurs de Bourg et de Lussac. C’est l’occasion pour les JA de faire le point sur l’année écoulée du canton et d’organiser les projets pour l’année 2017. Les nouveaux et anciens adhérents pourront égale-ment prendre ou reprendre leur adhésion au syndicat JA 33. Les jeunes installés sur ces secteurs sont cordialement invités à venir. Voici les dates des deux assemblées générales :- jeudi 22 décembre, à Bourg, pour le canton de Bourg, à 19 heures ;

- vendredi 6 janvier 2017, à Montagne, pour le canton de Lussac, à 19 h 30.

Inscription obligatoire auprès de JA tél. 05 56 48 07 67 ou [email protected]

Formations en agriculture biologique La MFR du Libournais propose un certificat de spécialisation «Conduite de productions en agriculture biologique et commer-cialisation». Il couvre 2 spécialités : les cultures annuelles et les cultures pérennes (principalement la vigne). Cette formation en alternance permet non seulement de spécialiser des personnes issues de formations agricoles plus conventionnelles mais également de proposer des actions de formation continue à de futurs salariés ou exploitants souhai-tant se perfectionner et/ou s’orienter vers ce mode de cultures. Pour intégrer les formations, il faut être détenteur d’un bac professionnel agricole ou plus. Le recrutement est ouvert pour les candidats, demandeurs d’emploi, intéressés par ce certificat de spécialisation. La formation se déroulera du 26 janvier au 30 juin 2017. Tout candidat intéressé peut contacter la MFR du Libournais.

Florence Hivert, tél. 06 76 88 15 68

ContactYann Montmartin service vigne et vin, Chambre d’agri-culture de la Gironde, tél. 05 56 35 00 00, Bénédicte Lacombe, fédération des Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine, tél. 05 57 77 35 25

ContactPhilippe Mouquot, service entre-prises, Chambre d’agriculture, tél. 05 56 79 64 13, [email protected]

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> QUESTIONS À… Thierry Lafon, président du comité régional de la conchyliculture Arcachon-Aquitaine

«Nous avons 300 entreprises ostréicoles en Gironde»

FILIÈRE Ostréiculteur à Gujan-Mestras, Thierry Lafon, 45 ans, boucle sa première année à la présidence du Comité Régional de la Conchyliculture Arcachon-Aquitaine. Regard sur une filière emblématique du département.

AAVA : Comme se porte l’ostréiculture sur le bassin d’Arcachon ?Thierry Lafon : L’ostréiculture sur le Bassin d’Arcachon se porte relativement bien, nous avons 300 entreprises ostréi-coles sur le territoire avec une production annuelle qui varie entre 7 000 et 10 000 tonnes. Les producteurs ont réalisé une belle saison touristique : pescatourisme, vente à la cabane et dégustations ont très bien fonctionné jusque tard dans la saison grâce à une météo plus que clémente. Le seul point noir cette année est le très faible captage observé qui risque d’avoir des consé-quences sur nos entreprises dans les années à venir.

Que représentent les fêtes de fin d’année pour les professionnels ?Th. L. : La période de fin d’année est cruciale pour la

profession, elle représente environ 60 % des ventes annuelles. Les ports s’ac-tivent progressivement et les producteurs préparent les commandes.La qualité de nos huîtres est exceptionnelle en cette fin d’année. Le manque de frais a permis de garder les huîtres bien en chair, ce qui fait qu’elles sont très belles et il faut en profiter !

Comment s’est passée 2016 sur le plan sanitaire ?Th. L. : L’année 2016 a été une bonne année sur le plan sani-taire, nous n’avons eu aucune fermeture concernant le Dinophysis, l’eau étant restée trop froide. Nous espérons que l’année 2017 sera aussi positive sur ce fait !

Quelles sont les missions du comité régional que

vous présidez ?Th. L. : Le comité régional de la conchyliculture Arcachon-Aquitaine est une structure qui accompagne la profession de l’installation, aux formations, à l’animation de la filière. Elle suit également les entreprises sur le plan sanitaire, les aide dans leurs demandes de subven-tions, traite de la gestion des coquilles et fait la promotion de la filière. Elle est également dotée d’une équipe de marins qui réalisent des travaux de réhabilitations et d’entre-tien sur le domaine public maritime. C’est l’équivalent de la Chambre d’agriculture mais pour la filière ostréicole d’Aquitaine(ancienne région).

Quels sont vos dossiers prioritaires pour 2017 ?Th. L. : Pour 2017 nous avons de nombreuses actions prévues. La première, c’est l’ac-centuation de la réhabilitation

du domaine public maritime qui permettra d’augmenter la productivité de nos parcs et de protéger l’environnement du Bassin qui est essentiel pour notre profession.Nous souhaitons également dynamiser la gestion locale de traitement des coquilles et développer les filières de

valorisation avec pourquoi pas un travail avec les agriculteurs. Un troisième point, nous souhaitons continuer la valori-sation de nos productions mais en segmentant notre marché afin de mettre en lumière les huîtres de qualité issues de nos productions.

Cette année, l’égérie du Salon International de l’Agriculture 2017 est Fine, une bretonne pie-noir. Elle a fait ses premiers pas assurés de muse en se prêtant à la séance photos qui la dévoilera aux Français dès janvier 2017. Elle se retrouvera sous les projecteurs de l’allée de prestige du Pavillon 1, Porte de Versailles, à Paris, du 25 février au 5 mars 2017.Née en mars 2010 à la ferme des 7 chemins, à Plessé, Fine est la fière descendante d’Akénaton et Capucine, dignes représentants de la race bretonne pie-noir.Cette année, le salon propose 20 entrées gratuites aux internautes les plus créatifs. Ils ont jusqu’au 16 février pour mettre en scène le «papertoy» de Fine et envoyer la photo sur les réseaux sociaux (https://www.facebook.com/Salondelagriculture/) en mentionnant les hashtags : #Levoyagedefine et #SIA2017.

Zoom

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Panorama

Ils ont dit“ Toutes les coopératives sont mobilisées

pour accompagner leurs adhérents sur la gestion de trésorerie, voire le rétablissement des marges.

> Michel Prugue, président de Coop de France

La qualité de nos huîtres est exceptionnelle en cette fin d’année.”

Likez l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain sur

www.facebook.com/aveniraquitain

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Filière lait : «des raisons d’y croire encore !»

PRODUCTION Des perspectives existent à condition que tous tiennent leurs engagements…Le constat est implacable : les coûts de production du lait en Gironde sont supérieurs aux prix payés par les industriels du secteur ! Deux orientations s’imposent alors : réduire les coûts ou augmenter la valeur ajoutée du lait.Sur la première orientation, on se heurte vite aux conditions pédoclimatiques qui rendent hypothétique l’autosuffisance alimentaire des vaches laitières. En clair, une production avec de l’herbe est possible mais avec quel rendement par hectare et par animal ?Sur la seconde orientation, pour mieux valoriser le lait il faut absolument faire appel à une organisation collective, soit pour subventionner les investis-sements nécessaires et pour

les financer soit pour diluer les coûts de transformation et de commercialisation.La bonne nouvelle c’est que 32 millions de litres produits en Gironde peuvent raisonna-blement être consommés par la population girondine. Cela ne représente que 9 % du total des produits laitiers consom-més (lait - yaourt - fromages – crèmes…).Mais capter 9 % de parts de marchés sur 1,5 millions de consommateurs nécessite des investissements conséquents accompagnés d’une vraie volonté politique.Notre secteur est en crise certes, mais ce n’est pas le premier dans ce cas ! Nous, exploitants agricoles, a v o n s e n p e r m a n e n c e des choix à fa ire et des

décis ions impor tantes à prendre. Continuer dans la même direction, accélérer, frei-ner, changer de cap, s’arrêter…Nous avons besoin d’aide, d’éclairage, d’appui et de conseil pour mieux réfléchir et enfin agir. Pour la FDSEA, c’est le moment que la solidarité s’exprime et que tous nos partenaires (bancaires, techniques et insti-tutionnels) s’engagent à faire des efforts de façon concertée. C’est en travaillant en synergie que l’on sera à même de redon-ner des perspectives à notre filière en utilisant tous les outils à disposition : année blanche, financement de campagne, réduction du coût des intrants etc.Le monde change, l’agriculture

aussi. Les femmes et les hommes qui font ce métier méritent toutes et tous que soient consacrés les moyens indispensables pour maintenir l’économie de cette filière dont

l’impact sur les paysages et l’emploi sont importants dans notre département.

Serge Bergeonsecrétaire général FDSEA 33

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Politique

Le 30 novembre, dans le cadre du salon Vinitech-Sifel, les Jeunes Agriculteurs de Gironde, par l’intermédiaire de leur présidente Bérénice Walton, et le groupe coopérative Euralis, représenté par Joël Bonneau, ont signé leur première convention de partenariat. Pour la première fois, les deux structures vont collaborer sur des projets JA tel que le Forum Installation ou encore la Fête de la Terre. Ce partenariat permet surtout de mettre en avant la charte JA mise en place par Euralis, donnant accès à de nombreux avantages aux jeunes qui s’ins-tallent et s’approvisionnent chez eux.

Le temps d’une image

Et aussi

Aide de trésorerie aux producteurs de lait de vache en difficultéDans le cadre du règlement (UE) n°2016/1613 du 8 septembre 2016, la France a décidé de mettre en place une aide de tréso-rerie aux producteurs de lait de vache en difficulté répondant à certains critères d’éligibilité. Pour en bénéficier, il faut être producteur de lait de vache actif. Est considéré comme éleveur laitier éligible à l’aide exceptionnelle, toute exploitation ayant livré du lait de vache à un acheteur, sans quantité minimale au mois de juillet 2016. Les nouveaux producteurs installés en production laitière après juillet 2016 et jusqu’au 31 décembre 2016, devront justifier de livraisons de lait de vache après leur installation. Les vendeurs directs «purs», sans aucune activité de livraison à un acheteur, ne sont pas éligibles. L’exploitation doit obligatoirement être immatriculée au réper-toire SIREN de l’INSEE par un numéro SIRET actif au moment du dépôt de la demande et du paiement. Les entreprises concernées par une procédure de liquidation judiciaire sont exclues de la mesure d’aide. Le soutien à la trésorerie sera accordé aux producteurs de lait de vache en difficulté, c’est-à-dire ceux ayant bénéficié du plan de soutien à l’élevage (PSE) ou présentant une baisse de l’excédent brut d’exploitation (EBE) supérieure ou égale à 20 % par rapport à la moyenne olympique sur les 5 dernières années. Les éleveurs nouveaux producteurs laitiers installés, avec ou sans aides, en 2015 et 2016 (donc installés en production laitière depuis le début de la crise) en individuel ou en société sont exonérés du respect du critère «en difficulté».Les formulaires de demande seront disponibles dès janvier 2017 sur les sites des services de l’Etat (gironde.gouv.fr) et France Agrimer, rubrique lait (franceagrimer.fr/filiere-lait).Le dossier (demande + pièces obligatoires) doit être déposé complet à la DDTM avant le 28 février. Les bénéficiaires du PSE remplissant l’un des quatre critères ci-dessus et dont la situation juridique n’a pas changé n’ont pas à déposer de dossier. Leur demande sera traitée automatiquement par France Agrimer. Un courrier leur sera envoyé prochainement.

