par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire...

27
Federal Office for Migration FOM Migration en Côte d’Ivoire : Document thématique 2009 Diaspora et participation au développement de la Côte d’Ivoire Cee publicaon a été co-financée par l’Union européenne

Transcript of par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire...

Page 1: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Federal Office for Migration FOM

Migration en Côte d’Ivoire :Document thématique 2009

Diaspora et participation au développement de la Côte d’Ivoire

17 route des Morillons, 1211 Genève 19 SuisseTél : + 41 22 717 91 11 • Télécopie : +41 22 798 61 50

Courrier électronique : [email protected] • Internet : http://www.iom.int

Cette publication a été co-financée par l’Union européenne

Page 2: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Les opinions exprimées dans la présente publication sont celles des auteurs et ne reflètent pas les positions de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les appellations utilisées et la présentation des données dans le rapport n’impliquent pas l’expression d’opinion de la part de l’OIM concernant des faits tels que statut légal, pays, territoire, ville ou zone particulière, ou à propos de leurs autorités, ou de leurs frontières ou confins. Toute omission et erreur reste de la seule responsabilité de l’auteur.

Ce rapport est un document de travail et, par conséquent, il ne se conforme pas nécessairement aux directives de style adoptées par l’OIM.

L’OIM croit fermement que les migrations organisées, s’effectuant dans des conditions décentes, profitent à la fois aux migrants et à la société tout entière. En tant qu’organisme intergouvernemental, l’OIM collabore avec ses partenaires au sein de la communauté internationale afin de résoudre les problèmes pratiques de la migration, de mieux faire comprendre les questions de migration, d’encourager le développement économique et social grâce à la migration, et de promouvoir le respect effectif de la dignité humaine et le bien-être des migrants.

Ce document a été produit avec le soutien financier de l’Union européenne, l’Office fédéral des migrations suisse (ODM) et la Coopération belge au développement. Les opinions exprimées ci-après sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Union européenne, de l’Office fédéral des migrations suisse (ODM) et de la Coopération belge au développement.

Editeur : Organisation internationale pour les migrations 17 route des Morillons 1211 Genève 19 Suisse Tél : + 41 22 717 91 11 Télécopie : +41 22 798 61 50 Courrier électronique : [email protected] Internet : http://www.iom.int

_______________

© 2009 Organisation internationale pour les migrations (OIM)

_______________

Tous droits réservés. Aucun élément du présent ouvrage ne peut être reproduit, archivé ou transmis par quelque moyen que ce soit – électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autres – sans l’autorisation écrite et préalable de l’éditeur.

75_09

Page 3: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

 

Diaspora et participation au

développement de la Côte d’Ivoire

Préparé par

Auguste Konan Koukakou

Page 4: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        2       

Avant‐propos  Grâce au soutien financier de l’Union européenne, l’Office fédéral des migrations suisse (ODM) et la Coopération  belge  au  développement,  l’OIM met  en œuvre  le  projet  « Migration  en  Afrique  de l’Ouest  et  centrale  :  profils  nationaux  pour  le  développement  de  politiques  stratégiques  »  dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et centrale (Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, République démocratique du Congo et Sénégal), afin de promouvoir une approche politique de  la migration cohérente et dynamique, en appui à  la planification des politiques stratégiques au niveau national et régional.  Les profils migratoires nationaux sont un résultat fondamental de cette recherche et de ce projet de renforcement  des  capacités.  Ils  constitueront  un  outil  politique  utile  pour  suivre  les  tendances migratoires et identifier les domaines nécessitant des développements politiques subséquents. Mais, en  étant  principalement  un  outil  de  suivi,  les  profils  nationaux  fournissent  des  lignes  directrices limitées  au  type  de  politiques  pouvant  être  développées  dans  un  domaine  particulier  (i.e. méthodologies et approches politiques).  La série de documents thématiques traite cet aspect particulier en aidant les responsables politiques et  les  praticiens  à  définir  les  priorités  d’action  et  les  options  politiques  dans  les  domaines particulièrement pertinents dans le contexte politique national. Sous la direction et avec l’appui des groupes de  travail  techniques nationaux et  interministériels  (GTTN) ainsi que des  sous‐groupes de travail thématiques, établis dans chaque pays cible au cours du projet, trois documents thématiques ont été rédigés par des experts locaux pour chacun des pays concernés. Le but de ces documents est d’accroître les capacités de développement de politiques, par l’identification des bonnes pratiques et en évaluant  les perspectives de développement politiques  sur des éléments présentant un  intérêt particulier pour le gouvernement.   Abye Makonnen   Frank Laczko Représentant régional   Chef de la division recherche et publications Mission à fonctions régionales   Siège de l’OIM Dakar, Sénégal   Genève, Suisse

Page 5: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        3       

Table des matières  

1. Introduction......................................................................................................................................... 6 

 

2. Caractéristiques de l’émigration ivoirienne ........................................................................................ 8 

2.1 Nombre total d’émigrants.............................................................................................................. 8 

2.1.1 Nombre total d’émigrants ivoiriens ..................................................................................... 8 

2.1.2 Type d’émigrants ................................................................................................................ 10 

2.2  Diaspora ivoirienne à l’étranger............................................................................................... 14 

2.2.1 Nombre total des ivoiriens de la diaspora (IDD) ................................................................ 14 

2.2.2 Cadre institutionnel et organisation de la diaspora ivoirienne .......................................... 15 

 

3. Diaspora ivoirienne et développement : transferts de ressources................................................... 16 

3.1 Les envois de fonds en direction de la Côte d’Ivoire ................................................................... 16 

3.1.1 Transfert de fonds reçus de la diaspora : effets macroéconomiques ................................ 16 

3.1.2 Sortie de fonds de la Côte d’Ivoire et évolution des soldes ............................................... 18 

3.2 Utilisation des fonds transférés ................................................................................................... 20 

 

4. Perspectives....................................................................................................................................... 21 

 

5. Conclusion ......................................................................................................................................... 22 

 

Références............................................................................................................................................. 23 

 

Page 6: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        4       

Liste des Tableaux Tableau 1 : Répartition des étudiants ivoiriens étudiants à l’étranger par année de 2000 à 2006...... 11 

Tableau 2 : Répartition des étudiants ivoiriens de troisième cycle dans les pays de l’OCDE en 2008 . 11 

Tableau 3 : Répartition des étudiants ivoiriens de 3ème cycle par spécialités dans les pays de         

l’OCDE en 2008 .................................................................................................................. 12 

Tableau 4 : Répartition des réfugiés ivoiriens dans le monde à décembre 2008 ................................. 12 

Tableau 5 : Répartition des demandeurs d’asile ivoiriens suivant les régions de résidence de          

2000 à 2007 ....................................................................................................................... 13 

Tableau 6 : Ivoiriens en situation irrégulière appréhendés dans les pays membres de l’UE, 2006           

et 2007 ............................................................................................................................... 13 

Tableau 7 : Evolution des ratios transferts entrants et soldes commerciaux et courants de 1996           

