Ouvrir le COLEGIO G. CHARPAK en Colombie, aucœur de l’Amazonie

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Un rêve

Connaissez-vous l’Amérique Sud ? Connaissez-vous la Colombie ?

Connaissez-vous Leticia, dernière petite ville colombienne à quelqueskilomètres du Brésil et du Pérou au bord de ce magnifique fleuve qu’estl’Amazone ?

C’est là que coup de pouce humanitaire a décidé de réaliser sa mission d’été afind’apporter son soutien à la construction d’une école pour enfants de 3 à 10 ans. Nousvous invitons à partager avec nous deux très belles semaines de ce mois de juillet oùnous avons vécu des moments très forts.

Paris-Madrid, Madrid-Bogota, et l’avion se pose, après 10 heures de vol à 2600 mètresd’altitude : 2600 metros mas cerca de las estrellas. Une nuit à Bogota où le climat estagréable, presque frais, et vous prenez un petit avion de l’Aérorépublica car il n’y a pasde route. Vous quittez, dès le décollage, la cordillère des Andes, et vous survolezl’immense étendue de forêt avec ses fleuves et ses mystères ; après 1 heure 45 de vol,vous arrivez à Leticia à 100 mètres au dessus du niveau de la mer. Et là il fait chaudavec beaucoup d’humidité.

Leticia a un charme fou, des arbres magnifiques, un marché plein d’odeurs d’épices etde couleurs, des fruits dont on ne peut retenir tous les noms mais dont les jus sontexquis, des fleurs partout, beaucoup de gens dans les rues où l’ on se déplace enpetites motos sans trop respecter les priorités….et où la salsa vous envahit bien vite.Et puis au kilomètre 2, vous découvrez le Colegio Georges Charpak, où déjà 4 malocassont construites sur 1 hectare de terrain avec de très beaux arbres annoncé par unebanderole sur la route Colegio Georges Charpak Matriculas abiertas. L’accueil estchaleureux : les enfants avec leurs professeurs ont confectionné une autre banderoleBienvenidos amigos.

C’est là que nous allons vivre deux semaines difficiles à raconter parce que l’émotion asouvent été grande, entourés des enfants de l’école et de leurs parents et desprofesseurs. Il faut se lever tôt pour travailler avant la grosse chaleur ou les pluiesqui sont encore violentes en juillet et avant la nuit qui vient très vite vers 18-19heures.

Les nuits sont superbes ; le ciel et ses constellations sont de toute beauté, commenulle part ailleurs…si, dans le désert, et chaque soir alors qu’un air de guitare et quenos chants s’élèvent nous regardons la croix du sud, le scorpion et le croissant de lunehorizontal et nous sautons vite dans nos hamacs un peu épuisés par nos journées detravail.

Telle a été notre vie…un rêve devenu réalité mais inachevé car c’est sûr nousreviendrons…..

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L’équipe

Hélène et Gonzague partirent les premiers pour rejoindre Jean-Marc à Bogota qui depuis 13 ans est médecin chez les Indiensdans la forêt amazonienne colombienne près du fleuve Apaporis.Un beau rêve commençait à se réaliser puisque Jean-Marc allaitfaire découvrir à Hélène et Gonzague la communauté desMacunas, à 160 kilomètres de la base militaire de VilaBetancourt au Brésil. Centro Providencia est un petit village quel’on atteint par le fleuve Rio Caqueta puis Meriti et 5 kilomètres à pied dans la forêt.

Pendant ce temps à Paris, les 11 autres rassemblaientordinateurs, (offerts par Cap Gemini) câbles, imprimante,logiciels, Webcam, CDRom, livres scolaires (achetés grâceà la générosité de nos amis, adhérents et bienfaiteurs etdes AGF) et bandes dessinées : Astérix, Lucky Lucke etles contes du petit Nicolas en espagnol, cadeaumerveilleux pour nos petits colombiens d’Anne Goscinny,fille du célèbre et regretté René Goscinny.

Les derniers partis arrivèrent les premiers à Leticia le 14 juillet et dès le lendemainJean-Marc, Gonzague et Hélène les rejoignaient : l’équipe était au complet.

