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Outils et matériaux de fabrication FAB1010 – Document d’appui Ensemble d’outils destiné aux enseignants du cours FAB1010 2011

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Outils et matériaux de fabrication

FAB1010 – Document d’appui

Ensemble d’outils destiné aux enseignants du cours FAB1010

2011

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DONNÉES DE CATALOGAGE AVANT PUBLICATION (ALBERTA EDUCATION) Alberta. Alberta Education. Direction de l’éducation française. Outils et matériaux de fabrication : FAB1010 – document d’appui. Cette ressource est disponible seulement en ligne : <http://education.alberta.ca/francais/teachers/progres/compl/ept/appui/cours.aspx> ISBN 978-0-7785-9298-3 1. Fabrication--Étude et enseignement (Secondaire)--Alberta. 2. Matériaux--Étude et enseignement (Secondaire)--Alberta. 3. Outils. 4. Fabrication--Sécurité--Mesures. 5. Manufacturing processes--Study and teaching (Secondary)--Alberta. 6. Materials--Study and teaching (Secondary)--Alberta. 7. Tools. 8. Manufacturing processes--Safety measures. I. Titre. II. Titre : Ensemble d’outils destiné aux enseignants du cours FAB1010. TS 205 A333 2011 671 Remarque.− Dans cette publication, les termes de genre masculin utilisés pour désigner des personnes englobent à la fois les femmes et les hommes. Ils sont utilisés uniquement dans le but d’alléger le texte et ne visent aucune discrimination. Plusieurs sites Web sont énumérés dans ce guide. Ces sites sont proposés à titre de référence uniquement, pour vous aider à trouver des idées pouvant être utiles pour l’enseignement et l’apprentissage. Toutes les adresses des sites Web ont été vérifiées et étaient exactes au moment de mettre sous presse, mais il revient à l’utilisateur d’en valider l’exactitude au moment de les utiliser. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquer avec : Direction de l’éducation française Alberta Education Édifice 44 Capital Boulevard 10044, 108e Rue Edmonton (Alberta) T5J 5E6 Tél. : 780-427-2940 à Edmonton ou Sans frais en Alberta en composant le 780-310-0000 Téléc. : 780-422-1947 Courriel : [email protected] Ce document est destiné aux personnes suivantes :

Élèves Enseignants Personnel administratif Conseillers Parents Grand public

Copyright © 2011, la Couronne du chef de la province d’Alberta, représentée par le ministre d’Alberta Education, Alberta Education, Édifice 44 Capital Boulevard, 10044, 108e Rue, Edmonton (Alberta) T5J 5E6. Tous droits réservés. Tout a été mis en œuvre pour assurer la mention des sources originales et le respect de la Loi sur le droit d’auteur. Nous prions toute personne qui relève un écart à ces principes de bien vouloir en informer la Direction de l’éducation française, Alberta Education. Le détenteur des droits d’auteur autorise toute personne à reproduire ce document, ou certains extraits, à des fins éducatives et sans but lucratif. La permission de reproduire le matériel appartenant à une tierce partie devra être obtenue directement du détenteur des droits d’auteur de cette tierce partie.

Cette ressource peut être consultée à l’adresse suivante : <http://education.alberta.ca/francais/ teachers/progres/compl/ept/appui/cours.aspx>

Nous remercions de façon spéciale les compagnies et organismes suivants qui nous ont permis d’utiliser leurs œuvres (créations) originales dans cette ressource : Alberta Welding Supplies, Clipart.com, Lee Valley Tools Ltd., Photos.com, Shutterstock.com, etc.

____________________ Ce document est conforme à la nouvelle orthographe.

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FAB1010 – Document d’appui Table des matières /iii © Alberta Education, Canada, 2011

Table des matières Section A – Introduction ................................................................................................................ 1 Section B – Organisation et planification de cours ........................................................................ 4 Section C – Unités d’enseignement ............................................................................................... 5

Unité 1 : Système de gestion de la santé et de la sécurité ........................................................ 5 Huit éléments communs d’un système de gestion de la santé et de la sécurité ....................... 6 Unité 2 : Recherche sur les processus et les méthodes de détermination,

d’évaluation et de contrôle des dangers .................................................................. 25 RA 2.1 : Les processus utilisés pour déterminer les dangers ................................................. 25 RA 2.2 : Les méthodes pour évaluer et contrôler les dangers ............................................... 28 RA 2.3 : Les pratiques efficaces permettant de garantir la santé et la sécurité ...................... 29 RA 2.4 : Engagement personnel proactif envers l’amélioration de la santé et

de la sécurité ............................................................................................................ 31 Section D – Équipement .............................................................................................................. 32

Unité 3 : Utilisation sécuritaire des outils manuels de base ................................................... 32 Section E – Techniques de base ................................................................................................... 47

Unité 4 : Propriétés, formes des matériaux et méthodes d’utilisation ................................... 47 Unité 5 : Mise en pratique des processus et compétences en matière de fabrication ............ 57

Section F – Évaluation ................................................................................................................. 62 Section G – Glossaire ................................................................................................................... 63 Section H – Références et ressources .......................................................................................... 66 Annexes ........................................................................................................................................ 67

Annexe C-1 : Exemple de politique de santé et sécurité au travail ....................................... 68 Annexe C-2 : Tableau SIMDUT ............................................................................................ 69 Annexe C-3 : Facteurs de risques liés au métier .................................................................... 70 Annexe C-4 : Exemple de formulaire pour le contrôle des risques ....................................... 73 Annexe C-5 : Équipement de protection personnelle (ÉPP) utilisé dans

le domaine du soudage .................................................................................... 74 Annexe C-6: Grille de détermination de l’engagement ......................................................... 77 Annexe E-1 : Modèle de fiche signalétique ........................................................................... 78 Annexe E-2 : Mesures à prendre en cas d’accident ............................................................... 81 Annexe E-3 : Les étapes de fabrication ................................................................................. 82 Annexe E-4 : Grille des compétences de base ....................................................................... 84

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iv/ Table des matières FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe E-5 : Grille des compétences en matière de fabrication ........................................... 88 Annexe F-1 : Guide de réalisation d’un inventaire personnel ............................................... 91

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FAB1010 – Document d’appui Section A – Introduction /1 © Alberta Education, Canada, 2011

Section A – Introduction

Dans ce cours d’initiation à la fabrication, l’élève apprend à manipuler les outils de base utilisés dans les métiers de la fabrication tout en apprenant la prévention et les règles de sécurité applicables aux diverses fonctions exercées dans ces métiers. Ce document sera une aide précieuse pour l’enseignant qui planifie son propre cours; celui-ci est libre de l’adapter à ses préférences et selon ses connaissances personnelles. Le guide comprend les éléments nécessaires pour que l’élève puisse atteindre les résultats d’apprentissage du cours FAB1010 : Outils et matériaux de fabrication. Il a été élaboré en conformité avec le programme d’études de l’Alberta. Résultats d’apprentissage Voici le programme d’études du cours du cours FAB1010 : Outils et matériaux de fabrication.

L’élève va :

1. créer un plan de santé et de sécurité mettant un accent particulier sur les conditions et les facteurs liés au mode d’apprentissage ou à une série de cours spécifiques 1.1 rechercher et déterminer les huit éléments communs d’un système de gestion de la santé

et de la sécurité suivants : 1.1.1 gestion, leadeurship et participation à l’organisation, y compris les politiques, les

lignes directrices et les responsabilités 1.1.2 identification et évaluation des dangers 1.1.3 contrôle des dangers 1.1.4 compétences et formation des travailleurs, y compris les compétences techniques,

les pratiques et les procédures de travail sécuritaire ainsi que l’équipement de protection personelle

1.1.5 inspection des chantiers 1.1.6 enquête sur les incidents 1.1.7 intervention en cas d’urgence 1.1.8 administration du système de gestion, y compris l’évaluation, les dossiers et les

statistiques ainsi que la maintenance du système 1.2 décrire chacun des éléments ayant une incidence sur la santé et la sécurité au travail 1.3 définir des éléments de santé et de sécurité qui s’appliquent au monde du travail 1.4 présenter un plan de santé et de sécurité en montrant sa pertinence par rapport au monde

du travail et à la société en général

2. effectuer des recherches sur les processus et les méthodes classiques de détermination, d’évaluation et de contrôle des dangers spécifiques au mode d’apprentissage ou à une série de cours 2.1 rechercher et identifier les processus couramment utilisés pour déterminer les dangers

sur un chantier

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2/ Section A – Introduction FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

2.2 rechercher et identifier les méthodes couramment utilisées pour évaluer et contrôler les dangers

2.3 expliquer et décrire les pratiques efficaces permettant de garantir la santé et la sécurité 2.4 faire preuve d’un engagement personnel proactif envers l’amélioration de la santé et de

la sécurité au travail, tout en se préoccupant d’autrui et en suivant les instructions, les règles et les lignes directrices

3. identifier et décrire comment utiliser de manière sécuritaire les outils manuels de base

servant à fabriquer un objet ou une structure 3.1 identifier et décrire les outils manuels de base utilisés pour mesurer, marquer, tenir,

couper, former, attacher les matériaux et en opérer la finition 3.2 identifier et décrire les outils et le matériel de base utilisés dans un ou plusieurs

processus de fabrication (p. ex., la soudure, la fabrication de barres, de tubes et de feuilles, les activités de fonderie ou l’usinage)

4. identifier et comparer les propriétés des métaux ferreux et non ferreux couramment utilisés dans les processus de fabrication 4.1 identifier et comparer les propriétés d’une gamme de métaux ferreux et non ferreux

utilisés dans les processus de fabrication 4.2 identifier les tailles et les formes classiques des matériaux de fabrication

5. mettre en pratique, en toute sécurité, les processus et ses compétences en matière de

fabrication afin de produire un produit utile 5.1 décrire les méthodes appropriées pour manipuler, recycler, entreposer et disposer des

matériaux 5.2 identifier et démontrer comment utiliser de manière appropriée l’équipement de

protection personnelle 5.3 identifier les mesures à prendre en cas d’accident 5.4 présenter les phases types d’un système de production, dont :

5.4.1 la planification 5.4.2 la fabrication 5.4.3 l’assemblage 5.4.4 la finition 5.4.5 l’évaluation

5.5 choisir ou modifier un plan pour un produit simple qui répondra à un besoin défini 5.6 identifier et choisir les outils, les matériaux et les processus appropriés pour fabriquer le

produit 5.7 établir la liste des étapes nécessaires à la fabrication d’un produit selon un ordre

sécuritaire et logique 5.8 acquérir des compétences de base en matière de fabrication en concevant, en assemblant

et en effectuant la finition d’une gamme de produits 5.9 décrire comment améliorer la qualité des produits et la productivité

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FAB1010 – Document d’appui Section A – Introduction /3 © Alberta Education, Canada, 2011

6. démontrer qu’il possède des compétences de base 6.1 démontrer qu’il possède des compétences de base pour :

6.1.1 communiquer 6.1.2 gérer l’information 6.1.3 effectuer des calculs 6.1.4 résoudre les problèmes éprouvés

6.2 démontrer qu’il possède les compétences requises sur le plan personnel pour : 6.2.1 adopter des attitudes et comportements positifs 6.2.2 agir de façon responsable 6.2.3 s’adapter à la situation 6.2.4 acquérir continuellement de nouvelles connaissances 6.2.5 travailler en toute sécurité

6.3 démontrer qu’il possède un esprit d’équipe suffisant pour : 6.3.1 collaborer avec les autres 6.3.2 participer aux projets et aux tâches

7. faire le rapprochement entre les possibilités qui s’offrent à lui, le contenu et les

processus du thème afin de mieux choisir sa voie 7.1 réaliser ou tenir à jour un répertoire personnel, contenant par exemple ses préférences,

ses valeurs, ses convictions, ses ressources, ses apprentissages précédents et ses expériences vécues

7.2 créer un lien entre son répertoire personnel et ses choix de carrière

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4/ Section B – Organisation et planification de cours FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Section B – Organisation et planification de cours

Temps Alberta Education recommande que 25 heures soient allouées au cours FAB1010 : Outils et matériaux de fabrication. La répartition du temps est laissée à la discrétion de l’autorité scolaire et des écoles. Cependant, lors de la section pratique du cours, il est fortement suggéré de consacrer des périodes de temps plus longues, afin que les élèves et les enseignants disposent de suffisamment de temps pour la préparation du matériel et des outils, le travail pratique et le nettoyage. Espace physique • Une classe standard dotée d’un tableau est adéquate pour l’enseignement de la partie

théorique de ce cours. • Un laboratoire équipé d’ordinateurs sera nécessaire, à moins qu’on invite les élèves à effectuer

la partie recherche avec leur ordinateur et leur connexion Internet personnels. • Un atelier de soudage sera nécessaire pour la partie pratique de ce cours, équipée avec le

matériel habituel : établis, outils de base, poste de soudage, etc. Formation de groupes de travail En tant que professionnel de l’éducation, vous êtes habitué à placer les élèves en équipe. Dans un cours comme celui-ci, il est important de bien surveiller vos élèves afin de prévenir les accidents. Cette répartition sera donc à votre discrétion. Il est suggéré que vous laissiez les équipes intactes pendant toute la durée de ce cours, afin de pouvoir mieux gérer la rotation des tâches, faciliter l’évaluation en groupe et permettre aux élèves de développer leur sens de la collaboration en équipe. Les élèves travaillent individuellement en classe théorique. Les élèves peuvent travailler en équipes de deux pour la partie recherche et pour la partie pratique; l’enseignant portera une attention particulière à ce que les groupes soient équilibrés, de sorte qu’un élève n’accapare pas les ressources indument, au détriment de son partenaire. Répartition des tâches Aucun commentaire particulier n’est fourni quant à la répartition des tâches; chaque élève doit compléter la formation prévue au programme.

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /5 © Alberta Education, Canada, 2011

Section C – Unités d’enseignement

Le cours FAB1010 : Outils et matériaux de fabrication est divisé en cinq unités d’enseignement. Alberta Education recommande que 25 heures soient allouées au cours.

Unités d’enseignement Nombre d’heures suggérées

Unité 1 : Système de gestion de la santé et de la sécurité 3-4 heures

Unité 2 : Recherche sur les processus et les méthodes de détermination, d’évaluation et de contrôle des dangers 3-4 heures

Unité 3 : Utilisation sécuritaire des outils manuels de base 5-6 heures

Unité 4 : Propriétés, formes des matériaux de fabrication et méthode d’utilisation 3-4 heures

Unité 5 : Mise en pratique des processus et compétences en matière de fabrication 4-7 heures

Chacune de ces unités sera élaborée plus en détail dans les sections suivantes. Unité 1 : Système de gestion de la santé et de la sécurité Plusieurs employeurs considèrent les systèmes de gestion de la santé et de la sécurité comme un investissement, car un lieu de travail sain et sécuritaire n’apparait pas comme par magie. En revanche, il peut s’avérer « payant » pour une entreprise d’en implanter un, car si la santé et la sécurité ne sont pas gérées, les choses peuvent mal tourner : l’équipement n’est pas entretenu, les travailleurs ne reçoivent pas la formation dont ils ont besoin et aucune réunion n’est organisée pour discuter des mesures en santé et sécurité sur le lieu de travail. Résultat : le risque d’incident augmente. De l’engagement et de la planification sont nécessaires pour s’assurer que tous les équipements fonctionnent correctement, que les matériaux nécessaires sont disponibles pour exécuter le travail et que les travailleurs sachent comment s’acquitter de leurs tâches. L’avantage de cet engagement est une exploitation efficace et efficiente, avec un risque réduit de blessures et de maladies. Il en résulte une motivation et un engagement plus grands chez les travailleurs, car ils savent que l’on se préoccupe d’eux et qu’ils peuvent s’exprimer. Un meilleur moral garantit également un taux d’absentéisme et de roulement de personnel plus bas. En retour, la productivité et la qualité s’en trouvent améliorées. Un bon programme de santé et de sécurité rend un employeur plus attrayant – tant pour les travailleurs que pour les clients. Il vaut beaucoup mieux prévenir les accidents au moyen d’une bonne gestion que de devoir faire face aux conséquences plus tard.

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6/ Section C – Unités d’enseignement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Qu’est-ce qu’un système de gestion de la santé et de la sécurité? Un système de gestion de la santé et de la sécurité est un processus permettant de minimiser l’incidence des blessures et des maladies causées par le milieu de travail. • L’étendue et la complexité d’un système de gestion varient selon le type de lieu de travail et la

nature du travail exécuté. • Le but du système est la détermination et le contrôle des risques, sur une base permanente,

afin de protéger la santé et la sécurité des travailleurs. • Un système de gestion de la santé et de la sécurité comprend les huit éléments clés suivants :

– engagement en matière de gestion, de leadership et d’organisation; – détermination des risques et évaluation; – contrôle des risques; – orientation et formation des travailleurs; – inspection du lieu de travail; – intervention en cas d’urgence; – enquête en cas d’accident; – administration du système de gestion.

Dans les prochaines pages, un survol de chacun des éléments permettra de mieux comprendre leur importance et leur portée. Huit éléments communs d’un système de gestion de la santé et de la sécurité Élément 1 : Gestion, leadership et participation à l’organisation, y compris les politiques, les lignes directrices et les responsabilités. La santé et la sécurité de notre propre personne nous tiennent certainement à cœur; celles de ceux qui vivent avec nous devraient nous préoccuper également. C’est pour ainsi dire un devoir civique que l’on doit inscrire dans nos démarches et dans nos actions en général. Cependant, dans certains lieux et dans certaines activités, notre responsabilité civique doit être organisée. Les gouvernements et les gens des diverses industries sont soucieux de protéger la santé et la sécurité de chacun dans toutes les sphères d’activité. Pour en savoir plus sur le sujet, visitez le site <http://www.employment.alberta.ca/SFW/53.html> et consultez la rubrique concernant la santé et la sécurité en milieu de travail. Santé et sécurité au travail sont de responsabilité conjointe et collégiale de tous les participants puisque chacun y trouve son intérêt : gouvernements, patrons et employés. Lorsque les éléments de santé et de sécurité au travail sont bien respectés, les employés se sentent en sécurité et respectés, les employeurs maintiennent des lieux de travail plus sécuritaires et donc plus productifs, et les gouvernements, ainsi que les employeurs, épargnent des sommes énormes en frais de traitement liés aux suites des accidents. L’engagement est optimal quand l’employeur invite ses employés ou leurs représentants à participer activement aux prises de décisions relatives à la santé et à la sécurité.

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /7 © Alberta Education, Canada, 2011

Les administrateurs d’un atelier de travail ou d’un établissement d’enseignement ont la responsa-bilité première de déterminer, de contrôler et d’éliminer les dangers pour les travailleurs, les élèves et le public en général. Les employeurs ont la responsabilité de connaitre les lois et les règlements qui établissent les normes dans leur domaine d’activité. Ils doivent doter les établisse-ments de travail et d’enseignement d’équipements, d’outils et de méthodes de travail sécuritaires et s’assurer que les travailleurs ou les élèves les utilisent. Ils ont la responsabilité d’informer les travailleurs et les élèves des risques liés à leurs activités. Ils doivent leur donner la formation nécessaire pour qu’ils travaillent de façon sécuritaire. Ils doivent également superviser le travail de ces employés ou de ces élèves et s’assurer que les normes de sécurité sont respectées. Tous les employeurs ou les directions d’établissements d’enseignement doivent offrir sur place des services de premiers soins. Ils sont aussi tenus d’établir un programme de prévention des accidents. Politique de santé et de sécurité Une copie écrite de la politique de santé et de sécurité est un élément important de la gestion de la santé et de la sécurité en milieu de travail et une première étape cruciale dans la démonstration de l’engagement d’un employeur envers ces questions. La politique de santé et sécurité énonce : • l’engagement de l’employeur en matière de santé et sécurité; • les buts et les objectifs en santé et sécurité; • les responsabilités des gestionnaires, des travailleurs, des visiteurs et des entrepreneurs. Une fois écrite, la politique est signée par l’employeur et affichée bien en vue à divers endroits sur le lieu de travail. Tous les travailleurs doivent connaitre la politique et savoir en quoi elle les concerne. Les nouveaux travailleurs doivent y être sensibilisés lors de leur formation et de leur période d’entrainement, et on doit y faire référence durant les réunions de santé et sécurité. La politique constitue souvent la première page du manuel de santé et sécurité d’une entreprise. Responsabilités en matière de santé et de sécurité Chaque individu travaillant dans une entreprise est responsable de sa propre santé et sécurité, ainsi que de celles des autres personnes qui se trouvent sur le lieu de travail. Voici une liste des responsabilités selon le poste occupé dans l’entreprise. Responsabilités de l’employeur : • établir un système de gestion de la santé et de la sécurité; • fournir les ressources nécessaires au maintien du système; • réviser le système annuellement; • former les superviseurs et les travailleurs; • fournir un environnement de travail sain et sécuritaire; • s’assurer que les risques sont contrôlés; • être un exemple. Responsabilités des superviseurs : • former efficacement les nouveaux travailleurs;

Voir l’annexe C-1.

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8/ Section C – Unités d’enseignement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

• offrir une formation continue à tous les travailleurs; • tenir régulièrement des réunions sur la santé et la sécurité avec les employés; • réaliser des inspections et des enquêtes en cas d’accident; • éliminer les risques ou les signaler à l’employeur; • corriger les actions ou les comportements non sécuritaires des travailleurs; • être un exemple. Responsabilités des travailleurs : • apprendre et respecter les procédures de travail sécuritaire; • utiliser tous les équipements et les outils requis en respectant leur mode de fonctionnement; • éliminer les risques ou les signaler aux superviseurs; • participer aux inspections et aux enquêtes; • être un exemple. Comme on peut le constater, ce premier élément est essentiel dans l’établissement de la culture de l’entreprise envers la promotion de la santé et la sécurité. Une entreprise sérieuse s’y attardera pour bien encadrer et gérer les individus travaillant sous sa responsabilité. Élément 2 : Détermination et évaluation des dangers L’expérience est souvent le premier critère qui permet de déterminer efficacement les dangers. Cependant, dans les activités susceptibles de causer des accidents, il est de mise de faire appel aux spécialistes de la sécurité qui sont en mesure de déterminer et d’évaluer les dangers. Il est important de ne pas attendre la survenue d’un accident avant de déterminer l’existence de danger sur un site donné. L’évaluation des dangers exige la connaissance des méthodes de travail dans un domaine ou dans un métier spécifique. Certaines activités consistent en l’utilisation d’outils qui recèlent déjà un potentiel de danger : ex. lames acérées, pointes vives, chaleur intense ou produits chimiques nocifs ou corrosifs, etc. Certaines de ces activités sont régies ou soumises à un code de sécurité bien déterminé. La détermination, l’évaluation et le contrôle des dangers sont la base de la santé et de la sécurité au travail. De plus, ils représentent une exigence en vertu de la loi, des règlements et du code Occupational Health and Safety. Chaque travailleur se doit de connaitre le système d’identification des matières dangereuses SIMDUT pour sa propre sécurité; parce qu’il est appelé à utiliser régulièrement des matières possiblement nocives ou dangereuses, comme certains métaux, combustibles, acides, etc. SIMDUT Le Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT) classifie les produits contrôlés selon six catégories. Chaque catégorie porte une lettre de A à F: les gaz comprimés (A), les matières inflammables et combustibles (B), les matières comburantes (C), les matières toxiques et infectieuses (D), les matières corrosives (E) et les matières dangereusement réactives (F).

