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En avant vers la refondation démocratique et sociale Page 4 et 5 Ils ne lâchent rien ! Numéro 955 25 avril 2013 prix : 0,70 E Arcelor Basse-Indre 3 L’écran de fumé qui masque l’essentiel Transparence 2 Par Sandrine Fleurimont maire adjointe de Saint-Herblain Une politique socio-culturelle ambitieuse 6 Soutenez l’Humanité Pourquoi j’ai écrit « arrêter la bombe » par Paul Quilès Paix 5 8 Bimensuel édité par la Fédération de Loire-Atlantique du Parti Communiste Français L es N ouve ll es de Loire Atlantique Pour tout renseignement : 02 40 35 03 00 ou [email protected]

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En avant vers la refondationdémocratique et sociale

Page 4 et 5

Ils ne lâchent rien !

Numéro 955 25 avril 2013 prix : 0,70 E

Arcelor Basse-Indre3

L’écran de fuméqui masque l’essentiel

Transparence

2

Par Sandrine Fleurimontmaire adjointede Saint-Herblain

Une politiquesocio-culturelleambitieuse

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Soutenezl’Humanité

Pourquoi j’ai écrit« arrêter la bombe »par Paul Quilès

Paix

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Bimensuel éditépar la Fédération

de Loire-Atlantique du Parti Communiste

FrançaisLes Nouvellesde Loire Atlantique Pour tout renseignement :

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Aujourd’hui lesFrançaises etles Français sesentent trahis.Celui qui incar-nait la politiqued ’ a u s t é r i t éimposée ànotre peupleétait un profes-sionnel del’évasion fis-

cale. Chaque jour, nous sommes deplus en plus nombreux à gauche à nepas nous reconnaître dans la politiquegouvernementale actuelle. Soumissionaux politiques d'austérité européennes,explosion du chômage et de la préca-rité, échec des prévisions économiquesdu gouvernement, pacte de compétiti-vité égal à 20 milliards de cadeaux fis-caux supplémentaires pour les entrepri-ses, vote à l’Assemblée nationale duprojet de loi transcrivant l'ANI dans la loiavec le soutien du Medef, tout celaamplifie la crise au lieu de la combattre.Pour sortir de cette logique destruc-trice, il y a une urgence : celle d’unchangement de cap pour mettre enœuvre une politique répondant à l’at-tente populaire, une politique quis’attaque au pouvoir de la finance etrestaure le pouvoir démocratique ducitoyen. Notre responsabilité estimmense dans la mobilisation et le ras-semblement de toutes les forces du

changement. Nous devons engagertoutes nos forces dans la réussite dela marche citoyenne du 5 mai pourune alternative à l’austérité et la 6ème

République. Le Conseil National, réunidans l’urgence, a souhaité que cettemobilisation soit une première étapevers la tenue d’Assises pour unerefondation sociale et démocratiquequi se tiendront le 16 juin prochain.Partout, il nous faut relancer le débatcitoyen, multiplier les initiatives. Nousdevons inviter toutes celles et tousceux qui ont voulu le changement àla construction d’un nouveau contratpolitique de gauche. Lors du meetingdu 10 avril à Martigues, Pierre Laurentdisait : « Nous voulons aller au delàdu Front de gauche, nous voulons unFront populaire, un front du peuple,un front citoyen qui deviendra irrésis-tible ! ». Soyons résolument rassem-bleurs, soyons les actrices et les acteursd’une nouvelle ère de la démocratie.

Venezuela : le successeur désignéde Chavez élu président.

En octobre, Hugo Chavez avait été éluavec 11 points d’avance sur le candidatde la droite Capriles. Nicolas Madurovient de le battre à nouveau, mais deseulement 235 000 voix (50,76 %contre 49,07 %), alors que l’écart étaitencore de 10 points il y a unesemaine. La commission électorale adéclaré le résultat « irréversible ».Dans les rues de Caracas, les feux d’ar-tifices des partisans de Maduro se sontdisputés au bruit des casseroles frap-pées par les soutiens de Capriles.Devant la violence entretenue par l’op-position, les manifestations ont été inter-dites.

Le Japon va-t-il réussirsa relance économique ?Le premier ministre Shinzo ABE veutsortir de la déflation chronique qui règnedans son pays depuis des décennies.L’injection massive de liquidités parla banque centrale va continuer depousser le yen à la baisse. Depuisnovembre, il a déjà perdu plus de 20%face au dollar, ce qui favorise les expor-tateurs japonais. Tokyo s’est fixé 2 %d’inflation afin de contenir la montéedes taux d’intérêts, ce qui compro-mettrait le remboursement de la dettearrivée à hauteur de 235 % de sonPIB. L’envolée des prix du textile, desmédicaments ou de la nourriture quel’archipel achète à l’étranger, ne doit pascasser la consommation intérieurenotamment des personnes âgées.

Bruxelles ne desserre pas la visde l’austérité : treize pays épin-glés.La commission européenne vient depublier l’analyse détaillée de 13 paysqui présentent selon elle, des « risquesmacroéconomiques ». L’Espagne et laSlovénie sont dans le rouge. Troisautres : la France, l'Italie et laHongrie ont besoin de réformes « décisives » et sont dans leorange. Tandis que la Belgique, laBulgarie, le Danemark, Malte, les Pays-Bas, la Finlande, la Suède et leRoyaume –Uni nécessitent de la sur-veillance et de l’action.L’Europe reste la zone économiquedu monde la plus déprimée, avec unecroissance proche de zéro et desmillions de chômeurs, résultat de lapolitique d’austérité prônée par latroïka.

Point de vuepar Véronique Mahé

La transparence, l’écrande fumée qui masque l’essentiel.

Pendant le quinquennat de Sarkozy entre 2007 et 2012... Les fonds publics étaientutilisés pour payer des sondeurs du sérail - sans appel d’offre à la concurrence- pourtester l’image de marque des « copains et des coquins ». A l’origine, une plaintecontre X pour « favoritisme » et « détournement de fonds publics » déposée enmars 2012 par l’association anticorruption Anticor. Le parquet de Paris a ouvert enoctobre une enquête préliminaire sur les sondages et dépenses en communication del’ancien gouvernement UMP. Elle rejoint celle qui courait sur ceux de l’Elysée. Il seraitquestion de sondages commandés à la société Giacometti-Péron pour un montant de694 059 euros. Sont concernés, les services de l’Elysée pour l’ex-présidentSarkozy, les gouvernements Fillon à Matignon, notamment Rachida Dati, alorsministre de la justice et Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie. La cour descomptes avait également mis en valeur ce disfonctionnement.

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Décédée le 8 avril à 87 ans, elle était une pièce maitresse du trio contre-révolutionnaire avec Pinochet (1973) et Reagan(1981). Dans « la stratégie du choc » Naomi Klein explique comment l’école néolibérale américaine animée par Milton Friedman,devait alimenter la révolution conservatrice. De 1979 à 1990, durant trois mandats successifs, « la dame de fer » appliquecette idéologie « du moins d’Etat– moins d’impôts » visant à briser systématiquement les piliers de l’Etat providence, en privati-sant les services publics. Pour appliquer son programme elle détruit toute résistance syndicale, notamment pendant la grandegrève des mineurs de 1984-1985 (6 morts, 20000 blessés et 11000 personnes arrêtées). Le succès militaire sur les argentins auxmalouines, lui permet de se faire réélire en 1983. Intransigeante face aux nationalistes irlandais de l’IRA, elle laissera mourir lorsd’une grève de la faim, Bobby Sands et 9 de ses compagnons. A son arrivée le pays comptait 1,1 million de chômeurs. A sondépart ils seront 1,7 million. Un success story qui lui vaut les compliments du Figaro et du FN.

Tout le monde haïssait Pinochet, à part bien sûr Mme Thatcher..!

