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AuAuAuAu PuitsPuitsPuitsPuits dededede LaLaLaLa ParachaParachaParachaParacha 1111

AuPuitsde La Paracha

Paracha Bechala'h - Chira

LesLesLesLes eauxeauxeauxeaux dededede MaraMaraMaraMara :::: lorsquelorsquelorsquelorsque l'amertumel'amertumel'amertumel'amertume devientdevientdevientdevientdoucedoucedoucedouce

« I ls vinrent à Mara et ne purent boirel'eau de Mara parce qu'elle était

amère, c'est pourquoi on l'appela Mara(amertume, n.d.t)... Il (Moché, n.d.t) criavers Hachem et Hachem lui montra unbois qu'il jeta dans l'eau et l'eau redevint

douce.» (15, 23-25)AuPuitsde La Paracha- Bechala'h- Chira

L'étape de Mara, qui est l'une parmi lesquarante-deux de l'itinéraire des BnéIsraël dans le désert, vient redonnercourage à nombre de nos frères juifsconfrontés également au cours de leurexistence à une situation teintéed’amertume à D. ne plaise (et qui dureparfois longtemps). Ceux-ci éprouventsouvent que ''l'eau amère'' les submergentau point «qu'ils ne purent boire l'eau deMara parce qu'elle était amère» et illeur semble qu'Hachem (si l'on peut dire)les a définitivement abandonnés à leurtriste sort. Comment pourront-ils trouverun réconfort ? En suivant l'exemple denos Pères dans le désert : «Hachem luimontra un bois qu'il jeta dans l'eau et

l'eau redevint douce.»

On leur révéla à cette occasion que cesmêmes eaux étaient en fait douces maisque leur douceur était dissimulée, jusqu'à

ce qu'Hachem la leur dévoile.

Cet enseignement est valable égalementpour nous : le Maître du monde dirigel'homme chaque jour et à chaque instant,dans toutes ses actions afin de luiprodiguer en fin de compte tout le bien

dont il méritera de jouir.

Cependant, ce bien est aujourd'huidissimulé de son regard, mais viendra untemps où ce qui était caché se dévoilera.Lorsque l'homme est convaincu que toutce qu'il vit est pour son bien, dès àprésent les ''eaux amères'' perdront deleur terrible amertume et s'adouciront

immédiatement.

J'ai entendu à ce sujet une histoireauthentique qui nous enseigne lesmerveilles du Créateur : un juif habitantWilliamsburg avait prêté la somme dedix mille dollars à une connaissance quihabitait Boro Park. Lorsque le jour duremboursement arriva, ce dernier sedéroba en invoquant de futiles prétextes: « Demain, plus tard, je vais voir, etc. »Les jours, les mois, les années passèrentainsi, sans qu'il ne s'acquitte de sa dette.Un beau jour, cet homme téléphona à soncréancier et s'adressa à lui durement :« J'ai en mains à l'instant cinq milledollars. Si tu viens tout de suite chez moitu les recevras, à une seule condition :que tu m'acquittes des cinq mille dollars

restants ! »

Notre homme qui s'était déjà presquerésigné à perdre la totalité du prêt décidade saisir l'occasion pour sauver au moinsla moitié de la somme. Il sauta dans savoiture et se mit conduire à très grandevitesse en allumant le gyrophare desecouriste fixé sur le toit. Mais, ômalheur !, un agent de police qui faisaitsa ronde sur la route l'arrêta (il s'apprêtaitdéjà à le punir sévèrement pour excès devitesse et pour utilisation illicite d'un

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gyrophare sans avoir été appelé pourporter secours à une vie en péril). Lemalheureux n'eut d'autre choix que detenter d'intercéder en sa propre faveur :« Je reconnais, dit-il, c'est la vérité, j'aiconduit comme un dément, mais c'estuniquement parce qu'untel me doit dixmille dollars depuis des années et qu'àprésent, il me propose de me rendre lamoitié de la somme. Je me suis doncpressé afin de ne pas perdre cet argent. »

Le policier décida de le laisser partir.Cependant, il décida de vérifier lavéracité de cette histoire. Il suivit doncnotre homme. Lorsqu'ils arrivèrent, ilsortit précipitamment de sa voiture avantmême que le prêteur n'ait le temps deréagir et s'adressa directement àl'emprunteur : « Est-il vrai que tu doisdix mille dollars à cet homme ? » lui

demanda-t-il.

