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Odeep One, usine d’embouteillage flottante à 100 km au large
mercredi 13 novembre 2019Édition(s) : Sete
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599 mots - 2 min
P arti il y a trois semaines de
Gdansk, où il a fait l’objet de
travaux, leest arrivé ce mardi matin
dans le port de Sète. Cet ancien ferry,
construit en 1986, a été racheté à son
ancien propriétaire, qui l’avait placé
un temps sous séquestre, par la so-
ciété française OFW Ships. Fin sep-
tembre, cette société avait signé un
partenariat avec l’Établissement pu-
blic régional Port Sud de France pour
que Sète devienne le port d’attache
de ce navire, long de 196m.De l’eau
puisée à 300 m de profondeur «Pour
nous, c’est assez expérimental
comme aventure», a réagi Olivier
Carmes, le directeur du port.«Cette
société fonctionne déjà avec un cata-
maran au large de Toulon et elle
passe maintenant à l’échelon supé-
rieur». En effet, le navire a été équi-
pé, au sein d’un chantier naval polo-
nais où il était en travaux, d’une
usine d’embouteillage. Rien à voir
avec le vin qui fut un temps la grande
spécificité du port. Cette fois, c’est
d’eau dont on parle. D’eau de mer,
plus précisément. Fondée par Régis
Revilliod, la société OFW Ships se fait
fort d’exploiter les qualités des eaux
marines des grandes profondeurs
afin de la transformer en eau pour la
consommation humaine. Elle y voit
aussi une solution contre la raréfac-
tion de l’eau potable dans plusieurs
pays du monde. Le concept qu’elle
porte est simple à comprendre. Une
fois passé son mois de dernières véri-
fications et de finalisation de travaux
dans le bassin Colbert, le, et sa cin-
quantaine de membres d’équipage,
sont destinés, quand tous les feux se-
ront au vert, à mettre le cap au large.
À 100km des côtes, le bateau pom-
pera de l’eau de mer à 300m de pro-
fondeur. Cette matière première sera
ensuite filtrée pour en réduire les te-
neurs en sodium et en chlore puis di-
rectement embouteillée à bord, grâce
à l’usine spéciale commandée en
Chine et installée en Pologne. Le
cycle de production est prévu pour
s’étaler sur cinq jours. Une fois ses
capacités atteintes, le navire accoste-
ra à Sète où il restera à quai durant
deux jours. Le temps de décharger sa
précieuse cargaison. Il y aura«un dé-
chargement moyen de 750 palettes et
un stockage de deux semaines», avait
commenté Olivier Carmes, lors de la
signature du partenariat avec OFW
Ships.«La plupart des palettes dé-
chargées seront emportées dans le
terminal frigorifique du port, sous
température dirigée, pour être en-
suite exportées dans le monde en-
tier», avait-il rajouté.
Un objectif de 100 millions de litres/
an OFW Ships prévoit de produire
100millions de litres par an de cette-
deep sea water. En 2016, 1,8milliard
de litres avaient été produits dans le
monde. Les Japonais raffolent de
cette eau des grandes profondeurs
qui a la particularité de contenir
quelque 78 minéraux. Grâce à son
site de Toulon, OFW Ships en pré-
sente déjà sur le marché. Pour
l’heure, les Ôdeep affichent un prix
de 25€ les douze bouteilles de 60cl.
Philippe Malric pmalric@midi-
libre.com Le navire «pêcheur d’eau»
est arrivé ce mardi 12novembre dans
le port. Le port en relais de la ligne
SNCF la fermeture de la ligne SNCF
au Sud de Sète en raison des dégâts
causés par les intempéries de mi-oc-
tobre, les marchandises «habituées»
à passer par la voie ferrée ne peuvent
plus transiter. Depuis une dizaine de
jours, le port de l’Île singulière via, sa
plateforme ferroviaire, a pris le relais
en accueillant les camions déchar-
geant auparavant à Perpignan ou au
Boulou. Ce sont ainsi trois trains par
jour qui partent vers le reste de la
France. Cette «délocalisation» durera
le temps que les travaux soient ache-
vés.■
Parution : Quotidienne
Diffusion : 91 157 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH2018-2019
Audience : 511 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
MERCREDI 13 NOVEMBRE 2019 - midilibre.fr - N°270261,30 €
Sète
Sète Le point sur la crise que traverse Saipol Page 3
Sète Le navire “pêcheur d’eau” est arrivé Page 2
Frontignan Circulation : une enquête sur le bruit lancée Page 6
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2e cahier Salon
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SOUS LE CHOCC’est au village du Teil, près de Montélimar, que le tremblement de terre, le plus important en France depuis 16 ans, a fait les dégâts les plus lourds. Pages Occitanie
Après le séisme en Ardèche. Reportage.
MICKAEL ESDOURRUBAILH
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CATALOGNE
Les indépendantistes délogés de l’autoroute Les militants catalans, qui occupaient les voies de l’A9 depuis lundi matin, ont été évacués au cours d’une après-midi sous haute tension.
