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Contrats Environnement Littoraux La Vendée mise sur le tourisme bleu Contrats Environnement Littoraux La Vendée mise sur le tourisme bleu Janvier 2004 - N° 11 Mieux vaut prévenir que gué- rir. Ce qui est vrai en médeci- ne l’est tout autant dans le domaine de la protection de l’environnement. C’est pour- quoi le Conseil Général lan- çait en décembre 2002 les contrats environnement litto- raux. L’objectif : mettre en valeur et préserver la côte vendéenne. La méthode : constituer, en lien avec les communes, un état des lieux complet de chaque site ; puis, en fonction du résultat, lancer une série d’actions, co-finan- cées par le Conseil Général, la Région et la commune. Un an tout juste après l’appel lancé par le Conseil Général, vingt communes sont candidates. Et deux d’entre elles, La Tranche-sur-Mer et Notre- Dame-de-Monts, s’apprêtent à signer un contrat. Le succès est donc total pour cette initiative qui colle au plus près du terrain et permet de mener des actions adaptées à chaque site. Un gage d’effica- cité, pour l’assurance de conserver encore longtemps intact le littoral vendéen, tré- sor écologique du départe- ment et carte maîtresse de son dynamisme touristique. Un mois tout juste avant son retour sur les planches vendéennes, où il campera le personnage de Créon dans Antigone, l’illustre pièce de Jean Anouilh, Robert Hossein fait le bilan. Avec le franc-parler qu’on lui connaît, il dresse, sans trop en dire (suspense oblige), le décor du nou- veau spectacle qu’il montera au Palais des Congrès en octobre pro- chain. A 76 ans, “l’homme à tout faire” du théâtre populaire a décidé d’en découdre avec les grands noms de l’Histoire, pour pousser au devant de la scène ceux qu’il appelle “les gens à la vie normale”… Robert Hossein Entretien à cœur ouvert Page 12 A87 L’autoroute vendéenne arrivera finalement à La Roche-sur-Yon en février 2005. Artisanat Objectif prioritaire : faciliter la ces- sion et la reprise des activités. Internet Le plan départemental est en cours pour implanter partout le haut débit d’ici 2005. Apiculture Les apiculteurs ont réclamé à l’Hôtel du Département l’interdic- tion du Gaucho et du Régent. Cédéthèque Ouverture de la deuxième biblio- thèque nouvelle génération à La Gaubretière le 20 janvier. La Vendée présente en force au salon nautique Un Vendéen meilleur apprenti boulanger de France Un nouvel élan pour l’enseignement supérieur vendéen Nouvelles mesures pour aider les handicapés Galaad Le Corre, président du CGJ Nicolas Marroc, espoir du kart Les Spectacles de Vendée de janvier SOMMAIRE Page 2 Page 3 Page 4 Page 9 Page 9 Page 10 Page 11 A LIRE Pages 6-7 Vingt communes littorales can- didates aux contrats littoraux. Du sur-mesure pour chaque commune. La Tranche-sur-Mer et Notre- Dame-de-Monts : les deux pre- miers contrats prêts à signer. Protéger le littoral, mais aussi les zones urbaines. Une démarche partenariale unique en France. Philippe de Villiers : “La Vendée doit devenir une référence en matière de tourisme bleu.” Leader national de la fabrication des crêpes fraîches sucrées, la société Daniel Dessaint s’ap- prête à investir les rangs du Vendéopôle Vendée-Centre à Bournezeau, pour y installer sa troisième unité de pro- duction de salades-repas. Séduit par la situation stratégique de la Vendée sur la façade atlantique, son PDG entend bien desservir tout l’ouest français, jusqu’à la frontière espagnole. Une implantation qui devrait susciter, à terme, une tren- taine d’emplois. Les salades Daniel Dessaint se garniront à Bournezeau Page 9 Le Conseil Général est désormais le guichet unique de l’insertion. En effet, depuis ce mois-ci, c’est lui qui est chargé de l’attribution et de la gestion du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) mais aussi du Revenu Minimum d’Activité (RMA). Cette nouvelle mesure per- met de faciliter l’insertion de Rmistes en aidant les entreprises durant les premiers mois d’embauche. Le Conseil Général prend les rênes de l’insertion Page 2 Avec vingt-trois victoires pour la saison 2003, un Didier Rous champion de France et une équipe qui a remporté la Coupe de France, la Vendée se devait de féliciter sa jeune équipe cycliste Brioches la Boulangère. C’est ce qui a été fait à l’Hôtel du Département, le 24 novembre, devant un public enthousiaste. Et pour passer à la vitesse supérieure, l’équipe a présenté son nouvel atout, Joseba Beloki. Avec cet Espagnol fou- gueux, monté trois fois sur le podium de la grande boucle, Brioches la Boulangère ne cache pas son ambition de voir son maillot rouge et blanc en tête du prochain Tour de France. Les paris sont lancés… Brioches La Boulangère En piste pour le Tour de France Page 10 Page 2 Page 3 Page 4 Page 5 Page 11 Photo - Pascal Baudry

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Contrats Environnement Littoraux

La Vendée mise sur le tourisme bleuContrats Environnement Littoraux

La Vendée mise sur le tourisme bleu

J a n v i e r 2 0 0 4 - N ° 1 1

Mieux vaut prévenir que gué-rir. Ce qui est vrai en médeci-ne l’est tout autant dans ledomaine de la protection del’environnement. C’est pour-quoi le Conseil Général lan-çait en décembre 2002 lescontrats environnement litto-raux. L’objectif : mettre envaleur et préserver la côtevendéenne. La méthode :constituer, en lien avec lescommunes, un état des lieuxcomplet de chaque site ; puis,en fonction du résultat, lancer

une série d’actions, co-finan-cées par le Conseil Général, laRégion et la commune. Un an

tout juste après l’appel lancépar le Conseil Général, vingtcommunes sont candidates. Et

deux d’entre elles, LaTranche-sur-Mer et Notre-Dame-de-Monts, s’apprêtentà signer un contrat. Le succèsest donc total pour cetteinitiative qui colle au plusprès du terrain et permet demener des actions adaptées àchaque site. Un gage d’effica-cité, pour l’assurance deconserver encore longtempsintact le littoral vendéen, tré-sor écologique du départe-ment et carte maîtresse de sondynamisme touristique.

Un mois tout juste avant sonretour sur les planches vendéennes,où il campera le personnage deCréon dans Antigone, l’illustre piècede Jean Anouilh, Robert Hossein faitle bilan. Avec le franc-parler qu’onlui connaît, il dresse, sans trop en dire(suspense oblige), le décor du nou-

veau spectacle qu’il montera auPalais des Congrès en octobre pro-chain. A 76 ans, “l’homme à toutfaire” du théâtre populaire a décidéd’en découdre avec les grands nomsde l’Histoire, pour pousser au devantde la scène ceux qu’il appelle “lesgens à la vie normale”…

Robert Hossein

Entretien à cœurouvert

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A87L’autoroute vendéenne arriverafinalement à La Roche-sur-Yon enfévrier 2005.

ArtisanatObjectif prioritaire : faciliter la ces-sion et la reprise des activités.

InternetLe plan départemental est en courspour implanter partout le haut débitd’ici 2005.

ApicultureLes apiculteurs ont réclamé àl’Hôtel du Département l’interdic-tion du Gaucho et du Régent.

CédéthèqueOuverture de la deuxième biblio-thèque nouvelle génération à LaGaubretière le 20 janvier.

● La Vendée présenteen force au salon nautique

● Un Vendéenmeilleur apprentiboulanger de France

● Un nouvel élanpour l’enseignementsupérieur vendéen

● Nouvelles mesurespour aider les handicapés

● Galaad Le Corre,président du CGJ

● Nicolas Marroc,espoir du kart

● Les Spectaclesde Vendée de janvier

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A LIRE Pages 6-7

Vingt communes littorales can-didates aux contrats littoraux.

Du sur-mesure pour chaquecommune.

La Tranche-sur-Mer et Notre-Dame-de-Monts : les deux pre-miers contrats prêts à signer.

Protéger le littoral, mais aussiles zones urbaines.

Une démarche partenarialeunique en France.

Philippe de Villiers : “La Vendéedoit devenir une référence enmatière de tourisme bleu.”

L e a d e rnational de lafabrication descrêpes fraîchessucrées, lasociété DanielDessaint s’ap-prête à investirles rangs duVe n d é o p ô l eVendée-Centre à Bournezeau, poury installer sa troisième unité de pro-duction de salades-repas. Séduitpar la situation stratégique de laVendée sur la façade atlantique, sonPDG entend bien desservir toutl’ouest français, jusqu’à la frontièreespagnole. Une implantation quidevrait susciter, à terme, une tren-taine d’emplois.

Les saladesDaniel Dessaintse garniront àBournezeau

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Le Conseil Général est désormaisle guichet unique de l’insertion. Eneffet, depuis ce mois-ci, c’est lui quiest chargé de l’attribution et de lagestion du Revenu Minimumd’Insertion (RMI) mais aussi duRevenu Minimum d’Activité(RMA). Cette nouvelle mesure per-met de faciliter l’insertion de Rmistesen aidant les entreprises durant lespremiers mois d’embauche.

Le ConseilGénéral prendles rênes del’insertion

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Avec vingt-trois victoires pourla saison 2003, un Didier Rouschampion de France et une équipequi a remporté la Coupe de France,

la Vendée se devait de féliciter sajeune équipe cycliste Brioches laBoulangère. C’est ce qui a été fait àl’Hôtel du Département, le 24

novembre, devant unpublic enthousiaste.Et pour passer à lavitesse supérieure,l’équipe a présentéson nouvel atout,Joseba Beloki. Aveccet Espagnol fou-gueux, monté troisfois sur le podium dela grande boucle,B r i o c h e s l aBoulangère ne cachepas son ambition devoir son maillotrouge et blanc en têtedu prochain Tour deFrance. Les parissont lancés…

Brioches La BoulangèreEn piste pour le Tour de France

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Vendée active

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C’est officiel. En avril 2004,l’entreprise CDAO S.A. va s’im-planter sur la zone industrielle deSaint-Denis-la-Chevasse. Créée àRennes il y a dix ans par DidierCompagnon, CDAO gère les archi-ves des entreprises et des servicespublics. Un secteur qui laisse entre-voir un fort potentiel de développe-ment. En effet, en France, seule-ment 12 à 13% des entreprisesconfient aujourd’hui la gestion deleurs archives, alors qu’enAngleterre ou aux Etats-Unis on encompte 70%. L’objectif de CDAO :tendre vers le stade “zéro papier”(dans la limite des obligations léga-les) en passant par plu-sieurs étapes : inventairedu fonds documentaire,numérisation si besoin etmise en ligne, puis conser-vation jusqu’à destruction.En somme, les entreprisesqui confient leurs archivesn’en tirent que des bénéfi-ces : gain de temps, gain

de place, gain en sécurité et enconfidentialité. Par ailleurs, lesdocuments peuvent être ressortis àtout moment en cas de besoin etsont livrés le lendemain n’importeoù en France, ou envoyés par maildans les deux heures. A terme,30 000 m2 de bureaux et de locauxde conservation vont être construitset susciteront, dans un premiertemps, une trentaine d’emplois,notamment sur des postes d’opéra-teurs de saisie. Un bel atout pour laVendée qui se voit ainsi dotée d’untout nouveau service qui devraitlargement participer à son dévelop-pement économique.

CDAO va prendrevos archives en main Que ce soit par ses ports ou ses

entreprises, la Vendée était trèsbien représentée au 43ème SalonNautique de Paris du 5 au 15décembre. Petite visite guidée…

Le 10 décembre au Salon Nautiquede Paris, le stand du Vendée Globe aété inauguré en présence de nombreu-ses personnalités de la voile et deVendée. Le skippeur Jean Lecam, déjàinscrit pour le prochain Vendée Globe,est même entré en liaison radio avecJean Luc Van den Heede, le navigateursablais qui venait de passer le CapHorn dans sa nouvelle tentative de tourdu monde à l’envers. Sur ce stand, lesvisiteurs pouvaient aussi “découvrir”la Vendée puisqu’ils étaient accueillispar des hôtesses du ComitéDépartemental de Tourisme et que lesports de Talmont et des Sables yétaient présentés : infrastructures, acti-vités, hébergement... Un peu plus loinSaint Gilles s’était aussi réservé unstand accueillant.

Les entreprises vendéennes

En déambulant dans lesallées du Hall 1 on pouvaitaussi découvrir les bateauxsportifs J-Boat, aux côtés d’uneproduction vendéenne large-ment à l’honneur. A commen-cer par l’impressionnant standdu groupe Bénéteau –Jeanneau, sans doute le plusimportant du salon : 18 bateauxexposés, et pour les acheteursou les rêveurs visites à souhait : cabi-nes luxueuses, pontons invitant àbronzer tout l’après-midi, accastillageluisant… L’entreprise vendéenne de3 000 salariés avait mis le paquet ! Unpeu plus loin, le groupe Kirié avait luiaussi installé ses quartiers : mono-coques sportifs “Feeling” ou catama-rans de luxe “Privilège”, l’entreprisede 270 salariés, basée à Port Olona,exposait ses atouts dans un stand trèschaleureux. L’autre sablais, Alubat,s’était aussi fait la part belle en pré-

sentant quatre voiliers flambantneufs, reconnaissables à leurscoques… en aluminium. Ce chantier,qui emploie 100 salariés, construit etcommercialise des voiliers de 11,50 à18 mètres. Enfin, les chantiersDelavergne présentaient aussi plu-sieurs modèles. Egalement spécialisédans les coques en aluminium, cechantier avrillais de neuf salariésconstruit des bateaux à moteur de sur-veillance, d’école, de pêche ou detransport de voyageurs.

