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SCIENCES ET AVENIR HORS SERIE Date : JUIL/AOUT 15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page de l'article : p.1,6,7,8,9,...,9 Journaliste : Allne Kiner / Dominique Leglu / Vincent Rea Page 1/5 IFRI 2220664400505 Tous droits réservés à l'éditeur SCIENCES 'AVEN DECRYPTAGE « Le champ de bataille disparaît» Dominique David.de lust tut français des relations internationales Cyberguerfé iron oldat du f i| -Propagande Nucléaire Robots^* Nouveaux conflits, nouvelles technologies M02597-182H-F 5,50 € RD

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SCIENCES'AVEN

DECRYPTAGE« Le champ de bataille disparaît»

Dominique David.de lust tut françaisdes relations internationales

Cyberguerféironoldat du f i|

-PropagandeNucléaireRobots^*

Nouveaux conflits, nouvelles technologiesM02597-182H-F 5,50 € RD

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Dominique DdVid, conseiller du president de linstitut français des relations internationales

« Le champ de batailleclassique disparaît »Drones, Big Data, satellites .. Face à l'éclatement des formes traditionnelles deconflit, des armes toujours plus sophistiquées bouleversent les règles de la guerre.

Les guerres actuelles sont-elles conditionnées par lascience7

Oui et non En fait, il y a interaction Bien entendu, l'évo-lution des moyens techniques influe sur la forme desconflits a venir comme cela a toujours ete le cas Maîsd un autre côte, cette evolution dépend elle aussi de lanature des conflits dont la grande caractéristique,aujourd hui, est I eclatement Pendant Id guerre froide, iln y en avait en gros que deux grandes formes imaginablesLa guerre quon préparait en permanence avec un mil-lion de soldats soviétiques contre un million de soldats deI Otan e est-a-dire une répétition des guerres mondialesEt la guerre neo coloniale, avec des affrontements de typeguérilla contre des armees classiques - une forme, parparenthèse, que nous ne maitnsions pas du tout Restaitenfin I hypothèse « On envoie150 parachutistes en Afriquepour remettre de I ordre », eta I epoque, 150 parachutistessuffisaient, parce qu'ils setrouvaient face a des combat-tants desarmesQu est-ce qui a change?Avec l'évolution des armements, les concentrations deforces sont devenues des elements de grande vulnerabilite Face a une bombe atomique il est déconseille d operer un regroupement de centaines de milliers de combattants ou de chars Idem face aux armes classiques qui surle champ de bataille, peuvent désormais avoir un impactcomparable a celui d une arme nucleaire de petit calibreII y a aussi eclatement des formes traditionnelles deconflit Le dernier modele d affrontement old fashion,ce fut la guerre Iran Irak, dans les annees 1980 II estpeu vraisemblable que nous connaissions un conflit dece type dans un avenir proche A nouveau, parce que lesconcentrations militaires sont vulnérables, maîs aussiparce que plus personne na les moyens de mener desguerres aussi longues avec des armements sophistiqueset chers Aujourd'hui, les belligérants ont acces a d autresmethodes Voyez I affrontement Irak Etats-Unis début1991 il a ete détermine par la campagne préalable debombardements américaine Les Etats Unis avaient une

Les armées doiventse réorganiser pour

répondre à des hypothèsesque nous ne connaissons pas

supériorité décisive le resultat était connu quelle quesoit la duree de la batailleDerniere evolution I eclatement des acteurs La plupartdes guerres actuelles ne se font pas entre Etats Maîsentre entités politiques légitimes ou non issues de lafaiblesse des nations, de leur dépeçage, d une volontéde sécession C est ce qui se passe en Irak, en Syrie, enCentrafnque, au Sahel ou au NigeriaCes conflits déstructures vont-ils jusqu'au terrorisme1

Peut-on alors parler encore de guerre7

Encore une fois, la situation a change Les attentats desannees 1970 et 1980 comme ceux de la rue de Rennesou du metro Saint Michel a Pans, étaient les instrumenus d'une strategie d Etat Syrie ou Iran A laquelle les

agresses répondaient par unestrategie d Etat En envoyantpar exemple les services secretsfaire sauter une voiture en pleincentre de Damas La, on peutparler de guerre, même s il s agitd'une guerre non militaireLe terrorisme actuel est biendifférent D abord parce que lesterroristes ne sont pas toujours

manipules - ils peuvent tres bien « s auto franchiser »Ensuite, parce qu ils n agissent pas au nom d'Etats Parler de guerre est alors une facilite linguistique Commelorsqu on parle de guerre contre I obesite ou le tabacSur le terrain, quelle est la conséquence concrète de ceteclatement des conflits7

