PARTIE I ORGANISATION PRATIQUE DE L'EXERCICE …l.bideau.free.fr/Rapport de Stage/RAPPORT5.pdf1...

69
- 1 - PARTIE I ORGANISATION PRATIQUE DE L'EXERCICE PROFESSIONNEL

Transcript of PARTIE I ORGANISATION PRATIQUE DE L'EXERCICE …l.bideau.free.fr/Rapport de Stage/RAPPORT5.pdf1...

- 1 -

PARTIE I

ORGANISATION PRATIQUE DE L'EXERCICE PROFESSIONNEL

- 2 -

1.1. L'EQUIPE OFFICINALE

1.1.1 Titulaires Au cours de mon stage, le titulaire, M. Akbaraly a vendu une partie de l’officine à l’un de ses adjoints. Les deux titulaires possèdent le DU d’orthopédie.

1.1.2 Adjoint 1 adjoint à temps plein et 1 adjoint à temps partiel dont un qui a le DU d’orthopédie. 1.1.3 Préparateurs 5 préparatrices à temps plein :

- 2 spécialisées cosmétologie, parapharmacie - 1 spécialisée nutrithérapie - 1 spécialisée aromathérapie, phytothérapie - 1 spécialisée dans l’administratif

1.1.4 Rayonniste 1 aide-préparatrice responsable du rangement des commandes et des livraisons.

- 3 -

1.2. PRESENTATION DE L'OFFICINE La pharmacie Nour est située 254 rue Fréderic Sévène à Talence, ville jouxtant Bordeaux. Il s’agit d’une pharmacie de quartier avec une clientèle fidèle. La pharmacie possède un site Internet : www.pharmacie-nour.com La pharmacie est engagée dans une démarche d’assurance qualité. Seront citées en bleu tout au long du rapport, les différentes actions en faveur de l’assurance qualité développées dans la pharmacie. Une partie assurance qualité sera également développée. La pharmacie appartient au réseau PHARMAVIE . Les horaires d’ouverture de la pharmacie sont les suivants :

Du lundi au vendredi : 9h-12h30 14h -20h

Le samedi : 9h-12h30 14h-19h30

L’espace de vente de la pharmacie est important et permet de développer une qualité optimale pour la délivrance des médicaments et le conseil. De nombreuses gammes de cosmétiques mais également l’orthopédie, les prothèses mammaires et le maintien à domicile peuvent également trouver leur place.

- 4 -

1.3. INFORMATISATION Le logiciel de la pharmacie est Pharmagest avec gestion de stock. Il s’agit d’un logiciel sous LINUX. Il permet d’accéder à la base de donnée Pharma-ML à laquelle sont connectés divers grossistes et laboratoires permettant ainsi de faire des commandes par télétransmission. Le logiciel contient une base de données d’informations médicaments (indication, propriétés, posologie, interactions, effets indésirables…). Il se présente sur sa page d’accueil selon 4 blocs :

- Facturation - Fichier - Gestion - Système expert

- 5 -

Dans la zone tarification, le logiciel permet, pour chaque produit d’accéder à une base de données (Pharmacodynamie, interactions, effets indésirables, posologie, contre-indications…).

Des alertes d’interactions apparaissent en fin de tarification. Suivant les opérateurs, le degré de sensibilité des alertes est modulable.

- 6 -

1.4 ACTIVITES PARTICULIERES DE L'OFFICINE En plus des activités habituelles d’une officine (délivrance de médicaments allopathiques et homéopathiques, de conseils, parapharmacie, médecine vétérinaire), la pharmacie Akbaraly est spécialisée en orthopédie, MAD, diététique, prothèses mammaires.

1.4.1 Orthopédie : Trois des quatre pharmaciens sont titulaires du diplôme universitaire d’orthopédie. La pharmacie possède un espace orthopédie avec une cabine d’essayage. La pharmacie possède un stock important d’articles aux tailles standards et fait beaucoup de sur-mesure dont des corsets.

1.4.2 Diététique : Un rayon est consacré à la diététique. Outre les marques classiques de diététique et nutrition (Oenobiol, Lero…), la marque principale est la marque B-Concept, marque du groupement PHARMAVIE . Les principales références sont :

- Magnésium - Sérénité (plantes et minéraux destinés à améliorer le sommeil et la

détente) - Flore intestinale (Probiotiques, Chicorée) - Cérébral - Antioxydant - Oméga-3 - Ventre plat - Rétention d’eau - Immunité - Vision - Beauté - Ongles et cheveux - Femme - Ménopause

Se développe également une marque de distributeur, MDD : Pharmaprix dans de nombreuses références (ex : magnésium, circulation) à des prix compétitifs et dans des conditionnements de grande taille afin de concurrencer les marques leaders et éventuellement dans quelque temps les grandes surfaces.

- 7 -

1.4.3 Prothèses mammaires :

La pharmacie travaille avec la marque Amoena. Cette spécialité nécessite une compétence particulière. Une pharmacienne et deux préparatrices ont été formées pour un service de qualité couvrant toutes les heures d’ouverture de la pharmacie. Une cabine d’essayage est disponible afin de garantir une intimité. Il existe plusieurs sortes de prothèses mammaires : adhérentes ou non, allégée, anti-humidité, avec ou sans face interne modelable (gel à mémoire de forme). La marque développe également des sous-vêtements adaptés aux femmes ayant subi une mastectomie. Les femmes ayant des prothèses non-adhérentes doivent avoir un soutien-gorge avec une poche pour glisser la prothèse.

Il existe également des prothèses pour des mastectomies partielles. Juste après la chirurgie, les prothèses classiques en silicone ne peuvent être utilisées. Nous pouvons proposer des solutions post-opératoires en coton qui facilitent la cicatrisation et empêchent les phénomènes d’irritation.

- 8 -

PARTIE II

ACTIVITES DU PHARMACIEN

- 9 -

2.1. AUPRES DE LA CLIENTELE

2.1.1 Délivrance d'ordonnances

L’activité principale du pharmacien d’officine reste, bien sûr, la délivrance de médicaments sur ordonnance. Différents étapes sont nécessaires à la réalisation d’une délivrance optimale :

- Lecture de l’ordonnance, - Identification du patient (adulte, enfant, personne âgée, femme enceinte), - Recevabilité de l’ordonnance : patient, prescripteur, validité, - Analyse de la prescription : pathologie chronique (consultation de

l’historique) ou aiguë (risque d’interactions) ? - Collecte des produits, - Recherche des indications/contre-indications/interactions. - Tarification, - Nouveau contrôle des interactions, - Mise en poche avec vérification de la cohérence prescription/délivrance, - Délivrance des conseils pour le bon usage des médicaments, - Délivrance des conseils associés (suivi biologique, suivi médical, hygiène

de vie, diététique). Assurance qualité et dispensation :

- Procédure de délivrance d’une ordonnance - Procédure de substitution - Suivi des liaisons pharmacien-médecin - Gestion des alertes sanitaires - Contrôle de toutes les ordonnances par un pharmacien - Relevé des erreurs

2.1.1.1 Validité des ordonnances : Le prescripteur :

- Personne qualifiée à prescrire : médecin, chirurgien-dentiste, vétérinaire (uniquement un usage vétérinaire), sage-femme, pédicure podologue, infirmiers, kinésithérapeutes

- Nom, adresse, numéro d’ordre - Date et signature

Le malade :

- Nom - Age, sexe - Poids et taille si nécessaire

- 10 -

Les produits :

- Dénomination du médicament (nom de spécialité ou DCI) - Dosage, posologie, durée du traitement et le cas échéant le nombre de

renouvellements de la prescription. Le remboursement par la sécurité sociale n’est effectif qu’en cas de prescriptions par un médecin, un chirurgien dentiste, une sage-femme, infirmiers ou kinésithérapeutes pour certains produits. Les prescriptions émises par les pédicures podologues et les vétérinaires ne peuvent pas être remboursées. La première délivrance de l’ordonnance doit se faire dans les 3 mois et n’est valable qu’un an. Les médicaments inscrits sur la liste I : Ils peuvent être délivrés pour un mois non renouvelable, sauf autorisation expresse du prescripteur. Cas particuliers :

- Les contraceptifs oraux sont délivrés pour 3 mois, renouvelables pour une durée de un an.

- Les hypnotiques ne peuvent être dispensés que pour une durée de 4 semaines non renouvelables.

- Les anxiolytiques ne sont prescrits que pour 4 semaines renouvelables 2 fois.

- La buprénorphine suit le régime des stupéfiants. - Les sels insolubles de bismuth ne sont prescrits que pour une durée de 15

jours. - Des conditionnements de 3 mois existent pour certaines spécialités et

doivent être délivrés en priorité si l’ordonnance comporte au moins 3 mois de traitement.

Les médicaments de la liste II : Ils sont prescrits pour un mois de traitement qui peut être renouvelé onze fois, sauf mention contraire du prescripteur.

2.1.1.2 Capacité de prescription des chirurgiens-de ntistes

Ils peuvent prescrire tous les médicaments nécessaires à l’exercice de l’art dentaire, qui comporte le diagnostic et le traitement de la bouche, des dents et des maxillaires.

2.1.1.3 Capacité de prescription des pédicures podo logues

Ils ne peuvent prescrire que des produits n’appartenant pas aux listes I et II. Une liste de topiques qu’ils ont le droit de prescrire est décrite dans les décrets suivants : décret 85-631 du 19-06-1985 (JO 23-06-1985) et arrêté 17-11-1987 (JO 28-11-1987). Ces médicaments ne sont pas remboursables.

- 11 -

2.1.1.4 Capacité de prescription des sages-femmes Les sages-femmes peuvent prescrire pour leur usage professionnel et pour leurs patientes ou les jeunes bébés des substances inscrites ou non à la liste I ou II. Ces prescriptions peuvent être remboursées. La liste des substances autorisées est fixée par arrêté : arrêté du 27-06-2006 (JO 02-07-2006). Pour leur usage professionnel, il faut une demande écrite, datée et signée avec nom et adresse, ainsi que le nom et la qualité du médicament désiré. Il devra être mentionné « usage professionnel ».

2.1.1.5 Capacité de prescription des infirmiers

L’arrêté du 13 avril 2007 "fixant la liste des dispositifs médicaux que les infirmiers sont autorisés à prescrire" a été publié au JO. Ces prescriptions peuvent être remboursées. Certains produits ne peuvent être prescrits qu’en renouvellement à l’identique d’une ordonnance d’un médecin.

