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LE MAGAZINE D’INFORMATION D’ÉLEVAGE CONSEIL LOIRE ANJOU N°12 - novembre 2014 CONTENTION BOVINE : MANIPULER EN TOUTE SéCURITé LE DOSSIER P4 INFO VIANDE P.10 - 11 BILAN DE REPRODUCTION INFO LAIT P.12 - 13 RÉSULTATS TECHNICO- ÉCONOMIQUES INFO CAPRINE P.9 AUTONOMIE ALIMENTAIRE ACTU’ÉLEVAGE

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Le magazine d’information d’ÉLevage ConseiL Loire anjou

N°12 - novembre 2014

contention bovine :manipuler en toute

sécurité

Le dossier

P4

INFO VIANDE P. 10 - 11biLan de reproduCtion

INFO lAIt P. 12 - 13rÉsuLtats teChniCo-ÉConomiques

INFO cAprINE P. 9autonomie aLimentaire

ACTU’ÉLEVAGE

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Du côté

de chez nousFesti'élevage et Foire de béré

éLEVAGE CONSEIL LOIRE ANJOU crée une société commune avec quatre Entreprises de Conseil en Elevage du Grand Ouest  : ATLANTIC CONSEIL ELEVAGE (Charente Maritine et Vendée), CLASEL (Mayenne et Sarthe), EILYPS (Ille-et-Vilaine) et LITTORAL NORMAND (Calvados, Eure, Manche et Seine Maritime).

Cette nouvelle entité concernera 17 000 adhérents, 1 million de vaches laitières, 100 000 vaches allaitantes et 100 000 chèvres.

Cette société a pour but de transférer et de mutualiser :• Le marketing et l’ingénierie visant à la production de

nouvelles offres• La Recherche et Développement• Le système d’information• Les alliances stratégiques de filières.

L’objectif est que nos adhérents respectifs disposent des outils et conseils les plus pertinents pour relever les nouveaux défis qui se présentent à eux.

une union de moyens dès 2015

L’application SYNel Ouest permet de notifier et consulter les informations du troupeau sur un smartphone ou une tablette, sans se soucier de l’accès au réseau internet.

Cette application est comprise dans votre abonnement SYNel. Vous pouvez la télécharger dès maintenant. Avec cette nouvelle application et Smart'Pilot, les éleveurs laitiers peuvent piloter leur troupeau depuis leur tablette ou leur smartphone.

Plus d'infos sur nos sites : www.elevage-conseil.fr, www.synel44.fr et www.synel49.fr

sYnel ouestComme chaque année, nous avons organisé une tombola au Festi’Elevage de Chemillé et à la Foire de Béré. Les deux premiers lots, un nourrisseur à veau MilkBar et un bon d'achat San'élevage, ont été gagnés respectivement par l'EARL GODINEAU-BOUTIN de LA CHAPELLE ROUSSELIN (49) M. Yves COUROUSSE de VAY (44).

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+ d'inFosInscrivez-vous au Rendez-Vous de l’élevage auquel vous souhaitez participer directement sur notre site.

Nos Rendez-Vous de l’élevage sont le temps fort des rencontres entre l’entreprise et ses adhérents. C’est un moment convivial d’échanges techniques très apprécié des éleveurs qui y participent.

Rendez-Vous de l’élevage Caprin : le 2 décembre 2014 à TANCOIGNé (49). Le thème de cette année est l'utilisation des légumineuses fourragères pour plus d'autonomie. La visite est organisée chez un éleveur utilisateur de concentrés fermiers.

Rendez-Vous de l’élevage Viande : les 2, 9 et 10 décembre 2014. L’intervention du Crédit Mutuel permettra d’apporter un regard complémentaire aux démarches de projets que nous proposons aux éleveurs viande bovine.

Rendez-Vous de l’élevage Lait : du 15 janvier au 3 février 2015. Le thème de cette année sera autour des grands troupeaux : quelles conduites ? quels équipements ? quels facteurs de réussite lors d’un regroupement de cheptel ?

nos rendez-vous de l'élevage : prenez date !

MEDRIA a lancé la commercialisation du service FeedPhone. Celui-ci utilise les mêmes capteurs et la même base que pour la détection des chaleurs.