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FGVB : dossiers prioritairesFILIÈRE La Fédération des Grands Vins de Bordeaux a profité de son assemblée générale le 12 décembre pour dévoiler ses priorités pour 2017 et 2018. Tour d’horizon d’un programme chargé.

C’est devant une salle comble à la maison du vin de Bordeaux que le prés ident , Her vé Grandeau, et le directeur Yann Le Goaster, ont détaillé la feuille de route de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux pour les deux prochaines années. La prochaine réforme de la PAC s’annonce déjà comme un dossier majeur sur le terrain communautaire, l’objectif étant d’obtenir le maintien d’une réglementation spécifique vin et des dispositifs d’aides OCM structurants, pour la restruc-turation, l’investissement ou la promotion. Il en sera de même de l’évolution des textes communautaires régissant l’uti-lisation de l’enrichissement et la possibilité d’utiliser en AOC des variétés hybrides résistantes. Autre sujet, celui de la simplifi-cation des textes pour obtenir le maintien d’un règlement unique pour le vin, la préserva-tion de la spécificité des indi-cations géographiques ou bien de l’exception vin concernant la mention des ingrédients et calories sur l’étiquetage.

Autorisation de plantationSur le plan national et local, les dossiers ne manquent pas, et en premier lieu l’améliora-tion du dispositif des autori-sations de plantation mis en oeuvre le 1er janvier 2016. Il convient en effet de prévenir les détournements d’usage et le contournement du principe d’in-cessibilité. Certains viticulteurs peuvent être tentés d’acheter des propriétés dans d’autres régions, arracher les vignes et rapatrier les autorisations

de plantation, une pratique contraire aux textes communau-taires. Pour Hervé Grandeau, «l’objectif est de défendre nos AOC et nos autorisations de plantation pour qu’elles restent en Gironde». Autre point de vigilance, l’amélioration de l’attribution des autorisations nouvelles avec la mise en place d’un plancher par dossier. Les ODG vont être rapidement consultés sur ce dispositif.

Matériel végétalConcernant l’évolution du matériel végétal, la Fédération souhaiterait obtenir la possi-bilité d’utiliser en AOC 5 % de cépages non déterminés, soit résistants, soit expérimentaux. Sur la prévention des aléas climatiques, les travaux sur l’amélioration du système de l’assurance récolte doivent se poursuivre au niveau natio-nal en lien avec le CIVB. «On ne pourra pas faire évoluer et optimiser l’assurance récolte

si l’obtention de la subvention au niveau du taux et des dates de versement n’est pas mieux maîtrisée. C’est très décou-rageant aujourd’hui pour les viticulteurs» a déclaré Hervé Grandeau. Nathalie Fabre de la DDTM a annoncé que les paie-ments de l’assurance récolte 2015 seront soldés avant le 22 décembre, et à hauteur de 65 % du montant de l’aide. Par contre pour les dossiers 2016, les paiements n’inter-viendront qu’au 1er semestre 2017, sans plus de précisions. La Fédération a aussi annoncé sa participation à l’optimisation du dispositif ADELFA, avec des moyens accrus et un fonction-nement revu.

Des terroirs à protégerPar ailleurs, elle entend pour-suivre son engagement pour la protection des terroirs viti-coles, notamment la définition de zones viticoles à protéger dans l’ensemble des SCoT de

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Politique

en appui des ODG Graves et Sauternes Barsac ou sur le Schéma Régional de Cohérence Écologique qui prévoit de clas-ser en zones de biodiversité certains vignobles. En conclusion, Hervé Grandeau a tenu à saluer le travail des parlementaires sur la clarifica-tion de la loi Evin, mais aussi l’importante mobilisation contre le projet d’arrêté phyto. Sur le millésime 2016, il s’est montré résolument optimiste : « toutes les conditions sont réunies pour une relance forte en 2017 de la commercialisation sur l’ensemble des marchés». Et a pris date, les 6 et 7 juillet 2017. Bordeaux accueillera le premier congrès national de la viticulture pour débattre de la préparation de la future OCM.

A. M.

Le président Hervé Grandeau et le secrétaire général adjoint Stéphane Dupuch ont également fait le point sur le plan de lutte contre le dépérissement du vignoble.

Gironde. La Fédération est décidée à lancer des conten-tieux ciblés, si nécessaire, comme sur le dossier de la LGV Sud Europe Atlantique

Et encoreRéduction des intrants Sur le volet environnemental, la FGVB fait de la réduction de l’usage des intrants une de ses priorités majeures, et ce dans le cadre du plan d’actions annoncé par l’interprofession. Elle propose de recenser les initiatives des ODG, partager les solu-tions de terrain et favoriser leur mise en œuvre : état des lieux des bonnes pratiques, intégration de mesures agro-environne-mentales dans les cahiers des charges, leviers pour faciliter les certifications environnementales. Le sujet des EPI (équipements de protection individuelle) a fait débat, notamment les firmes phytosanitaires qui obligent dans leurs AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) le port des EPI après les délais de rentrée. Et le président Hervé Grandeau de prévenir «Bordeaux va devoir peser de ton son poids. Du premier traitement jusqu’au vendange, c’est juste impossible de porter tout le temps ces EPI notamment l’été en pleine chaleur. C’est inacceptable». Un viticulteur a demandé également que l’on garantisse le caractère non nocif des EPI à terme pour les salariés.

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Sauveterre : un nouveau chai pour la préfermentationCHAI La cave de Sauveterre-Blasimon vient d’inaugurer son nouveau chai dédié à l’élaboration des vins avant fermentation. Un outil unique dans sa conception et sa volumétrie.130 adhérents, 2 700 ha de vignes (¾ en rouge et ¼ en blanc), 29 salariés, 198 000 hl vinifiés en 2016 : la cave de Sauveterre-Blasimon est un acteur majeur dans l’univers coopératif vitivicole. Elle est aussi le premier producteur de vins blancs sec d’appellation Bordeaux et Entre-deux-Mers. L’inauguration du nouvel atelier «préfermentaire», sur le site de Sauveterre, le 9 décembre, en présence de l’ensemble des élus locaux, des représentants de la viticulture Bordelaise et de très nombreux coopérateurs, marque l’aboutissement du dernier projet d’investissement de la cave. Les travaux se sont déroulés sur 10 mois et le nouvel outil flambant neuf a pu être expérimenté pour la vendange 2016.

Un outil éco responsableCe nouvel espace permet de rassembler en un seul lieu toutes les étapes précédant la fermentation alcoolique en profitant de la gravité : pres-soirs, chauffage de vendange, macération préfermentaire,

Une inauguration en grand. Au premier plan de gauche à droite : Didier Drilliole, membre du bureau de la cave, Céline Wlostowicer présidente de la cave, Bernard Castagnet vice-président du Conseil départemental, Mar-tine Faure, députée, Gérard César, sénateur, Philippe Cazaux, directeur de la cave et de l’Union de Guyenne, Yves d’Amecourt, maire de Sauveterre et Stéphane Mirambet, président de l’Union de Guyenne.

06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Politique

refroidissement, clarification des moûts, cuverie de débour-bage. Avant, toutes ces opéra-tions étaient dispersées dans la cave. Les dimensions du nouveau bâtiment construit dans le prolongement des installations existantes sont impressionnantes : 2 200 m2, 18 m de hauteur. Il accueille 3 pressoirs pneumatiques dernière génération de 480 hl,

2 5 n o u ve l l e s c u ve s d e débourbage et vinification, un nouvel outil de chauffage de la vendange. Au total, il offre ainsi à la cave 23 000 hl de capacité supplémentaires en cuve. Le montant de l’inves-tissement s’élève à 7 millions d’euros et il a bénéficié du soutien de l’Union européenne dans le cadre d’un dossier FranceAgriMer. Pour le directeur

UN ROC S’EN EST ALLÉNotre journal tenait à rendre hommage à Paul Denamps qui s’est éteint, en octobre dernier, à l’âge de 96 ans. Propriétaire à

Saint-Ferme, il a consacré sa vie de responsable profes-sionnel au développement agricole et rural de sa région. Il a été l’artisan dans les années 60, avec un groupe d’agri-culteurs, de la création du GVA de Pellegrue-Monségur, puis du laboratoire syndical d’analyses viticoles de Soussac, une expérience unique en France à l’époque. Il a beaucoup contribué à l’aménagement rural et au remembrement des cantons de Pellegrue et Monségur. Il a été élu pendant 20 ans à la Chambre d’agriculture, en tant que responsable du développement. Il fut également président de l’ADAR de Monségur-Sauveterre-La Réole-Pellegrue. Viticulteur passion-né, Paul Denamps s’est toujours attaché à promouvoir les produits girondins et milité pour une approche qualitative sans mesure.

de la Cave Philippe Cazaux, «cet équipement témoigne de la volonté de porter une attention toute particulière à la manière dont la vendange est traitée. Le respect de l’intégrité des raisins, l’extraction des jus et leur transformation sont primor-diaux pour la qualité finale des vins élaborés».

Agri ConfianceL’engagement de la cave de Sauveterre-Blasimon en matière de responsabilité sociale et environnementale n’est pas nouveau. Dans le cadre de l’Union de Guyenne (regroupement avec la cave des Vignerons de Saint-Pey Génissac), elle rentre dans la démarche Agri Confiance et est certifiée NFV 01 007 depuis 2014. La préserva-tion des ressources a donc fait naturellement partie des

préoccupations du nouveau chai. «Une réflexion prélimi-naire sur les flux à traiter (eau, raisin, jus, énergies…) a permis de modéliser des processus économes en temps et en éner-gie. Les fonctions de nettoyage ont par exemple été intégrées dans les outils eux-mêmes, ce qui représente un surcoût à l’achat, mais une économie notable pour l’environnement. Cela permet de réduire les quantités d’eau utilisée et le volume de sous-produits déga-gés» indique Philippe Cazaux.

Innover pour s’améliorerMais ce nouvel outil a aussi une finalité commerciale, car il doit permettre de répondre aux attentes du marché en collant autant que possible aux profils des vins recherchés. L’objectif est d’arriver le plus possible à une continuité et à une régu-larité des produits quel que soit le millésime. Pour Céline Wlostowicer, la présidente de la cave de Sauveterre-Blasimon, «si nous allons de l’avant, si nous investissons, si nos vins sont médaillés chaque année, c’est parce que nous parta-geons cet idéal d’innovation continue : on peut toujours s’améliorer». Et les projets ne manquent pas : poursuite de l’accompagnement des coopé-rateurs dans l’installation ou la transmission de leur exploi-tation, utilisation de drones pour mesurer la vigueur des parcelles, et plantation de cépages résistants dès que cela sera possible.

A. M.

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RÉCOLTE À l’heure des bilans, le millésime 2016 devrait rester dans les mémoires comme un millésime très particulier, avec un scénario pour le moins inhabituel qui a réservé bien des surprises sur les derniers mois de cycle végétatif jusqu’à la fin des vendanges.

Les raisins ont très bien mûri avec de bonnes concentrations en sucres et une maturité phénolique pour les rouges suffisantes.

