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1274 6 AVRIL 2018 REVUE DE PRESSE Chaque semaine retrouvez les informations qui ont marqué l'actualité à Bruxelles, dans le domaine de l'énergie mais également au niveau des institutions européennes. Ce document est une revue de presse et ne reflète pas la position de l’entreprise. Il n’a pas vocation à être diffusé à l’externe. 21 février). Au Conseil, la Présidence bulgare s'appuie sur « une stratégie visant à effectuer un travail intensif au plan technique pour converger au maximum sur les questions les moins difficiles avant de porter et de ré- soudre au plan politique les ques- tions les plus délicates », d’après un négociateur. « La présidence nous a demandé de repousser un trilogue au 16 mai » en raison de ce Conseil informel, a expli- qué le rapporteur sur la directive effi- cacité énergétique, le tchèque Miro- slav Poche (Groupe S&D). « Les mi- nistres débattront des perspectives sur les trois dossiers et nous espérons qu’après cette réunion la présidence pourra dégager un accord de compro- mis sur les objectifs » a-t-il ajouté. Les négociateurs de la Présidence bulgare du Conseil de l'UE, du Parle- ment européen et de la Commis- sion se sont, pour le moment, retrou- vés au niveau politique seulement à deux reprises pour chacun des textes relatifs à l'Efficacité énergétique (fin février, puis le 20 mars) et aux Renou- velables (fin février, puis le 27 mars) et une seule fois en ce qui concerne le texte sur la Gouvernance (le Paquet énergie propre : La présidence bulgare avance à petits pas Union de l’énergie Se poursuivant en parallèle depuis février dernier, les négociations en trilogue entre le Conseil de l'UE, le Parle- ment européen et la Commission européenne sur trois textes législatifs phares du paquet « énergie propre » : Gouvernance, Renouvelables, Efficacité énergétique ont enregistré des progrès modestes jusqu’à présent, reportant les sujets délicats à plus tard. Les ministres de l’énergie de l’UE débattront du paquet « Énergie propre pour tous » lors du Conseil informel de Sofia du 19 avril. Premiers accords provisoires sur les renouvelables, avancées techniques limitées sur l’efficacité énergétique les renouvelables et l'efficacité éner- gétique. Au Conseil, les ministres ont opté pour des objectifs indicatifs de 30 % d'efficacité énergétique et d'au moins 27 % de renouvelables à l'échelle de l'UE. Outre ces deux ob- jectifs, le Conseil et le Parlement eu- ropéen doivent trouver des compro- mis sur d'autres éléments politiques clés, tels que l'objectif d'économies d'énergie annuelles obligatoires en ce qui concerne la directive Efficacité énergétique, et les objectifs pour les secteurs des transports et du chauf- fage / refroidissement en ce qui con- cerne la directive Renouvelables. Agence Europe Les pourparlers sur la directive Renou- velables ont abouti, le 27 mars, à des accords provisoires sur les compromis proposés par la Présidence bulgare concernant les projets communs en matière de renouvelables entre les États membres, ou entre les États membres et des pays tiers, et sur sa proposition relative à la plate-forme européenne pour le déploiement des renouvelables. Concernant la directive Efficacité éner- gétique, les négociateurs sont aussi parvenus à clore quelques questions techniques, le 20 mars, notamment sur la proposition de la Présidence bulgare d'inclure le principe de « l'efficacité énergétique d'abord » dans le corps du texte, pourvu que sa mise en œuvre soit économiquement et écologiquement rationnelle, ainsi que sur sa proposition de compromis concernant la contribution facultative au fonds national pour l'efficacité énergétique. De plus, les négocia- teurs sont parvenus à un compromis global sur le comptage / mesurage du gaz et ont progressé sur les autres dispositions relatives au comptage et à la facturation. Rappelons qu'en vue des négocia- tions en trilogue, le Parlement euro- péen a voté pour deux objectifs con- traignants de 35 % d'ici 2030 pour AGENCE EUROPE, ENERPRESSE

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1274 6 AVRIL 2018

REVUE DE PRESSE

Chaque semaine retrouvez les informations qui ont marqué l'actualité à Bruxelles, dans le domaine de l'énergie mais également au niveau des

institutions européennes. Ce document est une revue de presse et ne reflète pas la position de l’entreprise. Il n’a pas vocation à être diffusé à l’externe.