Par l’intermédiaire du ComitéFrançais d’Accréditation, l’Etat fran-çais vient d’accorder au Laboratoirede la Vendée, après plusieurs joursd’audit, trois nouvelles accrédita-tions. Une première pour son analysedes eaux salées ; une seconde pour larecherche d’antibiotiques dans lesproduits alimentaires ; et une troisiè-me concernant la recherche du prionresponsable de la maladie dite “de lavache folle”. Cette dernière vientainsi couronner le travail de cinq

techniciens chargés depuis 2001 decontrôler l’absence du prion chezles animaux abattus pour laconsommation humaine dans ledépartement. Pour cette recherche,

plus de 100 000 analyses ont étéréalisées à ce jour. Ces nouveauxsésames portent à onze le nombred’accréditations obtenues par leLaboratoire de la Vendée et mettenten avant, une fois encore, cet éta-blissement qui, grâce à l’extrêmerigueur de ses scientifiques, unetechnologie de pointe et d’excel-lents résultats dans de nombreuxdomaines, est reconnu aujourd’huiinternationalement par les plus hau-tes instances.

La Vendée en force au Salon Nautique

ASF ou l’entreprise de tous lesrecords. Les autoroutes du Sud dela France, après avoir achevé letronçon Cholet-Les Essarts del’A87 avec plus de sept mois d’a-vance, viennent d’annoncer unnouvel exploit. Le dernière partiede l’autoroute vendéenne, jusqu’àLa Roche-sur-Yon, devrait ainsiouvrir en février 2005, et non enjuin comme initialement prévu.Soit juste à temps pour l’arrivée duvainqueur du Vendée-Globe, etdonc bien avant la remise des prix,l’échéance symbolique qui étaitjusqu’ici fixée. Avis à tous les pas-sionnés quiv i e n d r o n tacclamer lesuccesseur deM i c h e lDesjoyeauxsur les pon-tons desS a b l e sd ’ O l o n n e .Les travauxdu contourne-ment sud deLa Roche-s u r - Y o ndémarrerontquant à euxdébut 2005.

L’A87 arriveraà La Roche sur Yonen février 2005

Leader national de la fabricationde crêpes fraîches sucrées, lasociété Daniel Dessaint Traiteurétend ses activités aux salades-repas. Pour cette nouvelle unitéde production qui devrait géné-rer une trentaine d’emplois, sonPDG a choisi de s’implanter surle Vendéopôle Vendée Centre, àBournezeau.

C’est en 1995 que DanielDessaint crée, dans le Pas deCalais, la société qui porte sonnom, spécialisée dans les crêpessalées et sucrées pour la grande dis-tribution. La réussite aidant, il

élargit ensuite son champ d’investi-gation en proposant aux grandessurfaces une gamme de pommes deterres garnies puis des salades-repas en barquette.

21 millions d’euros de CA

Après huit années d’activité,cette entreprise emploie déjà 115personnes sur deux sites de produc-tion, à Arras et Aix-en-Provence, etréalise un chiffre d’affaires annuelde 21 millions d’euros. Un succèsqui ne devrait que s’accentuerencore puisque l’entreprise DanielDessaint Traiteur s’emploie désor-mais à achalander tout l’Ouest de laFrance en salades-repas et a pourcela décidé d’installer, sur leVendéopôle Vendée-Centre, unenouvelle unité de production. Uneimplantation que Daniel Dessaintvoulait en tout point stratégique :position centrale de la Vendée surla façade atlantique, proximité dunœud autoroutier des Essarts,bonne desserte de l’A83, de vastesterrains… L’entreprise a trouvé,dans ce Vendéopôle, le lieu qui cor-

respondait parfaitement à sescontraintes logistiques.

Début des travaux courant 2004

C’est dans le courant de l’année2004 que commenceront les travauxde cette nouvelle unité, “Vendée pro-duction”, qui, dans un premier temps,devrait démarrer avec dix salariés.Mais son directeur ne cache pas sonambition de faire grossir un peu sesrangs dans les années à venir : “Enfonction du succès que nous rencon-

trerons, notre objectif est d’agrandirnos locaux jusqu’à 4 000 m2 et demonter à une trentaine d’emploisd’ici deux à trois ans”, précise-t-il.De cette unité, Daniel Dessaint li-vrera ses produits en moins de 24heures, de la Normandie jusqu’à lafrontière espagnole. Avec l’entréede cette première entreprise “nonvendéenne” qui va entre autresrejoindre BTV, Fertex, Ecovalor etVimic, 75% de la première tranchedu Vendéopôle Vendée-Centre sontdéjà commercialisés.

Vendéopôle Vendée-CentreDaniel Dessaint plantera ses salades àBournezeau

610 000 Vendéens en 2030

D’après une étude récemment publiée par l’INSEE, la Vendée compte-ra, en 2030, 610 000 habitants, contre 542 000 en 2000, date du dernierrecensement. Une progression démographique qui est la plus importante dela région des Pays de La Loire, juste après la Loire-Atlantique.

Fleury-Michon reçoit le prix Image-Entreprise

Fleury-Michon a reçu le prix Image Entreprise, qui distingue chaqueannée les entreprises de l’Ouest connues au-delà de la région. Fleury-Michon est régulièrement citée par les Français comme l’une des marquesles plus connues dans le domaine alimentaire.

En deux motsDe nouvelles accréditations en 2003 pour leLaboratoire de la Vendée

Daniel Dessaint va créer trente emplois sur le Vendéopôle Vendée-Centre.

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En cinq ans, le nombre d’entre-prises artisanales vendéennes aaugmenté de 3,5%. Pour confor-ter cette bonne santé, une aide àla cession d’entreprises est lancée.

L’artisanat vendéen est en formeolympique. Avec ses 29 150 salariés,il emploie aujourd’hui 16% de lapopulation active vendéenne, contre10% au niveau national. Il doit enpartie sa croissance à une véritabledynamique de créations et de ces-sions d’entreprises. En effet, l’année2003 fut un cru fameux puisqu’elle aenregistré 800 créations et reprises.

Des chiffres éloquents, qui placent laVendée au troisième rang français ennombre d’artisans et d’entreprisesartisanales.

Eviter la délocalisation

Mais aujourd’hui, 30 % des arti-sans ont plus de 50 ans ce qui,inexorablement, pose la question dela transmission et de la cessiond’entreprises. C’est en effet unepréoccupation majeure pour l’éco-nomie du département car il s’agitd’éviter l’appauvrissement du tissuindustriel par des délocalisations,

voire des faillites en cas de trans-missions non réussies. Une ques-tion dont la Chambre des Métiers afait sa priorité comme le raconteson président, Bernard Guillement :“Nous prévenons les artisans qu’ilfaut au moins cinq ans pour prépa-rer correctement sa transmissiond’entreprise. Parce que ces ces-sions impliquent parfois beaucoupde démarches administratives, deschangements de matériel, desmodifications juridiques. En outre,les transmissions permettent à desjeunes de mettre le pied à l’étrier etd’acquérir rapidement des respon-sabilités dans la gestion d’uneentreprise, ce qui est particulière-ment bénéfique.”

Création d’un guichet unique

Pour faciliter toutes ces démar-ches, le Conseil Général a mis enplace un guichet unique pour la trans-mission des entreprises en Vendée.Confié à Vendée Expansion, ce projetse fixe pour objectif de maintenir enVendée les centres de décision encédant, à chaque fois que cela est pos-sible, ces entreprises à des personnesphysiques implantées dans le départe-ment. Histoire que les forces vives de

notre économie puissent continuer àgrandir sur le sol vendéen et engend-

rer, en même temps qu’une bellecroissance, de nombreux emplois.

L’artisanat vendéen se porte mieux que jamais

Interview de Jean Claude-Bouancheau et JackyMouret, associés dans une entreprise de maçonnerie

Vous étiez à l’origine l’uniquegérant de cette entreprise.Pourquoi avez vous décidé devous associer ?

JCB : Parce que j’ai 51 ans et qu’ilest temps de commencer à préparerl’avenir. En fait, j’avais décidé deprendre définitivement ma retraite,mais, finalement, la Chambre desMétiers m’a mis en contact avecJacky. J’ai donc décidé de repous-ser ma retraite et de m’associeravec lui quelques temps avant delui céder mon entreprise.

Jusqu’à nouvel ordre, vous êtesles deux têtes de cette entreprise…

JM : Pour le moment, oui. L’uns’occupe davantage des aspectstechniques, l’autre est davantageinvesti dans la gestion des chan-tiers. Et ça fonctionne très bien :c’est à notre avis la solution idéa-le pour que les choses se passent

dans la tranquillité. Nos dix sala-riés auront bien pris le temps deme connaître avant que je repren-ne l’entreprise, et il en va demême pour nos différents clientsqui se seront préparés à cette pas-sation de pouvoir.

JCB : C’est surtout cela qui estimportant. Le fait de passer le relaisen douceur rassure tout le monde,et tout se fait dans la confiance. Etsi pour nous cela a été assez rapideà se mettre en place, il faut parfoiscompter cinq bonnes années si l’onveut suffisamment anticiper, ména-ger les susceptibilités et régler leschoses les unes après les autres,pour ne rien regretter.

Vendée active

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Le Château d’Olonne se lancedans un véritable plan de restau-ration de son littoral : corniches,plantations, pistes cyclables,intégration des parkings… Lesprojets ne manquent pas.

Le Conseil Général aide lacommune du Château d’Olonne àréaliser des actions de mise envaleur de son littoral. La premièretranche des travaux, qui viennentde débuter, s’attaque à la zone quiva de Tanchet à la zone du Puitsd’Enfer. Les parkings de bord demer seront décaissés pour amortirl’impact visuel et leur capacitésera diminuée pour laisser plus deplace à la végétation. Certainstronçons de voierie seront réduitset un espace plus grand sera laisséaux piétons et aux cyclistes.Enfin, l’éclairage public, consti-tué de mâts en acier de sept mèt-res de haut, sera installé du côtédes habitations.

Suite de la réhabilitation…

Dès l’année prochaine, la com-mune s’attaquera aux deux autrestranches de son plan de réhabilita-tion côtière : St Jean d’Orbestier –baie de Cayola et St Jean d’Orbestier– le Puits d’Enfer. Le Châteaud’Olonne prévoit aussi de signer uncontrat environnement littoral avecle Conseil Général pour étendre sesactions de réhabilitation et de miseen valeur à toute la commune.

Château d’OlonneLa commune soigne son littoral

A l’heure actuelle, vingt-sixcommunes vendéennes sont jume-lées avec l’Allemagne, et tout par-ticulièrement avec des villes deBavière. Les amitiés qui ont pu secréer au fil du temps entre cescommunes jumelées ont récem-ment donné naissance à une asso-ciation : l’AJVA (Association desJumelages Vendée Allemagne) quiespère ainsi continuer à organiserentre les deux pays des projets debelle envergure. “Les jumelagesfacilitent la vie” raconte DorisMichon, la présidente franco-alle-mande de l’association. “Ils ser-vent à se sentir un peu comme chezsoi dans un pays étranger et per-mettent de bénéficier d’un accueilremarquable lorsque l’on se renddans la ville avec laquelle on estjumelé !”

Aide aux recherches de stage,d’emploi…

Cette association ouvre en effetde nombreuses portes à tous lesVendéens qui souhaiteraient tra-vailler en Allemagne, qui y cher-

chent un stage ou un contact parti-culier. Véritable mine d’informa-tions, elle incite les Vendéens àvenir découvrir l’Allemagne, et

réciproquement. “Il y a aujourd’huitrop de clichés sur l’Allemagne”regrette Doris Michon. “Pour beau-coup, ça reste le pays de la bière etdes saucisses de Francfort qui neprésente pas de réel attrait touris-tique. Mais ce serait sans comptersur le Lac de Constance, la ForêtNoire, la Bavière, les nombreuxchâteaux, la ville fortifiée deNuremberg… Il y en a des choses àvoir là-bas !” Mais puisque l’unionfait la force, Doris Michon est belet bien décidée à faire tomber ces apriori et multiplie déjà les projetsavec, entre autres, l’organisation derencontres sportives, d’événementsartistiques, de conférences sur dif-férents sujets culturels et d’échan-ges scolaires.

Renseignements : 02 51 21 00 52e-mail : [email protected]

Le Vendéen Cyrille Morisseau,originaire de Sallertaine, déjàtitulaire de nombreux prix régio-naux et départementaux, a étésacré, en novembre dernier,Meilleur Apprenti Boulanger deFrance à Valenciennes. Un par-cours sans faute qui l’a en plusamené à faire un petit crochet parl’Elysée pour apporter la tradi-tionnelle galette des rois del’Epiphanie au Président de laRépublique, avec les sept autresapprentis qu’il a brillammentdevancés au concours. Avec un tel

p a l m a r è s ,ce lauréatvendéen de20 ans n’apas fini defaire parlerde lui puis-qu’il estd’ores etdéjà présélectionné pour lechampionnat d’Europe qui sedéroulera à Rouen en octobre pro-chain et participera, peut-être, auxOlympiades de l’Apprentissageen 2005.

Cyrille MorisseauDe Sallertaine … à l’Elysée

L’Etat vient de confirmer sa par-ticipation aux études qui permet-tront de définir les travaux àréaliser pour l’électrification de laligne ferroviaire Nantes-Les Sablesd’Olonne. Une excellente nouvellepour la Vendée, qui laisse prévoirun début des travaux en 2005 pourune arrivée en Vendée du TGVélectrifié en 2007.

TGV électrifié :Les étudescommencent

Le refuge de Grasla a franchi le cap des 10 000visiteurs

Le refuge de Grasla s’affirme de plus en plus comme l’un des grandspôles du tourisme culturel vendéen. L’association vient ainsi d’annoncerque l’objectif fixé lors de l’ouverture du site était atteint, avec une fré-quentation cet été de plus de 10 000 visiteurs. Dès la saison prochaine, desnouveautés viendront enrichir le spectacle, avec notamment le renforce-ment du jeu des comédiens et la construction d’un nouveau bâtiment d’ac-cueil.

