PARCOURSBREST, VILLE ART NOUVEAU, ART DÉCO

HENTADBREST, KÊRARZ NEVEZ,ARZ KINKLAÑ

BALADE ARCHITECTURALE 1h/1h15POURMENADENN ARKITEKTOURIEZH

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CARTE PARCOURS

BREST, VILLE ART NOUVEAU,

ART DÉCOKARTENNHENTAD

BREST, KÊRARZ NEVEZ,

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ÉgliseSt-Louis

Hôtel de ville

Hôtel de police

Arsenal Porte Tourville

Musée des Beaux-Arts

Salle de musiques actuelles «La Carene»

Gare SNCF

Faculté Victor Segalen

C.H.U. Morvan

ÉgliseSt-Martin

ÉgliseSt-Michel

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PARCOURS BREST, VILLE ART NOUVEAU, ART DÉCO

1 RUE JEAN JAURÈS, N° 81-83

2 RUE JEAN JAURÈS, N° 91

3 RUE JEAN JAURÈS, N° 93

4 RUE JEAN JAURÈS, N° 97-101

5 RUE PROUDHON, N° 1

6 RUE BUGEAUD, N° 10

7 RUE SAINT-MARTIN, N° 11

8 RUE ERNEST RENAN, N° 26

9 VILLA AMÉLIE (N° 49 RUE V. HUGO)

10 RUE VICTOR HUGO, N° 71

11 BELVÉDÈRE DU BOULEVARD GAMBETTA

12 BOULEVARD GAMBETTA, N° 42 À 48

13 BOULEVARD GAMBETTA, N° 40

14 BOULEVARD GAMBETTA, N° 24

15 GARE

16 SQUARE BEAUTEMPS BEAUPRÉ

17 COURS DAJOT

18 MONUMENT AMÉRICAIN

19 MAISON CROSNIER (N° 20 RUE DE DENVER)

20 RUE NEPTUNE, N° 2

POINTS D’INTÉRÊT : Points de vue

Téléphérique

Tramway

Office de Tourisme de Brest

Itinéraire adapté

Art Nouveau Art Déco

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Musée des Beaux-Arts

Salle de musiques actuelles «La Carene»

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Faculté Victor Segalen

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PARCOURS BREST, VILLE ART NOUVEAU, ART DÉCO

1 RUE JEAN JAURÈS, N° 81-83

2 RUE JEAN JAURÈS, N° 91

3 RUE JEAN JAURÈS, N° 93

4 RUE JEAN JAURÈS, N° 97-101

5 RUE PROUDHON, N° 1

6 RUE BUGEAUD, N° 10

7 RUE SAINT-MARTIN, N° 11

8 RUE ERNEST RENAN, N° 26

9 VILLA AMÉLIE (N° 49 RUE V. HUGO)

10 RUE VICTOR HUGO, N° 71

11 BELVÉDÈRE DU BOULEVARD GAMBETTA

12 BOULEVARD GAMBETTA, N° 42 À 48

13 BOULEVARD GAMBETTA, N° 40

14 BOULEVARD GAMBETTA, N° 24

15 GARE

16 SQUARE BEAUTEMPS BEAUPRÉ

17 COURS DAJOT

18 MONUMENT AMÉRICAIN

19 MAISON CROSNIER (N° 20 RUE DE DENVER)

20 RUE NEPTUNE, N° 2

POINTS D’INTÉRÊT : Points de vue

Téléphérique

Tramway

Office de Tourisme de Brest

Itinéraire adapté

Art Nouveau Art Déco

L’ART NOUVEAU, UN RETOUR À LA NATUREL’Art Nouveau naît à la fin du XIXe siècle, au moment où la société européenne est trans-formée par la révolution industrielle.Réaction contre les dérives de l’industrialisa-tion à outrance d’une part, et la reproduction sclérosante des anciens styles architecturaux d’autre part, il connaît alors un développe-ment international soudain.L’Art Nouveau utilise les techniques issues de la révolution industrielle et l’esthétique des formes courbes pour prôner le retour de la nature au centre de l’art et de la ville.

L’ART DÉCO, L’ART DU MODERNISMEL’Art Déco, qui lui succède, voit son apogée dans les années 1920, autour de « l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes » (Paris, 1925). Il naît en réaction à l’Art Nouveau, qualifié par ses détracteurs d’« art nouille ». Par essence, l’Art Déco est donc l’art du modernisme : géométrie, ordre, symétrie et sobriété en sont les maîtres mots.

DES ARCHITECTURES PRÉSENTES À BRESTLes courants Art Nouveau et Art Déco se sont exprimés à Brest. Malgré les destructions subies lors du second conflit mondial, il sub-siste dans la ville de nombreuses traces de ces architectures. Les caractéristiques de ces deux styles sont plus lisibles dans les quar-tiers plus bourgeois de la rive gauche. Dans ces quartiers, immeubles et maisons sont en nombre, même si l’Art Déco est à Brest, plus une architecture d’immeuble que de maison. Rue de Glasgow ou Boulevard Gambetta, des îlots entiers sont encore visibles.

REPÈRES HISTORIQUESDANS LE MONDE OCCIDENTAL, LA FIN DU XIXE SIÈCLE JUSQU’AU DÉBUT DES ANNÉES 1930 EST UNE PÉRIODE MARQUÉE PAR LES PROGRÈS SOCIAUX, POLITIQUES, ÉCONOMIQUES ET TECHNOLOGIQUES. CES ÉVOLUTIONS IMPACTENT DIRECTEMENT LA CONCEPTION ARCHITECTURALE.

Photos couverture :

En haut : Immeuble Art Déco Rue Bugeaud© René Tanguy

En bas : La maison Crosnier © Service Patrimoines

MERKOÙEN ISTOR

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Bien que différents, les styles Art Nouveau et Art Déco possèdent un certain nombre de caractéristiques communes :

une introduction progressive du principe de dissymétrie en façade,

un rythme irrégulier des percements, une diversification de la forme des baies et du travail fait sur leurs encadrements,

une accentuation progressive de la verticalité des édifices. L’outil de mise en valeur ultime de cette verticalité étant le bow-window Art Déco, fenêtre en trois parties se détachant de la façade.

l’utilisation de matériaux empruntés à l’industrie, comme le fer ou le verre, ou encore la brique et le béton. Ces matériaux nouveaux offrent alors des possibilités constructives et ornementales innovantes.

Le vocabulaire ornemental diffère cependant. Il est riche, diversifié et inspiré par les formes organiques pour l’Art Nouveau. Pour l’Art Déco, il est marqué par un recours aux formes géométriques.

L’ART NOUVEAU À BRESTDes architectes comme Sylvain Crosnier et Joseph Philippe popularisent le courant Art Nouveau à Brest entre 1900 et 1914. Sans posséder l’exubérance décorative que l’on associe à ce courant, comme dans l’Est de la France ou en Belgique, les réalisations bres-toises s’inspirent largement de la nature, des fleurs et des plantes. Les façades deviennent asymétriques et sont richement décorées : lignes sinueuses, courbes, formes organiques et colorées, balcons à balustrade, lucarnes à fronton, marqueterie de briquettes et de céra-mique, menuiseries chantournées, etc.

FOCUS : L’ARCHITECTURE DES ANNÉES 1900-1930

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L’ART DÉCO, UN RETOUR À PLUS DE SOBRIÉTÉÀ partir des années 1920 et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, Aimé Freyssinet, Gaston Chabal et surtout Maurice Philippe, intro-duisent le courant de l’Art Déco à Brest. Un nouveau vocabulaire architectural s’impose lentement : fenêtre à angle rabattu à 45°, bow-windows, balcons filants et effet de mouluration géométrique, marquage du socle au rez-de-chaussée, enduit tyrolien (à l’aspect rugueux), diversification de la forme des ouvertures…Les constructions navales en plein essor ins-pirent également les architectes qui donnent aux immeubles Art Déco une forme « paque-bot » dont l’angle évoque souvent la proue d’un navire. À la manière d’un bateau, les œils-de-bœuf rappellent les hublots, les gardes corps en forme de bastingage soulignent le dernier étage et le toit terrasse.

