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Les Orchidées, Orchidaceae, forment une famille constituée de plus de 30 000 espèces réparties dans de nombreuses zones climatiques du globe. Ces plantes à fleurs très évoluées repré- sentent un patrimoine végétal d’une extraordi- naire diversité. Il existe en France environ 145 espèces d’orchidées indigènes terrestres (présentes dans la nature) souvent méconnues des promeneurs. L’Aceras homme-pendu, Aceras anthropophorum, est une orchidée de plaine munie d’un tubercule (4). L’inflorescence en épis (5) allongé, de 10 à 30 cm, porte de nombreuses fleurs au labelle (6) divisé en trois lobes (7), évoquant un homme pendu surmonté d’un casque. Les fleurs sont dépourvues d’éperon (a = démuni et keras = éperon) contrairement aux orchidées du genre Orchis. Le précieux nectar , dont raffole les insectes, est contenu dans une petite cupule située en haut du labelle. Le soulier de la vierge ou sabot de Vénus, Cypripedium cal- ceolus, est une orchidée à rhizome (1) très rare et strictement protégée au niveau national. Elle est présente jusqu’à 2 000 m d’altitude à mi-ombre, dans les hêtraies et hêtraies-sapinières. La plante porte des fleurs solitaires ou par deux, de mai à début juillet. Son gros labelle (2) jaune en forme de sabot arrondi et creux éclate au milieu des quatre parties du périanthe (3) de couleur brun-rouge. Orchidées de France et d’Europe Aceras anthropophorum (4) (1) (2) (3) (7) (6) (5) Aceras anthropophorum Cypripedium calceolus ©Conception : www.comvv.fr - ©Photos : Marcel Lecoufle - ©Illustrations : collection C O M V V

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Les Orchidées, Orchidaceae, forment une familleconstituée de plus de 30 000 espèces répartiesdans de nombreuses zones climatiques duglobe. Ces plantes à fleurs très évoluées repré-sentent un patrimoine végétal d’une extraordi-naire diversité. Il existe en France environ145 espèces d’orchidées indigènes terrestres(présentes dans la nature) souvent méconnuesdes promeneurs.

L’Aceras homme-pendu, Aceras anthropophorum, estune orchidée de plaine munie d’un tubercule (4).L’inflorescence en épis (5) allongé, de 10 à 30 cm,porte de nombreuses fleurs au labelle (6) divisé en troislobes (7), évoquant un homme pendu surmonté d’uncasque. Les fleurs sont dépourvues d’éperon (a = démuniet keras = éperon) contrairement aux orchidées dugenre Orchis. Le précieux nectar, dont raffole lesinsectes, est contenu dans une petite cupule située enhaut du labelle.

Le soulier de la vierge ou sabot de Vénus, Cypripedium cal-ceolus, est une orchidée à rhizome (1) très rare et strictementprotégée au niveau national. Elle est présente jusqu’à 2 000 md’altitude à mi-ombre, dans les hêtraies et hêtraies-sapinières.

La plante porte des fleurs solitaires ou par deux, de mai à débutjuillet. Son gros labelle (2) jaune en forme de sabot arrondi etcreux éclate au milieu des quatre parties du périanthe (3) decouleur brun-rouge.

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Les fleurs des orchidées sont entomophiles, c’est-à-dire qu’elle attirent les insectes et autres inver-tébrés. Elles sont passées « maîtresses » dans l’artde la séduction :

La fleur d’Ophrys imite en tous points la femellede son insecte pollinisateur (une guêpe, parexemple), par l’aspect, la forme, la taille, la cou-leur, la pilosité. Elle sécrète une odeur analogueà la phéromone (message chimique) synthétiséepar la femelle pour attirer le mâle. Ce dernier,irrésistiblement attiré par la fleur, essaye decopuler avec elle et accroche le pollen qu’il iraensuite déposer sur une autre fleur. Pour cou-ronner le tout, la guêpe mâle naît environ un moisavant la femelle, ce qui élimine toute concurrenceentre cette dernière et l’orchidée « trompeuse » !

Chaque espèce attire une espèce différente d’insecte,généralement des hyménoptères (guêpes, bour-

dons…). Les fleurs de chaque espèce présentent unaspect distinctif permettant de les identifier facilement.

L’ophrys bécasse, Ophrys sco-lopax, est parfois confondueavec l’ophrys frelon.

L’ophrys frelon ou ophrys bourdon, Ophrys fuciflora,apprécie les sols secs et calcaires. Cette orchidée rarepousse le plus souvent à basse altitude sur des pelouses,en lisière de bois ou en bordure de routes. Elle s’hybrideavec différentes autres espèces du même genre.