Le CDT crée le label Tourisme et Handicap

Le Comité Départemental du Tourisme a mis sur pied le labelnational “Tourisme et Handicap” pour offrir à toutes les clientèles,sans exception, la possibilité de découvrir les richesses patrimonia-les, culturelles et naturelles de la Vendée. Pour ce faire, une com-mission “accessibilité” a donc été créée afin de proposer à tous ceuxqui désirent obtenir ce label et ouvrir leur hébergement à la clientè-le handicapée, des conseils et des aides financières du ConseilGénéral.

En deux mots

L’artisanat génère en Vendée plus de mille emplois par an et un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.

Association des Jumelages Vendée-AllemagneVendée-Allemagne sans escale

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Vendée active

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Pour permettre à tous lesVendéens de profiter del’Internet à haut débit, le ConseilGénéral a lancé un plan départe-mental. D’ici fin 2005, où quevous soyez en Vendée, vous pour-rez utiliser ce service devenuessentiel.

Afin d’éviter que naissent desinégalités en Vendée pour l’accèsinternet haut débit, le ConseilGénéral a décidé de réagir. Le prin-cipe de son plan est simple : choisir

par le biais d’un appel d’offres lesopérateurs qui pourront développerune offre de services sur tout le ter-ritoire vendéen et non pas seule-ment sur les zones économiquesrentables. Les propositions de neufcandidats sont actuellement à l’étu-de. Si de nombreuses technologies

différentes seront sans doute instal-lées en Vendée, pour se compléteret offrir un choix plus large aux uti-lisateurs (ADSL, satellite, bornesradio, fibre optique...), il est désor-

mais acquis que les principaleszones économiques seront pour-vues du très haut débit : 2 à 10mégabits par seconde, soit 40 à 200fois plus rapide qu’une connexionclassique.

Un outil devenu quotidien

Il faut dire qu’en quelquesannées, internet est devenu unoutil universel très répandu, utili-sé régulièrement par plus de 40%des Français. Travailler, s’infor-mer, se divertir… De plus en plusd’activités se pratiquent sur inter-net, mais à une condition : avoirun débit suffisant pour recevoir etenvoyer les informations.Aujourd’hui, le simple réseautéléphonique est devenu insuffi-sant et seulement 17 communesvendéennes sur 282 ont été équi-pées d’un accès haut débit parl’ADSL. En couvrant l’ensembledu département sans exception, leConseil Général offrira auxVendéens un outil essentiel et per-mettra aux entreprises de ne pasêtre enfermées dans un désertnumérique. Actuellement, leConseil Général auditionne lesneuf candidats pour attribuer lesmarchés publics aux plus perfor-mants en termes de qualité de ser-

vices, de couverture géogra-phique, de délais de mise en placedu réseau et de prix. Objectif :

premiers raccordements à l’été2004 et couverture complète de laVendée fin 2005…

Plan haut débit : la Vendée bientôt couverte à 100%

Le Carrefour Départemental desFormations Supérieures aura étéun succès. Plus de 15 000 jeunes ontvisité le salon organisé du 3 au 5décembre aux Oudairies, reflet dela diversité de l’enseignement supé-rieur vendéen. Actuellement dansles tuyaux, la création de nouvellesfilières professionnalisantes vaencore renforcer l’offre vendéenne.

Le Centre UniversitaireDépartemental de la Courtaisièreest en pleine ébullition. On y pré-

pare actuellement la création pour2004 de deux nouvelles licences,juriste-traducteur et spécialiste endéveloppement local, qui viendronts’ajouter à celle, ouverte à la ren-trée dernière, en hôtellerie-restau-ration. L’objectif affiché : dévelop-per des filières professionnellesadaptées aux réalités du marché dutravail, afin d’offrir aux étudiantsdes débouchés réels.

Cet effort pour la mise en place deformations professionnelles sera éga-lement conduit à l’IUT de La Roche-sur-Yon. Outre l’ouverture attenduepour septembre 2004 du départementGénie des Télécommunications etdes Réseaux (GTR), l’IUT demandeen effet la création, à l’horizon 2005,de trois nouvelles licences, desquel-les sortiront des spécialistes de laprotection de l’environnement, de lareprise d’activités et création d’entre-prises, ainsi que des nouvelles tech-nologies appliquées à la gestion dupatrimoine.

La Vendée anticipe la formuledes Masters

Second pilier de l’enseignementuniversitaire vendéen, l’InstitutCatholique d’Enseignement Supé-rieur se lance également dans unenouvelle aventure. Anticipant sur laréforme actuellement en prépara-tion, l’ICES proposera en septemb-re prochain trois Masters, enSciences politiques, Droit etPharmacologie. Des diplômespointus, de niveau bac+5 et recon-nus sur tout le territoire européen,que l’Institut vendéen sera parmiles premiers en France à dévelop-per. En soutenant ces nouveautés,le Conseil Général donne un nou-vel élan en faveur de la compétiti-vité de la Vendée. De haut niveau,adaptées aux attentes des chefsd’entreprises, toutes ces formationssont un gage de succès, tant pourles étudiants que pour leurs futursemployeurs.

Enseignement universitaireDe nouvelles formations pour de meilleurs débouchés

La pro-position quiavait été faiteil y aq u e l q u e stemps par leC o n s e i lGénéral desJeunes d’ac-

cueillir en Vendée des assistantsculturels étrangers a largementporté ses fruits. Après l’Argentine,c’est désormais vers l’Autriche quela Vendée se tourne puisque leConseil Général vient d’envoyerlà-bas, pour une durée de six mois,Emilie Brémond, une étudiantevendéenne de 22 ans, à qui il aoctroyé une bourse de 4 800 euros.

Ambassadrice de la Vendée

Accueillie à Linz, en Haute-Autriche, cette jeune assistante cul-

turelle a été affectée à deux établis-sements de la ville, privé et public :la Kreuzschwesternschule etl’Académie Pédagogique d’Etat deLinz. Véritable ambassadrice de laVendée en Autriche, elle doit essen-tiellement assurer sur place unefonction d’animatrice puisqu’elleest chargée de présenter son dépar-tement, sa région et, plus large-ment, son pays et sa culture à denombreux publics : les élèves deces établissements, les futurs pro-fesseurs qui sont en formation là-bas et les nombreux enseignantspour qui elle sera une véritablemine d’informations. Et quand laVendée vient à l’Autriche,l’Autriche vient aussi à la Vendéepuisque 18 assistants culturelsautrichiens arriveront en Vendée le1er février prochain pour présenterleur pays dans 28 collèges dudépartement. Affaire à suivre…

Emilie Brémond plantele drapeau vendéen en Autriche

La SEM Vendée, société chargéed’acquérir puis d’organiser le VendéeGlobe, est à pied d’œuvre. La structu-re a été en effet définitivement misesur pied, lors d’une réunion de sonpremier Conseil d’Administration, le19 décembre dernier. Celui-ci a dési-gné Philippe de Villiers commePrésident, et comme vice-PrésidentsAnnette Roux, présidente du groupeBénéteau-Jeanneau, Louis Guédon,

député-maire des Sables d’Olonne,Gérard Faugeron, conseiller généraldes Sables d’Olonne ainsi que Jean-Luc Harousseau, président duConseil Régional.

Départ de la course le 7 novembre

Ainsi, dès que les modalités deremise des offres seront connues, laSEM Vendée sera en mesure de

déposer sa proposition de reprise.Composée de représentants duConseil Général, de la ville desSables, de la Région et de trentegrandes entreprises vendéennes, laSEM Vendée est désormais fin prêtepour organiser le prochain VendéeGlobe, qui partira des Sablesd’Olonne le 7 novembre 2004.

ORAC : une aide directe pour les artisans

Afin de redynamiser l’artisanat, le commerce de proximité et, d’unefaçon générale, le maintien et la création d’entreprises, le syndicat inter-communal “Yon et Vie” vient de présenter son projet ORAC : Opérationde Restructuration de l’Artisanat et du Commerce. Une aide directe auxartisans et aux commerçants qui pourrait concerner 871 entreprises ven-déennes de moins de dix salariés.

Le chômage continue de baisser en Vendée

La Vendée continue de résister à la morosité économique actuelle. Alorsque le chômage a progressé dans la région des Pays de la Loire de 3,6% enoctobre, une diminution de 0,8% a été observée en Vendée.

En deux mots

Interview de Dominique Paillat, directeur de HervouetBus Travel Services et président de l’association des

chefs d’entreprises du Nord Vendée

Le haut débit est-il essentiel ?

Le haut débit dans quelquesannées, ce sera comme le télépho-ne… On n’imagine pas une entre-prise sans. Je vous cite quelquesexemples d’entreprises du hautbocage : SMTC, qui construit despièces pour le TGV, reçoit tous

ses appels d’offres par internet…Ce sont des fichiers très lourdsque l’on ne peut pas recevoir sansle haut débit ! Chez VendéeAutomation, on fait de la mainte-nance à distance par modem.Sans le haut débit, on est moinsrapide et donc moins performant !

Enfin, chez nous, Hervouet,lorsque l’on veut communiquerdes horaires qui sont sur notresite, on met plus de temps à trou-ver les informations qu’un parti-culier qui serait équipé del’ADSL…

Comment considérez-vous leplan du Conseil Général ?

C’est une excellente nouvelle.Sans un tel plan on arrive à unevraie discrimination. A Montaigupar exemple, il y a une route quiest équipée d’un côté et pas del’autre. Sans raison, certainesentreprises ont un atout écono-mique énorme par rapport auxautres. Nous souhaitons vraimentque, où qu’elle soit et quelle quesoit sa taille, une entreprise puis-se être reliée au haut débit et doncrester dans la course. En cela, leplan du Conseil Général invite àl’optimisme.

Dès cet été, les premiers raccordements au haut débit seront effectués.

La SEM Vendée est prête pourorganiser le Vendée Globe

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Un mois en Vendée

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Plus de 1 000 enfants ont partici-pé à la Journée de l’Arbre, qui sedéroulait cette année dans lacommune du Poiré-sur-Vie.Après avoir assisté à un spectacleplein de rebondissements, lesécoliers ont planté leur arbre.

Mille enfants ont été accueillisau Beignon-Basset, sur la commu-ne du Poiré sur Vie, pour la Journéede l’Arbre organisée par le ConseilGénéral. Réunis sous un immensechapiteau, ils ont d’abord assisté àun spectacle qu’ils ne sont pas prèsd’oublier. En compagnie demarionnettes géantes, les élèves deCM1-CM2 ont vu plusieurs courts-métrages leur expliquant pourquoiil fallait respecter la nature et com-ment grandirait l’arbre qu’ilsallaient planter. Un dresseur leur aalors présenté différents animaux,

dont le hibou Grand Duc qui a par-ticipé au tournage de Harry Potter.

1 000 arbres plantés

Munis de bottes et de pelles, lesenfants ont ensuite rejoint le terraind’un hectare où des trous étaient creu-sés. Chacun a pu planter un chêne, uncerisier, un noisetier… Pour cettedeuxième partie, les enfants étaientaccompagnés de professionnels oud’étudiants desfilières agricoles.Rapidement, la parcelles’est vue habillée d’unemultitude de petites pous-ses, lesquelles, quand cesenfants seront grand-parents, constitueront uneforêt. De retour au chapi-teau, les enfants ont reçu ungoûter et un arbre qu’ils

pourront planter chez eux. Cette opé-ration, qui permet de sensibiliserconcrètement les enfants à la protec-tion de leur environnement, s’inscritégalement dans un vaste programmede plantations soutenu par le ConseilGénéral afin de remédier aux arracha-ges massifs effectués dans les annéessoixante-dix et quatre-vingt. Depuisdix ans, ce sont ainsi 5 millions d’ar-bres qui ont été plantés, et 400 000pour la seule année 2003.

Journée de l’ArbreUne action ludique et pédagogique

Tribunes des Groupes de l’Assemblée DépartementaleUnion pour la Majorité Départementale

Une nouvelle étape des actions de solidarité en 2004Le Conseil Général met tout en oeuvre pour développer en Vendée une solidarité de proximité, adaptée au cas par cas. Cela se traduit par de nombreuses actions qui vont cette année franchir une nouvelle étape. L’Assembléedépartementale va ainsi ouvrir deux nouveaux établissements à taille humaine pour les enfants en difficulté, et 170 nouvelles places vont être créées pour accueillir dans les meilleures conditions les personnes handica-pées. 2004, c’est aussi l’année du lancement du nouveau plan gérontologique, dont les vingt-sept mesures amélioreront la vie quotidienne des personnes âgées et de leurs familles, par exemple en favorisant au maximumle maintien à domicile et en facilitant le dépistage précoce des maladies. Toutes ces actions permettent au Département de la Vendée de se situer parmi les premiers départements pour l’hébergement des personnes âgées,tandis que notre taux d’équipement pour les personnes handicapées est deux fois supérieur à la moyenne nationale. Volet important de notre action en faveur des plus défavorisés, l’insertion est également au cœur de nospréoccupations. En témoignent les 120 actions que nous proposons à 100% des Rmistes dans le cadre d’un contrat personnalisé, ce qui permet de remettre en selle un grand nombre de personnes. Grâce à ces mesures, laVendée compte en moyenne deux fois moins de Rmistes que dans le reste de la France, puisqu’ils représentent moins de 1% de la population totale, contre 2% dans notre pays. Mais ce résultat est aussi le fait du dyna-misme économique qui a suscité la création de nombreux emplois et qui permet à la Vendée d’avoir un taux de chômage de 7,1, contre 8,1 dans la région et 9,7 en France. Avec le Revenu Minimum d’Activité (RMA) misen place ce mois-ci, nous disposons d’un outil supplémentaire pour permettre aux bénéficiaires du RMI de retrouver un emploi, seule solution durable pour une véritable réinsertion sociale. Cette nouvelle mesure, liéeaux lois de décentralisation, doit être financée par l’Etat, comme le prévoit la loi qui vient d’être votée et la récente réforme de la Constitution. Ce sera également le cas des allocations versées au titre du RMI, dont lesDépartements assurent à présent le versement mais dont le montant continuera d’être fixé par l’Etat. C’est une bonne nouvelle, et l’assurance que le budget du Conseil Général ne sera plus gravement affecté par des déci-sions nationales irresponsables, comme ce fut le cas durant les années du gouvernement socialiste. Les 35 heures et l’ADPA ont en effet conduit les Départements à faire face à une explosion de leurs dépenses et donc,malheureusement, à devoir accroître leur fiscalité. En Vendée, seule la rigueur budgétaire menée depuis de nombreuses années par le Conseil Général a permis de maintenir l’équilibre financier du budget départemental.