UNE POLITIQUE DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DU PATRI-MOINE ARCHITECTURALLe centre-ville de Brest fait l’objet d’un Site Patrimonial Remarquable (SPR) traduisant l’engagement de la collec-tivité et de l’État à préserver et à valo-riser le patrimoine brestois dans ses différentes composantes (historique, architecturale, urbaine, paysagère…).À ce titre, des dispositions réglemen-taires sont mises en place pour orienter les porteurs de projets et les proprié-taires lors de leurs travaux de rénova-tion du bâti, dans un souci de qualité. L’accent est mis sur la valorisation ou la restitution des détails architecturaux (volets, portes, fenêtres, garde-corps, ravalement) qui font la richesse du patrimoine architectural brestois.

L’Art Déco est marqué par des formes plus géométriques.D. © René TanguyE. © Gustavo Lomban, association Pluie d’images-CAPABF. © Jean-Pierre Hervochon, association Pluie d’images-CAPAB

L’Art Nouveau utilise une diversité de matériaux et des formes courbes inspirées par la nature.A. © Jean-Pierre Hervochon, associa-tion Pluie d’images-CAPABB. © Denis Morio, association Pluie d’images-CAPABC. © Jean-Paul Denotte, association Pluie d’images-CAPAB

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POINTS D’INTÉRÊT :LE PARCOURS PROPOSÉ POUR CETTE BALADE ARCHITECTURALE, ENTRE JAURÈS, SAINT-MICHEL ET LE COURS DAJOT, PERMET D’ADMIRER LES EXEMPLES LES PLUS RICHES DE CES ARCHITECTURES ART NOUVEAU OU ART DÉCO. ILS SONT LES TÉMOINS DE LA VILLE BOURGEOISE DU DÉBUT DU XXE SIÈCLE.

1 RUE JEAN JAURÈS, N° 81-83Cet immeuble de style Art Nouveau est construit en 1912 par l’architecte Joseph Philippe. Il présente une composition dissy-métrique avec un fenestrage caractéristique sur la travée de droite constitué de larges baies aux menuiseries chantournées. Le rez-de-chaussée gagnerait à retrouver son état d’origine.

2 RUE JEAN JAURÈS, N° 91Construit en 1909 par l’entrepreneur D. Salaun, cet immeuble Art Nouveau comprend deux travées dissymétriques. La façade pré-

sente un parement pierre et brique. En 1919, l’architecte Joseph Philippe modifie la façade avec la réalisation de balcons dans l’esprit d’un bow-window. Seule la baie du 1er étage a gardé ses menuiseries d’origine.

3 RUE JEAN JAURÈS, N° 93L’entrepreneur Prosper Richet réalise cet immeuble Art Déco en 1938. La sobriété de la façade est tempérée par le traitement de l’angle comprenant des allèges (parties du mur sous les fenêtres) moulurées, les ban-deaux filants entre les étages et les deux niveaux d’attiques.

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LEC’HIOÙDEDENNUS :

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A. 91 rue Jean Jaurès © Brest métropole

B. 97 rue Jean Jaurès © Edouard Guidon, association Pluie d’images-CAPAB

C. La rue de Paris (actuelle rue Jean Jaurès) avant-guerre © Archives de Brest

D. Immeuble Proudhon © S. Durand

4 RUE JEAN JAURÈS, N° 97-101Construit entre 1907 et 1908 par l’entrepre-neur Metterie, cet immeuble à attique (dernier étage en retrait) dispose d’une riche modé-nature avec notamment des baies jumelées associées à un balconnet. Le travail des fer-ronneries est remarquable, de même que le dessin des menuiseries à petits bois des baies de la travée centrale et de l’angle.

