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On ne badine pas avec l’amour
Alfred de Musset
(Université Paris III – Sorbonne nouvelle)Maitre en lettres modernes
Document rédigé par Sarah Herbeth
Questionnaire de lecture
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Document rédigé par Sarah Herbeth
On ne badine pas avec l’amour
Alfred de Musset
Questionnaire de lecture
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Alfred de MussetPoète et dramaturge français
• Né en 1810 à Paris• Décédé en 1857 dans la même ville• Quelques- unes de ses œuvres :
ʟ Les Caprices de Marianne (1833), pièce de théâtre ʟ Lorenzaccio (1834), pièce de théâtre ʟ Confession d’un enfant du siècle (1836), roman
Alfred de Musset (1810-1857) est considéré aujourd’hui comme un auteur romantique, même si sa place dans l’his-toire littéraire n’est pas aisée à définir. Issu d’une famille de petite noblesse, il se lie durant une période très courte (environ deux ans) au cercle romantique avant de s’en déta-cher. À la mort de son père en 1832, il décide de se consacrer au métier d’écrivain.
Connu surtout pour ses pièces de théâtre (On ne badine pas avec l’amour ou Lorenzaccio, 1834), Musset est également l’auteur de nombreux poèmes, ainsi que d’une œuvre en prose, la Confession d’un enfant du siècle (1836). Ses œuvres ont souvent été influencées par ses liaisons tumultueuses avec de nombreuses femmes, dont l’écrivaine George Sand (romancière française, 1804-1876).
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QUESTIONNAIRE
1. Questionnaire à choix multiple. Une seule réponse est possible.
a) Dans quel contexte historique Musset a- t-il écrit sa pièce ?
� pendant la Restauration (1815-1830) � pendant la monarchie de Juillet (1830-1848) � pendant le Second Empire (1852-1870)
b) Selon Perdican, l’orgueil fait- il partie de la nature de l’homme ?
� oui, les hommes sont naturellement portés à l’orgueil
� cela dépend des hommes : certains savent faire preuve d’humilité
� tous les défauts des hommes sont dans la nature
c) Comment se déroulent les retrouvailles entre Camille et Perdican (acte I, scène 2) ?
� très froidement, ils restent très distants l’un envers l’autre
� chaleureusement, ils s’étreignent et s’embrassent. � Perdican est enthousiaste, mais Camille refuse
de l’embrasser
2. Dans On ne badine pas avec l’amour, Musset prend ses distances avec le drame romantique. Qu’en retient- il et que rejette- t-il ?(15 lignes)
On ne badine pas avec l’amourUne comédie teintée d’ironie tragique
• Genre : pièce de théâtre• Édition de référence : On ne badine pas avec l’amour,
Paris, Gallimard, coll. « Folio théâtre », 2010, 192 p.• 1re édition : 1834• Thématiques : amour, religion, péché, vengeance,
jalousie
On ne badine pas avec l’amour, pièce de théâtre parue en 1834, s’inspire fortement de la liaison de Musset avec George Sand (femme de lettres française, 1804-1876). L’intrigue est la sui-vante : Perdican retourne dans son village natal où il retrouve sa cousine, Camille, dont il est amoureux, mais qui désire se consacrer à la vie religieuse. Se déroulant dans un cadre buco-lique qui s’assombrit au fur et à mesure qu’avance l’intrigue, la pièce s’achève finalement dans le drame le plus noir.
Souvent qualifiée de simple ou de naïve, On ne badine pas avec l’amour est au contraire une œuvre riche en interprétations et figure parmi les plus réussies et les plus appréciées de Musset.
Pour aller plus loin dans votre étude de l’œuvre, consultez aussi :
• le commentaire de la scène 8 de l’acte III de On ne badine pas avec l’amour
• la fiche de lecture sur On ne badine pas avec l’amour
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10. Quels éléments dans le dispositif mis en place par le baron font de lui un maitre de cérémonie, un metteur en scène ?(15 lignes)
3. Victor Hugo (écrivain français, 1802-1885) écrit dans la préface de Cromwell (1827) : « Le drame romantique doit mêler le sublime au grotesque. » En quoi cette cita-tion peut- elle s’appliquer aux personnages de la pièce de Musset ?(15 lignes)
4. Dans quels lieux se déroule l’intrigue ? Que symbolisent- ils ?(10 lignes)
5. Acte II, scène 5 : Camille et Perdican ont une conception différente de l’amour.
a) À l’aide d’un tableau, comparez leurs points de vue.