Le Groupe des élus socialistes et républicains

Vers une nouvelle hausse des taxes départementales en 2004 ?Le gouvernement Raffarin a décidé de transférer le RMI/RMA aux départements dès janvier 2004. Après la réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs au plan national, des dizaines de milliers de personnes vont être bas-culés vers le dispositif RMI… et sortir des statistiques du chômage ! Le coût des nouvelles responsabilités que le gouvernement veut confier aux départements se chiffre à 15 milliards d’euros, mais les départements ne sont pasassurés, contrairement à ce que dit pour l’instant le Conseil Général de la Vendée, d’obtenir la compensation intégrale de ces nouvelles dépenses. Le financement du RMI doit être assis sur une partie de la TIPP (Taxe Intérieuresur les Produits Pétroliers). Or, cette taxe a augmenté beaucoup moins vite que le budget des allocations versées aux RMIstes, du fait de l’augmentation du nombre d’allocataires (depuis 1993, RMI comme la TIPP s’élevaient à 2,5 milliards d’euros contre 4, 5 milliards pour le RMI et 3 milliards pour la TIPP en 2002). Cela veut dire que très rapidement, les départements augmenteront leur fiscalité, diminueront les allocations, ou encore appliqueront lesdeux stratégies de concert. La Vendée – qui est un territoire en développement grâce au travail des Vendéens – ne fait pas partie des départements français qui comptent le plus de chômeurs. Depuis un an, du fait des délocalisa-tions industrielles, on assiste à une augmentation de 9, 4 % de ceux-ci. Il en est de même pour les RMIstes : 4 120 bénéficiaires en juin 2003 (source : DGAS) qui tendent eux-aussi à augmenter cette année. Quant au RMA (RevenuMinimum d’Activité), qui sera proposé aux RMIstes au bout d’un an, c’est un sous-contrat de travail sans les droits sociaux et salariaux (pas de droit à la retraite, contrat de 20 h payées au SMIC, pour lequel l’employeur privé oupublic recevra une aide du Conseil Général de 411 euros par mois). Vraiment, les RMIstes, avec le RMA, sont tombés sur un mauvais FILLON ! Dans notre département où la dépense directe d’aide sociale par habitant nous placeau 90ème rang national avec 201, 68 euros, nous n’en figurons pas moins au 12ème rang pour le produit de la taxe d’habitation par habitant avec 79, 16 euros. 90ème rang national pour les salaires, 7 % d’augmentation des impôtslocaux en 2002 sur les 4 taxes, 6 % en 2003, de combien vont augmenter les impôts locaux en 2004 ? Peut-être qu’en cette année électorale cette hausse prévisible sera repoussée d’un an ! La majorité se gausse du fait que le bud-get social est le 1er budget départemental ! C’est bien le moins, puisque c’est la principale compétence confiée aux Conseil Généraux ! Alors pourquoi est-ce toujours ce budget qui est le plus contraint ?

Le 15 décembre se tenaient àl’Hôtel du Département lessecondes Assises nationales del’apiculture. L’occasion de fairele point sur la situation des api-culteurs dans le dossier houleuxdes produits phytosanitairesGaucho et Régent et de redireque, quand le doute persiste, ledevoir de précaution s’impose.

C’est par la projection très atten-due du documentaire TémoinGênant, réalisé par VB Films, queles secondes Assises de l’apiculture

ont été lancées. Constituant l’unedes enquêtes les plus complètes à cejour sur l’intoxication des abeilles,ce film donnait à voir au travers dereportages, d’interviews et de nom-breux témoignages des réalités tropcachées à ce jour : des cheptels d’a-beilles décimés, des apiculteurs rui-nés, des scientifiques qui, de plusen plus nombreux, dénoncent lesméfaits du Gaucho et du Régent.

Des intervenants de renom

A la suite de cette projection,plusieurs sujets ont été traités pardes intervenants venus de toushorizons : le docteur Jean MarcBonmatin, chercheur au CNRS, afait part du résultat de ses travauxconcernant le lien existant entre lesproduits phytosanitaires et la mor-talité des abeilles. Le docteurMarc-Edouard Colin, vétérinaire et

éminent spécialiste du comporte-ment des abeilles, a démontré l’o-pacité des contrôles qui régissentaujourd’hui la détention et l’emploides phytosanitaires. Enfin, l’inter-vention de Maître Bernard Fau,avocat au barreau de Paris et défen-seur de la filière miel depuis 1997,a permis d’apporter les dernièresinformations sur l’affaire judicaireen cours qui met en cause de hauts

r e s p o n s a b l e s .Car ces violentsneurotoxiquesqui, depuis leurmise sur le mar-ché pourraientbien être à l’ori-gine de la sur-mortalité desabeilles, risquentégalement deporter atteinte àla santé humaine

en contaminant le lait, l’eau et lescéréales. Telle sont en tout cas lesconclusions de l’expertise récentesur le Régent, menée par le profes-seur Arnold, chercheur à l’INRA.C’est pourquoi, le président duConseil Général a récemment écrità Jean-Pierre Raffarin, lui deman-dant, au nom du principe de pré-caution, d’interdire l’utilisation duRégent.

Assises nationales de l’ApicultureLa Vendée en appelle au principe de précaution

Cette année encore, de nombreuxpassionnés de jardins et d’espacesverts étaient présents à la remise desprix du concours départemental pourla mise en valeur des jardins et ducadre de vie communal. Devant 550personnes, le Conseiller GénéralJean de la Rochethulon a soulignél’intérêt grandissant des Vendéenspour leur environnement et l’escala-de de la qualité des réalisations pré-sentées au jury. Pour cette édition,177 communes sur 282 étaientinscrites. Quatre d’entre elles sontarrivées ex-aequo à la premièreplace : Vouillé-les-Marais, St Hilairede Loulay, Soullans et le Châteaud’Olonne. De nombreux particuliersparticipaient aussi dans différentescatégories, fermes, maisons ancien-nes ou maisons contemporaines.

CAUE117 communesfleuries

T h i e r r yThomazeau a reçula Légion d’Honneurà l ’ H ô t e l d uDépartement. Lemarin pêcheur ven-déen a été distinguésur décision du Premier Ministre pourservices rendus à la France. Inventeurdu chalut anti-pollution Thomsea-Vendée lors du naufrage du Prestige,Thierry Thomazeau a permis que denombreuses nappes de fioul soientrécupérées en mer et ne viennent passouiller les plages vendéennes. Soninvention, habilitée par la MarineNationale, avait été également utiliséele long des côtes de Gironde et desLandes, au cours d’une vaste opéra-tion de nettoyage à laquelle lesVendéens avaient prêté leur concours.Philippe de Villiers a salué un“grand Vendéen, qui a prouvé parson énergie et son dévouement queles pêcheurs restent les premiersdéfenseurs du littoral”.

Thierry Thomazeauchevalier de laLégion d’Honneur

Le Conseil Général a rendu hom-mage, le vendredi 5 décembre der-nier, aux morts pour la France enAfrique du Nord. Après un dépôt degerbe au monument aux morts de LaRoche-sur-Yon, 1 000 anciens com-battants se sont retrouvés à l’Hôtel duDépartement pour commémorer le

sacrifice dela “troisiè-me généra-tion du feu”en Algérie,mais aussiau Maroc eten Tunisie.

L’occasion de saluer le don suprêmefait par des milliers de soldats fran-çais à leur pays, en y associant le cou-rage des harkis, qui servirent fidèle-ment la France jusqu’à l’indépendan-ce de l’Algérie.

1 000 anciens com-battants rassemblésle 5 décembre

Franck Aletru, porte-parole des apiculteurset Philippe de Villiers.

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Dossier

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La côte vendéenne est certaine-ment l’un des meilleurs atouts de laVendée, qui accueille chaque annéedes millions de visiteurs. L’un desmoins bâtis et l’un des plus préser-vés de la façade atlantique (75% dela côte est restée naturelle), le littoralvendéen doit sa notoriété aux effortsentrepris pour conserver son intégri-té et son originalité... Pour aller plusloin, et organiser un véritablequadrillage du terrain, le ConseilGénéral a lancé en décembre 2002les contrats environnement littoraux.

Dispositif unique en France

Une force de frappe écologiqueunique en France, qui propose àchaque commune de dresser uneliste exhaustive des points à amélio-rer, afin de mettre en œuvre des solu-

tions adaptées. Aménagement desmilieux naturels, paysagement desaires de stationnement, réhabilitationdes fronts de mer… Autant d’actions

diverses et concrètes inscrites danschaque contrat et co-financées par leConseil Général, la Région et lacommune signataire.

Vingt communes candidates

Un an après le début de ce pro-gramme sans équivalent, l’heure estaux premiers bilans. Et à la satisfac-tion, tant il semble que les contratsenvironnement littoraux aientconquis l’ensemble du littoral ven-déen. Sur vingt-deux communes litto-rales, vingt se sont en effet portéescandidates, la plupart ayant d’ores etdéjà engagé leur état des lieux, en lienavec les spécialistes des milieux natu-rels et du tourisme que sont l’OfficeNational des Forêts, le Conservatoiredu Littoral, le CAUE, le ComitéDépartemental du Tourisme, etc.Mieux, ce premier anniversaire coïn-cide avec la signature des deux pre-miers contrats, La Tranche-sur-Mer etNotre-Dame-de-Monts ayant définiti-vement arrêté leur programme.

Protection de l’environnement etdynamisme économique

Efficaces parce que fondant l’ac-tion sur l’observation du terrain,novateurs en instituant pour la pre-mière fois dans ce domaine unedémarche partenariale entre diffé-rentes collectivités, les contratsenvironnement littoraux sont égale-ment facteurs d’équilibre.L’équilibre entre le respect de lanature et le dynamisme écono-mique, en faisant de la préservationde l’environnement une valeurajoutée de la dimension touristiquede la Vendée. C’est tout le sens descontrats environnement littoraux,qui aménagent nos paysages à lafois pour le bien-être des généra-tions futures et le plaisir des visi-teurs estivaux.

Contrats environnement littoraux

La Vendée mise sur le tourisme bleuLes contrats environnement littoraux ont institué une démarche originale de valorisation et de protection du littoral.L’engouement des communes montre qu’ils répondent à un vrai besoin. Un an après leur lancement, premier bilan.

Si l’orientation des contrats-litto-raux est bien définie, les actions àmettre en place sont choisies enfonction de chaque commune.Principe de ces contrats “sur mesu-re” et détail des actions proposées.

Chaque contrat que leDépartement et la Région élaborentavec une commune est signé aprèsun état des lieux précis des besoins,qui dure de trois à six mois. Lors dece diagnostic sont d’abord identifiésles engagements qui ne nécessitentpas forcément de financement,comme la modification du Pland’Occupation des Sols, qui limitepar exemple la hauteur des construc-tions, ou un arrêté du Maire prescri-vant la suppression de panneauxpublicitaires non réglementaires…Ensuite, viennent les actions propresau contrat, qui sont classées en troisthèmes. Suivant son état des lieux etses particularitées, la communeinvestira plus ou moins dans chacunde ces domaines.

Les espaces naturels littoraux

Le pari pour chaque commune estde réussir le doublé suivant : proté-

ger les espaces naturels et les ouvrirau public. Pour cela, la commune estdonc encouragée à acquérir de nou-veaux espaces qu’elle aménage pourles visiteurs. L’idée est de canaliserles flux grâce à une bonne signalisa-tion et des sentiers impeccables quipassent au cœur de ces espaces. Laqualité des eaux de baignade et lamise en place de zones de mouilla-ges réglementées entrent aussi dansce premier volet qui sera réalisé enpartenariat avec le CAUE, l’ONF etle Conservatoire du Littoral.

Mise en valeur du bâti et paysa-gement de la commune

Après avoir établi la cartogra-phie de tous leurs espaces verts,les communes devront lancer destravaux de paysagement et deplantations. Fronts de mers,entrées d’agglomération, prome-nades portuaires… Toute la com-mune devra “sentir” le bord demer. Il faut donc remédier auxpublicités qui ne sont pas à leurplace, aux points noirs paysagersou aux façades défraîchies.

Intégration des équipements tou-ristiques dans l’environnement

Et si tous ces travaux sont réali-sés, c’est bien pour les habitants etles touristes. Le dernier volet adonc pour objectif de faciliter lesflux de circulation dans la commu-ne. Schéma cyclable communal,desserte des plages, balisage dusentier douanier… Les actions nemanquent pas ! Les communessont aussi encouragées à soignerl’intégration architecturale et pay-sagère de leurs équipements deplage.

