Global Water Partnership Comment faire un plan GIRE ? (recommandation de Johanesburg)
PARTENARIAT POUR LA GOUVERNANCE ......gouvernance de l’eau dans les pays et par rapport à la GIRE...
Transcript of PARTENARIAT POUR LA GOUVERNANCE ......gouvernance de l’eau dans les pays et par rapport à la GIRE...
PARTENARIAT POUR LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE EN AFRIQUE DE L’OUEST (PAGE)
RAPPORT DE L’ATELIER D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION DES ÉLUS LOCAUX DES 3 SOUS BASSINS DE LA MEKROU AU NIGER SUR LA
POLITIQUE RÉGIONALE DES RESSOURCES EN EAU DE L’AFRIQUE DE L’OUEST – PREAO
NIAMEY LE 11 MARS 2015
2
www.iucn.org/page
SommaireIntroduction ............................................................................................................................................. 3
Déroulement de l’atelier ......................................................................................................................... 3
Cérémonie d’ouverture ....................................................................................................................... 3
Mise en place du bureau de séance .................................................................................................... 4
Présentation de la PREAO ................................................................................................................... 4
Présentation du Plan d’Action de Mise en œuvre (PAMO) ................................................................ 5
Résumé des échanges sur les communications .................................................................................. 5
Les travaux de groupes ............................................................................................................................ 6
Présentation du groupe N° 1 ............................................................................................................... 6
Présentation du groupe N°2 ................................................................................................................ 8
La cérémonie de clôture de l’atelier ....................................................................................................... 9
Annexes ................................................................................................................................................. 10
Annexe 1 : Les termes de référence de l’atelier ................................................................................ 10
Annexe 2 : La liste de présence de l’atelier ....................................................................................... 16
Annexe 3 : Les discours de l’atelier ................................................................................................... 17
Annexe 4 : Les termes de références des travaux de groupe ........................................................... 22
Annexe 5 : Évaluation de l’atelier ...................................................................................................... 24
Annexe 6 : Les présentations de l’atelier .......................................................................................... 27
3
www.iucn.org/page
IntroductionDans le cadre de la mise en œuvre de ses activités au Niger, l’UICN à travers le PAGE a organisé le mercredi 11 Mars 2015, dans les locaux de l’hôtel Sahel à Niamey au Niger, l’atelier d’information et de sensibilisation des élus locaux des 3 sous bassins de la Mékrou au Niger sur la politique régionale des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest (PREAO). Cette rencontre s’inscrit dans la mise en œuvre du Partenariat pour la Gouvernance Environnementale en Afrique de l’Ouest (PAGE) initié par l’UICN/PACO et financé par l’Agence suédoise de développement internationale (Asdi). L’atelier a réuni au total 23 élus locaux parmi lesquels, 20 élus locaux communaux représentants les 4 communes des 3 sous bassins de la Mékrou au Niger et 3 élus représentant la région de Tillabéri. L’animation technique a été assurée par le consultant du PAGE au Niger, l’équipe du PAGE et les élus locaux des 4 communes concernées. Ce présent rapport rend compte du déroulement de l’atelier et donne les principaux enseignements de cette rencontre dont l’objectif global est d’aider les élus locaux de ces 3 sous‐bassins de la Mékrou à mieux s’approprier du contenu de la PREAO et de son Plan d’Action de Mise en œuvre (PAMO) afin d’améliorer leurs rôles et leurs implications dans la mise en œuvre de cette politique.
Déroulementdel’atelier
Cérémonied’ouverture La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été marquée par deux allocutions :
‐ Celle du coordonnateur du PAGE, représentant le directeur régional de l’UICN‐PACO, ‐ Et le discours d’ouverture du représentant du Ministre de l’Hydraulique et de
l’Assainissement du Niger empêché. Dans son intervention, Monsieur Maxime SOMDA, Représentant le directeur régional de l’UICN‐PACO a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants et témoigné la reconnaissance de l’UICN pour l’intérêt porté par les élus locaux à l’atelier. Dans une brève présentation du PAGE, il a précisé l’objectif de ce programme qui bien qu’il soit nouveau consolide les acquis d’engagements antérieurs de l’UICN et de ces partenaires en améliorant ces approches et surtout en changeant d’échelles d’intervention. Il a précisé que le PAGE est financé par l’agence suédoise de développement (ASDI) et s’appui sur des institutions stratégiques sous régionales dont la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS,
4
www.iucn.org/page
les organismes de bassins tels que l’ABV, l’ABN, et l’OMVS ainsi que la société civile et les institutions nationales. Il a aussi préciser les objectifs du PAGE dont la principale est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations de l’Afrique de l’Ouest, grâce à des politiques plus adaptées et un cadre institutionnel environnemental renforcé. Dans le discours d’ouverture, Monsieur Issa YOUNOUSSI, conseiller technique au Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, représentant le Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement, a rappelé l’importance de l’eau et les défis auxquels sa gestion durable impose. Il a ensuite relevé les difficultés de gestion des ressources en eau et les principes de la Gestion intégrée de ces ressources. Il a également fait un point de la mise en œuvre de la GIRE et souhaité que les expériences des autres pays puissent profiter au Niger qui vient de démarrer son processus d’élaboration du Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE). Pour finir, il a mis en relief le processus et les objectifs de la PREAO, exhorté les élus locaux participants à l’atelier à s’approprier le contenu de la PREAO et son PAMO avant d’adresser ses remerciements à l’UICN et ses partenaires techniques (ASDI). En souhaitant plein succès aux travaux, il a déclaré ouvert l’atelier d’information et de sensibilisation des élus locaux des communes du sous bassin de la Mékrou au Niger, sur la Politique Régionale des Ressources en Eau de l’Afrique de l’Ouest. Après la photo de famille et la pause‐café, les travaux de l’atelier ont débuté.
