OFFICE DE LA RECHERCHE. SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MERCENTRE O'AOIOPOOOUME

(Côte d'Ivoire)

LABORATOIRE DE PEDOLOGIE

CONTRIBUTION AL' ETUDE DES SOLS

DU BASSIN SEDII!ENTAIRE IVOIRIEN

par

Michel OBEROOXProspecteur-Pédologue

Novembre 1965

CONTRIBUTION A L'ETUDE :ŒS SOLS

DU BASSIN SEDD/lENTAIRE IVOIRIEN

par

Michel CHEROUXProspecteur-Pédologue

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SOl\1JVIAIRE

l - INTRODUCTION.

a) Généralitésb) Prospection

II - LE MILIEU NATUBEL.

A. SituationB. ClimatC. Géologie.

a~j StratigraphieLes sables tertiairesLes sables quaternaires.

D. Morphologie

a) Les sables tertiaires

- Généralités- Localisation

b)Les sables quaternaires

- Généralités- Localisation

III - LES SOIS.

A. Détail de la légendeB. Classification des sols

31 • Sols peu é'VlOlués dl apport- Sols jeunes sur sables marins ocre à roux.

32 • Podzols et sols podzoliques.

1. Sols podzoliques20 Podzols et pseudo-podzols de nappe.

33 • Sols fer.rallitiques lessivés en bases

1. sur sables tertiaires

A. GénéralitésB. Limite des sables tertiairesC. Sols feITalli tiques lessivés en bases

argilo-sableux.D. Sols ferrallitiques lessivés en bases

sablo-argileux.E. Sols ferralli tiques lessivés en bases

sableuxF. Sols ferralli tiques lessivés en bases

avec éléments grossiers, gravillons, cui­rasse; , carapace, grès.

34 • Sols bydromorphes

Sols bydromorphes organiques et moyennementorganiques.

- Sols tourbeux oligotrophes.- Sols humiques à gley

- Sols bydromorphes minéraux.

- sur alluvions argileuses- sur alluvions sableuses- sur sédiments récents.

IV - OBSERVATIONS.

V - CONCLUSION

A. Facteurs d'évolutionB. Conclusions agronomiques.

- 1 -

l - INTRODUCTION

a) Généralités.

La région étudiée se situe à l'est : entre ABIDJAN et lafrontière du Ghana, à li ouest entre G.RAND-LAlIOU et SAN PEDRO.

Ce rapport fait suite à un nombre, déjà important, d'étudesdes sols entreprises sur cette région, et vient compléter l'étudeglobale.

Ce travail a pu être réalisé à la suite de prospectionsde sols faites pour le compte de l'I.R.H.O. dans l'étude du plan pal­mier. Le but premier étant la recherche des sols favorables a cetteculture, l'inventaire complet des sols principalement sur sables ter­tiaires ayant été fait, il a été possible d'en dresser une carte pédo­logique. D'autre part, cet inventaire a été suivi de l'étude détailléede régions bien déterminées.

b) Prospection.

L'étude des sols pour le plan palmier comprenait en premierlieu celle des sables têrtiaires, sur lesquels nous avons passé envi­ron huit mois avec deux. équipes, ayant chacune un matériel assez im­portant : véhicules et main-d' oettVre. La prospection elle-même com­portait un layonnage systématique tous les k:i.lomètres dans les zones

-acCidentées, et tous les deux kilomètres sur les zones planes, avecdes sondages à la tarière à un mètre de profondeur tous les deux centsmètres.

Les zones témoins qui ont pu être étudiées plus en détailsont, d'est en ouest :

- l'est diAby, tri:a.:ngle ayant comme sorrnnet le village de Nlaféré, etcomme base Akounougbé à l'ouest, le fond de la lagune Elly à l'est.

- les savanes d'Adiaké •

- la forêt de la Toumanguié.

- la presqu'lIe de Bingerville. Les savanes d'Eloka.

- les zones bordant la station de la Mé.

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- la forêt de la Guibi.

- la foret de l'Anguédédou.

--les savanes de Dabou, les zones bordant ces savanes.

- les savanes de Vieux-Badien.

- les savanes bordant la route de Grand-Lahou, après Toupah.

- les savanes de Grand-Lallou près de la concession Modeste, routede Yocoboué.

--Région de Yocoboué, de Tioko.

- zone entre Fresco et Iasiéko.

Dans ces zones, le travail de cartographie a été complétépax quelques prospections rapides où les renseignements étaient in­suffisants.

La réalisation de cette étude a pu êtrefaite grâce aux dif­férents renseignements donnés par les membres de la mission palmier.

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- 3 -

II - LE ~i[[LTh"'U NATUREL.

A. Situationo

Le bassin sédimentaire de CÔte d'Ivoire s'étend de la fron­tière du Ghana à l'est, à la pointe Dabégo à l'ouest, à quelques ki­lomètres de Gasiéko (ouest Fresco).

Quelques recouvrements de continental tenninal subsistentdans la région comprise entre le Sassandra et le San Pedro.

La région comprise entre Grand-Lallou et Abidjan ayant faitl'objet d'une étude ultérieure (rapport de stage de E. ROOSE, Pédolo­gue ORSTOM), nous étudierons les deux secteurs situés à l'est et àl'ouest de cette région centrale, soit: de l'est d'Abidjan à lafrontière du Ghana et de l t ouest de Grand-Lahou au San-Pedro.

La largeur nord-sud des sédiments est très variable, de45 km environ à l'est, à 20 km à l'ouest, et 2 à 3 km à l'extrêmeouest.

Les documents topographiques utilisés sont : carte des lagu­nes au 1/50.000 réduite au pantographe au 1/200 0 000 0 Quelques missionsphotogr~phiques de 11IoGoN. sont venues compléter ces documents.

Le climat est du type Attiéen à faciès littoral (Rol;gerieIFAN). La température d'environ vingt-six degrés (minima 15°). On re­lève en moyenne armuelle 26,6° à Abidjan et 25°5 à Sassandra ; 1.mBhumidité relative d'au moins 80 %, pour une pluviométtie moyenne :

- Tabou, de 2 340 mm- Sassandra de 1 613 mm- Grand-Lahou, de 1 680 mm- Abidjan, de 2 044 mm- La Mé, de 1 954 mm- Aboisso, de 1 991 mm- Adiaké, de 2 259 mm- Azaguié, de 1 729 mm.

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Ces données, quoiqu0 preClses, ne sont généralement va.la­bles qu'aux alentours de ces stations, dans un rayon de 20 kilomètres.Ainsi, on remarque sur le littoral, irr'ès de Fresco et de Port-Gautbier,un passage très humide, toujours très nuageux (en moyenne 6/10 decumulus bas, 200 mètres, cumulo-nimbus, fracto et strato-cumulus) etune pltuviométrie probablement supérieure à celle de Grand-Iahou et deSassândra.

Cette zone peu étendue n'offre ainsi qu'\.m micro-climat trèslocal±sé. .

Le faciès littoral dispose d'une pluviométrie fortementcontrastée en 4 saisons g d'abord 2 petites ; me sèche Aollt-Septem­bre, avec une température peu élevée; 1ID.e humide Octobre-Novembre.Puis, deux grandes saisons g sèche, de Décembre à fin avril, avec lestempératureEl los plus élevées, et de Mai à fin juillet, une grande ~"

saison des pluies. Seul le littoral connait les brises de mer, etc'est dans son aire quo se manifestent iIle mi0UX les bruines de pptitesaison sèche 0 La chaleur est inférieure à c0lle de l'intérieur, l'hu-midité plus importante.

A cause de la répartition des pluies durant ces deux derniè­res saisons, la partie centrale du littoral se présente comme un sec­teur remarquablement sec 0

Sassandra et Grand-Lahou (distance. 110 km), ont respecti­vement 4 et 3 mois avec moins de 50 mm de pluie 0 Mais c'est aussi lesecteur qui durant les périodes sèches de l'hiver ct d'été, atteintles plus forts degrés d'humidité atmosphérique g Sassandra, Grand­Lahou et Abidjan Aéro, plus qu'Adiaké à l'extrêmité orientale etTabou à l'extrêmité occidentale.

c. Géologie •

Le bassin sédimentaire ivoirien est disposé en forme decroissant assez aplati, les extrêmités aboutissent à l'ouest dans larégion de Sassandra, à l'est il se continue au Ghana pour se terminerprès d'.Axim. La largeur maxima atteint 45 km, et la longueur 400 km.

a) Stratigra,phie.

"Les sédiments les plus anciens, reconnus soit dans les son­dages effectués sur le continent, soit dans les affleurements, sont

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,datés du crétacé. La série marine s'est poursuivie jusqu'à l'oligocè­ne, puis se sont ensuite installés deEr recouvrements de sables conti­nentaux, discordants sur le socle et l'ensemble des formations sédi­mentaires antérieures. Par contre, la zone basse littorale est encorel'objet de dépôts marins de plage ou de dépôts alluviaux lagunaireset fluviatiles" (N. LE!.'ŒUF, ORSTOM, 1960).

Les formations sédimentaires qui recouvrent le socle ancienen Côte d'Ivoire ont une épaisseur de 170 mètres à Abidjan - Lokodjo ..Par contre, sur la bordure lagunaire, les sondages n'ont pas atteintle socle à 4.000 mètres (BERTON, 1962).

b) Les sables tertiaires &

Sauf à l'ouest de Fresco, ils sont séparés géographiquementdes sédiments quaternaires par une série de lagunes.

Ils sont constitués à la base d'argiles versicolores épai&­ses de trois à quinze mètres, argiles plastiques, finement sableusesaux teintes vives ; plusieurs niveaux ferrugineux sont observés dansces argiles, puis viennent les argiles blanches, sableuses à la base,épaisses de 5 et 6 mètres, et un autre niveau d'argiles versicoloresà croûtes ferrugineuses. Les matériaux de surface de ces sables ar­gileux sont ferrugineux avec différents faciès : argiles, argiles sa­bleuses, plus rarement, des sables Bon argileux (L8NEOF, 1960).'