Dès le lancement des contrats lit-toraux, Notre-Dame-de-Montsétait dans les starting-blocks.Pour son maire, c’est une aideprécieuse que proposent leDépartement et la Région…

Ce n’estpas un hasardsi l’annoncedes contrats lit-toraux a étéfaite à Notre-D a m e - d e -Monts. Dès le

départ, la commune avait fait partde son désir de s’engager avec leConseil Général pour améliorer laqualité de ses aménagements. Unan après le lancement de cetteaventure, Notre-Dame-de-Montsest une des deux premières com-munes signataires. “La préparationde ce contrat nous a permis demener une réflexion de fond pourdégager les actions prioritairespour notre commune” expliqueJean Martinet, maire de Notre-Dame. Durant une année, les repré-sentants de la commune ont pu pré-

parer leur contrat qui, s’il comportedes règles, n’en reste pas moins unprogramme sur mesure. “Nousavons trouvé une grande liberté

dans la mise en place de ce contratqui s’est totalement adapté aux par-ticularités de notre commune,comme son importante forêt doma-

niale… Nous allons pouvoir réaliserdes projets que nous ne pouvionsplus supporter seul”. Ce mois-ci, laphase pratique va d’ailleurs êtreengagée. De grandes actions vontrapidement être lancées, comme laréhabilitation du sentier de décou-verte, la création d’un arboretum etd’un théâtre de verdure. Et le mairene compte pas en rester là… “Troisans c’est bien, mais nous espéronsrenouveler ce contrat car, pour laréhabilitation du front de mer, c’estle temps qu’il nous faudra pourmener seulement les études…”

Du sur-mesure pour chaque commune

Notre-Dame-de-Monts : “une grande liberté et un partenariat efficace”

Autres actions de la commune

- Equipement des aires de pique nique en forêt.- Aménagement piétonnier de l’entrée de la commune, route de St Jean.- Réhabilitation du front de mer.- Aménagement de huit aires de stationnement cyclable.- Acquisition d’une navette touristique non polluante.- Intégration paysagère et architecturale des postes de secours.- Aménagement et balisage du sentier des douaniers.

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Alors que le sentier cyclable dulittoral poursuit son chemin, leConseil Général lance, au traversdes contrats littoraux, la mise enplace d’un nouveau sentier pédes-tre qui permettra aussi de par-courir toute la côte vendéenne.

Par le biais de son contrat envi-ronnement littoral, chaque commu-ne s’engage à réaliser un sentierpédestre côtier. Le travail de prépa-ration est réalisé par l’ONF et la

commune, le Conseil Général assu-rant la continuité du tracé d’unecommune à une autre. Le sentierpédestre complet sera ainsi réalisédans les trois ou quatre prochainesannées. Il sera un nouveau moyende découvrir la côte vendéenne etpermettra également de désengor-ger les pistes cyclables du littoralqui, pour le moment, sont large-ment plébiscitées par les marcheurset peuvent totaliser jusqu’à 15 000passages par jour en été.

380 km de pis-tes cyclables en2004

Le Conseil Général poursuit parailleurs ses réalisations de sentierscyclables. En 2004, le réseau cycla-ble départemental sera porté de 220à 380 kilomètres. Parmi les nouvel-les réalisations sur le littoral, despistes cyclables en “sites propres”,c’est-à-dire entièrement séparéesde la circulation, viendront com-

pléter le sentier du littoral. Ainsi en2004, 4,5 km seront terminés entreBrétignolles et Saint-Gilles, 2 kmamélioreront le contournement desagglomérations de Saint-Gilles etSaint-Hilaire, 5 km seront réalisésà l’Aiguillon et de nouvelles sec-tions seront également ouvertes àLongeville et Jard.

Dossier

7

Interview de Michel Fardin,maire de La Tranche-sur-Mer,qui explique pourquoi sa com-mune signe ce mois-ci un contratlittoral et quelles sont les actionsprincipales retenues.

Qu’est-ce qui vous a plu dans lecontrat littoral proposé par leConseil Général ?

La démarche proposée par les

contrats littorauxnous oblige àavoir une vision àm o y e n - l o n gterme et à mettreen place un véri-table schéma dedéveloppementde notre commu-ne. Nous allonsréaliser un travailtrès profession-nel, tout d’aborden partenariatavec le Départe-ment et la Région, mais égalementavec le CAUE, l’ONF, la DDE et leConservatoire National du Littoral.

Vous avez des besoins spécifiquesdans votre commune ?

A La Tranche, nous passons de2 500 habitants en hiver à plus de100 000 l’été. Il faut donc proposerdes équipements de qualité, adap-tés à ces deux rythmes bien diffé-rents. De plus, notre commune estunique parce qu’elle réunit trois

richesses : la mer, la forêt et lemarais. Nous devons protéger,valoriser et rendre accessibles, leplus possible, ces espaces naturelssensibles. C’est ce type d’actionque le contrat littoral nous permetde mettre en place.

Quelles sont les plus importantesactions que vous allez développer ?

35% du premier contrat vontêtre investis dans les quatre entréesde ville de La Tranche. Pour mettre

en place cetteaction, noust r a v a i l l o n savec un cabinetd’urbanisme.Nous noussommes fixétrois objectifs :faciliter lesflux de circula-tion, intégrerl e s p i s t e scyclables, don-ner un caractè-re de “bord de

mer” grâce aux aménagementspaysagers. Une autre action vise àmettre en valeur le patrimoine bâtide la Tranche. Les constructions del’entre-deux-guerres sont ici carac-téristiques. Nous comptons doncmodifier le POS* pour aider à lamise en valeur et à la protection deces maisons. La commune met touten place pour conserver l’architec-ture typique de ces bâtisses, mêmeen cas de revente.

* Plan d’Occupation des Sols

La Tranche-sur-Mer : “protéger notre architecture typique”“La Vendéedoit deve-nir uneréférenceen matièrede tourismebleu”

Po in t de vuePhilippe de Villiers, Président du Conseil Général

Il y a un an, vous lanciez lescontrats environnement lit-toraux. Votre appel sembleavoir été entendu…

Oui, la preuve en est qu’unmois tout juste après leur créa-tion, cinq communes étaientdéjà candidates à la signatured’un contrat, rejointes au coursdu premier trimestre 2003 paronze autres. Aujourd’hui, nousen sommes à vingt candidatu-res, dont deux, La Tranche-sur-Mer et Notre-Dame-de-Monts, sont en passe dedémarrer leurs actions. Cetengouement est déjà un pre-mier succès, puisqu’il montreque la proposition du ConseilGénéral était parfaitementadaptée à la demande des com-munes.

Le principe d’un contrat est enlui-même une nouveauté…

Nous voulions à tout prixresponsabiliser les communeset coller le plus possible auxspécificités de chaque territoi-re. Le contrat est donc unedémarche partenariale, quifixe des objectifs précis enmatières d’actions à mener,mais aussi de délais. C’est fon-damental, car il s’agit de pro-téger notre littoral sur le longterme, et pas seulement d’ef-fectuer, ici ou là, quelquespetits raccomodages.

Moyens d’actions pour pré-server la nature, ces contratslittoraux auront égalementun impact économique…

Il est évident que notre lit-toral constitue notre meilleuratout en termes d’offre touris-tique. En Vendée, depuisquelques années, de nombreuxefforts ont été faits pour déve-lopper des activités, culturel-les, sportives ou ludiques quiremportent un grand succèsauprès des visiteurs. Il s’agitmaintenant d’aller plus loin etde répondre à la demande, deplus en plus forte, d’un touris-me de qualité, et pas seule-ment de quantité. La Vendéedoit se démarquer dans cedomaine, devenir une référen-ce en matière de ce qu’onappelle aujourd’hui le “touris-me bleu”. Les contrats envi-ronnement littoraux, toutcomme le réseau de sentierscyc l ab l e s dépa r t emen ta l ,répondent parfaitement à cenouveau défi.

Les itinéraires côtiersTout le littoral à pied ou à vélo…

Autres actions de lacommune

- Protection du trait de côte.- Aménagement des lisières de laforêt domaniale.- Réaménagement esthétique decertaines rues.- Sensibilisation à l’architecturetranchaise (plaquette, guide…).- Création d’un sentier équestreen continuité avec celui deLongeville (travaux).- Mise en place d’une borne d’eaupayante pour les camping-cars…

Fiche technique

- Doubler en dix ans la superficie des espaces naturels protégés.- Aménager et entretenir systématiquement les espaces naturels.- Créer un observatoire de la qualité des eaux de baignade.- Récupérer et traiter les déchets liés aux mouillages.- Renforcer le paysagement des centres-villes, des fronts de mer, des

parkings…- Aménager les promenades portuaires.- Soutenir les actions alternatives au “tout automobile”.- Créer des équipements de plages de qualité.- Intégrer les parcs résidentiels de loisirs et les campings.

Littorales : 22Rétro-littorales : 8

Objectifs des contrats littoraux

- Protection des espa-ces naturels littoraux

- Mise en valeur dubâti et paysagement dela commune

- Intégration des équi-pements touristiquesdans l’environnement

Les trois volets

Communes concernées

Trois ans

Durée du contrat

J a n v i e r 2 0 0 4 - N u m é r o 1 1

Commune

40%

Département

30%

Région

30%

Moyens annuels par communes

Plafond : 1 500 000 €

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Ala suite de notre article regrettant laposition ambiguë prise par Ouest-France dans la condamnation de tra-fiquants lors du Teknival organisé àLa Roche-sur-Yon, le quotidien ademandé un droit de réponse, quenous publions dans ces colonnes. LeJournal de la Vendée tient simple-ment à rappeler que les condamnés,coutumiers du trafic de drogue, ontété pris en flagrant délit de vente deproduits dangereux et illégaux. Afind’obtenir plus d’éclaircissements,nous avons d’ailleurs rencontré leprésident du tribunal réuni lors de

l’affaire, qui pour la première foiss’exprime publiquement. Vu la gravi-té des faits incriminés, il nous paraîtpour le moins dangereux d’appeler àlaisser en liberté des délinquants quicausent tant de ravages chez desmilliers de jeunes. Les familles desvictimes apprécieront. Pour ce qui estde la prison, on peut en effet discuteréternellement de son efficacité. Maischacun sait bien que ce n’est pas enfaisant tresser des paniers en osieraux dealers que l’on cassera lesréseaux de drogue. Quand la maisonbrûle, on commence par circonscrirel’incendie afin qu’il ne se propage pas.Après, et seulement après, on cherchele meilleur moyen d’éviter que le désastre ne se reproduise. Enfin, les lec-teurs ne manqueront pas de s’éton-ner du “militantisme” revendiquépar Ouest-France, qui proclamepourtant régulièrement son soucide l’information objective.

Ouest-France a semblé regretterque le tribunal ait condamné desimples consommateurs de dro-gue… Qu’en était-il exactement ?

L’un des titres du journal Ouest-France était en effet : “Prison pourde jeunes toxicomanes”. Or nousétions bien en présence de dealers, etcela est parfaitement apparu à l’au-dience. Ces garçons avaient étéinterpellés à l’extérieur desOudairies. Ils ne faisaient donc paspartie des spectateurs. Par ailleurs, etde l’aveu même de l’un des préve-nus, ils allaient “de teknivals enraves”, n’avaient pas d’activité pro-fessionnelle et pouvaient cependant,au moins pour l’un d’entre eux, s’a-cheter un nouveau véhicule relative-ment coûteux, quelques jours avantle Teknival. Je rappelle enfin qu’il aété trouvé 85 buvards de LSD, une

centaine de cachets d’ecsta-sy, 410 grammes de résine decannabis et plus de 2 000euros, cachés dans différen-tes enveloppes. Dès lors, pré-senter les prévenus comme“de simples jeunes venantchercher des potes, du purson, une défonce de la tête”ou “de simples consomma-teurs venant s’approvision-ner” s’apparente à de la dés-information pure et simple.

Ce jugement a fait des vagues.On a notamment reproché autribunal d’avoir prononcé dessanctions plus lourdes que cellesréclamées par le Procureur.

Si la rédaction de Ouest-Franceavait pris la peine de consulter et deciter les motivations du jugement,

comme je le leur ai d’ailleurs propo-sé et comme les autres journalistesl’ont fait, elle aurait pu informer seslecteurs du fait que les “lourdes pei-nes” prononcées étaient en réalitéinférieures quant à la partie ferme,pour trois d’entre elles, aux réquisi-tions du Parquet. Trois prévenus onten effet été condamnés à 45 jours deprison ferme, contre trois moisdemandés. Toutes les peines, pronon-

cées de manière collégiale, ont étéassorties d’un long sursis avec miseà l’épreuve, mesure alternative type àl’incarcération. Le but de ces mesuresmixtes est de provoquer une ruptureavec le monde de la drogue puis devenir en aide à ces jeunes gens. Jeprécise par ailleurs qu’aucun descondamnés n’a fait appel de la déci-sion ou maintenu celui-ci. Je rappellequ’ils encouraient, d’après le codepénal, jusqu’à 10 ans de prison.

120 personnes ont été interpel-lées lors de cette rave, et seloncertains policiers ils auraient puen arrêter trois fois plus. Peut-on encore insinuer que ces mani-festations sont des rendez-vousculturels anodins ?

Je trouve scandaleux l’un des ti-tres retenus par Ouest-France à pro-

pos du communiqué communProcureur de la République-Préfetde la Vendée : Festival : “une orga-nisation sérieuse”. Les autorités del’Etat évoquaient bien une organisa-tion sérieuse, mais c’était pour qua-lifier l’excellent travail réalisé parles forces de l’ordre. Associer lemot organisation-festival avec cesfélicitations, c’était créer l’équi-voque. C’était faire croire qu’unetelle manifestation était anodine. Orun rassemblement qui se terminepar 120 arrestations ne doit pas fairel’objet d’un traitement désinvolte.Si la police n’était pas intervenue,les drogues dures auraient été envente libre et les jeunes spectateursauraient couru de graves dangers.Sans minimiser les effet du canabis,je rappelle que le LSD etl’ECSTASY sont des produits auxeffets extrêmement redoutables.

Au quotidien

8

Personnes âgées. Les professionnels desOlonnes désormais au service des secteurs deJard et de Talmont

Le Centre Local d’Information et de Coordination des Olonnes s’é-tend aux secteurs de Jard-sur-Mer et de Talmont. Rappelons que lesClic sont destinés à renseigner et orienter les proches des personnesâgées, à la recherche d’un conseil, d’une aide ou d’une structure d’ac-cueil. Cette extension, qui s’accompagne d’un soutien accru duConseil Général, permettra d’épauler une population de près de 17 000personnes âgées.