En bref

De vous à moi

L’actualité politique dans le monde

Quand au printemps dernier une majo-rité nouvelle chassait le pouvoirSarkozyste et l’UMP, l’exigence de lapopulation et les promesses du nou-veau gouvernement étaient les mêmes :« le changement maintenant ! »...C'est-à-dire l’effacement de dix années dedroite, le développement des servicespublics pour favoriser l’emploi, la haussedes salaires, des minima sociaux et desretraites, la conquête de droits nouveaux...Or à la veille de l’anniversaire de cettevictoire, le dégout rivalise avec l’écœu-rement. «on a pas voté pour ça ! ». Lesravages causés par les aveux du ministrechargé de la lutte contre la fraude fiscalesont venus accentuer la crise de confiance.D’autant que le président et son premierministre persistent dans le renoncementpolitique et l’abandon de son camp histori-que.La publication des patrimoines desministres, instrumentalisée en recettemagique n’amène aucune vraie solutionà la crise politique. Le fait que certainsprétendants à la présidence de l’UMP sesoient précipités pour publier le leur, en ditlong sur l’opération de diversion qui tend àmasquer la gangrène du régime. D’autreschoisissant la dérision caricaturale, ontdéclaré jusqu’à leur nombre de kayaks oude vélos... Tout cela contribue à jeter lasuspicion sur tous les élus de laRépublique et alimentent le slogan fron-tiste « tous pourris ! ». Or la majoritéd’entre eux et notamment les élus commu-nistes, sont des citoyennes et citoyensengagés pour des valeurs, qui donnent

beaucoup de leur temps et de leur énergiepour le bien commun au détriment de leurvie de famille et de leur santé (rappelonsqu’ils sont les seuls à verser la totalité deleurs indemnités à leur parti pour dévelop-per les luttes). La plupart de ces élus, sontissus du monde du travail et ont rarementdes patrimoines financiers à faire fructifierdans des paradis fiscaux. L’ennemi dupeuple, ce ne sont pas les élus qu’il sedonne, mais l’oligarchie financière quidepuis des décennies s’accapare tousles secteurs de la vie du pays. Lesconnivences entre les milieux finan-ciers et ceux des cercles de pouvoirs,politiques, médiatiques, voire judiciaireet entrepreneuriaux, voila l’ennemi àcombattre.A l’heure ou de plus en plus de voix s’élè-vent afin de demander « un changementde cap » de la politique sociale-libéraledu gouvernement, jusque dans les rangsdu Parti socialiste, l’essentiel est plus quejamais le rassemblement de l’ensembledes forces politiques qui ont rendu les vic-toires possibles. Il faut remettre en causeles orientations austéritaires de l’Europecapitaliste et favoriser des coopérationsentre les peuples et les Etats progressis-tes. La mise en lumière du fossé exis-tant entre la représentation politique etles électeurs relance le débat sur lanécessaire réforme de nos institutionspour une démocratisation réelle de lavie publique, une nouvelle républiquesuccédant au régime présidentiel voulupar la Ve République. C’est tout le sensde la marche du 5 mai à Paris.

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Nous devonsengager toutesnos forces dansla réussite de la

marche citoyennedu 5 mai pour une

alternative àl’austérité et la

6ème République

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L’échec politique de la droite face à la loi Taubira, conduit le noyau dur des députés UMP à accentuer leurs provocations dans l’hé-micycle. N’acceptant pas leur défaite du printemps ils redécouvrent la légitimité des manifestations. Leur refus du débat démo-cratique débouche sur des pratiques de plus en plus intolérantes et intolérables (chasse aux journalistes, aux élus de larépublique), qui font le lit des minorités factieuses. Débordée, l’égérie du mouvement passe de l’appel à la violence, à lademande d’enfermement préventif des groupuscules identitaires, devant le déferlement de leurs violences homophobes ! Lesagressions ont été multipliées par trois ces dernières semaines, comme à Lille, Bordeaux, Paris ou Nantes. « Ta gueule, sale pédé, regarde-moi dans les yeux si tu as des couilles ! ». Avec la même haine, Ils cassent du « pédé », commeleurs pères cassaient du « bougnoule » ou du « viet ». Sans alimenter la petite musique des médias qui hésitent entre lesannées 30 et un Mai68 à l’envers, notre condamnation de tels agissements doit se doubler d’une grande vigilance.

Aéroport du grand ouest : projetconfirmé.Les commissions du dialogue, agricole etde la loi sur l’eau qui travaillent depuisdécembre 2012 ont remis leur rapport augouvernement. Elles confirment l’utilitédu transfert de l’aéroport à Notre damedes landes et valide le bien fondé duchoix des collectivités de s’être engagédans ce projet. La fédération du PCF sefélicite de cette issue qui est une bonnenouvelle pour les populations et les entre-prises du grand ouest, « place maintenantaux améliorations et au chantier ».

Grève à la poste de Nantes.A l’appel de leurs syndicats Sud et CGT,les factrices et facteurs de NantesEraudière (44300), Nantes Rollin (44100)et Montbert sont en grève illimité. Quasi-unanimement, ils refusent les plans deréorganisation qui se traduiraient pard’importantes suppressions d’emplois(10%) et la détérioration du servicerendu aux usagers. Le front de gauche44 s’est déclaré solidaire et exige de ladirection de la Poste l’ouverture de négo-ciations.

Repentir : Arnault ne sera pas belgeLa révélation de sa démarche en septem-bre dernier avait suscité un tollé en pleindébat sur la taxation et l’exil fiscal des plusfortunés. « J’ai sous-estimé l’impact ... Jeresterais résident en France et je continue-rais d’y payer mes impôts ». Le patron deLVMH Bernard Arnault renonce à deman-der la nationalité belge...mauvaise imagecommerciale.

Goss : les syndicats craignent lafermeture des deux sites.Le fabricant de rotatives d’imprimerierisque la liquidation par le tribunal decommerce à l’audience du 15 mai enlaissant sur le carreau 110 salariés àNantes et 320 à Montataire (Oise). «Toutse décide entre Shanghai Electric, groupechinois propriétaire depuis 2010, GIF etl’administrateur ». Reçus au ministèredu Redressement productif, seul les 2,8Millions d’euros exigés pour assurerles salaires d’avril ont été versés. Pourla pérennité de l’entreprise il faut attendreun plan de restructuration.

Grève dans les bibliothèques.Suite à l’ouverture de la médiathèque LisaBresner à Bellevue, l’ensemble des biblio-thèques de la ville de Nantes voit leurs ser-vices modifiés. La réorganisation prévoitun découpage en 4 territoires, où l’offrede services sera structurée par pôlethématiques.« Malgré l’ouverture d’un nouveau site, iln’y a pas de création de postes, les effec-tifs restent constants. On demande plus demobilité au personnel qui sera amenéoccasionnellement à se déplacer sur l’en-semble des sites. En conséquence, unepolyvalence s’installera qui déstabiliserales compétences. C’est la menace defournir des conseils au rabais, C’estune détérioration du service public. Levrai problème, c’est le manque d’effec-tifs! » Dénonce Valérie Pacaud de laCGT, qui a voté contre le projet de réorga-nisation. La CFDT s’est abstenue, la CFTCet FO ont voté pour, l’Unsa était absente(d’après OF du 19 avril).

Outrances de la droite à l’assemblée, violences d’extrême droitedans les rues.

Vite lu vite dit

En Loire-Atlantique 3

Arcelor Basse-Indre :Ils ne lâchent rien !

Depuis laconférencedébat du 2avril àIndre, sala-riés, délé-gués syn-dicaux etresponsa-bles politi-ques nerestent pasles 2 piedsdans lemême sabot. Les élus se mobilisent pour faire rouvrir le dossier etdéfendre le site et ses emplois. Dès le lendemain, A Seassau,dans un communiqué pour la fédération du PCF disait : « Legouvernement doit revoir sa copie : Il faut mettre Mittal souscontrôle public ! ». Les salariés de Basse-Indre se sont égale-ment largement mobilisés par la grève le 4 avril, jour du CCEextraordinaire qui, sur la mise en route du « plan » validé entregouvernement et Mittal, a vu un refus unanime des syndicats,confortés par le rapport Secafi, mandaté suite au droit d’alertesyndical. Deux responsables syndicaux du site de Basse-Indre,Mickaël Eveillard pour la CGT, et Lionel Bellotti pour FO, ontaccepté de donner à NLA leur appréciation sur la situation et lesperspectives. Mickaël Eveillard – Secrétaire CGT : Pour l’heure, la Directioncampe sur ses positions, mais le rapport Secafi confirme en toutpoint les critiques sur le plan Mittal accepté par le gouvernement,sur sa dangerosité, son coût et ses risques. L’alternative défen-due par les syndicats et les salariés est le plan B : moins coû-teuse, moins risquée, et il est vrai moins rentable. Le nœud duproblème est là : Mittal préfère beaucoup de risques pour beau-coup de rentabilité. Le prétexte invoqué est le reclassement desalariés à Florange : menace, chantage à 60 licenciements. Enfait, en considérant la pyramide des âges de ce site, on constateque plus du 1/3 des 629 salariés actuels auront atteint l’âge de la