Voir l’annexe C-2.

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /9 © Alberta Education, Canada, 2011

Catégorie A : les gaz comprimés Les gaz comprimés présentent des dangers à cause du gaz lui-même, mais aussi à cause de la pression exercée dans la bonbonne. Les gaz contenus dans une bonbonne peuvent être toxiques, inflammables, comburants, corrosifs, etc. Catégorie B : les matières inflammables et combustibles Les matières inflammables et combustibles s’enflamment facilement. Les liquides présentent un aspect particulier, puisque les vapeurs provenant de l’évaporation sont inflammables. Catégorie C : les matières comburantes Les matières comburantes, également nommées matières oxydantes, sont l’oxygène, les matières qui libèrent de l’oxygène et celles qui peuvent remplacer l’oxygène. Les peroxydes sont des matières comburantes, car ils libèrent de l’oxygène. L’ozone, le fluor et le chlore sont aussi des exemples. Ces matières peuvent déclencher un incendie au contact d’un produit inflammable ou en augmenter l’intensité. Catégorie D : les matières toxiques et infectieuses Cette catégorie se divise en trois sections : les matières ayant des effets toxiques immédiats et graves, c’est-à-dire pouvant causer une mort rapide, les matières ayant d’autres effets toxiques, ce qui signifie que l’exposition à long terme peut être à l’origine de maladies comme le cancer, et les matières infectieuses, qui incluent les microbes dangereux et leurs toxines. Catégorie E : les matières corrosives Ces matières corrodent le métal et peuvent causer des brulures chimiques et des nécroses à la peau et aux yeux. Les acides et les hydroxydes sont des matières corrosives. Catégorie F : les matières dangereusement réactives Ces matières sont de nature instable ou peuvent devenir instables sous l’effet d’un choc, d’une température élevée ou d’une friction. Pour en savoir plus, consultez la section portant sur les risques chimiques du Guide de ressources de l’enseignant en santé et sécurité au travail (<http://education.alberta.ca/francais/admin/franco/worksafefr.aspx>). En vue de contrôler les risques, un processus de type proactif doit exister afin de les déterminer et de les classer par priorité, de manière à ce que chacun sache où concentrer ses efforts. Ces concepts sont séparés en deux éléments : • détermination et évaluation des risques; • contrôle des risques. En vertu de l’article 2 du Occupational Health and Safety Code, les employeurs doivent : • analyser le lieu de travail et identifier les risques existants ou potentiels;

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• préparer un rapport écrit et daté de l’évaluation, y compris des méthodes utilisées pour contrôler ou éliminer les risques déterminés; une liste de vérification dument complétée peut servir d’évaluation écrite des risques;

• faire participer les travailleurs à l’évaluation des risques, si possible; • s’assurer que les travailleurs sont informés des risques et des méthodes utilisées pour les

contrôler. L’employeur doit s’assurer qu’une évaluation des risques est faite : • à des intervalles raisonnables, de manière à prévenir des conditions de travail non hygiéniques

et dangereuses; • lorsqu’une nouvelle façon de faire est introduite; • lorsque la façon de faire change; • avant la construction d’un nouveau lieu de travail. Qu’est-ce qu’une évaluation des risques? Évaluer les risques signifie observer attentivement les différentes activités que font les travailleurs et se demander : Qu’est-ce qui pourrait arriver? Essayez de déceler tout ce qui pourrait blesser ou rendre malades les travailleurs sur le lieu de travail. L’objectif de cette évaluation des risques est la prévention, chez les travailleurs, des blessures et des maladies liées au travail. Dans sa forme la plus simple, une évaluation des risques répond aux questions suivantes : Que risque-t-il d’arriver si… • je ne mets pas de glissière de sécurité autour d’une plateforme de travail en hauteur? • je n’oblige pas le port des ceintures de sécurité dans tous les véhicules qui appartiennent à

l’entreprise? • je ne m’assure pas que tous les travailleurs portent des lunettes de sécurité lorsqu’ils broient

des matériaux, affutent des outils, etc.? • je ne demande pas aux travailleurs d’évaluer la qualité de l’air avant d’entrer dans une cuve? • un des travailleurs se blesse ou décède à cause de...? Pourquoi faire une évaluation des risques? Les avantages d’une évaluation des risques sont, notamment : • connaitre ce qui pourrait blesser les travailleurs; • trouver des façons meilleures et plus sécuritaires d’exécuter le travail; • cerner les besoins en vue de la formation des travailleurs; • trouver les mauvaises procédures ou les procédures manquantes; • améliorer l’implication des travailleurs en ce qui a trait à la santé et la sécurité au travail; • posséder un outil précieux lors d’une enquête menée après un accident. Comment mener une évaluation des risques? Il y a de nombreuses façons de déterminer les risques sur un lieu de travail, dont : • faire le tour du lieu de travail en s’attardant à la façon dont le travail est fait et en demandant

aux travailleurs ce qu’ils considèrent comme dangereux;

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /11 © Alberta Education, Canada, 2011

• réfléchir à ce qui pourrait mal tourner (ne négligez pas les choses que les travailleurs font depuis des années) et se demander : que se passerait-il si…?;

• revoir l’information que vous détenez à propos d’une pièce particulière, d’un équipement (spécifications du fabricant) ou d’un agent chimique (par exemple, la fiche signalétique [FS]) pour vous rappeler les consignes de sécurité;

• revoir les circonstances qui ont menés aux accidents précédents, y compris ceux évités de justesse;

• parler aux collègues travaillant dans des industries semblables pour en apprendre davantage sur les problèmes décelés ou les accidents survenus.

Questions à se poser lors de la recherche de risques • Quel est l’environnement de travail? Par exemple, s’agit-il d’un édifice, d’un bureau, d’une

cour, d’un laboratoire, d’une fosse, d’un toit, d’un camion de livraison? Quels sont les risques associés au travail dans cet environnement?

• Les instruments que vous utilisez pour accomplir la tâche sont-ils appropriés? Sont-ils facilement accessibles?

• Comment les gens pourraient-ils être blessés directement par l’équipement, la machinerie et les outils?

• Comment les gens pourraient-ils être blessés indirectement, par le bruit, les émanations ou le rayonnement?

• Comment les gens pourraient-ils se blesser en utilisant des agents chimiques ou d’autres matériaux, comme de la peinture, des solvants, de l’essence, des encres, des huiles, du plastique, des acides, des pesticides, des gaz, des échantillons et des déchets biologiques?

• Est-ce que les travailleurs utilisent l’équipement et le matériel correctement? Il existe différents types ou styles de formulaires disponibles pour les évaluations des risques. Des exemples de formulaires sont disponibles dans la section « Gestion » du Guide de ressources de l’enseignant en santé et sécurité au travail (<http://education.alberta.ca/francais/admin/franco/worksafefr.aspx>). Ce qui compte, c’est que le processus soit adapté à votre lieu de travail et qu’il vous permette de déceler tous les risques. La détermination des dangers est le point de départ de toute démarche de prévention et doit se faire de façon dynamique et continue. Être à l’écoute des travailleurs et, à l’affut du moindre risque aide à définir les besoins en matière de prévention et à apporter les ajustements qui s’avèrent nécessaires dans l’environnement de travail. L’élimination des risques est la solution privilégiée et vers laquelle tout employeur doit tendre. Si on ne peut éliminer certains risques, on doit alors prendre des mesures qui les réduiront. On peut, par exemple, réduire les risques en entreposant des produits inflammables dans une armoire de sécurité prévue à cet effet ou aspirer les gaz qui dégagent des vapeurs toxiques.

Voir l’annexe C-3.

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12/ Section C – Unités d’enseignement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Élément 3 : Contrôle des risques Ici, la prévention des accidents devient un des facteurs les plus importants à implanter... dans le comportement de chacun! Une fois que les dangers ont été déterminés et que les priorités sont établies, il va de soi de les contrôler, en commençant par ceux ayant le degré de priorité le plus élevé, afin d’éviter tout accident, qu’il soit corporel ou matériel. Autant que possible, les risques devraient être complètement éliminés. Si c’est impossible, ils doivent être contrôlés. Malgré l’utilisation d’outils ou de matières dangereuses, l’homme croit pouvoir créer des conditions d’exploitation qui le protègent du danger de ces processus. Alors, la santé et la sécurité deviennent dépendantes du maintien des méthodes d’exploitation sécuritaires établies. Tout peut aller relativement bien, dans la mesure où les règles en vigueur sont respectées. Cependant, l’habitude de côtoyer le danger peut rendre l’usager ou le travailleur moins soucieux et peut devenir la cause d’un accident qui aurait pu être évité. Le maintien strict des règles en vigueur est le seul moyen de parvenir à une sécurité relative d’un processus dangereux. Aucune règle de sécurité ne pourra cependant jamais garantir l’absence d’accident; seule l’application intelligente de ces règles et la prudence acquise d’un usager bien formé, donc bien informé, peut être le gage de la sécurité personnelle. Contrôler signifie réduire le risque à un niveau qui ne présente pas de danger pour la santé ou la sécurité d’un travailleur. Les contrôles, en ordre de préférence, sont énumérés dans le tableau suivant. Cet ordre est appelé « hiérarchie des contrôles ». 1 – Élimination Éliminer complètement le risque. Exemple : Pour éliminer le risque de chute causé par des cordons électriques sur le plancher, l’équipement pourrait être fixé, avec tous les fils sur les murs et les plafonds, de façon permanente. 2 – Mesures techniques Protéger physiquement le travailleur du danger. Elles comprennent : • la substitution, par exemple, par un agent chimique, moins toxique, ou par de plus petits

paquets, afin de réduire le poids de la charge; • l’isolation du risque, par exemple, en gardant une pièce d’équipement bruyante dans un local

séparé, en manipulant les agents chimiques au moyen d’un système de canalisation à la place des futs manipulés à la main;

• les gardes, par exemple, autour des ouvertures de plancher, des pièces mobiles de la machinerie;

• la ventilation pour éliminer les agents chimiques de l’environnement de travail; • les appareils de levage pour déplacer des charges lourdes. 3 – Mesures administratives Établir la manière dont les employés travaillent autour du facteur de risque pour prévenir les blessures. • Exécuter le travail conformément à un protocole précis, ce qui inclut la formation et les

procédures de travail sécuritaires.

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /13 © Alberta Education, Canada, 2011

• Avertir les travailleurs au moyen de signes, de lignes de coupe ou d’affiches. • Surveiller l’exposition en limitant le temps qu’un travailleur passe dans la zone, ou le temps

qu’il prend pour exécuter une tâche dangereuse. 4 – Équipement de protection personnelle (EPP) Protéger le travailleur contre les blessures lorsqu’il côtoie des éléments de risque. Il comprend : • protection pour la tête; • protection pour les yeux et le visage; • protection de l’ouïe; • gants; • chaussures; • protection respiratoire; • protection du corps et des membres, par exemple combinaisons, pantalon pour opérateur de

scie à chaine, tablier. 5 – Combinaison de moyens Utilisés lorsqu’un seul type de contrôle ne suffit pas. Exemple : Lorsqu’un travailleur entre dans un espace clos, comme un égout, • l’air doit être testé et ventilé; • des procédures de travail sécuritaires et des permis d’entrée sont requis; • il doit porter un harnais et un cordage de sécurité attaché à un treuil (au cas où il devrait être

secouru), des vêtements de protection, des bottes de caoutchouc à embouts d’acier, des gants, etc.

Élément 4 : Compétence, orientation/formation des travailleurs, y compris les compétences techniques, les pratiques et les procédures permettant de travailler en toute sécurité, l’équipement de protection personnelle La connaissance d’une situation de danger est acquise par la formation et par l’expérience. L’apprentissage des règles de base de sécurité au début de la formation dans tout métier prépare l’élève ou l’apprenti à développer des méthodes de travail qui assureront sa protection person-nelle ainsi que la protection de ses co-équipiers tout au long de son travail. L’attention portée aux méthodes sécuritaires de travail est aussi importante que l’acquisition de la compétence technique, puisqu’elle contribue à un environnement de travail sécuritaire qui sera propice à l’efficacité du processus de travail. Aucun travailleur ne peut être considéré comme compétent s’il ne sait assurer sa propre protection et celle de ses co-équipiers. Même si tous les risques déterminés sont contrôlés, des incidents se produiront si les travailleurs ne connaissent pas les problèmes et s’ils ne savent pas comment faire leur travail de manière sécuritaire. L’objet de cette orientation et de cette formation est de s’assurer que les travailleurs connaissent les règles générales en matière de santé et de sécurité sur leur lieu de travail et qu’ils reçoivent la formation appropriée pour effectuer leur travail de façon sécuritaire.

Voir l’annexe C-4.

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14/ Section C – Unités d’enseignement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

L’orientation sert d’introduction à l’organisation pour les nouveaux travailleurs. Elle comprend : • une vue d’ensemble du système de gestion de la santé et de la sécurité de l’organisation; • les règlements de la compagnie; • les responsabilités du travailleur et de l’employeur; • le signalement des risques et des dangers imminents; • les premiers soins et le signalement des blessures; • le plan d’intervention en cas d’urgence. La formation porte sur l’information pratique à propos de la façon d’exécuter le travail. Elle peut comporter une formation proprement dite, en classe, ainsi que des démonstrations sur le lieu de travail. Les agents de formation ou les superviseurs doivent surveiller le progrès du travailleur pour s’assurer qu’il comprend la formation reçue et qu’il respecte les procédures. Le code Occupational Health and Safety énonce que les employeurs sont responsables de s’assurer que les travailleurs reçoivent une formation à propos de l’utilisation sécuritaire de tout équipement dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches. Le code énumère également les sujets qui devraient être abordés lors d’une formation, dont : • le choix de l’équipement approprié; • les limites de l’équipement; • l’inspection avant l’utilisation de l’équipement; • l’utilisation de l’équipement; • les habiletés de l’opérateur exigées par les spécifications du fabricant de l’équipement; • les exigences mécaniques et d’entretien de base de l’équipement; • le chargement et le déchargement de l’équipement, si les tâches afférentes au poste l’exigent; • les risques liés à la manœuvre de l’équipement sur le lieu de travail. Le terme compétence a une signification particulière dans le code Occupational Health and Safety. Un travailleur compétent est quelqu’un qui est « adéquatement qualifié, judicieusement formé et avec suffisamment d’expérience pour exécuter un travail de façon sécuritaire, sans supervision ou avec un degré minimal de supervision ». Si un travail met l’employé en danger, l’employeur doit s’assurer que le travail est fait par : • un travailleur compétent pour faire ce travail; • un travailleur sous la supervision directe d’une personne compétente. Les travailleurs doivent savoir comment effectuer leur travail de façon sécuritaire. La formation particulière dont ils ont besoin dépend de la nature de leur travail et des risques qui y sont associés. Le formulaire d’évaluation des risques constitue un bon outil pour aider à décider quelle formation est nécessaire. Un relevé de toutes les formations requises pour occuper certains postes, ainsi qu’un relevé des dates auxquelles les formations ont été données aux travailleurs devraient être conservés. Lors de la formation des travailleurs sur un sujet particulier, vous devriez prendre en note le nom des employés qui ont déjà reçu cette formation.

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Équipement de protection personnelle Divers dispositifs de protection personnelle sont mis à la disposition des usagers dans l’accom-plissement du travail pour assurer leur sécurité. En voici une liste qui n’est toutefois pas exhaustive : Casque de sécurité : lorsque le travailleur est exposé à des risques de blessure à la tête, le port d’un casque de sécurité s’impose. Les classes de casques de sécurité peuvent inclure les types suivants : • Type 1 – protection contre les chocs et la pénétration d’objets au sommet de la tête • Type 2 – protection contre les chocs et la pénétration d’objets tant sur les côtés qu’au sommet

de la tête Chaque type de casque est également offert dans les classes suivantes : • Classe E (courant nominal de 20 000 V) – fabriqués de matériaux non-conducteurs (métiers

de l’électricité) • Classe G (courant nominal de 2 200 V) – fabriqués de matériaux non-conducteurs (travaux de

nature générale) • Classe C (aucune résistance aux chocs électriques) Masque de sécurité : • Contre les débris volants : • Contre les atmosphères nocives : Lunettes de protection : lorsque le travailleur est exposé à un danger quelconque pour les yeux ou le visage causé par : a) des particules en mouvement; b) des substances dangereuses; c) un rayonnement de lumière ou de chaleur intenses; d) du métal en fusion; e) des fumées ou des gaz nocifs; f) d’autres risques du même genre. *Consultez le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail pour le choix de la protection visuelle et faciale appropriée à l’activité en cours à l’adresse suivante : <http://www.cchst.ca/oshanswers/prevention/ppe/glasses.html#_1_5> Chaussures de sécurité : lorsque le travailleur risque de se blesser les pieds par : a) perforation; b) chute d’objets lourds ou tranchants; c) contact avec du métal en fusion; d) contact avec des liquides chauds ou corrosifs; e) risque de conduction ou de choc électrique; f) autres travaux dangereux.

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Les chaussures de protection doivent être choisies en fonction des risques présents dans le milieu de travail. Consultez, entre autres, la section « 18-3 Foot Protection » du site : <http://employment.alberta.ca/documents/WHS/WHS-LEG_ohsc_2009.pdf> Gants de protection: Lorsque le travailleur est appelé à manipuler des matériaux rugueux, chauds ou une substance chimique dangereuse. Choisir une protection qui prémunit adéquatement contre les dangers inhérents à un travail particulier sans nuire aux particularités de la tâche (p. ex., souplesse ou dextérité). *Consultez le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail pour le choix de la protection physique adéquate à l’adresse suivante : <http://www.cchst.ca/oshanswers/prevention/ppe/gloves.html>

Protecteurs auditifs : Lorsqu’il est impossible de réduire le bruit à un niveau inférieur aux limites maximales permises conformément aux règlements en vigueur dans les établissements industriels et commerciaux, l’employeur doit fournir au travailleur des protecteurs auditifs appropriés. Deux types principaux sont offerts, soit les bouchons d’oreilles et le serre-tête antibruit. Chaque type présente des avantages et des inconvénients. En matière de protecteurs auditifs, les préférences personnelles entrent en ligne de compte. Si les travailleurs n’aiment pas le type de protecteurs auditifs qu’on leur propose (p. ex., s’ils ne sont pas confortables, ne s’ajustent pas bien ou ne sont pas pratiques), ils ne les porteront pas. *Consultez le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail pour le choix de la protection auditive appropriée à l’adresse suivante : <http://www.cchst.ca/oshanswers/prevention/ppe/ear_prot.html> Autres vêtements de protection : Certains travaux pourraient exiger une protection supplémentaire ou mieux adaptée. *Consultez le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail pour plus de renseignements sur le choix de vêtements de protection à l’adresse suivante : <http://www.cchst.ca/oshanswers/prevention/ppe/trade_name.html#_1_2> Élément 5 : Inspection du lieu de travail Les inspections ont pour objectif de prévenir les blessures ou les maladies. L’inspection des lieux de travail devrait être une partie essentielle d’un programme de santé et de sécurité. Les inspec-tions sont importantes, car elles permettent : • D’entendre les soucis des travailleurs et des superviseurs; • D’ajouter à la compréhension des emplois et des tâches; • De déterminer des dangers existants ou potentiels; • De déterminer les causes sous-jacentes des dangers; • De surveiller l’application des normes de sécurité (équipement de protection personnelle,

normes de conception, politiques, procédures); • De recommander des actions correctrices.

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /17 © Alberta Education, Canada, 2011

Tout employeur a la responsabilité de s’assurer que les normes de santé et de sécurité au travail, qu’il a établies lui-même ou qui sont normalisées selon l’industrie spécifique, soient en vigueur et respectées sur son chantier. Il va de soi qu’il doit donner libre accès à son chantier à tout inspecteur dument mandaté pour effectuer de telles inspections dans le cadre d’un programme normalisé de protection du public et des travailleurs. De plus, l’intervention de l’inspecteur peut être nécessaire à la suite de l’exercice, par un travailleur, de son droit de refuser de travailler, d’un accident ayant causé des blessures ou la mort d’un travailleur ou d’une plainte nécessitant l’inspection des lieux de travail. Enfin, un inspecteur peut ordonner la suspension des travaux ou la fermeture, en tout ou en partie, d’un lieu de travail et apposer des scellés s’il juge qu’il y a danger pour la santé, la sécurité ou l’intégrité physique des travailleurs. Inspecter régulièrement les lieux de travail Une des actions les plus importantes à poser pour assurer la santé et la sécurité sur le lieu de travail est de l’inspecter régulièrement. L’élément 2 concernait la détermination et l’évaluation des risques et l’élément 3, la manière de les contrôler. Une fois les risques évalués, des inspec-tions régulières sont nécessaires pour assurer un suivi, ainsi que pour être certain que tous les risques sont contrôlés. L’inspection est une tâche continue, car le lieu de travail change constamment. Un système d’inspections appliqué sur une base régulière ou en continu fera de la détermination et du contrôle des risques un aspect normal du travail de tous les jours. Les inspections régulières devraient être faites autant que possible par un superviseur et un travailleur. Les inspections permettent d’obtenir deux renseignements importants à propos du lieu de travail : • l’information à propos des risques réels ou potentiels qui n’auraient pas été notés

précédemment; • la confirmation de l’efficacité des contrôles pour éliminer ou réduire les risques connus. Principes d’inspection Lors du déroulement d’une inspection, les principes suivants devraient être considérés : • Porter attention à la présence de dangers immédiats – les autres éléments à noter peuvent

attendre la rédaction du rapport final. • Commander l’arrêt et le verrouillage de tout équipement dangereux qui ne pourrait être opéré

de façon sécuritaire jusqu’à sa réparation. • Ne pas opérer vous-même l’équipement. Demander à l’opérateur de faire une démonstration

de l’opération. En effet, si un opérateur de pièce d’équipement ne reconnait pas la présence d’un danger, la situation est préoccupante. Ne jamais ignorer une situation parce que vous n’avez pas la connaissance adéquate pour porter un jugement éclairé quant à la sécurité qu’elle représente.

• Regarder en haut, en bas, autour et à l’intérieur. Être méthodique et travailler de façon approfondie. Ne pas rater l’inspection en sautant les étapes.

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18/ Section C – Unités d’enseignement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

• Décrire clairement chaque danger et son emplacement exact dans vos notes préliminaires. S’assurer que chaque découverte est enregistrée sur son lieu même, avant de l’oublier. Enregistrer ce que vous avez examiné et ce que vous n’avez pas examiné au cas où l’inspection soit interrompue.

• Poser des questions, mais ne pas déranger, sans nécessité, les activités de travail. Un arrêt des activités de travail pourrait nuire à une évaluation correcte du poste analysé et pourrait aussi créer une situation potentiellement dangereuse.