à 2006 ................................................................................................................................ 17 

Tableau 8 : Evolution du poids des entrées de fonds dans le PIB ivoirien depuis 1996 ....................... 17 

Tableau 9 : Envoi de fonds vers la Côte d'Ivoire selon la provenance (millions USD) sans                 

correction de stock ............................................................................................................ 18 

Tableau 10 : Destinations des fonds transférés par les immigrés (en %) ............................................. 20 

Page 7: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        5       

Liste des Figures Figure 1 : Répartition en % des émigrants ivoiriens dans les pays de l'OCDE en 2008........................... 8

Figure 2 : Répartition par genre des émigrés ivoiriens dans les pays de l’OCDE en 2008 ...................... 9

Figure 3 : Répartition par âge des émigrés ivoiriens dans les pays de l’OCDE en 2008.......................... 9

Figure 4 : Durée de séjour des émigrés ivoiriens dans les pays membres de l’OCDE en 2008............... 9

Figure 5 : Répartition des émigrés dans les pays de l'OCDE sans la France suivant les secteurs 

d'activité en 2008.................................................................................................................. 10

Figure 6 : Répartition des émigrés ivoiriens en France par secteur d’activité en 2008 ........................ 11

Figure 7 : Répartition de la diaspora ivoirienne selon le pays de résidence en 2008........................... 14

Figure 8 : Evolution des envois de fonds vers la Côte d’Ivoire de 2000 à 2007 (en millions USD) ....... 17

Figure 9 : Evolution des envois de fonds vers la Côte d’Ivoire en proportion du PIB ........................... 17

Figure 10 : Répartition des Envois de fonds vers la Côte d’Ivoire, estimation avec les stocks de 

migrants (en millions USD).................................................................................................... 18

Figure 11 : Evolution des envois de fonds en provenance de la Côte d’Ivoire de 1975 à 2008 (en 

millions USD) ......................................................................................................................... 19

Figure 12 : Evolution du solde des entrées et sorties de fonds de la Côte d’Ivoire depuis 1975 ......... 19

Figure 13 : Evolution du rapport flux entrants sur flux sortants en Côte d’Ivoire depuis 1975............ 20

 

Page 8: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        6       

1. Introduction

Les migrations  internationales  représentent un phénomène qui  touche  l’ensemble des pays. Parmi les caractéristiques du phénomène, on note que  les flux de migrants ont connu un changement de tendance depuis  la  fin de  la seconde guerre mondiale. De plus,  le nombre de pays pourvoyeurs et récepteurs  de migrants  s’est  accru,  et  les motivations  des  candidats  à  l’immigration  qui  se  sont diversifiées.  En  plus  des  pays  nord  américains  (USA,  Canada,  Australie)  traditionnellement  visés, aujourd’hui  tous  les  pays  sont  potentiellement  à  la  fois  des  pays  d’origine,  de  transit  et  de destination à divers degré (OIM, 2008).  

Selon un  rapport des Nations Unies  (2006), on estimait  le nombre de migrants dans  le monde en 2005 à 191 millions, en progression par rapport à l’an 2000 (176 millions). Ce nombre représente 3% de  la population mondiale, soit près de dix fois  la population  ivoirienne. Selon  les estimations de  la Banque mondiale en 2006,  les  rapatriements de  fonds effectués par  les migrants ont dépassé 276 milliards  de  dollars  américains  (environ  124 200  milliards  de  FCFA),  dont  206  milliards  (92 700 milliards FCFA), soit 75%, sont allés aux pays en développement. 

L’importance  de  ces mouvements  de  fonds  envoyés  en  direction  des  pays  d’origine  et  le  volume croissant des travailleurs migrants rejoint  les problématiques de développement des pays. En 2006, on  note  que  le  Dialogue  de  haut  niveau  sur  les migrations  internationales  a mis  l’accent  sur  la question du développement en relation avec le fait migratoire (New York, 14‐15 septembre 2006).  

Au plan scientifique, de nombreux travaux traitent de la migration et du développement des pays. Le numéro spécial de la Revue d’économie du développement en 2007 publie les travaux présentés à la conférence  AFD/EUDN‐2006  sur  les  migrations  et  le  développement.  Cette  conférence  a  traité notamment de  la question de  la  fuite des cerveaux  (Docquier, 2007), de  l’impact des  transferts de revenus  des migrants  vers  leur  pays  d’origine  (Faini,  2007),  des  politiques  de  contrôle  des  flux migratoires  (Dayton‐Johnson  et  al.,  2007)1,  du  problème  des  réfugiés  et  des  questions  de coopération en matière de politique, d’investissement et de commerce (Schiff, 2006). 

Dans  ces  diverses  perspectives,  l’émigration  apparaît  comme  une  option  dans  un  ensemble  de stratégie en vue d’améliorer son niveau de vie. L’émigration est motivée par une décision individuelle résultant d’un comportement de maximisation du revenu espéré (Harris et Todaro, 1970). C’est aussi une  stratégie  de  diversification  des  risques  qui  pèsent  sur  le  revenu  en  l’absence  d’un marché d’assurance efficace (Oded et Stark, 1991). Ainsi, migrer permet d’accroître les gains du ménage. Ces flux financiers, occasionnés par le phénomène migratoire, constituent autant de ressources dont les pays en développement ont besoin pour leur développement (Kapur, 2004). Il en est de même de la question des transferts de compétence, de comportements et de style de vie sous‐jacent (Castles et al, 2008).  

De  façon  générale,  deux  tendances  se  dégagent  des  travaux  sur  la  contribution  de  la migration internationale  au  développement.  D’une  part,  pour  certains  auteurs,  la  migration  a  des  effets négatifs sur  les pays pourvoyeurs car  l’émigration des  travailleurs qualifiés conduit à une perte de compétence qui se renouvelle difficilement (Carrington et Detragiache, 1998, 1999). Si  les  individus les plus qualifiés quittent  le pays,  l’investissement dans  l’éducation ne peut profiter à  la croissance 

                                                            1 Selon ces auteurs, les politiques migratoires recouvrent la réglementation des visas, les quotas, les politiques sur le regroupement familial, les réfugiés et les demandeurs d’asile, les règles relatives aux étudiants étrangers, le contrôle et l’application des lois aux frontières, l’emploi des amnisties et des régularisations.  

Page 9: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        7       

économique du pays (Lowell et Findlay, 2001). D’autre part, la migration  internationale a un impact positif  sur  les pays d’origine. Cet effet se manifeste à  travers  les canaux des envois de  fonds mais aussi par la migration de retour en termes de compétence, la création de commerce et enfin la mise en  réseau des affaires. De plus,  la  réussite des premiers migrants  incite  les  candidats potentiels à mieux se former afin de se donner de meilleures perspectives (Stark et al, 1998 ; Breine et al, 2001). 

Dans  le  cadre  de  ce  rapport,  nous  traitons  de  la  question  de  la  contribution  de  la  diaspora  au processus de développement de la Côte d’Ivoire. Quel est l’état de la diaspora ivoirienne et quelle est sa contribution à la création de richesse et au développement du pays ? 