Orchidées de France et d’Europe

Ophrys scolopax

L’ophrys jaune, Ophrys lutea, est une petite espèce (10 à 30 cm) avec une fleur de 2 cm rencontrée dans larégion méditerranéenne et dans le Sud-Ouest. Cetteorchidée assez commune croît en colonies denses à mi-ombre ou en pleine lumière.

Ophrys lutea Ophrys fuciflora

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De nombreuses espèces d’orchidées sont vulnéra-bles. Parmi les mesures de protection, les scien-tifiques préconisent des recherches sur le terrainpour essayer de trouver de nouvelles stations etla mise en œuvre d’une sensibilisation des ges-tionnaires avec prise en compte dans les aména-gements.

La maîtrise du foncier est également nécessairepour préserver les plus belles populations. Desacquisitions de sites peuvent être envisagées pardes organismes agréés (Conservatoire de l’espacelittoral et des rivages lacustres, Conservatoirerégional des sites...). Des mesures légales de pro-tection sont incontournables (Arrêtés de conserva-tion de biotope).

L’orchis pyramidal, Anacamptis pyramidalis, est pré-sente dans les herbages, les forêts claires et aussi sur lesbords d’autoroutes. La disposition pyramidale de sesfleurs permet de la reconnaître facilement, l’éperon estlong, grêle, horizontal.Cette espèce bénéficie d'un arrêté de protection sur l'en-semble du territoire national.

L’ophrys guêpe, Ophrys tenthredinifera, (Tendredôn signifie"guêpe" en grec) est une orchidée méditerranéenne (Portugal,Espagne, Baléares, Italie, Sardaigne, Sicile, Albanie, Grèce,Crète…) très rare et protégée en France :

Les populations de cette orchidée diminuent dans les Pyrénées-Orientales, elles sont menacées par les aménagements routierset par l’extension de cultures.

Un seul individu a été observé dans deux stations de l’Aude…L’espèce est surtout présente en Corse mais elle est menacéepar l'urbanisation (certaines populations ont notammentdisparu à la suite de la construction d'un golf).

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Anacamptis pyramidalis

L’ophrys miroir ou Ophrys cilié, Ophrys speculum ouOphrys ciliata, est considérée comme une espèce raredans le monde et vulnérable en France.

Elle fait l’objet d’une protection nationale. Cette orchidéeest présente en Europe méridionale, au Portugal, enTurquie, en Asie Mineure, en Afrique septentrionale et enFrance (Charente, Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault,Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes, Corse).

Ne cueillez pas les orchidées,Admirez-les dans leur milieu !

Ophrys speculum Ophrys tenthredinifera

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Les orchidées vivent en association ou symbioseavec des champignons microscopiques. Certainesorchidées terrestres sont dépourvues de chloro-phylle (Neottia nidus-avis), elles sont nourriespar des champignons colonisant leurs racines. Laplante exploite, via le champignon, les arbresvoisins.

Dans les zones tro-picales humides, denombreuses orchi-dées sont épiphyteset non parasites :leurs racines s’accro-chent aux arbres, sansprélever de nourritureà leur support.

Le céphalenthère rouge,Cephalanthera rubra

De Kephalê : tête etanthêros : fleuri et dulatin rubra : rouge

La connaissance de l’éty-mologie des noms bota-niques nous permet uneapproche plus facile du langage scientifiqueréputé aride.

Le sérapias négligé Serapias neglecta, est présent en Franceuniquement dans le Var, les Alpes-Maritimes et en Corse. Il serencontre sur les pelouses humides et dans les bois clairs. Ilapprécie les terrains acides. Sa fleur peut mesurer 4 cm, pour uneplante de taille modeste (de 10 à 30 cm).

Les régions du Sud de la France, et particulièrement la Corse,représentent des lieux d’observation privilégiés pour les pas-sionnés d’orchidées et autres naturalistes. Les sept espèces fran-çaises de Serapias sont présentes sur l’île de beauté. Par ailleurs,l’endémisme représente en Corse 12.2 % de la flore, soit 296taxons dont 131 endémiques stricts de Corse.

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Cephalanthera rubra

Le sérapias à petites fleurs, Serapias parviflora, estune espèce rare observée près du littoral méditerranéenet près de l'Atlantique. Ses fleurs sont beaucoup pluspetites que celles du sérapias négligé, elles ne mesurentque 10 à 15 mm. Elle se rencontre dans les garrigues, lespelouses ou les bois clairs.