07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Technique

Malgré un printemps excep-tionnellement pluvieux et humide jusqu’à mi-juin (cumul de pluviométrie depuis le début de l’année équivalent à 75 % du cumul annuel), la floraison s’est pourtant miraculeuse-ment bien passée dans une des rares fenêtres sans pluie, début juin. La coulure tant redoutée chaque année sur les merlots ne s’est pas produite et bien au contraire fin juin après la nouaison le très bon potentiel de récolte se confirmait.Deuxième surprise, les vigne-rons n’ont finalement pas eu trop de mal à contenir la fameuse «pression mildiou» malgré les conditions météo-rologiques. En effet, après plus de 10 jours consécutifs de pluie autour de mi-juin, le beau temps s’est ensuite installé durable-ment : à savoir 45 jours de suite sans pluie significative (> 2 mm). Ainsi ce risque mildiou potentiellement très impor-tant n’aura pas d’impact sur la récolte, grâce à cette météo redevenue providentiellement très favorable.Troisième surprise : un été très sec avec des épisodes caniculaires qui n’entrainent pas beaucoup de situation de stress hydrique. Dans certains secteurs, la sécheresse enre-gistrée durant l’été fut la plus

Au final pour les vins rouges et blancs (surtout les moelleux), les conditions ont donc été réunies pour l’élaboration de vins aboutis et équilibrés, avec des raisins bien mûrs et une belle quantité de vendange. Telle fut bien la meilleure surprise de ce millésime, malgré plusieurs mois très secs jusqu’à mi-septembre, les rendements furent historiquement élevés, voire parfois dépassant les records de vendange pour certains. La principale difficulté du millésime fut même très souvent «comment faire pour rentrer toute cette vendange ?». De très nombreux vignerons furent obligés d’acheter en catastrophe de nouvelles cuves pour finir de vendanger, du jamais vu de façon aussi généralisée depuis plus de 15 ans dans la région.

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Vin à la loupe

Et encore

Focus sur les vins liquoreux Pour les vins liquoreux, le millésime 2016 restera comme un millésime compliqué. Certains vignerons ont eu la chance de pouvoir commencer à trier tôt, à partir de début octobre avec des jus de très belle qualité et assez concentrés, ce qui au final a donné de très jolies cuvées. Mais d’autres ont été contraints d’attendre que le Botrytis s’implante réellement dans leurs parcelles. Et malheureusement la météo à partir des derniers jours d’octobre s’est bien dégradée (30 mm de pluie du 23 au 25 octobre). La situation s’est encore aggravée au mois de novembre (15 jours de pluie ! pour un cumul mensuel de 75 mm). Dans certains secteurs, la vendange des liquoreux s’est poursuivie tout au long du mois de novembre, profitant de la moindre accalmie pour récolter parmi la récolte encore très abondante les raisins bien botrytisés. Début décembre quelques vignerons étaient encore en train de récolter leurs derniers lots de Monbazillac, là aussi ce n’est pas très fréquent.Au prix de nombreux tris et d’efforts importants, les vignerons ont réussi à sélectionner des jus assez concentrés et aroma-tiques qui pour la plupart fermentent encore. Les premières impressions des cuves déjà mutées sont très positives, mais, malgré tout, la qualité moyenne des vins liquoreux ne devrait pas être à la hauteur de celle du millésime 2015, alors que le potentiel début octobre s’annonçait encore très prometteur.

semaines plus tard, grâce aux courts épisodes de pluie de mi-septembre et fin septembre, en alternance avec de belles journées sèches et ensoleil-lées, les raisins ont au contraire très bien mûri avec de bonnes concentrations en sucres et une maturité phénolique pour les rouges suffisantes, au vu de la charge des pieds. De façon étonnante, on a même obser-vé des cas fréquents de TAV potentiel très élevés (et parfois excessifs, au-delà de 15 % vol.) dans certaines parcelles de rouges où pourtant les raisins ne manquaient pas.

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.

importante jamais connue, comme pour le vignoble berge-racois. Pourtant, grâce aux réserves hydriques issues des pluies abondantes du prin-temps, la vigne a plutôt bien traversé cet été sec, à de rares exceptions sur les terroirs très filtrants (sables, graves) et pour les jeunes vignes à enracine-ment encore insuffisamment profond.

Proverbe vérifiéEn outre, autre étonnement : la vérification d’un adage surpre-nant entendu à l’accueil du laboratoire début août, «année de sécheresse : année de gros rendements !». La suite donnera

de façon très surprenante raison à ce vigneron plein de sagesse.Quatrième surprise, du fait des conditions climatiques esti-vales, la véraison a souvent été retardée, le millésime s’annonçait plutôt léger avec des difficultés à obtenir des richesses en sucres intéres-santes, d’autant plus que les rendements paraissaient de plus en plus élevés. Cette incidence non négli-geable de l’été sur la vérai-son observée sur tous les cépages, s’est ensuite compli-quée par des situations de blocage de maturité assez fréquentes fin août. Et quelques

Bonne qualitéUn millésime mal embarqué mais qui se termine très bien. D’ailleurs les premières dégus-tations sur vins finis démontrent la bonne qualité d’ensemble du millésime 2016 avec de beaux équilibres, de jolies notes frui-tées et une bonne sensation d’acidité malgré des craintes sur les niveaux très faibles des teneurs en acide malique lors des contrôles de maturité, là encore une conséquence de l’été très chaud et sec. On a souvent privilégié la fraicheur aromatique et un bon équi-libre sucres/acide, dans le choix de dates de vendanges pour les vins blancs et rosés. Pour les rouges, la qualité des vins élaborés se confirme très élevée, régulière avec des tanins de belle qualité, beau-coup de fruit, et déjà une belle souplesse dans l’équilibre en bouche. Un grand millésime encore en cours d’élevage.

ContactDamien Le Grelle, œnologue

consultant, Œnocentre Bergerac Duras

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Le succès dans la nouveauté08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Technique

VITICULTURE Pour sa vingtième édition, le salon Vinitech-Sifel a connu un franc succès auprès du public, un public jeune et qui se féminise de plus en plus.Pour sa vingtième édition, le salon Vinitech-Sifel, qui s’est déroulé au parc des exposi-tions de Bordeaux du mardi 29 novembre au jeudi 1er décembre, a connu un véritable succès. En trois jours, ce sont plus de 45 000 visiteurs qui se sont rendus au salon, soit une hausse de la fréquentation de 3,5 %.Salon professionnel par excel-lence, le succès a été autant local qu’international. Parmi les 850 exposants du salon, une vingtaine de pays étaient repré-sentés. Et il a suffi de se balader dans les allées pour entendre parler anglais évidemment, mais aussi allemand, italien, ou encore espagnol. Sans oublier une clientèle asiatique toujours présente. Au total, 15 % des visiteurs étaient étrangers, et venaient de 70 pays différents.

Techno ShowSi le salon veut intéresser un nombre important de profes-sionnels, tout en conservant les «habitués», il lui faut proposer sans cesse des nouveautés, afin de dynamiser l’ensemble des espaces. Parmi les inno-vations de l’édition 2016, l’es-pace Techno Show sous le hall 2, construit sur le modèle du salon de l’agriculture Nouvelle Aquitaine, qui se déroule tous

Une des nouveautés de l’édition 2016 de Vinitech-Sifel : le Techno Show.

les ans au mois de mai sur ce même parc des expositions de Bordeaux. Le but de cette animation : organiser en rela-tion avec des marques parte-naires une démonstration de machines innovantes. Le tout grâce à un ring de 3000 m2 sécurisé, sur lequel était mis en place un mini-parcours avec

différents obstacles. Le pôle était animé par l’école Agri Cap Conduite, école de formation spécialisée à la conduite d’en-gins agricoles.«On est là pour présenter les nouveaux matériels, accom-pagner des partenaires qui mettent en avant leurs outils. Avec nos formateurs, on offre la

possibilité à des professionnels mais aussi à de jeunes appren-tis de tester les machines», explique Cathy Macor, coordi-natrice pédagogique d’Agri Cap Conduite.Mis en place sur sollicitation des organisateurs du salon, le Techno Show a permis de faire le lien avec les stands de présentation tenus par ces mêmes marques dans le hall 1 adjacent. «Si Vinitech-Sifel nous y convie, on sera là avec grand plaisir dans deux ans. Cette animation est un plus pour les partenaires et leurs clients par exemple, qui peuvent tester en direct une machine», conclut Cathy Macor.

De la dégustationAutre nouveauté importante, l ’espace Wine and Spirit Profiling, espace d’initiation à

l’art de la dégustation. Pour les cinq ateliers différents, d’une heure chacun, les 360 places disponibles au total étaient réservées avant le début du salon. Pour Régis Cailleau, directeur de la communi-cation de l’Institut Français de la Vigne et du Vin, le but était de «faire découvrir les profils aromatiques des vins, à travers les itinéraires tech-niques, les pratiques cultu-rales, les terroirs, les cépages, la vinification».Le public, plutôt jeune et fémi-nin, a été séduit par cette décou-verte approfondie des vins, à travers la vue, l’odorat, le goût, mais aussi les connaissances et les pratiques de chaque filière. Outre l’IFV, Bordeaux Sciences Agro et le Bureau National Interprofessionnel du Cognac faisaient partie des organisateurs.C’est d’ailleurs David Boileau, du BNIC, qui animait l’atelier sur le Cognac. Des bases péda-gogiques sur les arômes, le terroir, les cépages, jusqu’à des informations plus techniques sur le bois, les durées de vieil-lissement, ce dernier a donné aux dégustateurs un ensemble d’informations permettant une dégustation nouvelle.Si les allées du parc des exposi-tions et les stands sont toujours plébiscités comme des lieux de rencontres et d’affaires, et que les conférences attirent par leur format technique et informa-tionnel, le succès de ces deux nouveautés devrait quant à lui permettre leur reconduction pour la prochaine édition du Vinitech-Sifel qui se déroulera du 27 au 29 novembre 2018.

Sylvain Desgroppes

Le GDAR de l’Estuaire, le GDAF de Blaye et l’ADAR Haute-Gironde viennent d’engager une action d’infor-mation, de sensibilisation et d’échange sur le thème «Et si on parlait travail». Cette démarche rentre dans le dispositif de prévention santé des exploitants, conduit par la MSA pour les 5 ans à venir. La première réunion a eu lieu, le 6 décembre à l’ADAR de Saint-Savin. Il a été question de santé au tra-vail, d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Des temps de réflexion ont permis d’envisager des améliorations. Comment agir sur l’organisation du travail pour réduire le stress sans nuire à l’acti-vité de l’entreprise, et voire même aller vers de meilleurs résultats ? Cette action est ouverte à tous. Pour plus d’informations, Stéphanie Itcia, tél. 05 56 01 97 52, [email protected].

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Taille résiliente pour diminuer les risques

09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Technique

VIGNE La Chambre d’agriculture vient d’organiser trois rendez-vous bout de parcelle sur le thème de la taille résiliente.La Chambre d’agriculture vient d’organiser trois rendez-vous bout de parcelle. L’objectif de ces rencontres techniques était de prendre la mesure des trau-matismes infligés à la vigne lors des opérations de taille d’hiver, et ce dès la taille de formation. Sur les parcelles de 3 vignobles de Gironde et par autopsies de souches, les viticulteurs ont pu ainsi visualiser ces trau-matismes et le très mauvais état du système vasculaire de certaines souches.Dans un deuxième temps, les solutions concrètes sur des pratiques de tailles résilientes ont été étudiées.