b) Qu’en concluez- vous ?(5 lignes)
6. Toujours dans la scène 5 de l’acte II, quel est l’avis de Perdican sur le couvent et les religieuses ?(15 lignes)
7. En quoi le titre On ne badine pas avec l’amour annonce- t‑il la scène de dénouement (acte III, scène 8) ?(15 lignes)
8. Qu’est- ce qui rapproche Camille et Rosette et qu’est- ce qui les différencie ?(15 lignes)
9. Étudiez le rôle du chœur dans la pièce.(15 lignes)
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Les auteurs romantiques avaient défini un certain nombre de règles auxquelles devait répondre le drame romantique. De ces règles, Musset retient :
ʟ le mélange des genres et des tons : la pièce commence comme une comédie, puis se transforme peu à peu en une véritable tragédie, qui culmine avec la mort de Rosette ;
ʟ le refus de l’unité de temps (la pièce se déroule sur trois jours) et de lieu (décors extérieurs et intérieurs) ;
ʟ les héros présentent de multiples caractéristiques des héros romantiques : ils sont solitaires, incompris, en quête d’absolu et s’enlisent dans les méandres d’un amour impossible.
Musset s’éloigne cependant du drame romantique par d’autres aspects :
ʟ il respecte la règle de bienséance propre au théâtre classique en refusant de donner à voir la mort de Rosette ;
ʟ il fait le choix d’un cadre français, refuse le pit-toresque, les couleurs locales et les prétentions historico- politiques chères aux romantiques ;
ʟ ses héros ne sont ni des révoltés, ni des marginaux. Par ailleurs, ils ne sont pas victimes de la fatalité et ne meurent pas à la fin de la pièce comme d’autres héros romantiques (par exemple Hernani ou Ruy Blas, deux héros de Victor Hugo, Lorenzaccio, autre héros de Musset, ou encore Chatterton, héros d’Alfred de Vigny).
CORRIGÉ
1. Questionnaire à choix multiple. Une seule réponse est possible.
a) Dans quel contexte historique Musset a- t-il écrit sa pièce ?
� pendant la Restauration (1815-1830) � pendant la monarchie de Juillet (1830-1848) � pendant le Second Empire (1852-1870)
b) Selon Perdican, l’orgueil fait- il partie de la nature de l’homme ?
� oui, les hommes sont naturellement portés à l’orgueil
� cela dépend des hommes : certains savent faire preuve d’humilité
� tous les défauts des hommes sont dans la nature
c) Comment se déroulent les retrouvailles entre Camille et Perdican (acte I, scène 2) ?
� très froidement, ils restent très distants l’un envers l’autre
� chaleureusement, ils s’étreignent et s’embrassent. � Perdican est enthousiaste, mais Camille refuse
de l’embrasser
2. Dans On ne badine pas avec l’amour, Musset prend ses distances avec le drame romantique. Qu’en retient- il et que rejette- t-il ?
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nature qui symbolise l’innocence, l’âge d’or antérieur aux mots et aux mensonges (« Voilà donc ma chère vallée ! mes noyers, mes sentiers verts, ma petite fon-taine ! […] voilà le monde mystérieux des rêves de mon enfance ! ô patrie ! patrie ! », acte I, scène 4).
4. Dans quels lieux se déroule l’intrigue ? Que symbolisent- ils ?
Dans On ne badine pas avec l’amour, l’unité de lieu est abolie, comme nous l’avons déjà dit : la pièce se déroule dans trois endroits différents. Mais, surtout, le choix des lieux est significatif. Ils ont en effet une dimension symbolique :
ʟ le château du baron représente le monde social : c’est le lieu des adultes où se trament les conflits d’inté-rêts, les ragots, les manigances autour du mariage des deux cousins ;
ʟ la nature représente le paradis perdu : c’est l’endroit où vit Rosette, où Perdican renoue avec la liberté et l’innocence de sa jeunesse ; c’est également le lieu du badinage amoureux ;
ʟ l’oratoire est un lieu de prière et de recueillement : c’est là que les deux amants découvrent la valeur sacrée de l’amour et là qu’émerge leur vérité. Mais c’est également le lieu du resserrement final de l’action, le lieu de la tragédie.
5. Acte II, scène 5 : Camille et Perdican ont une conception différente de l’amour.
3. Victor Hugo écrit dans la préface de Cromwell : « Le drame romantique doit mêler le sublime au gro-tesque. » En quoi cette citation peut- elle s’appliquer aux personnages de la pièce de Musset ?