Au nord, ces sables néogènes ont une épaisseur moindre,parfois de quelques mètres seulement et reposent sur le socle précam­brien. Ainsi, à 1 km au sud de Maféré (Est Aby), le socle apparaità environ 10 mètres du niveau moyen du plateau, dans ml thalweg for­tement creusé où a])para1t une source (affleurement d'une nappe phréa­tique). Les roches sous-jacentes sont altérées et leur partie super­ficielle est transfonnée ; nous observons plusieurs couches: argileocre foncé, et argiles gris et rose. La limite avec le socle est sou­vent imprécise, des lambeaux de sédiments recouvrent les schistes quin'apparaissent d'abord que dans les vallées puis sur les pentes. Al'ouest dans la région de Sassanàra, les recouvrements de continentaJ.terminal ne dépassent pas 80 cm à 1 mètre, ainsi l'influence du soclepeut se faire sentir. Dans la même région, près de Fresco, on noteplusieurs niveaux de grès ferruginoux en ligne ondulée, à 7-8 mètresde profondeur ; au-dessus, suivant les mêmes ondulations, se trouveune cuirasse démantelée d'une épaisseur de 30 à 40 cm.

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c) Les lIsables quaternaires" et actuels :

Ils sont formés par les sédiments actuels des plages, ceuxdes anciens cordons littoraux1 des fonds de lagunes, des zones allu­viales deltaïques, des banquettes alluviales de berges.

L'épaisseur au niveau du pont de Treichville a atteint plusde 70 mètres, constituée de plusieurs niveaux sableux de vases trèsargileuses, plastiques; de bois lignifié et d'argiles micacées feuil­letées à forte odeur d'hydrogène sulfuré, enfin d'épaisses couchessableuses plus ou moins grossières, parfois graveleuses (galets deq,uartz et de grès ferrugineux) avec quelques passées argileuses(LENEl1F, 1960).

En bordure des lagunes, des vases noires ont été recouvertespar un niveau sableux g 7 à 8 mètres plus ou moins argileux dans le­quel nous trouvons des grès ferrugineux (LENEUF, 1960).

Par contre, sur le littoral, nous avons 30 à 35 mètres deniveau sableux plus ou moins grossier au-dessus d'une couche organique(ImEUF, 1960).

Localisation : ils affleurent sur tout le littoral à partirde Fresco, sur le cordon lagunaire pénétrant même parfois à l t intérieurdes sédiments tertiaires.

D. MOrphologie.

a) Les sables tertiaires ;

- Généralités -

Le matériel est essentiellement quartzeux ct pauvre en élé­ments altérables, kaolinite et quelques éléments ferruginisés. Malgréle lessivage important qui règne dans les niveaux superficiels, leshorizons sont peu différenciés.

Localement, des lentilles d'argiles, des grès ferrugineux,des masses gravillonnaires, voire des cuirasses se trouvent inclusesdans la masse. "Les phénomènes d'infiltration dominent toute l'évolu­tion des formes en un tel milieu. Sur toutes les parties hautes dela topographie, le ruissellement a du mal à s'établir, son action pas­se inaperçue, aux flancs des zones déclives il demeure diffus, émous­sant les hauts des versants et développant les profils convexes. Il

(ROUGERIE, IFAN, 1960).

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Le relief se présente comne un système de plateaux dominantvers le sud des lagunes, la mer ou les étendues alluviales récentes;et dominant souvent vers le nord des pénéplaines granitiques ou schis­teuses. Nous observons 1IDe topographie de plateaux surélevés aux bor­dures découpées en lobes et festonnées sur leur pourtour. A la surfacedu plateau s'impriment légèrement des systèmes de thalwegs ramifiés.

Les versants sont légèrement convexes en haut, légèrementconcaves en bas. Les sections sont en V largement ouvert, les fondsne sont jamais plats, mais ils ne sont pas non plus creusés pax uneincision linéaire. E:n tête des ramifications, les versants sont réguliè­rement convexés à plus vive courbure vers le bas. Aucun drainagen'esttrès . .marqué,en saison des pluies les artères principales sont approvi­sionnées quelque peu par le ruissellement diffus et le ressuyage dessols des versants ; les sillons élémentaires demeurent rarement fonc­tionnels (ROUGERIE, IFAN, 1960) Il

Le profil type est celui de l'auge à fond plat : au fond del'auge, la nappe pbréatique permet l 'humidification de la partie su­périeure ; celle-ci prend alors un rÔle d' éponge, auquel fait suiteun glissement de terrain par sapement à la base ; des blocs sont ain­si transportés. On obtient les reculs des versants en demi-cercle. Endehors de ces fo:r:mations, il y a tous les autres stades de thalwegs,et principalement le cas des vallées sèches, l'érosion entra1.ne desmatériaux au fond de cette vallée, qui restent en allure déclive (leséléments ne sont pas entra1nés puisque la vallée est sèche) 0 L'apla­tissement basal originel diB!)arait Il

- ~lootion-

La topographie est assez hétérogène dans son ensemble. Lesdifférents types de fonnation qui ont été décrits sont conditiorméspar

- le climat, pluviométrie plus importante ou centre et à l'estqu'à l'ouest.

- l'altitude, l'épaisseur du recouvrement.

- la végétation.

- la nature des sédiments eux-mêmes plus fins à l'o'Bésti 4u'àl'est ..

Dans le secteur d'étude situé à l'est d'Abidjan, nous trou­vons d'est en ouest: entre les lagunes Aby et la rivière Ehania, au

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au sud de Maféré, un important massif de forme polygonale, plateau defaible ondulation dans sa partie centr-ale, et peu élevé (altitudede 60 à 80 m), en pente légère vers le sud, puis tombant brusquementau niveau des lagunes. Le réseau hydrographique assez marqué, a creu­sé de nombreux diverticules encaissés en bordure de lagune seulement.Le plus important est le lit de la rivière TendoUID. à l'ouest, qui,assez net, s'enfonce profondément à l'intérieur du plateau jusqu'auniveau de la route menant à AkOl.mougbé.

Le sud-ouest est plus découpé 0 Le nord do la lagune Abyest formé par les alluvions fluviatiles de la Bia et de l'Eholié, àl'ouest de la TotmlOnguié. En continuant vers l'ouest, on trouve larégion dlAdiaké, région de sava"Yles anthropiques avec un relief sensi­blement de même type que le précédent; seul dénote dans ce P8iYsage,ml assez haut plateau de forme ovale, la longueur étant dans le sensnord-sud. L'altitude dépasse 100 mètres ; les abords de ce plateausont très découpés et tombent en pente forte vers la lagune One etle Comoé. Le réseau hydrographique y est très dense, les cours d'eausont à débit faible mais à régime constant, et prerment naissancedans les sables tertiaires au niveau du plateau sous lequel s'éten­dent généralement des nappes pérennes.

Al' ouest deli;omoé, et dans 10 losange délimité par cettedernière à l'est, par le relief au nord-est et nord-ouest, par lalagune Potou et les différentes ramifications de la lagune Ebriéà l'Ouest, on est en présence d'une zone assez plane, bombée au cen­tre, sans ondulations ou très faibles, à la cote max:i.mum de 8 mètres,et qui serait :probablement un oncien deIta de la Comoé (LAPLANTE ­ROUGERIE, 1949) •

A l'oucst de cette zone seule une petite presqu ' 11e s'avan­ce dans les alluvions fluviatiles de la Mé et de la Comoé ; égalementle plateau de la Nfé dont les bords sont légèrement en pente vers lalagtme. A·l' opposé, de l'autre côté de la lagune 1\ghien, se trouvela presqu'île de Bingerville. Très découpée, la brodure nord est trèsabrupte et tombe directement sur la lagune avec 1.ID réseau hydrog::r:a­phique peu apparent. Au sud, le relief étant moins accusé, le réseauest plus enfoncé à l'intérieur et f0rme de nombreux diverticules al­longés en bordure du plateau.

Plus au sud, dans les zones des formations quaternaires,subsiste une inclusion des sables tertiaires de relief assez plat,légèrement surélevé par rapport à la lagune ; cette zone tranchenettement des autres IIrormations ..

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Dans le deuxième secteur à l'ouest du Bandama, le reliefest plus accusé : plateau de forme polyédrique avec tUl réseau hydro­graphique assez dense et profondément encastréo Les zones sont deplus en plus limitées en bordure des lagtmes et laissent la place àde laxges étendues basses et hydromorphes 0

Al' ouest de Port-Gautbier, les amplitudes des mouvementssont plus courtes et plus prononcées. Deux fines presqu'îles s'avancentau milieu de zones maxécageuses formées en partie par les alluvionsde la Bolo et de la Niou niourou dont l'altitude est située à quel­ques mètres au-dessus du niveau de la mer.

Enfin, à l'ouest de Fresco, on trouve le dernier plateaude grande importance sur continental terminal ; co plateau de fomeallongée, est limité au sud pax une falaise abrupte qui surplombe lamer.

A l'ouest de celui-ci, le relief semble avoir subi l'actionde phénomènes mécaniques intenses. On note la présence de nombreuxplateaux de petite surface, assez haut perchés aux bordures accentuées.Le même type est rencontré à l'ouest de Ss.ssandra, mais l'influence dusocle granitique marque encore plus l'irrégularité du relief. A ceniveau, les falaises qui dorninent la mer de 40 à 80 mètres ont étéprotégées de l'érosion par une cuirasse f<§rrugineuse proche de la sur­face (PERRAUD, 1963).

b) Les formations quaternaires et actuelles :

- Généralités -

Elles sont assez uniformes dans 1 t ensemble. Schématiquement,elles pourraiEmt être représentées par une série d'ondulations, dépôtssuccessifs qui se sont accumulés au cours des siècles, et dont laforme est plus accusée au sud et s'étale en pente douce au Nord (voirdessin nO 1).

- Localisation -

Al' ouest, la bande étroite ne représGnte que la bordurede mer remaniée par les courants marins, large d'une centaine de mè­tres environ.

Plus à l'est, au niveau des lagunes, on retrouve le mêmecordon littoral, une lagune, et à l'intérieur, tUle surface un peu plusélevée, en pente légère vers la lagune au Nord, avec une successionde zones bien déterminées (dessin n° 2).

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A cette latitude, la presqu'île en'l5orlée par les lagunesNiouniourou, Tadio et Tagba, a un relief pénéplanisé avec quelquessurfaces 8J:'lsées légèrement plus hautes. Cette zone est rattao:héeaux sables tertiaires, elle a été submergée par les influences marines(phénomène de côte à rias). .

A l'est d'Abidjan, la succession des différents mouvementsrencontrés à l'ouest est plus marquée. La largeur des sédiments ostplus importante : 4 à 6 km. En amplifiant le mouvement, on pourraitschématiser le relief par une succession de zones: à pente forte surle versant sud, au sommet de laquelle se trouve une potite butte, etune pente légère au nord, parallèle à la côte, et do longueur plusou moins régulière.