Maïlys Gilles Maxime Mathilde Hélène Arnaud Alexandro Yann Julien

Hubert Anne-Sophie Dominique Gonzague Mélanie

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El Colegio Georges Charpak Un beau projet

Mauricio et Ana Lucia sont tous deux médecins à Leticiaet décident avec quelques couples amis de prendre encharge l’avenir de leurs enfants et d’autres enfants deLeticia sur le plan scolaire. En effet, bien qu’il y aitd’assez nombreuses écoles publiques ou privées oumilitaires, il apparaît que le système éducatif neprocure pas aux enfants les valeurs de base à respecterpour devenir des hommes et des femmes responsables,heureux d’exister et non pas résignés, capables detransmettre le flambeau à d’autres générations et defaire régner liberté, égalité, solidarité, tolérance etjustice.

Mauricio peignant sa fille C’est tout à l’honneur de Mauricio et Analucia, Pablo et Marcella, Erman, Ana Maria, ettous leurs amis d’avoir accompli un grandnombre de sacrifices pour acheter un beauterrain d’un hectare, construire plusieursmalocas qui accueillent depuis un an 9 élèves.Tout à l’honneur aussi d’avoir su s’entourerd’une équipe d’enseignants remarquables ;Alessandro et son épouse Angela, Claudia etAdriana dont les compétences sont grandes,leur dévouement et leur gentillesse sontémouvants. Ils ont bâti de leurs mains cette école,donnant tout leur temps libre, week-end etvacances, pour défricher, chercher le bois etconstruire les malocas, associant les parentsdes élèves et tous les amis.

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Cette école ne ressemble à aucune autre : tous y sont heureux, c’est une grandefamille et l’enseignement dispensé associe classicisme – il faut savoir lire et écrire –et modernité grâce à l’enseignement scientifique dès le plus jeune âge. C’est le paridu programme main à la pâte initié par une communauté scientifique engagée avec leProfesseur Georges Charpak dans le développement de mallettes pédagogiques. Ce fut un grand honneur et une grande joie pour nos amis colombiens et pour coup depouce humanitaire que le Professeur Georges Charpak ait accepté de donner son nomà cette école dans la forêt amazonienne. L’équipe de coup de poucehumanitaire est heureused’avoir pu aider ses amiscolombiens à achever destravaux importants pourl’ouverture de l’école le 1er

août où 40 élèves étaientinscrits, moment où nouspartions le cœur serré….etmême les larmes aux yeux.L’esprit coup de poucehumanitaire s’affirme de plusen plus.

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Premier contact à Leticia Dominique, Mélanie, Maylis, Anne-Sophie, Mathilde, Arnaud, Hubert, Gilles, Maxime,Yann et Julien sont accueillis à l’aéroport de Leticia par Mauricio, Ana-Lucia etd’autres amis. Ils découvraient la Colombie, Leticia et nos amis colombiens. Arrivés auColegio Georges Charpak où ils sont très attendus par les parents, enfants etprofesseurs de l’école, tous sont séduits par l’accueil qui leur est réservé. Mauricio etles autres racontent, autour d’un buffet colombien, leur projet un peu fou, d’avoirtout sacrifié, leur argent, leur temps, pour bâtir cette école : une école del’espérance pour un monde meilleur. Très vite, que ce soit en espagnol, en français ouen anglais, la langue n’est pas une barrière pour le cœur, chacun est convaincu qu’il afait le bon choix en venant ici pour deux semaines. De leur côté nos amis colombiensdisent combien le soutien de coup de pouce humanitaire, notre présence, est pour euxun encouragement et une aide à poursuivre ce qu’ils ont entrepris. Après la visite des malocas, oùdepuis un an les enfants suiventl’excellent enseignement desprofesseurs colombiens, c’est ladécouverte de la forêt amazoniennequi entoure les malocas avec desarbres magnifiques, une chaleurhumide, le bois pour construire, lespots de peinture et « la malocainteractiva », à peine hors d’eau,celle sur laquelle sera le plus grandchantier. Difficile d’appréhender ceque sera le travail pendant deuxsemaines ! Chacun s’installe pour leséjour dans la maloca attribuée, apprend à installer les hamacs et découvrent lesmoustiques ! Samedi 14 juillet, sans attendre l’arrivée d’Hélène, Gonzague et Jean-Marc, le travailcommence et Gilles devient le chef de chantier. Tout ce qu’il est possible de peindreen première couche sera fait en attendant l’arrivée du président Gonzague. Dimanche, début d’après-midi, c’est l’arrivée des « indiens d’adoption ». Hélène etGonzague sont émerveillés par leur séjour chez les Macunas, grâce à Jean-Marc,mais encore quelque peu déconnectés du monde.

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C’est toutefois la première grande réunion de chantier où tout le monde est là etGonzague, au tableau, décrit les activités qui nous attendent. (Gonzague, Hélène etJean-Marc avaient déjà passé 48 heures au « Colegio Georges Charpak » avant departir en Apaporis). Il y aura cinq grands chantiers : La mise en réseau des ordinateurs, avec installation du logiciel Kanari(avec l’aimable autorisation de l’association enfant@hôpital), l’installation du logicielde gestion de la bibliothèque et l’élaboration du programme de travail concernant lejumelage avec deux écoles françaises qui se déroulera par Internet : l’école activebilingue à Paris et le collège de Méry-sur-Oise. La mise en œuvre des mallettes « la main à la pâte »

La peinture traditionnelle et artistique ! des locaux La menuiserie avec la charpente de la maloca interactiva, la

construction du parc à jeux et la fabrication des meubles

Le « côté jardin » avec plantations de fleurs et d’arbres Mais Gonzague réservait une grande surprise….il annonçait un week-end

de détente et gardait encore secret ce qu’il serait.

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Les chantiers Dès que notre venue a été officielle Mauricio et ses amis avait accéléré le gros œuvreet c’est ainsi qu’architecte, charpentier, maçon, carreleur, électricien, tous amis ouparents travaillant bénévolement, ont avancés très vite. Nous avons eu la chance de travailler avec eux, de bons professionnels, qui nous ontbeaucoup appris.

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Sur le chantier informatique, c’est à Gilles,qui n’est pas informaticien !, que revient lemérite de la réussite. La mise en réseaux desquatre ordinateurs, du branchement del’imprimante et de la webcam, ne fut passimple. Yann a beaucoup contribué, ainsi queJulien et Dominique qui a mis en place lelogiciel de gestion de la bibliothèque,répertoriant ainsi tous les livres, bandesdessinées et CDRom que nous avions apportés.

Au bout d’une semaine, Internet était opérationnel, lelogiciel Kanari installé. La mise au point a été difficile.Gilles avait dû faire appel à l’aide du réseau Internetpour demander del’aide et merveille de latoile, il obtint desréponses. Depuis, c’estlui qui est sollicité pouraider les autres…… Notre joie a été grandelorsque Gilles a donnéla première leçon aux enfants colombiens qui ont trèsvite appris à dessiner et très vite repérés les jeux…

Mais quelques manipulationshasardeuses avaient bloqué ledisque dur et il a fallu toutrefaire… ceci n’a pasdécouragé Gilles et lorsquenous sommes partis tout étaitparfait.

Le chantier informatique

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C’est en relation avec « Pequenos Cientificos » que nous avons mené ce chantier. Ilfallait former les professeurs à l’outil pédagogique développé par l’association du prixNobel Georges Charpak, la main à la pâte. Il a fallu se familiariser avec les mallettespédagogiques. Yann, Julien, Dominique, Anne-Sophie, ont bénéficié de la présence et descompétences de Maria Figeroa, venue deBogota passer une semaine avec nous. Mariaest professeur au lycée français de Bogota eta contribué à la traduction de la versionfrançaise et anglaise en version espagnole. Ce programme scientifique est une nouvelleméthode pédagogique d’apprentissage dessciences pour les enfants, méthode basée surl’expérimentation, l’observation et laréflexion. Quatre thèmes ont été traduits enespagnol, et correspondent à des tranchesd’âges différentes : il s’agit des circuitsélectriques, du corps humain, de la croissancedes plantes et des changements d’état. Lesoutils de travail comprenaient un manuel pourchaque sujet ainsi qu’une mallette contenantun ensemble d’objets utiles à la réalisationdes expériences. Le principe est le suivant :une première évaluation est faite au début dechaque ouvrage pour connaître lesconnaissances de base des enfants, évaluationqui sera reprise à la fin de la séance de travailpour établir cette fois les acquis des élèves. Pour chacun d’entre nous, le manuel d’aide a été parcouru séance après séance et lesexpériences les plus importantes ont été réalisées : moments de concentration et deréflexion, de confrontation au réel aussi. Les questions ont jailli au fur et à mesure.Maria s’est souvent illustrée par ses remarques pertinentes tirées de son expérience.

