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ORAGES DE PRINTEMPS

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OUVRAGES DU MEME AUTEUR

Trois belles petites garces, roman.

En préparation : Sous l'eau qui dort, roman. Le sentier, roman.

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R. PRENTOUT

O R A G E S DE PRINTEMPS

EDOUARD AUBANEL, EDITEUR

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I L A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE 20 EXEMPLAIRES SUR B. F. K. DES PAPETERIES DE RIVES N U M É R O T É S DE 1 A 20

ET 600 EXEMPLAIRES SUR ALFA DES PAPETERIES D'AVIGNON

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Après avoir lu le manuscrit de ce roman, un de mes amis m'a dit :

— Votre héros est un jeune homme d'hier. Sans doute, les jeunes d'aujourd'hui auraient-ils les mêmes préoccupations, mais leur cœur par- lerait moins et leur intelligence davantage.

— Possible, le lecteur jugera ; mais ce qui compte à mes yeux, c'est la résultante. Les circonstances ne peuvent modifier ni les données du problème, ni la solution, mais seulement la façon de le résoudre. L'important, c'est que le fond reste identique à lui-même ; c'est que la jeunesse soit toujours la jeunesse avec ses en- thousiasmes, ses élans, ses erreurs de calcul, ses illusions. Du reste, si elle n'était pas tout cela, elle ne serait plus la jeunesse — et le monde n'aurait plus qu'à crever !

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PREMIERE PARTIE

I

Par un bel après-midi ensoleillé de l'automne 1912, monsieur Louis Leproux, les mains derrière le dos, arpentait le grand salon de la sous- préfecture de La Crète. Il bombait un ventre arrondi par la cinquantaine et sifflottait distrai- tement un air de « la Mascotte ».

Sous-préfet depuis dix ans dans la modeste ville de La Crète, il en connaissait tous les habi- tants et tous les habitants le connaissaient. Doués, comme la plupart des provinciaux d'un sens psychologique aiguisé, ils le regardaient vivre avec un sourire amusé et légèrement narquois. C'était un de ces fils de famille sans valeur personnelle qui, grâce à de hautes relations fi- nissent par obtenir un poste lucratif et s'y re- posent douillettement. Il expédiait les affaires courantes, présidait les concours agricoles et les banquets officiels, prenait grand soin de sa toilette et contemplait d'un œil attendri la rosette de l'instruction publique qui ornait la boutonnière de son veston avec l'espoir de la voir bientôt accompagnée d'un ruban rouge. Il rêvait de cet honneur, sans fièvre, en homme raisonnable, sûr

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de l'obtenir un jour, puisqu'il suffisait d'at- tendre son tour. Il l'attendait. Pour le moment, une préoccupation d'un ordre

plus élevé illuminait de flammes fugitives ses petits yeux bleus. Abandonnant sa marche régu- lière, il se mit à sauter d'un pied léger d'une fleur du tapis sur une autre. Lorsque le bout de son soulier touchait le centre d'une fleur, il en éprouvait un grand contentement, car il en tirait un présage de réussite.

Il était tout entier livré à cet exercice quand la porte s'ouvrit. Un jeune homme entra. Dix- huit ans, des cheveux châtains rejetés en arrière, une figure intelligente à laquelle une trop grande pâleur donnait un air de fragilité, impression qu'accentuait la sveltesse du corps.

Monsieur Leproux ouvrit les bras et, pour accueillir le nouveau venu eut une intonation chaude.

— Pierre ! quel bon vent t'amène ? — Père, excuse moi ! — Je n'ai pas à t'excuser, tu ne me déranges

pas, mon petit Pierre, au contraire, tu arrives à point. Je connais ton goût délicat en matière littéraire ; mais si, ne fais pas le modeste. Je ne pouvais espérer rencontrer, juste à ce mo- ment, un critique plus qualifié et plus affectueu- sement compréhensif que mon propre fils !

Il offrit un fauteuil à Pierre qui, lorgnant désespérément la porte, feignit de ne pas le voir. Trop tard, son destin l'obligeait à écouter son père. Celui-ci, du reste, les pouces dans les

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entournures de son gilet, ne lui aurait pas permis de fuir et trop heureux de cet auditoire inattendu continuait :

— C'est que je viens d'avoir une idée inté- ressante. Un sourire furtif passa sur les lèvres de Pierre.

