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LE PAGES DE L’AGENCE LE 4 PAGES DE L’AGENCE DE DÉVELOPPEMENT ET D’URBANISME DE LILLE MÉTROPOLE #22 |AVRIL 2018 LES ACTUALITÉS SCOT Le prochain comité partenarial (COPAR) de l’aire d’alimentaon des captages au Sud de Lille, constué de l’Agence de l’eau, des services de l’Etat et des élus du Syndicat mixte du SCOT de Lille Métropole, se réunira le 6 avril pour aborder différents dossiers en cours (voie verte à Seclin, zone d’acvités d’Annœullin). Le quarer moteur Les 11 et 12 avril, l’IREV organise le POP-UP Renouvellement Urbain sur le thème « Le quar- er moteur ». Cet événement régional, ar- culé autour de débats, de visites et d’ateliers, sera l’occasion de s’interroger sur la manière dont les projets de renouvellement urbain per- meent aux acteurs des quarers de jouer un rôle essenel au sein du territoire. L’Agence apportera sa contribuon à deux ateliers lors de la journée du 12 avril. www.irev.fr LE MOT DU PRÉSIDENT Confrontée aux grands enjeux contemporains, la métropole lilloise doit offrir des condions favorables à l’innovaon sous toutes ses formes. Pour y parvenir, les acteurs publics doivent faire évoluer leurs modes d’acon et praquer l’expérimentaon. Les nouvelles façons de faire la ville, comme les appels à projets urbains innovants, permeent de prendre en compte de nouveaux besoins des usagers dans la concepon urbaine et d’y intégrer des innovaons mulples. Néanmoins, il est indispensable d’engager un débat sur ces approches promeeuses auquel l’Agence se doit de contribuer. Marc-Philippe DAUBRESSE Président de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole TRIBUNE OUVERTE À DAMIEN ROBERT Nous assistons depuis quelques années à la mulplicaon de nouveaux appels à projets ou appels à manifestaon d’intérêt visant à générer des projets immobiliers et urbains. Pour tous les acteurs de la ville que nous sommes, il faut d’abord s’en réjouir, car c’est un signe de vitalité du déve- loppement urbain et de renouvellement des praques. A l’iniave de ces appels d’offre, les collecvités ont décidé de faire appel aux opérateurs pri- vés pour accélérer la mutaon de secteurs souvent difficiles et contraints, et susciter des projets innovants, en ne transigeant pas sur les impérafs de qualité. Du côté des opérateurs, la mobilisaon a été au rendez-vous. Les candidats ont groupé leur savoir-faire, mobilisé leurs équipes pour répondre au mieux à des cahiers des charges souvent très exigeants. Le pari de l’in- novaon a été relevé et ce fut un formidable appel d’air pour de nouveaux acteurs, dont l’experse était largement ignorée auparavant : start-up, associaons, collecfs œuvrant dans les domaines de l’urbanisme transitoire, de l’énergie, de l’agriculture urbaine, etc. Au total, cela a dynamisé le monde de l’aménagement, bousculé les services techniques des villes dans leur mode de faire, poussé les architectes, promoteurs et invessseurs à proposer des solu- ons innovantes dans un temps court. Faut-il en conclure qu’il faut généraliser ce type de procédure pour en faire l’alpha et l’oméga de l’aménagement urbain ? Ce serait commere une lourde erreur, pour trois raisons. D’abord, ce type d’appels d’offre est un fusil à un ou deux coups. Son rendement marginal est voué à décroître au fur et à mesure qu’il est ulisé, car son succès repose beaucoup sur une mobilisaon exceponnelle du secteur privé. Ensuite, de nombreux effets pervers sont à redouter. Contraints par les délais très serrés imposés par les donneurs d’ordre dans le processus de sélecon, certains lauréats éprouvent déjà des difficultés à tenir leurs engagements. Enfin, même si les collecvités en sont aujourd’hui les insgateurs, la généralisaon des appels à projet abaisserait dangereuse- ment le rôle des pouvoirs publics locaux dans l’élaboraon de la ville de demain. Une polique de développement et d’aménagement urbain ne saurait être seulement l’addion de projets immo- biliers, si séduisants soient-ils. Alors oui, inventons, réinventons tant que nous pouvons, innovons et mulplions les démarches partenariales. Mais n’oublions pas que les élus locaux restent dépo- sitaires de l’intérêt général et garants du développement équilibré de leur territoire, qui est un préalable à toute démarche de co-construcon. Damien ROBERT Directeur général délégué de Grand Paris Aménagement 39 e rencontre des agences #Design #Innovaon, 7, 8 & 9 nov. 2018 Un site Internet dédié à la 39 e rencontre sera disponible au printemps. Il informera sur le programme des rencontres : plénières, ateliers, intervenants, visites et soirées. Il permera également aux congressistes de s’inscrire directement en ligne. Enfin, le site mera à disposion des informaons touris- ques afin d’offrir aux congressistes l’envie de prolonger leur séjour sur notre territoire !