Serapias neglecta

Serapias parviflora

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Les différentes espèces d’orchidées vivent dansdes milieux et situations divers en montagne ouen plaine, sur des sols secs ou humides, à mi-ombre ou dans la pleine lumière…

Les orchidées de France et d’Europe sont desplantes vivaces issues d'un rhizome ou d'untubercule. La partie aérienne se développe engénéral à l'automne sous la forme d'une rosettede feuilles primaires. D'autres feuilles sortent àla fin de l'hiver. Au printemps, une tige portantune hampe florale émerge de la rosette.

L’observation des fleurs, du port de la plante, dela forme des feuilles et des couleurs permet d’iden-tifier différentes espèces, sous espèces, formes par-ticulières, variants locaux… Différentes espècess’hybrident fréquemment ce qui rend la distinction

difficile.

L’orchis sureau, Dactylorhiza sambucina, doit son nom à sonodeur de sureau. Cette orchidée est commune dans les alpages.Des populations à fleurs rouges et à fleurs jaunes se rencontrentsur les mêmes sites. Elle est présente dans le Sud-Est de laFrance, dans les Pyrénées-Atlantiques et en Alsace. Elle croît enpleine lumière ou à mi-ombre. L'éperon de la fleur est gros etles bractées sont grandes.

L’orchis maculé, Dactylorhiza maculata,habite les prairies humides à sèches. Ellefleurit de mai à juillet et peut atteindre unehauteur de 60 cm. C'est une plante trèsvariable selon les régions et l’identificationdes différentes sous-espèces est difficile.

Orchidées de France et d’Europe

Dactylorhiza sambucina

La spiranthe d'été, Spiranthes aestivalis, vit dans deslandes, des prés marécageux, des tourbières et d’autreszones humides. Elle fleurit de juin à août et atteint unehauteur maximum de 30 cm. Cette orchidée « rare à trèsrare » est protégée au niveau national.

Spiranthes aestivalis

Dactylorhiza maculata

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Les Orchidées se distinguent des autres famillesde plantes par trois caractères principaux : lelabelle ou pétale central, le gynostème ou renfle-ment des organes mâles et femelles, les feuillesentières à nervures parallèles.

Le fruit ou capsule de l’orchidée contient desgraines considérées comme les plus petites dumonde végétal, qui ne mesurent que quelquescentièmes de millimètres ! Une graine necontient aucune réserve nutritive pour assurer lacroissance de la future plantule. Elle ne peutgermer qu'avec la présence d'un champignonmicroscopique ou mycélium. Elle peut cependantrester en état de dormance pendant plusieursannées en attendant des circonstances favorablespour la germination.

Orchidées de France et d’Europe

Limodorum arbortivum

L’orchis singe, Orchis simia, porte bien son nom avecla forme de son labelle évoquant la morphologie d’unsinge. Cette espèce fleurit d’avril à juin. Elle est observéesur des pelouses sèches et ensoleillées, parfois à mi-ombre. Présente dans une grande partie de la France, sarépartition est irrégulière.

Le limodore à feuilles avortées, Limodorum arbortivum, est uneorchidée forestière saprophyte dépourvue de chlorophylle. Ses feuillessont réduites à des écailles bractéiformes (bractées).

L’orchis incarnat,Dactylorhiza incarnata,est une orchidée pré-sente dans les zoneshumides dont la protec-tion s’impose aujour-d’hui. Son fruit estvisible sur la photo.

Orchis simia Orchis palustris

L’orchis des marais, Orchis palustris, vit dans leszones humides. Cette orchidée vulnérable bénéficied’une protection régionale dans les Régions Alsace,Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne,Franche-Comté, Haute-Normandie, Ile-de-France, NordPas-de-Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Rhône-Alpes.

Certains botanistes en font une espèce à part entière(Orchis palustris Jacq.), mais d’autres spécialistesconsidèrent qu’il s’agit d’une sous-espèce de l'Orchisà fleurs lâches Orchis laxiflora.

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Les discrètes orchidées terrestres de nos régionstempérées nous montrent leurs fleurs mais nenous livrent pas tous leurs secrets, notamment surleur vie souterraine. Il nous faut apprendre à lesconnaître pour mieux les protéger.

Les appareils souterrains des orchidées varientselon les genres : les tubercules divisés, en formede testicules, (Orchis, Ophrys) ; les tuberculesdigités, en forme de doigts (Dactylorhiza) ; lesrhizomes (Listera, Cypripedium, Epipactis) ; lesracines enchevêtrées (Neottia) ; les pseudo-bulbes (Liparis).

