Paroles des Amériques 7

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Magazine culturel Paroles des Amériques

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Page 1: Paroles des Amériques 7

--Numéro 7 - Octobre 2009 - édition gratuite et bilingue

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Responsable de la Communication:Assoc. Liens et Cultures LatinesDirecteur de communication:S. Cabrejos S.Equipe de rédaction:Carlos Murayari Juan C. Castañeda,Hadrien Partouche Rubén Romero Jérémie Wach Chastel

Julia Estevez Hugo SeminarioNestor Cid Sazo Rédacteurs à l’étranger:José Ramirez (Hambourg,Allemagne), Carmen Ponce (Tréveris,Allemagne),Gia Mateo (Californie,Etats-Unis ),Juan Ponce (Lima,Pérou)

Conception graphique:AGC CREATIONSDistribution: Via Internetwww.parolesdesameriques.com

Avec des études en Communication et en PAO, S. Cabrejos S. a colla-boré comme animateur pour une radio associative et écrit des articlespour un magazine des spectacles à Paris, ancien correspondant de pressepour une chaine de télévision au Pérou, est le président de l'associationLiens et Cultures Latines qui mène le projet de ce magazine.

Page 3: DébatDémantèlement de la«jungle» de Calais.Page 5: ProblématiqueLa mine de la Rinconada :lorsque l'or met en périltoute une culture !(I)Page 6: ImmigrationLa migration internationaleet ses conséquences,espagnol Page 8: EnvironnementForum mondial dudéveloppement durablePage 9: Bien-êtreCrear el cielo en la tierra.espagnol.Page 11: HistoireEl Culto al “Señor de los

Milagros”, espagnolPage 12 et13: RécitKalful trawun o El encuentroazul, espagnolPage 16: ConseilsIngeniería Social, espagnol

Sommaire

édito

Les textes publiés dans cette édition n’engagent que leursauteurs et non l’ensemble de la rédaction.

Bolivie, Equateur, Honduras, Nicara-gua, auxquels se sont joints trois petitesnations des Caraïbes : Dominique, Saint-Vincent et les Grenadines, Antigua et LesBarbades font partie de l’Alliance boliva-rienne pour les Amériques (ALBA).Cette initiative créé en 2004 par Cuba etVenezuela, ont résolu récemment depromulguer le « Sucre » comme mon-naie unique afin de contrecarrer la gran-de influence du dollar en AmériqueLatine.Cette « monnaie unique » d’échangecommerciale sera mise en circulationprogressivement à partir de 2010 etdonne aux pays adhérents une certaineliberté face au joug du dollar.L’ALBA se rapproche encore davantagevers la Russie dans différents domaines :énergie, pétrole, gaz, nucléaire, aidehumanitaire mais aussi dans la recherchescientifique, communication, environne-

ment, défense, sécurité…Serait ce en réalité une alternative pourcontrer justement la crise financièreactuelle ou uniquement un frein à l’auto-ritarisme imposé par les Etats unis avecleur monnaie ?Ce type de proposition n’est pas récent,dans les années 70, un premier départpour la monnaie unique avait été donnépar la Communauté Andine des Nations(CAN) mais les avances sont restées aufond d’un tiroir.Ce rêve restera encore aux oubliettes ouréussirons-t-ils cette fois ci à mener à bience grand projet commercial tant espérépar les pays émergents ?Ce traité virtuel sera sans aucun doute, ledébut d’un grand chemin plein d’incerti-tudes et d’inégalités.Le temps nous le dira.

Le rêve bolivarien

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Politique DébatDémantèlement de la «jungle» de Calais

ric Besson, a confirmé que la «jungle» où se concen-trent des centaines de migrants voulant passer illégale-ment en Angleterre devait «avoir disparu avant la fin del'année». Devant la presse, Eric Besson a ainsi confirmé sonintention de fermer cette vaste zone sablonneuse à proximitédu port où trouvent refuge plus de 800 clandestins. Assurantne pas vouloir livrer les migrants à leur sort, le ministre a aussiannoncé une série de mesures humanitaires. Il a cité «un pointde recueil de demandes d'asile qui devrait être opérationnel le5 mai», «un point de distribution de repas», un autre «permet-tant un accès aux soins» ainsi qu'un autre emplacement quiserait «un pointd'accueil supplé-mentaire pour lespersonnes les plusfragiles», lesfemmes et lesenfants notam-ment. Eric Bessona en revancheinsisté sur le faitque le gouverne-ment n'avait enaucun cas l'inten-tion de créer unnouveau centred'hébergement. Iln'y aura «ni un nou-veau» ni «un miniSangatte», a-t-ilrépété. Les associa-tions locales avaient encore une fois prévenu que le démantè-lement de la «jungle», vaste campement à ciel ouvert ou seconcentrent des centaines de migrants dans l'espoir de passerillégalement en Angleterre, est «une fausse solution (..), ineffi-cace et qui aggrave la situation». «Détruire les abris, c'est pro-voquer l'éparpillement des camps, livrer les migrants auxréseaux maffieux et ne rien régler sur le fond. C'est persisterdans l'erreur de 2002 de la fermeture du camp de Sangatte»,ont-elles estimé. Un avis que ne partage pas le ministre de l'Im-migration, qui s'est félicité lundi de la baisse du nombre demigrants à Calais depuis l'annonce du démantèlement : «Celamontre que les passeurs ont de plus en plus de mal à vendre leticket pour Calais, car l'assurance d'un hébergement fait partiedu paquet», a estimé Eric Besson. Les associations, de leurcôté, ont avancé l'idée d'un «accord secret entre la France et laGrande Bretagne pour laisser passer largement les migrants

pendant une semaine» avant l'opération de démantèlement,ceci pour la faciliter. Entre 700 et 800 migrants, dans leurimmense majorité de jeunes Afghans de l'ethnie pachtoune, yvivaient avant l'annonce de son prochain démantèlement parle ministre de l'immigration. Selon les associations humani-taires, des centaines de migrants ont quitté la "jungle" au coursdes dernières semaines pour échapper à l'arrestation. Selon lapréfecture du Pas-de-Calais, 278 migrants, dont 132 se décla-rant mineurs, ont été interpellés lors de l'opération de mardi.Les migrants majeurs ont été placés en garde à vue, alors queceux qui se sont déclarés mineurs ont été placés dans des"centres spécialisés", aprécisé le préfet.Quant à l'avenir de cesmigrants, «tous lesindividus qui vivaientdans la jungle ont étéapprochés», a assuréEric Besson. «180 ontprésenté une deman-de d'asile et 180 autresont accepté un retourvolontaire», a-t-il indi-qué : «Lorsque nousfermerons, tous lesmigrants sur place, etils sont de moins enmoins nombreux,auront un entretien aucours duquel les diffé-rentes options leurseront présentées». «Nous ne laisserons pas les passeurs fairela loi le long de la Manche», a insisté le ministre, rappelantque «depuis plusieurs semaines, le préfet mène des démantè-lements de squats et de campements» dans la région. La Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg arejeté ce mercredi soir le caractère d'urgence des demandes desept ressortissants afghans devant être placés sur des vols versKaboul. Au total, 12 Afghans avaient déposé un tel recourslundi.«L'un des douze requérants s'est vu attribuer l'asile au niveaunational»Trois Afghans en situation irrégulière ont été embarquésmardi 22 octobre soir à Roissy. Ils avaient rejoint sur le vol àdestination de Kaboul vingt-quatre de leurs compatriotesembarqués à Londres, a indiqué le ministre français de l'Im-migration.

ELe ministre de l'Immigration, Eric Besson, a annoncé une série de mesures humanitaires pour endiguer le problème desmigrants clandestins qui transitent par centaines dans la ville. Les associations saluent «des avancées réelles».

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EvasionCarnet de voyage

a République domi-nicaine offre un cadreluxuriant avec unmélange de grottes, de mai-sons victoriennes colorées etde vestiges témoignant de laprésence des pirates. Avecses 1440 kilomètres decôtes, l'île offre de nom-breuses attractions, notam-ment le téléphérique quirelie le sommet du MontIsabel de Torres et lessuperbes plages de l'île deSaona. Sans oublier que la République dominicaine est idéa-le pour des vacances en famille, qu'il y fait un temps parfait etque c'est une destination très abordable.L'île était peuplée par les indiens Arawaks(ou Taïnos) et les Caraïbes. ils avaientnommé leur île, Ayiti, la "Terre des hautesmontagnes", Quisqueya et Bohio. Chris-tophe Colomb découvre l'île en 1492 et labaptisa Española (l'Espagnole ou Hispa-niola).