II s agit d abord d un eclatement des formes militairesAujourd hui, la supériorité technologique des pays occi-dentaux est telle que personne ne peut les défier sur unchamp de bataille classique et qu il faut le faire ailleursConséquence ce dernier disparaît sous sa forme tradi-tionnelle pour laisser place a de multiples terrains d'affrontement Les armees doivent être réorganisées pourpouvoir repondre a des hypothèses que nous ne connaissons pas et qui se réaliseront a l'extérieur du territoirenational S il faut intervenir en Bosnie-Herzégovine, enAfghanistan ou au Mali, e est avec des forces quantitativement et qualitativement différentes a « découper » dansnos « reservoirs » militaires dans un délai tres court

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DominiqueDavidConseiller duprésident del'Institut françaisdes relationsinternationales(Ifn), organismedont il aauparavant dirigéle départementdes Etudes desecurité, il aenseigne à l'Écolespéciale militairede Saint-Cyr et àSciences-Pô Paris.Il est rédacteur enchef de la revuePolitique étrangère.

De quelle façon la recherche scientifique est-elle sollicitée

pour apporter des réponses aux nouveaux enjeux?

Tout commence par une analyse géopolitique. Si, parexemple, vous pensez que, dans les trente ans a venir, lesaffrontements ressembleront à ceux qui nous opposentaujourd'hui à Daech ou aux forces indépendantistes duMali, vous savez qu'ils se feront largement sur des terrainsdésertiques, contre des hommes qui jouent de leur ter-rain et se déplacent vite. Il faut pouvoir les repérer. Autretendance lourde : l'urbanisation qui risque, dans certainsËtats, d'engendrer des cités ingouvernables. Ces villespeuvent très facilement devenir des lieux d'affrontement.

Mener une guerre urbaine, il y a trente ans, nos arméesn'étaient pas faites pour ça.Selon les hypothèses, donc, les analystes identifientun certain nombre de grandes fonctions militaires quis'appuient sur des technologies d'observation, de frappeà distance, de communication, maîs aussi de robotisa-tion, cette dernière permettant d'agir sans trop mettreen danger la vie des hommes. Car il est une dimensionà ne pas oublier: nous vivons dans des pays pacifiés etpacifiques, et Ie fait de risquer des vies humaines dansdes conflits qui n'apparaissent plus essentiels est deplus en plus conteste par les opinions publiques.

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Précisément, quel type de materiel nécessitel'observation en milieu urbain7

D abord vous avez besoin de satellites (lire pp 50-55)Puis de moyens d observation plus rapproches, donc dedroms(lirepp 16 23) Lorsque les Américains mterviennent sur une zone ils la surveillent 24 heures sur 24Vous avez aussi besoin de robots a terre (lire pp 42 45)Si vous entrez dans un pate de maisons, vous avez inté-rêt a envoyer d abord une machine qui repere a distanceles IED (Improvised Explosive Device Engins explosifsimprovises) et peut les faire exploser Maîs les robotspermettent aussi de visualiser sur le terrain ce que vousavez accompli une information a laquelle les militairessont tres attentifs Car I une des plusgrandes difficultés qu ils rencontrent surtout avec les armementsmodernes, e est de connaître leresultat de leur tir Enfin les robotsont une derniere fonction récolterdes preuves pour pouvoir éventuellement justifier I armee vis a vis desopinions publiques, des politiques,ou d un tribunalLa grande question, aujourd'hui, estde savoir si l'utilisation des robots estethiqueEffectivement Ce n est pas la mêmechose d envoyer un drone dans labanlieue de Peshawar, au Pakistanou d y expedier une equipe Au niveau de la decision poli-tique, il ne faudrait pas que cela tourne a la facilite Et puis,I ennui est qu avec un drone, il n y a pas de gradation dansla réponse Des hommes, sur le terrain, peuvent toujourscesser le feu si un enfant se trouve devant la cible C est ladifference entre une arme transportée par un avion et unmissile vous ne pouvez pas rappeler le missile alors quevous pouvez toujours demander a I avion de ne pas frapperau dernier moment Avec un drone, la condamnation estmoins modulable, ce qui peut poser un problème moralEn même temps la question de I ethique est parfoisposée de maniere naïve Dire qu on n a pas le droit d intervenir a I exterieur de ses frontieres tant qu il n y a pasde declaration de guerre On a toujours envoyé desforces spéciales contre des acteurs exterieurs, même entemps de paix Cela n a pas commence avec les drones