retraite d’ici 3 ans… Drôle de logique et de garantie pour l’avenirque dépouiller Basse Indre pour transférer des activités et descompétences sur ces salariés. Un plan de préretraite eut été privi-légié en d’autres temps. Là, on fait coup double : pas de para-chute social et affaiblissement de Basse Indre sous prétexte desolidarité avec ceux de Florange. Face à cette tentative de divi-sion, nous nous évertuons à réunir les gens sur une vraie politi-que industrielle. Le marché porteur existe, permettant de chargerFlorange ET Basse-Indre dans leurs fonctionnements actuels. Ilfaut mettre les moyens humains nécessaires pour optimiser lecarnet de commandes. Cela permettrait même de redémarrer unhaut fourneau à Florange. Nous voulons mettre la pression surMittal pour une politique plus industrielle que financière. Dans cecadre, nous allons ré interpeller Monsieur Fougerat (ndlr : Député,membre de la commission de suivi du plan Mittal). Nous deman-dons également à rencontrer Jean Marc Ayrault. Il est en effetinconcevable qu’un tel accord ait été conclu avec Mittal, sansmême questionner les représentants des salariés !Lionel Bellotti – Secrétaire FO, membre du Comitéd’Entreprise Européen : Nous sommes la victime collatéraled’un projet global. Mittal, N°1 mondial, au regard de la baisse desprix, préfère concentrer ses productions sur certains sites pourune rentabilité maxi. Il préfère arrêter certains sites, pour fairemonter le prix. Dans ce cadre, c’est le cœur de métier de Basse-Indre qu’il veut transférer sur Florange, pour une reconversiondes salariés sur place. En fait, leur projet va coûter plus cher querapporter (coûts logistiques, maintien à température des installa-tions, formation des salariés, adaptation des outils à Florange …).Est évoquée une augmentation du tonnage. Pour info, la mêmechose avait été promise aux Belges, quelques années avant lafermeture ! En parallèle, les ouvriers espagnols acceptaientbaisse de RTT et gel de salaires. En fait ce plan c’est un peucomme si on nous coupait un bras, qu’on nous demande de lesoigner tout en faisant tout pour qu’on chope la gangrène… Lesperspectives d’action ? Je suis plus pour l’Unité d’action, quepour le « syndicalisme rassemblé ». Nous allons surveiller detrès près la charge et les commandes. Nous nous tenons prêts àagir, dans les formes les mieux adaptées.

Le lendemain de l’annonce de la commande d’Oasis à STXFrance, la direction adressait un courrier à chaque salarié pourannoncer que la rigueur sociale prévaudrait. C’est à présent sur lasituation financière du groupe qu’est soufflé le chaud et froid.Ouest France titre le 7 avril : « STX malade, la France peutreprendre la barre », expliquant que l’action STX coréennedévisse de 15%, pour cause d’endettement du groupe actionnaireà 66% du chantier nazairien. Sénateur et députée PS prônentalors l’intervention de l’Etat, et la création d’un consortium euro-péen à l’image d’Airbus. Le 13 avril, Presse Océan annonce une éclaircie, avec le soutiend’une banque d’état coréenne à STX, la Korea Development Bank.Et les 2 journaux d’expliquer que le destin des chantiers de Penhoëtest bien évidemment lié à la situation de la maison mère STX. Leministre du redressement productif dit faire suivre quotidienne-ment la situation de STX mais « sans inquiétude excessive ».

Ce que toute une population attend du gouvernement n’est pas de« l’inquiétude », mais une volonté affirmée de garantir un avenirà toute une filière ! La preuve est faite des compétences et dusavoir-faire naval français. Celle des besoins en attente d’arma-teurs français aussi ! Ne reste plus que l’ambition réelle, et cela ilfaut que les acteurs privés et publics français la porte. Attendre unecommande après l’autre, avec en parallèle des milliers d’heures dechômage technique n’est pas satisfaisant. Comme le fait remar-quer Joël Cadoret pour OF le 7/4 : « STX ne s’est jamais vrai-ment impliqué dans la politique industrielle à Saint Nazaire ». Oui, l’opportunité doit être saisie par le gouvernement et de vraisindustriels de reprendre la majorité, à la première occasion. Et toutdoit être fait aussi pour que les commandes françaises aillent auchantier.

Chaud froid sauce STX

En réaction à la radicalisation autour du débat sur le projet de loi duMariage pour tous (voir plus haut), neuf organisations de jeunesse,dont les jeunes communistes, ont cosignés un appel de refus desviolences et réaffirment par là même, leur attachement auxvaleurs républicaines. Parmi ces neufs organisations (Jeunes centristes, communistes,démocrates, écologistes, socialistes, UDB, UDI, UMP), certainessont favorables à la loi, d’autres défavorables, mais toutes « dénon-cent la détérioration du climat politique ». Toutes déplorent « lamontée des violences verbales et physique, qui concourent à instau-rer dans notre pays un climat de haine ».« Nous, réaffirment-ils, Jeunes engagés de Loire-Atlantique issusdes différents mouvements politiques de la Droite, du Centre-Droit,du Centre et de la Gauche, réaffirmons, au-dessus de toute idéo-logie et différen-ces partisanes,notre attache-ment aux valeursrépublicaines etdémocratiquesqui fondent notreÉtat de droit. » Ilsinvitent égalementles responsablespolitiques à assai-nir un climat qu’ilsjugent délétère.

Mariage pour tous : Neuf organisationsde jeunesse appellent à l’apaisementdes débats

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Titre en fonction du dossierEn avant vers la refondation 4

Pierre Laurent - Maintenant prenez le pouvoir - Meeting du 16 avril

« L’affaire Cahuzac a provoqué une onde de choc dans le pays. (...) Mais si la colère est si profonde, cette seule raison ne peut pas tout expliquer. Le cœur de la crise est ailleurs, dans l’emprise de la finance croissante à l’époque de la droite et de Sarkozy, étouffanteaujourd’hui. Une emprise qui interdit toutes décisions sociales, économiques, politiques hors de ses exigences de rentabilité. Avecl’affaire Cahuzac, c’est ce fossé devenu béant entre l’intérêt populaire, l’intérêt général, l’intérêt de la France et celui de la financequi a une fois de plus éclaté à la face du pays. (...) Voilà le sens du désaveu populaire qui est en train de monter à l’égard de la

« La finance dehors, l’humain d’abord ! »

Ils ont dit

Elise Le BailMilitante non encartée - Syndicaliste CGTLaennec

« Je fais parti du Front de Gauche duvignoble, mais je ne suis pas encartée.Pour autant, j’ai toute ma place dans leFront de Gauche du vignoble.Ce sont les premières rencontres duFront de Gauche auxquelles j’assiste etj’ai trouvé les débats intéressants.J’ai beaucoup d’intérêt pour la thémati-que de la santé, je suis moi-même infir-mière. Comme je l’ai déjà exprimé lorsde l’atelier sur la santé auquel j’ai parti-cipé, en ce moment, nous sommes engrève à l’hôpital Laennec. Cela fait troissemaines, le personnel est en trèsgrande souffrance, nous n’avons pasles moyens d’exercer des soins dequalité, nous n’obtenons rien de nosrevendications (sous effectif, modifica-tion des règles du temps de travail),donc nous faisons appel aux usagers,mais aussi aux organisations du Frontde Gauche pour nous apporter leur sou-tien. [Ndlr : Mardi dernier les grévistesse sont retrouvés place Royale pouralerter la population sur leur situation].

Augustin GrosdoyParti de gauche

Après ces rencontres, ce qui est impor-tant c’est le 5 mai et la mobilisationmaximum sur les objectifs qui ont étédéfinis en commun par le Front deGauche pour la VIème République, nonseulement d’un point de vue institution-nel, mais aussi et surtout pour remplirnos objectifs de lutte contre l’austé-rité. Le front de gauche pour cette initia-tive importante doit rassembler large-ment au-delà des organisations qui lecompose.