Hispaniola fut administrée par Bartolo-meo Colomb, le frère de ChristopheColomb, qui fonda, en 1496, Nueva Isa-bela.En 1502, cette ville fut détruite par un

cyclone et reconstruite par Nicolás de Ovando eton lui donna le nom de "Santo Domingo deGuzmán" (Saint-Domingue). Santo Domingo sedéveloppa et devint la siège de la première vice-royauté des Amériques.Mais la découverte de l'île fut fatale pour lespopulations indigènes et en peu de temps, lesArawaks et les Caraïbes furent complètementdécimés. Les Espagnols firent alors venir desesclaves Noirs d'Afrique pour les faire travaillerdans les exploitations agricoles.La population de la République dominicaine estestimée à 8,44 millions d'habitants. La plupart des Domini-cains sont issus d'un métissage entre Noirs africains et Espa-gnols. Près de 64% vivent en ville.La République dominicaine est divisée en29 provinces et en un District National (Dis-trito Nacional) qui comprend Saint-Domingue, la capitale. Saint-Domingue, ouSanto Domingo, qui est aussi le principalport, avait une population estimée à 1 800000 habitants. Parmi les autres villes impor-tantes, on compte Santiago de los Caballe-ros (450 000 habitants), San Pedro deMacorís ainsi que San Francisco de Macoríset Barahona.

Cependant, les villes sont assez peu connuesde beaucoup de touristes qui viennent enRépublique Dominicaine pour les plages dePunta Cana, Puerto Plata ou Sosua entreautres.

Superficie : 48 442 km²

Population : estimée à

8,5 millions d'habitants

Capitale :

Saint Domingue

Monnaie : Peso

(1 Euro = 51,82 pesos)

Décalage horaire :

- 6 heures en été,

- 5 heures en hiver

L'espagnol est la langue officielle,

mais on parle aussi l'anglais et un

dialecte français près de la

frontière haïtienne.

Ambassade de République Dominicaine :

45, rue de Courcelles 75008 Paris

Tel : 01 53 53 95 95

Ambassade de France :

Calle las Damas n°42, Saint-Domingue.

Tel : (1809) 687.52.70

INFORMATIONS PRATIQUES

L

C'est en 1492 que Christophe Colombdécouvrit l'île et la baptisa Española («l'Espa-gnole») que les cartographes appeleront ensui-te Hispaniola («Petite Espagne»). LaRépublique Dominicaine est le premier paysd'Amérique, où furent construits la premièrecathédrale, le premier hôpital, la première uni-versité... Saint-Domingue est devenue la pre-mière destination touristique des Caraïbes,devant Cuba, pour de nombreuses raisons :on ne vient pas vraiment à Saint-Dominguepour ses trésors architecturaux (rares endehors de la capitale), mais pour ses trésorsnaturels, à commencer par ses centaines dekilomètres de plage de sable blanc bordé decocotiers. Ajoutez à cela beaucoup de soleil, quelquesverres de rhum, l'omniprésente musique loca-le (bachata, merengue), des villages depêcheurs, des baleines, des crocodiles, le plushaut sommet des Caraïbes (Pico Duarte)... etvous aurez tous les ingrédients pour desvacances de rêve ! Sans oublier cette subtileatmosphère africaine, faite de petites tranchesde vie, de sourires éclatants, de regards cha-leureux, d'images multicolores et d'une gen-tillesse de chaque instant.

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Redécouvrez la République Dominicaine

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'est à l'époque Incas que débutel'exploitation de la mine de laRinconada. En ces temps, l'orétait un objet religieux, utilisé pour descérémonies. La mine était associée à lareligion et servait de dépôt afin deprendre uniquement le nécessaire.Quelques siècles plus tard, à l'époque dela colonie, la manière de travailler chan-ge. Les Espagnols ont envahi le conti-nent, ils cherchent l'or et l'argent. Ilscommencent par voler les sculptures etensuite cherchent les mines. Ils ouvrentcelles de Potosi et Puno où travaillent desesclaves. De plus, ils obligent lesindigènes à payer des impôts. La Rinco-nada, du haut de ses 5400 mètres, estdonc exploitée de manière artisanale afinde récolter l'or des impôts.À l'époque de la République, à partir de1878, l'usage de la Rinconada diminueénormément. Mais dès 1900, elle estredécouverte par les paysans des envi-rons qui l'exploitent artisanalement.Quatre-vingt ans plus tard, une énormecrise économique touche le pays. La cul-ture et l'élevage ne permettent plus desubsister. La population recherche denouvelles entrées d'argent. La Rinconadaest un lieu où s'enrichir. C'est le début del'arrivée en grand nombre de popula-tions pauvre et sans ressource.À cette époque, Centromine Perupossédait la concession, mais commerien ou presque ne se passait, les gens ontenvahi le site et l'ont exploité de manièreartisanale. Ces petits nouveaux se fontpropriétaires des mines et contractent denouvelles personnes. Le carburant, lesexplosifs et les machines sont, en grandepartie, importés illégalement de Bolivie. En trente ans la situation est passéed'une petite exploitation artisanale à uneexploitation de masse avec usage demachine. Par contre, tout est toujours

informel, rien n'est légal. Là bas, il n'y apas de police, pas de lois, c'est la Tierrade nadie (terre de personne). La popula-tion afflue, afflue et afflue encore.En effet, le prix de l'once d'or, de 300 à400$us en 1995, est monté jusqu'à1000$us entre 2006 et 2009. Aujour-d'hui, avec la crise, la plupart des produitsont baissé, l'or est toujours à 950$us.Alors que le zinc, l'aluminium ou l'argentont chuté.En général, un mineur travaille entre dixet vingt ans sur le site. Ensuite sa santé, etespérons-le, l'or récolté lui permettra departir vivre ailleurs. Les conditions de tra-vail sont presque inhumaines, travaillantpar tour de huit heures, de jour commede nuit, les mineurs font trente jourspour leur patron, puis un pour eux. C'està dire qu'uniquement l'or récolté cettejournée leur appartient, c'est pourquoicertains font deux tours pour s'en sortir.Actuellement quelques coopérativesouvrent. Elles sont toujours informellesmais donnent quelques droits en plus.Par contre, là bas, on travaille par tourde quatre heures, et il y a un jour surcent vingt seulement pour l'employé...ce qui signifie être payé deux fois moinsbien.La population frôle les quarante millepersonnes à la Rinconada, où l'on trou-ve évidemment, des mineurs, mais aussides jeunes qui charrient les brouettes,des femmes qui cassent la pierre à larecherche d'or, d'autres qui fouillent lespoubelles à la recherche d'objets à recy-

cler, d'autres qui achètent l'or et des ven-deurs. Ici, tout s'achète, tout se vend : or,nourriture, alcool, jeu, prostitution...En plus, on estime à cent mille lenombre de personnes vivant indirecte-ment de l'argent de la mine sans être à laRinconada. Il s'agit des chauffeurs debus, des garagistes, des hôtels des villescomme Puno ou Juliaca...De nombreuses personnes et ONGdemandent la fermeture du site car c'estlà-bas que se situe la source du fleuveRamis, principal affluent du lac Titicacaet unique apport en eau des populationsvivant en aval. De nombreuses espècesont déjà disparu, et la faune et la floreentière sont en train de périr dans lazone......

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Sociétés ProblématiqueJérémie Wach-Chastel, Parallèlement à ses études en master de cinéma à la faculté de la Sorbonne Nouvelle, il est comédienau sein de troupes de théâtre amateurs et professionnelles depuis 1999. Engagé auprès du RESF (Réseau Éducation SansFrontière) et de l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France).Il pratique la photographie en amateur depuis cinq ans. Avec des stages en photo-reportage en argentique et à la photogra-phie numérique. Il a notamment approfondi ses connaissances dans le domaine du développement et du tirage en noir etblanc ainsi que dans celui de la technique et de la correction photographique numérique.Son projet Hombres sera l’occasion de mettre en pratique sa formation de photographe à travers la découverte d’autres uni-vers visuels. http://univers.jwc-photos.com http://www.flickr.com/photos/jeremiewachchastel/

La mine de la Rinconada : lorsque l'or met enpéril toute une culture ! (I)

C'est cette source, contaminée par le mercure, le cyanure, le plomb et l'arsenic quiconstitue le principal apport en eau du lac Titicaca.Quelques kilomètres plus bas, des pelleteuses retourne continuellement destonnes de terres afin de trouver l'or. Ceci fait que des millions de particules en sus-pension s'en vont dans le fleuve, principale source de contamination pour les vil-lages plus en aval.A Crucero, par exemple, 50% des élevages d'alpacas ou de moutons meurentchaque année.