21 février). Au Conseil, la Présidence bulgare s'appuie sur « une stratégie visant à effectuer un travail intensif au plan technique pour converger au maximum sur les questions les moins difficiles avant de porter et de ré-soudre au plan politique les ques-tions les plus délicates », d’après un négociateur.

« La présidence nous a demandé de repousser un trilogue au 16 mai » en raison de ce Conseil informel, a expli-qué le rapporteur sur la directive effi-cacité énergétique, le tchèque Miro-slav Poche (Groupe S&D). « Les mi-nistres débattront des perspectives sur les trois dossiers et nous espérons qu’après cette réunion la présidence pourra dégager un accord de compro-mis sur les objectifs » a-t-il ajouté.

Les négociateurs de la Présidence bulgare du Conseil de l'UE, du Parle-ment européen et de la Commis-sion se sont, pour le moment, retrou-vés au niveau politique seulement à deux reprises pour chacun des textes relatifs à l'Efficacité énergétique (fin février, puis le 20 mars) et aux Renou-velables (fin février, puis le 27 mars) et une seule fois en ce qui concerne le texte sur la Gouvernance (le

Paquet énergie propre :

La présidence bulgare avance à petits pas

Union de l’énergie

Se poursuivant en parallèle depuis février dernier, les négociations en trilogue entre le Conseil de l'UE, le Parle-ment européen et la Commission européenne sur trois textes législatifs phares du paquet « énergie propre » : Gouvernance, Renouvelables, Efficacité énergétique ont enregistré des progrès modestes jusqu’à présent, reportant les sujets délicats à plus tard. Les ministres de l’énergie de l’UE débattront du paquet « Énergie propre pour tous » lors du Conseil informel de Sofia du 19 avril.

Premiers accords provisoires sur les renouvelables, avancées techniques limitées sur l’efficacité énergétique

les renouvelables et l'efficacité éner-gétique. Au Conseil, les ministres ont opté pour des objectifs indicatifs de 30 % d'efficacité énergétique et d'au moins 27 % de renouvelables à l'échelle de l'UE. Outre ces deux ob-jectifs, le Conseil et le Parlement eu-ropéen doivent trouver des compro-mis sur d'autres éléments politiques clés, tels que l'objectif d'économies d'énergie annuelles obligatoires en ce qui concerne la directive Efficacité énergétique, et les objectifs pour les secteurs des transports et du chauf-fage / refroidissement en ce qui con-cerne la directive Renouvelables. Agence Europe

Les pourparlers sur la directive Renou-velables ont abouti, le 27 mars, à des accords provisoires sur les compromis proposés par la Présidence bulgare concernant les projets communs en matière de renouvelables entre les États membres, ou entre les États membres et des pays tiers, et sur sa proposition relative à la plate-forme européenne pour le déploiement des renouvelables.

Concernant la directive Efficacité éner-gétique, les négociateurs sont aussi parvenus à clore quelques questions techniques, le 20 mars, notamment sur la proposition de la Présidence bulgare d'inclure le principe de

« l'efficacité énergétique d'abord » dans le corps du texte, pourvu que sa mise en œuvre soit économiquement et écologiquement rationnelle, ainsi que sur sa proposition de compromis concernant la contribution facultative au fonds national pour l'efficacité énergétique. De plus, les négocia-teurs sont parvenus à un compromis global sur le comptage / mesurage du gaz et ont progressé sur les autres dispositions relatives au comptage et à la facturation.