L'emprunteur, croyant avoir été inculpépar la justice, perdit ses moyens envoyant l'uniforme du policier et, effrayé,avoua en bégayant : « Oui... non... oui,je lui rendrai tous les dix mille dollars

jusqu'au dernier cent ! »

Tous se rendirent à l'évidence que ce quel'on croyait être un malheursupplémentaire ne faisait que dissimulerun bienfait immense qui allait luipermettre de récupérer tout son argent !

Pour en revenir aux eaux amères, unequestion se pose néanmoins : pourquoicet endroit fut-il appelé 'Mara' du nom del'amertume ? Pourtant, après le grandmiracle qui se produisit à leur sujet, ilaurait été plus convenable de les

dénommer ''douceur''. En réalité, expliquel'Admour de Kadjmir, lorsque les BnéIsraël burent de ces eaux, sentirent leuramertume et se rendirent compte qu'ellesétaient imbuvables, ils se mirent à criervers le Ciel en suppliant : « Notre Pèrequi est dans les Cieux, envoie-nous del'eau douce pour abreuver un peupleaussi nombreux ! » Dans le même temps,ils imaginèrent les grands miracles que leSaint-Béni-Soit-Il s'apprêtait certainementà accomplir afin de leur procurer l'eaupotable qu'ils demandaient. Cependant,une seule chose ne leur vinrent pas àl'esprit : que le Très Haut transforme leseaux amères elles-mêmes en eaux douceset que de ces propres eaux, ils allaient se

désaltérer.

Il en est de même pour chaque épreuveou souffrance qu'un juif traverse : leSaint-Béni-Soit-Il est en mesure de latransformer en un instant et de luimontrer ainsi comment elle étaitelle-même bienfaisante (et même si celan'est pas perceptible par le regardhumain, il devra en être convaincu dans

son esprit).

Rapportons à ce sujet un commentaire duSefat Emet tout à fait inédit à propos de

la traversée de la Mer Rouge :

Nous avons toujours su jusqu'à présentque celle-ci s'effectua par la« transformation de la mer en terreferme », à savoir que le Créateur déplaçales eaux au sein de la mer et, de plus,qu'il ne resta même pas de boue à cetendroit. C'est ce que l'auteur de laHaggadah exprime paräáøçá åëåúá åøéáòä,« Il les a fait traverser au milieu (de la

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mer) à sec » (et ceci afin que les BnéIsraël ne salissent pas leurs chaussures etleurs vêtements en la traversant). Et unefois la mer franchie, les eauxretournèrent à leur place et noyèrent les

Egyptiens.

Le Sefat Emet (2ème Soir de Pessa'h5631), quant à lui, explique cettetraversée de manière tout à fait inédite :« Nous récitons, écrit-il, "s'Il nous avaitfendu la mer (…) et ne nous l'avait pasfaite traverser à sec, cela nous auraitsuffi". On peut l'expliquer simplementpar le fait qu'il y aurait dû avoir de laboue. Mais on peut dire que, puisqu'il estécrit "Les Bné Israël vinrent dans la merà sec", l'essentiel du prodige consistadans le fait qu'ils marchèrent vraimentdans la mer et que pour eux elle futsèche. Car si on explique qu'Hachemdéplaça la mer, ce n'est pas un si grandprodige que cela, car il est certainqu'Hachem peut transformer la mer enterre ferme. Mais par amour pour Israël,Il fit en sorte que la mer demeura ''mer''et que néanmoins, les Bné Israël ymarchèrent à sec (…). C'est que l'onrécite dans la Haggadah : ''Il nous l'a

faite traverserà l'intérieur à sec''. »