C

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2.1.-EMIGRACIÓN EUROPEA AAMÉRICA LATINA Y DE AMÉRI-CA LATINA A EUROPA Uno de los acontecimientos que marcael curso de la humanidad, no sólo encuanto a la emigración que venimos ana-lizando sino como totalidad histórica, esel descubrimiento de las Indias Occi-dentales y, con él, del Nuevo Mundo. Aesta parte del planeta, posteriormente, sedio en llamar América, como continen-te. El nuevo sistema histórico queemergía, el capitalismo, comenzaba suexpansión por las cuatro latitudes de laTierra. La producción de mercancías,con su valor de uso y de cambio, se ibaconvirtiendo, de a poco, en la principalactividad de los miembros de la socie-dad. Se vivía la etapa del Renacimiento. Enella, la ciencia y la técnica se liberaban delas ataduras impuestas por la teología y laIglesia. La política se alejaba de la reli-gión y la moral. Los Estados laicos seestructuraban y se distanciaban de lainfluencia y el control de la Iglesia Cató-lica. El cuerpo, con todas sus grandezas ymiserias, volvía a ser el centro y el eje quetamizaba lo divino y lo humano. Tenien-do como referente central al hombresobre el planeta, las artes y las letras secatapultaban, quinientos años después,hasta llegar a niveles, aún no superados. A la par con la imaginación y la fantasía,los denominados utópicos proyectabansus rayos futuristas y anunciaban nuevassociedades, nuevos hombres, nuevosmundos. Los viejos mitos que aún ron-daban en el imaginario colectivo de lapoblación europea volvían nuevamente,algunos con más fuerza, a renacer. Lassociedades comunitarias para unos, elparaíso terrenal para otros, el Doradopara unos terceros, la fuente de la juven-tud para unos cuartos, el valle del Ama-zonas o los mares de las sirenasencantadoras para unos quintos parecíancolindar con las fronteras europeas.

En ese mundo de mito y de ensueño,que sólo existía en la imaginación y lafantasía, encontró, supuestamente, sucielo y su tierra, sus animales y sus plan-tas, su pasado y su futuro en el NuevoMundo. Mundo que fue descubierto el12 de octubre de 1492 por el renacen-tista italiano Cristóbal Colón. El descubrimiento del nuevo continen-te, al que se le dio el nombre de Améri-ca (en memoria al navegante italianoAmérico Vespuccio, que se creía que lohabía descubierto), primero, y las noti-cias de asombro y leyenda que llegabana Europa de lo que existía en él, des-pués, generaron una conmoción indes-criptible en la población europea. Unafiebre de atracción por las nuevas tierrasdescubiertas, por lo que allí había ysobre todo por lo que de allí se decía, sepropagó por toda Europa. Es la etapacuando se inició el mayor movimientopoblacional o migratorio conocido enla historia de la humanidad. Cifras aproximadas al respecto no exis-ten, ni pueden existir, por las condi-ciones del momento histórico. Lo únicoque se puede deducir es que a partir deese momento apareció el más grandecontinente del planeta, que se inició elmás grande proceso de mestizaje, detransculturación, de resematización y desincretismo nunca antes visto en la histo-ria de la humanidad. Por lo tanto, fue la expansión económi-ca de un sistema naciente (la necesidad)que se dio la mano con la imaginación-fantasía de una población llena de espe-ranzas (la voluntad) lo que propició estaextraordinaria migración de un conti-nente a otro. Sobre los tipos y nivel de losmigrantes hay muchas polémicas, la ver-dad es que hubo de todo. Desde losvoluntarios y obligados, en un nivel,pasando por los obreros nacientes, losvagabundos y delincuentes; campesinosy aristócratas en decadencia, usureros,prestamistas, capitalistas nacientes; artis-

tas, sabios y soñadores, en otro nivel. Luego del descubrimiento y la conquis-ta, se impuso la colonia. Como es histo-ria conocida, ha ocurrido con todos loscolonialismos, un mundo económico,político y cultural se imponía a otromundo. Esta imposición de la civiliza-ción europea, entre otras cosas, se calcu-la que costó la vida de aproximadamente90 millones de nativos. Los llamadoserróneamente “indios” habitaban elcontinente que comprendía, geográfica-mente, desde la hoy Alaska por el nortehasta el hoy Estrecho de Magallanes porel sur. Los europeos (representados porEspaña, Portugal, Francia, Países Bajos eliens et cultures latines 6

SociétésImmigration

José Ramírez Agurto, nació en Huancayo-Perú, y es sociólogo por la Universidad Nacional del Centro del Perú.Persiste en seguir investigando sobre este controvertido y tan actual fenómeno de la migración para poder arribar aconclusiones y sugerencias que asuman concretamente la posibilidad de buscar que el migrante pueda ser integradoen una sociedad por ser un derecho del ser humano y no el privilegio de unos pocos.Vive desde 1990 en Alemania, y a la par, gracias a su talento musical ha recorrido por diferentes países difundiendoel folklore latinoamericano con su agrupación ILARECK (Amanecer). Actualmente tiene discos compactos plas-mados y es autor de varios temas de profundo contenido social.

La migración internacional y sus consecuencias

EL PROVINCIANO

Las locas ilusiones me sacaron de mipueblo y abandoné mi casa para ver la capital Cómo recuerdo el día, feliz de mipartida; sin reparar en nada, de mi tierra mealejé. Y mientras que mi madre, muy tristey sollozando decíame: hijo mío, llévate mi bendi-ción. Ahora, que conozco la ciudad de misdorados sueños y veo realizada la ambición que en miquerer forjé, es cuando el desengaño de esta vidame entristece y añoro con dolor mi dulce hogar. Luché como varón para vencer ypude conseguirlo alcanzando mi anhelo de vivir contodo su esplendor y en medio de esta dicha me ator-menta la nostalgia del pueblo en que dejé mi corazón. Juan Mosto

(Canción 1955)

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La photo du moisPar Hugo Seminario

ImmigrationSociétés

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Inglaterra fundamentalmente) fueron losprincipales países colonizadores que seimpusieron en estas tierras. A la par de loanterior, siempre encabezados por losanteriores, se dio inicio al colonialismo-esclavismo en el continente africano y, apartir de este hecho, millones de sereshumanos, procedentes de esta parte delmundo, llegaron al Nuevo Mundo encalidad de esclavos.Hay que insistir, esta primera etapa estámarcada por tres momentos de la emi-gración. Primero, los emigrantes descu-bridores; segundos, los emigrantesconquistadores; y, tercero, los emi-grantes colonizadores. En el caso deestos últimos, su actitud en las tierrascolonizadas, tenía mucho que ver con elsistema económico-social predominan-te en su país de origen. Es por ello que sepuede diferenciar claramente la acción yactitud del colonialismo español-portu-gués desde México hasta Chile, del colo-nialismo inglés, algún tiempo después,

en una parte de América del Norte. Como las diferencias son relativamenteconocidas, sólo nos limitamos a decirque, como consecuencia de este hecho,Estados Unidos se convirtió en el país deinmigrantes por excelencia. No hay paísen el mundo que tenga el nivel de mesti-zaje, de transculturación, de resematiza-ción y de sincretismo que se observa eneste país. Por su lado, España y Portugal (enmenor medida Francia) colonizaron lahoy denominada América Latina. Ellosvinieron con toda su carga histórica quese concretizó en el feudalismo tardío,expresado en las encomiendas-hacien-das, en los obrajes-obrajillos, en la explo-tación de las minas y demás actividadesmenores. Organizaron las sociedades,políticamente, al estilo feudal-colonial,encabezados por el Virrey, su corte y suburocracia. Impusieron una serie de nor-mas y clasificaron a la población enclases que frecuentemente se entremez-

claban y confundían con las castas. Seimpuso la religión católica (en su versiónde la contra-reforma) y el idioma castel-lano como religión e idioma oficial esta-tal-colonial. Algo que es pertinente destacar es elfenómeno del mestizaje. Los españoles yportugueses, a diferencia de los ingleses,sí tuvieron contacto con los sectores nati-vos y los procedentes del África. De esamanera generaron un nuevo mestizajeentre españoles-portugueses-nativos-negros-africanos. El mestizo y todas susvariantes, devino la mejor expresión deeste cruce y recruce de grupos étnicos.El mestizo con su mentalidad de no ser,de ser hijo sin padre o hijo bastardo ytodo su cúmulo de traumas, de comple-jos, de frustraciones ponía las bases de lamentalidad colonial sobre la cual seestructuró, en gran medida, la idiosin-crasia de la actual América Latina. Continuará

L’ambassadeur musical paraguayenIsmael Ledesma en concert d’harpe àParis le 25 octobre dernier.El gran embajador musical paraguayoIsmael Ledesma dando un conciertoen Paris el 25 de octubre ultimo.

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Environnement Vivre mieux

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Forum mondial du développement durable :2000 participants attendus à Ouagadougou

e Burkina Faso se prépare à abri-ter le forum mondial du dévelop-pement durable ce mois ci. C’est la ville d’Ouagadougou qui a étéchoisie pour accueillir le prochain forummondial du développement durable.Pour la réussite de cet événement majeurpour le Burkina Faso, un comité natio-nal d’organisation, présidé par le ministrede l’Environnement et du Cadre de vie aété mis en place et est à pied d’œuvrepour faire de ce forum un succès mon-dial. Selon le ministre Salifou Sawadogode l’Environnement, plus de 2000 per-sonnes prendront part au forum dont1500 Burkinabè issus de toutes lescouches représentatives du pays. Ilsauront à réfléchir sur un thème qui préoc-cupe, à l’heure actuelle, le monde entier àsavoir la problématique des changementsclimatiques.En fait, il s’agira de voir, aussi paradoxalque cela puisse paraître, quelles opportu-nités tirer du phénomène de changementclimatique pour atteindre un développe-ment durable. En effet, jusque-là, onparle plus des conséquences néfastes deschangements climatiques à savoir la fontedes glaces, le réchauffement climatique,les inondations et les sécheresses, etc.Toute chose qui démontre qu’une lour-de menace plane sur la tête des millionsd’êtres humains à travers le monde.Cependant, on reconnaît de plus en plusque les changements climatiques, mieuxconnus et bien maîtrisés, peuvent se révé-ler être des créneaux porteurs et suscitertoutes les actions de solidarité internatio-

nale positive permettant d’inverser lasituation au grand bonheur des popula-tions.En se proposant d’organiser ce forummondial, le Burkina Faso, selon SalifouSawadogo, entend apporter sa contribu-tion à cette nouvelle vision. Ainsi, en vuede faire un plaidoyer du forum, des ren-contres se sont déjà tenues à Paris auprèsdes représentations diplomatiques duBurkina Faso à New York, Washingtonainsi qu’auprès des institutions panafri-caines et internationales. Le comité d’or-ganisation entend poursuivre ceplaidoyer auprès d’autres structures et del’ensemble des opérateurs économiques.Pour cela, la contribution de la presse estfortement attendue afin de donner auforum la visibilité qu’il mérite. Le forumdébutera le 9 octobre par la rencontre desexperts qui vont déblayer le terrain.Cette rencontre sera suivie par celle desministres de l’Environnement. Le der-nier jour du forum, une rencontre dehaut niveau réunira les chefs d’Etatautour de la problématique des change-ments climatiques. En marge du forum,auront lieu des expositions de bonnes ini-tiatives en faveur de l’environnement. Lesdéfenseurs de l’environnement espèrentqu’au sortir du forum de Ouagadougou,des engagements forts seront pris par lespolitiques d’intégrer effectivement la pro-blématique des changements climatiquesdans les stratégies de développement desdifférents pays, surtout en ce qui concer-ne la dimension économique. "Il est évi-dent que le coût de l’inaction

correspondra à une régression très pro-bable par rapport aux Objectifs du millé-naire pour le développement à savoirl’annulation des efforts consentis poursoutenir la lutte contre la pauvreté", areconnu le conférencier.Le forum devra de ce fait contribuer à laprise de conscience des enjeux des chan-gements climatiques pour le développe-ment. Ainsi, les participants auront à faireun inventaire des nouvelles opportunitésde développement qu’offrent les change-ments climatiques. Ce serait égalementl’occasion une fois de plus, de donnerune bonne compréhension du marchédu carbone et aux opérateurs écono-miques afin de leur permettre de mieuxs’insérer dans ledit marché. Enfin, ceforum va donner l’occasion aux pays afri-cains d’harmoniser leur point de vue, afinde parler d’une même voix lors des négo-ciations qui auront lieu à la quinzièmeconférence des parties à la convention-cadre sur les changements climatiques dedécembre prochain à Copenhague auDanemark.

L

Créé en 2003 par la revue Passages et son fondateur Emile H.Malet, le Forum Mondial du Développement Durable est lerendez-vous annuel des décideurs et responsables du mondeéconomique, politique, éducatif et associatif francophone,avec des ouvertures internationales vers l’Asie, les Etats-Unis, le Proche Orient, l’Amérique latine et l’Afrique.Le FMDD est aussi un lieu de dialogue intégrant les pointsde vue diversifiés sur la mondialisation, l’écologie et le déve-loppement durable. Cette manifestation annuelle se veut unepasserelle entre la mouvance du World Economic Forum deDavos et l’altermondialisme de Porto Alegre. Sous le haut patronage du président de la République Nico-las Sarkozy et sous l’égide du ministère des Affairesétrangères et européennes, le FMDD rassemble plusieurspartenaires institutionnels et économiques engagés pour ledéveloppement durable, parmi lesquels EDF, BP, RTE, LaPoste, ADOMA,GDF-SUEZ, TOTAL, ADEME, CEA, IFP,IRD, AFD, l'Institut du Monde Arabe, ATF, China Europa,

l'OUA et Le Point. À la tribune de Passages et de ce forum, des chefs d’État etde hautes personnalités se sont exprimés : Nicolas Sarkozy,Jacques Chirac, Abdelaziz Bouteflika, Shimon Pérès, JorgeSampaio, Gerhard Schröder, Denis Sassou N’Guesso, Valé-ry Giscard d’Estaing, Michel Rocard, Mario Soarès, ÉdithCresson, Blaise Compaoré, Omar Bongo, Laurent Gbagbo,Faure Gnassingbe-Essozimna... des Prix Nobels tels queWangarii Maathaï, Elie Wiezel... – mais aussi des chefs d’en-treprise, des scientifiques et des représentants de multiplescourants de pensée, dont des ONGs, des syndicats et desAcadémies.Chaque année, ce Forum rassemble à Paris des représen-tants des principaux pays du monde francophone autourd’une problématique centrale du développement durable etdepuis 2008, le FMDD se déploie en Afrique, au ProcheOrient, en Asie...

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Vivre mieux Bien-êtreCrear el cielo en la tierra (I)Mi experiencia personal con meditación trascendental

editación era un campo total-mente desconocido para mí.Siempre tuve la creencia que lameditación estaba destinada solamentea ciertas ideologías religiosas. Mi pri-mer contacto con la meditación surgióen 1992 cuando encontrándome en laciudad de Lima en Perú, un amigocompartió conmigo sus experienciasacerca de como había aprendido a enfo-car su vida y a tener pensamientos posi-tivos a través de la meditación. A pesarde no ser de naturaleza escéptica, teníadudas al respecto, pero la admiraciónque me produjo mi amigo al ver la sere-nidad y paz interior que él irradiaba,provocaron un interés muy profundoen mí y es asi cuando comencé a inves-tigar un poco más acerca del MT(Meditación Trascendental).La sencillez y naturalidad que reflejabami amigo y la atmósfera de paz en lacual él se desenvolvia, invitaba a relajar-se. Encontraba en este amigo una cua-lidad que yo quería para mi propria vida.. pero, ¿qué lo hacía tan sereno, tanfeliz y tan contento con la vida? Sabíaque la felicidad verdadera es la queviene de dentro, sabía también que mife hacia Dios era la que me manteníaen pie, pero quería estar en contacto ydescubrir el fondo de mi misma; estaren contacto con mi espíritu. Es allí cuando comencé a frecuentar elmovimiento del MT. Comencé a prac-ticarlo habitualmente y sentí no sola-mente cambios físicos sino tambiénespirituales. Me sentí inspirada y conmás esperanzas acerca de mi vida. Mesentía relajada al momento de dormir yrelajada y con buenos ánimos almomento de despertarme. Recuerdoque asistí a varias sesiones y al final deestas sesiones fui bautizada y me otor-garon mi mantra. Esta técnica es bási-camente natural y sin esfuerzos, y noincluye contemplación ni concentra-ción. Es una técnica que se practicamuy fácilmente por 15 o 20 minutosmañana y tarde, sentada cómodamen-

te, con los ojos cerrados donde se pro-ducen muchos efectos positivos a lamisma vez que un estado profundo dedescanso y relajación. Es más profundoque dormir profundamente y damejores resultados que cualquier otrotipo de técnica de relajación.Pero no sólo la técnica es fácil de apren-der, sino que bastan pocos minutos paraproducir un descanso mucho más pro-fundo que el sueño más profundo. Estetipo de meditación permite que lamente se quede quieta sin ningúnesfuerzo, en contraste con otras tipos demeditación donde se pretendecontrolar la mente mantenien-do un simple pensamiento oteniendo ningún pensamientoalguno. Maharishi Mahesh Yogi, elfundador de esta técnica diceque tratar de controlar la mentees como tratar de dormir en lanoche, si una persona hace unesfuerzo para ir a dormir, sumente resta activa y sin descan-so. Es por eso que la técnica delMT evita concentración yesfuerzo. Otra importante diferencia entre elMT y otras prácticas de meditacióndonde también se incluyen mantras, esla manera de cómo ésta es utilizada. Elmantra en la Meditación Trascendentalno es cantada ni coreada ni pensada,solo es un vehículo donde la atenciónpermanece quieta. Me acuerdo clara-mente cuando mi instructora de MTme otorgó mi mantra y me instruyó noconfidar ese mantra y mantenerlo enprivado para siempre. Y es así como locontinuo haciendo.Me acuerdo que llene una lista de pre-guntas y tuve una entrevista personalcon mi profesora y de acuerdo a misrespuestas y basado también en una fór-mula que se presume incluyen tempe-ramento y profesión, el mantra quedaasignado.Se dice que existen 17 mantras en laMeditación Trascendental. En el año

de 1997, Bainbridge escribió que losmantras dados en el MT estabansupuestamente seleccionados y corres-pondían al sistema nervioso de cadaindividuo y que eran extraídas de 16palabras sagradas sánscritas basadastambién en la edad del individuo.Esta técnica tiene muchos años de exis-tencia, durante mas de 50 años Mahari-shi ha estado entrenando y enseñando latécnica de Meditación Trascendental entodo el mundo logrando innumerableslogros, éxitos y credibilidad.Maharishi ha viajado por todo el

mundo y ha enseñado esta técnica bajoel auspicio de muchas organizaciones.MT tiene como principal propósito laformación espiritual, no la formaciónreligiosa asi como el bienestar físico ymental.Fue hasta en 1961, cuando el primercurso Internacional de Capacitacionpara profesores de meditación se dio acabo en Rishikesh, India. Cerca de 60meditadores de India, Canada, Dina-marca, Alemania, Inglaterra, Malasya,Noruega, Estados Unidos, Australia,Grecia, Italia y las Antillas asistieron.Ese seria el comienzo de la expansiónde esta técnica en todo el mundo.En 1968 celebridades como Donovan,los Beatles, los Beach Boeys, los RollingStones, Clint Eastwood, Deepak Cho-pra, Jane Fonda, Mia Farrow, ShirleyMacLaine, Stevie Wonder and HowardStern entre otros reportaron usar esatécnica de meditación.......Continua en el prómimo número