Miseenplacedubureaudeséance Après un tour de table de présentation des différents participants, un bureau pour la conduite des travaux de l’atelier fut mis en place, il est composé de :
‐ D’un président : Mr Issou BOUBACAR, conseiller régional et représentant le conseil régional de Tillabéri,
‐ De 2 rapporteurs : Mr Ibrahim OUMAROU, consultant du PAGE au Niger et Mr Boureima IDE, conseiller communal et représentant la commune de Kirtachi.
Ils ont ensuite présenté le programme de travail de l’atelier qui fut validé.
PrésentationdelaPREAODans sa présentation de la PREAO, Monsieur Yacouba SAVADOGO, expert du PAGE sur les questions juridiques, a donné un aperçu général de la PREAO autour des points suivants :
‐ Son fondement et justification en insistant sur le socle juridique ; ‐ Son processus d’élaboration tout en expliquant que le processus d’élaboration de la
PREAO a été participatif à toutes les étapes et marqué par la collaboration inédite entre la
5
www.iucn.org/page
CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS en matière d’élaboration de politique sectorielle ; ‐ Sa valeur juridique en montrant que l’adoption de la PREAO s’est faite sous le sceau
du nouveau régime juridique des actes de la communauté fondé sur le principe de la supranationalité ;
‐ Il a présenté ensuite les différents objectifs de la PREAO en mettant en exergue l’objectif général et les objectifs spécifiques ainsi que ces principes directeurs dans leur détail ;
‐ Il a précisé que les axes stratégiques sont organisés autour de la réforme de la gouvernance de l’eau, la promotion des investissements dans le secteur de l’eau et la promotion de la coopération et l’intégration régionale ;
‐ Les modalités de mise en œuvre en présentant le dispositif institutionnel impliquant tous les acteurs et coordonné par la CEDEAO‐UEMOA‐CILSS, les instruments de financement, les mécanismes de suivi‐évaluation et le plan d’action ;
‐ Les principaux acquis dans la mise en œuvre de la PREAO en donnant comme exemples la diffusion de la PREAO dans 11 états sur 15, l’élaboration du PAMO, l’élaboration de textes normatifs, l’organisation de plusieurs rencontres de réflexions.
PrésentationduPland’ActiondeMiseenœuvre(PAMO)Dans sa présentation, qui a concerné le plan d’action de mise en œuvre (PAMO), Monsieur Maxime SOMDA, coordonateur du PAGE a fait un résumé synthétique autour des points suivants :
‐ Le contexte et justification du PAMO qui ressort les fondements de son élaboration dans l’acte additionnel portant adoption de la PREAO ;
‐ La méthodologie d’élaboration du projet de PAMO centrée sur une approche participative continue;
‐ Le cadre temporel du PAMO projeté dans la perspective de la vision 2020 suivant deux plans d’opération pluriannuels, 2013‐2016 et 2017‐2020 ;
‐ Ainsi que ces différents programmes retenus au nombre de 14 réparties suivant les trois axes stratégiques de la PREAO,
‐ Les modalités de mise en œuvre qui mettent en exergue le dispositif institutionnel (sous la coordination CEDEAO‐UEMOA‐CILSS avec la CEDEAO comme chef de file), les instruments et les stratégies de financement (reposant sur la mise en place d’une «facilité Eau».
RésumédeséchangessurlescommunicationsAprès les exposés sur la PREAO et le PAMO, plusieurs questions ont été posées par les participants et les différents échanges ont porté sur :
‐ La vision de la CEDEAO des peuples axée sur le passage d’une « CEDEAO » des Etats à une « CEDEAO des peuples ». Les plans d’opération pluriannuels, soit 2013‐2016 pour le premier et 2017‐2020 pour le second autour de l’horizon 2020‐2017, par rapport à ces plans les participants ont voulu savoir surtout ce qui est prévu pour doter les communes d’infrastructures hydrauliques pendant ces périodes.
6
www.iucn.org/page
‐ L’implication de la population à la base pour une meilleure participation de celle‐ci. Car ils ont remarqué par rapport à l’élaboration de certains textes législatifs la non participation effective des populations à la base. Aussi, il a été notifié par rapport à cela, une meilleure implication de la population à la base dans l’élaboration des textes juridiques concernant la gouvernance de l’eau.
‐ Des explications par rapport à la gouvernance de l’eau et de ces différents axes
évoqués pendant les présentations.
‐ Les différents liens entre la PREAO et les autres plans d’actions en matière de gouvernance de l’eau dans les pays et par rapport à la GIRE et son avenir dans le contexte de la PREAO.
Après ces différentes interventions, les réponses appropriées furent apportées par les experts du PAGE. Après ces interventions, les travaux ont été suspendus pour reprendre après le déjeuner.
LestravauxdegroupesSur la base d’un terme de référence, les participants furent répartis en deux groupes de 11 et de 12 personnes pour répondre à un certain nombre de questions relatives à leurs implications et leurs engagements dans la mise en œuvre et le suivi évaluation de la PREAO et de son plan d’action de mise en œuvre à l’échelle des communes et de la région.
