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«L es forces de l’ordre (gendarmes et policiers confondus) sont indésira- bles à Médina Baye ! La fatwa a été prononcée par les jeunes mara- bouts de la cité religieuse qui ont violemment manifesté hier contre les arrestations opérées dans leur rangs – Des pneus ont été brûlés. Totalement déchaînée, la foule s’en est prise au Commissaire de police venu s’enquérir de la situation». Nous avons blêmi en parcourant le chapeau du papier rela- tant, dans l’AS du 14 janvier 2011, la violente manifes- tation à Médina Baye contre les arrestations de jeunes marabouts. D’après ce quotidien, les manifestants, noirs de colère, ont décrêté que «tout policier ou gendarme qui entrerait à Médina Baye serait tué». C’est vrai- ment le comble ! L’on se rappelle que les policiers étaient venus arrêter, dans la cité religieuse, de jeunes marabouts interpellés souvent pour escroquerie à travers le phénomène du «door marteau»*. Des arrestations rendues possibles par le canal de services diplomatiques. Et c’est le ministre saoudien des Affaires Etrangères, sans doute acculé par les plaintes de ses compatriotes, qui avait saisi son homologue sénégalais de ces affaires nébuleuses. Ainsi, on a frôlé le pire quand le commissaire de Ndorong (un quartier de Kaolack), venu aux nouvelles, a été pris à partie par une foule surexcitée qui s’est ruée sur lui en balançant des pierres et autres projecti- les. Pris de panique, le jeune commissaire aurait détalé comme un lièvre dans l’espoir d’échapper à la furie des manifestants. Et le journal de conclure que le mouve- ment de ces derniers, qui venaient de réussir un grand coup (sic) avait la bénédiction des autorités religieuses. Mais dans quel pays sommes-nous ? Les «doomu soxna», au nom de leur ascendance religieuse, sont-ils des citoyens au dessus de la loi ? Certaines localités, fussent-elles religieuses, sont-elles des zones de non- droit au point que les lois sacro-saintes de la République ne peuvent pas ou ne doivent pas s’y appli- quer dans toute leur rigueur ? La République, c’est le respect des lois ! Une institution républicaine comme la police qui, dans un pays démocratique est au service du citoyen, doit-elle être banalisée et menacée par ce même citoyen ? Dans une République, chaque citoyen est justicia- ble au même titre que les autres. Par conséquent, cha- cun doit répondre de tout acte qui va à l’antipode des lois qui la régissent. Mais bon, puisque nous sommes au Sénégal, pays, comme l’a si bien dit l’économiste Sanou Mbaye, malade de ses hommes politiques et de ses chefs religieux… *«Door marteau» : pratiques de certains individus maîtrisant l’arabe et le Coran qui consistent à soutirer des pétro-dollars à des habitants des pays du Golfe de façon délictueuse. Par Mansour Dieng Menaces sur la République… Sommaire N°63 Février 2011 EN COUV TOP : Les femmes de la Casamance TOC : Abdoulaye Touré P.7 BOURSE DES PEOPLE TOP 5 2010 Le «Garouwalé» de Double Less P.4 POTINS D’ICI EVA LONGORIA invite ses fans à ne pas l’oublier P.5 POTINS D’AILLEURS BOUBACAR CAMARA, ancien Directeur général de la Douane sénégalaise P.9 3 SUR LE PODIUM BABA TANDIAN «Madiambal et moi nous nous retrouverons en enfer pour régler nos comptes» P.34 ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC… L’amour entre diverses interprétations P.23 SPÉCIALE SAINT-VALENTIN - Soirée Salam à la Villa Krystal - Soirée Pape Diouf au NIRVANA P.54 DAKAR QUI BOUGE Taille basse, «patiale», dos nu, mini… P.20 FASHION CANAILLE Le prince héritier et le Boy Lébou self made man P.30 NEY METY AMINATA TALL, L’indomptable P.18 UNE FEMME DANS LE SYSTÈME ME MAME BASSINE NIANG, Première femme avocate du sénégal P.39 SARGAL GASTON envoie SIDY LAMINE chez «Ardo » P.33 CLASH DE STARS Le meilleur de la mode 2010 Between Us LE MAGAZINE DE REFERENCE N° 63 • FÉVRIER 2011 • 1 Les Golden boys qui ont retenu l’attention des lectrices de Icône Ceux qui nous ont séduits Ceux qui nous ont agacés Les figures de proue P.10