Gia Mateo, Comunicadora de profesión y de convicción. Licenciada en Ciencias de la Comunicación de la Universidad San Martin dePorres. Estudios posteriores en ESAN y en la Universidad de Cypress en California, EE.UU. Colaboró en la redacción de la Revista Mediode Marketing. Productora y Editora de diversos programas de TV del Canal 4TV y Canal 7TV. Relacionista Pública del Centro Camaldolien Napoli, Italia..Actualmente radica en el sur de California . Creadora y colaboradora del Programa Virtual de Transformación Personal"Oracles of Truth" (Oráculos de Verdad), un Centro Comunitario de aprendizaje virtual sin fines de lucro. Partidaria de Campañas Ecológicas y Orgánicas.

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CultureSurvival France

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es Indiens harakmbut sont l’un des trois groupesindiens du sud-est du Pérou à refuser la présence descompagnies Hunt Oil et Repsol-YPF.Les Indiens du sud-est du Pérou ont engagé des poursuitescontre Repsol-YPF et la compagnie nord-américaine Hunt Oilqui projettent de prospecter le pétrole sur leurs terres.L’organisation indigène locale, FENAMAD, a intenté uneaction légale contre les deux compagnies. La plainte fait valoirque le gouvernement n’ayant pas consulté les populationslocales avant d’autoriser les compagnies à prospecter, commel’exige la législation internationale, la prospection pétrolièreviolerait leurs droits fondamentaux, notamment celui de ‘jouird’un environnement équilibré’.Hunt et Repsol-YPF ont acquis des droits de prospection dansla concession dite ‘Lot 76’ qui comprend des terres apparte-

nant aux Indiens yine, matsiguenga et harakmbut. Au cœur decette concession se trouve la réserve communale Amarakaeriutilisée par de nombreux villages de la région. C’est égalementlà que prennent leur source six rivières qui représentent la prin-cipale ressource d’eau douce pour environ 10 000 personnes.‘La FENAMAD espère que cette action juridique paralyseratoute activité dans la réserve communale Amarakaeri, dans lecas contraire l’existence même des Indiens du Madre de Diosserait gravement menacée’ a déclaré Jaime Corisepa, porte-parole de l’organisation.Des représentants des villages susceptibles d’être affectés parla prospection pétrolière ont récemment manifesté leur oppo-sition à la prospection pétrolière sur leurs terres à deuxemployés de la compagnie Hunt au cours d’une réunion orga-nisée par la FENAMAD.

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n rapport publié par SurvivalInternational montre que lespeuples indigènes dans le mondesont sérieusement menacés par la grippeA/H1N1 en raison de leur faible immu-nité et des maladies chroniques dont ilssouffrent.Le rapport Grippe A/H1N1 et peuplesindigènes montre que les peuplesindigènes en Australie et au Canada ontdéjà été sévèrement affectés par la pandé-mie, en raison de leurs conditions de viemisérables (promiscuité, installationssanitaires inadéquates, et un haut taux demaladies chroniques telles que le diabète,les problèmes respiratoires, l’obésité etl’alcoolisme).Le rapport fait suite à l’approvisionne-ment de housses mortuaires aux com-munautés des Premières Nations duManitoba, au Canada, avec des masqueset des désinfectants pour les mains.On a constaté que, si le taux d’infectionpar le virus H1N1 dans la population glo-bale est de 24 personnes sur 100 000, letaux relevé chez les Premières Nationsdu Manitoba est de 130 pour 100 000.Bien que de nombreux foyers n’aient pasaccès à de l’eau pure pour se laver lesmains, le département a retardé l’envoides désinfectants dans les communautés.Leur crainte était que les habitants de cesréserves, qui connaissent des taux élevésd’alcoolisme, ne cherchent à ingérer l’al-

cool contenu dans les désinfectants.Le Grand Chef David Harper a déclaréà la BBC : “Je sup-plie à la popula-tion canadienneque nous travail-lions ensemblepour empêcher lapropagation de cevirus monstrueux.Ne nous envoyezpas de houssesmortuaires.Aidez-nous à nousorganiser :envoyez-nous desmédicaments.”Armand MacKenzie, porte-parole innude l’est canadien, a déclaré aujourd’hui :“Au Canada, j’espère que les mots‘normes de santé accessibles’ signifientplus que l’approvisionnement deshousses mortuaires aux communautésindigènes. Nous avons besoin d’un vraiplan de résolution de pandémie en par-tenariat avec les Premières Nationsindigènes. Et pas de housses mortuaires!”Le rapport soulève également la ques-tion des Indiens isolés qui n’ont aucuneimmunité face aux maladies exogènes etpour qui un simple rhume peut leur êtrefatal. Des Indiens matsiguenga, en Ama-zonie péruvienne, ont déjà été touchéspar la grippe A/H1N1, faisant craindre la

propagation du virus à un groupe d’In-diens isolés vivant à proximité. Toutcontact avec desétrangers affectéspar le virus pour-rait anéantir unecommunautéentière.Stephen Corry,directeur de Sur-vival Internatio-nal, a déclaréaujourd’hui : Cen’est pas surpre-nant que les plusaffectés par lagrippe A/H1N1 soient les peuplesindigènes. Des années de colonisation,de politiques d’assimilation forcée les ontlaissés dans le plus grand dénuementavec des problèmes de santé chroniques.Ce rapport devrait alarmer les gouverne-ments qui ont ignoré les besoins de santéde leurs populations les plus vulnérablesdepuis trop longtemps.”Pour plus d’informations

Sophie Baillon 00 33 (0)1 42 41 44 [email protected]

Un nouveau rapport révèle les peuples indigènesles plus menacés par la grippe A/H1N1

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Poursuites contre une compagnie pétrolière nord-américaine en Amazonie

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HistoireCulturen un terremoto nació esta fe, que hoy es multitudinaria.Todo comenzó en la calle Pachacamilla a mediadosdel siglo XVII. Allí fueron recluidos los indígenas quehabían sido desalojados de Pachacamac – antiguo oráculoindio de los terremotos –, lo que originó el nombre de la calle. En una casa habitada por esclavos, uno de ellos, de castaangoleña, llamado Pedro Dalcón, pintó en un muro una ima-gen representando a Cristo en el calvario. Un terremoto redu-jo la casa a escombros, pero el muro con la pintura quedóincólume. Podría estar relacionado, según explica la historia-dora María Rostworowski, con el culto milenario al diosPachacamac.La gente dijo: ¡milagro! Y la voz se propagó, y poco más tardeacudían reverentes de toda la ciudad para ver el prodigio. Seconstruyó allí una rústica capilla y después, con permiso delrey, una pequeña iglesia.Los devotos de la imagen crecíancada año, y la admiración alcanzómayores proporciones cuando elterremoto de 1687 destruyó la ciu-dad, pero el muro con la pintura

volvió a quedar en pie. El cabildo de Lima eligió entonces alSeñor de los Milagros patrón de la ciudad, y en ese año nacióla primera hermandad del Señor de los Milagros. Comoconsecuencia de los estragos de este terremoto salió por pri-mera vez la procesión.Posteriormente se formó el Convento, cuando otro terre-moto destruyó la pequeña iglesia de Pachacamilla. La nuevaiglesia se construyó en otro lugar, en el que está hasta ahora,pero la tradición ha seguido llamando el Cristo de Pachaca-milla a la imagen, cuyo original se conserva aún en el interiordel monasterio en el mismo muro en que fue pintadapor el esclavo angoleño.Con el transcurso del tiempo, la procesión fue toman-do mayores proporciones y ampliando su recorrido,con estaciones en todos los templos del centro, hacien-do siempre un recorrido de dos días. Se inicia entoncesla novena, y el día 28 se hace el último recorrido de lafestividad.