Le foyer Perce-Neige à Givrand est ouvert

Depuis le 1er décembre dernier, le foyer Perce-Neige de Givrand estouvert. Cette maison accueille 32 personnes handicapées mentales, nom-bre assez réduit pour favoriser l’épanouissement des résidents, qui serontencadrés par 24 professionnels. Cette nouvelle structure a été réaliséegrâce à un partenariat entre le Conseil Général et l’association Perce-Neige, fondée par Lino Ventura.

Une maison d’accueil pour les personneshandicapées des Herbiers

Une maison pour les personnes handicapées ouvrira en 2004 auxHerbiers. Les travaux viennent de commencer. Cette nouvelle structureproposera aux résidents des logements individuels, afin de les aider àacquérir une plus grande autonomie.

En deux mots

Dans son numéro de novembre, “LeJournal de la Vendée”, édité par leConseil Général, met gravement encause Ouest-France à propos de sontraitement du Teknival, qui a eu lieufin août, à La Roche-sur-Yon. “LeJournal de la Vendée” reproche àOuest-France d’avoir donné à ses lec-teurs une “Information incomplète”et d’avoir minimisé les faits reprochésaux trafiquants de drogue déférésdevant le tribunal de La Roche-sur-Yon. Nos lecteurs, qui ne sont pasdupes, sont en mesure de vérifierqu’il n’en est rien. Une lecture justede notre journal aurait permis à l’au-teur de cet article d’observer, aucontraire, le traitement pluraliste decette affaire. Nous avons consacréplus de dix articles au Teknival et àses suites judiciaires. Une relation

précise et complète en a été donnée.Et, dans le cadre d’un pluralisme quinous est cher, nous avons donné laparole à tous ceux qui ont bien voulula prendre, M. Philippe de Villiers ycompris. A aucun moment, nous n’a-vons témoigné de la moindre com-plaisance vis-à-vis des dealers et trafi-quants de drogue, sauf à relever la dif-férence entre les “lourdes” sanctionsprononcées par le tribunal et les réqui-sitions du procureur, pourtant chargéde l’accusation, qui avait demandédes peines plus faibles. Nos seulscommentaires portaient sur la déci-sion d’envoyer en prison des primodélinquants au milieu de délinquantsnotoires. Ouest-France s’est de touttemps opposé à la prison commeunique solution aux problèmes desociété, face à des questions graves

comme celle de la diffusion de la dro-gue. Notre journal milite, quand c’estpossible, pour des peines alternatives,surtout s’agissant de jeunes. Il noussemble que ce sont des réponses entermes d’éducation et de préventionqui portent leurs fruits et qui donnentl’occasion à ces jeunes d’une deuxiè-me chance dans la vie. Certainementpas la détention. Nous regrettonsvivement que “Le Journal de laVendée” s’appuie sur un choix discu-table d’extraits de nos articles pourétayer la thèse d’une quelconquecomplaisance de notre journal enversles dealers. Nous souhaitons, sur dessujets aussi graves, que la réflexionconstructive l’emporte sur des polé-miques partisanes et stériles.

Alain LEGOUPILDirecteur Départemental d’Ouest-France

Trafiquants de drogue : Ouest-France persiste et signe

Le centre hospitalier GeorgesMazurelle se dote d’une nouvellestructure de soins afin d’ac-cueillir des personnes déficientesmentales dont les problèmes desanté sont stabilisés.

“Cette nouvelle structure seraavant tout un lieu de vie, et non unlieu de soins” lançait, en novembredernier, le Conseiller GénéralMarcel Gauducheau, à l’occasion del’inauguration du chantier de laMaison d’Accueil Spécialisée(MAS) de l’hôpital GeorgesMazurelle. Prévue pour être défini-tivement opérationnelle en décem-bre 2004, elle pourra accueillirsoixante personnes déficientes men-tales, dont les problèmes de santésont stabilisés mais qui souffrenttoutefois de profonds handicaps.

Chaque résident disposera desa propre chambre, aménagéeavec ses meubles et ses effets per-sonnels.

“Un cadre de vie convivial etagréable”

“Ceci permettra à chaque rési-dent de bien poser ses marques etde recevoir ses proches dans uncadre agréable” précise le docteurGuilé, futur responsable de cettemaison d’accueil. Un personnelcompétent accompagnera au quo-tidien toutes les personnes dont

l’autonomie est limitée, et deséducateurs se chargeront d’animerla maison et de proposer à sesrésidents diverses activités. Dansles deux prochaines années, unestructure similaire de quaranteplaces devrait voir le jour àLongeville-sur-Mer pour offrir auplus grand nombre un suivi médi-cal et un accompagnement perma-nent de qualité.

Hôpital Georges MazurelleUne maison pour gérer la déficience mentale

Cette maison accueillera dès décembre prochain une soixantaine de résidents.

Entretien avec le juge Didier Gallot : “les lecteurs de Ouest-France n’ont eu qu’une information tronquée”

Droit de réponse

Ouest-France et le Teknival : une information pluraliste

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A partir de cette année, une nou-velle aide à l’insertion est proposéepar le Conseil Général : le RMA.Ce Revenu Minimum d’Activité apour objectif de faciliter l’accès àl’emploi en aidant l’employeurpendant plusieurs mois.

Dès ce mois-ci, le ConseilGénéral prend en charge une nouvel-le mesure d’insertion : le RevenuMinimum d’Activité. L’objectif est

de donner une chance supplémentai-re aux Rmistes de trouver un emploi.Le RMA est en fait un contrat quisera proposé aux bénéficiaires duRMI et aux entreprises. L’employeurrecevra durant six mois 360€, soitl’équivalent du RMI pour une per-sonne. Suivant le dossier, ce contratpourra être renouvelé deux fois.L’entreprise devra embaucher unRmiste durant au moins vingt heurespar semaine, payées au SMIC. Ainsi,

cette mesure, qui ne coûte pas pluscher que le RMI mais procure auxbénéficiaires des revenus supérieurs,permet de redonner une véritablechance à de nombreux Rmistes d’en-trer directement dans la vie activeavec un vrai salaire… A noter que cecontrat peut être signé par tout typed’employeur, même privé, alors quejusqu’ici, seules les structurespubliques bénéficiaient d’aides(CES…) pour employer des Rmistes.Avec seulement 5 300 Rmistes, laVendée possède une moyenne deuxfois inférieure à la moyenne françai-se. Cet excellent résultat est notam-

ment dû au fait qu’en Vendée 100%des Rmistes ont un contrat d’inser-tion et que l’on ne stagne donc pasdans le RMI. Le programme départe-mental d’insertion, mis en place parle Conseil Général, comprend ainsiplus d’une centaine d’actions pourrépondre au plus grand nombre dedemandes possibles : accompagne-ment à la recherche d’emploi, aideaux porteurs de projets, chantiers col-lectifs, formations… Le RMA vien-dra compléter et enrichir cet éventaildéjà bien fourni en mettant directe-ment en relation le demandeur d’em-ploi et l’employeur.

9

Plus de quatre-vingt personnes sesont réunies à l’initiative duConseil Général pour élaborer lenouveau plan départemental enfaveur des personnes handica-pées, qui sera fin prêt en septem-bre 2004.

Réaliser un état des lieux, etproposer des mesures nouvellespour améliorer la vie quotidiennedes personnes handicapées… Telssont les objectifs de la démarcheproposée aux quatre-vingts per-sonnes qui vont élaborer le nou-veau plan départemental en faveurdes personnes handicapées. Danscette équipe ont été rassemblés

des directeurs de foyers, desresponsables d’associations et desmembres du service social etfamilial du Conseil Général, de la

DDASS. Ils se réuniront dès cemois-ci en quatre groupes de tra-vail pour réfléchir sur différentsthèmes chers aux handicapés : vie

dans la cité,emploi, soins etenfin formulesd’accueil.

Coller auxbesoins duterrain

Le dernier sché-ma départemen-tal, qui avait étérevu en 1996,datait de 1993.

Grâce à lui, de nombreuses mesu-res ont été mises en place et lacapacité d’accueil est passée enVendée de 690 à 1 300 places.Mais des attentes subsistent et leConseil Général tenait à proposerde nouvelles actions adaptées à lademande des personnes handica-pées elles-mêmes. Dès septembre2004, de nouvelles actions vien-dront donc compléter les réalisa-tions déjà en cours en Vendée,comme la construction de nou-veaux foyers à Olonne etChantonnay, ou la rénovation duBoitissandeau, qui accueillera despersonnes handicapées vieillissan-tes et leurs parents.

Personnes handicapéesUn nouveau plan départemental se prépare…

En novembre, le Conseil Généraldes Jeunes s’est réuni à l’Hôteldu Département pour élire sonprésident et son vice-président.Chacun des quinze candidats aprésenté son programme.

“Je voudrais que des jeux olym-piques inter-écoles soient organisésen Vendée”, “Il faudrait sensibiliserles collégiens à l’environnement”,“On pourrait mettre en place desvisites pour les personnes âgées”…Chacun des quinze candidats quis’était présenté pour assurer la pré-sidence du Conseil Général desJeunes a eu le temps d’exposer sesprojets aux soixante membres quireprésentent l’ensemble des collé-giens vendéens. A l’issue du

deuxième tour, Galaad Le Corre,du collège Corentin Riou deMoutiers-les-Mauxfaits, a été éluprésident et Eva Pondevie, du col-lège Amiral Merveilleux-du-Vignaux au Château d’Olonne,vice présidente.

Les élus de demain…

Désormais, chacun desConseillers Généraux juniorsappartiendra à une des quatre com-missions : sport, culture et échangeavec d’autres pays, solidarité, envi-ronnement. Ensemble, ils devrontproposer des actions à mettre enplace, mais aussi réaliser les projetsvotés par leurs prédécesseurs dontune formation aux premiers

secours dans quarante collèges.Une belle école de la démocratiepour ces enfants de cinquième quise préparent ainsi à être descitoyens responsables et, pourquoipas, les élus de demain.

Conseil Général des JeunesElection du président 2003-2004

Au quotidien

Soins palliatifs : un réseau pour former lesaccompagnants à domicile

Le réseau Althéa vient d’ouvrir à la Maison de la Santé, à La Roche surYon. Petite cellule constituée de médecins, d’infirmières et de psycholo-gues, cette association aide tous ceux qui auraient besoin de formation etde conseils sur les soins palliatifs (visiteurs et accompagnateurs bénévoles,médecins de toutes spécialités, professions para-médicales…) et parfoisaux familles qui en font la demande.Renseignements : 06 71 00 24 72

Protection civile, une nouvelle formation pourenrayer la mortalité sur les routes

L’Association Départementale de Protection Civile de la Vendée vientde lancer une nouvelle formation aux premiers secours. Celle-ci est parti-culièrement orientée sur le traitement des accidents routiers. Destinée sur-tout aux professionnels amenés à se déplacer fréquemment (chauffeurspoids lourds, VRP, taxis, autocaristes), cette formation enseigne les gestesà effectuer pour préserver l’état physique d’une personne en attendant l’ar-rivée des secours d’urgence. Elle s’adresse aux titulaires de l’AFPS.Renseignements : 02 51 62 94 36

En deux mots

Revenu Minimum d’ActivitéUne nouvelle action pour retrouver un emploi

Quelle est votre fonction?

Je mets en place un accompa-gnement adapté à chaque Rmisteque je rencontre pour qu’il trou-ve un emploi. Je pars de sonbesoin, de ses envies, et je lesmets face au marché du travail.

Pouvez-vous donner un exemple ?

Récemment, Monsieur D. arejoint une entreprise de pro-

duction. C’était ce qu’il sou-haitait à l’origine. Au départ,on lui a proposé de découvrirce milieu pendant une semaine.Après cette immersion positi-ve, ce Rmiste a fait un stage enalternance dans l’entreprisedurant quatre mois. En mêmetemps, il a suivi une formationde remise à niveau avec unorganisme de formation(GRETA). Début décembre,Monsieur D. vient de signer un

contrat initiative emploi.

Que pensez vous du RMA ?

Nous avons déjà beaucoupd’outils à notre disposition, maischaque Rmiste a des besoins vrai-ment différents. L’avantage duRMA est qu’il permet un retourrapide et motivant vers l’emploi.Certains Rmistes longue-durée enont assez des stages ou des forma-tions.

Le RMI auDépartement !

Jusqu’à maintenant, c’étaitle Préfet qui, dans les condi-tions prévues par la loi, déci-dait de l’attribution du RMIaux personnes ayant trop peude ressources. L’insertion étaitquant à elle co-gérée par laPréfecture et le Département.Ce sera désormais le présidentdu Conseil Général qui cumu-lera l’ensemble de ces fonc-tions. Même s’il y a peu deRmistes en Vendée, le budgetannuel s’élève à plus de vingtmillions d’euros, que l’Etatdevra désormais transférer auDépartement.

Interview de Gilles Babin, conseiller RMI ANPE qui travaille à mi-tempssur un poste d’insertion financé par le Conseil Général.

Le RMA complète les actions du Conseil Général qui permettent déjà à tous les Rmistes debénéficier d’un contrat d’insertion.

Créée en 1998, l’associationFamilles et Toxicomanie proposeécoute et conseils pour sortir de ladépendance ou aider son enfant àdécrocher. L’accueil et le suivi sontassurés tous les jours dans les locauxde l’association aux Herbiers. A lademande, des séances d’informationssur les dangers de la drogue ainsi quedes interventions dans les établisse-ments scolaires sont organisées.