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LE PAGE

S DE L

’AGEN

CELE 4 PAGES DE L’AGENCE DE DÉVELOPPEMENT ET D’URBANISME DE LILLE MÉTROPOLE #22 |AVRIL 2018

LES ACTUALITÉSSCOTLe prochain comité partenarial (COPAR) de l’aire d’alimentation des captages au Sud de Lille, constitué de l’Agence de l’eau, des services de l’Etat et des élus du Syndicat mixte du SCOT de Lille Métropole, se réunira le 6 avril pour aborder différents dossiers en cours (voie verte à Seclin, zone d’activités d’Annœullin).

Le quartier moteurLes 11 et 12 avril, l’IREV organise le POP-UP Renouvellement Urbain sur le thème « Le quar-tier moteur ». Cet événement régional, arti-culé autour de débats, de visites et d’ateliers, sera l’occasion de s’interroger sur la manière dont les projets de renouvellement urbain per-mettent aux acteurs des quartiers de jouer un rôle essentiel au sein du territoire. L’Agence apportera sa contribution à deux ateliers lors de la journée du 12 avril.www.irev.fr

LE MOT DU PRÉSIDENT

Confrontée aux grands enjeux contemporains, la métropole lilloise doit offrir des conditions favorables à l’innovation sous toutes ses formes. Pour y parvenir, les acteurs publics doivent faire évoluer leurs modes

d’action et pratiquer l’expérimentation. Les nouvelles façons de faire la ville, comme les appels à projets urbains innovants, permettent de prendre en compte de nouveaux besoins des usagers dans la conception urbaine et d’y intégrer des innovations multiples. Néanmoins, il est indispensable d’engager un débat sur ces approches prometteuses auquel l’Agence se doit de contribuer.

Marc-Philippe DAUBRESSEPrésident de l’Agence de développement

et d’urbanisme de Lille Métropole

TRIBUNE OUVERTE À DAMIEN ROBERT

Nous assistons depuis quelques années à la multiplication de nouveaux appels à projets ou appels à manifestation d’intérêt visant à générer des projets immobiliers et urbains. Pour tous les acteurs de la ville que nous sommes, il faut d’abord s’en réjouir, car c’est un signe de vitalité du déve-loppement urbain et de renouvellement des pratiques. A l’initiative de ces appels d’offre, les collectivités ont décidé de faire appel aux opérateurs pri-vés pour accélérer la mutation de secteurs souvent difficiles et contraints, et susciter des projets innovants, en ne transigeant pas sur les impératifs de qualité. Du côté des opérateurs, la mobilisation a été au rendez-vous. Les candidats ont groupé leur savoir-faire, mobilisé leurs équipes pour répondre au mieux à des cahiers des charges souvent très exigeants. Le pari de l’in-novation a été relevé et ce fut un formidable appel d’air pour de nouveaux

acteurs, dont l’expertise était largement ignorée auparavant : start-up, associations, collectifs œuvrant dans les domaines de l’urbanisme transitoire, de l’énergie, de l’agriculture urbaine, etc.Au total, cela a dynamisé le monde de l’aménagement, bousculé les services techniques des villes dans leur mode de faire, poussé les architectes, promoteurs et investisseurs à proposer des solu-tions innovantes dans un temps court.Faut-il en conclure qu’il faut généraliser ce type de procédure pour en faire l’alpha et l’oméga de l’aménagement urbain ? Ce serait commettre une lourde erreur, pour trois raisons. D’abord, ce type d’appels d’offre est un fusil à un ou deux coups. Son rendement marginal est voué à décroître au fur et à mesure qu’il est utilisé, car son succès repose beaucoup sur une mobilisation exceptionnelle du secteur privé. Ensuite, de nombreux effets pervers sont à redouter. Contraints par les délais très serrés imposés par les donneurs d’ordre dans le processus de sélection, certains lauréats éprouvent déjà des difficultés à tenir leurs engagements. Enfin, même si les collectivités en sont aujourd’hui les instigateurs, la généralisation des appels à projet abaisserait dangereuse-ment le rôle des pouvoirs publics locaux dans l’élaboration de la ville de demain. Une politique de développement et d’aménagement urbain ne saurait être seulement l’addition de projets immo-biliers, si séduisants soient-ils. Alors oui, inventons, réinventons tant que nous pouvons, innovons et multiplions les démarches partenariales. Mais n’oublions pas que les élus locaux restent dépo-sitaires de l’intérêt général et garants du développement équilibré de leur territoire, qui est un préalable à toute démarche de co-construction.

