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OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

Le cercle, un symbole. Coll. Action et Pensée dirigée par M. le Professeur Charles Baudouin. Ed. du Mont-Blanc.

Le symbolisme des contes de fées. Coll. Action et Pensée. Ed. du Mont-Blanc. Le symbolisme des légendes. Ed. de l'Arche, Paris. La graphologie au service de l'homme d'action. Ed. Oliven, Paris.

Nombreux articles dans les Revues spécialisées. Dernier en date : La primarité et la secondarité vues par un graphologue. Revue Caractérologie,

n° 3, Presses universitaires de France.

LA PRÉHISTOIRE DE

LA GRAPHOLOGIE

BIBLIOTHÈQUE SCIENTIFIQUE

M. LOEFFLER-DELACHAUX

LA PRÉHISTOIRE DE

LA GRAPHOLOGIE De l'écriture à la magie

PAYOT, PARIS 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN

1966 Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays, © Copyright 1966, by Payot, Paris.

INTRODUCTION

Selon les expériences que l'on a faites avec les graphologues, capables ou médiocres, on croit à la graphologie ou on n'y croit pas. Et l'on reste sous cette impression qui résulte de la com- pétence ou de l'incompétence d'un praticien.

Mais comment s'y prend-on pour apprécier, en bien ou en mal, le principe même de la graphologie ?

Comment explique-t-on, par exemple, que telle tendance caractérielle s'exprime par certains signes et non par d'autres ? Ou qu'un signe ait la même signification pour la totalité des scripteurs, quelles que soient leur origine, leur ascendance et leur structure mentale ?

Ces problèmes — et bien d'autres — n'ont pas reçu d'ex- plications satisfaisantes depuis 1863, date de parution du premier ouvrage de graphologie publié par Adolf Henze.

On ne s'étonnera donc pas de voir un graphologue passionné d'authenticité remettre en question les bases mêmes de la graphologie, et lui découvrir, hors des chemins battus depuis un siècle, une origine et une autorité insoupçonnées.

L'AUTEUR.

PREMIÈRE PARTIE

CHAPITRE PREMIER

ORIGINES

Connaître c'est se souvenir. PLATON.

Les contenus de l'inconscient collectif ne sont pas seulement les résidus des fonctions archaïques spécifiquement humaines, mais aussi les résidus des fonctions de la lignée d'ancêtres que l'homme possède chez les animaux.

JUNG, L'inconscient, p. 164.

L'écriture est l'aboutissement visible de quelques gestes, ni plus ni moins expressifs que beaucoup d'autres, mais qui laissent une trace.

Les gestes, agents de fixation des idées, sont extrêmement révélateurs. Certains d'entre eux sont regardés comme invio- lables et correspondent à ce qu'il y a de plus sacré dans les religions et les cérémoniaux dynastiques.

Si nous savions encore déchiffrer la signification des pave- ments des basiliques et des parquetages de certaines salles de châteaux, nous pourrions nous faire une idée des cérémonies qui s'y déroulèrent, chaque groupe de pas, chaque arrêt, chaque geste étant commandé par le dessin que les partici- pants apercevaient à leurs pieds.

De tels rituels ont engendré, bien avant notre ère, l'art subtil des danseurs sacrés pour qui chaque mouvement avait une signification magico-religieuse. Les danses indoues expri- mant la plus haute philosophie d'Extrême-Orient datent au moins de trente siècles. D'autre part, en Chine ancienne, la

danse rituelle du roi Wou fut pratiquée par la dynastie des Tcheou, environ douze siècles avant notre ère (1).

Les artistes se tenaient d'abord agenouillés en un point central du carré magique orienté, siège de la Force et du Com- mandement. Ils se levaient ensuite pour accomplir quatre marches solennelles vers le Nord, le Sud, l'Est et l'Ouest. Le peuple, averti de la signification exotérique de ces évolu- tions, y lisait le programme des déplacements royaux qui s'accomplissaient chaque cinquième année : Influx-Reflux, pulsation d'une Force qui se disperse puis se reconstitue avec l'aide d'apports extérieurs.