5 RUE PROUDHON, N° 1En 1915, l’ingénieur de la ville Bouvier conçoit cet immeuble éclectique, dans un style plus sobre que l’Art Nouveau. Il se singularise par sa composition d’angle, marquée par une rotonde surmon-tée d’un dôme qui

fait l’articulation entre les deux façades sur rue. Au-dessus du soubassement à bossage de granit, on observe sur la façade des incrus-tations de céramiques bleues et blanches.Réhabilité en 2015 par l’architecte Michèle Lacroix, cet ancien établissement d’ensei-gnement technique abrite aujourd’hui une résidence sénior.

6 RUE BUGEAUD, N° 10La composition symétrique de cet immeuble Art Déco est soulignée par deux travées de bow-windows. L’étage d’attique, les garde-corps et les encadrements de baies sont caractéristiques du style.

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7 RUE SAINT-MARTIN, N° 11L’architecte Sylvain Crosnier conçoit cet immeuble Art Nouveau en 1900. La façade présente une composition dissymétrique. La variété du traitement de façade (baies, balcons à balustre de pierre, parements…) tout comme le travail des lucarnes (lucarnes à fermette avec tympan en brique) participent à la qualité de l’édifice.

8 RUE ERNEST RENAN, N° 26L’architecte Jean Lacaille réalise entre 1929 et 1931 cet ensemble bâti d’inspiration Art Déco (il s’agissait à l’origine d’une seule propriété). Le pavillon central en retrait sur la parcelle est encadré par deux bâtiments latéraux situés en bord de rue. Il présente dans son axe un avant-corps central percé de baies aux formes atypiques. La façade présente d’importantes moulurations au niveau des encadrements de baies et des trumeaux (parties pleines entre deux fenêtres). Les colonnades et autres balustres inspirées des « îles » caribéennes viennent souligner la composition. La clôture, formant le jardinet, reprend le dessin de la balustrade et participe à la qualité du projet d’ensemble.

9 VILLA AMÉLIE (N° 49 RUE VICTOR HUGO)Joseph Philippe signe avec cet hôtel particulier édifié en 1900 une élégante composition mêlant le respect de la symétrie et l’accentuation d’une travée latérale par une lucarne monumentale à pavillon. Les allèges sont recouvertes de céra-mique à motifs d’iris. Le socle est traité en pierre de granit de forme irrégulière.

10 RUE VICTOR HUGO, N° 71Datant de 1895, cette maison particulière, œuvre de l’architecte Abel Chabal, possède une composition symétrique à partir d’une travée centrale avec lucarne passante. La modénature de façade est très travaillée : appareillage de pierre irrégulier encadré par une résille de pierre de taille, céramique à motif floral en allège… À noter : les garde-corps galbés en fonte.

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A. 11 rue Saint-Martin © Brest métropole

B. 26 rue Ernest Renan © Jean-Paul Denotte, association Pluie d’images-CAPAB

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La rue Victor Hugo offre deux beaux exemples de demeures Art Nouveau

C. La villa Amélie © Brest métropole

D. La Villa Amélie © Denis Morio, association Pluie d’images-CAPAB

E. 71 rue Victor Hugo © Denis Morio, association Pluie d’images-CAPAB

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11 BELVÉDÈRE DU BOULEVARD GAMBETTAConstruite à partir de 1887, la rue de la gare (futur boulevard Gambetta) est propice à des réalisations architecturales profitant d’un point de vue majeur sur la rade.Tout au long de ses 500 m, entre l’avenue Georges Clémenceau et la rue Victor Hugo, se succèdent différents édifices Art Nouveau ou Art Déco de grande qualité.

12 BOULEVARD GAMBETTA, N° 42 À 48Cet immeuble Art Déco est réalisé en 1925 par l’entrepreneur brestois Prosper Richet. L’édifice possède sept niveaux sur un rez-de-chaussée à appareillage de pierres bosselées. La façade est animée par des travées de bow-windows et des bandeaux entre étages.

13 BOULEVARD GAMBETTA, N° 40Cet immeuble éclectique a été conçu par Joseph Philippe en 1908. Sa composition, influencée par l’Art Nouveau, tire parti de la situation en parcelle d’angle. La présence de bow-windows, la grande variété des baies (plate-bande, arc surbaissé, fenestrage chan-tourné) et un traitement de toiture travaillé (combles mansardés, chien-assis, toiture à pavillon sur l’angle) en font un des bâtiments les plus pittoresques du boulevard.