Damien ROBERTDirecteur général délégué de Grand Paris Aménagement

39e rencontre des agences#Design #Innovation, 7, 8 & 9 nov. 2018Un site Internet dédié à la 39e rencontre sera disponible au printemps. Il informera sur le programme des rencontres : plénières, ateliers, intervenants, visites et soirées. Il permettra également aux congressistes de s’inscrire directement en ligne. Enfin, le site mettra à disposition des informations touris-tiques afin d’offrir aux congressistes l’envie de prolonger leur séjour sur notre territoire !

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INNOVER POUR FAIRE LA VILLE AUTREMENT

Face aux grands défis sociétaux comme le changement climatique et l’ère du post-carbone, le vieillissement de la popula-tion ou la raréfaction de fonds publics, l’innovation apparaît comme une des clés principales pour trouver des réponses adéquates. Aujourd’hui, innover est par-ticulièrement nécessaire pour changer durablement nos manières de produire, d’habiter, de consommer, de se déplacer. Les enjeux liés à l’innovation ne sont pas limités au renforcement du développe-ment économique, mais ils sont multiples.

« Loin d’être limité aux laboratoires de recherche, le champ de l’innovation englobe l’ensemble des utilisateurs, des fournisseurs et des consommateurs - que ce soit dans les administrations publiques, les entreprises ou les organismes à but non lucratif - et elle transcende les fron-tières entre secteurs et institutions. » (OCDE - Organisation de coopération et de développement économique). En consé-quence, l’action publique doit à la fois renouveler ses propres pratiques et offrir un cadre fertile pour permettre aux idées les plus pertinentes de naître au regard des enjeux contemporains.

UNE POLITIQUE INTÉGRÉE DE L’INNOVATION

Dans ce contexte les institutions suprana-tionales (OCDE, Commission européenne), l’État et les collectivités territoriales élar-gissent leur politique d’innovation. A l’ori-gine concentrées sur la promotion de la R&D, ces institutions adoptent une straté-gie intégrée en faveur de l’innovation sous toutes ses formes et pouvant être portée par des acteurs de différents domaines.

Cette tendance est bien illustrée par le iCapital Award, un prix pour les villes innovantes attribué chaque année par la Commission Européenne depuis 2014, au titre d’Horizon 2020, le programme-cadre de recherche et d’innovation. Les critères d’attribution privilégient les villes désireuses d’expérimenter des initiatives

novatrices portées par les citoyens, jouant ainsi le rôle de laboratoire de recherche de solutions aux enjeux de société auxquels elles sont confrontées. Après Barcelone (2015) et Amsterdam (2016), le prix a été attribué à Paris, fin 2017, pour sa politique intégrée de l’innovation.

L’engagement de la ville de Paris s’est tra-duit d’abord par le développement d’un immobilier pour accueillir et accompagner les entreprises innovantes. Ces dix der-nières années, plus de 100 000 m² d’incu-bateurs/pépinières ont été construits et la ville abrite aujourd’hui le plus grand cam-pus de start-up au monde, la Station F. Le soutien à l’innovation de la ville de Paris se traduit également par la mise en place de nouvelles méthodes de fabrique de la ville, avec le lancement en 2014 de l’appel à projets urbains innovants « Réinventer Paris », la démarche de l’Arc de l’innova-tion développée avec d’autres collectivités ou le budget participatif. Avec ce dispo-sitif, la ville donne la place aux initiatives citoyennes en consacrant 5% de son bud-get au financement de projets proposés et exécutés par les citoyens eux-mêmes. Avec le plan Makers et des actions en faveur de l’économie circulaire et solidaire, la ville de Paris accompagne également la transfor-mation de l’économie.

LES APPELS À PROJETS URBAINS INNOVANTS

L’appel à projets urbains innovants « Réinventer Paris », décliné depuis sur d’autres thématiques et d’autres terri-toires, est un bon exemple de la manière dont une ville favorise l’innovation en invitant des talents nationaux et interna-tionaux à réaménager un grand nombre de ses sites emblématiques en même temps. Cette nouvelle forme de concours d’idées en urbanisme et aménagement représente elle-même une innovation publique, qui montre comment les collec-tivités peuvent faire évoluer leurs modes d’actions afin de répondre aux grands défis contemporains.