Une première étape : Les rencontrescitoyennes du Front de Gauche

Le 20 avril dernier se tenaient les premières rencontres citoyen-nes du Front de Gauche qui ont rassemblé près de 150 militants

et citoyens au cours de la journée. De tout le dépar-tement, ces citoyens engagés, non encarté pourcertains d’entre eux, sont venus échanger, confron-ter, autour de thèmes comme l’austérité en Europe,les droits des femmes, l’égalité des droits, la santé,la réindustrialisation ou encore l’énergie. Autant de débats qui ont permis a des militants d’ho-rizons divers de confronter leurs points de vue,d’avancer des propositions afin de placer le Front deGauche au cœur des initiatives et des enjeuxlocaux.Une journée de rencontre, qui en appelle d’autres,prochaine étape pour le Front de Gauche la mar-

che citoyenne du 5 mai contre l’austérité, la finance, et pourune VIème république (voir page 5).

Austérité, Dette, EuropeL’Europe connait une crise sans précédent. Une crise sociale, éco-nomique, écologique, placée sous le signe de la dette. Les Étatseuropéens, soit disant surendettés, incapables de financer leursdépenses publiques, devraient désormais se résigner à appliquerles mesures d’austérité préconisées par les institutions financières.Dans une salle comble et autour d’intervenants issus de plusieursformations du front de gauche, nous avons donc pu débattre enprofondeur des thématiques de la Dette, de l’austérité et del’Europe. Ces trois mots résument à eux seuls la logique à l’œuvreaujourd’hui sur notre continent. Dans l’objectif d’atteindre desobjectifs non scientifiques telle que les « 3% » de déficit public,les États seraient obligés d’appliquer la baisse des budgets de ser-vices publics, la compression des salaires et le recul global del’Etat face au marché privé. Pendant près de deux heures, noséchanges se sont concentré sur les perspectives et le projet alter-natif à cet ordre libéral qui casse la reprise et nous entraîne dansune spirale récessive. Désintoxiquer l’économie de la finance, per-mettre à la BCE de financer les Etats, taxer les flux financiers ouencore redonner à la France une politique industrielle ambitieuseont été autant de sujets développés par les différents participants.

Avec la participation de FrançoisLongérinas (PG), Olivier Dartigolles(PCF), Nicolas Béniès (GU), KatellAndromaque (GA), Jean-FrançoisPellissier (les alternatifs)

Dans leur introduction l’ensembledes intervenants se sont félicité decette tribune unitaire, malgré uneculture et des parcours différents,traduisant une remobilisation duFront de Gauche. Chacun a insistésur la gravité de la crise politique,caractérisée par la grande déceptionde l’électorat de gauche, y comprissocialiste devant la politique derigueur mise en œuvre par le gouvernement : « Nous n’avonspas voté pour cela » ont-ils tous insisté. Alors que la droite etl’extrême droite battent le pavé et sont à l’offensive idéologique.Le temps est à la remobilisation, la grande marche du 5 maisera l’occasion de donner un nouveau cap à la gauche et d’éta-blir une refondation démocratique de notre république.Près d’une centaine de personnes ont participé à la table rondeclôturant la journée d’atelier. Dans l’assistance, des participantsnon encartés soulignent leur satisfaction d’avoir participé à cetteinitiative. Cependant, un premier intervenant demande dereconvoquer des assemblées citoyennes afin d’irriguer les terri-

toires et en particulier les petitescommunes. Un militant syndica-liste se dit agréablement surprisde la richesse des discussions,une infirmière gréviste àLaennec demande de ne pasoublier les non-encarté. Enfinun autre demande que l’ontrouve des mots simples pourexpliquer à la jeunesse qu’ellea tout intérêt à s’engager pourle futur.Aymeric Seassau, secrétairefédéral du PCF, rappelle quenous sommes « attendus etentendus comme se fut le cas

à Arcelor Mittal et que nous devons ressortir de cette jour-née avec un supplément d’énergie et d’espoir ». Dans saconclusion olivier Dartigolles interrogel’assemblée « qui seréunit aujourd'hui, sous cette forme ! Que serait le paysage àgauche sans les initiatives du Front de Gauche ? Personned’autre que nous ne construit comme cela le rassemblementdont nous avons besoin. Il nous faut envisager un bascule-ment historique, un nouveau front populaire ou le front de gau-che sera majoritaire. La population comme la jeunesse sepose la même question, dans quelle société voulons-nousvivre ? »

Le temps des débats

Table ronde : Quel mouvement démocratique pour une alternative majoritaire ?

Six ateliers se sont tenus tout au long de cette journée de rencontre citoyenne : parmi ceux-ci, un atelier sur les politi-ques d’austérité en Europe et un autre sur les relocalisations et la réindustrialisassions

Relocalisation et ré-industrialisations.François Préneau des alternatifs, dit d’entrée de jeu combien lesdélocalisations sont porteuses de souffrances sociales et combiennous sommes attendus sur cette question par les salariés. AymericSeassau (PCF44) souligne le prix payé par cette stratégie desentreprises : 3 millions d’emplois détruits en 30 ans… et la Franceindustrielle au 15ème rang en Europe ! « Même les commandeschez STX sont hypothéquées par la crise financière ». Les partici-pants de l’atelier sont pour la plupart des syndicalistes qui parlentd’expérience, leur réflexion est ancrée sur des connaissances pro-fessionnelles. Ainsi la question de la sous-traitance chez EADSmême lorsqu’il y a du boulot. Comment les directives européennessont prétextes à sous payer des salariés venus du monde entierdans ce qu’ils nomment des « montages exotiques ». La ques-tion du port en liaison avec le développement des infrastructu-res de son hinterland (l’aéroport de NDDL) est reprise parAymeric Seassau. Le développement d’une filière d’énergiedurable chez Alsthom avec l’énergie marine et les éoliennes, ledroit d’alerte sur la production d’Arcelor . L’ensemble exige unemaitrise des financements au travers de la banque d’investisse-ment public.

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Titre en fonction du dossierdémocratique et sociale 5

politique d’austérité du gouvernement. (...) Notre ambition est très claire : il faut sauver la France du désastre politique qui s’annonce si rien ne change dans le cap actuel dugouvernement. (...) Des millions de Français se demandent comment agir, comment il est possible de sortir de cette situation infernale où l’on a parfois l’impression de n’avoirle choix qu’entre le pire, le retour de la droite, et la politique du gouvernement, qui n’est en rien celle souhaitée par la majorité de ceux qui ont voulu le changement. (...) La marche du 5 mai tombe à pic, un an après l’élec-tion de François Hollande, pour permettre à toutes ces forces de transformations sociales de se remettre en mouvement. N’y venez pas les bras ballants, ni pour acclamer lesleaders du Front de gauche. Venez-y avec vos idées, vos pancartes, vos mots d’ordre, pour décliner à votre manière cette idée : la finance dehors, l’humain d’abord ! (…)Le 5 mai n’est pas une manifestation pour tout balayer, c’est une manifestation pour franchir un pas décisif dans la construction d’une nouvelle politique à gauche !»

A l’occasion des rencontrescitoyennes du Front deGauche, NLA s’est entretenuavec Olivier Dartigolles,porte parle du PCF. Unmoment pour faire avec lui lepoint sur les initiatives duParti Communiste dans laprochaine période.

NLA : Quelles appréciationsporte tu sur la politique éco-nomique et sociale ?

Olivier DARTIGOLLES : Noussommes dans une situation degrave crise, tous les voyantssont au rouge. Les politiquesd’austérité déployées enFrance et en Europe condui-sent à l’échec. Nous voyons eneffet s’accentuer le chômage et la précarité d’une manièreinouïe. En France le chômage atteint des niveaux histori-ques et dans bon nombre de pays d’Europe comme laGrèce ou l’Espagne se sont près d’un quart de la popula-tion adulte qui est condamnée au chômage et plus la moi-tié en ce qui concerne les jeunes de ces pays.

La situation sociale est grave et le gouvernement réponden approfondissant et durcissant ses logiques d’austérité,sous le prétexte de la réduction des déficits publics, sansaucun résultat d’ailleurs. Un an après la défaite de N.

Sarkozy se pose désor-mais en grand la questionchangement de politiquedans le pays !

NLA : Le gouvernements’entête à mener unepolitique qui n’est ni effi-cace, ni celle qu’atten-dent la majorité des élec-teurs de gauche,comment peser pour quece gouvernementchange de voie ? Etquelles réponsesapporte le PCF ?