Renseignements : 02 51 67 95 07

Une aide pour décro-cher de la drogue

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Loisirs

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Le Langon au fil du temps est unouvrage complet sur la ville duLangon, mis au point par le serviceAnimation Culturelle Langonnaise(ACL). Présentation géographique,historique et économique, maisaussi aspects de la vie quotidiennedes Langonnais... Au travers de 280pages illustrées par de nombreuses

photos et cartes postales, on entreagréablement dans la vie de cettecommune, située au cœur du maraispoitevin, et de seshabitants…

Commande : 30€,ACL Place desAnciens Combattants85 370 Le Langon

A la découverte du Langon

Rocheservière : rénovation du lavoir de LaCaillonière

A Rocheservière, l’association du Patrimoine vient d’entreprendre, enaccord avec sa propriétaire, la restauration du lavoir de La Caillonière, unvestige du XIIème siècle qui menaçait de s’effondrer. Ce lavoir, véritablebijou du patrimoine cerviérois, est jusqu’à aujourd’hui le seul à avoir étéremis en état.

Laëtitia Belaud : fini le vélo

La Vendéenne Laëtitia Belaud, qui affiche un palmarès cycliste impres-sionnant, a décidé de mettre un terme à sa carrière. L’année 2003, qu’elletermine en beauté avec une vingtième place au classement national, seradonc la dernière d’une belle épopée débutée en 1993 lorsqu’elle conquit letitre de vice championne de France de vitesse junior.

Pêche en bord de mer : un Vendéen championde France benjamin

Willy Vauconsant a brillé aux derniers championnats de France de pêcheen bord de mer, en remportant le titre de champion de France benjamin. Adouze ans, le jeune licencié de l’association de pêche sablaise (ASPBM)n’en est pas à son premier exploit puisqu’il a déjà remporté deux fois lacoupe des jeunes des Pays de la Loire et été champion régional poussin.

En deux mots

L’équipe cycliste Brioches laBoulangère, après avoir cetteannée réussi le doubléChampionnat de France/Coupede France, accueille dans son pelo-ton Joseba Beloki. Objectif : rem-porter le prochain Tour de France.

“Il n’y a que trois coureurs sérieuxau monde pour remporter le tour deFrance : Armstrong, Ulrich et

Beloki”. Quand Jean-RenéBernaudeau, l’entraîneur de l’équipecycliste Brioches la Boulangère,lance cette affirmation, tout est dit surle transfert de Joseba Beloki. “Nousvoulions avoir toutes nos chancespour le Tour 2004 mais sans modifierles valeurs de notre équipe. Nous sou-haitions accueillir Beloki à la seulecondition qu’il respecte la philoso-phie de Brioches la Boulangère”. Et

les managers de l’équipe vendéennen’ont pas été déçus, en découvrantchez le grand champion espagnol, quia déjà gravi trois fois les marches dupodium du Tour de France, un sportiféquilibré, désireux de s’intégrer dansune équipe soudée.

Champion de France 2003

Une cohésion qui fait toute laforce de Brioches la Boulangère... Etson succès, puisque l’équipe a cetteannée réussi le doublé Championnatde France/Coupe de France. Durantune soirée organisée en l’honneur del’équipe, Philippe de Villiers a rap-pelé les plus grandes victoires de2003 : “Nous sommes fiers deDidier Rous, qui est devenu champ-ion de France, et de l’équipe, qui aramené en Vendée la Coupe deFrance, en remportant notamment leGrand Prix du Télégramme (Walter

Bénéteau), le Tour du Haut Var(Sylvain Chavanel) et le Trophée desGrimpeurs (Didier Rous)”.

Beloki : un accélérateur

“L’arrivée de Joseba Beloki serapour nous un excellent accélérateur,et je suis persuadé qu’il s’entendrabien avec ses nouveaux équipiers quisont aussi des battants. Pour lui etpour d’autres de l’équipe, l’objectifest de remporter le Tour de France…Mais Brioches la Boulangère seraprésente sur les autres courses pro-fessionnelles. Et pour gagner !” aconclu Jean-René Bernaudeaudevant les Vendéens venus acclamerleur équipe et accueillir JosebaBeloki. A n’en pas douter, ils serontnombreux à supporter leurs coureurslors des prochains Tours de France,qui partiront de Liège en 2004 et…de Vendée en 2005.

Brioches la BoulangèreEn piste pour le Tour de France 2004

Quelles étaient vos motivationspour rejoindre l’équipe Briochesla Boulangère ?

J’ai apprécié le projet clair etdéfini qui m’a été proposé.Brioches la Boulangère est uneéquipe soudée, avec de vraiesvaleurs. On sent qu’elle n’est pascréée de toutes pièces, mais que lesjeunes qui la composent ont évoluéensemble pour la plupart. Je pour-rais facilement m’intégrer dans

cette équipe qui n’accueille pasd’autres étrangers : j’aurais letemps de découvrir le fonctionne-ment des autres cyclistes et ilsauront le temps de m’accueillir.

Avez-vous posé des conditions ?

Non. Je rentre dans une équipedéjà constituée et j’ai accepté leurproposition. Mon travail est de m’in-tégrer dans l’équipe ! J’ai seulementdemandé à ce que mon frère Gorka

et un ami espagnol fassent aussi par-tie du transfert. Ce sera plus facilepour moi d’arriver avec eux qui meconnaissent et qui ont déjà couruavec moi, notamment chez Once, madernière équipe.

Quels sont vos objectifs pour lesdeux prochaines années ?

J’en ai un seul : remporter le Tourde France. C’est pour moi la coursela plus importante et je ne voudrais

pas terminerma carrièresans l’avoirgagnée. Je vaisme battre !Pour que jesois bien ausein de l’équipe Brioches laBoulangère, il me reste quelquesmois durant lesquels je vais su iv r el e s s t a g e s e n Vendée et parfai-re mon intégration dans le groupe enparticipant à plusieurs courses.

“Dur dur de se lancer” sembledire à mots couverts le YonnaisNicolas Marroc, qui s’investit à fonddans le karting cette année. Préparerson Bac, trouver des sponsors, fairedu sport quotidiennement et tenir saplace aux entraînements… A 17 ans,Nicolas a déjà un emploi du tempsd’homme d’affaires ! “La filièreFFSA*, dans laquelle j’ai été admis,regroupe un peu l’élite française”raconte-t-il avec un brin de fierté. Ilest vrai que cette école, située auMans, n’a pas d’équivalent enEurope. Dans ses murs sont passésOlivier Panis ou Loïc Duval, actuel-lement pilotes de Formule 1 etFormule Renault. On y trouve aussides Moldaves, des Anglais, et, grâceà lui… un Vendéen. “Aujourd’hui,nous sommes onze au pôle espoirs

karting pour les entraîne-ments physiques et pra-tiques, plus neuf qui nousrejoignent aux compéti-tions. Nous rêvons tous deprendre un jour le volantd’une Formule 1, mais raressont les élus.”

Une passion de longue date

Sa passion, Nicolas l’entretientdepuis le collège, lorsqu’il décou-vre ce sport par un ami. “Avant, jepratiquais plusieurs sports. Maisrapidement, je me suis concentré surle karting, qui sort vraiment du lot.Vitesse, parades, technique, men-tal… Il n’y a pas plus complet !” A16 ans, Nicolas investit dans unkart montant à 160 km/h et partici-

pe à plusieurs courses officielles.Ses résultats sont très encoura-geants, même si l’an dernier, sur lecircuit de Douvrin, il se fait renver-ser alors qu’il est en cinquièmeposition. “Ça m’a beaucoup mar-qué… Mais j’aime ce sport et jeveux aller plus loin”. Pour y parve-nir, Nicolas devra donc se faireremarquer au championnat de lafédération, qui débutera en février.Alors, du karting et pas de quartier,Nicolas !*Fédération Française de Sports Automobile

Nicolas MarrocDémarrage au “kart” de tour

Le 21 novembre dernier, setenait, à l’Hôtel du Département,la remise des Prix littéraires 2003de la société des écrivains deVendée. Trois récompenses ontainsi été attribuées à Marie-ThéLaurentin, Louis Buton et

Fabrice Jean.

Le Prix des écrivains de Vendéea été attribué cette année à Marie-Thé Laurentin pour son livre publiéaux Editions Siloë, Dentelles devie, un ouvrage ethnographique quiévoque le quotidien de la paysannebocaine du début du siècle. LaMention spéciale a été adressée àtitre posthume à Louis Buton pourson ouvrage Un Vendéen résistantet déporté, publié aux EditionsGeste. Homme de conviction,Louis Buton, mobilisé de 1914,résistant et déporté de la guerre1939-45, laisse dans ses mémoiresun beau témoignage de courage, desimplicité et de modestie.

L’année 2003 présentait l’origi-nalité de décerner un nouveauprix : celui de la nouvelle. C’estFabrice Jean qui l’a reçu pour sonouvrage Ainsi soit-il, un récit ter-riblement noir mais particulière-ment efficace qui a conquis tousles membres du jury!

Remise des prix desécrivains de Vendée

En 2003, Brioches La Boulangère a fait, sur la plupart des circuits, la course en tête.

Afin de faire découvrir les sen-tiers de randonnée du canton deMortagne-sur-Sèvre, l’Office deTourisme vient d’éditer un guide,outil pratique et clair de 23 fichesreprésentant chacune un circuit.Systématiquement accompagnéed’une carte, chaque fiche indique lalongueur du circuit (de 1 à 20 km),la durée du parcours, son accessibi-

lité (piétons et VTT notamment),son balisage ainsi qu’une liste des“curiosités” permettant aux ran-donneurs de découvrir l’histoiredes sites traversés. Ce guide est envente au prix de 4,50 € et estdisponible dans les mairies du can-ton et à l’Office de Tourisme.

Renseignements : 02 51 65 11 32

Mortagne-sur-SèvreUn guide pour découvrir les sentiers de randonnée

Entretien avec Joseba Beloki

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Après Montaigu, c’est au tour deLa Gaubretière de voir sa com-mune se doter d’une cédéthèque.Ouverture prévue le 20 janvierprochain.

La cédéthèque de LaGaubretière, qui a pris ses quartiersdans le château de laLandebaudière, érigé au XVIIIème

siècle, s’apprête à mettre à ladisposition de tous les Vendéensdes communes avoisinantes unfonds documentaire exceptionnel.

Un bâtiment pour deux services

Et on ne trouvera pas entre cesmurs ancestraux que les documentsde la cédéthèque, puisque la biblio-thèque municipale y a égalementélu domicile. Plus de 2 000 ouvra-ges seront ainsi mis à la dispositiondu public (romans, contes, BD,albums…). Une mine de docu-

ments en somme, dans laquelle lesbibliothécaires des petites commu-nes pourront venir se ravitailler àloisir. Une mezzanine a même étéconçue spécialement pour yaccueillir une vingtaine d’enfants àl’occasion de “l’heure du conte”.

Visite guidée

C’est par l’espace culturel, lieude passage et de convivialité, ques’ouvre la visite de cette nouvellecédéthèque : on y trouve un espacede lecture et la possibilité deconsulter sur place plus de quaran-te titres de journaux, revues etmagazines, nationaux et internatio-naux. Cet espace ouvre égalementses portes à l’art, au cinéma et à lamusique grâce à trois bornes audioqui permettent d’écouter les 3 000albums numérisés. Une porte plusloin, le décor change : place aumultimédia. Douze postes d’infor-matique y sont installés en accèslibre et tous reliés au haut débit.Sur les côtés, plusieurs étagèresrassemblant 350 cédéroms à dispo-

sition de chacun et, tantôt à gauche,tantôt à droite, une animatriceconseille, informe, répond auxquestions de chacun et propose unprogramme de formation aux utili-sateurs qui en auraient besoin.

Animations, projections, confé-rences…

Au premier étage, une grandesalle, dotée d’un écran géant etd’un matériel de vidéo-projectionet vidéo-transmission permettrad’accueillir différentes animations :projections audiovisuelles parmiun choix de 250 DVD, diffusionsde chaînes documentaires reçuespar satellite, expositions, concerts,spectacles, rencontres avec desauteurs ou éditeurs etc. Cet espaceproposera également plusieurscycles de conférences, de forma-tions, de rencontres avec des per-sonnalités du monde littéraire, his-torique, musical ou cinématogra-phique. Les associations localespourront également bénéficier detous ces équipements, faisant doncde cette cédéthèque un service deproximité de grande qualité. Enfin,les salles du deuxième étage, pourl’instant impraticables, vont êtreparfaitement aménagées pouraccueillir, dès l’année 2005, desexpositions de grande enverguresur un espace de 250 m2.

Renseignements : 02 51 57 49 00

Cédéthèque de La GaubretièreTout commence le 20 janvier !

Sortir en Vendée

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C’est désormais officiel : pour latrente-cinquième édition de la célè-bre Solitaire, les figaristes ferontescale à St Gilles du 2 au 5 aoûtprochain. Quatre jours de festivitésattendent les skippers ainsi quetous les spectateurs qui se rendrontau village-étape. A l’honneur,Bénéteau, qui fêtera ses 120 ans.L’entreprise vendéenne est à l’ori-gine des célèbres monotypes“Figaro” première et deuxièmegénérations. En s’associant à StGilles pour fêter dignement cetanniversaire, le plus grand chantiervendéen remet en valeur un pan deson histoire : c’est en effet sur leport gillocrucien que la premièreentreprise Bénéteau a été fondée en1884, par Benjamin Bénéteau.

Solitaire Afflelou le FigaroEscale à St Gilles

La choraleChantevie, crééeil y a vingt ansau Poiré-sur-Vie, vient desortir son premieralbum : “Braver la mer”. Unensemble de chansons totalementinédites et composées par le chefde choeur de Chantevie : JeanBriffaud. La chorale reprendrad’ailleurs certains de ses titres lorsd’un concert qu’ils donneront avecles enfants de l’Ecole du SacréCœur le 31 janvier prochain, à 20 h 30 salle de la Martelle, auPoiré-sur-Vie.

