P2-Chapitre 3 La théorie quantitative de la monnaie

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Partie 2 Partie 2 : Elément de théorie monétaire : Elément de théorie monétaire Chapitre 3 : La théorie quantitative de la monnaie Cette théorie est relativement complexe car il y a plusieurs formulations possibles. SECTION 1 : Les différentes versions de la théorie quantitative de la monnaie Thèse centrale : Il existe une corrélation entre variation du niveau des prix et variation importante du stock de monnaie. C'est-à-dire que toute instabilité des prix provient de causes monétaires plutôt que de causes non monétaires. §1 : Des hypothèses communes Il y a 4 hypothèses communes : Ce sont les variations de la quantité de monnaie qui expliquent les variations des prix nominaux. Causalité de type ΔM->ΔP (pas le contraire). Fondamentalement l’inflation est un phénomène monétaire. En contrôlant la masse monétaire on peut contrôler l’inflation dans une économie ce qui a été au cœur des stratégies des banques centrales jusqu’en 1993. Par contre cette hypothèse ne dit pas que la variation relative des prix est égale à la variation relative de la masse monétaire (ΔP/P = ΔM/M). La vitesse de circulation de la monnaie (V) et le volume des transactions (T) sont insensibles aux variations de la quantité de la monnaie (ΔM). L’offre de monnaie est exogène. Cela signifie que la théorie quantitative repose sur la thèse de la currency school. Ce qui signifie que l’on est dans une économie qui fonctionne selon le principe du multiplicateur de crédit (Chapitre 2 §22). Les agents économiques sont parfaitement rationnels ce qui signifie que leurs décisions et leurs choix économiques dépendent uniquement des prix relatifs et non pas des prix nominaux. En conséquence si tous les prix nominaux sont multipliés par une même constante alors les choix économiques ne seront pas

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Partie 2Partie 2    : Elément de théorie monétaire: Elément de théorie monétaire

Chapitre 3   : La théorie quantitative de la monnaie

Cette théorie est relativement complexe car il y a plusieurs formulations possibles.

SECTION 1 : Les différentes versions de la théorie quantitative de la monnaie

Thèse centrale : Il existe une corrélation entre variation du niveau des prix et variation importante du stock de monnaie. C'est-à-dire que toute instabilité des prix provient de causes monétaires plutôt que de causes non monétaires.

§1 : Des hypothèses communes

Il y a 4 hypothèses communes : Ce sont les variations de la quantité de monnaie qui expliquent les

variations des prix nominaux. Causalité de type ΔM->ΔP (pas le contraire).

Fondamentalement l’inflation est un phénomène monétaire. En contrôlant la masse monétaire on peut contrôler l’inflation dans une économie ce qui a été au cœur des stratégies des banques centrales jusqu’en 1993. Par contre cette hypothèse ne dit pas que la variation relative des prix est égale à la variation relative de la masse monétaire (ΔP/P = ΔM/M).

La vitesse de circulation de la monnaie (V) et le volume des transactions (T) sont insensibles aux variations de la quantité de la monnaie (ΔM).

L’offre de monnaie est exogène. Cela signifie que la théorie quantitative repose sur la thèse de la currency school. Ce qui signifie que l’on est dans une économie qui fonctionne selon le principe du multiplicateur de crédit (Chapitre 2 §22).

Les agents économiques sont parfaitement rationnels ce qui signifie que leurs décisions et leurs choix économiques dépendent uniquement des prix relatifs et non pas des prix nominaux.

En conséquence si tous les prix nominaux sont multipliés par une même constante alors les choix économiques ne seront pas modifiés puisque les prix relatifs n’auront pas changés. Du coup les agents économiques ne sont pas soumis à illusion monétaire. On dit également que les fonctions de demande de bien sont homogènes de degré 0. Fonction de demande du bien iDi = F (p1 ; p2 ; p3…pi… ; pn) F (ap1 ; ap2 ; ap3 ; … ; api ;… apn) Si F est homogène de degré 0 alors on peut écrire que : F(ap1…apn) = a^0 F(P1…Pn) = F(P1…Pn) = Di car a^0 = 1

La monnaie est neutre

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Il y a 2 hypothèses supplémentaires qui ne sont pas partagées par l’ensemble des auteurs de la théorie quantitative car ces 2 autres hypothèses ne sont retenues que par les auteurs mettant l’accent sur les relations de long terme entre ΔM et ΔP. -> ΔP = f(ΔM)

Les prix nominaux sont parfaitement flexibles à la hausse comme à la baisse. A court terme cette hypothèse est peu réaliste car un certain nombre de prix sont rigides.

La production effective est égale à la production du plein-emploi. Cette hypothèse est un cas particulier de la seconde hypothèse car si la production est toujours celle du plein-emploi alors par définition il n’est pas possible de produire plus. Il est donc évident que toute variation de la quantité de monnaie ne peut pas avoir de conséquences sur le volume de production. Cette 6ème hypothèse n’est vérifiée qu’à long terme donc à court terme la production effective peut être inférieure à la production de plein-emploi.

§2 : L’équation des échanges d’I.FISHER (1911)

M.V = P.T (1)M = masse monétaireV = vitesse de circulation de la monnaie (vitesse de transaction)P = indice du niveau général des prixT = indice du volume des transactions Est-ce qu’il s’agit d’une identité ou s’agit-il d’une relation d’équilibre vérifiée que si l’équilibre économique est atteint ? Si on se situe ex-post (à la fin de la période) cette relation est une identité. P.T est alors une valeur égale à la valeur des paiements effectués M.V. Si on se situe ex-ante (avant que la période ne commence) la relation est une équation d’équilibre c'est-à-dire qu’elle ne sera vérifiée que si l’équilibre économique est atteint. Quel mécanisme permet d’atteindre l’équilibre ? Ce mécanisme s’appelle l’effet d’encaisse réelle. Ce mécanisme a été présenté par D.HUME (1752) et par R.CANTILLON (1755). A un moment donné il y a un indice de volume des transactions donné To et une vitesse de transaction donnée Vo et les agents économiques doivent en conséquence détenir une encaisse réelle Mo/Po = To/Vo. Cette encaisse réelle représente la quantité réelle de monnaie que les agents économiques estiment nécessaire de posséder compte tenu de leurs habitudes de paiements qui détermine la valeur de la vitesse Vo et compte tenu également des transactions qu’ils ont l’habitude d’effectuer ce qui détermine la valeur To. On est alors dans une situation initiale d’équilibre. On imagine qu’à partir de cette situation la quantité de monnaie augmente et passe à M1 > Mo. Dans l’immédiat les prix nominaux n’ont pas le temps de réagir donc ils restent à leur valeur Po et dans ce cas l’encaisse réelle augmente et devient M1/Po > Mo/Po. En conséquence les agents économiques détiennent une encaisse réelle qu’ils jugent supérieures à celle qui leur paraît nécessaire, ils vont donc chercher à revenir au niveau initial d’encaisses réelles en cherchant à dépenser leur surplus d’encaisses réelles.

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Surplus d’encaisse réelle = (M1/Po)-(Mo/Po) = M1-Mo = ΔM Concrètement cela signifie que les agents économiques vont chercher à réaliser plus de transactions or selon la seconde hypothèse le volume des transactions est indépendant des variations de la masse monétaire. T est indépendant de ΔM -> To = constante D’autre part la vitesse de circulation V toujours selon la seconde hypothèse est elle-même indépendant de la variation de la masse monétaire. Donc V reste bloqué à sa valeur initiale Vo. On a donc M1/Po > To/Vo -> déséquilibre car on est à très court terme. La seule solution pour revenir à un équilibre est que les prix nominaux doivent augmenter pour arriver à un niveau P1 tel que M1/P1 = Mo/Po c'est-à-dire que la hausse des prix sera telle que l’encaisse réelle retrouvera bien son niveau initial. Et ce parce que les agents économiques se portent demandeurs de biens mais l’offre ne peut pas y répondre. Donc ex-post M1/P1 = To/Vo. Dans ce cas on montre que la variation relative des prix sera exactement égale à la variation relative de la monnaie : ΔP/P = ΔM/M Pour FISHER la variation des prix qui est nécessaire pour retrouver l’équilibre pour passer de Po à P1 va intervenir dans une période transitoire qui selon FISHER durerai une dizaine d’années. C’est donc un concept totalement abstrait. Limite de l’approche   : Fisher n’explique pas le niveau d’encaisse réelle comme étant la conséquence d’un choix économique parce que l’encaisse réelle apparaît comme une nécessité et non pas comme un choix. Fondamentalement ca veut dire que la théorie quantitative de la monnaie est incapable d’expliquer la détention de monnaie à partir de la théorie standard de la monnaie. Cet échec vient du fait que FISHER limite la monnaie comme intermédiaire des échange, la monnaie n’est pas une réserve de valeur ici.

§3 : L’équation de Cambridge : A.MARSHALL, C.A.PIGOU (1917-1922)

Présentation d’A.Marshall (1890) : M = kPY C.A.PIGOU (1919) : M/P = kY Par rapport à FISHER il y a 3 modifications importantes :

- Le volume des transactions (T) est ici remplacé par le revenu national soit en volume (Y) soit en valeur (PY) avec P l’indice des prix.

La différence porte sur la prise en compte ou non des consommations intermédiaires. Dans la formulation de Fisher sont prises en comptes toutes les transactions y comprit celles portant sur ces consommations intermédiaires alors que dans la formulation de Marshall et Pigou les transactions portant sur les consommations intermédiaires sont exclues. C'est-à-dire que T > Y.