La résilience c’est quoi ?En physiologie, il s’agit de l’apti-tude d’un système à affronter un stress intense et à s’y adapter. La vigne est particulièrement performante dans cet exercice. Cependant tous les individus ne sont pas égaux devant ces traumatismes répétés. Pour la Gironde, les cépages tels que le cabernet sauvignon ou encore le sauvignon blanc sont les moins performants. Alex Shigo, biologiste végétal, a passé sa vie à modéliser l’aptitude de l’arbre à faire face à ces agressions par la compartimentation. Il est à

La taille résiliente, une pratique qui n’est pas encore entrée dans les mœurs en viticulture.

l’origine de la taille douce des arbres largement reconnue aujourd’hui chez les forestiers et arboriculteurs. Encore peu étudié sur la vigne, ce système de résilience par le cloisonne-ment des tissus endommagés peut-être une bonne alternative et mérite d’être mieux connu et mis en application pour la taille de la vigne. En viticulture, les blessures

mettant le bois à nu ont des origines multiples : la taille, le greffage, mais aussi les inter-ventions mécaniques (travail du sol sous le rang, épamprage mécanique ou manuel sévère, vendanges mécaniques…). Ces blessures ont pour consé-quence la rupture d’un certain nombre de vaisseaux conduc-teurs. On peut également parler de phénomène d’abandon.

Comme la nature a horreur du vide, ce retrait de sève crée alors une aspiration de l’air atmosphérique et des spores de micro-organismes qu’il contient. Les champignons qui se développent peuvent provo-quer des pourritures du bois («carie») dues à la dégradation de la lignine ou de la cellulose des membranes (champignons lignivores).

Ce qu’il faut éviterLes coupes rases sont à bannir, même chose pour l’ablation d’un bras ou tête de souche à la scie. Pourtant, ces opéra-tions sont bien ancrées dans les pratiques de taille. Il faut systématiser un cône de

dessiccation à chaque coupe en ébourgeonnant si besoin le bourgeon de la base. Ce «chicot» devra absolument être nettoyé après dessiccation. Il faut éviter d’avoir recours à la scie et encore moins à la tronçonneuse. Pour les réfractaires, il est possible de faire une coupe plus proche en prenant soin de conserver les bourgeons de la couronne. Ceci permet d’optimiser la vraie cicatrisation. C’est le système de résilience le plus fort du modèle selon Alex Shigo. Cela permet aussi de ne pas créer de bois nécrosé dans la souche.

Pour aller plus loinIl faut respecter les flux de sève dès la taille de forma-tion. Et limiter les coupes au strict nécessaire lors de la taille d’hiver. Pour les tailles longues, il faut remettre en place obliga-toirement un retour ou cot en amont du flux de sève de l’aste en s’assurant que le premier œil franc du cot soit toujours orienté vers le sol. Il faut égale-ment reporter au maximum les interventions en vert pour la formation des plantes. Et prolonger le raisonnement de la taille d’hiver durant les travaux en vert. Sensibiliser les tail-leurs à cette approche de la taille d’hiver, mais aussi les opérateurs intervenant en vert est indispensable. La Chambre d’agriculture de la Gironde propose des formations sur ces thèmes pour accompagner l’ensemble des opérateurs à ces changements de pratiques sur le vignoble.

L’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux dispose désormais d’une maison du vin entièrement relookée. Situé face à la Citadelle de Blaye, le nouvel espace a été inauguré, le 5 décembre, par le président du syndicat viticole Franck Jullion en présence des élus locaux, du sous-préfet de Blaye et des viticulteurs. Une Maison du vin entièrement repensée et réaménagée pour accueillir dans les meilleures conditions la clientèle locale et touristique, soit un investissement de 130 000 euros. Ce nouvel équipement a pour ambition de devenir une véritable plate-forme œnotouristique, jouant la carte de la complémentarité avec l’estuaire et le patrimoine… et le voisin, la Maison des Vins des Côtes de Bourg.

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ContactRodolphe Montangon, référent départemental viticulture biologique, Chambre d’agriculture de la Gironde, tél. 05 57 49 27 36, [email protected]

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10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Dossier

FILIÈRE La conférence départementale de la filière laitière, à l’initiative du Conseil départemental, a fait le point sur la situation des éleveurs bovins lait. Et si les circuits courts étaient une alternative généralisable ?

Lait : quel avenir ?

«J’avais envie de retrouver la nature et mes vaches !». Pour Elodie Augeau, 25 ans, s’installer sur l’exploitation familiale située à Vendays-Montalivet apparaît aujourd’hui comme une évidence. Après avoir envisagé de devenir vétérinaire puis obtenu un BTS Conception des produits indus-triels, elle comprend vite que son avenir ne sera pas derrière un bureau, mais plutôt sur l’exploi-tation, associée avec son père Francis. Avec un projet bien précis en tête : transformer le lait à la ferme et utiliser les circuits courts. Pour cela, elle suit en 2012 un BPREA Polyculture Elevage au CFPPA de Blanquefort. Un stage sur l’exploitation de Laurent Tite, à Coutras, lui permet de découvrir le métier et la conforter dans son projet de valorisation du lait et de vente de ses produits.

Tout à recréerL’exploitation avait prévu d’aban-donner la production laitière en 2006. Il va donc falloir recons-tituer un troupeau, faire de nouveaux croisements en partant cette fois avec des vaches de race normande, montbeliarde, brune et trois bordelaises du conser-vatoire des races d’Aquitaine. En parallèle, elle poursuit sa formation en Charente avec des stages en transformation laitière. Dans le cadre de la validation de son diplôme, elle développe une première activité de vente de lait cru à la ferme et dans une dizaine de dépôts de la région. En 2014,

elle aménage avec son père un petit laboratoire qui lui permet de réaliser ses premiers yaourts et de les «tester» auprès des consom-mateurs en complément du lait cru. Formations en poche, place désormais à l’installation JA en 2015 dans le cadre du GAEC Baren de la Matte en associa-tion avec son père. L’exploitation compte 40 vaches laitières, 50 bovins viande de race limousine vendus principalement en brou-tards, pour une surface agricole de 120 ha dont 15 ha en cultures. Le morcellement du foncier répar-ti sur plusieurs communes est un des principaux problèmes avec beaucoup de temps passé sur les routes pour rejoindre les parcelles. Si le GAEC dispose d’un quota de 250 000 litres, il n’en produit que 160 000 litres, livrés à la coopérative SODIAAL. L’activité de vente de lait cru représente 26 000 litres et le petit atelier de transformation a valorisé 10 000 litres en 2016 principa-lement en yaourts (60 %), mais aussi en fromage blanc (30 %) et en yaourts à boire (10 %). La vente directe s’organise à la ferme tous les soirs, sur le marché de Saint-Vivien Médoc tous les mercredis matins, mais aussi par l’approvisionnement de douze dépôts (petites épiceries, grandes surfaces et restaurants). «Actuellement, notre activité est très saisonnière car nous commercialisons surtout l’été du 15 juin au 15 septembre» précise Elodie.

Nouveaux clients et nouveaux produits«Dans le cadre de mon installation, le volet administratif est très lourd et prend beaucoup de temps» constate Elodie qui déplore que «depuis 2015, le permis de construire de son futur labora-toire de transformation ne soit pas encore accordé malgré avoir été déposé plusieurs fois !». La faute à la loi Littoral qui complexifie encore plus la procé-dure d’urbanisme. Elodie s’in-terroge aussi sur le devenir des relations avec son organisme de collecte. «Viendra-t-il toujours chercher du lait compte tenu de l’isolement de l’exploitation dans cette partie du Médoc et la disparition des éleveurs laitiers ?» Pourtant, elle est convaincue que son choix de transformer directe-ment sur la ferme le lait et de le commercialiser en circuits courts sera payant.Des projets, Elodie n’en manque pas avec la montée en puissance de la demande en restauration collective (cantines, MFR), le projet d’une maison des produc-teurs à Cissac-Médoc porté par l’ADAR du Médoc, dont elle fait partie, et qui devrait voir le jour fin 2017. Elle pense aussi à déve-lopper l’accueil sur la propriété en proposant une activité de ferme de découverte et pédagogique. Car, pour elle, montrer et faire découvrir le métier et partager sa passion sont essentiels.

A. M.

Valoriser à tout prix TÉMOIGNAGE Elodie Augeau s’est installée en 2015 comme jeune agricultrice dans le nord Médoc avec un projet d’élevage laitier orienté vers la vente directe et la transformation à la ferme.

Le choix de la commune du Tourne, entre Latresne et Cadillac pouvait laisser certains perplexes pour tenir une conférence décen-tralisée sur la filière lait, le 6 décembre. Car le secteur est plus connu pour son activité viticole que pour son activité d’élevage, laitier qui plus est. Mais cela n’a pas empêché les éleveurs de répondre présents, ils étaient plus d’une quarantaine, ainsi que les représentants des organismes professionnels d’élevage. Seules manquaient à l’appel les entre-prises laitières, pourtant invitées. «On ne peut que déplorer leur absence à cette réunion. Cela démontre leur intérêt porté à la filière» a constaté Marie-Henriette Gillet, présidente du service Elevage de la Chambre d’agri-culture, saluant quant même la présence d’un administrateur de la coopérative Sodiaal.En ouverture, Dominique Fedieu, président de la commission agri-culture mer et forêt du Conseil départemental a tenu à rappeler le but de cette conférence. «Nous souhaitons amender et enrichir la politique du Département. La diversité des paysages doit beaucoup aux éleveurs. La disparition de l’élevage n’est pas inéluctable, ni celle de la filière lait. Il ne faut pas se résigner. Et le Département s’engage

pour rechercher des solutions pour pérenniser l ’act iv i té» a t-il rajouté.

Un bilan pour rebondirA l’ordre du jour de la matinée, le bilan des politiques publiques tant du côté de l’Etat avec le récapitula-tif par Nathalie Fabre de la DDTM des différentes mesures et plans de soutiens depuis 2016, que du côté de la collectivité dépar-tementale. Celle-ci a consacré à l’élevage herbivore en Gironde sur la période de 2012 à 2016, 4,5 millions d’euros : 3 millions en fonctionnement (plans bovin et ovin, GDS, race bazadaise, soutien aux organismes…) et 1,5 million à l’investissement (Abattoir de Bazas, Expalliance, GEG et soutiens directs aux éleveurs). 800 000 euros ont concerné directement la filière laitière. Pour Francois Rauscher du service Élevage de la Chambre d’agriculture, si la Gironde compte aujourd’hui moins de 80 exploi-tations laitières, la filière dispose de véritables atouts : bonne technicité des éleveurs, produc-tion de fourrages grâce à l’irriga-tion, dimension économique des élevages avec des bâtiments aux normes. Mais il a pointé aussi les faiblesses actuelles : dépendance vis à vis des groupes laitiers, isole-ment croissant des producteurs,

effondrement du prix du lait qui mine le moral des éleveurs et les trésoreries. Certains envisagent l’arrêt de la production pour se reconvertir : céréales, bovins viande ou volailles.