Olivier DARTIGOLLES :Nous proposons deremobiliser les citoyensde gauche, ceux qui ont

voulu le changement au printemps dernier. Et ce quelquesoit leur vote au premier tour et leur appréciation de l’an-née écoulée. Nous leur tendons la main. Nous avonsdeux dates importantes à l’agenda. Point fort de cetteremobilisation, le 5 mai prochain avec la marche contrela finance et l’austérité et pour une VIème république.Nous ferons la démonstration qu’il existe une énergie etune mobilisation en France pour une vraie politique degauche et de changement.

Ensuite, sur proposition de Pierre LAURENT, le 16 juin

nous voulons organiser les assises du changement.Avec les militants politiques, associatifs, syndicaux, desintellectuels et économistes, nous voulons discuter dunouveau cap à donner à une nouvelle politique de gau-che. Nous devons remettre au cœur des débats la loi pourl’interdiction des licenciements boursiers, la question denouveaux droits pour les salariés dans l’entreprise et dupartage des richesses. Le parti communiste lors de sondernier congrès a rappelé l’importance de gagner unchangement de politique qui réponde aux besoins de nosconcitoyens.

Dans cette optique nous voulons permettre un nouveaucontrat politique. Nous ne sommes pas fatalistes. Nousn’acceptons pas l’échec de gauche, et le front de gauchepar ces initiatives signe son retour pour satisfaire les exi-gences populaires. En effet, nous voyons une droite etune extrême droite mobilisée plus que jamais, notammentautour du mariage pour tous. Nous devons donc fairedérailler le scénario de l’échec et permettre une véritablepolitique de gauche. Pour ce faire, nous aurons besoin del’engagement fort des communistes. Nous devons direque l’histoire n’est pas écrite et qu’il n’y a pas de fata-lité à l’austérité.

Les rencontres citoyennes organisées par la fédération deLoire-Atlantique ainsi que sa fête départementale partici-pent de cette dynamique. Les communistes par leur impli-cation et leur tradition militante connaissent la difficulté dumoment, le contexte de crise, mais savent que nous pou-vons reprendre la main. C’est tout le sens des proposi-tions que nous formulons pour la prochaine période.

Olivier Dartigolles - Membre de l’exécutif national et Porte Paro

19 mai : Quels moyens pour ladémocratie locale ?

A l’occasion de la Fête desNouvelles de Loire-Atlantique (les18 et 19 mai au parc paysager deSaint-Nazaire), élus et responsa-bles de gauche débattrons desmoyens nécessaires pour le bonfonctionnement de la démocratielocale. A l’heure ou les collectivitéslocales peuvent être des rempartscontre les politiques d’austérité, àl’heure où les services publics sefont eux aussi nécessaires pouraccompagner des politiques deprogrès social, s’impose le dogmede la rigueur des dépenses publi-ques et de collectivités jugés dis-pendieuses. Collectivités qui pour-tant participent de 70% del’investissement public et donc, dela vitalité des territoires.

La gauche face à la presse : « Réformedes collectivités, décentralisation, quelsmoyens pour la démocratie locale ? » -Dimanche 10h30, à la fête des Nouvelle

« Remobiliser les Citoyens de Gauche »Olivier DARTIGOLLES

LE PCF et le Front de Gauche en marche contre l’austérité et pour une autre république

Faire changer de cap, proposer, rassembler…Le Parti communiste, avec le Front de Gauche et toutes les forces disponibles ne sera pas en reste, dans les semai-nes qui viennent pour poser les jalons d’une nouvelle république sociale.

Un premier mai des luttes, pourdéfendre l’emploi et refuser lacasse du code du travail

Transposition de l’ANI dans la loi, soutien àla loi d’amnistie sociale qui sera au menu del’assemblée nationale, défense de l’emploi àl’heure où nombre d’entreprises du départe-ment sont menacées, où la barre des 3 mil-

lions de chômeurs vient d’être dépassé, assurément ce pre-mier mai sera sous le signe de la lutte pour exiger dugouvernement, des parlementaires, qu’ils fassent de l’emploiune priorité. Une occasion leur sera donnée le 16 mai avecl’examen à l’assemblée du projet de loi déposé par les dépu-tés du groupe communiste visant à interdire les licencie-ments boursiers et les suppressions d’emplois abusives.

16 juin : Assises pour une refondationsociale et démocratique

Afin de prolonger la mobilisation du 5 mai, le 16 juin pro-chain le PCF organisera des assises pour la refondationsociale et démocratique, à Paris.Ces assises seront le point de convergence des nombreu-ses assemblées et comités citoyens qui se seront tenusdepuis le 5 Mai, mais aussi des nombreuses luttes.A travers ces assises, construites dans un large rassemble-ment, le PCF en appelle à une nouvelle république fondéesur l’exercice d’une réelle souveraineté populaire, avec denouveaux droits et de nouveaux pouvoirs pour les citoyens etles salariés. Les citoyens au cœur des institutions, c’est l’as-surance de la refondation sociale et démocratique dont lepays a besoin, l’assurance de mettre fin au mal qui ronge nosociété : la finance.

4 juin : Grand meeting pour une alternativeà l’austéritéRatification du traité budgétaire européen, pacte de compétitivité,adoption d’un budget de rigueur, collectivités mis au régime sec,Les organisations du Front de Gauche, elles, seulent ne se rési-gnent pas à l’austérité. En janvier dernier, le Front de Gauchemettait en débat 25 propositions à même de répondre aux enjeuxde la crise et satisfaire aux besoins sociaux, parmi lesquels unefiscalité plus juste, une volonté de s’opposer à la financiarisationde l’économie, développer le pouvoir d’achat, donner de nouveaudroits aux salariés, développer les services publics. Le 4 juin pro-chain le Front de gauche organisera un grand meeting pourune alternative à l’austérité, à 20h30 à la Trocardière de Rezé.

5 mai : Contre l’austérité, la finance, marchecitoyenne pour la VIème républiqueLe 5 mai prochain, l’ensemble des forces du Front de gaucheinvite les citoyens, l’ensemble des forces de gauche et du mouve-ment social à une marche pour une véritable refondationdémocratique et sociale. Une marche essentielle à l’heure où lepays s’enfonce dans la crise, crise du capitalisme renforcée parles politiques d’austérité, crise de la politique avec l’affaireCahuzac. Il est plus que temps de mettre fin au règne de lafinance, temps de se doter de moyens efficients pour lutter contrela fraude fiscale, les paradis fiscaux, il est plus que temps deredonner espoir dans la politique et pour cela de redéfinir lesrègles sociales et démocratiques : Tous à la marchecitoyenne :Le 5 Mai, 13h30 à la BastilleDépart en cars :Saint-Nazaire, Base sous-marine, 6h. Nantes, Petite Hollande, 7hRenseignement et réservation auprès de la fédération du PCF :02.40.35.03.00 ou [email protected]

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Au Hangar À Bananes, en ce moment et jusqu’au 5 mai, a lieu la présentation d’un choix de sculptures achetées sur 30 ans par le FRAC (FondsRégional d’Art Contemporain) des Pays de la Loire. Cette exposition, intitulée « de belles sculptures contemporaines », donne à voir des travauxd’artistes de la région et de partout, souvent ésotériques et s’offrant à toutes les interprétations, souvent pleins d’humour et d’autodérision. Avec desmatériaux parfois très communs, parfois inattendus, chaque sculpteur va mettre en volume sa vision du monde, ses références (artistiques, littéraires,politiques…).L’exposition est ouverte du mercredi au dimanche de 13 à 18 h. Visites commentées les samedis et dimanche à 16 h. (pour les enfants : le samedi à15 h. ) - HAB Galerie, Quai des Antilles, Nantes.À signaler une autre exposition du FRAC, jusqu’au 1er septembre : FRAC Pays de Loire, La Fleuriaye, Carquefou, du mercredi au dimanche, de 13 à18 h.

Expos de la FRAC

Culture, idées 6

A le plaisir de vous présenter le spectacle :DEBOUT DANS LA BRUME

le lundi 13 mai 2013 à 20h30 au Quatrain,à Haute-GoulaineSéance supplémentaire organisée suiteaux nombreuses demandes, la séance du mardi 14 mai affichant COM-PLET. jusqu'au jeudi 18 avril : 02 40 80 25 50 /[email protected] , à partir du 19avril : 06 34 37 43 75 / [email protected]

D'après la trilogie de Gérard Mordillat :Les vivants et les morts, Notre partdes ténèbres, Rouge dans la brumeAvec : Cédric Cartier, Michel Hermouet,Rémi Lelong, Claudine Merceron, ElodieRetière-Henry, Martine Ritz, PatrickVerlacL'argent révulse, l'argent fascine. Ons'en méfie, mais on voudrait l'entasser.On le dénigre, mais on l'épargne."L'argent pervertit l'homme" et les per-sonnages de Mordillat n'y échappentpas.De Chantal, dont le mari lutte poursauver son emploi, et qui ne rêve qued'une vie consumériste, à Serge, lecontremaître qui se plie pour uneprime, ou Berhen, directeur financier,qui n'est qu'un pion pour l'actionnaire,tous sont piégés.Mais, dans cette tempête, Rudi, Dallas,Carvin, Gisèle et Anath refusent le nau-frage. Les émotions incarnent lesidées entre tragédie et comédie, entrelégèreté et gravité, entre petite etgrande Histoire.

Adaptation libre de : Claudine Merceron,Elodie Retière-Henry, Martine RitzMetteuse en scène, directrice d'acteurs :Claudine Merceron, Création lumières:Eric Fleurimont, Création son: PhilippeHenrycréation, costumes : CarolineAudrain.

Pourquoi j’ai écrit « arrêtez la bombe ! »par Paul Quilès

Etude patrimoniale à Trentemoult

A l’initiative du Mouvementde la Paix s’est tenu le mer-credi 10 avril à l’Agora deSaint-Nazaire une soirée-débat autour de la présenta-tion du livre de l’ ancienministre PS de la Défense,Paul Quilès. Invité par lesinstances du mouvement,Aymeric Seassau secrétairefédéral du PCF était présent.

Dans les lignes qui suivent,l’auteur revient sur ce qui l’aconduit à écrire cet ouvrage.Paul Quilès -Depuis la fin des années 80,j’ai pris conscience progressi-vement de l’absurdité de

l’arme nucléaire, de la confusion des doctrines qu’elle implique,de l’impréparation des dirigeants, de l’influence dangereuse du« lobby militaro-industriel ».Le démantèlement du bloc soviétique, qui mettait fin à labipolarisation du monde et qui marquait une rupturemajeure sur la scène internationale n’avait fait émergeraucune nouvelle doctrine de sécurité.La dissuasion nucléaire-qui consiste à exposer son adversaireà un risque de destruction massive– restait le pilier des politi-ques de défense, notamment en France. C’est à partir de l’an-née 1995,qui a vu se dérouler le seul débat sur l’armementnucléaire à l’assemblée nationale (débat sur la reprise desessais en décembre), que je me suis prononcé clairement pourl’objectif d’un monde débarrassé d’armes nucléaires.Les menaces auxquelles nous devions faire face hier sontà ranger au nombre des peurs du passé et la théorie de ladissuasion n’est plus adaptée au monde de ce début du 21éme siècle. Aujourd’hui, c’est l’existence même de ces armes,couplée au risque de prolifération et de terrorisme nucléaire,qui constitue paradoxalement la véritable menace.C’est pourquoi dans mon livre je dénonce les idées reçues surla pertinence de l’arme nucléaire qui pour être martelées, n’ensont pas moins contestables.

Certains considèrent que tout ceci est trop sérieux et tropcomplexe pour faire l’objet de débat public ou même parle-mentaire.Les socialistes semblent se satisfaire du fonctionnement de

nos institutions, qui abandonnent beaucoup de pouvoir auPrésident de la République dans le domaine de la défense etils considèrent qu’il n’y a donc pas lieu de trop débattre sur cesquestions.Jaurès, à son époque, regrettait déjà que les partis politi-ques ne s’intéressent à ces questions que « par le biais dela vision électorale ».

Souvent l’arme nucléaire est présentée comme une « arme de non emploi ».Ces dangers existent bien et la bombe atomique a failli servir àplusieurs reprises depuis 60 ans. Les doctrines ont beaucoupvarié depuis sa première utilisation le 6 août 1945 à Hiroshima.Des militaires, des industriels, des politiques, des experts, desmédias, le« lobby militaro-industriel, tous bloquent le débatpublic et préfèrent répéter les formules du catéchismenucléaire.

Face à la prolifération, l’arme nucléaire est présentéecomme indispensable.C’est une affirmation fallacieuse. Les arsenaux nucléaires exis-tants n’ont pas dissuadé d’autres pays, parfois très pauvres, dese doter de leur propre arsenal.C’est au contraire parce que les cinq pays dotés privilégientl’arme nucléairecomme garantie desécurité, que la proli-fération trouve sa pro-pre justification et quece risque devient unevraie menace. Ainsi,dans le contextestratégique actuel,multipolaire et poly-centré, l’armenucléaire est deve-nue par elle même,de façon paradoxale,un facteur majeur deprolifération.

Paul Quilès participeau groupe de réflexion« gauche avenir »qui regroupe plusieursformations de gauche,dont le PCF.

Définir des règles architec-turales visant à ne pasdénaturer l’allure tradition-nelle d’un village apparte-nant au patrimoine collectiftel est l’enjeu d’une étudepatrimoniale présentée auxhabitants du village deTrentemoult par la com-mune de Rezé. La démar-che est assez originale pours’y attarder. Chacun connaîtl’ancien village depêcheurs, aujourd’hui l’at-traction de nombreux nan-tais attirés par les quais sur la Loire, lesanciennes maisons de cap-horniers, lesrestaurants offrant une vue privilégiée surla ville de Nantes. La ville de Rezé, qui adéjà l’expérience de politiques patrimonia-les hardies (Le Corbusier, la préservationdu site gallo-romain de Saint-Lupien…)s’est attelée à la définition de règles visantnon pas à geler toute perspective d’évolu-

tion urbaine, mais à concevoir cette évolu-tion dans le respect de ce qui caractérisece village. Ainsi des critères de qualitésarchitecturales et paysagères ont été défi-nis avec l’aide d’un bureau d’étude et pré-sentés au conseil consultatif de quartier etaux habitants. Le diagnostic établi avecles habitants a permis de dessiner desorientations et des outils de protection.

Préserver les escaliersextérieurs traditionnelsdes maisons deTrentemoult soumisesaux aléas du fleuve, lescorniches, les façadesdes maisons, voire desalignements, des clôtu-res, des jardins paysa-gers ou de petits élé-ments patrimoniaux,implique pour les habi-tants de se conformer àquelques règles à res-pecter pour préserver

l’allure générale du village. Certainesdémolitions, voire certaines constructionsou ajouts aux constructions existantes nepourront plus se faire. Des déclarations enmairie permettront par contre certainesaméliorations de l’habitat ou de l’environ-nement. Un exemple intéressant quidémontre qu’urbanisme et patrimoine nesont pas nécessairement antinomiques.

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« Environ 3/4 des maires des petites villes interro-gés envisagent de se représenter aux prochainesélections municipales. Le taux est sensiblementsimilaire à celui observé aux précédentes électionsmunicipales de mars 2008 », indique l’APVF(Association des petites villes de France).

« La CGT réaffirme son opposition à l’acte III de la décentralisation tel que pro-posé ainsi que son exigence d’engager une concertation de qualité avec l’en-semble des acteurs sociaux». La CGT revendique une organisation des prérogati-ves et des missions de l’État et des collectivités locales fondée sur la recherche del’Intérêt général et la réduction des inégalités sociales et spatiales poursuit la centraledans un récent communiqué. Plus d’infos sur elunet.org

Le chiffre La phrase

Près de vous

Au cœur de collectivités 7

Trignac : hommage à DulcieSeptember A l'invitation de Daniel Breuillet Maired'Arcueil et de S.E Dolona MsimangAmbassadeur de la République d'Afriquedu Sud en France Lauryane PicaudConseillère Municipale à Trignac a rap-pelé que la ville de Trignac, était la com-mune où elle avait fait son dernier débatpublic invité par l'association « femmesSolidaires » avant d'être sauvagementabattue.