Le FeedPhone permet de mesurer et d’analyser l’ingestion et la rumination des vaches laitières, ce qui nous offre des données complémentaires pour le suivi du rationnement. Le coût du service est inchangé pour un élevage déjà équipé du HeatPhone (détection des chaleurs).

mesure de l'ingestion et de la rumination

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le dossier contention bovine : manipuler en toute sécuritéLa mise en place de systèmes de contention dans les élevages se développe. Le volume de travail, le coût de la main d’œuvre, l’augmentation des cheptels, la sécurité des éleveurs et des intervenants extérieurs sont les principales raisons que les éleveurs mettent en avant.

connaître le comportement animal

l'ouïe

Un bovin a l’ouïe très sensible, plus particulièrement aux sons aigus. Habitué aux bruits familiers, les nouveaux bruits le stressent fortement. Il associe l’intensité d’un son au comportement de l’homme : si l’éleveur crie, l’animal s’énerve.

Un bovin est facilement ébloui et sensible aux contrastes lumineux. Il peut être stoppé par un éblouissement ou un changement de couleur au sol (grille, passage canadien…). Les couleurs sombres le tranquillisent et les couleurs lumineuses (rouge, jaune, blanc) l’interpellent.Son large champ de vision avec un point de balance (épaule) nous sert à le diriger.

Pour travailler efficacement avec les bovins, il est important de s'en approcher lentement et d'éviter les gestes brusques.

la vision

La manipulation d’un troupeau dépend de la relation homme-animal. Des contacts réguliers, l’approche par la gourmandise, une circulation fréquente dans les aires de vie… permettront à l’éleveur de manipuler ses animaux en toute sécurité.

L’état émotionnel est très bien perçu par le bovin. Il retranscrit un effet miroir du comportement de l’éleveur ou de l’intervenant  : calme, peur, stress…

la relation homme-animal

l'odoratUn bovin a une perception fine des odeurs. L’odeur d’urine d’un animal apeuré suffit à modifier le comportement de ses congénères (réaction de refus, évitement d’une zone…).

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une contention pour qui et pour quoi ?

avant d’investir, il est important de se poser les questions suivantes :

• Pour quelles interventions : embarquements, pesées, traitements, écornage, vêlages… ?

• Pour quel types d’animaux : veaux, vaches, taurillons ?

• Pour quelles dimensions de lots ?

• Pour quel emplacement : orientation, sanitaire, accès des véhicules ?

• Contention fixe ou mobile ?

• Quel budget ?

Un conseiller spécialisé peut aider l’éleveur dans sa réflexion afin d’adapter la contention à ses besoins : surfaces des parcs, largeurs et longueurs de couloir, emplacement, choix des matériaux…

• Les passages d’homme sont obligatoires à des endroits précis pour faciliter la circulation.

• Ne pas faire des parcs trop grands (1,5m2/gros bovins)

• Couloir de contention : - pas trop long, idéalement 6 m pour 3 gros bovins- adapter la largeur au type de bovin pour éviter le retournement (veau : 0,5 m ; gros bovin : 0,75 m)- le bétonner pour permettre une bonne position de l’animal dans le temps- prévoir une entrée latérale à 45° et des parois pleines- l’orienter plein nord pour éviter l’éblouissement par le soleil (80 % des manipulations se font le matin).

• Travailler avec des barrières 5 lisses pour éviter que l’animal ne passe la tête

• Garder une «zone éleveur», si possible couverte, sans accès aux bovins.

• Travailler avec des portes de contention à blocage central pour éviter l’étranglement (animaux écornés si fermetures automatiques)

• Pour les interventions, se placer :- derrière l’animal : barre anti-recul obligatoire pour éviter les coups de pied- par-dessus : marchepied parfois nécessaire, assez large pour se croiser à deux (0,80m).

ce qu’il faut savoir :

prévention des risques en élevage bovin

En France, les élevages de bovins concentrent jusqu’à 45  % des accidents de travail indemnisés (chiffres CCMSA 2012). Les interventions sur animaux représentent près de 35 % de ces accidents. Leur origine est le plus souvent due aux installations ou à des comportements inadaptés notamment à l’occasion de soins. Les salariés et intervenants extérieurs sont aussi exposés à ces risques (coup de pied, piétinement, charge animale...).

Le service prévention de la MSA accompagne les démarches d’évaluation des risques et certains projets visant à améliorer la sécurité et les conditions de travail grâce au dispositif « Aide Financière Simplifiée Agricole ».