Le grotesque est illustré par les personnages adultes, le quatuor bouffon composé de maitre Blazius, maitre Bridaine, dame Pluche et du baron. Ce sont des per-sonnages ridicules, des fantoches, des marionnettes, prisonniers d’une morale étriquée. Ils prêtent à rire par leur côté outrancier et leur mauvais gout. Les deux abbés sont décrits par le chœur comme étant « ignorants », « gros », « sots », « gloutons » et « bavards », comme des hommes qui ne se soucient que de boire et manger. Dame Pluche incarne quant à elle la sottise de la pru-derie (« Vous êtes une Pécore, Pluche ! », acte I, scène 3, ligne 101), tandis que le baron veut tout régenter alors que l’autorité lui fait défaut.
Face à ces adultes grotesques, les jeunes gens, Camille et Perdican, tentent de trouver dans l’amour, divin ou profane, des valeurs capables de satisfaire leur idéalisme. Ainsi, au grotesque, ils opposent l’absolu, le beau et les grands sentiments : Camille souhaite renoncer au monde et consacrer son existence à ser-vir Dieu (« je veux aimer d’un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas », acte II, scène 5, ligne 183) ; Perdican veut renouer avec les sentiments perdus de son enfance (« nos beaux jours passés », « la vie qui n’est plus », acte III, scène 3) et avec la
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Perdican dresse un portrait noir et féroce des religieuses à travers tout un réseau de métaphores lugubres : « ces corps décharnés » (ligne 251), « leurs poitrines san-glantes » (ligne 256), « leurs têtes branlantes » (ligne 261), « leur vieillesse flétrie » (ligne 262), « le Tocsin de leur désespoir » (ligne 263), « la fraîcheur de leur tombe » (ligne 264). Il les compare à des mortes vivantes. Pour lui, les couvents sont des refuges pour femmes aigries et souffrantes, des femmes qui ont « au fond du cœur des blessures profondes » (ligne 245) et qui vivent, non dans les élans de la foi, mais dans le regret lancinant de la passion amoureuse (« Es- tu sûre que si son mari ou son amant revenait lui dire de souffrir encore, elle répondrait non ? », ligne 241). Ce sont des hypocrites, des créatures maléfiques qui ont une mauvaise influence sur les jeunes pensionnaires, « une influence funeste » (ligne 236) : elles leur apprennent la haine de la vie et de l’amour sous prétexte « d’amour divin » (ligne 270). Elles ont d’ailleurs perverti une toute jeune fille : « c’est un crime qu’elles font, de venir chuchoter à une vierge des paroles de femmes » (lignes 270‑271). Perdican recourt à la métaphore du poison : « verser dans ton oreille » (ligne 262), « ces récits hideux qui t’ont empoisonnée » (ligne 286). Perdican ne leur trouve aucune excuse et sa sentence est irrévocable : « le ciel n’est pas pour elles » (ligne 282).
7. En quoi le titre On ne badine pas avec l’amour annonce- t‑il la scène de dénouement (acte III, scène 8) ?
Le titre On ne badine pas avec l’amour rappelle le genre du proverbe, très en vogue depuis le xviie siècle. Un proverbe est une devinette de salon qui illustre en une ou quelques scènes un proverbe connu ; il divertit tout en pointant
a) À l’aide d’un tableau, comparez leurs points de vue.
b) Qu’en concluez- vous ?
Camille a une vision négative de la gent masculine et l’amour divin est sa seule garantie pour éviter le mal-heur. Perdican, lui, se méfie de l’humanité, mais l’amour humain est le seul réconfort dans l’inévitable malheur.
Notons toutefois que les deux personnages ignorent tout du grand amour : Camille vit ses expériences par procu-ration et Perdican n’a vécu que des amours éphémères avec des « maîtresses » dont il ne « sait plus le nom ».
6. Toujours dans la scène 5 de l’acte II, quel est l’avis de Perdican sur le couvent et les religieuses ?
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Pourtant, elles sont toutes deux l’objet du désir de Perdican, et nous pouvons penser que Rosette représente ce que serait Camille sans son éducation au couvent : une jeune femme naïve qui n’a pas « la tête à la place du cœur » (acte III, scène 3). Rosette est donc le double de Camille, à la fois idéalisée par Perdican, car elle repré-sente la naïveté de l’innocence enfantine, et dévalorisée, car elle n’est qu’une paysanne sans éducation.
Notons également que Camille est « la sœur de lait » de Rosette : elles ont été nourries au sein par la même personne. Cet acte renforce le lien fraternel entre les deux femmes.
9. Étudiez le rôle du chœur dans la pièce.
