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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1 ER ET 3 E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 962 - 1 er JUILLET 2016 La Chambre d’agriculture de la Gironde a tenu sa session d’été à Latresne, le 21 juin. Au programme de travail des élus : les réalités et enjeux de l’agriculture de précision. Agriculture de précision : la performance «mesurée» 22 N° / AN + NOUVEAU Votre hebdomadaire d’information agricole et viticole Bordeaux est la première région viticole à bénéficier d’une reconnaissance de cette ampleur par le nombre d’appellations concernées, c’est l’aboutissement d’un long combat. La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux Cité du vin Inaugurée le 31 mai la cité du vin s’ouvre au monde et renforce l’attractivité de nos vignobles Flavescence dorée Vigilance indispensable p. 8 Œnologie Dyostem, nouvel outil p. 3 p. 5 enjeux Flavescence dorée, un fléau indéfectible ? I 06 produire Stocker le carbone dans les sols I 16 regard L’amour à portée de verreI 50 la passion de la vigne et du vin 77Un nouveau partenaire Depuis le 1 er juillet, notre journal est associé au groupe de presse Réussir. Occasion pour nos lecteurs de s’abonner à l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain et aux revues Réussir Vigne, Réussir Bovin, Réussir grandes cultures… à des tarifs préférentiels. Aides viticoles Les nouveaux critères «Levains Bio» Détails des essais p. 6 et 7 Biodynamie Pour en savoir plus p. 13 pages 3, 10 à 12 p. 9 - 12

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Page 1: PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F ... · parution les 1er et 3e vendredis de chaque mois - 2,10 f n° 962 - 1er juillet 2016 La Chambre d’agriculture de la

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 962 - 1er JUILLET 2016

La Chambre d’agriculture de la Gironde a tenu sa session d’été à Latresne, le 21 juin. Au programme de travail des élus : les réalités et enjeux de l’agriculture de précision.

Agriculture de précision : la performance «mesurée»

OFFRE SPÉCIALED’ABONNEMENT

11 N° / AN

E160

6-04

22 N° / AN

10 N° / AN 11 N° / AN 11 N° / AN 11 N° / AN 11 N° / AN 6 N° / AN 10 N° / AN

La fabrication à la ferme innove

P. 8-18 Dossier

11,33 € • ISSN 1261-4319 numéro 217 • juin 2016

aviculture.reussir.fr

Volailles de chairUne année 2015 dynamique portée par le poulet P. 4

ComprendreInfluenza HP Nouvelles donnes sur la vaccination P. 20

ProduirePoulets label rougeLes Fermiers de l’Ardèche affirment leur progression P. 32

Découvrir

10,30 € • ISSN 1260-1799 numéro 238 • juin 2016

bovins-viande.reussir.fr

DossierP. 18-27

L’élevage à l’heure du

numérique

SavoirFabien Champion, Idele« Les taux de change pèsent davantage sur les échanges »

P. 9

Les Halles de l’Aveyron La coopération prend pied dans la distribution

DécouvrirP. 28

ÉleverChez Jean-Louis HervagaultLa Salers est une passiontransmise de père en fils

P. 32

9,50 Ð • ISSN 2104-8606 • numéro 279 • avril 2014

l’enquêteLa filière biodiesel

à la peine dans l’Hexagone I 6

Moiss’-batt’J’achète, il loue,nous partageons

10,30 ¤ • ISSN 2104-8606

numéro 303juin 2016

dossier I 20

culturesLa hernie du colza sous contrôle variétal partiel I 32

gestionComment répondre à un besoin irrégulierde main-d’œuvre I 64

porc.reussir.fr

DossierP. 16-27

Portes ouvertes Triskalia Malgré la crise, des jeunes investissent P. 28

SCEA de l’Erve, SartheLa nurserie fonctionne en double climat P. 40

TTIPL’accord Europe - États-Unis sur la sellette P. 6

Produire PartenaireS’informer

10,30 € • ISSN 1261-4327 numéro 238 • juin 2016

La crise frappel’Europe du Nord

16,50 € • ISSN 00456608 numéro 334 • mai-juin 2016

www.la-chevre.fr

DossierP. 20-29

Dans les secrets de l’affi nage

Dans la Vienne P. 30

Des synergies entre les chèvres et les vaches

Cartographie P. 38

Diversité et concentrationdes laiteries caprines

AG de la Fnec P. 6

Les voyants sont au vertpour la production caprine

ValoriserÉleverS’informer

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Dossier P. 18-25

Franck Van Haaren en Moselle Une gestion économe permet de dégager du revenu P. 28

Dans les Hautes-PyrénéesLa multi-activité de la ferme des Cascades P. 42

69e congrès de la FNOLe prix, nouveau défi pour la production ovine P. 6

DécouvrirS’informer Produire

Des éleveurs limousinsà l’école néo-zélandaise

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Se spécialiser

ou se diversifier

À l’EARL Fischer, Bas-Rhin« Une exploitation saine a peu de charges financières » P. 68

TarissementBien utiliser les obturateurs de trayons P. 52

FenaisonLes andaineurs à double rotor ratissent de près P. 80

S’équiperRentabiliserProduire

P. 28-39

Dossier

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NOUVEAU

Votre hebdomadaired’information agricole et viticole

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 € N° 960 - 3 JUIN 2016

Bordeaux est la première région viticole à bénéficier d’une reconnaissance de cette ampleur par le nombre d’appellations concernées, c’est l’aboutissement d’un long combat.

La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux

Cité du vin

Inaugurée le 31 mai la cité du vin s’ouvre au monde et renforce l’attractivité de nos vignobles

Congés payésMode d’emploi

Flavescence dorée Vigilance indispensable

p. 8

ŒnologieDyostem, nouvel outil

p. 15

p. 3

p. 5

ph. G. B

onneauph. Anaka

pages 10 et 11

cas pratique Vigneron et arboriculteur, opportunité ou décentrage ? I 44

enjeuxFlavescence dorée,un fléau indéfectible ? I 06

produireStocker le carbone dans les sols I 16

numéro 231juillet-août 2016

ŒnotourismeFaire les bons choix

regardL’amour

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dossier I 36

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Un nouveau partenaire

Depuis le 1er juillet, notre journal est associé au groupe de presse Réussir. Occasion pour nos lecteurs de s’abonner à l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain et aux revues Réussir Vigne, Réussir Bovin, Réussir grandes cultures… à des tarifs préférentiels.

Aides viticolesLes nouveaux critères

«Levains Bio» Détails des essais

p. 6 et 7

BiodynamiePour en savoir plus

p. 13

pages 3, 10 à 12

p. 9 - 12

Page 2: PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F ... · parution les 1er et 3e vendredis de chaque mois - 2,10 f n° 962 - 1er juillet 2016 La Chambre d’agriculture de la

02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Agenda

Formation des éleveurs à la bio-sécurité

> LE 7 JUILLETLe jeudi 7 juillet, Sainte-Foy-la-Grande accueille un marché des produc-teurs de pays, sur la place François Mitterand, de 19 heures à minuit. Au programme : décou-verte des produits locaux, rencontre avec les produc-teurs et restauration sur place. L’animation musi-cale sera assurée par l’Ate-lier 104 à qui on a laissé carte blanche.

05 57 46 10 84

> DU 7 AU 10 JUILLETLe festival «les 24 Heures du Swing de Monségur» mélange avec bonheur têtes d’affiche et scène locale. I l aura l ieu à Monségur, du 7 au 10 juil-let avec au programme, notamment : le vendredi, une soirée incontour-nable riche en émotions avec la chanteuse jazz la plus remarquée de l’année, Natacha Atlas et le phénomène du saxo-phone mondial, James Carter. La soirée funk du samedi soir se fera avec la chanteuse «néo- soul» des années 2000, Malia et la référence Acid-jazz mondial, Incognito. Tarifs divers avec un pass 3 jours à 57 euros debout ou 71 euros assis…

http://www.swing-monsegur.com

> JUSQU’AU 16 JUILLETJusqu’au 16 juillet, le festival «Nuits atypiques» s ’ e s t i n s t a l l é d a n s 1 0 c o m m u n e s d u S u d - G i r o n d e : Cazalis, Saint-Michel-de-Castelnau, Bazas, Saint-Symphorien, Bassanne, Villandraut, Saint-Maixant, Cadillac, Verdelais, Saint-Macaire. Les 6 et 7 juil-let : bal à la voix avec le duo Corbefin-Marsac, bal avec Accord Duo Swing, bal avec Brotto-Lopez, scène ouverte, le 8 juillet : Al Cantara, Doolin’, le 9 juillet, Manegatz (bal trad gascon), Les Gosses de la Rue (jazz manouche), bal O’Gadio. Les bals sont à 7 euros, les concerts à 10 euros, des abonne-ments permettent des prix réduits.www.nuitsatypiques.org

Sorties

Et aussi

Fête de la TerreDepuis 63 ans, Jeunes Agriculteurs de Gironde organise, en étroite collaboration avec le canton de Sud Gironde, une journée de fête pour l’agriculture girondine et cette année elle se déroulera à Cazats le 31 juillet. Cette journée a pour but d’animer la campagne girondine grâce au dynamisme de nos jeunes agriculteurs. Ce lieu privilégié d’échange entre citadins et ruraux contribue à la promotion de l’agriculture et du métier d’agriculteur. Le cœur de cet événement est la finale départe-mentale de labour, où les jeunes agriculteurs des quatre coins du département s’affrontent pour accéder à la finale régionale, le 3 et 4 septembre dans la Creuse.

L’été des vignerons blayaisLes vignerons du Blayais sont près pour la saison œnotouris-tique. Avec deux nouveautés : un dîner évènement au cœur du Clos de l’Echauguette (vignoble de la Citadelle de Blaye) mercredi 3 août et la possibilité de passer un dimanche chez le vigneron… Une nouvelle activité proposée au départ de la Cité du Vin, chaque dimanche jusqu’en septembre.

Le virus de l’influenza aviaire qui a frappé les élevages avicoles et de palmipèdes est un virus hautement pathogène qui a conduit les autorités sani-taires à prendre des mesures radicales avec arrêt total des mises en place, désinfection et vide sanitaire jusqu’au 16 mai dernier. Outre le fait que ces mesures ont privé les éleveurs de palmipèdes de revenus pendant plusieurs mois, de nouvelles dispositions de protection contre ce virus doivent être maintenant mises en place au niveau de tous les élevages. L’arrêté du 8 février 2016 définit précisément les obligations des éleveurs de volailles et de palmipèdes en matière de procédures spéci-fiques de prévention. Ce dernier prévoit notamment l’élabora-tion d’un plan de circulation et de biosécurité spécifique à chaque élevage.

Formation obligatoirePour cela, tous les exploitants ayant un élevage avicole, doivent suivre une forma-tion d’une journée qui leur

SÉCURITÉ Le mardi 19 juillet, le service Elevage de la Chambre d’agriculture organise une session de formation à la bio-sécurité pour les éleveurs.

EMBALLAGES DU 4 AU 8 JUILLETLa Chambre d’Agriculture de la Gironde, ADIVALOR* et l’ensemble des distributeurs du département organisent une nouvelle collecte d’Emballages Vides de Produits Phytosanitaires (EVPP). Elle est programmée du 4 au 8 juillet.Tous les exploitants agricoles, paysagistes et collectivités sont concernés. Ils sont invités à porter leurs emballages gratuite-ment, dans l’un des 60 sites du département participant à l’opération. Tous les emballages y compris les boîtes et sacs en papier, cartons ou plastiques sont repris pour ensuite être recyclés. Les Emballages Vides de Produits Fertilisants (EVPF), à savoir les bigs bags et sacs d’engrais peuvent également être déposés, à part et en fagots au mois de mai seulement.

Priorité au recyclageCes collectes, organisées depuis presque 15 ans, rencontrent un très grand succès en Gironde. Pour que le recyclage des matières plastiques soit possible, les sites de collecte conti-nueront à contrôler la qualité des apports. Les bidons qui ne seront pas ouverts (sans les bouchons) et bien rincés et égouttés seront refusés. L’agriculteur devra alors passer par un autre circuit payant et onéreux. Attention aux mélanges des sacs d’engrais avec les sacs phytos (soufre et cuivre en particulier). Des sacs collectés n’ont pas pu être valorisés à cause de cela (coût de traitement de 280 €/T au lieu d’une valorisation matière). Les boîtes et sacs des produits phytosanitaires sont repris uniquement en sac ADIVALOR, alors que les emballages vides des produits fertilisants sont amenés en fagots une fois vidés.

Plus d’informations sur Internet www.dechets-aquitaine.fr / www.gironde.chambagri.fr.

* ADIVALOR : Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la Valorisation des Déchets Agricoles

permettra d’appréhender rapi-dement les nouvelles mesures d’hygiène tout en définissant le plan de circulation des véhi-cules et des personnes au niveau de chacune de leur unité de production (lots d’animaux différents). Le service élevage de la Chambre d’Agriculture a déjà organisé 2 séances

de formation les 11 mai et 7 juin dernier près d’Auros, en sud-Gironde.

Le 19 juillet aussiUne troisième formation est d’ores et déjà programmée pour le mardi 19 juillet dans le même secteur.Le coût de la formation est inté-gralement pris en charge par le Vivéa pour les chefs d’exploita-tions contributeurs. L’inscription préalable est obligatoire auprès de Nathalie Meledo, service formation de la Chambre d’agriculture au 05 56 79 64 11.

Deux autres formations à retenirLe service élevage propose égalements deux autres

formations aux éleveurs. La première est le cer tif icat d’aptitude au transport d’ani-maux vivants (CAPTAV) pour les éleveurs de bovins, ovins, caprins et porcins. Elle aura lieu les 6 et 7 décembre prochains. La seconde a pour thème «hygiène et plan de maîtrise sanitaire en matière de transport, transformation et conservation des produits carnés». Elle aura lieu les 3 et 4 octobre. Les agriculteurs inté-ressés peuvent s’inscrire dès à présent auprès de Nathalie Meledo.

ContactMichel Aimé, service Elevage,

Chambre d’agriculture de la Gironde, tél. 05 56 79 64 21.

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> Gilbert Grenier, enseignant chercheur à Bordeaux Sciences Agro,

«L’agriculture de précision c’est le tryptique mesure, décision, action»PROSPECTIVE Lors de la session de la Chambre d’agriculture le 21 juin, Gilbert Grenier a présenté les concepts et les enjeux de l’agriculture de précision. Une (r)évolution. Rencontre.

