Panorama de l'Economie sociale et solidaire sur le pays de Vallons de Vilaine

13,6 % des emplois

1 400 salariés

186 établissements

26 millions d’euros

de masse salariale

13,6% des emplois

1400 salariés

186 établissements

L'Économie Sociale et Solidaire (ESS) regroupe l'ensemble des activités du Pays - génératrices d'emplois ou bénévoles - qui répondent avant tout à des besoins locaux. Il ne s'agit pas de générer des activités qui reposent sur la création de nouveaux désirs, non accessibles à toutes et à tous, mais d'accompagner des structures et projets utiles au plus grand nombre.L'ESS prend racine sur :

■ les projets, qui à chaque expérimentation réussie, montrent que le changement de modèle économique local et plus global est bien possible et que l'on peut dans les différentes organisations (associations, entreprises...) partager les richesses et les décisions,

■ les valeurs ; en effet, les acteurs du pôle ESS se sont aussi donnés pour rôle de former et de sensibiliser un plus large public pour favoriser les prises de conscience nécessaires aux changements de pratiques.

Le Pays des vallons de Vilaine est le plus petit Pays breton en volume d’emploi dans l’Économie Sociale et Solidaire. Toutefois, l’ESS emploie 13,6 % des salariés du territoire, un poids bien supérieur à la moyenne nationale de 10,3 %. Les franges les plus marchandes de l’ESS (Industrie, Commerce) sont peu représentées sur le territoire. L’ESS y est principalement tournée vers les services aux particuliers (Sport, Culture, Loisirs) et les services sociaux tels l’aide à domicile ou l’accueil de jeunes enfants.

Un projet ESS, dans le futur, au Pays des vallons de Vilaine : une plateforme de financement solidaire entre entreprises, citoyens et associations, dont les fonds seront nourris par des dons de citoyens et du mécénat d'entreprises et redistribués à des associations. Les débats seront riches dans le collectif chargé de l'attribution des crédits...

Émilie Burle, Thierry Plaine, Éric Lemeux et Christian Taurand - Coprésident.e.s de Vallons solidaires

Messac

Pléchâtel

Guichen

Bain-de-Bretagne

BrestMorlaix

Trégor-Goëlo

Guingamp

Saint-Brieuc

Dinan

Brocéliande

Centre-Bretagne

Saint-Malo

Fougères

Rennes

Vitré -Porte de Bretagne

Centre-Ouest Bretagne

Cornouaille

Lorient

Auray

Vannes

Vallons de Vilaine

Redon et Vilaine

Ploërmel -Coeur de Bretagne

Pontivy

Poids et effectifs des salariés de l’ESS dans les Pays bretonsGéoFLA®IGN - 2008 / Source : INSEE, CLAP 2006 / Traitement : ORESS Bretagne

de 16 à 17,8 %

de 14 à 15,9 %

de 12 à 13,9 %

de 10,5 à 11,9 %

effectifs des salariés de l’ESS (de 1191 à 23874)

L’emploi dans l’ESS selon les communes du Pays des vallons de VilaineSource : GéoFLA®IGN - 2008 - INSEE CLAP 2007 / Traitement : ORESS Bretagne

Champ : effectifs salariés de l'ESS au 31/12, % des effectifs salariés travaillant dans l'ESS,communes, ESS, ensemble de l’économie, Pays des vallons de Vilaine

effectifs salariés

0 %

de 1 à 5 %

de 5 à 15 %

de 15 à 25 %

de 25 à 50 %

de 50 à 96 %

5391005010effectifs salariés :

panorama de l’économie sociale et solidaire en Pays des vallons de Vilaine

vallons de vilainePanorama de l’économie sociale et solidaire / Novembre 2012Quelle place dans l'économie locale ?

pays des

Une ESS très associative

L’Économie Sociale et Solidaire du territoire est très associative. Les associations représentent 88 % de ses emplois contre seulement 73 % en Bretagne.

Le poids de l’emploi associatif dans l’économie locale est de 11,9 %, supérieur à la moyenne régionale de 10,3 %.

Les associations ne distribuent que 9 % de la masse salariale du territoire. Les rémunérations et le temps de travail y sont plus faibles et le territoire est caractérisé par une prédominance des secteurs associatifs les moins rémunérateurs.