Retour d’expériencesDans un département d’1,5 million d’habitants et qui voit arri-ver chaque année entre 12 000 à 15 000 nouveaux habitants, pourquoi ne pas aller vers les circuits courts ? Quatre éleveurs ont ainsi témoigné sur leurs acti-vités. Si Elodie Augeau, jeune agricultrice dans le nord Médoc, a décidé de s’installer avec un projet de transformation à la ferme et de vente directe (voir ci-contre), Philippe Pujols, lui, a décidé d’ar-rêter son activité de livraison de lait en poche. Éleveur laitier et de bazadaises, il s’est installé en 1990 en GAEC avec son frère. Il a développé une activité de livraison de lait cru en poche auprès des particuliers, des magasins, lycées, hôpitaux… «Mais aujourd’hui, le lait cru n’a plus la côte. Trop de contraintes pour le consomma-teur : il faut le faire bouillir, puis le mettre au froid et en plus il ne se conserve pas longtemps» analyse objectivement Philippe Pujols. Le départ à la retraite de ses associés l’a obligé à se réorganiser et à faire des choix :

il a investi dans un robot de traite et livre dorénavant tout son lait à la laiterie. Finie la vente directe. Il conserve par ailleurs son trou-peau de bazadaises.Situation inverse pour Laurent Tite et son épouse, installés depuis 30 ans à Coutras, et qui ont repris en 1995 un atelier de vaches laitières. Dès le départ, ils se sont engagés dans l’agriculture biologique et misé sur le retour à l’herbe des animaux en mettant en place un système de pâturage tournant. Après avoir travaillé avec des entreprises de collecte spécialisés en bio, la chute du prix du lait en 2002 les incite à revoir totalement leur organisation. Ils investissent dans un atelier de transformation à la ferme et misent tout sur la vente directe et la diversification des produits et des productions (à base de lait de vache et de chèvre, viande, veau de lait et engraissement de 30 porcs par an). La commercialisa-tion s’appuie sur un solide réseau d’AMAP, de magasins spécialisés, la vente à la ferme, mais aussi la restauration collective. «Je me spécialise dans la diversification» résume Laurent Tite. «Aujourd’hui je refuse des clients et ma princi-pale difficulté c’est la logistique notamment les livraisons».

Circuit courtEnfin, Jacky Gauvrit, éleveur dans le sud d’Angoulême, a présenté la démarche collec-tive de la SAS de Nous à Vous, qui regroupe 14 exploitations

en Charente, Haute-Vienne et Pays de la Loire. Leur projet : monter une laiterie dans le sud de Nantes et distribuer leur lait en circuit court. Ils ont ciblé dans un premier temps le lait UHT demi-écrémé en poche, «90 % de la demande des consommateurs». Leur lait est garanti sans OGM ni huile de palme et rentre dans la charte «Bleu-Blanc Cœur», car riche en Omega3. Un gros travail a été fait dans le packaging, l’in-novation et la communication avec une marque «En direct des Eleveurs». L’investissement de départ a été de 8,5 millions d’euros et ils ont su intégrer dans le financement les collectivités, deux banques et fait appel au financement parti-cipatif. Leur produit est présent dans plus de 250 points de vente des enseignes E. Leclerc et Système U dans le grand ouest de la France. «Notre logique est de ne produire que ce qu’on est capable de vendre. Nous sommes des producteurs commerçants de nos produits» rajoute Jacky Gauvrit qui envisage déjà un deuxième outil de transformation du lait en Charente.«Evolution de la demande des consommateurs, opportunités de la vente directe, il faudra aller vers de nouveaux métiers. Le chantier est ouvert» en a conclu le vice président du Conseil départemen-tal, Bernard Castagnet.

Alain Monget

Focus

76. C’est le nombre actuel des exploitations laitières en Gironde pour une production qui s’établit à 32 millions de litres. On dénombre 4 500 vaches laitières. La moyenne du cheptel s’élève à 60 vaches par exploitation mais avec des situations très hétérogènes. La plus petite ferme compte une dizaine de bêtes et la plus grande, 400.En 10 ans, la Gironde aura perdu les deux-tiers des élevages laitiers et un tiers des volumes produits.Aujourd’hui, 42 % des exploi-tations ont un associé de moins de 40 ans et 3 exploi-tations sur 5 sont sous forme sociétaire. L’automatisation gagne du terrain. À ce jour, 3 élevages sont équipés de roto 28 places, 1 élevage trait avec un robot, 1 projet avec 2 robots est en cours.On observe une concentration des fermes sur l’est du dépar-tement avec trois bassins de production principaux : le Sud Gironde autour d’Aillas et Sigalens, la vallée du Dropt autour de Monségur et le secteur de Coutras. Le secteur Médoc/Bassin d’Arcachon ne

compte plus que 4 éleveurs isolés. On trouve encore quelques éleveurs dans la périphérie de l’agglomération bordelaise.Quatre organismes de collecte sont encore présents sur le territoire : la fromagerie des Chaumes qui travaille avec 36 producteurs girondins et un site de transformation à Saint-Antoine du Breuilh, Lactalis avec 15 producteurs et un site à Montauban, Sodiaal avec lequel travaillent 15 produc-teurs et un site à Lons et enfin, Terra Lacta qui collecte le lait de 10 producteurs et dont l’usine se trouve en Charente à Surgères.La vente directe progresse au sein des exploitations. Elles sont 14 à avoir choisi les circuits courts pour assu-rer le débouché d’une partie de la production. Parmi elles, plusieurs ont investi dans des ateliers de transformation à la ferme pour diversifier l’offre : fromages, yaourts…

FILIÈRE> Panorama de la filière bovin lait en Gironde

Le contrôle laitier en Gironde a tenu son assemblée générale le 6 décembre sous la présidence de Jean-Paul Musset. Cette structure professionnelle compte 73 adhérents pour 4175 vaches et 200 chèvres. La moyenne par élevage s’établit à 67 vaches. La production moyenne par vache est de 7883 kg de lait, en hausse de 43 kg par rapport à 2014. Le Contrôle laitier a réalisé en 2015, 800 visites d’appui technique, 58 contrôles d’installation de traite, 45 000 échantillons de lait ont été analysés.

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Fermeture pour les fêtes : que faire ?

12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Économie

VACANCES La période des fêtes de fin d’année approche. Voici les formalités à accomplir pour les employeurs qui ferment l’exploitation pour les fêtes.

Si l’exploitant employeur décide de fermer son exploitation pour les fêtes, il faut savoir que certaines formalités sont à accomplir au préalable. Il s’agit de consulter le comité d’entreprise ou les délégués du personnel s’ils existent, et d’informer les salariés suffisam-ment à l’avance par une note de service ou un document remis en main propre.

CongésDes salariés peuvent ne pas avoir acquis tous leurs droit à congés payés. L’employeur peut proposer aux salariés concer-nés des jours de congés payés par anticipation. Mais il ne peut toutefois pas le leur imposer. Si un salarié ne souhaite pas prendre des congés payés par anticipation, il sera alors contraint de poser un congé sans solde.Il est intéressant de l’infor-mer qu’il peut éventuellement prétendre à une aide financière

Si l’exploitation ou l’entreprise est fermée, aucun salarié ne doit y travailler.

pour congés non payés versée par Pôle emploi. Cette aide est ouverte au salarié qui, avant de reprendre un nouvel emploi, pouvait prétendre à l’aide de retour à l’emploi (ou à

l’allocation de solidarité spéci-fique) pendant la période de référence des congés payés ou pendant la période qui lui fait suite immédiatement.Pour en bénéficier, le salarié

Cotation des vinsCourtiers de Bordeaux, semaine du 12 au 16 décembre

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doit faire une demande d’aide auprès de l’agence Pôle emploi dont il dépendait.Les salariés en contrat CDD ont les mêmes droits et devoirs en matière de congés payés que les salariés en contrat CDI, ils sont donc eux aussi tenus de prendre leurs congés pendant cette période. Comme ils n’ont le plus souvent pas acquis suffi-samment de droits à congés pour partir pendant toute la période, il est possible de leur proposer des jours de congés

par anticipation s’ils sont d’ac-cord. Faute de quoi ils devront prendre ces jours en congé sans solde.

Pas d’exceptionIl est possible de prévoir au contrat de travail à durée déter-minée d’origine une clause de suspension du contrat pendant la période de fermeture de l’exploitation.Lorsque le contrat de travail est suspendu, aucune des deux parties n’étant tenue d’exécu-ter ses obligations, le salarié n’est pas payé. Pour autant, la suspension du contrat contrat à durée déterminée ne repousse pas le terme prévu du contrat.Si l’exploitation ou l’entreprise est fermée, aucun salarié ne doit y travailler. Certains salariés demandent l’autorisation de travailler pendant la période de ferme-ture de l’exploitation. Leur en donner l’autorisation pourrait créer des difficultés en cas d’accident car l’employeur doit toujours assurer une présence responsable lorsque des sala-riés sont sur leur lieu de travail en train de travailler.

M.-F. Chauvet-Raynaudservice employeurs

de la FDSEA de la Gironde Tél. 05 56 00 73 67

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Forêt : enjeu économique13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Éco Nouvelle-Aquitaine

BOIS Avec près de 49 millions de m3 de bois sur pied, la Corrèze dispose d’un des plus importants potentiels forestiers de la région Nouvelle-Aquitaine.L’économie résultant de l’ex-ploitation de la forêt corré-zienne se porte bien. Elle est créatrice d’emplois avec près de 3 000 salariés. En nombre d’emplois, la filière forêt-bois est plus importante que l’agroalimentaire dans le département.

Concentrée sur la Haute-CorrèzeElle participe entre autre à un fort maillage sur le terri-toire. Par exemple, au cœur du plateau de Millevaches, dans le bassin ussellois, un salarié sur dix travaille dans l’industrie du bois, avec des entreprises d’envergure na-tionale, comme la société «Panneaux de Corrèze» à Us-sel (qui regroupe une centaine de salariés et qui a été reprise récemment par des investis-seurs locaux), ou d’autres plus familiales mais tout aussi gé-nératrices de richesse comme Gatignol SAS à Saint-Angel, qui emploie quarante-huit sa-lariés. Gatignol dispose aussi d’un site sur la zone artisanale de l’Escudier à Donzenac. En-

treprise familiale depuis plus de 50 ans, et initialement scie-rie et charpentier bois.

Un massif forestier denseConcernant le bois utilisé majoritairement, il s’agit aux deux tiers d’essences feuil-lus (chênes pédonculés, châ-taigniers et hêtres principa-lement) et de résineux type

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Douglas.L’exploitation des rési-neux représente aujourd’hui près des deux tiers de la ré-colte en Corrèze, tous usages confondus (bois d’œuvre, d’in-dustrie ou énergie). Si la forêt est omniprésente aujourd’hui,

il faut savoir que ce ne fut pas toujours le cas.

Surface doublée Durant les années 50, le taux de boisement du département de la Corrèze était de 20 %

contre 43 % aujourd’hui. Ce doublement de boisement s’explique notamment par les feuillus naturels qui ont pro-gressivement poussé sur les terres qui étaient en déprise agricole. De plus, des planta-tions résineuses de Douglas, au début du XXe siècle, sous l’impulsion du fonds forestier national se sont accélérées dans les années 70-90. Si l’on pourrait craindre que l’écono-mie «bois» conduise à un dé-boisement intensif, il n’en est cependant rien. En effet, une grande partie du massif forestier corrézien étant en éco-certification, tout arrachage d’arbres et de forêt doit être compensé par une reforestation équivalente en surface à celle déboisée. La filière bois est donc en Corrèze économiquement viable et écologiquement engagée.

Richard Zizert

La filière forêt emploie près de 3 000 salariés.

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Loi Sapin II pour les agriculteurs14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Juridique

LÉGISLATION La loi Sapin II renforce les droits des agriculteurs face aux grands acheteurs.