Entre Abidjan et Grand-RlSsam., les sables quaternaires sontbordés au nord par la lagune Ebrié. La. zone surélevée ne dépasse pas10 mètres d'altitude et arrive en pente douce avec un dénivellé dequelques mètres au niveau de la lagune.

Dans les zones basses du relief, sant installés, soit deslagunes (Ouladine au niveau de Grond Bassam) , soit des lacs (KodiobouéHébé au niveau de Banoua), soit des zones marécageuses.

Entre Grand Bassam et Assinie, une zone marécageuse sépareau nord les sables tertiaires des sables quaternaires.

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III - LES SOLS - A Détail de la légende

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CLASS:ti SOUS-CLASSE 1 GROUPE SOUS-GROUPE FAMILLE 1

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Sols peu évolU~LY'Sols peu évolués! !, d'origine sous•climatique-Pedo- ! !!clînat permettant ! 1 1Il' évolution du soll&Sols peu évolués! 1

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t t ! quaternaires

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, phes Organiques 1 1. ct m.oyenneLlent,., 1 1" organ~ques 'L!7So1s tourbeux

! et sols huniq~ 11 à gley I$Sols tourbeux ! 1l ' oligotrophes et, 1

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- 12 -

B. La classification des sols.

La classification des sols adoptée dans le présent rapportrépond à deux objectifs :

- Prendre comme base la classification pédologie française.- Adapter cette classification à l'ensemble des types rencontrés.

Quelques difficultés se sont posées pour inclure certainstypes de sols qui n'avaient pas entièrement les caractères définis.

La classification des sols a été basée sur l'observation

- observation des caractères J!].orphologiques des profils etsondages.

de la topographie (bas-fond, bas de pente, pente,rebord de plateau ou plateau).

de la roche-mère (texture sableuse ou argileuse) 0

de la végétation (ex-forêt marécageuse, sols hydro-morphes) •

de la texture (pour les différents types).

Ainsi, 10 travail qui va suivre représente l'inventaire dessols que nous avons rencontrés au cours des prospections.

L'étude sur le terrain a été suivie pax l'analyse physiqueau laboratoire d'une centaine d'échantillons: A et L, A + L, SF, 00­et PH.

L'analyse chimique n'ayant pas été faite, il n'y aura pasde commentaires, sauf dans quelques cas, par références aux ouvragesconsultés sur la zone.

- 13 -

11.. Sols peu évolués d'apport.

- Sols jeunes sur sables marins ocre à roux, sur sables '

guaternaires -

a) Généralités

L'ensemble des formations quaternaires et actuelles montreune diversité importante; celle-ci est due à de nombreux facteursqui conditionnent l'évolution pédologique des sols ; parmi ces fac­teurs, on peut distinguer:

- La présence d'étendues d'eau libre qui entourent les formationsbasses et meubles, amenant l "extonsion d'une nappe phréatique àfaible profondeur dans ces terrains perméables.

-La topographie conditiorme la position du plan d'eau et acc:u.s~

plus ou moins fortement les fluctuations saisonnières.

- La nature généralement sablouse des dépôts, leur perméabilité,,,,"favorise 'lm lessivage intense. Ce lessivage est compliqué par laformation de couches d'accumulation à des niveaux variables.

- La pluviométrie élevée.

b ) Localisation

Ces sols peu étendus forment lIDe mince languette en bordurede mer, de 200 à 600 mètres de laxge ; ils sont surélevés (3 à 4 m)par rapport au niveau de la Der .. La végétation est peu abondante,généralement.œsez dégradée : on y trouve quelques plantations de co­cotiers.

c) Description générale du profil :

Le profil est de type A. C., mais le passage d'un horizonà l'autre est souvent diffus ct les différences entre les deux hori­zons sont faibles.

En surface : horizon beige-jalIDe, grains de quartz :fins etferruginisés, plus ou moins clairs selon le ill.epé ùg lessivage decet horizon.

- 14 -

Sous cet horizon qui n'a pas de tenve, cohésion et sttucturesont inexi.strntes, on trouve un horizon ja'lme à ocre-jaune, avoc par­fois un IJaséage bris-beige à gris : horizon humifèr'eplus ou moins mar­qué suivant l'état de la végétation ayant existé et l'état de dégrada.­tion de la végétation actuelle. Géné:roJ..ement, cet horizorl humifère esthumide, mais l 'humidité disparue, la cohésion est à peine marquée.

En profondeur: la teinte devient plus soutenue, ocre àroux, l 'horizon humifère a disparu ; il en reste parfois quelques tra­ces. Le sablt:.: est légèrement aggloméré,pax endroits, nous avons destaches ferrugineuses peu marquées. Le reste du sol est toujours sanscohésion, ~fois plus humide, très poreux.

d) PH et granulométrie :

En surface le li! est assez acide, aux environs de 5 ; ilau:r.e.it tenc1"'''!ce à diminuer au fur et à mesure de l'éloignement du bordde mer (pa~q~~e de sols roux aux sols lessivés sur la pente). La. te­neur en argUb-limon est très faible. Elle passe de 0,5 ~ en bordurede mer, à 2,8-3 %à l'intérieur. La teneur en sable grossier est de96 à 97 %•

.cln nrofondeur, la teneur en argile a légèrement augmenté parrapport à la S'\.,~face. Il en est de môme pour le pH qui monte de 2 à3/10 d'unitâ. les sables grossiers augmentent également dans le mêmesens de 2 à 3-~J. Le peu d'analyses physiques (10) effectuées sur cessols ne pel1ll!e1fJ J pas de plus amples constatations.

ProfiÎ.

Groguida, à l'ouest de Grand-Lahou, sur le cordon littoraJ.,au niveau du canal rejoignant la lagune de Niouromo.u à celle de Grand­Labou.

Topographie plane, légèrement en allure déclive vers la laguneau Nord.

Végétation: plantationsde cocotiers jeunes et mal entrete­nues, arbustes de quelques mètres de diamètre et un mètre de haut en­viron.

- 15 -

Description :

o - 8 Sables roux, grains de quartz légèrement ferruginisés, pasde cohésion, JPRS de structure. Traces de mat-orgnnique don­nant une couleur plus foncée grise. Passage diffus à lmhorizon,

8 - 30: de sable beige-roux, quelques trainéos de mat-organique,sans cohésion. Horizon assez humide. Passage diffus à unhorizon

30 - 80 : de sable beige-jaune à ocre, friable, légère cohéSion,q1lL9J:tz fûrruginisé •

.B. - Podzols et sols podzoligues ­

a) Généralités :

Ces sols, étroitement liés à la nappe phréatique à faibleprofondeur existent dons los formations quaternaires.

Ils sont installés dans 'l.nlO zone plane ; les accidents to­pographiques faibles ne seront marfCJ:ués que par les perturbations qu'ils entr8.inent dans los mouvements de la nappe phréatique. Ce modeléde faible ondulation a été décrit précédcIllI:1ent : une série de terras­ses très légèrement inclinées, parallèles à la côte, se succèdant àintervalles réguliers ; elles sont limitées par de légères dépressionsà flancs dissymétriques, la pente nord étant plus accusée quo la pen­te sud. Ces mouvements peu accusés orientent l'évolution des sols verstm lessivage intense du fait de la forte pluviométrie, et favorisedes engorgements temporaires.

Ces cordons successifs sont séparés par des zones déclives(sols lessivés) et des zones basses, sillons marécageux, du moins ensaison des pluies. Ces zones sont souvent mal drainées \le drainageétant gêné par la présence en faible profondeur de la nappe (0,20 à2 m).

On peut ainsi y rencontrer:

1) des sols bydromorphes caractérisés par des horizonsd'accumulation de mat-organique de couleur noire ;l'évolution de cette matière organique est dominéepar 1 9 action d'un excès d'eau.

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2) des podzols et sols podzoliques caractérisés parun horizon sableux, lessivé, blanchi. Celui-ci estd'Cl à l' entrainement des éléments minéraux provenant ..de la dégradation de l 'humus, et l'accumulation enprofondeur de ces éléments.

En dehors de ces deux groupes, certains types de sols ontles caractères de l'un et de l'autre ; par exemple, les sols appelésici hydromorphes à évolution podzolique. Dans certains cas, la diffé­rence entre ces deux types de sols est difficile à opérer; le passa.­ge entre les deux est très graduel. Ces sols se rencontrent dans leszones maJ. drainées, sur sables quaternaires, au niveau des podzols àalios. la nappe se trouve suffisaoment en profondeur pour permettre unlessivage des colloïdes dans les horizons supérieurs, seuls bien drai­nés. Il y a podzolisation eri surface. En profondeur, l'horizon durci,humo-ferrugineux; est situé au niveau supérieur de fluctuation de lanappe .. L'excès d'eau provoque au-dessus de cet horizon la formationde taches de pseudo-gley (ce cas a été rencontré sur le drain parallè­le au terrain de Port-Bouët et en bordure du canal d'Assinie) •

b) Localisation :

Principalement sur les sédiI!1ents récents, sables quate:rnai­res en bordure des lagunes, dans les pentes faibles sur le flancnord.

Situés par bande pa:raJ..lèle à la côte, plus ou moins largesuivant l'amplitude des mouvements. A l'est de Freseo, quelq.ues typesont été rencontrés sur des complexes alluviaux colluviaux. (Alluvionsdes sables tertiaires et du socle) - (Colluvions des sables tertiaires).

1 - Sols podzoliques -

Ces sols occupent généralement une position topographiquesurélevée dans le cordon littoral. La nappe est" profonde : 6 à 7 menviron~

Ils sont caractérisés par un horizon hurnfère assez épais,un horizon lessivé .A2. très peu marqué et un horizon d'accUI!1Ulationen profondeur.

17 -

Profil.

Le type le plus représentatif se trouve sur la route menantau canal de Vridi, à environ 400 m du bord de mer, au :niveau de l'an­cien tracé du canal.

Végétation; nombreux petits arbustes épars.

o - 5 : Horizon humifère - Matière organique grossière brun-gris,sableux, faible cohésion.

S - 30: Horizon humifère de couleur légèrement plus claire, faiblecohésion, sableux.

30 - 50 : Horizon beige à gris clair, tendance particulaire sans cohé­sion, cendreux, sableux.

SO - 90 : Horizon ocre à roux. Accumulation ferrtlgineuse, sableuxgrossier, légère cohésion, h.uInideo

Pas de résultats d'analyses.