Renseignements : 02 51 06 45 13Prix du CD : 15€

Un soldat en per-mission rentrantdans son villagerencontre le diablequi lui achète, à soninsu, son âme,représentée par sonviolon. Il lui remeten échange unouvrage permettantde lire l’avenir etl’invite à passertrois jours chez lui.Le soldat accepte l’invitation.Mais quand il rentre dans sonvillage, personne ne le reconnaît.Il s’aperçoit qu’en fait de troisjours, c’est trois années qui sesont écoulées. Grâce à son livre, ildevient riche mais regrette sa viepassée, son violon, sa fiancée, samaison. Il se débarrasse du livre,change de pays… Mais le diableguette et ne l’a pas oublié… La

partition fait alter-ner récit et musiqueet est écrite poursept musiciens : vio-lon, contrebasse,clarinette, basson,cornet, trombone etpercussions. Surscène interviennentsuccessivement lenarrateur DidierSandre, deuxacteurs et une dan-

seuse. Concentration extrême demoyens théâtraux et de jeux scé-niques, l’Histoire du soldat estl’une des œuvres les plus parfaite-ment accomplies de Stravinsky.Dans ce spectacle magnifique oùla voix de Didier Sandre envoûteplus que jamais un public subju-gué, la musique obéit au déroule-ment du drame. Un chef d’œuvre.

Didier Sandre dans L’Histoire du soldat.La voix qui porte tout

Dimanche 1er février : 1 800 coureurs à Challans

Le dimanche 1er février, 1 800 coureurs s’élanceront à l’hippodrome desNoues pour la qualification des demi finales du Championnat régional de cross.Neuf courses sont organisées dans différentes catégories, des cadets jusqu’auxvétérans. De 11h à 16h30. Renseignements : 02 51 44 27 16 - Entrée gratuite

Mardi 3 février : L’orchestre de Vendée à Bouin

C’est à l’Espace l’Enclos de Bouin que l’Orchestre de Vendée donnerason prochain concert. Au programme : ouverture des Noces de Figaro puisSymphonie n°25 de Mozart, Ouverture des Créatures de Prométhée deBeethoven, Symphonie italienne de Mendelssohn.A 20h30. Renseignements : 02 51 68 71 13 - Tarifs : plein 7€, réduit 4€

Vendredi 6 février : Frou Frou les Bains à Luçon

Le théâtre Millandy reçoit la désopilante parodie d’opérette de PatrickHaudecoeur : Frou Frou les Bains. Molière du Meilleur Spectacle musical2002, cette comédie prend place au cœur d’une cure thermale… où les robinetsne coulent plus ! A 20h30. Renseignements : 02 51 56 16 79 - Tarifs : 10 et 26€

En deux mots

Spectacles de Vendée

13 janvier Noirmoutier

Monstres sacrés,sacrés monstresOne man showd’André DussolierRéservations : 02 51 39 01 22

16 janvier Luçon

Orchestre symphoniquedes 100 violons tziganesde BudapestRéservations : 02 51 56 16 79

23 janvier Les Sables

Le Limier d’Anthony ShafferAvec Jacques Weber et

Philippe TorretonRéservations : 02 51 96 85 78

27 janvier St-Jean-de-Monts

L’Histoire du soldat(Stravinsky-Ramuz)Avec Didier Sandre, récitantet le Trio ViesnaRéservations : 02 51 59 60 61

3 février Boufféré4 février Noirmoutier

ProfAvec Jean PiatRéservations :Boufféré : 02 51 46 45 45Noirmoutier : 02 51 39 01 22

a g e n d aLa chorale Chantevieau Poiré-sur-Vie

Les 24 et 25 janvier 2003,Challans accueillera pour laseconde année consécutive vingtquatre concerts décentralisés dela Folle Journée de Nantes.

Après le succès de la première opé-ration décentralisée des FollesJournées de Nantes, les organisateursont souhaité renouveler leur partena-riat avec la ville de Challans, enrevoyant à la hausse le programme desconcerts… Cette nouvelle édition pro-pose un parcours musical flamboyantautour de la génération 1810 et desœuvres géniales des compositeursChopin, Schumann, Liszt etMendelssohn. Professionnels derenommée internationale ou amateursdes associations challandaises, tousseront réunis les 24 et 25 janvier pro-chain pour faire revivre, en musique,la belle époque des romantiques.

Des prix accessibles à tous

Répartis entre le théâtre leMarais, l’église Notre Dame, lasalle Louis-Claude Roux, le LycéeTruffaut et le Lycée Notre-Dame,les vingt-quatre concerts qui sejoueront à Challans proposent desprix exceptionnellement bas, entre2 et 8€. Un concept unique quifavorise la formation musicale etculturelle d’un public de tous âgeset garde le mérite de rendre acces-sible au plus grand nombreles merveilles de lamusique classique. Aucœur de cette prodigieuseprogrammation, chacun estlibre de composer son pro-pre itinéraire musical.Concert de l’OrchestreNational des Pays de laLoire, du quatuor à cordes

Ysaÿe, du Chœur de chambreAccentus, de l’illustre pianisteAnne Queffelec, du trioWanderer… Nul doute que pourcette nouvelle édition, la “folienantaise” contaminera Challans aumoins autant que l’an dernier, où4 000 personnes avaient pu profiterde ces concerts exceptionnels.

Folles Journées : 24 et 25 janvierRenseignements, réservations : Office de Tourisme de ChallansPlace de l’Europe - 02 51 68 01 20

ChallansDeux folles journées avec les romantiques

2 août 2004

Les 24 et 25 janvier

Samedi 31 janvier

Mardi 20 janvier

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Les 24 et 25 janvier la cédéthèque organisedes journées portes ouvertes.

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Événement en Vendée

Ce numéro est une publication du Conseil Général de la Vendée. Tél. 02 51 36 50 50 - Directeur de la publication : Philippe de Villiers. Codirecteur de la publication :Jean de la Rochethulon - Conception et rédaction : service communication du Conseil Général - Crédit Photos : Photothèque CGV, Brioches La Boulangère, Mairie deChallans, Pascal Baudry, Patrick Durandet.

Après avoir joué Antigone pen-dant plusieurs mois à Paris, vousvous apprêtez à sillonner laFrance pour donner quelquesdates en province. Quand on apassé toute une vie en tournée, yprend-on encore du plaisir ?

L e stournées sontle plus souventun moment trèsagréable. Jetrouve mer-veilleux d’allerjouer ailleurs,et puis… c’est

une question de politesse, c’est lamoindre des choses ! Et il est ahu-rissant de voir à quel point lespublics sont différents. Certainssont plus difficiles que d’autres etc’est bien. Ca nous remet en ques-tion. Parce que quand il y a un pro-blème, quand le public ne répondpas, c’est toujours de notre faute,l’erreur vient forcément de nous.Le théâtre, ça ne se joue pas poursoi. C’est fait pour être joué “enface de”. C’est ce qui est à la foisdélicat et réjouissant. Et d’autantplus quand il s’agit de jouerAntigone, parce qu’elle est le grandsymbole de liberté de notre littéra-ture et qu’elle n’est jamais démo-dée. Au contraire, au cœur de ladictature racontée dans cetteœuvre, son message est plus quejamais actuel et fort. Et d’ailleurs,beaucoup de jeunes sont venusnous voir jouer, d’autant plusqu’Antigone est souvent une œuvreau programme des lycéens. C’étaitpour eux aussi une autre manière d’é-tudier, une autre vision des choses.

Etes-vous heureux de remontersur les planches vendéennes ?

Vous l’aurez compris, jouerAntigone est pour moi un grandbonheur. Et venir la jouer enVendée en est encore un autre.C’est un coin de France que jeconnais, puisque j’y ai déjà jouéHuis Clos de Sartre ou le Vendée 93de Barbelivien. C’est un coin où

j’aime revenir et auquel on est, jecrois, obligé de s’attacher.D’ailleurs, j’aurais adoré faire ungrand film sur les guerres deVendée, faire revivre le souffle dela grande épopée de son histoireavec La Rochejaquelein. Ce quej’aime en Vendée, c’est le mélange.C’est l’héroïsme, la lâcheté, le cou-rage, la fatigue des uns et des aut-res. C’est le mélange des personna-ges qui s’y sont illustrés, à la foislyriques et nostalgiques. J’ai déjàen tête les premières images de cefilm imaginaire, je vois des grandeschevauchées, des musiques vrom-bissantes, du mouvement ! Et je nevoudrais pas faire un film contreles uns ou pour les autres. Plutôtquelque chosede très objec-tif, pour pla-quer l’histoiretelle qu’elle aété vraimentavec ses gran-deurs et sesbassesses. Il ya à faire sur cette terre vendéenne,ce ne sont pas les idées qui memanquent… (Et il ajoute en riant,mais pas tant que ça en fait) …C’est le blé !

Comment concevez-vous votremission de directeur de théâtre etquels types de relation entretenez-vous avec vos homologues ? Sont-ils pour vous des concurrents ?

La responsabilité d’un théâtre,c’est de la gestion, de la vigilance,de l’anticipation permanente, dustress aussi, beaucoup. Un perpétuelétat d’alerte. Pas facile à tenircomme rythme, mais c’est tellementpassionnant et gratifiant quand cequ’on monte plait et marche, mêmesi, en soi, je me fous de l’argent.C’est un métier où il faut, non pasaimer les risques, mais accepterd’en prendre. Tout dans cette pro-fession requiert un savant dosage :dans le petit théâtre de 350 places,on essaye de faire connaître des jeu-nes auteurs alors que dans la grandesalle de 1 000 places, on fait davan-

tage attention à assurer nos arrières !Quant aux autres, je me réjouis deleur succès. C’est encourageantd’entendre que les spectacles mon-tés ailleurs marchent, que ça fonc-tionne, que ça prend. Vous savez, legénie, c’est dix-huit heures de tra-vail par jour. Mais le talent, c’estd’en trouver aux autres. Et avecl’âge, j’ai appris à avoir un regardpassionné sur les autres !

Hormis vos programmations pourMarigny, travaillez-vous actuelle-ment sur un autre projet ? Est cequ’après Charles de Gaulle, Jésusou Bonaparte, un autre personna-ge pourrait vous inspirer un nou-veau grand spectacle au Palais desCongrès ?

“Tu racontes toujours des destinsde grands hommes, tu n’as pasraconté les autres. Tu n’as encorejamais raconté le quotidien” m’a-vait dit un jour ma mère, avantqu’elle ne disparaisse. En effet, toutce dont elle parlait n’était a prioripas mon violon d’Ingres. Moi, jem’intéressais aux grands noms dece monde,ceux qui ontmarqué, quiont laissé unetrace. Maisaujourd’hui ,bien plus tarddonc, j’ai déci-dé de lui dédierun spectacle qui traite de la condi-tion des hommes, de tous ceux quisont humbles, ceux qui sont là avec

leurs problèmes du quotidien, leursjoies, leurs espérances. J’ai décidéde faire fi des grandes biographiespour monter un spectacle qui nousconcerne touset dans lequelnous nousreconnaîtrons àcoup sûr, danstoutes les clas-ses de la socié-té, toutes lesprofessions, lesaspirations des uns et des autresdans une époque extraordinaire-ment difficile.

Quel pourrait être le message“phare” de ce futur spectacle ?

Je conclurais ce spectacle endisant que l’espoir, ça existe. J’aidécidé de le monter parce que nousvivons aujourd’hui dans un mondeoù il n’y a plus du tout de vision-naires. Il n’y a plus que des ges-tionnaires. Or pour moi les vision-naires sont synonymes d’espoir. Apartir de cette philosophie et d’unprodigieux roman (tenu secret), unbest-seller que j’ai adapté, j’aichoisi de raconter une formidablesaga en faisant des parallèles entrenotre époque et celle d’hier. Etj’essaye dans ce monde pessimiste,de faire au contraire un spectacletotalement optimiste, sans utopieet avec beaucoup de lucidité. C’estune question de prise de conscien-ce, d’organisation et de solidarité.Voilà ce que je crois. Et ce seranous les héros de cette histoire,

vous, eux, (Il regarde par la fenêt-re et montre du doigt les passants),les gens qui sont dehors et qui mar-chent, tous les gens au quotidien,mais tout ça avec énormément demusiques, de projection, de vitali-té, de péripéties... Et on suivra ledestin de ces hommes humbles,ces personnes qui vivent digne-ment d’un métier qu’ils ont choisi,sans chômage et sans stars. Deshommes à la vie... normale ! Je nesais pas si je vais y arriver mais jesais que c’est ça que je cherche !Vous verrez, ce sera un spectaclebouleversant, comme la vie !

Et on n’en doute pas, car pourconvaincre, il a su mettre les mots,et les gestes qui vont avec. Les sou-rires, les regards, les grands mou-vements de bras pour donner del’ampleur aux propos, tout ce quifait qu’on a envie d’y croire et d’al-ler voir.

Robert Hossein, retour à la vie normaleChamps-Elysées, l’Etoile, la

Concorde… les gens se pressent,les voitures filent, la policeveille… Matignon n’est pas trèsloin. Et pas très loin non plus, leThéâtre Marigny, caché au fondd’un square dont on vient en nom-

bre investir les bancs publics. Robert Hossein nous attendait là, chez lui,puisque depuis trois ans, son nom est venu s’accoler à celui de Marigny,l’établissement fameux dont il a pris la tête. Au programme du jour, HedaGabler, le grand succès de ces derniers temps. Mais si on est venu le voir,c’est pour parler d’autre chose. Le monstre sacré du Palais des Congrès,l’icône d’Angélique marquise des Anges, du Professionnel, du Quai desblondes ou du Grand Pardon sera en Vendée les 24 et 26 février prochainspour y interpréter le rôle de Créon dans la pièce Antigone d’Anouilh, auxcôtés de la comédienne Barbara Schulz. Un spectacle qui a déjà connu sesheures de gloire pendant des mois à Paris comme un peu partout enFrance. Et ce sujet ne le laisse pas de marbre, comme le reste, puisque, lespieds croisés sur son bureau, “l’homme en noir” a toujours quelquechose à raconter. Un entretien à cœur ouvert.

Antigone de Jean AnouilhLe 24 février aux Atlantesaux Sables d’Olonne.Réservations : 02 51 96 85 78Le 26 février Espace Sullyà Chantonnay.Réservations : 02 51 94 46 51