Véronique LE GALL, Conseillère en Prévention des risques professionnelles, MSA Maine et Loire

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la contention mobile

La contention mobile est utilisée pour les interventions au pré. Le principal équipement mobile reste le couloir de contention équipé de quelques barrières pour créer un parc de rassemblement.

Il peut être également utilisé sur l’exploitation avec un parc de rassemblement déjà mis en place. Cela permet d’avoir des équipements déjà conçus comme l’entrée latérale obligatoire, les portes de tri, le couloir réglable en largeur pour les veaux et la porte de contention.

L’embarquement des bovins se réalise le plus souvent en sortie de bâtiments ou à l’extérieur. Il peut être conçu d’un box d’attente de 2,60 m de large (minimum) pour permettre la descente du pont. Le chargement se fait de plus en plus en bout de couloir permettant d’éviter le contact direct avec les animaux.

Dans tous les cas, il est important de les sortir de leur lieu de vie pour brouiller leurs repères et faciliter leur déplacement. Il faut aussi prévoir l’accès et la manœuvre des véhicules de transport.

l'embarquement le box d'isolement

Pour un box d’intervention (vêlage ou infirmerie), prévoir un carré d'environ 20 m2. Il faut également un passage d’homme, un bon éclairage, l’eau à proximité, un lieu d’affouragement et d’abreuvement, une prise de courant et un système de barrière pour serrer l’animal (pour intervenir en toute sécurité : IA, césarienne, soins…). Ne pas isoler l’animal du reste du troupeau !

Longueur corde Diamètre corde

Réaliser un licol 5 mètres14 pour les laitières

16 pour les allaitantes

coucher un animal 20 mètres 10

Attraper un animal 12 mètres 20

quelle corde utiliser?L'idéal pour attraper un animal est de travailler avec une corde en polypropylène à 4 brins pour faire soi-même son oeillet. Les différents noeuds et licols (en huit, buccal, d'attache) sont expliqués lors des formations "manipulation bovins" organisées chaque année.

nicolas Jeauneau Expert en contention

[email protected]

nos servicesDu conseil individuel sur un projet de contention, des formations "manipulation-contention" organisées avec la Chambre d’Agriculture 49 et des produits (San’élevage propose les équipements Mareschall sur devis)

joëL Et syLviAnE cesbronEARL cEsbRon joLivEt, vALAnjou (49)•��éleveurs en race Parthenaise et charolaise

nantestrélazé

témoignage• pourquoi avoir investi dans

un système de contention ?

« Il y a trois ou quatre ans, on a eu beaucoup de vêlages difficiles, avec 8 à 10 césariennes par an sur 85 vêlages. Des vaches trop grasses, des veaux trop gros… il fallait souvent intervenir. Nicolas JEAUNEAU, notre conseiller d'élevage Conseil Loire Anjou, est aussi spécialisé sur la contention. Il nous a dit qu’il fallait qu’on s’équipe pour faciliter et sécuriser nos vêlages. »

• de quels conseils aviez-vous besoin ?

« Nicolas nous a proposé un plan qui facilite la circulation des animaux. Il nous a conseillés sur les largeurs des barrières, le nombre de grandes et de petites… à certains endroits il vaut mieux mettre deux petites barrières pour que ce soit plus pratique. Il a aussi positionné les passages d’homme qui sont obligatoires pour notre sécurité. Il faut pouvoir sortir rapidement de la case si une vache s’énerve ! »

• comment ça se passait avant ?

« Avant, on devait prendre les vaches avec une corde et quand on les serre au niveau des cornes ça leur fait mal. Les génisses étaient plus difficiles à prendre, plus nerveuses. Du coup c’était dangereux, les vaches étaient plus énervées, elles risquaient de nous «  bourrer  » dedans. ça nous stressait, les animaux aussi, et on perdait du temps. Pour les césariennes il fallait attacher la vache le long du mur, attacher les pattes et souvent mettre un pince nez. C’était risqué pour le vétérinaire. »

• et maintenant ?

« On laisse la vache se préparer au vêlage dans le bâtiment. Une fois que c’est bien avancé, on la met dans le parc.

La barrière du kit vêlage permet de la calmer : ça fait comme un couloir. Ensuite on bloque le cornadis. C’est un cornadis droit dit « anti-pendaison  » avec des tubes

parallèles : elle descend la tête jusqu’en bas et peut se coucher.