L'explication des paroles du Sefat Emetest la suivante : le Saint-Béni-Soit-Ilbouleversa entièrement les lois de lanature ; les eaux elles-mêmesdemeurèrent à leur place et malgré tout,elles furent comme de la terre ferme pourles Bné Israël. Cela signifie qu'elles setransformèrent d'eaux humides et liquidesen ''eaux sèches''. Ce changement d'étatconstitua un prodige inédit qui n'eut pas

de précédent depuis la création dumonde. L'aspect de l'eau demeura entoute chose celui de l'eau normale maissans son caractère humide. Celui qui latouchait restait sec, celui qui y pénétraitentièrement ne s'y noyait pas, celui quiplongeait dans les abîmes de ces eauxpouvait continuer à respirer un air pur eton s'y déplaçait tout à fait normalementmalgré le tumulte des vaguesenvironnantes. Ce fut de cette manièreque les Bné Israël traversèrent la merelle-même, comme sur la terre ferme. Lapreuve ?, demande le Sefat Emet. Si leSaint-Béni-Soit-Il avait fendu la mer endeux et avait transformé cet endroit enterre ferme (comme le sens littéral desversets), cela n'aurait pas été considérécomme un si grand prodige car il estclair qu'Hachem est en mesure detransformer la mer en terre ferme puisquec'est Lui qui a jadis amené l'eau à cetendroit. Il peut donc l'enlever à Sa guise.Le véritable prodige consista à changerla nature propre de l'eau (grâce à cela ils'avéra qu'Hachem pouvait égalementmodifier la nature des éléments existantsde manière non-conventionnelle). LesBné Israël allèrent ainsidans la mercomme sur la terre ferme en marchant

dans de ''l'eau sèche''.

En ce qui nous concerne, cela constitueune source d'encouragement dans tous lesdomaines que nos Sages ont comparés àla traversée de la Mer Rouge : larecherche de l'âme-sœur, la quête de lasubsistance, et plus largement toutes lesvicissitudes de l'existence telles que lesdettes qui n'en finissent plus, les

maladies, etc.

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Nous devons être convaincus qu'Hachemest en mesure de modifier l'ordre natureldes choses (d'assécher l'eau), comme ill’annonça jadis aux Bné Israël :« Tenez-vous prêts et voyez la délivrancequ'Hachem va accomplir » (14, 13). Et Ilpeut nous sortir des situations les plusdésespérées, guérir les pires maladies,ressusciter les morts, changer notre cœurde pierre et celui de nos enfants en uncœur de chair, rendre le simpleintelligent, transformer nos épreuveselles-mêmes en source de salut. Il peutnous délivrer de les situationsoppressantes, en un clin d'œil, d'unemanière totalement inattendue, car ''celuiqui a dit à l'huile de brûler dira auvinaigre de brûler'' (Taanit 25a). Enplaçant sincèrement et simplement notreconfiance en Lui, nous pourrons ainsilibérer une profusion de bienfaits et degrands miracles. On peut également voirce sujet en allusion dans notre Paracha àpropos du verset : «Que cries-tu versMoi ? Parle aux Bné Israël et qu'ilsavancent. » (14, 15) Certains de nosSages tirent de ce verset un enseignementconcernant la Emouna. L’homme ne doitpas être obsédé par la pensée d’accomplirtoutes sortes de tentatives personnellespour par exemple, gagner sa vie. Car nulne peut prévoir d'où lui viendra l'aide duCiel. Au contraire, il doit se contenter defaire ce qui est en son pouvoir et laisserà Hachem le soin de trouver la manièrede lui prodiguer l'abondance qu'il a

décidé de lui octroyer.