Rappelons qu'en vue des négocia-tions en trilogue, le Parlement euro-péen a voté pour deux objectifs con-traignants de 35 % d'ici 2030 pour

AGENCE EUROPE, ENERPRESSE

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II

Un an avant, où en sommes-nous ? 29 mars 2017 : Activation de l’article 50 du TUE

Le Président du Conseil européen, Donald Tusk, accuse réception de la lettre de Theresa May déclenchant l'article 50 du traité sur l'Union européenne. C'est ainsi que démarre officiellement le retrait du Royaume-Uni de l'UE.

8 décembre 2017 : Accord entre le Royaume-Uni et la Commission suite à la première phase de négociations

Après six cycles de négociations infructueux, un compromis est trouvé sur trois points essentiels : les droits des citoyens européens, le règlement financier et la frontière Nord-irlandaise. Sur ce dernier point, on s’accorde à trouver une solution effective plus tard. S’ouvre alors une seconde phase de négociations portant sur les relations futures.

29 janvier 2018 : Les Vingt-Sept fixent une période de transition à 21 mois

Cette période de transition résulte d’une demande des britanniques pour atténuer dans un premier temps les effets du Brexit. Les 27 la fixent du 30 mars 2019 au 31 décembre 2020, période durant laquelle le Royaume-Uni devra répondre à toutes ses obligations (participation au budget de l’UE, reconnaissance de la juridiction de la CJUE), sans pour autant prendre part aux décisions ni siéger au sein des institutions.

5 avril 2017 : Le Parlement européen définit ses lignes rouges sur les négociations

Adoptée avec une large majorité, la résolution du Parlement européen fixe que les intérêts des citoyens doivent systémati-quement l’emporter dans les négociations, rappelle que l’ac-cès au marché unique est conditionné à l’acceptation des quatre libertés fondamentales et que tout accord bilatéral avec un Etat membre serait contraire aux traités. En cas de dépassement de ces « lignes rouges », l’assemblée se réserve le droit de ne pas approuver les futurs accords concernant le

retrait du Royaume-Uni de l’UE.

19 mars 2018 : La Commission et le Royaume-Uni publient un premier projet d'accord sur les mo-dalités du Brexit

Il s'agit à ce stade d'un projet d'accord et environ 25% des dispositions doivent encore être négociées. La Com-mission européenne avait publié ses propositions le 28 février, dont la majeure partie a été acceptée par le Royaume-Uni. La grande avancée concerne la période de transition post-Brexit, les deux parties étant parvenues à s'entendre sur l'ensemble de ses conditions.

Alors que le Brexit entrera en vi-gueur le 29 mars 2019, le départ du Royaume-Uni de l'UE suscite encore de nombreuses interroga-tions.

Tout d’abord, le Royaume-Uni pourrait mettre plus de temps que p r é v u p o ur c o n c l u r e u n « pa r t ena r i a t » ou des « arrangements » douaniers avec l'Union européenne. En effet, dans une note récente, l'administration des douanes britannique évaluait à cinq ans le temps nécessaire pour s'accorder et mettre en œuvre un partenariat douanier avec l'UE.

Autre question en suspens : celle de la frontière irlandaise, seule bar-rière terrestre entre l'Union euro-péenne et le Royaume-Uni. Au-cune solution crédible ne se des-sine à ce stade pour éviter de re-mettre en cause la fluidité des échanges entre la République d'Irlande, membre de l'Union euro-péenne, et l'Irlande du Nord, na-tion constitutive du Royaume-Uni. Or, cette question et toutes les autres doivent être tranchées avant le 31 octobre prochain, date à la-quelle le traité de retrait doit être signé par les deux parties. Ensuite, il devra également être approuvé par l'ensemble des 27 pays membres et soumis au Parlement britannique avant le 29 mars 2019.