• Prendre en compte l’état statique (position d’arrêt) et l’état dynamique (en fonction) de l’équipement que vous inspectez. Si une machine est arrêtée, envisager de reporter l’inspection jusqu’à ce que l’équipement soit en fonction de nouveau.

• Discuter en groupe de la question suivante : « Est-ce qu’un problème, un danger ou un accident pourrait se produire à partir de la présente situation quand on regarde l’équipement, le processus ou l’environnement? » Déterminer quelles corrections ou contrôles seraient appropriés.

• Ne pas essayer de détecter tous les dangers simplement en vous fiant à vos sens ou par observation seulement durant l’inspection. Vous devrez peut-être analyser l’équipement afin de mesurer les niveaux d’exposition à un produit chimique, à un bruit, à la radiation ou à des agents biologiques.

• Prendre une photo si vous n’êtes pas en mesure de décrire clairement une situation ni d’en faire un croquis. (5)

Élément 6 : Enquête en cas d’accident Procéder rapidement à une enquête en cas d’accident ou d’accident évité de justesse. Il est toujours déplorable qu’un travailleur se blesse dans le cadre de son travail. Il est encore plus inacceptable qu’aucun effort ne soit déployé pour apprendre de cet accident et pour en corriger les causes. Si les causes ne sont pas éliminées, d’autres travailleurs pourraient se blesser dans des circonstances similaires. Les propriétaires et les employeurs devraient enquêter sur tous les accidents et sur les accidents évités de justesse. Les accidents évités de justesse sont des accidents qui ne causent pas de blessure ou de dommage, mais qui auraient pu en causer dans des circonstances légèrement différentes. Ils doivent faire l’objet d’une enquête, car ils mettent en évidence les situations ou les pratiques de travail qui doivent être changées pour éviter des accidents futurs. Tout le monde, dans l’entreprise, a un rôle à jouer lors d’une enquête sur un accident. Les travailleurs doivent rapporter les accidents à leurs superviseurs. Le propriétaire, l’employeur ou le superviseur doit enquêter dans les plus brefs délais. Si possible, un représentant de l’employeur et un représentant des travailleurs devraient participer à l’enquête. Une fois celle-ci terminée, un rapport d’enquête doit être rédigé.

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Objet de l’enquête en cas d’accident Les raisons de procéder à une enquête à la suite d’un accident sont : • déterminer les causes de l’accident; • énumérer les situations, procédures ou gestes dangereux ayant joué un rôle dans l’accident; • découvrir pourquoi ces situations dangereuses existent ou pourquoi ces actions dangereuses

ont été entreprises; • trouver des moyens de prévenir les accidents similaires. Questionner les témoins et les gens impliqués dans l’accident, même ceux qui n’étaient pas présents au moment de l’accident. Par exemple, il pourrait être approprié de questionner le superviseur qui a donné les directives au début du quart de travail ou le moniteur qui a formé les travailleurs impliqués, des mois plus tôt. L’enquête devrait déterminer : • OÙ l’accident a eu lieu; • QUI a été impliqué ou blessé; • QUAND l’accident est survenu; • POURQUOI l’action dangereuse a été faite ou la situation s’est produite; • COMMENT un accident similaire aurait pu être évité. Procédure générale d’enquête Une procédure générale d’enquête dans le cas d’un accident mortel pourrait comprendre (sans s’y limiter) les étapes suivantes : • Aviser l’employeur ou le responsable du chantier; • Organiser une réunion de chantier; • Rencontrer les témoins; • Cumuler des renseignements concernant l’accident; • Obtenir les déclarations des témoins; • Demander de la documentation; • Analyser de façon détaillée des preuves physiques; • Obtenir des échantillons; • Procéder à l’arrêt et à la saisie d’équipement; • Produire des rapports de contacts avec le client; • Tenir un débreffage (debriefing); • Procéder à une demande d’autopsie et d’analyse du travailleur décédé; • Rédiger des lettres aux proches parents du travailleur décédé; • Gérer la documentation d’enquête; • Effectuer le suivi d’enquête; • Colliger des photographies, des croquis du site, des diagrammes et des cartes.

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Habituellement, c’est la somme de plusieurs facteurs qui cause un accident. Essayez d’en nommer le plus possible. Les facteurs à considérer lors de l’enquête comprennent :

Une fois que vous avez déterminé les causes et les actions correctives à entreprendre pour prévenir une récidive, le rapport d’enquête peut être rédigé. Toutefois, il vous reste quelques étapes à franchir : • les résultats doivent être partagés avec les employés en cause; • les actions correctives recommandées doivent être mises en application; • un suivi doit être fait pour assurer que les actions correctives sont adéquates. Élément 7 : Intervention en cas d’urgence

Une urgence peut être définie comme « toute situation ou évènement de nature sérieuse, qui apparait soudainement et de façon inattendue, requérant une attention immédiate ». Il existe plusieurs types d’urgences. Elles comprennent, mais sans s’y limiter : • les incendies; • les déversements; • les blessures graves; • les explosions; • les urgences médicales; • les accidents de voitures; • les interruptions de courant électrique ou le manque de carburant; • la violence en milieu de travail; • les alertes à la bombe; • les désastres naturels, par exemple les tempêtes de verglas, les tornades ou les tempêtes de

neige violentes, les inondations. La section 7 du code Occupational Health and Safety intitulée Préparation et réponse à l’urgence spécifie : Plan d’intervention d’urgence 115(1) Un employeur doit établir un plan d’intervention d’urgence afin de répondre à un état d’urgence qui pourrait nécessiter un sauvetage ou une évacuation. 115(2) Un employeur doit impliquer les travailleurs qui ont un rôle à jouer dans l’établissement du plan d’intervention d’urgence.

• Équipement dangereux ou défectueux • Environnement ou situations non

sécuritaires • Mauvais entretien des locaux • Risques physiques • Mauvaise planification • Mauvaises directives • Pratiques de travail dangereuses

• Manque d’habiletés • Manque d’habiletés physiques, par exemple

de force • Manque d’entretien • Mauvais aménagement • Fatigue, stress • Surveillance inadéquate • Conditions de travail méconnues ou inhabituelles

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /21 © Alberta Education, Canada, 2011

115(3) Un employeur doit s’assurer que le plan d’intervention d’urgence est revu sur une base régulière. (8) Contenu du cours 116 Un plan d’intervention d’urgence doit comprendre les éléments suivants : (a) la détermination des urgences potentielles; (b) les procédures pour traiter des urgences déterminées; (c) l’identification, l’emplacement et les procédures d’exploitation de l’équipement d’urgence; (d) les exigences de formation pour répondre à l’urgence; (e) l’emplacement et l’utilisation des équipements pour intervenir en cas d’urgence; (f) les exigences de la protection contre le feu; (g) les exigences quant à l’alarme et aux communications d’urgence; (h) les services de premiers soins requis; (i) les procédures de sauvetage et d’évacuation; (j) les ouvriers désignés au sauvetage et à l’évacuation. (8) Ouvriers désignés au sauvetage et à l’évacuation 117(1) Un employeur doit designer les ouvriers qui fourniront les services et qui superviseront les procédures en cas d’urgence. 117(2) Un employeur doit s’assurer que les ouvriers désignés au sauvetage et à l’urgence sont formés adéquatement pour répondre aux situations d’urgence du site ainsi, qu’aux urgences potentielles déterminées dans le plan d’urgence. 117(3) La formation décrite à la section 2 doit comprendre les exercices appropriés au site qui simulent les urgences potentielles déterminées dans le plan d’urgence. 117(4) Les exercices décrits à la section 3 doivent être répétés sur une base régulière, afin d’assurer que les ouvriers désignés au sauvetage et à l’évacuation sont compétents pour accomplir leur devoir. (Tiré du code Occupational Health and Safety – Part 7) (8) Équipement 118(1) Un employeur doit fournir aux ouvriers désignés à la section 117 les vêtements et l’équipement de protection personnelle approprié au site et aux urgences potentielles déterminés dans le plan d’urgence. 118(2) Les ouvriers qui répondent à une urgence doivent porter les vêtements et utiliser l’équipement appropriés au site et à l’urgence. (Tiré du code Occupational Health and Safety – Part 7) (8) Planifier et préparer les interventions d’urgence à l’avance est important. Un plan d’intervention d’urgence protègera la santé, la sécurité et la vie des personnes présentes sur le lieu de travail. Il minimisera aussi les pertes commerciales causées par le dommage à l’environnement et à la propriété. Un plan d’intervention d’urgence prévoit les actions que l’employeur et les travailleurs doivent entreprendre pour assurer la sécurité de tous en cas d’urgence. En Alberta, la partie 7 du code Occupational Health and Safety exige des employeurs qu’ils établissent un plan d’intervention d’urgence pour bien réagir à une urgence qui pourrait

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nécessiter un sauvetage ou une évacuation. De plus, la partie 11 du code oblige les employeurs à pourvoir les services de premiers soins et les fournitures nécessaires aux soins sur tous les lieux de travail. Les exigences particulières dépendent du nombre de travailleurs, de la nature des risques et de la distance à laquelle l’établissement de soins de santé se trouve. Élément 8 : Administration du système de gestion (évaluation, dossiers, statistiques et maintenance) Les administrateurs d’un chantier de travail ou d’un établissement d’enseignement ont la responsabilité d’administrer un système de gestion qui comprend la tenue et la sauvegarde de documentation et de dossiers qui ont trait à la santé et à la sécurité au travail. Ces documents doivent comprendre, sans s’y limiter, les éléments suivants : a) les plans de santé et de sécurité au travail de chaque site exploité par l’employeur. b) les rapports d’inspection (préventive) de chaque site exploité par l’employeur. c) les rapports d’inspection rédigés à la suite de chaque incident sur chaque site exploité par

l’employeur. d) la correspondance reçue et émise au sujet de la santé et de la sécurité au travail. Le système de gestion de la santé et de la sécurité doit être revu sur une base régulière afin de s’assurer qu’il est à jour et efficace. Cette révision aidera à cerner les forces et les faiblesses du système et à se concentrer sur les aspects à améliorer. Il est important de faire participer les travailleurs au processus de révision. Administration du système de gestion Il est important de conserver les rapports pour pouvoir mesurer l’efficacité du système de santé et de sécurité. Ces rapports comprennent : • les rapports d’orientation et de formation des employés; • les rapports d’évaluation des risques; • les rapports d’inspection du lieu de travail; • les rapports d’enquête en cas d’accident; • les rapports d’entretien; • les notes des réunions au cours desquelles la santé et la sécurité ont été abordées; • les rapports de premiers soins. Évaluer le lieu de travail sous l’aspect de la santé et de la sécurité fournira des indications à propos des changements requis pour rendre le système de gestion de la santé et de la sécurité plus efficace. Les moyens couramment utilisés pour mesurer l’efficacité comprennent : • évaluer le nombre, la sévérité ou le cout des blessures, des maladies et des autres accidents en

rapport avec le milieu de travail; • évaluer le nombre de journées perdues pour cause d’absentéisme; • mesurer les dommages à la propriété et à l’équipement; • évaluer le programme d’entretien préventif; • effectuer un audit du système de gestion de la santé et de la sécurité*;

*Un audit est une vérification systémique et intégrée du système, pour s’assurer que : – tout ce qui devrait être fait est fait; – les travailleurs sont activement engagés.

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /23 © Alberta Education, Canada, 2011

• comparer les rapports de sécurité de l’entreprise aux rapports précédents ou à ceux d’entreprises similaires dans l’industrie

Contenu du rapport final typique : Pour établir un rapport, avant tout, il convient de copier tous les articles non terminés du rapport précédent (si applicable). Ensuite, il faut noter toute condition non sécuritaire observée et les méthodes recommandées pour les contrôler. Indiquer le service ou l’emplacement inspecté, la date et les noms et titres des personnes qui composaient l’équipe d’inspection. Énumérer chaque article consécutivement, suivi de la classe de danger des points notés selon le schéma choisi. Noter exactement ce qui a été détecté et préciser exactement son emplacement. Au lieu de noter « machine sans garde de protection » indiquer plutôt « garde manquant sur poulie supérieure du tour no 6 dans l’édifice nord ». Assigner un niveau de priorité aux dangers observés afin d’indiquer l’urgence de l’action correctrice requise. Par exemple : A = Majeur – requiert une action immédiate B = Sérieux – requiert une action à court terme C = Mineur – l’action requise peut être entreprise à plus long terme Rendre compte aux gestionnaires des problèmes de façon concise et factuelle. La direction devrait être en mesure de comprendre et d’évaluer les problèmes, d’assigner des priorités et de prendre des décisions rapidement. Prendre action immédiatement. Lorsqu’une correction permanente peut exiger un certain temps, prendre les mesures temporaires possibles, comme coordonner l’emplacement, verrouiller l’équipement ou placer des avis de danger. À la suite de chaque danger rapporté, indiquer une action corrective recommandée et déterminer une date de correction définitive à laquelle il convient qu’elle soit apportée. Chaque membre de l’équipe d’inspection doit réviser le rapport pour en assurer l’exactitude, la clarté et l’exhaustivité. Les dangers et les risques courants en milieu de fabrication Les dangers les plus courants dans le milieu de travail sont les suivants : ceux qui ont trait à l’électricité, au bruit, aux transferts d’énergie, à l’entretien des lieux et à l’ergonomie. L’électrocution Une électrocution consiste en tout accident d’origine électrique. L’utilisation de ce terme est réservée aux accidents ayant provoqué la mort immédiate du travailleur. Dans les autres cas, le terme « électrisation » est utilisé. Les dangers reliés à l’électricité sont toujours présents lorsqu’on utilise des outils et de l’équipement électriques. Ces risques sont décuplés si le travailleur se trouve dans un endroit humide ou dans une enceinte de métal. L’électricité peut causer la mort, même s’il s’agit de tensions basses (110 V). Pour prévenir les risques d’électrocution, les outils doivent porter le sceau de l’ACNOR (CSA) et doivent être munis d’une fiche à trois tiges ou être à double isolation. Il ne faut jamais couper la tige de masse de la prise de branchement.

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Il ne faut non plus surcharger les fiches électriques en y branchant trop d’appareils. Si on les surcharge, elles chaufferont et pourraient devenir une cause d’incendie. Il est important de se souvenir que les fiches multiples qu’on peut brancher dans une fiche électrique sont conçues pour un dépannage occasionnel et de courte durée. On doit également inspecter régulièrement les rallonges électriques et les prises des appareils portatifs. Si l’on remarque une détérioration, il faut les remplacer ou les réparer adéquatement. Certains lieux de travail nécessitent des précautions particulières, comme ceux où on note la présence d’humidité, l’émission de vapeurs corrosives, l’imprégnation de liquides conducteurs ou toute autre condition nuisible affectant l’environnement de travail. Le travailleur doit porter l’équipement de protection personnelle approprié à ce milieu : des bottes, des gants, des vêtements isolants ou, dans certains cas, des vêtements conducteurs. Le bruit Le bruit est un risque physique redoutable et sournois, car il provoque des lésions permanentes et irréversibles… il peut mettre 20 ans à rendre un travailleur sourd. La perte d’audition augmente progressivement mais elle peut cesser si la source d’exposition est interrompue. L’exposition prolongée à un niveau de bruit intense peut entrainer des répercussions nocives sur différents plans. Ainsi l’employé qui en est victime est affecté sur le plan social (diminution des activités, isolement), le plan physique (perte d’audition progressive ou temporaire) et le plan professionnel (accroissement du risque d’accident, perte d’efficacité en milieu bruyant). Les mesures de prévention du bruit sont l’élimination à la source ou la gestion de sa propagation. Pour éliminer le bruit à la source, on doit modifier le procédé ou la conception des éléments bruyants. Pour empêcher sa propagation on peut utiliser des enceintes insonorisantes, des matériaux absorbants qui créent une barrière isolante, des silencieux et des écrans, ou encore procéder à l’insonorisation des locaux. Le transfert d’énergie Le transfert d’énergie est un risque dû à l’accumulation d’énergie d’un outil ou d’une machine qui survient fréquemment lors de travaux d’entretien, de réparation ou de déblocage. Cette énergie accumulée est soudainement libérée et provoque des blessures au travailleur. Pour prévenir ce risque, le cadenassage ou le verrouillage ainsi que la purge de toute source d’énergie accumulée, est une précaution élémentaire à assurer. L’entretien des lieux Un lieu de travail dont l’aménagement est déficient peut être une source de danger pour le travailleur. Les planchers, les installations électriques, le chauffage, l’éclairage, la ventilation et les installations sanitaires peuvent tous présenter des dangers s’ils sont mal entretenus. Les planchers : tout liquide, corps gras ou objet peut exposer les travailleurs à des chutes. Les liquides et les matières grasses doivent être essuyés immédiatement. Les travailleurs doivent être constamment à l’affut de pratiques mettant en danger leur santé et celles de leurs collègues. Ainsi, les allées doivent être dégagées, les retailles de métal inutilisables jetées dans les contenants prévus à cet effet et les matériaux réutilisables rangés aux endroits appropriés.

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Les installations électriques : Toute anomalie ou défectuosité dans l’installation électrique ou le matériel électrique exige une coupure immédiate du courant. Ces anomalies ou défectuosités doivent être corrigées par un électricien qualifié. Le chauffage : Ne jamais utiliser un foyer avec une flamme nue ou un chauffage électrique dont la température du corps de chauffage est supérieure à la température d’auto-ignition d’un produit inflammable. L’éclairage : L’éclairage doit être suffisant pour assurer la sécurité des travailleurs, sans affecter leur perception visuelle. Un éclairage insuffisant amène le travailleur à se pencher et à rapprocher ses yeux des détails à observer. Il en résulte des maux de tête, une fatigue musculaire et des douleurs au cou et au dos. À l’inverse, un éclairage trop puissant peut éblouir et engendrer une fatigue visuelle. La ventilation : Tout système de ventilation utilisé doit être conçu, construit et installé conformé-ment aux règles qui prévalent au moment de l’installation. Tout poste de travail fixe doit être ventilé de façon appropriée. Il faut également voir régulièrement à l’entretien du système de ventilation pour en conserver l’efficacité (changement des filtres, nettoyage des serpentins, etc.) Les installations sanitaires : L’eau potable doit être disponible sur les lieux de travail. Les salles de toilette doivent être entretenues régulièrement et pourvues de savon et d’essuie-mains. Les risques ergonomiques : Les efforts excessifs fournis pour lever, transporter ou pousser des objets lourds peuvent causer des maux de dos aux travailleurs. Ces actions peuvent endommager la colonne vertébrale, les muscles et ligaments ainsi que les disques intervertébraux. Des milliers de travailleurs sont affectés par ces risques chaque année, car ils déplacent fréquemment des objets. L’employeur doit fournir les équipements de manutention appropriés et s’assurer qu’ils sont disponibles et bien entretenus. Il est donc important pour le travailleur d’évaluer la charge à transporter et de s’assurer de sa capacité à la soulever. Il est conseillé d’utiliser des moyens mécaniques ou de se faire aider par un collègue. Une bonne pratique des techniques de soulèvement de charges peut devenir une assurance pour éviter une détérioration de sa santé à long terme. Unité 2 : Recherche sur les processus et les méthodes de détermination,

d’évaluation et de contrôle des dangers RA 2.1 : Les processus utilisés pour déterminer les dangers On détermine les dangers et les risques en examinant systématiquement les méthodes de travail et les chantiers. Ces situations de danger peuvent être inhérentes à la tâche en cause, telle le travail en hauteur, qui est sujet aux mêmes risques d’un projet à l’autre, ou elles peuvent être causées par une mauvaise méthode de travail, ou encore elles peuvent survenir accidentellement. Peu importe leur origine, il est nécessaire que les employeurs et les travailleurs soient conscients du besoin de surveiller constamment les causes de dangers et de risques dans l’exécution des tâches et dans l’environnement du travail. C’est une « conscience » à développer, puisque la santé et la sécurité de chacun en dépend.

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Outre cette conscience acquise en ce qui concerne le travail sécuritaire, il est également nécessaire que des inspections régulières des chantiers soient effectuées : • Par l’employeur lui-même ou par son représentant, dans le cadre de sa responsabilité de

surveillance du travail des ses employés. • Par des tiers indépendants, afin de s’assurer que les lois et les règlements en vigueur sont

respectés. Qu’est-ce qu’un risque? On appelle risque toute situation, condition ou activité qui peut être dangereuse pour la santé ou la sécurité des travailleurs. Essentiellement, il s’agit de tout ce qui peut causer une blessure ou une maladie aux personnes qui travaillent. • Certains risques sont graves : ils ont un effet immédiat, par exemple le risque d’être frappé par

un camion. • D’autres risques sont considérés comme chroniques : les expositions répétées, au fil du temps,

peuvent entrainer des conséquences, comme une perte de l’ouïe à la suite d’une surexposition répétée au bruit.

Les risques peuvent être groupés en cinq catégories, expliquées dans le tableau qui suit. Risques physiques

• Glisser et tomber; • Être coincé dans les pièces mobiles de la machinerie; • Chuter, par exemple des toits, des échafaudages, etc.; • Systèmes à pression, par exemple les chaudières, les bouteilles à gaz

comprimés, etc.; • Incendie, explosion ou les deux; • Électricité, par exemple les lignes d’électricité aériennes ou enfouies, les

cordons électriques, le câblage, etc.; • Bruit et vibrations; • Éclairage; • Températures extrêmes; • Rayonnement.

Risques chimiques

• Liquides, par exemple l’acide sulfurique, les nettoyants, les solvants, etc.; • Poussière, par exemple la poussière de bois, d’amiante, de silice

(provenant du sablage), etc.; • Émanations, par exemple le soudage, le brasage, etc.; • Brumes et vapeurs, par exemple celles provenant de la peinture au

pistolet, des pesticides, etc.; • Gaz, par exemple le monoxyde de carbone provenant de l’échappement

des moteurs, le propane, etc.

Risques biologiques

• Virus et bactéries (par exemple le virus du Nil occidental, le SRAS, l’hépatite) provenant du sang et des liquides biologiques des humains ou des animaux;

• Moisissures et champignons présents dans la nature.

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Risques psychosociaux

• Conditions de travail; • Stress; • Invalidité; • Fatigue; • Violence.

Risques liés à l’ergonomie

• Lever et transporter, par exemple fournir un trop grand effort; • Mauvaises postures, par exemple en s’étirant, en tentant d’atteindre

quelque chose, en se tordant, en se recroquevillant, etc.; • Mouvements répétés (surmenage), par exemple lors de l’entrée de

données ou de l’utilisation d’équipement lourd.