La loi Sapin II renforce le pouvoir de négociation des producteurs lors des échanges commerciaux.

La loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la moderni-sation de la vie économique, appelée «loi Sapin II», a été promulguée et est entrée en vigueur le 10 décembre.Cette loi permet de renforcer les pouvoirs des agriculteurs dans le cadre des relations commerciales par la prise en compte des coûts de production en agriculture dans tous les contrats de la chaîne alimen-taire. Afin de ne plus faire des producteurs la seule variable d’ajustement du prix dans les négociations commerciales, la FNSEA a défendu l’inversement de la logique de construction du prix. Deux dispositifs de la loi Sapin II sont censés aller dans le sens d’une meilleure prise en compte des intérêts de l’agriculteur :- la mise en place d’une confé-rence de filière devant se réunir avant le 31 décembre de chaque année pour exami-ner, sous l’égide de France AgriMer, la situation des marchés agricoles et des coûts de production et de leur évolu-tion ;

- l’obligation de négocier pério-diquement les volumes et les prix entre l’Organisation de producteurs (OP) et l’acheteur.

Le pouvoir de négociation des producteurs est d’ailleurs renforcé dans cette même loi. À compter du 1er avril 2017, un industriel ne pourra plus signer

Et aussi

Loi Sapin et lanceurs d’alerte Concernant le statut de lanceur d’alerte, la loi Sapin II, à la demande de la FNSEA, est venue l’encadrer. Le lanceur d’alerte est une personne désintéressée et de bonne foi qui révèle ou signale un crime ou un délit. Un dispositif de protection a été instauré pour ces personnes et notamment pour les salariés avec une interdiction de discrimination à l’embauche, en cas de licenciement, l’obligation pour l’employeur de prouver que la mesure n’est pas fondée sur l’alerte donnée, et enfin la non poursuite pénale du lanceur d’alerte en cas d’atteinte au secret des affaires par exemple… La FNSEA a soulevé les difficultés pour les exploitations agricoles ou toute autre petite ou moyenne entreprise de faire face aux conséquences médiatiques, économiques et sociales d’une fausse alerte. La loi Sapin II sanctionne donc véritablement les fausses alertes au titre des dénonciations calomnieuses (5 ans d’emprison-nement et 45 000 euros d’amende) et protège les personnes ciblées par l’obligation de respecter son anonymat tant que le bien fondé de l’alerte n’a pas été vérifié par l’autorité judiciaire ou administrative.

Erratum Suite à l’article consacré à la session de la Chambre d’agriculture «Déménagement et aménagements» publié dans notre édition du 2 décembre 2016, Frédéric Faux, élu de la Chambre d’agri-culture dans le collège des salariés de la production agricole, tient à préciser que les propos relatés au sujet des EPI ne sont pas conformes avec sa déclaration qui était la suivante. «La CGT ne peut pas accepter ce qui est revendiqué par la FNSEA qui veut réduire ce délai de réentrée à 6 heures. Pour nous il est inconcevable que ce délai puisse être inférieur à 48 heures. En conclusion sur ce sujet, le meilleur des traitements est celui que l’on n’emploie pas !»

de contrat individuel avec un producteur adhérent à une OP sans que l’accord cadre (désor-mais assimilable aux conditions générales de vente de l’OP) ne soit préalablement signé.

Sanctions renforcéesAfin de faire apparaître les dysfonctionnements de la chaîne alimentaire mis en lumière par l’appauvrissement de la filière agricole face à l’enri-chissement des opérateurs en aval, la loi Sapin II renforce les sanctions en cas de non publication des comptes par les entreprises privées. La loi

Sapin II entérine également l’interdiction de la cession à titre onéreux des obligations nées de contrats portant sur l’achat de lait pour une période de 7 ans pour tous les laits (vache, chèvre, brebis). La cession serait seulement possible au sein d’une OP, dès lors qu’elle n’est pas réalisée à titre onéreux et selon les condi-tions et modalités prévues à l’accord cadre.

FiscalitéEnfin, pour les mesures fiscales, alors que la loi Sapin II étend le régime de la micro-entreprise à

l’EURL, l’extension du régime du micro-BA à l’EARL uniper-sonnelle a été censurée par le conseil constitutionnel le 8 décembre 2016 pour des raisons complètement formelles. La mesure devrait être promulguée dans une prochaine loi de finances. La loi

Sapin II assouplit les modalités de l’option pour le régime réel d’imposition pour les contri-buables soumis au régime du micro BA. L’option qui devait être faite sur deux ans, n’est désormais valable que pour un an et sera reconduite taci-tement chaque année. Le texte s’applique aux options qui ont été exercées ou reconduites à compter du 1er janvier 2016. De nouvelles évolutions sont attendues avec la loi de finances rectificative pour 2016 et la loi de finances de 2017 et notam-ment concernant le régime du micro BA qui serait donc étendu pour les EARL unipersonnelles mais également aux activités équestres. Le projet de loi de finances pour 2017 supprime également l’exclusion du micro BA en présence d’une activité commerciale ou non commer-ciale imposée au régime réel. Cette mesure si elle est validée devrait s’appliquer à l’imposi-tion des revenus 2016.

Service fiscal-rural, FDSEA de la Gironde,

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Questions à mon notaire15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Juridique

Qui hérite d’une personne non mariée et sans enfants ? Cela dépend si elle a anticipé sa succession. Si une personne non mariée, qu’elle soit veuve, divorcée ou célibataire, et sans enfants n’a pas établi de testa-ment, la loi désigne qui parmi sa parenté va hériter et dans quelle proportion. Ses père et mère sont appelés à la succes-sion, s’ils sont encore en vie, ainsi que les frères et sœurs. Ceux-ci, s’ils sont décédés, sont représentés par leurs propres

enfants. Ainsi, un défunt céli-bataire laisse deux soeurs et deux neveux qui sont les fils d’un frère pré-décédé. Chacune des soeurs recueille un tiers de la succession. Les neveux, qui viennent par représentation, se partagent le dernier tiers. En l’absence de parents, de frères et soeurs ou de neveux, la succession est divisée à parts égales entre la famille paternelle et la famille mater-nelle : oncles et tantes d’abord (parents aux 3e degré), puis

Célibataires sans enfant : qui héritera ?

cousins germains (4e), cousins issus de germains (5e)… A défaut de parents au 6e degré, c’est l’Etat qui hérite de cette succession «vacante». Le choixLes personnes non mariées et sans enfants ont une grande liberté pour organiser leur succession. Elles peuvent léguer leurs biens comme bon leur semble et privilégier qui elles veulent. Il leur faut pour cela rédiger un testament. Le testament olographe, écrit de sa main, daté et signé, sera retrouvé à coup sûr s’il est enregistré par un notaire au fichier des testaments et conservé par le notaire en son étude. Le testa-ment authentique, établi par le notaire, assisté de deux témoins ou d’un second notaire, sera juridiquement inattaquable

et permettra de bénéficier du meilleur conseil. Dans tous les cas, il sera possible de modifier ses dernières volontés ou de les révoquer.

Exécuteur testamentaireL’exécuteur testamentaire est une personne de confiance, désignée dans le testament et chargée d’exécuter le testa-ment. Elle peut être habili-tée pour certaines missions, comme la vente d’un bien immobilier, la délivrance d’un legs… Elle n’est pas tenue d’ac-cepter cette mission. Il est donc préférable de s’en entretenir au préalable avec l’intéressé.

Fiscalité applicableLa fiscalité successorale est très lourde lorsque le bénéfi-ciaire est un frère, une soeur, un neveu, une nièce ou un parent

HÉRITAGE Lorsqu’aucun conjoint, ni enfant, n’est amené à hériter, la loi prévoit des solutions. Mais il est aussi possible d’organiser sa succession à sa guise, avec le conseil du notaire.

plus éloigné. Un exemple, pour un legs de 100 000 euros, une nièce touchera moins de 49 500 euros. Et que dire des personnes «étrangères» à la famille (concubin, amis) ? Pour elles, les droits s’élèvent à 60 % du montant reçu, après un abat-tement de 1 594 euros. Les legs à certaines associations sont exonérés d’impôt, ce qui peut encourager un geste généreux. On peut envisager de recourir à l’assurance-vie, dont la fiscalité est plus avantageuse. Le notaire sera, en la matière, le meilleur conseiller.

Contact

Consultez votre notaire sur www.chambre-gironde.notaires.fr

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16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Publicité

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Victime d’un accident causé par un tiers : signalez-le !

Le service en ligne « Ma Carte Vitale » évolue !

17 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Social

Un élève bousculé et des lunettes cassées, une victime blessée sur la place passager d’un véhicule, une jambe cassée suite à une chute sur un sol glis-sant dans un magasin… On peut être confronté à un accident dans nos activités quotidiennes. On se rend chez le médecin ou aux urgences et parfois toutes les circonstances de l’accident ne sont pas consignées. Vos frais de santé (médecin, kiné-sithérapeute, médicaments...) sont alors pris en charge par la MSA pour les ressortissants agricoles. Or, dans ces situations comme dans de très nombreux cas, un tiers responsable est impliqué. Pensez à signaler votre accident à votre MSA. Elle pourra récupérer ces dépenses (frais de soins, indemnités jour-nalières…) auprès de l’assureur

du tiers responsable.

Un double intérêt pour la victime

Après l’étude de votre dossier,

vous pouvez bénéficier d’une

prise en charge de frais complé-

mentaires non couverts par

l’assurance maladie. Vous le

savez, certains frais (dentaires,

optique…) sont peu remboursés

par l’assurance maladie. Dans le

cadre d’un accident causé par

un tiers, vous pouvez bénéficier

d’une prise en charge à 100%

par l’assurance de la partie

responsable. Vos préjudices

personnels (dommages maté-

riels, souffrances physiques ou

morales…) peuvent également

être couverts.

Ce service permet à l’adhé-rent de déclarer la perte, le dysfonctionnement ou le vol de sa carte Vitale et d’initier son renouvellement en ligne.En cas de perte ou de vol de sa carte Vitale, l’adhérent peut demander son renouvellement en ligne en se connectant sur le site msa33.fr à «Mon espace privé > Mes services en ligne, rubrique «Mes déclarations, mes demandes», Santé». Contrairement à la version précédente du service en ligne où l’adhérent devait compléter sa demande par voie papier, le service en ligne «Ma Carte Vitale» est aujourd’hui 100% dématérialisé et permet une prise en charge rapide de la demande. Une fois la demande vali-dée, l’adhérent reçoit sous 2 semaines sa nouvelle Carte Vitale. Il peut désormais déposer une photo d’identité conforme ainsi que la copie de sa carte d’iden-tité permettant de valider la création de la Carte Vitale*.

Fonctionnalités du service en ligne• Consulter les cartes Vitale en

service (ayant-droits) • Déclarer la perte ou le vol • Déposer la photo et la pièce

d’identité, pour un adhérent inscrit à Mon espace privé, en attente d’une Carte Vitale

• Consulter et imprimer les attestations de perte, de vol ou de la dématérialisation

• Suivre l’émission de la carte

Bénéfices du service en ligne • Plus simple et plus rapide,

l’adhérent gère le renouvel-lement de sa Carte Vitale en ligne

• Plus besoin de rédiger un courrier ou de téléphoner pour signaler la perte ou le vol de sa carte.