2.1.1.6 Capacité de prescription des kinésithérapeu tes

Ils sont habilités à prescrire des DM, qui peuvent ou non être pris en charge par la sécurité sociale. Voir arrêté 09-01-2006 (JO 13-01-2006) et arrêté 29-06-2006 (JO 14-07-2006). Certains DM sont remboursables et d’autres non.

2.1.1.7 Délivrance des stupéfiants Les stupéfiants doivent être prescrits sur une ordonnance sécurisée sur laquelle doit figurer :

- Le nom du patient, son âge, son sexe, sa taille et son poids si nécessaire, - La voie d’administration du médicament, le nom, le nombre d’unités

thérapeutiques par prise, le nombre de prises et le dosage s’il s’agit de spécialités ou bien les doses ou les concentrations de substances et le nombre d’unités ou le volume s’il s’agit de préparation, en toutes lettres,

- D’autres médicaments peuvent figurer sur l’ordonnance, le médecin doit marquer le nombre de spécialités médicales prescrites dans le cadre en bas.

La durée maximale de prescription des stupéfiants ou des médicaments soumis à leur réglementation est de 28 jours. Cette durée peut être réduite à 14 ou 7 jours pour certains médicaments. Délai de présentation de l’ordonnance : on ne délivre la totalité d’un traitement que si l’ordonnance est présentée au pharmacien dans les 3 jours qui suivent sa date d’établissement. L’ordonnance sera conservée 3 ans. L’ordonnancier peut être informatisé. Il ne doit pas être modifiable. Il regroupe le nom et l’adresse du patient, le nom du prescripteur, le numéro d’ordre, le numéro d’ordonnancier, le nom de la spécialité, et les quantités délivrées.

- 12 -

Le registre spécial des stupéfiants : Il doit être tenu à jour régulièrement (une fois par mois ou tous les jours). Les entrées et les sorties des stupéfiants y sont mentionnées. Une balance mensuelle doit être effectuée par le titulaire. Assurance qualité :

- La pharmacie Akbaraly a mis en place une fiche de suivi des stupéfiants individuelle ce qui permet une délivrance optimale et un respect des délais entre deux ordonnances. Chaque fiche est conservée dans un classeur par ordre alphabétique avec les ordonnances de stupéfiants.

- Procédure de délivrance d’un stupéfiant - Lors des livraisons (maison de retraite) : réalisation d’une fiche de

dispensation signée par le « livreur » et la personne qui réceptionne. Pharmacie NOUR 254, rue F. Sévène 33400 Talence

SUIVI DE DELIVRANCE DES STUPEFIANTS ET DES MEDECAMENTS D’EXCEPTION.

Identification du patient Nom : Prénom : Date de naissance :

Date Opé Produits délivrés N° de délivrance

Prochaine délivrance

- 13 -

2.1.2 Préparations

Afin de réaliser une préparation, plusieurs étapes sont nécessaires :

- Lecture de l’ordonnance :

o Conformité de l’ordonnance o Préparation conforme par rapport à la loi Talon ? o Vérification des matières premières listées, des interactions, des

doses d’exonération et des doses usuelles

- Préparation du plan de travail, - Préparation des matières premières, - Réalisation d’un fiche de préparation : cf ci-joint, - Réalisation de la préparation, - Inscription à l’ordonnancier, - Etiquetage, - Délivrance de la préparation au patient et règles de bon usage (posologie,

conservation…). En décembre 2007, l’Afssaps a publié les Bonnes Pratiques de Préparation dans lesquelles figurent des obligations pour le pharmacien dont :

- Réalisation d’un registre des matières premières (bulletins d’analyses ou contrôles à l’officine)

- Fiche de préparation - Registre des préparations - Contrôle des préparations terminées par un pharmacien - Légalisation de la sous-traitance avec réalisation d’un contrat - Normes pour les locaux et le matériel - Balance : elle doit être contrôlée une fois par an - Affichage obligatoire des règles d’étiquetage

Assurance qualité mise en place bien avant la publication des bonnes pratiques de préparation :

- Registre des matières premières avec bulletin d’analyse et procédure de réception des matières premières

- Réalisation d’une fiche de préparation à chaque préparation - Procédure générale de préparation - Procédure liée à la sous-traitance - Procédure d’étiquetage des préparations - Procédure d’utilisation de la balance electronique

Voici un exemple de préparation et de sa fiche de réalisation.

- 14 -

- 15 -

Pour certaines préparations, la pharmacie sous-traite à une autre pharmacie, Pharmacie du Vieux Port à Marseille. Voici le contrat de sous-traitance. Dans ce cas, la préparation est inscrite sur l’ordonnancier des deux pharmacies et un double étiquetage avec les deux numéros d’ordonnancier est nécessaire.

- 16 -

2.1.3. Délivrance de Produits Conseils La délivrance de produits conseils nécessite une grande attention. 7 questions sont indispensables :

- Adulte ou enfant ? - Femme enceinte ? - Durée des symptômes ? - Fièvre ? - Asthme ? - Allergie ? - Autres traitements ? Autres pathologies ? - Allergie ?

Suivant le cas, des questions plus spécifiques seront indispensables. (cf partie V : le conseil).

2.1.4 Vigilance Le pharmacien a des obligations en matière de :

- Pharmacovigilance : obligation de déclarer tout effet indésirable grave ou inattendu. La déclaration se fait au centre de pharmacovigilance régional par fax ou par courrier. Voici un exemplaire de fiche de déclaration.

- Pharmacodépendance : obligation de déclaration d’abus grave ou de cas

de pharmacodépendance grave. La déclaration se fait aux CEIP.

- Matériovigilance : obligation de déclarer tout effet indésirable lié à un dispositif médical.

- Cosmétovigilance : Tout médecin, sage-femme, chirurgien-dentiste et

pharmacien est tenu à l’obligation de déclaration de tout effet indésirable grave lié à un produit cosmétique. La déclaration se fait à l’Afssaps.

- Toxicovigilance : Tout pharmacien doit déclarer toute information relative

aux cas d'intoxications aiguës ou chroniques et aux effets potentiels ou avérés résultant de produits ou de substances naturelles ou de synthèse ou de situations de pollution, à l'exception de celles relevant du système national de pharmacovigilance. Ces déclarations se font aux centres de pharmacovigilance ou aux centre anti-poisons.

- Réactovigilance : le pharmacien doit déclarer les effets inattendus ou

indésirables, ou les insuffisances ou erreurs, susceptibles d'être dus à ces réactifs et dont ils ont connaissance. Cette déclaration se fait à l’Afssaps

- 17 -

- 18 -

Exemple de fiche de déclaration de pharmacovigilance

- 19 -

Exemple de fiche de déclaration de pharmadépendance

2.1.5 Portage des médicaments

Le portage des médicaments n’est autorisé que sous certaines conditions :

- La personne à livrer ne doit pas être en mesure de se déplacer elle-même. - Le transport doit garantir une confidentialité et une bonne conservation des

médicaments (température). - Les médicaments doivent être transportés dans un emballage fermé. - Le « livreur » doit donner toutes les règles de bon usage du médicament. 2.1.6 Fourniture aux maisons de retraite

La pharmacie Akbaraly livre 2 maisons de retraite et un centre de soins de suite et de réadaptation. Deux préparatrices aidées de l’aide-préparatrice sont préposées à la dispensation et la livraison des ordonnances pour ces centres. Assurance qualité :

- Double vérification des ordonnances - Conservation d’un double de chaque ordonnance

2.2 A DES TACHES D'ORGANISATION OU D'ADMINISTRATION

2.2.1 Commandes et réception de celles-ci La réception des commandes est en général assurée par l’aide-préparatrice ou si besoin les préparatrices.

- 20 -

La réception des commandes consiste à :

- Déballer les produits, - Vérifier que la quantité reçue correspond à la quantité commandée et à la

quantité facturée, - Valider la commande informatiquement. Si commande directe, vérifier les

remises et les unités gratuites, - Calculer les prix des médicaments non remboursés.

Les coefficients appliqués à la pharmacie vont de 1,2 à 1,8 en fonction de la TVA, des prix d’achats et de la concurrence.

- Etiqueter, - Ranger en vérifiant les stocks.

Assurance qualité :

- Traitement prioritaire du froid - Procédure de déballage et rangement des commandes - Procédure pour calculer les prix avec réalisation d’une fiche avec les

différents coefficients - Gestion des alertes sanitaires dès réception et prise de contact avec les

patients concernés. Envoi des alertes sanitaires par fax aux maisons de retraite et centre de soins.

2.2.2 Comptabilité

Le comptable vient à l’officine deux demi-journées par mois. Il y enregistre les factures, le journal de caisse, le suivi des opérations bancaires… Le comptable s’occupe également des fiches de paie, la déclaration des charges sociales (Assedic…), la déclaration mensuelle de TVA, des accidents de travail, de la mutuelle, du bilan annuel…

2.2.3 Caisse La caisse est comptée tous les soirs. Un compte-rendu est édité depuis les facturations informatiques. Il est détaillé en fonction de chaque type de paiement. La monnaie est comptabilisée. Un fond de caisse est conservé pour le lendemain. L’excédent est déposé à la banque 2 fois par semaine. Le montant encaissé par chaque moyen de paiement est totalisé et noté dans le journal de caisse. Le montant total est également mentionné. Assurance qualité :

- Procédure pour la réalisation de la caisse quotidienne - Grilles de caisse conservées permettant une vérification en cas de

problèmes

- 21 -

2.3 A L'ENTRETIEN AVEC LES REPRESENTANTS ET LES DEL EGUES MEDICO-PHARMACEUTIQUES 2.3.1 Délégués médico-pharmaceutiques et formation s laboratoires Au cours de mon stage j’ai pu assister à la venue de délégués pharmaceutiques :

- Kestin Lyo® : apport de connaissances sur le médicament. Le délégué nous a également donné un poster sur les différents effets cutanés allergiques avec des photos,

- Mer et science® : découverte d’une nouvelle gamme cosmétique, - Almogran® : connaissances pour l’utilisation optimale du médicament, - Elmex® : avantages des dentifrices et bains de bouche Elmex.