- Il est tout à fait possible d’écrire que k = 1/V Equation de Fisher : M.V=P.T M = PT/V M/P = T/V mais ici le V n’est pas le même que celui du k=1/V où le V est la vitesse revenu et non pas la vitesse transaction. On note alors k = 1/V ‘ avec V ‘ la vitesse revenu.

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- L’approche de Marshall et de Pigou déplacent la problématique vers celle d’une fonction de demande de monnaie.

Le coefficient k représente la proportion du revenu nominal PY que les agents économiques souhaitent détenir sous forme de monnaie. Certains économistes vont même jusqu’à dire que k est un indicateur de préférence pour l’utilité. M représente plus l’offre de monnaie chez Fisher alors que chez Pigou et Marshall c’est plus une fonction de demande de monnaie. Mais une banque centrale ne peut pas contrôler la demande de monnaie. La solution est de dire qu’à tout moment le marché est en équilibre. On peut alors dire que M offre = M demande. Du coup Mo/P=kY. Si par contre le marché de la monnaie est en déséquilibre Md ≠ Mo alors Mo/P≠kY. Les auteurs néoclassiques (Marshall et Pigou) seront incapables d’aller jusqu’au bout de leurs ambitions car pour eux le coefficient k est uniquement fonction du revenu national en valeur (PY). D’où k = f(PY). C'est-à-dire de détenir une encaisse mesurée par k ne dépend que des transactions en valeur qui seront effectuées.

La monnaie est un instrument qui facilite les échanges. Ces 2 auteurs sont aussi incapables d’intégrer la monnaie comme actif financier.

Si on intègre la monnaie comme actif financier on aura k = g(PY ; i) avec i le taux d’intérêt. Si la monnaie est un actif financier, dans ce rôle elle a des concurrents donc la demande de monnaie comme actif financier dépend de ce que l’on appelle son coût d’opportunité qui est mesuré par le taux d’intérêt. Le coût d’opportunité mesure les intérêts que l’agent économique perd s’il décide de conserver son portefeuille sous forme de monnaie et non de titres financiers. Exemple : 1000€ -> i =5% -> 50 euros L’approche k = g(PY ; i) apparaît avec Keynes en 1936. Si la monnaie est un actif financier alors k =g(PY ; i). Donc s’il y a un ΔM il y aura un Δi ce qui entraine un Δk. Or k = 1/V avec V la vitesse revenu. Ainsi on aura un ΔV. C'est-à-dire qu’une ΔM->ΔV ce qui est une théorie anti quantitative. On sait que M = PY = (1/V) PY si ΔM>0 -> ΔPY>0 si V=constante. Mais si ΔM>0 -> Δi<0 ->Δk>0 -> ΔV<O = ? ΔPY

Si on intègre la monnaie comme actif la théorie quantitative s’effondre.

§4 : L’école de Chicago et la reformulation de M.FRIEDMAN de la théorie quantitative (1956-1959).

Friedman va proposer une théorie renouvelée de la théorie quantitative et donnera lieu au monétarisme. Pour Friedman il s’agit d’intégrer la monnaie comme actif financier et de l’intégrer pleinement mais en même temps il souhaite conserver la conclusion de la théorie quantitative à savoir qu’il existe un lien de causalité entre variation de la quantité de monnaie et variation des prix. ΔM -> ΔP et k = f(PY) sauf qu’on doit adopter la solution k = g(PY ; i). Friedman va élargir l’approche de Keynes c'est-à-dire que Friedman va partir de l’hypothèse que l’agent économique dans ces choix de

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patrimoine ne prend pas en compte simplement la monnaie et les actifs financiers mais la monnaie et tous les actifs financiers ou non.  Equation de demande de monnaie selon Friedman   : Md = G(W ; P ; ia ; io ; (1/P)(dP/dt) ; w ; u). W = le patrimoine total de l’individu. C’est le portefeuille financier mais aussi le patrimoine qui prend la forme d’actif réel (terrain etc.). P = l’indice de prix. Plus il y a d’inflation, plus la monnaie joue mal son rôle d’actif financier. ia = taux de rendement des actions. io = taux de rendement des obligations (1/P)(dP/dt) = taux d’inflation qui mesure l’attrait plus ou moins grand pour des actifs réels et non pas financiers. Plus le taux d’inflation sera fort plus les agents vont chercher à acquérir des actifs réels. w = capital humain, le niveau de connaissance qu’a l’individu. u = goûts et préférences de l’agent économique Friedman va procéder à une simplification en faisant l’hypothèse que toutes ces variables explicatives peuvent être finalement approchées par une autre variable qui est le revenu permanent (Yp). Le revenu permanent mesure le revenu moyen à long terme c'est-à-dire que c’est le revenu économique que l’agent économique s’attend à avoir pour les années qui viennent. C’est encore la somme actualisée de tous les revenus futurs anticipés par l’agent économique. Md = H(Yp). Du coup Md = Yp/Vp

On peut écrire que Yp = Pp x Ybar p

Yp = revenu permanent en valeur Pp = indice de prix permanent Ybar p = revenu permanent en volume Vp = vitesse de circulation permanente

Md/Pp = Ybar p / Vp

Ensuite Friedman va montrer que la vitesse de circulation permanente est stable. La condition est que l’on ne traite pas de la vitesse de circulation constatée effective mais de la vitesse de circulation permanente. Si k = f(PY) -> V est stable Si k = g(PY ; i) –> V est instable (Keynes en 1936) Si k = h(PpYp ; i) -> V est instable mais Vp est stable Le problème de cette approche est économétrique (de mesure) parce que le revenu permanent n’est pas une variable qui se constate. C’est une variable anticipée donc cela renvoie à une théorie des anticipations. Friedman utilise la théorie des anticipations adaptatives ce qui signifie que le revenu permanent est la somme pondérée du revenu courant et des revenus passés, la pondération diminuant selon une progression géométrique au fur et à mesure que l’on remonte dans le temps. Yp = (1-c) (Yt + cYt-1 + c²Yt-2 + C3Yt-3+…+cnYt-n) avec 1<c<1 Une variable future est donnée par ce qui a été constaté dans le passé. c mesure le coefficient d’oublie. Plus la valeur de c est faible et plus le poids des revenus passés est faible dans le calcul du revenu permanent. Donc : Md = k (1-c) (Yt + cYt-1 +…+c^nYt-n) avec k = 1/Vp Il est possible de simplifier cette formule en utilisant la transformation de KOYCK.

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On a alors : Md = k(1-c)Yt + cMt-1 La question du niveau de pertinence de cette équation se pose. Pour les « néo Friedmaniens » cette équation n’est pertinente qu’à long terme c'est-à-dire dans une situation d’équilibre de longue période par contre cette équation ne permettrait pas d’expliquer la demande de monnaie effective à court terme. Pour connaître la demande de monnaie effective à court terme il faut introduire un processus d’ajustement partiel entre la demande de monnaie d’équilibre de long terme donnée par l’équation de Friedman et le niveau constaté de la demande de monnaie, le processus étant le suivant : A la période t-1 l’agent économique constate un écart, un déséquilibre entre l’encaisse monétaire effective qu’il détient (Mt-1) et le niveau d’équilibre de long terme de cette encaisse (Md). A la période t, il va chercher à réduire partiellement cet écart c'est-à-dire que sa demande de monnaie en t va varier par rapport à sa demande de monnaie précédente Mt-1 d’un pourcentage de l’écart constaté en t-1 entre son encaisse effective Mt-1 et son encaisse d’équilibre de long terme Md. Explication   : En (t-1) : écart entre Md et l’encaisse constaté Mt-1. En (t) : Mt ≠ Mt-1 On aura : (Mt – Mt-1) = a(Md – Mt-1) Avec 0<a<1 et mesure la vitesse de réduction de l’écart (Md – Mt-1), plus a est faible et plus l’ajustement va prendre du temps. Equation de correction d’erreur = Mt-Mt-1 =a(Md-Mt-1) avec 0<a<1Donc Mt=aMd-aMt-1+Mt-1On remplace Md par sa valeur donnée par l’équation précédente.

Mt = ak(1-c)Yt + acMt-1 - aMt-1 + Mt-1 Mt = ak(1-c)Yt + Mt-1 (1+a(c-1))

On exprime Mt-1 en fonction de Mt Donc : Mt = jMt-12 cas : j>i Mt-1 > Mt 0<j<+1 -> Mt-1 < Mt Donc on peut écrire que Mt-jMt (1+a(c-1)) = ak (1-c)Yt

Mt (1-j(1+a(c-1))) = ak(1-c)Yt On calcule Yt/Mt = VCT (vitesse de circulation de la monnaie à court terme à la période t).Yt/Mt = (1-j(1+a(c-1))) / (ak(1-c)) Or on sait que k = 1/Vp Vp = vitesse permanente, stable calculée à partir de Yp et non pas Yt. VCT = β Vp avec β = (1-j(1+a(c-1)) / (a(1-c)

3 cas possible  :- celui de l’équilibre :

Md = Mt-1 Mt = Mt-1 -> j = +1 -> β=+1 On en déduit que VCT = Yp

- celui de déséquilibre : j>+1 -> Mt-1>Md -> Mt-1 > Mt -> 0< β < 1 On en déduit que VCT < Vp

- celui du déséquilibre symétrique0<j<1 -> Mt-1<Md -> Mt-1<Mt -> β>+1 On en déduit que VCT > Vp

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A partir du moment où l’encaisse effective de court terme est différente de sa valeur d’équilibre à long terme alors la vitesse de circulation de court terme VCT va connaître des modifications donc elle sera instable. Cette vitesse de court terme ne sera stable que si l’agent économique est toujours à l’équilibre (-> son encaisse constaté est toujours égale à l’encaisse qu’il désire avoir).

Friedman retrouve bien la thèse de la quantitative de la monnaie mais sous les conditions que l’individu est toujours à l’équilibre (caractérise les classiques). C’est se placer dans un cas extrême.

SECTION 2 : Les enjeux de la théorie quantitative de la monnaie

§1 : La loi de SAY et la neutralité monétaire

J.B SAY (1767-1832) publie en 1803 le « traité d’économie politique » où il traite de ce qu’il appelle la loi des débouchés (= loi de SAY) selon laquelle les produits s’échangent contre des produits. La formule de SAY est « c’est la production qui ouvre des débouchés aux produits ». A priori on est dans une économie de troque, la monnaie n’est qu’un voile qui facilite les échanges. D.RICARDO précise la thèse de SAY en 1817 : « la valeur de l’offre globale de biens produits se décompose en revenus qui sont intégralement dépensés et suscites donc une demande globale en valeur qui est nécessairement égale à la valeur agrégée de la production ». Donc l’offre globale créée sa propre demande globale. Valeur de l’offre globale -> Distribution de revenus aux facteurs de production ; valeur des revenus = valeur de la production -> demande globale dont la valeur = revenus = production -> Consommation des ménages (S) -> Investissements des entreprises (I)

Valeur de la production

Say fait l’hypothèse que l’épargne des ménages est nécessairement identique à l’investissement des entreprises quelque soit le niveau de production. S=I quelque soit Y. Yménage donne lieu à 2 comportements :

- C- S -> Thésaurisation = 0 pour les classiques car elle n’existe pas

-> Financement de I La thésaurisation n’existe pas car il n’y a pas d’actif financiers, la monnaie n’est pas considérée en tant que réserve de valeur c’est juste un moyen facilitant les transactions. Cette loi de SAY peut donner lieu à 2 lectures :Lecture minimaliste : la valeur de l’offre globale engendre une demande globale de valeur identique quelque soit le niveau de production mais ce niveau de production n’est pas nécessairement celui du plein-emploi. On peut très bien être à l’équilibre avec du sous-emploi. Lecture maximaliste : le niveau de production va nécessairement converger vers le niveau de plein emploi. Le mécanisme qui permettra

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cette convergence est extérieur à la loi de SAY. Pour cela on fait l’hypothèse que le marché du travail est concurrentiel. L’entreprise qui est en concurrence pure et parfaite cherche à maximiser son profit et pour cela elle fixera son niveau d’offre de façon telle que la productivité marginale du travail soit égal au salaire réel or ce niveau de salaire réel sera également celui pour lequel il y aura égalité avec la désutilité marginale du travail. Niveau de production YE tel que : w/p = FL’ = DU’ Avec w/p le salaire réel, F la productivité marginale du travail, DU’ = désutilité marginale. Tout salarié qui cherche un emploi à ce taux de salaire d’équilibre en trouvera un c'est-à-dire qu’il n’y a pas de chômage. Ce niveau d’équilibre est donc aussi le niveau de plein-emploi. La loi de Say garanti que le niveau de production sera nécessairement atteint car il n’y aura pas de problèmes dû à une insuffisance de la demande globale. Cette théorie de Say a été directement appliquée à la politique économique. La seule variable stratégique est l’offre, la demande suit toujours. Ce qu’il faut mettre en place c’est des politiques en faveur des entreprises et jamais de politiques visant à accroitre le pouvoir d’achat des ménages (Keynes). Ce qui est au cœur des politiques actuelles libérales, s’il y a un problème il faut stimuler l’offre. Prenons une économie à 4 marchés :

- Monnaie MO- travail TR- titres financier TI- marchandises MA

Fonction de demande nette : (Md-Mo)MO (Md-Mo)TR (Md-Mo)TI (Md-Mo)MA On fait la somme des fonctions de demande nette :(Md-Mo)MO + (Md-Mo)Ti + (Md-Mo)TR + (Md-Mo)MA = 0 La loi de SAY dit que le marché monétaire est toujours à l’équilibre Donc (Md-Mo)MO = 0 Si le marché du travail est concurrentiel : (Md-Mo)TR = 0 Donc pas de chômage involontaire.D’où (Md-Mo)TI + (Md-Mo)MA = 0 Si (Md-Mo)MA < 0 offre nette sur le marché des marchandises Alors (Md-Mo)TI > 0 avec (Md-Mo)TI = |(Md-Mo)MA|

demande nette de titresSi la demande est supérieure à l’offre les prix augmentes comme sur tout marché donc ici les prix augmentent donc le taux d’intérêt diminue -> Δi<0. Cette diminution provoque 2 réactions :

- les entreprises investissent plus : Δi>0 car I = g(i) avec g’<0 - diminution de l’épargne ΔS<0 car S = h(i) avec h’>0 ->

augmentation de la consommation ΔC>0. Les 2 composantes de la demande globales ont augmentées. Le

taux d’intérêt résout ces 2 déséquilibres.

