DOSSIER PéDAGOGIQUE On nE bADInE PAS AvEc...

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G : Eric Adam DOSSIER PÉDAGOGIQUE ON NE BADINE PAS AVEC L’AMOUR 22 JAN 6 FÉV D’après Alfred de Musset BENOÎT VERHAERT © Isabelle De Beir CONTACT: FREDO LUBANSU : 02 642 20 51 [email protected] RESERVATION T : 02 640 35 50 www.varia.be 78 rue du Sceptre 1050 Bruxelles

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G : Eric Adam

DOSSIER PéDAGOGIQUE

On nE bADInE PASAvEc l’AmOUR

22 jAn 6 fév

d’après Alfred de Musset

bEnOît vERhAERt

© Isa

belle

de B

eir

cOntAct:FREDO lUbAnSU : 02 642 20 51

[email protected]

RESERvAtIOnt : 02 640 35 50 www.varia.be

78 rue du Sceptre 1050 Bruxelles

Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels, toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose simple et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

Alfred de Musset

SOMMAIRE

InTROdUcTIOn

LA pIècE

MISE En ScènE ET InTERpRéTATIOn

LE déBAT

LE dEUxIèME vOLET

LE TROISIèME vOLET

L’éqUIpE

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InTROdUcTIOn

Après avoir monté La chute et L’étranger d’Albert Camus, des spectacles doublés d’un volet pédagogique, le Théâtre de la Chute revient avec une nouvelle proposition interactive destinée aux adolescents. Il s’agit cette fois de les amener à se pencher - s’épancher ? - sur le sentiment amoureux.

Comment les adolescents et les jeunes parlent-ils d’amour aujourd’hui ? Quelle place lui font-ils ? Y croient-ils ? Il s’agira, dans ce projet, de leur donner des mots pour le dire.

Le projet se passera en trois temps.

1 / D’abord les adolescents seront conviés à venir voir une représentation du spectacle, suivie immédiatement d’un débat.

2 / Ensuite, avec un encadrement des comédiens du spectacle, il leur sera proposé de réécrire et d’interpréter à leur façon une scène au choix de la pièce.

3 / Le résultat de ce travail sera présenté en mai 2016 au Senghor / Centre Culturel d’Etterbeek, partenaire du projet.Calendrier des ces représentations à déterminer ultérieurement en fonction du nombre d’inscrits et de classes.

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LA pIècE

La pièce est bien connue. Ce monument de la littérature française est l’œuvre d’un jeune homme. Alfred de Musset l’écrit à l’âge de 24 ans à peine.

Considéré comme un des chefs de file du romantisme, l’auteur est en réalité un être profondément désenchanté par sa rupture avec George Sand lorsqu’il entame la rédaction de ce texte.

Tout en faisant le sombre constat que les obstacles sont nombreux sur le chemin du bonheur, il écrit pourtant un véritable hymne à l’amour.

Ses deux jeunes protagonistes, Camille et Perdican, s’affrontent dans un débat passionné. La première revendique son désir d’un amour sublime et absolu, le second plaide pour un amour à la portée de l’humain. La première y oppose un refus catégorique de toute compromission, le second milite pour une plus grande liberté individuelle. La première exprime sa peur de souffrir, le second son envie de vivre en accord avec sa nature.

Cette joute d’abord légère et presque ludique entre deux jeunes gens au seuil de la vie adulte tournera au drame et à la tragédie.

La mort mettra fin aux débats.

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MISE En ScènE ET InTERpRéTATIOn

Musset avait d’abord l’intention d’appeler sa pièce Camille et Perdican et il avait commencé à l’écrire en vers. Lorsque son éditeur lui demanda d’écrire une comédie, il se mit à la prose et intercala des scènes humoristiques où des personnages burlesques côtoient les deux héros tragiques. Cela donne finalement cette partition particulière faite de contrastes de genres.Les personnages grotesques s’éloignent néanmoins progressivement, laissant ainsi toute la place à la tragédie et à ses protagonistes. Le drame peu à peu reprend ses droits.

Dans l’adaptation que nous proposons, nous avons voulu nous focaliser sur le triangle amoureux Camille-Perdican-Rosette. Nous avons donc gardé intégralement les scènes concernant ces trois personnages et nous avons remplacé les scènes comiques de Musset par un chœur de narrateurs quelque peu déjantés.

Ce chœur sera parfois musical, c’est à dire que nous avons souhaité mettre en musique des extraits de quelques « Nuits » poétiques que Musset a écrites en même temps que la pièce et qui lui font parfaitement écho. Ces chansons introduiront et jalonneront le spectacle. La musique sera moderne, en contrepoint avec le style 19e du texte des scènes des amoureux.

Ce choix dans le but de « réactualiser » l’humour de Musset (qui est peut-être plus daté que sa poésie), et également de gagner du temps en prenant certains raccourcis tout en respectant le style en rupture de ton de la pièce originale.

Nous arrivons ainsi à un spectacle d’environ 1H15 qui laissera place à un débat de 45min. Le concept global ne dépassera pas 2H.