Point commun des appels à projets urbains innovants, les organisateurs publics solli-citent l’inventivité du secteur privé pour transformer la ville, incitant à la formation d’équipes pluridisciplinaires très diversi-fiées, associant des promoteurs et inves-tisseurs avec des concepteurs et même des usagers finaux des lieux (exploitants, gestionnaires, groupes d’habitants). Gain de temps considérable, plusieurs phases classiques du projet sont concentrées en une seule procédure : une consultation de programmation urbaine, un appel à opéra-teurs et utilisateurs finaux, un projet archi-tectural. Enfin, ceux-ci culminent en une offre d’achat ou de location d’une parcelle ou d’un bâtiment. D’un côté, la commande au départ de la démarche est souvent peu directive et laisse ainsi beaucoup de marge de manœuvre pour l’inventivité des équipes pluridisciplinaires. De l’autre côté, le projet proposé doit être quasiment « clé en main » et conçu de manière intégrée. Ces concours d’idées ont un rayonnement international du fait qu’ils portent sur plu-sieurs sites en même temps.

Les propositions élaborées dans ces consultations intègrent des solutions mul-tiples, concernant aussi bien des nouveaux usages, des formes d’habitat, la nature en ville ou le changement climatique que des modes constructifs, le financement des projets ou les méthodes et processus. Enfin et surtout, chaque projet urbain ou immobilier a le potentiel d’être une solu-tion innovante dans son intégralité, en prenant en compte les nouveaux besoins des usagers et en intégrant une program-mation avec une mixité fonctionnelle très fine, de nouvelles typologies, une gestion des ressources optimisée ou en adaptant le principe de la réversibilité et de l’évolu-tivité des espaces, par exemple.

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Les expressions « appel à projets inno-vants » et « appel à manifestation d’intérêt » proviennent initialement de nouveaux modes de financement de la recherche par l’État ou l’Europe. Ces deux formes de concours sont de plus en plus pratiquées en dehors de la recherche et dans des domaines divers. Ils se généralisent également dans le monde de l’urbanisme et de l’immobilier.

Fablab

Pop-up Store

Boîte à colis connectée

Co-working

Co-living

Ressourcerie

Chantier experimental

Activation du sitepar occupation transitoire

Co-conception/co-construction

Conception integrée ... intergenerationnel

... participatif

... hybride

Ferme urbaine

Agroforesterie

Lombricompostage

Membrane

hydrobiologique

Chaussée solaire

Stratégie low-tech

Puits de carbone

Récupération de chaleur

SCICBaux vertsLoyer variable pour

financer l‘innovation

BIM

Geo-cooling

Smart Grid

Upcycling

Béton d‘argile

ArchitectureréversibleStructure mixte

bois-metal

Parkingmutable

INNOVATION

Nouveaux usages

Habitat

Methodeset processus

Financement

Modes construc�f

Natureen Ville

Changementclima�que

Technologie

UN DÉBAT À MENER SUR LES NOUVEAUX MODES DE FAIRE LA VILLE

Dans la métropole lilloise, les nouvelles façons de faire la ville comme les appels à projets urbains innovants multi-sites, la gestion transitoire des espaces vacants ou le design de l’espace public pourraient être davantage intégrées dans la politique de l’innovation. La R&D de la fabrique urbaine ne se fait pas dans un laboratoire, mais au travers d’expérimentations en situation réelle et en faisant appel aux différents

Abécédaire des innovations dans « Inventons la Métropole du Grand Paris »-> Ouvrage : Pavillon de l’Arsenal (2017) : consultation internationale « Inventons la métropole du Grand Paris », Paris.

experts au service de la production de la ville. Néanmoins, celle-ci doit être accom-pagnée par une réflexion et une discus-sion qui permettent de s’interroger sur les avantages et apports mais aussi les limites et impacts de ces nouveaux modes d’ac-tion. Les expériences faites ailleurs et les actions existantes sur le territoire, comme l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la réhabilitation de l’ancien collège Jean Macé ou l’AMI pour la programma-tion du Saint-So-Bazar, peuvent nourrir ce débat. L’Agence proposera prochainement une journée d’échange sur ce thème.

