odeur d'amande

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Odeur d’Amande

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le meurtre de François Côté, un riche industrielle, pendant un souper de fiancaille de Éléonore et Maxence. Qui a tué François? Comment et pourquoi? Notre cher détectif Quévillon va résourdre l'énigme!

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Chapitre 1

Odeur d’Amande

La pluie ruisselait sur les carreaux de la salle à manger, ma femme et moi s’apprêtions à passer à table. Nous n’avions peu de temps ensemble, car être un détective reconnu demande beaucoup d’heures de travail. Le téléphone sonna. Je répondis malgré le regard agacé de Mathilde. Mon sourire de la soirée, qui avait bien débuté, disparue. Le commissariat m’informait de l’appelle soudain de mademoiselle Axelle, femme du riche François Côté, déclarant la mort de son mari.

Mathilde me soupira irritée, je posai une faible bise sur son front avant de cavaler jusqu'à ma voiture. Il pleuvait dur dehors, ma voiture heurtait violemment la route déserte. Je suis arrivé devant l’immense demeure une quinzaine de minutes après l’urgent appelle, avec quelques coéquipiers policiers. La propriétaire de la maison nous accueilla ouvertement, hoquetant un misérable bonsoir. Nous entrâmes dans le gigantesque vestibule tapissé d’œuvres d’art moderne. La famille nous attendait, tous debout regardant amèrement chacun de nos gestes. Quelques femmes d’âges mûres pleuraient réconfortées par un grand homme noir et un jeune homme maigre fixant douloureusement un verre d’alcool vide. Raclant ma gorge je souris annonçant un bonsoir contrarier.

Mademoiselle Axelle nous conduisit au bureau, où le corps jonchait immobile par terre. Un policier appela une ambulance. J’enfila des gants en plastique tournant la tête molosse de monsieur François. Ses yeux étaient livides, son teint encore rosé par l’alcool, de la salive épanchait le bord de sa lèvre inférieure, il avait une masse corpulente et portait une tenue de soirée. Il n’avait aucune trace de sang, ni de coup violent. Je fouilla ses poches : une clef, de la monnaie et sa carte de permis de conduire, il était inscrit François Côté, male, âgé de 52 ans. Pourtant, un indice me frappa brutalement… Sa clef se trouver fermement dans sa poche, pourtant!

Je m’exclama “ Mademoiselle Axelle qui a trouvé le corps?”

Confuse elle se virevolta vers la plus jeune femme.

“ Euh, bien Éléonore.” Répliqua Axelle. Examinant Éléonore, je lui questionna:

“La porte était-elle fermé quand vous avez voulu découvrir le cadavre?”

“Oui, mais je suis allé voir ma fiancé pour qu’il défonce la porte, car mon père ne répondait pas à mes nombreux appelles.”

Je frissonna… J’avais affaire à un meurtre à chambre clos.

Chapitre 2

J’ai rassemblé toute la famille au salon, tous assis maladroitement sur de gigantesques meubles feutrés, leurs regards perdus et leurs mains tremblantes. L’ambulance était arrivée, recouvrant le cadavre d’un drap blanc. Les policiers attroupés dans le bureau, retraçaient des empreintes en inspectant chaque recoin de la pièce. Je désirais interroger les membres de la famille, je les accueilli un par un dans le vieux boudoir de la maison. La petite salle était vide, n’hébergeant qu’un simple pupitre et deux canapés miteux. Axelle fût la première.

- Quand avez-vous vu votre mari pour la dernière fois?

Sa coupe de vin à la main, elle but le contenue d’un trait.

- Je me suis absentée durant le repas pour apporter à mon mari un verre de rhum, il était au téléphone avec son patron et la discussion était drôlement agitée. La porte était à demi-close et il n’était pas content de ma venue. François a toujours été un homme brusque, et je ne ressens pas grand amour pour lui, mais il est riche. Que voulez-vous, je pense au futur de mon enfant, car comme vous pouvez remarquer je suis enceinte de quelques mois.

Je l’a remercie de son temps et lui pria de bien vouloir demander à Madame Anaïs de monter.

***

La mère de François s’installa dans le petit canapé, son visage tordu de colère.

- Comment était votre fils, madame Côté?

- Oh, s’il vous plaît! Que pourrais-je dire de lui, il est pitoyable, il n’a aucun amour pour moi! Il m’abandonne après tous les efforts que je lui ai consacrés ! Encore, ce soir il criait après son malheureux fils! Je le sais, je suis passée devant son bureau pour aller chercher mes médicaments. Oh mon dieu, qu’il était en rage, pauvre petit Fabrice… Il n’a pas le droit de traiter les membres de sa famille ainsi! Bien fait pour lui! Après tous ses agissements intolérable, le karma a enfin agit contre lui!

Puis, elle se leva brusquement, les larmes aux yeux et claqua fermement la lourde porte.

***

Fabrice entra quelques secondes après le départ de sa grand-mère. Il s’infiltra discrètement dans la pièce, n’essayant pas de croiser mon regard. Il s’assit doucement la tête basse, soupira un minable bonsoir et commença à jouer avec ses pouces. Je souris et le questionna.

- Alors, Fabrice comment vont tes études au cégep? Il rougit, mais ses yeux étaient froids et sans émotions.

- Euh, hum bien, bégaya t-il embarrassé de ma question personnelle. Il respira profondément.

- Bien, j’ai beaucoup de difficultés, je ne comprends guère la matière ! Mon état financier n’est pas à son meilleur… Je suis en chute libre! Je consomme beaucoup de drogue dû à mes multiples problèmes, mon père ne me soutient point… Je suis dans une grosse dépression, je cherche un but dans ma vie, et maintenant je l’ais trouver!

Il pleurait, des cercles aqueux submergeaient son pantalon. Ses mains tremblaient frénétiquement.

- La porte de son bureau était ouverte, il m’attendait. Il savait que j’allais encore le supplier pour de l’argent. Mon père n’était qu’un égoïste, mais il s’amusait à me regarder pourrir! J’ai annoncé ce soir à mon père que je suis gay. Il a hurlé de rage, m’insultant grossièrement…

Il rit tristement, pétrifié par une haine intérieure.

- Hahahahaha, pauvre con… Il est mort maintenant.

***

Geneviève avait les traits durs et les sourcils épais. Son air était arrongant et ses petites lèvres retroussées dévoilaient des canines jaunies . Ses yeux réprobateurs dévoilaient une indifférence total envers la situation.

- Parlez-moi de François.- Ha! Je savais que vous alliez me poser une telle question.

Elle détourna les yeux et de sa voix rauque elle répondit.- Nous avions un beau passé ensemble, mais il m’a quitté pour

cette petite jeune! Il ne vaut rien, personne ne devrait l’aimer. Après 25 ans de mariage, comment a t-il pu! Ce soir, j’étais à table avec ma mère, puis j’ai entendu François hurler, j’ai monté jusqu’à son bureau. La porte était grande ouverte et j’ai perçu François criant lamentablement à mon pauvre fils. Je me suis précipité dans la pièce, saisissant on fils et giflant la joue de François. Il beugla sans arrêt, puis m’ordonna de partir. Comment est-il mort? Je ne le sais guère, mais une chose est sûr, je ne pas surprise d’apprendre la nouvelle.

Elle se leva fermement et quitta la pièce, décidé d’oublier son passé.

***

La prochaine sur la liste était Éléonore, celle qui avait découvert le cadavre avec son fiancé. Elle tremblait sur la chaise, son visage était blême et elle jouait avec le tissu de son jupon.

- Alors, comment as-tu découvert le cadavre?- Je marchais dans le couloir près de son bureau pour aller lui

demander si il venait bientôt se joindre à nous pour couper le gâteau. Je frappa à la porte, mais je ne reçu aucune réponse, puis je l’interpella, mais aucun bruit… J’ai essayé de déverrouiller la porte, sans succès. Je commençais à m’inquiéter, donc je suis aller chercher Maxence pour qu’il m’aide à défoncer la porte. Puis, voilà que le corps de mon père…Elle ne pu terminer sa phrase, les sanglots pris le dessus de ses mots.

***

Maxence était le dernier, car Marie-Claire souffrait d’alzheimer et je savais que l’intéroger ne servirait à rien.

- Comment était votre relation avec François ?- Je me sentais toujours angoissé en sa présence. Je savais qu’il ne

m’aimait guère. François comme tout autre père, se préocupait des relations de sa fille.

- Alors, comment avait vous découvert le cadavre?- Éléonore est venue me chercher, elle avait une voix inquiète et

perturbée. Elle m’a demandé d’aller à l’étage avec elle, car elle avait le présentiment que son père était en danger. J’ai enfoncé la porte et Éléonore s’est précipité sur le cadavre.

***

Les interrogatoires étaient maintenant terminés. Il ne restait qu’à trouver les indices et faire fonctionner mes méninges pour réussir à accuser la personne que je croyais coupable.

Chapitre 3

La famille était attroupée autour de la longue table à manger, Fabrice se berçait dans les bras de sa mère. Petite Marie-Claire avait un air perdue et Maxence rôdait autour de sa bien-aimée.

Il se levèrent à mon entrer, Mademoiselle Axelle se précipita vers moi, je lui souris amèrement et demanda si je pouvais inspecter quelques chambres. Elle fît oui de la tête et je lui pria de bien vouloir s’asseoir pendant un instant.