Sur la barrière qui est contre la vache il y a une ouverture. C’est utile en cas de césarienne. Il y a aussi une partie qu’on enlève pour que le veau puisse téter en toute sérénité. Si la vache est stressée, le veau prend peur et ne tète pas bien.

Il nous arrive aussi d’utiliser la cage pour des problèmes de matrice, de pattes, de gros pis… ou s’il faut faire un traitement sur une vache particulièrement nerveuse… »

• combien ça coûte ?

« Pour les deux cases, on en a eu autour de 2 500 € maximum. Ce n’est pas cher pour 85 vaches. Il faut relativiser l’investissement : si on perd un veau ou si on prend un coup de pied et qu’on a deux mois d’arrêt… Au final, c’est beaucoup moins de stress pour nous, les vêlages sont plus faciles et plus sécurisés. C’est de la sécurité et du confort de travail, et ce n’est pas du luxe ! »

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valanJou

LA cOLLecte De DONNées ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu

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audit qualité

la collecte de données

deux auditeurs mandatés par France Génétique élevage ont passé en revue l'ensemble de notre activité liée à la collecte de données vaches laitières. cet audit de notre système de management de la qualité (smq) a été réalisé les 24 et 25 juin derniers.

marc bertinResponsable de la collecte de données

[email protected]

Les auditeurs entendent la direction (organisation générale, organigramme, offre de services et conventions), puis des agents sur leur lieu de travail : le personnel chargé de la vérification des compteurs (Tru-Tests, CLEF...), de l'organisation de l'activité (plan de tournée, logistique navette...) et du suivi de la donnée (mariage lait/taux, correction des anomalies...).

Les auditeurs se déplacent également sur le terrain pour apprécier le travail d'un agent de pesée et d'un éleveur en protocole B. Enfin, ils vérifient notre aptitude à répondre aux attentes et aux besoins des éleveurs.

le contenu

les conclusionsLes auditeurs ont mis en avant des atouts :• La direction et le personnel affecté à

la collecte de données sont fortement impliqués dans la démarche qualité.

• L'outil de planification des contrôles (POP) et la fonction de coordinateur/agent logistique permettent de fournir un service de qualité.

• Le souci de satisfaction du client est présent à tous les niveaux de la chaîne, en particulier l'organisation de la chaîne de collecte.

• Des réunions de service sont régulièrement organisées.

• Les partenariats avec les prestataires (Analis, ARSOE) sont clairement établis.

Toutefois, des difficultés ont également été soulignées :

• L'harmonisation des outils de gestion et de suivi du parc Tru-Tests n'est pas complètement finalisée.

• La formation et le suivi en routine des agents de pesée et des éleveurs en protocole B restent à consolider.

La conclusion générale de l'audit nous dit que les trois processus du référentiel métier sont maîtrisés et que l'ensemble des agents audités fait preuve d'efficacité et de réactivité.

élevage Conseil Loire Anjou est très impliqué dans la démarche SMQ. L'ensemble des observations constatées lors de l'audit donne confiance dans la capacité de l'entreprise à être en conformité avec la démarche qualité de France Génétique élevage.

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l’inFo caprineautonomie alimentaire : accompagner les éleveurs vers le changementdepuis 2011, les régions poitou-charentes et pays de la loire travaillent ensemble pour conduire des actions de recherche et développement sur l’alimentation à l’herbe et l’autonomie alimentaire : le redcap. LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

le redcap, proJet collaboratiF

virginie tardiFconseillère caprins

[email protected] éleveurs plus "autonomes" obtiennent un coût global d’alimentation plus faible que les éleveurs "moins autonomes" du réseau des fermes de référence caprines.

Les deux enjeux sont chiffrables grâce à trois données mesurées :

• Inférieur à 450  g/l de lait pour les concentrés et déshydratés.

• Atteindre 60 % de fourrages consommés dans la ration.

• Obtenir au moins 75  % d’autonomie alimentaire en fourrages et concentrés produits sur la ferme.

Le travail réalisé dans le cadre du REDCap permet de proposer aux conseillers un outil pour mesurer ces critères et élaborer une stratégie dans les élevages. Cet outil est composé de quatre fiches :• Saisie des fourrages, concentrés et déshydratés produits ou non sur l’exploitation.• Synthèse des résultats obtenus suite à la saisie.• Proposition des facteurs favorables à l’autonomie et ceux défavorables. • Proposition des axes de travail établis avec l’éleveur et le conseiller.

Un projet collaboratif avec 2 enjeux majeurs

objectifschiffrés

Concentrés et déshydratés de laration <450 g/l de lait

enjeux

Herbe de la ration > 60 %

Autonomie alimentaire > 75 %

Développer la part de l'herbe pâturée ou conservée dansl'alimentation des chèvres

optimiser l'autonomie alimentaire des exploitations caprines

{{

{

redcap inosys(+ autonomes)

inosys(- autonomes)

Nombre de chèvres 334 263 342

Lait/chèvre 771 l 807 l 869 l

Autonomie alimentaire 75 % 76 % 51 %

Quantité de [C+D] 490 g/l 589 g/l 748 g/l

Part fourrages 65 % 60 % 45 %

Coût global de l'alimentation (€/1 000 l) 375 € 322 € 395 €

Rémunération permise106 €/1 000 l 124 €/1 000 l 56 €/1 000 l

0,8 SMIC/UMO 1 SMIC/UMO 0,6 SMIC/UMO

autonomie alimentaire et coûts de production

une meilleure maîtrise de la mortalitéAprès une augmentation du taux de mortalité trois années consécutives, ce dernier redescend en dessous des 10 % pour cette campagne (9,6 %). Cependant, ce levier, toujours difficile à maîtriser, impacte fortement les résultats économiques. Près de la moitié de la mortalité (46  %) a lieu pendant les trois premiers jours de vie. Les conditions de vêlage sont l’un des paramètres explicatifs.

En effet, suite à une étude réalisée par Jean-Paul  COUTARD (Chambre d'Agriculture du Maine et Loire - 2007) il ressort que 34 à 40 % des veaux meurent après un vêlage difficile, 20 à 26 % après une césarienne. L’enjeu de la sélection sur les facilités de vêlage est donc primordial. Cela passe notamment par des choix de taureaux raisonnés sur IFNAIS et AVEL et l'utilisation de taureaux à génisses.

la productivité du troupeau est un facteur essentiel pour la rentabilité de l’atelier viande. une conduite rigoureuse facilite la gestion des animaux improductifs. Le bilan de reproduction permet de donner des critères de comparaison entre élevages. le détail des résultats (par race) est consultable sur notre site.

bilan de reproduction 2013/2014

l’inFo viande

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

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En quatre ans, le nombre de vaches présentes et de veaux nés par élevage a augmenté de 4 à 5 animaux. On comptabilise ainsi 65 vaches présentes et 71 veaux nés en moyenne en 2014 contre 61 vaches et 66 veaux en 2010.

des troupeaux en croissance

des périodes de vêlages raisonnéesSe fixer des objectifs de vêlages sur trois mois maximum permet d’améliorer la productivité du troupeau en éliminant systématiquement les animaux qui ont des problèmes de reproduction (IVV trop long, vaches vides). Cette rigueur dans la conduite améliore également les conditions de travail. De plus, si on opte pour deux périodes de vêlages, on permet le vêlage des génisses à 30 mois, ce qui améliore significativement la rentabilité du troupeau.

Ceci est permis grâce à un effectif de femelles mises à la reproduction plus important que le nombre de vêlages souhaités (+ 15 % minimum). Un constat de gestation un mois après la fin des périodes de reproduction permet de garder uniquement les femelles pleines à conserver pour l’année suivante.

lydie plouzin conseillère viande

[email protected]

docteur christine richardvétérinaire conseil

[email protected]

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rendez-vous de l'élevage viandeInscrivez-vous directement sur notre site au Rendez-Vous de l'élevage auquel vous souhaitez participer. Toutes les dates et tous les lieux dans notre "Agenda".

la mortalité des veaux n'est pas une fatalité !

Une étape capitale pour l’éleveur est de faire un état des lieux chiffré des pertes et non pas une simple estimation. La législation oblige à enregistrer les pertes. Il faut donc les consulter et en faire un bilan pour envisager les actions correctives à mettre en place.

selon les études et les races, la mortalité des veaux dans nos régions oscille entre 6 et 10 % lors des six premiers mois de vie. la période qui entoure la mise bas est donc cruciale : 80 % des pertes ont lieu lors de la première semaine.

chiFFrer ses pertes qui sont les responsables ?Les deux principales causes de mortalité sont les conditions de vêlages et les problèmes sanitaires. Les agents responsables des pathologies dans les premiers jours de vie sont en général :

1. Un parasite : la cryptosporidiose2. Des virus : rotavirus et coronavirus3. Des bactéries : les colibacilloses.

Ils sont tous présents dans la majorité des élevages mais s’expriment en fonction des conditions zootechniques. Ainsi, un même élevage peut passer une année sans problème particulier et l’année suivante avoir une mortalité importante (stress climatique, surcharge de bâtiment...).

comment lutter ?Les éleveurs questionnent souvent leur vétérinaire sur « l’antibiotique le plus puissant ». Réponse : il n’y en a pas ! Le seul moyen de lutte réellement efficace est la prévention. Il faut agir en augmentant les défenses du veau et en limitant la pression contaminante de l’environnement.

augmenter les défenses du veauUn veau naît sans défense immunitaire. Tout se joue lors de la prise du colostrum.

• la quantité : la première buvée est essentielle, idéalement 2 litres dans les 2 premières heures de vie et 4 à 5 litres lors des 24 premières heures.

• la qualité : seule une mère en bon état sanitaire produira un colostrum de qualité (bon état corporel, déparasitée…). Dans certains élevages, la vaccination des mères peut être un atout pour enrichir le colostrum et aider les veaux à lutter contre les principaux virus et bactéries pathogènes.

limiter la contaminationLes agents pathogènes survivent plusieurs mois dans l’environnement. Un élevage ayant eu des problèmes de diarrhée a 2 fois plus de risque d’en avoir l’année suivante.

Vide sanitaire, désinfection, paillage, ventilation (mais pas courant d’air) : autant d’actions primmordiales bien connues des éleveurs mais pourtant parfois négligées.

Le seul moyen de maîtriser ses pertes et de diminuer sa facture vétérinaire c’est de maîtriser la zootechnie.

réfractomètre,pour juger de la qualité du colostrum

L'INFO LAIt ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu

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l'inFo lait résultats technico-économiques 2013/2014les données collectées chaque année par nos conseillers dans près de 700 exploitations laitières permettent de faire une analyse technico-économique précise des résultats de chaque campagne.

La campagne 2013/2014 se termine avec un prix du lait payé en augmentation se situant à 382 €/1 000 litres. Comme chaque année, ce n’est pas la performance technique qui fait varier le prix mais la conjoncture favorable influençant directement le prix de base. En effet, depuis plusieurs années, nous observons peu de différences sur les taux ou sur les pénalités qualité du lait. Ces dernières, comme le montre le tableau ci-contre, ont tendance à augmenter cette année, notamment dans les élevages robot.

un prix du lait paYé aux producteurs à 382 €/1 000 litres

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

Les résultats paie de laitcampagne 2013-2014 Par système Par race

Silos ouverts

Silos fermés Robot Bio Montbéliarde Normande Prim'Holstein

% de réalisation du quota 107 106 101 92 103 100 103

prix du lait (€/1 000 litres) 377 376 372 437 382 391 376

TB (g/litre) 42,0 42,2 41,9 40,6 42,7 44,4 42,0

TP (g/litre) 33,1 33,3 33,1 31,8 34,3 35,6 33,2

Incidence qualité (€/ 1 000 litres) -2,7 -3,4 -5,3 -3,0 -2,1 -5,2 -2,8

campagne 2009/2010 2010/2011 2011/2012 2012/2013 2013/2014

€/1 000 litres -2,9 -2,6 -2,4 -2,8 -3,2

€/élevage -1 114 -1 018 -1 020 -1 270 -1 380

evolution des pénalitésqualité du lait

à retenirPour 8 000 litres produits, une dépense en concentré de 51 €/1 000 litres pour les éleveurs économes contre 79 €/1 000 litres pour les généreux, ce qui représente plus de 13 000 € de dépenses supplémentaires par an.

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Frédéric tattevinResponsable économie et gestion de l'exploitation

[email protected]

un poste concentré touJours en augmentation

L’inflation sur le prix de l’aliment a été contenue, avec 323 € la tonne contre 326 € en 2012/2013. Cependant la baisse des performances laitières, de 70 litres par vache, cumulée à une moindre qualité des fourrages a conduit les éleveurs à augmenter les quantités de concentré distribuées. Le coût de concentré moyen passe donc de 59 à 62 €/1 000 litres.