Cette présente étude traite de la problématique de la contribution de la diaspora au développement de  la Côte d’Ivoire. A cette  fin, on entend par diaspora  les émigrants  ivoiriens de  longue durée et leurs descendants qui  vivent actuellement à  l’étranger. Au  sens de  la division de  la  statistique du système de nations unies, « le migrant de  longue durée est une personne qui se rend dans un pays autre que celui de résidence pour une période d’au moins un an (12 mois), de sorte que  le pays de destination devient effectivement son nouveau pays de résidence habituelle. Par rapport à son pays de départ, la personne sera un émigrant de longue durée et par rapport au pays d’arrivée, elle sera un immigrant de longue durée ».2  

Dans ce cadre, on peut regrouper les ivoiriens de la diaspora en cinq catégories : 

1. les  ivoiriens  résidents  en  situation  régulière  (c'est‐à‐dire  disposant  d’un  titre  de  séjour  et d’un permis de  travail  régulier) avec un emploi  (stable ou  indépendant) ou à  la  recherche d’un premier emploi ; 

2. les ivoiriens résidents en séjour d’étude (étudiants) ; 3. les autres  ivoiriens de  l’étranger composés de ceux qui ont des problèmes administratifs ou 

qui vivent sans contact avec l’administration du pays de résidence ; 4. des réfugiés et demandeurs d’asile ; 5. les  enfants  ou  descendants  nés  de  parents  eux‐mêmes  ivoiriens  auquel  s’ajoutent  les 

conjoints étrangers ayant opté pour la nationalité ivoirienne ; 

Au  total,  le  concept  de  diaspora  regroupe  l’ensemble  des  émigrés  auquel  il  faut  adjoindre  les descendants (enfants) et conjoints des ivoiriens résidents à l’étranger. 

Dans  la  suite  du  document,  nous  présenterons  d’abord  les  caractéristiques  de  l’émigration ivoirienne, puis dans un second temps nous analyserons la contribution de la diaspora ivoirienne à la création  de  richesse. Nous  dégagerons  enfin  les  perspectives  pour  une meilleure  intégration  des compétences et ressources de la diaspora ivoirienne à l’étranger. 

 

                                                            2 Citation tirée du rapport « Recommandations sur les statistiques des migrations internationales – Révision 1, 1998 », DAESNU/Division de la Statistique.  

Page 10: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        8       

2. Caractéristiques de l’émigration ivoirienne

Le  volume  global  et  la  répartition  des  émigrés  sont  présentés  puis  une  typologie  de  ceux‐ci  est exposée dans un second temps. 

 

2.1 Nombre total d’émigrants

2.1.1 Nombre total d’émigrants ivoiriens

En fonction des sources utilisées, le nombre d’émigrants ivoiriens varie.  

Ainsi, selon l’estimation du Centre DRC sur la migration, la globalisation et la pauvreté, les émigrants ivoiriens  sur  la  période  1995‐2005  sont  estimés  à  176  692  personnes.  Ces  données  prennent  en compte  les émigrés  ivoiriens résidents en Afrique. Il apparaît que 26 % résident en France, 20 % au Burkina Faso, 7 % au Benin, 6 % en Allemagne, 5 % en Guinée, 5 % au Ghana, 5 % en Italie et 4 % aux Etats‐Unis (DRC, 2007).  

Selon  les  données  de  l’OCDE  sur  les migrations  internationales  en  2008,  on  note  que  le  nombre d’émigrants  est  estimé  à  62 649  individus  dont  la  répartition  est  présentée  dans  la  figure  1  ci‐dessous.  Les  ivoiriens  se  retrouvent  majoritairement  en  France  (66,92%)  suivi  des  Etats‐Unis (10,22%), de l’Italie (10,22%). Ces trois pays concentrent à eux seuls 88% des émigrants ivoiriens. La forte présence de cette émigration  ivoirienne en France peut se comprendre dans  la mesure où  la Côte d’Ivoire est un pays anciennement colonie française. 

 

Figure 1 : Répartition en % des émigrants ivoiriens dans les pays de l'OCDE en 2008 

Source : A partir de la base de données de l’OCDE sur les migrations internationales, 2010.  

 

Selon  le  genre,  on  note  en moyenne  que  52%  (soit  32 636)  sont  des  hommes  contre  48%  (soit 30 013) pour  les  femmes. C’est seulement en France que  l’on constate une proportion de  femmes (51%) supérieure à celle des hommes (49%). 

Page 11: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        9       

Figure 2 : Répartition par genre des émigrés ivoiriens dans les pays de l’OCDE en 2008 

Source : A partir de la base de données de l’OCDE sur les migrations internationales, 2010. 

Cette population d’émigrés est  formée essentiellement de  jeunes actifs  (25 à 64 ans) représentant 77% des ivoiriens résidents à l’étranger (IRE) en particulier dans l’OCDE. 

 

Figure 3 : Répartition par âge des émigrés ivoiriens dans les pays de l’OCDE en 2008 

Source : A partir de la base de données de l’OCDE sur les migrations internationales, 2010. 

On note aussi que les ivoiriens résidents à l’étranger s’inscrivent dans la durée car la majorité (65%, soit plus de 40 000 individus) s’y sont établit pour une durée qui excède 5 ans. Les différences entre les sexes sont relativement faibles. 

 

Figure 4 : Durée de séjour des émigrés ivoiriens dans les pays membres de l’OCDE en 2008

Source : A partir de la base de données de l’OCDE sur les migrations internationales, 2010. 

Page 12: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        10       

2.1.2 Type d’émigrants

Les émigrants  ivoiriens sont composés des travailleurs  ivoiriens résidents en situation régulière, des étudiants, des réfugiés et demandeurs d’asile et enfin des ivoiriens en situation irrégulière. 

Travailleurs migrants

Le nombre d’ivoiriens résidents à  l’étranger mis en évidence dans  les pays de  l’OCDE se retrouvent dans diverse activités et emplois stable ou indépendants. 

Les  principaux  secteurs  d’emplois  des  émigrés  ivoiriens  sont  respectivement  le  secteur  de  la manufacture  (3187 emplois, soit 26%),  le secteur de  la distribution  (1559, soit 13%),  le secteur des activités de services au profit des communautés (1386, soit 11%) et le secteur de la santé (1057, soit 9%).  

En  France,  pays  qui  regroupe  la majeure  partie  des  IRE  de  l’OCDE,  on  note  que  les  ivoiriens  se retrouvent  principalement  dans  le  secteur  des  postes  et  télécommunications,  recherche  et développement (4586, soit 22%), de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (4242, soit 20%) et le secteur de  l’hôtellerie (3405, 16%) et dans  le secteur de grande distribution (2366, soit 11%). Les secteurs de l’éducation, santé et de l’hôtellerie contiennent environ deux fois plus de femmes que de femmes (figure 9). L’immigration en France s’apparente beaucoup plus à une migration qualifiée. 