PrésentationdugroupeN°1Le groupe 1 est composé de 11 membres et est présidé par Mme Billal Hadja Zongo, conseillère communale de la commune de Kouré et comme rapporteur Mr Mamoudou Nouhou, conseiller régional de Tillabéri. Par rapport aux questions présenté dans les termes de références, ce groupe à identifié :
Défis Comment relever les défis Risque à prendre en compte
1. La méconnaissance des textes régissant la politique de gestion de l’eau
En vulgarisant les textes existants et sensibiliser et former les acteurs locaux
Les conflits de compétences
2. La non harmonisation des textes de différents programmes d’intervention dans le secteur de l’eau
Inventorier les textes existants, harmoniser les interventions sur le terrain en mettant en place un cadre de concertation
En prenant en compte la formation continue des élus locaux
3. La non implication des élus locaux
En créant les conditions d’une forte implication des élus locaux
la mauvaise gestion des ressources en eau
7
www.iucn.org/page
4. Pas de transfert de compétence
Accélérer le processus de transfert de compétence concomitamment avec les ressources
Mauvaise interprétation des textes
5. La non appropriation des surfaces en eau par les élus
Intensifier les séances de sensibilisations à l’égard des acteurs locaux pour une appropriation effective des surfaces en eau
Exploitation anarchique des ressources en eau
6. Le manque de la disponibilité de la ressource
Assurer l’approvisionnement en eau potable aux communautés en cherchant le financement nécessaire
Prendre en compte la gestion rationnelle en eau
Question N°2
Les difficultés potentielles susceptibles d’entraver l’implication des élus locaux sont :
‐ La non complémentarité entre les différents conseils communaux
‐ Entre les conseils communaux et les conseils régionaux
A cet effet les actions qui suivent s’imposent à savoir : Accélérer le transfert de compétences et impliquer former et sensibiliser les élus.
Question N°3
Les appels et recommandations concernant les acteurs suivants
Au gouvernement du Niger à travers le ministère de l’hydraulique et de l’assainissement :
1. La vulgarisation des textes régissant la gestion des ressources en eau, 2. La formation des acteurs locaux par rapport aux textes en vigueur 3. La recherche de moyens financiers 4. Faire en sorte que la ressource naturelle eau soit en quantité
suffisante Aux institutions régionales chargées de la gestion de l’eau, nous recommandons :
1. L’appui aux Etats dans la recherche de moyen financier, à l’application stricte des textes de l’espace des pays membres
2. Organiser un forum régional des acteurs locaux sur la gestion de l’eau A l’endroit des ONG ;
1. D’accompagner les Etats, les communautés, les régions et les communes par rapport à la gestion des ressources en eau.
Recommandations à l’endroit du gouvernement et des institutions 1. Organiser des forums régionaux, nationaux ainsi que des cadres de
concertations vu l’importance du thème et d’augmenter le nombre de jours (à l’endroit du Projet) ,
2. A l’endroit des participants, restituer le contenu de la formation reçu lors de session dans les communes respectives.
8
www.iucn.org/page
Membre du groupe N°1 Mr Issou BOUBACAR, Mr Alfari BADJE, Mr Amadou ADAMOU, Mr Songuimpari LABITI, Mme Hadiza MOUNDIO, Mr Mamoudou NOUHOU, Mr Hamadou SALIFOU (Maire), Mr Hassane MAMOUDOU ; Mme Zongo AOUIYO ; Mr Hassane HAMANI, Mme Hadjara HAMED ; Mr Ahmadou OUMAROU.
PrésentationdugroupeN°2 Le deuxième groupe est composé de 12 membres avec comme président de groupe Mr Hama DAGARA, maire de Kirtachi et comme rapporteur : Mme Haoua Diofo conseillère communale (Falmey). Par rapport aux questions du Tdr, le groupe à présenter le tableau ci‐dessous :
Défis Comment relever les défis Risque à prendre en compte
Identification de la ressource L’utilisation rationnelle de la ressource La gestion de la ressource La préservation de la ressource
Sur le plan opérationnel : Informer la population par rapport à la PREAO Sensibiliser la population par rapport à la PREAO Conscientiser la population en vue d’un changement de mentalité Engagement de la population à respecter la PREAO et le suivi évaluation des engagements Prévenir les crises qui peuvent en découler par rapport aux textes législatives anciens Sur le plan de la mobilisation des ressources financières Faire des plaidoyers à l’endroit des PTF, l’Etat, et les ONG Monter des microprojets Faire de l’intercommunalité Pratiquer une meilleure coopération décentralisée
La méconnaissance des textes Les usages et coutumes
Question N°2
Les difficultés potentielles susceptibles d’entraver l’implication efficiente des élus locaux sont :
‐ Le manque de transfert de compétence ‐ Le manque de moyens financiers, matériels et
humains, ‐ Le manque d’encadrement ‐ Prévoir dans les budgets et PAC communaux et
régionaux une rubrique pouvant servir pour le financement de la gestion durable des ressources en eau en vue d’informer, de sensibiliser et d’éduquer les populations pour un changement de mentalité ou de comportement.
9
www.iucn.org/page
3) Les recommandations au gouvernement Nigérien ‐ le transfert de compétence de l’Etat à l’égard des collectivités 4) Recommandation au niveau des institutions régionales : ‐ Appui financier des pays membres pour la réalisation des infrastructures et ouvrages hydrauliques, ‐ Aider au désensablement des cours d’eau, ‐ Renforcer les capacités des acteurs des pays membres pour une gestion efficiente des ressources en eau
‐
Question N°3
Recommandations aux ONG, ‐ Leurs implications effectuées pour le suivi évaluation, l’application des directives prises au niveau régional
et international pour la gestion des ressources en eau. Recommandations aux élus locaux :
‐ La mobilisation des ressources financières et humaines pour la mise en œuvre et le suivi évaluation de la PREAO et de son plan d’action
‐ Le renforcement des capacités des élus locaux dans le domaine de la gestion des ressources en eau et de la préservation de l’environnement.
Membre du groupe N°2
Mr Boureima IDE, Mr Abdoulaye GUEDE; Mr Oumarou DIOFFO (Maire); Mr Issaka MOURINDI; Mme Rakia MOUSSA ; Mr Hamadou IDE ; Mr Abdoul Habi ABDOULAYE ; Mr Hama DAGARA ; Mme haoua DIOFFO ; Mr Amadou ADAMOU ; Mr Hassane MAMOUDOU
Au terme de la présentation des travaux des deux groupes, des recommandations ont été formulées à l’endroit de tous les acteurs Étatiques et internationaux. Par ailleurs, les élus locaux participant à la présente rencontre se sont engagés à restituer les connaissances acquises aux autres élus dans leurs communes respectives. Enfin, un quitus a été donné aux rapporteurs pour la finalisation du rapport de l’atelier et sa transmission à tous les participants.