Cet hommage s’est déroulé en présencedu neveu de Dulcie et de nombreusespersonnalités engagées contre l'apar-theid. Par des poèmes, des hymnes, deslectures, des chants, des fleurs, un trèsbel hommage a été rendu à DulcieSeptember, représentante de l'ANC enFrance, assassinée à Paris, le 29 mars1988.

Dulcie n'avait de cesse de dénonceren tous lieux l’apartheid, elle a sacrifiésa vie pour celle de son peuple. Elleavait un idéal de justice et de droit àvivre dans la dignité pour tous. Sonamie Jacqueline Dérens à écrit « une viepour la liberté», livre consacré à DulcieSeptember, un exemplaire à été remis achacun des collégiens de l'établissementqui porte son nom. Ce livre sortira en maiprochain, J Dérens viendra présenter cetouvrage dans notre département. « Rendre hommage à Dulcie c'est pour-suivre le combat exigeant qu'elle menaitcontre le racisme, les discriminationssexistes et l'exploitation des pluspauvres » conclue l’élue.

Un SPANC bon pour la vidangeJ.Y Martin délégué communautaire de lacommuanuté de commune Loire et Sillondéclarait dernièrement que « Malgré leschangements récents de la réglementa-tion nationale concernant l’assainisse-ment individuel des eaux usées - applica-bles au 1er juillet 2012 - le règlement deservice du SPANC de Loire et Sillon n’atoujours pas été remis à jour, 8 moisaprès ».

Il met en avant une faille de légalité, endépit de l’engagement pris alors enconseil communautaire. La mise auxnormes de toutes les installationsanciennes d’avant 2009, jugées "non-conformes", ne s’impose pourtant plus.Seules celles présentant un risqueprouvé de pollution ou une menace avé-rée pour la santé publique sont concer-nées. Alors pourquoi certaines pratiquesperdurent-elles : contrôles payants répé-tés sans raison, réticences pour lesmicro-stations bel et bien agréées –alternatives au sacro-saint "bac à sable"- validations tatillonnes et pénalisantesen cas de revente du patri- moine sedemande l’élu ? « A moins que cette"contrôlite" effrénée ne soit le bonmoyen d’assurer l’équilibre d’un bud-get de service menacé d’asphyxie ?Une vidange en règle s’impose donc,sans plus traîner » déclare t-il.

Une politique socio-culturelle ambitieuse ! Sandrine Fleurimont - Maire adjointe de St Herblain - Le dernier conseil municipal herblinois a permis à la commune derenforcer son soutien à l’animation socio-culturelle par l’adoptiond’une convention tripartite (commune, CAF et association socio-éducative). L’occasion pour les NLA de revenir sur l’ambition por-tée la collectivité de St Herblain et les élus communistes et républi-cains dans ce domaine.

NLA : Quelles ont été les évolutions de la politique socio cul-turelle lors de ces dernières années ?

S.F : Tout au long de l'année 2011, la Ville de Saint-Herblain, l'as-sociation Espace animation et les associations socio-éducatives etculturelles des quartiers herblinois ont mené ensemble uneréflexion visant à donner un nouveau cadre à l'action sociocultu-relle sur la commune. Cette démarche a débouché sur un pro-jet socioculturel global pour la période 2012/2016. L’année2011 a en parallèle vu une profonde réorganisation de l’offre socioculturelle.

La ville a ainsi réintégré les activités et les personnels d’« Espace Animation », structure associative qui chapeautaitjusqu’alors les différents centres socio culturels, les ludothèques,les centres de loisirs et d’animation jeunesse. Cette municipalisa-tion a clairement permis de rendre plus cohérente l’action dela ville envers la jeunesse et le développement de la viesociale des quartiers tout en insufflant une ambition renouve-lée au secteur.

Cette évolution répond aussi au besoin d’une relation plus directeentre chaque association socio éducative et culturelle et la ville.Travailler à la fois notre organisation et nos pratiques tout endonnant un contenu et des moyens forts à l’action socio cul-turelle communale, voilà ce à quoi les élus communistes etmajoritaires ont travaillé.NLA : Concernant le projet socio culturel herblinois en tantque tel, pouvez-vous nous en dire plus ?

S.F : Notre projet s’est construit sur quatre axes majeurs. Le pre-

mier de ces piliers étant decontribuer à la cohésion età la dynamisation socialepar l'accompagnement despersonnes en difficulté et à laréduction des inégalités,mais aussi par des actionsfavorisant le vivre ensemble,la rencontre, la mixitésociale, intergénérationnelleet hommes / femmes.

Nous avons voulu égale-ment placer au cœur decette politique le fait d’en-courager l'engagementcitoyen, la vie associativeet la démocratie participa-tive par l'impulsion et l'ani-mation d'une démarche de démocratie participative rendant leshabitants acteurs de la vie locale en valorisant la parole et desattentes des habitants en matière d'évolutions urbaines ou encorepar le soutien à la vie associative locale, vecteur d'animationsociale et d'engagement citoyen

Nous avons souhaité également dans un troisième tempsaccompagner les mutations urbaines et le développement duterritoire par une organisation territoriale de l'action socioculturellefavorisant une couverture optimale de la commune et une inter-vention de proximité, en cohérence avec l'organisation du réseaudes partenaires notamment.

Et enfin par le soutien à la fonction parentale, la lutte contrel'échec scolaire et par une action éducative volontariste surles temps libres de l'enfant nous voulons participer à la mise enœuvre du Projet éducatif local en direction des enfants et des jeu-nes.

Dans leur dernière lettre lesélus communistes de Rezéont fait le constat de budgetsCommunaux insuffisants. Eneffet, la Ville de Rezésubit aujourd’hui lesconséquences directe dela réforme fiscale de2010 : pour la première fois, les recettes sont moin-dres, alors que les besoins de nos concitoyens explo-sent. Les élus enfoncent le clou en déclarant qu’ « alors qu’un privé d’emploi sur deux n’est plusindemnisé, alors que les factures énergétiques explo-sent, alors que nous manquons toujours de milliers de logementssociaux sur l’agglo nantaise, les Communes et Départementssont privés des moyens nécessaires au service public. »

En 2008 déjà, chacun s’accordait à reconnaître leur rôle d’amor-tisseur face à la crise. En effet, les collectivités mobilisent près de75 % de l’investissement public de notre pays. Aujourd’hui, lesparadis fiscaux et dividendes des actionnaires fonctionnent tou-jours à merveille, et le « petit peuple » n’a même plus « d’amortis-seur ». Pire, l’accord national interprofessionnel signé entre Medefet Cfdt, Cftc et Cgc casse les fondements du code du travail !

Dans ce contexte, les élu-e-s communistes au Conseil muni-cipal agissent pour influer positivement en faveur des inté-rêts du plus grand nombre. C’est au regard de cela, que lesélus communistes participent aux orientations solidaires de lamajorité municipale, tout en contribuant à créer du débat et durapport de forces pour modifier ce qui doit l’être. Ainsi, ils sont « àl’origine du voeu adopté par une large majorité (sauf l’Ump et lesVerts) pour demander une réforme fiscale d’envergure faisantpayer le capital et donnant aux collectivités les moyens de leurlibre administration».

Rezé Gagner des moyens pour nos communes !

Une conférence de presse com-mune de la section de Nantes et desélus communistes de Nantes s’estdéroulée jeudi 18 avril. En présenced’une demi-douzaine de journalistes,nos camarades Marie AnnickBenâtre, Jean Jacques Moreau,Yann Vince, Raymond Lannuzel etMichel Rica ainsi que le bureau de lasection ont présenté aux journalistes le bilan de nos élus ainsi quela démarche des communistes à l’approche des municipales.

Pour les élus communistes le sens de l’action municipale doit fairede la commune le premier rempart contre les difficultés descitoyens et les politiques d’austérités nationales.En développant le logement social et des services publiques dehaut niveau retirant des lois du marché des besoins élémentaire,comme avec la Régie publique de l’eau les élus communistes sesont battus et se battent pour l’amélioration du niveau de vie de nosconcitoyens.

Ainsi, l’heure est au bilan et à la construction commune du projetdes communistes à Nantes. C’est la particularité du PartiCommuniste, qui ne joue pas au jeu des tactiques politiciennes,rejetant les besoins, les exigences et les détresses des citoyensderrière un rapport délégataire. Dès la mi-mai, avec la Lettre desÉlus et des ateliers du projet, ils construiront avec lescitoyens, les futures exigences politiques populaires. Dansune démarche de rassemblement sans exclusive, les commu-nistes dessineront leur projet politique pour une communequi protège les citoyens, rempart aux difficultés de la crise etdes politiques d’austérité, point d’appui de la cohésion sociale, desservices publiques et de l’investissement des collectivités.