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LE déBAT

Immédiatement après la représentation les comédiens animeront un débat avec les spectateurs. Le titre de ce débat pourrait être une réplique de Perdican adressée à Camille dans la célèbre scène de la fontaine :

« Tu as dix-huit ans et tu ne crois pas à l’amour ... ?... »

Camille et Perdican s’aiment passionnément. Pourquoi n’arrivent-ils pas à accepter cet amour, à l’exprimer et à le vivre ?Nous aimerions interroger le point de vue des jeunes d’aujourd’hui qui ont à peu près l’âge des personnages de Musset sur cette question.

Plusieurs réponses sont déjà dans le texte de la pièce : l’orgueil, la peur, l’égoïsme mais aussi la pression du monde extérieur, les parents, l’éducation, la religion, les tabous, le qu’ en-dira-t-on, etc…Il y a dans la fable de Musset un critique sociale de son monde assez marquée. Le jeune écrivain semble nous dire que le conditionnement de l’homme et de la femme dès leur prime enfance ne facilite pas leur rencontre à l’âge adulte. Il met aussi en évidence le fossé entre les classes sociales qui éloigne les gens les uns des autres.

Qu’en est-il de tous ces obstacles à la rencontre et à l’amour que dénoncent Musset dans la réalité quotidienne des jeunes d’aujourd’hui ? Sont-ils les mêmes ? Y en a-t-il plus ou moins qu’avant ?

Le postulat de la pièce est que l’amour est au centre de la vie, qu’il en est le moteur, le carburant et la seule justification. Tous les hommes et les femmes le recherchent pendant toute leur vie. Mais cette quête est parsemée d’embûches, dont certaines peuvent être mortelles.

Alors, Musset est-il un romantique fleur bleue amoureux de l’amour, ou un auteur puissant qui touche en nous une vérité fondamentale ?C’est la première question dont nous voudrions débattre avec les jeunes.

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LE dEUxIèME vOLET

Nous sommes bien conscients qu’il n’est pas facile pour un spectateur d’aborder des questions aussi intimes en public.

Dans le débat les jeunes pourront donner leur avis sur les personnages de la pièce et leur comportement sans trop se dévoiler eux-mêmes, si cela les gêne. La discussion sera en tout cas possible sans être obligatoirement impudique.

Néanmoins, pour leur permettre de s’exprimer plus profondément sur la question, nous avons imaginé d’inviter ceux qui le souhaitent à livrer un point de vue plus personnel par le biais de la création artistique.( c’est peut-être ça le principe de l’art : l’expression intime touchant à l’universel par la transposition artistique… )

Voici donc notre proposition :

Parmi les groupes scolaires qui viendront assister au spectacle et participer au débat, les classes qui le souhaitent s’inscriront dans le deuxième volet interactif, à savoir la création d’une scène de théâtre inspirée librement d’une des scènes de la pièce originale.La scène à créer sera donc une réécriture d’une scène de la pièce de Musset dans une adaptation tout à fait libre.Elle peut donc être transposée à l’époque actuelle et mettre en scène des personnages d’aujourd’hui pourvu que ceux-ci soient les porte-paroles d’un point de vue personnel des jeunes créateurs de la classe.

Cette création artistique est le prolongement du premier débat, elle devrait permettre une expression plus libre. Il ne s’agit donc pas d’être académique mais bien créatif, personnel, pertinent ( et impertinent ).

Chaque classe s’organisera à sa façon, mais il est essentiel que ce travail soit collectif. Il s’agira donc de répartir les tâches afin que chacun soit concerné. Il y a de nombreux postes à pourvoir pour créer un spectacle : si tous les élèves du groupe ne pourront pas faire l’acteur, mais 2, 3, 4 ou 5 maximum, certains s’occuperont d’abord de l’écriture et de la dramaturgie, d’autres prendront en charge la mise en scène et la direction d’acteurs, d’autres encore s’occuperont de la création des costumes , des accessoires, éventuellement de certains éléments de scénographie, une création sonore est possible, même peut-être vidéo, seule la création lumière ne sera pas envisageable, pour des raisons techniques, un éclairage de base étant assuré par les technicien du théâtre.

La scène ne pourra pas dépasser 10 minutes.

La préparation de la scène se fera à l’école, encadré par chaque enseignant.

Les comédiens de notre équipe visiteront chaque classe en cours de gestation pendant une heure pour aider, conseiller, guider, coacher le groupe.

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LE TROISIèME vOLET

En mai 2016 les scènes travaillées seront présentées au Senghor/ Centre culturel d’Etterbeek partenaire sur ce projet.

10 scènes (maximum) de 10 groupes différents et d’écoles différentes seront mises bout à bout dans chaque représentation.

Avant la représentation, (au plus tard la veille ou quelques jours avant), les comédiens encadreront une grande répétition générale avec tous les acteurs des 10 scènes.

Les élèves de tous les groupes concernés seront évidemment invités à assister à la représentation.

Si besoin est (overbooking ), une deuxième représentation est envisageable.

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L’éqUIpE

MISE EN SCèNE : Benoît Verhaert

ASSISTANAT : Delphine Peraya

DISTRIbuTIoN : ( en alternance) ( de gauche à droite sur la photo ) Vincent Raoult, Céline Peret, Julie Lenain, Lormelle Merdrignac, Samuel Seynave, Stéphane Pirard et Benoît Verhaert.

CoPRoDuCTIoN : Théâtre de la Chute et le Théâtre Varia,en partenariat avec la Maison de la Culture d’Arlon.

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