« La subsistance de l'homme est difficilecomme la traversée de la Mer Rouge »,

nous enseignent nos Sages (Pessa'him118a). Et le Rav de Pachis'ha d'expliquerque lorsqu' Hachem ordonna à Moché« Que cries-tu vers Moi ? Parle aux BnéIsraël et qu'ils avancent», des groupesde plusieurs tendances s'opposèrent ausein du Klal Israël (comme le rapporte leRambam) et chacun d'entre eux proposaune solution différente. Certainssuggérèrent de combattre les Egyptiens,d'autres de retourner en Egypte, d'autresencore de se soumettre, si bienqu'Hachem ordonna : « qu'ilsavancent » voulant ainsi leur signifier :« Cessez de vouloir Me donner desconseils et remettez-vous en seulement àMoi, vous verrez ainsi les prodiges queJ'accomplirai pour vous. » Et en effet,lorsque le Créateur fendit la mer, ce futun miracle inédit jusqu'alors et jusqu'ànos jours. Il en est de même, explique leRav de Pachis'ha, au sujet de lasubsistance : l'homme doit cesser devouloir conseiller à Hachem la manièrede la lui faire parvenir (et cela concernemême celui qui est convaincu que la cléde la subsistance se trouve dans Sesmains). Car l’homme a tendance à penserainsi : « Je vais ouvrir une affaire etHachem me fera faire tant et tant debénéfices, et de cette autre affaire, il mefera gagner tant et tant ». Mais en réalité,une seule chose lui est demandée : fairece qui est en son pouvoir et lever lesyeux au Ciel en priant qu'Hachem lefasse réussir. Il pourra alors mériter labénédiction et le succès de sesentreprises et recevoir la profusionqu'Hachem lui a réservée de Sa main

généreuse et bienfaisante.

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Le Chefa 'Haïm (sur la ParachatBechala'h 5743) rapporte l'histoireédifiante qui suit : une fois, Rav 'HaïmVital fit un discours en public danslequel il assura que celui qui placerait saconfiance en Hachem pouvait être certain

qu'on subviendrait à tous ses besoins.

Parmi ses auditeurs, se trouvait un juifsimple et intègre. Les paroles du Ravl'impressionnèrent tellement qu'il prit surlui de cesser son commerce et des'adonner à l'étude de la Torah. Sesclients non-juifs habituels se moquèrentde lui lorsqu'ils le virent étudier et furentstupéfaits d'entendre qu'il avait arrêté detravailler en se reposant sur sa confiance

en D.

Plusieurs jours après, un non-juif entradans son magasin portant une épaissefourrure qu'il avait acquise pour un prixmodique et qu'il désirait vendre à ce juif.Lorsque ce dernier lui annonça qu'il avaitcessé son commerce, l'homme s'énerva etposa la fourrure. « Je te la laisse, luidit-il, elle est trop lourde à porter.Lorsque tu auras l'occasion de la vendre,

tu me la paieras ! »

Lorsque l’homme partit, le juif voulutranger la fourrure. Or, celle-ci se déchiraet laissa tomber de nombreuses piècesd'or entre les morceaux. Un de sesvoisins, qui entendit comment lapromesse de Rabbi 'Haïm Vital s'étaitprodigieusement accomplie, décida luiaussi d’arrêter de travailler pensant qu'ilmériterait ainsi une fourrure remplie depièces d'or. Mais ses espoirs furent

déçus.

Quelques semaines après, il allademander des explications à Rav 'Haïm :en quoi se différenciait-il de sonprochain ? « Ton ami, lui répondit leRav, a eu confiance en Hachem sanschercher à savoir comment il allaitpourvoir à ses besoins. Il s'est reposé surLui. Alors que toi, tu as espéré mériterune fourrure. Quand un hommecherche des subterfuges, il ne mérite

pas qu'Hachem l'exauce! »

Hachem désire nous guider dans lesvoies de la Emouna intègre et sanscalcul. C'est pour cela qu'il a donné àMara ce nom (l'amertume) afin que, danstoutes les générations, les juifs qui setrouvent dans l'adversité se souviennentque l'épreuve elle-même renferme unemarque de douceur. Car tout cequ'Hachem accomplit est pour le bien. Siseulement l'homme consent à placer saconfiance en Lui, il pourra alors mériterde voir cette douceur se dévoiler à sesyeux. C'est pour cela que même aprèsque les eaux se furent adoucies, la Torah

continua à appeler l'endroit Mara.