Gilbert Grenier, l’agriculture de précision, c’est quoi ?Gilbert Grenier : Le concept d’Agriculture de Précision est souvent résumé par un slogan, «la bonne dose au bon endroit et au bon moment». L’idée géné-rale est que ce n’est pas bon de mettre beaucoup d’engrais, par exemple, mais de le mettre au moment où la plante en a effectivement besoin et de mettre juste la quantité dont la plante a besoin.

Vous insistez sur le fait que l’agriculture de précision repose sur le triptyque : mesure, décision, action. Pouvez-vous nous donner des exemples précis ?Il y a de nombreux exemples, depuis l’horticulture où on mesure le climat dans la serre, un ordinateur décide des réglages à faire et pilote des actions comme le chauffage, l’injection de CO2, la ferti-irrigation. En élevage laitier, on mesure la production laitière de chaque vache, on décide d’une ration individuelle adaptée à chaque animal et on distribue ensuite cette ration individuelle. Pour la viticulture, on fait déjà cela grâce aux cartes de sol qui permettent de définir des zones intraparcellaires avec pour chaque zone, le porte-greffe le mieux adapté. Et comme l’a fait la cave de Buzet, on peut utiliser des images de télédétection pour définir des

zones de qualité au sein des parcelles viticoles, et faire une récolte sélective grâce à une machine à vendanger adaptée qui va stocker séparément le raisin en fonction de sa qualité et donc de son devenir (premier ou second vin).

Quels sont les gains économiques mais aussi environnementaux que l’on peut espérer ? Au niveau économique, le prin-cipal gain à attendre est une meilleure efficacité des intrants - engrais principalement -, et au global nous avons une diminu-tion des quantités utilisées. Cela a un effet sur les rende-ments mais aussi sur la qualité des produits - en particulier, pour les céréales, avec un effet sur le taux de protéines. Pour le raisin cela conduit aussi à une meilleure qualité des baies -. Quant aux gains environnemen-taux, ils sont principalement liés à la forte diminution des pertes d’éléments minéraux par lessivage. Cest surtout pour l’azote que l’on a un effet important. Avec l’Agriculture de Précision, on vise des plantes en très bonne santé capables de se défendre par elles-mêmes contre les maladies.

L’agriculture de précision s’appuie sur des capteurs sophistiqués. Comment l’agriculteur et le viticulteur vont-ils pouvoir s’adapter ?

Tout d’abord, il y aura relati-vement peu de capteurs que les agriculteurs et les viticul-teurs auront à acheter seuls. Pour certains de ces capteurs, ils pourront s’associer pour le faire. Et la plupart des autres capteurs seront la propriété de sociétés de service qui proposent déjà des presta-tions. Par contre, la difficulté majeure restera au niveau de l’usage des informations issues de ces capteurs. Il y a un très gros changement d’échelle, par exemple on passe d’une analyse de sol par parcelle à une carte des sols, on passe d’un tableau avec quelques données à une carte avec des milliers voire des millions de données. La façon d’analyser les données change, et en parti-culier les outils d’analyse et de prise de décision, changent également.

Précisemment…Il faut utiliser des outils beau-coup plus complexes comme les SIG (Système d’Information Cartographique) pour visua-liser les données, des outils de géostatistiques pour les analyser… Les agriculteurs vont disposer d’une masse de données agronomiques, des mines d’or pour améliorer nos connaissances agronomiques. Le rôle des conseillers va donc devoir évoluer : il ne sera plus de produire des données, mais d’aider les agriculteurs

à analyser leurs données qui deviennent à la fois très complexes et très riches.

Selon vous quels sont les atouts et les points faibles de ces pratiques ? Le point faible, ou plutôt la diffi-culté majeure de l’Agriculture de Précision, reste sa mise en œuvre. Ce n’est pas un système «presse-bouton» et i l faut consacrer du temps d’abord à se former puis à analyser les données qui sont beaucoup plus complexes. Et il y a aussi le coût des matériels et aussi des services. Il faut souligner cepen-dant que le coût des équipe-ments a très fortement baissé durant ces dernières années, essentiellement en raison du développement de l’Isobus sur

tracteur et machines agricoles. Certains équipements peuvent être utilisés en commun, et puis aussi on peut faire un dévelop-pement progressif de toutes ces technologies. Pour ce qui est du positif, avec ces techno-logies on dispose maintenant de beaucoup plus de moyens pour faire mieux avec moins d’intrants. Et donc on peut faci-lement avoir des retombées positives aussi bien sur le plan économique que sur le plan environnemental. Puis, il faut aussi parler «image de l’agricul-ture». L’agriculture -et les agri-culteurs- souffre d’une image médiatique plutôt négative. Et ces technologies peuvent être un bon vecteur d’image positive pour elle.

Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, est venu en Gironde, le mercredi 29 juin, visiter le domaine viticole de Bordeaux Sciences Agro engagé dans le développement et la transmission de pratiques agro-écologiques appliquées à la viticulture. Occasion pour les professionnels de revenir sur l’engagement de la filière pour la protection de l’environnement. Occasion aussi pour la FDSEA de faire passer les messages sur les distorsions de concurrence, l’empilement des normes et des contraintes environnementales, le harcèlement subi par les agriculteurs par les écolos-intégristes ou par des voisins mal ou désinformés. Cours d’eau, fossés et traitements phytos étaient au menu.

Zoom

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Panorama

Ils ont dit

“ On ne peut résoudre les problèmes ni par l’argent, ni par la loi, mais par la politique, c’est-à-dire en mettant en place les conditions socio-économiques favorables

> Edgard Pisani (1918- 2016), ancien ministre de l’Agriculture

On nous signale de plus en plus de problèmes rencontrés par les viticulteurs qui traitent. Ils ont subi des immobili-sations de tracteur, des jets de projectiles, des prises de photos, des signalements auprès de la gendarmerie… Nous ne devons pas nous laisser harceler quand nous tra-vaillons en toute légalité. Nous vous conseillons d’enregistrer le numéro de télé-phone de votre gendarmerie afin de la contacter lorsque vous êtes importunés dans votre travail, de ne pas hésiter à porter plainte pour non respect de propriété privé lorsque des individus pénètrent dans vos parcelles de vignes (une photo peut vous aider dans ces démarches). Il est urgent et indispensable de faire remonter au niveau des autorités et du préfet la pression et le harcèlement que les viticulteurs et les agriculteurs girondins subissent avant que des actes plus graves n’arrivent. Si vous - ou vos salariés - sont êtes victimes d’agressions ou d’incivilités contactez au plus tôt la FDSEA afin de réperto-rier tous ces actes.

Patrick Vasseur, vice-président de la FDSEA

HALTE AU HARCÈLEMENT DES VITICULTEURS

“Les agriculteurs vont disposer d’une masse de données

agronomiques, des mines d’or pour améliorer nos connaissances”

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Comment renforcer l’emploi en agriculture ?TABLE-RONDE Pour sa commission emploi décentralisée le 23 juin, la FNSEA avait choisi Bordeaux.

Le différentiel entre les coûts salariaux en Europe conduit à une forte concurrence entre produits, indiquait Jérome Volle lors de la commission emploi décentralisée de la FNSEA à Bordeaux.

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Politique

Réalisé en 2015, le rapport Dedinger et Besson consacré aux écarts de compétitivité et au coût du travail aborde largement la question de l’em-ploi agricole. Morgan Oyaux, sous-directeur Emploi et rela-tions sociales à la FNSEA en a rappelé les grandes lignes en guise d’introduction au débat organisé lors de la commission emploi du 23 juin à Bordeaux.

ContributionLes constats ne sont pas nouveaux. Parmi ceux-ci, on retrouve la contribution posi-tive de l’agriculture française à la balance commerciale et la grande différence existant en matière de coût salarial et de charges sociales. Si la tendance est au rapproche-ment entre ces coûts, des différences subsistent. Autres éléments impor tants : le nombre d’emplois saisonniers et la difficulté de recrutement pour certains métiers agricoles. Jérôme Volle, président de la commission emploi à la FNSEA, a souligné que le différentiel entre les coûts salariaux en Europe conduisait à une forte concurrence entre produits ; leurs prix, intimement liés aux coûts salariaux, devenant très disparates. «Le rapport

il reste pour beaucoup une source d’inégalités. Pour Jean-Pierre Mabillon, ce statut crée de la concurrence au sein des métiers, les conditions d’ac-cès étant différentes selon les statuts. Dans les années à venir, il sera aussi essentiel de suivre l’évolution des métiers. «Nous nous adaptons déjà, a ajouté Anne Mercier-Beulin. Regardez les groupements d’employeurs, l’agritourisme…» Le vice-président de la CGPME voit quant à lui dans ce change-ment une source d’élévation du niveau de compétence.

PositiverTous ont souligné l’importance d’avoir un discours positif, de maintenir le dialogue social. «Nos métiers évoluent, nos compétences évoluent, nous devons les accompagner avec les outils issus du paritarisme,» a conclu Jérôme Volle, ajou-tant également à l’attention de Jean-Michel Pottier, qu’il faut aussi poursuivre les parte-nariats existants. Henri Biès-Péré, président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, a rajouté que ce dialogue existait, la FNSEA ayant a cœur d’être toujours présente à la table des discussions.

P. Dumont

D e d i n ge r m o n t re a u s s i combien l’agriculture participe financièrement à l’économie via les charges sociales, a-t-il poursuivi. Il faut en parler. Si nous sommes aidés c’est aussi parce que nous cotisons !» Si l’aide existe, c’est aussi parce que les structures agricoles sont des TPE a précisé Anne Mercier-Beulin, membre de la commission emploi. «Nous avons d’ailleurs des probléma-tiques similaires aux vôtres», a ajouté Jean-Michel Pottier, vice-président de la CGPME. Pour ce dernier, comme pour

Jean-Pierre Mabillon, repré-sentant FO, des aides plus directes seraient préférables à des allègements.

Les règles sociales de l’Europe en questionA la question «quid de l’harmo-nisation des règles sociales», le vice-président de la CGPME a résumé sa vision par ces mots : «Nous n’avons pas fait d’har-monisation fiscale, nous avons fait l’euro. Nous n’avons pas fait d’harmonisation sociale, nous avons fait le travailleur détaché…». Pour Jérôme Volle,

la simplification est néces-saire mais elle doit se faire en profondeur. «Aujourd’hui, nous sommes face à un risque de délocalisation, a-t-il expliqué. Nos exploitations ne peuvent partir ailleurs mais les produits eux, peuvent arriver de l’exté-rieur.» Le responsable a pour-suivi en rappelant que la FNSEA est favorable à la TVA sociale. Le statut d’auto-entrepreneur a également été abordé. S’il est aujourd’hui de plus en plus pris en compte, la CGPME venant notamment d’intégrer une fédé-ration d’auto-entrepreneurs,

L’enseignement agricole public va voir ses moyens renforcés. Le ministre de l’Agriculture a co-signé avec le pré-sident de l’Association des régions de France, un protocole d’accord national afin de renforcer les partenariats entre les Régions et les directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt. «Les 200 lycées, de France proposent une grande diversité de formations et offrent aux jeunes de très bons taux de réussite aux examens ainsi qu’une excellente insertion professionnelle et sociale» a expliqué le ministre.

Le temps d’une image Et aussi

Congrès viticole commun à quatre organisations professionnelles en 2017 à BordeauxUn congrès viticole commun à quatre organisations profes-sionnelles aura lieu en 2017, a annoncé Stéphane Héraud, président de l’Association générale des producteurs de vins (AGPV) en fin de congrès de la CCVF (Confédération des caves coopératives de France). «Pour parler d’une même voix», la CCVF, la Confédération des vignerons indépendants de France, la Cnaoc ( Confédération des AOC viticoles) et la Confédération VinIGP tiendront congrès commun, début juillet 2017, à Bordeaux, a indiqué Stéphane Héraud. L’AGPV est une signature commune à ces quatre associations.

MAE, assurances récolte : les aides en cours de versementLe paiement de l’avance de trésorerie remboursable (ATR) concernant les MAE contractualisées en 2014, pour leur verse-ment au titre de l’année 2015, vient d’être réalisé, pour une somme totale de 18 millions d’euros, a indiqué le ministère de l’Agriculture à Agra Presse le 28 juin. Le solde devrait intervenir à la fin de l’année 2016. Le complément d’aide à la souscription à une assurance récolte pour 2014, permettant d’atteindre le taux maximum de 65 % des cotisations sera, quant à lui versé par l’ASP entre le 28 et le 30 juin, aux 35 000 agriculteurs bénéficiaires, pour un montant total de 12millions d’euros.

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Plus de questions que de réponsesBREXIT Le 23 juin, le Royaume-Uni a décidé de sortir de l’Union Européenne. Hors de la zone euro, la Grande Bretagne réalise la moitié de ses échanges agricoles et agroalimentaires avec l’Union européenne. Mais hors de l’Union, qu’en sera-t-il ?

On ne sait ni quand, ni comment, le processus de sortie de l’Union européenne sera enclenché.

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Politique

titre de comparaison, la contri-bution au budget européen de la Grande-Bretagne est de 153 livres par Britannique. Si aucun accord commercial n’est conclu les échanges commer-ciaux sont soumis aux règles de l’OMC stricto-sensu, avec à la clé l’instauration de droits de douane. Soit enfin, l’Union euro-péenne opte pour un régime des échanges intermédiaire qu’il reste à définir.

Rapport de forceLe prochain accord commercial dépendra du rapport de force que l’UE saura exercer sur la Grande Bretagne, réticente depuis quelques jours pour prendre la porte de sortie. Dans le contexte actuel, il est difficile d’imaginer que le Royaume Uni impose son calendrier de

La forte baisse de la livre ster-ling observée depuis le 23 juin dernier traduit le désappoin-tement des marchés finan-ciers mondiaux après avoir appris qu’une majorité des Britanniques souhaite quitter l’Union européenne.