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A. 44 boulevard Gambetta © Daniel Jaffrédou - association Pluie d’images-CAPAB

B. 40 boulevard Gambetta © Jean-Paul Denotte - association Pluie d’images-CAPAB10

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14 BOULEVARD GAMBETTA, N° 24Réalisé en 1926 par l’architecte Aimé Freyssinet, frère d’Eugène Freyssinet, inven-teur du béton précontraint et bâtisseur du pont Albert Louppe, cet immeuble Art Déco de sept niveaux est construit sur une parcelle d’angle, le long du boulevard, en belvédère sur la rade. Le parti architectural d’inspira-tion « paquebot » associe les lignes courbes des bow-windows à celles, horizontales, des balcons filants, dont les deux derniers, en retrait, évoquent les ponts supérieurs de transatlantiques. D’autres édifices construits par Aymé Freyssinet existent toujours à Brest, comme l’ancien palais du commerce au 27 rue d’Aiguillon, ou l’ancien cinéma au 9 rue Armorique.

C. D. Immeuble de style « paquebot » au 24 boulevard Gambetta © Adeupa

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La première gare de Brest est édifiée sous le Second Empire, en 1865 © Archives de Brest

La forme de la nouvelle gare évoque à la fois l’idée de la locomotive et celle du terminus© Adeupa

15 GAREDans les années 1930, pour s’adapter aux nouvelles exigences fonctionnelles, la conception d’une nouvelle gare est confiée à un spécialiste, Urbain Cassan (1890-1979), ancien élève de Le Corbusier et architecte-conseil de la Compagnie des chemins de fer du Nord. Construite en 1936/1937, cette architecture évoque avec vigueur la fascination de l’époque pour la machine, force de progrès, et l’influence du Mouvement moderne (« la fonction fait la forme »). Le bâtiment adopte ainsi une forme en hémicycle dont le profil général évoque la locomotive et le terminus de la ligne.

Particulièrement élégant, il se distingue par sa façade à double rythme, son auvent continu, sa toiture terrasse et sa tour d’horloge. Il est doté d’un campanile, orné d’un bas-relief en granit rose de Lucien Brasseur reprenant les archétypes de la Bretagne et dont ne subsiste que la partie basse.Le bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et a reçu le label « Architecture contemporaine remarquable » décerné par le Ministère de la Culture pour identifier les édifices témoins de l’évolution architecturale, technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société.

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16 SQUARE BEAUTEMPS BEAUPRÉÀ l’extrémité du cours Dajot à l’opposé du château, le square Beautemps-Beaupé abrite la stèle à la mémoire de l’écrivain brestois Victor Ségalen dont la Faculté des lettres porte le nom.Le square Beautemps-Beaupré fait partie d’un ensemble d’espaces verts (avec les squares Kennedy et Alphonse Juin) aménagés à l’emplacement des anciennes fortifications de la ville et de leurs glacis. Le déclassement des fortifications (1921) avait incité Georges Milineau à proposer un « tour de ville » conçu comme une suite

d’équipements et de jardins. L’idée fut reprise par Jean-Baptiste Mathon, architecte en chef de la Reconstruction de la ville, qui l’imagina comme une ceinture verte assurant une liaison continue entre la ville ancienne et ses extensions. Le square Beautemps-Beaupré constitue un remarquable point de vue sur le port de commerce et la rade. Une table d’orientation détaille l’horizon : la presqu’île de Plougastel-Daoulas au premier plan puis la presqu’île de Crozon, Roscanvel, la pointe des Espagnols, le Menez Hom.

Le square Beautemps Beaupré offre un des plus beaux panoramas sur la rade © Adeupa

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17 COURS DAJOTLa mer est l’horizon de la ville. C’est sur le cours Dajot, qui surplombe le port et ouvre les perspectives sur la rade, qu’on le perçoit le plus. La plus longue promenade brestoise date du XVIIIe siècle. C’est Louis Lazare Dajot (1717-1786), directeur des fortifications de Bretagne, qui proposa en 1759 de réaliser le long des remparts sud-est de la ville une promenade publique plantée d’ormes. Les bagnards furent mis à contribution et les travaux pratiquement achevés en 1801.