La multitudinaria procesión del Señor de los Milagros seña-la audazmente la realidad desconsoladora de la capital perua-na; en ella vemos desfilar, procesionalmente, las psicologíastípicas de su población, las amargas pugnas sociales, los nego-cios turbios y pingües, las componendas de la política criolla,el esplendor de los barrios elegantes, la miseria de sus barria-das.Una pesada anda resplandeciente de oro y plata, empe-queñecida en sus proporciones en medio de la más grandemuchedumbre que se puede ver en Lima, avanza muy lenta-mente. Como las estrellas en el firmamento, parpadean lasvelas entre la multitud y nublan el ambiente con su humareda.¡Y qué engreídos se ponen los Neo Limeños en estos días!“¡Avancen hermanos!” gritan con insolencia y desafío los NeoLimeños vestidos de morado con toda la autoridad que les dala Hermandad, que cada añohace también la noticia con laelección de directivas y de lascuadrillas de cargadores.“¡Ave! ¡Ave María!” canta porsu cuenta la Neo Limeñaseguida por su Neo Limeñito, que no entiende de milagros yse embadurna la cara con la miel de los turrones. Pero lasvivanderas entienden de milagros y de negocios y hacen suagosto en octubre. Forman el ejército de vendedores decomestibles que dan sabor en la verdadera aceptación de lapalabra a este grandioso acto de fe que es la procesión delSeñor de los Milagros. Así es el mes de octubre en Lima. Asíes desde hace más de tres siglos. ¿Que es una manifestaciónprimitiva de religiosidad, ajena a la época? ¿Que es una expre-sión multitudinaria de idolatría? Lo afirma más de un NeoLimeño y categórico a los amigos. Pero en octubre está con sucorbata morada formando parte de esa gigantesca multitud.“Voy para acompañar a mi mujer”, dice.Un fenómeno relativamente reciente para el país es la emi-gración masiva hacia otros países como Estados Unidos,Japón o, más recientemente, Argentina, España e Italia, y sien-do necesidad para el espíritu peruano tener consigo sus cos-tumbres y tradiciones, grupos de peruanos afincados enAtlanta (Georgia, EE.UU.), Madrid (España) o Panamá hanformado hermandades del Señor de los Milagros. Donde gru-pos de peruanos se congregaron para crear un movimiento dereligiosidad, devoción y adoración a la ya conocida imagenpatrona de Lima, el Señor de los Milagros, la devoción seacrecienta cada vez más aún y con un pueblo no solamenteperuano, sino totalmente latinoamericano. En el mes deoctubre, en diferentes países del mundo, peruanos celebranmisas, procesiones rindiendo homenajes a la imagen delSeñor de los Milagros.

El Culto al “Señor de los Milagros”

Carmen Ponce de Mirbach, nacida en Los Organos (Piura) -Perú en Julio de 1959hizo sus estudios secundarios en el Colegio Miguel Grau en Lima. Licenciada en

Turismo y Hotelería por la Universidad de San Martin de Porres de Lima.Viajo a Alemania país donde reside desde 1990.

Colaboro con la Agencia Latinoamericana de Servicios Especiales de Información( ALASEI-Bonn). Actualmente da clases de español en la Universidad del Pueblo

en la ciudad de Tréveris.

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La multitudinaria procesión del Señor de losMilagros señala audazmente la realidad des-consoladora de la capital peruana

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LittératureRécit

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Kalful trawun o El encuentro azul (I)

El puelche trovador

Es trutrukero, toca bonito don Domingo- decían las familiasde artesanos que exponían en la Muestra Cultural Mapuche deVillarrica, con quienes dejaba su esquivo rastro en forma deimprovisados escritos: poemas, romances y composicionesmusicales. Como si quisiera incorporarse en el aire cada vezque alguien los leyera e imaginara sus melodías. El calor estruja el cansancio en la carretera de Villarrica a Frei-re. Domingo Millapi Coliman, de 55 años, camina hacia sucasa en el sector rural de Eltume. Ya entrando en el campo, elcamino es accidentado, pedregoso y empinado; un sinuosoestero marca la mitad del trayecto. Al final, un sendero angos-to va peinando el hualle nuevo que abunda y dibuja la siluetadel cantor mapuche. El túnel vegetal advierte las singularidades contenidas en lacostumbre del viejo. El ladrido de un perro mediano le hacedetener la marcha vacilante, para avisar que viene el amo, -¡Toki!-. El animal hace silencio y corre para acercarse conten-to. Tras algunos árboles guardianes, se asoma una vivienda deno más que tres metros cuadrados, una mediagua. El dueño estira el pescuezo para no perder de vista ningunasincronía. Millapi es un hombre ancho y de postura ensimis-mada. El contorno de sus ojos se cae por los costados comocargando una pena, mientras la vista, en el interior recuerdaunos sueños que le han estado perturbando. Pero, todavía, noes bueno escarbar mucho en ellos, piensa, por respeto al equi-librio circular.

Vientos de gracia

En el sur se conoce del viento puelche, que destierra semillas,

vuela tejados y deja a los navegantes mirando por la ventana. Sesabe que tres días de ventarrón significan buen tiempo, pero sidura sólo un día el clima caerá. Los vientos de Millapi se escu-chan, de lejos, cada mañana y tarde, armonizados en la curvade la trutruka, hace ya mucho más de tres días. Las energías ancestrales le han estado evidenciando un antiguocompromiso, anterior al tiempo conocido. Detiene la miradaen el vacío y luego desaparece dentro de su cabaña. Regresacon una trutruka en la derecha, una kaskawuilla en la izquier-da y un trarilonko en la sien, todo envuelto en lanas de coloresblanco, café, negro, verde y rojo, impávidos ante el tiempo. El silencio del campo abierto es roto por el cuidadoso tronardel corno y el trote ligero del cascabel mapuche entrelazado ensus dedos curtidos por nada más que el azar, el orden del caos.Su hablar es pausado, por lo demás, cualquiera pierde la prisaen este lugar: -Vivo tan solo acá. Pero me siento contento. Mequeda pulmón para tocar mi música-, exhala aliviado al saber-se mejor de su obstrucción respiratoria. Recordando se da cuenta que ya han pasado 50 años desdeque su abuelo le regaló su Püfilca en un Nguillatun, despuésuna corneta -de ahí que estoy siempre al lado de un rewehaciendo lo que me enseñaron. Mi música es como un armapara defender mi espíritu mapuche. Cuando no toco mi tru-truca o püfilca, me siento triste, me siento morir para ser másexacto-, escribe en una libreta escolar, por enésima vez. Milla-pi nunca mostrará pudor ni medida al expulsar su congoja yalegría a través de la música o la escritura. Su canto es una oración a Chaw Nguenechen:(…) Mulele kañelo yos kumelo katril / Si hay otro mejor que yo Ñeli ñe moñen, amutuan / y me quitas la vida, me iré feliz

Kalfúl me decía mi abueloy me ofrece su voz y su trompeKallfu me decía mi abuelay me trae flores de manzanosAzul me dicen mis padresKalful les digo a mis hijasAzul en el Azul es el que rigeel alma de mi pueblo. “En el infinito, me digo” por Elicura Chihuailaf Los ancianos dicen que el primer espíritu mapuchevino desde el Azul. Que desde ese lugar, permanente-mente, surge la vida Mapuche. La vida gira en torno alAzul y los Sueños en torno a la vida. Para el Mapuche,en todo lo que hace, los Sueños juegan un rol vital,pues lo pueden remontar más allá de la realidad tan-gible. A una vida paralela, astral. El lugar donde surgen los proyectos. Y, en este caso, es el lugar donde las almas se encuen-tran, a la hora precisa, para compartir el destino.

Néstor Cid Sazo, Comunicador social, con experiencia en reportajes de prensa, comunicación organizacional, programas radiales y documentalesaudiovisuales, siempre en torno a la temática del desarrollo indígena, la comunicación intercultural y los derechos de los pueblos originarios de Chile. Desde octubre 2009 ejerce en Toulouse por un período de siete meses, como asistente de español en tres colegios de la ciudad.

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Littérature RécitWenu mapu, namun Nguenechen / Al otro mundo, a los piesdel creador (…) Ñi hallekahue ñi kuf lallay / mi instrumento no callará Kiñe trukin meu, tupachi mapu meu / En algún lugar de estemundoMulehuehai cheu tañi rupan inché / Quedará mi huel-la por donde pasé (fragmento de “Che Meu”, Domingo Millapi Coliman, 2005) Domingo tiene un pequeño secreto: hojas y hojas de cuader-nillo entintadas con caligráficas letras en Mapudungun quehablan del mundo, del amor, de Dios y de la vida. Textos guar-dados sin recelo ni ambición. Esto es parte de la herencia quele agradece a su abuelo por haber donado tierras para laconstrucción de una escuela básica a la que pudo asistir hasta elcuarto básico. El legado lo lleva presente consigo en su mente y en su palabraa todos los Nguillatunes y encuentros católicos donde es invi-tado a tocar. No por nada Millapi es “el que dijo oro”. Pero lainvitación que le han hecho llegar los pewma (sueños) última-mente, lo han vuelto silencioso con sus peñi. Es que, es preci-so conversar, no con el mundo visible, sino con el Wenumapu,con Dios. -¿Quién es la Papay en mis sueños?-, consulta en la oración.–¿Por qué no viniste a verme antes?-, pregunta en el sueño,ansioso. Sin embargo, el sentimiento es de alegría. La señoradel sueño le parece familiar. -Se acerca nuestro último encuen-tro, el terrenal-, le dice la mujer y le muestra su vida entera,para que la reconozca y no quepa duda de que esto es un reen-cuentro.