L’agroalimentaire et les fruits et légumesCette dévaluation à court terme est même une aubaine pour rendre la Grande-Bretagne plus compétitive sur les marchés agricoles. Mais les ventes porteront, quoi qu’il en soit, sur des quantités réduites. Le Royaume Uni réalise la moitié de ses échanges commerciaux de produits agricoles et agroa-limentaires britanniques avec ses partenaires de l’Union. Les enjeux commerciaux portent davantage sur l’indus-trie agroalimentaire et sur les fruits et légumes dont la Grande Bretagne est déficitaire. Celle-ci est le troisième client (5,5

Et encoreEt pour la viticulture de part et d’autre du Channel ?Une sortie du Royaume-Uni de l’UE ne laissera sans doute pas intact le marché britannique des vins et spiritueux. Le Royaume-Uni est le deuxième marché de la France pour ce secteur. D’une valeur de 1,4 milliard d’euros en 2015, il représente 11,8 % des exportations françaises, selon la Fédération des exportateurs français de vins et spiritueux (FEVS). Mais il s’agit d’un marché déjà relativement stable par comparaison avec les grands espoirs placés dans les zones asiatiques ou américaines. De plus, les exportateurs français n’entrevoient pas de boulever-sement de la politique fiscale ou douanière de Londres, le pays ne faisant pas partie de la zone euro et ayant déjà une politique relativement autonome. Paradoxalement, c’est outre-Manche que les professionnels s’inquiètent le plus. Les membres de la WSTA sont à 90 % pour le maintien du pays dans l’UE, à 2 % en faveur d’une sortie, tandis que 8 % sont indécis. Ses représentants ont exposé leur inquiétude de voir compromis les coûteux investissements réalisés pour déve-lopper leur activité. La consultation a révélé les ambitions des vignerons anglais. Ils misent sur un décuplement de leurs exportations, du fait du réchauffement du climat : l’exportation de vin passerait ainsi de 250 000 bouteilles à 2,5 millions dès 2020.

milliards d’euros) de la France et son sixième fournisseur (3,5 milliards d’euros).

Trois scénariosOn ne sa i t n i quand, n i comment, le processus de sortie de l’Union européenne sera enclenché. Toutefois, il est dans l’intérêt des deux parties, aussi bien à Bruxelles qu’à Londres, de trouver un terrain d’entente favorable pour rendre les échanges commerciaux

aussi aisés que possible. En s’inspirant des accords commerciaux en vigueur entre l’UE et des pays tiers, trois scénarios sont envisageables. Le Royaume-Uni acquiert un statut identique à la Norvège et scelle dans ce cas de figure, un accord de libre-échange moyennant une contribution au budget européen, sans partici-pation aux décisions politiques. Elle est actuellement de 106 livres sterling par Norvégien. A

négociations ou qu’elle s’affran-chisse d’un marché européen de 500 millions de consom-mateurs, à moins d’une heure de trajet par ferry, convoité par l’ensemble des pays la planète.

Quid des aides PACQuid des aides PAC perçues par les agriculteurs britanniques ? Ils les percevront pour 2017 et 2018 puisque le Royaume Uni continuera encore à financer le budget européen. Mais après ? Le gouvernement britannique conduira-t-il sa propre politique agricole en leur versant, entre autres les 3,9 milliards d’aides de la PAC qu’ils perçoivent actuellement ? A condition cependant que le Royaume ait les moyens budgé-taires pour financer sa politique agricole. Car dans un contexte dépressif, la priorité du gouver-nement britannique pourrait ne pas être l’agriculture. Et alors livrés à eux-mêmes, plus de 90 % d’entre eux seraient en faillite, selon certaines études d’experts. Mais la Grande-Bretagne sacri-fierait sa sécurité alimentaire et s’exposerait imprudem-ment à des marchés agricoles encore plus volatils que sa livre sterling.

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06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Technique

Les résultats obtenus lors des essais Casdar (voir en page 7) montrent que le pied de cuve correspond à une étape de présélection. En effet, à 75 % de sa fermentation alcoo-lique juste avant son utilisa-tion, la présence de souche Saccharomycés.cerevisae majo-ritaire est observée. Le sulfi-tage du jus (3 g/hL) a un effet sensible sur la préservation des populations de S.cerevisae qui sont alors plus importantes que pour les modalités non sulfitées. La fermentation du PDC doit être conduite à une température plutôt élevée 22 à 24 °C, afin de favoriser le déve-loppement de S.cerevisae par rapport aux autres espèces de levure. l faut bien acclimater le pied de cuve à la température du jus à ensemencer et éviter les chocs thermiques notam-ment en vinification en blanc.

Fermentations satisfaisantesDans les conditions, les techni-ciens n’ont pas observé d’effet marqué de l’aération du jus du pied de cuve en début de sa fermentation alcoolique. Quel que soit le protocole étudié,

Et encore

Les recommandations pour un pied de cuve optimumVoici quelques recommandations pour la réalisation d’un pied de cuve (PDC) «optimisé». Au niveau du choix de la vendange et de la réalisation du PDC, il faut prélever du raisin 6-7 jours avant la date de vendange. Les raisins doivent être à maturité, pas trop acides et de qualité indiscutable. Il faut 3 % du volume total de la/des cuve(s) à ensemencer. Par exemple, 150 kg permettent d’ensemencer environ 5hL. Il faut faire au moins 2 pieds par cuve ou pour un ensemble de cuves (différents cépages ou différentes provenances). La maîtrise de l’hygiène est indispen-sable. Pour cela, il est préférable de retenir les premiers lots de vendange récoltés, la pression microbienne étant moins forte dans les locaux et sur le matériel œnologique. Il faut ensuite appliquer un pressurage sans débourbage pour réaliser un PDC en phase liquide. Un sulfitage de 2 à 3g/hL permet une meilleure maîtrise des micro-organismes et favorise le développement de S. cerevisiae. Pour la réalisation de la fermentation alcoolique (FA) du PDC, mieux vaut choisir un contenant adapté en volume et prévoir un inertage avant le départ FA. Pour la fermentation du pied de cuve, il s’agit de maintenir une température élevée (entre 20 – 25°C). Il est possible de réaliser un apport d’azote si les moûts carencés contiennent moins de 150 mg/L d’azote assimilable (DAP). L’aération par remontage se fait en début de FA. Un suivi de densité /température est indiqué une fois par jour.Dégustation régulière du PDC, surtout avant utilisation et analyse (AV) sont recommandées. Après une phase de latence, la fermen-tation du PDC doit être rapide (-10 à -15 points /jr). Pour utiliser ce pied de cuve, il faut l’incorporer entre 1050 et 1020 (75 % FA). Enfin, il faut fare attention au delta de température entre le PDC et le moût à ensemencer.

ŒNOLOGIE D’après les essais, le levurage par pied de cuve peut être une solution intéressante.

Le pied de cuve :une bonne alternative

les fermentations des pieds de cuve sont satisfaisantes. Il n’a pas été noté de production anormale d’acidité volatile ni de déviations organoleptiques.Les cinétiques de fermenta-tions des cuves des modalités levurées par pieds de cuve sont identiques à celles ensemen-cées par LSA (levures sèches actives). L’utilisation de pieds de cuve conduit, dans ces essais, à des fermentations plus rapides

et complètes (sucres < 2g/L), avec des teneurs d’acidité vola-tile plus faibles que celles des cuves conduites en fermen-tation spontanées. Dans les cuves ensemencées par pied de cuve, lors du contrôle d’im-plantation réalisé en cours de FA, on trouve très souvent la présence majoritaire d’une ou deux souches de S.cerevisae qui étaient déjà présentes dans les pieds de cuves avant

inoculation. On note également que ces dernières sont diffé-rentes de celles retrouvées dans la modalité fermenta-tion spontanée. Enfin, l’analyse sensorielle des vins montre que la qualité des vins est préservée dans le cas des modalités PDC, contrairement à ceux obtenus en fermentation spontanée et plus particulièrement en vini-fication en phase liquide sur sauvignon.

Alternative intéressanteLe levurage par LSA reste le moyen le plus simple pour sécu-riser les fermentations, mais pour celui qui souhaite utiliser la flore indigène, la réalisation d’un pied de cuve est une alter-native très intéressante par rapport à l’utilisation de fermen-tation spontanée notamment dans les premières années de transition vers l’utilisation de fermentation indigène. Cela correspond en fait, à une étape de présélection et de multipli-cation, favorisant le dévelop-pement de S.cerevisiae. La réussite de cette pratique est étroitement liée aux conditions du millésime, à la quantité et qualité de la flore indigène ainsi qu’aux conditions de réalisation du PDC. Elle nécessite égale-ment une mise en place plus importante. Les résultats sont encourageants et permettent dès à présent de proposer aux professionnels des préconisa-tions de mise en œuvre de cette technique d’ensemencement (cf Et encore). Un protocole terrain est également diffusé par le SVBA aux professionnels aquitains.

Suite page ci-contre.

Essai 2013

Essai 2013

SauvignonAOP Entre deux-Mers

Merlot noirAOP Lussac Saint-Émilion

Essai 3

Modalité 1: F.Spontanée

Modalité 2:LSA

Modalité 3: PDC 18-24°C O2-

Modalité 4: PDC 18-24°C O2+

343 345 543 545 643 645 743 745

Acidité volatile g/L H2SO4 0,51 0,53 0,38 0,39 0,26 0,27 0,25 0,25

Sucres g/L 8 39 <= <= <= <= :5 :5

Essai 4

Modalité 1:F.spontanée

Modalité 2:LSA

Modalité 3: PDC 24°C O2-

Modalité 4: PDC 18°C O2+

343 345 543 545 643 645 743 745

Acidité volatile g/L H2SO4 0,40 0,40 0,23 0,24 0,33 0,33 0,35 0,34

Sucres g/L <= <= <= <= <= <= :5 :5

Essais pied de cuves : analyses des vins après fermentation alcoolique.

Le temps d’un tableau

L’aération par remontage en début de fermentation.

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07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Technique

Depuis plusieurs années, les producteurs de vins biolo-giques ont tendance à utiliser les microorganismes indi-gènes pour la réalisation des fermentations alcooliques (selon l’enquête nationale sur les pratiques et les besoins œnologiques en Bio 2014 ITAB). Les producteurs de vins non biologiques sont également intéressés.

FermentationLa flore indigène est impo-sée par la nature et elle varie notamment selon le millésime et les conditions climatiques. Elle est composée d’un consor-tium d’espèces et de souches variées, d’intérêt technologique incertain et de performances technologiques très inégales. Cette pratique peut mener à des difficultés de fermentation, avec des risques de fermenta-tion incomplètes, de déviations aromatiques (H2S, phénols volatils, acétate d’éthyle) ou des altérations sur vins (production de SO2 ou d’acidité volatile).

Projet dédiéDans le cadre du projet Casdar «Levains Bio» de 2012 à 2015, des expérimentations ont été conduites dans les quatre régions participant au programme (Aquitaine, Bourgogne , Languedoc , Roussillon, Val de Loire), sur la technique d’ensemencement

EXPÉRIMENTATION De 2012 à 2015, un projet Casdar concernant les «Levains Bio» a été mené en Aquitaine et 3 autres régions. Revue de détails.

Les essais des «Levains Bio»

par pied de cuve (PDC). L’objectif du projet était d’améliorer la maîtrise de cette pratique et de fournir à terme aux profession-nels des protocoles éprouvés permettant d’utiliser utiliser la flore indigène et de sécuriser aussi ses fermentations alcoo-liques (FA). Les essais sont réalisés en

collaboration par l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), l’Institut Supérieur de la Vigne et du Vin (ISVV) et les Syndicat des Vignerons Bio des quatre régions, l’ITAB, l’IFPC, Microflora. Ils sont réalisés en vinification en blanc et en vini-fication en rouge, à l’échelle pilote au chai expérimental

mais également, depuis 2014, sur site en condition réelle chez des viticulteurs collaborant au projet.Afin d’optimiser les conditions de réalisation d’un pied de cuve, différents itinéraires sont comparés, en minicuverie et plusieurs facteurs sont étudiés comme l’incidence du profil de la vendange utilisée pour le pied de cuve (cépage, maturité), l’état du pied de cuve (phase solide ou liquide), l’incidence du sulfitage, de la température

Contraintes technologiques comparées

entre LSA et pied de cuve

18

Stade d’élaboration Utilisation des LSA Utilisation d’un levain indigène PDCRéalisation du levain - Récolte anticipée (6 à 8 jours) et surveillance de la

croissance

Pureté de l’inoculum Garantie et reproductible Moût de raisin chargé de manière variable en micro-

organismes : implantation d’un levain possible mais non

garantie.

Phase de latence Liée à la souche utilisée et

aux facteurs du milieu

Quasiment absente si les conditions de milieu (sucres,

SO2, température…) du levain et du moût à ensemencer sont proches

Niveau de population apportée

Populations apportées

régulières (1 million de

cellules/ml)

Apport minimum : 3% du volume de la cuve en levain

pour assurer un départ en fermentation du moût.

Hygiène Sources de contamination

faibles (bac de

réhydratation).

Contrainte la plus lourde : plan d’hygiène rigoureux indispensable. Moyens à mettre en œuvre quasiment doublés pour assurer au minimum la pureté des levains.

Contraintes de main d’œuvre

Coût facilement mesurable ;

opération nécessitant peu de

main d’œuvre et de matériel de cave

Coût réel difficilement calculable : coûts en main

d’œuvre et en matériel quasiment doublées, et

inoculation du levain beaucoup plus contraignante.

Le temps d’un tableau

La vendange nécessaire à l’élaboration du pied de cuve (PDC) a été récoltée une semaine environ avant la date optimale de maturité de la vendange.

ContactEmmanuel Vinsonneau, IFV Pôle

Bordeaux-Aquitaine, [email protected], tél. 05 56 16 14 08

ou bien de l’aération lors de la préparation du pied de cuve.

Conditions des essaisLa vendange nécessaire à l’éla-boration du pied de cuve (PDC) a été récoltée une semaine environ avant la date optimale de maturité de la vendange. Les pieds de cuves élaborés repré-sentaient 3 à 5 % du volume de la cuve à ensemencer soit 1,5 à 2,5 litres de jus pour une cuve de 50 litres.Le jus n’est pas débourbé après pressurage. La teneur en azote était contrôlée et une complé-mentation en azote a été effec-tuée si nécessaire ou suivant les pratiques des vignerons (les vignerons en DEMETER ne pouvant pas réaliser d’apport d’azote). La fermentation alcoo-lique du pied de cuve a été suivie régulièrement par suivi de la densité et de la tempé-rature. Le pied de cuve a été incorporé dans la cuve à 75 % de sa fermentation alcoolique (densité 1040-1030). Des analyses physicochimiques et microbiologiques ont été réali-sées au moment de la prépa-ration du pied de cuve(To) et au moment de son utilisation pour l’ensemencement.

Contraintes technologiques comparées entre LSA et pied de cuve.

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TERRAIN Chaque mois, les techniciens des antennes ADAR de la Chambre d’agriculture font un point sur la vie du vignoble.