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La loi de SAY implique que les prix nominaux ainsi que le taux d’intérêt nominal sont indéterminés parce que l’équilibre économique est atteint quelque soit le niveau des prix. La loi de SAY suppose que les agents économiques sont rationnels c'est-à-dire qu’ils ne raisonnent qu’en terme de prix relatif et non pas en terme de prix nominaux. Ce qui va permettre de déterminer le niveau des prix est une équation de type quantitative par exemple l’équation de Cambridge M=kPY avec k = 1/V ; Y = donnée par la loi de SAY ; M est exogène => P = M/kY.

§2 : La loi de Walras

L.Walras (1834-1910) a écrit en 1874 « élément d’économie pure ». Il est fondateur de la théorie de l’équilibre général qui met l’accent sur l’interdépendance des marchés. Cette interdépendance a 2 conséquences importantes :

- L’offre et la demande d’un bien ne dépendent pas seulement du prix de ce bien mais du prix de l’ensemble des biens

Bien 1 ; Demande D1 1ère possibilité : D1 = F(P1) -> approche en termes d’équilibre partiel, A.Marshall. 2ème possibilité : D1 = G(P1, P2, P3…Pn) -> approche en terme d’équilibre général, L.Walras.

- Le déséquilibre éventuel sur un marché provoque nécessairement un déséquilibre symétrique sur un autre marché (= effet « Spill Over »)

On peut dire que c’est cette 2ème implication qui est la loi de Walras et est la traduction de la contrainte budgétaire globale selon laquelle la somme des excédents de demande et des excédents d’offre est nécessairement égale à 0.

Loi de Walras : Σ(i=1->N) Pi Xi = O avec Xi = (PiDi-PiOi) = demande nette du bien i.

Isolons le marché du Nème bien : Alors PN XN = (-1) Σ(i=1 -> n-1) Pi Xi

Lorsqu’il y a un déséquilibre sur un marché il y aura un déséquilibre symétrique sur un autre marché. L’excès de demande pour un bien N a comme contrepartie un excès d’offre nette sur certain des N-1 autres marchés.

La loi de Walras est nécessairement vérifiée à la différence de la loi de SAY car elle renvoie à une certaine conception de la monnaie. La loi de Walras n’exige pas d’hypothèses particulières concernant le marché de la monnaie.

Introduisons un (N+1)ème marché, celui de la monnaie :On peut donc écrire PN+1 XN+1 = (-1)Σ(i=1->N)PiXi

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s’il y a un excès de demande de bien il est compensé par un excès d’offre de monnaie, cette loi est nécessairement vérifiée.

Alors que pour SAY le marché est toujours à l’équilibre donc PN+1 XN+1 = O quelque soit PN+1. La loi de Walras dans le cas où la loi de SAY est admise :(-1) Σ(i=1 -> N) Pi Xi =O Ce terme désigne qu’il ne peut pas y avoir de déséquilibre général dans une économie c'est-à-dire qu’il ne peut pas y avoir de crise générale dans une économie. Isolons 2 biens i et j : Pour i ; nous avons (Pi Di – Pi Oi) > 0 demande nette du bien i (Pj Dj – Pj Oj) < 0 offre nette du bien j

Il ne peut pas y avoir de crises dues à la demande globale car elle est compensée par une insuffisance de la production ailleurs dans l’économie.

Cette approche ne permet pas de rendre compte de la crise de 1929. C’est Keynes qui l’expliquera et conservera la loi de Walras mais rejettera la loi de SAY.

§3 : L’analyse dichotomique

(N+1) marchés -> N marhé des biens (N+1)ème marché : celui de la monnaie

On suppose que la loi de SAY est vérifiée ce qui suppose qu’il y a N prix nominaux/monétaire donc N équations d’équilibre car le marché de la monnaie est une identité. Mathématiquement on peut dire que le système est résolvable car il y aurait autant d’inconnues que d’équations à déterminer. Mais à cause de la loi de Walras il n’y a pas N équations d’équilibre indépendantes car nous savons que si N-1 marchés sont à l’équilibre alors le Nème marché quel qu’il soit est nécessairement à l’équilibre également. Mathématiquement il n’y a que N-1 équations indépendantes. Il y a donc plus d’inconnues que d’équations. On peut calculer (N-1) prix relatifs : il s’agit des prix calculés en prenant parmi les N biens un bien choisit comme numéraire. Le numéraire est le bien dans lequel les autres vont exprimer leur valeur. On a donc une monnaie et un numéraire. Par définition le prix relatif du numéraire est égale à +1. Il manque une équation qui permette de passer des prix relatifs exprimés en numéraire aux prix nominaux exprimés en monnaie. Il faut une expression du prix relatif de la monnaie (Po), c’est le prix de la monnaie exprimé en numéraire, c’est tout simplement le pouvoir d’achat de la monnaie exprimé dans ce numéraire. Po = QN avec QN la quantité de bien N que l’on peut acheter avec une unité monétaire. Si on calcule l’inverse 1/QN on obtient le prix d’une unité du bien numéraire N choisit comme numéraire exprimé en monnaie, c’est le prix nominal du bien N. Exemple : si une unité monétaire = 0,4 tables. C’est une mesure du pouvoir d’achat. 1/0,4 = 2,50 -> prix d’une table exprimé en unité monétaire -> prix monétaire de la table.