Pour la même raison, les Bné Israëlchantèrent dans le Cantique de la MerRouge : « L'ennemi s'est dit : je lespoursuivrai et je les attendrai, je merepaitrai de leur butin, je dégainerai monglaive et je les anéantirai. » (15, 9) Onpeut en effet, à priori, se demander quevient faire ce verset rappelant l'épreuvequi précéda le miracle au beau milieu dece cantique entièrement consacré àrendre hommage au prodige qui eut lieu.Certains de nos Sages expliquent qu'à cetinstant les Bné Israël s'élevèrent à un

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degré spirituel tel qu'ils prirentconscience que même l'exil et l'amertumeétaient un bienfait d'Hachem et ilsinclurent dans la louange de la délivranceles menaces de leurs ennemis. Car enréalité, nul mal ne peut émaner du

Très-Haut.

L'hommeL'hommeL'hommeL'homme etetetet sonsonsonson prochainprochainprochainprochain :::: considérerconsidérerconsidérerconsidérer chaquechaquechaquechaquejuifjuifjuifjuif etetetet luiluiluilui fairefairefairefaire dudududu bienbienbienbien

« Ils se dirent l'un à l'autre, c'est laManne car ils ne savaient pas ce que

c'était. » (16, 15)

Certains voient dans ce verset uneallusion à ceux qui, par manque deconsidération envers leur prochain, sontfrappés du mauvais trait de caractère quiconsiste à les critiquer et à médire d'eux.« Ils se dirent l'un à l'autre : qui est-ce»(jeu de mot entre 'Manne', le pain céleste,et l'interrogation ‘Mane ?’, qui est-ce ?,n.d.t) en voulant signifier ''qui est cette

personne, que vaut-elle ?"

Cette mauvaise habitude trouve sa sourcedans la suite du verset : « Car ils nesavaient pas ce (que c') (qu'il) était »,parce qu'ils ne réfléchissent pas à leurpropre situation, à ce qu'ils sont

eux-mêmes.

Tout homme censé, en effet, comprendaisément qu'il est préférable de réfléchiret de se concentrer sur soi-même, sur sapropre nature plutôt que de chercher àcorriger le monde entier. Eloignez-vousde ceux qui sont contaminés par ce fléauet passent au crible les faits et gestes deleur prochain pour les juger ! Sachezqu’une telle conduite détruit le monde !Que chacun examine ses propres actions.Et s'il tient réellement à s'intéresser à

autrui, qu'il cherche plutôt à connaître sesdifficultés matérielles. Peut-être a-t-ilbesoin d'aide ? Mais pour ce quiconcerne son travail spirituel, ses vertuset ses défauts, qu'il le laisse s'en occuperlui-même sans l'intervention d'une tiercepersonne. Le Roch (décisionnaire duMoyen-Age) rapporte la Michna (TraitéPéa) : « Voici les choses dont l'hommejouit des fruits dans ce monde et dont lecapital demeure entier dans le mondefutur : le respect des parents, labienfaisance, ramener l'entente entrel'homme et son prochain. » La raison enest, explique-t-il, que leSaint-Béni-Soit-Il préfère les Mitsvotentre l'homme et son prochain auxMitsvot entre l'homme et son Créateur.C'est pourquoi leur capital demeure dansle monde futur et il bénéficie de leurs

fruits dans ce monde.