2 - Podzols et pscudo-podzols de nappe ­

a) Généralités;

Ces sols évoluent généralenent sous l'influence di un humusgrossier, sont liés à des situations de basse altitude et à une nappephréatique plus ou moins proche de la surface.

b) Description générale ;

En surface, nappe de sable très blanc, puis lm. horizon hu­mifère gris beige poreux, faible cohésion. Sous celui-ci, un horizonAz typique, beige clair sableux, cendreux, très épais: poreux, cohé­sion faible, passage net à un horizon E, ocre à ocre brtm. de plus enplus foncé en profondeur, chargé d'humus; sableux à faible cohésion.En profondeur, les taches et les concrétions plus ou moins durcies ..forment un alios humo-ferrugineux (résultat de la cimentation desgrains de sables par les colloides : colloides humiques, hydroxydesde fer). Sous cet horizon, on trouve le sable gris beige à beigeblanc ; le niveau de la nappe : de 1 à 3 nètres ..

1,..)

- 18-

c) Profil type ~

Il est situé parsllèlement à la piste du terrain dl aviationsur lm drain effectué à environ 300 m à l'est, pour permettre le drai­nage et l'écoulement plus rapide des eaux en direction de la lagtme.

Couvert végétal secondaire uniquement de graminées, ce solest exondé pendant lme partie de l'armée (juin à octobre-Novembre).

o - 2 : Nappe de sable très blanc, grossier, délavé, quartz nonfe:ITUginisé, sans cohésion.

2 - 20: Horizon gris-beige, légèrement humifère, structure à tendan­ce grumeleuse assez riche en racines très fines, légèrecohésion. Passage assez rapide à lm horizon

20 - 100: beigo blanc sableux avec quelques trainées dl accumulations,hu:mi.fère, taches grises diffuses. Aspect très légèrementcendreux.

100-150 : Horizon brun gris à brun noir foncé. Horizon dl accumulationhumifère et ferrugineux. Masse compacte très durcie. Textu­re fine soudée. En preElier la couche d'alios humifère, avecquelques taohes plus claires où la texture paroit plus gros­sière ; en-dessous, lme zone plus oore d'acoumulation fer­rugineuse ; l'aspect de oet alios ressemble de très près à'lm grès fonoé ; il se situe au niveau ma.ximum de remontée dela nappe.

Extension.

Ces sols ont surtout été étudiés dans la région compriseentre Vridi et Assinie. Il semblerait d'après les différents sondagesdffectués, que cet alios décrit précédemment, soit légèrement en pen­te vers la mer et remonte au nord pour être près de la surface auniveau des lagunes. En se dirigeant vers le sud, cet alios feraitplaoe à lm horizon dl acc1.lm.uJ..ation humo-ferrugineux non durci.

En bordure de mer, l'évolution est moins marquée, la nappeétant plus profonde : 6 à 7 m. Les sols sont légèreraent podzoliques.Ceoi est d'ft à lm lessivage de moins en moins maxqué par les oscilla­tions de la nappe, au fur et à mesure que l'on se rapproche du bordde mer. La ooupe du canal de Vridi permet de- distinguer un sol trèsblanc vers la lagune et qui passe à la teinte ocre vers le bors demer.

- 19 -

Une remarque à formuler pour ces sols: c'est l'absence oula faible épaisseur actuelle d'un humus brut en surface. D'autre part,la végétation n'étant pas très irJportante, l.'accumulation superficiel­le de matière organique et la formation des acides humiques pendantla saison des pluies se faït très peu, ou au ralenti.

En dehors de ces deux types de sols décrits, nombreux sontceux qui se rapprochent ou s' intercallent dans l'échelle de l' évolu­tion et qui se trouvent sur le terrain0 Mais, la plupart de ces uni­tés sont limitées, et l'échelle de la carte ne nous permet pas delés introduire. Citons dans le 10 groupe des podzols, en sous-classe 1

- le podzol humo-ferrugineux : cas dans la plan­tation loRoH.O. de Port muet.

- le podzol à alios présentant un horizon durciimpénétrable à la sonde.

dans le 2° groupe :

- les sols podzoliques hUI!l:i.fères sous forêt dé­gradée.

12 - Sols ferrallitigues lessivés en bases ­

1. Sur sables tertiaires.

A - Généralités +

L'ensemble de la zone est à peu près identique sur toute lasurface 0 La fome la plus typique est représentée par un plateau sa­bleux, aux bordures assez érodées, parfois gravillonnaire, générale­ment argileux. Les bords sont denticulés, de nombreux thalwegs entail­lent ce plateau, mettant à nu les matériaux sédimentaires originels o

Les différences qui ont été analysées par la suite, etre transcrites sur la carte pédologique, tiennent compte de la propor­tion des éléments fins (argile plus Imon), et de leur répartitiontopographique.

Les liInites qui nous ont guidés dans 10 choix des types desols peuvent être ainsi définies :

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En premier lieu~ les variatians sont principalement duesà la topographie, Plateau, rebord de plateau, pente, replat, bas depente et bas-fond. Selon ces éléments, le deuxième facteur de détermi­nation sera la granulométrie (le %d'argile et d'argile + limon), ce­ci, afin de pouvoir déteI.'Lliner plus concrètement les possibilités demise en valeur de ces sols. Les types adoptés se répartissent en g

a) Sols fentalli tiques lessivés en roses, argilo-sableux, situés enposition de plateau érodé ou sur haut de pente généralement forte(15 à 40 %).la lilTIite texturale de classification a été fixée ._.suivant des nonnes bien précises (homogénéité, répartition dansle profil, teneur moyenne jusqu'à ao cm environ, possibilité detravail de ce sol, te:rTes lourdes, battantes ou légères). Pour cetype, nous avons groupé tous les sols dont la teneur en argile dé­passe 25 %et en argile + limon 30 10.

b) Sols ferrallitiques lessivés en bases, sablo-argileux, situés enposition centrale de plateau ou à mi-pente (pente moyenne g 6 à15 %), La teneur en argile dépassant 15 %et argile + limon 20 %.

c) Sols ferraJ.litiques lesstés en bases, sableux, situés en positionde piateau et dont la teneur superficiolle en argile est inférieu­re à 15 r;.

Ces différents types énumérés, nous complèterons le chapi­tre en précisant que ces limites restent parfois arbitrairas, et cecièL..'1Il8 le but d' éviter de compliquer la classification. En effet, onremarque lIDe progression nette et sensible des taux d'éléments fins,principalement d'm'gile, d'est en ouest. Ainsi, certains sols classéssableux à l'ouest, auront lm taux d'argile voisinant autour de 15 %alors qu t à l'est, ils seront généralement inférieurs à 10 %, superfi­ciel1eœnt. De même, dans le deuxième type, des sols auront 22 à 25 %d'argile à l'ouest et entre 15 et 20 %à-l'est.

Cette classification des différents types de sols a étéeffectuée suivant le nombre des échantillons (200 environ) prélevésà lIDe profondeur variant de 40 à ao n, complétés par une appréciationau toucher sur d'autres types.

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B - Ltmite des sables tertiaires -

LiI!!:i.te nord.

A ]l'est, la limite nord ct nord-est est très nette au con­mct du birrimien. Au niveau de l' ehania, mle faible épaisseur desédiments recouvre encore les derniers plateaux, directement sur unhorizon très gravillonnaire (gravillons fins et bien roulés), ocre àocre-rouge très quartzeux; en profondeur, '\ID horizon tacheté. Aunord, le relief tranche nettement ; après avoir passé le lit de larivière dans laquelle on trouvera de noobreux galets do quartz. Leplus fréquemment, la limite se fera au niveau des lits de rivièresou des petits marigots.

A l'est d'Abidjan, la transition d~crite par MM. HOlVIBEL etROOSE est sensiblement du même type, avec quelques variantes.

Al' ouest du :Bandama, on trouvera les mêmes successions,avec toutefois un changement plus net du paysage.

Le relief devient plus accidenté, plus accentué, les pla­teaux sont de plus en plus étroits, entaillés profondément par le ré­seau hydrographique, assez rectiligne, avec des écoulements des eauxdu sud au nord. Sur les pentes, le socle apparait généralement à quel­ques mètres do profondeur. Enfin, la roche-mère peut apparaître etpermettre la séparation des zones.

Dans la région de Fresco, à l'ouest de Gasieko, les sablestertiaires qui recouvrent le socle granitique sont parfois assez dif­ficiles à localiser; ils occupent, avec une épaisseur de sédimentsplus importante, la même position que ceux situés à l'ouest de Sassan­dra ; seule l'épaisseur du recouvrement les différencie 0

Ainsi, par rapport à la carte géologique, les zones carto­graphiées CQI;lIlle sols sur continental terminal seront plus étenduesaussi bien à l'ouest de :Dasieko que de Sassandra. En effet, on a con­sidéré le recouvrement des sables tertiaires, même si celui-ci estde faible épaisseur (50 à 100 cm) COI!lTIle rocho-mère.

Limite SUd.

La limite appara1t soit en bordure des Ingunes lorsque lesplatea,ux tombent en pentes fortes, soit au niveau des zones bassesle plus souvent hydromorphes, des sédiments du quaternaire. Deux mas­sifs isolés font exception:

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10) l'un à l 9ouest7 au niveau des laglIDes Malmy et Tadio ; lapresqu'11e nord de cette 11e est recouverte de sédiTIentstertiaires (côte à rias)"

2°) l'autre à 190uest, en face d'Eloka té ; il subsiste un ilôtde sables tertiaires inclus dans le cordon littoral. Cettezone est à peine surélevée et d'énorLleS ~sses grèseusesattestent d'un sol bien en placGe

c - Sols ferralli tiques lesaivés en bases, argile­

sableux, plateau érodé et pente forte (15 à 20%)

a) Généra lités :

TIans cette catégorie sont classés pratique~ent tous lessols dont la teneur en argile dépasse 25 %et la teneur en argile +limon 30 %; certains nême pourraient être c:J.élBsés en argileux: dansla région de Fresco, le %de certains sols en rebord de plateau attei­gnent 50 %d'argile.

b) Localisation :

Ces sols sont placés en rebord de plateau ou sur des pla­teaux érodés de petites surfaces des sables tertiaires.

c) Profil ~

Sur le rebord de plateau situé à 4 km. au nord-est deGansieko(ouest de Fresco), à 2 km environ du bord de mer, sous forêt secondai­re à peine dégradée.