Le chœur rappelle le théâtre dans l’Antiquité grecque. Dans On ne badine pas avec l’amour, le chœur est composé de valets et de paysans ; il incarne la cité. Il a deux fonctions : présenter et commenter.
Il présente les personnages principaux dans la scène d’exposition et dans la scène 4 de l’acte I quand il intro-duit Rosette.
Le chœur analyse également les comportements des protagonistes, notamment le caractère ridicule de maitre Bridaine et de maitre Blazius dans la scène 3 de l’acte I. Il assiste également, impuissant, à l’échec annoncé de l’amour de Rosette et Perdican : « Hélas, la pauvre fille ne sait pas quel danger elle court en écoutant les dis-cours d’un jeune et galant seigneur » (acte III, scène 4, lignes 5‑6).
un fait de mœurs. Musset s’éloigne de la tradition du proverbe en lui donnant une tout autre force : sa pièce ne garde cette dénomination que pour justifier la morale qui intervient dans la scène de dénouement.
En effet, dans cette dernière scène, les jeunes gens, désespérés, constatent les conséquences de leurs actes. Ils ont péché par orgueil, ils se sont comportés comme des « enfants gâtés/insensés » (lignes 25 et 53) et ont traité l’amour avec légèreté. Ils croient encore pouvoir réparer leurs fautes, mais la mort de Rosette, victime d’un jeu amoureux, d’un badinage cruel, accélère le dénouement tragique. Coupables, ils se séparent. Cette fin tragique justifie le titre : le sens du proverbe est clair, il ne faut pas jouer avec les sentiments.
8. Qu’est- ce qui rapproche Camille et Rosette et qu’est- ce qui les différencie ?
À première vue, tout semble opposer les deux jeunes femmes :
ʟ Camille refuse de croire à l’amour par peur de souf-frir, quand Rosette se fie naïvement aux déclarations de Perdican ;
ʟ Camille fait preuve d’une certaine violence en uti-lisant les autres pour parvenir à ses fins, alors que Rosette est sensible au point que cette brutalité provoque sa mort ;
ʟ Camille refuse de se laisser attendrir par les souve-nirs d’enfance et par les beautés de la nature, tandis que Rosette incarne cette nature et l’innocence de la jeunesse.
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Au- delà de ces deux fonctions, nous remarquons que le chœur a un parti pris, puisqu’il n’épargne pas les quatre grotesques. Il a envers eux une attitude ironique et satirique qui crée un effet de distanciation : « Défripez‑ vous, honnête Pluche, et quand vous prierez Dieu, demandez de la pluie ; nos blés sont secs comme vos tibias » (acte I, scène 1, ligne 61). Par contre, il affiche clairement sa tendresse envers Perdican : « enfant de nos entrailles », « le meilleur garçon de la terre » (acte I, scène 4, lignes 10 et 13).
10. Quels éléments dans le dispositif mis en place par le baron font de lui un maitre de cérémonie, un metteur en scène ?
Le baron souhaite tout régenter, jusqu’aux plus petits détails. Dès l’acte I, il donne des consignes à maitre Blazius sur sa toilette (« Allez à votre chambre, cher Blazius […] faites un peu de toilette », scène 2, lignes 8‑9) et insiste sur le respect des horaires (« Soyez prête à l’heure du dîner », dit‑ il à dame Pluche, ligne 30).
Il a surtout en tête d’organiser le mariage de Camille et Perdican : « J’ai formé le dessein de marier mon fils avec ma nièce. » (ligne 39) Pour ce faire, il a pensé à obtenir une « dispense », car l’église interdit le mariage entre cousins germains. Dans ce but, il régente tout, même les retrouvailles des jeunes gens : « J’ai disposé les choses de manière à tout prévoir. Ma nièce sera introduite par cette porte à gauche, et mon fils par cette porte à droite. » (acte I, scène 2, lignes 68‑69) Il se conduit comme un metteur en scène, il organise l’espace et le
décor, programme la conversation de Bridaine (« pen-dant le dîner […] faites‑ le parler un peu latin », lignes 76 et 82) et va même jusqu’à donner à Camille l’ordre formel d’embrasser son cousin (ligne 113).
Il croit prendre toutes les précautions, et ne doute pas un instant de l’heureuse issue de son projet. Pourtant, le vœu de Camille de rentrer au couvent ébranle le dis-positif du baron et laisse place à l’imprévu : « Voilà un commencement de mauvais augure […]. Je suis choqué – blessé. » (lignes 122 et 130) Ses plans échouent et laissent voir un maitre de cérémonie sans autorité ni force de persuasion.
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