À l’instar du Pays de Rennes, l’implantation de la famille coopérative y est faible. Elle ne représente que 1 % de l’emploi contre 2,6 % en région. En effet, l’agro-industrie sous statut coopératif est absente du territoire, qui ne compte qu’une coopérative de commerce agricole. La coopération agricole est pour l’essentiel représentée par des coopératives d’utilisation du matériel agricole (CUMA).

Le Pays héberge une fondation oeuvrant dans l’hébergement médico-social.

Mode d'emplois ce sont plusieurs activités : la mise à disposition de personnel auprès de particuliers, collectivités locales et entreprises, le chantier d'insertion avec la Ressourcerie, Mode d'éco et la gestion de la déchetterie de Bain de Bretagne. Mais une seule entité juridique comptant 13 salariés permanents, 188 salariés "mis à disposition”, 16 salariés en parcours vers l'emploi durable. Et une diversité de métiers : encadrants de chantier, valoriste en déchetterie, menuisier...

Qu'est-ce qui vous rapproche de l'ESS ? Nous développons des activités économiques, générant des emplois non délocalisables. On permet la mise en mouvement des salariés en parcours d’insertion. Nous visons l'équilibre économique mais nous sommes loin de rechercher à faire des profits ! 82 % de nos produits servent à couvrir les charges de personnel. Nous recevons des financements publics, répondons à des marchés publics mais l'association intermédiaire (20 ETP)

s'autofinance par la vente de prestations de mise à disposition.

Peux-tu dire quelques mots des conditions de travail à Mode d'emplois ? Ce que l'on souhaite c'est que tout un chacun sorte de l'a priori selon lequel dans une structure d'insertion, tout est précaire. Chez nous, les moyens techniques (machines, tenues de travail, bâtiments) sont adaptés et sécurisés, au même titre que dans une entreprise classique.

On coordonne une structure de l'ESS de la même façon qu'une entreprise de l'économie classique ? NON ! Même si la pérennité de la structure repose sur son équilibre économique, au quotidien nous répondons aux problématiques d'insertion de nos salariés, ce qui nous oblige à ne pas raisonner uniquement en termes financiers. Je n'emploie jamais le terme “management”, j'ai des façons de faire participatives ; je fais d'emblée confiance aux gens et je mise sur leur responsabilisation.

Brigitte Lefeuvre : dirigeante de structure d'insertion par l'activité économique

Établissements Effectifs salariés ETP* Masse salariale(en millions d’euros)

Famille Vol. % Vol. % Vol. % Vol. %

Associations 155 11,6 % 1 240 11,9 % 924 10,3 % 21 9 %

Coopératives 27 2 % 102 1 % 99 1,1 % 3 1,4 %

Mutuelles 3 0,2 % S S S S S S

Fondations 1 0,1 % S S S S S S

ESS 186 13,9 % 1 416 13,6 % 1 087 12,1 % 26 11,1 %

Chiffres-clefs de l’ESSet poids dans l’économie par familleSource : INSEE, CLAP 2010 / Traitement : ORESS BretagneChamp : effectifs salariés au 31/12, établissements,effectifs en équivalent temps plein, salaires annuels bruts, familles de l’ESS, Pays des vallons de Vilaine

* ETP : effectifs salariés en équivalent temps pleinS : secret statistique


2/

La boutique Mode d'éco © Association Mode d'emplois

Poids important des club

s de sport

26 % des établissements de l’ESS sont des clubs de sport. Si on ajoute les structures Non Classées Ailleurs (NCA cf. infra), les secteurs Arts, Spectacles, Loisirs et Hébergement, ce sont 52 % des structures tournées vers les services aux particuliers (45 % en Bretagne).

L’Action Sociale est constituée à 21 % de structures d’hébergement medico-social qui apparaissent sous-représentées par rapport à la moyenne régionale (36 %).

Les établissements d’action sociale sans hébergement sont donc prépondérants et principalement représentés par des structures d’aide à domicile ou d’accueil de jeunes enfants.

Le secteur du Soutien aux Entreprises est bien développé. Il s’agit pour moitié de CUMA. Les autres établissements – sous statut associatif – sont des centres de gestion et des groupements d’employeurs ainsi qu’une association intermédiaire (mise à disposition de personnel en insertion).

Les Non Classées Ailleurs : on estime que cette catégorie regroupe des structures mal classées des secteurs Culture, Sport, Loisirs ou Social, de même que celles qui développent des services émergents innovants ne trouvant pas de classification adaptée dans la NAF (Nomenclature d'Activités Française). Classification INSEE : "autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire non classées ailleurs".

J'ouvre les livres aux enfants pour prévenir l'illettrisme et favoriser l'accès à la culture dès le plus jeune âge… JE SUIS, JE SUIS ?

L’association Histoires de Grandir ! qui propose depuis 2009 des temps de découverte, de manipulation et de plaisir autour des livres.

Une lectrice-bibliothécaire se déplace dans les lieux dédiés à la petite enfance (crèches, espaces-jeux, haltes-garderies...), les écoles et les centres de loisirs pour ouvrir des livres aux enfants, dès le plus jeune âge et jusque 5 ans. Une cabane à histoires (installée sur les manifestations culturelles du territoire) et un comité de lecture permettent d’aller à la rencontre des familles, de les sensibiliser aux livres destinés aux jeunes enfants.

Pour nous, la notion d'ESS sert à se sentir appartenir à un réseau portant des valeurs proches, pour échanger entre acteurs de terrain, faire ensemble et faire connaître nos projets et nos valeurs aux élus locaux.

Il a enseigné le trombone et l’histoire de la musique jusqu'à sa retraite. Mais tous les jours depuis il travaille son instrument et explore les rapports entre la musique et les autres formes d’art. Jean-Pol continue d’allonger la liste déjà longue de conférences, concerts commentés et d’expositions pour partager sa passion.

Président de Qui Vive (Pléchâtel - St-Malo-de-Phily) depuis 2003, il oriente l’association vers une démarche de développement culturel en milieu rural. L’élément déclencheur a été la redécouverte de la fresque d’Émile Bernard de l’église de St-Malo-de-Phily. Si les campagnes regorgent de trésors, ce sont les rencontres qui favorisent les prises de conscience et lancent les projets.

Depuis 2008 se succèdent animations scolaires, manifestations autour du patrimoine et cours de culture musicale (un mardi soir par mois, renseignez vous). Une vie chronométrée que celle de retraité !

Histoires de Grandir ! Portrait de Jean-Pol, retraité bénévole actif...

Sport

Enseignement

Non-classés ailleurs

Soutien aux entreprises

Action sociale sans hébergement

Arts, spectacles

Activités financières et d'assurance

Activités diverses

Hébergement médico-social et social

Industrie, construction, commerce

Loisirs

Hébergement et restauration

Santé humaine

48

28

28

1010

15

14

12

5

13

3

3

3

1

Établissements de l’ESS par famille et secteur d’activitéSource : INSEE, CLAP 2009 / Traitement : ORESS Bretagne

Champ : établissements, familles de l’ESS, Pays des vallons de Vilaine

associations coopératives mutuelles fondations


/3

La cabane à histoire racontée aux enfants © Association Histoires de grandir La cabane à histoires © Association Histoires de grandir

Un poids important du privé hors ESS dans l'action sociale

Les secteurs de l’Enseignement et de l’Action Sociale sont surreprésentés dans l’emploi de l’Économie Sociale et Solidaire du territoire. Ils représentent respectivement 45 % et 29 % des salariés contre 32 % et 22 % en Région.

Toutefois, il faut noter que le poids de l’ESS dans l’Action sociale est plus faible qu’en moyenne régionale : 52 % de l’emploi contre 60 % en région. Le territoire présente en effet un poids du Privé (hors ESS) dans l’Action sociale bien supérieur à la moyenne régionale, respectivement 36 % et 12 % de l’emploi.

Le secteur Sport montre un poids dans l’emploi de l’ESS élevé : 3,4 % des salariés de l’ESS contre 2,1 % en Bretagne.

À la SCOP Trébara vous faites quoi ?En 2007, à deux, on a créé une SCOP et on fabrique du pain bio depuis. Aujourd'hui les besoins en pain, fabriqué à base de farine bio et locale, augmentent... alors notre activité augmente et nous sommes quatre désormais. Je ne suis pas boulanger de métier, je travaillais dans le privé et j'en avais marre du salariat. J'ai démissionné plusieurs fois, d'entreprises parfois déresponsabilisantes voire déshumanisantes.

Jean-Marc, il faut du capital pour créer une entreprise de l'ESS ?Oui il en faut un peu mais quand on a une idée, qu'on est convaincu qu'elle répond à des besoins, ça donne la motivation pour épargner. Nous on a apporté 10 000 euros (et moi 25 000 euros pour l'immobilier). Mais pour créer, il faut surtout l'absence d'habitudes trop ancrées ! Il faut faire tomber certaines peurs, se rendre compte que vivre avec moins d'argent, c'est parfois plus épanouissant… et avoir confiance en soi pour sauter le pas, quoiqu'on nous dise autour...

Vous ne vous êtes pas sentis encouragés quand vous avez monté la SCOP ?Si mais pas par les réseaux traditionnels d'aide à la création d'entreprises. Ils nous recommandaient sans cesse de mener une étude de marché... si on avait fait ça, on n'aurait pas monté notre fournil parce qu'on nous disait que les gens n'achèteraient pas de pain à ce prix là.

Qu'est-ce qui vous rapproche des valeurs de l'ESS à la SCOP Trébara ?Le fait qu'on se sente satisfait de faire fonctionner notre outil de travail, de faire suffisamment de bénéfices pour rémunérer nos emplois, sans chercher à faire des profits et qu'on décide collectivement, entre salariés, sur un maximum de points. Et puis on ne produit que d'une façon ajustée aux besoins !

Témoignage d'un boulanger en SCOP ! ...et au top !


Enseignement



Activités financières et d'assurance

Non-classés ailleurs

Sport

Arts, spectacles


Santé humaine

Hébergement et restauration

Loisirs

Activités diverses

490 / nc

407 / 41 %

155 / 20 %

141 /nc

51 / nc

52 / 49 %

47 / nc

13 / 68 %

0

0

0

0

8 / 0,4 %

Effectifs et poids des salariés de l’ESS dans l’économie, par secteurSource : INSEE, CLAP 2009 / Traitement : ORESS Bretagne

Champ : effectifs salariés au 31/12, % des effectifs salariés travaillant dans l'ESS, secteurs, ESS,ensemble de l'économie, Pays des vallons de Vilaine

Lecture du graphique : Enseignement : l’ESS totalise 407 salariéset représente 41 % des salariés de l’économie sur ce secteur

NC : non communiqué


4/

Kayaks à Pont-Réan © Pays des vallons de Vilaine

Second pays breton pour la croissance de l'emploi dans l'ESS !

Le Pays est le second en Bretagne pour la croissance de l’emploi dans l’Économie Sociale et Solidaire : +39 % de 2005 à 2010 contre +12 % en Bretagne.

La croissance de l’ESS est sans commune mesure avec celle de l’économie privée dont l’emploi ne croit que de 7 %.

Les 2/3 des emplois créés sont portés par des structures de l’Action sociale dont l’emploi connait une croissance de +45 % (+14 % en Bretagne).

C’est principalement dans l’aide à domicile, l’hébergement médicalisé de personnes âgées et plus marginalement dans l’accueil de jeunes enfants que se développe l’emploi de ce secteur.

Les effectifs des activités de mise à disposition de ressources humaines (groupement d’employeurs, association intermédiaire) ont doublé sur la période.

On observe également un développement de l’emploi dans les clubs de sports qui augmente de 44 % (+20 % en Bretagne).

Si l’emploi se développe dans les associations gérant des salles de spectacles, les structures du spectacle vivant perdent des emplois.

Justement, ce serait possible d'être une grosse entreprise qui partage les richesses et les décisions ?Non, il y a un seuil au delà duquel ça doit être plus difficile !

Tu nous livres un doute et une certitude sur l'ESS ?L'ESS c'est un petit réseau pour le moment mais ça va changer. Il faut du temps et malheureusement parfois de la souffrance pour que les gens constatent les évidences... La difficulté selon moi, c'est qu'il y a toujours un leader historique dans les entreprises coopératives ; et c'est parfois difficile pour lui de faire en sorte que les autres s'impliquent avec la même ardeur ou avec les mêmes perspectives !