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Finalement pour obtenir le prix monétaire des N-1 biens il suffit de multiplier leur prix relatif exprimé en numéraire par le prix nominal du bien choisit comme numéraire. D’où : P’i = (1/QN) (Pi) avec i = 1 à (N-1)P’i = prix nominal du bien i exprimé en nominalPi = prix du bien i en numéraire (le bien N)1/QN = prix nominal du bien monétaire (le bien N) Exemple : 1 chaise = 0,5 tables 1 table = 2,5 unités monétaires Donc 1 chaise = 1,25 unités monétaires D’une manière abstraire l’économie fonctionne comme s’il y avait 2 étapes hiérarchisées indépendantes, c’est le mécanisme de la dichotomie. 1 ère étape   : celle pendant laquelle sont déterminées les valeurs réelles c'est-à-dire les quantités qui seront produites et échangées des N biens ainsi que des N-1 prix relatifs exprimés en numéraire. 2 ème étape  : pendant laquelle seront déterminés les prix nominaux des N biens, cette étape ne pouvant pas rétroagir sur la première. Imaginons une perte de valeur de la monnaie : Au départ 1 unité monétaire = 0,4 tablesAprès perte de valeur 1 unité monétaire = 0,20 tablesTous les prix monétaires vont être multipliés par 2 mais les prix relatifs n’auront pas changés car 1 chaise toujours = 0,5 tables. On retrouve l’idée que la monnaie est neutre.

SECTION 3 : Les critiques de la théorie quantitative de la monnaie

§1 : L’impossible intégration de la monnaie dans la théorie subjective de la valeur : G.MYRDAL (1898-1987), prix Nobel en 1974

G.MYRDAL publie en 1931 « l’équilibre monétaire ». Dans cet essai MYRDAL critique la théorie quantitative à 2 niveaux :

La théorie quantitative est incapable d’expliquer la valeur de la monnaie dans le cadre de la théorie subjective de la monnaie.

La théorie subjective de la monnaie apparaît à la fin du 19°siècle, c’est la révolution marginaliste, et explique la valeur des biens par leur utilité marginale. Pour la théorie subjective la valeur d’échange d’un bien dépend de la valeur d’usage de ce bien. Or cette approche est impossible pour la monnaie dans le cadre de la théorie quantitative parce que dans ce cas la monnaie n’a pas d’utilité propre, elle a uniquement une utilité indirecte c'est-à-dire que la monnaie n’est utile qu’uniquement au moment où on la dépense. Elle n’est donc pas utile si on la conserve. Pour les néoclassiques, la monnaie n’est pas une réserve de valeur, c’est juste un instrument qui facilite les transactions.

La théorie quantitative est incapable de rendre compte des fluctuations conjoncturelles.

Les fluctuations conjoncturelles sont provoquées par une déformation des prix relatifs or la théorie quantitative n’explique que la seule évolution des prix nominaux, elle est incapable de rendre compte d’une éventuelle déformation des prix relatifs. Au mieux la théorie quantitative explique

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l’inflation mais en aucun cas elle peut expliquer les fluctuations que renvoies à des modifications des prix relatifs.

§2 : L’incohérence logique de la théorie quantitative : Le paradoxe de D.PATINKIN (1955)

Patinkin va montrer de 1949 à 1955 que la théorie quantitative souffre d’une incohérence interne. Patinkin ne remet pas en cause les principes de la théorie mais recherche des incohérences de logiques lesquelles se situent à 2 niveaux :

La théorie quantitative souffre de l’absence d’un mécanisme permettant d’expliquer la variation des prix nominaux après une variation de la quantité de monnaie.