Par ailleurs, sur la scène nationale britannique, les partisans du main-tien du pays dans l'UE continuent de s'organiser. L'organisation bri-tannique pro-UE « Best for Britain » a lancé le 28 mars une campagne d'affichage nationale au Royaume-Uni, afin de tenter d'obtenir un deuxième référendum sur le Brexit. Un second référendum également

prôné par l'ancien Premier ministre Tony Blair, qui souhaiterait voir les Britanniques se prononcer de nou-veau lorsque les conditions de la sortie de l’UE seront connues. Néanmoins, les sondages et les études suggèrent qu'il n'existe pas un vaste mouvement d'opinion en faveur d'un second vote.

De son côté Theresa May, qui effec-tuait une tournée des quatre nations constitutives du Royaume-Uni la se-maine dernière, leur promet un «brillant avenir » porteur de mul-tiples « opportunités » en regagnant la possibilité de « négocier librement » avec d’autres partenaires euro-péens et des pays tiers.

Elle promet que son gouvernement fera tout son possible pour garantir l’unité du pays et empêcher l’éta-blissement d’une frontière avec l’UE dans la mer d’Irlande. « Nous sommes déterminés à faire en sorte qu’il n’y ait pas de frontières physiques entre les deux Irlandes pour garantir la libre circulation. » a-t-elle pourtant déclaré.

Toute l’Europe / Euractiv

… Et de nombreuses ques-

23 mars 2018 : Le Conseil européen adopte ses lignes directrices ouvrant les négociations sur le relations futures

Il Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont accordés sur l’indivisibilité du marché unique et un accord de libre échange ambitieux . Le principal point d’achoppe-ment reste toutefois la question de la frontière irlandaise.

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III

Le Parlement britannique souhaite avoir son mot à dire sur la future relation du Royaume-Uni avec l’Union européenne

La commission Brexit de la Chambre des communes recommande de maintenir le Royaume-Uni au sein de l’Espace économique européen ou d’intégrer l’Alliance européenne de libre-échange en cas d’échec des négociations. Les tenants d’un hard Brexit s’opposent à ces deux éventualités, à l’instar de David Davis, Secrétaire d’État chargé du Brexit au sein du gouvernement. Les députés ont également identifié quinze tests auxquels le futur accord avec l’UE sera soumis. Parmi eux figure la question de la frontière irlandaise.

La semaine dernière, des députés des deux principaux partis britan-niques, le Labour et les Tories, dont Chris Patten, ancien Commissaire européen chargé des Relations extérieures, avaient co-signé divers amendements transpartisans. Ceux-ci requièrent notamment un vote des parlementaires britanniques sur le maintien ou non de l’union douanière avec l’UE. Il est également demandé que les députés puis-sent définir les prochaines étapes en cas de rejet de l’accord final par le Parlement. Contexte

UE & ETATS-UNIS

LES ETATS-UNIS PRÊTS À ROUVRIR LES NÉGOCIATIONS SUR LE TTIP

En pleine guerre commerciale, le Secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a an-noncé jeudi 29 mars que les États-Unis sont disposés à négocier un nouvel accord com-mercial avec l’Union européenne. Ross sou-haite obtenir un mandat de négociation du Congrès américain. Il l’a fait savoir à la Com-missaire européenne chargée du Commerce, Cecilia Malmström. Les États de l’Union sont exemptés jusqu’au 1er mai des bar-rières douanières imposées par Washington sur l’acier et l’aluminium. Le maintien de ces dérogations est conditionné par les États-Unis à l’ouverture de discussions commer-ciales par les Européens. Contexte

UE & TURQUIE

Le sommet de Varna entre les Présidents de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Conseil européen, Donald Tusk, le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, et le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a pas permis de véritables progrès dans les relations UE-Turquie, mais a mis en lumière les divergences entre les deux parties.

Le président turc a ainsi rappelé que son pays était candidat à l’UE depuis 1993 et qu’il souhaite « avancer plus rapidement vers l’adhésion ». Les négociations, déjà compli-quées, sont à l'arrêt en raison des violations des droits de l’homme en Turquie, à la suite de la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016. Selon M. Tusk, l’UE reste préoccupée par le fait que « certaines des méthodes utilisées [par la Turquie] portent atteinte aux libertés fondamentales et à l'État de droit ».