En surface, litière de fouilles assez :ï.mportunte 7 et en voiede décomposition.

o - 8 : Horizon brun foncé, hUClifère 7 sableux, structure à tendancegrumeleuse, le lacis de radicelles donne une certaine cohé­sion à 19horizon. ra matière organique est peu mêlée à laIillltière minérole. L'horizon est meuble, poreux. Transitionassez nette.

- 23 -

8 - 50: Horizon brun-gris à brun-jaune, trainées de matière organi­que, sablo-argileux, structure à tendance polyédrique, grainsde quartz ferruginisés. LI horizon est assez humide, les .racines sont uniformément réparties et de gros diamètre :5 à 10 cm. Le passage est diffus.

50 - 80 : Horizon jaune à ocre-jaune, plus argileux, texture sable­argileuse, structure polyédrique plus définie et plus fine,cohésion plus forte, compact. La densité des racines dimi­nue 0 Passage progressif.

80 - 150: Horizon ocre à ocre-rouge, argilo-sableux, taches diffusesd'accumulation ocre-rouge, plastique, compact, porositétrès faible.

d) pH et granulométrie :

Le pH est généralement très acide, légèrement supérieur à4, jusqu i à la limite mn.x:i..mur1 de 5. 0

La teneur en argile + limon varie de 25 à 55 10 en surface,et de 30 à 60 ~Io en profondeur. le sable yossier par contre, varieda:n.s de grondes proportions, de 20 à 40 ïo.

Dans le profil cité, les résultats sont

pH Argile + limon 00

0-20 4,3 29,8 34,940 - 60 4,5 39,5 33,580 - 100 4,8 47,3 28,9

Certains sols de cette région sont énormément pourvus enlimon, de 10 à 20 %.

D - Sols ferrlJlli tiques lessivés en bases, sable­

argileux? pla.teau central et pente moyerme

(6 à 15 %) -a) Généralités:

Ce sont les sols les plus fréquGIEent rencontrés et égale­ment ceux qui sont le plus occupés par les cultures. Leur teneur enargile est située entre 15 et 30 ?G, Dm.î.s le plus souvent entre 20 et3010.

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b) Localisation:

Oes sols forment la zone des platéaux de l'ouest; ils oc­cupent également les pentes supérieures à 6-8 %(l'érosion ayant sup­primé l'horizon supérieur sableux) a

c) Description générale:

En surface, '\ID horizon brun-gris sableux, très peu argileux.Vers 30 cm, l'horizon devient plus clair, plus ocre-jaune, avec jus­qu'à 60 C!'1 quelques taches dEme6 deveoont progressivement plus axgi­leux, puis '\IDe couleur uniforme ocre, argileux humide.

Les taches décrites dans cette description sont légèrementindurées, mais on trouve également dans de nombreux sols, des indura­tions plus prononcées que ces taches, des concrétions, puis des gra­villons; égolement des indurations de tout le profil, avec carapaceet cuirasse, et le phénomène inverse : la cuirasse se démantèle, lesblocs sont rouà.és, il en résulte des débris puis des gravillons.

En dehors de ces élér.lents grossiers, on rencontre aussi desgrès qui voisinent le plus souvent d'ailleurs, avec cuirasse et gra­villons (voir sols ferralli tiques lessivés, g:ro.villonnaires, cuiras­sés ou grèseux) a

d) Profil :

A l'ouest de Fresco, sur plateau à 3 km à l'ouest de Zoka­rekro Vrom :

o - 15: Horizon brun-gris, assez humifère à matière organique peunêlée à la :entière minéralea Structure particulaire à ten:"dance grumeleuse (cohésion par le chevelu racinaire trèsdense) 0 Horizon très sec, poreux, friable, meuble. Passagenet à un horizon

15 - 45 : brun-gris à brun-jaune, sableux, légèrement argileux,structure porticulaire, poreux, friable, transition diffuse.

45 - 120: Passage progressif à un horizon brun-jaune puis ocre-jauneà ocre, sablo-argileux. Structure à tendance polyédriquefine en profondeura Racines nombreusesa Horizon compact,poreux, à porosité tubulaire 0

- 25 -

e) pH et granulométrie

0-2040 - 6080 - 100

pH

4,64,94,8

.Argile + linon

16,324,829,5

Sable G..

56,148,444,6

f) Remarque :

En dehors de ces zones planes ou légèrement en pente, surlesquelles on trouve la plupart des sols sablo-argileux, on rencontreq.uelques cuvettes du même type que celles étudiées par M. HUMBEL{Pédologue ORSTOlVI) dans la zone de 10. forêt de l'Anguédédou. On :r;oe.;.maxque ces cuvettes aux environs de la lagune Ono et sur la presqu'ne de Bingerville. La granulométrie reste assez particulière : ensurface, sablo-c"U'gileux puis argilo-sableux, et de nouveau sabla­argileux, bien pourvu en limon, mais diI;tinuant en profondeur ; parcontre, la qu.e.'U1tité de sable grossier augraente avec la profondeur.

E - Sols ferrnllitigues lessivés en bases, sableux

position de plateau ou pente faible -

a) Généralités :

Ces sols occupent généralement des zones planes; ils sontcaractérisés par une texture sableuse dans l'ensenble du profil. Lateneur d'argile en surface excède rarement plus de 12 'la.

b ) Localisation :

Ils sont principalement situés sur les plateaux de l'estAby t ceux-ci dominent vers le sud les lagunes, et sont festonnés sur ­leur pourtour par des entailles profondes aux bords escarpés. On peutégalement les trouver sur pente faible ini'érieure à 6 'la.

c) Description générale :

En surface, ces sols sont gris-beige très sableux, en profon­deur, la couleur devient ocre-jaune à ocre, et le taux d'argile arri­ve jusqu'à 12-14 %vers 0,80 à 1 mètre. Une caractéristique de ces

- 26 -

sols est leur grande homogénéité tant en extension horizontale, quesur un profil ; le drain.'"1ge est excellent ; l'eau s'IDfUtre si rapi­deI:!lent qu'il n'y II pas d'écoulement superficiel, excepté durant lesmois très pluvieux de mai et de juin..

d) Profil :

Sur le plateau de l'Ehania, entre les routes au sud-est àMalamaJ..akro, et au sud-ouest à Ak01.IDougbé, sur une droite passant parl'embranchement de ces deux routes, et à 4 km au sud..

Topographie plane, plateau très large, légèrement bOI!lbé ..

Végétation: forêt secondaire très dégradée, arbres éparsau milieu d'une brousse épaisse de 1,5 à 2 :ra de haut.

Description.

o - 5 : Litière de feuilles ~ortes séchées se décomposant assez ra­pidement, pour donner dons le bas de l'horizon un humusgrossier.

5 ... 15: Horizon hUGJi.fère brun-gris à gris-beige, sableux, enchêvetre­ment de radicelles très denses. Matière organique peu mêlée.Structure légèrement grumeleuse, bonne cohésion, sec, poro­sité bonne ..

15 - 30 : Horizon beige-jaune à jaune pâle, sableux, structure à ten­dance particulaire fn:làble, très fai.ble cohésion, bonneporosité, quelques trainées de natière org::mique, racinespeu nombreUBes ..

30 - 1~O: Passage diffus à un horizon jaune à ocre-jaune en profondeur ..Structure légèrenent développée, poreux, légère cohésion.Texture sableuse passant en profondeur à sableux légèrementargileux. Nombreuses cavités d'animaux..

e) Résultats 8l1.alytigues :

Analyse p!wsique :

L'anoJ.yse nous donne 11 %d'argile à 50 cm, et 15 %à 100 m..Les l:i.r1ons restent faibles, de 3 à 4 %, tandis que les sables grossierssont très importants, de 60 à 70 %, diminuant en profondeur. La réac­tion du sol est générolement très acide: pH de 4,8.

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.Anal.yse ch.imgue :

Te lessivage étr.mt très intense, les teneurs en bases échan­geables sont extrênement faibles (inférieures à 1 meq 7&) (ceci égale­ment pour tous les sols que nous avons rencontrés dnns cette zone).Les teneurs en phosphore sont satisfaisantes, alors que celles en po­tassium. sont pratiquement inexistantes.

F - Solsferrallitigues lessivés en buses, avecéléments grossiers, gravillons, cuirasse ou

cm-apace! grès -

a) Généralités :

Ces sols présentent dans leur profil des horizons concrétion­nés, porfois indurés en gravillons, carapace ou cuirasse, à une profon­deur variant entre 1,20 m et 3,5 m. Dans certains cas, les horizonsde surface ayant été érodés, les carapaces ou cuirasses apparaissenten affleurencnts.

b) Localisation des éléments grossiers

Dans la zone' située à l'est d'Abidjan, il existe de nombreuseszones gravillonnaires ; autour du plateau de l'Ehania que bordent ausud les lagunes Aby, Tendo et Eby.

:Dn.ns cette zone, cortains auteurs (ROUGERIE IF.A.N; 1960,MEYMABD et de la SOUCBERE, OHSTOM, 1963) ont mis on évidence des bancsde grès et dos zones gravillonnaires; le quadrillage de la zone n'a paspermis de repérer ces zones en grès apparents (ceux-ci sont probable­ment localisés à une profondeur supérieure à 1,5 m).

A l'opposé de cette zone, à l'oUGst de la lagune Aby, an re­trouve les mêmes formations grèseuses et gravillonnnires orientéessuivant le même axe et dans le prolongement l'une de l'autre.

Au sud du plateau situé entre les lagunes Aby et Ono, onremarque la présence de nOr:1breux petits bancs g:ro.villonnaires qui nesont pas ici cartographiables ; seules ont été notées les taches impor­tantes où le relief domine vers l'étendue des sables quaterno.ïres.

Autour de Bingerville, le réseau b,ydrographique a fortemententaillé le plateau nettant à nu une zone grèseuse assez étendue.

- 28 -

D'autre part, de· nombreux petits bancs très localisés ontété notés sur la carte (La Mé, N-D. d'Aboisso, etc. o.).

Dans la zone située à l'ouest du Bandama, et en bordure decelui-ci, au niveau de Nzida, la zone qui le surplombe, assez découpée, ._présente une bordure gravillonnnire où apparaissent au sud quelquesblocs de cuirasse corresponfuult à la disposition qui existe sur lessavunes à l'est du Bandama.

A Yocoboué, on retrouve une zone grâvillonnaire et grèseusetrès localisée.