J’ai pu également assister à diverses formations :

- Sigvaris® : formation sur la contention veineuse : prise de mesures et découverte de la gamme,

- Ultralevure® : comment conseiller, - Accu-check® : découverte et utilisation du nouvel Accu-Check Optima®, - Forté pharma® : conseils minceur, présentation par le médecin créateur de

la marque de sa théorie minceur, - Ducray® : découverte de la gamme Melascreen®, - T Leclerc® : conseils maquillage, - One touch® : découverte et utilisation du nouvel One Touch Ultra Easy®, - Alcon® : soirée formation avec 4 professeurs en ophtalmologie du CHU

Pellegrin : o Management de l’œil rouge et urgence à l’officine o Glaucome o Pathologies rétiniennes et DMLA o Cataracte o Chirurgie réfractive o Lentilles cornéennes

- Soirée OCP : médicaments sortant de la réserve hospitalière, 2.3.2 Représentants Les représentants permettent d’obtenir des remises. De plus, le fait d’appartenir à un groupement permet d’avoir des conditions pré-établies quelle que soit la quantité commandée. Il faut faire un compromis entre les remises, les délais de paiement et le stock engendré. L’idéal est de faire un stock pour deux mois sauf délai de paiement supérieur. Mais sur la parapharmacie, la rotation du stock est plutôt sur 4 à 6 mois. Il faut savoir qu’un mois de stock coûte environ 1% de remise donc une remise supplémentaire de 4% par exemple peut être intéressante même s’il faut stocker un mois de plus. Assurance qualité :

- Procédure pour la réalisation de commandes directes avec une fiche à compléter

- 22 -

2.4 A DES ACTIVITES DE FORMATION CONTINUE 2.4.1 Revues professionnelles La pharmacie Akbaraly est abonnée à de nombreuses revues : Le Moniteur, Impact pharmacien, Le quotidien du pharmacien, Pharmacien manager…

2.4.2 Banques de données (CD. Rom, Internet)

La pharmacie utilise Click-a-doc® pour ses recherches de produits et dispose de l’accès à la base de données Data-semp depuis Pharmagest.

2.4.3 Journées d'Informations professionnelles et/o u universitaires L’UTIP organise des soirées de formation continue. En Aquitaine, les réunions ont lieues deux soirs par mois et sont animées, le plus souvent, par des médecins spécialistes.

- Soirées formations continue UTIP à la fac : o Prise en charge du cancer rénal o Pathologies lombaires o L’allergie o Action nationale de prévention de la iatrogénèse médicamenteuse

évitable chez les personnes âgées o Les bonnes pratiques officinales : BPO - présentation par les

membres de la Commission Qualité Aquitaine CQAPO - Formation Pharmacien Responsable Assurance Qualité

Assurance qualité :

- Inscription dans le cahier des « news », lu régulièrement par toute l’équipe, des nouveautés et autres informations utiles.

- Réunion mensuelle avec toute l’équipe : formation d’une demi-heure. Lors d’une de ces réunions, j’ai pu présenter ma thèse à toute l’équipe et surtout son application dans la pratique quotidienne.

2.5. AUTRES ACTIVITES PHARMACEUTIQUES M. Akbaraly est occupé à d’autres activités pharmaceutiques :

- Cours d’assurance qualité dans le cadre du DU qualité à la faculté de Lille, ou en formation de base à la Faculté de Bordeaux.

- Cours pour la formation de PRAQ. - Vice-président de la Commission Qualité Aquitaine des Pharmaciens

d’Officine (CQAPO). - Réseau de Points de vente et de location de matériel médical (Actisanté).

- 23 -

PARTIE III

ASPECTS ADMINISTRATIFS

- 24 -

3.1. ANALYSE DES DIFFERENTS REGIMES DE COUVERTURE E T DE LEURS PARTICULARITES Lors de l’enregistrement d’un nouveau patient, il faut enregistrer son adresse et numéro de téléphone mais surtout son régime obligatoire et éventuellement son régime complémentaire afin de pouvoir lui faire le tiers-payant. Le plus souvent, la création du régime obligatoire se fait par lecture de la carte vitale. Sinon, le patient peut présenter une attestation papier dont voici un exemple ci-après. Le régime complémentaire se justifie le plus souvent par présentation d’une carte de mutuelle dont un exemple est joint. Il est important de noter le code préfectoral ou code de télétransmission qui permet de faire la télétransmission au bon organisme et ainsi le remboursement. Il faut également relever le numéro d’adhérent, la date de validité et les conditions de prise en charge (100 %, 95 % …). Pour certains organismes (ex : MGEN, MSA), le régime complémentaire apparaît sur la carte vitale.

Attestation papier de droits à la sécurité sociale

- 25 -

Carte d’attestation de droits mutuelle Assurance qualité :

- Procédure de création d’une mutuelle - Procédure de création d’un nouveau patient

- 26 -

3.2. Art 115 – Accidents du travail. Voici la procédure de tarification d’un article 115 que j’ai réalisé pendant mon stage :

10 avril 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-41

TARIFICATION D’UN ARTICLE 115

Objectif : Tarifier les ordonnances en lien avec l’article-115. Qui : Personnes habilitées à délivrer (pharmaciens, préparateurs étudiants ayant validé la 3ème année) Lieu d’application : Le comptoir Méthode :

• Les bénéficiaires de l’article 115 sont les titulaires d’une pension d’invalidité. Seules les prestations nécessitées par la pathologie donnant lieu à pension et leurs complémentations, sont offertes à titre gratuit.

Les ordonnances sont faites sur des feuillets spéciaux. • Vérification des droits avant tarification. • Tarification : - Taper le nom du patient (sans carte vitale) - Scanner les produits - Valider - Au moment de choisir le type de tarification, choisir 2. Cas particulier. - Puis 4. Article 115 - Puis N - Puis taper 115 - Puis taper 0 - Imprimer sur l’ordonnance d’article 115. - Décoller les vignettes. - Mettre l’ordonnance dans la chemise « article 115 » sous le bureau télétrans. - Envoyer les ordonnances une fois par mois (cf procédure dans la chemise).

Date de réalisation : 10 avril 2008 Date d’application : 10 avril 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE C Archivage transmis

des dossiers Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Fonction

Signature Signature

- 27 -

Pour les accidents de travail, ils sont pris en charge à 100 % par un régime obligatoire. Le dossier doit être transmis uniquement à la caisse de sécurité sociale. Le patient doit présenter au pharmacien une ordonnance avec la mention AT et un document justifiant l’accident de travail dont voici un exemple.

Document justificatif de l’accident de travail

Assurance qualité : - Procédure de dispensation d’un art-115 - Procédure de dispensation d’un accident de travail

- 28 -

3.3. LE TIERS PAYANT Le tiers-payant consiste pour le pharmacien à faire l’avance des frais occasionnés par les médicaments. Le pharmacien se fait ensuite rembourser par les différentes caisses de régimes obligatoires et de régimes complémentaires. La carte vitale et la télétransmission permettent un remboursement rapide des prestations. Les factures en dégradé (sans carte vitale) mettent plus de temps avant d’être remboursées. La pharmacie Akbaraly fait 3 télétransmissions par semaine. La télétransmission se fait via Résopharma à un Organisme Concentrateur Technique (OCT). Un accusé de réception en temps réel et transmis et permet de vérifier la bonne prise en compte des flux. Résopharma extrait les parts complémentaires puis constitue un lot par organisme débiteur. Les lots primaires sont acheminés électroniquement, deux fois par jour vers chacun des centres de traitements via le réseau Sésam-vitale. Les lots complémentaires sont télé-distribués quotidiennement ou hebdomadairement vers les multiples organismes complémentaires conventionnés. Ensuite, les organismes procèdent au paiement des factures et retournent à l’OCT les fichiers électroniques de rejets, signalements et paiements. A l’occasion d’une nouvelle télétransmission, la pharmacie récupère automatiquement les accusés de réception et les retours électroniques des journées précédentes. Nous obtenons ainsi en une seule opération l’ensemble des avis de règlements à partir desquels nous pouvons effectuer les rapprochements comptables. De plus, Résopharma, via Résobank réalise le rapprochement bancaire et évite ainsi un maximum de pointages relevés bancaires-paiements. La pharmacie doit autoriser Résobank à récupérer les relevés bancaires avec les virements bancaires émis par les organismes de protection sociale. Enfin, il reste à vérifier que les factures payées sont validées informatiquement. A partir des bordereaux de chaque organisme, on vérifie que les paiements effectués sont bien validés dans le système informatique. A chaque télétransmission, il y a un retour PHARE avec les rejets CPAM 33 et le motif du rejet. Ces factures doivent être retirées du lot avant l’envoi des factures papiers et retraitées. Lorsqu’il y a des rejets, il faut étudier la raison (mauvaise saisie d’exonération, de code produit, de prix, de code de mutuelle…) et recycler le dossier. Assurance qualité :

- Procédure de télétransmission - Procédure de gestion des rejets, des validations, des recyclages

- 29 -

Exemple de retour Phare

- 30 -

PARTIE IV

LA DISPENSATION : cas particuliers

- 31 -

4.1 LES MEDICAMENTS A PRESCRIPTION RESTREINTE : Cinq catégories de médicaments rentrent dans cette famille :

- Médicaments réservés à l'usage hospitalier (RH) : ils sont prescrits, dispensés et administrés exclusivement au cours d'une hospitalisation. Ils ne peuvent pas être rétrocédés par les pharmacies à usage intérieur. Pour certains médicaments, l'AMM, l'ATU ou l'AI pourra de plus en réserver la prescription à certains médecins spécialistes.

- Médicaments de prescription hospitalière (PH) : ils sont prescrits par un médecin hospitalier. Pour certains médicaments, l'AMM ou l'ATU pourra de plus en réserver la prescription à certains médecins spécialistes.

- Médicaments à prescription initiale hospitalière (PIH) : la prescription initiale est réalisée par tout médecin hospitalier. Son renouvellement peut être effectué par un médecin de ville sous réserve de comporter les mêmes mentions que l'ordonnance initiale, les posologies ou durées de traitement pouvant être modifiées. La dispensation s’effectue en ville, sauf si ces médicaments sont inscrits sur la liste "rétrocession". L'AMM peut fixer un délai de validité de la prescription initiale : l'ordonnance initiale hospitalière devra alors être renouvelée avant expiration de ce délai. Si l'AMM ne fixe pas de délai, l'ordonnance initiale hospitalière peut être renouvelée par tout médecin sans limitation de durée. Pour certains médicaments, l'AMM ou l'ATU pourra de plus en réserver la prescription à certains médecins spécialistes.

- Médicaments à prescription réservée à certains médecins spécialistes (PRS) : L'AMM peut réserver à certains spécialistes toute prescription du médicament ou seulement la prescription initiale. Dans ce dernier cas, l'ordonnance peut être renouvelée par tout médecin, sous réserve de comporter les mêmes mentions que l'ordonnance initiale, les posologies ou durées de traitement pouvant être modifiées. Comme pour la PIH, l'AMM peut fixer un délai de validité de la prescription initiale. Le médecin spécialiste devra alors renouveler l'ordonnance initiale avant expiration de ce délai. Si l'AMM ne fixe pas de délai, l'ordonnance initiale peut être renouvelée par tout médecin sans limitation de durée.

- Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement (SP) : Le classement dans cette catégorie peut se cumuler avec le classement en catégorie RH, PH, PIH ou PRS. Il vise à mieux suivre le rapport bénéfices-risques et à favoriser le bon usage des médicaments concernés, en évitant de réserver ces médicaments à l’hôpital. L'AMM, ou l'ATU pourra prévoir que le prescripteur mentionne sur l'ordonnance la date de réalisation du ou des examens nécessaires et le délai au-delà duquel la dispensation ne sera plus possible, ainsi que, le cas

- 32 -

échéant, la délivrance d'une information sur les risques, d'un support d'information ou de suivi.

Le site Internet www.meddispar.fr permet de vérifier par spécialité la législation liée à la prescription et la délivrance.

- 33 -

Exemple de fiche trouvée sur www.meddispar.fr

Assurance qualité : - Procédure de délivrance de médicaments ayant un statut particulier (inclue

une lecture attentive des fiches meddispar et des fiches conseils du moniteur afin d’optimiser la délivrance et de donner les conseils nécessaires au bon usage)

4.2 LES MEDICAMENTS D’EXCEPTION La prescription doit être rédigée sur une ordonnance spécifique, dénommée « ordonnance des médicaments d’exception » qui comporte 4 volets :

- Le premier est conservé par l’assuré, - Les deux volets suivants sont destinés à la caisse d’assurance maladie, en

vue du remboursement, - Le dernier volet est conservé par le pharmacien ayant dispensé le

médicament. Sur cette ordonnance, le prescripteur doit attester de l’adéquation de la prescription aux indications retenues dans la fiche d’information thérapeutique du médicament.

- 34 -

La vignette des médicaments d’exception est bordée d’un liseré vert. Le pharmacien doit joindre un volet de facturation identique au modèle utilisé pour les prescriptions ordinaires. Assurance qualité :

- Procédure de délivrance de médicaments d’exception 4.3 LES MEDICAMENTS DERIVES DU SANG Lors de la délivrance d’un médicament dérivé du sang, le pharmacien d’officine doit le transcrire aussitôt sur un registre spécial côté et paraphé par le maire ou par le commissaire de police.

Ce registre spécial est différent de l’ordonnancier habituel. Y sont reportés :

- Le nom et l’adresse du prescripteur, son numéro d’ordre, - Le nom, l’adresse et la date de naissance du patient, - La date de délivrance, - La dénomination du médicament, - Les quantités délivrées, - Les informations figurant sur l'étiquette détachable du conditionnement

extérieur, cette étiquette devant être par ailleurs apposée sur le registre, - Si le médicament est à prescription initiale hospitalière, le nom de

l’établissement ou du service de santé ayant effectué la prescription. Les transcriptions comportent pour chaque médicament délivré un numéro d'ordre différent. Ce registre spécial doit être conservé 40 ans. Lorsque nécessaire, les centres régionaux de pharmacovigilance ont le droit d’accès à ce registre. 2 médicaments correspondent à cette législation : - Gammatetanos® - Rhophylac 200 et 300® Assurance qualité :

- Procédure de délivrance de médicaments dérivés du sang 4.4 LES GENERIQUES ET LA SUBSTITUTION Selon l’article L. 601-6 du code de la santé publique, un médicament est générique d’une spécialité s’il a :

- La même composition qualitative et quantitative en principes actifs, - La même forme pharmaceutique, - Et dont la bioéquivalence à l’autre spécialité a été démontrée par des études

appropriées de biodisponibilité.

- 35 -

Depuis le décret du 12 juin 1999, les pharmaciens peuvent proposer des médicaments génériques à leurs patients. Le pharmacien peut, sauf refus express du médecin, proposer au patient de remplacer certains médicaments prescrits par des médicaments génériques. Il indique alors sur l’ordonnance le nom du médicament délivré ainsi que la forme pharmaceutique et la posologie si elles diffèrent du médicament initialement prescrit. Ce droit de substitution permet de remplacer le médicament de référence (Princeps) par un générique mais également les médicaments génériques entre eux. Pour avoir le droit de substituer un médicament il faut que celui-ci apparaisse sur le répertoire des génériques publié et mis à jour par l’Afssaps. Depuis novembre 2007, la Gironde participe au « générique contre tiers-payant ». Si le patient refuse le générique, le pharmacien ne fait plus le tiers-payant, sauf si le prescripteur porte la mention « non substituable » sur la totalité de l’ordonnance ou certains médicaments seulement. Assurance qualité :

- Procédure de substitution 4.5 LES MEDICAMENTS DELIVRES A TITRE GRATUIT La délivrance aux mineures des médicaments ayant pour but la contraception d'urgence et qui ne sont pas soumis à prescription médicale obligatoire s'effectue à titre gratuit dans les pharmacies. Le consentement des titulaires de l'autorité parentale ou, le cas échéant, du représentant légal n'est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l'administration de contraceptifs aux personnes mineures. La délivrance gratuite est réservée aux mineures qui justifieront de cette qualité auprès du pharmacien par simple déclaration orale. Elle s’effectue en l’absence de prescription médicale et dans la confidentialité, c’est-à-dire dans un espace permettant la tenue d’une conversation à l’abri des tiers. Après avoir délivré la contraception d’urgence à la mineure, le pharmacien adresse à la caisse d’assurance maladie dont il dépend, une facture établie sur une feuille de soins, ne comportant pas l’identification de l’assuré et du bénéficiaire, et utilisant un support papier, sur laquelle est collée la vignette de la boîte délivrée. Cet envoi peut faire l’objet d’une transmission électronique. Assurance qualité :

- Procédure de délivrance du Norlevo®

- 36 -

PARTIE V

LE CONSEIL

- 37 -

5.1. CONSEIILS ALLOPATHIQUE EN MEDECINE HUMAINE Voici quelques règles générales pour réaliser un bon conseil :

- S’assurer d’une bonne confidentialité, - Ecouter attentivement le patient, - Poser des questions ouvertes pour laisser le patient s’exprimer : Que vous

arrive-t-il ? Que ressentez-vous exactement ? - S’assurer d’une bonne collecte des informations par des questions

fermées : o A qui s’adresse le conseil ? Personne âgée, adulte, enfant, sexe,

poids, o Fréquence des symptômes : permanent ou occasionnel, facteurs

favorisants, o Depuis quand le patient présente-t-il les symptômes ? o Allergies connues ? o Autre problème de santé ? Autres traitements ?

- Reformuler au patient ce que l’on a retenu de sa demande, - Consulter l’historique du patient s’il s’agit d’un patient habituel, - Proposer un traitement :

o En s’assurant de l’absence d’allergies ou d’intolérances, o En proposant la forme pharmaceutique la mieux adaptée, o En formalisant un plan de posologie, les modalités de prise et en

mentionnant les précautions d’emploi,

- Préciser au patient qu’en cas d’évolution défavorable ou d’un manque d’évolution sous 2 à 3 jours il devra consulter un médecin,

- Proposer des mesures complémentaires hygiéno-diététiques,

- Faire reformuler au patient le traitement afin de s’assurer de sa bonne

compréhension. Voici une fiche que chaque membre de l’équipe possède dans sa poche et est remémorée sur chaque comptoir :

- 38 -

L’acte pharmaceutique

Le conseil officinal

7 questions indispensables

- Adulte, enfant - Femme enceinte - Durée des symptômes - Asthme - Fièvre - Allergie - Traitement en cours

Questions complémentaires :

- Yeux : douleur et perte de vision - Nez : sécrétions purulentes, congestion ou écoulement clair - Oreille : douleurs intenses ? Fréquence et irradiation ? Sécrétions ? - Grippe : symptômes associés - Toux : productive ou non ? - Choc : œdème, douleur, mobilité ? - …

Nourrisson Enfant Adulte Femme

enceinte Yeux Physiologica+

collyre adapté Physiologica+ collyre adapté

Dacryum+ collyre adapté

Physiologica+ collyre adapté

Nez Prorhinel+ mouche bébé

Prorhinel Stérimar+ Euvanol

Stérimar+ homéo

Gorge Doliprane Doliprane+ spray propolis

Suppo+ Collutoire+ AINS+pastilles

Paracétamol+ spray propolis+ past

Oreille MEDECIN Sterimar+ Doliprane+ médecin

AINS+ Aurigoutte+ Sinomarin

Paracétamol+ Sinomarin

Grippe MEDECIN Homéo+ Doliprane

Stérimar+ AINS+ oscillo+ Paracétamil

Paracétamol+ médecin

Toux Bronchorectine + médecin

Rhinathiol+ Homéo

Rhinathiol+ Pastille

Homeo+ Hélicidine si toux sèche

Choc Médecin+ arnica + froid

Arnica+ gel arnica+ doliprane

AINS local et ou per os+ arnica 9CH

Arnica gel+ arnica 9CH+ paracétamol

- 39 -

5.2. CONSEIILS EN HOMEOPATHIE

H = hautes dilutions (15-30CH) M = moyennes dilutions (7-9CH) B = basses dilutions (4-5CH) Stress-sommeil :

- Cauchemars-terreurs nocturnes : Hyoscyamus niger H, Stramonium H, Kalium bromatum H, Aconit napellus H.

- Insomnies occasionnelles : Coffea cruda H, Gelsenium semperivens H, Nux vomica H, Passiflora composé.

- Petits états dépressifs : Ignatia amara M ou H, Natrum muriaticum H, Sepia officinalis.

- Trac : Gelsenium semperivens H, Argentum nitricum H, Ignatia amara M, Ambra grisea M, Moschus H.

Anxiété : Ignatia amara H ou M, Gelsenium semperivens, Arnica montana H, Stramonium-Hyoscyamus H, Zenalia, Homéogène 46, L 72, Passiflora compose.

Rhino-sinusites : 1°stade : l’inflammation : Oscillococcinum, Apis mellifica M, Aconitum napellus M, Belladona M, Stricta pulmonaria, Nux vomica. 2°stade : écoulement aqueux : Ferum phosphoricum, Allium cepa, Euphrasia, Arsenicum album, Kalium iodatum. 3°stade : écoulement purulent : Hépar sulfur 9, 15, 30 CH, Kalium bichromicum : 5-9 CH, Mercurius solubilis. ORL :

- Laryngite-enrouement : Arnica, Arum triphyllum, Causticum. - Maux de gorge : Phytolacca B, Apis mellifica M ou H, Belladona H,

Mercurius solubilis. - Toux sèche : Bryonia M, Spongia tosta M. - Toux quinteuse : Drosera, Coccus cactier. - Toux grasse : Antimonium crudum, Ipeca, Pulsatilla.

