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N° 2403 - JEUDI 3 JANVIER 2019 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Votre quotidien national Les DEBATS Festival national du théâtre professionnel Page 15 31 morts en une semaine Oran Page 24 Un corps repêché au nord de l'Ile Plane Page 3 Activité touristique Par Saâd Taferka L es vacances de fin d’année ont drai- né des centaines de milliers d’Algérie vers la Tunisie. Les quatre postes frontaliers qui relient notre pays à notre voisin de l’Est ont connu une forte effer- vescence, comme celle qui, sans se démentir, se répète chaque année à pareille occasion. Les statistiques officielles et certains médias ont l’habitude même de s’empresser de donner, en l’espace de quelques jours, le chiffre réel du nombre de ressortissants algé- riens ayant séjourné à Hammamet, Kairouan ou Djerba. Selon le responsable de l’agence Zyriab Voyage, Brahim Aflah Hadj Nacer, dans une déclaration au journal El Watan, «la Tunisie restera n°1, car c’est la destination last minute et à la portée de beaucoup de budgets. Elle sera suivie par l’Egypte, la Turquie et le Maroc (Marrakech) qui continue à faire rêver les Algériens par ses nuits blanches et sa cou- leur ocre». Le bon sens et la logique voudraient que, pour espérer installer la même ambiance attractive, voire plus puissamment attractive, dans notre pays, il ne tiendra qu’aux Algériens de mettre en valeur les hautes potentialités qui existent, aussi bien au Nord qu’au Sud de ce pays-continent. Le fait est que, actuellement, l’Algérie n’arrive même pas à reproduire la situation des années 1970, lorsque les infra- structures de séjour se réduisaient à quelques hôtels de statut public. Entre-temps, l’Algérie s’est engluée dans un système économique rentier, basé sur quasi exclusivement sur les recettes en hydrocarbures et qui prétend se passer de toutes les autres ressources : tou- risme, agriculture, industrie de transformation, nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ensuite, s’est ajoutée l’in- sécurité des années 1990 qui a mis vraiment à genoux le secteur du tourisme, y compris dans ces «havres» du Sud. Pages 4 et 5 Quelle intégration dans l'économie productive ? L'Algérie compte plus de 6 millions de véhicules Le Grand prix attribué à la pièce Baccalauréat Selon l'ONS La fin de l’année 2018 a été meurtrière sur les routes algériennes. En seulement une semaine, une trentaine de personnes a trouvé la mort et 1 275 autres ont été blessées dans des accidents de la route. Fin d’année meurtrière sur les routes Page 3

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Page 1: Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés ... debats.pdf · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2018 L a compagnie aérienne nationale Air Algérie

N ° 2 4 0 3 - J E U D I 3 J A N V I E R 2 0 1 9 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Festival national du théâtre professionnel

Page 15

31 morts en une semaine

Oran

Page 24

Un corps repêché aunord de l'Ile Plane

Page 3

Activité touristique

Par Saâd Taferka

Les vacances de fin d’année ont drai-né des centaines de milliers d’Algérievers la Tunisie. Les quatre postesfrontaliers qui relient notre pays à

notre voisin de l’Est ont connu une forte effer-vescence, comme celle qui, sans se démentir,se répète chaque année à pareille occasion.

Les statistiques officielles et certainsmédias ont l’habitude même de s’empresserde donner, en l’espace de quelques jours, lechiffre réel du nombre de ressortissants algé-riens ayant séjourné à Hammamet, Kairouanou Djerba. Selon le responsable de l’agenceZyriab Voyage, Brahim Aflah Hadj Nacer, dansune déclaration au journal El Watan, «laTunisie restera n°1, car c’est la destination lastminute et à la portée de beaucoup de budgets.Elle sera suivie par l’Egypte, la Turquie et leMaroc (Marrakech) qui continue à faire rêverles Algériens par ses nuits blanches et sa cou-leur ocre».

Le bon sens et la logique voudraient que,pour espérer installer la même ambianceattractive, voire plus puissamment attractive,dans notre pays, il ne tiendra qu’aux Algériensde mettre en valeur les hautes potentialités quiexistent, aussi bien au Nord qu’au Sud de cepays-continent. Le fait est que, actuellement,l’Algérie n’arrive même pas à reproduire lasituation des années 1970, lorsque les infra-structures de séjour se réduisaient à quelqueshôtels de statut public. Entre-temps, l’Algéries’est engluée dans un système économiquerentier, basé sur quasi exclusivement sur lesrecettes en hydrocarbures et qui prétend sepasser de toutes les autres ressources : tou-risme, agriculture, industrie de transformation,nouvelles technologies de l’information et dela communication. Ensuite, s’est ajoutée l’in-sécurité des années 1990 qui a mis vraiment àgenoux le secteur du tourisme, y compris dansces «havres» du Sud.

Pages 4 et 5

Quelle intégration dansl'économie productive ?

L'Algérie compte plus de 6 millions de véhicules

Le Grand prix attribué à la pièce Baccalauréat

Selon l'ONS

La fin de l’année 2018a été meurtrière sur

les routes algériennes.En seulement une

semaine, une trentainede personnes a trouvéla mort et 1 275 autresont été blessées dans

des accidents de laroute.

Fin d’année meurtrièresur les routes Page 3

Page 2: Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés ... debats.pdf · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2018 L a compagnie aérienne nationale Air Algérie

2 Les DEBATS N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2018

EVENEMENT

L a compagnie aérienne nationale AirAlgérie a réalisé un chiffre record de6,5 millions de passagers transportés

durant l'année 2018, a-t-elle indiqué hierdans un communiqué.

En outre, l'année 2018 a été marquée,notamment par le renouvellement du labelinternational de sécurité «IOSA» délivré parl'Association internationale du transportaérien, ainsi que par la finalisation du proces-sus de certification ISO 22000-2005 pourl'activité de catering, précise la même source.

De même, l'année écoulée a été marquéepar l'implémentation d'un nouveau systèmeintégré de gestion des passagers et de fidéli-sation de la clientèle, l'extension du réseaupar l'ouverture de quatre nouvelles lignesainsi que par la mise en service du premier

avion passagers converti en cargo (P2F). En outre, Air Algérie a également enregis-

tré, durant l'année 2018, «la mise en servicede nombreux équipements de maintenanceet d'essais destinés à atteindre une plusgrande intégration, le non-recours à l'affrète-ment, une saison estivale réussie et le déve-loppement du call-center (capacités, paie-ment à distance)», souligne le communiqué.Pour la compagnie aérienne nationale, «celan'a été possible qu'avec le concours de toutle personnel de la compagnie, quels quesoient leur poste, emploi et statut». «Oeuvrerà la réussite d'une entreprise comme lanôtre, c'est participer à une aventure collec-tive exaltante qui doit être empreinte de rela-tions professionnelles sereines», a estiméAir Algérie.

Dans ce sens, elle espère que l'année2019 «ne connaîtra pas les frictions socialesenregistrées en 2018» qui ont amené lacompagnie «à prendre des décisions, certesdifficiles et désagréables, mais au profitexclusif de l'intérêt général et de la clientè-le», note-t-elle.

«Il nous importe aussi de souligner égale-ment que l'Etat actionnaire a appuyé la com-pagnie en autorisant le renouvellement par-tiel de sa flotte, en faisant droit, à sa deman-de, d'obtenir des compensations financièrespour sujétions de service public en adéqua-tion avec les coûts qu'elle supporte et ensupprimant certains droits de douanes liésaux moyens aéronautiques», lit-on dans lecommuniqué.

R. N.

6,5 millions de passagers transportés en 2018

Si le MSP, tient toujours a son initiative politique pour le Consensus national, ElIslah, quant à lui, va dans le même sens en relevant la nécessité de lutter contretoute tentative d'ingérence étrangère.

Week-eend politique

Consensus et stabilité du pays au menu

Air Algérie

Par S. A. Mohamed

Le président duMouvement de la socié-té pour la paix (MSP),Abderrazak Makri a,

en effet plaidé, mardi à partir deChlef, pour l'adoption de l'initia-tive du consensus national et àla préservation de la stabilité enAlgérie, par le biais du dialogue.Animant un meeting populaire àla salle de cinéma Djamel, M.Makri a soutenu que son partiest porteur d'un message de«consensus national», suscep-tible de préserver la stabilité, lapaix, et la souveraineté natio-nales, au même titre que l'unitédu peuple, a-t-il estimé. «Lastabilité nationale est une priori-té pour laquelle le parti œuvre àprésenter toutes les alternativespossibles», a -t-il, en outre, sou-ligné, appelant tous les partis etorganisations «à la cohésion,au dialogue et au consensus»en contribuant à la recherche

de solutions basées sur desvisions politiques et écono-miques unifiées, a-t-il proposé.Assurant, en outre, que le MSP«n'est pas dans l'oppositionpour faire de l'anarchie», M.Makri a souligné que l'Algérie«possède les ressources sus-ceptibles de consacrer le déve-loppement et la justice», et que«chaque parti se doit de propo-ser un programme pour luttercontre la corruption». Le prési-dent du MSP a encore estiméque sa formation politique «afait son devoir en échangeantle contenu de l'initiative duconsensus national avec diffé-rents acteurs de la scène poli-tique». Il s'est dit, par ailleurs,«contre le report de l’électionprésidentielle, sauf s'il y aconsensus concernant l'élabo-ration d'une nouvelleConstitution et d'une loi sur lesélections dans un délai demoins d'une année». Le prési-dent du Mouvement El Islah,

Filali Ghouini a relevé, quant àlui, le même jour à Alger, lanécessité de lutter contre«toute tentative d'ingérenceétrangère». Présidant l'ouvertu-re des travaux de la 6e sessionordinaire du Majliss Echoura(Conseil consultatif) de sa for-mation politique, M. Ghouini amis l'accent sur l'impératif delutter contre toute tentative«sournoise» d'ingérence étran-gère, et de faire face à «certainsappels locaux douteux, visant àdisperser l'effort national et àébranler la confiance desAlgériens en leur Etat, institutionset en la direction judicieuse» deleurs dirigeants. «Certaines par-ties étrangères et de l'intérieurparient sur l'affaiblissement del'immunité interne à travers l'ex-ploitation de différents sites et tri-bunes médiatiques pour semer ledésespoir et cultiver l'esprit défai-tiste», a indiqué M. Ghouini, pré-cisant que sa formation se défen-dait «d'adhérer à toute démarche

hasardeuse qui pourrait fairerevenir l'Algérie en arrière, mêmesous couvert d'un soi-disant pro-cessus ou phase constitutive oude transition». Enfin, le présidentdu mouvement El Bina,Abdelkader Bengrina, a affirmé,mardi à Laghouat, que l'initiative«l'Algérie pour tous» vise à «trou-ver des solutions aux problèmessoulevés». Intervenant lors d'unmeeting populaire tenu à laMaison de la culture AbdallahBenkeriou de Laghouat, M.Bengrina a souligné que «l'initia-tive adoptée par son mouvementtend à trouver les solutions auxdifférents problèmes rencontréset à approfondir la confianceentre les composantes de lascène politique dans le pays». Leprésident de cette formation poli-tique a indiqué que cette initiativea été «favorablement accueilliepar les différentes parties», car,selon lui, elle «regroupe les diffé-rents partis et acteurs poli-tiques». S.A.M.

Agence universitaire de la francophonie

52 établissementsuniversitaires algériensy sont membres

Au total 52 établissementsuniversitaires algériens sontmembres de l'Agence universitaire dela francophonie (AUF), un réseau quicompte plus de 900 membres, a-t-onappris hier auprès de son servicecentral de Paris. L'AUF, dont le siège central se trouveà Montréal (Canada), compteaujourd'hui 909 établissements issusde 113 pays, avec l'intégration de 42nouveaux membres, a-t-on expliqué. Hormis presque la totalité desuniversités algériennes, les écolessupérieures et les centres derecherches algériens sont membresde ce réseau, créé il y a plus de 50ans. Les universités d'Alger, d'Oran, deConstantine et d'autres wilayas sont,entre autres, membres ainsi que lesécoles supérieures telles l'Ecolenationale supérieure d'agronomie(Ensa), l 'Ecole supérieurepolytechnique, l'Ecole polytechniqued'architecture et d'urbanisme (Epau)ou l'Ecole normale supérieure deBouzaréah. Des centres de recherche font partieégalement de l'AUF comme le Centrede développement des énergiesrenouvelables (Cder) ou encore leCentre de développement destechnologies avancées (Cdta). L'agence, qui dispose d'un réseau de60 représentations locales dans 40pays, regroupe des universités,grandes écoles, réseauxuniversitaires et centres de recherchescientifique utilisant la languefrançaise. Elle est l'une des plusimportantes associationsd'établissements d'enseignementsupérieur et de recherche au monde. Elle favorise la solidarité active entreses établissements membres et lesaccompagne à relever les défisauxquels ils sont confrontés : qualitéde la formation, de la recherche et dela gouvernance universitaire,l'insertion professionnelle etemployabilité des diplômés,notamment.

H. R.

La Loi de finances 2019 publiée au Journal officiel

La Loi de finances de l'exercice 2019,signée jeudi dernier par le présidentde la République, AbdelazizBouteflika, a été publiée au Journalofficiel n°79 daté du 30 décembre2018. Pour rappel, le cadragemacroéconomique retenu pourl'exercice 2019 table sur un prix depétrole à 50 dollars le baril, un taux decroissance de 2,6% et un tauxd'inflation de 4,5%. Sur le plan budgétaire, la loi prévoitdes recettes de 6 508 milliards de DA(mds DA), en légère hausse parrapport à celles de 2018, dont 2 714mds DA de fiscalité pétrolière. Quant aux dépenses budgétaires,elles s'élèvent à 8 557 mds DA, enlégère baisse par rapport à celles de2018. Concernant le budget defonctionnement, il est estimé à 4 954mds DA, alors que le budgetd'équipement est ventilé entre 3 602mds DA de crédits de paiements et2 600 milliards de DA d'autorisationsde programme destinées à denouveaux projets ou à desréévaluations. Le solde global duTrésor pour l'exercice 2019 affiche undéficit de près de 2 200 mds DA.

H. L.

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ÉVÈNEMENTN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019 Les DEBATS

31 morts en une semaine

Fin d'année meurtrière sur les routes

L e parc national automobile comptait6 162 542 véhicules à fin 2017, contre5 986 181 véhicules à fin 2016, en

hausse de 2,94% correspondant à une aug-mentation de 176.361 unités, a appris l'APSauprès de l'Office national des statistiques(ONS).

Concernant le nombre de véhicules quiont été immatriculés et réimmatriculés en2017, il a atteint 1 564 348 (contre 1 856 150en 2016) dont 176 362 véhicules neufs(contre 192 171 véhicules neufs en 2016),soit une baisse globale de 291.802 unitésdes immatriculations et réimmatriculationspar rapport à 2016 (-15,72%). Concernantles véhicules neufs, l'ONS relève la poursui-te de la baisse des immatriculations de 15809 véhicules en 2017 par rapport à 2016 (-8,23%). Les immatriculations définitives desvéhicules neufs renseignent sur les mises

en circulation des véhicules vendus,explique l'Office qui précise que l'examen deces immatriculations définitives, au regarddes importations, fait apparaître qu'unebonne partie des véhicules n'est pas imma-triculée au cours de l'année d'importation.

Dans ce sens, l'ONS note une tendancebaissière pour l'évolution des importationsdes véhicules neufs, tous genres confondus,par les concessionnaires, durant 2017, soitune diminution de 77%.

Concernant la répartition du parc natio-nal automobile par catégories de véhicules,il se compose de plus de 3,98 millions devéhicules de tourisme (64,6% du parc glo-bal), de près de 1,2 million de camionnettes(19,3%), de 417.286 camions (6,8%), de161 885 tracteurs agricoles (2,6%), de 151503 remorques (2,4%), de 86 741 autocars-autobus (1,41%), de 85 504 tracteurs rou-

tiers (1,39%) et de 7 164 véhicules spéciaux(0,12%).

Pour ce qui concerne la répartition régio-nale, les cinq premières wilayas qui ontcompté le plus grand nombre d'opérationsd'immatriculation et de réimmatriculation en2017 sont celles d'Alger avec 151 722 unités(9,7% de la totalité), suivie de Mila avec80 441 (5,14%), de Blida avec 76 274 unités(4,88%), de Constantine avec 66 320(4,24%) et de Tébessa avec 63 746(4,07%).

Par ailleurs, les 5 premières wilayas quicomptent le plus grand nombre de véhiculessont Alger avec plus de 1,6 million d'unités(26,07% de la totalité du parc), Blida avec334 042 (5,42%), Oran avec 316 197(5,13%), Constantine avec 225 442 (3,66%)et Tizi Ouzou avec 207 628 (3,37%).

R. N.

L'Algérie compte plus de 6 millions de véhicules

Par Karima Nacer

En dépit de la multiplication descontrôles routiers durant les fêtesde fin d'année, les campagnes desensibilisation entreprises et les

appels à la vigilance en vue d'arrêter l'hémor-ragie sur nos routes, de nombreuses per-sonnes ont perdu la vie dans de tragiquesaccidents de la circulation.

Selon les services de la Protection civile,31 personnes ont trouvé la mort et 1 275autres ont été blessées dans 1 552 accidentsde la route survenus du 23 au 29 décembre àtravers le territoire national. Le nombre le plusélevé de victimes a été enregistré dans lawilaya d'Alger où trois personnes sont décé-dées et 141 autres ont été blessées dans 166accidents de la circulation, précise la mêmesource.

Ainsi les accidents de la circulation conti-nuent, chaque jour que Dieu fait, d'endeuillerles familles algériennes. Depuis le début del'année, les différents services de sécurité ontenregistré un bilan alarmant de la situation sur

les routes. Selon un bilan rendu public, par leCentre national de prévention et de sécuritéroutière (Cnpsr), 3 091 personnes ont péri et30 561 autres ont été blessées dans des acci-dents de la route enregistrés entre janvier etnovembre 2018. Les multiples dispositifs pré-ventifs et répressifs déployés ne semblentguère convaincre les chauffards à prendreconscience du danger de la route. Cetteannée, les services de sécurité ont enregistréplus d'accidents impliquant les taxis, les buset les motos, selon les services de sécurité.

Encore une fois, c'est le facteur humainqui est responsable de l'hécatombe sur lesroutes. Pas un jour ne se passe sans son lotd'accidents avec des bilans lourds.

La situation empire de plus en plus et l'in-discipline des conducteurs reste la principalecause du fléau en plus de l'état des véhicules.Il faut dire aussi que l'état déplorable de nosroutes demeure une cause potentielle desaccidents de la circulation dans notre pays.Quoique en baisse de 8,35%, par rapport à lamême période de l'année précédente, selonle Cnpsr, les accidents de la route reste un

phénomène inquiétant. En effet, le Cnpsr, faitétat de 21 568 accidents enregistrés entrejanvier et novembre 2018. Le nombre demorts a également baissé de 8,33% et lenombre de blessés de 10,46% par rapportaux chiffres de 2017, ajoute le communiquédu Cnpsr.