Lacérémoniedeclôturedel’atelier La cérémonie de clôture a été marquée un discours de remerciement du représentant du directeur régional de l’UICN, à l’endroit des élus locaux des 3 sous bassins de la Mékrou au Niger.
10
www.iucn.org/page
Annexes
Annexe1:Lestermesderéférencedel’atelier
PARTENARIAT POUR LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE EN AFRIQUE DE L’OUEST
‐ PAGE ‐
Termes de référence
Atelier de sensibilisation et d’information des élus locaux des trois sous bassins de la Mékrou sur
la Politique des ressources en eau de l’Afrique de l’ouest (PREAO)
Niamey le 11 Mars 2015
11
www.iucn.org/page
Contexte et justification Le bassin de la Mékrou est un sous bassin du bassin du fleuve Niger. Il concerne une zone d’environ 10.500 Km² (Abdou H. 1995), et s’étend sur trois pays : Le Niger, le Burkina Faso et le Bénin et représente à peu près 3% de la zone totale du Bassin du Niger. La gestion de l’eau dans les bassins transfrontaliers demeure une grande préoccupation dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans les pays sahéliens. Il constitue un facteur clé du développement malgré les différents enjeux autour de cette question. Parmi les facteurs déterminants de la lutte contre la pauvreté figurent l’accès à l’eau et à l’assainissement, l’augmentation de la productivité de l’agriculture, le contrôle de la pollution de l’eau, la gestion intégrée des bassins versants transfrontaliers, le développement des infrastructures d’eau. La portion du bassin de la Mékrou au Niger est composée de trois sous bassins et concerne principalement les communes rurales de Tamou, Kirtachi, Falmey et une partie de la commune rurale de Kouré. Cette zone abrite une population importante et connait une variabilité du climat élevée conduisant à des évènements extrêmes de plus en plus fréquents (sécheresses et inondations) alors que les investissements liés à l’eau demeurent relativement insuffisants. Lorsque les ressources en eau sont restreintes et que différents groupes d’intérêts manifestent en même temps des besoins par rapport à ces ressources, des réactions concurrentielles et conflictuelles apparaissent. La gestion des ressources en eau recouvre des questions diverses et complexes, et doit tenir compte de l’ensemble des usages et de l’ensemble des acteurs concernés. A cet effet, plusieurs conférences et sommets à l’échelle mondiale se sont tenus pour définir plusieurs principes et priorités en matière de gestion durable des ressources en eaux dans le monde. Parmi ces conférences on a : ‐ La conférence de Rio de 1992 qui a adopté entre autre l’Agenda 21, qui proclame dans
un de ses chapitres que : « Une gestion globale de l’eau douce en tant que ressource limitée et vulnérable ainsi que l’intégration des plans et des programmes sectoriels relatifs à l’eau dans le cadre des politiques économiques et sociales nationales sont absolument indispensable à toute action dans les années 90 et au‐delà »
‐ La Conférence de Dublin en 1992 qui a adopté la Déclaration sur l’eau qui a annoncé quatre (4) principes fondamentaux de la GIRE :
L’eau douce est une ressource fragile et non renouvelable, elle est indispensable à la vie, au développement et à l’environnement,
La gestion et la mise en valeur des ressources en eau doivent associer usagers, planificateurs et décideurs à tous les échelons,
Les femmes jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement, la gestion et la préservation de l’eau,
L’eau, utilisée à de multiples fins, a une valeur économique et devrait donc être reconnue comme bien économique.
12
www.iucn.org/page
Malgré ces efforts de la communauté internationale, on constate que dans les pays au sud du Sahara, la gestion des ressources en eau n’a pas trouvé une attention par les décideurs par rapport aux autres secteurs en termes d’investissement et d’implication. Mais, avec l’appel lancé par la Commission du Développement des Nations Unies pour une meilleure concertation et une mise au point d’approches plus intégrées en matière de gestion de l’eau un pas important est franchit et une prise en compte plus sérieuse des besoins des populations dans les pays pauvres est acquise. Selon la Déclaration du Millénaire des Nations Unies, adoptée en septembre 2000 à New York, il faut changer de mode de gestion des ressources en eau et mettre fin à l’exploitation irrationnelle des ressources en eau, en formulant des stratégies de gestion de l’eau aux niveaux régional, national et local, permettant notamment d’assurer aussi bien un accès équitable qu’un approvisionnement adéquat. Il est de notoriété internationale que la crise de l’eau est une crise de gouvernance résultant essentiellement de nos modes de gestion inadaptée et ayant en premier lieu des retombées tragiques sur la vie quotidienne des populations pauvres. L’approche GIRE, formulée pour la première fois lors de la Conférence Internationale sur l’Eau et le Développement à Dublin en 1992 (cf. Principes de Dublin) exige, sur le plan de la politique de l’action et de la gouvernance, de nouvelles coopérations et des adaptations institutionnelles. Et aujourd’hui, en Afrique de l’Ouest, plusieurs efforts et engagements aux échelles nationales et régionales sont en cours de réalisation dans ce sens. L’adoption de la Politique des ressources en eau de l’Afrique de l’ouest (PREAO) en décembre 2008 par les états membre de la CEDEAO qui s’inscrit dans cette dynamique constitue une réponse en matière de cadrage juridique régional pour faire face à toutes ces insuffisances institutionnelles juridiques et de gouvernance. La PREAO constitue le principal instrument juridique sous régional ouest africain qui oriente la communauté et ses Etats membres vers une gestion des ressources en eau conciliant ainsi développement économique, équité sociale et préservation de l’environnement. Un des axes stratégiques de la PREAO est de réformer la gouvernance de l’eau par une refondation du système actuel qui est basé sur une approche sectorielle vers un système de gestion intégrée prenant en compte tous les facteurs pertinents et associant tous les acteurs concernés en vue d’un partage équitable et d’une utilisation équilibrée, écologiquement rationnelle et durable des ressources en eau. Parmi ces acteurs concernés, les élus locaux constituent des acteurs majeurs dans la gestion de l’eau dans les sous bassin de la Mékrou au Niger, d’où la nécessité absolue de les informer et de les sensibiliser afin qu’ils jouent pleinement leurs rôles dans la mise en œuvre du plan d’action de cette politique des ressources en eau en Afrique de l’Ouest à l’échelle local, départemental et régionale. Le PAGE (Partenariat pour une Gouvernance Environnementale en Afrique de l’Ouest), est un programme financé par l’Agence suédoise de développement internationale (Asdi) et placé au sein du Programme régional Ressources en Eau et Zones Humides (PREZOH) du Programme Régional pour l’Afrique Centrale et Occidentale (PACO) de l’UICN.