Monsieur Leproux, trop occupé à composer in- térieurement la suite de son discours, ne s'en aperçut pas et continua : — Tu connais mon innocente manie ? D'ordi- naire, j'écris en vers; plusieurs milliers d'alexan- drins reposent dans les tiroirs de mon bureau et peut-être en sortiront-ils un jour. Qui sait ? Aujourd'hui, j'abandonne ce noble genre et me contente de la Prose, tout comme monsieur Jourdain, parce que je veux exprimer quelque chose de moins subtil que des idées poétiques. Je vais... tu écoutes, Pierre ? commencer un re- cueil de nouvelles que j'intitulerai : « Arc en ciel » ? Chaque nouvelle aura comme titre le nom d'une couleur et le récit s'harmonisera avec cette couleur.

Le rouge, par exemple, sera le récit d'un ex- ploit de nos braves petits soldats ! Le rouge... le sang... le vin. Tu saisis ?

— Oui, le rouge, le coup de clairon ! — Le coup de clairon ? comprends pas. Le

vert ! le vert sera bucolique, les prairies au mois de mai, le petit ruisseau qui chante, les pâque- rettes qui éclosent. Tu vois, tu vois ? — Evidemment !

— Et le jaune ! le jaune : une femme qui

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trompe son mari. Oh ! très drôle, le jaune ! On peut faire une histoire très spirituelle avec le jaune !

Et pour le bleu ? le bleu du ciel, les avions ! Le violet ? Une histoire d'évêché, une querelle

entre Monseigneur et son grand vicaire, sans verser dans l'anticléricalisme, naturellement ! Le...

— Mais, père, laissa tomber Pierre, sarcastique, dans « Couleurs » de Rémy de Gourmont, une série de nouvelles évoque le rapport que tu si- gnales.

— Tu crois ? demanda monsieur Leproux avec inquiétude.

— Je pourrai te procurer le volume, si tu le désires. — Ce que tu m'apprends là est fort désa-

gréable, mon cher Pierre, parce qu'alors, si je la réalisais, mon œuvre perdrait de son origina- lité.

— Elle ne serait même pas originale du tout. — C'est très ennuyeux, car, dans de telles

conditions, je me vois obligé d'abandonner cette idée. Il m'est très pénible de penser que, sans ce nobliau, je possédais un sujet de premier choix que j'aurais eu de la joie à creuser.

Monsieur Leproux eut à l'adresse de ce nobliau un geste désapprobateur devant lequel son fils ne put s'empêcher de proclamer avec une intention malicieuse à peine dissimulée :

— Ce nobliau fut un type remarquable qui écrivait très bien.

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— Remarquable, je te l'accorde, plaisanta monsieur Leproux avec un sourire qu'il voulut ironique, puisqu'il avait les mêmes idées que moi ; quant à dire qu'il écrivait bien, tu me permettras d'en douter.

— Mais tu n'as pas lu son livre ! — J'ai lu « Les lettres d'un satyre », mais

sans y rencontrer ma trouvaille. — Cette trouvaille, il l'avait faite avant toi et

d'autres avant lui, probablement. — Voudrais-tu insinuer que je suis incapable

de pensées personnelles ? Ce ne serait guère aimable, ni respectueux.

— Mais, Seigneur, à quoi rime le respect dans une discussion littéraire ? — Cette discussion, justement parce qu'elle

surgit entre nous deux, n'exclut pas les égards qui me sont dûs et en particulier certaines formes de déférence que tu négliges avec trop de facilité.

Pierre leva les bras au ciel, jeta un : — Zut à la fin ! retentissant et se dirigea d'un

pas rapide vers la sortie du salon. Son père se mit entre la porte et lui et déclara : — Pierre, tu es mon fils et tu dois...

A ce moment précis la porte s'ouvrit, une femme parut et s'avança dans la pièce.

— Ah ! ça, qu'est-ce qui te prend ? demanda- t-elle à Pierre. — Mais maman... répondit-il d'un air timide, redevenu subitement enfant. Monsieur Leproux ne le laissa pas continuer.

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— Ce n'est rien, ma chérie, dit-il, une petite algarade sans gravité. Pierre a tendance à me traiter d'une façon un peu trop cavalière et je lui rappelais qui je suis. — Jamais...

— Mais je ne lui en veux pas ! — Je t'assure, maman... — Laisse-nous un instant, veux-tu, Pierrot ?

lui répondit sa mère. Pierre sortit. Resté seul avec sa femme, mon-

sieur Leproux, tout penaud, se chercha des excuses. — Ma petite Marie, tu ne seras pas surprise en

apprenant que nous parlions littérature. — Sur un ton de tragédiens ? — Nous avions haussé le ton parce que nous

n'étions pas du même avis à propos d'un auteur : Rémy de Gourmont qui, paraît-il, a écrit un bouquin sur les couleurs. J'avais émis à son sujet une opinion que Pierre ne partageait pas. Tu connais notre fils : il est jeune, il est fringant, il a prétendu m'assommer sous son érudition toute neuve et, comme je ne voulais pas accepter ses dires sans contrôle, il s'est emballé ; alors tu comprends...