Hier encore, une personne est décédée etdeux autres ont été blessées dans un acci-dent de la circulation survenu dans la commu-ne d'Oumache, 18 km au sud de Biskra.L'accident s'est produit suite à un carambola-ge entre trois camions dont deux semi-remorque. La victime, âgée de 27 ans étaitle conducteur du camion. La dépouille a étéacheminée vers la morgue de l'hôpital BachirBenacer sis au chef-lieu de wilaya, tandis queles blessés, âgés de 33 et 36 ans ont étéévacués par les éléments de la Protectioncivile vers la polyclinique de la même com-mune afin de bénéficier des soins médicauxnécessaires. En plus de coûter la vie à desmilliers de personnes par an, les accidents dela route ont également un coût économiquepour le pays estimé à 100 milliards de DA/an

en moyenne. Le principal défi réside dans lechangement des mentalités et des comporte-ments dans notre société.

K. N.

Selon l'ONS

Sidi Bel Abbès

Des cas de fièvreaphteuse confirmés par les analyses

Les premiers résultats des ana-lyses effectuées sur des ruminantsmorts dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès ont révélé la présence de casde fièvre aphteuse, a-t-on apprismardi auprès de la direction localedes services agricoles.

Le directeur local des servicesagricoles, Ahmed Benmohammed, aconfirmé des cas suspects de mortde têtes de bétail dans diverses loca-lités de la wilaya et que les analyseseffectuées sur des prélèvements pro-venant de ces bêtes ont montré qu'ils'agissait de cas de fièvre aphteuse.

Le wali de Sidi Bel Abbès, AhmedAbdelhafidh Saci, a ordonné la miseen oeuvre des procédures règlemen-taires de lutte contre cette zoonose.Dans ce contexte, il a été décidé lafermeture des neuf marchés hebdo-madaires de bétail que compte lawilaya pour une durée d'un mois.

Il a été également décidé d'interdi-re tout regroupement des bovins,ovins et caprins à travers le territoirede la wilaya et ainsi que leur déplace-ment à l'intérieur du territoire de lawilaya.

Pour sa part, l'inspecteur vétéri-naire de la wilaya, Kadi Diyafi, a indi-qué que le taux de vaccination contrela fièvre aphteuse a dépassé les 92%.Il a appelé les éleveurs à faciliter lamission des vétérinaires pour maîtri-ser cette zoonose et leur éviter lespertes.

R. K.

La fin de l'année 2018 a été meurtrière sur les routes algériennes. En seulement une semaine, une trentaine de per-sonnes ont trouvé la mort et 1 275 autres a été blessées dans des accidents de la route.

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ÉCONOMIEN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019Les DEBATS

Activité touristique

Quelle intégration dans l'économie productive ?

Par Saâd Taferka

Les statistiques offi-cielles et certainsmédias ont l'habitudemême de s'empresser

de donner, en l'espace dequelques jours, le chiffre réel dunombre de ressortissants algé-riens ayant séjourné àHammamet, Kairouan ou Djerba.Selon le responsable de l'agenceZyriab Voyage, Brahim Aflah HadjNacer, dans une déclaration aujournal El Watan, "la Tunisie res-tera n°1, car c'est la destinationlast minute et à la portée de beau-coup de budgets. Elle sera suiviepar l'Egypte, la Turquie et leMaroc (Marrakech) qui continue àfaire rêver les Algériens par sesnuits blanches et sa couleurocre".

Le bon sens et la logique vou-draient que, pour espérer installerla même ambiance attractive,voire plus puissamment attractive,dans notre pays, il ne tiendraqu'aux Algériens de mettre envaleur les hautes potentialités quiexistent, aussi bien au Nord qu'auSud de ce pays-continent. Le faitest que, actuellement, l'Algérien'arrive même pas à reproduire lasituation des années 1970,lorsque les infrastructures deséjour se réduisaient à quelqueshôtels de statut public. Entre-temps, l'Algérie s'est engluéedans un système économiquerentier, basé sur quasi exclusive-ment sur les recettes en hydrocar-bures et qui prétend se passer detoutes les autres ressources : tou-risme, agriculture, industrie detransformation, nouvelles techno-logies de l'information et de lacommunication. Ensuite, s'estajoutée l'insécurité des années1990 qui a mis vraiment à genouxle secteur du tourisme, y comprisdans ces "havres" du Sud. Cette

région revient actuellement audevant de la scène pour nourrirles espoirs de l'Algérie en matièrede réhabilitation de l'activité tou-ristique. La nouvelle donne dansce créneau, c'est bien l'intérêt quecommencent à porter certainsnationaux à la destination Sud,alimentant le nouveau concept detourisme intérieur que le gouver-nement s'emploie, au cours deces trois dernières années, àmettre en valeur et à favoriser. Eneffet, il a été enregistré, au coursde ces dernières années, un fluxexceptionnel des Algériens habi-tants les wilayas du Nord et desHauts-Plateaux qui se sont ren-dus au Sud du pays. Une partiede cet intérêt a été favorisée parles conventions signées entrel'Ugta et le ministère du Tourismeet de l'Artisanat par lesquelles lapossibilité est donnée à des tra-vailleurs de bénéficier desvacances dans le Sahara. Auniveau gouvernemental, la ten-dance se dessine pour une straté-gie nationale de développementdu tourisme en Algérie qui privilé-gie le tourisme domestique, "nontributaire de la géopolitique, de lasaisonnalité et de la territorialité".

Cependant, l'ambition de fairerevenir les visiteurs étrangers surces grands espaces, autrefois for-tement sollicités, particulièrementpendant les vacances de Noël etde la Saint Sylvestre, demeurebien ancrée dans les agendasdes voyagistes et dans la poli-tique générale du gouvernement,au vu des recettes qu'elle peutengendrer et du développementlocal qu'elle peut booster. Là,c'est une autre politique et uneautre culture touristique qu'il s'agitde développer. Si la sécurité s'estlargement réinstallée, malgré lesincertitudes qui continuent àpeser sur les pays voisins (Libye,Mali, Niger), les autres facteurs

peinent à suivre de façon optima-le, à l'image de la délivrance devisas, dont la célérité n'est pasencore la qualité principale, etl'environnement général en matiè-re d'hygiène et de cadre de vie.Pour le visa, la durée d'attentepeut atteindre deux mois et plus.En 2014, déjà, le président duSyndicat national des agences devoyages, Bachir Djeridi, constataitqu'il "il existe une forte demandeinternationale pour l'Algérie. Maisle problème est la complexité dela demande de visa qui dissuadetous les clients désirant visiternotre pays".

Un patent déséquilibre De façon générale, et malgré

tous les efforts accomplis par lespouvoirs publics sur le plan del'encouragement de l'investisse-ment privé dans le domaine desinfrastructures touristiques et surle plan de la réhabilitation dansles anciennes infrastructurespubliques (Sidi Fredj, El Aurassi,Cirta…), la "balance" demeuretoujours fortement penchée ducôté des dépenses extérieures.Les Algériens dépensent quelque580 millions de dollars lors deleurs sorties à l'étranger, alorsque les recettes issues desdépenses des étrangers enAlgérie se limitent à 140,5 millionsde dollars. L'activité touristiquereprésente moins de 2% du pro-duit intérieur brut (PIB).

Bénéficiant de deux saisonstouristiques - juin à septembrepour le Nord, et octobre à maipour le Sud - et de divers autresatouts naturels et culturels,l'Algérie peine pourtant à faireintégrer l'activité touristique dansles grands agrégats écono-miques, de façon à ce que ce sec-teur contribue de façon décisive àla diversification économique tant

recherchée. Le ministère duTourisme a établi un Schémadirecteur d'aménagement touris-tique à l'horizon 2030 où se décli-nent cinq grands objectifs : Fairedu tourisme l'un des moteurs dela croissance économique en tantqu'alternative aux hydrocarbures;assurer un effet d'entraînementsur les autres secteurs (travauxpublics, agriculture, culture);concilier la promotion du tourismeet de l'environnement; valoriser lepatrimoine historique, culturel etreligieux précieux, et, enfin, amé-liorer d'une manière permanentel'image de l'Algérie.

Néanmoins, sur plusieurs deses axes, l'aménagement touris-tique semble chercher encore sesmarques, particulièrement lors-qu'on considère les effortsconsentis pour la délimitation et ladésignation des zones d'expan-sion et sites touristiques (Zest),et les flottements qui grèvent ceprogramme dans le processusde sa réalisation.

Globalement, selon le portailde l'Agence national du déve-loppement touristique (Andt), il aété identifié et délimité 225zones d'expansion et sites tou-ristiques (Zest), et ce, depuis2013, totalisant une superficiede près de 57 000 ha. Desétudes ont été lancées pour plusde la moitié de ces zones.Certaines zones ont été annu-lées suite à des problèmes liésau statut du foncier. Un ancienministre du secteur a reconnuque 80% des investissementsen infrastructures touristique ontété réalisés en dehors deszones identifiées et projetéspour recevoir les investisse-ments touristiques.

D'après l'Andt, "la zone d'ex-pansion et sites touristiques(Zest) est un espace qui, de parles atouts qu'il recèle, est proté-

gé par la loi, et son exploitationest exclusivement réservée auxactivités touristiques". Il est pré-cisé sur le site Web de cetteagence que la zone d'expansiontouristique est soumise à unplan d'aménagement touris-tique, PAT, qui détermine l'es-pace constructible précisé parun programme d'infrastructuresà réaliser. Une fois que le pland'aménagement est approuvé,des concessions seront don-nées aux investisseurs poten-tiels pour y réaliser des équipe-ments relatifs aux activités tou-ristiques. D'après les disposi-tions domaniales de la Loi definances complémentaire del'année 2005 (ordonnance n°15-01 du 23 juillet 2015), laconcession de gré à gré estautorisée par arrêté du wali,après avis favorable de l'Agencenationale de développement dutourisme, et après accord duministre chargé du tourismepour les terrains relevant d'unezone d'expansion et site touris-tique.

La problématique du foncier

Cependant, une grande par-tie des zones déjà identifiéescomme étant des futures zonestouristiques pour lesquelles desétudes sont déjà commandées,ou même réalisées, auprès debureaux d'études, présentent ladifficulté ou le désavantage dela nature juridique du terrainlaquelle est la propriété publiquede l'Etat; ce qui, au Nord dupays, correspond aux zonesforestières. Si, pour la propriétérelevant du domaine privé del'Etat, le problème ne semblepas se poser - au vu de la pro-cédure de concessions prévuepar la loi n°03-03 du 17 février2003 relative aux zones d'ex-pansion et sites touristiques etpar la Loi de finances complé-mentaire de 2015 -, la propriétépublique de l'Etat est, enrevanche, protégée par la loidomaniale et la loi portant régi-me général des forêts, les-quelles stipulent que cette formede propriété est "inaliénable,insaisissable et imprescriptible.Sur de telles propriétés, lesinvestissements touristiquesprojetés ne peuvent pas rece-voir leur permis de construction,sachant qu'ils ne disposent pasde titres de propriété. La loi desZest y fait pourtant référencedans son article 20 : "Le fonciertouristique constructible estconstitué de terrains prévus àcet effet par le plan d'aménage-ment touristique. Il comprendles terrains appartenant audomaine national public et privéet ceux appartenant aux particu-liers". Il s'ensuit une sorte de"cafouillage" qui n'a pas tardé àsurgir au sein des administra-tions de wilaya impliquées dansla concertation sur les zonestouristiques. L'administrationdes forêts et celle des domainesont souvent émis des réservesquant à l'installation des Zest àl'intérieur des massifs forestiersprotégés par la loi domaniale de1990 et par le régime généraldes forêts de 1984.

Les vacances de fin d'année ont drainé des centaines de milliers d'Algérie vers la Tunisie. Les quatre postesfrontaliers qui relient notre pays à notre voisin de l'Est ont connu une forte effervescence, comme celle qui, sans sedémentir, se répète chaque année à pareille occasion.

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ECONOMIEN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019 Les DEBATS

Le Programme spatialnational, lancé en 2006pour s'achever en 2020a, ainsi, franchi cette

année, une étape supplémentairenotamment dans le domaine destélécommunications avec la diffu-sion de ces chaines TV et radio etle lancement des fameux projetse-éducation et e-santé viaAlcomsat-1, lancé le 10décembre 2017.

Quelques mois seulementaprès son lancement, Alcomsat-1a, ainsi, effectué avec succès cer-taines de ses missions comme ladiffusion des cinq chaînes de télé-vision publique (Programme natio-nal, Canal Algérie, TVA3, TV 4 etTV5) et de 57 chaînes radios,auparavant transmises par dessatellites étrangers. Cette opéra-tion est considérée comme unepremière pour l'Algérie quimarque son entrée dans la diffu-sion par satellite de chaînes detélévision et radio.

L'Etablissement public de télé-diffusion d'Algérie (TDA) a, ainsi,lancé le 1er novembre dernier ladiffusion officielle de deux bou-quets dont l'un est composé descinq chaînes TV avec une qualitéhaute définition (HD) d'au moins720p et l'autre de ces mêmes

chaines TV en définition standard(résolution de 480p) et de 57 ser-vices radios (chaînes régionales,nationales et thématiques) ainsique le fil d'informations de l'APS(Algérie Presse Service).

Cette performance intervenaitquelques jours après l'appel lancépar le ministre de laCommunication, Djamel Kaouane,invitant le secteur de l'audiovisuelà répondre aux besoins des audi-teurs et téléspectateurs en rem-portant les enjeux imposés par leprogrès technologique.

Le satellite Alcomsat-1 a,ainsi, réussi une partie de sesmissions avec la diffusion officiel-le de ces 5 chaines TV en HD, unprocessus qui a commencé avecla signature le 21 mai dernierd'une convention cadre entre laTDA et l'Agence spatiale algérien-ne (ASAL) portant sur l'exploita-tion «optimale» des capacités dece satellite, notamment sur sapartie radiodiffusion.

Cette démarche a pour objectifde rentabiliser Alcomsat-1 et utili-ser toutes les capacités satelli-taires de télédiffusion en ciblantégalement les chaînes privéesalgériennes et étrangères pourpouvoir créer une offre de conte-nu.

Succès des projets e-éducation et e-santévia Alcomsat-1

Quelques jours seulementaprès la diffusion réussie des pre-mières chaînes de télévision etde radio publiques, l'Algérie a réa-lisé une autre prouesse techniqueen lançant avec succès les projetse-éducation et e-santé via le satel-lite Alcomsat-1, qui a égalementpour objectif de répondre auxbesoins d'autres secteurs enmatière de télécommunications,notamment en fournissant diffé-rents services comme l'Internethaut débit, le télé-enseignement,la télémédecine et la visioconfé-rence. En effet, une démonstrationinterconnectant via Alcomsat-1des établissements scolairesentre eux de même que des éta-blissements hospitaliers a étéeffectuée le 15 novembre 2018depuis la ville d'Adrar (1 430 km ausud-ouest d'Alger).

Les projets e-éducation et e-santé visent à relier tous les éta-blissements du secteur del'Education nationale avec l'admi-nistration centrale, les élèves etleurs parents, et l'ensemble des

acteurs de la santé à travers tout leterritoire national, «avec la garan-tie de liaisons satellitaires de hautequalité et des applications les plusperformantes au profit de l'en-semble des utilisateurs». Cettedémarche vise à court terme àinterconnecter 31 000 établisse-ments éducatifs et hospitaliers àtravers le territoire national.Quelque 27 000 établissementsscolaires et 3 700 établissementshospitaliers bénéficieront ainsi dece programme satellitaire.

L'Algérie envisage déjàun second satellite detélécommunications

Un an après le lancementd'Alcomsat-1, l'Algérie envisagedéjà de réaliser un second satel-lite de télécommunications,Alcomsat-2, qui sera, cette fois-ci,construit par des compétencesalgériennes, contrairement aupremier réalisé par des ingénieurschinois. L'ASAL «ambitionne deréaliser Alcomsat-2 par des cher-cheurs et ingénieurs algériens», aindiqué récemment le directeurgénéral de l'agence, AzzedineOussedik, expliquant qu'au plantechnique, «prévoir Alcomsat-2 estune très bonne chose» et que sonentreprise n'allait pas attendre laquinzième année, soit la fin de ladurée de vie d'Alcomsat-1, pourpenser à la construction d'un nou-veau satellite de télécommunica-tions. Néanmoins, il a estimé quel'Algérie doit d'abord poursuivre leprogramme d'exploitationd'Alcomsat-1 dans différentsdomaines notamment la télédiffu-sion, la téléphonie, les transmis-sions de données, la gestion descatastrophes majeures, la couver-ture en direct des manifestations(sportives, culturelles ), le télé-enseignement, la téléformation, latélémédecine et le télétravail.Concernant le programme spatialnational, il a exprimé sa satisfactiondes résultats obtenus depuis sonlancement en 2006, relevant lamultiplication par 6 du nombre depersonnes formées par son entre-prise, passant ainsi de 100 cher-cheurs et ingénieurs à 600 actuel-lement et le lancement de 5 autressatellites d'observation de la terredurant cette période. Reda A.

En outre, après avoir été choi-sies et délimitées, certaineszones d'expansion touristique ontété détournées pour d'autresusages par des personnes qui lesont squattées. Il en est ainsi de labelle oasis de Bou Saâda (sa Zestse réduit chaque année en peaude chagrin) et d'un certainnombre de zones longeant lacôte. L'ancien premier respon-sable du secteur, AbdelouahabNouri, avait commandé desenquêtes sur ces zones touris-tiques détournées de leur voca-tion initiale sur plusieurs wilayascôtières.

