OPÉRA INDES GALANTES En 1725, des colons français dans l’actuel État de l’Illinois...

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Les Indes galantes

Opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau

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LES INDES GALANTES

Direction musicale Leonardo García AlarcónMise en scène Lydia Steier Chorégraphie Demis Volpi Scénographie Heike Scheele Costumes Katharina Schlipf Lumières Olaf Freese Dramaturgie Krystian Lada Direction des chœurs Alan Woodbridge

Hébé / Émilie / Zima Kristina Mkhitaryan Amour / Zaïre Roberta Mameli Phani Claire de Sévigné Fatime Amina Edris Bellone / Osman / Adario Renato Dolcini Ali Gianluca Bura� o Don Carlos / Damon Anicio Zorzi Giustiniani Huascar / Don Alvaro François Lis Valère / Tacmas Cyril Auvity

Cappella MediterraneaChœur du Grand Théâtre de Genève

13 · 17 · 19 · 21 · 23 · 27 décembre 2019 — 19 h 3015 · 29 décembre 2019 — 15 h

De CHF 17.- à 294.-

LES INDES GALANTESOpéra-ballet de Jean-Philippe RameauLivret de Louis FuzelierCréé à Paris en 1735Pour la première fois au Grand Théâtre de Genève

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OPÉRA

The cincture of the soundIs holy ground,

Where all are Brothers,Not faceless Others.

W. H. Auden« A Hymn to the United Nations »

(1971)

LES INDES À LA PLAGE

Duel #2 : La politique peut-elle sauver le monde ? / 21 janvier / Grande scène / p. 139Apéropéra / 12 décembre / Foyer / p. 137En coulisse / 19 décembre / En coulisse / p. 135Voilà voilà / 21 décembre / Foyer / p. 136Intropéra / 45 minutes avant chaque spectacle / Foyer / p. 134

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LES INDES GALANTES

En 1725, des colons français dans l’actuel État de l’Illinois envoyèrent le chef de la nation amérindienne des Mitchigamea, Agapit Chicagou, avec cinq autres chefs en visite à Paris, où ils furent présentés à Louis XV et fi rent allégeance à la couronne. On les vit plus tard danser trois danses de leur peuple au Théâtre-Italien ; Jean-Philippe Rameau s’en inspira pour l’une de ses pièces de clavecin, le rondeau Les Sauvages. Ce fut l’embryon d’une idée musicale qui n’allait voir le jour que onze ans plus tard : avec Les Indes galantes (1735) Rameau écrivit ce chef-d’œuvre du genre de « l’opéra-ballet » dont la nature légère entremêle généreusement les parties chantées d’intermèdes dansés.À l’époque, tous les rivages éloignés sont des « Indes », occidentales, orien-tales, asiatiques, américaines, et « galant » a bien plus le sens d’« érotique », que de « prévenant ». Louis Fuzelier, le librettiste des Indes galantes, s’ins-pire de l’engouement de l’époque pour les relations de voyage : Jésuites, aventuriers, premières traductions des Mille et Une Nuits. Le thème de son intrigue se résume assez simplement : l’Amour règne en maître, même dans les climats les plus exotiques. Ce fi l rouge relie les quatre contes. Le prologue de l’opéra pose la prémisse de l’œuvre : Hébé, déesse de la jeunesse, déplore la séduction de ses fi dèles par Bellone, déesse de la guerre, qui leur promet la gloire des armes. Hébé appelle l’Amour à la rescousse pour qu’il envoie ses petits Cupidons ailés recruter des guer-rières et guerriers pour la cause galante. Quatre tableaux consécutifs décrivent, dans un endroit différent du monde, le confl it érotique entre les autochtones « conquis » respectifs et leurs « conquérants ». C’est de là que part la réfl exion de Lydia Steier dans cette nouvelle pro-duction pour Genève. L’Américaine, très active sur les grandes scènes de l’espace germanophone, y compris le festival de Salzbourg, lèvera le rideau sur le confl it naissant entre les fi dèles d’Hébé et les troupes de Bellone. Pour les deux camps, la motivation réside en un danger mal défi ni qui menace leur environnement. Les uns chercheront une solu-tion dans des jeux dionysiaques, presque apocalyptiques ; les autres à se rendre maîtres de la situation par l’imposition d’un ordre strict. Les bombes se mettront à tomber, chaque partie paiera son tribut. À la fi n, il ne restera qu’à construire ensemble une nouvelle société des nations. Lydia Steier : « C’est une préoccupation importante pour nous, particulièrement à Genève, qui joue un rôle prépondérant en faveur des droits humains dans le monde, de ne pas pointer un doigt accusateur sur autrui, mais nous le mettons volontiers là où ça fait mal. » Le Grand Théâtre se fait une joie d’accueillir pour la première fois en son sein le chef-d’œuvre de Rameau sous la direction du chef presque genevois Leonardo García Alarcón avec la Cappella Mediterranea déjà entendus dans de la musique française la saison précédente avec Médée de Marc-Antoine Charpentier, dont Rameau est certainement le plus cé-lèbre et génial successeur. C’est aussi avec cet opéra-ballet que le Grand Théâtre inaugure une nouvelle ère de collaboration entre sa scène lyrique et sa compagnie de ballet. Il fallait pour cela une œuvre où la danse et la voix sont à parité quasi complète ,̈ et c’est défi nitivement le cas des Indes galantes. Au jeune chorégraphe d’origine argentine Demis Volpi est confi ée pour cette production la direction chorégraphique du Ballet du Grand Théâtre. Parmi les illustres protagonistes, on retrouve avec plaisir la voix impressionnante de la soprano Kristina Mkhitaryan, après son grand succès dans Il Giasone sur la scène de l’Opéra des Nations.