2007-08 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14

lait/vl 7 786 7 680 7 930 7 750 7 680

kg concentrés/VL/an 1 528 1 437 1 370 1 400 1 465

g concentrés/litre 195 188 170 178 188

Prix kg concentrés (€/tonne) 228 242 282 326 323

coût conc vl/1 000 litres (€) 46 48 50 59 62

Coût conc VL + G (€/1 000 litres) 56 60 69 73

Le coût de concentrécampagne 2013-2014 Par système Par race

Silos ouverts

Silos fermés Robot Bio Montbéliarde Normande Prim'Holstein

lait/vl (litres) 8 200 7 790 8 400 6 100 8 140 8 200 7 830

Concentré (kg/VL) 1 590 1 420 1 832 730 1 520 1 590 1 380

concentré (g/litre) 200 188 220 120 190 200 175

Coût concentré (€/tonne) 320 315 326 420 310 320 322

coût concentré (€/1 000 litres) 64 58 73 50 60 64 53

Maïs consommé/VL (tonne MS) 4,1 3,9 4,4 1,6 3,8 4,1 3,5

% pâturage troupeau 24 26 20 43 23 24 31

systèmes D'exPLOItAtION ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu

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sYstèmes d'exploitationpass biole "pass bio" est une aide du conseil régional des pays de la loire pour l'appui technique aux éleveurs bio ou en conversion. l'objectif est de permettre aux éleveurs qui se posent des questions sur l'ab d'accéder à l'ensemble des informations lors du passage d'un conseiller spécialisé sur l'exploitation.

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

pass bio niveau 2 : étude prévisionnelle à la conversion

Une étude complète technique et écono-mique du projet est réalisée conjointement avec la Chambre d'Agriculture.

Objectif :

• pour les éleveurs ayant eu l'information au niveau 1 et souhaitant aller plus loin sur le calcul de la faisabilité du projet du passage en AB,

• pour l'ensemble des éleveurs souhaitant chiffrer leur projet.

pass bio niveau 1 : éleveurs conventionnels s'interrogeant sur l'ab

Un conseiller spécialisé se déplace chez vous une demi-journée pour répondre à vos attentes et faire le point sur :

• la situation aujourd'hui,

• l'exploitation par rapport au cahier des charges bio,

• les forces et les faiblesses du projet,

• une approche économique par le calcul d'un budget partiel succinct,

• les points à travailler pour avancer.

tarif :

90 €

Un conseiller spécialisé réalise trois visites d'une demi-journée. L'occasion de faire le point sur :

• les pratiques agronomiques et techniques de l'élevage en rapport avec l'AB et la situation globale de l'exploitation,

• un rappel du cahier des charges AB ainsi que les nouveautés,

• une lisibilité sur les marchés,

• un regard extérieur sur la situation technico-économique par un conseiller spécialisé en AB.

pass bio niveau 3 : éleveurs en conversion ou en ab avec conversion < 5 ans

tarif :

180 €pour 3 visites

éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu ||| systèmes D'exPLOItAtION

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témoignages

« Depuis 3-4 ans, David avait engagé une réflexion sur comment faire évoluer son exploitation en alliant confort, temps de travail et efficacité économique. D'une question sur l’intérêt de passer en logettes nous sommes arrivés à une réflexion sur le volume optimum à produire. La démarche Capacilait nous a permis de simuler les impacts économiques et le temps de travail des

différentes orientations avancées.

Cette étude a permis de dégager les forces et faiblesses de son exploitation d’un point de vue technique, financier, environnemental et travail. Elle l'a rassuré sur le bon fonctionnement de son outil. C’est là que la question d’une conversion bio s’est de nouveau posée. Je lui ai alors proposé de faire intervenir un conseiller spécialisé dans le cadre d’un PASS BIO. Cette autre démarche a permis de confirmer les points d’évolutions techniques et économiques et d'en mesurer toutes les conséquences. En complément de cette intervention David a été accompagné dans ses démarches administratives, jusqu’à sa déclaration PAC pour la demande d’aides conversion. »

antoine sureauconseiller Lait

l'avis du conseiller

evelyne garaudconseillèrespécialisée bio

« Le diagnostic technique et économique du PASS BIO conforte les producteurs qui se posent la question d’une conversion. Un appui technique régulier, réalisé par un conseiller spécialisé, est proposé sur les 5 ans post-engagement.