Valoriser la «matièrepremière» touristique

Le ministre du Tourisme et del'Artisanat, AbdelkaderBenmessaoud, a révélé pourl'année 2019, le «secteur touris-tique verra le lancement de laréalisation de projets touris-tiques structurants au niveaudes zones d'expansion et sitestouristiques, le parachèvementde l'opération de modernisationdu parc hôtelier public, le lance-ment de plusieurs nouvelles ini-tiatives pour la promotion dutourisme interne et la poursuitedes efforts pour intensifier le

tourisme externe».Néanmoins, par-delà les dif-

férents investissements etmesures destinés à assurer leséjour aux visiteurs de notrepays ou aux nationaux se dépla-çant dans les différentes régionsd'Algérie (hôtellerie, visas, des-sertes aériennes, agences devoyages…), le chaînon fort dutourisme demeure indiscutable-ment sa matière première, àsavoir le site qui attire le visi-teur : site naturel, site historique,musée, vieux bâti, parcs natio-naux…etc. En effet, la matièrepremière du tourisme, ce n'est nil'hôtel ni l'avion. Ce qui décideun touriste à se déplacer en

Algérie, ce sont débord ses sitesnaturels ou historiques. Ce sontson artisanat, ces traditions etles produits du terroir. Ce sonttoutes ces choses qui font laspécificité d'un pays, d'unerégion ou d'une ville. Et dans cedomaine, l'Algérie, tout en déte-nant d'énormes potentialités,demeure un terrain en friche;cela, dans le meilleur des cas.Car, on assiste impuissants à ladégradation quotidienne dehauts lieux de villégiature et detourisme. Lorsque des plagessont "privatisées" par desjeunes qui défient la loi, lorsquesur des sites antiques ou pré-historiques, sont édifiées des

logements ou des kiosques,quand des objets d'art de valeurinestimable sont volés et ven-dus au rabais sur les marchéseuropéens, beaucoup d'effortsdevront être consentis pourredresser la situation. Et cela nedépend pas exclusivement duministère du Tourisme et del'Artisanat. Le ministère de laCulture, les Assemblées com-munales, les services de sécuri-té et le monde associatif, etd'autres parties encore, sontpleinement impliqués danscette mission de sauvegarde etde promotion d'objets culturelset de sites historiques ou natu-rels. S. T.

Télécommunications par satellite

L'Algérie enregistre d'importantesavancées en 2018

L'Algérie a connu, en 2018, d'importantes avancées en matière de maîtrise destélécommunications spatiales avec la diffusion réussie des chaînes de télévision et radiopubliques depuis le nouveau satellite algérien, Alcomsat-1, et le lancement avec succès desprogrammes de télé-enseignement et de télé-médecine via ce satellite.

Prix du pétrole

Le Brent démarrel'année à plus de53 dollars

Les prix du pétrolereculaient mercredi encours d'échangeseuropéens alors queles investisseurs crai-gnent un ralentisse-ment de la croissancemondiale, et donc de lademande d'or noir. Le baril de Brent de lamer du Nord pourlivraison en marsvalait 53,10 dollars surl ' I n t e r c o n t i n e n t a lExchange (ICE) deLondres, en baisse de70 cents par rapport àla clôture de mardi. Dans les échangesélectroniques sur leNew York MercantileExchange (Nymex), lebaril de «light sweetcrude» (WTI) pour lecontrat de févriercédait 53 cents à 44,88dollars. Les cours du brut pei-nent donc à s'éloignerde leur plus bas en unan et demi, atteints findécembre à 49,93 dol-lars pour le Brent et à42,36 dollars pour leWTI. «Le pétrole souffre ence premier jourd'échanges de l'annéealors que les signesd'essoufflement del'activité économiquesont évidents», a com-menté un analyste. L'activité des manu-factures chinoisess'est dégradée fin2018, malgré une légè-re amélioration de laproduction, notam-ment du fait d'unebaisse des nouvellescommandes, selonl'indice indépendantCaixin. «Même si c'est léger,c'est la première foisque la santé du sec-teur empire depuismai 2017», souligneCaixin. Un essoufflement del'activité pèse sur lademande de pétrole.En 2018, la Chine estdevenue le premierimportateur mondiald'or noir, ravissant cetitre aux Etats-Unis,selon les données del'Agence américained'information surl'Energie (EIA).

R. N.

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DIVERSN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019Les DEBATS

Grande-BBretagne

Le secteur manufacturier profite d'unehausse des stocks avant le Brexit

L'indice PMI desdirecteurs d'achatdes entreprises dusecteur a progres-

sé à 54,2 points en décembre,contre 53,6 en novembre.

Le chiffre est plus élevé queprévu par les économistes inter-rogés par Bloomberg quitablaient en moyenne sur 52,5points.

Cette bonne performance dusecteur manufacturier n'est tou-tefois pas le reflet d'une écono-mie en meilleure forme, maisplutôt des préparatifs du Brexit

qui poussent les entreprises àconstituer des stocks.

Les milieux d'affaires ne veu-lent pas être pris au dépourvu àmoins de trois mois de la sortiede l'UE prévue à la fin mars etau moment où les risques d'unBrexit sans accord sont très éle-vés.

Un divorce brutale et sansconcession signifierait un retouraux contrôles douaniers et per-turberait la chaîne d'approvi-sionnement des nombreusessociétés faisant commerce avecl'UE. La Première ministre

conservatrice, Theresa May, vatenter en janvier de faire voterpar le Parlement l'accord négo-cié avec Bruxelles mais rien nedit qu'elle y parviendra comptetenu des divisions au sein deson propre camp.

Commentant l'indice PMI dedécembre, Rob Dobson, un res-ponsable du cabinet IHS Markit,évoque «un soutien de courtterme des stocks et des nou-veaux contrats alors que lesentreprises accélèrent leurs pré-paratifs avant un Brexit poten-tiellement désordonné».

Les nouvelles commandes,reflets de la demande desclients pour élever leurs stocks,ont atteint un plus haut en 10mois, selon l'étude.

M. Dobson prévient toutefoisque cet effet positif ne sera quede courte durée pour l'indicePMI qui devrait subir plus tarddans l'année le contrecoupquand les entreprises voudrontécouler leurs stocks.

Et la constitution de stocksne fait en outre que confirmer lapréoccupation des entreprises àl'approche du Brexit, ce qui pèsesur les investissements et in finesur l'économie.

Les incertitudes du Brexitrendent d'ailleurs très difficiletoute prévision sur la croissan-ce britannique pour 2019,comme le montre une étudepubliée mercredi par le FTauprès de 80 économistes.

Nombre d'entre eux ontconfié au quotidien britanniquedes affaires qu'une prévisionpour l'année qui s'ouvre étaitquasi impossible pour l'heure.

Dans le meilleur des cas, lacroissance pourrait atteindre1,5%, soit le même rythmequ'attendu pour 2018, selon leFT. H. M.

La croissance de l'activité du secteur manufacturier au Royaume-Uni a atteint unsommet en six mois en décembre, portée par la hausse des stocks constitués par lesentreprises en prévision du Brexit, a annoncé hier le cabinet Markit.

L'activité du secteur manufacturier se dégrade en Chine

L'indice indépendant chinois Caixin a indiqué que l'activité des manufactures chinoises s'est dégradéefin 2018 dans ce pays, malgré une légère amélioration de la production, notamment du fait d'une baissedes nouvelles commandes. L'indice des directeurs d'achat (PMI), calculé par le cabinet IHS Markit pourle groupe de médias Caixin, s'est établi à 49,7 fin 2018, contre 50,2 en novembre, "signalant une nouvel-le détérioration des conditions globales". "Même si c'est léger, c'est la première fois que la santé du sec-teur empire depuis mai 2017" en passant sous la barre des 50, souligne Caixin. La production a pourtantlégèrement augmenté fin 2018, après deux mois de stagnation. Mais les nouvelles commandes se sontinfléchies pour la première fois depuis juin 2016, reflets d'une demande plus faible. Pour le deuxième moisconsécutif, les entreprises ont diminué leurs charges de production. La croissance du produit intérieur brutest ainsi tombée à 6,5% au troisième trimestre 2018, contre 6,7% le trimestre précédent. L. M.

D es scientifiques du projet internatio-nal Salsa ont réussi à atteindre lemystérieux lac Mercer, étendu d'eau

sous-glaciaire enfoui en Antarctique et scellédepuis des millénaires, afin de mieux com-prendre l'histoire de l'Antarctique.

«Un groupe de scientifiques du projetinternational Salsa a réussi à atteindre le lacMercer situé à une profondeur de plus d'unkilomètre sous la glace de la région antarc-tique», rapporte l'agence russe sputnik.«Nous ne savons pas ce que nous allonstrouver. Nous apprenons. C'est seulementla deuxième fois que cela est fait», a indiqué

John Priscu, scientifique à l'université duMontana et chercheur en chef à la Salsa.Selon lui, l'étude du lac Mercer permettraaux scientifiques de répondre à de nom-breuses interrogations dans la compréhen-sion de l'histoire de l'Antarctique. Selon lesspécialistes, «la recherche d'un des 400 lacssous-glaciaires, découvert en région antarc-tique, d'une superficie de 140 km2 et formé ily a 10 000 ans, donnerait une rare possibili-té d'étudier la biologie et la chimie des éco-systèmes les plus isolées du monde».

Les scientifiques ont réussi à atteindre lelac avec une foreuse à haute pression utili-

sant de l'eau chaude. A l'heure actuelle, lesexperts préparent des équipements pourétudier en détail la structure des eaux du lac,ainsi que des enregistrements vidéo directe-ment dans le réservoir.

Bien que la plupart des analyses initialessoient effectuées sur le terrain, une étudedétaillée des échantillons extraits prendraitprobablement de nombreuses années, selonle portail. Dans le même temps, les expertsadmettent la possibilité de découvrir desformes de vie «qui n'ont pas vu le soleildepuis des siècles».

T. H.

Enfoui à 1 km dans l'Antarctique

Des scientifiques ont réussi à atteindre un mystérieux lac

Portugal

Entrée en vigueur de lahausse du salaireminimum à 600 euros

L'augmentation du salaire mini-mum national de 580 à 600 euros,décidée par le gouvernement portu-gais en conseil des ministres, estentrée en vigueur mardi.

Cette hausse de 20 euros supplé-mentaires par rapport aux mois pré-cédents, devrait profiter à plus de750 000 travailleurs, selon le gouver-nement de ce pays.

La mise à jour du salaire mini-mum était en discussion entre legouvernement et les partenairessociaux, les centrales syndicalesexigeaient des augmentations plusélevées que celles fixées par le pro-gramme gouvernemental, allant jus-qu'à 650 euros, compte tenu du coûtde la vie. Néanmoins, le gouverne-ment avait rappelé, dans un commu-niqué, que cette hausse n'était pasla seule durant son mandat, mais faitsuite à celle de 505 à 530 euros en2016, suivie d'une augmentation à557 euros en 2017 et à 580 euros en2018.

«Conformément aux dispositionsde son programme, le gouverne-ment conclut la trajectoire de rééva-luation de la Rémunération mensuel-le minimum garantie (Rmmg), sur labase d'un dialogue permanent avecles partenaires sociaux», avait pour-suivi la même source.

«Il n'y avait pas de consensuspour une hausse plus élevée, et ladécision a été prise dans le respectdes engagements pris par le gouver-nement depuis le début de son man-dat», avait déclaré le ministre duTravail, de la Solidarité et de laSécurité sociale, Vieira da Silva, à lafin d'une réunion sur le dialoguesocial.

Dans le décret-loi actualisant lesalaire minimum, publié le 27décembre dernier dans le Bulletinofficiel de la République, le gouver-nement portugais a souligné que lesalaire minimum a été augmentéquatre fois au cours de la législatu-re, enregistrant une hausse del'ordre de 15% entre 2015 et 2018.

RedaA.

À la première séance de2019

Légère hausse de l'euroface au dollar

L'euro a enregistré, hier, unelégère hausse face au dollar, dansun marché toujours crispé et attentifaux risques de ralentissement de lacroissance, notamment chinoise.

Vers 07h00 GMT (08h00 à Paris),l'euro s'échangeait à 1,1486 dollarpour un euro, contre 1,1465 lundi à22h00 GMT.

A l'aube de 2019, le dollar conti-nuait d'être pénalisé par le «shut-down», la paralysie partielle desadministrations fédérales aux Etats-Unis.

«Les investisseurs s'accordentpour dire que 2019 va être une annéedifficile pour le dollar», souligneCraig Erlam, analyste chez Oanda,précisant que plusieurs facteurs,notamment le changement de poli-tique de la Réserve fédérale améri-caine, peuvent expliquer ce pessi-misme.

La progression de l'euro pourraitnéanmoins être de courte durée. «Lazone euro a récemment publié desindicateurs économiques faibles,surtout s'agissant de l'Italie et de laFrance», explique David Madden,analyste chez CMC Markets. «Lesinvestisseurs sont inquiets quant aumalaise économique que pourraitrencontrer la devise», a-t-il ajouté.

H. F.

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SOCIÉTÉN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019 Les DEBATS

Avec son paysagepittoresque ancréedans la vallée duM'Zab et recon-

naissable à ses maisonsconstruites en spirale sur unmonticule autour d'une mos-quée surplombant le Ksar auxfaçades ocres et renforcéespar le contraste de couleursvives, Ben Izguen est devenuun site incontournable dans lecircuit touristique de la région.

Ce joyau architectural édifiéau 13éme siècle, selon une struc-ture «atypique», avec desformes simples et des maté-riaux locaux, est considéré parde nombreux spécialistescomme un «haut lieu de leçonsd'architecture», témoignant l'in-géniosité des bâtisseurs de cesoeuvres et d'une civilisationmillénaire à préserver.

Comme tous les Ksour duM'Zab, cette cité forteresse estconçue selon une organisationsociale homogène communau-taire avec des oeuvres archi-tecturales monumentales sedistinguant par la simplicité desformes dans leur conception etdes matériaux purement locauxutilisés.

Hantée par son passé subli-mé et ses paysages fascinants,cette cité est devenue une

destination prisée par tous lesvisiteurs, touristes et autresvoyagistes dans la région ets'enorgueillie de son classe-ment comme patrimoine del'humanité par l'Unesco en1982. A titre d'illustration, pasmoins de 8 400 touristes ontvisité ce Ksar durant l'annéeécoulée 2018, dont 1 750 denationalité étrangères contreprès de 5 000 touristes en2017, selon les statistiquesfournies par l'Office du touris-me de Ben Izguen.

L'activité touristique...un secteurprioritaire à fortevaleur ajoutée

A ses nombreux visiteurs,ce Ksar offre un patrimoinematériel (architectural et urba-nistique) «atypique», ainsiqu'un patrimoine immatérielparticulièrement «la vente à lacriée» sur la place du soukjalousement préservé pourpratiquer un tourisme culturelet écologique.

Les habitants et le tissuassociatif de cette anciennecité ont su se réinventer enmettant en valeur le patrimoinearchitectural, historique et les

potentialités touristiques deBen Izguen. L'activité touris-tique au niveau de la cité deBen Izguen, qui disposed'atouts et des potentialitésaussi riches qu'authentiques,s'affirme au fil des ans commeun secteur prioritaire et à fortevaleur ajoutée, a indiqué unnotable de Ben Izguen.

La palmeraie, l'architecturele nouveau Ksar de Tafileltmitoyen à Ben Izguen et lestraditions ancestrales sontautant d'atouts qui confèrent àcette contrée une vocation tou-ristique incontournable de pre-mier plan, a déclaré, à l'APS,Ahmed Nouh .

«L'attractivité de la régions'illustre par la constructiond'une réputation basée sur lapromotion et la valorisationdes monuments historiques etdu patrimoine culturel et civili-sationnel aussi riche que variéexistant dans la région», a-t-ilajouté. La diversité du patri-moine matériel et immatérielexistant à Ben Izguen confèreà ce Ksar en évolution uneplace stratégique dans ledéveloppement durable desactivités touristiques et artisa-nales.

Cette ville fortifiée compteégalement des sites naturels,

des gravures et peinturesrupestres à N'Tssa, zone agri-cole de Ben Izguen ainsi quede nombreux monuments reli-gieux et funéraires marquéspar leurs simplicités architec-turales, dépourvus de toutornement et décoration, maisuniques dans leur genre ainsique l'édification par les aïeuxd'un système de défense com-posé essentiellement de murde défense qui ceinture le Ksarsur une distance de plus de1 550 mètres linéaires et destours de garde dont la pluscélèbre, Bordj Boulila, ainsique des portes d'accès.

Ajoutés à ce patrimoine lesouvrages hydrauliques tradi-tionnels composés de puitscapteurs d'eau le long del'oued N'tissa, le partage deseaux de l'oasis de Ben Izguenainsi que les vestiges célèbresdes Ksars de Boukeaou etDjanounai.

Désormais accessible auxvisiteurs, le Ksar de BenIzguen se positionne de plusen plus comme une destina-tion phare pour le tourisme cul-turel et enrichit le patrimoineculturel et civilisation de la val-lée du M'Zab réputée mondia-lement.

O. R.

C inq nouveaux établissements hôte-liers seront réceptionnés et mis enexploitation à Oran, au cours du

premier semestre de l'année 2019, a-t-onappris du directeur local du Tourisme et del'Artisanat.

Ces cinq hôtels seront réceptionnés enprévision de la prochaine saison estivale, aindiqué, à l'APS, Belabbès Kaïm Benamar,ajoutant qu'ils s'ajouteront aux autres septétablissements mis en service pendantl'année 2018.

Le responsable a fait savoir, en outre,que la wilaya d'Oran, qui aspire à devenirun pôle touristique méditerranéen par

excellence, connaît une dynamique parti-culière en la matière, puisque pas moins de170 projets touristiques sont en cours deréalisation.

«Le taux d'avancement des travaux decertains projets atteint les 99% et quelque14 établissements hôteliers seront récep-tionnés d'ici à la fin de l'année 2019», a-t-il encore précisé.

Globalement, les 174 projets serontlivrés d'ici à l'année 2021, qui coïncideraavec l'organisation à Oran de la 19e éditiondes Jeux méditerranéens, a-t-on indiqué.«Toutes ces réalisations renforceront leparc hôtelier de la wilaya et porteront, dans

les trois prochaines années à plus de 300le nombre d'hôtels, toutes catégoriesconfondues, et offriront plus de 40 000 lits»,a-t-il détaillé.

La wilaya d'Oran, qui a accueilli, lors dela précédente saison estivale, quelque 18millions de visiteurs, s'apprête également àréceptionner un aquaparc géant dès l'été àvenir, a rappelé le responsable.

«Les travaux de ce site d'attractions,implanté à Kristel, dans la commune deGdyel, avancent bien. Il sera mis en servi-ce l'été prochain», a assuré le directeurlocal du tourisme et de l'artisanat.

K. M.

Ghardaïa

Ben Izguen n'en finit pas de séduire les touristes

Oran

Cinq nouveaux hôtels à réceptionner au premier semestre

Fascinante et attirante, la cité forteresse emblématique Ksar de Ben Izguen ou (AtIzjan) n'en finit pas de séduire de plus en plus les visiteurs et touristes de la régiondu M'Zab (Ghardaïa).