 

Figure 5 : Répartition des émigrés dans les pays de l'OCDE sans la France suivant les secteurs d'activité en 2008 

Source : A partir de la base de données en ligne de l’OCDE sur les statistiques migratoires, 2010. 

   

 

 

 

 

 

Page 13: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        11       

Figure 6 : Répartition des émigrés ivoiriens en France par secteur d’activité en 2008

Source : A partir de la base de données en ligne de l’OCDE sur les statistiques migratoires, 2010. 

 

Etudiants ivoiriens à l’étranger

Sur  la  période  2000  à  2006,  on  note  que  33 435  étudiants  ivoiriens  ont  étudié  à  l’étranger.  La principale destination des étudiants ivoiriens est la France qui a accueilli 23 429 étudiants (soit 70%) sur la même période. Les secondes destinations sont les Etats‐Unis d’Amérique (4 420 étudiants, soit 13%), et le Maroc (tableau 1). 

 

Tableau 1 : Répartition des étudiants ivoiriens étudiants à l’étranger par année de 2000 à 2006  

   2000  2001  2002 2003 2004 2005 2006  Total

France  2 342  2 581  3 036 3 954 3 904 3 816 3 796  23 429

USA  520  552  707 675 636 650 679  4 420

Allemagne  253  252  257 264 266 249 ND  1 541

Maroc  ND  ND  ND 215 236 237 267  955

Autres  381  375  414 540 284 692 404  3 090

Total  3 496  3 760  4 414 5 648 5 326 5 644 5 146  33 435

Source : A partir de la base de données en ligne de l’UNESCO, 2010. 

Les étudiants du  troisième cycle  (Master‐Doctorat) sont estimés à 1 222 en 2008 dans  les pays de l’OCDE dont les 3/4 se résident au Canada (tableau 2). 

 

Tableau 2 : Répartition des étudiants ivoiriens de troisième cycle dans les pays de l’OCDE en 2008  

Pays  Nombre d'étudiants Proportion 

Canada  920 75% 

Suède  110 9% 

Danemark  58 5% 

Espagne  40 3% 

Autres OCDE  94 8% 

Total  1222 100% 

Source : A partir de la base de données en ligne de l’OCDE sur les migrations internationales, 2010.  

Page 14: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        12       

Ces étudiants sont majoritairement  inscrits dans  les sciences sociales et de  l’homme  (55%) mais  ils sont aussi nombreux dans les filières des sciences. 

 

Tableau 3 : Répartition des étudiants ivoiriens de 3ème cycle par spécialités dans les pays de l’OCDE en 2008  

Domaines d'étude  Nombre  Proportion

Sciences Sociales et de l’homme (droit, gestion, art et humanité, éducation, Gestion et Droit) 480  55%

Science (l'Ingénieur, des manufactures et de la construction, Santé et bien‐être) 239  37%

Autres  82  8%

Total  1222  100%

Source : A partir de la base de données en ligne de l’OCDE sur les migrations internationales, 2010. 

Réfugiés3 et demandeurs d’asile4

Selon  les données du bureau du HCR d’Abidjan,  les réfugiés  ivoiriens dans  le monde sont estimés à 21 941 à décembre 2008  (tableau 4). La majorité de ceux‐ci se  retrouvent en Afrique  (14 420, soit 66%). 

 

Tableau 4 : Répartition des réfugiés ivoiriens dans le monde à décembre 2008 

CONTINENT  Effectif Proportion en % 

AFRIQUE  14420 65,72 

EUROPE  5542 25,26 

AMERIQUE  1622 7,39 

ASIE  354 1,61 

OCEANIE  3 0,01 

TOTAL  21 941 100.0 

Source : UNHCR, bureau d’Abidjan, 2010. 

Le cumul des demandes d’asile sur la période 2001 à 2007 est de 41 002. L’Union Européenne est la région  la plus sollicitée des  ivoiriens pour  la demande d’asile  (44%) suivie de  la CEDEAO  (28%). Par ailleurs, le nombre de demande d’asile augmente jusqu’en 2003 et amorce une tendance baissière à partir de 2004 (tableau 5 ci‐dessous). 

                                                            3 Un  Réfugié  est  une  personne  qui  « par  une  crainte  fondée  de  persécution  pour  des  raisons  de  race,  de religion, de nationalité, d’appartenance à un groupe social particulier ou d’opinions politique, est hors du pays dont il a la nationalité et ne peut pas, ou du fait de cette crainte, est réticente à profiter de la protection de ce pays »  (Convention  relative  au  Statut des  réfugiés, Art. 1A(2),  1951,  telle que modifiée par  le  Protocole de 1967). (Droit international de la migration, Glossaire de la Migration, 2004). 4 Un demandeur d’asile est une personne demandant à obtenir  son admission  sur  le  territoire d’un Etat en qualité de réfugié en attendant que  les autorités compétentes statuent sur sa requête. En cas de décision de rejet,  le demandeur débouté doit quitter  le  territoire de  l’Etat  considéré ;  il  est  susceptible  de  faire  l’objet d’une mesure d’expulsion au même titre que tout étranger en situation irrégulière, à moins qu’une autorisation de séjour ne lui soit accordée pour des raisons humanitaires ou sur un autre fondement. (Droit international de la migration, Glossaire de la Migration, 2004)  

Page 15: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        13       

Tableau 5 : Répartition des demandeurs d’asile ivoiriens suivant les régions de résidence de 2000 à 2007 

  2000  2001  2002 2003 2004 2005 2006 2007  Total 2001 à 2007

CEDEAO  17  17  459  5 487 2 503 1 882 741 430  11 536  28%

Maghreb  0  7  171  135 164 324 606 516  1 923  5%

Autres Afrique  41  32  81  301 231 649 1 112 1 566  4 013  10%

UE 27  1 373  1 484  1 785 3 634 2 557 2 834 1 918 2 611  18 196  44%

Autres Europe  88  130  203  259 188 208 195 166  1 437  4%

Amérique  98  169  153  590 416 407 354 371  2 558  6%

Asie  3  5  69  74 113 121 153 801  1 339  3%

Total  1 620  1 844  2 921 10 480 6 172 6 425 5 079 6 461  41 002  100%

Source : A partir des bases de données en ligne de l’UNHCR, 2010. 

Emigrants en situation irrégulière

Le nombre exact des nationaux en situation irrégulière est difficile à évaluer. Cependant, à partir des données  du  CIREFI  (2009),  on  peut  retenir  comme  une  approximation  le  nombre  d’ivoiriens appréhendés. Ainsi,  le nombre des  ivoiriens appréhendés a connu une baisse passant de 2 621 à 2 075 de 2006 à 2007. Les pays concernés sont principalement la Belgique, la Bulgarie et la République tchèque. 