Dans la continuité de la fin du mois de mai (21 mai au 1er juin), juin 2016 est pluvieux. La Gironde a traversé 3 épisodes de précipitations continues et d’averses orageuses, parfois accompagnées de grêle : lundi 6 juin, la période du vendredi 10 au samedi 18 juin et vendredi 24 juin. Ces conditions météo ont eu entre autres pour conséquences de provoquer une succession de contamina-tions épidémiques du mildiou sur la vigne. Les premiers symptômes, issus des conta-minations de fin mai, ont été observés la semaine du 6 au 10 juin. Puis, pour les vignobles ayant eu un orage la nuit du 6 au 7 juin, des tâches et du rot gris sont apparus autour du 17 juin. Enfin, les symptômes

issus de la succession de pluies contaminatrices du 10 au 18 juin sont sortis progressive-ment du 20 au 26 juin. Les situations sont hétérogènes. Sont concernés les vignobles qui ont connu des défauts de protection : impossibilité de rentrer dans les vignes, fin de rémanence sous les pluies, stratégies de contact type AB, etc. L’arrivée du beau temps depuis le 25 juin permet de finaliser les travaux en vert et de débuter les effeuillages qui permettent d’aérer la zone des grappes.

Engrais verts, choix des espècesL’institut technique des grandes cultures, Arvalis, a dévelop-pé un outil en ligne (www.

Les engrais verts à la vigne se développent beaucoup en Gironde.

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Technique

choix-des-couverts.arvalis-infos.fr), gratuit et facile d’accès, pour aider à choisir les couverts à semer. En trois étapes on peut accéder à plus de 125 couverts, en pur ou en mélange, adaptés à la période de semis, aux matériels utilisés ou encore à l’action recherchée du semis (fertilisant, couvert mellifère, etc.). On peut également consulter directement les fiches tech-niques de chaque espèce propo-sée via l’adresse suivante : www.fiches.arvalis-infos.fr/liste_fiches.php?fiche=ci&type= Elles donneront des indica-tions sur les dates de semis, les coûts, les caractéristiques agronomiques, etc.Bien qu’adaptés aux grandes cultures, ces outils peuvent être une source d’inspiration pour choisir les espèces à semer l’automne prochain dans les inter-rangs des vignes.

GlyphosateEn attendant la décision européenne, la France retire du marché les herbicides à base de Glyphosate asso-cié au POE-Tallowamine. Le glyphosate est à l’étude aux niveaux européen et français pour sa ré-homologation. Le 20 juin 2016, l’ANSES a retiré 132 herbicides associant du glyphosate au co-formulant POE-Tallowamine du marché français. Une des conditions pour la ré-homologation d’un produit phytosanitaire est l’ab-sence d’effet nocif sur la santé humaine et l’environnement. Après étude de spécialités commerciales associant du glyphosate au co-formulant POE-Tallowamine, l’ANSES a

Comparaison des moyennes mensuelles trentenaires de Bordeaux avec les stations de Blanquefort et de Cadillac.

Le temps d’un tableau

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.

ContactAurélie Vincent, Cédric Elia, Joël Ortiz, Jean-Baptiste Meyrignac, antennes ADAR des Deux Rives, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected], [email protected], [email protected], [email protected]

Données mensuelles du mois de juin

Cadillac Blanquefort Bordeaux

Bordeaux –Données tren-tenaires (1981

- 2010)

Précipitations mm2016 82,5 73 74,5

62,22015 84,5 41,6 43,8

Températures moyennes minimales °C

2016 13,2 14,2 14,514,1

2015 12,9 14,1 27,3

Températures moyennes Maximales °C

2016 24,3 23,1 23,424,5

2015 28,5 27,2 14,7

Vignoble à la loupe

Et aussi

Pousse de l’herbe : relativement homogène au 20 juin Au 20 juin, la production d’herbe «est relativement homogène sur l’ensemble du territoire et moins de 10 % des régions fourragères ont une production déficitaire», selon une note de conjoncture d’Agreste du 28 juin. Néanmoins, les régions fourragères du Sud-Ouest profitent «de l’humidité des sols, couplée à des températures proches de la normale, permettant d’obtenir une pousse mensuelle majoritairement excédentaire par rapport à la pousse mensuelle de référence», observe Agreste. Au final, la production nationale cumulée des prairies permanentes est évaluée à 103 % de la production cumulée de référence à la même période.

Production d’aliments du bétail : baisse générale aggravée Les statistiques de production française d’aliments composés, communiquées par Coop de France et le SNIA (industriels privés) font apparaître pour le mois d’avril, une baisse généra-lisée très importante des fabrications. Le secteur volailles qui permettait jusqu’alors de maintenir un équilibre fragile de la production globale d’aliments a enregistré en avril, une régres-sion sensible de 11,2 %. Plus de 40 % de cette baisse résultent du recul de la demande en ruminants et plus particulièrement en vache laitière (- 14,8 %). La baisse de 5,5 % des aliments volailles en constitue le deuxième facteur, avec - 110 000 t en palmipèdes gras, conséquence du vide sanitaire dans les élevages du Sud-Ouest, et - 38 000 t en poulets de chair. Le secteur céréalier pour lequel l’alimentation animale représente un débouché de quelques 9 Mt risque d’être pénalisé par cette tendance. Au 1er mai, après dix mois de campagne, les mises en œuvre des trois grandes céréales fourragères, blé, maïs, orge, par les fabricants d’aliments du bétail représentaient 7,5 Mt, en retrait de 100 000 t sur l’an dernier, dont le maïs qui perdait 680 000 t, à 2,38 Mt.

choisi le retrait de 132 herbi-cides argumentant que «des risques inacceptables, notam-ment pour la santé humaine, ne peuvent être exclus». Aussi, pour permettre l’écoulement des stocks, la date de fin de commercialisation est fixée au 31 décembre 2016 et celle de fin d’utilisation au 31 décembre 2017.En Europe, l’absence de déci-sion suit son cours. Vendredi 24 juin le comité d’appel, qui rassemble des représentants des pays européens et qui est présidé par la commission

européenne, n’avait toujours pas trouvé de majorité quali-fiée (65 % minimum) pour ré-homologuer ou interdire cette substance active. La déci-sion revenait entièrement à la commission européenne qui devait se réunir lundi 27 juin. Mais préoccupée par le Brexit, elle a tardé à se prononcer. Finalement, elle a décidé, au dernier moment (l’homologa-tion européenne du glyphosate s’achevant jeudi 30 juin 2016), de la prolonger de 18 mois. À suivre.

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09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Technique

La biodynamie est un concept initié par Rudolf Steiner, un philosophe hongrois, en 1924. L’agriculture biologique dyna-mique est la plus ancienne des méthodes agrobiologiques en Europe. Cette philosophie est une approche holistique et globale de la vie et du monde. C’est un autre regard transdis-ciplinaire et alternatif sur des sciences humaines très variées. Agriculture, éducation, santé, alimentation sont prises dans leur globalité.

ReconnaissanceDans sa conception du monde, Rudolph Steiner appel le «monde sensible» l’ensemble de la matière, accessible aux organes des sens et qualifie de «monde suprasensible» le domaine inaccessible aux organes des sens, où se trouve le quelque chose qui fait la diffé-rence entre un organisme vivant et un organisme mort. La pres-sion environnementale actuelle vis-à-vis de l’agriculture en géné-ral et de la viticulture en parti-culier redonne à cette approche beaucoup de crédit aujourd’hui. Son approche durable pour une alimentation saine et de qualité crée des interrogations, mais aussi de nouveaux adeptes.Contrairement à l’agriculture

Et encore

Les référencesIls font référence dans le monde du vin et sont certifiés en biodynamie…Château Pontet Canet Bordeaux – Pauillac,Coulée de Serrant Vallée de la Loire – Coulée de Serrant,Domaine Chaume-Arnaud Vallée du Rhône – Vinsobres,Domaine de l’Écu Vallée de la Loire - Muscadet Sèvre et Maine,Domaine Leflaive Bourgogne – Puligny-Montrachet,Domaine Zind-Humbrecht Alsace - Alsace Grand cru,Chateau Fonroque Bordeaux - Saint Emilion.

Pour aller plus loinLes viticulteurs intéressés peuvent aller consulter les formations viticulture en biodynamie à venir sur le site de la Chambre d’agriculture de la Gironde http://www.gironde.chambagri.fr/Ou consulter les ouvrages suivants : «Guide pratique de la biody-namie» (P.Masson édition MABD2007), «Le cours aux agricul-teurs» (Rudolf Steiner Nova édition), «L’agriculture biodynamique comment l’appliquer dans la vigne» (François Bouchet Deux Versants Editeurs), «Biodynamie Aquitaine» (Jacques Foures).

Le travail avec les rythmes, lunaires et planétairesLe rôle des différentes positions lunaires et planétaires a été étudié par les biodynamistes, en particulier par L. Kolisko, H. Spiess, M. Thun, etc. Quelquefois difficile à mettre en œuvre en raison des conditions météorologiques ou agronomiques, le travail avec les rythmes donne des résultats intéressants. Cependant, il demande encore de nombreuses recherches, vu la complexité des mouvements stellaires et planétaires.

VITICULTURE La biodynamie, un concept appliqué par 29 domaines en Gironde. Explications.

La biodynamie, une alternative possible

biologique, il n’y a pas de recon-naissance officielle de l’Etat pour la biodynamie.

CertificationLa certification en agricul-ture biodynamique est assu-rée par «Déméter» France. La certification exige en premier lieu une certification bio. Elle demande le respect du cahier des charges production et vinification. Cette association indépendante du mouvement assure les contrôles et gère en France la marque Déméter qui est une marque internationale

bien implantée dans le monde.Il existe à ce jour deux niveaux de certification. La première est le «Vin Déméter» si les raisins produits en biodynamie sont vinifiés en respectant le cahier des charges de vinification. Cette mention ainsi que la fleur qui en est le symbole figure sur l’étiquette. La deuxième est le «vin issu de raisins Déméter» qui ne figure que sur la contre-étiquette lorsque la biodynamie est prati-quée sur le domaine, mais que le vin ne satisfait pas au cahier des charges vinification. Ce

soit 640 hectares de vigne et 153 hectares de jachère et forêts sur ces vignobles. 84 hectares sont en conversion vers l’agriculture biodynamique.Beaucoup de domaines pratiquent la biodynamie sans demander la certification ou essaient la biodynamie sur une partie de leur vignoble et ne sont pas comptabilisés dans ces chiffres.La deuxième certification est donnée par l’association «Biodyvin» depuis 1995. Elle regroupe des vignerons en biodynamie depuis plusieurs années avec un parrainage et après dégustation de leurs vins. Cette certification est spéci-fique à la vigne et au vin. Les cahiers des charges sont un peu différents, il semble cependant qu’un rapproche-ment soit en cours pour propo-ser un cahier des charges homogène.

Suite page 12.

Les 6 et 7 juillet au lycée viticole de Libourne-Montagne, tous les viticulteurs, qu’ils soient bio ou convention-nels, vont retrouver, lors de Tech&Bio, toutes les informations nécessaires pour une viticulture durable et res-ponsable. Pendant ces deux jours, les viticulteurs vont pouvoir découvrir tout ce qui se fait de mieux en matière de réduction d’intrants, de matériels, de compétences. Plus de 100 exposants, une vingtaine de conférences, de nombreuses démonstrations, des ateliers… seront au rendez-vous. Tech&Bio sera aussi l’occasion de par-tager entre professionnels. L’entrée au salon est gratuite.Pour tout savoir sur Tech&bio reprenez les pages 3, 11, 12, 13 et 14 de notre précédent numéro de l’Avenir Agricole et viticole Aquitain. Notre journal vous donne aussi rendez vous sur notre stand A3.

Le temps d’une image

En 2015, 29 domaines ont été certifiés Déméter en Gironde soit 640 hectares de vigne.

label existe depuis 1929.Il faut, pour être certifié, avoir la totalité de son vignoble en biodynamie.

650 ha en GirondeEn 2015, 29 domaines étaient certifiés Déméter en Gironde

Pour approfondir sur la question de la biodynamie, voici quelques sites références :- MABD : http://www.bio-dynamie.org/- DEMETER : http://www.demeter.fr/professionnels/cahiers-des-charges/

- BIODYVIN : http://www.biodyvin.com/fr/le-label-biodyvin.html- Renaissance des Appellations : http://renaissance-des-appel-lations.com/

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10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Dossier

SESSION La Chambre d’agriculture de la Gironde avait choisi le site du l’Aérocampus de Latresne, le 21 juin, pour tenir sa session consacrée pour une grande partie aux réalités et aux enjeux de l’agriculture de précision.

Regard vers la modernité

FocusNOUVELLES TECHNOLOGIES> La Chambre d’agriculture déjà experte.

En matière de viticulture, l’ap-plication des nouvelles tech-nologies sur les machines est susceptible de rationnaliser la pulvérisation en fonction du feuillage, mais aussi de trier les grappes en fonction de critères de qualité. L’intervention de Pascal Guilbaut, du service vigne et vin de la Chambre d’agriculture, a permis de constater que le département est déjà bien engagé sur la voie de la viticulture de préci-sion. Un exemple est la déter-mination du risque mildiou qui fait appel aux informations fournies par les radars. Côté machinisme, c’est la perspec-tive du pulvérisateur intelligent, de l’ère des observations par drones, de la détection optique permettant le désherbage ou l’épamprage localisés. Ces moyens permettent de prendre en compte l’hétérogénéité intra-parcellaires. On utilise la

cartographie fournie par les drones, ce qui permet aussi de mesurer la vigueur de la vigne. Fertilisation différen-ciée, vendanges sélectives sont au programme. Les possibilités sont immenses : s’ajoutent système de guidage, robotique, etc.Tout ceci annonce des boule-versements au niveau des façons de travailler, mais aussi dans la conception et la diffusion du conseil par les Chambres d’agriculture. Se pose aussi la question de la propriété et de la protec-tion des données. Ainsi par exemple, une multinationale américaine est en mesure de connaître le rendement de toutes ses moissonneuses batteuses sur toute la planète. On imagine ce que peuvent en faire les spéculateurs et les conséquences sur les marchés.

L’actualité des dernières semaines fut marquée par le mauvais temps. Bernard Artigue a rappellé que le gel a sévi le 1er mai sur 1 300 ha du nord Gironde, dans les zones des Graves, Premières côtes et sur des cultures de pommes de terre de la haute lande. Il y eut par ailleurs de la grêle le 28 mars sur la vallée de la Dordogne, avec parfois des pertes à plus de 40 %, et 400 hectares touchés dans les Graves de Vayres. Une mission d’enquête était programmée fin juin avec la DDTM afin de constater les sinistres.