La main à la pâte

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L’approche originale de la main à la pâte assez vite maîtrisée, les professeurs ont voulurapidement prendre l’initiative pour proposer de nouvelles idées, surtout pour le modulesur la croissance des plantes……En effet la réalité européenne décrite dans la traductionespagnole des manuels est différente de celle de Leticia : point n’est besoin de serrespour que les plantes et fleurs poussent….Notre amie Marcella, dont les connaissances debiologiste et de botaniste sont grandes, est à même de faire évoluer ce module. « Elcolegio Georges Charpak » sera-t-il ensuite un lieu de nouvelles initiatives rayonnant surl’ensemble de l’Amazonie ? Pourquoi pas ? Les professeurs ont très vite appris et pour compléter leur savoir-faire de gestion d’untravail en groupe, ils nous ont fait subir un petit exercice sur le thème « les motsespagnols » auquel nous nous sommes livrés de bonne grâce et de bonne humeur. En conclusion, nous sommes sûrs que les enfants auront de bons professeurs pour lesguider dans leur apprentissage de main à la pâte.

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Le chantier peinture aurait pu être banal ; ce ne fut pas le cas. Bien sûr, peindre les sanitaires, les douches, la cuisine avec un mélange à base de chauxsur le béton brut puis deux couches de peinture acrylique en blanc ou jaune clair celapeut devenir, pour certains, un peu fastidieux ; mais lorsque Adriana qui a de véritablesdons artistiques lance l’idée de décorer les murs, alors cela devient amusant, surtoutlorsque ce sont les enfants qui tiennent les pinceaux alors que Dominique, Maylis, etAnne-Sophie les guident… et les murs des toilettes deviennent de petits chefs-d’œuvre !fleurs multicolores, arc en ciel, étoiles, soleil, lune et visages d’enfants souriant etriant… Notre passage est presque immortalisé puisque les noms des pièces sont écrits enespagnol et en français. Plus difficile a été la réfection de la cuisine car il fallu négocier avec les cuisinières pourchoisir le bon moment, mais c’était sans compter sur la ténacité de Dominique, Anne-Sophie, Maylis et Mélanie ! Puis la toiture de la maloca interactiva avançait, alors il devenait possible de peindre lesmurs : six volontaires, Gonzague, Maxime, Julien, Dominique, Hubert et Mélanie ontbattu tous les records de vitesse : une première couche de chaux, puis deux couches depeinture jaune clair commençaient à rendre la maloca interactiva très réussie. Les artistes ont pu en fin de séjour s’en donner à cœur joie en peignant et décorant leparc à jeux mais nous y reviendrons. Enfin le travail le plus délicat a été de peindre la grille de l’entrée de l’école… en effetcette grille reprenait le motif du Coati , petit animal félin multicolore, emblème et logode l’école Georges Charpak. Ce travail minutieux, demandant beaucoup de patience sousun soleil de plomb, a été réalisé par Dominique, Yann, Anne-Sophie et Mélanie. Ce fut unebelle réussite.

La peinture

Les travaux de la menuiserie ont consisté en la réalisation de la charpente de la malocainteractiva, la construction du parc à jeux et la fabrication des meubles. Il y avait, un peu abritée de la pluie etdu soleil, un petit atelier de menuiserieoù Nestor nous aidait dans nos travaux.