Les dirigeants se sont également opposés sur l’aide de l’UE à la Turquie dans le cadre de la crise migratoire. Pour le Président de la Com-mission, l’UE a honoré ses engagements ; alors que selon M. Erdogan, seul 1,8 des 3 milliards promis ont été perçus par son admi-nistration.

L’entrée de la Turquie dans l’Union doua-nière et l’Espace Schengen (qui rencontre l’opposition de plusieurs Etats-membres), les ingérences turques en mer Égée, ou encore ses interventions en Syrie ont également été sources de désaccords. Un nouveau sommet est prévu pour juin afin de les résoudre. Agence Europe

UN SOMMET SANS PROGRÈS, MAIS PAS SANS DIVISIONS

La Banque d’Angleterre tente d’apaiser les craintes entourant la période de transition post-Brexit

La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé, mercredi 28 mars, que les entreprises européennes exerçant actuellement des activités régle-mentées au Royaume-Uni par le biais d’un « passeport européen » ou dans le cadre européen prévu pour les contreparties centrales pour-ront continuer à le faire au cours de la période de transition post-Brexit « presque de la même façon qu'à l'heure actuelle ».

Cette annonce fait suite à l’accord trouvé la semaine dernière entre l’UE et le Royaume-Uni sur la période de transition durant laquelle l’accès aux différents marchés ne sera pas modifié. Un accord particu-lièrement salué par la Banque qui avait mis en garde, à plusieurs re-prises, sur les difficultés pour les institutions financières de part et d’autre de la Manche d’être prêtes dès mars 2019.

Dans une lettre adressée mercredi aux entreprises concernées, la BoE leur indique clairement qu’elles n’auront pas besoin de soumettre de demande d’autorisation jusqu’à la fin de la période de transition. Celles-ci sont néanmoins invitées à tirer le meilleur parti du temps qu’il leur reste pour peaufiner leurs plans post-Brexit. Agence Europe

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IV

BRÈVES EUROPÉENNES

UNION DE L’ÉNERGIE

ACCORD PE / CONSEIL DÉFINITIF SUR LA SIMPLI-FICATION DES RÈGLES ENCADRANT LES FONDS STRUCTURELS ET D’INVESTISSEMENT

La Présidence bulgare du Conseil et les représentants du Parlement européen ont marqué un accord interinstitution-nel définitif, mardi 27 mars, sur la proposition de règlement « omnibus » révisant à mi-parcours la législation encadrant l'usage des fonds structurels et d'investissement (fonds ESI). Lors de cette négociation en trilogue, les deux institu-

COHÉSION LA POLOGNE RATIFIE L’AMENDEMENT DE DOHA

PRÊT DE 100 M€ DE LA BEI POUR SOUTENIR LES EFFORTS D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DE LA GRÈCE

Président de la COP24 en novembre prochain, ce pays était le dernier de l’UE à ne pas avoir approuvé cet apport de la COP18 qui établit la 2ème période d’engagements du pro-tocole de Kyoto (2013-2020). Cela empêchait l’UE dans son ensemble de ratifier ce texte. En novembre dernier, lors de la COP23, le Commissaire européen à l’Action climatique, Miguel Arias Cañete, s’était montré embarrassé par la dé-faillance polonaise. Le pays prévoit de soumettre à l’ONU une déclaration garantissant son droit à décider de ses sources de production énergétique. Contexte / Reuters

LA SORTIE DU NUCLÉAIRE BEL ET BIEN FIXÉE POUR 2025 EN BELGIQUE

Le 30 mars, la coalition au pouvoir en Belgique a fini par approuver le « Pacte énergétique » qui lui avait été présenté fin 2017. La date de sortie du nucléaire y est confirmée : 2025, comme prévu par une loi de 2003. L’accord actuel précise que de nouvelles capacités de production et des investissements dans les interconnexions seront nécessaires. La ministre de l’Énergie doit s’atteler à un avant-projet de loi visant entre autres à préserver la compétitivité des entre-prises électro-intensives. Un mécanisme de soutien compre-nant 3 parcs éoliens offshore sera susceptible d’être soumis à la Commission européenne après fin avril. Contexte