Plus à l'ouest, la pointe des sables tertiaires se terminantsur la laglme à quelques kilomètres de Tioko, présente le même facièsgravillmmaire ; également au Nord de Port-Gauthiero

A l'est de Fresco, après avoir passé le dernier plateau dessables tertiaires, bordé de sols gravillormaires, on atteint le reliefaccidenté où le recouvrement du Continental tenrlnal n'est plus trèsépais. L'amplitude des mouvements anciens est encore très lJ1c.'1Xquée, lazone est presque entièrement gravillormaire et cuirassée sur les pla­teaux. On aperçoit égaleIJ.ent de nonbreux bancs de grès localisés prin­cipale-oent à l'ouest de la lagune de Dasieko.

c) Description d'un profil :

Sur la route partant de l'uxe : route de Sassandra à~et men..'Ult à Dasieko, on observe sur les plateaux des sables tertiairessous un couvert végétal assez dense :

0-5 o. ~ surface, une couche humifère bnm-gris, sableuse, peuépaisse ; la TIlfltière organique est peu mêlée à la matièreminérale.

5 - 80: Passage net à un horizon jaune à ocro, sableux, légèrementargileux, structure à tendance p8rticulaire, friable, faiblecohésion, borme porosité, les cavités d'animaux et les ra­cines sont nombreuses à ce niveau.

80 - 200~ Passage diffus à un horizon ocre-jm.me,à...:lbcre, structure àtendance polyédrique, texture sablo-argileuse, poreux, bon­ne cohésion. Les racines sont moins nombreuses. Cet horizonrepose directement sur une

200-240 : cuirasse de 40 cm d'épaisseur environ, en place, mais qui asubi l'influence des remaniements antérieurs; elle présenteune forte ondulation ensinusoïde.

- 29-

240-330 Horizon ocre, argilo-sableux, structure polyédrique biendéfinie.

330-370 : Banc de grès épousant la même forme que la cuirosse précé­dente et de même épaisseur qu'elle.

370 : Horizon ocre à ocre-rouge, texture argilo-sableuse, struc-ture grumelo-nucifo:rme, taches rouges diffuses.

d) Extension:

En bordure Rê~aa&ùrasse décrite précédemment est à nu,déI!lD.ntelée, elle fait place à un horizon gravilloIIDa.ire très dense ettrès étendu.

A l'ouest de Sassandra, on rencontre égaleoent ces sols,sur les plateaux qui surplombent la œr. Ils sont constitués d'un ma.­tériau sablo-argileux à argilo-sableux à sable grossier, avec des ni-veaux de grès ferrugineux et de :o:i.nerai oolithique-ferrugineuxplus ou moins :importante, et dont la profondeur varie entre 20 et

150 cm. Les sols que l'on rencontre sont différonts par leur profon­deur (sud-ouest de la Côte d'Ivoire, O.R.S.T.O.M. 1963).

- Sol ocre-jaune, m-gilo-sableux, peu profond, cuirasse ferru­gineuse et grès ferrugineux à 1 mètre environ, qui forment unobstacle à la pénétration des racines. En profondeur, transi­tion brutale entre les blocs de cuirasse ferrugineuse et degrès enrobés de sables argileux, ct l'horizon dl argile tache­tée du sol ferralli tique sur migmatite.

- Sol ocre à ocre-jaune, argilo-sableux, très peu profond, cui­rasse ferrugineuse et grès ferrugineux dès 20 à 50 cm de pro­fondeur ou affleurant un peu pr.œtout à la surface du sol.

2& Sur sables quaterI1<:'lires.

- Les sols brun-ocre? à évolution ferralli tigue -

a) Généralités:

Ces sols présentent une évolution à cnractère ferralli tiqueet sont différents des sables marins cÔtiers. La teneur en éléments

- 30-

fins est plus importante que dons les sols peu évolués du cordo.n lit­torsl e Les teneurs en argile vnrient de 12 %en surface, à 15 % en -pprofondeur. Sables grossiers aux environs de 75 cfa.

b) Localisation :

Ils sont généralement situés sur les plateaux de faible al­titude (de 5 à 15 mètres) du cordon littoral ~ soit en bordure deslagunes à l'ouest, au bord des zones hydromorphes, soit limitrophesdes sables tertiaires. Ils correspondent aux crôtes des l'J.ouvementsdécrits dans la morPhologie des sables quaternaires.

La végétation qui les recouvre est constituée soit par unefor~t assez bien conservée, soit p~~ de nonbrcuses cultures.

c) Description générole :

:En surface, on trouve généralement une mince couche desable formée de qUc'1rtz ferruginisé, puis un horizon gris, humifère,sableux, dont la structure est à tendance particulaire, le quartz étantlié par l'hu:rn:us et le fer. L'horizon est très sec, sans cohésion, - -friable, très poreux; puis, pnssage à un horizon ocre-jaun.e à roux,dans lequel il n'y a plus de traces très nettes d'humus, de texturesableuse légèrement argileuse, cohésion plus forte, structure plusnette, massive, à tendnnce partiC1Ùo.ire.

En profondeur, la structure est plus nette, l' horizon tou­jours compact, poreux.

Ces sols étant très meubles, il 11 été pratiqueI!1ènt impossi­ble de fixer des dimensions à la profondeur des horizons; ceux-cise délitant ins tantanémmt jusqu'à reboucher entièrement le sondage,même en surface 0

30 SUr colluvions 0

- Sols colluvionnaires à évolution ferrallitique

a) Généralités :

Ce sont les sols qui résul tent du colluvionnenent des sables

- 31 -

tertiaires. Ils sont plus ou 110ins évolués, et léurs·flatériaux sontd'origine ferrallitique. Ces sols sont très profonds, légers ct sonséléments grossiers.

Leur situation permet de les classer smb.vant trois groupes :

sols peu évolués d' apport, dons les sols bruts d' apport enclasse 1.

sols à bydromorphie temporoirc ou pernonente de profondeur,quand ces sols sont en position topographique basse, et, quele cDrnctère principal est l 'bydromorphie.

- enfin, sols colluvionnaires à évolution de tendance ferralli­tique.

Ce sera cc dernier groupa qui reflète, dans les conditionsdictées par l'échelle de la carte, l'ensenble des sols étudiés.

En effet, on pourrait admettre que d<ms une évolution nor­male on doit trouver tous les stades de cette évolution, donc un solpeu évolué d'apport; mais les conditions cliInatiques et morphologi.­ques dans lesquelles se trouvent ces sols permettent de penser queseuls subsistent d:.'IJ1S ln oajorité des cas, des types à évolutionferrallitique. Qu..c'lJ1t à l' hydrOI'lorphie , celle-ci n i a pas été élininée,mais les sols dont le caractère était trop J:k'll'qué, ont été classésen bydrom.orphes.

b) Localisation :

Ils occupent générnlem.ent, sur sables tertiaires, tous les·bas de pentes, formant ainsi les sols de fonds de V3l1ées sèches,ainsi qu'me bonne partie des sols de vollées en amont des coursd'eau, ou aux abords de ceux-ci, mais situés à un niveau légèrenentsupérieur.

c) Description d'm profil :

Dans la plontation de la SALCI, en bordure de la laguneOno (à l'est de la Comoé).

Topographie en bas de pente.

o - 25 :

- 32 -

En surface, un horizon brun gris à gris-beige assez foncé,humifère, sableux (matière orgarrlque peu mêlée), structureà tendance grumeleuse ; le chevelu racinaire tend à augmen­ter la forwation de ces agrégatso Bonne porosité, meuble.

25 - 100: Passage net à un horizon brun-jaune à jaune pâle, beaucoupmoins humifère sableux, structure particulaire à débit po­lyédrique, légère cohéSion, racines nombreuses.

100-250 : Passage à un horizon ja'lme à ocre-jmme, sablo-argileux,quelques trainées de matière organique, bonne cohésion,cOILlpact, poreux. Traces de charbons de bois et débris depoterie à des profondeurs variées.

d) Extension :

ra. succession des horizons n'est pas dans tous ces solstoujours très nette, dans certains cas, on voit appara1tre plusieursniveaux qui sont probablement liés à des recouvronents d'époque dif­férentes et suivant plusieurs étages, avec tme végétation parfois va­riée.

Suivant la position de ces sols, la texture peut être plusou moins fine suivant que la sédimentation a été plus ou moins longue.Les élélilents d'analyses peuvent être ainsi très variés.

e) Résultats d'analyses :

Profil décrit sur la SALCI à Ono.

- .AnaJ..yse physique -

I.e. texture indique un sol pratiquoment dépourvu de l.i.I:lon etoù 10 sable grossier domino nettement le sable fin. ILl. teneur maxîrmDen argile à 2,50 D, de 17 '/0, est faible.

ra structure est peu stable nais en raison de la richesse ensable, la peroéabilité est très élevée, en moyenne supérieure à10 cm/.heure ; elle diI::Jinue seulenent à 2,50 m de profondeur.

:ra porosité assez faible en surface, est moyenne sur l'ensem­ble du profil. :ra teneur en air est bonne, mais l'eau utilisable esttrès faible dans les horizons de profondeur ; il en résulte une qua-lité physique assez œuvo.ise, ce sol nécessitant lIDe pluviorlétrieabondante et bien répartie, ou de fréquents arrosages.

- 33 -

~ .Anal.yse chimique -

La. richesse cl.1.irJique est très basse, elle indique un solfortement lessivé en bases, pauvre en humus (causé pe'lX une cult1.lraimportante) ; seule la teneur en phosphore est correcte (apportsconstants) •

2! . Sols h.ydroI!lorphes •

a) Généralités :

Ce sont des sols do bas-fonds, dont l'évolution est dominéepar l'action d'un excès d'eau.

Dans le profil, l 'bydronorphie peut avoir plusieurs niveaux ;dans la classification actuelle, on indique qu'elle est, soit de pro­fondeur, soit tote'lle. D'autre part, 10 te:c:rps de stagnation de la nappepeut être, soit temporaire, soit permanente. Ces quatre facteurs per­mettent de différencier les types de sols. Tes nanifestations de 1 'hy­dromorpme se traduisent dans ces sols par des taches de gley ou depseudo-gley. Le matériau de base est essentielleœnt formé par lesalluvions fluviatiles, secondairement, par des colluvions.

Les alluvions fluviatiles de berges ou de deltas sont ca­ractérisées par leur fertilité et leur perméabilité.