Khenchela

Distribution d'équipementspédagogiques au profit des non-voyants

Des tablettes tactiles en braille, desoutils pédagogiques et jeux éducatifs,ainsi que des lunettes pour non-voyantsont été distribués au profit de 100 non-voyants de la wilaya de Khenchela à l'ini-tiative de l'Instance nationale de promo-tion de la santé et du développement dela recherche. Saluant les efforts déployés par cetteinstance nationale, le wali, KamelNouiceur, a indiqué, lors d'une allocu-tion prononcée lundi à cette occasion ausiège du Musée régional du moudjahid,que les institutions de l'Etat en collabo-ration avec les différentes organisationset associations oeuvraient à intensifierce genre d'initiatives de solidarité. L'Instance nationale de promotion de lasanté et de la recherche prévoit la priseen charge en 2019 de 200 orphelins deKhenchela, a annoncé, pour sa part, unreprésentant de cette instance nationale,Abdelmadjid Saâoudi, ajoutant que cetteinitiative ciblera «ultérieurement»d'autres catégories vulnérables de lasociété. De son côté, le représentant italien del'Instance nationale de la santé et de larecherche, Noureddine Amirouche, adéclaré, à l'APS, que cette instancevient d'avoir l'accord des autoritéslocales pour la réalisation du premierjardin pour non-voyants à l'échelle natio-nale. L'objectif de ce projet est de créer unespace de communication et d'échangeentre les élèves scolarisés de cette caté-gorie sociale pour consolider l'esprit desolidarité et favoriser ainsi le processusd'intégration des non-voyants. La direction de l'action sociale (DAS) deKhenchela compte 1 100 non-voyants etpersonnes à faible acuité visuelle, dont12 enfants inscrits à l'école des non-voyants d'une capacité de 120 scolari-sés.

M. Y.

Skikda

Des pêcheurs soumis à une enquête économique et sociale

Deux cent trente-trois pêcheurs acti-vant à travers les ports de pêche deSkikda font l'objet, depuis quelquesjours, d'enquête nationale économiqueet sociale sur l'activité de la pêche, a-t-on appris lundi du directeur local de lapêche et des ressources halieutiques,Hocine Boussabi. Le même responsable a précisé à l'APSque cette enquête, lancée par le ministè-re de tutelle en collaboration avecl'Union européenne (UE) dans le cadredu programme d'appui à la diversifica-tion de l'économie en Algérie-pêche etaquaculture (Diveco2) concerne 233 pro-fessionnels de la pêche, toutes spéciali-tés confondues activant à travers lestrois ports de pêche (El Marsa, Collo, etStora). Des formulaires sont distribués auxpêcheurs comprenant huit thèmes et 71questions sur la situation sociale dupêcheur, son niveau d'instruction et deformation, son rendement et l'aspectorganisationnel (s'ils sont structurésdans le cadre d'associations), a-t-ondétaillé de même source. L'objectif de cette enquête est de «pré-server le capital aquacole au profit desgénérations montantes à travers une uti-lisation rationnelle de la richesse halieu-tique en sensibilisant les pêcheurs surl'importance de protéger ce domaine», aajouté le même responsable.

H. M.

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Selon les explications fournies pardes responsables du secteur localde la santé et du bureau en chargede ce projet, au wali Mohamed

Selmani, lors d’une visite d’inspection effec-tuée, dimanche, au niveau de nombreuxprojets «cet établissement hospitalierdevrait être réceptionné à la fin juin 2019»,suivant ses délais contractuels.

Le wali a instruit, à l’occasion, de lanécessité de «relever la cadence des tra-vaux de réalisation du projet», en instau-rant deux brigades de travail, a-t-il recom-mandé, affirmant qu’il n’acceptera pas un

«autre dépassement de ce délai fixé», auvue du «besoin pressant de toute la régionNord et Ouest de Boumerdes pour lesprestations de cet hôpital.

A noter l’élargissement intervenu, en2017, dans les prestations de cet hôpitalfutur, initialement dédié aux maladies psy-chiatriques, en vue d’englober la médeci-ne générale, affectée de 80 lits(sur les120) dans le but de le mettre au diapasonde la croissance démographique enregis-trée dans cette région et, partant, l’aug-mentation des besoins en matière de pres-tations sanitaires.

Selon un rapport de la commission dela santé, de l’hygiène et de la protectionde l’environnement, présenté dernière-ment devant l’APW, ce «projet accuse unretard énorme sans sa réalisation». Inscritau titre du programme de soutien à lacroissance économique 2005-2009, il n’aété lancé en travaux qu’en 2010.

Un retard imputé, selon les respon-

sables en charge de ce projet devant êtreréceptionné initialement en 2014, à «l’in-disponibilité d’un foncier adéquat et à desraisons financières notamment».

Doté d’une enveloppe de plus d’un mil-liard de DA, cet hôpital est en réalisationsur une assiette de plus de 30.000 m2, dulieu-dit Badreddine, du sud de Boudouaou,caractérisé par un bon emplacement éloi-gné du brouhaha de la ville. Un tiers seu-lement de la surface a été destiné à l’im-plantation de la structure, tandis que lereste a été reparti en plusieurs espacesdédiés à des prestations médicales, de loi-sirs, aires de jeu pour enfants et autresespaces verts.

Sa mise en service serait de nature àdiminuer considérablement les déplace-ments pénibles et coûteux des malades(psychiatriques) de la région vers les hôpi-taux d’Alger, Tizi-Ouzou et Blida, commec’est le cas actuellement.

R. B.

8 N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019Les DEBATS

REGIONSBoumerdes

L'hôpital de 120 lits de Boudouaouréceptionné fin juin prochain

Les eaux souterraines de Souk Ahrasconstituent une source supplémentaire

contribuant «de manière efficace» à l’ali-mentation en eau potable (AEP) de plu-sieurs mechtas des 26 communes de lawilaya, a-t-on indiqué lundi à la directiondes ressources en eaux (DRE).

La même source a précisé que plus de70 puits, implantés entre les communesd’Ouillan et de Bir Bouhouche, en passantpar celle Taoura assurent l’alimentation eneau potable de plus de 15 communes de lawilaya, détaillant que ces ouvrages hydrau-liques sont destinés à alimenter les com-

munes situées loin des barrages d’Oum ElAdhaim, d’Ain Soultane et de BirBouhouche, mais aussi des localités de labande frontalière dont Merahna, Heddada,Sidi Fredj et Khedara.

Sept (7) autres forages ont été créésrécemment pour alimenter les communesd’Ain Zana, d’Ain Soultane, deM’daourouch, ajouté à cela la réalisationd’un réseau de 135.000 mètres linéairesdesservant dix (10) communes, a-t-on sou-ligné.

La même source a précisé, à ce pro-pros, que plusieurs mechtas sont actuelle-

ment alimentées partiellement depuis ceseaux, en attendant le parachèvement duprojet de réalisation du barrage d’OuedDjedra.

Les capacités d’alimentation en eaupotable dans la wilaya ont été soutenuespar la réalisation de neuf (9) nouveauxréservoirs d’un volume global de 3.300m3répartis entre l’ouvrage de M’daourouch(1.000 m3), d’Oum El Adhaim (500 m3), deTaoura (500 m3), d’Ain Zana (300 m3), de lamechta de Zaârouria (500 m3) et de celle deTerraguelt (500 m3), a-t-on fait remarquer.

K. B.

De nouveaux établissements éducatifssusceptibles de réduire le taux d’occupa-tion par classe et d’améliorer les condi-tions de scolarité (dans les trois cycles)sont attendus à la réception à Boumerdesdurant la prochaine rentrée scolaire2019/2020, a-t-on appris du directeur del’éducation de la wilaya. Il s’agit notam-ment de deux lycées, en réalisation àOuled Aissa et Timezrit, et de deux CEMà Si Mustapha et Thenia, outre un demipensionnat, des classes d’extension etdes salles d’activités et de pratique sporti-

ve, a indiqué Nadhir Khenssous à l’APS,en marge d’une visite d’inspection réaliséedimanche par le wali, Mohamed Salmani,dans nombre de communes deBoumerdes. Il a également signalé laréception attendue, à la même période, de12 écoles primaires, comptant unemoyenne de 9 à 12 classes chacune. Acela s’ajoute, a-t-il dit, la mise en exploita-tion programmée, avant la prochaine ren-trée de six classes éducatives dans chacu-ne des commune des Issers et deBoumerdes, dont le financement est assu-

ré au titre d’un plan d’urgence de dévelop-pement. Selon les informations fourniespar le même responsable, le secteur édu-catif à Boumerdes a enregistré, durant cesdeux dernières années, la réception decinq lycées, un demi pensionnat et un ter-rain de sport dans le cycle secondaire,contre trois CEM, deux demi-pensionnatset un terrain de sport réceptionnés dans lecycle moyen, et cinq blocs scolaires, 26classes extensibles et une cantine, entrésen exploitation dans le cycle primaire.

R. S.

Souk Ahras

Les eaux souterraines pour approvisionner les mechtas

Le projet de l'hôpitalpsychiatrique de 120 lits deBoudouaou (Boumerdes)sera réceptionné à la finjuin prochain, a-t-on apprisde responsables du secteur.

Khenchela

Des projets gelésfaute de financement

Des financements palliatifs ont étédégagés par la direction de la program-mation et de suivi du budget de la wilayade Khenchela au cours de l’année 2018pour de nombreux projets programmésmais restés gelés jusqu’ici, à l’exemplede l’électrification rurale et le raccorde-ment des zones enclavées au gaz natu-rel, grâce à une convention signée avecle groupe Sonelgaz, a indiqué lundi lewali, Kamel Nouicer.

Présidant la cérémonie de clôture del’exercice financier 2018, le wali a affir-mé que «les projets de développementgelés resteront inscrits et seront réacti-vés ultérieurement», soulignant que sesservices sont à la recherche «de solu-tions et de financements palliatifs pourréaliser les projets qui sont au centre despréoccupations des citoyens».

Revenant sur la situation financièrede 2018, le directeur de la programma-tion et de suivi du budget, NoureddineDjeghmoune, a, pour sa part, indiquéque la wilaya de Khenchela a bénéficié,jeudi dernier de la part du ministère del’Intérieur, des Collectivités locales et del’Aménagement du territoire, de créditsde paiement supplémentaires d’unevaleur de 400 millions de dinars desti-nés, a-t-il dit, «à assainir toutes lescréances du secteur de l’enseignementsupérieur».

Ce responsable a également faitsavoir que pas moins de 29 projets rele-vant, entre autres, des secteurs de l’édu-cation, de la santé, de l’habitat et de laculture «seront réceptionnés courant2019».

R. S.

Soutien à la filièreapicole à Chlef

Distribution de 3000 ruches

Prés de 3000 nouvelles ruchesd’abeilles seront distribuées «prochaine-ment» aux éleveurs apicoles de Chlef, a-t-on appris, lundi, auprès du directeurdes services agricoles (DSA) de lawilaya.

Un nouveau lot de 3000 ruches,affectées en 2018 à la wilaya, sera«bientôt attribué aux apiculteurs locaux,dans le cadre des efforts de soutien audéveloppement de la filière, consacréspar la Fond national de développentrural», a indiqué à l’APS MohamedBouali, en marge du 7eme salon nationaldu miel et des produits de la ruche, abri-té par le musée public «AbdelmadjidMeziane».

La wilaya compte actuellement plusde 60.000 ruches, assurant une moyen-ne de production annuelle de 100.000qx de miel de différents types, a-t-il ajou-té.

«Toujours au titre des efforts consen-tis pour le développement de cette filiè-re à Chlef, M. Bouali a, également, faitpart de l’affectation d’une assiette fonciè-re, à Oued Sly, pour la création d’un ate-lier de menuiserie, relevant de la coopé-rative apicole de Chlef.

Une initiative saluée par le présidentde l’ association apicole de Chlef,Abedelaziz Ait Hamouda, qui a loué ce«soutien de la DSA à la filière», notam-ment concernant la concrétisation duprojet de la Coopérative, qui, selon lui,«va mettre un terme au problème desruches», tout en contribution «à la réduc-tion des prix du miel, et à l’adaptation duproduit aux normes internationales».

Prés d’une trentaine d’exposants dedifférentes wilayas ont pris part, avanthier samedi, à l’ouverture de ce 7emesalon national, marqué par une affluencenombreuse de visiteurs.

K. B.

De nouveaux établissements scolaires

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CONFLITSN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019 Les DEBATS

Yémen

Les belligérants s'accusent mutuellement

Les éléments du mouvementAnsarullah (Houthis) ont commen-cé à se retirer du port de Hodeida,une ville clé de l'ouest du Yémen,

en application d'un accord conclu avec legouvernement début décembre, un retraitmis en doute par des officiels yéménites.

Les Houthis ont commencé samedi «lapremière phase de redéploiement (en seretirant) du port de Hodeida», selon un res-ponsable du mouvement Ansarullah àl'agence de presse yéménite Saba.

Mais un officiel pro-gouvernemental afait part de la «surprise» des loyalistes. «Aqui ont-ils (les houthis, Ndlr) confié le port, etcomment», a-t-il demandé, ajoutant que«les Houthis ont profité de leur contrôle deHodeida pur placer leurs combattants dansla marine et les gardes-côtes, ce qui est unesource d'inquiétude pour le gouvernementlégitime».

Dans un communiqué, repris par l'agen-ce Saba, un autre officiel pro-gouverne-mental a estimé qu'il s'agissait «d'une tenta-tive transparente pour modifier le sens del'accord» obtenu au début du mois enSuède.

L'accord parrainé par l'ONU et conclu enSuède prévoit une trêve qui est déjà entréeen vigueur le 18 décembre à Hodeida, prin-cipal front du conflit et point d'entrée de l'es-sentiel des importations du pays et desaides humanitaires.

La ville est contrôlée depuis 2014 par lesHouthis contre lesquels les forces gouver-nementales avaient mené une offensivepour tenter de reprendre le contrôle de lacité.

Les forces gouvernementales sont ainsitenues de se retirer des parties de la villequ'ils ont conquises. Le Conseil de sécuritéde l'ONU a décidé la semaine dernière d'en-

voyer des observateurs civils au Yémenpour notamment sécuriser le fonctionne-ment du port stratégique de Hodeida etsuperviser l'évacuation des Houthis de cetteville.

Toutefois, la trêve reste fragile: dans lesfaits, les combats, escarmouches et autreséchanges de tirs n'ont pas réellement cessédepuis son entrée en vigueur alors que lesdeux parties s'accusent mutuellement de lavioler.

Outre le cessez-le-feu, l'accord deSuède prévoit un échange de quelque 15000 prisonniers ainsi que des mesures pourfaciliter l'acheminement de l'aide à Taëz(sud-ouest), ville aux mains des loyalistes etassiégée par les Houthis. Les pourparlersinteryéménites doivent reprendre fin janvier.

Guterres lance un appel enfaveur de l'unité

Le secrétaire général de l'ONU, AntonioGuterres a estimé samedi, que les Nationsunies vont continuer à rassembler lespeuples afin de construire des ponts et créerdes espaces, pour des solutions en 2019.Dans son message du Nouvel An, le chef del'ONU a fait remarquer que le monde subitune épreuve d'effort, car le changement cli-matique va vite, les divisions géo-politiquess'approfondissent, les inégalités progressentet des nombres records de personnes sedéplacent pour rechercher la sécurité et laprotection.

Malgré ces défis, M. Guterres a dit qu'il ya aussi des raisons d'espérer, soulignant lesprogrès réalisés au niveau des négociationssur le Yémen, des tensions en Ethiopie et enErythrée, du conflit au Soudan du Sud, et dela mise en oeuvre de l'Accord de Paris sur leclimat.

«Alors que nous nous apprêtons à com-

mencer cette nouvelle année, prenons larésolution de faire face aux menaces, dedéfendre la dignité humaine et de construire- ensemble - un meilleur avenir», a ajouté lesecrétaire général.

«Lorsque la coopération internationalefonctionne, c'est le monde qui gagne», a-t-ildit.

Dans ce contexte, le Programme alimen-taire mondial (PAM) a accusé lundi lesHouthis de détourner une partie de l'aidehumanitaire à destination du Yémen etappelé à des mesures urgentes pour arrêterce «comportement criminel».

Faute de quoi, le PAM serait contraint decesser sa collaboration avec les Houthis, aaffirmé cette agence des Nations unies pourl'aide alimentaire d'urgence, basée à Rome.

Une grande partie de l'aide destinée auxhabitants de la capitale Sanaa, contrôléepar le mouvement armé, n'est jamais arrivéeà destination, a précisé le PAM dans uncommuniqué.

Plusieurs rapports ont établi qu'une par-tie de cette aide alimentaire était en faitmise en vente sur les étals des marchés dela capitale yéménite, après avoir été détour-née par une organisation contrôlée par lesHouthis et chargée par le PAM de la distribu-tion de cette aide à Sanaa.

D'autres cas de détournement ont égale-ment été relevés dans d'autres régions dupays contrôlées par les Houthis, ajoute lePAM.

De leur coté, les Houthis ont nié mardidétourner une partie de l'aide humanitaireenvoyée aux civils, accusant le PAM d'ache-miner «des aliments avariés» dans le pays.

Le conflit entre les houthis, et les troupesloyales au président Abd Rabbo MansourHadi, s'est intensifié en mars 2015 avec l'in-tervention de la coalition militaire sous com-

mandement saoudien aux côtés des progou-vernementaux. La crise au Yémen a fait aumoins 10 000 morts depuis 2015 et provo-qué la pire crise humanitaire au monde etjusqu'à 20 millions de personnes sont «ensituation d'insécurité alimentaire», selonl'ONU. H. F.

Les parties en conflit au Yémen, le mouvement armé Ansarullah (Houthis) et le gouvernement, continuaient mardide s'accuser mutuellement sur la non application de l'accord, signé entre les belligérants sous les auspices del'ONU en Suède, qui vise à entamer des discussions de paix et à mettre fin aux hostilités dans le pays.

L es forces de l'occupation israélienneont arrêté mardi quatre Palestiniens àEl Khalil et à Tubas ainsi que deux

pêcheurs, a rapporté l'Agence palestiniennede presse (WAFA).

L'armée israélienne a pris d'assaut lalocalité de Bait Ommar, au nord de la villed'El Khalil, où elle a procédé à l'arrestationde trois Palestiniens, dont deux frères, a

indiqué l'agence, citant des sources de sécu-rités.

Par ailleurs, un autre Palestinien a étéarrêté par les soldats israéliens stationnéssur un barrage militaire à l'est de la ville deTubas, dans le nord de la Cisjordanie occu-pée, précise-t-on de même source.

Il s'agit de Mahmoud Sawafta, chef duclub du prisonnier palestinien à Tubas, sans

raison apparente de sa détention, poursuitWafa.

Les forces d'occupation israéliennes ontégalement interpellé un pêcheur et son filsau large de la mer soudanaise, au nord-ouest de la ville de Ghaza, ajoute l'agence,notant que la marine israélienne a égale-ment confisqué leur bateau.