• L’adhérent reçoit un accusé de réception de sa demande

• L’adhérent peut suivre l’état de sa demande de renouvellement

• L’adhérent peut faire sa décla-ration en ligne et éviter une utilisation frauduleuse de sa carte.

*Uniquement ceux qui sont en préférences d’échanges Internet (webitique) pourront utiliser ce service pour déposer photo et pièce d’identité, suivre l’émission de leur nouvelle carte vitale, et lorsqu’elle est prête en être avertis par e-mail.

ACCIDENT Causé par un tiers, pour une prise en charge plus juste, le bon réflexe est de penser à prévenir la MSA.

Un enjeu financier pour tousDe plus, en permettant à la MSA d’exercer ce recours, vous contribuez à la bonne gestion du système de santé. La prise en charge des soins est assumée par l’assureur du tiers respon-sable et non par la collectivi-té. Votre geste est citoyen. On estime que la MSA pourrait récu-pérer jusqu’à 60 millions d’euros auprès des assureurs privés.

Quels types d’accidents concernés ?Si vous ou un membre de votre famille avez été victime de l’un des accidents suivants, vous êtes concerné : • Accident de la circulation• Chute (glissade dans un maga-

sin, par exemple)• Accident provoqué par un

objet appartenant à un tiers (chute d’un pot de fleurs, d’une tuile, d’une branche…)

• Accident dû à un mauvais état de la voirie ou à des travaux mal signalés

• Agression (coups et blessures volontaires, déclarés ou non à la police ou à la gendarmerie)

• Blessure causée par un animal (morsure, renversement…)

• Accident de chasse• Accident de sport (coup

pendant un match…) ou acci-dent scolaire

M. Alain Rousset, Président du Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine (entouré d’Alain Duc, Président de la MSA Gironde et de l’ARCMSA Nouvelle-Aquitaine à gauche, Claude Chaussée, Directrice adjointe et Martial Weber, responsable PRP à droite) a été très attentif au message de prévention du risque machinisme exposé sur le stand de la MSA. Très concerné par le bien-être des Seniors, M. Rousset a profité de son passage pour échanger sur les actions développées par la MSA sur cette problématique au sein de la nouvelle grande région.

Le temps d’une image

• Accident médical (erreur médi-cale, infection contractée en milieu hospitalier…)

• Accident du travail dans des cas très particuliers

Comment signaler à la MSA ?La première chose à faire est d’informer le personnel soignant que vos blessures sont en lien avec l’accident. Assurez-vous que votre professionnel de santé coche bien la case « Accident

causé par un tiers » sur son ordi-nateur quand vous lui remettez votre carte vitale. Contactez ensuite votre MSA pour déclarer votre accident ou envoyez le formulaire « Enquête accident » téléchargeable sur le site Internet msa33.frCette démarche est sans impact sur le remboursement de vos frais, bien au contraire.

Bon à savoir : vous pouvez signa-ler un accident même s’il a eu lieu plusieurs mois auparavant.

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18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Petites annonces

Édité par la SARL SEDIGA17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

Gérants :

Joël BONNEAU - Patrick VASSEUR

Directeur de la publication :

Joël BONNEAU

Directeur délégué

Rédacteur en Chef

Alain MONGET

Secrétariat de rédaction

Myriam ROBERT

Secrétariat et publicité régionale :

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24

E-mail: [email protected]

Régie Nationale

RÉUSSIR - Tél. 01 49 84 03 30

Composition :

KA2 Communication - Bordeaux

Imprimerie :

Pyrénées Presse Pau

6/8 rue Despourrins 64000 PAU Cedex

Abonnement annuel 50 e (22 numéros, bi-mensuel)

ISSN : 0300-2942

Commission paritaire 0320 T 79610

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L’ADEFA Gironde recherche : > PAUILLAC- Viticulture - Agent tracto-

riste h/f - Réf : OVI096585-33 Formation souhaitée : IndifférentExpérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire) Salaire : Selon profil et expérience (avec prime de qualité)Descriptif : Un Grand Cru classé sur Pauil-lac recherche son agent tractoriste H/F.Vous serez en charge des principaux travaux viticoles (taille, sécaillage, épam-prage, travaux en vert) et des travaux mé-canisés (Conduite d’enjambeur, entretien du sol, rognage, traitement, montage et réglage du matériel)Vous êtes titulaire du certiphyto appli-cateur. Vous avez une expérience d’au moins 2 ans ou formation avec expérience professionnelle (stages et/ou CDD).Condition : CDI temps plein.

> MACAU- Viticulture - Agent viticole h/f - Réf : OVI096837-33

Formation souhaitée : Ingénier / BTS Expérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire) Salaire : SMICDescriptif : Une exploitation viticole sur Macau, recherche son équipe d'agent viti-cole (4 agents) pour la saison de pliage et acanage. Embauche prévue le 9 janvier.Condition : CDD 3 mois renouvelable.

> LA REOLE – Horticulture- Chef de culture sous serres h/f - Réf : OHO096605-33

Formation souhaitée : BACExpérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire) Salaire : Cat F convention collective pen-dant un an puis cadreDescriptif : Entreprise de production Hor-ticole sous serres, 2 hect (en intérieur et plateforme extérieure) en recyclage total, recherche une personne pour encadrer

une équipe de 7 permanents et de sai-sonniers pour la production de plantes en pot (l'activité s’apparente grandement de l'activité maraîchère sous serres). Gestion de production Assistée par Ordinateur. Entreprise certifiée en HVE : Plante Bleue et Fleur de France. Pendant un an vous agirez en lien avec le chef de culture actuel que vous remplacerez à terme. Profil recherché : Ingénieur / BTS avec expérience.Condition : CDI Temps plein.

> LABARDE- Elevage Bovin viande - Agent d’élevage bovin viande h/f – Réf : OVB096294-33

Formation souhaitée : CAPAExpérience souhaitée : Expérience impé-rative (autonomie)Salaire : Selon profil et compétencesDescriptif : Une exploitation agricole et viticole située dans le Médoc (Labarde/ Macau) recherche son agent d'élevage bo-vin viande h/f. Vous serez en charge sous la responsabilité du practicien vétérinaire du troupeau bovin (150 bêtes).Vous serez donc amené à gérer la pré-paration, distribution de nourriture, net-toyage de l'environnement (entretien des prairies) mais aussi à cultiver les diffé-rentes plantes destinées à l'alimentation des bovins (fourrage, céréales).Vous interviendrez de façon ponctuelle aussi à l'entretien de la propriété et à la vigne selon les besoins.Condition : CDD 10 mois.

> ST SULPICE DE FALAYRENS - Vigne et vin - Agent tractoriste h/f – Réf : OVI096775-33

Formation souhaitée : CAPAExpérience souhaitée : Expérience impé-rative (autonomie)Salaire : Au prix fait Cat C/D de la conven-tion collective agricole de la Gironde Descriptif : Exploitation viticole située sur Ste Radegonde,

Vous serez en charge des travaux ma-nuels de la vigne, taille carrassonage, travaux mécaniques de la vigne, travaux du sol, tonte, désherbage, rognage, trai-tement, Vous apporterez une aide ponc-tuelle au chai. Condition : CDD 6 mois.

L’ADEFA Gironde propose : > BOMMES– CHEF D’EQUIPE EN VITI-

CULTURE – PVI-065299EExpérience : Entre 1 et 5 ansMobilité géographique : CantonCompétences : Conduite et entretien du matériel, encadrement, taille, travail du chaiContrat recherché : CDD Temps plein

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Expérience : > 5 ansMobilité géographique : Langonnais, Bordeaux MétropoleCompétences : conduite et entretien du matériel, conduite machine à vendanger et enjambeur, encadrement, épamprage, relevage, traitement, travaux en vert.Contrat recherché : CDI Temps plein

> PRIGNAC EN MEDOC – AGENT VITI-COLE– PVI-138728

Expérience : Entre 1 et 5 ansMobilité géographique : CantonCompétences : Conditionnement, épam-prage, relevage, acanage, pliageContrat recherché : CDD Temps plein

> ST MAGNE DE CASTILLON – AGENT VITICOLE / AGENT DE CHAI – PVI-138341

Expérience : > 5 ansMobilité géographique : CantonCompétences : Conditionnement, encadrement, épamprage, plantation, vendanges, relevage, taille, travail du chai, travaux en vert, vinificationContrat recherché : CDI Temps plein

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Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit

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19 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Petites annoncesSAFER AQUITAINE ATLANTIQUE

Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-2, L141-3 et 142-3 du Code Rural

Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit au plus tard le 31/12/2016 à Safer Aquitaine-Atlantique, 16 Avenue de Chavailles CS 10235 33520 BRUGES Cedex , Tél. : 05.56.69.29.99, où des compléments d’information peuvent être obtenus.

La SAFER se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants :

LARUSCADE : 7 ha 65 a 62 ca - A jean petit - Jean petit

BARSAC : 10 ha 07 a 10 ca - Curebourse – Mayne

GOURS : 10 a 45 ca – Cabaneau et 70 a 32 ca - Pradel

LUSSAC : 2 ha 79 a 84 ca - Croix de blan-chon – Lessert89 a 75 ca - Bois de bonnet

PLASSAC : 19 ha 24 a 40 ca - Aux pres pres ricau - Chante allouette nord - Des coteaux - Monconseil – Vigneau

SAINT-ANDRE-DE-CUBZAC : 84 a 29 ca - La mouliere - Les chaumes

TAYAC : 26 ha 75 a 73 ca - A bagnac - A charles nord - Au pont de page - Aux grandes pieces - Bois de gerard - Bois de meney - Bois de partage - Boscamenan - Champs de boscamenan - Claires fontaines - La clide - La lande de tayac - Les bouygues - Les femmes mortes - Les grands bois - Les landes du genet - Les pradelles - Pre dar-dieu – Rigouroux - Rozier nord - Trichot - Trimolat

GARDONNE : 73 a 70 ca - Les guaybauds

ARVEYRES : 3 ha 59 a 60 ca - Champs de tillede

BLANQUEFORT : 4 ha 40 a 63 ca - Barrail neuf

CIVRAC-EN-MEDOC : 76 a 95 ca - Ver-dassat

DAIGNAC : 2 ha 28 a 63 ca - Au grand champ - L olivey - La tusque

ESCOUSSANS : 2 ha 05 a 51 ca - Croix de miaille

ESPIET : 34 a 93 ca - Aux barthes

GENISSAC : 17 a 73 ca - Petit bochas

GIRONDE-SUR-DROPT : 5 ha 22 a 67 ca – Baudric – L’ilet

JUGAZAN : 55 a 01 ca - Labrie

LAPOUYADE : 21 ha 46 a 50 ca - Le caillou – Routillas

LARUSCADE : 34 ha 42 a 59 ca - Aux com-muns – Brebion – Guiton - Jean noel - Jous-son - L’essert - La citadelle - La dauphine: YD- La maillerie est - Le grand garrouil - Le moulin du sable - Le petit peyrat - Les bru-leries - Les cabanes est - Les trois pierre nord - Moncartier ouest

LESPARRE-MEDOC : 20 ha 69 a 83 ca - Pres de montignac - Sauvignon

LISTRAC-MEDOC : 3 ha 45 a 44 ca - La ruade-nord - Le vergne - Le videaux

MOULIETS-ET-VILLEMARTIN : 5 ha 51 a 31 ca - A gros jean - Cancadoual est (agri-culture biologique)