 

Tableau 6 : Ivoiriens en situation irrégulière appréhendés dans les pays membres de l’UE, 2006 et 2007 

  2006  2007 

  Effectif  %  Effectif  % 

Belgique   1 743  66,5 %  1 018  49,1 % 

Bulgarie   351  13,4 %  394  19,0 % 

République tchèque   272  10,4 %  286  13,8 % 

Danemark   58  2,2 %  162  7,8 % 

Allemagne  26  1,0 %  41  2,0 % 

Autres pays de l’UE   171  6,5 %  174  8,4 % 

Total   2 621  100 %  2 075  100 % Source : CIREFI, 2009. 

 

Page 16: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        14       

2.2 Diaspora ivoirienne à l’étranger

2.2.1 Nombre total des ivoiriens de la diaspora (IDD)

La diaspora  ivoirienne à  l’étranger est constituée des  ivoiriens nés en Côte d’Ivoire et résidents en dehors  du  pays  auquel  il  faut  ajouter  leurs  descendants  et  les  conjoints  qui  ont  opté  pour  la nationalité ivoirienne. Ainsi, le nombre des IDD est plus important que celui des émigrés car outre les émigrés ci‐dessus catégorisés,  il faut adjoindre  leurs enfants nés en dehors du pays et  les conjoints d’autres nationalités ayant optés pour la nationalité ivoirienne à l’occasion du mariage. 

Deux sources essentielles ont servies à cette évaluation. Les données  fournies par  le Département des  Ivoiriens  de  l’Etranger  (DIE)  du Ministère  des  Affaires  Etrangères.  Ces  chiffres  sont  issus  du recensement  électoral  de  2000  qui  ont  été  actualisés  à  travers  une  estimation  faite  par  ladite direction  en  2008.  Les  associations  des  ivoiriens  de  l’étranger  possèdent  eux‐aussi  une approximation du nombre de la diaspora. Ces deux sources sont utilisées dans ce rapport. 

Selon  le Département des  Ivoiriens de  l’Etranger,  il ressort que  la diaspora  ivoirienne est estimée à 240 900  représentants  1% de  la population  ivoirienne  à  fin 2008. On  la  retrouve majoritairement dans les pays de l’OCDE, en Europe (69,71%) et en Amérique (22%). La diaspora ivoirienne en Afrique est très faible avec seulement 7,53% du nombre total.  

Les principaux pays de destination sont respectivement  la France,  les Etats‐Unis d’Amérique,  l’Italie et le Sénégal. 

 

Figure 7 : Répartition de la diaspora ivoirienne selon le pays de résidence en 2008 

Source : Département des Ivoiriens de l’Etranger, Ministère des Affaires Etrangères, in Konan (2009) 

 

Selon  le  rapport de  la 1ère  semaine des  ivoiriens de  la diaspora qui  s’est  tenue à Abidjan en 2007 (Koudou,  2008),  la  diaspora  ivoirienne  à  l’étranger  est  estimé  à  environ  1 500 000  personnes reparties dans les divers pays de l’OCDE et dans le monde5. Cette estimation semble réaliste dans la mesure où ces associations sont plus proches de  leurs compatriotes et sont ainsi à même de mieux évaluer ce nombre. Il est évident que  l’administration consulaire et celle des pays d’accueil ne peut 

                                                            5 Ce chiffre est mentionné dans le rapport final des assises et dans le « Livre Blanc » transmit au Président de la République à l’issu des travaux.

Page 17: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        15       

qu’en avoir une évaluation approximative à cause du phénomène de l’immigration irrégulière. Celle‐ci peut provenir des  IDD est  situation  régulière dont  les « papiers » non  renouvelés  sont arrivés à échéance et des ivoiriens qui arrivent dans ces pays à travers des filaires non officielles. 

2.2.2 Cadre institutionnel et organisation de la diaspora ivoirienne

La Direction des Ivoiriens de l’Etranger (DIE)

Le Département des Ivoiriens de l’Etranger (DIE) est un département opérationnel du Ministère des Affaires Etrangères créé en 2001 en charge de l’administration de la diaspora. Ses missions consistent à : 

- préparer et exécuter  la politique du Gouvernement  relative à  l’administration des  ivoiriens résidents à l’étranger 

- assurer la protection des ivoiriens résidant à l’étranger et de leurs biens ; 

- suivre les questions de leur réinsertion dans la vie économique nationale ; 

- suivre les questions de leur rapatriement ; 

- initier  toute  action  pouvant  créer  les  conditions  propices  au  rapatriement  de  fonds  et  à l’investissement en Côte d’Ivoire par les nationaux résidant à l’étranger 

En définitive, en plus d’un rôle administratif d’encadrement et de suivi, ce département a aussi pour mission de travailler à l’amélioration de la contribution de la diaspora à l’économie ivoirienne. 

La Coordination Générale des Ivoiriens de la Diaspora (COGID)

La Coordination Générale des  Ivoiriens de  la Diaspora a été créée à Abidjan  le 11 Août 2004. Selon l’exposé des motifs, il est apparu l’impérieuse nécessité, à l’instar des autres de la sous‐région ouest‐africaine, de mettre en place une structure qui permette de valoriser les compétences de la diaspora et  de  les mettre  à  la  disposition  de  la  Côte  d'Ivoire.  Plus  précisément,  le  COGID  est  un  outil  de « rassemblement,  de  promotion,  de  débats  constructifs,  d’échanges  internationaux,  de communication et de plateforme économique et d’investissement pour relever  les défis et  les enjeux du développement ». Diverses délégations d’Europe  (France,  Italie, Allemagne, Grade Bretagne) et d’Amérique (USA, Canada) et des ivoiriens résidents en Côte d’Ivoire ont adhéré à cette initiative.  

La création du COGID répond à plusieurs objectifs : 

‐   Rassembler les Ivoiriens de la Diaspora dans une structure apolitique et indépendante;  ‐   Promouvoir l'unité et la solidarité entre les ivoiriens de la diaspora;  ‐  Travailler en collaboration avec les organismes et organisations de droit privé ou public;  ‐   Consolider et harmoniser les rapports inter associatifs;  ‐   Informer et former les ivoiriens de la diaspora sur leurs droits et devoirs fondamentaux ;  ‐   Mettre à la disposition de la diaspora toutes les informations utiles pour leur insertion ;  ‐   Promouvoir  l'image de  la Côte d'Ivoire à  travers des plates‐formes économiques,  sociales, 

culturelles, artistiques, scientifiques, touristique, sportives, etc.;  ‐   Faire représenter  la diaspora  ivoirienne au Conseil Economique et Social  ivoirien, et au sein 

de structures de promotion et de développement de la Côte d'ivoire;  ‐   Procéder à un recensement des compétences ivoiriennes existant à l'étranger;  ‐   Mettre en place une base de données à jour des compétences à l'investissement.  

Pour atteindre ces objectifs, la COGID s’est doté d’un conseil d’administration, d’un bureau exécutif, d’un bureau permanent localisé à Abidjan et de commissions spécialisées. 