A Tibériade, habitait un juif qui n'étaitpas sain d'esprit (que D. préserve). LeMikvé de la ville était étroit et ne pouvaitcontenir qu’une ou deux personnes Poury entrer, une file d’attente se forma danslaquelle se trouva ce juif. Lorsque cedernier aperçut Rabbi Mordekhaï quiattendait comme les autres dans la file, ils'écria à haute voix devant tout lemonde : « Faites place au Saint Rabbi

qui se trouve parmi nous ! »

Après que le Rav fut sorti du Mikvé, ils'adressa aux gens qui étaient autour delui : « Voyez-donc, ce juif n'est pas saind'esprit et de plus, il ne se trouvait pasdans une situation particulièrement dignede respect (déshabillé dans le Mikvé,n.d.t). Et pourtant, j'ai éprouvé du plaisir

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du peu d'honneur qu'il m'a fait. Car leSaint-Béni-Soit-Il a ainsi créé la naturede l'homme qu'il prend plaisir à lamoindre marque d'encouragementprovenant de ce qui ce soit. Et larécompense de celui qui encourage sonprochain et qui le réconforte est très

grande. »

Tout au moins, chacun devra veillerparticulièrement durant cette période (les'Chovavim', qui sont les six semainesentre Chémot et Michpatim, n.d.t) à nepas vexer son prochain (que D. préserve).Le Rav de Varki réparer la 'faute connue'(occasionnée par un manque de sainteté,n.d.t). Mais moi je dis qu'elle vientréparer la 'faute inconnue' qui estcommiselorsqu'une personne vexe sonprochain et ne se rend même pascompte qu'elle a ainsi commis unvéritable meurtre et que celui qu’elle aoffensé verse des larmes à cause d'elleet se retourne dans son lit toutes lesnuits à cause de la souffrance endurée

par l'offense subie''.

TouteTouteTouteToute lalalala CréationCréationCréationCréation estestestest subordonnéesubordonnéesubordonnéesubordonnée àààà ceuxceuxceuxceux quiquiquiquis'adonnents'adonnents'adonnents'adonnent àààà l'étudel'étudel'étudel'étude dededede lalalala TorahTorahTorahTorah

Le Midrach (Béréchit Rabba 5, 5)rapporte au nom de Rabbi Yo'hanane quele Saint-Béni-Soit-Il émit une conditionlorsqu'il créa la mer : qu'elle se fendedevant les Bné Israël, comme il est écrit(14, 27) : «La mer retrouva sa force(saforce première, n.d.t) » (jeu de mot entrele termeåðúéà 'la force' et le termeéàðú 'lacondition' qui sont composés des mêmes

lettres).

Le Or Ha'haïm pose une question : s'ilen fut ainsi, comment se fait-il que la

mer refusa de se fendre lorsque les BnéIsraël se trouvèrent face à elle, à leursortie d'Egypte ? Le Midrach (Chémot21, 6) rapporte en effet que la mer ditalors à Moché ''je me fendrais devant toialors que je suis plus grande que toi quia été créé le sixième jour et moi letroisième jour ?" Lorsque Moché entenditcela, il alla consulter leSaint-Béni-Soit-Il. Il mit sa droite surcelle de Moché, comme il est dit (Isaïe63, 12) : « Il a conduit la droite de

Moché.»

De plus, demande le Or Ha'haïm, laGuémara ('Houline 7a) raconte que RabbiPin'has fendit le fleuve Guinaï. Commenteut-il la force de le faire ? En fait,répond-il, D. fit une condition avec toutela Création : que celle-ci soitsubordonnée à ceux qui s'adonnent àl'étude de la Torah, qu'elle accomplissetout ce qu'ils décrètent et que leursuprématie sur elle soit comparée à celledu Créateur. C'est pour cela que l'on voitque certains Tsadikim eurent prise sur leCiel et la Terre, les étoiles, le soleil, lalune et à plus forte raison, lorsque leCréateur leur avait donné à titrepersonnel cette force depuis les six joursde la Création. La mer refusa ainsi de sefendre devant les Bné Israël puisqu'ilsn'avaient pas encore reçu la Torah et quela condition concernait seulement lesétudiants en Torah. Elle lui en fit alorsl'allusion en lui disant : « Tu as été crééle sixième jour et moi le troisième'', enlui signifiant ainsi que s'il avait fait partiede ceux qui s'adonnent à l'étude, il auraitété considéré comme ayant été créé avanttoute la Création puisque ''la Torah