Je commença par la salle de bain, mais rien de suspect n’était apparent. Ensuite, la chambre de François et Axelle, mais seulement du linge longeait le sol avec des papiers de son entreprise. La cuisine était vide d’indice, ainsi que le boudoir. Ensuite, j’entra dans le bureau, le lieu du crime, inspectant avec délicatesse le sol; quelques poussières, des livres amassés dans un coin, une fine aiguille à coudre dans la poubelle avec d’autre déchets et un verre à moitié plein de rhum était encore sur le bord du grand bureau en chêne. Puis, j’entra dans le vestibule, les manteaux étaient accrochés, j’infiltrai ma main dans les poches retirant des médicaments du cardigan de Anaïs, un canif du manteau de cuir de Maxence, des minces aiguilles dans le pull de Éléonore et un paquet de mouchoir dans le coupe-vent de Fabrice.

Voilà mon indice parfait! Je courais dans le couloir à vive allure, trouvant enfin la chambre des invités, où Maxence et Éléonore logeaient. Je fouilla la poubelle et découvrit se qu’il me manquait…

Enfin, je pouvais mettre se mystère à jour …

Chapitre 4

J’entra dans la salle à manger, un sourire satisfait sur mes lèvres, la famille frissonna à ma venue. Ils étaient tous horrifiés, apeuré qu’ils allaient être accusés, sauf, bien sûr, la petite mamie Marie-Claire qui jouait, amusée, avec sa fourchette… Je toussotai, pour faire durée un peu plus le suspense, tous le monde examinaient son voisin, l’hystérie dans leurs yeux. J’ai enfin décidé de prendre la parole.

- Bonsoir tous, paralysés ils me fixèrent grossièrement.- Alors, vous croyez pouvoir vous en sortir ainsi, vous n’avez pas

était très prudente pour cacher vos indices, vous auriez pu au moins être discrète, mais j’imagine que tuer quelqu’un en si peu de temps avec rage et tristesse. Vos émotions sont toutes étourdit, hum? Pas vrai, ma chère Éléonore?

Je pointai mon doigt vigoureusement en sa directe, les larmes de rage coulaient sur ses joues. Des étouffements médusés sortirent de la bouche de chacun, Geneviève se redressa brusquement, la main sur la poitrine. Maxence recula de quelques pas le regard horrifié.

- Non, non se n’est pas moi! S’exclama Éléonore, follement.- Ah bon, êtes vous sûr? Un sourire indiscret s’élargie au bord de

mes lèvres.- Laissez moi vous expliquer… Ceci sont des aiguilles à coudre que

j’ai retrouvé dans le pull à Éléonore, ainsi que celui-ci, que j’ai déniché dans la poubelle dans le bureau de François… Voici, mandâmes et messieurs, l’arme du crime. Comment a t-elle tué son père? C’est bien simple, avec un peu de curare sur le bout de l’aiguille et une simple piqûre dans le coup, la victime meurt dans moins de cinq secondes. Je pourrais mettre ma main au feu, que nous pourrions retrouver un petit flacon du poison dans la poche de la robe de Mademoiselle Éléonore. Comment savoir que c’est du curare, très simple l’odeur d’amande qui flottait dans la pièce… Aussi, vous vous demandez sûrement comment la porte était t-elle close quand Maxence et Éléonore ont découvert le cadavre? En inspectant un peu plus, j’ai pu obtenir un fabuleux indice.

Retirant de ma poche un amas de fil de pêche, très clair et dur, d’environ un mètre et demi de long.

- Voici la brillante méthode de Mademoiselle Éléonore. Après avoir tuer son père, elle n’avait qu’à retirer les clefs de la poche de François, faire un nœud dans la clef avec le fil, ensuite faire un trou dans la poche du pantalon pour faire parvenir le fil et la clef. Puis, prendre les deux bouts de fil se retirer du bureau et passer le fil avec la clef sous la porte, puis verrouiller. Ensuite, tirer sur le fil pour que la clé retourne fermement dans la poche du propriétaire. Puis, elle n’avait qu’à jouer le jeu… Voilà un alibi parfait! Un meurtre en chambre close!

poche

porte

clef

Fil de pêche

Éléonore pleurait doucement. Elle se mit à parler d’une voix tremblante, presque muette…

- Oui, je l’avoue j’ai tué mon père! Mais, j’en pouvais plus de ce vieil hypocrite, il ne m’a jamais aimé, jamais! Ni Fabrice, j’en pouvais plus de ses hurlements moqueurs! Puis, il ne voulait pas de Maxence, mon père n’était qu’un sale raciste! Il voulait ruiner ma vie, mais je ne lui est pas donner la chance! HAHAHA, enfin je suis libre!

***Le commissariat est venu menotter la jeune Éléonore, elle riait encore, criant sauvagement qu’elle avait fait une faveur pour tous.

À minuit une, j’entrai chez moi épuisé, mon repas était encore à table et, m’approchant doucement de mon met, je pus humer une délectable odeur d’amande.