Le temps d’une image

biodiversité avant de souligner que «les agriculteurs souhaitent une approche contractuelle et incitative de la biodiversité». «Contraindre les agriculteurs et les sylviculteurs à préserver la biodiversité par des dispositifs nationaux souvent inadaptés aux réalités locales n’est pas une solution. […] Il est plus bénéfique d’œuvrer dans le sens d’une stra-tégie gagnant-gagnant en faisant confiance aux choix rationnels des agriculteurs…»En ce qui concerne les cours d’eau et fossés, la loi biodiver-sité devrait permettre de mieux les distinguer. La concertation au niveau départemental est positive entre les services de l’État et la profession agricole. «Je pense que nous aboutirons dans le courant de l’été à une cartographie validée par le préfet» indiquait Bernard Artigue. Sur le même sujet, il réaffirmait le soutien de la profession à Daniel Amblevert dont le recours en Cour de Cassation vient d’être rejeté. «L’écologie punitive l’emporte sur l’écologie de bon sens. Je trouve cela regrettable, surtout après les inondations que vient de vivre la France».

Encore et toujours les phytosLe président de la Chambre d’agriculture rappelait «que les phytos sont toujours sous le feu de l’actualité». Des réunions

d’information sont organisées dans le département. «Si les agri-culteurs ont largement fait évoluer leurs pratiques, il faut reconnaître que les attentes de la société nous imposent d’aller plus loin. Nous devons être exemplaires sur notre comportement près des lieux de vie et mieux communi-quer sur nos pratiques et notre métier avec les voisins».

Complexité de la PACAutre sujet incontournable : les aides PAC dont l’instruction est rendue très complexe. «Si le solde de paiement des aides 2015 est annoncé pour septembre 2016, et l’avance de trésorerie des aides 2016 au 15 octobre prochain, l’incertitude demeure toujours sur les retours de l’instruction des déclarations 2015, notamment sur les surfaces admissibles, les SIE ou les transferts de DPB, sans avoir la possibilité de modifier la déclaration 2016». Enfin, un sujet qui concerne direc-tement la Gironde : l’influenza aviaire et l’avenir de Palmagri. «Si la majorité des éleveurs ont décidé de se mettre aux normes, certains hésitent à s’engager, ce qui pourrait fragiliser la coopé-rative. Dans le même temps une réflexion est engagée sur l’abattoir d’Auros qui n’est plus aux normes. Aussi nous avons proposé qu’un audit soit mis en place pour élaborer une nouvelle stratégie pour cette coopérative

Comme toujours ou presque, cela vient d’Amérique. Ainsi que l’a rappelé Gilbert Grenier, ensei-gnant chercheur à Bordeaux Sciences Agro (lire aussi l’inter-view en page 3), l’agriculture de précision est apparue aux Etats-Unis lorsque le président Reagan coupa les subventions aux farmers américains. Pour survivre, ceux-ci se mirent à rechercher de nouveaux moyens susceptibles d’améliorer leur productivité. On commença donc à tirer parti des nouvelles techno-logies qui allaient permettre de ne plus travailler à l’aveugle, en particulier grâce à l’observation des parcelles d’en-haut. En ce domaine le GPS devient un outil particulièrement utile. Par la suite, Internet et toutes les technologies de l’information et de la commu-nication ont apporter le complé-ment indispensable.

«Une révolution»«Aujourd’hui, souligne Gilbert Grenier, l’agriculture de préci-sion, ce n’est plus une mode. Il s’agit plus que d’une évolution, mais d’une vraie révolution». Jusqu’ici l’agriculture productive et soucieuse de réduire son impact environnemental s’était tournée vers l’agriculture raisonnée. Celle-ci est toujours d’actualité, mais elle a le défaut de s’appuyer sur des observations statiques, la variabilité des divers éléments

contribuant à la production n’étant pas prise en compte. «Or, l’agriculture de précision permet un pilotage précis».On s’aperçoit, aujourd’hui, de son intérêt du côté de la viticul-ture, des grandes cultures. On s’inspire un peu de ce qui est fait depuis 30 ans dans les serres maraîchères avec le pilotage des cultures hors sol, ou encore dans certains élevages.

Observation en temps réelLa méthode repose sur l’observa-tion, y compris en temps réel, et sur l’application en fonction des résultats de cette observation. D’où le rôle du GPS, des cartes satellites, de la télédétection, des drones, des capteurs au sol ou installés sur les machines. Prenant en compte les varia-tions intra-parcellaires, on peut ainsi faire varier les doses de produits de traitement ou d’en-grais «sans que cela soit systé-matique» précise l’intervenant. Un slogan peut définir l’agriculture de précision : «la bonne dose au bon endroit et au bon moment». Mais il faut être capable de trier les informations et de les analy-ser. Les outils de modélisation et d’aide à la décision y contribuent.

Protocole IsobusSur le terrain, les nouveaux

tracteurs, avec leur équipement électronique embarqué jouent un rôle essentiel. Il faut noter que les constructeurs du monde entier ont adopté le protocole Isobus comme moyen de communication entre tracteur, équipements, et ordina-teur. Cette agriculture «mesurée» est censée apporter des gains de rendement et économiser les quantités d’intrants, mais Gilbert Grenier estime qu’ils sont diffi-ciles à anticiper. Une étude déjà ancienne révèle un gain net de 76 euros à l’hectare. Les coûts des équipements nécessaires s’étant abaissés depuis, on peut toutefois espérer mieux.

Et les zones blanches ? Les zones blanches ont été également évoquées par Gilbert Grenier. Ces zones pour lesquelles le téléphone mobile et Internet ne passent pas ou passent très mal, sont un très gros problème pour le développement de l’agriculture de précision. Les agriculteurs sont les premières victimes de cette fracture numérique. Et le professeur de Bordeaux Sciences Agro précise : «C’est aux pouvoirs publics de rétablir une égalité dans l’accès au numérique, et évidemment tous les représen-tants du monde rural sont mobi-lisés sur cette question. D’autant plus que l’Europe octroie des aides pour régler de problème d’accès au haut débit.»

L’agriculture de précisionTECHNIQUE Qu’il s’agisse de viticulture, de céréales, de maraichage… l’agriculture de précision s’impose de plus en plus dans le quotidien des agriculteurs. Une agriculture mesurée.

L’essor de l’agriculture de préci-sion se confirme. Aérocampus Aquitaine était donc le lieu appro-prié pour accueillir les élus de la compagnie agricole. Ce site unique en Europe regroupe toutes les voies de formation en main-tenance aéronautique avec des applications pour la viticulture comme la manipulation des drones.

Invitation ferme du préfetCette séquence technique n’a pas empêché le président de la Chambre d’agriculture de procé-der à l’habituel tour d’horizon. L’un des points forts de cette interven-tion fut l’appel à la participation au prochain Tech & Bio viticole des 6 et 7 juillet, à Libourne-Montagne, «salon qui a pour objectif de promouvoir une viti-culture durable et responsable». Appel allant aussi en direction des représentants de l’Etat et du département. Le président de la

Chambre d’agriculture a renou-velé fermement son invitation au préfet : «les pouvoirs publics ont là l’occasion unique de mesurer les efforts des agriculteurs». En fin de séance, Hervé Servat (DDTM) devait cependant expliquer que le préfet ne se désintéresse pas de l’agriculture, mais qu’il est soumis actuellement aux contraintes de l’Euro et de ses fans zones. Le représentant de l’adminis-tration agricole assurait quant à lui sa présence, de même que Bernard Castagnet, vice-président du Conseil départemental de la Gironde.

InternationalAprès s’être interrogé sur les conséquences d’une éven-tuelle sortie de l’Angleterre de l’UE (NDLR : la session de la Chambre d’Agriculture s’est déroulée 3 jours avant le verdict anglais) Bernard Artigue saluait la reconnaissance de toutes les

appellations bordelaises par la Chine qui est le premier marché à l’exportation pour les vins de Bordeaux. Au plan national, il notait la sortie d’un décret qui redéfinit le rôle du réseau des Chambres d’agriculture. Il souli-gnait le contenu agricole du projet de loi Sapin 2 qui vise notam-ment à rééquilibrer les relations commerciales. «La loi permettra également de mettre un terme à des contournements observés dans les cessions foncières par le biais de certains montages socié-taires». Elle prévoit, pour mieux préserver les terres agricoles, de sécuriser le droit de préemption des SAFER «en obligeant toute société souhaitant acheter des terres agricoles à créer un grou-pement foncier agricole».

«L’écologie punitive l’emporte»Le président de la Chambre d’agri-culture décryptait ensuite la loi

Les nouvelles technologies vont aider les agriculteurs dans le pilotage de leurs exploitations.

Les élus de la Chambre d’agriculture ont eu un état des lieux complet sur les applications de l’agriculture de précision en Gironde.

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Echos de session

Des préparations à pulvériser

Lors de la session du 21 juin, les élus de l’assemblée se sont exprimés. Morceaux choisis.

PRATIQUE En biodynamie, il y a des préparations à connaître et à appliquer pour la bonne santé du vignoble. Suite de la page 9.

Aux côtés du président B. Artigue, H. Servat, DDTM, P. Got, directeur Chambre d’agriculture et B. Castagnet, Conseil départemental.

La biodynamie, une pratique qui connaît un véritable essor.

12 Dossier Vendredi 1er Juillet 2016 Technique

Denis Chaussié a annoncé l’organisation par les viticul-teurs du réseau Bienvenue à la ferme de l’opération Vign’en Ville les 10 et 11 septembre au jardin botanique à Bordeaux, et l’ouverture le 16 septembre d’un nouveau point de retrait du drive fermier33 dans le centre ville de Bordeaux – quartier Mériadeck. Patrick Vasseur dans la logique du plan Ecophyto a souhaité la mise en place d’un témoin non traité par commune.Marie-Henriette Gillet a évoqué les difficultés du prix laitier en dénonçant la position de l’Eu-rope qui paie les producteurs à ne pas produire.Bernard Goriou sur le dossier de l’agriculture de précision, insiste sur les enjeux de la formation des jeunes et futurs agriculteurs pour «savoir mani-puler les nouveaux outils, sans être manipulés». Marie-Thérèse Lacosse a déploré le gel de la hausse des retraites et les prises de position peu favorables de Marisol Touraine et de Michèle Delaunay.Gérard Bougès a évoqué le projet de Maison des produc-teurs de l’ADAR du Médoc. Elle regroupera sur un même lieu à Cissac-Médoc : un magasin de producteurs, un restaurant et un drive. L’heure est à la recherche des financements.Bernard Bouchon a déploré que «les syndicats minoritaires soient tenus loin de certaines décisions de la chambre d’agriculture».Jean-Louis Dubourg faisant allusion à la décision du préfet de reporter l’extension de la porcherie de Saint-Symphorien : «ce jour là on encourage la créa-tion de porcherie en Pologne

ou ailleurs».Bernard Castagnet (vice-président du Conseil dépar-temental) a fait le point sur les possibilités de soutien financier dans le cadre des nouvelles compétences des départements.Hervé Servat (directeur adjoint DDTM) a souligné notamment l’intérêt de la reconnaissance des appellations par la Chine qui renforce la position de l’UE dans les négociations commer-ciales avec les Américains. Il reconnait les difficultés de l’ad-ministration dans l’instruction des dossiers PAC.

Une implantation près de la Cité du Vin ? Les élus de la Chambre d’agri-culture ont donné pouvoir, par un vote, à leur président d’étudier les opportunités d’un déplacement du siège à proximité de la Cité du Vin, à Bordeaux. Il est en effet ques-tion de réfléchir à la création d’un pôle agricole régional qui regrouperait la plupart des orga-nisations agricoles. La livrai-son de l’ensemble du projet immobilier étant prévue dans les premiers mois de 2018, le dossier pourrait être examiné lors de la session de novembre 2016. «L’agriculteur girondin sera toujours au centre de notre réflexion. Notre décision aura pour corolaire le «plus» que cela lui apportera» a précisé le président Bernard Artigue. Il a été souligné que le trans-fert devrait présenter pour le moins un coût neutre grâce à la vente de l’immeuble du quartier Xavier Arnozan où se trouve actuellement le siège de la compagnie consulaire.

En biodynamie, il existe des préparations à pulvériser à la vigne. Deux préparations fonda-mentales sont employées : les bouse de corne «500» ou «500 P» et «silice de corne 501».

Bouse de corne «500 «ou «500 P» C’est une préparation obli-gatoire dans le cahier des charges DEMETER et Biodyvin. Elle est destinée au sol. Elle a un effet structurant pour le sol, mais aussi sur l’activité micro-bienne et le développement d’humus.Cette préparation est diluée et dynamisée dans de l’eau, de manière à obtenir une parfaite osmose entre l’eau et la bouse. Pour cela, il faut donner au mélange un mouvement rapide au bord du récipient, jusqu’à former au centre un entonnoir (ou vortex), allant presque jusqu’au fond du réci-pient. On inverse alors brus-quement le sens de rotation jusqu’à l’obtention d’un enton-noir dans l’autre sens et il faut poursuivre cette alternance pendant une heure. Le produit est alors prêt à être pulvérisé.

Silice de corne 501C’est une corne de vache avec du quartz à l’intérieur, aussi finement pilé que de la farine. Il faut l’enterrer pendant l’été. On obtient ainsi à l’automne la silice de corne, appelée aussi 501, que l’on peut stocker en l’exposant à la lumière jusqu’au printemps suivant. En l’utilisant à des quantités encore plus faibles que la bouse de corne, la silice de corne va également être dyna-misée pendant une heure, puis pulvérisée sur les plantes. L’effet de la silice porte sur l’organisation et la structure de la plante, elle augmente sa valeur alimentaire. Elle joue un rôle dans l’amé-lioration du «système immuni-taire» de la plante. Elle permet d’harmoniser la croissance de la plante, de renforcer des parties végétatives et d’amé-liorer la photosynthèse et la qualité des fruits.Comme la 500, la 501 est un élément puissant

ContactRodolphe Montangon, Conseiller référent

en viticulture biologique et alternative, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected]

essentiel pour toute culture en biodynamie.Le cahier des charges Demeter rend son passage obligatoire au minimum une fois par an.

Le compostLa fertilité du sol en biodyna-mie est basée sur l’emploi de composts. Une pratique spécifique de la biodyna-mie consiste en l’ajout de six préparations destinées à orienter l’évolution du compost de façon équilibrée. Ces prépa-rations sont élaborées à base de plantes médicinales qui, pour la plupart, subissent un processus fermentaire dans des organes animaux. Le compost ayant reçu les prépa-rations biodynamiques est appelé le compost dynamisé.De part cette approche, l’hu-mus est la clé de la fertilité. Le maintien voire l’augmentation de la teneur du sol en humus doit être un objectif pour tous. L’attention portée à l’humifica-tion des matières organiques est fondamentale pour l’agri-culture biodynamique.Le compostage en tas et l’in-troduction des préparations spécifiques tirées du règne végétal et du règne animal, caractérisent le compostage biodynamique.Ces préparations n’agissent pas seulement sur le tas de compost lui-même, mais surtout dans le sol où il est

répandu. Elles ne représentent pas un apport direct d’élé-ments, mais sont capables de les mobiliser dans le sol et dans l’atmosphère. Elles intro-duisent une «vitalité et une santé nouvelle dans les sols».Attention, les préparations 502 à 507 sont principale-ment utilisées pour le compost en tas et le compost de bouse, autre pratique de base en biodynamie

Dynamisation ou brassageCes préparations doivent être diluées dans l’eau et brassées selon un procédé rythmique durant exactement une heure. La formation d’un tourbillon (vortex) profond et celle d’un chaos énergique sont essen-tiels. Elles sont ensuite pulvé-risées pour entrer en contact avec le sol ou les plantes. Les quantités employées sont très faibles, 90 à 120 grammes dans un volume de 30 à 50 litres d’eau par hectare pour la bouse de corne et seulement 4 grammes par hectare pour la silice dans des volumes d’eau comparables.