13
www.iucn.org/page
L’UICN à travers son programme PAGE, cherche aujourd’hui à améliorer l’efficacité des politiques et des textes législatifs dans le domaine de l’environnement et de l’eau des Etats Ouest Africains, en mettant des processus de concertation et de planification entre acteurs, et des actions de valorisation des ressources naturelles et de restauration des écosystèmes les plus critiques dans des sous‐bassins transfrontaliers situés dans les bassins de la Volta, du Niger, du Sénégal et du Mono. Un des résultats à atteindre par le PAGE est que les parties prenantes dans les trois bassins concernés aient une compréhension commune de leurs rôles et responsabilités dans la mise en œuvre de la Politique des ressources en eau de l’Afrique de l’ouest (PREAO). Cela permettrait de mettre en œuvre des idées nouvelles qui vont converger vers un fait consensus et changer l’échelle des interventions dans ces grands bassins hydrographiques ouest africains. C’est dans ce contexte et dans la perspective d’atteindre ce résultat que l’UICN à travers le programme PAGE organise le présent atelier de sensibilisation et d’information des élus locaux des sous bassins de la Mékrou au Niger (Tamou, Kirtachi, Falmey et Kouré) sur la PREAO. Objectifs et résultats attendus L’objectif global L’atelier vise à renforcer les capacités des élus locaux (Tamou, Kirtachi, Falmey et Kouré) dans les sous bassins de la Mékrou sur la gouvernance de l’eau et la politique des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest. Les objectifs spécifiques ‐ Informer les élus locaux des 4 communes des sous bassins de la Mékrou au Niger sur le
contenu de la PREAO ; son plan d’action de mise en œuvre (PAMO), ‐ Sensibiliser les élus locaux sur leurs rôles et leurs responsabilités dans la gestion durable
des ressources en eau dans les 3 sous bassins de la Mékrou au Niger, ‐ Echanger avec les élus locaux des 3 sous bassins de la Mékrou sur leur implication dans la
mise en œuvre et le suivi‐évaluation de la PREAO. Les résultats attendus Au terme de cette session de formation, les résultats escomptés sont : 1. Vingt trois (23) élus locaux (maires, conseillers municipaux et régionaux) ont une
meilleure connaissance de la PREAO et s’approprient de son PAMO (plan d’action de mise en œuvre) ;
2. Vingt trois (23) élus locaux ont une meilleure compréhension de la gouvernance de l’eau, de ses enjeux et contraintes en Afrique de l’Ouest.
3. Vingt trois (23) élus locaux connaissent mieux leurs rôles et leurs responsabilités dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation au plan national de la PREAO et son plan d’action ;
4. Les différentes contraintes et défis majeurs liés à l’implication des élus locaux dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation de cette politique régionale sont identifiées et analysées ;
14
www.iucn.org/page
5. Des recommandations réalistes et réalisables visant leur implication efficiente et efficace dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation du plan d’action de la PREAO sont formulées et adoptées.
Méthodologie et organisation de l’atelier Deux approches seront utilisées pour atteindre les résultats à travers cet atelier : 1. Des présentations en plénière sur des thématiques liées à la gouvernance de l’eau à ces
enjeux et contraintes dans le contexte national, régional et sous régional seront faites. Elles permettront aux participants de s’approprier la politique des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest (PREAO) et son plan d’action (PAMO), son processus d’élaboration, son contenu, le rôle attendu des élus locaux dans sa mise en œuvre et son suivi‐évaluation, des échanges d’expériences vécues sur l’implication des élus locaux dans la gestion durable des ressources naturelles etc.). Ces communications seront présentées par des experts de l’UICN et des institutions partenaires.
2. Des échanges, en travaux de groupes, seront organisés autour des points clés suivants : ‐ Gouvernance de l’eau au Niger et en Afrique de l’Ouest, ‐ Rôles et responsabilités des élus locaux dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation de
la PREAO : Contraintes et défis majeurs liés à leurs implications.
Les travaux de groupes permettront aux participants d’identifier des actions concrètes et pertinentes à mettre en œuvre pour une participation efficiente et efficace des élus locaux dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation de la PREAO qui seront adoptées en plénière sous forme de recommandations. 3. Une restitution de ces travaux en commission sera faites lors d’une plénière. 4. Une évaluation de l’atelier par les différents participants permettra de s’assurer du
niveau d’acquisition des connaissances de ces derniers sur différentes thématiques.