Risques liés au métier de soudeur Le métier de soudeur comporte de nombreux dangers qui proviennent de l’utilisation d’outils dangereux et de la production d’agents toxiques. Plus les dangers sont importants en gravité et en nombre, plus l’encadrement doit se faire de manière systématique. Plusieurs normes et règlements sont en vigueur dans un atelier de soudage. Ils sont efficaces dans la mesure où ils sont respectés. Plusieurs de ces normes sont régies, par exemple, par le Code canadien de l’électricité ou le Code canadien sur l’équipement de soudage à l’arc. Différents organismes assurent donc la protection du soudeur et de son entourage. Ainsi, tout appareil, équipement ou outil est accompagné des recommandations de son fabricant qu’il est important de lire avant l’utilisation. Lorsqu’il travaille dans des ateliers ou des chantiers où les risques sont omniprésents, le travailleur doit tenir compte de tout ce qui constitue de l’information sur la sécurité ou le danger des lieux. Des signes visuels, olfactifs et auditifs sont souvent présents : une affiche, un ruban de signalisation, une lumière clignotante, une sirène, une odeur suspecte ou de la fumée, par exemple, servent d’avertissement. Le travailleur doit savoir y réagir de façon appropriée car une information qu’on ne connait pas ou dont ne tient pas compte est inutile. L’ignorance et la négligence sont les premiers pas vers des situations désastreuses. Principaux facteurs de risques Le soudeur fait face à de nombreux risques pour sa santé et sa sécurité. Il ne doit pas les négliger, car ceux-ci ne manqueront pas de faire des dommages importants s’ils ne sont pas détectés à temps. Les principaux agresseurs dans un atelier de soudage sont les fumées et les gaz. Plusieurs maladies en découlent. Une ventilation adéquate est nécessaire pour diminuer le taux de contaminants dans l’air. Une protection respiratoire peut devenir essentielle si la ventilation est insuffisante ou qu’un système de ventilation ne peut être installé dans la zone de travail. Différents masques sont disponibles, adaptés à la tâche à accomplir. Le rayonnement ou « flash de soudure » est un autre facteur de risque à ne pas négliger.

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Trois types de rayonnements se retrouvent dans les activités de soudage : • les rayons infrarouges proviennent du métal en fusion. Ils peuvent affecter la peau et

provoquer des brulures, ils passent au travers du verre et peuvent donc pénétrer dans l’œil. • les rayons ultraviolets proviennent en grande partie de l’arc électrique de soudage et ils

augmentent avec l’intensité du courant utilisé. Ils provoquent des rougeurs de la peau; il faut donc s’en protéger avec une crème contre les UVA et les UVB. Le port de manches longues est donc fortement recommandé.

• la lumière visible dont la longueur d’onde se situe dans la zone de 300 à 700 nm, affecte surtout les yeux mais elle ne cause pas de dommages importants.

Pour se protéger, tous les travailleurs à proximité d’un travail de soudage doivent porter un masque ou des lunettes équipés d’un filtre adéquat. Lors de travaux de soudage ou de coupage à l’arc électrique, un masque serre-tête est de mise. De plus, tout travailleur doit porter des lunettes de sécurité à protection latérale sous le masque. Cet écran supplémentaire vise à protéger les travailleurs contre la projection de particules lorsque le masque est relevé. Pour certains types de soudage, les lunettes doivent être munies d’un verre filtrant approprié au type de travail effectué. Outil pour déterminer les dangers ou les risques Une liste de questions concernant les dangers courants sur les chantiers de construction de petite taille pourrait être utile à toute personne qui tente de déterminer les dangers ou les risques présentés par un chantier. Un exemple est donné dans la bibliographie à la section H. RA 2.2 : Les méthodes pour évaluer et contrôler les dangers Une fois qu’on a déterminé les risques ou les dangers associés à une tâche ou un travail déterminés, il est nécessaire d’établir les moyens à mettre en œuvre afin de les éliminer ou, si c’est impossible, de les réduire le plus possible. Une évaluation des risques consiste à effectuer un examen détaillé des risques courus par les personnes dans le cadre de leur travail, de manière à juger si des précautions suffisantes ont été prises ou si des mesures supplémentaires sont nécessaires pour prévenir tout préjudice. Le but est d’éviter tout accident ou atteinte à la santé et à la sécurité des travailleurs. L’évaluation des risques nécessite d’inventorier les dangers présents dans tout lieu de travail, puis de déterminer l’ampleur des risques qui y sont liés, en prenant en considération les précau-tions existantes. Les résultats d’une évaluation des risques adéquate et appropriée devraient permettre aux usagers de sélectionner les pratiques qui conviennent le mieux. L’évaluation des risques joue un rôle important dans les efforts pour protéger les employeurs, tous les travailleurs qui sont sur le chantier et le public. L’évaluation d’un risque représente toujours une approximation et elle pourrait être remise en question, à moins que cette évaluation ne soit faite selon des bases établies et conduite par une équipe de personnes dont la compétence ne saurait être mise en doute.

Voir l’annexe C-5.

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FAB1010 – Document d’appui Section C – Unités d’enseignement /29 © Alberta Education, Canada, 2011

Un comité de santé et de sécurité au travail doit inclure des participants de tous les secteurs de l’entreprise, soit les gestionnaires, les concepteurs, les superviseurs et les travailleurs. La participation active de chacun est essentielle à la réussite du travail du comité, c’es-à-dire d’assurer la sécurité de tous. RA 2.3 : Les pratiques efficaces permettant de garantir la santé et la sécurité Il est pratiquement impossible de garantir une protection absolue, ni d’éliminer tout risque dans toutes les situations possibles. Ceci étant dit, il est possible de réduire les risques et les dangers de blessure notamment en faisant un usage adéquat des méthodes et des équipements prévus à cette fin. Le mot adéquat est utilisé à bon escient dans la phrase précédente, puisque le meilleur équipement dans les mains d’une personne non formée à son usage peut être tout aussi dangereux et entrainer des conséquences parfois même pires que de ne pas utiliser cet équipement. Trop souvent, un équipement de protection mal utilisé met en danger ou contribue à la mort d’un ouvrier. Ce fut le cas, par exemple, d’un ouvrier, dont le câble de protection trop long s’est coincé dans l’engrenage d’une machine, projetant l’ouvrier dans celle-ci, où il fut écrasé à mort (GLB-1965). Les élèves doivent savoir que leur équipement de sécurité n’est pas une garantie, à moins qu’il ne soit utilisé strictement selon les règles de l’art. Il serait fastidieux de tenter de décrire toutes les pratiques permettant de garantir la santé et la sécurité au travail. Un certain nombre de pratiques propres au domaine de la construction sont décrites brièvement ultérieurement et sont issues du code Occupational Health and Safety. L’enseignant pourrait demander à chaque élève d’effectuer une recherche ciblée sur une pratique particulière, sur un équipement particulier ou sur une partie spécifique de la loi albertaine se rapportant à cette pratique. La pratique particulière à rechercher serait assignée par l’instructeur, afin de couvrir les pratiques à définir. Le travail fini pourrait prendre la forme d’une brève présentation par chaque élève ou d’un document écrit. 2.3.1 Considérations générales concernant la propreté et l’entretien : un employeur doit s’assurer qu’un endroit de travail est gardé propre et libre de débris de matériaux ou d’équipements qui pourraient causer la chute de tout travailleur. Chaque travailleur a la même responsabilité, qui est de garder son emplacement de travail propre et libre de débris. 2.3.2 Exposition au froid ou à la chaleur intenses : tout travailleur doit porter des vêtements appropriés aux conditions ambiantes de son lieu de travail; les vêtements contre le froid sont de mise par temps froid. Par temps très chaud, le travailleur se protègera de l’exposition prolongée au soleil et s’assurera de boire suffisamment pour compenser les effets de l’évaporation et de la transpiration. La transpiration n’est pas un facteur négligeable puisque, lorsque celle-ci coule dans les yeux, elle peut causer un problème de vision passager, alors que des mains mouillées peuvent empêcher une bonne prise d’un garde-personne ou d’un outil. 2.3.3 Exposition du travailleur à des substances nocives : a) Substances chimiques : tout employeur doit éviter que ses travailleurs soient exposés à des

produits chimiques nocifs; voir le code Occupational Health and Safety pour la liste des substances soumises à un code de bonne pratique.

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30/ Section C – Unités d’enseignement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

b) Substances biologiques : tout employeur doit s’assurer que l’exposition d’un travailleur à des pathogènes du sang ou à d’autres produits biologiques nocifs se fasse en accord avec la Section ou le Règlement no 9.

c) Précautions générales concernant l’amiante, la silice, la poussière de charbon et le plomb : un employeur doit s’assurer de minimiser, dans la mesure du possible, le relâchement dans l’atmosphère de substances telles que l’amiante (utilisée comme isolant ou comme protection contre le feu), la silice (utilisée comme sable dans les opérations de sablage au jet), ou encore la poussière de charbon ou de plomb. L’employeur doit éviter l’accumulation sur le site de toute substance contenant de l’amiante, de la silice, ou de la poussière de charbon et de plomb. Il doit s’assurer que les méthodes de décontamination du lieu de travail, des ouvriers, des équipements et des vêtements protecteurs visent à minimiser le relâchement dans l’atmosphère des substances décrites.

d) Exposition à la moisissure : Là où il pourrait exister de la moisissure ou un risque de moisis-sure, un employeur doit s’assurer que l’exposition se fasse en accord avec la Section ou le Règlement no 9.

2.3.4 Travailler dans un espace restreint : un employeur doit posséder un code de bonne pratique pour tout travail à effectuer dans un espace restreint. Il doit s’assurer que tout travailleur appelé à travailler dans un espace restreint est formé pour le travail dans un tel lieu et qu’il observe le code de bonne pratique. Le code de bonne pratique doit comporter la procédure pour : a) vérifier que le contenu en oxygène dans l’espace restreint se situe entre 19,5 et 23,0

pourcentage par volume, b) déterminer la quantité de toute substance toxique, inflammable ou explosive qui pourrait être

présente. Lorsqu’une substance toxique est identifiée ou lorsqu’on soupçonne qu’elle pourrait exister dans un espace restreint, un employeur doit s’assurer que cet espace est ventilé, purgé ou les deux, avant qu’un travailleur ne puisse pénétrer dans l’espace restreint. Si la ventilation continue d’un espace restreint est jugée nécessaire pour éviter toute accumula-tion de substance toxique, l’employeur doit fournir et opérer cette ventilation continue. Si le système de ventilation venait à arrêter, pour quelque raison que ce soit, tous les travailleurs doivent évacuer immédiatement l’espace restreint. 2.3.5 Entrées et sorties : Un employeur doit s’assurer que chaque ouvrier peut entrer et sortir de son lieu de travail en toute sécurité et en tout temps. Il doit s’assurer que les entrées et les sorties sont en bon état. Les entrées et les sorties doivent être libres de débris, de matériaux, d’équipe-ments et d’accumulation de déchets qui pourraient mettre en danger les travailleurs ou restreindre leurs mouvements. Un employeur doit s’assurer que tous les ouvriers connaissent bien les voies d’évacuation de leur lieu de travail. Si un ouvrier devait être isolé de la voie d’évacuation primaire de son lieu de travail, un employeur doit s’assurer qu’il existe une voie secondaire d’évacuation et cette voie secondaire doit être gardée libre en tout temps. (Extraits des articles 119(1) à 119(5) de la partie 8 du code Occupational Health and Safety.

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Protection contre le feu Avant de commencer un travail de soudage, il est essentiel de vérifier s’il y a des matières inflammables sur le lieu de travail et évidemment, ne jamais garder d’allumettes sur soi! Il faut savoir où se trouve l’extincteur le plus proche de la station de travail, localiser les sorties de secours et la sonnerie pour déclencher une alarme. Il faut aussi redoubler de prudence avec la manipulation de l’équipement de soudage. Si le travailleur est près d’une flamme vive ou d’étincelles, il doit ouvrir progressivement la bouteille d’acétylène. Lorsque qu’un travail est terminé, il ne faut pas oublier de fermer tout équipement et de drainer les conduits. Consultez le code Occupational Health and Safety à l’adresse suivante : <http://employment.alberta.ca/documents/WHS/WHS-LEG_ohsc_2009.pdf>. RA 2.4 : Engagement personnel proactif envers l’amélioration de la santé et de la sécurité Un engagement personnel envers le maintien de la santé et de la sécurité au travail est essentiel puisque, à la limite, notre engagement pourrait contribuer à sauver une vie; cette vie pourrait être la nôtre. L’engagement en matière de gestion est essentiel pour développer et maintenir des systèmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail efficaces. Voici comment les employeurs et les gestionnaires peuvent démontrer leur engagement. Les employeurs et gestionnaires démontrent leur engagement en : • saisissant toutes les occasions possibles de montrer aux travailleurs que les pratiques

sécuritaires et saines leur tiennent à cœur en s’impliquant activement; • parlant de santé et de sécurité aux travailleurs; • respectant toutes les règles en matière de santé et sécurité de la compagnie et en attendant de

tous les travailleurs qu’ils fassent de même; • offrant des suggestions d’amélioration et en demandant des suggestions aux travailleurs; • prenant des actions correctives lorsque des problèmes surgissent. Un exemple serait de faire le

suivi des suggestions des travailleurs; • mettant les travailleurs à l’aise lorsque vient le temps de discuter de leurs préoccupations; • s’assurant que la santé et la sécurité sont à l’ordre du jour des réunions; • participant activement aux discussions sur la santé et la sécurité; • faisant de la santé et de la sécurité une partie intégrante des activités de l’entreprise.

Voir l’annexe C-6.

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32/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Section D – Équipement

Cette section, décrivant brièvement les outils de base utilisés dans les métiers de la construction, fait partie des unités à enseigner même si elle se trouve dans la section Équipement. Unité 3 : Utilisation sécuritaire des outils manuels de base

Outils – Équipement de soudage

Équipement Description/utilisation Sécurité Illustration

Bouteilles de gaz

– Les bouteilles contiennent différents gaz. Les gaz liquéfiés comprennent la plupart des hydrocarbures (méthane, propane, propylène, etc.), le dioxyde de carbone et le protoxyde d’azote. Les gaz non liquéfiés sont l’oxygène, l’acétylène, l’hydrogène et l’argon.

– L’oxygène gazeux est comprimé dans des bouteilles d’acier d’excellente qualité. Ces bouteilles doivent supporter des pressions élevées. Elles doivent répondre aux normes de sécurité.

– Chaque bouteille doit porter une inscription indiquant qu’elle a été testée au moins une fois tous les 10 ans.

– Les bouteilles sont fabriquées en plusieurs dimensions.

– Les bouteilles d’acétylène n’ont pas besoin de résister à une pression aussi élevée que les bouteilles d’oxygène.

– Ouvrir lentement les valves d’une bouteille tout en se tenant derrière la bouteille.

– Séparer les bouteilles vides des bouteilles pleines en inscrivant le mot « vide » sur celles qui le sont.

– Retourner rapidement les bouteilles vides au distributeur pour qu’elles n’encombrent pas le lieu de travail.

– Toute bouteille peut se transformer en bombe ou en projectile si les règles de sécurité ne sont pas observées.

– Une étiquette doit être apposée par le fournisseur sur chaque bouteille selon les exigences du SIMDUT. Retournez la bouteille et, si l’étiquette est absente, NE L’UTILISEZ PAS!

– Les bouteilles doivent être entreposées dans un endroit bien ventilé, prévu à cet effet. Elles doivent être placées debout. S’assurer que le robinet est fermé et que le chapeau de protection est bien en place.

– La température ambiante de l’entrepôt des bouteilles ne devrait pas dépasser 50 ºC. Éviter de les entreposer dans un endroit sujet aux conditions extrêmes (chaud ou froid).

– Les bouteilles doivent placées loin des escaliers, des ascenseurs, des sources de chaleur et des étincelles.

– Les bouteilles doivent être retenues par une chaine pour éviter qu’elles se renversent.

– Les bouteilles d’oxygène doivent être placées à l’écart des bouteilles de gaz. Une distance de 6 m est recommandée.

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FAB1010 – Document d’appui Section D – Équipement /33 © Alberta Education, Canada, 2011

Bouteilles de gaz (suite)

– Il est défendu de fumer près des bouteilles de gaz.

– Une distance de 6 m doit être maintenue entre les bouteilles de gaz et toute matière inflammable ou combustible (papier, bois, huile, graisse, solvants, peinture, etc.).

Valve – La valve de bouteilles d’oxygène est conçue pour résister à de très hautes pressions. Elle est munie d’un disque de sécurité si la pression de la bouteille devient trop forte. Celle-ci s’échappera par de petits trous placés derrière l’assemblage et évitera l’explosion.

– Gardez toujours les valves des bouteilles bien propres et sans trace d’huile ni de graisse.

– Fermez toujours les valves des bouteilles lorsqu’elles ne sont pas utilisées, qu’elles soient vides ou pleines.

– Ne forcez jamais une valve avec une clef. Il vaut mieux demander une bouteille de remplacement et ainsi éviter un accident.

© Photos.com

Détendeurs – Les détendeurs sont utilisés pour régulariser l’écoulement de l’oxygène et des gaz combustibles comme l’acétylène.

– Ils réduisent la haute pression de la bouteille à la pression de travail du chalumeau.

– Différents types de détendeurs sont disponibles : détendeur à détente double ou simple, détendeur de poste.

– Ouvrez toujours un peu la valve d’une bouteille avant d’attacher le détendeur pour enlever toute saleté ou humidité près de la valve.

– Vérifiez les filets (dommage, huile, graisse) avant de connecter chaque pièce.

– Vérifiez que le bon détendeur est fixé à la bonne bouteille.

– Utilisez toujours la clef appropriée pour connecter le détendeur.

– N’utilisez jamais un détendeur endommagé.

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Manomètre – Le manomètre ou jauge de pression indique la quantité de pression qui reste dans la bouteille ou le volume de gaz disponible.

– La jauge est connectée à l’entrée du détendeur, près de la connexion de la bouteille.

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34/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Valve de retenue

– Tous les tuyaux et détendeurs doivent être munis de valves de retenue pour les protéger des retours de flamme.

– La valve de retenue doit être installée entre les tuyaux et le corps du chalumeau, mais ceci augmente le poids du chalumeau.

– La valve de retenue empêche les gaz de pénétrer dans un tuyau ou l’autre si le chalumeau est obstrué.

– Les valves de retenue doivent être inspectées tous les six mois.

– Testez les valves dans un endroit bien aéré.

Chalumeau ou torche de soudage et de coupe

– Le chalumeau produit une flamme que l’opérateur peut régler. Il est formé à un bout de deux connexions d’entrée : une pour l’oxygène et l’autre pour le gaz combustible. Les gaz se mêlent dans une chambre de mélange, puis entrent dans la buse.

– Les chalumeaux sont faits de cuivre ou d’un alliage d’alu-minium et les connexions d’entrée sont en acier inoxydable. Ces matériaux doivent résister aux change-ments de température et à l’humidité sans s’oxyder.

– Les chalumeaux sont fragiles et ils doivent être manipulés avec soin pour ne pas endommager les filets ni les tiges des valves.

– Ne jamais utiliser d’allumette pour allumer un chalumeau car vous pourriez vous bruler grièvement la main.

– Ne jamais réparer soi-même un chalumeau défectueux. Ce travail doit être fait par une personne qualifiée.

Buses – Les buses sont attachées au chalumeau. La buse assure le réglage de la dimension de la flamme.

– Une buse possède un ou plusieurs orifices d’où s’écoule le mélange d’oxygène et de gaz combustible. Lorsqu’une buse a un seul orifice, elle sert à souder. La buse à orifices multiples sert à chauffer.

– Ne jamais pointer la buse vers soi ou vers quelqu’un d’autre lors de l’allumage du chalumeau.

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FAB1010 – Document d’appui Section D – Équipement /35 © Alberta Education, Canada, 2011

Nettoyeur de buses

– Une buse sale ou obstruée peut causer des défauts de soudure.

– Le nettoyeur est fait d’une série de limes rondes ou d’aiguilles de différentes grosseurs. Il faut toujours utiliser une lime dont le diamètre est plus petit que celui de la buse.

– Nettoyer délicatement l’intérieur de la buse dans un mouvement de va-et-vient avec un peu d’oxygène pour chasser les particules de saleté.

Tuyaux – Deux longueurs de tuyaux sont utilisées en soudage : une pour l’oxygène et l’autre pour le gaz combustible.

– Chaque tuyau doit être identi-fié clairement car on ne doit jamais les interchanger. De plus, les tuyaux sont de couleurs différentes : le vert pour l’oxygène, le rouge pour les gaz combustibles (acétylène et hydrogène), le noir pour les gaz inertes, l’eau et l’air comprimé et le bleu pour l’oxygène selon la normalisation ISO.

– Les tuyaux ont un diamètre permettant un écoulement de gaz sans perte de pression ou de volume. La dimension à utiliser dépend du chalumeau et du genre de lieu de travail. Les tuyaux sont disponibles en différentes longueurs.

– Graver les mots « oxygène » et « acétylène » sur chaque tuyau pour ne pas les confondre.

– Inspecter visuellement chaque semaine les tuyaux pour détecter d’éventuelles défectuosités (craquelures, fissures, séparation de couches de matériaux, usure).

Lors du soudage, l’écoulement des gaz peut être limité si les tuyaux s’emmêlent. Ceci peut causer des claquements ou des retours de flammes. Il est recommandé de ne pas utiliser des tuyaux inutilement trop longs.

Connexions de tuyaux

– Il est parfois nécessaire de raccorder des tuyaux. Il faut savoir le faire pour que le raccord soit sécuritaire et étanche.

– Il y a deux types de connexions de tuyaux : le type à presser et le type à visser.

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36/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Clefs

– Différents types de clefs sont disponibles selon l’utilisation quel l’on souhaite faire : clef de bouteille, de chalumeau, à bout ouvert.

– S’assurer d’utiliser le bon type de clef sur les bonnes bouteilles.

– On ne doit jamais se servir de clefs ajustables ou de pinces sur l’équipement oxyacétylénique.

Briquet à friction

– Il faut se servir de briquets pour allumer un chalumeau. Ceux-ci sont sécuritaires et peu couteux.

– Ne jamais utiliser d’allumette pour allumer la flamme.

Soudeuse ou machine à souder

– Elle procure la source d’éner-gie avec laquelle se fait la soudure électrique.

– Les machines sont disponibles en plusieurs types selon les tâches spécifiques et le procédé de soudage.

– Protéger les machines contre les poussières métalliques. Les nettoyer régulièrement pour empêcher l’accumulation de saletés entre les contacts.

– Il faut éviter de surcharger la machine, car une surchauffe pourrait causer un incendie.

– Il est préférable de débrancher une machine à souder laissée sans surveillance.

Outils pour mesurer, marquer, tenir, couper, former, attacher les matériaux

et en opérer la finition Outils Description/utilisation Illustration

Rubans à mesurer

– Le ruban à mesurer est constitué d’une bande flexible graduée en millimètres et en pouces. Il existe en différentes longueurs : 2, 3, 4 et 5 mètres. Le ruban s’enroule automatiquement à l’intérieur du boitier grâce à un mécanisme à ressort. Il existe également des rubans plus longs (10, 20 ou 30 mètres), qui s’enroulent grâce à une manivelle.