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Aides à l’investissement : accès soumis à conditionsOCM Les aides aux investissements des entreprises viticoles seront soumises à des critères, en particulier environnementaux, à partir de 2017. Une nouvelle procédure importante pour la modernisation de la filière viticole française.

aménagement de chais, cuve-rie, foudrerie, construction d’un caveau de vente, etc.

Chais enterrés et matériaux «biosourcés»«La liste de tous les critères environnementaux retenus sera publiée», précise Anne Haller, qui en a donné un aperçu lors de la traditionnelle confé-rence de presse consécutive au Conseil viticole. L’isolation des bâtiments, l’enterrement des chais, l’utilisation de matériaux

biosourcés (bois, chanvre, lin…) ou encore l’amélioration des revêtements de sol seront pris en compte pour l’évaluation des dossiers de construction ou d’aménagement. En matière de matériel, les pressoirs au pilotage intelligent par capteurs et intégrant le lavage seront favorisés, de même que les cuves inox dont le niveau de finition permet l’économie d’eau ou les cuves béton avec revêtement alimentaire. Enfin, les muids et foudres servant à l’élevage devront provenir de

Désormais pour les demandes de subventions, le critère majoritaire dans l’évaluation des dossiers portera sur le caractère «écologique» des travaux ou équipements. Les projets concernent toutes les opérations depuis la réception de la vendange jusqu’à la vente du vin.

13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Économie

forêts certifiées PEFC ou FSC.«D’autres critères seront égale-ment pris en compte dans l’évaluation des dossiers», a poursuivi Anne Haller. «Un avantage dans l’examen des dossiers sera donné aux vigne-rons nouvellement installés ou

L’accès des viticulteurs et de leurs structures aux aides à l’investissement au chai et à la commercialisation, accordées dans le cadre de l’enveloppe nationale de l’OCM viticole, sera soumis dès l’année prochaine à certaines conditions, notam-ment environnementales, a décidé le Conseil viticole de FranceAgriMer qui s’est réuni mercredi 22 juin. «La France se met, ainsi, en règle avec un règlement communautaire auquel doivent se soumettre l’ensemble des Etats-membres concernés», a indiqué Anne Haller, directrice déléguée des filières vins et cidre à FranceAgriMer.

Critères précisLes demandes de subven-tions, qui étaient, jusque-là, examinées selon le principe du «premier arrivé, premier servi», feront désormais l’objet d’une notation en fonction de critères très détaillés définis de façon consensuelle par les profes-sionnels. Le critère majoritaire dans l’évaluation porte sur le caractère «écologique» des travaux ou équipements dont les viticulteurs demandent le subventionnement. Les projets, qui peuvent s’échelonner de 10 000 euros à 5 millions d’euros, concernent toutes les opérations depuis la récep-tion de la vendange jusqu’à la vente du vin : construction ou

Cotation des vinsCourtiers de bordeaux / Semaine du 27 Juin au 1er Juillet 2016

VIN DE FRANCEVSIG ROUGE 65/70

VINS ROUGES RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014BORDEAUX 1200/1300 1200/1300

BORDEAUX ROSÉ 1000/1200

BORDEAUX SUPERIEUR 1350/1450 1300/1400COTES 1300/1450 1200/1400GRAVES 1800/1900MEDOC 2000/2400SAINT-EMILION 3500/3700SATELLITES St Emilion 2500/2800 2300/2500LALANDE DE POMEROL 3700/3900

VINS BLANCS RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014BORDEAUX 1000/1250 ENTRE DEUX MERS 1200/1300 GRAVES 1600/1700 SAUTERNES 4700/5000

BERGERACOIS RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014BERGERAC ROUGE 900/1000 BERGERAC SEC 900/1000 COTES DE BERGERAC 950/1100 MONBAZILLAC 2900/3050

aux sociétaires de coopératives ayant une politique active en matière d’installation». Enfin, des bonus iront aux maté-riels permettant les nouvelles pratiques œnologiques autori-sées, pour des investissements en faveur du développement commercial ou encore aux méthodes d’enrichissement des moûts.

Fini le papierLa procédure de dépôt et d’exa-men des projets va également changer, de manière, notam-ment, à ce que tous les dossiers puissent être examinés. Ceux-ci devront être soumis par téléprocédure, et non plus par papier, dès le mois d’oc-tobre et avant le 15 décembre. FranceAgriMer espère que ses services pourront donner des réponses dans un délai de deux mois après le dépôt des dossiers. Une gageure tant le nombre de dossiers à évaluer risque d’être élevé. En 2015/2016, 3 525 dossiers avaient été déposés, dont 2 170 dossiers déposés pour la seule première journée de dépôt des dossiers.

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Forexpo manifestation XXLSALON Le salon de la sylviculture et de l’exploitation forestière a tenu toutes ses promesses.Pare-chocs contre pare-chocs, c’est au ralenti qu’il fallait couvrir le dernier kilomètre pour rejoindre le site de l’aérodrome de Mimizan, aux heures de pointe du salon Forexpo. Un coup d’œil aux très nombreuses immatriculations étrangères, espagnoles notamment, et celles issues de toutes les régions forestières de France, permettait de mesurer la route qu’avaient fait certains pour rejoindre les Landes. Cette impression se confirmait tout au long de la boucle de trois kilomètres couverte par les expositions, où les dialogues se nouaient aussi bien dans les langues de Cervantes que de Shakespeare.

Record battuLe bilan du salon a finalement dévoilé le chiffre de 28 000 visiteurs, stable par rapport à la précédente édition, il y a quatre ans. Plus d’un aurait pourtant pu être rebuté par la météo particulièrement chaotique, digne d’un mois de mars, qui a sévi sur la zone durant les trois jours. Une nouvelle fois, Forexpo a donc bien défendu son titre de plus grand salon forestier du Sud de l’Europe.

Grandes perspectivesLe succès de cette édition laisse transpirer la santé du secteur forestier. Une filière certes secouée ces dernières années par les contrecoups des tempêtes, mais pour laquelle l’avenir laisse appa-raître de grandes perspectives. Ce constat semble se vérifier notamment dans le massif des Landes de Gascogne. Après les troubles puis les interrogations qui ont suivi la tempête Klaus, l’horizon semble se dégager. «Hormis l’activité de sciage qui

Plusieurs arènes permettaient d’assister à de nombreuses démonstrations de matériel.

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Et encore

Forexpo sur le podium des salons européensOrganisé en Aquitaine, tous les quatre ans, en alternance entre Gironde et Landes, Forexpo se veut le salon professionnel de la sylviculture et de l’exploitation forestière, «de la graine à la grume», jusqu’au bois rendu usine. Vu comme le principal salon forestier du Sud de l’Europe, Forexpo se place quoi qu’il en soit incontestablement sur le podium continental. La première place est occupée par le suédois Elmia Wood, orga-nisé lui aussi tous les quatre ans, en forêt près de Jönköping (Sud du pays) et rassemblant plus de 500 exposants et près de 50 000 visiteurs de 50 pays. Forexpo suit ce leader, avec les salons allemands Interforst et KWF.

Un milliard d’euros de matérielsParmi les acteurs de l’exploitation forestière, constructeurs de matériel, entreprises de services, coopératives, fournisseurs en tout genre, petits ou grands, nul ne manquait à l’appel à Forexpo. Les trois kilomètres de la boucle d’exposition étaient couverts, sans interruption, de stands et de matériels. Les organisateurs ont donc évalué à près d’un milliard d’euros la valeur des centaines d’outils présentés. Les exposants étaient répartis selon cinq grands thèmes : reboisement, bois énergie, exploitation forestière, transport et service. Sur la boucle, trois arènes de présentation étaient mises à la disposition des marques pour y réaliser des démonstrations : travaux sylvicoles, véhicules 4 x 4 et exploitation mécanisée.

rencontre de vraies difficultés, les autres débouchés du bois sont extrêmement porteurs, assure Christian Pinaudeau. Le bois redevient un matériau incontournable».

Un nouveau souffleForce est de constater que les nouvelles technologies viennent apporter un nouveau souffle à cette matière première. Dans le domaine de la construction par exemple, la technologie du lamellé-croisé (CLT) permet de donner de bien meilleures propriétés mécaniques et une meilleure stabilité que le bois massif. Des atouts majeurs pour la conception de char-pentes notamment. La chimie verte suscite également un engouement prodigieux. «Dans ce secteur, on n’en est qu’aux balbutiements», assure le directeur de Forexpo. Depuis quelques années, les forestiers militent aussi pour la recon-naissance des propriétés de stockage du carbone, «en espé-rant que les discours politiques soient un jour en phase avec les actes», souffle Christian Pinaudeau.Pour répondre à ce potentiel de développement, l’exploitation forestière s’adapte.

Fabien Brèthes – Le Sillon

Une te l le f réquenta t ion confirme d’abord la carrure de la manifestation, orientée plus que jamais vers l’innovation. Des records en matière d’expo-sition ont été battus. Pas moins de 400 exposants, venus de quinze pays, étaient présents, les organisateurs avançant la valeur d’un milliard d’euros pour l’ensemble du matériel présenté. «Le salon a connu

une densité jamais atteinte jusqu’alors. On voit que son concept est vraiment réussi et abouti», se félicitait Christian Pinaudeau, directeur du GIE Forexpo, par ailleurs secrétaire général du Syndicat des sylvi-culteurs du Sud-Ouest.Sur le site, plusieurs arènes permettaient d’assiter à de nombreuses démonstrations.

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Les Maisons Sud Ouest France se déploient en ChineEXPORT Deux nouveaux lieux ont été ouverts à Pékin et Lijiang pour le développement des ventes des produits du Sud Ouest en Chine.

dans la capitale politique du pays offre une nouvelle dyna-mique au réseau de distribution qui compte désormais 5 établis-sements dans 4 grandes villes chinoises. Selon Chen Di Partners, c’est un cap stratégique qui vient d’être franchi et qui annonce une accélération du déploiement du réseau des MSO sur l’ensemble

Les Maisons Sud Ouest France à la conquête de la Chine.

15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Économie

Et aussi

Accidents de chasseComme chaque année, le réseau «Sécurité à la chasse» animé par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage a procédé à une analyse détaillée de la nature et des circonstances des accidents de chasse répertoriés entre le 1er juin 2015 et le 31 mai 2016. Le nombre total d’accidents de chasse relevés durant la saison 2015-2016 s’élève à 146 (122 en 2014-2015). 65 % des accidents se produisent lors d’une chasse au grand gibier. 83 % des victimes sont des chasseurs. Les armes basculantes sont impliquées dans 59 % des accidents, suivies par les armes semi-automatiques (31 %), les autres armes représentant 10 % des accidents.Sur les 146 accidents relevés, 10 accidents mortels (14 durant la saison précédente) restent à déplorer dont trois auto-acci-dents. Deux non chasseurs figurent parmi les victimes.Le nombre d’accidents mortels reste toutefois en baisse continue depuis près de 20 ans et atteint le niveau le plus bas jamais enregistré.Les principales causes d’accidents mortels relevés en 2015-2016 sont :- Le tir sans identification,- Le tir en direction de la traque ou sans prise en compte de l’angle des 30 degrés,

- L’absence de matérialisation de l’angle des 30 degrés,- Le départ intempestif sans gibier.Depuis plus de 15 ans et avec succès, le monde de la chasse s’est fortement investi dans la sécurité qui reste une priorité pour les fédérations départementales comme pour l’ONCFS. Les actions de sensibilisation des chasseurs, tant en matière de formation (notamment à l’examen du permis de chasser) que de communication ou de réglementation (dans le cadre des schémas départementaux de gestion cynégétique) se poursuivront dans les années à venir.

du territoire. L’inauguration offi-cielle à Pékin devrait avoir lieu en novembre prochain.

Dans le sud de la ChineLes élus se sont ensuite rendus à Lijiang, dans la province du Yunnan, (sud de la Chine), pour visiter la nouvelle Maison Sud Ouest France qui y a été ouverte le 18 mai dernier. Sur 490 m², cette MSO à l’architec-ture alliant tradition et design, est située de façon idéale en face de l’hôtel Intercontinental dans le centre historique de la ville, classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Avec une population d’environ 300 000 habitants, Lijiang accueille plus de quinze millions de touristes par an, dont 90 % de touristes chinois.Ce nouveau point de vente est piloté par le groupe Senyu qui a déjà une MSO de 3 000 m² à Chengdu, et possède une sous licence pour développer les MSO dans 4 provinces du Sud et de l’Ouest de la Chine.

Dans le cadre du développe-ment du réseau Maison Sud Ouest France en Chine, et à l’occasion du salon TOP Wine à Pékin, Jean-Pierre Raynaud, vice-président du conseil régio-nal de la région ALPC en charge de l’agriculture et de l’agroa-limentaire, Anne Palczewski, directrice de l’AAPrA et pilote du projet Maison Sud Ouest France, et Julien Chandet, associé du cabinet Chen Di Partners, se sont rendus en Chine du 15 au 18 juin pour consacrer un nouveau partena-riat Maison Sud Ouest France à Pékin et visiter la Maison Sud Ouest France qui vient d’ouvrir à Lijiang, dans la province du Yunnan, au sud de la Chine.

Première ambassade à PékinLe Cabinet Chen Di Partners, qui assure le déploiement de la marque Sud Ouest France en Chine depuis plus de 3 ans, a signé un accord de coopéra-tion avec un nouveau parte-naire chinois pour la première vitrine de la marque à Pékin. Avec pour base un restaurant haut de gamme, le Blue Lake. Situé au sein du parc Lido, dans un quartier huppé proche des ambassades, ce restaurant est voué à devenir une ambassade des produits du Sud-Ouest dans la capitale chinoise.

Une nouvelle version de Smart Bordeaux - créée en 2010 - vient d’être lancée par le CIVB. Elle offre aux ama-teurs de vin des informations sur les vins de Bordeaux, leurs producteurs et négociants et peut les guider dans leurs choix. Cette nouvelle version Smart-Bordeaux est téléchargeable sur Android et iOS (smartphones et tablettes). On peut aussi la retrouver sur www.smart-bordeaux.fr. Elle permet de trouver des informations sur un vin en scannant le code barre ou QR Code de la bouteille, par exemple ou encore de découvrir les prochains évènements autour du vin. Elle compte 15 000 références et 150 000 téléchargements depuis sa création.

Le temps d’une image

Pour marquer le lancement de ce nouveau partenariat, une soirée aux couleurs du Sud-Ouest a été organisée le jeudi 16 juin, en présence de producteurs de vins de Bordeaux et du Sud-Ouest, qui étaient par ailleurs accompa-gnés par l’AAPrA sur le salon professionnel Top Wine à Pékin. Pour les vins du Sud-Ouest, étaient notamment présents, les vins de Gaillac, dont les produits sont déjà référencés dans les Maisons Sud Ouest France de Wuhan et Chengdu. Le syndicat des Côtes de Bourg a porté pour sa part haut et fort les couleurs du vignoble bordelais en faisant déguster

6 appellations.Les vins ont donc été présentés aux nouveaux partenaires de Pékin, Monsieur Mi et Madame Meng, mais également à de nombreux professionnels du vin et à une dizaine de journalistes chinois.Un buffet aux couleurs du Sud-Ouest a été réalisé par Tom Chen, le chef de la Maison Sud Ouest France de Wuhan, venu spécialement pour former les chefs de ce nouveau lieu. La dégustation de Jambon de Bayonne IGP et d’Ossau-Iraty AOP organisée pour accompa-gner les vins a également eu un vif succès.Cette première implantation

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Les petits cadeaux du Tour de FranceÉVÈNEMENT Le Tour de France offre chaque année non seulement un spectacle sportif, mais il permet aussi à des millions de spectateurs de voir passer la caravane publicitaire et de profiter des cadeaux qui sont lancés des voitures.Tout au long du parcours du Tour de France, des millions de spectateurs se massent pour voir passer la caravane et tenter d’attraper un des cadeaux lancés par les hôtesses à partir des véhicules publici-taires. Un sondage a même révélé que près de 50 % des spectateurs du Tour viennent en priorité pour ces objets. En fait, ces trésors guettés par les spectateurs ne sont que des objets à très bas prix, compte tenu du nombre très important qui sera distribué. En géné-ral, les coûts de revient de ces cadeaux se situent aux alen-tours de 15 centimes d’euros. Pour les marques de l’alimen-taire, il s’agit d’échantillons de produits, souvent avec un emballage spécialement conçu pour l’occasion. Pour les autres marques, il s’agit de cadeaux fabriqués en Chine.

Trucs et astucesMais que viennent faire toutes ces marques dans la cara-vane ? L’objectif pour elles est de toucher le public, et cela marche très bien. Elles veulent être présentes le plus possible le long des routes, notamment en matière de retransmissions télés, et gagner en notoriété. Il faut savoir qu’une présence sur le Tour peut rapporter

La Gironde, il y a 2 ans, a réalisé un visuel géant sur lequel on pouvait lire vu du ciel «Éleveurs de beaux vins».

Et encore

Un concours d’agriculteurs et d’agricultricesAgriculture et Tour de France ont des valeurs communes. Depuis de nombreuses années, la FNSEA participait au lancement du Tour de France au Salon international de l’agri-culture, à Paris. En 2008, la FNSEA a proposé de poursuivre ce partenariat avec la société organisatrice du Tour : ASO (Amaury sport organisation) en mettant sur pied sur le parcours du Tour un concours de créations dans les champs. Ainsi est né le concours : «Les agriculteurs aiment le Tour». Depuis, les équipes d’agriculteurs participant au concours ont donc créé dans la nature des visuels géants représentant, selon l’année, des cœurs, des maillots, des vélos, des cartes de France, des terres ou des coqs vus du ciel, des sourires, et des gâteaux d’anniversaire pour la centième édition du Tour.Cette année encore, ASO et la FNSEA continuent leur parte-nariat. Cette fois-ci, la FNSEA suggère aux FDSEA situées sur le parcours du tour de réaliser des «agricultrices et des agriculteurs», dans les champs. Ces visuels devront illustrer à l’intérieur la thématique «de la fourche à la fourchette». Le thème laissera libre cours à l’imagination et à la créativité des équipes participantes, tout en mettant en avant les pratiques ou les produits locaux. Quatorze équipes d’agriculteurs vont donc par leurs réalisations dans les champs envoyer un petit salut au Tour de France.

La vente des vins offerts par les négociants en vins bordelais au bénéfice de la Banque Alimentaire de Bor-deaux et de la Gironde a, pour la première fois, largement dépassé la barre des 20 000 euros pour atteindre 21 150 euros. Mobilisés par l’Union des Maisons de Bordeaux, de nombreux négociants ont contribué, par leurs dotations, à mobiliser une large offre de vins de Bordeaux, de France et du Monde. La Banque Alimen-taire de Bordeaux et de la Gironde, qui a 30 ans cette année, fournit l’aide alimentaire à 132 associations et CCAS (centre communal d’action sociale) partenaires qui la redistribuent chaque semaine à plus de 18 000 bénéficiaires girondins.

Le temps d’une image

16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Société

gros. En effet, on observe une augmentation très importante des ventes des produits de la caravane dans les trois mois qui suivent la fin du Tour. Comment donc trouver le bon objet publicitaire, celui qui marquera le public mais aussi peut-être l’histoire du Tour ? Pour Benjamin Stetten Pigasse de la société Weematch, une des sociétés qui fait fabriquer les objets publicitaires pour de nombreux clients de la cara-vane publicitaire, «les objets publicitaires sont des valeurs sûres pour les marques qui doivent leur permettre de créer

de la proximité avec leur public et de développer leur notoriété et leur visibilité». Selon lui, «les objets doivent répondre à un certain nombre de critères : il faut, bien entendu, que le produit soit en adéquation avec l’histoire de la marque ou celle du Tour». Que ce serait la cara-vane sans ses casquettes ? «C’est l’été, le chapeau a du sens», rajoute Benjamin Stetten Pigasse.

Faire autrementPour Benjamin Stetten Pigasse, les annonceurs ont évolué. «Nous leur conseillons de

faire autrement. Les marques préfèrent maintenant donner des cadeaux qui seront réuti-lisés dans les foyers. Par exemple, Bouygues Telecom a distribué des tee-shirts en grande quantité. Ils ont eu un très grand succès. Et il ajoute «On peut mieux faire que le porte-clés. Puis, il poursuit : «Il faut cultiver sa différence». Benjamin Stetten Pigasse est persuadé que les marques peuvent encore faire des efforts, notamment en essayant

de proposer des petits cadeaux qui seront faits en France plutôt qu’en Chine. Que ce soit chez Newsport, une autre société très présente auprès des marques de la caravane ou que ce soit chez Weematch, le discours est le même : «on va de plus en plus vers des cadeaux éco-responsables. Pour Jean-Pierre Lachaud, fondateur de la société Newsport, deux évolutions sont à noter «On va de plus en plus vers de la distribution de produits. On ne remet plus de bons de réduc-tion». Il se souvient qu’en 1983, il travaillait pour la marque Crédit lyonnais. «On distribuait un vulgaire autocollant», dit-il. «Ce n’est plus du tout envi-sageable. D’ailleurs, ASO, la société organisatrice du Tour, nous demande des produits de qualité». Puis, il ajoute : «La deuxième évolution, c’est le nombre de cadeaux distri-bués. On distribue de plus en plus de cadeaux. Les clients sont passés d’une distribu-tion de 200 000 exemplaires à une distribution en 500 000 exemplaires». Un de ses clients va même jusqu’à distribuer tout au long du Tour 1 million de cadeaux pour 6 véhicules

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DSN : les prochaines étapes de la généralisation

17 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Social

Afin de garantir un déploiement dans de bonnes conditions, les entreprises agricoles et les tiers déclarants qui n’ont pas encore recours à ce dispositif, entreront progressivement en Déclaration sociale nomina-tive (DSN) au cours de l’année 2016 et, au plus tard, le 1er avril 2017. Ce déploiement de la DSN intègre progressivement de nouvelles fonctionnalités, s’effectue selon un calendrier fixé par le décret du 18 mai qui prévoit des échéances obligatoires.Depuis janvier 2016, les entre-prises ayant déjà intégré le dispositif doivent désormais émettre exclusivement des DSN au format phase 2(cf enca-dré), sous peine de voir leur déclaration rejetée. Celles qui rejoignent le dispositif entrent directement en phase 2. Il est prévu une phase de test de la DSN phase 3 dans un environnement de simulation avec quelques entreprises et éditeurs volontaires, en lien avec le GIP-MDS. Durant cette phase de test, la norme DSN phase 2 reste en vigueur pour l’ensemble des employeurs.

Juillet 2016 : une nouvelle obligation pour certaines entreprises et tiers déclarants

A partir du 1er juillet 2016, doivent obligatoirement passer à la DSN :• Les entreprises dont le

montant de cotisations et contributions sociales dues en 2014 est égal ou supé-rieur à 50 000 euros.

• Les tiers déclarants dont le montant de cotisations et contributions sociales dues en 2014 au titre de leur portefeuille d’entreprises est au moins égal ou supérieur à 10 millions d’euros.

Cette entrée des nouvelles entreprises dans le dispositif DSN s’effectue en phase 2 et s’applique à compter de la paie de juillet 2016 (DSN à transmettre le 5 ou le 15 août).

Janvier 2017 : un nouveau seuil obligatoireCe seuil concerne certaines entreprises et prévoit la géné-ralisation à tous les tiers déclarants.A partir du 1er janvier 2017,

DEPLOIEMENT 3 nouvelles étapes de déploiement obligatoire entre juillet 2016 et avril 2017.à 3000 euros.

• Tous les tiers déclarants n’y ayant pas encore recours et dont le portefeuille d’entre-prises représente moins de 10 millions d’euros de coti-sations et de contributions sociales.

Cette DSN s’effectuera en phase 3 et s’appliquera sur la paie du mois de janvier 2017 (DSN à transmettre le 5 ou le 15 février).

Avril 2017 : la DSN étendue à tous les employeursCet te ob l igat ion devra i t concerner tous les employeurs n’ayant pas encore recours à la DSN, c’est à dire ceux dont le montant de cotisations et contributions sociales dues en 2014 est inférieur à 3000 euros. Cette DSN s’effectuera en phase 3 et s’appliquera sur la paie du mois d’avril 2017 (DSN à transmettre le 5 ou le 15 mai).

LES 3 GRANDES PHASES DE LA DSN> La phase 1La première phase s’est ache-vée en novembre 2015 pour les entreprises volontaires et celles soumises à l’obligation anticipée de démarrage de mai 2015.Elle intégrait les formalités suivantes :• Les attestations de salaire

pour le versement des indemnités journalières maladie, maternité et paternité ;

• Les enquêtes et décla-rations mensuelles de mouvements de main d’œuvre ;

• Les attestations d’em-ployeur destinées à Pôle emploi ;

• L e s f o r m u l a i r e s d e

radiation des institutions de prévoyance, mutuelles e t s o c i é t é s d ’ a s s u -rances engagées dans le dispositif.

> La phase 2En plus des fonctionnalités de la phase 1, cette phase 2 intègre également les forma-lités suivantes :• Les attestations de salaires

pour le versement des indemnités journalières accidents du travail et maladies professionnelles.

• Le Bordereau récapitulatif des cotisations et contri-butions sociales (BRC) ou la Déclaration unifiée des cotisations sociales (DUCS) ainsi que le Tableau réca-pitulatif (TR) utilisé pour la

régularisation des cotisa-tions sociales, uniquement à destination des URSSAF.

• Le relevé mensuel des contrats de travail tempo-ra i re d e s t i n é à P ô l e emploi et délivré par les entreprises de travai l temporaire.

> La phase 3S’agissant des entreprises agricoles, lors de la phase 3 en production, les DSN se substitueront également aux déclarations de cotisations MSA suivantes :• Le Bordereau de verse-

ment mensuel (BVM),• La Déclaration trimestrielle

de salaires (DTS),• La Facture trimestrielle de

cotisations.

Pour toute question, contactez le correspondant DSN de la MSA Gironde à l’adresse suivante : [email protected]

doivent obligatoirement passer à la DSN :• Les entreprises dont le

montant de cotisations et contributions sociales dues en 2014 est égal ou supérieur

Et aussi

Tech & bio : faites escale sur le stand de la MSA !> Une journée pour sensibiliser et conseiller sur

les risques liés aux machines. De trop nombreux accidents graves et mortels impliquant des machines mobiles agricoles ont marqué ce début d’année 2016. Fort de ce constat, le pôle Prévention des Risques Professionnels de la MSA Gironde a choisi de sensibiliser les visiteurs aux risques liés aux machines lors des journées Tech & Bio.

Conformité et sécurité avant toutVous pouvez ne jamais avoir eu d’accident avec vos machines ; ceci ne signifie pas pour autant qu’elles soient sûres. Le main-tien en bon état de marche est possible grâce à un entretien régulier. C’est une garantie de sécurité de même que le respect des dispositifs obligatoires. Une grande attention doit être accordée à l’information tout au long de la vie professionnelle des travailleurs qu’ils soient nouveaux ou expérimentés. De même, lors de la mise au point de nouvelles productions, il faut s’assurer que les protections des machines soient adaptées de manière à ne pas créer de risque pour le travailleur.

L’objectif des conseillers en prévention durant ces journées est de sensibiliser à ces risques grâce notamment à des simulations de happement par un arbre à cardan qui seront réalisées à l’aide d’une maquette et à des informations sur la sécurité des machines disponibles sur le stand.

Rendez-vous sur le stand de la MSA Lycée agricole de Libourne Montagne - 7 Le Grand Barrail à Montagne, 6 et 7 juillet de 9h à 19h.