Avant-guerre, le cours Dajot se présentait comme le principal lieu de déambulation et de démonstration de la vie citadine. Jusqu’en 1939, s’y déroulaient des revues militaires, des concerts et des expositions ainsi que la mise en scène et la confrontation des catégories sociales brestoises.Malgré les bombardements de la Seconde Guerre mondiale il subsiste sur le cours plu-sieurs immeubles d’inspiration Art Déco et Art Nouveau.

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Aujourd’hui comme avant-guerre, le cours Dajot est un belvédère sur le port, la rade et le grand paysage. A : © Archives de Brest

C : Depuis le XVIIIe siècle, le cours Dajot constitue une des promenades les plus courues de la ville © Adeupa

B : © Brest métropole

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18 MONUMENT AMÉRICAINEn 1926, la municipalité de Léon Nardon met à disposition des américains un terrain sur le cours Dajot pour construire un monument commémoratif de la participation de la flotte américaine au premier conflit mondial. Les travaux débutent en 1930 et le monument est inauguré en 1937. Selon la commission américaine des monuments de guerre, cette tour de 50 m de haut, à 3 étages superposés, enchâssée dans le rempart de Vauban, commémore « les hauts faits des forces navales des États-Unis et de la France pendant la Première Guerre mondiale ». Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, il est reconstruit en granit poli de Ploumanac’h par Ralph Milnau et inauguré une seconde fois le 16 juillet 1960.Depuis 2015, l’édifice est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et a reçu le label « architecture contemporaine remarquable ». À noter le large panorama sur le port, la rade et la presqu’île de Plougastel depuis le cours Dajot.

19 MAISON CROSNIER (N° 20 RUE DE DENVER)Construit en 1900 par l’architecte Sylvain Crosnier, cet immeuble Art Nouveau présente une volumétrie pittoresque qui prend appui sur l’escalier de la rue Traverse. La richesse de ses modénatures (balcons sur consoles moulurées, fenestrage chantourné, lucarnes monumentales, utilisation de la brique en parement) en fait un des bâtiments les plus intéressants de la Belle Epoque à Brest, au tournant du XXe siècle.

20 RUE NEPTUNE, N° 2Cet immeuble Art Déco possède une intéres-sante composition symétrique mettant en valeur deux baies serliennes (à trois perce-ments) et une volumétrie de toiture souple qui ménage une large verrière.

Monument américain en mémoire de la participation des forces américaines au premier conflit mondial. © Brest métropole

La maison Crosnier, 20 rue de Denver © Service Patrimoines

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« LE MÉRITE ESSENTIEL DE L’ART DÉCO EST D’AVOIR SUSCITÉ UNE PRODIGIEUSE FÉCONDITÉ DE LA CRÉATION »José Alvarez, histoires de l’Art Déco, 2010

Brest appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoireLa Direction Générale des Patrimoines, au sein du ministère de la Culture et de la Communication, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui s’engagent dans une politique active en faveur des patrimoines. De l’architecture aux paysages, les villes et pays mettent en scène les patrimoines dans leur diversité. Aujourd’hui, un réseau de 190 villes et pays d’art et d’histoire vous offre son savoir-faire sur toute la France. A Brest, le service Patrimoines coordonne la mise en œuvre du label sur le territoire, en lien avec ses partenaires.

A proximité Concarneau, Dinan, Dinard, Guérande, Lorient, Morlaix, Nantes, Quimper, Rennes, Vannes et Vitré bénéficient de l’appellation Ville ou Pays d’art et d’histoire.

Contacts

Conseil architectural et urbainBrest métropole24 rue Coat ar Gueven29200 Brest 02 98 33 50 50cau@brest-metropole.fr www.brest.fr

Service PatrimoinesHôtel de ville, 2 rue Frézier29200 Brest 02 98 00 80 80ville-art-et-histoire@mairie-brest.fr www.brest.fr

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