Le phénomène princij>oJ. qui se produit dans ces sols, estl ' accumulation de matière organique. Celle-ci se produit plus rapide­ment lorsque la nappe est proche de la surface, provoquant un appau­vrissement en oxygène et un ralentissenent de la vie microbierme.

Nous classerons les sols suivant l'importance de cette ma­tière orgonique et les manifestations de 1 'hydromorphie.

b) Localisation :

Sur los sables tertiaires, les surfaces occupées par cessols sont faibles, car la plupart des vallées sont des vallées sèches.Toutefois, celles dont la surface dépasse les possibilités d'écoule­ment rapide de l'eau, ou celles qui sont traversées par une rivière,offrent toute ou partie de leur étendue en sols hydronorphes.

- 34 -

SUr les sables quaternaires, les surfaces occupées par cessols sont importontes, car l'ensenble de la zone assez basse, estsous liinfluence de la nappe, souvent proche de la surfo.ce. Ces solssont surtout situés en zones déclives, en bordure de logtme, ou à lalimite des sables tertiaires.

341 - Sols hydromorphe s organiques et

moyennenent organiques:

Cos sols ont été réunis entre eux, car tll: est souvent diffi­cile sur le terrain, et surtout à l'échelle de la carte, de pouvoirséparer ces deux types suivont l'accumulation de matière organique.On va. ainsi trouver:

1. Les sols tourbeux oligotrophes.

a) Ces sols sont presque constac:n:J.ent inondés sur la totali­té du profil ; ils sont caractérisés pi"'.!' une acc1..1:LIUlation de IJatièreorganique, brun-noir, sur une gronde partie du profil.

b) Localisation g

Ils se rencontrent le plus souvent da~ les zones dépriméesdes anciens lits de cours dt eau, ou pnrfois en bordure de ceux-cidm1s le cas de zone très plate. Ils occupent égalcnent une surfaceimporta.."'lte au niveau des deltas et enbouchures.

c) Profil:

Alluvions de la Bio., à 2 km au sud-sud-ouest de Kr:i.njabo.

o - 80 : Couleur bnm-noir do la tourbe grossière et mal. décomposée.DŒl1.S cet 'horizon, nombreux végétaux en déconposition. COI!lpact,llbibé d'eau? cohésion faible.

d) Résultats analytiques :

- AnpJ..yse physique -

Le pourcentage d'argile + linon varie entre 30 et 40 %; ild:i.:rn:inue à partir de 80 cm. La matière organique est très importante, de

- 35 -

50 à 70 10. Le degré de décomposition est variable. Le sable fin, de10 à 15 %en surface'] diminue également en profondeur.

- .AnDJ.yse chirJigue -

Le pH est acide'] entre 3,5 et 4,5. Ces sols sont généroJ..e­ment peu pourvus en bases ; cette richesse est en liDison étroite avecl'ïmportonce des élénents fins contenus de..'1nS le sol'] et en particulierl'argile 0 Le niveau de fertilité dépend de l'état de minérolisationde la Ilk'l.tière organique.

2. Sols humiques à gleYa

Ces sols comportent un horizon de natière orgmlique beaucoupmoins ~ortont que les précédents.

- Sols huoiques à gley non salés à ar:rnor acide +

a) Générolités et locolisntion :

Sur alluvions et sur colluvions.

Ces sols ont été décrits pm' de nonbreux auteurs (LAPLANTE­ROUGERIE). Ils se rencontrent le plus fréquOITlent en bordure de ln.­gune, et représentent les forêts marécageuses. L'bydronorphie esttotale temporaire. Ces sols sont mgileux et toujours hur:ri.des. Te U­mon est également inportnnt et représente parfois un pourcentage 'supérieur à l'argile.

Ils sont a'liœai appelés sols à Poto-Poto de la rnngrove.Exeople : en bordure de la lagune Ebrié, en face de Bingerville.

b) Description d'un profil (LAPLANTE, 194.1L :

Dmls la région comprise entre la lagune Potou et la Comoé,sur la rive gauche de celle-ci, au niveau du village de Motobé, à3 km au Nord, et à 200 m environ du fleuve, sur une ancierme terrasse.

o - 10 : Horizon brun-noir'] hUDifèro, toxture sablo-argileuse, struc-ture grumelo-polyédrique, borme cohéSion, bonne porosité tnombreuses racines.

- 36 -

10 - 45 : Horizon passant assez "rapidement à une couleur ocre àocre-jaune, texture snblo-argileuse, légèrement plus sa­bleuse, mais plus fine, prooo.blenent plus chargée en li­mon, et noins de sable grossier. Bonne porosité, cohésionfaible, pns de traces de taches ou t:roinées de ontièreorganique.

45-80/100: Horizon ocre-jaune, snblD-e.'l.I'gileux, structure à débit po­lyédrique, apparition de taches ocre-rouille à rouillesnettes et bien fomées en profondeur.

80 - 100: Niveau de la mppe.

c) Remarque :

En dehors de ces types de sols, nous pOUITions citer Ir exis­tence probable des sols humiques à gley salés. En effet, à l'estd'Abidjan, au niveau de 1 venbouchure de la Oomoé, sur le cordon litto­ral rive gauche, on rCIJaI'que une bordure hydromorphe, avec une forteaccumulation de Datière organique. EJ.le est probablement atteinte parl veau de mer lors des fortes mnrées ou lors des awes d'équinoxe.

,342. Sols b.vdronorphes minéraux.

a) Généralités

Dans cos sols, les différences analysées sont en relationavec les matériaux de bases, alluviol'ilS et colluvions: ils provien­nent , soit du socle (scbistes ou g:rmlite), soit des séd:ïnents tertiai­res ou des sables quaternaires et actuels.

Sur la carte, ces sols n'ont pas été séparés nettement,l'échelle ne permette'lJ1.t pas de faire de nonbreuses subdivisionso Seulsapparoitront les faciès texturnux en surcharge.

Les parties sans indicqtion sont représentées par les solsbydronorphes qui n'ont pu âtre observés suffisru::n:.lont. 00 sont dos solsà gley ou à psoudo-gloy, de surfnce, de profondeur ou d'ensemble.

- 37-

b) Sols h.ydroJ:lorphes Dinéraux sur nlluvions argileuses :

1. Situation et localisation.

Ces alluvions, assez riches en élénents fins, proviennentgénéroleI1ent du socle schisteux (paillettes de Lucca) et des sablestertiaires. Ils se rencontrent aux abords de ces derniers, et le longdes grands fleuves (Comoé) ~ Ils sont parfois englobés avec les argilesorganiques, r:Jllis le taux d'argile est ici bien inférieur.

Ce sont généraleIDont des sols à gley de profondeur, de sur­face, ou d'ensemble, Œù dtainés : l'eau stagne dElnS le profil, axT~­

tée pax une nappe sous-jaconte mpernéable.

2. Description d'un profil.

En bordure de la Conoé, à 5 kn à l'ouest du village deMotobé situé légèrement sous le poxallèib:e passnnt au niveau de la la....gune Ono.

"Cette zone légèrenent bombée au centre, déliDitée par laComoé à l'ost, les lagunes Fotou, Aghien ct Ebrié à l'ouest seroit unancien delta de la Comoé" (LAPLANTE - ROUGERIE, OR8TOM, 1949L

En surface:o - 8 Horizon brun-noir, huI:rl..fère, natière orgnnique peu oôlée et

mal décomposée, texture sablo-argileuse, plastique, compact,forte cohésion, porosité faible ou nulle.

8 - 35: Horizon gris-beige, sablo-oxgileux, cohésion faible, compact,porosité faible, quelques trainécs d'accumulation de matièreorganique.

35 - 80 : Horizon beigo-gris, 3rgilo-sableux, très hurJide, taches gris-blebleu à gris-vert, petites, Èl, contours bien délimités.

80 : Niveau de la nappe.

c) Sols bydromorphes oinéraux sur alluvions sableuses

1. Situation et localisation.

Ce sont les sols situés ~ur lé~ D.11uvions et colluvions prin­cipalonent des sables tertiaires, parfois du socle gra!ti.tique. Lessolscolluvio:nnaires à hydronorphie de profondeur très nette sont clas­sés dans cette catégorie. Ces zones sont mieux drainées, le nntériauétant plus grossier.

....

- 38-

2. Description d'"lm profil.

Dans l'est Aby, en bas de pente, au niveau où la piste re­liant la route d'.Alœunougbé à Abidjan rejoint la rivière Tendoum.

En surface:o - 5 : Horizon hutD.fère gris-noir, sableux fin. la matière organi­

que est peu nêlée à la mrl.tière minérale. Structure à ton­d1:mce gruLlleleuse 0 Légère cohésion, poreux.

5 - 30: Horizon gris-beige avec quelques trainées d'accUI:IU1ationde TIntière organique.

30 - 80 : Horizon lessivé beige clair, très peu humifère, quelquestraces, massif sans cohésion, sans structure, poreux, friable.

80 : Horizon de fluctuation de la nappe avec dos taches a.:ttéJm.éesgriS0s et ocre-rouilles (légèreDGnt induréo~,texture sabla­argileuse.

d) Sols h,ydro:::'lOrphes oinéroux sur sédiLlents récents :

1. Situation et localisation:

Ils sont situés sur los sables quaternaires. Ces sols sontpeu différents des -précédents; seul le matériau originel est plussableux et plus grossier. En dehors des taches de gley ou de pseudo­gley, ces sols sont souvent l'objet de manifestations particulièrestelles, les indurations et les concrétions. Dans les zones bien drai­nées, la fluctuation de la nappe est assez fréquente et la texturesableuse à sable grossier. Il se forme des taches en profondeur, puis,par les phénomènes d' oxydo-réduction, celles-ci s'indurent et formentdes concrétions; l 'horizon est -parfois durci, fomant un niveau im-perméable. -

On remaxque certains sols de caractère particulier, à évolu­tion podzolique ; ils ont été c1écrits précédernTJ.ent. En surface, phé­nomène de lessivage; le c1euxiène horizon est cendreux, et en profon­deur, la nappe a provoqué la formation de taches de pseudo-gley.

_._-_._- _._---- -- ---_.-------, . - ..

- 39 -

Observations -

la granulométrio.

Dt:m.s le chapitre sur les sols ferralli tiques lessivés, nousavons mis en évidence l'augrnente.'"'..tion du taux: d'éléments' fins (argile+ limon) d'est en ouest, dans le mêne sens, on observe la diminutionde sable grossier.