In 1725, French colonists in what is now Illinois sent Agapit Chicagou, chief of the Mitchigamea Nation, and fi ve other chiefs, on a journey to Paris, where they pledged allegiance to King Louis XV and performed dances of their people for the public at the Théâtre-Italien ; dances that were to provide Jean-Philippe Rameau with the inspiration for one of his keyboard works, the rondeau Les Sauvages. With this charming little piece, Rameau planted the seed of a musical idea that would take eleven years to come to fruition. By liberally lacing the vocal parts of Les Indes galantes (1735) with dance numbers, as required by the lighter genre of the opéra-ballet, Rameau created a masterpiece for the ages.At the time, most faraway shores were known as “The Indies” and the “gallantry” in the opera’s title has more to do with things erotic than simply holding the door open for ladies. Rameau’s librettist for Les Indes galantes, Fuzelier, was inspired by the best-selling travel literature of his time : Jesuits, adventurers, the fi rst translations of the Arabian Nights. The common theme that Love reigns supreme, even in the most exotic climes, links the four stories told in the opera. The opera’s prologue sets the tone : Hebe, Goddess of Youth, bemoans the loss of her followers to the ranks of Bellona, Goddess of War, who promises them military glory. Hebe asks Love to send his little, winged Cupids to recruit warriors all over the world for the “gallant” cause. Four successive stories take us to different parts of the world, each describing the erotic confl ict between the “conquered” indigenous and their “conquerors”.This is the starting point of Lydia Steier’s project. The US-born stage director, very active on the great stages of the German-speaking coun-tries and notably the Salzburg Festival, raises the curtain of her new production for Geneva on the incipient confl ict between the followers of Hebe and Bellona’s cohorts. Both sides are motivated by an ill-defi ned sense that their way of life is endangered. One side loses itself in games of a dionysiac, almost pre-Armageddon, nature. The other does all it can to regain control by imposing martial law. Bombs start falling and each side pays its tribute. In the end, there is nothing more to do except work together on a new community of nations. Lydia Steier : “This is an important aspect of our project for Geneva, a city which stands for human rights like no other in the world, not to point an accusing fi nger at anyone, but we have no problems sticking it where it hurts.”The Grand Théâtre welcomes Rameau’s masterpiece for the fi rst time ever on its stage, The music will be conducted by a quasi-local talent : Leonardo García Alarcón and his Cappella Mediterranea, who will have cut their teeth on the French baroque repertoire the previous season, with Médée by Marc-Antoine Charpentier, Rameau’s predecessor of genius. With Rameau’s opéra-ballet, the Grand Théâtre also opens a new era of artistic collaboration between its opera stage and the Geneva Ballet. It takes an opera where voice and dance are almost in perfect parity to do this, which is defi nitely the case of Les Indes galantes. Lydia Steier has invited the young Argentinian-born choreographer Demis Volpi to design the choreographic elements of the production and direct the Geneva Ballet in them. Among the many distinguished artists of the cast, we are happy to welcome once again to Geneva the impressive voice of Kristina Mkhitaryan, who fi gured so eminently in our past production of Cavalli’s Giasone.