Respiration féconde de la Vie au sein de l'Ordre.

Au niveau ésotérique accessible aux seuls initiés, la danse de triomphe du roi Wou exprimait le rayonnement de la Vertu jusqu'aux limites extrêmes du Sol, puis son retrait en un centre qui était à la fois le Lieu-Saint et le Palais royal.

Précisons que le mot Vertu, en Chine ancienne, exprimait la somme des forces constructives et bénéfiques accumulées au profit de la Nation par les vivants et les morts.

Les danses sacrées indo-chinoises avaient également des significations philosophiques et religieuses. Dans l'étude qu'il en fit, M. Edmond Fuchs décrit l'orchestre composé d'ins- truments primitifs, les jeunes filles groupées autour du cory- phée en costume sacerdotal, le chœur déclamant des poèmes sacrés en langue sanscrite, incomprise de la foule, et qui por- tent le nom générique de Râmayâna (2). « Ces poèmes, écrit-il, embrassent tout le groupe des vérités primordiales, philoso- phiques, religieuses, et cosmogoniques qui sont à la base du patrimoine intellectuel de la race aryenne, et les traduisent sous la forme mythique qu'elles ont revêtue à l'origine. »

Les cérémonies humaines, synthèses de nos gestes rituels, sont d'une inspiration bien antérieure au peuplement de l'Europe. Leur origine semble même remonter plus haut que

(1) Granet. Danses et légendes de la Chine ancienne. Alcan, 1926, p. 251. (2) Edmond Fuchs. Danses sacrées. Imp. de la Sté philotechnique, 1886, p. 7.

l'apparition de l'homme sur la terre. Ainsi la danse de triom- phe du roi Wou qui renseignait le peuple chinois sur la tournée royale dont elle expose l' orientation et les distances est préfi- gurée par la danse frétillante des abeilles.

Les entomologistes modernes ont acquis la certitude que l'abeille butineuse renseigne ses compagnes sur l'itinéraire à suivre pour rejoindre une source de nourriture qu'elle a découverte, au moyen d'une danse.

Comme la danse de triomphe du roi Wou, celle des abeilles est orientée. La direction à suivre est désignée par l'axe de la figure dansée par rapport à la position du soleil, et les distances sont indiquées par le rythme des révolutions que l'insecte accomplit sur lui-même, quarante tours par minute corres- pondant à cinquante mètres (1).

Le cas de l'abeille n'est pas exceptionnel. On connaît aujourd'hui le mécanisme de l'orientation astronomique qui fut étudié sur différents animaux par Piéron, von Frish, Kramer, Santschi, Pardi, Sauer entre autres. Ce type d'orien- tation est basé sur la connaissance que possède l'animal de l'heure de la journée et de la position du soleil. Un très grand nombre d'animaux de tous ordres s'orientent ainsi, Mollus- ques, Crustacés, Arachnides, Insectes, Oiseaux. Certains de ceux-ci se comportent comme s'ils savaient faire le point. C'est le cas de la fauvette qui voyage de nuit et s'oriente sur les étoiles (Sauer) (2).

Il semble donc que les animaux aient découvert bien avant les hommes le moyen de s'orienter, de mesurer le temps, les distances et de communiquer entre eux en réglant leurs com- portements sur le soleil et les étoiles.

Le rappel de ces choses m'a paru nécessaire, car avant d'attribuer avec discernement une signification valable aux gestes graphiques, il est utile de savoir que le geste humain

(1) Jean-G. Fillioux. La sociabilité animale. La Nature, août 1955, p. 325. (2) Indications tirées de La Nature, oct. 1961, pp. 434 et 435. Article de M. Ernest Baumgardt, Maître de recherches au C.N.R.S.

dans son ensemble, fut réglementé par des rites magico-reli- gieux antérieurs à toute civilisation et souvent inspirés par les animaux.