PRIGNAC-EN-MEDOC : 17 ha 74 a 16 ca - La cousteyre - Pres de guerin - Pres de laborde - Prises de barriere

SAINT-AVIT-SAINT-NAZAIRE : 89 a 60 ca - Les crozes

SAINT-CHRISTOLY-MEDOC : 19 a 40 ca - Des mouettes - Le bourg2 ha 07 a 75 ca - A saudinan

SAINT-EXUPERY : 5 ha 60 a 48 ca - Char-rie - Chastagney - Le seuil - Meric

SAINT-LAURENT-DU-BOIS : 7 ha 21 a 33 ca - Chastagney - Les vallees1 ha 67 a 10 ca - Les vallees

TIZAC-DE-CURTON : 18 ha 29 a 16 ca - Balayrac - Chemin profond - Clavier - Four-nier - Gaillot sud - La grand route - La peyrie – Larmurey - Le palan - Les artigauts - Les places - Micot - Vincennes

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astuce Une sonde pour soutirer les fûts en vinification intégrale I 32

produireRegain d’intérêt pour la macération sulfitique ? I 22

actualitésLes CEPP divisent la filière I 6

la passion de la vigne et du vin

numéro 233octobre 2016

Grande distribution Neuf enseignespassées au scan

making ofUn champagne

complexe et riche I 21

10,30 euros • ISSN 1261-0208

dossier I 36

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 958- 6 MAI 2016

Désormais les pratiques de traitements et les itinéraires techniques devront être adaptés. Les conseillers viticoles et les experts de la chambre d’agriculture sont à votre disposition pour vous accompagner. Notre journal relais leurs conseils. 5 pages a conserver… durablement !

Environnement et santéDes stratégies de traitements plus respectueuses

Gel

Le gel a touché certains vignobles de la Gironde cette semaine. Tous les conseils techniques sont dans le vignoble à la loupe.

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Matinée des œnologuesLes innovations

p. 9

Filière Les batailles du CIVB

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Marché du vinLes tendances

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AGRICULTEUR Exploitation individuelle Société SAU : ha Vigne (ha) :

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Nombre de vaches laitières :

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DossierP. 20-29

Berger, un métiernature et technique

Journée Longimpex P. 30

Augmenter la productivité

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Origin green P. 40

L’agneau vert irlandaisvise le marché européen

En Angleterre P. 6

Le Brexit divise encoreau salon Sheep Event

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DossierP. 18-25

Nourrir ses chèvres grâce aux parcours

En Indre-et-LoireDes fourrages de qualité bien conservés et valorisés P. 26

Réglementation sanitairePrendre en compte les spécificités fermières P. 6

Centre-Val de LoireLe Chavignol, un crottinpas comme les autres P. 36

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La serre s’ouvre aux innovations

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ComprendrePrototype Ti One Un robot pour réduire la ponte au sol P. 24

ProduireDans la DrômeDeux bâtiments écoconstruits avec Valsoleil P. 36

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Alimentation animaleUn débouchépas si bête

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culturesÀ la recherche de l’adjuvant multifacette I 30

matérielDuel serré entre tracteurs à chenilles et à roues I 42

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Trois stratégiesGilles, Vincent et Lilian expliquent leur choix P. 8

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Comprendre

Nouvel indicateurDétecter précocement une dégradation des cellules P. 60

Chez Pierre Bernard « Travail, produits, charges, j’essaie de tout optimiser » P. 76

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

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PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,50 F N° 965 - 23 SEPTEMBRE 2016

Les vendanges se déroulent sous de bons auspices avec un potentiel qualitatif élevé.

L’optimisme est de rigueur pour le millésime 2016

Vendanges

Rendements et qualité

au rendez-vous

Fermages

L’indice du fermage pour les terres

nues et les bâtiments est paru le

19 septembre. Il s’élève à 109,59.

Vinitech-SifelPalmarès de l’innovation

CUMANouvelle station de traitement

BléLes variétés à choisir

p. 10p. 11

p. 12/13

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Les vendanges se déroulent sous de bons auspices avec un potentiel qualitatif élevé.

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BULLETIN D’ABONNEMENT

Deux bâtiments écoconstruits

Une menace émergenteUne menace émergente

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DossierP. 22-30

Les bons cours dynamisent le Space

Étude Triskalia Productivité et indice, le duo toujours gagnant P. 32

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Marie-Frédérique Le Potier« La peste porcine africaine, une maladie redoutable » P. 12

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DossierP. 16-32

Se concentrer sur lecoût alimentaire

Brexit Deux ans de négociations s’ouvriront en 2017 P. 13

Savoir

Riche en minéraux De la chicorée dans les parcelles les plus séchantes P. 48

Élever S’équiper

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Noël et ses boissons chaudesCOUTUMES Les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas avec leur lot de traditions. Parmi elles, quelques breuvages chauds à déguster en famille ou entre amis.

Les réjouissances de fin d’an-née sont propices à se réunir et à partager du temps autour de bons mets, mais certaines bois-sons chaudes se concoctent aussi traditionnellement lors de cette période festive hivernale.

Vin chaudLe vin chaud est embléma-tique des marchés de Noël. Son origine remonterait à l’Em-pire romain. À l’époque, du miel était mis à bouillir dans du vin, puis on ajoutait diffé-rentes épices. Puis le breuvage a connu un grand succès au Moyen Âge et continue encore de se consommer aujourd’hui. Il se prépare généralement avec du vin rouge, mais il est également possible d’utiliser du vin blanc. Recette pour six personnes : couper une demi-orange en rondelles, verser 1,5 litre de vin rouge dans une casserole. Ajouter les rondelles d’orange, deux zestes de citron et d’orange, 350 g de sucre blanc ou roux, 2 pincées de cannelle et 2 clous de girofle. Mélanger et faire chauffer un quart d’heure sans bouillir. Cette recette est modulable, il est en effet possible d’ajouter d’autres épices en fonction des goûts et des envies de chacun (badiane, gingembre, noix de muscade…). Et bien évidem-ment, jus de raisin et jus de pomme peuvent se substituer au vin pour que les enfants puissent en profiter.

Lait de pouleLe lait de poule tient son nom étrange des ingrédients qui servent de base à sa compo-sition : des œufs mélangés à du lait. Cette boisson serait issue d’un breuvage médiéval, le posset, qui était réalisé avec de la bière à laquelle on ajoutait du lait chaud et parfois des épices et du sucre. On prêtait à cette boisson des vertus reconstituantes. Il existe de nombreuses variantes pour réaliser un lait de poule appelé eggnog au Royaume-Uni et aux États-Unis, où il se sert aussi à Noël. Recette pour quatre personnes : battre 4 jaunes d’oeufs avec les graines d’une gousse de vanille, 4 cuillères

à soupe de sucre (blanc ou roux) et une pincée de cannelle. Fouetter l’ensemble avec le lait bouillant et servir dans des tasses. A cette recette de base peuvent s’ajouter de la crème, le blanc des œufs battu en neige (à incorporer au dernier moment) et des alcools forts comme du rhum, brandy, cognac, whisky.

Chocolat chaudLes plus gourmands ne manque-ront pas de se concocter un délicieux chocolat de Noël, une boisson qui a le mérite d’être prisée autant par les grands que par les petits. Il existe aussi pour ce délicieux breuvage des variantes qui consistent

Vins chauds et autres grogs font un succès durant les mois les plus froids de l’année.

Médaillé d’argent au concours Lépine en 2008, Vign’en jeu est une boîte de jeu qui permet aux petits et aux grands de vivre une campagne viticole. Chaque joueur gère le personnel et le matériel de sa propriété pour effectuer, si possible, toutes les opérations que fait dans la réalité le viticulteur au cours d’une année complète de travaux dans sa vigne. Vign’en jeu est un jeu de stratégie inventé par Gilles Bourjade, basé à Bordeaux. Il peut être joué à 2, 4 ou 6 joueur de tous âges. Une bonne manière de s’initier au travail du vin de manière ludique. www.vignenjeu.com

Le temps d’une image

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 16 décembre 2016 Société

à utiliser différentes épices. Recette pour 8 personnes : faire chauffer dans une casserole 2 litres de lait jusqu’à ce qu’il soit tiède. Casser en morceaux deux tablettes de chocolat noir (dont une de chocolat pâtissier) et les ajouter au lait tiède puis remuer jusqu’à obtenir un mélange homogène, ajouter 3 grosses

cuillerées de crème fraîche. Continuer à mélanger avec un fouet. Ajouter 2 cuillères à soupe de sucre, un peu d’extrait de vanille et un peu de cannelle. On peut aussi incorporer une pincée de piment.

GrogLe mot anglais grog vient quant à lui du surnom que donnaient les marins à l’amiral anglais Sir Edward Vernon, à cause de ses vêtements en gros tissu, «grogram» en anglais. Ce dernier, las de voir ses hommes saouls à force de consommer de grandes quantités de rhum, décida de couper cet alcool avec de l’eau chaude parfumée à la cannelle. Recette pour 4 personnes : mélanger le jus de 2 citrons, 4 cuillères à soupe de miel et 12 cl de rhum brun. Ajouter 75 cl d’eau bouillante. Mélanger et répartir le grog dans quatre verres et ajouter un bâton de cannelle dans chaque. Il est possible d’ajouter d’autres épices selon les goûts ou le jus d’une orange.

Valérie Godement

Et aussi

Il est temps de voter pour Farmer Academy La Farmer Academy est un programme éducatif, technique et convivial. Elle permet de mettre en avant les bénéfices de la prévention des infections et de la vaccination des animaux, dans le respect des bonnes pratiques d’élevage. Après le succès de la saison 1, Zoetis et Campagnes TV renouvellent l’aventure Farmer Academy. Elle verra s’affronter 4 binômes vétérinaire/éleveur, hommes et femmes, pour essayer de remporter 5 000 euros au bénéfice de l’association caritative de leur choix. Les téléspectateurs pourront également voter à chaque épisode pour leur équipe favorite, directement sur la webTV farmeracademy.fr. La diffusion sur Campagnes TV débutera le 11 janvier avec un rendez-vous hebdomadaire, le mercredi, à 20 h 15.

Des trophées contre le gaspillage alimentaire Le groupe Agrica vient d’organiser à Paris, pour la deuxième fois, la remise des trophées sur le thème «Gaspillage alimen-taire, le temps des solutions». Le jury a eu à examiner 20 projets entrant dans cinq catégories différentes : start-up, découverte, solidarité, prévention-éducation, et insertion-emploi. La Banque alimentaire de l’Isère a été récompensée dans la catégorie «solidarité» pour la mise en place d’une activité supplémen-taire de confection et de distribution de plats préparés. Une manière de prolonger la durée de vie des produits frais. Depuis l’ouverture de la cuisine, en octobre 2015, 15 tonnes de viande promise au rebut ont été cuisinées. L’association Moino 91 a reçu le prix insertion-emploi. Cette association récupère et transforme du pain invendu pour le donner à des éleveurs. Le prix découverte est revenu à l’association «Moi Moche et Bon» (Strasbourg), le prix start-up a été décerné à l’association «Love Your Waste» (Paris). Enfin, le prix spécial du jury a été remis aux chantiers d’insertion de l’ANDES (Rungis et les 4 marchés d’intérêt national (MIN) Français).