Traumatismes : Arnica montana, Bryonia, Ruta graveolens, Rhus toxicodendron, Hypericum perforatum, Symphytium, Ledum palustre, Calendula. Insolation : Aconitum napellus, Belladona, Apis mellifica, Bryonia, Glonoïnum. Mal des transports : M : Cocculus indicus, Tabacum, Borax, Coca.

- 40 -

Grossesse : SEPIA B

- Nausées-vomissements : Cocculus M, Ignatia amara M, Ipeca B, Tabacum compose.

- Chloasma ou masque de grossesse : Sepia officinalis B. - Constipation : Bryonia , Nux vomica, Opium. - Troubles digestifs : Nux vomica compose. - Hémorroïdes et troubles vasculaires : Aesculus B, Aesculus compose,

Sepia compose, Hamamélis officinalis B ou compose. - Verrues : Thuya, Verulia, Graphites M, Causticum M, Nitricum acidum M. - Infections urinaires : Cantharis, Colibacilinum, Sépia officinalis 5 CH,

Formica sulfur compose.

Allaitement

- Hypogalactie : Ricinus communis 4 CH, Pulsatilla 4 CH, Calcarea carbonicum 4 CH.

- Engorgement : Bryonia B, Apis, Belladona. - Crevasses : Castor equi 5 CH , Graphites 5 CH, Nitricum acidum 5 CH,

Castor equi TM en topique, Calendula par digestion en topique, Cicaderma : à éviter, Pas d’homéoplasmine.

- Mastite : Belladona, Apis mellifica, Phytolacca, Bellis perenis. - Sevrage : Ricinus communis 30 CH, Lac caninum H.

- 41 -

5.3. LA PHYTOTHERAPIE La phytothérapie tient aujourd’hui une place non négligeable dans le conseil officinal. Voici les principales indications et plantes utilisées en conseil phytothérapique. Circulation :

- Marron d’Inde - Petit houx - Vigne rouge

Douleurs rhumatismales :

- Cassis - Harpagophytum - Reine des près

Digestion :

- Artichaut - Bourdaine - Pissenlit -

Fatigue :

- Ginseng. Max 3 mois. - Kola

Minceur :

- Fucus - Freine - Orthosiphon - Piloselle - Prèle - Thé vert

Nervosité :

- Aubépine - Passiflore - Valériane

- 42 -

5.4 LE VETERINAIRE La pharmacie Nour est une pharmacie urbaine. Le conseil vétérinaire est limité et se résume principalement aux cas présentés ici.

5.4.1 Les parasites externes

1. Mesure préliminaire : recenser tous les endroits fréquentés par les animaux et nettoyer (aspirateur).

2. Traitement local de l’environnement avec un système aérosol (niche, voiture, canapés…).

3. Traitement général de l’environnement avec un système fogger : 1 diffuseur par pièce, à placer sur un endroit surélevé.

4. Traitement de l’animal : spot-on, spray, poudres, solutions orales, shampoings. Les colliers ne sont efficaces qu’en prévention. Les traitements sont à adapter en fonction du poids. Si l’animal a des tiques, les retirer avec un tire-tic ou un feutre type Cypertic®.

5.4.2 Les parasites internes

Jeune De 15 jours à 2 mois : tous les 15 jours

De 2 mois à 6 mois : tous les mois Adulte Après l’âge de 6 mois : 2 fois par an minimum Femelle reproductrice 2 à 3 jours 15 jours 15 jours

avant la saillie avant la mise-bas après la mise-bas

5.4.3 La contraception 5.4.3.1 La chatte

Prévention des chaleurs :

- Laisser passer les 1ères chaleurs avant de commencer une contraception. On peut commencer une contraception 8 jours après la fin des chaleurs.

- Si la chatte a déjà eu ses premières chaleurs, on peut commencer une contraception. Ex : prise hebdomadaire avec hebdo’pil ou prise bimensuelle avec Mégepil®.

Interruption des chaleurs :

- Ne pas interrompre les premières chaleurs. - Si les chaleurs ont commencé depuis plus de 2 jours ou s’il existe un

risque de saillie, ne pas interrompre les chaleurs. On peut commencer une contraception efficace 8 jours après la fin des chaleurs.

- Si les chaleurs ont commencé depuis moins de 2 jours et qu’elle n’a pas été saillie, l’interruption est possible mais déconseillée. On peut utiliser par exemple Hebdopil®.

5.4.3.2 La chienne

Il ne faut pas interrompre ou reporter les premières chaleurs. Une contraception doit être débutée 7 à 15 jours avant la date présumée des chaleurs et pendant 32 jours.

- 43 -

Si les chaleurs ont commencé, on peut les interrompre si elles datent de moins de 3 jours et qu’il n’y a pas eu de saillie. Un contraceptif est pris pendant 10 jours. Si les chaleurs ont commencé depuis plus de 3 jours, on peut conseiller un déodorant répulsif et un slip périodique.

5.4.4 La dermatologie

L’animal se gratte : - Présence de puces, croûtes sur le bas du dos et la base de la queue : dermatite par allergie aux piqûres de puces probable :

o Traiter contre les puces o Soigner les lésions cutanées : antiseptiques ± corticoïdes locaux o Arrêter le prurit : antihistaminiques ± corticoïdes o En cas d’infection cutanée : antibiotique.

- Boutons de gale, érythème : gale : consultation vétérinaire.

5.4.5 Pathologies ORL L’œil est très rouge et/ou douloureux : consulter un vétérinaire L’œil est un peu irrité mais pas douloureux : nettoyer l’œil et traiter par un collyre antiseptique et/ou antibiotique. L’animal se gratte les oreilles, ses oreilles sentent :

- L’oreille est douloureuse et purulente : consulter un vétérinaire (suspicion d’otite).

- Présence de prurit auriculaire, cérumen brun-chocolat : suspicion de gale auriculaire : nettoyage de l’oreille avec un produit adapté et sans coton-tige, traitement acaricide (ex : Aurikan®) pendant 15 jours à 4 semaines. Penser à traiter tous les animaux de la maison.

5.4.6 Pathologies digestives

Diarrhée : S’il y a du sang dans les selles, si l’animal est abattu ou s’il présente des vomissements, conseiller la consultation d’un vétérinaire. Sinon, conseiller une antidiarrhéique type Gastrointestinal® ou Opodiarrhée® et mettre l’animal à la diète pendant 24 à 48 heures. Lors de diarrhée légère et récidivante, penser à vermifuger l’animal. Constipation : Si l’animal est abattu ou s’il présente des vomissements, conseiller la consultation d’un vétérinaire. Sinon, conseiller un laxatif type Laxakan®, Purgatif clément®. Si la constipation est liée aux boules de poils du chat, conseiller Pilocat®.

- 44 -

PARTIE VI

LA QUALITE A L’OFFICINE

- 45 -

Développer l’assurance qualité c’est identifier les risques pour limiter les incidents. C’est valoriser les points forts pour progresser. Les objectifs de l’assurance qualité sont :

- Sécuriser l’Acte pharmaceutique - Homogénéiser les pratiques - Prévenir les dysfonctionnements - Réduire les coûts de la non-qualité

L’assurance qualité peut être basée sur la roue de Deming :

Prévenir : - Contrôler : contrôle des ordonnances, des préparations - Tracer : ordonnancier, registre des stupéfiants, médicaments dérivés du

sang. Déceler les dysfonctionnements Corriger :

- Analyser les dysfonctionnements, discuter et faire réfléchir l’équipe afin qu’ils ne se reproduisent pas.

- La qualité, c’est corriger à partir d’erreurs pour améliorer. Documenter :

- Ecrire : les écrits font défaut dans l’officine. - Les écrits deviennent opposables pour l’équipe.

Déceler

Prévenir

Documenter

Corriger

- 46 -

Comment rédiger une procédure ?

- Objectif - Qui ? - Fait quoi ? - Quand ? - Comment ? - Où ? - Contrôles à effectuer et traces à garder

Les procédures doivent être validées, testées et modifiées en fonction de la mise en pratique. La pharmacie Akbaraly est engagée depuis plusieurs années dans une démarche d’assurance qualité. De nombreuses procédures existent et sont répertoriées en 6 catégories :

- Dispensation - Préparation - Gestion - Commandes - Orthopédie - Interne

Au sein de la pharmacie, un Pharmacien adjoint est responsable de l’Assurance Qualité. Il valide toutes les procédures, en rédige et met à jour les procédures anciennes. Tous les membres de l’équipe ont participé à la création de procédures. Ces procédures sont régulièrement utilisées par l’équipe. Cependant, il est difficile de faire lire et approuver une nouvelle procédure. Il y a souvent un manque de motivation. Pour faire accepter une nouvelle procédure, le mieux est de la présenter lors de la réunion mensuelle. Au cours de mon stage j’ai pu participer à la formation de PRAQ : Pharmacien Responsable de l’Assurance Qualité et réalisé quelques procédures :

- 47 -

10 avril 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-41

TARIFICATION D’UN ARTICLE 115

Objectif : Tarifier les ordonnances en lien avec l’article-115. Qui : Personnes habilitées à délivrer (pharmaciens, préparateurs étudiants ayant validé la 3ème année) Lieu d’application : Le comptoir Méthode :

• Les bénéficiaires de l’article 115 sont les titulaires d’une pension d’invalidité. Seules les prestations nécessitées par la pathologie donnant lieu à pension et leurs complémentations, sont offertes à titre gratuit.

Les ordonnances sont faites sur des feuillets spéciaux. • Vérification des droits avant tarification. • Tarification : - Taper le nom du patient (sans carte vitale) - Scanner les produits - Valider - Au moment de choisir le type de tarification, choisir 2. Cas particulier. - Puis 4. Article 115 - Puis N - Puis taper 115 - Puis taper 0 - Imprimer sur l’ordonnance d’article 115. - Décoller les vignettes. - Mettre l’ordonnance dans la chemise « article 115 » sous le bureau télétrans. - Envoyer les ordonnances une fois par mois (cf procédure dans la chemise).

Date de réalisation : 10 avril 2008 Date d’application : 10 avril 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE C Archivage transmis

des dossiers Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Fonction

Signature Signature

- 48 -

10 avril 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-42

TARIFICATION D’UNE HAD-Bagatelle

Objectif : Tarifier les ordonnances de patients en hospitalisation à domicile (HAD) de l’hôpital Bagatelle. Qui : Personnes habilitées à délivrer (pharmaciens, préparateurs étudiants ayant validé la 3ème année) Lieu d’application : Le comptoir Méthode :

• L'Hospitalisation à domicile permet d'assurer dans le milieu familial des malades, pour une période limitée mais révisable en fonction de son état de santé, des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés pouvant présenter une densité importante.

• Vérification des droits avant tarification. L’ordonnance doit porter la mention Hospitalisation

à domicile.

• Tarification : - Taper le nom du patient (sans carte vitale). - Taper F2 pour aller sur la fiche patient. - Modifier le régime de sécurité sociale en tapant : Hôpital au foyer ; - Puis choisir Exonération 100 %. - Valider. - Scanner les produits. - Valider.

Date de réalisation : 10 avril 2008 Date d’application : 10 avril 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE C Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Fonction

Signature Signature

- 49 -

10 avril 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-42

TARIFICATION D’UNE HAD-Bagatelle (suite)

- Au moment de choisir le type de tarification, choisir 0. Normal. - Imprimer sur une feuille cerfa. - Décoller les vignettes. - Mettre le tout dans une envelopper et envoyer à

Hôpital au Foyer 201, Rue Robespierre BP 48 33401 TALENCE Cedex

Date de réalisation : 10 avril 2008 Date d’application : 10 avril 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE C Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Fonction

Signature Signature

- 50 -

PARTIE VII

TRAVAIL PERSONNEL DURANT LE STAGE : ETUDE SUR LES

ANTIVITAMINE K

- 51 -

7.1 PRESENTATION DE L’ETUDE

7.1.1 Contexte : Le pharmacien d’officine a un rôle majeur à jouer. Après concertation avec Mr Akbaraly et devant le constat de problèmes d’observance et de iatrogénie liés aux AVK, j’ai mis en place, pendant mon stage une étude sur le traitement par AVK. Les antivitamines K (AVK) restent le traitement de choix dans la prise en charge des thromboses artérielles ou veineuses. Ils nécessitent une prise en charge, un suivi et une éducation du patient afin de prévenir tout risque iatrogène. L’Afssaps a lancé en 2001 un programme de sensibilisation aux AVK. Deux enquêtes épidémiologiques ont été conduites en 2003 auprès de biologistes et de pharmaciens d’officine. Les résultats obtenus montrent la nécessité d’améliorer le suivi et l’éducation des patients sous AVK. Un quart des patients en phase d’équilibre de traitement ne bénéficient pas d’une mesure d’INR au moins une fois par mois. Un tiers des biologistes n’ont pas connaissance de l’indication de l’AVK au moment de la mesure de l’INR. Si 80 % des patients se déclarent informés des risques du traitement, plus de la moitié ne connaissent toujours pas les signes annonciateurs d’un surdosage. Plus de 40 % des patients ignorent encore qu’ils doivent signaler leur traitement anticoagulant au pharmacien et plus de 58 % au biologiste. Plus de la moitié des patients ne savent toujours pas que l’association du traitement AVK avec les AINS est déconseillée.

7.1.2 Objectifs : - Améliorer l’observance et le bon usage des AVK. - Diminuer la iatrogénie liée aux AVK. - Prévenir les accidents.

7.1.3 Méthode : - Inclure 10 patients. - Evaluation des connaissances des patients sur leur traitement par un

questionnaire de 8 questions. - Remise du carnet de suivi de l’INR. - Remise d’une fiche de conseil personnalisée et d’une fiche sur

l’alimentation. - Suivi de l’INR.

- 52 -

A chaque visite, apprentissage d’une notion sur le traitement :

- Indication du traitement. - INR cible. - Interactions les plus courantes et médicaments à éviter. - Alimentation. - CAT en cas d’INR hors cible. - Risques si INR hors cible. - Insister sur une bonne observance. - Nécessité du port d’une carte. - CAT en cas d’oubli. - Importance du suivi biologique.

7.1.4 Outils :

Des outils ont été nécessaires : - Outils pour le patient :

o Fiche de conseils personnalisés. o Livret de suivi de l’INR. o Fiche de conseils alimentaires.

- Outils pour l’équipe officinale : o Une documentation scientifique sur les AVK. o Un questionnaire pour évaluer les connaissances du patient. o Une procédure d’assurance qualité.

7.1.5 Résultats de l’étude : - 7 patients inclus. - 5 ont pu être suivis régulièrement. - 3 sont bien équilibrés. - 2 sont mal équilibrés. - 2 pour lesquels il n’a pas été possible de suivre l’INR. - Dans l’ensemble, ils sont très contents de participer. Ils sont ravis que l’on

pense à eux et qu’on leur donne des informations. Certains sont même demandeurs d’autres informations.

- L’observance semble bonne, du moins en fonction de ce qu’ils disent et de leur fréquence de visite.

- Le niveau de connaissances reste à améliorer. Cette opération leur a permis d’apprendre de nombreuses notions sur le traitement.

7.1.6 Discussion/Conclusion:

- Le bilan est positif et me conduit à la proposition d’une procédure

d’assurance qualité de suivi des patients sous AVK par toute l’équipe officinale et la mise à disposition d’outils pour le patient et l’équipe officinale.

- Compte-tenu du déficit d’information des malades face à leur pathologie et leur traitement, ce travail pourrait faire l’objet d’une diffusion plus large.

- 53 -

7.1.7 Bibliographie :

1. www.eqo.fr 2. www.cespharm.fr. Bulletin de l’Ordre des pharmaciens n°270 –16/01/ 2004 3. Les médicaments antivitamine K. Mise au point sur les AVK. Afssaps. 8/01/2004. 4. www.granted.fr Réseau ville-hôpital de Grenoble.

7.1.8 Abbréviations :

AINS : Anti-inflammatoire non stéroïdien. AVK : Antivitamines K CAT : Conduite A Tenir. INR : International Normalized Ratio

- 54 -

7.2 PROCEDURE ASSURANCE QUALITE DE SUIVI DE PATIENT S SOUS ANTIVITAMINE K

5 juin 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-43

SUIVI D’UN PATIENT SOUS ANTIVITAMINE K (AVK)

Objectif : Pour les patients sous AVK :

- Améliorer l’observance et le bon usage du médicament. - Diminuer la iatrogénie médicamenteuse liée aux AVK. - Prévenir les accidents.

Quoi ? Les antivitamines K restent le traitement de choix dans la prise en charge des thromboses artérielles ou veineuses. Ils nécessitent une prise en charge, un suivi et une éducation du patient afin de prévenir tout risque iatrogène. L’Afssaps a lancé en 2001 un programme de sensibilisation aux AVK. Deux enquêtes épidémiologiques ont été conduites en 2003 auprès de biologistes et de pharmaciens d’officine. Les résultats obtenus montrent la nécessite d’améliorer le suivi et l’éducation des patient sous AVK. Un quart des patients en phase d’équilibre de traitement ne bénéficient pas d’une mesure d’INR au moins une fois par mois. Un tiers des biologistes n’ont pas connaissance de l’indication de l’AVK au moment de la mesure de l’INR. Si 80 % des patients se déclarent informés des risques du traitement, plus de la moitié ne connaissent toujours pas les signes annonciateurs d’un surdosage. Plus de 40 % des patients ignorent encore qu’ils doivent signaler leur traitement anticoagulant au pharmacien et plus de 58 % au biologiste. Plus de la moitié des patients ne savent toujours pas que l’association du traitement AVK avec les AINS est déconseillée. Le pharmacien d’officine a donc un rôle majeur a jouer dans l’accompagnement du patient. Qui : Personnes habilitées à délivrer (pharmaciens, préparateurs, étudiants ayant validé la 3ème année)

Date de réalisation : 5 juin 2008 Date d’application : 5 juin 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE Caroline Contrôle des interactions médicamenteuses

Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Archivage du questionnaire Suivi et archivage de l’INR

Fonction

Signature Archivage des notions acquises par le patient

Signature

- 55 -

5 juin 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-43

Lieu d’application : Le comptoir Quand ?

- Lors de la 1° délivrance, une prise en charge appr ofondie sera nécessaire. - A chaque délivrance d’AVK ou lorsque le patient éprouve le besoin de conseils ou

d’informations. Comment ?

1. Lecture de l’ordonnance : Contrôle de l’historique de patient : - 1° délivrance ou traitement chronique ? - Autres traitements en cours ?

2. Questionnaire évaluant les connaissances du traitement par le patient (ci-joint) 3. Délivrance du médicament et des règles de bon usage

- Rappeler l’indication du traitement et le rôle du médicament : L’anticoagulant fluidifie le sang et permet d’éviter les thromboses (caillots de sang) dans les veines.

- Le médicament doit être pris à heure fixe, le soir.

4. Rappel de l’importance du suivi biologique et suivi de l’INR à la pharmacie - Dans la majorité des indications, l’INR doit être compris entre 2 et 3. Pour

certaines indications (prothèses valvulaires, embolies systémiques…), il doit être compris entre 3.5 et 4.5. Demander au patient s’il connaît son INR cible et le noter dans son historique.

Date de réalisation : 5 juin 2008 Date d’application : 5 juin 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE Caroline Contrôle des interactions médicamenteuses

Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Archivage du questionnaire Suivi et archivage de l’INR

Fonction

Signature Archivage des notions acquises par le patient

Signature

- 56 -

5 juin 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-43

- Les AVK ont un index thérapeutique faible et il existe une variabilité inter-

individuelle. De nombreuses interactions médicamenteuses et alimentaires existent. Il est donc nécessaire de faire un dosage de son activité dans l’organisme. Il n’est pas possible de mesurer directement sa concentration. On mesure l’INR : International Normalized Ratio. L’INR est le rapport entre le TQ (temps de Quick) du patient et le TQ standard.

- Les anticoagulants oraux ont une durée de vie longue. Il faut 24 à 72 heures, suivant les molécules, avant qu’ils soient efficaces. Le 1er INR après la 1° administration sera mesuré après 48 heures, puis tous les 3 à 4 jours jusqu’à stabilisation. Une fois stabilisé, une mesure mensuelle de l’INR est nécessaire. Lors de l’ajout ou de la suppression d’un médicament, un contrôle de l’INR est nécessaire, 3 ou 4 jours après le changement.

- En fonction des résultats de l’INR, il est nécessaire de consulter son médecin soit par téléphone soit par une visite. Si l’INR est hors des cibles, il modifiera les posologies et ordonnera un nouveau contrôle. Si le médecin n’est pas joignable, le pharmacien peut conseiller la modification de la posologie : si l’INR est trop faible augmentation d’1/4 de cp par jour et joindre le médecin rapidement.

- Si l’INR est trop élevé (entre 3 et 5) ou en cas de saignements et si le médecin n’est pas joignable, le pharmacien peut conseiller de sauter la prise. Si l’INR est très élevé (au-delà de 5), ou en cas de saignements importants, le pharmacien conseillera de ne pas prendre le cp et d’appeler le SAMU ou le médecin traitant en urgence.

- Si le patient est d’accord, lui demander la valeur de son dernier INR et le noter dans sa fiche.

Date de réalisation : 5 juin 2008 Date d’application : 5 juin 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE Caroline Contrôle des interactions médicamenteuses Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Archivage du questionnaire Suivi et archivage de l’INR Fonction

Signature Archivage des notions acquises par le patient

Signature

- 57 -

5 juin 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-43

5. Apprentissage de notions importantes sur le médicament

A chaque visite, une notion sur le traitement peut être donnée au patient. Elle sera consignée dans la fiche patient. Indication du traitement : Prévention et traitement des thromboses veineuses profondes et de l’embolie pulmonaire ; Cardiopathies emboligènes : prévention des complications thrombo-emboliques en rapport avec certaines fibrillations auriculaires, certaines valvulopathies mitrales, les prothèses valvulaires ; Infarctus du myocarde : prévention des complications thrombo-emboliques.

- Interactions les plus courantes et médicaments à éviter : Les AVK sont contre-indiqués avec :

- Acide acétylsalycilique. - AINS pyrazolés. - Miconazole - Millepertuis. - Phénylbutazone.

Association déconseillée avec : - AINS y compris les inhibiteurs sélectifs de la COX 2. - Chloramphénicol - Diflunisal.

- Alimentation : certains aliments sont riches en vitamine K, ils ne sont pas interdits

mais doivent être consommés avec modération. (feuille ci-jointe). - CAT en cas d’INR hors cible : appeler le médecin et modifier la posologie. Si

l’INR est très élevé (> 5), ne pas prendre le comprimé et appeler en urgence le SAMU ou le médecin.

- Risques si INR hors cible. Si l’INR est en dessous de l’INR cible, le risque est une inefficacité du produit et la survenue de thromboses veineuses (phlébite, AVC). Si l’INR est trop élevé, le patient risque de faire des hémorragies : externes (épistaxis, sang dans les selles) ou internes (digestives, cérébrales).

Date de réalisation : 5 juin 2008 Date d’application : 5 juin 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE Caroline Contrôle des interactions médicamenteuses Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Archivage du questionnaire Suivi et archivage de l’INR Fonction

Signature Archivage des notions acquises par le patient

Signature

- 58 -

5 juin 2008

Pharmacie NOUR

ASSURANCE QUALITE OFFICINALE

DIS-43

- Insister sur une bonne observance. - Nécessité du port d’une carte et du signalement de la prise d’AVK à tout

professionnel de santé. - CAT en cas d’oubli. Si l’oubli date de moins de 8 heures, le prendre

immédiatement. Si l’oubli est de plus de 8 heures, ne pas doubler la dose suivante et le noter dans le carnet de suivi.

6. Remise d’informations

- Remettre le carnet de suivi de l’INR (obtenu par le CESPHARM). - Remise d’une fiche de conseils personnalisée (ci-jointe). - Remise d’une fiche de conseils alimentaires (ci-jointe) - Rappeler l’importance du port de bas de contention classe II ou III s’il y a eu une

phlébite pour éviter le syndrome post-thrombotique. - Toujours demander au patient s’il a des questions à poser avant de partir.

7. Traces écrites :

- Noter l’INR à chaque visite - Noter chaque notion acquise par le patient

8. Outils :

- Outils pour le patient : o Fiche de conseils personnalisés. o Livret de suivi de l’INR. o Fiche de conseils alimentaires.

- Outils pour l’équipe officinale : o Une documentation scientifique sur les AVK. o Un questionnaire pour évaluer les connaissances du patient.

9. Evaluation :

Régulièrement, réévaluer les notions acquises précédemment par le patient.

Date de réalisation : 5 juin 2008 Date d’application : 5 juin 2008

Rédaction Contrôle et archivage Validation

Nom VIE Caroline Contrôle des interactions médicamenteuses Nom

Fonction Stagiaire 6°année

Archivage du questionnaire Suivi et archivage de l’INR Fonction

Signature Archivage des notions acquises par le patient

Signature

- 59 -

QUESTIONNAIRE AVK

Nom : Prénom : 1° Connaissez-vous le nom de votre anticoagulant ? 2° Savez-vous pourquoi vous a-t-il été prescrit ? 3° Connaissez-vous les médicaments à éviter avec le Previscan ? 4° Avez-vous un carnet de surveillance ? Si oui, l’ utilisez-vous ? 5° Connaissez-vous la valeur idéale de votre Inr ? 6° Que faites-vous si l’INR est en dehors des bonne s valeurs ? 7° Quel moyen utilisez-vous pour ne pas oublier vot re médicament ? 8° Pouvez-vous citer les aliments riche en vitamine K ?

Date

Valeur INR

Si INR en dehors de la cible, raisons : Commentaires :

- 60 -

Fiche conseil personnalisée :

DE M……………………. 1) Pour votre ……………………………………votre médecin vous a prescrit un traitement anticoagulant qui s’appelle ………………………………………….… 2) Il sert à fluidifier votre sang : il empêche la formation de caillots et les détruit s’ils existent déjà. 3) Ce médicament est à prendre tous les jours, le soir. 4) Il est très dangereux de prendre d’autres médicaments que ceux prescrits par votre médecin, y compris les médicaments en vente libre comme l’aspirine ou les anti-inflammatoires : ………………………………………………………… Demandez toujours conseil à votre médecin ou pharmacien. 5) Pour la douleur ou la fièvre vous pouvez prendre du paracétamol. 6) Lors d’une consultation chez un médecin, d’une hospitalisation, d’un soin dentaire, d’un entretien avec un pharmacien, précisez toujours que vous prenez un traitement anticoagulant et mentionnez le nom du médicament. 7) Portez toujours sur vous, une carte de traitement par AVK ou une photocopie de votre ordonnance avec l’ensemble de votre traitement. 8) Si l’INR est en dehors des valeurs cibles, téléphonez rapidement à votre médecin. 9) Le traitement anticoagulant ne nécessite pas d’adaptation de votre alimentation, cependant, il faut savoir que certains aliments sont riches en vitamine K ce qui peut diminuer l’effet de votre traitement : tomates, brocolis, laitue, épinards, choux, choux-fleurs, choux de Bruxelles. Ces aliments ne sont pas interdits à condition de les répartir régulièrement dans votre alimentation et de les consommer sans excès. 10) Vous devez connaître les signes suivants évocateurs d’un surdosage :

- un saignement : de gencives ou du nez, urines rouges ou rosées, selles rouges ou très noires, vomissement rosé ou crachat sanglant

- mais aussi : mal de tête intense et persistant, fatigue intense, pâleur, malaise

Devant ces signes, contactez immédiatement votre médecin ou faites le 15.

- 61 -

PARTIE VIII

ORDONNANCES, CAS PRATIQUES ET ACTUALITES DURANT MON

STAGE

- 62 -

8.1. ORDONNANCES ET CAS PRATIQUES J’ai choisi 10 ordonnances à problèmes. Le choix de ces ordonnances a été aléatoire. Ordonnance n°1 :

- Deroxat 20 mg : 1 par jour le matin pendant 1 mois. - Cipralan : 1 cp 2 fois par jour. 2 boites - Lexomil 6 mg : 1 par jour, 1 mois - Stilnox 10 mg : 1 par jour au coucher pendant 1 mois - Detensiel 10 mg : ½ cp le matin. 1 boite - Ibuprofene 400 mg : 1 cp à renouveler si besoin au bout de 6 heures. 1

boite. Maximum 3 par jour.

Problème : Cipralan et Detensiel sont contre-indiqués à cause de leur effet inotrope. Le traitement a été initié par un cardiologue qui confirme la prescription. Ordonnance n°2 :

- Profenid 100mg/2mL inj : 1 boite. Une injection IM si poussées douloureuses.

- Propofan : 2cp 4 fois par jour. 5 boites. - Collier cervical à porter la journée. - Locoïd crème : 1 application le matin pendant 5 jours

Problèmes :

- Propofan : délivrances multiples de Propofan : 5 boites le 01/02, 2 boites le 08/02, 12 boites le 12/02 et 5 le 27/02. Le médecin confirme la prescription. La patiente consomme énormément de Propofan, le médecin a pris contact avec la caisse de sécurité sociale et tente de la sevrer mais avec grand difficulté. Elle refuse toute hospitalisation.

- Le collier cervical devrait être prescrit sur une autre ordonnance. Ordonnance n°3 :

- Isoptine LP 240 mg : ½ à 8h - Coversyl 2 mg : 1cp à 18h tous les jours pendant 28 jours - Cordarone : 1cp à 8 heures tous les jours

Prescriptions antérieures : - Kardegic 75 mg - Omeprazole 20 mg - Amlodipine 5 mg - Lercan 20 mg - Atenolol 50 mg - Flecaine LP 100 - Tramadol - Paracetamol - Gentalline

- 63 -

Contre-indications :

- Verapamil/amiodarone : risque de troubles du rythme. - Amiodarone/Flecaine : risque de troubles du rythme. - Verapamil/Flecaine : risque de troubles du rythme.

Associations déconseillées :

- Verapamil/Atenolol : risque de troubles du rythme. - Amiodarone/Atenolol : risque de troubles du rythme.