NUCLÉAIRE

L’exécutif européen ouvre une période de consultation de quatre semaines sur les engagements proposés par Tennet dans le cadre de l’enquête visant l’opérateur de réseau alle-mand. Ce dernier s’engage à fournir une capacité minimale d’interconnexion avec le Danemark de 1 300 MW au bout d’une période de transition de six mois. Des limitations sont prévues en cas de situation exceptionnelle. Les engage-ments consentis sur 9 ans par Tennet seraient contrôlés par un mandataire approuvé par la Commission. Contexte

INTERCONNEXIONS / RÉSEAUX

LA COMMISSION OUVRE UNE CONSULTATION SUR LES PROPOSITIONS DE TENNET

CLIMAT

Au titre de l'instrument de financement privé pour l'efficaci-té énergétique, PF4EE, qu'elle a mis en place avec la Commission dans le cadre du programme communau-taire LIFE pour remédier au manque d'accès à des finance-ments commerciaux adaptés et abordables pour les investis-sements dans le domaine de l'efficacité énergétique, la Banque européenne d'investissement (BEI) a annoncé, lundi 26 mars, l'octroi d'un prêt de 100 millions d'euros à la Banque du Pirée pour soutenir des investissements visant à réduire la consommation d'énergie dans les bâtiments existants, l'éclairage extérieur et les stations de pompage d'eau dans toute la Grèce. Cette opération est la première initiative grecque dans le cadre du PF4EE et elle représente l'engagement le plus important dans un pays européen à ce jour. Agence Europe

LE TRONÇON ALLEMAND DE NORD STREAM 2 DÉFINITIVEMENT APPROUVÉ

Chargée d’étudier l’impact environnemental et commercial du projet, l’Agence fédérale maritime et hydrographique (BSH) a donné son accord pour la construction du tronçon allemand de Nord Stream 2 en mer Baltique. Le projet de gazoduc avait auparavant obtenu un permis de l’autorité minière du land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. La chancelière allemande, Angela Merkel, défend un projet de nature commerciale uniquement là où la majorité des États membres de l’Union européenne le considèrent comme une initiative politique de la Russie. Contexte

Les pays baltes, la Pologne et la Commission européenne s’engagent à conclure un accord politique sur la synchroni-sation du réseau balte avec le réseau européen continental d’ici juin 2018. La Présidente de la Lituanie Dalia Grybaus-kaitė, le Premier ministre estonien Jüri Ratas, le Premier mi-nistre de la Lettonie Maris Kučinskis et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki se sont entretenus sur le sujet avec le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, en marge du Conseil européen du 22 mars à Bruxelles. « La synchronisation du réseau électrique des trois États baltes avec le réseau d’Europe continentale est essentielle pour l’achèvement de l’Union de l’énergie » et pour la sécurité énergétique de l’UE, ont rappelé les prota-gonistes. Les renforcements nécessaires du réseau ont été inscrits sur la liste des projets d’intérêt commun (PIC) adop-tée par la Commission en novembre dernier. Enerpress

ACCORD EN JUIN SUR LA SYNCHRONISATION DU RÉSEAU BALTE AVEC LE RÉSEAU DE L’UE

GAZ

tions co-législatrices ont marqué un accord sur une entrée en vigueur en deux temps des futures règles européennes : d’abord, les dispositions visant la gestion d'un cofinance-ment européen par les bénéficiaires à l’été 2018 avec la publication des règles au Journal officiel de l'UE ; à partir de janvier 2019, celles relatives à la gestion administrative par les institutions européennes de leur propre budget. L'un des objectifs de ce texte est aussi de simplifier la combinaison des fonds ESI avec le Fonds pour les investissements straté-giques (FEIS), le bras financier du plan 'Juncker' d'investisse-ment. Bulletin Europe

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V

Séminaire “Energy transformation in Germany & France: What do citizens expect from energy politics?”