Dans tes rêves les plus fous, l'ESS mène où ?Dans l'imaginaire de beaucoup de gens qui veulent entreprendre, il y a l'espoir que la création d'une boîte leur permette de faire des profits. Les SCOP et SCIC ne permettent justement pas ça ! Ce sont des formats

d'entreprise très cadrés, il y a l'obligation de partager. Du coup, dans ma société idéale, on enseigne aux gens la solidarité, le collectif, les bénéfices de la coopération ; les grandes écoles y apprennent aux étudiants à imaginer des réponses à de réels besoins ! Pas à vendre à tout prix...

Dans mes rêves les plus fous, on remet le capital à notre service et on ne place pas les Hommes au service du capital…

Témoignage d'un boulanger en SCOP ! ...et au top ! (suite)

Associations Coopératives ESS Privé

225 %

19,4 %25,8 %

4,7 %10,1 % 7,8 % 10,5 %1,6 %

Évolution des effectifs salariés de l’ESS entre 2005 et 2010Source : Urssaf-Acoss, base nationale SEQUOIA / Traitement : ORESS BretagneChamp : effectifs salariés moyens annuels, familles de l’ESS, Pays des vallons de Vilaine

Base SEQUOIA : centralisation nationale des informations issues des BordereauxRécapitulatifs des Cotisations, supports déclaratifs utilisés par les employeurs pour déclarer leurs cotisationsLes effectifs salariés : il s’agit du nombre de salariés de l’établissement ayant un contrat de travail au dernier jour du trimestre. Chaque salarié compte pour un, indépendamment de sa durée de travail.

NB : ces données n'intègrent que les employeurs payant leurs cotisations sociales au niveau de l'Urssaf du secteur concurrentiel, sont exclus des administrations publiques, l'éducation et la santé non marchandes et l'emploi de personnels par les particuliers. Elles ne prennent pas en compte les employeurs affiliés à la MSA, notamment les coopératives de la sphère agro-alimentaire. Les hausses d’effectifs dans les coopératives, sont un artefact statistique lié à des changements dans la comptabilisation des salariés du secteur bancaire, auparavant comptabilisés au niveau des sièges régionaux ou départementaux.

Pays des vallons de Vilaine Bretagne


5/

La Vilaine entre Messac et Bourg des Comptes © Pays touristique des Portes de Bretagne

Un fort taux d'emploi fé

minin

Le positionnement de l’ESS sur des secteurs d’activité très féminisés – Social, Enseignement – se traduit par une féminisation moyenne de l’emploi deux fois plus importante que dans le Privé (hors ESS).

Avec 74 % de postes féminins, la féminisation de l’ESS apparaît bien plus importante qu’en région (65 %). Cela s’explique par l’absence d’agro-industries coopératives et l’importance du secteur associatif tel que l’aide à domicile.

Les salariés de l’ESS sont plus âgés que dans le Privé (hors ESS) : les - de 25 ans représentent respectivement 10 % et 16 % des salariés.

On notera que l’ESS du territoire présente un profil plus jeune que la moyenne régionale avec une proportion plus importante de – de 25 ans et plus faible de + de 55 ans.

Qui êtes-vous ? Un centre de formation qui intervient dans le secteur des Services à la personne. On accueille plus de 200 personnes en formation par an : BAC Pro Services en Milieu Rural, Services aux Personnes et aux Territoires, BTS Économie Sociale Familiale, CAP Petite Enfance et préparation aux concours. L’alternance est au cœur de nos pratiques pédagogiques.Qu'est-ce qui vous rapproche de l'ESS ? Notre lieu de formation fonctionne pour mais aussi grâce à l'implication des familles : le conseil d’administration est composé de parents. On souhaite développer des liens avec les acteurs locaux, créer des partenariats (avec des acteurs jeunesse), partager des savoir-faire et du matériel. Dans vos rêves les plus fous, que pourrait faire l'ESS ? Que chacun puisse devenir acteur, ne pas consommer une activité sans mesurer l'engagement associatif et s’impliquer au Pays.

Le LOCAL c'est 70 familles adhérentes, 15 bénévoles actifs, 3 permanences par semaine, des animations et 700 références en produits locaux et bio.

Qu'est-ce qui vous rapproche de l'ESS au LOCAL ? Notre système de prise de décision collective et le côté non lucratif de nos activités, puisque nos bénéfices serviront exclusivement au fonctionnement de l'association.Comment qualifies-tu tes conditions de travail au LOCAL ? C'est plus d'investissement qu'un emploi classique mais c'est une vraie richesse dans les relations, les missions...Tu es investie ailleurs en tant que bénévole ? Non plus maintenant, j'ai deux enfants et un emploi en adéquation avec mes valeurs !Dans tes rêves les plus fous, l'ESS mène où ? L'ESS mène à une société équitable plus humaine.

L'ESS vue par... la Maison familiale rurale de Baulon

Parole de salariée de l'ESS ! Maud de l'épicerie associative le LOCAL

ESS Privé (hors ESS) Public ESS (Bretagne)

10 %16 %

8 % 8 %

21 %

26 %

19 % 23 %

30 %

28 %

30 %28 %

28 %20 %

27 %28 %

11 % 10 %16 % 13 %

Âge des salariés dans l’ESS et le reste de l’économieSource : DADS 2007 / Traitement : ORESS Bretagne

Champ : postes, tranches d’âges, ESS, Public, Privé (hors ESS), Pays des vallons de Vilaine, Bretagne

+ de 55 ans

de 45 à 55 ans

de 35 à 44 ans

de 25 à 34 ans

- de 25 ans

Associations Coopératives Privé(hors ESS)

PublicESS

70 %

41 % 40 %

64 % 65 %

76 %

40 %37 %

70 %74 %

Poids des postes féminins selon les familles de l’ESSSource : INSEE, CLAP 2009 / Traitement : ORESS BretagneChamp : postes, sexe, familles de l’ESS, Public, Privé (hors ESS), Pays des vallons de Vilaine, Bretagne

Pays des vallons de Vilaine Bretagne


/6

Les enfants au jardin de Culture bio © association Culture bio Maud Patris de l'association le Local © Vallons solidaires

78 % des cadres de l'ESS s

ont des femmes

L’ESS représente 49 % des cadres du Privé, 28 % sur l’ensemble de l’économie, en lien avec le poids de l’enseignement dans l’ESS du territoire.

La proportion d’ouvriers dans l’ESS (6 %) est plus faible qu’en Région (15 %) en l’absence d’activités industrielles.

Les employés sont nettement plus représentés que les professions intermédiaires probablement du fait de l’emploi dans l’aide à domicile.

L’ESS emploie 31 % des femmes cadres du Pays. 78 % des cadres de l’ESS sont des femmes, un taux supérieur à ceux relevés dans le public (72 %) et dans le Privé (hors ESS) (24 %).

L’ESS se distingue à la fois du Public et du Privé (hors ESS) par une féminisation très importante des postes d’employés, à 90 % occupés par des femmes.

Radio Laser c'est une radio locale sous forme associative, composée de 4 salariés, 3 jeunes en volontariat de service civique et une centaine de bénévoles... Sur une saison c’est aussi 1 247 reportages, 3 139 flash infos, 2 021 interviews dont 95 % produits par l’association...

Qu'est-ce qui vous rapproche de l'ESS à Radio Laser ? Les radios associatives (près de 700 en France) sont le plus gros média de l’ESS en termes d’emplois. Radio Laser essaye de mettre en avant le secteur de l’ESS dans ses programmes en vulgarisant le propos.

Les conditions de travail à Radio Laser en trois mots (à prendre à la lettre !) : enrichissant de rencontres / intellectuellement très appréciables / beaucoup de liberté (de ton et de mouvement).

Tu es le responsable salarié de Radio Laser... On coordonne une structure de l'ESS de la même façon qu'une entreprise de l'économie "classique” ?