Il fallait construire des meubles pour lamaloca interactiva : deux tables pour poserles ordinateurs, deux bibliothèques pourranger les livres et construire un petitmeuble, sorte de chevalet ou de présentoirsur lequel des livres pouvaient être posés.Alors, place à la créativité et au dessin. Lespremiers à se lancer ont été Gilles etMathilde qui fabriquèrent la premièrebibliothèque, puis Gonzague, Anne-Sophie etHélène fabriquèrent la seconde, puis lestables mais l’œuvre d’art ! a été leprésentoir conçu et réalisé par Gonzague etAnne-Sophie. Puis ces meubles ont étépeints, bicolore vert et blanc bicolore rougeet blanc pour les bibliothèques par Hélène,Arnaud , Maxime et Mélanie…..très bellesnos bibliothèques ! les tables rectangulairessont devenues bleu et le petit chevaletconservait la couleur du bois avec une simplecouche de vernis incolore, idée de Dominiqueet Gonzague.

La menuiserie

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La charpente de la maloca interactiva étaitimpressionnante, il fallait voir Ebelio et José enéquilibre sur des planches avec quand même unharnais. C’est bien sûr tout la haut, à 8 mètres dusol, que Gonzague a choisi de travailler ! desplanches étaient clouées sur les poutres de lacharpente, montées avec un système de poulie, puiselles furent recouvertes d’une sorte de toile finepour protéger le bois de la pluie, peintes avec unevariété de goudron et enfin recouverte de feuilles. La dalle de ciment qui a été coulée doit beaucoup àYann et à Hubert. Yann rêvait de se dépenserphysiquement, il n’a pas été déçu ! Tous deux onttransporté dans une brouette une cinquantaine desacs de ciment.

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Impressionnant a été le chantier de la constructiondu parc à jeux. Il fallu d’abord protéger le bois enpassant une sorte de goudron très épais, puisdébiter les planches. C’était Hitlere, très professionnel, qui suivait lesplans dessinés par Adriana et Arnaud qui l’assistait.Arnaud avait très envie de devenir menuisier ! etce travail n’était pas facile.

Placé à l’entrée de l’école, les enfants se réjouissaient de le voir monter…. et avaienttrès envie de jouer. Plus tard lorsqu’il sera achevé il sera entouré de plantes et defleurs. Arnaud, Maylis, Anne-Sophie, Hubert, Maxime et Mélanie ont été les plus fidèlessur ce chantier pas évident pour des amateurs. A partir de 15 piliers, la structure aété montée avec planchers etbalustrades. Puis deux toboggans ontété posés, le pont de singe et lesmarches entre les plates-formes et untunnel. Après quoi il a fallu peindre etlà les artistes ont dessiné sur lespiliers et les balustrades, feuilles,fleurs, insectes et animaux. Nousétions si heureux lorsqu’il fut achevéque nous l’avons immortalisé enl’envahissant pour une traditionnellephoto de famille !

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Hélène, Gilles, Hubert , Maxime, Mathilde et Mélanie ont joué aux paysagistes et auxjardiniers.

Grâce à Anna-Maria, nous avonsappris à connaître les fleurs,plantes et arbres de l’Amazonie. Il a fallu creuser des trous, pourplanter des arbustes, et bêcher degrandes surfaces que Gilles etHubert ont entourées de troncsd’arbres. Anna-Maria arrivaitchaque jour les bras chargés defleurs et de plantes toutes plusbelles les unes que les autres.

Nous sommes nous aussi aller en ramasser dans un vaste terrain militaire et avons remplideux voitures. Il a fallu transporter plus de cinquante sacs de terreau et le mélanger à la terre avantde planter plusieurs centaines de fleurs, des hibiscus de toutes couleurs, des gardénias,des orchidées que nous placions dans les arbres, des bougainvilliers, des plantes grasseset tant de variétés dont nous ne connaissons pas les noms. Nous étions ravis, les enfantsaussi… une seconde d’inattention de la part d’Hélène et ces adorables petits colombienscueillaient de beaux bouquets aidés par les coqs qui déracinaient nos plantations ! Nous plantions des boutures, des tiges sans racines, convaincus que c’était inutile et quecela ne pousserait pas et pourtant chaque jour notre jardin changeait et l’on découvraitdes fleurs nouvelles. Nos amis nous font partager la vie de nos plantationset chaque mois Hélène reçoit un CDRom ; merciMauricio, merci Jean-Marc de nous donnerl’impression d’être encore à Leticia.

