le garçon , le « re la t ionnel » est plus dé te rmi­nant chez la fille : - le « regard de l'autre » en temps q u e per­sonne sexuée devient plus difficile à gérer en pér iode pré-pubère et /ou puber ta i re .

La d é m a r c h e

Si nous p récon isons une « différenciat ion » d e la pra t ique , nous insis tons sur la s imil i tude des c o n t e n u s d e fo rma t ion . N é a n m o i n s la q u e s ­tion de la durée de l ' appren t i s sage reste posée c o m m e du choix des con tenus : - c o m b i e n d e séances, de cycles p o u r enf in voir une évolution et c o m m e n t passer du petit au grand terrain ? ; - quels sont les objectifs à atteindre ? Quelles habiletés et quelles compétences devons-nous chercher à développer pour que l'élève s'approprie l'activité ? Propositions

• P r o g r a m m e r un temps de pratique n é c e s ­saire, c ' es t -à -d i re permet tant une réelle mod i ­fication des c o m p o r t e m e n t s , de 12 à 18 heures par cyc le . Si dans les ca tégor ies d'âge les p lus basses la pra t ique du « j eu en largeur » est pri-mordiale. on doit dans une progression contrôlée arriver à l'alternance avec des espaces plus g rands . Tout dépend bien sûr du v o l u m e horaire d é j à e f f e c t u é p a r le jeune j o u e u r . N o u s d i s o n s q u e l'on peut t rès b i en faire j o u e r des é lèves de c lasses de t ro is ième « en l a rgeur » s'il s'agit d'un premier cycle c o m m e il sera difficile de main ten i r des é lèves de cinquième sur les petits terrains si leur « vécu handball « représente déjà 3 ou 4 années de pra t ique en c lub .

• Se fixer c o m m e projet, la recherche du plai­sir de m a r q u e r un but en s ' a p p u y a n t sur une approche défensive de récupérat ion de la balle. Les ob jec t i f s su ivan t s do iven t ê t r e t o u j o u r s présents dans l ' é labora t ion des tâches : - d y n a m i s e r en faisant évo lue r un m a x i m u m d ' é l èves en m ê m e t emps pour d o n n e r à travers les con tenus un « autre style d e j eu » . - donne r du plaisir à jouer dans des rappor ts de-force cont rô lés ; - pouvoi r évaluer par des repères en si tuat ion de jeu ou d ' exe rc i ces . •

Note

( I ) Catherine Louveau. Annick Davisse « Sport, École. Société : la part de> femmes », éd. Actio. 1997.

P o u r e n savo i r p lus

Dès 1972 la fédération éditait « L'initiation au Handball », fruit du travail de la commission technique nationale que dirigeait alors Jean-Pierre Lacoux. il connut un succès mondial. Depuis les travaux n'ont pas cessé. Les résultats sont régulièrement publiés dans la revue technique fédérale « Approches du handball ». Les professeurs d'EPS notam­ment trouveront des réponses à leurs préoc­cupations de terrain dans les articles sur la formation des 9-12 ans. le jeu en largeur, la motivation, etc. La FFHB a publié un ouvrage intitulé « Hand­ball au féminin, le sens d'une évolution », où nous présentons nos idées, concepts et situations de référence correspondant aux différentes phases du mouvement général du jeu.

ORGANISATION ET M

La séance doit permet t re : - au maximum d'élèves de jouer en même temps. - à l'élève qui joue d'être constamment solli­cité par le jeu, - de réussir souvent et de prendre plaisir à jouer.

Diviser le terrain d a n s la largeur

Le jeu en largeur est plutôt préconisé pour les élèves de 6" et 5' et/ou de niveau 1 débutant. Avec, par exemple, 3 mini terrains, on peut : • Diviser la classe en trois groupes de niveau et ainsi : - équilibrer les rapports de force dans chaque situation pédagogique d'opposition proposée (équipes de 4 ou 5 joueurs dont 1 gardien de but), - mettre en place des situations différentes scion les niveaux. - faire évoluer une même situation de départ pour tous plus ou moins vite selon les groupes. • Organiser des situations pédagogiques où l'accès à la cible est rapide et fréquente. L'élève a de nombreux essais. Il passe à tous les rôles souvent. • Organiser des matchs, particulièrement si l'établissement dispose de niinibuts métal­liques. On peut organiser plusieurs matchs simultanément. Le terrain peut indifféremment être divisé soit par la diagonale, soit par la ligne cen­trale, soit par la ligne médiane et centrale (dessin 1).

Diviser le terrain d a n s la longueur

En d é l i m i t a n t d e u x 1/2 terrains, il es t a lo r s poss ible de met t re en place des circuits où les élèves encha înent régul iè rement les exerc ices p roposés . C h a q u e 1/2 terrain peut fonct ionner de façon a u t o n o m e , les é lèves revenant au départ de la situation sur leur terrain. Les temps mor t s sont rédui ts .

J e u en largeur et j e u en longueur

Avec l ' é lévat ion du niveau et du gabari t (taille et vo lume phys ique) , l ' a l te rnance entre le jeu en l a rgeur e t le jeu en l o n g u e u r est s o u h a i ­table . De manière concrète, l'alternance dans la séance peut s ' envisager par : - mise en place de si tuat ions d ' échauf fement et de t rans format ion à effectif réduit dans la largeur (priori té au d y n a m i s m e et aux répéti­t ions) suivies de - formes j o u é e s en long sur 1/2 terrain et ter­rain comple t .