Non ! Premièrement parce qu'il y a une réelle transparence entre les dirigeants (le conseil d'administration - CA) et les salariés. Les grands axes sont discutés ensemble et la voix des salariés est portée lors des CA. Et puis, les salariés côtoient les bénévoles et cela se passe bien ! Les bénévoles savent que la radio a besoin des salariés pour la gestion quotidienne et les salariés ont conscience que les bénévoles et les membres du CA donnent de leur temps pour leur "outil de travail". Enfin, contrairement à certaines entreprises de l’économie "classique" les salariés ne travaillent pas pour enrichir des actionnaires... et ça qu’on le veuille ou non ça change la donne.

Tu es investi ailleurs en tant que bénévole ? Oui, au titre de Radio Laser je suis membre de la Chambre régionale d'économie sociale (CRES) de Bretagne et du Syndicat des Radios Libres.

Parole de salarié associatif ! Sylvain de Radio Laser

ESS Privé (hors ESS) Public ESS (Bretagne)

6 %

35 %

19 % 19 %13 %

17 %

31 % 32 %26 %

43 %44 %34 %

55 %

5 %6 %15 %

Catégories socio-professionnelles des salariés par familleSource : DADS 2007 / Traitement : ORESS BretagneChamp : postes, CS, familles, Pays des vallons de Vilaine, Bretagne

ouvriers

employés

professions intermédiaires

cadres et professions intellectuelles supérieures


/7

Les jeunes au studio Radio Laser © Association Radio Laser

Les valeurs de l’Économie Sociale et SolidaireL'économie au service de l’humain :Cela constitue sa finalité. Organiser la production et le partage des richesses où le respect des besoins de la société, des territoires et des ressources prime sur la recherche unique de la satisfaction d’accumuler des biens matériels et financiers.

Libre adhésion :Toute personne qui le souhaite peut participer, adhérer et prendre des responsabilités dans un mouvement ou une entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire.

Gouvernance démocratique : Les dirigeants sont élus, les instances de décision sont collectives selon le principe "une personne, une voix".

Excédents au service des projets : Ils sont réinvestis dans le développement des projets et ne servent pas à rémunérer le capital. Les fonds propres ne sont pas partageables.

Une publication de :

Observatoire régional de l'ESSMaison des Associations6 cours des Alliés35 000 Rennestél. 02 99 85 90 92

[email protected]

Avec le soutien de :

Avec la collaboration de :

Vallons solidairesMaison des associations43 rue de Fagues35 580 Guichen tél. 07 61 20 87 01

[email protected]

Gym Vo

lontaire

Laillé

Fam

illes

rura

les

Bain

de

Bret

agne

Asso

ciat

ion

Un

Cœur

pou

r la

Vie

USG Rando Guignen (section les Bons pieds)

Danse Classique Jazz et Claquettes Pont Réan

Offic

es c

anto

naux

d'a

nim

atio

n sp

ortiv

e

Club

de m

uscu

lation

de G

uiche

n

Canoë Kayak Club de Pont-Réan et des Vallons de Vilaine

La Guernette St Senoux

Familles rurales M

essacA.P.E.L

Maison des jeunes et de la culture de Guignen

Fond

atio

n Ca

isse

d'Ép

argn

e So

lidar

ités

Mai

son

de re

trai

te d

u Pl

essis

-Bar

doul

t I

ME

Le B

ois

Gre

ffie

r

École de musique les M

enhirs

École de musique OPUS 17

Grou

pam

a

MFR Goven

L'art de la Courbe à Bourg des Comptes

FCPE

MFR de Baulon

Cinéma l'Alliance Arrache Rire Pancé B

ain de culture

Cinéma l'Alliance Dorn ha Dorn Ciné spectacles

ADMR des Pays de Redon et des Vallons de Vilaine ACTION

Handicap en Liberté Baulon Alcool Assistance – La croix d'or

Club badminton Guichen-Bourg des Comptes

MAM "Le cocon des enfants" Crèche Chamboul'tout LailléMode d'emploi

ACB association des Cavaliers d

e Bagatz de Guich

en (club d'équitation)

Grouprement d'employeurs Bain Remplacement

Cuma des Menhirs

Histoire de grandir Initiatives citoyennes

Jardiniers de France Association des jeunes de Bain

Arc en Ciel Solidarité Le Sel de Bretagne

Amicale Laique Laillé Em

preinte Culture Bio

Amicale des Donneurs de Sang APAJ Poligné

Les

Enfa

nts

au p

ays

Créd

it m

utue

l de

Bret

agneCa

isse

d'épa

rgne

ADS Action Domicile Services Guichen Les p'tits mousses

Club du Troisième Âge Club Les Bienvenus

Comité de Jum

elage Teillay-Bussy-Chardonney

CRIC Relations Internationales Comités des fêtes

Association de vigilance écologique et citoyenne

C.i.m

.e.c

.