Chez David LIBOT, le PASS BIO "niveau 1" a été réalisé en

deux temps : notre première rencontre a permis de balayer l’ensemble des pratiques afin de les mettre en adéquation avec le cahier des charges. L'objectif de la seconde rencontre était de définir l'impact de la conversion bio sur le système existant et de chiffrer ces évolutions. La présence d’Antoine, son conseiller, qui connaît bien l’élevage et la réalisation du Capacilait en amont ont permis d’enrichir fortement la discussion. Les chiffrages économiques sont venus compléter le budget partiel clôturant le diagnostic de conversion. »

l'avis de la spécialisée en agriculture biologique

l'avis de l'éleveur - DAviD Libot, AvEssAc (44)•��Exploitation�laitière�spécialisée�-�35�vaches�laitières�Prim’Holstein�à�8�000 kg�-�petit�atelier�viande�avec,�en�moyenne,�6�bœufs�croisés�élevés�par�an�-�SAU�de�68�hectares�-�en�conversion�bio�depuis le 15 mai 2014

« Je me suis posé la question d’une conversion à l’Agriculture Biologique il y a quelques années. J’avais alors fait intervenir un conseiller spécialisé d'élevage Conseil Loire Anjou afin de faire le point sur les conséquences techniques et économiques d'une telle démarche. Ce diagnostic avait fait ressortir que mes pratiques étaient très proches du cahier des charges tant au niveau animal (travail de prévention pour limiter les traitements allopathiques) que végétal (désherbage mécanique du maïs, mélanges prairials avec légumineuses, pas d'azote sur les parcelles destinées au pâturage, mélanges céréaliers...).

nantestrélazé

avessac

La conversion aurait pu s’envisager à cette époque mais je ne n'étais pas prêt : j’avais besoin de maîtriser parfaitement mon système en conventionnel avant de m’engager. Je souhaitais valoriser mes 32 hectares en accès direct au pâturage. Je me suis formé sur la conduite et la gestion de l’herbe afin d’optimiser mon autonomie fourragère et mon coût alimentaire. C'était pour moi des gages de sécurité économique. Le suivi du pâturage et du coût alimentaire dynamique par saison réalisé avec mon conseiller m'a rassuré sur mes choix. Une étude CAPACILAIT complétée par un PASS BIO conversion, réalisés début 2014, m’a permis de finaliser mon projet et d’appréhender l’évolution chiffrée de la santé économique de mon exploitation dans les années à venir. »

+ d'inFosLes coordonnées de nos six conseillers spécialisés en Agriculture Biologique sont consultables sur notre site www.elevage-conseil.fr.

nantes

trélazé

Comité de rédaction : Myriam ATHIMON, Christophe DESCUNS, Lydie PLOUZIN, Erell TANGUY Mail : [email protected]él. Maine-et-Loire : 02 41 33 61 00 Tél. Loire-Atlantique : 02 40 16 38 80Site : www.elevage-conseil.fr

Imprimé sur papier Eco-labellisé

agendaéLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu

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trucs & astuces

au pied levé !

Soulever la patte d'une vache, grâce à une sangle accrochée à un télescopic placé devant les cornadis, permet d'intervenir efficacement sur le pied, sans stress et en toute sécurité pour l'animal comme pour l'éleveur !

+ d'inFosToutes les dates de nos Rendez-Vous de l'élevage lait sont consultables sur notre site www.elevage-conseil.frinscrivez-vous dès maintenant pour la date et le lieu qui vous intéressent.

rendez-vous de l'élevaGe

Le 2 décembreLieu : tancoigné (49)LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

rendez-vous de l'élevaGe

Le 2 décembreLieu : étriché (49)

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

rendez-vous de l'élevaGe

Le 9 décembreLieu : Bégrolles en Mauges (49)

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

rendez-vous de l'élevaGe

Le 10 décembreLieu : louisfert (44)

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

portes ouvertes san'élevaGe

Le 27 novembreLieu : St Etienne de Mer Morte (44)

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

après quota : quelle stratéGie ?

Le 18 décembreLieu : St Gildas des Bois (44)

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP

après quota : quelle stratéGie ?

DécembreLieu : châteaubriant (44)

LAIT

CAPRINS

BOVINS

BIO

VHP