Les thématiques de l’atelier et les participants Les thèmes Thème N°1 : La PREAO et son plan d’action. Thème N° 2 : L’implication des élus locaux dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation de la PREAO et de son plan d’action. Les participants L’atelier regroupera environ vingt trois (23) participants composés d’élus locaux des 4 communes concernées par le sous bassin de la Mékrou au Niger élargit à la région de Tillabéry (à noter qu’au niveau des départements il n’y a pas d’élus locaux dans la décentralisation au Niger). Ainsi les participants sont répartit comme suit : ‐ 5 élus locaux par commune rurale concernée (Tamou, Kirtachi, Falmey et Kouré), ‐ 2 élus locaux à l’échelle régionale, ‐ le président du conseil régional.
15
www.iucn.org/page
La date et le lieu de l’atelier L’atelier est prévu pour se tenir le mercredi 11 Mars 2015 à l’Hôtel Sahel à Niamey au Niger. De plus amples précisions seront communiquées ultérieurement. L’agenda provisoire
HORAIRES ACTIVITES
08H‐8H30 Accueil et installation des participants
8H30‐9H00
Cérémonie d’ouverture : ‐ Allocution du Directeur Régional de l’UICN – Afrique de l’Ouest ‐ Discours d’ouverture du Ministre de l’Hydraulique et de
l’Assainissement du Niger
09H‐09H15 Mis en place du bureau de séance
9H15‐9H30
Plénière 1 : La politique régionale des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest (PREAO) : Présentation de la PREAO et de son plan d’action
9H30‐10H00 Echanges sur la plénière 1
10H00‐10H15 Pause café
10H15‐10H45
Plénière 2 Rôles et responsabilités des élus locaux dans la mise en œuvre de la PREAO dans les 3 sous bassin de la Mékrou au Niger.
10H45‐11H30 Echanges sur les communications de la plénière 2
11H30‐12H30 Début des Travaux de groupes Présentation et Explication du Tdr des travaux des groupes, constitution des groupes de travail et début des travaux
12H30‐14H00 Pause déjeuner
14H30 ‐16H00 Suite des travaux des groupes
16H‐16H15 Pause café
16H15‐ 17H00
Finalisation des travaux de groupes Synthèse des travaux des groupes Evaluation du séminaire Présentation des recommandations par les différents groupes
16H15‐ 17H30 Clôture de l’atelier et divers
16
www.iucn.org/page
Annexe2:Lalistedeprésencedel’atelier
N° Nom et Prénom Fonction/Région/Commune
Tel Email
1 YOUNOUSSI Issa Conseiller du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement
96287487 [email protected]
2 ISSOU Boubacar Conseiller régional/Tillabéri
97590819 [email protected]
3 SEINI Hainikoye Conseiller/Kirtachi 96203380
4 BOUREIMA Idé Gourouza Conseiller/Kirtachi 96489203
5 HASSANE Moumouni Conseiller/Kirtachi
6 ABDOULAYE Guédé Conseiller/Kirtachi 98607738
7 HAMADOU Adamou Conseiller/Kirtachi 99591842
8 OUMAROU Dioffo Maire commune rurale Tamou
96263950/99424147
9 MAMOUDOU Nouhou Conseiller Tamou 96292710
10 MOUMOUNI Diofo Oumarou
Vice maire Kirtachi 98104369
11 HADIZA Moundjo Conseillère Tamou 96876694
12 ISSAKA Mourindi Conseiller Tamou 97192453
13 SANGOUPARI Labiti Conseiller Tamou 96215557
14 HAMADOU Idé Conseiller Kouré 96551410
15 HASSANE Mamoudou Conseiller régional/Tillabéri
96085463
16 AMADOU Adamou Conseiller Falmey 96535912
17 ABDOUL HADI Abdoulaye Conseiller Kouré 96427526
18 HAMADOU Salifou Maire Kouré 96747150 [email protected]
19 AMADOU Oumarou Conseiller régional/Tillabéri
96066226
20 HAMA Dagara Conseiller Falmey 96088511
21 HASSANE Mamoudou Conseiller régional Tillabéri
96085463
22 MME HAOUA Dioffo Conseillère Falmey 98136863
23 MME DJIBO Hadjara Hamed
Conseillère Falmey 96228140
24 HASSANE Hamani Conseiller Falmey 98898229
25 MME BILANE Zongo Aouiyo
Conseillère Kouré 99987675 Zongo‐[email protected]
26 MOUNKAILA Boubacar UICN/Chauffeur 96138685
17
www.iucn.org/page
Annexe3:Lesdiscoursdel’atelier Allocution du Coordonnateur Régional du PAGE, Représentant le Directeur Régional de l’UICN ‐ PACO Monsieur le Conseiller Technique du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement du Niger, Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les conseillers régionaux et municipaux, Chers participants, Je me réjouis d’avoir l’occasion de prendre la parole ce matin à Niamey au nom du Directeur Régional, devant des élus locaux avec lesquelles l’UICN veut entretenir les relations les plus constructives et fructueuses et, sur un thème de la plus haute importance ; je salue en particulier la présence des maires de Kouré et de Tamou. Le Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest – PAGE est un nouveau programme qui assure la consolidation des acquis d’engagements antérieurs de l’UICN et de ses partenaires à travers la poursuite des chantiers ouverts, tout en améliorant ses approches et en changeant d’échelle d’intervention. C’est en grande partie grâce au PAGE que nous pouvons nous retrouver ici aujourd’hui. La mise en œuvre du PAGE veut s’appuyer sur des institutions stratégiques sous régionales dont la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS, des organismes de bassins tels que l’ABV, l’ABN, l’ABM et l’OMVS, la Société Civile et les institutions nationales. Prévu pour une durée de 5 ans et financé par la Coopération Suédoise à travers l’ASDI, le PAGE a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations de l’Afrique de l’Ouest, grâce à des politiques plus adaptées et un cadre institutionnel environnemental renforcé. Il poursuit 5 objectifs spécifique dont le premier est de Contribuer à la mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) dans les bassins de la Volta, du Sénégal, du Niger et du Mono. Le présent atelier d’information et de sensibilisation des élus locaux qui succède à celui de la société civil des bassins du Niger et du Mono, rentre bien dans le cadre de cet objectif et, le choix de Niamey pour l’abriter n’est pas fortuit. Niamey a en effet la double particularité d’être situé dans le pays qui porte le nom du plus grand fleuve d’Afrique de l’Ouest et, d’abriter le siège de l’ABN, qui est une plateforme d’application de la Politique régionale des ressources en eau de la sous‐région. L’importance du sujet n’est pas à démontrer car vous savez toutes et tous ce que représentent les ressources en eau pour l’homme et la nature ; les élus locaux ici présents comprennent d’ailleurs mieux que quiconque à quel point la gestion de l’eau est un défi, un