L’orchis punaise, Orchis coriophora, habite les prairieshumides du centre et du sud de la France. La fleur a la répu-tation de dégager une odeur désagréable de punaise, ce quilui a donné son nom.

Orchidées de France et d’Europe

Epipactis palustris

L’helléborine, Epipactis helleborine, a élu domicile dans les bois.Cette orchidée est l’une des plus imposante de France, mesurant jus-qu’à 1,20 m de hauteur. Les orchidées terrestres atteignent rare-ment une hauteur d’un mètre.

L’helléborine des marais, Epipactis palustris, vit dans les prairieshumides et les marais. Plus petite que l’helleborine, du même genre,elle ne dépasse pas 60 cm.

Le céphalanthère àlongues feuilles ouCéphalanthère à feuillesen épée, Cephalantheralongifolia, est uneorchidée des bois.Elle croît dans un solbien drainé, calcaire oulégèrement acide.

Tubercule de Barlia longibracteata

Le mot orchidée,du grec orkhidos,signifie testicule.

Il a été jadis attribué àcette partie de

l'orchidée une actionaphrodisiaque.

Dans l'esprit du principedes signatures, l'aspect

du tubercule donnantl'indication de (signant)

son usage.

Epipactis helleborine

Orchis coriophora

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Anthère : Partie de l'étamine qui contient les grains de pollen qui seront libérés par l'ouver-ture de la paroi.

Bractée : Organe souvent petit, ressemblant parfois aux feuilles, situé juste sous la fleur, làoù le pédoncule est rattaché à la tige.

Bulbe : Organe de réserve souterrain entouré par des feuilles en écailles, en dormance dans lesol durant la saison froide ou sèche. Les tubercules des orchidées ne sont pas des bulbes.

Calice : Ensemble des sépales, pièces extérieures du périanthe. Chez de nombreuses orchidées,il est dit pétaloïde.

Chlorophylle : Pigment vert des plantes qui utilise l'énergie lumineuse dans une série de réac-tions chimiques complexes.

Colonne ou Gynostème : Partie plus ou moins allongée de la fleur, résultant de la souduredes parties mâles et femelles.

Carpelle : L'une des unités constituant l'ovaire. Les carpelles sont séparés les uns des autresou plus ou moins soudés. Les orchidées ont trois carpelles fertiles soudés entre eux.

Casque : Réunion des sépales et pétales rapprochées ou soudées entres elles, surmontant lesorganes reproducteurs chez de nombreuses orchidées.

Endémique : Se dit d’une espèce végétale (ou animale) locale à l'état naturel dansune aire géographique définie. Autrement dit « qui n’existe qu’en un seul endroit à l’étatnaturel ».

Eperon : Prolongement de la base du labelle qui sécrète ou non du nectar. En forme de sacchez certaines orchidées.

Etamine : Organe mâle de la fleur où se forment les grains de pollen.

Gamète : Unité cellulaire unisexuée, formant le zygote après fusion avec un autre gamète.

Hampe : Tige dépourvue de feuilles et portant une ou plusieurs fleurs.

Inflorescence : Groupe de tiges florales, fleurs et bractées situées au-dessus des feuilles supé-rieures de la tige. Les inflorescences sont très variables selon les espèces.

Labelle : Lèvre spécifique des fleurs des Orchidées composée d'un seul pétale, de forme et/oude couleur particulières, située dans le plan de symétrie de la fleur.

Mycorhize : Association de racines et de champignons microscopiques (filaments microsco-piques de champignons) qui vivent en symbiose.

Nectar : Liquide sucré sécrété par certains végétaux et consommé ou stocké (miel) par lesinsectes butineurs. Chez les orchidées, le nectar est parfois produit par l'éperon du labelle.

Ovaire : Partie des organes femelles (carpelles) contenant les ovules. Chez les orchidées, l'ovaire a la forme d’un renflement sous l'insertion des pièces du périanthe.

Ovule : Petit organe contenant les gamètes femelles. Après la pollinisation, à maturité ils don-nent chacun une graine après fécondation.

Parasite : Désigne une plante qui puise tous les éléments nutritifs qui lui sont nécessairesdans les tissus d'une autre plante sur laquelle elle vit. Les orchidées tropicales accrochées auxarbres sont épiphytes et non parasites.

Périanthe : Terme collectif désignant en général l'ensemble des pièces florales de la corolle etdu calice, pétales et sépales, lorsqu'ils sont présents. Chez les orchidées, le périanthe est cons-titué par les 3 sépales et les 2 pétales latéraux, sans le labelle.

Pétale : Pour les végétaux en général, ce terme désigne chaque pièce formant la corolle. Chezles orchidées, les pétales latéraux gardent uniquement ce nom, différenciés du labelle.

Pistil : Ensemble des organes femelles (carpelles) d’une fleur.

Pollen : Particules (grains microscopiques) produites par les anthères et contenant les élé-ments (gamètes) mâles.

Pollinisation : Transport du pollen sur le stigmate de la même fleur (pollinisation direct) oud'une fleur à une autre. Chez les orchidées, ce transport est le plus souvent effectué par lesinsectes. Il ne faut pas confondre la pollinisation avec la fécondation qui est l'union desgamètes, c'est-à-dire des cellules sexuelles mâle et femelle.

Pseudo-bulbe : Organe formé par la base de la tige épaissie entourée par des gaines foliaires.Fréquent chez les orchidées tropicales, les pseudo-bulbes n'existent en Europe que chez deux genres.

Rhizome : Tige souterraine ou couchée, souvent charnue et renflée, plus ou moins allongée etramifiée, garnie le plus souvent de racines adventives sur toute sa longueur.

Saprophyte : Désigne une plante dépourvue de chlorophylle qui se nourrit sur l'humus, matièrevégétale en décomposition.

Sépale : L'une des pièces extérieures du périanthe, faisant partie du calice.

Stigmate : Organe à l’extrémité du style, muni de papilles gluantes sur lesquelles sont déposésles grains de pollen lors de la pollinisation.

Symbiose : Association de deux organismes unis de façon plus ou moins permanente.

Taxon : Terme désignant toute unité systématique (famille, genre, espèce, sous-espèce, variété, etc.).

Tubercule : Organe souterrain contenant des substances de réserve. Les tubercules d'orchidéesne sont pas des bulbes.

Variété : Subdivision d'une espèce ou sous-espèce.

Vivace : Désigne une plante qui vit plus de deux ans et fleurit en général chaque année.

Cypripedium calceolus Cephalanthera longifolia

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Orchidées de France et d’Europe

D’après Maurice Maeterlinck :“C'est assurément, de toutes nosorchidées indigènes, la plus remar-quable, la plus fantastique, la plusstupéfiante. Si elle avait la taille desorchidées américaines, on pourraitaffirmer qu'il n'existe pas de planteplus chimérique. Figurez-vous unthyrse, dans le genre de celui de lajacinthe mais en plus haut. Il estsymétriquement garni de fleurs har-gneuses, à trois cornes, d'un blancverdâtre pointillé de violet pâle. Lepétale inférieur, orné à sa naissancede caroncules bronzées, de mousta-ches mérovingiennes et de bubonslilas de mauvais augure, s'allongeinterminablement en forme de rubantire-bouchonné de la couleur queprennent les noyés après un mois deséjour dans la rivière. De l'ensemblequi évoque l'idée des pires maladieset parait s'épanouir dans on ne saitquel pays de cauchemars ironiques etde maléfices, se dégage une affreuseet puissante odeur de bouc empoi-sonnée qui se répand au loin etdécèle la présence du monstre”.

Le loroglosse ou orchis bouc (à odeur de bouc),Himantoglossum hircinum ou loroglossum hir-cinum, est une plante robuste qui croît dans despelouses, souvent sur un sol calcaire, pierreux etaride. Sur cette photo, un puceron fait l’ascen-sion du labelle.

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Ophrys scolopax

Ophrys lutea (gauche) - Ophrys fuciflora (droite)

Himantoglossum hircinum ou loroglossum hircinum

Orchis palustris (gauche) - Orchis simia (droite)

Anacamptis pyramidalis

Serapias neglecta (gauche)- Serapias parviflora (droite)

Cephalanthera rubra

Ophrys tenthredinifera (gauche) - Ophrys speculum (droite)

Cephalanthera longifolia

Orchis simiaRetrouvez dans les panneaux de l’exposition les différentes plantes ci-dessus.

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11Aceras anthropophorumCypripedium calceolus (gauche) - Aceras anthropophorum (droite)

Cypripedium calceolus

Spiranthes aestivalis (gauche) - Dactylorhiza maculata (droite)

Dactylorhiza sambucina

Limodorum arbortivum

Epipactis palustris

Epipactis helleborine (gauche) - Orchis coriophora (droite)

Ophrys scolopax

Ophrys scolopax Retrouvez dans les panneaux de l’exposition les différentes plantes ci-dessus.

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