UEn 2010,le virus

Stuxnet, lancé parles Américains, adétruit plusieursdizaines de milliersd'ordinateurs en Iran

Les Israéliens n ont pas hésite à pourchasser un par unles responsables de la prise d otages de Munich "Vous avez évoque l'idée de guerres non militaires La cyber-guerre en fait-elle partie7

II faut savoir de quoi on parle II peut y avoir utilisation du cyber dans le cadre d une guerre essentielle-ment a travers la neutralisation ou la dégradation desmoyens techniques de I ennemi II semble ainsi que lesEtats-Unis et I Otan aient brouille un certain nombred equipements électroniques en Serbie en 1998 avantdy intervenir Idem en 2003 en Irak Maîs lorsquonutilise le mot de cyberguerre, e est pour évoquer desmanœuvres agressives en temps de paix a partir du

cyberespace Ces dernieres restentlimitées Sans doute parce que, pourle moment, la cyber-arme est troppeu maîtrisable pour permettre desmanœuvres massives (lire pp 24-29)Quelle difference entre manœuvresagressives et manœuvres massives7

Une manœuvre agressive, e est parexemple entrer dans les systemes duPentagone pour y voler des informalions Cela peut être le fait de genscomme vous et moi, de groupusculesou d Etats Une manœuvre massiveconsisterait a détraquer les quatreou cinq systemes d information quifont tourner les societes modernes

militaires, de sante, bancaires, de transport d approvi-sionnement De quoi mettre a genoux une societe sansavoir tire un seul coup de feuReste qu il existe des cyber armes limitées tres efficacesLe virus Stuxnet lance en 2010 par les Américains, sansdoute avec les Israéliens, contre les centres nucleairesiraniens, a détruit plusieurs dizaines de milliers d ordi-nateurs Tous les grands pays se préparent a ce type d'at-taques, et la France est bien placée a cet égard depuis leLivre blanc de 2008 qui a permis une hausse des moyensfinanciersLes sciences dures, comme les mathématiques, sont-ellesaujourd'hui plus importantes que la technologie7

Sans conteste Elles sont centrales par exemple dans ledomaine des Big Data, ces donnees massives dont le trai-tement peut permettre, notamment, de reperer des ter

« Demain, des guerres alimentaires, hydriques... »Peut-on s'attendre, dans le futur, ades types de conflits inédits7

De nouveaux facteurs de risque vontapparaître dans les quinze annees avenir Les migrations par exempleNon pas celles qui nous concernent,extrêmement limitées contrairementa ce que croît I opinion publiquemaîs les mouvements massifs depopulations Dans les annees 1980environ 70 millions de personnesse déplaçaient a la surface de la

planete Aujourd hui elles sont plusde 340 millions La moitié va du Sudvers le Nord maîs I autre moitié du Sudvers le Sud a travers le Sahara ouen Asie par exemple Si ces migrationsSud Sud augmentaient fortement dessocietes entières pourraient exploserEt le rechauffement climatique commeI urbanisation sont des facteurssupplémentaires de déstabilisationOn peut imaginer a I avenir des guerresalimentaires des guerres hydriques On

ne sait toujours pas comment nourrirles 9 a 10 milliards d hommes quipeupleront la Terre dans les annees2050 2060 Lappropnation desressources risque d être un enjeu majeurdes prochaines décennies Ressourcesenergetiques alimentaires au sens largeavec l'eau maîs aussi technologiquesCar si I acces aux technologies est unfacteur de puissance il n y a aucuneraison pour qu il ne soit pas a I originedes conflits du futur

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ronstes (lire pp. 30-35) A la base, il y a des algorithmeset des calculs mathématiques De nouveau il sembleque la France soit bien placée, car nous avons de bonsscientifiques.Parmi ces nouvelles armes, certaines sont elles accessiblesà de petits groupes de combattants et susceptibles de ren-verser les anciens équilibres?