NantesDes élus utiles pour aujourd’huiet pour demain !

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Ouvrons-là

Autour de vous... 8

L'austérité est cette réalité,celle qui plonge un peupledans la misère

Par Adrien HELARY

L'austérité est due a une erreur deformule dans un tableau Excel. C'estce qu'ont démontré des chercheursde MIT contestant une étuded'Harvard, qui entendait lier endette-ment public et faible croissance, laseconde étant une conséquence dela première. Les politiques mises enplace en Europe ne sont pas remisesen question pour autant. D'ailleurs leséconomistes d'Harvard responsablesde cette erreur se sont empressés decommuniquer que leur conclusionrestait valable. Les économistes libé-raux ont toujours été plus proches dela divination que de la science mais ilest toujours plaisant de voir lescapitalistes tenter désespérémentde donner une base scientifique àleur volonté de saigner les peuplespour se remplir les poches. MêmeLe Monde commence à s'alarmer del'augmentation dramatique de lamisère en Grèce. Un article énumèreainsi l'augmentation du chômage, deshomicides, des suicides, des infec-tions notamment au VIH. L'austéritéest cette réalité, celle qui plonge unpeuple dans la misère. C'est cettemisère que l'on combat. Nous som-mes communistes parce que nousrefusons qu'une minorité s'enrichissesur le dos du plus grand nombre. Sinotre combat contre l'austérité ne doitfaire l'objet d'aucune concession, ilne doit pas faire oublier notre projetrévolutionnaire. Face aux errementsde ces pseudos économistes ilconvient de leur opposer l'analysemarxiste et les solutions qui endécoulent. Il ne faut pas tomber dansle piège d'opposer à une politiquecapitaliste d'austérité, une autre poli-tique capitaliste de relance par lademande. Nous ne souhaitons pasréguler le capitalisme pour qu'il soitplus juste. Il n'existe pas plus decapitalisme juste que de guerrejuste. Notre ambition est deconstruire une société pour le peupledont la politique ne dépendra pasd’études soit disant scientifiquescommises par les valets de la classedominante.

Vite lu...

FRAP soutient l’Humanité

l'Humanité et l'Humanité Dimanche sont en grand danger. Des difficultés detrésorerie les menacent gravement. Pour faire face à cette situation,l'Humanité et ses équipes font appel à leurs lectrices et lecteurs, aux organi-sations progressistes et démocratiques, à toutes les personnes attachéesau pluralisme des idées et de la presse.

Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité a lancé un Appel pour unesouscription populaire pour défendre l'Humanité :Comme l’ensemble de la presse écrite, notre journal subit depuis plusieurssemaines des effets violents de la crise générale : nouvelle diminution desrecettes publicitaires, baisse des recettes de diffusion –comparées à l’anpassé, à la même époque–, alors que les coûts de production et de distribu-tion connaissent de nouvelles augmentations. Ces nouvelles pressionss’exercent sur nous alors que nous avons procédé à d’importantes écono-mies ces dernières années.Dans l’actuel contexte, le risque d’une asphyxie financière de la presseécrite existe bel et bien. Et il n’est pas vrai qu’il existerait un modèle écono-mique alternatif « tout numérique », comme veulent l’imposer les grandsgroupes, les grands oligopoles comme Google, ou encore certains cerclesétatiques. Tout en travaillant au développement d’une plate-forme numéri-que efficiente, nous allons continuer à moderniser nos journaux, à améliorerleur contenu éditorial et leur diffusion. D’autre part, nous lancerons, dansquelques semaines, la préparation de la Fête de l’Humanité, qui se tiendrales 13, 14 et 15 septembre. Mais nous devons d’ores et déjà faire face à l’ur-gence. La pression de la crise qui s’exerce sur nous nous oblige à relanceraujourd’hui une nouvelle souscription populaire.Au moment où un débat public commence à se déployer sur la pertinencede l’austérité, l’existence de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche, et le développement de leur lecture sont plus que jamais indis-pensables. Au moment où la question d’un changement de cap politique àgauche est en débat parmi toutes celles et tous ceux qui ont voulu le chan-gement, il y a un an, la lecture de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche estun moyen utile pour aider à la mobilisation populaire et unitaire pour fairefront contre les puissances d’argent, la droite et l’extrême droite, et pourobtenir un nouveau contrat politique à gauche. Sans l’Humanité etl’Humanité. Dimanche, il n’y aurait eu aucun décryptage de l’accordsur la flexibilité dans la presse quotidienne. Sans l’Humanité, aucun compte rendu des contenus des congrès du Particommuniste, du Parti de gauche ou de la Gauche unitaire. Il n’y aurait riensur les initiatives et l’activité militante réelle du Front de gauche. Sansl’Humanité, les débats sérieux et approfondis du congrès de la CGT auraientété enfouis dans les cavernes du silence. Dans les jours et les semaines àvenir, l’Humanité et l’Humanité Dimanche vont être les journaux quivont donner sens et force à la marche citoyenne du 5 mai contre la loide la finance et pour une nouvelle République sociale et démocratique, dansla lignée de Jean Jaurès. Ils vont accueillir les idées, les contributions de tou-tes celles et tous ceux qui s’engagent dans ce processus ouvert et unitaire.Puis ils vont aider à faire le lien entre la commémoration des soixante-dixans de la création du Conseil national de la Résistance et la nécessité de lapart de toute la gauche qui s’en réclame d’y être fidèle en actes, avec toutesles conséquences qui en découlent pour l’avenir.L’Humanité et l’Humanité Dimanche vont donc être utiles à qui chercheaujourd’hui les voies d’un changement clair et net de cap à gauche. Maisvoilà qu’une nouvelle fois, il faut les protéger d’un accident de trésore-rie. C’est la raison de notre nouvel appel pressant à participer à la souscrip-tion populaire que nous sommes contraints de relancer aujourd’hui. Cet appels’adresse à la fois à toutes nos lectrices et tous nos lecteurs, à toutes lesorganisations progressistes, démocratiques qui tiennent au pluralisme desidées et de la presse, à l’existence de l’Humanité.En vous remerciant par avance.

Mercredi 24 avril : Assemblée géné-rale de la section St HerblainGesvres et Cens à 18H30, centresocio culturel du Sillon de Bretagne.

Jeudi 25 avril : Assemblée généralede la section du Pays de Retz à 20Hà Arthon en Retz.

Samedi 27 avril : Réunion dessecrétaires de sections, trésoriers desections, secrétaires à l’orga dessections et le pôle vie duparti/bataille financière du Conseildépartemental à 10H00 à la fédéra-tion.

Mardi 30 avril : Assemblée généralede la section de la Presqu’ileGuérandaise à 18H, salle du moulind’argent à Pornichet.

Vendredi 3 mai : Rendez-vous de lavignette de la fête des Nouvelles deLoire-Atlantique à 18H00 au parcpaysager de St-Nazaire.

Dimanche 5 mai : Manifestationpour une refondation sociale etdémocratique de la République.

Lundi 6 mai : Réunion du Conseildépartemental à 18H30 à la fédéra-tion.

L’agenda

Je participe à la souscription populaire de l’Humanité

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Coupon à compléter et à retourner accompagné de votre chèqueexclusivement à : l’Humanité - Secrétariat du directeur - 5 ruePleyel - Immeuble Calliope - 93528 Saint-Denis Cedex (Chèque àl’ordre de Presse et Pluralisme).

« Nouvelles de Loire Atlantique »Directeur de la Publication : Jérôme TURMEAU Commission paritaire : N° 0315 P 11519Imprimerie : IMPRAM LannionComposition : Publihebdos LocminéResponsable de la rédaction : Jérôme TURMEAUNLA 41 rue des Olivettes - 44000 NantesTél : 02 40 35 03 00 - Fax : 02 40 48 56 36e-mail : [email protected] numéro des Nouvelles a été réalisé avec lacollaboration de :Marie-Annick BENÂTREPedro MAIAYann VINCEMireille PERNOTRobin SALECROIXAndré MAURICE

Urgence ! il faut défendre l'Humanité