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«Les forces de l’ordre (gendarmes etpoliciers confondus) sont indésira-bles à Médina Baye ! La fatwa aété prononcée par les jeunes mara-

bouts de la cité religieuse qui ont violemmentmanifesté hier contre les arrestations opérées dansleur rangs – Des pneus ont été brûlés. Totalementdéchaînée, la foule s’en est prise au Commissairede police venu s’enquérir de la situation». Nousavons blêmi en parcourant le chapeau du papier rela-tant, dans l’AS du 14 janvier 2011, la violente manifes-tation à Médina Baye contre les arrestations de jeunesmarabouts. D’après ce quotidien, les manifestants, noirsde colère, ont décrêté que «tout policier ou gendarmequi entrerait à Médina Baye serait tué». C’est vrai-ment le comble !

L’on se rappelle que les policiers étaient venus arrêter,dans la cité religieuse, de jeunes marabouts interpelléssouvent pour escroquerie à travers le phénomène du«door marteau»*. Des arrestations rendues possibles parle canal de services diplomatiques. Et c’est le ministresaoudien des Affaires Etrangères, sans doute acculé parles plaintes de ses compatriotes, qui avait saisi sonhomologue sénégalais de ces affaires nébuleuses.

Ainsi, on a frôlé le pire quand le commissaire deNdorong (un quartier de Kaolack), venu aux nouvelles,a été pris à partie par une foule surexcitée qui s’estruée sur lui en balançant des pierres et autres projecti-les. Pris de panique, le jeune commissaire aurait détalécomme un lièvre dans l’espoir d’échapper à la furie desmanifestants. Et le journal de conclure que le mouve-ment de ces derniers, qui venaient de réussir un grandcoup (sic) avait la bénédiction des autorités religieuses.

Mais dans quel pays sommes-nous ? Les «doomusoxna», au nom de leur ascendance religieuse, sont-ilsdes citoyens au dessus de la loi ? Certaines localités,fussent-elles religieuses, sont-elles des zones de non-droit au point que les lois sacro-saintes de laRépublique ne peuvent pas ou ne doivent pas s’y appli-quer dans toute leur rigueur ? La République, c’est lerespect des lois !

Une institution républicaine comme la police qui, dansun pays démocratique est au service du citoyen, doit-elleêtre banalisée et menacée par ce même citoyen ?

Dans une République, chaque citoyen est justicia-ble au même titre que les autres. Par conséquent, cha-cun doit répondre de tout acte qui va à l’antipode deslois qui la régissent. Mais bon, puisque nous sommesau Sénégal, pays, comme l’a si bien dit l’économisteSanou Mbaye, malade de ses hommes politiques et deses chefs religieux…

*«Door marteau» : pratiques de certains individus maîtrisant l’arabeet le Coran qui consistent à soutirer des pétro-dollars à des habitantsdes pays du Golfe de façon délictueuse.

PPaarr MMaannssoouurr DDiieenngg

Menaces sur laRépublique…

SommaireN°63 Février 2011

EN COUV

TOP : Les femmes de la CasamanceTOC : Abdoulaye Touré PP..77

BOURSE DES PEOPLE

TOP 5 2010

Le «Garouwalé» de Double Less P.4POTINS D’ICI

EVA LONGORIA invite ses fans à ne

pas l’oublier P.5

POTINS D’AILLEURS

BOUBACARCAMARA, ancienDirecteur général de la Douane sénégalaise PP..99

3 SUR LE PODIUM

BABA TANDIAN«Madiambal et moi nous nousretrouverons en enfer pourrégler nos comptes» PP..3344

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC…

L’amour entre diverses interprétations P.23

SPÉCIALE SAINT-VALENTIN

- Soirée Salam à la Villa Krystal- Soirée Pape Diouf au NIRVANA PP..5544

DAKAR QUI BOUGE

Taille basse, «patiale», dos nu, mini… P.20

FASHION CANAILLE

Le prince héritier et le Boy Lébouself made man PP..3300

NEY METY

AMINATA TALL, L’indomptable P.18UNE FEMME DANS LE SYSTÈME

ME MAME BASSINE NIANG, Première

femme avocate du sénégal P.39

SARGAL

GASTON envoie SIDY LAMINE chez «Ardo » P.33CLASH DE STARS

Le meilleur dela mode 2010

Between Us

LE MAGAZINE DE REFERENCE N° 63 • FÉVRIER 2011 • 1

• Les Golden boys qui ont retenu l’attention des lectrices de Icône

• Ceux qui nous ont séduits• Ceux qui nous ont agacés • Les figures de proue P.10