Le linon et les sables fins peuvent jouer dans ces sols tmrôle important: le Imon atteint parfois 20 %à l'est de Fresco ; ilpeut provoquer des phénomènes· de "bnttance". D'autre port, certainescaractéristiques physiques (em en particulier la vitesse de pe:rméabi­lité) peuvent être conditiormées par un rapport sable grossier/sablefin.

Aussi, pour permettre de dégager les principales différen­ces granulométriques entre l'est et l'ouest, il y aura lieu de se re­porter au tableau où les types de sols (sur plateau et pente faibleinférieure à :3 %) de cbaque région pris dans les mêmes conditionsmorphologiques et végétntives ont été tèii:t'anoo-mte~.. •

A 10. lecture de ce tableau, on consmte :

- MâLgré une ligne brisée avec quelques chutes, on observe la netteaugnentation du taux d'argile sur les plateaux de l'ouest, comparéà ceux de l'est, de 5 à 30 %à 50 cm de profondeur.

- La teneur en linon, quoique très irrégulière, avec de nombreusesascendances pro1:l:i..I:li.nmres, ne permet pas de conclusi01Pbâti~6ettrès exnct@S .. Les sols qui sont mieux pourvus en cet éléncnt sontrépartis suivant des bandes très hétérogènes 0 Il semble que le tauxplus élevé en bordure do mer di rD nue au fur et à mesure que l'ons'enfonce vers l'intérieur.

- la teneur en sable fin reste stable dans l' cnserable et suit de trèsloin l'allure des autres courbes .. C'est probablement l'élément quia subi le moins de fluctuations.

- ffi teneur en sable grossier ne peut que suivre les courbes précéden­tes dans le sens inverse. !es teneurs tombent environ de I:loitié.

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- 40-

.'III - CONCLU&'ION

A - Facteurs d'évolution -

Plusieurs facteurs sont à l'origine de l'évolution dessols.

a) Le climat :

Chaud et huDide sur le littoral, légèrement différent àl'est et à l'OUGst~ la température à l'intérieur est supérieure dequelques degrés, l t huI:Jidité inférieure (voir tableau), la pluviomé­trie .plus importante à 11est d'Abidjan qu'à 11 ouest de Grand-Lahou~P oft p&dzol1satio1t'.Gt_ ~.l6ssivage noins importnnt).

Hygrométrie moyenne': .: ..:....._...:.-_--._~ ___: ..o.__ ......__::

': Moy. ': ': 1 ': 2: 3:: 4 ':: 5 ':: 6: 7: 8: 9:: 10 : 11 : 12 :':---::-..J: :-..J: :__: ':_': :---:: : :

89 :Sassandra:: 89 : 88 :: 88 :: 89 : 91 : 92 :: 89 : 90 : 91 : 91 : 89 : 88 ::

: 84,3: Abidjan : 84 : 83 :: 82 : 82 :: 84 :: 88 : 86 : 87 : 87 :: 85 :: 82 : 82 :

: 85,1 : Adiaké : 85 :: 81 : 82 : 83 : 85 : 89 : 88 : 87 : 86 : 87 : 85 : 84 :

': 75· .:: Dimbolcro ': 70 ': 67 ': 71 ': 73 ': 76 ': 79 ': 80 ':: 80 ': 78 ': 77 ': 75 ': 74 '::---:----:--:-:---:---:----:---:-:---:-:-:-:-:

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':~dinké :26,5:27,3:27,5:27,3:26,7:25,7:24,7:24,3:25,2:25,8:26,3:26,6:te' " - 1 • , • , • , • • •, - -':Dimbokro27,7':29,2:29,3':29,1':28,5:27,0:25,9:25,5':26,8:27,5':28,0:27,6:

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- 41 -

b) 10. roche nère :

A la rose, sables argileux qui ont évolué différement,soit pm- décapage du sol en surface, par décapage et durcissement(cuirasse, carapace) ; soit par entrainement en profondeur (lessi­vage dons le profil et lessivage oblique) dans los horizons et dansles bas de pente ; soit qui sont restés en place avec ou sans durcis­sement.

c) La topog;ro.phie :

Elle a joué un rôle très important dans la répartition ac­tuelle des types de solso

d) L~ végétation :

Elle a permis, suivant son développemont, d'accélérer oude retarder l'évolution d'un sol (suivant l'épmsseur de la I:llltièreorganique déposée en surface du profil). In. différence de végétationentre savone ot for~t 3Dène à certaines constatations. L'érosion n fapas la môme réaction sur l'un et sur l'autre. En savane, l'érosionfavorise lm. décapage du sol et un entra1nonont dans la pente descouches de surface, t:1I2eTh..'l.Ilt ainsi en affleurenent les horizons pro­fonds plus argileux. Alors que sous forêt, le chevelu rocinaire a ret·nu la surface du sol. Le nouvemont qui avait créé~ précédeIill'lent l' éro­sion provoquera ici un lessivage vertical ou oblique, suivant la posi­tion topographique, entrainant l'argile superficielle on profondeurdans l'horizon d'accumulation.

0) Les facteurs ontbropigues

L'honme a parfois créé des conditions do dégradation trèsrapide du sol, en supprimnt la végétation (érosion et dccnpageJ dusol) par le feu (détruisant une bonne portio de la vie microbierme),et enfin en travaillant le sol <k'l.!l.S de muvaises conditions (labourdons le sens de la pente ou lorsque la plante de couverture ne recouvrepas le sol avant les grosses pluies). . .

- 42 -

B - Classification -

La classification des sols qui a été ndoptiée et llinvent.9.i­re qui en a été fait, ont pennis de donner un aperçu général des ty­pes de sols rencontrés sur le bassin sédiIrrentaire de Côte dlIvoire.Toutefois, certéines petites unités de ooindre importonce n'ont pasété retenues, 11 échelle de la carte ne permettant pas de les cartogra­phier.

o - Résultats agronOI!liques -

Ceux-ci sont repris par classe et dorment en général l'uti­lisation possible et les améliorations à apporter.

1. Sur sols peu évolués.

Ces sols offrent peu de possibilités d'exploitation, toutefois,à la limite des sols ocres, on peut implanter des cocoteraies. n seranécessaire de faire des diagnostics foliaires sur les arbres existantspour déceler les Oatrences et apporter ainsi les amendetlents nécessoi-res avant l'implantation des cocotiers.

2. Sols podzoliques et podzols.

Si ces sols sont bien drainés, ou peuvent ~tre dra1.nés, ilest possible d'y développer les cultures vivrières et des cocotiers(plantations villageoises). Toutefois, les fluctuations de la nappene doivent pas parvenir dons le sol à '\IDe profondeur inférieure à 2mètres, l'hydromorphie étant très néfaste aux cocotiers.

Il sera bon égaJ.enent d'apporter les omendements nécessaires,notamment en potassium. En dehors de ces faibles surfaces1 les solsétnnt 'PâUVtres, ils seront à conserver en vocation forestière.

3. Sols ferralli tiques lessivés.

Ils représentent la rnajorité des surfaces contenues sur lessables tertiaires. En dehors des sols ferralli tiques lessivés indurés

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qui ont peu de valeur agricole, ou seulement cOI!J!Ile rotériau da terras­sement (digue- ct route), nous trouvons les sols ferraJ.1itiques lessi­vés en bases:

a) sur sables tertiaires :

Toutes les cultures sont possibles, toutefois, celles que. l'on peut adopter à l'état industriel seront d'mle plus g::ro;nde rent..9.­bilité ; ce sont : le palmier à huile dans les sols sableux et sabla­argileux, l'anrmas dans les sols très légerslCEt l'héréa ·dans le~ solsplus ~g.ss. sablo-a:œ;ile..ux à .a.rg:jJemc. .

SUr matérIaux' collt1vf"oniiùires, "lê-partii er égn.lenent ; cessols sont profonds, ils sont de bonnes qualités physiques, :mais sontgénéraleoent lessivés forteI'lent en bases.

b) Sur sables guaternaires :

Possibilité d'inplanter le cocotier; ces sols sont déjà occu.­pés en gronde partie par ces plantations.

4. Sols hydromorphes o

Les sols hydronorphes orgP..niques ont une bonne valeur agri­cole, mais pour en tirer de bonnes ressources, los conditions d'exploi­tation sont très onéreuses et souvent doivent être bien calculées(drainage et amendoment calcairo-magnésien).

SUr les sols hydrotlorphes minéraux sableux à sablo-argileux,on peut y développer, s'ils sont bien drainés ou peuvent l'âtre, descultures mo.ra:Lchères ct du riz. Sur les types à texture argileuseavec possibilité de drairlage, les bnnanernies"

RESUME

En pronant séparénent les deux zones sur lesquelles ont étémses en évidenca les principales cultures à développer, et si nousy effectuons l'inventaire des surfaces, nous obtenons ;

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1. Sur sables gUllternaires ou cordon littoral i

- A l'est d'Assinie, les faibles moyens d'accès et de mse en valeur nepermettent pas d'envisager monentanénent les possibilités de dévelop­pement de cette région. Toutefois, les zones favorables aux cocotierss'élèveraient jusqu'à la frontière du Ghana, à environ 1.500 ha.

- A l'est de Grand-Bassac:J., si l'on supprime les zones déjà mises envaleur, les cultures vivrières et plantations de caféiers et de ca­caoyeJ;s (en flauvais état) d'une port, et la forêt classée de N'Gnnà.a­N'ganda d'autre part, les superficies exploitables restantes s' élè­vent à environ 8.000 ha.

-' Al' est d'Abidjan, cette zone a déjà été mise en valeur d'une façonintensive 7 d'autre part, les instollations de l'aérodrome de Port­Bouet et de la zone industrielle d'Abidjan occupent une place inpor­tante à l'ouest. Il existe également de noobreuses zones cultivéeset habitées. On pense toutefois qu'il serait possible de récupérerenviron 1.500 ha au nord et nord-est, en bordure de lagune.

- Al' à'uest de Grand-lahou, l' ile située au cantre des lagunes Tagba,WJBkey Tadio et NioumbmU( offre des possibilités d'inplantation sur'lIDe superficie d'environ 3.000 ha.

Soit au totEll 14.000 ha.

2. Sur sables tertiaires.

L'ensenble des surfaces exploito.bles a déjà été retenu parles blocs industriels de polJ.Jiers à huile, d'hévéas et d'ananas. Enfincertaines zones restent encore jL~exploitées. Elles ont à l'origine poséde nombreux problè~es fonciers : reTIenbrement et attribution des por­celles délimitées à une collectivité sont les gages de l'avenir.

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