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précéda le monde'' (Pessa'him 54a). Maispuisqu'il n'avait pas encore reçu la Torah,la mer lui était antérieure. LeSaint-Béni-Soit-Il conduisit alors de Sadroite, la droite de Moché en voulantenseigner par cela à la Mer que Mochéen voulant enseigner par cela à la Merque Moché possédait déjà la Torah quiest appelée 'droite' comme il est dit «Asa droite, le feu de la Loi» (Dévarim 33,2). Et le Or Ha'haïm de conclure : « C'estpour cela que tout Tsadik qui viendraaprès le don de la Torah tient en mainun contrat par lequel il a le pouvoird'obliger (les eaux) à se fendre devant

lui. »

Les deux histoires qui suivent illustrentla force de la Torah y compris dans le

domaine de la médecine.

L’un des membres de la communauté deMigdal Emek se rendit une fois chez RavGrossman, le Rav de cette communauté,accompagné de son fils. Ce dernierdevait subir une opération des reins. LeRav les persuada de se rendre chez leRav de Lalov afin qu'il intercède en leurfaveur. Lorsqu'ils entrèrent chez celui-ci(accompagnés de Rav Grossman), ildemanda au Ba'hour s'il étudiait laGuémara. « Si tu prends sur toi d'étudierla Guémara, tu n'auras pas besoin de

subir d'opération », lui affirma-t-il.

Le père commença à expliquer au Rabbiqu'ils avaient déjà entamé le processusmenant à l'opération et que tous lesmédecins étaient d'accord pour la faire.Ce dernier ne prêta pas attention à cesparoles et déclara à nouveau : « Si tu

prends sur toi d'étudier la Guémara, tun'auras pas besoin d'opération ! »

Ils sortirent de chez le Rav. Le père etson fils se rendirent sur le champ àl'hôpital. Lorsque les médecinsexaminèrent le Ba'hour, ils s'aperçurentque sa maladie avait entièrement disparueet que l'opération était inutile. Le jeunehomme fut tellement impressionné par leprodige qu'il venait de vivre dans sapropre chair, qu'il se plongea aussitôtdans l'étude de la Guémara. Lorsqu'ilatteint l'âge de dix-sept ans, il méritad'achever tout le Talmud et par la suite,il devint un très grand érudit en Torah.Rav Grossman conclut en disant : « Acette époque, les gens affirmèrent que ledeuxième miracle, celui par lequel leBa'hour se plongea dans l'étude de laTorah et devint un grand érudit, futencore plus grand que celui de saguérison miraculeuse car son lien avec

l'étude était auparavant inexistant. »

La deuxième histoire est celle d’unBa'hour qui se rendit une fois chez le'Hazon Ich pour prendre conseil au sujetd'un problème de santé compliqué qui leconcernait. Les médecins semblaientavoir conclu qu'il dût subir uneopération. Le Tsadik lui conseilla de sefaire opérer dans un certain endroit parles soins d'un certain médecin. LeBa'hour demanda ensuite au 'Hazon Ichla permission de s'entretenir avec lui deTorah et ils parlèrent tous deux pendantune heure entière sur un sujet concernantles traités de Kodechim (lois relativesaux sacrifices). Le 'Hazon Ich appréciabeaucoup le Ba'hour. Lorsqu'ils finirent,

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le 'Hazon Ich lui dit : « Au sujet del'opération, celle-ci est inutile ! » Devantl'incompréhension du Ba'hour quant à cechangement d'avis, le 'Hazon Ichexpliqua : « Au début, je t'ai parlésuivant l'ordre naturel du monde. Maislorsque j'ai vu que tu faisais partie deceux qui s'adonnent réellement à l'étude,je t'ai prescrit d'annuler l'opération car

Hachem se comporte différemment avecles étudiants en Torah. Et tu n'as donc

pas besoin de cette opération ! »

Dernièrement, Rav Malkiel Kotler, RochYéchiva de Lakewood raconta cettehistoire en public et un vieillard se levaen déclarant : « Je suis le Ba'hour en

question ! »