Madame Leproux, d'un mouvement nonchalant, s'allongea sur un divan et répondit :

— Non, je ne comprends pas qu'un homme de ton âge, avec la situation que tu occupes, ta culture et ton talent n'ait pas une volonté suffi- sante pour éviter les discussions avec ce gamin.

Flatté, monsieur le sous-préfet Leproux regar- da, non sans admiration, sa femme, sa toujours

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jeune femme, de dix ans moins âgée que lui, encore fraîche, avec des bandeaux blonds où de rares cheveux blancs passaient inaperçus, des yeux d'un bleu profond, un profil de vierge et un grand corps élégant et souple.

— Tu as raison, reconnut-il, désormais j'évi- terai de discuter avec ce garçon; d'ailleurs, les vacances se terminent, dans quelques jours il rejoindra Cresseville pour la rentrée des Fa- cultés, nous resterons tous les deux.

— Tous les deux ! répéta-t-elle d'une voix mélancolique, tandis que les commissures de ses lèvres tombaient un peu.

Il ne lut rien sur le visage à peine marqué de fines rides et ce fut d'un air joyeux qu'il reprit :

— Tu m'excuseras, ma chérie, de ne pas pro- longer cet agréable tête à tête, mais c'est l'heure de la signature, le Devoir me réclame.

Dès qu'il eut disparu, Pierre qui attendait ce moment pour rentrer, se précipita vers sa mère.

— Maman, tu n'as pas cru... — Oh ! je t'en supplie, Pierrot, ne me fatigue

pas. Vos scènes me brisent et lorsque vous êtes ensemble, je perds toute tranquillité. Je devine ce qui s'est passé...

— C'est à propos d'une idée de papa sur les couleurs... Les longues paupières de Madame Leproux

voilèrent un instant ses yeux. Qui sait ? Peut- être pour dissimuler une légère expression de dédain ? Et elle déclara :

— Je les connais, ses idées sur les couleurs !

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et le rouge du soldat et le bleu du ciel et le vert prairie et le jaune et caetera ! Je les connais mieux que toi et aussi bien que toi, ton Rémy de Gourmont; mais je ne m'insurge pas contre les manies de ton père, parce que cela ne sert qu'à l'exaspérer, ensuite parce que j'apprécie ses qua- lités beaucoup plus nombreuses que ses défauts. Je m'efforce d'être juste et patiente ; même lorsqu'il m'agace un peu, je sais dire le « oui » qu'il désire, un « oui » juste suffisant pour qu'il soit content. Tandis que toi...

— Tandis que moi, j'explose ! — Et tu le rends malheureux ! — Je n'y puis rien. — Tu pourrais si tu voulais. Tu pourrais te

barder de patience, de bonne volonté... — Je le pourrais sans doute si j'étais plus vieux. — Je le puis bien, moi. — Et tu es aussi jeune que moi, toi, ma petite maman. Pierre se laissa tomber et roula sa tête sur les

genoux de sa mère. — Veux-tu te relever, Pierrot ! Un grand gar-

çon de dix-huit ans dans une telle posture ! J'ac- ceptais cela quand tu étais petit, mais maintenant, tu es un homme, presque un homme...

Comme il semblait ne pas entendre, elle le prit par les oreilles et lui souleva la tête ; une fois la figure de son grand fils au niveau de la sienne, elle l'embrassa tendrement sur le front, puis se leva et sortit.

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Pierre, les yeux fixés sur la porte par où sa mère venait de disparaître, murmura :

— Elle est épatante, maman. Elle était épatante en effet, non seulement par

la jeunesse du corps et du visage, mais par son tempérament demeuré sensible, passionné.

Elle avait épousé Louis Leproux vingt ans auparavant. Ses parents, modestes fonctionnaires, furent flattés de voir leur fille courtisée par un jeune homme riche qu'un bel avenir dans l'ad- ministration préfectorale attendait. La jeune fille l'avait accepté avec joie parce qu'à cette époque il était un beau et brave garçon. Le jour de la cérémonie, une amie sans doute jalouse, disait au passage du cortège : « Marie fait un brillant mariage mais elle n'envisage que le côté senti- mental de l'affaire. C'est trop beau pour être sincère ».

Intelligente et fine, la nouvelle mariée ne tarda pas à connaître et à juger le caractère de son époux : ses insuffisances, ses petitesses, mais aussi ses qualités de cœur et son honnêteté.