Ce fut le cas dans toutes les parties du monde soumises au système totémiste, notamment chez les Peaux-Rouges — aux- quels le totémisme doit son nom —, chez les Indiens d'Amé- rique, dans l'archipel océanien, chez de nombreux peuples d'Afrique et d'Australie où chaque clan de chaque tribu honorait un animal totem qu'il regardait comme son esprit protecteur et comme le bienfaiteur qui lui envoyait des oracles. Lorsque les groupes totémiques célébraient des fêtes « ils imitaient par des danses cérémonielles les mouvements et les particularités de leurs totems » (Freud) (1).

Dès son origine le geste humain fut donc soumis à des lois inviolables et perpétuées de siècle en siècle par des rituels dont chaque clan prenait soin de conserver le caractère initial. On peut se représenter le pouvoir et la durée des réminiscences qui résultent de cet état de choses, sachant que « l'homme n'a guère passé que quelques millénaires dans l'état de civili- sation et plusieurs centaines de milliers d'années dans l'état de barbarie » (Jung, Typ, p. 290).

Le graphologue ne peut se désintéresser de ce long passé car, primitivement, la plupart des mouvements humains furent liés à des données psychiques.

Ce sont ces données qui réapparaissent dans les écritures, chaque scripteur actualisant celles qui correspondent à son propre soi.

L'enfant qui apprend à écrire en copiant les modèles sco- laires développe une activité consciente. Il s'applique, il tra- vaille en fonction du réel et de l'immédiat. Plus tard il béné- ficie de perceptions inconscientes ; alors son écriture, nourrie de survivances archaïques, échappe aux règles imposées et devient un reflet fidèle de la totalité de ses processus psy- chiques.

(1) Voir Freud. Totem et tabou, Payot, 1932. Sir J. Frazer. Totemism and Exogamy, 1910. Andrew Lang. The Secret of the Totem, 1905.

Plus l'inconscient d'un scripteur devient actif, plus son écriture s'éloigne du schéma scolaire. Il en résulte des modifi- cations de traits qui, pour une personne déterminée, sont constantes. Ce sont ces altérations du tracé conventionnel qui permettent de déceler le caractère, le tempérament, les tendances, les aptitudes et le degré de vigueur existentielle des scripteurs.

Les modifications du tracé scolaire sont nombreuses et variées, mais leur diversité n'est pourtant pas infinie, de sorte que les premiers graphologues sont parvenus à les classer sous le nom générique de signes. Cette systématisation pose déjà des problèmes qui dépassent la graphologie ; nous allons tenter d'en résoudre quelques-uns.

Les hommes des premiers âges ne se donnèrent pas immé- diatement un langage, encore moins une écriture. Ils commu- niquèrent d'abord au moyen de signes conventionnels, brisures de branches, tiges végétales nouées. Les Nordiques, les Scythes, les Germains, les Tartares et les Australiens, entre autres, imaginèrent un système d'encoches sur des bâtons.

Plus tard, les peuples en formation dessinèrent les objets qui frappaient leur attention, puis de petits personnages ac- complissant telle ou telle action. Cette pictographie suffisait aux amulettes et aux calendriers dont l'usage précéda les premiers essais d'écriture.

Toutes les écritures furent d'abord idéographiques ; ensuite elles devinrent phonétiques et leurs signes correspondirent aux différents sons de la parole.

Lorsque les peuples d'Orient, du Moyen-Orient et de la vieille Amérique constatèrent qu'il était possible de trans- poser les signes de leur pictographie en expressions vocales, ils crurent à une manifestation surnaturelle et rapportèrent à

leurs dieux, à leurs héros civilisateurs et aux rois défunts qu'ils avaient divinisés le miracle de cette découverte.

La Chine, vers l'an —2850, attribua l'invention de l'écri- ture au roi légendaire Fou-hi, héros civilisateur ; les Mayas y virent un prodige accompli par Itzamna, dieu du soleil levant, grand guérisseur et inventeur des livres (1). Les Égyp- tiens l'attribuèrent au dieu Toth qu'ils regardaient également comme le père de la magie. En Assyrie, le roi Sardanapale proclama que ses ancêtres avaient reçu l'écriture du dieu Nabou, protecteur des Lettres. Certaines légendes juives font hommage de l'écriture à Abraham. En Grèce, Gallius, Cicéron, Diodore, Platon, y virent l'œuvre de Mercure, Père des Lettres.