P=f(M) ; ΔM/M -> ΔP/P comment l’expliquer ? Equilibre initial sur l’ensemble des marchés y comprit celui de la monnaie. A cet équilibre initial correspond des prix relatifs d’équilibre PRe et des prix nominaux d’équilibre PNe. On imagine alors que la quantité de monnaie est multipliée par α. Chaque agent économique recevant de façon proportionnelle l’augmentation de cette masse monétaire. En conséquence la théorie quantitative dit que tous les prix nominaux sont multipliés par α. PN’e = αPNE. Si les prix relatifs ne changent pas alors les comportements économiques ne changeront pas non plus car ils ne sont pas soumis à illusion monétaire, ils prennent en considération que les seuls prix relatifs. Donc sur les marchés les offres et les demandes n’ont pas variés alors les prix nominaux n’ont pas variés, pour cela il faut un déséquilibre entre offre et demande. Il n’y a pas de mécanismes expliquant l’augmentation nécessaire des prix nominaux.

Le degré d’homogénéité de la fonction de demande de monnaie n’est pas le même que celui des fonctions de demande des autres biens.

Fonction de demande homogène de degré 0. Di = F(Pi) avec i = 1 à NF(βPi) avec β>0 = (β0 F(Pi)) = F(Pi) =DiCependant la fonction de demande de monnaie est homogène de degré 1 et non pas degré 0 car pour la monnaie (N+1)ième DN+1 = G(Pi) avec i = 1 à NAlors si G(βPi) = βG(Pi) = βDN+1

Patinkin pense que néanmoins la théorie quantitative peut être rendue logique, on peut surmonter ces incohérence à condition de la modifier pour prendre en compte l’effet d’encaisse réelle.

§3 : La prise en compte de l’effet d’encaisse réelle

Di = Fi(Pi) i variant de 1 à N Pi = prix nominal du bien i Fi(αPi) = α°Fi(Pi) = Fi(Pi)Pour Patinkin c’est cette fonction de demande de bien qu’il faut modifier : Di = Gi(Pi ; M) avec M encaisse monétaire nominaleEnsuite Patinkin montre que ces nouvelles fonction de demande son homogènes de degré zéro par rapport aux prix nominaux et à l’encaisse

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monétaire nominale mais elles ne sont plus homogènes de degré zéro par rapport aux seuls prix nominaux. Donc Gi(αPi ; αM) = α°Gi(Pi, M) = Gi(Pi ; M)

si les prix nominaux sont multipliés par α alors que les prix relatifs ne changent pas et qu’en même temps l’encaisse monétaire nominal est multipliée par α donc dans ce cas l’agent économique ne changera pas ses comportements de demande de biens.

On pose α=1/P avec P le niveau général des prix Σ(i=1->N) Ωi PiAvec Ωi = coefficient de pondérationGi (Pi/P ; M/P) = Gi(Pi ; M) = Di Avec Pi/P les prix relatifs et M/P l’encaisse réelle de l’agent économique La question est de savoir pourquoi faut-il faire entrer l’encaisse nominale ou réelle dans les fonctions de demande. Selon Patinkin la monnaie possède une utilité directe car elle permet de remédier à la désynchronisation entre les dates de dépenses et les dates de perceptions de revenus donc il y a une utilité à détenir et plus seulement à dépenser.

T1 -> TN sont les dates où l’on reçoit un revenu mais les dates de dépenses ne sont pas connues -> désynchronisation. Pour y remédier il faut conserver de la monnaie. Par conséquent l’utilité directe de la monnaie est liée à l’incertitude. De plus Patinkin reste fondamentalement un partisan de la théorie quantitative parce qu’il n’introduit pas la monnaie comme un actif financier au sens stricte. Fondamentalement ici la monnaie reste un instrument de transaction, seulement pour lui la dépense reste aléatoire. Ce que Patinkin modifie encore c’est qu’il a une approche stock-flux. Quantitativistes pures (avant Patinkin) : approche flux/flux Pour Patinkin : L’approche doit être stocks/flux

Il y a une variation de la masse monétaire (ΔM) -> ΔDemande de biens -> ΔP Les auteurs qui l’on précédés n’expliquent pas ΔM -> ΔD car pour eux ΔFlux de revenus -> Δflux de demande. Mais pour Patinkin ca ne colle pas car si à la période suivante la masse monétaire revient à son niveau initial le flux de revenu supplémentaire disparaît donc le flux de demande supplémentaire doit également disparaître et donc les prix nominaux doivent revenir à leur niveau initial or ce n’est pas ce que l’on constate, en effet on constate que la hausse des prix est définitive. To : M=1000 correspond D=1000 -> P=100 ΔM=100 ΔD=100 ΔP=5 M/P = 1000/100=10T1 : M=1100 -> D=1100 -> P=105 M/P=1000/105=11 -> 10T2 : M=1000 -> D=1000 -> P = 100 Mais pour Patinkin il faut adopter une approche Stock/flux Lorsque la masse monétaire a augmenté les agents économiques ont un stock de monnaie supérieur à la période précédente. L’inflation sera

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durable tant que les agents n’auront pas retrouvés un stock d’encaisse réel égale à précédemment. Patinkin en déduit tout de même que la monnaie est neutre, il a simplement rendu plus cohérente la théorie quantitative.