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« La bienveillance, détergent moral » Rédacteur en chef d’un jour, l’écrivain Didier van Cauwelaert présente son livre et pose un regard acéré sur l’actualité.
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ENVIRONNEMENT
Arrêt du glyphosate : l’agriculture en péril Selon un rapport, le coût élevé de la mesure signerait la mort de nombreuses exploitations.
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TURQUIE
Une Audoise parmi les jihadistes expulsés Une jeune femme originaire de Lézignan, partie rejoindre Daech en 2014, ferait partie des onze Français rapatriés en France.
Pages France / Monde
SYLVIE CAMBON
NICOLAS PARENT
SÈTE2 > MERCREDI 13 NOVEMBRE 2019 - Midi Libre
Quel est le point commun entre l’Argentine et l’île singulière ? Réponse : les effets de la mondialisation. D’un côté un pays en proie à des difficultés économiques. De l’autre, les 80 emplois menacés par la fermeture annoncée de l’usine Saipol de Sète. Une des causes de la mise en difficulté de cette unité de production de biocarburant, filiale du groupe Avril, a été la concurrence féroce menée par les biocarburants argentins, moins chers. En réaction, et après un début de régulation des importations, le groupe Avril a décidé de se tourner vers « un approvisionnement de graines issues de la ferme France ». Une décision qui aurait pu profiter à l’usine sétoise, sauf qu’elle n’est pas suffisamment proche des lieux de production de colza, la matière première de l’agrocarburant. Double peine donc pour une usine qui « tourne à plein régime au moins jusqu’à juin ». Preuve que la mondialisation n’est pas à un paradoxe près.
LE BILLET DE VINCENT LACOUR Journaliste
Paradoxe
● ENTRÉES AUJOURD’HUI Barhom II d’Alger, Atlantis Augusta de Cadix, Abdulrahman King de Cartagena, Blue Moon I d’Annaba, Wilson Blyth de Caronte, Accum d’Emden.
Vent : Nord-Ouest 4 à 6, fraîchissant 6 à 7 au sud de Gruissan vers la mi-journée. Rafales. Mer : peu agitée à agitée. Houle : non significative. Temps : soleil prédominant. Visibilité : bonne.
DANS LE PORT MÉTÉO MARINE
IL Y A 50 ANS DANS…
Chaque jour, un extrait d’article ou un “embrun” paru dans l’édition Midi Libre de Sète. Le 13 novembre 1969 : un yacht britannique coule dans le port Nous avons relaté hier la mésaventure des trois yachts britanniques « His-Majesty », « Umberlade » et « Ruby-Joan » qui, malgré l’état de la mer, avaient quitté, lundi soir, Sète pour se rendre en Espagne. Des avaries graves survenues au premier de ces bateaux les obligèrent tant bien que mal à rejoindre notre port. Le « His-Majesty », amarré au quai d’Alger, présentait de sérieuses blessures, tellement graves que le yacht coula hier, à 5 heures du matin, à un endroit où les fonds ont de 7 à 8 mètres. Heureusement, les câbles d’amarrage du petit navire ont résisté et soutenue en partie la coque. Une grue et des hommes-grenouilles procéderont, ce matin, au renflouement du bâtiment britannique.
Parti il y a trois semaines de Gdansk, où il a fait l’objet de tra-vaux, le Odeep One est arrivé ce mardi matin dans le port de Sète. Cet ancien ferry, construit en 1986, a été racheté à son an-cien propriétaire, qui l’avait placé un temps sous séquestre, par la société française OFW Ships. Fin septembre, cette so-ciété avait signé un partenariat avec l’Établissement public ré-gional Port Sud de France pour que Sète devienne le port d’atta-che de ce navire, long de 196 m.
De l’eau puisée à 300 m de profondeur « Pour nous, c’est assez expéri-mental comme aventure », a réagi Olivier Carmes, le direc-teur du port. « Cette société fonctionne déjà avec un cata-maran au large de Toulon et elle passe maintenant à l’éche-lon supérieur ». En effet, le na-vire a été équipé, au sein d’un chantier naval polonais où il était en travaux, d’une usine d’embouteillage. Rien à voir avec le vin qui fut un temps la grande spécificité du port. Cette fois, c’est d’eau dont on parle. D’eau de mer, plus précisément. Fondée par Régis Revilliod, la société OFW Ships se fait fort d’exploiter les qualités des eaux marines des grandes profon-deurs afin de la transformer en eau pour la consommation hu-maine. Elle y voit aussi une so-lution contre la raréfaction de
l’eau potable dans plusieurs pays du monde. Le concept qu’elle porte est simple à com-prendre. Une fois passé son mois de der-nières vérifications et de finali-sation de travaux dans le bas-sin Colbert, le Odeep One, et sa cinquantaine de membres d’équipage, sont destinés, quand tous les feux seront au vert, à mettre le cap au large. À 100 km des côtes, le bateau pompera de l’eau de mer à 300 m de profondeur. Cette ma-
tière première sera ensuite fil-trée pour en réduire les teneurs en sodium et en chlore puis di-rectement embouteillée à bord, grâce à l’usine spéciale com-mandée en Chine et installée en Pologne. Le cycle de production est prévu pour s’étaler sur cinq jours. Une fois ses capacités at-teintes, le navire accostera à Sète où il restera à quai durant deux jours. Le temps de déchar-ger sa précieuse cargaison. Il y aura « un déchargement
moyen de 750 palettes et un stockage de deux semaines », avait commenté Olivier Car-mes, lors de la signature du par-tenariat avec OFW Ships. « La plupart des palettes déchargées seront emportées dans le ter-minal frigorifique du port, sous température dirigée, pour être ensuite exportées dans le monde entier », avait-il rajouté.