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FAB1010 – Document d’appui Section D – Équipement /37 © Alberta Education, Canada, 2011

Rubans à mesurer (suite)

– C’est l’outil le plus utilisé dans un atelier de soudage. Il est facile à transporter sur soi et est simple d’utilisation. Il permet de mesurer des dimensions importantes.

Règle – La règle est constituée d’une lamelle d’acier trempé graduée en millimètres ou en pouces. Elle peut être flexible ou rigide et de différentes longueurs (de 150 mm à 2 m).

– La règle peut servir d’instrument de traçage pour des lignes droites ou pour vérifier la rectitude d’une surface plane.

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Rapporteur d’angles

– Le rapporteur permet de mesurer et de rapporter des angles précis sur du papier ou du métal. Il est très utile lorsqu’on doit couper une barre de métal à un angle donné, par exemple.

– Le rapporteur d’angles utilisé en soudage est fait en acier fixé sur un bras pivotant qui permet de tracer en une seule étape.

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Équerre – Une équerre est un instrument d’acier en forme d’angle droit. C’est un instrument de précision qui permet de tracer et de vérifier des angles à 90º.

– Différents types d’équerres sont utilisés à différentes fins : l’équerre de charpente est la plus utilisée, l’équerre à chapeau est utilisée pour les petites pièces, l’équerre combinée allie différents instruments de mesure et de traçage et, finalement, la fausse équerre sert surtout à comparer des angles semblables.

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38/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Pointe à tracer

– La pointe à tracer comporte une ou deux pointes en acier trempé et est utilisée pour tracer des lignes droites et fines sur le métal.

– La pointe doit être acérée pour produire un tracé précis. Ne pas l’utiliser comme pointeau, car ceci abimerait la pointe.

Trusquin – Le trusquin est composé d’une tige métallique graduée munie d’une pointe à tracer. Il faut ranger le trusquin avec soin de façon à ce que les autres outils ne l’abiment pas.

– Le trusquin permet de tracer des lignes parallèles au bord d’une plaque.

– Il sert beaucoup pour le pliage de la tôle, car on l’utilise pour marquer les lignes qui serviront de repères.

Poinçon ou pointeau

– Le poinçon est composé d’une tige d’acier durci muni d’une pointe à son extrémité.

– En soudage, le pointeau est utilisé. Il possède une pointe dont l’angle est de 90º.

– Cet outil permet de marquer les endroits de perçage sur une plaque.

– Lorsque la pointe s’émousse, on peut l’aiguiser sur une meule en conservant autant que possible l’angle de 90º.

Perceuse – Outil qui imprime un mouvement de rotation à un outil de coupe (foret) et qui pénètre dans la pièce lorsqu’on y applique une pression.

– Les perceuses sont munies de forets permettant différentes coupes.

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FAB1010 – Document d’appui Section D – Équipement /39 © Alberta Education, Canada, 2011

Perceuse (suite)

– Un choix de perceuses est offert sur le marché et on les utilise selon les besoins : la perceuse portative, la perceuse sensitive, la perceuse à colonne, la perceuse radiale.

Compas – Le compas est composé de deux branches jointes par un ressort.

– Il sert à mesurer ou à tracer des lignes ou des circonférences en écartant les deux branches à l’aide d’une vis située sur la tête. Il peut également servir à marquer l’emplacement d’un trou à percer.

– Deux types de compas sont utilisés en soudage : le compas à pointes sèches et le compas à verge. Ce dernier est utilisé pour tracer de grandes circonférences.

– Utilisez une meule à grain fin pour aiguiser les pointes en leur donnant un angle compris entre 30º et 40º.

Liquide colorant

– Le liquide colorant sert à colorer la surface des pièces pour accentuer le contraste des lignes de coupe.

– Le bleu à tracer ou bleu de Prusse est le plus utilisé en soudage.

– Ce liquide est fluide et très volatil, il sèche donc rapidement tout en permettant d’obtenir un tracé clair et net.

– Un crayon de stéatite (crayon gris ou rouge à métal) ou le sulfate de cuivre sont aussi utilisés en soudage dans des circonstances spécifiques.

Cordeau – Un cordeau est une corde saturée de craie que l’on tend entre deux points pour tracer une ligne droite sur une longueur importante.

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40/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Cordeau (suite)

– Le cordeau est enroulé dans un boitier rempli de craie en poudre.

Pinces – Ce sont des outils universels permettant d’accomplir divers travaux tels que saisir, serrer, couper, courber ou façonner des pièces.

– Elles existent en différents modèles selon les tâches à accomplir.

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Pinces étaux – Les pinces étaux servent à maintenir les pièces de métal lors de la soudure, du coupage ou du perçage. Il ne faut jamais retenir une pièce avec les mains car on risque de l’échapper.

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Serres – Les serres sont utilisées pour serrer deux ou plusieurs pièces ensemble ou encore pour fixer une ou plusieurs pièces sur un appareil de montage ou une table de travail.

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Blocs X et Y – Les blocs en X ou en V servent à maintenir une pièce cylindrique en place lors des travaux de coupage.

– Le bloc en V permet aussi la réalisation de nombreux travaux à 45° sur des pièces prismatiques.

Meule – La meule sert à polir ou à aiguiser. Elle est constituée de disques pouvant avoir différentes formes (meule droite ou plate, conique, en soucoupe, à moyeu déporté) pour accomplir différentes tâches.

– La meule est un outil fragile et dont l’utilisation demande d’excellentes méthodes de travail pour éviter les blessures.

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Marteaux à tête de frappe molle

– Il est fabriqué de caoutchouc, de cuivre, de laiton, de bois, de plomb ou de plastique.

– Il sert à démonter des pièces ou des organes de machines délicats dont on ne veut pas endommager le fini.

– Il faut toujours choisir le marteau adapté à la tâche.

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Marteaux à tête de frappe dure

– Il est fabriqué en acier trempé et est utilisé pour réaliser des travaux exigeant une grande force de frappe.

– Différentes formes de têtes permettent d’effectuer des travaux d’évasement, d’étire-ment, de rivetage, de pliage.

Marteaux à piquer ou à buriner

– Les marteaux à piquer permettent de déloger les scories logées dans le cordon d’arc après une soudure.

– Si les scories ne sont pas enlevées du cordon, elles produiront de la porosité qui affaiblira la soudure.

Brosse métallique

– La brosse sert à nettoyer les particules de métal après une coupe ou une soudure.

– Elle sert également à nettoyer de tout corps étranger une surface métallique avant le soudage.

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42/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Burin ou ciseau à froid

– Le burin est constitué d’une tige d’acier dont l’extrémité est tranchante. La forme de l’extrémité varie selon le type de burin.

– On frappe sur le burin à l’aide d’un marteau pour couper des têtes de rivets, enlever des aspérités sur le métal, séparer deux pièces retenues par l’oxydation ou la corrosion, sectionner des pièces de métal minces, nettoyer des rainures, des coins et des trous carrés. Il est utilisé fréquemment et pour plusieurs fonctions.

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Limes – Les limes sont fabriqués en acier au carbone trempé de haute qualité pour en assurer la dureté et la durabilité.

– Elles servent à dégrossir, à dresser, à polir des surfaces métalliques et sont disponibles en plusieurs tailles, formes et grosseurs.

– Les plus utilisées en soudage sont la lime à taille simple, dont les dents sont parallèles, et la lime à taille double, dont les dents sont croisées.

– La grosseur des dents détermine le grain de la taille : rude, bâtard, demi-doux ou doux.

– Le choix d’une lime s’effectue en fonction de différents facteurs : le type de métal à limer, le fini désiré, l’épaisseur de métal à enlever et la forme de la pièce à limer.

– Différentes techniques de limage sont utilisées selon les travaux à effectuer.

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FAB1010 – Document d’appui Section D – Équipement /43 © Alberta Education, Canada, 2011

Barres de métal

– Les barres sont de formes variées et servent à soulever ou à aligner des pièces lourdes.

– Elles sont faites d’acier durci, la longueur et la solidité de la tige permettant d’agir comme levier.

– Divers modèles sont utilisés dans les ateliers de soudage.

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Étaux – Sert à maintenir solidement les pièces durant certaines opérations comme le limage, le taraudage, le filetage, etc.

– L’étau est composé de deux mâchoires, dont l’une est fixe et l’autre coulissante.

– Une vis de serrage permet de rapprocher ou d’éloigner les mâchoires.

– Les étaux sont fabriqués en fonte ou en acier et sont disponibles en différentes dimensions.

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Enclume – C’est l’instrument dont la masse d’acier sert d’appui lors de travaux d’estampage, de formage ou de martelage du métal.

– Il possède une surface plate et une surface arrondie en forme de cône.

– Il doit être ancré dans une masse solide pour en assurer la stabilité.

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Tournevis – Il existe différents types de tournevis avec des pointes variées, car on doit s’assurer que la pointe s’insère parfaitement dans l’empreinte de la vis.

– Ne jamais frapper un manche de tournevis avec un marteau.

– Un tournevis plat peut être affuté sur une meule.

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44/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Jauge d’épaisseur

– Ce sont des lamelles de diffé-rentes épaisseurs (de 0,04 à 5 mm) permettant de mesurer l’épaisseur des matériaux.

– Elles sont disposées dans un boitier possédant de 6 à 26 lamelles.

– Les lamelles sont faites d’acier trempé. Elles sont calibrées individuellement et gravées.

Jauge conique

– Elle est fabriquée en acier au carbone de haute qualité. Sa forme allongée est amincie avec précision sur toute la longueur.

– Une des faces est graduée en pouces, tandis que l’autre est graduée en millimètres.

– Elle sert à mesurer rapidement la largeur de différentes rainures.

Miroir d’inspection

– Sert à vérifier l’intérieur de certains mécanismes, afin de détecter l’usure des pièces ou de vérifier les ajustements.

– Il permet l’accès à des endroits difficiles d’accès et est muni d’un joint qui offre plusieurs positions.

Extracteurs – Ils sont utilisés pour extraire des vis, des boulons, des goujons, des tarauds et des raccords cassés.

– Ils n’endommagent pas les filets.

Fil à plomb – Sert à matérialiser une ligne verticale dans l’espace ou à indiquer l’emplacement de deux points éloignés se situant dans le même plan vertical.

– Il est muni d’une corde de 20 pieds se terminant par une masse de plomb pointue.

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FAB1010 – Document d’appui Section D – Équipement /45 © Alberta Education, Canada, 2011

Scie à métaux manuelle

– Sert à couper les matériaux et à tailler des rainures et des fentes.

– Différentes lames peuvent être utilisées pour effectuer les travaux. Choisir la denture de la lame selon le matériau à couper (matériau tendre, dur, de forme irrégulière, tuyau).

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Scies mécaniques

– Elles servent à tronçonner et à découper des matériaux.

– Elles sont plus rapides et efficaces que les scies manuelles.

– Il existe plusieurs modèles : la scie à ruban, la scie circulaire, la scie alternative et la scie à découper.

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Cisailles manuelles

– Elles sont en forme de pince et servent aux opérations de découpage de métal mou et mince, comme la tôle. Les cisailles les plus fortes peuvent couper des tôles de 1/32 po d’épaisseur.

– Elles sont composées de deux lames en acier de haute qualité et ressemblent à des ciseaux. Elles mesurent entre 6 et 14 pouces de longueur.

– Différents modèles existent selon le travail à effectuer.

Cisailles portatives

– Elles sont dotées d’un moteur pour permettre l’action des couteaux, dont le mouvement alternatif coupe le métal en feuilles.

– Elles peuvent effectuer des coupes droites ou courbes, à gauche ou à droite et ce, sans effectuer de réglage.

– Elle permet de tailler plus rapidement et sans effort tout en permettant de couper dans du métal plus épais (1/16 po).

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46/ Section D – Équipement FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Grignoteuse portative

– Permet de faire des travaux similaires à la cisaille, mais a l’avantage de pouvoir faire du découpage au milieu d’une tôle et des ouvertures irrégulières.

– Elle convient au découpage de l’acier inoxydable et des cordons de soudure.

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /47 © Alberta Education, Canada, 2011

Section E – Techniques de base

Unité 4 : Propriétés, formes des matériaux et méthodes d’utilisation Il est très important pour le soudeur de connaitre les propriétés des matériaux pour mieux comprendre comment chacun de ceux-ci réagira durant le procédé de fabrication et comme produit fini dans un environnement et sous des conditions spécifiques. Cette connaissance lui permettra de prendre les bonnes décisions quant aux choix des matériaux pour une utilisation donnée. Ainsi, des notions de métallurgie s’imposent pour apprendre à mieux connaitre la grande variété de matériaux disponibles sur le marché. Notions de métallurgie La métallurgie physique traite des propriétés, de la structure et du comportement des métaux et des alliages de métal. Le travail de laboratoire examine la microstructure des métaux (métallographie) et effectue des tests sur les métaux pour en déterminer la résistance à la tension, la dureté et toutes les autres propriétés. Propriétés physiques des métaux Les propriétés sont déterminées par la structure des atomes individuels et des groupements de leurs atomes. Ces propriétés déterminent la soudabilité et l’utilisation des métaux. Voici quelques-unes des propriétés chez les métaux ferreux et non ferreux. • La résistance à la tension

La résistance à la tension est la propriété qui permet à une matière de résister à la pression sans se briser ou se déformer de façon permanente. La résistance ultime à la tension est la plus grande résistance qu’une matière peut supporter sans s’abimer. L’unité de tension est le kilo pascal.

• L’élasticité

L’élasticité est la propriété qui permet à une matière qui a été déformée par une tension de retourner à ses dimensions normales après que la tension a cessé. La limite d’élasticité représente le point à partir duquel la pièce est déformée de manière permanente. Un élastique, un tremplin et une barre d’haltérophilie possèdent beaucoup d’élasticité.

• La plasticité

La plasticité est le contraire de l’élasticité. C’est la propriété qui ne permet pas à une matière déformée de reprendre ses dimensions originales après que la force de déformation a disparu. L’argile et le mastic ont beaucoup de plasticité.

• La ductilité

La ductilité est la propriété qu’a une matière de se déformer en permanence, sans se briser, sous un effort de tension. C’est ce qu’on constate lorsqu’une barre d’acier chauffée est étirée

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48/ Section E – Techniques de base FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

pour faire un fil. Les métaux tels que l’or, le cuivre et l’acier doux à faible teneur en carbone possèdent une grande ductilité.

• La malléabilité

La malléabilité est la propriété qui permet à une matière de demeurer déformée en perma-nence à la suite d’un effort de compression qui la façonne, l’étend ou l’aplatit. Les procédés de compression sont le forgeage (martèlement) et le laminage (rouleau compresseur). La malléabilité croît avec l’augmentation de la température. Ainsi, le cuivre, l’or, l’argent, le plomb et le fer blanc sont des matières très malléables.

• La résistance ou la ténacité

La résistance est la propriété qui permet à une matière de supporter les chocs. Ainsi, lorsqu’un marteau frappe une plaque d’acier sans l’endommager, on révèle alors sa résistance. Si on veut découper des plaques d’acier par poinçonnage, il faut que les poinçons résistent aux chocs sans se briser ni s’écailler.

• La résistance à l’abrasion

La résistance à l’abrasion désigne la résistance d’un corps dur à l’usure par la friction. Plus un matériau est dur, plus il résiste à l’abrasion. Ainsi, les aciers pour fabriquer les outils et les aciers inoxydables présentent une bonne résistance à l’abrasion.

• La résistance à la corrosion

La résistance à la corrosion est la capacité d’un matériau de ne pas se dégrader sous l’effet de la combinaison chimique de l’oxygène, de l’air et du métal. Les aciers inoxydables, par exemple, résistent bien à la corrosion.

• La résistance à la fatigue

La résistance à la fatigue est la propriété de la matière à supporter des efforts répétés sans se briser ou s’abimer. Les ailes d’avion ou les pièces de transmission doivent posséder une grande résistance à la fatigue car les charges variables et les conditions de fonctionnement répétitives sollicitent constamment ces éléments. Le contraire de la résistance à la fatigue pourrait être démontré lorsqu’un fil de fer se brise après avoir été plié plusieurs fois.

• La dureté

La dureté d’un matériau est la résistance d’une matière à la pénétration d’un corps plus dur qu’elle. Ainsi, la dureté de l’acier est plus grande que celle de l’aluminium, car il est plus facile d’égratigner l’aluminium avec un objet pointu.

• La conductibilité électrique

La conductibilité électrique est le taux auquel du courant électrique est transmis à travers une matière. Elle est importante lorsqu’il s’agit de souder des métaux grâce à des procédés électriques. Elle se mesure selon une échelle où l’argent est considéré comme la matière la plus conductible. Ainsi, le taux de conductibilité de l’argent est de 100, celui du cuivre, de

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /49 © Alberta Education, Canada, 2011

97,61 et celui de l’acier de carbone, de 12. Le cuivre est la matière la plus utilisée dans le câblage électrique, parce que sa conductibilité est élevée et qu’il est bien moins couteux que l’argent.

• La conductibilité thermique

La conductibilité thermique est la vitesse à laquelle la chaleur est transmise à travers une matière. Elle est particulièrement importante en soudage. Ainsi, la chaleur est transmise à un taux plus élevé à travers le cuivre, l’aluminium ou l’argent qu’à travers l’acier, par exemple.

• La dilatation et la contraction thermiques

La dilatation est l’effet d’allongement d’un matériau sous l’effet de la chaleur. La contraction ou retrait est son raccourcissement sous l’effet du froid. Les matériaux ne réagissent pas tous de la même manière à une même température car ils ont des coefficients thermiques différents.

• La densité

La densité est la masse par unité de volume d’une matière. L’unité de mesure de la densité est kg/m3. La densité est un facteur majeur dans le choix de métaux destinés à des travaux où la force et la légèreté sont toutes deux nécessaires, comme pour la construction d’un avion, par exemple.

• La fragilité

Un métal est fragile lorsqu’il se rompt au lieu de se déformer. La fonte est un métal fragile, qui ne supporte pas les efforts de pliage et qui se brise lors d’un choc ou d’un impact.

• Le magnétisme

Le magnétisme est la propriété des métaux ferreux d’être attirés par les aimants. Les métaux non ferreux comme le cuivre ou l’aluminium ne sont pas soumis aux effets du magnétisme.

• Le point de fusion

Le point de fusion d’un métal est la température à laquelle il passe de l’état solide à l’état liquide sous l’action d’une chaleur intense. Le point de fusion détermine la soudabilité d’un métal. Plus le point de fusion d’un matériau est bas, moins il faut de chaleur pour le souder.

Méthodes d’identification des métaux Pour bien réussir une soudure, il est important de connaitre la composition du métal de base, car une mauvaise identification peut causer différents problèmes, tels qu’une soudabilité diminuée, une incompatibilité avec le métal d’apport ou des défauts de soudage. Il est donc essentiel d’être en mesure d’identifier correctement les divers métaux, afin de choisir le procédé de soudage adéquat et d’appliquer les paramètres appropriés.

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50/ Section E – Techniques de base FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Il existe différentes façons d’identifier un métal. On peut l’identifier grâce à son apparence, sa masse ou ses propriétés magnétiques. On peut également faire sur lui des essais de fracture, de traction, de dureté ou d’étincelles. D’autres méthodes plus poussées sont également utilisées dans l’industrie. Voici quelques informations sur chacune des méthodes d’identification citées. • L’apparence

On peut identifier un métal selon sa couleur ou sa forme. L’état de la surface (lignée, lisse ou rugueuse) et son apparence physique (en bloc, en tuyau, avec des angles) sont des indications. La couleur est également un bon indice pour identifier le cuivre, le laiton, l’aluminium et les métaux précieux. Si un métal est oxydé, il faut le nettoyer d’abord pour bien en observer les caractéristiques. Cette précaution est utile pour identifier le plomb, le magnésium ou le cuivre. La corrosion sur l’acier permet de déterminer s’il s’agit d’un acier standard ou résistant à la corrosion.

• La masse

La masse permet parfois d’identifier un métal, comme c’est le cas des alliages d’aluminium et de magnésium qui sont légers.

• Les propriétés magnétiques

On peut facilement vérifier si un métal est aimanté ou non à l’aide d’un aimant. Les aciers au carbone, les alliages de fer, le nickel, les aciers inoxydables sont attirés par l’aimant alors que le cuivre, le magnésium ou l’aluminium ne le sont pas.

• L’essai de fracture

On peut observer à l’œil nu ou au microscope la structure du grain du métal à un point de fracture ou examiner des éclats obtenus avec un burin. Ainsi, la rugosité et la texture de la brisure, la facilité avec laquelle on peut casser le métal fournissent des indications de sa ductilité.

• L’essai de traction

En exerçant une forte traction sur une pièce métallique normalisée appelée « éprouvette », on peut déterminer la limite d’élasticité, la charge de rupture et l’allongement à la rupture d’un échantillon de métal. Ces propriétés varient d’un métal à l’autre et permettent d’identifier le métal de base.

• L’essai de dureté

On y mesure la profondeur ou la largeur de l’empreinte laissée par une pointe dans le métal lors de l’application d’une charge donnée. Plusieurs appareils de mesure et différentes formes de pointes peuvent être utilisés pour effectuer des essais de dureté.

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /51 © Alberta Education, Canada, 2011

• L’essai d’étincelles Il s’agit d’une méthode économique, rapide et relativement précise d’identification. En utilisant une meule, on produit un faisceau d’étincelles qui, selon la couleur, la forme, la longueur et l’agitation des étincelles, aide à identifier le métal.

Les métaux ferreux et non ferreux Les métaux sont généralement divisés en deux catégories : ferreux et non ferreux. Il est important dans l’exercice du métier, de bien connaitre les métaux et leurs caractéristiques afin d’identifier correctement le métal de base pour ensuite choisir les métaux d’apport et le procédé de soudage approprié. Une mauvaise identification du métal peut causer les problèmes suivants : une soudabilité diminuée, une composition inadéquate du métal de base et du métal d’apport, un métal d’apport non compatible avec le métal de base, des défauts de soudage (fissures, soufflures, etc.) ou l’absence de certaines propriétés (usinabilité, élasticité, etc.) • Les métaux ferreux

Les métaux ferreux contiennent du fer. C’est le cas de la fonte, des aciers alliés et des aciers inoxydables.

– Le fer

Le fer se trouve à l’état naturel sous la forme de minerai et constitue 5 % de la croute terrestre. On l’extrait des mines, on le prépare mécaniquement et on le dépose dans un haut fourneau pour le transformer en fonte brute. On raffine par la suite la fonte brute pour obtenir les différents types de fontes usuelles ou on procède à sa décarburation pour produire des aciers. Dans le domaine du soudage, 75 % du travail se fait avec des alliages ferreux.