La DAE a été invitée lundi 19 mars au panel de ce séminaire, organisé par l’Université de Postdam et la Fondation des Verts allemands, discutant deux sondages faits en France et en Allemagne sur les at-tentes citoyennes vis-à-vis de la transition énergétique. L’enquête allemande montre l’adhésion de la

population malgré un ressenti gran-dissant vis-à-vis des coûts et une attente de résultats en terme de baisse des émissions des gaz à effet de serre. Le sondage français, plus léger, traduit la méfiance devenue classique vis-à-vis des institutions. A noter une intervention hostile d’un représentant des syndicats aux énergies renouvelables sur le thème « les emplois sont partis en Chine pour le PV » qui a permis de rappeler que les emplois nucléaires, eux, sont en Europe.

ACTUALITÉS DE LA DAE

L’ESPACE PROJETS

COSMHY-C

soutient les projets innovants des métiers et filiales du Groupe EDF en facilitant l’obtention de subventions. En fonction du besoin, l’équipe ENFIN! identifie le financement public le plus adéquat et offre un accompagnement pas à pas de votre pro-jet (recherche de partenaires français et européens, rédac-tion de la demande de subventions etc.) Contact : [email protected]

BUDGET DU PROJET : 2,5 M€

SUBVENTION TOTALE : 2,5 M€

BUDGET EDF : 852 K€

PARTENAIRES:

EIFER, Mahytec, H2 Logic, Steinbeis, LBST

PROJET DE: EDF R&D - EIFER (coordinateur)

(10/2016 - 10/2019)

100% de subvention

Développer les applications de l’hydrogène dans le secteur routier

COSMHY-C est un projet visant à développer les applications de l’hydrogène dans le secteur routier. Il s’attaque à l’un des verrous de la filière, à savoir les techniques de compression et de stockage de l’hydrogène. Les objectifs sont les suivants :

Développer et tester un nouveau concept de compression, plus efficace, plus fiable et affichant une meilleure durée de vie que les systèmes actuels ;

Réduire les coûts d’opération et de maintenance pour le stockage de l’hydrogène ;

Elaborer une feuille de route pour étendre la technologie à d’autres applications.

COSMHY-C a bénéficié du soutien du programme de finan-cement européen H2020. Le programme finance la re-cherche et l’innovation en Europe et inclut notamment un volet sur l’efficacité énergétique. Les projets sont sélection-nés par appels à projets thématiques.

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VI

L’IMAGE DE LA SEMAINE

BRÈVES CONCURRENTS

ACTU ÉNERGÉTIQUE EUROPÉENNE L’HEBDOMADAIRE DE LA DIRECTION DES AFFAIRES EUROPÉENNES

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Vincent DUFOUR

RÉDACTEUR EN CHEF : Luca CAMUNCOLI

RÉDACTION : Gwenola ROUAULT , Mathilde PAINCHART,

Johan ZELTNER

Merci à : Alain TACCOEN

PHOTOS ©

Page 1 : Twitter

Page 2 : Euractiv

Page 3 : The Telegraph

Page 4 : Euractiv

Page 5 : EDF

Page 6 : Euractiv

Pour plus de renseignements

00 32 2 28 96 147

AGENDA EUROPÉEN DE LA SEMAINE

Salon Produrable, à Paris

Conférence de l’Iddri sur l’ac-tion climatique sous Trump après l’accord de Paris, à Paris

Conférence organisée par le Journal du Grand Paris sur les ré-seaux électriques, à Paris

Journée cogénération orga-nisée par l’ATEE, à Paris

Web-séminaire du Cler sur la PPE

Table ronde de Futuribles sur l’émergence de nouveaux modèles énergétiques, à Paris