Page 18: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        16       

3. Diaspora ivoirienne et développement : transferts de ressources La  contribution  de  la  diaspora  au  développement  de  la  Côte  d’Ivoire  est  captée  à  travers  les transferts de  fonds en direction du pays et  le transfert de compétences des migrants. En effet,  les travaux sur la question du lien entre la migration et le développement révèlent que les transferts de fonds constituent autant de ressources  injectés dans  l’économie  locale du fait de  la migration. Il en est de même des compétences spécifiques acquises à l’extérieur dont le pays peut bénéficier. 

 

3.1 Les envois de fonds en direction de la Côte d’Ivoire

3.1.1 Transfert de fonds reçus de la diaspora : effets macroéconomiques

Sur  la  base  de  ces  données  tirées  du  rapport World Bank  « Migration  and  Remittances  Factbook 2008 », on obtient que les envois de fonds vers la Côte d’Ivoire cumulent à 2 807 millions USD (1 300 milliards de FCFA6) sur la période 1975‐2008. Ces transferts de fonds en direction de la Côte d’Ivoire connaissent une hausse, passant de 12 à 215 millions de dollars US (5 à 97 milliards de FCFA) de 1975 à 2008, soit un taux d’accroissement annuel de 8,85% (figure 8). En tendance, on note que le volume des fonds qui entrent dans le pays au titre des migrations internationales est en croissance. En 2008, il est entré en Côte d’Ivoire environ 33 millions USD par  le réseau de  la  firme Western Union alors que seulement 17 millions sont sortis du pays. Ce solde est donc excédentaire de plus de 16 millions USD (Konan, profil migratoire, 2009). 

Poids  des  transferts  dans  l’économie :  En  proportion  du  PIB,  ces mouvements  d’envoi  de  fonds représentent 1% en 2008 (figure 9 et tableau 8). Cette contribution à  la croissance est encore assez faible relativement à d’autres pays ou secteurs de l’économie. En effet, la contribution des envois de fonds  au  PIB du Maroc7  est passée de  6%  en  1996  à  9% du  PIB  alors qu’en Côte d’Ivoire  il  s’est stabilisé à 1%. Le secteur des télécommunications contribue notamment à hauteur de 4% du PIB en 2008.  

Sur ce graphique (figure 9), on constate que à partir de l’année 2002,  la contribution de  la diaspora au  financement  de  l’économie  à  repris  une  tendance  à  la  croissance  assez marquée.  Cela  peut s’expliquer  par  le  fait  que,  depuis  cette  date  marquant  le  début  la  crise  militaro‐politique,  de nombreux  ivoiriens sont sortis du pays et envoi en retour des ressources en direction de  la  famille restée en Côte d’Ivoire. Par tête, elles représentent 10 335 USD par an. 

Contribution à la couverture du déficit extérieur : Il faut noter aussi que la tendance générale est à la hausse de  la part de  ces  ressources dans  la  richesse nationale  créée. Ces  ressources  entrantes représentent moins  de  20%  des  sorties  de  fonds  au  titre  de  la  balance  des  transferts  (sorties  et entrées  de  fonds).  S’agissant  de  la  balance  commerciale  qui  représente  la  différence  entre  les exportations et  les  importations,  le  flux de  transfert entrants  représente en moyenne 5% du solde commercial de  la Côte d’Ivoire. Ce qui  signifie que,  s’il y a déficit  sur  le  commerce des biens,  ces envois de ressources vers le pays peuvent couvrir jusqu’à concurrence de 5% du déficit commercial. En 2006, ces flux pouvaient couvrir 29% du déficit de la balance des opérations courantes. La balance ou solde des opérations courantes  représente  la somme du solde des opérations sur biens, sur  les services, sur les revenus et sur les transferts unilatéraux. Ces données et leur analyse révèle ainsi que un  accroissement  de  son  importance  est  une  source  de  revenus  pour  la  croissance  et  le développement national. 

                                                            6 1USD=450 FCFA. 7 R. Chaabita (2007), « Emigration des marocains en Europe », édition Union, Casablanca, Maroc, 142 pages.

Page 19: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        17       

Tableau 7 : Evolution des ratios transferts entrants et soldes commerciaux et courants de 1996 à 2006 

   1996  1997  1998  1999  2000  2001  2002  2003  2004  2005  2006 

flux entrants (1)  66  61  64  62  54  52  54  64  72  73  75 

Solde BOC (2)  ‐82,9  ‐90,3  ‐171,2  ‐73,6  ‐171,6  ‐44,1  535,1  171,1  127,2  20,9  256,7 

Solde BC (3)  932,9  1046,3  1014,7  1167  1058,2  1120,2  1965,1 1485,9 1388,2  1290,3  1647,6

(1)/(3)  7,09%  5,85%  6,34%  5,32%  5,06%  4,66%  2,75%  4,30%  5,16%  5,69%  4,55% 

(1)/(2)  ‐79,79%  ‐67,77%  ‐37,59% ‐84,38% ‐31,21% ‐118,37% 10,09% 37,35% 56,32%  351,39%  29,22%Source : A partir des données issues de Migration and remittances factbook 2008 et INS. 

 

Figure 8 : Evolution des envois de fonds vers la Côte d’Ivoire de 2000 à 2007 (en millions USD) 

Source : A partir des données issues de Migration and Remittances Factbook 2008. 

Figure 9 : Evolution des envois de fonds vers la Côte d’Ivoire en proportion du PIB 

Source : A partir des données issues de Migration and Remittances Factbook 2008. 

 Tableau 8 : Evolution du poids des entrées de fonds dans le PIB ivoirien depuis 1996 

  1996  1997  1998  1999  2000  2001  2002  2003  2004  2005  2006  2007  2008 

Flux entrants (1)  66 150  61 200  64 350  62 100  53 550  52 200  54 000  63 900  71 640  73 440  75 015  80 748  96 772

PIB en CFA (2)  6 215  6 565  7 179  7 561  7 463  7 640  8 068  8 410  9 006  8 896  9 148  9 295  9 538 

(1)/(2)  1,06%  0,93%  0,90%  0,82%  0,72%  0,68%  0,67%  0,76%  0,80%  0,83%  0,82%  0,87%  1,01% 

Source : A partir des données issues de Migration and Remittances Factbook 2008: (1) : exprimé en millions ; (2) : en milliers de milliards.  

Page 20: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        18       

En  fonction  des  pays  de  provenance  de  ces  ressources,  on  note  que  48,5%  des  ces  envois proviennent de la France qui est le contributeur le plus important de ce point de vue, suivi du Burkina et du Benin. Il faut noter que cette répartition ne prend en compte que le stock de migrant (figure 10 et tableau 8).  Figure 10 : Répartition des Envois de fonds vers la Côte d’Ivoire, estimation avec les stocks de migrants (en millions USD) 

Source:  Ratha  and  Shaw  (2006),  "South‐South  Migration  and  Remittances,"  Development  Prospects  Group,  World  Bank (www.worldbank.org/prospects/migrationandremittances). Ces données utilisent les hypothèses de ces auteurs.  