Les auteurs chrétiens Gaffarel et Nichols présentèrent éga- lement l'écriture comme une production divine. Pour Postel « Adam reçut de Dieu les caractères qu'il n'avait pas étudiés, et Moïse les rétablit après en avoir été instruit de la même manière » (2).

Court de Gébelin qui rappelle ces choses dans Le Monde primitif relate qu'on alla jusqu'à faire paraître des alphabets sous le nom d'Adam, d'Enoch, de Noé, des Anges, etc. (3).

Glissons sur ces écarts d'imagination mais retenons pour- tant un fait d'une importance capitale pour la structure de nos lettres : A son origine, l'écriture fut regardée comme une émanation de l' Eternel, Dieu du Temps, personnifié par le Soleil, mesureur des jours et des nuits et maître des saisons.

Dans les pays où se façonnèrent les prototypes de notre cursive, le culte solaire avait donné naissance à plusieurs reli- gions monothéistes, l'ésotérisme de Zoroastre et le Soufisme en Iran, le culte védique des Dévas et celui de la Trimoûrti aux Indes, le sabéisme en Chaldée et en Arabie, le culte de Jéhova en Judée, entre autres (4). De leur côté, les Grecs ne reconnurent qu'un seul dieu, l'Eternel. M. Boivin l'aîné rap-

(1) Paul Radin. Hist. de la civilisation indienne. Payot, 1935, p. 39. (2) De fœnicum Litteris, 1552, cap. IV. (3) Court de Gébelin. Origine du langage et de l'écriture. Le monde primitif, 1775, pp. 198 et 393. (4) Le monothéisme dans le paganisme. Revue Britannique, août 1873.

porte à ce sujet les témoignages de Platon, Anaxagore, Stace et Pronapidès (1).

Chacune de ces religions imagina des idéogrammes inspirés du Principe d'éternité. Avec le temps, quelques-uns de ces signes s'intégrèrent aux alphabets, de sorte que notre cursive, héritière d'écritures orientales bien antérieures au christia- nisme, se trouve encore régie par des mesures de temps et rapportée à l' Éternel.

(1) M. Bergier. L'origine des dieux du paganisme. Humblot, Paris, 1767, p. 24.

CHAPITRE II

LES MESURES DE TEMPS DANS L'ÉCRITURE

L'Éternel est notre Dieu.

Les traits verticaux de notre écriture qui sont les hampes et les jambages, tracés de haut en bas, se présentent de quatre façons différentes selon leur grandeur et leur situation dans l'espace :

1° des traits verticaux de la hauteur des lettres basses ; la graphologie a donné à cette dimension le nom de hauteur i ;

2° des traits verticaux de hauteur ℓ (hauteur i plus une hampe) ;

3° des traits verticaux de hauteur ℊ (hauteur i plus un jambage) ;

4° des traits verticaux de hauteur f (hauteur i plus hampe et jambage).

Se superposant les unes aux autres les hauteurs i, l et g forment trois degrés distincts et pourtant continus. Cette disposition trinitaire était déjà celle de l'araméen, du phéni- cien, du moabite et de l'écriture punique.

H avenir

présent

passé B

La hauteur médiale occupée par les bâtonnets de l'i et des autres lettres basses se rapporte essentiellement au temps présent et à l'activité immédiate et consciente. Tout ce que la plume inscrit à cette place est actuel.

Les hauteurs H (haut) et B (bas), occupées par les hampes et les jambages, évoquent respec- tivement l'avenir et le passé.

Chacune des trois hauteurs de l'écriture se prête à plusieurs interprétations, et celles-ci passent de l'équilibre au déséqui-

libre lorsque les hampes ou les jambages prennent un allon- gement disproportionné.

La hauteur H (haut) est le lieu de la pensée raisonnée en même temps qu'idéelle, pensée qui discerne, juge et cons- truit pour l'avenir terrestre.