Memoria

En épocas de verano el buen clima es propicio para iniciar lamarcha que apremia. Una niña de siete años se adelanta a susdos hermanos para subir al caballo de su padre. Es necesarioque esta familia deje Loncoche, el poblado que la concibiera.Van empujados por la llamada pacificación y el escaso devenir.La epidemia apodada “humanidad” siempre arrasa con lo quele parece distinto. El riesgo es grande, pero quedarse es peor.Es que la invasión se ha vuelto inminente y la apropiación detierras, metódica e impulsiva. No hay nada que se pueda hacer contra la ira en demasía. Elhumo del fogón ha dejado impregnada la casa con sus ances-trales enseñanzas y estas son las de adoptar una actitud de entre-ga frente al destino. Siquiera el porvenir tiene nombre: Reigolil.Aquel regazo pehuenche añorado por el abuelo en cada una delas historias regada de modo hábil sobre los sueños de Pablitay sus dos hermanos. La familia desolada, repasa los senderos que frecuentó la guer-ra. La pequeña va presenciando nuevos paisajes, bordeando ellago, atravesando unos Villarrica, Pucón, Curarrehue despo-blados casi. Su progenitor, de nombre Juan Colpihueque Catri-huala, hace días que no pronuncia sílaba, va concentrado en lasindicaciones del abuelo antes de dormirse. Más atrás, MaríaNavarrete, la joven madre, consuela al pequeño trío con dos

oraciones a Chaw Ngenechen. La primera pide el sacro bene-plácito de sobrevivir y la otra agradece el colorido futuro queguardan sus mentes. Ojos indemnes

Esto no es hecatombe. Desde aquello ya han pasado 113 añosy la niña sigue en pie. Ahora la cubren 120 Wexipantü, comoabundantes tejidos sobre la piel agrietada, pero firme. Pablitasobrevive al desgarro del tiempo en su casita levantada conparches, con un infalible fogón de lata al centro, una solitariaventanita de nylon que deja pasar apenas el único suspiro deluz, que basta para reconocer al visitante o conseguir un hiladoperfecto. Afuera se oye correr su eterno enamorado, Tranku-ra, el río que la cautivó al momento de elegir dónde pasar elresto de su vida. El rocoso afluente renueva cada día júbilo ycongoja en el alma de la longeva mujer, mientras que aguardapor el próximo Nguillatún que, contenta, la lleve al lelfún deQuiñenawin y allí quizás cantar alguno de esos romances que legustan tanto. Pabla Colpihueque ha recibido, con todo el agrado que lepudo haber dado la vida, mil visitas. Fueron siete los pujados;ya tres en el wenumapu, esperan las velas de su madre cansada.Porque ciento veinte años de espera no han logrado crear laintriga sobre la incógnita que significa el motivo de su ser.Siempre complacida a lo que Dios disponga. Aunque eso noquita el dolor que sus cuatro hijos restantes le han dejado al nobuscarla ni en los sueños más concurridos. Pese a ello, última-mente, su perfecto compañero de mate ha sido su nieto Juani-to, de 23 años. Avecindada en plena cordillera de Reigolil, alnorte del Kura-Rewe, bajo el celo del Pehuén y la escolta de susabuelos sepultados en el alto. Menuda desde la pañoleta hasta las pantuflas, su esqueleto haencogido, desgastado de tantos viajes a caballo, de tantas cor-dilleras que tuvo que cruzar para comerciar sus ponchos, fajasy chamantos en el Puelmapu. Sin embargo, todavía consiguesostener el huso con tal firmeza que no deja espacio a falsosmovimientos. Teje por subsistencia, es preciso juntar fuerzaspara vigilar su impecable kawello. Su tez antigua se enrojece porla sangre que fluye rauda en sus arterias de plata. Más aún, suinterior es desbordante y poderoso; poder que inviste por dere-cho propio desde el testamento grabado en los surcos de lacorteza floral que se ciñe a sus ojos indemnes.

Continua en el prómimo número

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acía mucho tiempo que no veníamos a pasear por estoslugares, el relato del pasado a veces quiere sorprenderme,quiere aprovecharse, quiere sobornarme con lágrimas que ya nada de sal tie-nen. Pero al parecer las personas siguen un ciclo vital, y ahora yo, muy convencidocon aquel movimiento filosófico del estoicismo, solo debemos de estar preparadoscontra una señora muerte. Eran casi las cinco de la tarde, y luego de una prorroga porparte de ella, se dejó llevar. Ahora estamos aquí, casi toda la familia reunida, un verdehorizonte que de manera inoportuna quiere alegrar esta tarde de marzo, esa tardeque de manera particular marcó un episodio en mi vida. Aun recuerdo ese jueves,uno de esos que deja caer la noche rápidamente, luego de haber terminado algunasobligaciones escolares, fui a tomar el autobús que me deje cerca de la clínica, comoolvidarme "Javier Prado" si hasta el día de hoy cada vez que rozo esas calles, pareceque fuera de visita. Llegué y hoy si no vaticinaba nada, al contrario me encontrabamuy desubicado del tema, sabiatodo lo que pasaba, peroalguien me ocultaba la seriedaddel problema. No la vi hastaque me retiré, no quería verla,nunca me gustó ver ni visitar agente internada, me hace recor-dar mucho cuando mi madrebajo presiones económicascayó en la depresión y yo contan solo cuatro años de edadtenía que soportar sus des-mayos.Por presiones de mi madre, porfin vi a mi tía, me hubiera gusta-do no ver, se encontraba muydecaída, me parece que ya ni me reconocía, su cuerpo temblaba y se levantaba lige-ramente de la cama (son las imágenes que más recuerdo). No quería que alguien meviera llorar, las lágrimas se escaparon posteriormente en el auto de un primo, que demanera muy atenta decidió llevarnos a nuestro hogar. Recién en esos minutos desa-nimados me di cuenta que podía ser el ultimo día. A la mañana siguiente mi madrefue a despertarme muy desesperada, era viernes y falté al colegio, decidimos ir a visi-tarla, en el trayecto, mi celular vibró como nunca lo había hecho, era la esposa de miprimo, nos dio la noticia, había fallecido. Llegamos a la clínica, vimos el cuerpo, nolo podía creer, si hace unos meses andábamos por el norte a muy tempranas horascon el virazón, y una expectativa diferente. Hoy era la despedida, todos sentían un abrazo solitario, era sábado, un sábado queparecía invernal con el típico ya, cielo gris.

LittératureRécit

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Los tres últimos díasJuan Diego Ponce Tuesta, estudiante, cursa el 5to año de secundaria. Próximo estudian-te de Ing.Electronica, como a muchos, les parece extraño balancear estos dos gusto queson dos polos opuestos como el de ciencias y literatura. El arte de escribir es un hobbie,desde muy pequeño solía invetar historias hasta que un día decidió de crear un blog ypoder publicar con mas frecuencia.

HLa caravellea bombé le torse,les chefs pâlesplastronnent, toastent, pavoisentavec tambours et trompettes ...

Runa *, l’hommeau visage masque de cuivre repousséredresse la tête et son chant de roseau- si longtemps couvert -perce le silencepour me toucher au cœur …« Ama Konq’aichu ! » N’oublie pas !

* « Homme » en langue quechua, des Amérindiens du Pérou , de Bolivie,d'Equateur, et d'Argentine.

La caravelase ha hinchado el pecho,los jefes de las caras pálidasse empavesanbrindan, galleancon trompetas y tambores ...

Runa *, el hombrede la cara máscara de cobre repujadorealza la cabezay su canto de caña- tan largo tiempo tapado -perfora el silenciopara tocarme al corazón ... « Ama Konq’aichu ! » ¡ No olvides!

* « Hombre » : en lengua ‘Runa Simi’ , el quechua, de los amerindios del Perú, de Bolivia, Ecuador y Argentina

Xavier BAROIS

1492-1992

Xavier BAROIS est titulaire d'une maîtrise d'espagnol (Paris III). Sa passion pourl'Amérique latine et l'Amérique autochtone l'a saisi depuis tout jeune. Depuis lesannées 1970 il joue des flûtes andines (quena, quena-quena, siku, antara, tarka, anata,pífano) dans divers groupes musicaux en Ile-de-France. Il est également travailleursocial dans le réseau du Service Social International - SSI. Il est membre de l’associa-tion INCA (Institut Culturel des Amériques - 77 Lognes) et du Comité d’ÉchangesÉducatifs Franco-Équatoriens CEEFE (projet : séjours alternatifs en Équateur pour desjeunes placés en familles d’accueil en Île-de-France).