– L’acier

Selon le procédé de décarburation utilisé, on peut transformer la fonte en acier dur, en acier à outils, en acier semi-dur ou en acier doux. Ces appellations sont attribuées à l’acier en fonction de sa teneur en carbone et en éléments d’alliage. o Aciers faibles en carbone (acier doux) : ceux-ci contiennent moins de 0,25 % de

carbone. Ils sont utilisés principalement dans le domaine de la construction, car ils peuvent facilement être traités à la machine et soudés. Ils sont surtout choisis pour leur malléabilité à froid. On en tire les boulons, les écrous, les rondelles, les articles en tôle. Ils constituent près de 85 % de la production de l’acier.

o Aciers moyens en carbone (acier semi-dur) : ceux-ci contiennent entre 0,25 % et 0,5 % de carbone. Ils sont traités à la chaleur pour augmenter leur ductilité et leur dureté. Ils sont employés pour fabriquer des outils d’acier et des pièces sujettes aux chocs et à des tensions contraires, comme les rails de chemin de fer ou les ressorts.

o Aciers riches en carbone (acier dur) : ceux-ci contiennent plus de 0,5 % de carbone. Ils sont utilisés lorsque la dureté est plus importante que la résistance à la tension. Les ciseaux à froid, les scies à métaux et les foreuses sont faits de ces aciers.

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52/ Section E – Techniques de base FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

– Aciers alliés : L’addition à l’acier d’éléments comme l’aluminium, le chrome ou le cobalt le rend plus complexe. Le carbone n’étant pas considéré comme un élément d’alliage, les aciers au carbone n’entrent pas dans la catégorie des aciers alliés. Les éléments d’alliage influent sur la structure et les caractéristiques physiques de l’acier, pour améliorer ses propriétés. Ainsi, les éléments d’alliage permettent d’obtenir une meilleure élasticité, une dureté accrue, une température critique modifiée, ainsi qu’une plus grande résistance à l’usure et à l’oxydation.

Voici des éléments d’alliage majeurs : o Le chrome : il augmente la dureté et améliore la résistance à l’usure sans pour autant le

rendre fragile. Il augmente aussi la résistance à la corrosion. o Le cobalt : il est ajouté lorsque l’on recherche la dureté et la force. Le cobalt donne à

l’acier une qualité connue sous le nom « dureté rouge », ce qui signifie qu’il a la faculté de demeurer dur quand il est chauffé au rouge.

o Le phosphore : c’est un élément qui se retrouve dans tous les aciers. Si son pourcentage est faible, il peut améliorer le traitement mécanique de l’acier. Plus le pourcentage est élevé, moins l’alliage résiste aux chocs.

o Le soufre : il est toujours présent dans les aciers et est considéré comme une impureté. Un contenu élevé en soufre risque de produire une soudure pauvre à cause d’un problème grave de porosité.

o Le nickel : il résiste aux effets de la chaleur et de la corrosion et possède une bonne conductibilité électrique et des propriétés élevées de transmission. Il augmente la résistance, la ductilité et la force de l’acier.

o Le manganèse : il accroit la trempe, la force et la résistance de l’acier à l’usure. Lorsqu’il est combiné au carbone, son effet de dureté est si grand que l’acier risque de se crevasser. Pour éviter une telle réaction, on doit tenir un faible taux de carbone dans l’acier.

o Le molybdène : il augmente la force des aciers de faible alliage à de hautes températures.

o Le tungstène : il augmente la dureté de l’acier, ainsi que sa résistance à l’usure. En grande quantité, il confère la propriété de « dureté rouge ». Il augmente aussi la force et la résistance à de hautes températures.

o Le vanadium : il est l’élément produisant le plus grand effet sur l’acier après le carbone. Une petite quantité confère à l’acier une structure de grains très fins et une grande dureté.

o Le silicium : il augmente la force de l’acier. Lorsqu’il est allié à l’acier inoxydable résistant à la chaleur, il retarde la corrosion et l’oxydation à haute température. Les aciers de silicium servent surtout à la fabrication de valves de moteurs d’automobile et d’avion.

o Le zinc : il résiste à la corrosion et est utilisé dans le procédé de galvanisation.

– Aciers inoxydables : L’acier inoxydable est un alliage d’acier et de chrome ou d’acier et de nickel-chrome. Il est faible en carbone et sa résistance aux agents corrosifs lui donne une belle apparence et un

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /53 © Alberta Education, Canada, 2011

faible taux de détérioration. L’acier inoxydable est très utilisé dans l’industrie et est divisé en trois catégories : o les aciers austénitiques : ils contiennent entre 14 % et 30 % de chrome et entre 6 % et

36 % de nickel. Ils sont ductiles, résistants aux chocs et non magnétiques. Ils ne peuvent être trempés, mais ils peuvent acquérir une certaine dureté par usinage à froid. Leur teneur en nickel permet de conserver la structure austénitique de l’acier en plus d’accroitre la résistance à la corrosion. Ils servent à la fabrication d’équipement chimique et de moteurs à combustion interne.

o les aciers ferritiques : ils contiennent de 11 % à 27 % de chrome et de 0,12 % à 0,35 % de carbone. Les aciers ferritiques subissent peu de transformation sous l’effet de la chaleur ou du refroidissement. Ils sont magnétiques, résistants et ductiles. Leur résistance à la corrosion et à l’oxydation à température élevée augmente proportionnellement à leur teneur en carbone.

o les aciers martensitiques : ils sont composés de 4 % à 18 % de chrome, d’un maximum de 0,15 % de carbone et d’un maximum de 3 % d’autres éléments d’alliage. Ce sont des aciers ferritiques recuits qui deviennent martensitiques après un refroidissement rapide au contact de l’air ou en étant plongés dans un liquide après un chauffage au-dessus de la température critique. On les trempe comme les aciers au carbone. Ils sont magnétiques, très rigides et résistants, mais fragiles. On les emploie pour fabriquer de la coutellerie, des instruments chirurgicaux, des lames de turbines et des bordures architecturales.

– La fonte

La fonte de fer est faite de fer, de carbone et de silicium. Elle se présente sous la forme de lingots et est principalement utilisée en fonderie pour la fabrication de pièces moulées. La fonte est cassante et ne peut être forgée, car son contenu en carbone est élevé. Elle est particulièrement fluide à haute température, ce qui permet le moulage. La fonte résiste mieux à la compression qu’à la traction. La fonte brute ou gueuse sert à fabriquer d’autres types de fontes et des aciers. Il existe trois types majeurs de fonte de fer : o La fonte grise : elle doit son nom à sa couleur gris foncé. Elle est faite d’un mélange de

fonte brute et de rebuts d’acier. Elle se travaille facilement à la machine et peut adopter n’importe quelle forme. On l’emploie dans la fabrication des blocs moteurs et des tuyaux de fonte de fer grâce à son aptitude à amortir les vibrations, sa teneur élevée en graphite et sa résistance à l’usure.

o La fonte blanche ou de fer-blanc : elle est le résultat d’un ratage lors de la fabrication de la fonte grise. Elle est d’une couleur pâle, presque blanche. On l’emploie pour des travaux exigeant une grande dureté et une résistance extrême à l’usure. C’est le cas pour les broyeurs à mâchoires de minerai, par exemple. Elle n’est pas très utilisée car il est difficile de la couler et de l’usiner puisqu’elle est cassante et fragile. Elle est aussi utilisée pour la fabrication de fonte de fer malléable.

o La fonte de fer malléable : elle provient de la fonte blanche recuite et doit son nom au fait qu’elle peut se déformer en permanence sans se fracturer. Elle est utilisée pour des applications demandant de la résistance aux chocs, de la ductilité et de l’usinabilité. On l’utilise pour la fabrication de rails, d’instruments agricoles et d’équipement automoteur.

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54/ Section E – Techniques de base FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

• Les métaux non ferreux Les métaux non ferreux ne contiennent pas de fer. Deux métaux non ferreux se retrouvent en abondance sur la terre : l’aluminium et le magnésium. Il existe plusieurs métaux dont l’élément principal n’est pas le fer mais seulement quelques-uns d’entre eux sont employés dans l’industrie. Les métaux non ferreux ont en commun de ne pas être attirés par un aimant et se caractérisent par leur résistance à la corrosion.

– L’aluminium

C’est le métal le plus abondant dans la croute terrestre. L’aluminium vient au deuxième rang des métaux les plus employés après l’acier. Il pèse le tiers du poids de l’acier et possède une conductibilité thermique et électrique élevée. Il est tendre, ductile et possède une grande résistance à la tension et à la corrosion. De couleur blanche, tirant sur le bleu, on en obtient facilement un beau fini poli. Ceci permet de l’utiliser comme papier métallique sous la forme de feuilles très minces ou en fil fin. Tout comme l’acier inoxydable, dès qu’il est exposé à l’air, sa surface se recouvre d’une pellicule transparente qui le protège de la corrosion.

Il existe plusieurs alliages d’aluminium avec d’autres métaux, tels que le magnésium, le manganèse, le zinc et le silicium, par exemple. Chacun de ces alliages offre des propriétés variées selon les produits à usiner et est plus résistant que l’aluminium pur.

– Le magnésium

Il est produit en grande quantité à partir de l’eau de mer. C’est un métal blanc argenté, très léger, qui ressemble à l’aluminium. Il s’oxyde cependant facilement et sa surface se teinte d’une couleur grisâtre. Il a une résistance modérée aux produits chimiques comme les acides, l’alcool, le phénol, les huiles, etc. Il risque de s’enflammer s’il est chauffé à l’air libre. Il est difficile à souder, sauf s’il est allié à du manganèse ou de l’aluminium. Le magnésium est utilisé comme désoxydant pour le laiton, le bronze, le nickel et l’argent. Il est largement utilisé pour la fabrication de pièces d’avions en raison de sa légèreté.

– Le cuivre

Il est d’une couleur brune tirant sur le rouge et possède un beau fini poli tout en étant relativement léger. Il vient au troisième rang des métaux les plus utilisés après l’acier et l’aluminium. Puisqu’il est très ductile, on peut le façonner facilement sans le casser. Il possède d’excellentes propriétés électriques et mécaniques. Ainsi, une de ses utilisations principales est fil de cuivre, fréquemment utilisé dans les travaux d’électricité. On l’utilise également sous la forme de tôle, de tubes, de forgeages ou de moulage. Il résiste à la corrosion, mais les acides forment un dépôt vert (vert-de-gris) sur sa surface s’il est en contact avec l’air humide chargé de gaz carbonique. Il est souvent utilisé comme alliage, afin de réduire les couts et d’améliorer des propriétés spécifiques.

– Le laiton

Il est composé d’un alliage de cuivre et de zinc qui lui donne une couleur allant du jaune au rouge selon sa composition. Selon la quantité de zinc employée, ses propriétés diffèreront :

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /55 © Alberta Education, Canada, 2011

à moins de 36 % de zinc, le laiton est très ductile et fort, et il a une teinte rougeâtre. Plus il y a de zinc, moins le laiton est ductile et sa couleur vire au jaune.

Les laitons rouges ont plus de résistance à la corrosion. Qu’ils soient travaillés à chaud ou à froid, ils sont très plastiques et surtout plus couteux que les laitons jaunes. Ils sont employés dans la fabrication de valves, de rivets et de tuyauterie.

Les laitons jaunes s’emploient surtout dans la fabrication de fils, de tubes, de tiges et d’étuis de cartouche. On les utilise également dans la fabrication de conduits (radiateurs, systèmes de climatisation, etc.) car c’est un métal qui s’usine bien et à faible cout.

– Le bronze

Il est un alliage de cuivre et d’étain. L’étain augmente la force du cuivre, la résistance à l’effort et la dureté. Un ajout de 5 % d’étain produit cet effet de durcissement dans l’alliage. Plus le pourcentage d’étain est grand, plus l’alliage est dur et résistant. Les bronzes sont beaucoup plus couteux que les laitons mais leurs propriétés mécaniques et leur résistance à la corrosion en valent le prix. On utilise cet alliage cuivre-étain pour de l’équipement marin, des corps de pompe, etc.

D’autres alliages possibles du bronze sont faits avec l’aluminium, le nickel, le silicium et le béryllium.

– Le titane

C’est un métal blanc et brillant qui se distingue par sa bonne résistance à la corrosion et ses bonnes propriétés mécaniques à haute température. Il est aussi résistant que l’acier tout en étant deux fois plus léger. L’industrie aérospatiale et l’industrie chimique l’utilisent abondamment.

• Différences entre métaux ferreux et non ferreux

Les métaux non ferreux rivalisent de plus en plus avec les métaux ferreux sur le marché grâce à leurs nombreuses propriétés. Voici les quelques différences observables entre les deux catégories de métaux : – La résistance à la corrosion : les métaux non ferreux résistent mieux à la corrosion que les

métaux ferreux, l’exception étant les aciers inoxydables. – La conductivité électrique : la conductivité électrique des métaux non ferreux est de

beaucoup supérieure à celle des métaux ferreux. – La conductivité thermique : la conductivité thermique des métaux ferreux est inférieure à

celle des métaux non ferreux. – Le ferromagnétisme : tous les métaux ferreux sont attirés par un aimant. Les métaux non

ferreux ne le sont pas, sauf le nickel et le cobalt. – La densité : l’aluminium, le zinc et l’étain sont plus légers que le fer. Le nickel, le cuivre,

l’argent, le plomb et l’or sont plus lourds que le fer. – Le comportement à basse température : les métaux ferreux deviennent fragiles et cassants à

basse température, tandis que les métaux non ferreux gardent leur résistance mécanique à basse température.

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56/ Section E – Techniques de base FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

– La résistance mécanique : la résistance mécanique des métaux ferreux est supérieure à celle des métaux non ferreux.

– Le cout : le cout des métaux non ferreux est généralement plus élevé que celui des métaux ferreux.

Transformation du métal À la sortie du procédé de coulée, l’acier se trouve sous la forme de blocs de métal appelés lingots. Il est alors prêt à subir les dernières étapes de transformation qui le façonneront en produit fini. Plusieurs méthodes sont alors utilisées. Le traitement à la chaleur L’alliage est une méthode d’altération des propriétés de l’acier; le traitement thermique est une autre méthode. Le traitement thermique se définit comme le chauffage et le refroidissement maitrisé d’un métal solide ou d’un alliage pour produire un changement de ses propriétés. Voici les traitements thermiques les plus utilisés : • L’adoucissement : c’est un procédé maitrisé de chauffage et de refroidissement lent. On

l’utilise pour introduire de la douceur, chasser les gaz, soulager les tensions et changer les propriétés mécaniques des métaux ferreux et non ferreux.

• La normalisation : elle diffère de l’adoucissement, car le procédé de refroidissement est beaucoup plus rapide. Elle apporte une force particulière à la matière traitée.

• L’étanchement : c’est un procédé de refroidissement à la température ambiante par immersion dans un agent de refroidissement solide, liquide ou gazeux. L’étanchement aboutit à une force et à une dureté plus grandes que ne le fait le refroidissement lent.

• La trempe : c’est un procédé de réchauffage et de refroidissement. Par ce procédé, l’acier est refroidi à la température désirée pour en augmenter la dureté, en réduire la fragilité et amoindrir les tensions internes.

• L’amoindrissement des tensions ou vieillissement : il implique le chauffage de l’acier à une basse température maintenue pendant une certaine durée. Le but est la réduction des tensions internes causées par l’étanchement, le travail à froid ou le soudage.

• La flamme durcissante : elle implique le chauffage de la surface d’un alliage à base de fer par une flamme très chaude à une température élevée, puis l’étanchement. Ce procédé durcit seulement la surface de l’acier puisque seule la surface est chauffée à la température durcissante. On utilise cette méthode pour les grosses pièces de métal qui nécessitent une surface dure et qui sont trop grosses pour mettre dans un four.

Le travail mécanique Le travail mécanique est une troisième méthode de transformation de l’acier en produit fini. Cette méthode procure au métal une forme, des dimensions et un fini de surface spécifiques. Voici quelques techniques utilisées dans l’industrie : • Le laminage est une technique de formage. Le lingot passe à plusieurs reprises entre deux

cylindres appelés laminoirs. On amincit graduellement le métal jusqu’à l’obtention de la dimension voulue.

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /57 © Alberta Education, Canada, 2011

• Il existe deux types de laminages : le laminage à chaud et le laminage à froid. – Le laminage à chaud donne au métal une surface rugueuse en forme d’écailles de couleur

noir bleuâtre à cause de la couche d’oxyde (calamine) formée au cours de l’opération. – Le laminage à froid donne une surface lisse au métal. De ce procédé, on tire des feuilles de

métal, des barres rondes ou carrées et des profilés divers (en U, en H, etc.) • Le moulage consiste à couler le métal en fusion dans un moule comportant une cavité ayant la

même forme que la pièce désirée. • Le forgeage s’effectue en martelant le métal pour lui donner la forme voulue. Il prend le nom

de matriçage lorsque l’on parle de production en série. Il exploite la déformation plastique du métal à chaud ou à froid, d’où les expressions « travail à froid », « travail à chaud » ou « écrouissage ».

Unité 5 : Mise en pratique des processus et compétences en matière de

fabrication Manipulation des métaux L’employeur doit mettre à la disposition des travailleurs des équipements de levage et de manutention adaptés aux besoins du métier, afin de diminuer les risques physiques chez les employés. L’équipement de levage Il permet de lever, d’abaisser ou de positionner des charges. Il fonctionne généralement à l’électricité ou par l’utilisation de l’hydraulique. • Le pont roulant : c’est un appareil de levage ou d’abaissement de charge qui se déplace sur

des rails. Des crochets permettent d’attacher les charges à déplacer. L’appareil peut être commandé à partir de manettes, d’une télécommande ou d’une boite à boutons suspendue au pont roulant. Une formation est nécessaire pour opérer un pont roulant.

• Le palan : c’est un dispositif de levage ou d’abaissement de charge par l’utilisation de chaines ou de câbles d’acier. Il peut être suspendu au plafond à l’aide d’un crochet ou il peut être mobile sur un rail ou une potence. Il fonctionne habituellement à l’électricité.

• La table hydraulique : elle permet de lever, d’abaisser, de positionner ou de déplacer une pièce. La table peut être mobile ou fixe. Certaines tables peuvent s’incliner ou pivoter.

Le levage et le déplacement d’une charge Pour soulever un objet, il faut tout d’abord qu’il soit retenu d’une façon correcte et sécuritaire à l’appareil de levage. Il faut le soulever parfaitement de niveau pour ne pas qu’il glisse, le déplacer et le déposer en toute sécurité. Voici quelques mesures à respecter pour la manipulation sécuritaire d’une charge. • Le choix des points d’attache : il est préférable de retenir une pièce par ses parties rugueuses

pour éviter le glissement. Il ne faut jamais soulever une pièce composée de parties multiples sans s’assurer qu’elles sont toutes bien fixées entre elles. Il est aussi important de s’assurer que l’objet est au niveau avant de le déplacer.

• Le soulèvement et le transport de l’objet : il faut soulever légèrement l’objet afin de lui permettre de prendre sa position d’équilibre et pour vérifier si tout est sécuritaire. Vérifier que

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58/ Section E – Techniques de base FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

la charge est bien répartie sur chacune des chaines, sinon la déposer et repositionner les points d’attache. Utiliser un signal sonore lors du déplacement de la charge et s’assurer qu’il n’y a personne près de la charge en déplacement : la rupture d’une chaine ou d’un câble provoque un coup de fouet qui peut être très dangereux. Une fois à destination, il faut déposer délicatement la charge et bien la bloquer avant de la détacher.

L’équipement de manutention et de positionnement L’équipement de manutention est utilisé pour transporter des charges d’un endroit à un autre tout en évitant des efforts physiques inutiles. Le transpalette Il est habituellement hydraulique, manuel ou électrique et sert à lever, abaisser ou déplacer des charges allant jusqu’à 2200 kg. Lors du déplacement, l’opérateur est à pied et se déplace à côté de l’appareil. Le convoyeur Il permet de déplacer des charges sur une distance plus ou moins longue. Il est fait de rouleaux lisses, d’un mécanisme à billes ou électrique. Il peut être situé près du sol ou en hauteur. Le diable Il est conçu pour déplacer des charges lourdes mais petites, comme des bouteilles, par exemple. Certains diables possèdent des roues pneumatiques qui servent d’amortisseurs lorsque le sol est inégal. D’autres sont équipés d’une rallonge qui les rend polyvalents. Le chariot élévateur C’est un engin de manutention servant à soulever, transporter et déposer des charges. Les roues arrière servent à diriger le chariot et les roues avant sont motrices. Le poids repose sur des fourches situées à l’avant et l’arrière constitue le contrepoids. Le gabarit Il est conçu pour positionner des pièces à souder, pour régler la hauteur de travail ou pour obtenir une rotation contrôlée durant le soudage. Disposition et recyclage des métaux Les métaux font partie intégrante de notre vie quotidienne : la monnaie, les cannettes, l’automobile, par exemple, sont des produits usinés à grande échelle sur la planète. Il est estimé que chaque individu produit plus de 15 kg de déchets métalliques par an. Heureusement, l’acier et l’aluminium sont recyclables à 100 % et à l’infini, sans aucune perte de qualité. Le recyclage du métal permet ainsi d’éviter une consommation d’énergie (extraction, raffinage, transport du minerai brut) qui a pour effet d’augmenter les gaz à effet de serre. Le recyclage permet également de réduire la pollution des eaux environnantes de près de 70 %. Grâce au recyclage de l’aluminium, on économise 95 % de l’énergie nécessaire à sa fabrication initiale.

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /59 © Alberta Education, Canada, 2011

Ceci permet de réduire la quantité de bauxite (composé essentiel de l’aluminium) à extraire. Le recyclage du métal participe activement au développement durable et à la protection de l’environnement. Le recyclage du métal se divise en deux activités principales : la récupération et le retraitement. • La récupération : les déchets métalliques divers (ménagers, industriels, chutes de fabrication

ou d’usinage), les produits en fin de vie (câbles, matériel informatique), les sites de démolition et les ferrailleurs sont les principaux fournisseurs de métaux destinés à être recyclés. Les métaux sont transportés dans un centre de tri. On y sépare les éléments en acier en les attirant à l’aide d’un système de tapis roulants munis d’aimants.

• Le retraitement : Les métaux ferreux et non ferreux subissent un reconditionnement similaire au métal provenant de l’extraction minière. – L’acier est compressé sous la forme de balles et est transporté dans une aciérie. Les balles

d’acier y sont placées dans d’énormes fours appelés hauts-fourneaux. Les balles reprennent alors un état liquide (acier en fusion). L’acier est ensuite coulé sous la forme de barres ou de plaques. Celles-ci seront vendues à des usines qui fabriqueront, à la suite d’une refonte du métal, de nouveaux objets qui serviront dans les domaines du bâtiment, de l’automobile, de l’électroménager, de l’emballage, etc.

– L’aluminium est aussi trié et compacté sous la forme de balles. Ces balles sont transportées à un centre de traitement pour l’aluminium. L’aluminium y est broyé, séparé de ses impuretés, fondu jusqu’à son point de fusion, puis coulé sous la forme de lingots ou de plaques. Cet aluminium recyclé sera vendu, puis refondu, en vue de créer de nouveaux objets.

Utilisation de manière appropriée de l’équipement de protection personnelle La protection individuelle est essentielle durant la manipu-lation de toute matière. Le fait de porter des lunettes de protection, des gants, des bottes, un appareil respiratoire ou un tablier peut vous sauver la vie. Une douche oculaire et des douches de secours devraient se trouver à proximité des lieux de travail. Le SIMDUT oblige les fournisseurs et les employeurs à identifier les produits contrôlés par l’utilisation des fiches signalétiques. Dans tous les cas, on peut consulter la fiche signalétique du produit utilisé et ainsi déterminer l’équipement de protection personnelle recommandé lors de sa manipulation. Mesures à prendre en cas d’accident Il est important de savoir comment réagir auprès d’une victime lors d’un accident. Il est par ailleurs fortement recommandé de suivre une formation en secourisme pour en savoir plus. Phases types d’un système de production Pouvoir gérer un projet du début à la fin est une compétence essentielle que chaque travailleur devrait posséder. Il faut donc être capable de comprendre et d’appliquer le processus élémentaire d’un système de production, dont voici les principales phases :

Voir l’annexe E-1.

Voir l’annexe E-2.

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60/ Section E – Techniques de base FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

La planification La planification est la mise en œuvre d’objectifs à atteindre dans un temps déterminé. Celle-ci se concrétise par un plan présentant de façon détaillée et concrète les différentes étapes. Un projet bien planifié permettra une réalisation mieux réfléchie, donc plus efficace. Ainsi, la planification permet d’établir les ressources nécessaires (matériaux, outils, machinerie, aide d’un collègue, etc.), la description de l’objet à réaliser (lecture ou traçage d’un plan technique), le temps prévu pour l’accomplissement de chacune des étapes (préparation, fabrication, assemblage, etc.), la durée totale du projet, ainsi que son cout. Une dimension supplémentaire pourrait être ajoutée pour conscientiser l’élève aux aspects liés à la santé et à la sécurité durant tout le projet (liste des dangers inhérents, équipement de protection personnelle requis, etc.) La fabrication Cette étape permet de réaliser l’ensemble des pièces qui composeront le produit final. Il s’agit ici de mesurer, marquer, couper et former les pièces selon un plan établi. Il faut également vérifier que les techniques propres à la préparation des pièces sont bien suivies (épaisseur des pièces, nettoyage, positionnement), tout en visant la santé et la sécurité dans la manipulation de l’équipement (choix et installation des accessoires, réglage, vérification) et la fabrication des pièces. L’assemblage Cette étape vise à monter les pièces préparées afin d’obtenir le produit final et fait appel aux techniques de soudage. Il faut ici connaitre le procédé de soudage à utiliser, le type d’assemblage à effectuer (à plat, en angle, etc.), les produits d’apport à utiliser, la position de soudage, la température initiale des pièces à souder, l’intensité, la tension et la vitesse de soudage, etc. La finition Cette étape fait appel aux techniques de limage, de meulage et de polissage du produit final pour enlever les aspérités et lui donner un aspect fini. La finition inclut également le nettoyage de l’aire de travail, du rangement des matériaux et de l’équipement. L’évaluation L’évaluation prend entre autres en ligne de compte la qualité du produit final, le respect des aspects techniques (dimensions, angles), la fonctionnalité du produit, ainsi que le respect des couts et des échéances. Le respect des lignes de conduite en matière de santé et sécurité est aussi à évaluer chez l’apprenti soudeur. Mise en pratique La mise en pratique des connaissances et habiletés de base en soudage est importante et permet une évaluation complète des habiletés, aptitudes et connaissances de base de l’élève. Pour aider l’apprenti à s’organiser, une grille d’élaboration de projet est fournie en annexe.

Voir l’annexe E-3.

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FAB1010 – Document d’appui Section E – Techniques de base /61 © Alberta Education, Canada, 2011

Grille des compétences de base L’observation directe des comportements des apprentis selon des objectifs spécifiques à atteindre vous permettra de mieux cibler vos interventions auprès des élèves. Une grille est fournie en annexe pour vous permettre de couvrir l’ensemble des compétences de base. Amélioration de la qualité des produits et la productivité L’observation directe des comportements associés aux critères de performance des apprentis vous permettra de mieux cibler vos interventions auprès des élèves. Une grille est fournie en annexe pour vous permettre de couvrir l’ensemble des compétences en matière de fabrication.

Voir l’annexe E-4.

Voir l’annexe E-5.

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62/ Section F – Évaluation FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Section F – Évaluation

L’évaluation des connaissances et des habiletés des élèves doit être faite tout au long de ce cours. Les deux premières unités comptent plus d’éléments théoriques que pratiques. Plusieurs grilles d’évaluation sont disponibles en annexe. Elles permettent à l’enseignant d’évaluer les attitudes, compétences et apprentissages et aident l’élève à bien formuler son travail en prévision des exigences de l’enseignant et du métier.

Voir les annexes E-4, E-5 et F-1.

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FAB1010 – Document d’appui Section G – Glossaire /63 © Alberta Education, Canada, 2011

Section G – Glossaire

baguette de soudage (welding rod) : forme de métal d’apport dont on se sert pour le soudage ou le brasage et qui ne conduit pas de courant électrique. bouteille (gas cylinder) : contenant portatif cylindrique qui sert au transport et au stockage du gaz comprimé. brasage (brazing) : se dit d’un ensemble de procédés de soudage. Ceux-ci produisent la fusion de matières en les chauffant à 450° sous le solidus des matières de base. Le métal d’apport est distribué entre les surfaces étroitement ajustées du joint par attraction capillaire. buse (nozzle) : dispositif qui dirige le moyen de protection au gaz. casque (protection des yeux) (helmet) : dispositif de protection employé dans le soudage à l’arc pour protéger les yeux, la figure et le cou. Un casque est équipé d’une plaque-filtre appropriée et est conçu pour être porté sur la tête. chalumeau (blowpipe) : voir torche. chambre de mélange (moisture chamber) : partie de la torche de soudage ou de coupe où se mélangent un gaz carburant et l’oxygène. claquement (backfire) : rentrée temporaire d’une flamme à l’intérieur du chalumeau et s’accompagne d’un bruit sec. La flamme peut s’éteindre complètement ou se rétablir au contact de la pièce chauffée. coupe à l’arc (electric cut) : se dit des procédés de coupe selon lesquels on fusionne les métaux à couper à l’aide de la chaleur d’un arc entre une électrode et le métal de base. coupe à l’oxygène (oxy-cut) : se dit des procédés utilisés pour séparer et retirer des métaux au moyen de la réaction chimique de l’oxygène avec le métal de base à des températures élevées. Dans le cas de métaux résistants à l’oxydation, la réaction est facilitée par l’emploi d’un flux chimique de l’oxygène avec le métal de base à températures élevées. La température nécessaire est maintenue par des flammes de gaz résultant de la combustion de gaz naturel avec l’oxygène. coupe oxyacétylénique (oxy-acetylene cut) : se dit du procédé de coupe employé pour séparer des métaux au moyen de la réaction chimique de l’oxygène avec le métal de base à des températures élevées. La température nécessaire est maintenue au moyen de flammes de gaz provenant de la combustion d’un gaz carburant spécifique et de l’oxygène. dard (inner cone) : partie conique d’une flamme au gaz carburant qui sort de l’orifice de la buse. gaz carburants (fuel gases) : gaz habituellement employés en combinaison avec l’oxygène pour le chauffage, tels l’acétylène, l’hydrogène, le propane, le méthyacétylène de propadiène stabilisé, le gaz naturel et d’autres combustibles synthétiques et hydrocarbures.

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64/ Section G – Glossaire FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

générateur de soudage (welding generator) : générateur utilisé pour fournir du courant au soudage. inclusion de laitier (scories) (slag inclusion) : matière solide non métallique, emprisonnée dans le métal de soudure ou entre le métal de soudure et le métal de base. lentille absorbante (protection des yeux) (absorption lenses) : lentille filtre dont les propriétés physiques sont conçues pour atténuer les effets de l’éblouissement et de la lumière réfléchie. Voir aussi plaque filtre. métal d’apport (solder) : métal ou matière à ajouter lors de l’exécution d’un joint de soudure, de brasure ou de soudo-brasure. métal de base (parent metal) : métal ou matière à souder, braser, soudo-braser ou couper. méthode (method) : arrangement ordonné ou ensemble des procédés employés lors du soudage ou de la coupe. ouverture de la racine (root aperture) : séparation à la racine du joint entre des pièces à unir par fusion. pare flamme (flame guard or face shield) : dispositif conçu pour limiter les dommages d’un retour de flamme ou d’arc au-delà de l’endroit où le pare flamme est installé. plaque couverture (protection des yeux) (cover plate) : panneau mobile ou visière de verre sans couleur, de verre plastifié ou de plastique, qui recouvre la plaque filtre et la protège des éclaboussures de soudure, des piqures d’acide et des égratignures, quand elle est employée avec un masque ou des lunettes de soudeur. plaque filtre (protection des yeux) : matière optique qui protège les yeux contre l’excès de radiation ultraviolette et infrarouge visible. porosité (porosity) : discontinuité de type de cavités formées par l’emprisonnement de gaz durant la solidification du métal en fusion. procédé : se dit des éléments détaillés (avec leurs valeurs ou portées de valeurs) d’une méthode employée dans un but spécifique. protection de la figure (protection des yeux) : dispositif placé devant les yeux, devant la figure, en partie ou entièrement, dont le rôle principal est de protéger les yeux et le visage des étincelles, du métal en fusion et de la radiation. protection des mains : dispositif employé dans le soudage à l’arc pour protéger les yeux, la figure et le cou. Ce dispositif, équipé d’une plaque filtre appropriée, est conçu pour être tenu manuellement.

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FAB1010 – Document d’appui Section G – Glossaire /65 © Alberta Education, Canada, 2011

régulateur : dispositif pour régler la distribution du gaz à une pression constante substantielle. retour de flamme : rentrée de la flamme dans la chambre de mélange de la torche ou à l’arrière. revêtement (coating) : couche relativement mince (1 mm) de matière appliquée sur une surface aux fins suivantes: prévention de la corrosion, résistance à l’usure et à l’écaillement due à la haute température, lubrification, ou d’autres fins encore. soudabilité (weldability) : capacité d’une matière à se souder dans des conditions déterminées lors de la fabrication et imposées à une structure spécifique et convenablement conçue, et à remplir la tâche voulue. soudeur (welder [person]) : celui qui accomplit une opération manuelle ou semi-automatique de soudage (terme confondu à tort avec la machine à souder ou soudeuse). soudeuse (machine à souder) (welding machine) : équipement utilisé pour une opération de soudage, par exemple : soudeuse de points, soudeuse à l’arc électrique, machine à soudure à filet, etc. torche (torch) : dispositif employé dans le soudage ou la coupe au gaz carburant ou à l’oxygène pour régler l’écoulement des gaz et le chauffage du métal.

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66/ Section H – Références et ressources FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Section H – Références et ressources

Références Centre d’élaboration des moyens d’enseignement du Québec (CEMEQ) – Série « Soudage-montage » Fricker/Sear/Tuttle, Le soudage – Méthodes et pratiques courantes, 1989, Guérin, Éditeur, 372 p. Work Safe Alberta, Guide de ressources de l’enseignant en santé et sécurité au travail, 2009

<http://education.alberta.ca/francais/admin/franco/worksafefr.aspx> Ressources Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail

<http://www.cchst.ca/> Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec

<http://www.csst.qc.ca/prevention/acces_prevention.htm> Gouvernement de l’Alberta, Emploi et Immigration (site en anglais)

< http://employment.alberta.ca/SFW/53.html> Guide santé sécurité du soudage

<http://www.cchst.ca/products/publications/welders.html> La santé au travail,

<http://www.atousante.com/> Portail du soudage

<http://www.soudeur.com/> Règles de sécurité en soudage, coupage et procédés connexes (site en anglais)

<http://www.shopcsa.ca/onlinestore/GetCatalogItemDetails.asp?mat=2418575>

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FAB1010 – Document d’appui Annexes /67 © Alberta Education, Canada, 2011

Annexes

Annexe C-1 : Exemple de politique de santé et sécurité au travail Annexe C-2 : Tableau SIMDUT Annexe C-3 : Facteurs de risques liés au métier Annexe C-4 : Exemple de formulaire pour le contrôle des risques Annexe C-5 : Équipement de protection personnelle (ÉPP) utilisé dans

le domaine de soudage Annexe C-6 : Grille de détermination de l’engagement Annexe E-1 : Modèle de fiche signalétique Annexe E-2 : Mesures à prendre en cas d’accident Annexe E-3 : Les étapes de fabrication Annexe E-4 : Grille des compétences de base Annexe E-5 : Grille des compétences en matière de fabrication Annexe F-1 : Guide de réalisation d’un inventaire personnel

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68/ Annexe C-1 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe C-1 : Exemple de politique de santé et de sécurité au travail

ACME Explosifs

Politique de santé et de sécurité ACME Explosifs souscrit à un système de gestion de la santé et de la sécurité afin de protéger ses travailleurs, les autres travailleurs qui se trouvent sur sa propriété et le grand public. Les employés, à tous les échelons, sont responsables de la santé et de la sécurité dans l’entreprise. Une participation active de tous, chaque jour, dans toutes les tâches, est nécessaire pour atteindre le niveau d’excellence en matière de santé et sécurité auquel ACME s’attend. La gestion : • servira d’exemple et fournira un leadeurship en matière de santé et sécurité; • établira la politique et les procédures en santé et sécurité; • fournira aux travailleurs l’équipement et la formation appropriés, ainsi qu’un environnement

de travail sécuritaire; • répondra à toutes les questions touchant la santé et la sécurité. Les travailleurs : • respecteront toutes les procédures de travail sécuritaire; • exécuteront leur travail en ayant constamment à l’esprit la santé et la sécurité; • collaboreront avec l’employeur afin d’améliorer la santé et la sécurité au travail; • parleront à leur superviseur de toutes leurs préoccupations en matière de santé et sécurité. Les travailleurs de tous les secteurs de l’entreprise doivent être familiers avec les exigences de la loi, des règlements et du code Occupational Health and Safety, pour tous les aspects liés à leur travail. Notre objectif est que le travail se fasse sans blessure ni maladie. En y travaillant ensemble, nous pouvons l’atteindre. Signé : _________________________________________ Date : _____________________ (Ne doit pas dater de plus de trois ans.) Titre :

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FAB1010 – Document d’appui Annexe C-2 /69 © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe C-2 : Tableau SIMDUT

Tiré du site <http://education.alberta.ca/francais/admin/franco/worksafefr.aspx>

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70/ Annexe C-3 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe C-3 : Facteurs de risques liés au métier

Risques Maladie/danger Description Cause Symptômes

Risques pour la santé

Risques chimiques

Fièvre du fondeur Maladie respiratoire aigüe très fréquente qui guérit sans séquelles.

Fumée d’oxyde de zinc provenant des pièces de métal galvanisé

Irritation de la gorge, fièvre, frissons, maux de tête, toux légère, vomissements.

Pneumonite chimique et œdème pulmonaire

Maladie respiratoire aigüe qui nécessite un traitement adéquat. Peut occasionner une fibrose pulmonaire si elle est fréquente chez un même sujet.

Exposition importante aux oxydes d’azote et d’ozone, ainsi qu’aux oxydes de cadmium et de phosgène.

Fièvre et toux se développant de quatre à six heures après l’exposition aux irritants. Un sentiment d’oppression respiratoire peut mener à des douleurs thoraciques qui entravent la respiration.

Pneumonite d’hypersensibilité

Maladie respiratoire aigüe plutôt rare

Exposition aux isocyanates provenant d’un travail sur des matériaux peints avec des peintures dites « à la résine ».

Mêmes que pour la pneumonite chimique.

Asthme Maladie respiratoire liée à la sensibilité et à l’allergie au produit qui cause la crise d’asthme

Chrome exavalent dégagé lors du travail sur l’acier inoxydable

Attaques aigües de constrictions bronchiques.

Bronchite chronique

Maladie respiratoire qui, associée à la fumée de tabac, est plus fréquente chez les soudeurs.

Oxydes d’azote, ozone et oxydes de métaux générés par différents procédés. Noté plus particulièrement lors de travaux sur l’acier doux, l’acier inoxydable et l’aluminium.

Toux accompagnée d’expectorations pendant trois mois et survenant durant deux années consécutives.

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FAB1010 – Document d’appui Annexe C-3 /71 © Alberta Education, Canada, 2011

Pneumoconioses Ensemble de problèmes pulmonaires provoquant l’épaississement des parois pulmonaires (fibrose), diminuant l’apport d’oxygène au sang.

Accumulation de cicatrices dues à d’importantes irritations répétées aux poumons

Mêmes que pour les pneumonites.

Cancers Le carcinome bronchogénique est le plus fréquent

Exposition aux fumées de soudage et au chrome hexavale, au cadmium, au béryllium et au nickel.

Bérylliose Maladie pulmonaire chronique pouvant devenir invalidante

Exposition aux poussières et fumées du béryllium

Autres effets sur la santé :

Sidérose – oxyde de fer Stannose – étain Aluminose – aluminium Silicose – silice Amiantose – amiante Saturnisme – plomb Manganisme – alliages de manganèse

Risques physiques

Bruit Perte d’audition temporaire ou permanente

Exposition répétée à des niveaux de bruits élevés.

Perte de sensibilité auditive graduelle.

Radiations non ionisantes

Problèmes de vision Les protéines des cellules du cristallin sont affectées par les rayons ultraviolets (flash de soudure)

Larmoiements et maux de tête. Un travailleur ayant subi un « flash de soudure » a la sensation d’avoir du sable dans l’œil et est sensible à la lumière. Les effets se font sentir de 24 à 48 heures.

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72/ Annexe C-3 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Risques physiques

« Brulures » à la peau ou à l’œil

Exposition aux rayons infrarouges qui pénètrent dans l’œil et la peau et sont absorbés et transformés en chaleur.

Larmoiement, maux de tête, sensation de brulure. Peut mener au développement de cataractes.

Contraintes thermiques

Accumulation de chaleur dans le milieu de travail

Métal en fusion (rayonnement et convection), température ambiante, humidité

Déshydratation, fatigue.

Risques ergono-miques

Maux de dos Lésions aux muscles, aux ligaments ou à la colonne vertébrale

Efforts répétitifs et excessifs

Douleurs lombaires, blocage musculaire.

Risques pour la sécurité

Risques de chutes Travail en hauteur Équipement inapproprié ou défectueux Matériel instable Encombrement Gestes dangereux ou hâte Méthode de travail inadéquate

Chutes de même niveau

Encombrement de l’espace de travail Résidus glissants

Risques mécaniques Brulures Blessures aux membres (surtout au visage, aux mains et au dos)

Éclats de métaux perforants Explosions Mauvais maniement de l’équipement

Risques électriques Brulures cutanées Arrêt cardiorespiratoire Lésions rénales

Choc électrique Électrocution

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FAB1010 – Document d’appui Annexe C-4 /73 © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe C-4 : Exemple de formulaire pour le contrôle des risques

Il existe plusieurs styles de formulaires et d’outils pouvant être utilisés pour le contrôle des risques. Il est important que le formulaire privilégié soit adapté au lieu de travail et qu’il soit efficace pour détecter et contrôler les risques décelés. Voici un exemple de formulaire complété :

Risque Contrôles présentement en place (liste) Nouveaux contrôles et suivi requis

Mesures techniques

Mesures administratives ÉPP

Levage et manipulation des charges

Élévateur mécanique

– Procédures de travail sécuritaires

– Formation des travailleurs

Aucun – Donner aux travailleurs une formation tous les mois

Glissements et chutes

– Procédures de travail sécuritaires pour l’entretien du lieu de travail

– Chaussures appropriées

– Mettre des paillassons à l’entrée et près des machines distributrices

Violence/vol – Programme de prévention des vols

– Vidéo-surveillance

– Continuer les procédures – Mettre la liste de

contacts à jour

Agents chimiques nettoyants

– Porter des gants de caoutchouc (grandeurs variées)

– Offrir la formation SIMDUT

Énumérer les risques sur le formulaire d’évaluation ici.

Inscrire les moyens de contrôle présentement en place. Si vous le désirez, vous pouvez les énumérer par type de contrôle.

Dire si un nouveau moyen de contrôle ou un suivi est requis, par exemple une nouvelle formation.

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74/ Annexe C-5 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe C-5 : Équipement de protection personnelle (ÉPP)

utilisé dans le domaine du soudage

Catégorie Nom et description Illustration

Protection respiratoire

Appareil de protection de type jetable : assure une protection contre les fumées de soudage, les particules et les poussières de meulage. Aucune protection contre les gaz.

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Respirateur à cartouche filtrante

Appareil de protection de type à cartouche : contient du charbon actif qui filtre certains gaz et vapeurs de solvant. Protège contre les fumées et les poussières.

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Circuit de génération d’air

Système d’adduction d’air : l’air arrive au masque par un tuyau et peut provenir de bouteilles ou d’un compresseur muni d’un système de filtration. Est utilisé lors d’inspection des lieux à la suite de la détermination d’un problème.

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Protection visuelle Masques serre-tête : différents modèles sont offerts, selon le procédé utilisé. Sur certains modèles, les verres filtrants sont interchangeables selon les besoins.

© Photos.com

Casque de noircissement automatique

Masque électronique : est muni d’un filtre photosensible qui change le degré d’obscurcissement du verre en moins de 1/100 s lorsque l’arc de soudage est amorcé. Permet d’éviter les mouvements de tête répétés pour abaisser un masque de soudeur.

Lunettes étanches de brasage

Lunettes de protection : sont munies d’un filtre moins foncé et sont utilisées pour des opérations de soudage, de coupage et de brasage au gaz. Habituellement suffisant pour se protéger à distance de l’arc de soudage.

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FAB1010 – Document d’appui Annexe C-5 /75 © Alberta Education, Canada, 2011

Masque à main : semblable aux masques serre-tête et utilisé par les observateurs.

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Écran de protection

Écrans de protection : installés pour protéger les travailleurs se trouvant à proximité d’un lieu de soudage à l’arc. Peuvent être fixes ou amovibles et d’opacité variée selon le procédé de soudage.

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Protection auditive

Cache-oreilles : doivent être portés lorsque le travailleur est exposé à des bruits dépassant la norme permise. Ne doit pas gêner le port du masque.

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Bouchons : mieux tolérés en situation de port continu et peu encombrants.

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Protection corporelle

Gants : plusieurs modèles sont adaptés à la tâche à accomplir. Portez des gants renforcés faits de cuir ou de toute autre matière ignifuge. Ils ne doivent jamais être huileux ou graisseux.

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76/ Annexe C-5 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Autres vêtements : • Chemise boutonnée au collet et aux

poignets, en coton ou en laine • Pantalon recouvrant les bottes • Tablier pour protéger des étincelles et des

radiations • Guêtres pour une protection

supplémentaire des jambes • Couvre-tête qui sert à protéger lors de

travaux exécutés au-dessus de la tête • Bottes avec protection métacarpienne

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FAB1010 – Document d’appui Annexe C-6 /77 © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe C-6 : Grille de détermination de l’engagement

Pour déterminer l’étendue de votre engagement et de votre implication en santé et sécurité, répondez aux questions suivantes : Oui Non

1. Fixez-vous des buts réalistes, déléguez-vous des responsabilités et rendez-vous les personnes responsables d’elles-mêmes?

2. Vous considérez-vous responsable de toutes vos obligations en santé et sécurité?

3. La santé et la sécurité sont-elles souvent à l’ordre du jour des réunions?

4. Vos travailleurs ont-ils la chance de s’exprimer à propos de leurs préoccupations?

5. Les travailleurs se sentent-ils à l’aise quand vient le temps d’exprimer leurs préoccupations?

6. Assurez-vous un suivi des préoccupations exprimées par vos travailleurs?

7. Procédez-vous à un entretien régulier de l’équipement ou de la machinerie?

8. Après une enquête menée à la suite d’un incident, assurez-vous le suivi des actions préventives recommandées?

9. Accordez-vous une priorité élevée à ces recommandations?

10. Mettez-vous en œuvre les procédures appropriées pour le travail, sans égard à l’horaire de travail?

11. Vous assurez-vous que les procédures adéquates sont révisées avant que le travail ne commence?

12. Évitez-vous les raccourcis qui vous amènent à négliger certains aspects de santé et de sécurité?

13. Vous assurez-vous que vous disposez d’assez de personnel pour accomplir la charge de travail sans qu’il y ait d’accident?

14. Les questions de santé et de sécurité sont-elles prises en considération dans la planification budgétaire?

15. Participez-vous activement à tous les aspects de votre programme de santé et sécurité?

Si vous avez répondu : « oui » à toutes les questions, vous êtes probablement fort engagé et impliqué dans un programme de santé et sécurité. « oui » à seulement quelques questions, vous devriez peut-être réévaluer votre engagement dans les domaines pour lesquels vous avez répondu « non ». Si vous désirez éviter les accidents sur le lieu de travail, attardez-vous aux questions pour lesquelles vous avez répondu « non ». Vous devriez être complètement engagé et démontrer votre implication en participant à tous les aspects du programme de santé et sécurité si vous voulez qu’il soit efficace.

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78/ Annexe E-1 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe E-1 : Modèle de fiche signalétique

1 – Renseignements sur le produit

Nom du produit : Solvant X Fournisseur : Distributions XYZ enr. 123, rue XYZ Québec (Québec) X0X 0X0

Usage : Solvant tout usage Fabricant : Produits chimiques ABC inc.

1234, rue ABC Montréal (Québec) Z0Z 0Z0

Tél. en cas d’urgence :

1 800 123-4567 Tél. en cas d’urgence :

1 800 987-6543

2 – Renseignements sur la préparation

Fiche préparée par : Le Service de santé et sécurité Tél. : 514-456-1289 Date de mise à jour : 2005-12-15

3 – Ingrédients dangereux

Ingrédients dangereux

% N° CAS DL50, Espèce, Voie CL50, Durée, Espèce

Méthyl isobutyl cétone 15 à 40 108-10-1 1 900 mg/kg, souris, orale

4 000 ppm, 4 heures, rat

Xylène (isomères o,m,p)

60 à 100 1330-20-7 4 300 mg/kg, rat, orale 5 000 ppm, 4 heures, rat

4 – Caractéristiques physiques

État physique et apparence : Liquide non visqueux

Tension de vapeur : 9,2 mm Hg

Densité : 0,855 g/ml Densité de vapeur : 3,59 Couleur et odeur : Incolore. Odeur aromatique

Taux d’évaporation (éther =1) : 8,3

Limite de détection olfactive : 0,1 ppm Coefficient de partage eau/huile : 0,015

Point de congélation : Non disponible pH : Sans objet Point d’ébullition : 119 °C Solubilité dans l’eau à saturation :

6,7 g/l

5 – Risques d’incendie ou d’explosion

• Point d’éclair et méthode de détermination : 22,8 °C (coupelle fermée, méthode Tag) • Limite inférieure d’inflammabilité : 1,1 % • Limite supérieure d’inflammabilité : 7,2 % • Température d’auto-ignition : 463 °C • Conditions d’inflammabilité : Liquide inflammable. Peut s’enflammer lorsqu’il se trouve

près d’une source d’ignition ou en présence de matières oxydantes.

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FAB1010 – Document d’appui Annexe E-1 /79 © Alberta Education, Canada, 2011

• Conditions d’explosibilité : Peut exploser si ses vapeurs sont mélangées à l’air. • Explosibilité – sensibilité aux chocs : Non disponible. • Explosibilité – sensibilité aux décharges électrostatiques : Peut accumuler une charge

électrostatique lorsqu’il est agité ou lorsqu’il s’écoule dans des tuyaux, ce qui peut provoquer l’ignition des vapeurs.

• Moyens d’extinction : Dioxyde de carbone (CO2), poudre chimique sèche, eau pulvérisée, mousse d’alcool.

• Techniques spéciales : Porter un appareil de protection respiratoire autonome. Les vapeurs sont plus lourdes que l’air et peuvent parcourir une grande distance vers une source d’ignition et ainsi provoquer un retour de flamme.

• Produits de combustion dangereux : Monoxyde de carbone et dioxyde de carbone.

6 – Réactivité

• Condition d’instabilité chimique : Stable dans les conditions normales d’utilisation. Lorsqu’il est chauffé, possibilité de formation de peroxydes explosibles.

• Incompatibilité chimique : Agents oxydants forts et agents réducteurs. • Conditions de réactivité : Lorsqu’il est chauffé. • Produits de décomposition dangereux : Monoxyde de carbone et dioxyde de carbone,

aldéhydes et acides carboxyliques de faible poids moléculaire.

7 – Propriétés toxicologiques

• Voies d’absorption : Voies respiratoires, peau et voies digestives. • Effets de l’exposition aigüe : Maux de tête, nausées, étourdissements, vomissements. • À des concentrations plus importantes : narcose, confusion, atteinte cardiaque et mort. • Effets de l’exposition chronique : Maux de tête, fatigue, anxiété, dépression, sensation

d’ébriété, troubles de l’équilibre, du sommeil et de la mémoire. • Propriété irritante : Irritation faible des yeux et modérée de la peau. Exposition aux vapeurs

: irritation des yeux et des voies respiratoires supérieures. Contact répété ou prolongé : action dégraissante sur la peau, rougeurs, desquamation et fissures.

• Sensibilisation au produit : Non • Cancérogénicité : Non cancérogène. CIRC groupe 3. • Effets toxiques sur la reproduction : Non • Tératogénicité : Effets embryotoxiques et/ou fœtotoxiques chez l’animal. • Mutagénicité : Non • Produits toxicologiquement synergiques : La durée des effets toxiques du xylène est

augmentée par la consommation d’alcool ou d’aspirine ou par l’exposition simultanée au toluène ou à l’éthylbenzène.

Limites d’exposition

Ingrédients dangereux VEMP (RSST) VECD (RSST) Xylène (isomères o,m,p) 100 ppm (434 mg/m3) 150 ppm (651 mg/m3) Méthyl isobutyl cétone 50 ppm (205 mg/m3) 75 ppm (307 mg/m3)

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80/ Annexe E-1 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

8 – Mesures préventives

• Équipement de protection : – Respiratoire : appareil de protection respiratoire à cartouches chimiques pour vapeurs

organiques, conformément au Guide des appareils de protection respiratoire utilisés au Québec.

– Yeux : lunettes de sécurité – Gants : Multicouche : polyéthylène/alcool de vinyle et d’éthylène/polyéthylène

(PE/EVAL/PE); alcool de polyvinyle (PVAL). • Mécanismes techniques : Utiliser des outils et un système de ventilation qui ne provoquent

pas d’étincelles. • Fuites ou déversements : Utiliser un absorbant non combustible. Placer les déchets dans un

récipient scellable. Éviter le déversement dans les égouts. Prévenir les autorités. • Élimination des résidus : Ne pas jeter aux ordures les absorbants contaminés. Bien ventiler

le site du déversement pour que le reste du liquide s’évapore et que les vapeurs se dispersent. Consulter le bureau régional du ministère de l’Environnement.

• Manipulation : Manipuler à l’abri des matières incompatibles et à l’écart de toute source de chaleur et d’ignition. En cas de ventilation insuffisante, utiliser un appareil de protection respiratoire approprié. Éviter tout contact avec la peau. Porter des équipements de protection appropriés. Se reporter aux normes NFPA-30 et NFPA-77.

• Entreposage : Entreposer à l’écart de toute source de chaleur et d’ignition, dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à l’abri des matières oxydantes. Les contenants doivent être mis à la terre et à la masse. Se reporter aux normes NFPA-30 et NFPA-77.

• Expédition : TMD UN1993, classe 3, groupe d’emballage II.

9 – Premiers soins

• Inhalation : Amener la personne dans un endroit aéré. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. – Appeler un médecin.

• Contact avec les yeux : Rincer abondamment les yeux avec de l’eau pendant 15 à 20 minutes. – Si l’irritation persiste, consulter un médecin.

• Contact avec la peau : Retirer rapidement les vêtements contaminés. Laver la peau avec de l’eau et du savon. – Si l’irritation persiste, consulter un médecin.

• Ingestion : En cas d’ingestion, rincer la bouche. Faire boire un verre d’eau. Ne pas faire vomir et consulter un médecin.

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FAB1010 – Document d’appui Annexe E-2 /81 © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe E-2 : Mesures à prendre en cas d’accident

Les élèves doivent se préparer à intervenir efficacement et correctement lors d’un accident. Voici un bref résumé des étapes à suivre lors d’accident. • Se protéger soi-même et protéger la victime :

1. Évaluer la situation : déterminer les risques (explosion, incendie, intoxication, électrocution, etc.)

2. Sécuriser les lieux : éliminer tout danger potentiel pour soi ou pour les autres (cadenassage de l’équipement, mise hors tension, etc.). Vérifier que la qualité de l’air est appropriée, sinon se munir d’un masque. S’il y a un risque pour la victime, procéder à l’évacuation. Alerter les pompiers si le danger persiste.

• Demander l’aide nécessaire :

1. Demander de l’aide aux autres personnes : alerter les responsables de la sécurité ou tout autre secouriste sur place.

2. Communiquer avec les services d’urgence : la personne étant désignée secouriste doit rester auprès de la victime et déléguer quelqu’un de son entourage pour appeler les services ambulanciers. Les numéros d’urgence devraient être indiqués bien en vue près de tous les téléphones.

• Secourir la victime :

1. Vous pouvez être la personne désignée pour secourir un blessé si vous avez reçu la formation de secouriste appropriée. Sinon, demandez de l’aide à du personnel qualifié.

2. Les étapes à suivre auprès du blessé sont : a) l’évaluation primaire (état de conscience, ouverture des voies respiratoires, respiration,

circulation sanguine); b) la réanimation cardiaque, si nécessaire; c) l’évaluation secondaire (état des blessures, traumatismes); d) la stabilisation du blessé; e) la préparation au transport.

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82/ Annexe E-3 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe E-3 : Les étapes de fabrication

Tableau d’élaboration du projet

Croquis ou plan technique à réaliser

Liste du matériel de base Spécification : Grade : Épaisseur :

Matériau d’apport Grade : Classification : Diamètre :

Gaz à utiliser Protection : Mélange : Débit :

Position : Chauffage :

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FAB1010 – Document d’appui Annexe E-3 /83 © Alberta Education, Canada, 2011

Paramètres à respecter Courant : Polarité : Grosseur d’électrode : Ampérage :

Vitesse du fil : Vitesse de soudage :

Remarques/commentaires

Liste de l’équipement de protection personnelle nécessaire

Mesures de sécurité à observer

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84/ Annexe E-4 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe E-4 : Grille des compétences de base

Atteint Pas atteint

1 – L’élève prouve qu’il possède des compétences essentielles pour :

• Communiquer :

Il est capable d’exprimer sa pensée de façon claire et concise.

Il est en mesure d’échanger et de discuter avec d’autres de ses idées.

Il se sent capable de comprendre les idées des autres.

• Gérer l’information :

Il comprend clairement ce qu’on lui demande, ce qu’il a à faire.

Il est en mesure de diviser en diverses étapes la tâche qu’il a à accomplir; il ne se précipite pas sur la première idée ou tâche qu’il a à faire.

Il est capable de différencier ce qui est important de ce qui ne l’est pas.

Il connait les informations qui sont manquantes pour accomplir la tâche à faire et il sait où les obtenir.

• Effectuer des calculs :

Il est familier avec les méthodes de mesures dans le domaine de la fabrication; ex. il connait ses fractions et sait comment additionner et soustraire des fractions.

Il sait utiliser un ruban à mesurer et peut reporter précisément sur une autre pièce une mesure qu’il vient de prendre.

Il sait mesurer un angle et le reproduire sur une autre pièce.

Il est en mesure de faire certains calculs mentaux.

• Résoudre les problèmes éprouvés :

Il sait diviser les divers éléments qui constituent un problème; il a une approche systématique pour comprendre un problème.

Il est en mesure de référer à son expérience antérieure pour comprendre un problème donné.

Il sait utiliser toutes ses ressources pour l’aider à résoudre un problème.

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FAB1010 – Document d’appui Annexe E-4 /85 © Alberta Education, Canada, 2011

Atteint Pas atteint

Il ne craint pas de demander de l’aide pour résoudre un problème quand il sent qu’il a atteint sa propre limite.

2 – L’élève prouve qu’il possède les compétences requises sur le

plan personnel pour :

• Adopter des attitudes et comportements positifs :

Il sait garder courage dans une situation difficile.

Il cherche une façon différente d’aborder un problème, si une première tentative de solution n’a pas donné de bons résultats.

Il cherche à apprendre de ses erreurs et sait surmonter un échec.

Il est capable d’accepter volontiers un conseil et même une réprimande.

• Agir de façon responsable :

Il est capable d’assumer la responsabilité de ses actions, surtout de ses erreurs.

Il est en mesure de s’acquitter d’une tâche jusqu’à sa complétion.

Il ne cherche pas des raisons (excuses) pour ne pas accomplir un travail donné.

Il travaille aussi bien avec peu ou pas de supervision.

• S’adapter à la situation :

Il comprend que toutes les données d’une situation ne sont pas toujours connues à l’avance.

Il sait être flexible dans son approche au travail et accepte les imprévus.

Il comprend qu’il aura peut-être à adapter son plan de carrière pour faire face aux conditions changeantes des marchés.

Il reconnait l’autorité d’un superviseur de modifier l’ordre de priorité ou la méthode du travail à accomplir.

• Acquérir continuellement de nouvelles connaissances :

Il prend l’initiative de sa propre formation continue.

Il se tient informé des nouveaux développements dans les méthodes de travail, les nouveaux matériaux, etc.

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86/ Annexe E-4 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Atteint Pas atteint

Il considère l’acquisition d’une formation à ses frais pour améliorer sa compétence.

Il comprend que son plan de carrière est sa responsabilité et non celle de son employeur; ce qui l’amènera à considérer de quitter le confort d’un bon emploi pour en accepter un qui lui donnera l’occasion de poursuivre son plan initial de carrière et même de le dépasser.

Il est capable d’observer les diverses méthodes de travail autour de lui afin d’améliorer les techniques qu’il possède déjà.

• Travailler en toute sécurité :

Durant un travail potentiellement dangereux, il accepte la responsabilité de veiller à la sécurité de ses compagnons.

Il démontre son leadeurship et donne l’exemple en utilisant son équipement de sécurité peu importe si les autres font de même.

Il évite de prendre des risques inutiles pour hâter l’accomplissement d’une tâche ou pour toute autre raison.

3 – L’élève prouve qu’il possède un esprit d’équipe suffisant

pour :

• Collaborer avec les autres :

Il offre son aide à un autre membre de l’équipe avant que cette aide ne lui soit demandée.

Il apporte des suggestions constructives aux défis vécus.

Il soutient volontiers l’initiative d’un coéquipier.

Il évite de prendre tout le crédit du travail accompli.

Il peut reconnaitre chez les autres le travail bien fait et les en féliciter.

Il sait reconnaitre une situation conflictuelle et contribue à apaiser la situation plutôt qu’à l’envenimer.

Il n’hésite pas à contribuer à la formation ou à l’avancement d’un coéquipier moins expérimenté et à partager son expérience.

S’il est nouvellement arrivé dans l’équipe, il reconnait que le principal souci de son nouvel employeur est de savoir s’il saura s’adapter à l’équipe en place.

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FAB1010 – Document d’appui Annexe E-4 /87 © Alberta Education, Canada, 2011

Atteint Pas atteint

• Participer aux projets et aux tâches :

Il démontre une capacité à s’acquitter d’une tâche ingrate, au sein d’un groupe, avant qu’il ne soit désigné pour l’accomplir.

Sans usurper le travail des autres, il sait faire plus que le minimum requis.

Il apporte sa contribution pour la réussite du projet plutôt que pour son avancement personnel.

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88/ Annexe E-5 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe E-5 : Grille des compétences en matière de fabrication

Atteint Pas atteint

1 – L’élève présente les phases d’un système de production comme la planification, la fabrication, l’assemblage, la finition ou l’évaluation.

Il apprend à connaitre et à comprendre les phases nécessaires pour réaliser un projet donné, de sa conception à sa complétion, ainsi qu’à l’évaluation finale à savoir si le produit répond bien à l’objectif pour lequel il a été créé.

Il est en mesure d’expliquer, avec la documentation pertinente à l’appui, la démarche de réalisation de chaque phase de production.

2 – L’élève choisit ou modifie un plan pour un produit simple qui

répondra à un besoin défini.

Par une recherche personnelle, il choisit un produit à fabriquer. Le choix du produit prend naissance d’un besoin personnel ou d’un concept emprunté à la suite de sa recherche. Le modèle du produit pourrait être également totalement copié depuis un produit existant ou modifié selon le besoin.

Il est en mesure de démontrer le besoin auquel répond le produit et peut justifier son choix de produit ainsi que la capacité anticipée du produit à satisfaire le besoin de départ.

Il documente la conception du produit et conçoit les plans nécessaires à sa fabrication.

Il dessine un plan d’assemblage (vue explosée) de toutes les composantes du produit qui démontre leur ordre d’assemblage ainsi que le produit fini.

3 – L’élève détermine et choisit les outils, les matériaux et les

processus appropriés pour fabriquer le produit.

Il établit une liste des outils nécessaires à la fabrication ainsi qu’à l’assemblage et à la finition du produit choisi.

Il établit une liste des matériaux nécessaires à la fabrication.

Il est en mesure de justifier son choix de matériaux et peut démontrer que ce choix a une incidence sur la durabilité du produit.

Il énumère, par écrit, les étapes qui formeront le processus de fabrication du produit.

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FAB1010 – Document d’appui Annexe E-5 /89 © Alberta Education, Canada, 2011

Atteint Pas atteint

4 – L’élève établit la liste des étapes nécessaires à la fabrication d’un produit selon un ordre sécuritaire et logique.

Il établit une procédure écrite de fabrication, d’assemblage et de finition du produit.

5 – L’élève perfectionne ses capacités constructives de base en fabriquant et en assemblant une gamme de produits, et en leur apportant des finitions.

Il procède à la fabrication, à l’assemblage et à la finition du produit selon les étapes documentées au point 4.

Il est en mesure de justifier toute déviation à la procédure établie en démontrant, par exemple, une meilleure méthode ou une méthode plus économique de fabriquer le produit.

6 – L’élève détermine et montre comment utiliser de manière

appropriée l’équipement de protection personnelle.

Il a établi, au départ, la liste des équipements de sécurité dont il aura besoin pour réaliser son projet.

Il démontre qu’il sait comment utiliser l’équipement précité.

Il exécute chacune des tâches nécessaires en se servant de tous les équipements de sécurité prévus.

7 – L’élève détermine les mesures à prendre en cas d’accident.

Il a établi, au préalable, la liste des risques potentiels à sa sécurité ou à la sécurité des autres durant l’exécution de la fabrication de son produit.

Il a établi une procédure pour éviter ou minimiser les risques durant l’exécution du travail.

Il a établi un plan de réponse en cas d’urgence et peut démontrer que ce plan sera adéquat en toutes circonstances.

8 – L’élève décrit comment améliorer la qualité des produits et la

productivité.

Il détermine les moments, durant la fabrication de son produit, où il sera nécessaire de constater que l’avancement du travail est en accord avec les objectifs finaux du projet (contrôle de qualité).

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90/ Annexe E-5 FAB1010 – Document d’appui © Alberta Education, Canada, 2011

Atteint Pas atteint

Une fois le produit complété, l’inspection finale détermine la conformité du produit avec le devis initial (contrôle de qualité).

Comment la méthode de fabrication du produit pourrait-elle être améliorée afin d’en réduire le cout de fabrication ou d’en améliorer la qualité (productivité)?

Le concept (design) du produit pourrait-il être amélioré?

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FAB1010 – Document d’appui Annexe F-1 /91 © Alberta Education, Canada, 2011

Annexe F-1 : Guide de réalisation d’un inventaire personnel

Section 1 – L’élève réalise et tient à jour un inventaire personnel, contenant par exemple ses préférences, ses valeurs, ses convictions, ses ressources, ses apprentissages précédents et ses expériences vécues. L’élève doit être amené à comprendre que son approche envers son choix de carrière et les démarches qu’il fait pour obtenir un emploi doivent être « organisées ». Proposer à l’élève de tenir un inventaire personnel ou un « journal de bord » de ses démarches et de ses expériences de travail, qui pourrait comporter divers sujets ou sections, tels:

• Liste des divers employeurs potentiels du secteur du marché du travail qu’il a choisis et les démarches qu’il faites ou qu’il fera pour obtenir un emploi chez eux;

• Ses compétences de travail (ses forces) et les habiletés qu’il a acquises; • Ses formations passées et celles qu’il voudrait encore réaliser; • Sa déclaration de capacités; • Son curriculum vitae; • Les comptes-rendus des entrevues qu’il a complétées; • D’autres documents qu’il considère utiles.

Sa démarche de recherche d’emploi doit faire l’objet d’une formation supplémentaire. Celle-ci peut prendre la forme d’un cours d’une autre série en ÉPT ou de stages en milieu de travail. Elle peut également être personnelle, par l’entremise de ses propres recherches et études. Section 2 – Par le fait de tenir à jour son inventaire personnel ou le journal de bord de ses expériences et de ses démarches d’emploi, l’élève est amené à comprendre que ce processus l’aide à réaliser s’il est bien sur la voie de réaliser ses choix de carrière. • Est-il satisfait de ce qu’il a réussi jusqu’ici, dans les divers moyens qu’il a pris, pour se

rapprocher de ses choix de carrière? • Quelle est la prochaine étape dans la réalisation de ses objectifs de carrière? • S’il est satisfait de ses résultats, comment pourrait-il parfaire sa formation ou améliorer sa

situation? • S’il n’est pas satisfait de ses résultats, un changement dans ses démarches est-il nécessaire? • Une recherche personnelle est-elle nécessaire en vue d’un changement de choix de carrière? Cette étape de réflexion portant sur les acquis et l’expérience permettra à l’élève de mieux se connaitre et de juger plus objectivement s’il est apte à poursuivre sa formation dans la voie choisie.