Le jardinage

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Notre vie à Leticia

Chaque jour, réveil à 6 heures ½ au plus tard, les coqs chantant depuis longtemps !,douche puis copieux petit déjeuner, avec 4 à 5 jus de fruits délicieux. Nos cuisinièresnous faisaient des crêpes, des œufs brouillés, des gâteaux… notre petitcolombien Jeremias dont les parents habitaient à l’école était déjà là pour nousaccueillir et passait de bras en bras pour se faire câliner… 7 heures chacun choisissait son chantier et allait se mettre au travail. Puis les enfantsarrivaient avec leurs parents, et c’était des « hola !– como estas ?– bien !» et Mateo,Laura, qui lançaient parfois «bonjour ».

Jusqu’à 13 heures uneseule pause celle durafraîchissement avectoujours des jus de fruitsexquis puis arrivait ledéjeuner avec lesprofesseurs et les amiset le travail reprenaitvers 14 heures jusqu’à latombée de la nuit etl’arrivée des moustiques.

Après une bonne douche, c’était la détente… Mathilde prenait sa guitare et les chantscommençaient. Le dîner toujours agréable était souvent suivi d’un grand moment : celuioù Ebelio prenait à son tour la guitare et chantait des chansons colombiennes alorsqu’Hubert, Hélène, Mélanie, Maylis jouaient à la belote. Un regard vers le ciel, la Croixdu Sud, le Scorpion et la lune et vite dans les hamacs pour une bonne nuit. Telle était notre vie ; des journées bien remplies et des hamacs accueillants pour desnuits réparatrices.

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Notre récompense : le week-endtant attendu !

Gonzague était parvenu à garder le secret presque jusqu’à la veille du si beau week-end qui nous attendait au Brésil. Notre amie Marcella avait organisé deux jours enforêt amazonienne dans un décor de rêve que nous avons atteint après 6 heures debateau sur l’Amazone qui au Brésil s’appelle Solimoech.

Le temps était merveilleux et les dauphinsroses promis par Gonzague et Hélène étaientfidèles au rendez-vous. Mauricio et Marcellales appelaient en sifflant, dans un silenceabsolu, chacun retenait son souffle, et desfamilles entières sautaient sous nos yeuxtout autour du bateau.

Ce lieu de rêve, où l’accueil a étéexceptionnel s’appelait Palmari. Lesmalocas étaient entourées d’arbres auxessences merveilleuses, au bord d’unesorte de lac, et l’immense maloca oùnous allions dormir tous ensemble nousattendait avec seize hamacs déjàinstallés, avec leurs moustiquairesblanches, disposés comme les rayonsd’une roue de bicyclette ou les partsd’un gâteau : c’était féerique. Nous n’étions pas au bout de nos surprises. Après un dîner brésilien nous partîmes enbateau pour la nuit des caïmans…… et eux aussi étaient au rendez-vous ! Nos bateauxglissaient le long des berges dans un silence impressionnant et nous les apercevions :une paire d’yeux orange, très ronds, qui brillaient dans la nuit : l’un d’entre eux, mutilés’est même laissé prendre et caressé ! par les plus courageux.

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La nuit fut agréable avec le chant de toutessortes de crapauds et le lendemain matin après unpetit déjeuner superbe, ce fut le départ pour unerandonnée dans la forêt avec Marcella commeguide qui, excellente botaniste, a fait découvrir àchacun mille choses ! ! L’après-midi, certains ont fait du ski nautique etse sont baignés, d’autres vraiment témérairescherchaient les caïmans et d’autres plustranquilles lisaient en se balançant dans leshamacs.

Le retour approchait et peu avant la tombée de la nuit ce fut le départ. Le coucher desoleil a été grandiose et le clair de lune a facilité le trajet quelques heures. Mais leciel se couvrait, il faisait de plus en plus sombre, Mauricio éclairait le fleuve avec unelampe devant le bateau et la pluie arriva. Les dernières heures ont été difficiles,deux fois le bateau s’est échoué dans des bancs de sable, alors Gonzague, Gilles,Hubert, Arnaud sont descendus dans l’eau pour le pousser. Un peu épuisés mais tellement ravis nous sommes arrivés à Leticia vers 23 heures. Merci Marcella pour ces deux jours inoubliables.