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PoésieLittératureCarlos Luis Murayari Coral,nació en Yurimaguas - Perú. Cursó estudios de periodismo en la Univ."Inca Garcilaso de la Vega" (Perú); laUniv. Estatal de Bielorusia ( Minsk,) y en la Univ. Estatal de Pedagogía de la ciudad de Oriol (Rusia).Publicó el libro de relatos y poesía "Sombras" en 2003. Participó en algunas publicaciones literarias en Paris (Paseos Andinos, La Otra Ribera, Enereida). Actualmente está porpublicar su segundo libro de relatos "Dasvidania".

Canción a Elodie

sperar un toque de tus ojos, una sonrisa inesperada;tu luminosa sombra acercándose a mi pecho, calma,sensual.De tus cabellos.Sentí tu fresca fragancia a pan recién salido del horno, a niña;enviándome una torrencial lluvia de flechas apasionadas.Rosando con ese coqueteo milenario la orilla de mi alma;a mi cuerpo, cabalgando en el mar de tus secretos.De tus cabellos Elodie una mañana fresca y soleada,un mediodía tibio y, lleno de pajarillos anunciadores que un barco está punto del naufragio.De tu cuerpo.Latigazos de viento que me hieren el pudor, olas que animana buscarte en las noches que te soñé amándote, besando las lomas de tu senos, la cúspide de tus maduras fre-sas.Abajo, entre el rojo vivo de tu vientre y tu gran secreto;imaginé una musa de hermosos músculos blancos,corriendo hacia un río celeste, desnudándose, gimiendohasta quedar feliz y mojada.

De tus ojos.Un suspiro azucarado. Profundo, hechizador, risueño.Esas noches que al menos los tuve cerca, los bauticé:estrella madre, reina desconocida, caramelo suizo.Algo más...¿Por qué el amor se anuncia en una luna llena, cuando tus bellos ojos negros se niegan a mirarme?Te vi en un mar de cólera, brillante, fuego abrazador.Luego el cielo se fue lentamente abriendo, como una rosaacogedora, sensible, llena de un espíritu de calma.De la despedida y el dolor.Ahora que ya sé que te vas y no volveré a verte,que tus cabellos jamás volverán a danzar entre mis ojos;te pido Elodie un último suspiro, un pedacito de ti.Te pido que más allá de la vida, vida que no será conmigo:seas la mujer más feliz de la tierra.Y que aunque el dolor me debilite el alma, quiero que nuncate olvides que en ésta dimensión tienes un amigo, que te amó y que jamás podrá olvidarte.Elodie...oh, Elodie....

E

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a informática, en especial la micro-informática, no sesalvó de un delito que tiene muchísimos años de vida, elrobo de la información confidencial.La Ingeniería Social, llamada así al mecanismo para obteneresa información, es el punto a tratar en este artículo que recaeen categoría de los problemas de seguridad informática.Visto que en esta etapa de nuestras vidas, la gran masa degente de nuestro mundo esta asociada a la informática graciasa Internet, aunque sea para realizar las cosas más esenciales...,la comodidad de conectarse y encontrar muchos servicios adisposición e inclusive de realizar operaciones comerciales, lla-madas también Transacciones comerciales, trajo también unproblema de gran proporción. El engaño y la estafa.Los ejecutores de esto: llamados a veces equivocadamenteHackers, contra las víctimas: llamadas así a los usuarios.La Ingeniería Social, no es más que un conjunto de argucias,realizado por astutos delincuentes con poco o gran conoci-miento de informática, que les sirven para obtener por algúnmedio información confidencial.En realidad, esta Ingeniería Social, es una forma muy inteli-gente de extraerle un dato a alguna persona. Cuando hablo dedato, me refiero a alguna información personal.Como ejemplo les relato un hecho real que me ocurrió, omejor dicho, le ocurrió a mi hija ahí por el año 2002.Un día llegó a casa triste y casi llorando. Era muy pequeña, aúnen colegio, y me dijo "Papá, me han robado mi cuenta de cor-reo de Hotmail y el Hacker se esta conectando al Messengercomo si fuera yo e insultando a mis amigos".Lo primero que se me vino en mente fue preguntarle si habíaestado en una cabina pública con compañeros de clase, y sipor casualidad había estado al alcance de alguno de ellos (cosaque podría haber dejado su teclado vulnerable a la vista). Medijo que no, porque ella se conectaba siempre en casa.Entonces se me vino automáticamente la pregunta, Cuál era tucontraseña? y me respondió con un rotundo "mi fecha de naci-miento"... A la vista del llamado Hacker, esto constituye un manjar defácil alcance. Pues éstos suelen intentar recabar la mayor infor-mación de la víctima, sea con engaños, o con preguntas apa-rentemente normales como: Cuándo es tu cumpleaños?, y/oEn qué año naciste?, Cómo se llama tu papá, tu mamá, her-mano, etc...Sea como sea, éstos, una vez recabada toda esa información,comienzan a realizar su trabajo que consiste en realizar intentosde conexión a la cuenta de la víctima hasta que.... bingo! Die-ron con la clave. Hoy en día, esta forma de robo, está mas diri-gida a los usuarios que hacen uso dediversos mecanismos para realizar transac-ciones electrónicas vía Internet, como sonel caso de las operaciones bancarias y lascompras con pago electrónico. Para esto, losmalhechores, realizan copias exactas oréplicas de páginas WEB con el fin decaptar a través de ellas los datos confi-denciales. A esta técnica se le llama PHI-SHING (hameçonnage en francés). Enla vida de sociedad, usualmente, losrobos de información confidencial reali-zados mediante el uso de la ingeniería

social, se realizan a partir de unas simples conversaciones(como mencioné en el ejemplo anterior).Por eso, cuando se trate de elegir sus contraseñas, es impor-tante generarlas de manera más compleja, eligiendo algo quesea fácil de recordar, pero a la vez que sea difícil de detectar.Datos personales como la fecha de nacimiento o el nombre dealgún familiar, etc., no son seguros. En general todo lo quepueda resultar involuntariamente de una conversación, no esseguro puesto que estos datos son los primeros a ser usados porlos llamados Hackers.A través de Internet, las páginas copiadas (clonadas) que llegana ser accesadas por las víctimas, por lo general al momento de"validar" los datos, muestran de inmediato un falso mensaje deerror haciendo creer a los afectados que la operación o trans-acción no ha tenido éxito debido a un problema de conexióno de una indisposición del servicio.Afortunadamente, la seguridad en Internet también ha mejo-rado porque gracias a una iniciativa de Microsoft y otras socie-dades informáticas especializadas en seguridad, se creó elSender ID, que es un mecanismo de seguridad donde estánmatriculados los sitios WEB auténticos con un identificadorúnico, el cual es verificado cada vez que una persona accede auna página sin saber si es la original. Esta verificación devuelveun "Status" que aprueba una página original y bloquea una falsa.Muchos proveedores de servicios de seguridad, como los"Security Systems" ya incluyen también en sus servicios elcontrol anti-phishing que se encarga de verificar este ID.En el medio empresarial, la ingeniería social también existe yes usado por los delincuentes informáticos para obtener acce-sos a los sistemas internos o privilegios en la red local.En la práctica, los delincuentes (Hackers) suelen preferir elmétodo más simple para llegar a sus víctimas, porque por logeneral ya los conocen y saben que pueden obtener lo quequieren a la primera tentativa.Casos comunes son las llamadas "cadenas", las cuales logranresaltar la vulnerabilidad de la persona que lo lee y que deinmediato replica a sus contactos revelando de este modo unaimportante información sensible. Estas cadenas, por lo generalfalsas, son las llamadas HOAX.Otro caso muy común de HOAX es el del correo (e-mail) endonde se pide una supuesta renovación de cuenta o de verifi-cación de datos personales, en donde se le exige a la víctima re-ingresar datos confidenciales y muy sensibles parasupuestamente reactivar un servicio.En fin, la Ingeniería Social no tiene límites. Por este motivo,las mejoras en la seguridad también van de la mano y no almargen de estos mecanismos para engañar y robar.El mejor consejo para estar más seguros y no caer en estosmecanismos, es el de hacer caso omiso a aquellos correos (e-mails) que pidan códigos de usuario y/o contraseñas. En gene-ral, ningún servicio informático pide la renovación de los datossensibles salvo cuando el mismo usuario realiza el requeri-miento por pérdida u olvido de alguno de ellos.Cuando no se tiene seguridad de algún documento adjunto aun e-mail, es mejor no aceptarlo ya que esto podría estar dandola aceptación a un programa que una vez instalado comenzaráa robar información (trojan o troyano), monitoreará remota-mente (worm o gusano), o causará algún daño al ordenador(virus/rootkit).

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Informático Analista de Sistemas

JC Castañeda

InformatiqueIngeniería Social