Le médecin confirme. Le patient est hospitalisé en maison de convalescence. Un médecin est présent en permanence. Ordonnance n°4 : Ordonnance vétérinaire pour un chat :

- Tolfédine 60 mg : ½ cp par jour pendant 1 semaine

Problème : La cliente trouve étrange qu’il n’y ait qu’un chien dessiné sur la boite. Il s’agit habituellement d’une posologie de chien mais le chat est très gros et la posologie est alors adaptée. Le vétérinaire confirme la posologie et la cliente est rassurée. Ordonnance n°5 :

- Furosémide 40 mg : 1 le matin pendant 5 jours puis ½ le midi pendant 25 jours

- Iperten 10 : 1 cp le soir pendant 30 jours - Diosmine 600 : 1 le matin

Traitements antérieurs : Nifedipine Problème : Prescription de deux antagonistes calciques. Le médecin contacté par téléphone nous explique que la patiente doit arrêter la Nifedipine et prendre le nouveau traitement. J’ai expliqué à nouveau à la patiente le nouveau traitement et lui ai conseillé de ramener les anciennes boites de Nifedipine afin qu’il n’y ait pas d’erreurs. Ordonnance n°6 :

- Rulid 150 mg : 1 cp 2 fois par jour pendant 5 jours - Nasacort : 4 fois par jour pendant une semaine - Dafalgan 1g : 4 par jour pendant 3 jours - Euphon : 2 cuillères à soupe 3 fois par jour pendant 3 jours

Traitements concomitants : Seglor : 2/j Problème : Seglor et Rulid (macrolide) sont formellement contre-indiqués. L’association, même avec l’arrêt du Seglor pendant le traitement antibiotique expose

- 64 -

à un risque très important d’ergotisme. Le Seglor est prescrit par un neurologue et le médecin généraliste n’était pas au courant. L’ordonnance n’est pas délivrée. Le médecin est contacté par téléphone mais ne répond pas. On est samedi 12h30. Le patient va essayer de retourner chez le médecin dont il vient ou verra un autre médecin pour la prescription d’un autre antibiotique. Une mention sur l’ordonnance « non délivré car prise concomitante de Seglor » est apposée. Une fiche de liaison pharmacien/médecin est faite après contact avec le médecin. Ordonnance n°7 :

- Piasclédine : 1 par jour - Calcium/vit D3 : 2/j - Remplacer Atacand par Alteis 40 : 1 le matin - Temerit 5 : 1.5 cp à 2 cp par jour - Vastarel 35 : 1 matin et soir - Hyperium : 1 le soir - Doliprane 500 : jusqu’à 6/jour - Lexomil : ¼ à la demande

A noter : La patiente possède un appareil d’automesure tensionnelle. Elle mesure quotidiennement sa tension artérielle et adapte la posologie de son traitement antihypertenseur en fonction des résultats de sa tension. Ordonnance n°8 :

- Zeclar 250 : 1 matin et soir pendant 8 jours - Xyzall : 1/j - Ketum gel : 1 tube

Problème : Le patient est également sous colchicine. Le Zeclar et la colchicine sont contre-indiqués. Après appel téléphonique, le médecin préconise l’arrêt de la colchicine pendant 15 jours. Ordonnance n°9 :

- Utrogestan 200 : 1 caps 3 fois par jour - Spasfon cp : 2cp 4 fois par jour

Problème : La posologie maximale d’Utrogestan est de 400 mg par jour. Après appel téléphonique, le médecin confirme cette posologie. Ordonnance n°10 :

- Tobradex : 1 gtte 4 fois par jour pendant une semaine. - Indocollyre 0.1 % : une gtte 4 fois par jour pendant 30 jours.

Problème : La patient prend également de l’Aspegic 500 : 1 sachet par jour. L’association est contre-indiquée car il existe un risque d’hémorragie oculaire. Mais le médecin confirme la poursuite de l’Aspegic.

- 65 -

Liaison pharmacien-médecin ou Opinion pharmaceutiqu e : La pharmacie Akbaraly a mis au point un logiciel via Access, de liaison Pharmacien-médecin. A chaque appel téléphonique avec un médecin, une fiche est réalisée. Cette fiche consigne le nom de l’opérateur, le nom, prénom et âge du patient, le nom du médecin, le motif de l’appel et la solution apportée par le médecin. Exemples de fiches réalisées pendant mon stage : Exemple 1 : Prescription d’izilox®, Moxifloxacine, fluoroquinolone. Le patient est également traité au long cours par du Sotalol, β-bloquant. Les deux médicaments sont contre-indiqués à cause d’un risque de torsades de pointe. Le médecin, contacté par téléphone, remplace l’Izilox® par de l’Orelox®, Cefpodoxime, céphalosporine de 3° génération. Exemple 2 : Une maman me tend une ordonnance pour sa fille de 18 mois : Symbicort 50® : 2 bouffées par jour. Je lui précise que le dosage n’existe pas. La maman est médecin et prescripteur de l’ordonnance. Elle me certifie en avoir chez elle. Pensant que le produit ne se fait plus, elle me suggère de lui donner du Symbicort 100® : 1 bouffée par jour. Je l’informe que le Symbicort® est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 6 ans. Elle persiste, me dit qu’en pédiatrie à l’hôpital, ils l’utilisent fréquemment et le veut absolument. Je le lui délivre. 1 heure après, elle revient à la pharmacie avec une nouvelle ordonnance. Elle s’excuse. Elle avait confondu avec le Flixotide 50®.

Les ordonnances précédentes n° 1, 2, 3, 5, 6, 8, 9 et 10 ont fait également l’objet de fiches de liaison pharmacien-médecin.

- 66 -

- 67 -

Déclarations de vigilances : Je n’ai pas eu l’occasion pendant mon stage de faire une déclaration de pharmacovigilance mais j’ai pu faire une déclaration de cosmétovigilance à l’Afssaps. Je l’ai également transmis au laboratoire cosmétique.

8.2. ACTUALITES 8.2.1 Le renouvellement exceptionnel Un point nouveau est apparu pendant mon stage : le renouvellement exceptionnel d’un traitement chronique par le pharmacien. Selon l’Arrêté du 5 Février 2008 pris pour application de l’article L. 5125-23-1 du code de la santé publique, le pharmacien peut renouveler un traitement selon certaines conditions :

- Le ou les médicaments concernés ne sont ni des stupéfiants ni des médicaments à prescription de durée limitée (hypnotiques, anxiolytiques),

- Le patient est traité depuis au moins 3 mois, - Le pharmacien délivre le conditionnement commercialisé comportant le

plus petit nombre d’unités de prise, - Le pharmacien informe le médecin (téléphone, mail, fax, SMS).

Pour cela, le pharmacien porte sur l’ordonnance la mention « délivrance par la procédure exceptionnelle d’une boîte supplémentaire » en indiquant la ou les spécialités ayant fait l’objet de la dispensation. Il appose sur l’ordonnance le timbre

- 68 -

de l’Officine et la date de délivrance. Le pharmacien ne peut pas utiliser cette même ordonnance pour renouveler cette procédure qui est exceptionnelle. 8.2.2 Procédure de destruction des stupéfiants pér imés 1- Contacter par courrier le président du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens (CROP) pour l’informer de votre volonté (pharmacien TITULAIRE ) de détruire prochainement des stupéfiants périmés. Indiquer par ailleurs le nom du confrère pharmacien, figurant sur la liste officielle établie par le CROP, qui vous assistera au cours de cette tâche. 2- Le CROP vérifie toute absence de réciprocité ou de conflit d’intérêt entre vous et le pharmacien désigné. 3- Le CROP informe par courrier

a. le pharmacien qui a été désigné pour vous assister, b. le pharmacien inspecteur régional et vous-même du nom du pharmacien

désigné, 4- Simultanément au courrier de désignation officielle, le CROP vous envoie :

a. Un courrier indiquant que vous devez impérativement : i. Avertir le pharmacien inspecteur régional par écrit de la date et du

lieu prévus pour la destruction, un mois avant l’opération, ii. Envoyer une copie de l’attestation de destruction, signée par vous et

le pharmacien désigné, au pharmacien inspecteur régional après avoir détruit les stupéfiants périmés,

iii. Conserver une copie de l’attestation de destruction pendant 10 ans, b. Un modèle d’attestation de destruction

Opérations de dénaturation : Le matériel nécessaire sera constitué d’un réception robuste de type mortier et d’un objet contondant de type pilon, d’un récipient en plastique de type bac alimentaire de dimension moyenne (0.75 litre) avec couvercle, d’un paquet de plâtre à prise rapide et d’eau. La dénaturation consistera à rendre les produits concernés définitivement inutilisables à quelques fins que ce soit du fait de la modification physique opérée. Le résultat contenu dans le récipient devra être détruit dans le carton des produits à détruire, en l’apportant dans un centre d’incinération ou dans un centre d’enfouissement classe 2 ou 3. 8.2.3 Nouveaux médicaments : les incrétinomimétiqu es Les incrétines sont sécrétées après un repas et régulent la glycémie par augmentation de la synthèse d’insuline, augmentation de la sensibilité à l’insuline et diminution de la synthèse de glucagon. Deux incrétinomimétiques sont apparus pendant mon stage : JANUVIA ® et BYETTA®. Januvia®, Sitagliptine, est un inhibiteur de la dégradation des incrétines. Il est présenté sous forme de comprimés dosés à 100 mg. La posologie est de 1 cp par jour. Le Byetta®, Exenatide, est un analogue des incrétines. Il est présenté sous

- 69 -

forme de stylos injectables pré-remplis. La posologie est de deux injections sous-cutanées par jour une heure avant les principaux repas. Ils sont indiqués dans le traitement du diabète non insulino-dépendant en association avec la metformine, un sulfamide hypoglycémiant ou une glitazone. En cas d’association à un sulfamide hypoglycémiant, une diminution des doses de sulfamide peut être nécessaire. Les effets indésirables majeurs sont la survenue d’hypoglycémie, nausées-vomissements. Des cas graves d’hypersensibilité ont été reportés avec le Januvia® (anaphylaxie, angioedème, syndrome de Stevens-Johnson). 8.2.4 Nouveau médicament : Cymbalta ® Le Cymbalta®, Duloxétine, est un antidépresseur d’action duale. Il inhibe la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. Il est indiqué dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs et dans le traitement des douleurs neuropathiques diabétiques. La posologie initiale est de 60 mg par jour et peut être augmentée à 120 mg par jour en plusieurs prises égales. Deux risques principaux existent : hépatotoxicité et syndrome de Stevens-Johnson. 8.2.5 Nouvelle forme médicamenteuse pour la méthad one : gélules La méthadone gélule peut être prescrite uniquement à un patient équilibré depuis au moins un an par de la méthadone sirop. La prescription initiale doit être rédigée par un médecin exerçant dans un CSST (Centres spécialisés de soins aux toxicomanes) ou par une médecin exerçant dans un service hospitalier qui a l’expérience de la prise en charge des soins aux toxicomanes, sur une ordonnance sécurisée. Cette prescription est valable 6 mois et doit être présentée lors de chaque renouvellement. Cette prescription doit mentionner le nom du médecin traitant qui prendra la suite du traitement et le nom de la pharmacie désignée par le patient qui assurera la délivrance. La méthadone est un stupéfiant. Le délai de présentation de l’ordonnance est de 3 jours. La durée maximale de prescription est de 14 jours et la délivrance est fractionnée par 7 jours sauf mention expresse du prescripteur. L’ordonnance est conservée pendant 3 ans. Une lettre d’information devra être remise au patient lors de la première délivrance. Il faut prévenir le patient du risque létal d’absorption de ce médicament par un enfant. Dire au patient de ne pas le déconditionner à l’avance. En effet, les gélules de méthadone sont conditionnées sous blister sécurisé.