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Nos liens avec les enfants Les enfants surveillaient attentivement l’état d’avancement du parc à jeux : à peineachevé ils se précipitaient grimpant partout. Gonzague leur traçait un parcourschronométré et ce fut un concours qui fut pour eux et ceux qui les applaudissaient ungrand moment. Nous avons pris le temps dans ladeuxième semaine de jouer avec eux ;et c’était éclats de rires et courseseffrénées entre les malocas. Il y eutmême une partie de foot. Ils venaient parfois sur les chantierspour nous aider ! Ils ponçaient lebois, mais ne gardaient pas longtempsun pinceau en main, fortheureusement. Ils enfilaient desgants pour aider au jardinage etc’était très amusant d’arroser les plantations mais surtout de s’arroser !

Lors de la confection des chapeaux et des drapeauxpour le défilé ils ont été heureux de s’associer audécoupage et coloriage. Et à la pêche, avec un bâton, un fil et un hameçon, ilsétaient bien meilleurs que nous pour prendre despoissons. Il ont confectionné dans le secret pour chacun d’entrenous un petit cadeau, qui nous permet de penser à euxtous les jours : un superbe marque page dessiné de leursmains, personnalisé et signé. La petite cérémonie deremise individuelle de ces cadeaux fut un momentémouvant.

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La communication A Leticia nous avons bénéficié de réelles opportunités pour faire connaître etapprécier l’école et faire connaître coup de pouce humanitaire. Ce fut tout d’abord Radio Leticia où, durant une heure, Gonzague parla du « colegioGeorges Charpak » et du « pourquoi » nous étions là. Puis ce fut l’élection de Miss Amazonie ou trois jeunes filles représentant laColombie, le Pérou et le Brésil s’affrontaient pour le titre et Gonzague et Maylisfaisaient partie du jury ! C’était la fête chaque soir à Leticia avec spectacles, danseset chansons et les animateurs parlaient du « colegio Georges Charpak » et de lamission française. Enfin un grand défilé était organisé par lamunicipalité de Leticia et les enfants etprofesseurs de toutes les écoles défilaientavec leurs bannières et nous étions là, vêtusdu tee-shirt de l’école et bermudas bleumarine, distribuant des prospectus sur l’écoledans une atmosphère de liesse générale.

Un journaliste venu de Bogota est resté quelques jours avecnous à Leticia où il pratiqua des interviews et un matin du moisd’août il y a eu cinq minutes sur RFI. Un article devait être publié dans la Croix mi-septembre maisles événements mondiaux ne l’ont pas permis. Il le seraprochainement nous a-t-on dit. De retour en France, Gonzague, Julien, Arnaud, Hubert,Maxime et Hélène ont participé au forum des associations àMéry-sur-Oise.

Dans le cadre du jumelage des écoles françaises avec le colegio Georges Charpak, desrencontres ont eu lieu en septembre : Gonzague et Julien ont présenté le projet etparlé avec les élèves de 4ème du collège Cousteau de Méry-sur-Oise et Gonzague etHubert l’ont également fait avec l’école active bilingue de Paris. Ces rencontres ontété très fructueuses. Dominique avait réalisé des interviews auprès des enfants, des parents, desprofesseurs de Leticia afin de créer le site Internet du colegio Georges Chapak. Cesite sera prochainement opérationnel.

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Au delà du chantier Il restait encore beaucoup de travaux à réaliser. Ils se feront tant la volonté et ledynamisme de nos amis colombiens est grand. Hélène et Gonzague connaissaient Leticia, connaissaient Mauricio et son épouse Ana-Lucia, Marcella et son époux Pablo, les enfants de Mauricio et d’autres colombiens etune grande amitié existait déjà. Ils ont, sans réserve, adopter toute l’équipe de coupde pouce humanitaire et l’équipe de coup de pouce est déjà très attachée à chacund’entre eux.