Les journées de l’hydrogène, à Paris

Dans plusieurs villes françaises, des statues ont été décorées de masques, samedi 31 mars, pour mettre en évidence ce que les activistes disent être un échec dans la lutte contre la pollution de l’air. La Com-mission européenne dévoilera le mois prochain si les 9 pays visés par des procédures d’infraction pour non respect des normes de qualité de l’air, dont la France, feront l’objet de poursuites judiciaires. Euractiv

Forum de la CRE sur le véhicule électrique, à Paris

Semaine Verte au Parlement

européen, les députés sont dans

leur circonscription

FRANCE | ÉTATS-UNIS

ENGIE CÈDE A EXELON GENERATION LE TERMINAL GNL D’EVERETT AUX ÉTATS-UNIS

Après avoir cédé la majeure partie de ses actifs GNL (gaz naturel liquéfié) à Total, Engie, via sa filiale américaine Engie North America, a signé un accord avec le groupe américain Exelon Generation pour lui céder le terminal méthanier d’Everett LNG, situé près de Boston et qu’il détient depuis 2000. La transaction, qui doit encore recevoir l’agrément du département américain de l’Énergie (DOE), voire du département de la Justice (DOJ), devrait être bouclée au cours du dernier trimestre de cette année. Enerpresse

FRANCE

ENI : 92 % DES CLIENTS FRANÇAIS SATISFAIT

A indiqué l’énergéticien italien à l’issu d’un sondage réalisé à la fin 2017 et dévoilé le 30 mars. Eni explique dans son communiqué la hausse de 6 points de la satisfac-tion clients par rapport à 2016 par « l’écoute manifestée à l’occasion d’un démé-nagement et la disponibilité du service client ». Sur le segment des clients profes-sionnels, 89 % s’estiment satisfaits et « soulignent l’accompagnement et le rapport qualité/prix ». Enerpresse

FRANCE

AIR LIQUIDE OUVRE UNE 3E STATION HYDROGÈNE EN ÎLE-DE-FRANCE

Air Liquide a annoncé le 28 mars l’ouverture d’une nouvelle station hydrogène près de Versailles, la troisième station du Groupe après la première installée près du Pont de l’Alma à Paris en 2015, et la deuxième à l’aéroport de Paris-Orly en décembre dernier. La station a bénéficié du soutien du FCH JU, le partenariat pu-blic-privé de l’Union européenne qui vise à développer l’hydrogène, ainsi que de la région Île-de-France, du syndicat des transports franciliens Île-de-France Mobilité, et de la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc. Cette nouvelle station alimentera les deux bus à hydrogène qui seront mis en service en 2019 entre Vélizy et Versailles, et elle continuera de soutenir le déploiement de la flotte de taxis hydrogène Hype, qui s’avitaille déjà aux deux autres stations. Enerpresse

BULGARIE

CESSION DE CEZ-BULGARIA : LE GOUVERNEMENT RENONCE À SON PROJET

Le gouvernement bulgare a renoncé mardi 3 avril à sa demande d’obtenir une « minorité de blocage » au sein du capital du principal opérateur énergétique privé du pays, CEZ Bulgaria, objet d’une cession controversée à une société locale. « L’État bulgare ne compte en aucune façon participer à l’acquisition – partielle ou complète – dans l’affaire en cours concernant la propriété des actifs de CEZ Bulga-ria », a déclaré le Ministre des Finances Vladislav Goranov mardi au Parlement. Le 1er mars, M. Goranov avait déclaré l’inverse, affichant la volonté du gouverne-ment de participer à cette opération. Le choix par CEZ de vendre sa société bulgare à une petite société exploitant trois sites d’énergie éolienne a éveillé des soupçons de corruption. Une décision de la commission bulgare de protection de la concur-rence est attendue vers la mi-avril pour que la transaction puisse être finalisée. Enerpresse | AFP