Surélevées mais ne s'éloignant pas des normes qui autori- sent la hampe et la lettre bouclée à doubler la hauteur i, hampes et boucles témoignent d'un vif intérêt intellectuel, puis spirituel. Le souci d'avenir prend alors l'aspect religieux d'une préoccupation eschatologique. Enfin, lorsqu'il y a exa- gération des allongements, Pulver décèle « un dépérissement du sens de la réalité ». La première conséquence en est un sentiment d'incomplétude entravant les contacts du scrip- teur avec le monde extérieur.

La hauteur B (bas) est le lieu des travaux pratiques, tech- niques, de la vie érotico-sexuelle, le tout assurant la pérennité de l'espèce. La hauteur B est également le siège des perceptions inconscientes.

Les trois mesures de temps, présent, passé, avenir, qui sont discernables dans les verticales de l'écriture, se retrouvent dans l'espace horizontal. La gauche assimilable à la mère et à la gestation représente le passé du scripteur, la droite qui annonce l'émancipation sous toutes ses formes se rapporte au père et à l'avenir.

Ainsi le moment présent, figuré par les pleins des lettres basses, se situe entre la gauche dont la plume s'éloigne de plus en plus et la droite dont chaque mouvement la rapproche. Chacun de ces bâtonnets se trouve donc engagé dans une composition trinitaire horizontale dont il devient l'élément central. A sa gauche, il y a le passé, à sa droite l'avenir.

passé présent avenir

En superposant les deux ternaires de l'écriture on obtient une croix (1) qui, dans chaque sens, évoque le temps infini, l' Éternel. Au centre de cette croix se trouve le moment présent confondu avec le réel, et l'action consciente.

Dans la mythologie égyptienne, le moment présent qui sépare le passé du futur et représente l'être par rapport aux deux aspects du non-être (passé-avenir) est symbolisé par la déesse Isis (2).

Les Grecs exprimaient la même idée par la triple formule du Connu, de l'Actualité et de l'Inconnu.

Avenir Passé Présent Avenir

Passé

Notre écriture n'est pas seule à figurer les trois mesures de temps composant l'éternité. Plusieurs légendes se rapportent également à la situation médiane de l'instant présent entre le passé et l'avenir. On les identifie chaque fois que le mythe évoque trois objets ou trois personnages dont un seul, celui du milieu, est valide, juste ou déifié, tandis que ceux qui l'en- cadrent sont affaiblis, mutilés, indignes ou de moindre hau- teur.

Un exemple caractéristique de telles fictions est le groupe des trois Cabires qui, à Lemnos, remplacèrent les Cyclopes, fils d'Ephaïstos. Celui qui figure le temps présent en même temps que l'activité est forgeron. Il dispose de tous ses mem-

(1) La croix est un signe solaire bien antérieur au christianisme. Marquès- Rivière la signale, à côté du Dieu-Soleil, sur un cylindre de l'époque Kassite qui a débuté 1746 ans avant notre ère. Cet objet (British Museum) porte le n° 89128 (Amulettes, p. 331). Voir aussi Charles Autran. La préhistoire du christianisme. Payot, 1941, p. 122 à 129.

(2) G. d'Orcet. Paphos, ses monastères et la fête de Vénus. Rev. Brit., sept. 1874.

LA PRÉHISTOIRE DE LA GRAPHOLOGIE

S ELON les expériences que l'on a faites avec les graphologues, capables ou médiocres, on croit à la graphologie ou on n'y croit pas. Et

l'on reste sous cette impression qui résulte de la compétence ou de l'incompétence d'un praticien.

Mais comment s'y prend-on pour apprécier, en bien ou en mal, le principe même de la graphologie ?

Comment explique-t-on, par exemple, que telle ten- dance caractérielle s'exprime par certains signes et non par d'autres ? Ou qu'un signe ait la même signi- fication pour la totalité des scripteurs, quelles que soient leur origine, leur ascendance et leur structure mentale ?

Ces problèmes — et bien d'autres — n'ont pas reçu d'explications satisfaisantes depuis la parution des premiers ouvrages de graphologie.

On ne s'étonnera donc pas de voir un graphologue passionné d'authenticité remettre en question les bases mêmes de la graphologie, et lui découvrir, hors des chemins battus depuis un siècle, une origine et une autorité insoupçonnées.

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