18
www.iucn.org/page
défi qui va en s’aggravant avec les phénomènes comme le changement climatique et la croissance démographique. C’est ce qui explique que les Etats de la sous‐région aient pris la peine de mettre en place une politique régionale et des autorités de bassins ; une politique qui nous concerne toutes et tous et qui ne pourra pas être effective sans le concours des élus locaux. D’où l’importance de l’atelier qui nous réunit ce matin. Deux jours durant, les élus que vous êtes, se familiariseront avec le cadre juridique harmonisé communautaire sur la gestion durable des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que de son plan d’actions. Outre les communications qui seront présentées, les élus pourront partager leurs expériences et identifier des pistes pour une plus grande synergie et efficacité entre acteurs. J’ose anticiper en affirmant qu’à la sortie du présent atelier chacun de vous sera fixé outillé sur son rôle pour prendre une part active dans la mise en œuvre de cette politique régionale. C’est donc avec la plus grande sérénité que je termine mon propos en souhaitant pleins succès à vos travaux, et en vous remerciant pour votre bienveillante attention.
19
www.iucn.org/page
Discours d’ouverture de Mr Younoussi Issa, Conseiller Technique en Gouvernance représentant Monsieur Wassalké Boukari, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement du Niger à l'occasion de la cérémonie officielle d'ouverture de l'atelier de sensibilisation et d’information des élus locaux des trois communes du sous bassins de la Mékrou sur la politique des Ressources en Eau de l’Afrique de l’Ouest (PREAO)
Monsieur le représentant du directeur régional de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature – Afrique de l’Ouest et du Centre ; Monsieur le représentant du président du conseil régional de Tillabéry ; Mesdames et Messieurs les maires et conseillers municipaux des communes du sous bassin de la Mékrou au Niger; Chers Participants. C’est pour moi un honneur et un immense plaisir de vous accueillir ici à Niamey, au nom de Monsieur Wassalke BOUKARI, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement empêché, à l’occasion de cet atelier d’information et de sensibilisation à l’intention des élus locaux des communes du sous bassin de la Mékrou au Niger sur la Politique Régionale des Ressources en Eau de l’Afrique de l’Ouest. Avant de commencer mon propos, permettez‐moi de vous souhaiter, au nom de son Excellence Monsieur Brigi RAFINI, Premier Ministre, Chef du gouvernement, la bienvenue à Niamey. Aussi, au nom des plus Hautes Autorités du Niger, au premier rang desquelles Son Excellence Monsieur Issoufou MAHAMADOU, Président de la République, Chef de l’Etat, j’exprime mes remerciements aux organisateurs de cet atelier, à savoir, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, à travers son Programme Partenariat pour une Gouvernance Environnementale en Afrique de l’Ouest, pour avoir choisi Niamey pour la tenue de cette importante rencontre. Mesdames et Messieurs ; Chers Invités L’eau c’est la vie a‐t‐on coutume de dire. Elle constitue un facteur important dans le développement socio‐ économique de nos Etats et de notre sous‐région l’Afrique de l’Ouest, qui regorge d’importantes potentialités. Mais paradoxalement, la gestion de l’eau a toujours fait face à des déficits chroniques imputables à l’inégale répartition des précipitations, à l’évaporation, ainsi qu’à la faible mobilisation des moyens financiers susceptibles d’assurer une meilleure gestion.
20
www.iucn.org/page
En raison de son usage multiple, la gestion durable des ressources en eau s’avère difficile. En effet, c’est le lieu où il faut concilier les besoins de plusieurs acteurs dont les intérêts sont parfois divergents. De par le passé, les ressources en eau ont fait l’objet d’une gestion sectorielle qui a été source de nombreux conflits aux conséquences souvent désastreuses. Pour relever les défis de la gestion durable de ces ressources en eau, la Gestion Intégrée des Ressources en Eau a été mise en place. La Conférence de Dublin de 1992 a défini les principes fondamentaux de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau. Cette conférence de Dublin rappelle les principes suivants :
l’eau douce est une ressource fragile et non renouvelable, elle est indispensable à la vie, au développement et à l’environnement,
la gestion et la mise en valeur des ressources en eau doivent associer usagers, planificateurs et décideurs à tous les échelons,
les femmes doivent jouer un rôle essentiel dans l’approvisionnement, la gestion et la préservation de l’eau,
l’eau utilisée à de multiples fins a une valeur économique et devrait donc être reconnue comme bien économique.
Mesdames et Messieurs La Gestion Intégrée des Ressources en Eau est un concept et en tant que tel, sa mise en œuvre nécessite des reformes d’ordre institutionnel et juridique. Pendant que certains de nos Etats ont pu l’intégrer dans leur corpus juridique, d’autres pays sont en voie de le faire. C’est en effet le cas de mon pays le Niger, qui vient de démarrer en 2014, l’élaboration de son Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau. J’ose espérer, que l’expérience des autres pays va nous permettre de disposer d’un outil devant nous aider à gérer de manière rationnelle nos ressources en eau. Dans un souci d’harmoniser les politiques sur la gestion durable des ressources en eaux dans la sous‐région, La Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest a élaboré et adopté la Politique Régionale des Ressources en Eau de l’Afrique de l’Ouest. Cette Politique régionale qui a été adoptée en décembre 2008, est le fruit d’un consensus régional qui a regroupé, outre la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine et le Comité Inter‐Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel. Elle vise à contribuer à la réduction de la pauvreté et au développement durable, en orientant les Etats membres vers une gestion des ressources en eau conciliant développement économique, équité sociale et préservation de l’environnement. Ses axes stratégiques d’intervention placent le secteur privé et la société civile au centre de ses préoccupations.