Un objectif de 100 millions de litres/an OFW Ships prévoit de produire 100 millions de litres par an de cette deep sea water. En 2016, 1,8 milliard de litres avaient été produits dans le monde. Les Ja-ponais raffolent de cette eau des grandes profondeurs qui a la particularité de contenir quel-que 78 minéraux. Grâce à son site de Toulon, OFW Ships en présente déjà sur le marché. Pour l’heure, les Ôdeep affi-chent un prix de 25 € les douze bouteilles de 60 cl.
DEPUIS la fermeture de la ligne SNCF au Sud de Sète en raison des dégâts causés par les intempéries de mi-octobre, les marchandises « habituées » à passer par la voie ferrée ne peuvent plus transiter. Depuis une dizaine de jours, le port de l’Île singulière via, sa plateforme ferroviaire, a pris le relais en accueillant les camions déchargeant auparavant à Perpignan ou au Boulou. Ce sont ainsi trois trains par jour qui partent vers le reste de la France. Cette « délocalisation » durera le temps que les travaux soient achevés.
Philippe Malric [email protected]
Odeep One, usine d’embouteillage flottante à 100 km au largeÉCONOMIECe bateau est destiné à puiser de l’eau dans les grandes profondeurs et l’embouteiller à bord.
Le navire « pêcheur d’eau » est arrivé ce mardi 12 novembre dans le port. PILOTES DE SÈTE
Le port en relais de la ligne SNCF
Tout est parti du premier livre du sétois Michel Brel. Dans « Pour l’amour de Sète », sorti juste avant l’été, cet habitant de La Pointe exposait en photos et en textes, pages après pages, l’histoire passée et présente de plusieurs quartiers de la ville. Cet été, via sa page Facebook éponyme, Michel Brel a été con-tacté par un chef d’entreprise du Canada.
Un coup de cœur « Il adore Sète, explique le Pointu. Il y vient en vacances à peu près tous les deux ans. Il a acheté mon livre et l’a trouvé super. » Le Canadien voulait vi-siblement partager son amour de l’Île singulière puisqu’il a de-mandé au Sétois de lui créer un
produit qu’il pourrait donner à ses employés. « On a pensé à un peu tout, de la carte postale au sac en toile pour faire les courses », explique Michel Brel. « Et puis l’idée de réaliser des photos par drone de divers quartiers de Sète s’est fait jour ». Un devis a donc été envoyé au Canada. Et la réponse a été ra-pide et directe. « Il m’a dit : “Dans ce cas-là, à ce prix-là, on va en faire pour mes em-ployés et aussi pour mes clients”. Je ne m’attendais pas à cela », explique le Sétois. Et voilà comment 300 calendriers de photos de Sète par drone ont traversé l’Atlantique. Toutefois, Michel Brel a pu con-server environ 150 exemplaires de ce document où chaque belle image surplombe les jours du mois ainsi que l’ourlet d’une ap-pétissante tielle. Il se propose donc de vendre ce stock restant (au prix de 10 €) chez Diego café, aux Halles, à partir de ce samedi matin.
Philippe Malric
L’insolite histoire du calendrier de Sète distribué… au CanadaINSOLITE
Un chef d’entreprise canadien a commandé 300 exemplaires de ce calendrier au sétois Michel Brel.
Michel Brel a décliné le même concept que dans son livre.
Un nouveau point de contact « La Poste Relais »Ce nouveau point de service postal associera proximité et accessibilité, pour répondre au mieux aux attentes des habitants de Sète. Il proposera les services postaux essentiels et sera ouvert sept jours sur sept, du lundi au samedi, de 8 h à 20 h et le dimanche de 9 h à 12 h 30. Intégré, sous forme de « corner » chez le commerçant partenaire Carrefour Contact, il proposera l’essentiel des services postaux : vente de timbres, poste à usage courant, vente d’enveloppes, de Prêt-à-Poster, dépôt des lettres et colis, y compris recommandé ainsi que retrait de lettres et colis avisés.
> La Poste Relais, boulevard Chevalier-de-Clerville, Carrefour Contact à Sète.