Bien sûr nous devons beaucoup à Jean-Marc qui nous a aidé à organiser cette missionet qui en a eu l’idée : Mauricio et Jean-Marc sont amis depuis très longtemps. Les professeurs, Alessandro et son épouse Angela, Adriana et Claudia qui ont vécudeux semaines avec nous sont devenus et resteront des amis.

Nous admirons leur courage et leur détermination à se battre, refusant d’admettreque l’on ne peut rien faire et qui conserve un optimisme à toute épreuve. Nous avons passé tous ensemble des moments heureux et très forts. Merci.

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Le dernier soir nous avons voulu organiser une fête pour eux, aux couleurs franco-colombiennes ; les enfants avaient gonflé des ballons de toutes couleurs et aidé àdécorer la maloca où sont servis les repas. Ce soir là, la cuisine était française et la musique colombienne….. nos amis colombiensétaient aussi d’excellents professeurs de salsa….. et tard dans la nuit les plus jeunesont dansé…..

Alors que Gonzague, assisté d’Arnaud, faisait un petit discours pour remercier noshôtes colombiens, Hélène remettait à chacun de nos amis un petit cadeau en souvenir. Et comme cela est devenu une habitude ! au bout de deux missions ! Gonzagueremettait à chacun de nous de petits cadeaux et nous offrions à notre président untrophée qui était évidemment un dauphin dans un superbe bois de la forêtamazonienne.

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Bilan financier Voici le tableau résumant les dépenses et les recettes de cette mission :

Dépenses (en FF) Recettes (en FF)

Billets d'avion 90 000 Apports personnels 90 000 Matériel informatique 50 000 Sponsorship 54 000 Bibliothèque 15 000 Cap Gemini 40 000 Peinture et Internet 3 000 AGF 6 000 Vie sur place 10 000 Livres (Anne Goscinny) 8 000

Cotisations membres 15 000 Opérations fleurs 9 000

Total 168 000 Total 168 000

Il est à noter, que les billets d’avion ont été à la charge de chacun des membres del’équipe, comme cela est désormais la règle dans l’association. Hors ces frais de billets, le budget total de la mission s’élève à 78 000 FF. Les donsdes AGF, les cotisations des membres de l’association, ainsi que l’ « opérationfleurs », ont permis d’acquérir du matériel informatique complémentaire au don deCap Gemini, d’acheter des livres à Bogota pour la constitution de la bibliothèquescolaire, d’acheter de la peinture, payer la connexion Internet pendant la premièreannée scolaire, ainsi que la vie sur place. « L’opération fleurs » a consisté en la cueillette de la ferme de Gally que vousremercions ici pour la remise qui nous a été faite, que nous avons ensuite vendu auprofit de ce projet.

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Quelle suite ? L’association coup de pouce humanitaire a estimé qu’il serait intéressant tant pour lespersonnes que nous avons modestement aidées que pour nous de revenir un ou deuxans après la mission initiale. C’est donc ce que nous ferons. Nous reviendrons à Leticia avec un immense plaisir. Nous voudrions une fois encore remercier tous ceux qui nous aidé :

La société Cap Gemini pour les ordinateurs Anne Goscinny du Chatenet pour l’œuvre complète en espagnol d’Astérix, Lucky

Lucke et les contes du petit Nicolas, La main à la pâte pour les mallettes pédagogiques Les mutuelles AGF L’association enfants@hôpital pour le logiciel Kanari Le collège Cousteau de Méry-sur-Oise L’école active bilingue de Paris

Et tous amis, donateurs, adhérents et bienfaiteurs qui nous ont permis de réalisercette inoubliable mission en Colombie.

Merci aussi à tous nos amis colombiens et aux enfants, à qui nous avons voulu donnerdeux semaines de nos vacances parce que nous aimons votre pays, Leticia, l’Amazoneet les dauphins roses et que nous vous aimons. Merci de nous avoir donné tant de joie,de nous avoir fait partager votre rêve devenu réalité : créer l’école de l’espérance.

A bientôt…

Coup de pouce humanitaire

06.82.35.31.90 gpirey@lycosmail.com

06.09.38.60.05 schwebela@hotmail.com