EXEMPLES DES INNOVATIONS EN PROJETS URBAIN ET IMMOBILIER

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LES INDICATEURS DU 4

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HABITAT2017 : une production de logements neufs en retraitD’après le bilan du Centre d’Etudes de la Conjoncture Immobilière (CECIM) Nord, réalisé avec la Fédération des promoteurs immobilier Hauts-de-France et l’Association régionale pour l’Habitat, le territoire du SCOT de Lille enregistre plus de 2 700 réservations nettes en 2017, soit 86% de l’activité du Nord -Pas de Calais. Malgré une conjoncture favorable (taux d’intérêts bas, dispositif PINEL), la production de logement est en retrait (-17% de mises en vente). En conséquence, le stock de logement disponible a baissé (-17%), et les marchés immobiliers ont perdu en dynamisme (+6% de ventes contre +25% en 2016). La rareté foncière, les délais de montage d’opération accrus et les recours sur les autorisations d’urbanisme sont invoqués par les promoteurs pour expliquer les difficultés rencontrées.Source : CECIM Nord

ÉCONOMIEUne croissance mondiale de +3,7% attendue en 2018L’institut d’études économiques Coe-Rexecode, estime que la croissance devrait atteindre, en 2018, 3,7% au niveau mondial, 2,2% en Europe et 1,8% au niveau français. En France, comme en Europe, Coe-Rexecode souligne que la croissance peut être freinée par des tensions grandis-santes sur les capacités de production. L’évolution des niveaux d’investis-sement est donc à suivre…Au niveau local, la croissance s’accélère également. Les enquêtes menées par la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-de-France mettent en avant l’importance de l’effort d’investissement envi-sagé par les entrepreneurs du territoire : 50% des dirigeants qui pré-voient d’investir anticipent un montant supérieur à celui de l’an passé alors qu’ils n’étaient que 17% début 2017. Source : Coe-Rexecode, CCI Hauts-de-France, OPE

FONCIER & IMMOBILIERStabilisation des ventes de maisons et d’appartements entre 2012 et 2016Sur l’ensemble de la Métropole Européenne de Lille, le nombre d’actes de vente concernant une maison varie de 6 880 en 2012 à 5 670 en 2016, on observe un pic de 7 465 en 2015. Sur la même période, le nombre d’actes de vente concernant un appartement varie de 4 390 en 2012 à 3 760 en 2016. La même tendance est observée avec un pic de 4 580 en 2015. Demandes de Valeurs Foncières 2016

ENVIRONNEMENT & TRANSITION ÉNERGÉTIQUELa consommation énergétique conditionnée par le niveau des ressourcesDes données empiriques récentes publiées par Lucas Chancel dans son ouvrage Insoutenables Inégalités (Éditions Les petits matins, 2017) révèlent que les populations victimes d’injustice sociale sont également victimes d’injustices environnementales. « Les plus modestes ont en effet moins accès aux ressources environnementales comme l’eau, l’énergie, ou à une alimentation de qualité », écrit l’auteur. En France par exemple, les 10% les moins aisés consomment 73 kWh par personne par jour contre 262 kWh pour les 10% les plus riches.Source : Chancel, 2017

SOCIALLa Métropole Européenne de Lille lance l’expérimentation des emplois francsAvec un total de 33 200 demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) au 31 décembre 2016, les 26 quartiers prioritaires de la politique de la ville de la MEL ont un taux de chômage deux fois plus élevé que dans l’ensemble de la MEL. A partir du 1er avril 2018 et jusqu’au 31 décembre 2019, la MEL fait partie des 6 territoires tests qui expérimenteront les emplois francs. Une entreprise qui recrute un habitant d’un quartier prioritaire bénéficiera d’une prime de 15 000 euros sur trois ans pour un CDI et de 5 000 euros sur deux ans pour un CDD de plus de 6 mois. Source : Pôle emploi Hauts-de-France, STMT, données brutes au 31 décembre

Directeur de publication : Didier DECOUPIGNYResponsable de publication : Géraldine DESBETESLe 4 est une production de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole

Centre Europe Azur323 avenue du Président Hoover

59000 LILLETél. : 03.20.63.33.50

www.adu-lille-metropole.org

Industrie 19%35%

19%60%

17%73%

11%

Supérieur au niveau de 2016 Supérieur au niveau de 2017

62%

29%32%

20%47%

17%59%

14%38%

Construc�on

Commerce inter-entreprises

Commerce de détail

Transports logis�que

Services aux entreprises

Services aux par�culiers

Hôtels, cafés, restaurants

PART DES CHEFS D’ENTREPRISES QUI PRÉVOIENT D’INVESTIRET ANTICIPENT UN NIVEAU D’INVESTISSEMENT PLUS SOUTENUQUE CELUI DE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE

ACTES DE VENTES SUR L’ENSEMBLE DE LA MEL 2012-2016

Appartement * Chiffre non consolidéMaison

2012

4 390

6 880

4 160

6 905

3 890

6 505

4 580

7 465

3 760*

5 670*

2013 2014 2015 2016