Elles sont effectivement plus accessibles que jamais, grâceà internet et parce qu'il y a une dynamique genérale dediffusion des techniques civiles, dont elles dérivent pourla plupart. Pendant des décennies, on a réussi à gardersecrètes les « recettes » nucléaires; celles des drones,bien sûr moins dangereuses, se sont répandues tres rapi-dement Un prochain affrontement entre le I lezbollah etIsrael pourrait se faire a base de drones armésLes nouvelles technologies sont aussi plus légères: pourfabriquer une bombe nucleaire, il faut des milliers depersonnes, mathématiciens, ingénieurs, personnel quisecurise, produit .. Nos adversaires n'ont pas besoind'armes sophistiquées, ils n'ont pas besoin du Rafale Parcontre, il leur faut des missiles, et justement, ces enginsprolifèrent à la surface de la planète - avec des portéesvariables. Autour de la Méditerranée, la quasi-totalité despays, et par voie de conséquence tous les groupes qui ensont issus, disposent de missiles de ce genreEnfin, il est une nouvelle arme tres accessible dont nousn avons pas parlé• celle de l'information (lire pp 10-15)La propagande a toujours été un élément fondamentaldans la guerre. Maîs Daech, Aqmi (Al-Qaida au Maghrebislamique) ou Aqpa (Al-Qaida dans la péninsule Ara-bique) s'y investissent en professionnels, avec une maî-trise technique extraordinaire Ils ont compris qu'il nesuffisait pas d'envoyer des SMS ou des mails bourres defautes Ils réalisent des videos et des messages techni-quement remarquablesFace a toutes ces nouvelles technologies, la guerrechimique est-elle devenue obsolète'Elle n'est pas obsolète parce qu il reste encore des stocks,e tquun fou, ou un dirigeant accule, pourrait un jour seservir de ses obus chimiques Maîs l'hypothèse n'est plusdéterminante (lire pp 74-77).

Et les armes classiques, avions, sous-marins... ont-elles

encore leur place dans les guerres actuelles7

Bien sûr. Ces matériels sont utiles à condition d'êtresuffisamment souples pour s'adapter a des conflits quine revêtent pas la forme connue à l'époque ou on les aconçus (sur les avions, lire aussi S. et A. n° 820, juin2015, et sur les sous-marins, S et A. rt" 821, juillet 2015).On se retrouve en fait face a un paradoxe ces grandesarmes, en particulier le nucleaire, ont très peu de chancesd'être utilisées, maîs c'est leur existence même qui nousgarantit que nous ne serons pas obligés de le faire (lirepp. 56 63). Autrement dit : nous bloquons une partiede notre budget pour repondre a des hypothèses dontnous savons qu'elles ne sont pas d'actualité Maîs si nousn'agissions pas de la sorte, peut-être finiraient-elles parle devenir. Et c'est mdéudable.De plus, il ne faut pas oublier une caractéristique fonda-mentale des technologies militaires elles sont tres lon-gues a produire. Vous ne construisez pas un avion, unchar ni un missile en deux semaines ' II faut anticiper.C'est tout le problème du nucléaire Si on ne lâche pasce secteur, c'est pour une raison stratégique, maîs aussipour une raison technique Arrêter la production d'armesnucléaires signifierait perdre l'intégralité du savoir-faire.En refabriquer une prendrait des anneesEt la guerre spatiale, est-elle toujours d'actualité?Une grande partie des systèmes d'information dépend deschapelets de satellites en orbite. L'espace extra-atmos-phérique est donc un enjeu absolument fondamentalD autant plus que de nouveaux acteurs ont débarquedepuis vingt ans, en particulier la Chine. Pour l'instant, laguerre spatiale est prohibée parce que personne n'a inté-rêt a ouvrir la brèche Par contre, s il y avait une guerresérieuse entre Etats, je ne doute pas que les systèmesspatiaux seraient l'un des principaux objectifs.

PROPOS RECUEILLIS PAR A L I N E KINER, DOMINIQUE LEGLU ET VINCENT REAPHOTOS. ERIC GARAULT/PASCO & CO POUR SCIENCES ET AVENIR

* En 1972, des membres de l'équipe d'Israël ont été prisen otages aux Jeux olympiques par l'organisation terroristepalestinienne Septembre noir Onze d entre eux ont eteassassines, ainsi qu un policier allemand