21
www.iucn.org/page
Les élus locaux sont des acteurs centraux qui ne peuvent jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre de cette politique que lorsqu’ils se l’approprient à travers des rencontres de sensibilisation et d’informations. Mesdames et Messieurs ; Vous comprenez aisément combien cet atelier d’information et de sensibilisation sur la Politique Régionale des Ressources en Eau de l’Afrique de l’Ouest est la bienvenue. M’adressant à vous élus locaux, je vous exhorte à bien vous approprier le contenu de cette politique et son plan d’action de mise en œuvre. Mesdames et Messieurs Je ne saurai terminer mon propos, sans remercier l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et l’ensemble de ses partenaires financiers qui n’ont ménagé aucun effort pour renforcer les capacités des élus locaux sur cette politique régionale. En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouvert l’atelier d’information et de sensibilisation des élus locaux des communes du sous bassin de la Mékrou au Niger, sur la Politique Régionale des Ressources en Eau de l’Afrique de l’Ouest. Je vous remercie pour votre aimable attention.
22
www.iucn.org/page
Annexe4:Lestermesderéférencesdestravauxdegroupe 1. Objectif : L’objectif recherché par ces travaux en groupe est d’identifier les moyens opérationnels à promouvoir pour une meilleure implication des élus locaux dans la mise en œuvre de la PREAO et de son PAMO. 2. Résultats attendus :
- Propositions d’actions concrètes par rapport à leurs rôles et leurs implications dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation de la PREAO,
- Propositions d’actions concrètes par rapport aux contraintes et défis dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation de la PREAO,
- Propositions de recommandations par rapport aux autres acteurs (Etat ; institutions, ONG…..).
3. Approche méthodologique : - L’approche utilisée sera basée sur un questionnaire guide qui sera mis à la disposition
des participants après les plénières et les différents échanges avec les experts, - Ensuite, les participants discuteront ensemble des différents aspects évoqués dans le
questionnaire et rechercheront un consensus entre tous les membres de groupes et ensuite présenteront les synthèses des travaux sous forme de recommandation de l’atelier.
Questionnaire : Question N°1 : Quels sont les défis à relever dans l’implication effective des élus locaux dans la mise en œuvre de la PREAO ? (i) Sur le plan institutionnel, (ii) Sur le plan opérationnel et (iii) Sur le plan de la mobilisation des ressources financières. Vous pourrez utiliser la matrice ci‐dessous pour analyser les différentes questions et proposer des solutions.
Défis Comment relever les défis Risque à prendre en compte
Question N°2 : Quelles sont les difficultés potentielles susceptibles d’entraver l’implication efficiente des élus locaux à différents échelles (local, régionale) dans la mise en œuvre et le suivi‐évaluation de la PREAO et de son plan d’action ? Actions - ∙ A1 : Proposer des actions concrètes pour votre participation effective et votre rôle à la
mise en œuvre et le suivi‐évaluation de la PREAO et de son plan d’action ? Question N°3 : Quels seront vos appels et recommandations concernant les acteurs ci après :
Au gouvernement du Niger à travers le ministère de l’hydraulique et de l’assainissement.
23
www.iucn.org/page
Aux institutions régionales chargées de la gestion de l’eau (CEDEAO, ABN etc),
Aux organisations non gouvernementales œuvrant dans la gestion de l’eau dans les 3 sous bassins de la Mékrou au Niger.
Actions : - A2 : Proposer des recommandations à l’égard de ces différents acteurs pour faciliter
l’implication des élus locaux dans la mise en œuvre et le suivi évaluation de la PREAO et de son plan d’action.
24
www.iucn.org/page
Annexe5:Évaluationdel’atelier L’évaluation de l’atelier à consister à faire répondre les participants à un questionnaire anonyme sur l’atelier. Sur les 24, 23 participants ont répondu au questionnaire d’évaluation de l’atelier. L’évaluation ci‐dessous ne concerne que les réponses reçues. Par rapport à la question N°1 :
peu satisfait0%
satisfait52%
très satisfait48%
Satisfaction par rapport aux contenus de l'atelier
Par rapport à la question N° 2 :
Par
rapport à la question N°3:
tout à fait compris31%
suffisament compris65%
un peu compris4%
Par rapport à la compréhension et appréciation des thèmes développés
pendant l'atelier
25
www.iucn.org/page
très satisfait31%
satisfait65%
peu satisfait4% 0%
Par rapport aux compétences acquises
Par rapport à la question N°4:
26
www.iucn.org/page
Par rapport à la question N° 5 :
27
www.iucn.org/page
Annexe6:Lesprésentationsdel’atelier
28
www.iucn.org/page
29
www.iucn.org/page
30
www.iucn.org/page
31
www.iucn.org/page
32
www.iucn.org/page
33
www.iucn.org/page
34
www.iucn.org/page
35
www.iucn.org/page
36
www.iucn.org/page
37
www.iucn.org/page
38
www.iucn.org/page
39
www.iucn.org/page
40
www.iucn.org/page
41
www.iucn.org/page
42
www.iucn.org/page
43
www.iucn.org/page
44
www.iucn.org/page
45
www.iucn.org/page
46
www.iucn.org/page
47
www.iucn.org/page
48
www.iucn.org/page