 

Tableau 9 : Envoi de fonds vers la Côte d'Ivoire selon la provenance (millions USD) sans correction de stock 

Pays  Belgiqu

e Benin 

Burkina Faso 

Canada Centre Afrique 

Danemark Finlande  France  Allemagne  Grèce  Ireland 

Montant  1,30  7,25  8,66  2,76  0,05  0,63  0,09  71,79  5,87  0,11  0,23 

%  0,88%  4,90%  5,85%  1,86%  0,03%  0,43%  0,06%  48,51%  3,97%  0,07%  0,16% 

                       

Pays   Italie  Japon  Liberia  Luxembourg  Mauritanie Hollande Nouvelle Zélande 

Niger  Nigeria  Norvège Pérou 

Montant  14,78  0,16  0,54  0,10  0,08  0,57  0,01  1,79  1,36  0,29  0,02 

%  9,99%  0,11%  0,36%  0,07%  0,05%  0,39%  0,01%  1,21%  0,92%  0,20%  0,01% 

                       

Pays   Portugal Sierra Leone 

Espagne  Suède  Suisse Grande Bretagne 

United States 

Autres (Sud) 

Autres (Nord) 

TOTAL  

Montant  0,10  0,03  1,74  0,63  2,20  4,67  13,84  5,34  0,88  147,99   

%  0,07%  0,02%  1,18%  0,43%  1,49%  3,16%  9,35%  3,61%  0,59%  100,00%  

Source: Ratha and Shaw (2006), op. cit. 

3.1.2 Sortie de fonds de la Côte d’Ivoire et évolution des soldes

De  façon  générale,  il  sort  plus  de  ressources  de  la  Côte  d’Ivoire  qu’il  n’en  rentre  en  termes  de transferts unilatéraux. Les sorties de fonds en provenance de la Côte d’Ivoire sont estimées à 14 941 millions de USD sur la période 1975‐2008 (figure 11). 

 

 

 

Page 21: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        19       

Figure 11 : Evolution des envois de fonds en provenance de la Côte d’Ivoire de 1975 à 2008 (en millions USD) 

Source : A partir des données issues de Migration and Remittances Factbook 2008. 

 

Il apparait alors un  solde négatif  sur  la  longue période avec un  retournement de  tendance depuis 2006  avec  un  solde  positif.  Au  niveau  l’équilibre  extérieur  du  pays,  ce  déficit  de  la  balance  des transferts  a  été  longtemps  compensé  par  un  excédent  commercial  structurel  de  la  balance  des opérations courantes. 

 

Figure 12 : Evolution du solde des entrées et sorties de fonds de la Côte d’Ivoire depuis 1975 

Source : A partir des données issues de Migration and Remittances Factbook 2008. 

 

En observant le ratio des flux entrants rapportés aux flux sortants, on note que cet écart se réduit sur la  longue  période.  Ce  qui  dénote  d’un  effet  de  rattrapage  depuis  le  début  des  années  1990, correspondant  aux  années  de  troubles  socio‐économiques  en  Côte  d’Ivoire  (figure  13).  Ces évènements ont entrainé la sortie du pays de nombreux nationaux et conduit à des envois de fonds en  retour  vers  la  famille.  Le  rééquilibrage  de  ce  compte  à  partir  de  2006‐2007  est  un  facteur important  pour  la  création  de  richesse  et  l’investissement.  Cette  épargne  des  nationaux  mis  à l’étranger peut ainsi servir à la création de richesse et au développement de la Côte d’Ivoire. 

 

 

 

 

Page 22: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        20       

Figure 13 : Evolution du rapport flux entrants sur flux sortants en Côte d’Ivoire depuis 1975 

Source: Ratha and Shaw (2006), op. cit. 

3.2 Utilisation des fonds transférés

Au delà des impacts macroéconomiques des fonds qui sont transférés vers le pays par les ivoiriens de la  diaspora,  il  est  intéressant  d’analyser  les  usages  et  les  transformations  que  ces  ressources permettent de produire sur les équilibres locaux. Comme présenté ci‐avant, le volume des entrées de fonds  s’élève  à  2 807 millions USD  (1 300 milliards  de  FCFA)  sur  la  période  1975‐2008  dont  215 millions de dollars US (97 milliards de FCFA) pour la seule année 2008. Ces ressources constituent des fonds qui bénéficient  à  l’économie nationale. Dans  cette perspective,  l’étude d’Ammassari  (2004) offre des éléments d’analyse. Il apparaît aussi urgent de continuer cette connaissance des usages des fonds des ivoiriens de la diaspora afin de mieux comprendre, orienter et tirer le meilleur bénéfice de l’épargne des nationaux à l’étranger. On a noté que depuis 2006‐2007, il entre plus de ressources au titre des transferts en Côte d’Ivoire qu’il n’en sort. Ce solde positif mérite d’être mieux connu afin de mieux  l’accompagner  vers  des  offres  de  services  productifs  pour  le  pays.  Cela  peut  être  un complément des investissements directs étrangers. 

Le tableau 10 ci‐après présente une synthèse des  incidences de ces  fonds sur  le développement.  Il apparaît  ainsi que  les  fonds qui  se  transférés  vers  la Côte d’Ivoire par  les  ivoiriens de  la diaspora servent prioritairement à la consommation finale. Il s’agit de transferts de ressources à la famille au sens large restée au pays (77,6%) et des conjoints et enfants (13,2%). Ces fonds servent donc à 90% aux  besoins  de  consommation  et  d’entretien  familiaux.  Les  besoins  d’investissement  productifs apparaissent marginaux (2,7%).  Il est nécessaire de faire une mutation afin que ces fonds servent à des  investissements  productifs  à  même  de  reproduire  la  richesse  au  plan  local  et  réduire  la dépendance des familles vis‐à‐vis de l’extérieur. A titre de comparaison, on peut notre qu’au Maroc, le secteur qui est le plus sollicité c’est celui de la construction de logement (51%), contribuant ainsi à l’urbanisation du pays (Chaabita, 2007). 

Tableau 10 : Destinations des fonds transférés par les immigrés (en %) 

Destination des transferts    Côte d'Ivoire 

Entretien des parents ou des frères et sœurs  77,6 

Entretien du conjoint ou des enfants    13,2 

Financement d'ouvrages ou d'entreprises    2,7 

Economie laissée dans le pays d'origine    1,3 

Don    1,3 

Autres usages    4 

Total  100 Source : Ammassari (2004) 

Page 23: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        21       

4. Perspectives Les ivoiriens de la diaspora ont entrepris des actions afin de s’impliquer dans le développement de la Côte d’Ivoire. En 2007, s’est tenu la 1ère semaine des ivoiriens de l’étranger. Cette manifestation visait à traiter de la contribution de la diaspora ivoirienne au développement du pays de même que de la politique publique en  la matière.8 Aux  termes de ces assises, de nombreuses propositions ont été faites, traduite en un « livre blanc » à la haute attention du Président de la République. Ces pistes de recommandations  permettent  de  dégager  les  perspectives  dans  lesquelles  veulent  d’inscrire  les ivoiriens de la diaspora. 