Deux ans après leur mariage, naquit leur fils Pierre qu'elle aima fougueusement. Elle le choya, le caressa, le dorlota comme une fille, sut déve- lopper en lui les sentiments délicats et poétiques, l'horreur non seulement des expressions mais des pensées grossières, même des idées trop posi- tives. L'écueil de cette éducation efféminée fut de porter l'enfant dont elle aurait dû faire un homme vers des rêveries, des aspirations idéales

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et des scrupules exagérés. Mais elle pensait qu'une âme n'est jamais trop pure, jamais trop élevée.

A l'inverse de son mari, matérialiste et libre penseur, madame Leproux pratiquait avec zèle la religion catholique. Elle donna de bonne heure à son fils des habitudes de dévotion qui contri- buèrent à nouer entre eux un lien très fort, et à éloigner Pierre de son père.

Mère exclusive, elle restait néanmoins une épouse dévouée et souffrait des dissentiments qui s'élevaient à tout propos entre son fils et son mari. Tout en comprenant, en approuvant même peut-être au fond, les flambées d'indignation de Pierre, elle craignait de voir une inimitié durable s'installer entre le père et le fils et s'ingéniait à s'immiscer entre eux au moment opportun pour empêcher les mots décisifs d'être prononcés, pour ramener autant que possible, le calme, la sérénité dans leurs rapports.

Son rôle de conciliatrice ne se bornait pas à détourner les orages familiaux ; il s'étendait aux relations de son mari avec ses supérieurs et ses administrés, relations dans lesquelles il manquait parfois de souplesse et d'adresse. Ces interven- tions bénéfiques, quoique toujours discrètes, n'avaient pas échappé aux yeux perspicaces du Préfet qui, si on lui demandait :

— Et Leproux, qu'en pensez-vous ? répondait invariablement :

— Il a une femme très bien.

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Quand la bonne eut desservi la table, après le repas du soir, Pierre quitta ses parents pour rejoindre ses camarades et monsieur et madame Leproux demeurèrent en tête à tête.

Il aimait cette heure qui lui permettait de jouir du silence de la grande maison, de parler à cœur ouvert et il se complaisait dans cette chaude intimité. Pierre faisait l'objet de presque tous leurs entretiens.

— Ce garçon peut aller loin, disait monsieur Le- proux avec enthousiasme ; il est très intelligent. Le feu de la jeunesse le dresse contre moi parce que je représente à ses yeux ce que les jeunes souffrent le moins : l'autorité ; mais, lorsque je suis de sens rassis et que j'examine les propos qu'il me tient, il me faut reconnaître qu'ils sont le plus souvent marqués du signe de l'esprit.

— Je suis toujours flattée d'entendre vanter les qualités de notre enfant, repartit madame Leproux avec un sourire attendri, mais aussi fort heureuse de te voir lui rendre justice avec tant d'impartialité.

— Et pourquoi n'en serait-il pas ainsi ? Comme la plupart des hommes, je me laisse empoigner par la colère et perds le contrôle de moi-même, mais cela ne dure jamais longtemps, je retrouve vite ma raison et suis même un peu honteux de ma vivacité.

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Madame Leproux, émue, se leva et passa son bras autour du cou de son mari. — Louis ! dit-elle d'un ton de doux reproche. Comme il esquissait une moue d'enfant sur le

point de pleurer, elle lui prit la tête entre ses deux mains fines et l'embrassa. Il la regarda lon- guement, doucement, posa la tête sur l'épaule de sa compagne et murmura :

— Comme je t'aime, Marie ! Ils restèrent ainsi, un long moment sans par-

ler, chacun perdu dans ses pensées. Ce fut lui qui le premier rompit le silence : — Je voudrais que Pierre devienne quelqu'un.

Cet enfant a de grandes possibilités ; s'il ne réussit pas, c'est que nous aurons manqué à certaines de nos obligations.

— Je ne vois pas lesquelles ? — Elles existent pourtant, mais je ne sais

trop comment m'y prendre avec lui. Je crains toujours de le heurter.

— Pourquoi le heurterais-tu ? — Je ne sais pas. Je pense qu'il existe en moi

des côtés qui le choquent. — C'est un enfant. — Un enfant qui grandit et devant lequel

nous deviendrons un jour tout petits. — Pourquoi me dis-tu cela ? — Je me confesse, Marie, à qui pourrais-je

mieux me confesser qu'à toi ? Je cherche toujours à lui être agréable, mais ne puis changer de tempérament. Je suis convaincu qu'il me trouve « pompier » et qu'il enrage.

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ACHEVÉ D'IMPRIME R LE 3 DÉCEMBRE 1956 SUR LES PRESSES DE LA MAISON AUBANEL PÈRE

EN AVIGNON

N 14.0024 - I. 2346. - Dépôt légal : 4 trimestre 1955. - E. 405.

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