G. L.

Palestine

Six personnes arrêtées par les forcesd'occupation israéliennes

AAffgghhaanniissttaann

Un avant-poste détruit àl'explosif par les taliban

Des taliban ont détruit à l'explosifun avant-poste des forces afghanesmardi dans le sud de l'Afghanistan,tuant cinq soldats et en blessant sixautres, a déclaré mercredi la police.

Les insurgés islamistes disentavoir tué ou blessé 35 militaires.

Les explosifs avaient été placésdans un tunnel creusé sous l'avant-poste situé dans le district deMaiwand, dans la province deKandahar. Les forces de sécuritéafghanes ont par ailleurs déjoué uneattaque contre des instructeurs mili-taires italiens mercredi dans unecaserne paramilitaire de la provinced'Herat, dans l'ouest du pays, adéclaré un officier. Deux assaillantss'étaient infiltrés parmi les troupes.L'un d'eux a été abattu et l'autre a étéarrêté, a précisé Noorullah Qadri,commandant du 207e corps d'arméebasé dans la région. Près de 900militaires italiens participent à lamission «Resolute Support» del'Otan en Afghanistan, répartis dansquatre provinces occidentales dupays. Reuters

GGrrââccee àà ll''aappppuuii ddee llaa ccoommmmuunnaauuttéé iinntteerrnnaattiioonnaallee

La reprise des projets de coopération intercoréens est possible

La reprise des projets de coopé-ration entre la Corée du Sud et savoisine du Nord sera possible grâceà l'appui de la communauté interna-tionale, a estimé mercredi le ministè-re sud-coréen de l'Unification.

Son porte-parole, Baik Tae-hyun,a indiqué lors d'un point de presseque, comme convenu lors du som-met de Pyongyang de septembredernier, les deux parties devaientcréer les conditions permettant lareprise de tels projets. Ces déclara-tions surviennent au lendemain dudiscours du Nouvel An de Kim JongUn, le dirigeant suprême de la Coréedu Nord, qui s'était dit prêt à relan-cer «sans préalable» les activitésdans la zone industrielle frontalièrede Kaesong et le tourisme sur lemont Kumgang (est de la Rpdc). M.Kim et son homologue sud-coréenMoon Jae-in avaient convenu lors deleur rencontre en septembre dernierde relancer ces deux projets.Kaesong a fermé ses portes enfévrier 2016 après que Séoul a pro-testé contre le 4e essai nucléaire dela Corée du Nord. A l'époque, 123entreprises sud-coréennes yemployaient quelque 54 000 ouvriersnord-coréens. M. Baik a précisé quela zone de Kaesong et le tourismesud-coréen sur le mont Kumgangreprendraient non seulement grâceaux discussions intercoréennes,mais aussi avec l'appui de la com-munauté internationale et de toutesles parties prenantes. H. M.

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10 N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019Les DEBATS

FRICA INESMali

Un village peul attaqué, 37 morts

Le gouvernement "informe l'opinionnationale et internationale d'uneattaque ayant fait 37 morts sur levillage peul de Koulogon, commu-

ne de Koulogon Habé, dans le cercle deBankass (région de Mopti, centre)", dans uncommuniqué officiel mardi soir.

Des "hommes armés habillés en tenue dechasseurs traditionnels dozos" ont menécette attaque. "Outre les 37 morts enregis-trés, tous des civils, le bilan fait état de plu-sieurs blessés et de nombreuses habitationsincendiées", selon ce communiqué.

Un précédent bilan établi par Karim Keïta,fils du chef de l'Etat malien IbrahimaBoubacar Keïta, également député et prési-dent de la commission Défense del'Assemblée nationale, et une source desécurité avaient fait état de 33 Peuls tués lorsde cette attaque.

L'assaut avait également été attribué àdes chasseurs de la communauté Dogon parla même source de sécurité et un témoin. Leschasseurs traditionnels, dits "dozos", recon-naissables à leur tenue et à leurs fétiches,prétendent protéger les Dogons contre lesPeuls, alors que le conflit entre les deux com-munautés s'est exacerbé, dans le contextede la lutte contre les jihadistes.

"C'est une milice dozo qui nous a atta-qués tôt ce matin. Ils étaient tous armés,habillés en tenue dozo. Notre chef de villageMoussa Diallo a trouvé la mort dans cetteattaque, ainsi que des membres de sa famil-le, dont une fillette et des vieilles femmes", a

témoigné à l'AFP Allaye Yattara, un éleveurpeul du village.

"Dialogueintercommunautaire"

"Nous avons eu la vie sauve parce quenous étions sortis très tôt pour conduire lesanimaux. Ce sont les coups de feu qui nousont fait rebrousser chemin", a-t-il ajouté.

Dans son communiqué, le gouvernementa assuré que "les auteurs des crimes serontpunis avec toute la rigueur de la loi" et aappelé "l'ensemble des communautés de lazone centre au calme".

D'après le gouvernement, cette attaquesurvient "alors que les plus hautes autoritésdu Mali ont entrepris de créer les conditionsd'un dialogue intercommunautaire fécond,dans le but d'instaurer durablement la cohé-sion et la paix" dans la région.

Elle intervient aussi après la visite les 21et 22 décembre à Mopti du Premier ministremalien Soumeylou Boubeye Maïga. M.Maïga avait ensuite annoncé que le gouver-nement allait "renforcer les capacités opéra-tionnelles des forces de défense et de sécu-rité dans la région".

"Seule l'enquête nous permettra deconnaître les raisons (de cette attaque).Nous condamnons cet acte criminel", a souli-gné Karim Keïta, qui a précisé avoir renduvisite mardi à des blessés dans un hôpital deMopti, ville où il avait passé le réveillon encompagnie de militaires maliens.

"C'est vraiment consternant de débuterl'année par une telle attaque. Nous sommesvenus nous réjouir aux côtés de nos forcesde défense et de sécurité et voilà que cetévénement tragique survient ce matin", adénoncé M. Keïta.

Lutte anti-jihadiste Depuis l'apparition il y a quatre ans dans

le centre du Mali du groupe jihadiste du pré-dicateur peul Amadou Koufa, les violencesse multiplient entre les Peuls, traditionnelle-ment éleveurs, et les ethnies bambara etdogon, pratiquant majoritairement l'agricultu-re.

Ces violences intercommunautaires ontfait plus de 500 morts civils en 2018, selonl'ONU.

Les Peuls dénoncent des exactions de lapart de groupes de chasseurs, tolérées voireencouragées selon eux au nom de la luttecontre les jihadistes, par les autorités ou l'ar-mée, ce que dément le gouvernement.

Amadou Koufa a été tué fin novembredans une opération militaire française soute-nue par l'armée malienne, selon Paris etBamako.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril2012 sous la coupe de groupes jihadistes liésà Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'ar-mée face à la rébellion à dominante touareg,d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuiteévincée.

Les jihadistes ont été en grande partiechassés du nord du Mali ou dispersés à la

suite du lancement en janvier 2013, à l'initia-tive de la France, d'une intervention militaire,qui se poursuit actuellement.

Cependant, les violences jihadistes ontnon seulement persisté, mais se sont propa-gées du nord vers le centre et le sud du Mali,puis au Burkina Faso et au Niger voisins, semêlant souvent à des conflits intercommu-nautaires. AFP

Le Mali a entamé l'année 2019 avec une attaque meurtrière dans le centre, où 37 habitants d'un village peul ont ététués mardi dans une attaque de chasseurs traditionnels, alors que les autorités ont engagé un dialogue intercommu-nautaire pour renforcer la paix et la sécurité dans la région.

L e président tanzanien John Magufuli aappelé les Tanzaniens à conserver unesprit travailleur pour l'année à venir,

qualifiant l'année 2018 qui vient de s'écoulerd'année marquée par le succès.

"Nous avons connu un succès majeur en2018, et les Tanzaniens peuvent s'attendre àdavantage de succès encore cette année carnous sommes déterminés à mettre en £uvretous nos plans de développement en consé-quence", a déclaré M. Magufuli dans un mes-sage à l'occasion du Nouvel An.

Le dirigeant tanzanien a invité son peuple

à continuer de promouvoir la paix, l'amour etl'unité tout au long de l'année 2019. Il a appe-lé les fonctionnaires, les agriculteurs, lesouvriers, les dirigeants et les hommes d'af-faires à travailler avec diligence et à payerleurs impôts. "L'économie du pays pourraitencore connaître une nouvelle année decroissance en 2019 si la lutte contre la cor-ruption et la fraude se poursuit", a-t-il estimé.L'économie tanzanienne a marqué une crois-sance de 7% entre janvier et juin 2018,contre 6,3% sur la même période en 2017.M. Magufuli a demandé aux fonctionnaires

d'être créatifs et d'abandonner le "syndromede la routine", les invitant à faire preuve deconfiance et à s'acquitter de leur devoir enaccord avec la loi.

"Je peux prédire une 'nouvelle Tanzanie'dans un avenir proche", a-t-il poursuivi, affir-mant: "Nous devons réaliser nos objectifs en2019 et beaucoup de bonnes choses serontaccomplies. Nous avons seulement besoinde nous unir et d'adopter un sentiment desolidarité quels que soient notre tribu, notreâge et nos convictions religieuses".

R. A.

Tanzanie

Le président qualifie 2018 d'année réussie

Somalie

Trois blessés dansdes tirs de mortier surune base de l'ONU

Trois personnes ont été blesséesmardi lorsque des obus de mortierse sont abattus sur la principalebase de l'ONU à Mogadiscio, la capi-tale de la Somalie, a annoncé l'ONU. "Sept obus de mortier sont tombéscet après-midi à l'intérieur du l'en-ceinte (de la base), blessant deuxmembres du personnel de l'ONU etun intervenant extérieur", a indiquél'ONU dans un communiqué."Aucune des blessures ne menacela vie" des personnes atteintes, a-t-elle précisé. Le groupe terroriste Al-Shebab, affi-lié à Al-Qaïda, a revendiqué l'at-taque. Al-Shebab mène une lutte arméepour tenter de renverser le gouver-nement somalien soutenu par lacommunauté internationale. Les shebab contrôlent toujours deszones dans les campagnes etmènent sans difficulté apparentedes attaques contre des objectifsgouvernementaux, militaires etcivils aussi bien à Mogadiscio quedans d'autres villes somaliennes.

Reda A.

Législatives en Guinée-BBissau

La date limite desdépôts des candidaturesfixée au 10 janvier

Les partis politiques désirant seprésenter aux prochaines élec-tions législatives prévues pour le10 mars ont jusqu'au 10 janvierpour soumettre à la Cour suprêmede justice (CSJ) la liste de leurscandidats au poste de députés, aindiqué mardi la CSJ dans un com-muniqué. La campagne électorale des légis-latives pour élire les 102 députésdémarrera à partir du 16 février etprendra fin le 8 mars, a précisé lecommuniqué. Après la date limite pour la sou-mission des listes de candidats,mais avant leur examen par la plé-nière de la CSJ, le président de laCour suprême va distribuer unecopie des listes reçues aux diffé-rents partis. La régularité du pro-cessus, l'authenticité des docu-ments et l'éligibilité des candidatssont vérifiés par la plénière de laCSJ dans les huit jours suivant ledélai de dépôt des candidatures, aaffirmé la CSJ dans son communi-qué. La Guinée-Bissau compte plus de40 partis politiques dont les plusimportants sont le PAIGC (partiafricain pour l'indépendance de laGuinée-Bissau et du Cap-Vert) etle PRS (Parti de la Rénovationsociale).

H. L.

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019

«Anouveau, le gouverne-ment des Etats-Unissemble prendre lechemin de la confron-tation avec Cuba et

présenter notre pays pacifique et solidairecomme une menace pour la région», a décla-ré l’ex-président (2008-2018) lors d’un dis-cours prononcé face au cimetière deSantiago de Cuba (sud-est), où repose sonfrère Fidel, décédé fin 2016.

Washington et La Havane avaient entaméen décembre 2015 un rapprochement histo-rique, rétablissant leurs relations diploma-tiques après des décennies d’hostilité, maisl’arrivée à la Maison Blanche de DonaldTrump, début 2017, a sonné le glas de cetteréconciliation.

Tout en maintenant l’embargo écono-mique imposé depuis 1962, M. Trump accu-se Cuba de faire partie, avec le Venezuela etle Nicaragua, d’une «troïka de la tyrannie».«Une fois de plus, ils veulent rendre Cubacoupable de tous les maux de la région», aregretté Raul Castro, 87 ans, vêtu de son uni-forme militaire et parlant d’une voix enrouée.

«Je réitère notre disposition à cohabiterde manière civilisée malgré les différences,dans une relation de paix, respect et bénéfi-ce mutuel avec les Etats-Unis», a-t-il ajouté,accusant «l’extrême droite en Floride», oùvivent de nombreux exilés cubains, d’avoir«confisqué la politique des Etats-Unis enversCuba».

Isolement politiqueM. Castro s’exprimait à l’occasion des 60

ans de la révolution cubaine, qui a été uneindéniable source d’inspiration pour lagauche en Amérique latine mais est aujour-d’hui fragilisée par la crise économique etl’isolement politique, la région ayant large-ment viré à droite.

Hasard du calendrier, l’anniversaire coïn-cidait avec l’investiture au Brésil du présidentd’extrême droite Jair Bolsonaro, qui a promisque le drapeau de son pays ne serait «jamaisrouge» et dit vouloir lutter contre les gouver-nements du «dictateur cubain» Miguel Diaz-Canel et du «dictateur vénézuélien» NicolasMaduro.

Ce dernier a été un des rares dirigeantsétrangers à saluer La Havane en ce jour his-torique, en louant «60 ans d’indépendance,de courage et de dignité». Les présidentsbolivien Evo Morales et nicaraguayen DanielOrtega ont aussi envoyé leurs félicitations.

Maduro, Morales et Ortega sont les der-niers survivants d’une vague rose qui avaitconquis l’Amérique latine, avant de fortementrefluer ces dernières années: avant le Brésil,l’Argentine, le Chili ou encore le Pérou ontbasculé à droite.

Même sur l’île, «l’héritage historique de larévolution cubaine semble très usé, tant d’unpoint de vue politique qu’économique», esti-me Jorge Duany, directeur de l’Institut derecherches cubaines de l’Université interna-

tionale de Floride.Car Miguel Diaz-Canel, président depuis

avril, ne jouit pas de la même légitimité histo-rique que les frères Castro. A 58 ans, il estplus jeune que la révolution.

Pour le dissident Vladimiro Roca, la révo-lution «va s’éteindre sous son propre poids»:«D’abord, la jeunesse en a marre, elle necroit en rien de tout ça, et ensuite (la révolu-tion) n’a plus aucun soutien à l’étranger».

«Economie asphyxiée»Porteuse de grandes avancées sociales

dans la santé et l’éducation, la révolution cas-triste avait séduit la population cubaine, ausortir de la dictature. Mais elle a vite été criti-quée par la communauté internationale surles droits de l’homme et les prisonniers poli-tiques (une centaine selon les organisationsdissidentes).

Economiquement, elle est à bout desouffle: la croissance stagne autour de 1%,insuffisante pour couvrir les besoins de lapopulation, soumise aux pénuries alimen-taires. Et La Havane ne peut guère compter

sur un coup de pouce de ses alliés alors quele Venezuela, en crise, peine à l’approvision-ner en pétrole. Soutiens politiques, la Russieet la Chine ne sont pas disposés à subven-tionner ce pays comme l’a fait l’Union sovié-tique pendant 30 ans.

«Un défi, c’est l’économie, qui estasphyxiée», a reconnu Raul Castro, accu-sant une fois de plus l’embargo américain,qui a coûté l’an dernier «4,321 milliards dedollars» à Cuba. Il a appelé à réduire lesdépenses inutiles, à diversifier les exporta-tions mais aussi à «encourager les investis-sements étrangers» qui «ne sont pas uncomplément, mais un élément fondamental»pour relancer l’économie.

Justement, les autorités cubaines sou-mettront à référendum, le 24 février, une nou-velle Constitution qui reconnaît la propriétéprivée, le marché et l’investissement étran-ger... sans renoncer à l’objectif d’une société«communiste», ni au PCC comme parti«unique».

AFP

Le nouveau président d’extrême droite duBrésil, Jair Bolsonaro, a promis mardi de «réta-blir l’ordre», se lançant dans une croisadecontre la criminalité, la corruption et l’idéologiede gauche, au premier jour de son mandat dequatre ans.

«Aujourd’hui est le jour où le peuple com-mence à se libérer du socialisme et du politi-quement correct», a affirmé l’ancien capitainede l’armée de 63 ans, lors d’un vibrant discoursd’investiture devant une foule de partisans quil’acclamaient aux cris de «Mito» (le mythe, sonsurnom). Visiblement ému, il s’est interrompuquelques secondes pour savourer le momentet entendre ses partisans crier «le capitaine estarrivé».

«Vous pouvez compter sur tout mon enga-gement pour construire le Brésil de nos rêves»,a ajouté le nouveau chef de l’Etat, fustigeantaussi «l’inversion des valeurs» - une référen-ce à la théorie du genre qu’il combat - où «legigantisme étatique», alors qu’il veut alléger lepoids de l’Etat dans l’économie et l’administra-tion.

Brandissant un drapeau brésilien, cefarouche anticommuniste a affirmé que «cettebannière ne serait jamais rouge», «sauf si«notre sang doit être versé».

Plus tôt, lors d’une discours plus protocolai-re devant le Congrès, il avait déjà donné le ton

de cette croisade en promettant de libérer leBrésil «du joug de la corruption, de la crimina-lité, de l’irresponsabilité économique et du car-can idéologique».

Il a également préconisé «un vrai pactenational entre la société et les pouvoirs exécu-tif, législatif et judiciaire».

Le président américain Donald Trump a féli-cité dans un tweet M. Bolsonaro «pour sonsuper discours d’investiture», ajoutant: «LesEtats-Unis sont avec vous».

«Je vous remercie pour ces mots d’encou-ragement. Ensemble, sous la protection deDieu, nous allons apporter la prospérité et leprogrès à nos peuples», a répondu le présidentbrésilien à celui avec lequel il partage de nom-breuses valeurs.

Le nouveau président a reçu des mains deson prédécesseur Michel Temer l’écharpe pré-sidentielle, une pièce de soie jaune et verte,sertie d’or et de diamants, après avoir monté larampe du Palais de Planalto.

La Première Dame, Michelle Bolsonaro,vêtue d’une robe rose pâle avec les épaulesdénudées, a fait une entorse surprenante auprotocole en donnant un bref discours en lan-gage des signes.

«Je remercie Dieu pour l’opportunité d’aiderles gens qui en ont le plus besoin», a affirmécette fervente néo-pentecôtiste, très impliquée

en faveur des sourds-muets.- Attentes et inquiétudes -Jair Bolsonaro, dont la carrière politique se

limite à 27 ans de députation sans autre reliefque ses outrances verbales, n’a pas fait mystè-re de sa volonté de renverser la table pourextirper le Brésil de ses crises multiples.