Au plan  institutionnel,  il souhaite être représenté dans  les  institutions de  la République (Assemblée nationale, Conseil économique et social et un ministère en charge de la diaspora)9. De même, il a été recommandé  la  création  d’une  Union  générales  ivoiriens  de  la  diaspora  (UGID)  avec  un  statut reconnu qui regrouperait toutes les associations existantes pas pays d’accueil. Ils s’engagent aussi à contribuer  au  développement  du  pays  à  travers  la  prospection  économique,  à  constituer  une épargne dans  le  cadre d’une mutuelle, à participer directement ou  indirectement à  la  création de richesse  et  à  l’emploi  en  Côte  d’Ivoire  par  la mise  sur  pied  d’un  club  d’affaires  des  ivoiriens  de l’étranger. Ainsi, les actions futures des IDD s’inscrivent dans cette perspective. 

                                                            8 Du 20 au 23 août 2007 à Abidjan. 9 C. Koudou et V. Lohouri (2008), Ivoiriens de l’étranger : quelle politique de l’Etat & quelle contributions de la diaspora  au  processus  de  développement  de  la  Côte  d’Ivoire,  livre  blanc,  1ère  semaine  des  ivoiriens  de  la diaspora, L’harmattan.

Page 24: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        22       

5. Conclusion Ce rapport thématique vise à mettre en évidence  la contribution de  la diaspora au développement de  la Côte d’Ivoire. Cette diaspora s’est constituée progressivement dans  le monde entier. Elle est estimée à environ 1 500 000 ivoiriens tandis que les sources consulaires annoncent un chiffre bien en deçà  (240 000). Avec  la crise économique et  les problèmes sociopolitiques que  le pays connaît, de nouvelles tendances migratoires apparaissent notamment l’établissement à l’étranger sous diverses formes. Ainsi,  la diaspora  ivoirienne s’est fortement renforcée suite à  la crise militaro‐politique et à l’instabilité politique récurrente. 

La contribution de cette diaspora au développement de la Côte d’Ivoire s’est faite à travers les envois de  fonds  en direction du pays.  Le  solde de  ses  envois de  fonds  est  apparu positif  traduisant une entrée de fonds plus qu’il n’en sort depuis  l’année 2007. Au plan macroéconomique,  l’usage de ces revenus en consommation finale produit des effets multiplicateurs sur les autres secteurs en termes de  demande  de  service.  On    note  aussi  l’émergence  de  cadres  permettant  l’expression  des compétences  de  la  diaspora.  C’est  le  cas  notamment  de  la mise  en  place  de  la  zone  Franche  de biotechnologie et des technologies de l’information et de la communication à Grand Bassam (ZBTIC). Ce projet propose des  collaborations aux  ivoiriens exerçant dans  cette haute  technologie dans  les grandes universités et centres de recherche des pays développés. On peut aussi relever  la création de  la mutuelle des  ivoiriens de  l’étranger qui collecte  l’épargne des  ivoiriens de  la diaspora à  l’effet de proposer aux membres des projets d’investissements porteurs dans le pays. 

Au  total,  on  peut  dire  que  ces  dernières  années  ont  vu  l’émergence  d’une  diaspora  ivoirienne soucieuse  de  prendre  une  place  plus  importante  dans  le  processus  développement.  Cette perspective permet aussi à ceux‐ci de mettre en place un cadre de partenariat et de collaboration qui leur permet à  la  fois de créer de  l’emploi et de  la  richesse au plan  local mais aussi de préparer un retour au pays qui peut être physique ou virtuelle en termes de partage de compétence. Cette action mérite d’être encouragée par des décisions ambitieuses des autorités publiques car  le  lien entre  la migration  et  le  développement  est  aujourd’hui  établit  et mérite  d’être mieux  exploité  pour  un développement « durable » en Côte d’Ivoire. 

Page 25: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        23       

Références Ammassari S.  

2004  Gestion des migrations et politiques de développement: optimiser les bénéfices de la migration internationale en Afrique de l’Ouest », Cahier des migrations internationales, BIT, 2004, 99 p. 

 Banque Mondiale 

2008  Migration and Remittances Factbook 2008, World Bank, Washington DC.  

Beine, M., F. Docquier et H. Rapoport 2007a  Brain drain and human capital formation in developing countries: winners and losers, 

Economic Journal. 2007b  Measuring international skilled migration: new estimates controlling for age of entry, 

World Bank Economic Review.  Castles et al.  

2008 Migration and Development, Genève, OIM.  Faini R.  

2007  Migrations et transferts de fonds. Impact sur les pays d'origine », Revue d’économie du développement, 2007, vol. 21, issue 2, pages 153‐182. 

 Harris J. et M. Todaro 

1970  Migration, Unemployment & Development: A Two‐Sector Analysis ». American Economic Review, March 1970; 60(1), pages 126‐142. 

 Konan, S.Y.  

2008  Pauvreté en Afrique et migration clandestine vers l’Europe : quelle relation », Colloque international sur la migration internationale clandestine en provenance d’Afrique vers l’Europe et développement durable, Casablanca, Maroc (www.cermid.ma). 

 Konan, S.Y., Kouakou, A.K., Nama, K.E.  

2007  Déterminants socio‐économiques de l’intégration des réfugiés en Côte d’Ivoire : Essai de  modélisation  à  partir  d’un  échantillon  de  réfugiés  libériens  dans  le  District d’Abidjan, African Migration Workshop, Accra, Ghana.  http://www.imi.ox.ac.uk/pdfs/Konan%20 

 Kouakou A. K. 

2008  Migrations clandestines internationales et développement en Afrique : entre politique de dissuasion et incitation », Colloque international sur la migration internationale clandestine en provenance d’Afrique vers l’Europe et développement durable, Casablanca, Maroc (www.cermid.ma) 

 Merabet, O. 

2007  Etude  sur  le  Profil migratoire  de  la  Côte  d’Ivoire  rapport  final  2006,  EC,  Civipol, Transtec. 

 

Page 26: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Migration en Côte d’Ivoire : document thématique 2009        24       

Ratha and Shaw 2006  South‐South Migration and Remittances, Development Prospects Group, World Bank 

www.worldbank.org/prospects/migrationandremittances     Autres ressources :  

- Coordination Générale des Ivoiriennes de la Diaspora(COGID) www.cogid.org   

- Institute National de la Statistique (INS) – République de Côte d’Ivoire  www.ins.ci   

Page 27: par l’Union européenne Migration en Côte d’Ivoire ...iomdakar.org/profiles/sites/default/files/diaspora_developpement... · Federal Office for Migration FOM Migration en Côte

Federal Office for Migration FOM

Migration en Côte d’Ivoire :Document thématique 2009

Migration, emploi, pression foncière et cohésion sociale en Côte d’Ivoire

17 route des Morillons, 1211 Genève 19 SuisseTél : + 41 22 717 91 11 • Télécopie : +41 22 798 61 50

Courrier électronique : [email protected] • Internet : http://www.iom.int

Cette publication a été co-financée par l’Union européenne