SCO

P Tr

ebar

a

Ter

rena

Productions S

chmoulbrouk

Le Pied

en Couliss

es Guich

en

Association d'aide à domicile en milieu rural Messac

AME musée Eugène Aulnette

Cinéma le Bretagne à Guichen

Radio Zénith FM Maison des jeunes et de la culture de Messac

Libre Canut Les Mines de la Brutz

CAT Notre avenir de Bain de Bretagne CLIC des Quatre Rivières

Les ptits

lézarts

Le p

'tit Souffle

ur Radio La

ser LLaaiilllléééé

ééaann

vveeee

eess VVaaaalllloooonnnn

xx

éssG

reffff

iie

MMeennhhhiirrss

nnccccééBBaaaaaa

CCiinnééssppeeeee

AACCCCTTT

iisssttttaanncceeee

oouuuullll'ttoouuuutt

nn ((((cclluuuubbbb dddd

eesssscciittooooyyyy

ssddeeBBaaaaiiii

ttaaaaggnnnnee

uullttttuurrrreeBB

AAAAPPAAAAJJPPoooo

eessEEnn

ffaaaannnnnn

nnee

LLeessssspp'ttiittttssss

uussss CChhhhaarrddddoooonnnn

ddeessffêêêêttee

tt cccciittooooyyyyee

iisssssseess

GGuuuuuu

cc

ttaaaaggnneeàà

ttuuuurreeddee

aaBBrruuuuttzzzz

LLIICCCCddeessss

RRRRaaddiiooLLLLLL

nnnnss ddddeeee VVViiillaaaaiinnnnnnee

eer

aaaaiinnddddeeccccuuuullttttuurreeee

eeeeccttaaaacclleeessss

IIOOONN

–LLaaccrrrrrooiixxxxdddd'ooooorr

LLaaaaiilllléé

dddd'ééééqqqquuuuiittaaaattiiiioonnnn))

eeeennnnnnnneeeess inn

iiiioo oooolliiggggnnnnéé

ttssaauuuu

ppppppaayyyyss

ssssmmmmoouuuussssssseessss

nneeeeyyyy

ees nnnnnneeee

iicchheenn

GGuuiicchheeeennn

MMeeeessssaacccccc

QQQQuuuuaattttrreeeeeRRRRiivvviièèrrreessss

LLLLaasseeeerr

Sources et méthodologie : Le périmètre de l’Économie Sociale et Solidaire établi par l’INSEE est constitué d’un ensemble de catégories juridiques regroupées en quatre familles (mutuelle, coopérative, association, fondation). Ce périmètre stabilisé et harmonisé permet désormais de mesurer la place et le poids de l’Économie Sociale et Solidaire. CLAP est un système d’information de l’INSEE dont l’objectif est de fournir des statistiques localisées jusqu’au niveau communal, par activité, sur l’emploi et les rémunérations. Dans la présente publication les intérimaires ne sont pas comptabilisés et l’ensemble des données concernent uniquement les établissements ayant eu au moins un salarié au cours de l’année.



Enseignement, formation

Santé humaine

Activités financières et d’assurance



Activités diverses

Non classées ailleurs

Sport, loisirs, hébergement et restauration

Arts, spectacles

Au Pays des vallons de Vilaine,parmi bien d'autres organisations,elles font vivre une Économie Socialeet Solidaire...

Conception et réalisation : scop des mondes singuliers - Impression : scop Média Graphic - Couverture : Pays touristique des portes de Bretagne panorama de l’économie sociale et solidaire en Pays des vallons de Vilaine

/8

Panorama de l'Economie sociale et solidaire sur le pays de Vallons de Vilaine

Documents

Transcript of Panorama de l'Economie sociale et solidaire sur le pays de Vallons de Vilaine