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18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Petites annonces

Édité par la SARL SEDIGA17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

Gérants :

Joël BONNEAU - Patrick VASSEUR

Directeur de la publication :

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Directrice déléguée

Rédactrice en Chef

Geneviève MARCUSSE-ARTIGUE

Secrétariat de rédaction

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Secrétariat et publicité régionale :

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

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Régie Nationale

RÉUSSIR - Tél. 01 49 84 03 30

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KA2 Communication - Bordeaux

Imprimerie :

Pyrénées Presse Pau

6/8 rue Despourrins 64000 PAU Cedex

Abonnement annuel 49 e (22 numéros, bi-mensuel)

ISSN : 0300-2942

Commission paritaire 0320 T 79610

Dépot légal à parution

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MF 6270 Dynashift, 4.100h - 2000MF 6290 Dynashift, 5.200h - 2000MF 6465 Dyna 6 Tier 3, 1.850h - 2008MF 6485 Dyna 6 Tier 3, 3.200h - 2007MF7622 Dyna 6 Efficient, 2.000h - 2013MF8240 Xtra Dynashift, 5.200h - 2004MF8690 Dyna VT Excellence, 2.900h - 2009NEW HOLLAND T6.175, 980h - 2013 NEW HOLLAND T7050, 3.000h - 2011RENAULT ARES 696 RZ, 4.700h - 2003RENAULT ARES 826 RZ, 5.000h - 2006 FENDT 712 Vario, 6.700h - 2005JD 6530 Premium, 3.750h - 2007

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Page 18: PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F ... · parution les 1er et 3e vendredis de chaque mois - 2,10 f n° 962 - 1er juillet 2016 La Chambre d’agriculture de la

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Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit au plus tard le 16/07/2016 à Safer Aquitaine-Atlantique, 16 Avenue de Chavailles, CS 10235, 33520 BRUGES Cedex, où des compléments d’information peuvent être obtenus. Tél.: 05.56.69.29.99, Télécopie : 05 56 39 59 84Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidatsvous pourrez retrouver toutes ces publications sur le site internet de la SAFER Aquitaine Atlantique : www.saferaa.fr

LAPOUYADE : «Le pas de la lande» «Le pas de lauque» : 4ha75a90ca

PERISSAC : «Le cafignard» : 3ha36a55ca

SAINT-MARTIN-DU-PUY : «Dumilhat» «L hermitage» «Rivard» « Saint germain» : 4ha22a14ca

LES ARTIGUES-DE-LUSSAC : «Cap de merle» «Les renardières» «Pantin» : 2ha10a21ca

CUDOS : «Bouchoc» «La grange» : 11ha19a69ca

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SAINT-EMILION : «Champs du rivalon» : 39a70ca

SAMONAC : «A jeanguillon» «A la tailleuse» «A pouyane» «Perrefaure» : 8ha67a35ca

JAU-DIGNAC-ET-LOIRAC : «Les graves» : 2ha09a65ca «A mares» «De saint vivien» : 1ha24a70ca «A mares» «Aux pins» : 4ha46a70ca «A gachin» «A mares» : 3ha42a65ca

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SAINT-YZANS-DE-MEDOC : «Aux agnas» «De couleys» : 27a94ca «La peyrere» «Le passot» : 17a95ca

VENDAYS-MONTALIVET : «Artigastre nord»«Grimaud» «Lamodeneuve nord» : 3ha15a47ca

Préfecture de la GirondeDirection Départementale des Territoires et de la Mer

Code de l’EnvironnementProtection du milieu aquatique

Par arrêté préfectoral n°SEN 2016/05/13-60 du 06 juin 2016 sont autorisés, selon les modalités an-nexées à cet arrêté, les prélèvements d’eaux superficielles en période estivale à usage agricole pour le département de la Gironde sur les communes de : Braud et Saint Louis, Capian, Civrac en Médoc, Cur-san, Etauliers, Lesparre Médoc, Martillac, Mios, Prignac en Médoc, Saint Médard d’Eyrans, Saint Michel de Fronsac et Saint Sauveur.

Les personnes intéressées peuvent prendre connaissance du texte intégral de l’arrêté préfectoral auprès des mairies des communes concernées, de la Préfecture de la Gironde, de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer et sur le site internet http://www.gironde.gouv.fr/.

cas pratique Vigneron et arboriculteur, opportunité ou décentrage ? I 44

enjeuxFlavescence dorée,un fléau indéfectible ? I 06

produireStocker le carbone dans les sols I 16

numéro 231juillet-août 2016

ŒnotourismeFaire les bons choix

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à portée de verre I 50

10,30 euros • ISSN 1261-0208

dossier I 36

la passion de la vigne et du vin

Vigneron et arboriculteur, opportunité ou décentrage ?

ŒnotourismeŒnotourismeŒnotourismeFaire les bons choixFaire les bons choix

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 958- 6 MAI 2016

Désormais les pratiques de traitements et les itinéraires techniques devront être adaptés. Les conseillers viticoles et les experts de la chambre d’agriculture sont à votre disposition pour vous accompagner. Notre journal relais leurs conseils. 5 pages a conserver… durablement !

Environnement et santéDes stratégies de traitements plus respectueuses

Gel

Le gel a touché certains vignobles de la Gironde cette semaine. Tous les conseils techniques sont dans le vignoble à la loupe.

pages 10 à 14

Matinée des œnologuesLes innovations

p. 9

Filière Les batailles du CIVB

p. 7

Marché du vinLes tendances

p. 15 p. 24

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Vigne (ha) :

Céréales (Ha) :

Nombre de vaches laitières :

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Dossier P. 18-25

Franck Van Haaren en Moselle Une gestion économe permet de dégager du revenu P. 28

Dans les Hautes-PyrénéesLa multi-activité de la ferme des Cascades P. 42

69e congrès de la FNOLe prix, nouveau défi pour la production ovine P. 6

DécouvrirS’informer Produire

Des éleveurs limousinsà l’école néo-zélandaise

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DossierP. 18-25

Nourrir ses chèvres grâce aux parcours

En Indre-et-LoireDes fourrages de qualité bien conservés et valorisés P. 26

Réglementation sanitairePrendre en compte les spécificités fermières P. 6

Centre-Val de LoireLe Chavignol, un crottinpas comme les autres P. 36

ValoriserÉleverS’informer

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Numéro 361 - Mai 2016

Filière : L’expérimentation doit relancer un nouveau cycle p.6

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Dossier

La fabrication à la ferme innove

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aviculture.reussir.fr

Volailles de chairUne année 2015 dynamique portée par le poulet P. 4

ComprendreInfluenza HP Nouvelles donnes sur la vaccination P. 20

ProduirePoulets label rougeLes Fermiers de l’Ardèche affirment leur progression P. 32

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numéro 304juillet-août 2016

dossier I 18

gestionDevenir organisme collecteur pour vendre en direct I 58

culturesLes mélanges de blés à la recherche de références I 30

essaiFinition et équipements au top pour le VW Caddy I 42

l’enquêteLiberté, qualité et marketing :

les clés de l’export canadien I 6

Rester pugnaceface aux limaces

l’enquêteLiberté, qualité et marketing :

les clés de l’export canadien I 6

les clés de l’export 6

les clés de l’export

face aux face aux face aux limaceslimaceslimaces

MéthanisationLes conditions de la rentabilité

Chez Benoît Décultot« Je privilégie l’autonomie et les filières courtes » P. 60

En AllemagneLes laiteries doivent innover davantage P. 8

Transmission Les tractoristes accélèrent sur la variation continue P. 70

S’équiperRentabiliserComprendre

P. 26-40

Dossier

lait.reussir.fr

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

Parution les 1er et 3e vendredis de chaque mois - 2,10 F N° 960 - 3 JUIN 2016

Bordeaux est la première région viticole à bénéficier d’une reconnaissance de cette ampleur par

le nombre d’appellations concernées, c’est l’aboutissement d’un long combat.

La Chine reconnaît toutes

les AOC de Bordeaux

Cité du vin

inaugurée le 31 mai la cité

du vin s’ouvre au monde et

renforce l’attractivité de nos

vignobles

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Mode d’emploi

Flavescence dorée

Vigilance indispensable

p. 8

Œnologie

Dyostem, nouvel outil

p. 15

p. 3

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ph. G. B

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ph. Anaka

pages 10 et 11

Bordeaux est la première région viticole à bénéficier d’une reconnaissance de cette ampleur par

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BULLETIN D’ABONNEMENT

à la ferme innoveà la ferme innove

P. 32

porc.reussir.fr

DossierP. 18-29

La grippe ne connaît plus de saison !

Laurent Dartois VRP de sa génétique à l’export P. 30

Rescue Care de ProvimiL’alimentation lactée des porcelets P. 36

EspagneLa production porcine low cost de l’Europe P. 6

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DossierP. 18-29

Laurent Dartois VRP de sa génétique à l’export P. 30

Rescue Care de ProvimiL’alimentation lactée des porcelets P. 36

EspagneLa production porcine low cost de l’Europe P. 6

Produire PartenaireS’informer

10,30 € • ISSN 1260-1799 numéro 239 • juillet-août 2016 bovins-viande.reussir.fr

DossierP. 16-23

Jean-Pierre Fleury, FNB« La crise du lait nous concerne également » P. 11

Savoir

Rappeler le lienentre l’animal et la viande

Charolais Trois acteurs sur le marché du génotypage P. 30

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Kubota M7.171 K-VT« Le plus européen des tracteurs japonais » P. 51

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Découvrir le vin autrementÉVÈNEMENT Pendant Bordeaux fête le vin, le concours des vins de Bordeaux – vins d’Aqui-taine et la Chambre d’agriculture de la Gironde ont proposé une découverte insolite du vin. Grand succès.

Il fait - enfin – un beau soleil sur les quais de Bordeaux. Tout au long du port de la Lune, pour un week-end, la capitale Girondine est aux couleurs des vins d’Aquitaine. L’ambiance aussi est au rendez vous. Une parenthèse de fête. De fête… pas seulement. Il y a aussi, durant ces quatre jours une autre parenthèse offerte aux visiteurs. La parenthèse œnologique.

Expérience particulière«L’idée est de faire découvrir une nouvelle sensation au travers de la dégustation. De vivre une expérience particu-lière» explique Magali Templier, chargée de communication à la Chambre d’agriculture de la Gironde et cheville ouvrière de l’évènement. À ses cotés, Jenny Lloret, sophrologue et viticul-trice Cadillac détail qui a son importance - est à la manœuvre. Pendant ces quatre jours, elle va «guider» les visiteurs. «Je propose une approche du vin qui sort des sentiers battus». Dans un espace zen, alors qu’une cohue chemine sur les quais tout proches, une dizaine de fauteuils accueillent les volontaires pour une dégus-tation pas comme les autres. Jenny les amène dans un monde inconnu.

Le laisser «être»I l y a d ’abord le la isser «être». La sophrologue créé

Avec son animation totalement insolite, durant les quatre jours de fête du vin, la parenthèse œnologique a tourné à plein.

Et encore

Bilan positif pour Bordeaux Fête le vinDans un contexte social et sécuritaire pourtant incertain, Bordeaux Fête le vin a gagné le pari d’une fête réussie… 650 000 visiteurs ont été dénombrés et 57 000 Pass-Dégustation ont été vendus. Plus important encore : le concept de parcours de dégustations, d’apprentissage et de découverte du vin de Bordeaux et d’événements culturels familiaux ne se dément pas. Jeunesse du public, convivialité, partage, bonne humeur étaient au rendez-vous. Pour les chiffres, il y a eu 612 pass-vignobles vendus. 6 567 personnes (+ 9 %) ont assisté aux sessions proposées sur le Pavillon par l’Ecole du Vin de Bordeaux. 6 446 personnes ont participé aux animations individualisées sur le forum. 1 943 personnes (+ 20 %) ont été formées sur les différents Pavillons des appellations. Soit 14 956 personnes formées et sensibilisées. Pour les réseaux sociaux la page facebook «Bordeaux Fête le Vin» compte désor-mais plus de 14 307 amis. Le compte Twitter est suivi par 4 500 followers et le hashtag #BFV2016 a été utilisé plus de 4 500 fois durant les trois premiers jours de l’événement soit une portée potentielle de 20 millions de personnes. Enfin, plus de 1 000 vignerons et négociants ont répondu présents sur les 4 jours, 320 journalistes français et étran-gers ont été accrédités, 500 personnes – dont 80 entreprises locales- ont participé à l’organisation de la manifestation. Avec un record : plus de 150 000 dégustations ont été servies dans la journée de samedi 25 juin dont 5 018 entre 22 h 45 et 23 heures, soit 6 dégustations par seconde…Le budget de Bordeaux Fête le vin est de 2,4 millions d’euros. Le prochain rendez-vous est fixé du 14 au 17 juin 2018.La dimension internationale de la manifestation s’est confirmée avec une présence étrangère très visible sur

le site avec les pavillons des 10 villes invitées d’honneur : Bilbao, Adelaïde, Mainz, Mendoza, Porto, San Fran-cisco, Valparaiso, Hong Kong, Bruxelles et Québec.

Le temps d’une image

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Juillet 2016 Société

des conditions de relaxation permettant de se déconnecter du monde extérieur et de se concentrer sur ses sensations : la perception est démultipliée. Elle permet une expérience à la fois intime et intense à la rencontre d’un vin. Même les œnologues sont surpris par la puissance des sensations. Sans le savoir, les participants se dirigent vers les principes de la dégustation. D’abord les senteurs puis le goût. Les papilles, à leur insu presque, sont alertées. Le vin devient compagnon de route. Il est

question de nectar divin, de jugement- ou de non jugement-, de concentration, de sourire intérieur, de parenthèse… œnologique. Et le vin dans tout cela ? Après chaque dégus-tation, Françoise Harrewyn, du service vigne et vin de la Chambre d’agriculture, précise l’appellation et le vin dégusté. Tous les vins proposés à la dégustation sont médaillés au concours de Bordeaux 2016.

Le bouche à oreilleLaura est sous le charme. Cette journaliste, à qui on ne

la fait pas, se dit bluffée. «Nous sommes plus sensibles, nous identifions mieux les odeurs. Pour découvrir le vin, c’est génial. Je ne dégusterai plus jamais comme avant». Thierry, Cécile, Barnabé, Jachinte… tous sont sous le charme. Les

séances de 6 minutes, de 11 heures à 23 heures ont vu passer des milliers de visiteurs en 4 jours. «On a fonctionné à plein. Pendant la fête du vin, le bouche à oreille a marché. Nous sommes devenus les incontournables du site» se réjouit Magali Templier.

Voyage viticoleÀ la sortie, le livre d’or recèle de commentaires dithyrambiques. On peut lire : «c’est un superbe voyage viticole sans atterris-sage, mais un super décol-lage», «c’est une magnifique invitation pour découvrir les bordeaux» «génial. Le concept est super sympa»… Et pourtant, au départ, la partie n’était pas gagnée. Trouver une idée origi-nale et marquante pour faire découvrir les vins a été le fil rouge des organisateurs. Les milliers de visiteurs de la parenthèse œnologique auront désormais une approche plus sensorielle des vins de Bordeaux et d’Aquitaine.

Geneviève Marcusse-Artigue