Le capitaine de réserve devrait lancer aupas de course une série de réformes pourinaugurer son mandat à la tête de la premièrepuissance d’Amérique latine.

Premier chef d’Etat d’extrême droite jamaisarrivé au pouvoir au Brésil par les urnes, il asuscité énormément d’attentes avec ses pro-messes de redresser une économie atone etde mater la corruption et la violence qui déses-pèrent ou exaspèrent les 208 millions deBrésiliens.

Mais son arrivée à la tête du pays suscitede nombreuses inquiétudes, notamment enmatière de respect des valeurs démocratiques,des minorités, des alliances avec les parte-naires traditionnels du Brésil et de protectionde l’environnement.

Ses dérapages racistes, machistes ouhomophobes comme ses éloges de la périodenoire de la dictature militaire (1964-1985) luiont aliéné des millions de compatriotes.

Ancien parachutiste, Jair Bolsonaro s’estfait élire avec 55% des suffrages le 28 octobre,

mettant fin à une série de quatre victoires élec-torales du Parti des Travailleurs (PT, gauche)de Luiz Inacio Lula da Silva, aujourd’hui en pri-son pour corruption.

- Rolls-Royce décapotable -Son investiture s’est déroulée sous très

haute sécurité à Brasilia, où même les para-pluies ont été interdits. L’impressionnant dispo-sitif a compris outre de nombreux check-pointspour la foule, un système antimissile, 20 avionsde chasse mobilisés et la fermeture de l’espa-ce aérien.

Jair Bolsonaro a frôlé la mort lors d’unattentat à l’arme blanche en plein bain de foulele 6 septembre 2018 et a depuis limité les sor-ties publiques.

Malgré les craintes d’un nouvel attentat, il aremonté l’esplanade des ministères à bordd’une Rolls-Royce décapotable, saluant lafoule debout à l’arrière du véhicule, aux côtésde son épouse et encadré par les cavaliers desDragons de l’Indépendance. «Je suis très heu-reuse de participer à ce moment historique.Heureusement, Dieu a posé son regard surnotre nation, a montré sa miséricorde. Nousaurons sûrement un Brésil différent», a affirmél’avocate, Rosana Alves, arrivée avec plu-sieurs heures d’avance sur l’esplanade pour nepas perdre une miette des festivités.

AFP

Le président Bolsonaro promet de " rétablir l'ordre " au Brésil

Cuba fête 60 ans de révolution et dénonce l'hostilité de Washington

Raul Castro, premier secré-taire du Parti communistecubain (PCC), a dénoncémardi le retour des Etats-Unis à une politique hostileenvers l'île socialiste, à l'oc-casion du 60e anniversairede sa révolution.

Page 12: Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés ... debats.pdf · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2018 L a compagnie aérienne nationale Air Algérie

N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019 13Les DEBATS

«Nous ne promettonspas de renoncerau recours à laforce et nous nousréservons le droit

de prendre toutes les mesures néces-saires», a déclaré le n°1 chinois lorsd’un discours dans le cadre solennel duPalais du peuple à Pékin.

Dans le viseur de l’homme fort dePékin: les «forces extérieures» quiagissent contre la réunification paci-fique et «les actions indépendantisteset séparatistes». Taïwan et le continentsont gouvernés séparément depuis1949, avec la fin de la guerre civile chi-noise et la prise du pouvoir par les com-munistes sur le continent.

Pékin considère toujours l’îlecomme l’une de ses provinces et mena-ce de recourir à la force en cas de pro-clamation formelle d’indépendance àTaipei ou d’intervention extérieure —notamment de la part des Etats-Unis,principal appui militaire de l’île.«L’indépendance de Taïwan ne pourraconduire qu’à une impasse», a prévenuM. Xi. «La Chine doit être réunifiée etelle le sera».

Pékin s’oppose particulièrement àl’actuelle présidente taïwanaise, TsaiIng-wen, qui, depuis son arrivée aupouvoir en 2016, refuse de reconnaîtrel’unité de principe de l’île et du conti-nent, comme le réclame Pékin.

Certains membres du Parti démo-cratique progressiste (PDP), la forma-tion de Mme Tsai, plaident pour l’indé-

pendance formelle de l’île dont l’appel-lation officielle reste «République deChine».

«S’écarter du principe de la Chineunique conduirait à la tension et auchaos dans les relations inter-détroit etnuirait aux intérêts vitaux des compa-triotes de Taïwan», a averti Xi Jinping.«Nous ne laisserons jamais aucuneplace aux actions séparatistes enfaveur de l’indépendance de Taïwan».

Afin de parvenir à un «consensus»autour de la réunification, Xi Jinping aévoqué un vaste dialogue regroupanttoutes les couches de la société... maissur la base de la reconnaissance préa-lable du «principe de la Chine unique».

Un tel dialogue «exclurait beaucoupde monde», à commencer par le PDPde Mme Tsai, observe le sinologueJean-Pierre Cabestan, de l’Universitébaptiste de Hong Kong.

«En substance, Xi déclare: ‘on estprêts à négocier, à offrir des tas dechoses, mais vous devez capitulerd’abord’», analyse-t-il. «Ça n’est paspossible, ça ne va jamais marcher».

‘Ton menaçant’ Par son discours «au ton mena-

çant», Xi Jinping risque au contraire«de prendre les Taïwanais à rebrousse-poil», pronostique M. Cabestan. Selonlui, le pouvoir chinois cherche à éloi-gner les électeurs taïwanais du PDP,au profit du Kuomintang (KMT), consi-déré comme plus favorable à la réunifi-cation chinoise.

«Mais même si le KMT revenait aupouvoir, il n’aurait pas de mandat pournégocier un accord de réunification»,estime le sinologue.

Dans son discours, Xi Jinping s’estgardé de fixer une date limite pour par-venir à la réunification, ce qui aurait été«trop risqué», selon M. Cabestan.

Mais il a fait un parallèle avec le pro-gramme qu’il a lui-même fixé l’an der-nier pour la «grande renaissance natio-nale», avec les objectifs de 2035 et2050 pour faire du pays une grandepuissance moderne et respectée, sou-ligne Zhang Wensheng, de l’Institut derecherches taïwanaises à l’Universitéde Xiamen (est).

«La question de Taïwan est uneconséquence de la faiblesse et duchaos dans lesquels se trouvait lanation chinoise. Elle sera certainementrésolue par la renaissance nationale»,a promis le président Xi.

Comme feuille de route, Xi Jinping arepris pour modèle la méthode «Unpays, deux systèmes» qui prévautdepuis 1997 pour le retour de HongKong dans le giron chinois.

Mais un tel rapprochement nerisque pas de convaincre grand monde,observe la députée hongkongaiseClaudia Mo (pro-démocratie).

La Chine «est en train d’avaler HongKong dans tous les domaines maisexplique que Hong Kong est un excel-lent exemple pour Taïwan. C’est uneblague», estime-t-elle.

AFP

Xi Jinping intransigeantface à Taïwan, vouée à la " réunification "

Trump dit souhaiterun nouveau sommetavec Kim Jong Un

Donald Trump a déclaré mardi qu’il avait hâte detenir un nouveau sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui s’était dit la veille prêt àrencontrer une nouvelle fois le président américain àtout moment. «J’ai moi aussi hâte de rencontrer leprésident Kim qui réalise très bien que la Corée duNord possède un formidable potentiel économique!», a écrit M. Trump dans un bref tweet.

Depuis le sommet historique que les deuxhommes ont eu en juin dernier à Singapour, M.Trump a insisté auprès de M. Kim sur les possibilitésde développement économique qu’aurait la Coréedu Nord si elle se dénucléarisait et se libérait ainsides sanctions internationales qui pèsent sur elle. M.Trump, qui avait déjà dit qu’il espérait avoir un nou-veau sommet avec M. Kim au début de 2019, a sou-ligné son intérêt pour une telle rencontre au lende-main des déclarations faites par M. Kim dans sondiscours de Nouvel An, selon lesquelles la Corée duNord s’est engagée à ne plus produire ou testerd’armes nucléaires.

Le leader nord-coréen a déclaré qu’il était dispo-sé à rencontrer M. Trump à tout moment afin de«produire des résultats qui seront salués par la com-munauté internationale». Mais M. Kim a aussi avertidans son discours que Pyongyang pourrait changerd’attitude si Washington maintenait, malgré le rappro-chement diplomatique opéré depuis juin, ses sanc-tions économiques contre la Corée du Nord.

Le sommet de Singapour s’était conclu sur unedéclaration en faveur de la dénucléarisation de lapéninsule, rédigée en termes peu précis. Mais peude progrès ont été enregistrés depuis et les deuxcapitales ne sont pas d’accord sur la significationprécise du texte. Washington exige une dénucléari-sation «totalement vérifiée» du Nord avant toutelevée des sanctions, alors que Pyongyang accuseles Etats-Unis d’exiger son désarmement unilatéralsans faire de concessions.

AFP

Les autorités USdispersent des migrantsà la frontière mexicaine

Des agents du service des douanes américainont tiré mardi matin du gaz lacrymogène vers la clô-ture délimitant la frontière avec le Mexique afin d’em-pêcher des migrants de franchir le point de passageentre Tijuana au Mexique et San Diego aux Etats-Unis, a constaté un journaliste de Reuters.

Donald Trump a promis d’empêcher les migrantsvenus d’Amérique centrale, dont il n’a eu de cessede dénoncer l’organisation en «caravanes» et lamenace qu’ils constituent pour la sécurité nationaleaméricaine, de franchir les 3.200 km de la frontièremexico-américaine.

Le président des Etats-Unis a aussi demandé auCongrès de prévoir les fonds pour la constructiond’un mur le long de la frontière, l’une de ses princi-pales promesses électorales. Cette demande, àlaquelle s’opposent les démocrates mais aussi cer-tains républicains, a provoqué avant les fêtes de find’année la fermeture partielle des services gouver-nementaux américains («shutdown»).

Les autorités américaines avaient déjà eurecours en novembre à des tirs de gaz lacrymogènepour empêcher des migrants de franchir la clôturedélimitant la frontière. Plus de 150 migrants se sontapprochés lundi soir d’un point de passage entre leMexique et l’Etat de Californie, disant penser que lesmesures de sécurité seraient moindres du fait desfestivités du réveillon du Nouvel An.

Après minuit, des agents du service des douanesaméricain ont tiré du gaz lacrymogène contre plu-sieurs migrants qui s’apprêtaient à franchir la clôturedélimitant la frontière, selon un journaliste deReuters. Ils ont ensuite commencé à faire passerdes enfants à travers les fils barbelés.

Selon le service des Douanes américain (CBP),les tirs de gaz lacrymogène n’ont pas directementciblé les migrants qui essayaient de franchir la fron-tière. Ces tirs étaient destinés à disperser desmigrants qui jetaient des pierres depuis le côté mexi-cain de la frontière et empêchaient les agents duservice des Douanes de venir en aide aux enfantspris dans les barbelés, a ajouté le CBP dans uncommuniqué. Le journaliste de Reuters n’a pas vules migrants lancer des pierres contre les agentsaméricains. La plupart des migrants concernés parl’incident sont repartis au Mexique, a déclaré le CBP,et 25 d’entre eux dont deux adolescents ont été pla-cés en détention.

Plusieurs milliers de migrants d’Amérique centra-le vivent depuis novembre dernier dans des campsde fortune à Tijuana, après avoir fui la violence dansleur pays d’origine avec l’intention de demanderl’asile aux Etats-Unis.

Reuters

Taïwan sera réunifiée à la Chine, a promis mercredi le président chinoisXi Jinping, défiant son homologue taïwanaise en réaffirmant que Pékinne renoncerait pas à la force pour récupérer l'île.

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«Un miracle s’est pro-duit pour laNouvelle Année !Un garçon de dix

mois a été sauvé !», s’est félicité leministère russe des Situations d’ur-gence dans un communiqué. Ils’agit d’un petit garçon qui s’appel-le Ivan Fokine, a ensuite précisé leministère. «La mère du bébé estvivante. Elle est allée à l’hôpital et areconnu son fils», a-t-il expliqué.

Selon le ministère russe de laSanté, l’enfant, qui est actuellementdans un «état extrêmement grave»et souffre de «graves engelures,d’un traumatisme crânien et de plu-sieurs fractures aux jambes», a étéemmené à Moscou pour y être soi-gné dans une des meilleures cli-niques pédiatriques.

Une partie d’un immeuble deneuf étages s’est effondrée dansl’explosion survenue tôt lundi, àMagnitogorsk, une ville industriellede la région de Tchéliabinsk, àquelque 1.700 kilomètres à l’est deMoscou, dans les montagnes del’Oural. Près de 1.100 personneshabitaient dans ce bâtiment enbéton construit en 1973, donc àl’époque soviétique. L’explosion acomplètement détruit 35 apparte-ments et en a endommagé dixautres. Les centaines de résidentsrestés sans abri ont été évacuésvers une école voisine. Le bébé aété découvert peu après que lessecouristes, qui se sont efforcés

toute la nuit de localiser les nom-breux disparus, ont dû provisoire-ment interrompre leurs recherchesmardi matin, en raison des risquesd’effondrement.

Le petit garçon a survécu auxtempératures très basses, qui sontdescendues dans la nuit jusqu’àmoins 27 degrés Celsius, selonl’agence TASS.

«Les secouristes ont entendudes pleurs. Le bébé a été sauvégrâce à son berceau et au fait qu’ilétait enveloppé dans une couvertu-re chaude», a raconté le gouver-neur de la région de Tchéliabinsk,Boris Doubrovski, sur la message-rie Telegram.

Pas de traces d’explosifsMardi matin, le ministre russe

des Situations d’urgence, EvguéniZinitchev, a annoncé une suspen-sion des recherches en raison d’un«risque réel d’effondrement d’unepartie de l’immeuble».

Les travaux en vue de stabiliserles murs ont été achevés dans lasoirée de mardi et les secouristesont recommencé à déblayer lesdécombres, ont fait savoir les auto-rités locales. Au total, les corpssans vie de neuf victimes, toutesdes adultes, ont jusqu’à présent été

extraits, selon l’antenne locale duministère des Situations d’urgence.Six personnes, parmi lesquelles ungarçon de 13 ans, ont été retrou-vées vivantes et hospitalisées et 32autres restent portées disparues,selon la même source.

«Aucun trace d’explosifs ou deleurs composants n’ont été décou-verts sur les décombres déjà

déblayés», a assuré mardi soir leComité d’enquête russe, organismechargé des principales investiga-tions dans le pays, sur fond derumeurs avancées par certainsmédias locaux selon lesquels l’ex-plosion avait été due à un attentat.Ces rumeurs se sont accéléréesaprès une autre explosion mardisoir dans un minibus, également à

Magnitogorsk, qui a fait trois morts,selon les autorités locales. Lesautorités n’ont fait aucune lien entreles deux incidents. Le gouverneurde la région a décrété une journéede deuil pour le 2 janvier, avec dra-peaux en berne et annulation desspectacles de divertissement. Lacatastrophe a terni les festivités duNouvel An, les plus grandes del’année.

Le président Vladimir Poutines’est quant à lui immédiatementrendu lundi sur les lieux.

Mardi, M. Poutine s’est entrete-nu au téléphone avec les respon-sables des secouristes pour tousles «remercier», selon le service depresse du Kremlin, cité par lesagences de presse russes.

Située dans une région dont lesous-sol est riche en minerais,Magnitogorsk, qui compte 400.000habitants, abrite l’une des princi-pales aciéries de Russie. Uneenquête a été ouverte, mais les ser-vices russes de sécurité (FSB) ontconfirmé qu’une explosion de gazavait été à l’origine du drame.

Les explosions de gaz meur-trières sont relativement communesen Russie car la plupart des infra-structures remontent à l’époquesoviétique et les normes de sécuri-té sont souvent ignorées.

AFP

14 N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019Les DEBATS

KIOSQUEExplosion en Russie

Les secouristes russesont retrouvé vivantmardi un bébé de dixmois sous lesdécombres d'unimmeuble dévasté laveille dans l'Oural parune explosion de gazqui a fait au moinsneuf morts et desdizaines de disparus,par un froid glacial.

Après des semaines de séche-resse, Chenda, criblée de

dettes, a été contrainte d’aban-donner sa rizière au Cambodgepour travailler avec ses quatreenfants dans une fabrique debriques, comme des milliers deréfugiés climatiques de ce paysd’Asie du Sud-Est.

«Beaucoup d’industries dansle monde emploient des réfugiésclimatiques. Mais ce qui estunique dans les usines debriques au Cambodge c’est quela très grande majorité desouvriers sont emprisonnés dansla servitude pour dettes», relèveNaly Pilorge, directrice de l’asso-ciation des droits de l’hommeLicadho.

C’est le cas de Chenda, lepropriétaire de l’usine de briquesayant racheté son emprunt.

Elle travaille avec sa filleBopha, 14 ans, dans le village deThmey à une quarantaine de kilo-mètres au nord de Phnom Penh,le long d’une route de terre oùdes centaines de fours à briquessemblables à de petites pyra-mides flamboient sous le soleil.Cinquante-six heures par semai-ne, Bopha, adolescente à la che-velure d’ébène, charge despavés d’argile sur des chariots.

«Je ne vais pas à l’école.J’essaye d’aider à rembourser les4.000 dollars qu’on doit même sicela prendra des années», racon-te-t-elle à l’AFP, avant derejoindre sa mère près de lacahute en tôle où la famille estlogée dans l’enceinte même de la

fabrique.«Pour 10.000 briques trans-

portées, nous touchons 7,50 dol-lars», ajoute-t-elle.

Le Cambodge est l’un despays les plus vulnérables auchangement climatique.

Et, comme Chenda, plusieursdizaines de milliers d’agriculteurscambodgiens ont abandonné lesrizières à la suite de vagues desécheresse et d’inondations,incapables de rembourser l’ar-gent qu’ils avaient empruntéauprès d’une banque ou d’unorganisme de microfinance pourcultiver leur lopin de terre.

Ils ont trouvé un travail dansune des centaines de manufac-tures de briques qui fleurissentdans le royaume pour répondreau boom de la construction dansles grandes villes du pays.

Ces fabriques font travailler«une main-d’?uvre d’adultes etd’enfants», relevaient en octobredes chercheurs de l’Université deLondres, dénonçant «une formed’esclavage moderne».

Au vu de ce qu’ils gagnent, lesouvriers sont souvent incapablesde rembourser et leur dette gros-sit au fur et à mesure desannées.

Sov a emprunté 2.500 dollarsquand elle a commencé à tra-vailler à la fabrique. Vingt ans ansplus tard, à 57 ans, elle doit ledouble.

«Je vais devoir laisser cettedette à mes enfants», s’inquiète-t-elle. Mais «il faut les nourrir, jesuis souvent malade et les traite-

ments coûtent cher».Maladies respiratoires ou de

la peau, maux de tête, saigne-ments de nez: les ouvriers tra-vaillent sans gant ni masque etles problèmes de santé sontlégion près des fours qui crachentune épaisse fumée noire.

Sov pourra bientôt prendredeux jours de vacances pourretourner dans son village de laprovince de Stoeng Treng dans lenord du pays, mais sans son mariet ses enfants qui doivent rester àla fabrique.

«Le patron a peur que nousprenions la fuite sans payer»,explique-t-elle.

Pour autant, elle ne se plaintpas du propriétaire «qui ne noustraite pas mal».

Dans d’autres manufactures,la situation est pire.

«Certains patrons sont vio-lents. Ils sont assez riches pourcorrompre la police et les autori-tés locales. Et, malgré les abus,aucun n’a jamais été poursuivi»,relève Sok Kin, président du syn-dicat de travailleurs BWTUC.

Quant aux ouvriers, «aucunn’est syndiqué, ils ignorent leursdroits et ont peur de perdre leuremploi», ajoute-t-il.

Au Cambodge, la durée heb-domadaire de travail est fixée à48 heures et le travail des enfantsde moins de 15 ans est interditpar la loi. Mais, dans la fabriquede Thmey, les ouvriers effectuentau minimum 60 heures parsemaine.

AFP

Cambodge

Les réfugiés climatiques, esclavesmodernes des fabriques de briques

Les secouristes ont retrouvé un bébé vivant

Philippines

Inondations et glissements de terrain font 85 morts

Glissements de terrain et inondations dus à une dépression tropicaleont fait 85 morts aux Philippines, selon un bilan publié lundi par les autori-tés. Vingt personnes sont portées disparues. Les victimes, parmi les-quelles figurent de jeunes enfants, ont pour la plupart trouvé la mort dansl’effondrement de leurs maisons emportées par des glissements de terrainaprès plusieurs jours de fortes pluies dans plusieurs provinces du centredes Philippines, a déclaré Ricardo Jalad, directeur exécutif de l’agencenationale de lutte contre les catastrophes. La dépression tropicale, quis’était affaiblie avant de quitter les Philippines dimanche, a apporté defortes pluies qui ont provoqué des glissements de terrain et des inonda-tions dans les régions de Bicol et de l’est des Visayas. Les autorités ontmis trois provinces en «état de calamité» pour leur donner accès aux fondsd’urgence. Bicol, avec une population de 5,8 millions d’habitants, a été laplus touchée, avec 68 morts. Les dommages causés à l’agriculture - Bicolproduit du riz et du maïs - ont été estimés à 342 millions de pesos (5,7 mil-lions d’euros). Policiers, militaires et secouristes ont utilisé des engins delevage lourds pour dégager les routes menant aux lieux des glissementsde terrain et ont dû utiliser des canots pneumatiques pour parvenir jus-qu’aux villages inondés. Les Philippines sont frappées chaque année parune vingtaine de cyclones tropicaux.

Reuters

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CULTUREN° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019 Les DEBATS

Promotion de la langue amazighe

Appel à recruter des traducteursde la langue amazighe

Les intervenants, desacadémiciens, deslinguistes, desenseignants uni-

versitaires et autres traduc-teurs, ont recommandé l'ou-verture d'un département dela langue amazighe au niveaude l'université d'Adrar quiprendrait en charge, notam-ment la promotion des deuxvariantes locales de la langueamazighe (tazentith et tama-hagt).

Ils ont mis l'accent, lors decette rencontre coïncidantavec le Festival culturel natio-nal d'Ahellil, sur l'extensiondu cercle de la traduction versla langue amazighe depuisd'autres langues et civilisa-tions de départ, outre cellesde l'arabe et du français, ainsique l'encouragement del'adaptation des oeuvres derenommée mondiale au ciné-

ma et au théâtre. Les participants ont égale-

ment estimé nécessaire lapublication d'un glossaire determinologie fonctionnelle desdifférentes oeuvres traduitespar le Haut commissariat àl'amazighité (HCA), dont laConstitution, l'appel du 1er

Novembre 1954, la platefor-me du Congrès de laSoummam, les textes decréation de l'Organisation desNations unies, en vue d'enri-chir le bagage linguistiqueamazighe du traducteur dis-posant de copies numé-riques des glossaires et de lalexicographie. Les cher-cheurs ont également préco-nisé l'établissement d'unetable des matières référen-tielle des différentes traduc-tions réalisées en Algérie,ainsi que la mise au pointd'un programme susceptible

d'orienter le traducteur spé-cialisé en langue amazighe,avant d'insister sur l'accom-pagnement du projet d'étudeuniversitaire en Master de laspécialité arabe-amazighe àl'Institut de traduction d'Alger-2, mené en coordination avecle ministère del'Enseignement supérieur etde la Recherche scientifique.

L'encouragement, encoordination avec le HCA,des clubs scientifiques estu-diantins pour accueillir lesmanifestations dédiées à lapromotion de l'écriture enamazighe et d'en faire unelangue cible de traduction, laconsolidation de l'amazighedans le système de communi-cation nationale par l'aug-mentation des émissionspour la promotion desvariantes amazighes, notam-ment dans les régions fronta-

lières, ont également étérecommandés par les partici-pants.

Ils ont, à cette occasion,appelé à impliquer les acteursd'institutions dans la prochai-ne édition des ateliers de latraduction vers la langueamazighe, dont les travauxseront dédiés à l'interpréta-tion simultanée et consécuti-ve au service des deuxlangues, l'arabe et tamazight.

Cette manifestation quis'est déroulée cinq joursdurant à la Maison de la cul-ture d'Adrar, sous l'égide duHCA, a été sanctionnée par lasignature d'une conventionde coopération entre le HCAet l'université Ahmed Drayad'Adrar portant sur la promo-tion académique des deuxvariantes locales de la langueamazighe.

S. M.

L a pièce théâtraleBaccalauréat du théâtrerégional de Mostaganem a

remporté le Prix du meilleur spec-tacle, le Grand prix de la 13ème édi-tion du Festival national du théâtreprofessionnel (Fntp), qui a pris finlundi soir à Alger.

Mise en scène par AzzedineAbbar, cette pièce traite de nom-breux problèmes sociaux desjeunes à travers l'histoire d'ungroupe d'étudiants qui se prépa-

rent à passer le baccalauréat. La pièce de théâtre Khawana

Wa Sareq (des traitres et unvoleur) du Théâtre régional deDjelfa s'est vu également attribuerle Prix du jury, tandis que le Prix dela meilleure interprétation masculi-ne est revenu à MohammedLahouas pour la même pièce.

La pièce théâtrale Mackbett,produite par le Théâtre nationalalgérien et mise en scène parAhmed Khoudi, a décroché le

Prix de la meilleure mise enscène, alors que la Prix de lameilleure interprétation féminineest revenu à Fissa MoniraRouabhi.

La pièce théâtrale Juba II, pro-duite par le Théâtre régional deTizi Ouzou a décroché le Prix dumeilleur texte, attribué à LyesMokrab, tandis que le Prix de lameilleure scénographie est reve-nu à Youcef Djamel du Théâtrerégional de Mascara pour la

pièce Hanine. Le Prix de la meilleure

musique a été décroché, en exaequo par Mohammed Zani duThéâtre régional de Annaba pourRabie En Nissae (Le printempsde femmes), et Djamel Kelouanedu Théâtre régional de TiziOuzou pour la pièce Juba II.

A cette occasion, le ministrede la Culture, Azzedine Mihoubis'est félicité «du retour en force»du théâtre, estimant dans ce

cadre, que cette 13ème édition aété marquée par la variation dessujets traités. Dans ce sens, il asalué «la nouvelle génération demetteurs en scène, des acteurset des scénographes...»

Pour sa part, le jury a critiquéla majorité des oeuvres qui ontparticipé à cette édition.

Le 13ème Festival national duthéâtre professionnel qui a débu-té le 22 décembre 2018 a mis enlice 18 spectacles. R. B.

Les participants à la 4ème Edition des ateliers de la traduction vers la langue ama-zighe, clôturée, mardi à Adrar, ont appelé à mettre en place un mécanisme pourle recrutement de traducteurs de la langue amazighe dans les différentes insti-tutions de l'Etat.

Maison de la culture ZeddourBrahim Belkacem d'Oran

Réalisation d'un documentaire sur M'hamed Issiakhem

M'hamed Issiakhem : père de la peintu-re moderne algérienne, est le titre d'undocumentaire sur la vie et l'oeuvre de cepeintre réalisé par Hafida Meraksi, a apprisl'APS de cette artiste oranaise. Cette oeuvre, soutenue par la Maison de laculture Zeddour Brahim Belkacem d'Oran,est l'aboutissement d'une rechercheapprofondie sur M'hamed Issiakhem(1928/1985), sa vie, son itinéraire artistiqueet sa contribution au développement del'art pictural national, a souligné HafidhaMeraksi, cadre de cet établissement cultu-rel. Ce documentaire se base sur destémoignages des proches du défunt artis-te et traite également de ses oeuvres artis-tiques qui reflètent ses souffrances, sesblessures physiques et intérieures et sonfort attachement à son peuple et à sasociété. Cette oeuvre audiovisuelle vise àfaire découvrir aux jeunes artistesM'hamed Issiakhem, cette figure de lapeinture algérienne, l'une des plusconnues et des plus appréciées à l'échellemondiale. Le documentaire a été projeté, lors de lacérémonie de clôture du Salon nationald'arts plastiques, organisé dernièrement àOran en présence d'un grand nombre d'ar-tistes de différentes générations.

R. O.

Salon du jeune collectionneur de Tissemsilt

Session de formation sur l'art de la collection

Une session de formation sur l'art de lacollection a été ouverte, mardi à la Maisonde la culture Mouloud Kacem NaïtBelkacem de Tissemsilt, dans le cadre desactivités du 4ème Salon national du jeunecollectionneur. Cette session organisée par la directionlocale de la jeunesse et des sports au pro-fit de 30 jeunes adhérents des structuresjuvéniles de la wilaya, se déroulera sousforme de cours théoriques et pratiques surles principes à respecter par le jeune col-lectionneur dans la pratique de loisir. Cette session est encadrée par des spécia-listes de l'Institut national de formationdes cadres de la jeunesse et des sports deTixeraïne (Alger). Elle vise à encouragerles adhérents aux établissements dejeunes de la wilaya à pratiquer ce loisirpour préserver le patrimoine matériel dupays et élargir cette pratique à tous lesniveaux. Cette 4ème édition se poursuit mardi avecl'exposition d'anciens objets d'art, de col-lections de timbres postaux, pièces demonnaie, costumes, bijoux traditionnels,manuscrits, armes et autres.Initiée par la direction locale de la jeunes-se et des sports, en collaboration avec laMaison de la culture de Tissemsilt, l'Officedes établissements de jeunes (Odej), laRadio régionale de Tissemsilt, cette mani-festation enregistre la participation de plusde 50 jeunes venus de 20 wilayas du pays.

H. T.

Festival national du théâtre professionnel

Le Grand prix attribué à la pièce Baccalauréat

Page 15: Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés ... debats.pdf · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2018 L a compagnie aérienne nationale Air Algérie

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019

Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Nadjib Stambouli

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Inventer, c'est penser à côté.»Albert Einstein

PAROLES DE FEMMES

«Nous sommes peu à penser trop, trop àpenser peu.»

Françoise Sagan FEMMESActu-femmes

VVAAAA NNNN EEEE SSSS SSSS AAAA PPAAAA RRRR AAAA DDDD IIII SSSS EEEE XXXX PPPP LLLL IIII QQQQ UUUU EEEE PPPP OOOO UUUU RRRR QQQQ UUUU OOOO IIII EEEE LLLL LLLL EEEE NNNN '' AAAA PPPPAAAA SSSS FFFF AAAA IIII TTTT CCCC AAAA RRRR RRRR IIII ÈÈÈÈ RRRR EEEEÀÀÀÀ HH OOOO LLLL LLLLYYYY WWWW OOOO OOOO DDDD,, MMMM AAAA LLLL GGGG RRRR ÉÉÉÉ 11 44 AAAA NNNN NNNN ÉÉÉÉ EEEE SSSS DDDD EEEE VVVV IIII EEEE AAAA VVVV EEEE CCCC JJ OOOO HHHH NNNN NNNN YYYY DD EEEE PPPP PPPP

Page animée par Tinhinan

LA PEAU GRASSE : UN PHÉNOMÈNENATUREL

C'est au moment de la puberté, que lesglandes sébacées de la peau se réveillent.Elle sont très nombreuses au niveau du visa-ge (plus de 400 par cm2 de peau) mais aussidu cuir chevelu, du dos, du décolleté. Ellessecrètent alors davantage de sébum, sub-stance composée de lipides, qui ont pour rôlede protéger notre peau. Ce sébum est secré-té au niveau des pores de la peau. La peaugrasse, encore appelée peau séborrhéique,est donc un phénomène naturel. Souvent lapartie centrale du visage (le fameux «T» audessus des sourcils et des faces latérales dunez) est plus grasse que la périphérie, ce quifait employer le terme de «peau mixte». Lapeau grasse et la peau mixte obéissent àquelques nuances près aux mêmes règlesd'hygiène et de soins.

COMMENT RECONNAÎT-ON UNE PEAU GRASSE ?

Son aspect est brillant, gras au toucher.La peau est souvent épaisse. Les pores sontdilatés. On remarque souvent de petits comé-dons (points noirs), surtout au niveau du nez.Ces comédons sont des petits bouchons cor-nés qui bouchent les pores.

COMMENT NETTOYER UNE PEAU GRASSE ?

Les impuretés qui proviennent de la pol-lution ambiante, les restes de maquillage, semêlent au sébum et à la desquamation natu-relle de la peau. Il est indispensable de net-

toyer la peau pour éviter la prolifération desmicro-organismes qui favorisent l'apparitionde boutons ou d'irritation au niveau des zonesmédianes du visage. Ce nettoyage doit êtredoux pour ne pas créer d'irritation, ni de sti-mulation, des glandes sébacées, tout en res-pectant l'écosystème cutané. Le choix doit seporter sur des produits de nettoyage nonagressifs, sans savon. Un gel, constitué detensioactifs doux, permet d'éliminer les impu-retés de la journée, tout en respectant la bar-rière cutanée. Une eau micellaire peut aussiêtre un choix judicieux, particulièrement lematin. Les molécules de tensioactifs de l'eaumicellaire sont présentes en solution aqueu-se, sans phase grasse. Elles forment dessphères, ou micelles, qui enrobent directe-ment les salissures et les éliminent. Il existeaujourd'hui des gels nettoyants spécifiques etdes mousses nettoyantes pour peauxgrasses, particulièrement adaptées aux peaujeunes (adolescents, adultes jeunes). Cesproduits ont pour objectif, à la fois de nettoyerla peau sans l'irriter, et de favoriser la dispari-tion de la kératine au niveau des pores de lapeau. Ils contiennent des actifs dits «kératoly-tiques», comme l'acide glycolique (acide defruit), ou l'acide salicylique.

QUELS SOINS APPORTER À LA PEAU GRASSE ?

Un raisonnement rapide pourrait conduireà penser que si la peau est grasse, il n'estpas nécessaire de l'hydrater. C'est pourtantfaux. Cet excès de sébum a un caractère irri-tant pour l'épiderme. La barrière cutanée est

souvent altérée quand la peau est grasse. Ilfaut faut donc l'aider à se réparer en hydra-tant quotidiennement la peau. La cosmétolo-gie moderne a permis de concevoir des pro-duits hydratants qui ne vont pas mettre du«gras sur du gras».

Ce sont des émulsions fluides légères quipermettent un hydratation efficace de la peaugrasse. Les peaux grasses sont le terrainidéal pour le développement de l'acné. Cesboutons inflammatoires ne sont pas l'apana-ge des adolescents. On le constate parfoisaussi chez la jeune femme, qui vit très mal

ces petits «boutons» qui apparaissent auniveau des régions basses du visage. Outreles actifs permettant de lutter contre les pointsnoirs, les soins cosmétiques dits pour «peauà imperfections» contiennent des ingrédientsfavorisants la diminution de la flore microbien-ne responsable de ces imperfections du visa-ge, par exemple la piroctone-olamine.

L'idéal serait d'agir sur la sécrétion séba-cée elle-même. C'est un challenge difficilepour un cosmétique. La présence de zinc,actif classique des produits pour peau grasse,a cet objectif.

Vanessa Paradis a fait une jolie car-rière en France, loin du show busi-ness américain, malgré son union

avec Johnny Depp durant 14 ans. Elleexplique ce qui ne lui a pas plu dansl'industrie cinématographique, outre-

Atlantique.

Vanessa Paradis a formé avec Johnny Depp uncouple mythique du star system durant 14 ans.La chanteuse et actrice française et l'acteur amé-ricain ont donné naissance à deux enfants, Lily-

Rose en 1999 et Jack en 2002. Jusqu'en 2012, la famillevivra unie entre Los Angeles et le sud de la France, où ellepossède un domaine. Un pied aux Etats-Unis qui n'aura paspoussé Vanessa Paradis a étendre sa carrière de l'autrecôté de l'Atlantique.

L'artiste de 46 ans a, en effet, toujours préféré choisirses collaborations avec soin, de manière avisée, s'engagerdans des projets qui lui tenaient à coeur plutôt que de selancer dans ceux qui lui auraient garanti la renommée.«J'ai commencé ma carrière en ayant beaucoup de succès,donc je ne cours plus après», a-t-elle fait savoir dans uneinterview auprès du magazine Numéro. «Je ne suis pasdans la même position que des actrices ou des chanteusesqui doivent ramer pendant des années et pour qui le suc-cès est un accomplissement. J'aurais aimé faire de jolisfilms indépendants aux Etats-Unis, être choisie comme onme choisit en France, j'aurais adoré», a continué VanessaParadis. Le show-business aux Etats-Unis n'a pas été augoût de l'actrice, elle a ainsi préféré développer sa carrièreen France et garder son authenticité.

«Faire partie de la machine, être obligée d'aller dans desdîners, de cirer les pompes pour obtenir des rôles dans desblockbusters, ça ne m'intéresse pas du tout, a clarifié lastar. Je suis suffisamment comblée par ce que je fais,notamment par la musique grâce à laquelle je peux voyagerpartout dans le monde. Je n'ai pas besoin d'autre chose».C'est dit.

Soin

Le soin des peaux grasses

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SPORTS18 N° 2403 - Jeudi 3 janvier 2019

Les DEBATS

Quatorze (14) personnes dont six(6) éléments de la police ont étéblessées mardi à Jijel lors desincidents ayant émaillé le match

CR Village Moussa- MC Alger pour le comp-te des 16es de finale de la Coupe d’Algériede football, a indiqué, la cellule de commu-nication des services de la protection civi-le. Ces personnes ont été blessées à diversdegrés suite par des jets de pierre et de pro-jectiles a précisé la chargée de communica-tion de ce corps constitué, le lieutenant,Ahlem Boumala.

Elle a ajouté qu’un poste médical avan-cé (PMA) a été installé au stade, où s’estdéroulé le match pour secourir les blessés.

Pas moins de 60 éléments de la protec-tion civile, sept (7) ambulances et deux (2)camions anti incendie ont été mobilisés pourles opérations de secours.

Le match CR Village Moussa- MC Algera été, une première fois interrompu pour 13minutes à la suite de la blessure du milieude terrain du MC Alger, Sofiane Bendebka,à la tête, puis pour 6 autres minutes, avantque l’arbitre ne décide de l’arrêter définitive-ment, dans le temps additionnel de la pre-mière mi-temps alors que les Mouloudéensmenaient au score 3 à 0, en raison desdébordements. Ce sont de regrettables inci-dents qui ont éclaté lors d’une rencontre quise devait pourtant être une fête surtout qu’il

s’agissait du déplacement d’une grandeéquipe à Jijel, à savoir, le Mouloudia d’Algerqui ne s’attendait nullement pas à cetaccueil qu’on lui a réservé dans cette villecôtière de l’Est. Nul doute que ce violencedonne à réfléchir et devrait inciter les res-ponsables de la balle ronde nationale à userde plus de poigne et à être sans pitié dansle traitement de certaines affaires, sachantque la politique de l’autruche ne mèneranulle part et compliquera plus la situation.C’est justement ce fléchissement qui aconduit à ce genre d’accidents étant donnéque d’autres cas précédents ont été traitésavec une légèreté extrême.

Imad M.

Coupe d'Algérie/ interrompu entre CR Village Moussa-MMCA

14 blessés dont 6 policiers enregistrés

Le NA Hussein Dey a pris seul les com-mandes du championnat national de basket-ball, Nationale 1, à l’issue de 8e journée dispu-tée ce mardi.

Après avoir enregistré son premier reversde la saison, battu par le WO Boufaik lors de ladernière sortie, le NA Hussein Dey a renouéavec le succès cet après-midi face à l’US Sétif(78-64). Cette victoire, le 8e de la saison, per-met aux Sang et Or de s’emparer seuls du fau-teuil de leader (1e – 17 pts).

En effet, le mano-à-mano entre le NAHussein Dey et l’IR Bordj Bou Arreridj, qui per-siste depuis plusieurs journées, a pris fin suiteà la défaite des Bordjiens, dominés chez euxpar le WO Boufarik (63-74). C’est la secondecontreperformance de suite de l’IRBBA, aprèsavoir chuté sur le parquet du NB Staouéli, ven-dredi dernier.

Pour sa part, le WOB enchaine les bonnesperformances et rejoint l’IRBBA sur la secondemarche du podium (16 pts). De même pour le

NBS vainqueur à l’extérieur face à l’USM Blida(62-81).

Dans les autres parties, le GS Pétroliers estallé gagner à Batna contre l’Olympic local (75-86), l’USM Alger a rpsi le meilleur sur l’OMSMiliana (73-69), le CSMBB Ouargla a battu lePS El Eulma (68-63), l’OS Bordj Bou Arréridjs’est offet l’AB Skikda (74-56), alors que lederby de la capitale, disputée entre le CRB DarEl Beida et le Rouiba CB, est revenu sans sur-prise aux Beidaouis (71-51).

Basketball/Nationale I

Le NA Hussein Dey seul leader

Le 3 juillet 2018 a été un jour particulier pourles Oranais qui ont accueilli l’emblème desJeux méditerranéens en prévision de l’organi-sation par leur ville, capitale de l’ouest du pays,de la 19e édition de cette manifestation sporti-ve régionale. Ce jour là également, le siège ducomité préparatoire de l’évènement s’est offertun nouveau look pour accueillir l’emblème,ramené par le ministre de la jeunesse et dessports, Mohamed Hattab, et les autorités de laville d’Oran et celles de Tarragone (Espagne),cité qui avait abrité la précédente édition. Ungéant tableau électronique a été installé auniveau du siège, sis au boulevard de l’ALN (ex-Front de mer), doté un chronomètre, activé dèsl’arrivée de l’emblème pour marquer le compteà rebours des JM de 2021. Depuis, Oran estentré dans le vif du sujet, en passant à la vites-

se supérieure en matière de réalisation desnouvelles infrastructures sportives, touristiqueset autres, ainsi que la mise à niveau de cellesexistantes et ayant besoin d’une grande opéra-tion de toilettage.

«En 2021, les JM boucleront leurs 70 ans.Nous voulons que l’évènement soit inédit.Oran, grâce aux grands progrès qu’elle est entrain de réaliser dans les différents domaines,n’a rien à envier aux autres villes du bassinméditerranéen », avait déclaré le ministre de laJeunesse et des Sports, Mohamed Hatab,après son retour de Tarragone.

Les yeux sont depuis braqués notammentsur les chantiers du complexe sportif olympiqueainsi que ceux du village méditerranéen, deuxinfrastructures implantées au niveau de la com-mune de Bir El Djir (Est d’Oran), et qui ont

connu une véritable relance, après que les tra-vaux aient connu, lors des dernières années, denombreux arrêts pour diverses raisons.

Ainsi, et s’agissant du complexe sportif, sonunité principale, à savoir le stade de 40.000places, devra être livrée, lors du premiersemestre de l’année à venir. Les travaux ontatteint les 80%, selon le directeur des équipe-ments publics de la wilaya, Mustapha Banouh,assurant que les gros œuvres sont désormaisachevés, en attendant de se tourner vers le ter-rain du stade recouvert d’une pelouse engazon naturelle. Sa réalisation a été confiée,en début de ce mois de décembre, à unesociété franco-algérienne, celle-là même quiavait refait totalement la pelouse du stade du5-juillet à Alger.

Les autres équipements du complexe spor-

tif, à savoir, le stade d’athlétisme (4.200places), la salle omnisports (7.000 places), etle complexe nautique, composé de quatre pis-cines, devaient être réceptionnés en fin de l’an-née 2019, selon les engagements de la socié-té chinoise (MCC), réalisatrice du projet. Le vil-lage méditerranéen, d’une capacité d’accueilde près de 5.000 lits, sera réceptionné pour fin2020. Par ailleurs, pas moins de sept sitessportifs à Oran ont connu, en cette année2018, le lancement de vastes travaux de réha-bilitation et de mise à niveau. Il s’agit du Palaisdes sports ‘’Hammou Boutelilis’’, du centreéquestre d’Es-Senia, du club de tennis de HaïEssalem, du stade Ahmed-Zabana, de la pisci-ne olympique de M’dina J’dida et de l’InstitutNational de formation supérieur des cadres dejeunesse et du Sport d’Aïn El Turck.

Jeux Méditerranéens 2021

Oran déjà dans le vif du sujet

Equipe nationale

Belmadi ambitieux Dans un entretien pour la chaîne

d’information continue Ennahar (enre-gistré le 27 décembre), le coach natio-nal est revenu sur le dernier stage del’EN, le championnat national, et lesambitions de l’EN pour la CAN 2019.

Belmadi déclare que le rendementdes joueurs face au Qatar était au delàde ses espérances et que cela allaitprobablement lui poser des problèmesquant au choix des 23 pour la prochai-ne CAN. Le sélectionneur a égale-ment déclaré que Lekhal serait proba-blement convoqué en mars, et aconfirmé qu’il allait rencontrer OussemAouar pour lui expliquer le projet del’EN «si il décide de rejoindre sonpays».

Concernant Bounedjah, le sélec-tionneur lui déconseille de partir enEurope à quatre mois de la CAN,même si un départ en Europe estimportant pour le joueur mais le timingn’est pas le bon pour Belmadi. Pour laCAN, Belmadi préférerait jouer enAfrique du Sud, et il insiste sur l’ambi-tion, en précisant qu’ils iront la baspour la gagner, et ainsi marquer l’his-toire en gagnant une coupe d’Afrique àl’extérieur, il estime que ce simple faitdevraient surmotiver ses joueurs.

Rachid Ghezzal

"La CAN pourregagner la confiancedes Algériens"

L’attaquant algérien de LeicesterCity, Rachid Ghezzal, est revenu surson année compliquée en club dansun entretien au site goal, après avoirété élu dans la liste des 25 meilleursjoueurs arabes de l’année 2018.

L’international algérien a déclaré :«L’année 2018 a été compliqué pourmoi. Je n’ai pas beaucoup joué àMonaco, maintenant je suis àLeicester et j’espère être meilleur avecl’équipe.».

L’ancien joueur de Lyon a ajouté :«Aujourd’hui, les choses commencentà s’améliorer à Leicester, j’espèreavoir plus de temps de jeu ici. Je veuxaider l’équipe à atteindre ses objectifsainsi que marquer de nombreux butspour permettre aux foxes de terminerla saison en bonne position au classe-ment de la Premier League.».

Concernant la sélection nationale,Rachid Ghezzal dira : «Nous avonstous hâte de remettre l’Algérie à laplace qui fut la sienne par le passé. LaCoupe d’Afrique des nations sera l’oc-casion de regagner la confiance dupeuple algérien.».

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 14 °CMax 28 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 29 °C

AnnabaEnsoleilléMin 15 °CMax 28 °C

Oran

Un corps repêché au nordde l'Ile Plane

Les unités du groupement territorialdes gardes-côtes d'Oran ont repêchéun corps, au nord de l'Ile Plane, airemarine relevant de la commune deBousfer (Aïn El Turck), a-t-on apprishier auprès de ce corps sécuritaire. Lecorps, non encore identifié, est celuid'un jeune homme âgé entre 25 et 30ans. Il a été repêché mardi après-midià un mile marin au nord de l'Ile Plane,à l'ouest de la commune côtière deBousfer, a-t-on indiqué. La dépouille aété déposée à la morgue de l'hôpitalde Aïn El Turck, a-t-on ajouté.

Reda A.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Les Britanniquesenvoyées par leursfamilles à l'étrangerpour y être mariées

de force doivent rembourserau ministère des Affairesétrangères britannique lesfrais liés à leur rapatriement,révèle une enquête du journalThe Times publiée hier.

Les victimes sollicitant l'ai-de du Foreign office «doiventtrouver des centaines delivres sterling pour payer leurvol retour, leur nourriture etleur hébergement», indiquele quotidien britannique.

Les majeures qui ne peu-vent pas acquitter cettesomme «doivent signer des

accords de prêts d'urgenceavec le Foreign office avantd'embarquer dans l'avion quiles ramène chez elles et leurspasseports sont confisquésjusqu'à ce qu'elles aient rem-boursé» ces prêts, précise lejournal. Le ministère desAffaires étrangères a aidé àrapatrier 27 victimes demariages forcés en 2017 et55 en 2016, selon les chiffresofficiels fournis au Times.Ces deux dernières années,le Foreign Office a prêté7 765 livres sterling (environ8 600 euros) à au moins huitvictimes de mariages forcésqui ne pouvaient pas financerleur rapatriement. Elles ont

remboursé 3 000 livres ster-ling, mais des dettes de plusde 4 500 livres sterling sub-sistent. Une des victimes,âgée de 24 ans, a déclaréêtre «endettée», et redouterde se retrouver à la rue. «Jene peux pas demander del'aide à ma famille en raisonde ce qu'ils m'ont fait subir»,a-t-elle expliqué au Times. Leministère des Affaires étran-gères affirme avoir une obli-gation de récupérer lessommes dépensées pourrapatrier les victimes, car ils'agit d'argent public. Ladéputée travailliste, YvetteCooper, s'est dite «absolu-ment horrifiée» par l'article duTimes, jugeant «immoral» defaire payer les victimes.

«C'est stupéfiant», a aussiréagi le président de la com-mission des Affaires étran-gères de la chambre desCommunes, le conservateurTom Tugendhat, précisantque la commission soulèverala question. «Le ForeignOffice est fier, à raison du tra-vail de l'unité chargée desmariages forcés», a-t-ildéclaré sur Twitter, «Maisnous ne devrions pas fairepayer les plus vulnérablespour leur propre protection oules dissuader de demandercette protection».

R. N.

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L'excision persiste au Kurdistan irakien

En frappant à la porte, KurdistanRassoul s'époumone : «Je sais quevous êtes là, je veux seulement vousparler !». A l'intérieur, deux fillettespourraient bientôt subir une excision,une mutilation que cette Kurde d'Iraka elle-même subie et combat désor-mais au quotidien. Si moins de 1% desIrakiennes ont été excisées, ce chiffreatteignait 58,5% en 2014 au Kurdistan,région autonome du nord du pays quipasse pourtant généralement pourplus protectrice des droits desfemmes. Selon l’Unicef, le nombre devictimes de mutilation génitale fémini-ne (MGF) - ablation partielle ou totaledes organes génitaux externes d'unefemme - y est toutefois en baisse :l’excision concerne aujourd’hui 37,5%des Kurdes entre 15 et 49 ans. Maispour Rassoul, 35 ans et foulard rosesur la tête, ce chiffre est encore tropimportant. Elle visite donc sansrelâche les villages de sa région, répé-tant inlassablement que l'excision peutprovoquer infections et traumatismes.Face à elle, hommes de religion etexciseuses à l'ancienne assurent quela branche dominante du sunnisme auKurdistan - inexistante ou presquedans le reste de l'Irak - prône cettepratique. Faux, réplique Mme Rassoul,qui contredit régulièrement les imamsen expliquant que l'excision n'est pasune prescription religieuse, mais plu-tôt une tradition passée de générationen génération sans fondement sanitai-re ou moral. Cette militante de l'ONGWadi revient pour la 25ème fois dansle village de Charboty Saghira, à l'estd'Erbil, la capitale du Kurdistan. Dansla mosquée, elle répète ses mises engarde devant une dizaine de femmes.Et quand l'une d'elles lui dit que savoisine veut faire exciser ses deuxfillettes, Mme Rassoul court aussitôtchez elle. Mais ce jour-là, malgré soninsistance, la porte reste close.«Nous faisons changer les mentalités,donc c'est difficile», dans une sociétéconservatrice, lâche-t-elle en s'éloi-gnant à regret. Après des années demobilisation, les autorités kurdes ira-kiennes ont voté en 2011 une loi inter-disant l'excision et prévoyant jusqu'àtrois ans de prison et 80 000 dollarsd'amende. Et pourtant, le Kurdistanreste en retard par rapport au reste del'Irak, où aucune loi n'existe. Les vic-times d'excision, généralement prati-quée à quatre ou cinq ans en Irak,souffrent pendant de longues années :saignements, sensibilité sexuellequasi-nulle, souffrance lors de l'accou-chement et dépression, sont leur quo-tidien. Certaines filles meurent mêmed'infection ou d'hémorragie après leurmutilation. «J'ai eu mal et j'ai beau-coup pleuré», raconte Choukrieh, 61ans, à propos de l'opération qu'elle asubie il y a plus de 50 ans. «Je n'étaisqu'une enfant, je ne pouvais pas envouloir à ma mère».Si elle a fait exciser ses six filles, dontla plus jeune a 26 ans, celles-ci ont,pour leur part, refusé de mutiler leursfilles. Zeinab, 38 ans, n'a elle pas purésister à la pression sociale. Il y aquelques années, elle a acceptéqu'une exciseuse opère sa fille detrois ans. «J'avais tellement peur queje suis restée à l'écart», raconte-t-elle,le visage crispé. Ses deux cadettes yont échappé grâce, notamment à desrencontres avec des militants del'ONG Wadi. «A l'époque, j'avaisaccepté, mais je ne le ferais plus. Jeregrette, mais qu'est-ce que je peuxfaire maintenant?», se lamente-t-elle.Ses paroles vont droit au coeur de Mme

Rassoul, qui garde néanmoins la têtefroide. «Les jeunes, femmes ethommes, sont tous d'accord pourmettre fin à la MGF, mais dès quenous partons, des femmes plus âgéesviennent leur dire de «faire attention àcette ONG qui veut créer des pro-blèmes», assure-t-elle à l'AFP. AFP

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Les victimes de mariages forcés à l'étrangercontraintes de payer les frais de rapatriement

GHIR HAK [email protected]

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Communiqué

Ooredoo

Une remise exceptionnelle sur le pack 4G

Tlemcen

Saisie de plus de 23 quintaux de kif

Les éléments de la police judiciaire dela sûreté de wilaya de Tlemcen ontsaisi 23, 60 quintaux de kif traité durantl'année 2018, a-t-on appris hier, de cecorps de sécurité. Selon un communiqué de la cellule decommunication de cette direction,durant la même période, une quantitéde 12 grammes de cocaïne et de14 435 comprimés de psychotropesont été saisis. Le même document faitétat de 539 affaires liées au trafic desstupéfiants ont été traitées durantl'année écoulée et 916 individus qui ysont impliqués ont été arrêtés. Par ailleurs, le même service a traité,durant la même période, 266 affairesliées la violence contre la femme et132 autres relatives à la violencecontre des enfants. 15 d'entre eux, endanger moral, ont été placés au niveaudes centres de protection de mineurstandis que 36 autres ont été remis àleurs parents, selon le communiqué.Aussi, il a été procédé, durant l'annéeécoulée, au traitement de 110 affairesdiverses dans lesquelles étaientimpliqués 130 mineurs. 26 ont étéplacés au centre de protection desmineurs, indique-t-on de même source.

R. T.

Suède

Une mosquée attaquée à Malmö

Une attaque armée a été perpétrée parun inconnu dans la nuit du Nouvel Ancontre une mosquée dans la ville deMalmö (sud de la Suède), ont rapportéhier des médias. Selon une information diffusée sur lachaîne de télévision publique SVT,l'attaque contre la mosquée Mahmooddans la troisième plus grande ville deSuède n'a pas fait de victime. Lelendemain, un trou de balle a étérepéré dans l'une des fenêtres de lasalle de prière. «Les personnes présentes dans lasalle n'ont pas remarqué le coup defeu, car il y avait des feux d'artifice etdu bruit tout autour. Mais l'un d'eux aremarqué un son légèrement différent,puis il a découvert que la vitre étaitendommagée et qu'une balle avaitperforé le verre», a déclaré KareemLone, un porte-parole de la Mosquée. La police enquête sur l'incident commeune tentative de meurtre et d'infractionaggravée avec des armes et cherche àdéterminer si les coups de feupourraient être qualifiés de crime dehaine. Un porte-parole de la police a déclaréà l'agence de presse TT qu'il n'existaitaucun suspect ni motif suspecté austade actuel de l'enquête.

Y. F.