Des s i tuat ions évolut ives

Pour faire évoluer les é lèves du plus s imple au plus difficile selon leur groupe de niveau. Pour gagner du t emps dans la t ransformat ion de la si tuation, qui , conçue dans cet te opt ique ne n é c e s s i t e qu'un a j u s t e m e n t m i n e u r p o u r devenir plus s imple ou plus complexe . Ainsi par exemple , en gardant le m ê m e espace d e jeu et le m ê m e ob jec t i f p o u r l'élève, on ajoute un at taquant , on donne plus de possibi­lités au défenseur.

Après une séance de handball, les élèves doivent avoir le sen-, tintent d'avoir beaucoup joué en ayant souvent touché la balle. Dans ce sens, nous préconisons les solutions suivantes :

20 Revue EP.S n°291 Septembre-Octobre 2001 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

ISE EN ŒUVRE D'UNE SÉANCE

D E U X T Y P E S D E S E A N C E

Pour répondre aux objectifs et pr inc ipes d'ap­prentissage, n o u s p o u v o n s distinguer d e u x types de séance :

U n e séance A o rgan i sée en trois s équences . Ent rée dans la séance /mise en train. T h è m e principal / t i rs . Jeu /match .

U n e séance B organisée autour d ' u n e situation.

S É A N C E A

Mise en train

• Organ i se r la c lasse en trois g roupes de cha­c u n 2 é q u i p e s , sur le g r a n d terra in d iv isé en trois par t ies à l ' a ide de plots . • A chaque g roupe est ass ignée une des par t ies du grand terrain.

E x e m p l e d 'entrée d a n s l 'act ivité par le j e u

- passes à 10, - passes à 10 o r ien tée , c ' e s t - à -d i re : l ' équ ipe a t t aquante qui est ob l igée de progresser , doit aller d ' u n e l igne de touche à l ' au t re . Les cons ignes favorisent le jeu. no t ammen t en limitant l 'act ion du défenseur sur le por teur de bal le .

Evolutions

Il es t p o s s i b l e de faire é v o l u e r p r o g r e s s i v e ­ment la si tuation de passes à 10 en la rendant plus ex igean te pour l ' a t t aque et /ou la défense . Par e x e m p l e : - en ob l igean t le por teur de bal le à é c h a n g e r rap idement (« balle brû lante ») . - en d e m a n d a n t aux défenseurs de s 'o rganiser en défense ind iv idue l le (« c h a c u n le s ien » ) . e tc .

T h è m e principal : le tir

Situations visant l'amélioration du tir

- mise en p lace de p lus ieu r s a te l ie rs répar t i s

Terrain en largeur divisé en diagonale.

2 1

Revue EP.S n°291 Septembre-Octobre 2001 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

sur les deux 1/2 terra ins . O n peut alors envisa­ger 4 espaces de travail correspondant à 4 quar t s de terrain (dessin 2 p . 21 ). - la c lasse est divisée en deux , le r eg roupement d e s é lèves se faisant p r inc ipa lement par rap­port à la puissance du tir dont ils sont capab les , pour des ra isons de sécuri té du gar­dien de but. C h a q u e g roupe ainsi cons t i tué se sépare en deux pou r t ravai l ler chacun sur un quart de terrain. Un travail al ternatif doit alors s ' env isager ent re chaque 1/2 g roupe .

Situations visant un travail collectif de pro­gression vers le but

- mise en place de deux a te l ie rs dans la lon­gueur du terrain. - un g r o u p e fonc t ionne d a n s un sens , l'autre dans le sens cont ra i re . - la c lasse est o rganisée en deux g roupes , pou­vant ê t re des g r o u p e s d e n iveau . Les é l è v e s , une fois l ' exerc ice achevé , rev iennent au point de dépar t par la touche .

J e u / m a t c h

Organisation classique de matchs, par e x e m p l e avec d e s t h è m e s d e d é f e n s e e t / o u d ' a t t aque , sur la totali té du terrain.

S É A N C E B

M i s e en place d ' u n e s i tuat ion à part ir d 'un circuit d ' échauf f ement

Organisation

Les é lèves sont par 2 avec une bal le pour 2. Ils partent d ' u n e zone et se dir igent vers la zone opposée , passent de l ' au t re cô té et r e c o m m e n ­cent dans l ' au t re sens (dessin 3) .

But

Aller d'une zone à l'autre en échangeant la bal le .

Consignes : pas de dr ibble , pas d e tir.

Évolution 1

M ê m e organisa t ion plus deux défenseurs dans chaque 1/2 terrain. Les défenseurs défendent à tour de rôle (dessin 4 ) .

Évolution 2

M ê m e o r g a n i s a t i o n p lu s un d é f e n s e u r d a n s chaque 1/4 de terrain, qui ne peut pas en sor­tir. Un gardien dans chaque but (dessin 5) . Il est p o s s i b l e de f o n c t i o n n e r pa r n iveau en faisant t ravai l ler c h a q u e 1/2 terrain indépen­d a m m e n t . Les a t t aquan t s rev iennent a lors au point de dépar t en passant par les touches .

Evolution 3

M ê m e organisa t ion p lus deux défenseurs par 1/2 terrain. C h a q u e couple de défenseurs j o u e à tour de rôle (dessin 6) .

R e m a r q u e s

Pour chaque évolu t ion il est poss ible de don­ner des consignes d'action au niveau des défenseurs ou des a t taquants selon ce qui est recherché dans la séance . Par e x e m p l e , si on veut facili ter l ' ac t ion des a t t aquan t s , on peut d i m i n u e r les poss ib i l i t és

des défenseurs en leur interdisant de toucher le por teur de balle ( type basket -bal l ) . La séance peut se t e rminer par une séquence de « match » sur la totali té du terrain. •

2 2

Revue EP.S n°291 Septembre-Octobre 2001 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé