Objectif sécurité
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3/2013
75 ANS DU bpa, 40 ANS DES DÉLÉ-GUÉS À LA SÉCURITÉ
Félicitations de la conseillère fédérale Doris Leuthard et de Franky Slow Down
JOURNÉE DE LA LUMIÈRE
See you – sois visible
REMORQUE CEIN-TURE DE SÉCURITÉ
Journée de la sécurité chez RailClean CFF
Le magazine du bpa pour les partenaires de la prévention
2 objectif sécurité 3 / 2013
Ensemble, nous sommes fortsUn rendez-vous impressionnant: 1000 personnes ont répondu à l’appel du bpa le 19 juin 2013 et participé à la grande manifestation de prévention qui s’est déroulée au Kursaal de Berne à l’occa-sion du 75e anniversaire du bpa. Les dé-légués à la sécurité des communes, les instructeurs de la circulation routière, les chargés de sécurité des entreprises et d’autres partenaires ont suivi les mo-dules thématiques consacrés au passé, au présent et à l’avenir de la prévention des accidents.
La conseillère fédérale Doris Leuthard a bien résumé la situation: le bpa a un «réseau génial». «Un réseau typique-ment suisse: il est soutenu par les villes et les communes, tout en étant large-ment favorisé par le monde du travail et reconnu comme hautement profession-nel et efficace.» Elle a ensuite encou-ragé les personnes présentes à pour- suivre leur mission pour la sécurité, un appel qui s’adressait tout particulière-ment aux membres du réseau des délé-gués à la sécurité que le bpa a fondé il y a 40 ans.
La directrice du bpa Brigitte Buhmann a également adressé ses remerciements pour ce magnifique engagement, car la prévention des accidents ne serait pas vraiment efficace sans partenaires. Et le grand nombre de personnes présentes confirmait son affirmation: ensemble, nous sommes forts.
Tom Glanzmann
SOMMAIRE Editorial
EN CHiFFrESMorts sur les routes en comparaison internationale: la Suisse bien placée 3
doSSiEr 40 ANS DES DÉLÉGUÉS À LA SÉCURITÉ DANS LES COMMUNES Au front depuis 40 ans 4
Le bpa souffle ses bougies et invite son réseau 6
Point de vue de Renate Amstutz, directrice de l’Union des villes suisses: les villes sûres sont des villes vivantes 9
rÉSEaU POLICE Journée nationale de la lumière: See you – sois visible 10
SUr lE tErraiN RECHERCHE15 000 ménages questionnés sur les accidents 12
SUr lE tErraiN ENTREPRISES «Comme une chute du 3e étage»: journée de la sécurité chez RailClean CFF avec la remorque ceinture de sécurité du bpa 14
CaMPaGNELes vélos électriques très tendance 16
iMPrESSUM
Editeur: bpa – Bureau de prévention des accidents, Hodlerstrasse 5a, CH-3011 Berne, [email protected], www.bpa.ch, tél. + 41 31 390 22 22
Changements d’adresses: [email protected]
Rédaction: Ursula Marti (wortreich gmbh), Magali Dubois (bpa), Rolf Moning (bpa), Tom Glanzmann (bpa)
Adresse de la rédaction: Ursula Marti, wortreich gmbh, Maulbeerstrasse 14, 3011 Berne, [email protected], tél. + 41 31 305 55 66
Traduction: Isabelle Farquet, Monthey
Illustrations et photos: pages 1, 2, 3, 4, 8, 13, 16: bpa; page 4 (à gauche): Ruben Wyttenbach; pages 5, 6, 7, 9: Alain D. Boillat; pages 10, 11: Giovanni Antonelli; page 11 (Encadré): AG SdS; pages 12, 14, 15: Iris Andermatt; page 15 (Loisirs): Marie Deillon
Mise en page: SRT Kurth & Partner AG, Ittigen Impression: UD Print AG, Lucerne, impression climatiquement neutre
Tirage: allemand: 9200, français: 3300, italien: 1100. Parution trimestrielle.
ISSN 2235-8862 (Print) / ISSN 2235-8870 (PDF)
© L’utilisation et la citation d’articles ne sont possibles qu’avec l’accord de la rédaction et moyennant l’indication exacte des sources.
objectif sécurité: votre opinion nous inté-
resse! En remplissant le questionnaire ci-
joint, vous nous aidez à mieux répondre à
vos besoins. Naturellement, vos réponses
restent anonymes.
objectif sécurité 3 / 2013 3
EN CHiFFrES
StatiStiQUE dE l’oCdE La Suisse a pu fortement réduire le nombre de morts sur les routes en comparaison avec d’autres pays. Elle a ainsi amélioré son résultat dans les statistiques de l’OCDE, ce qui lui a permis de remonter du 21e au 4e rang en 40 ans. C’est là le résultat d’un travail de prévention ciblé.
Morts sur les routes en comparaison internationale: la Suisse bien placée
04
4On s’accorde à dire que l’absorption de
drogues et de médicaments influe
négativement sur la conduite. Pourtant,
ce qui peut paraître une évidence peine à
être démontré scientifiquement. Plus
précisément, l’ampleur du phénomène et
la dangerosité effective pour la conduite
restent difficiles à évaluer. Il faut dire que
la diversité des substances, sans oublier
les nouvelles drogues qui arrivent sans
cesse sur le marché, ainsi que leurs
possibles interactions lorsqu’elles sont
combinées, ne facilitent pas la tâche des
chercheurs. En outre, la détection n’est
pas aisée: si l’on recourt aux tests de l’air
expiré pour l’alcool, il en va autrement
des drogues et des médicaments; ils
nécessitent des analyses de sang, d’urine
ou de salive, invasives, plus coûteuses et
chrono phages. On estime que la
consommation de drogues et de médica-
ments est en jeu dans 3% des accidents
graves. Taux probablement largement
sous- estimé: les résultats sont variables
selon
la méthode d’analyse choisie, et les
contrôles ne sont pas automatiques. La
systématisation de ces derniers serait une
mesure pour mieux cerner le problème.
D’autres pistes concernant tant les
contrôles que l’éducation ou la recherche
sont évoquées dans la feuille d’informa-
tion du bpa (en allemand uniquement)
«Drogen und Medikamente im Strassen-
verkehr», que vous trouverez sous
www.bpa.ch/commander, n° d’art. 2.115.
Le bpa recommande également l’applica-
tion Risk de mymedi.ch, qui informe sur
les médi caments et leurs contre-indica-
Drogues et médicaments au volant: un vrai problème?
zooM
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1920
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2425
2627
Les efforts que la Suisse a fournis pour lutter contre les accidents de la circula-tion ont largement porté leurs fruits. En 40 ans, le nombre de morts sur les routes a pu être réduit de 266 à 42 pour 1 million d’habitants. En 2010, la Suisse termine quatrième au classement de l’OCDE, qui examine 28 pays (elle était 21e en 1970). La Suède figure au premier rang avec 28 morts pour 1 million d’ha-bitants.
«Cette évolution positive ne se fait pas toute seule: c’est le résultat d’un tra-vail de sécurité ciblé», explique Roland Allenbach, responsable de la recherche au bpa. Y ont surtout contribué le port obligatoire de la ceinture de sécurité et du casque, l’introduction des limita-tions de vitesse à 120 et 50 km/h, l’instau-
ration du 0,5 pour mille, mais aussi de nombreux progrès réalisés au niveau de l’infrastructure routière, de la technique
des véhicules et des secours. En intro-duisant des mesures ciblées, le bpa veut continuer à faire baisser le nombre d’acci dents. um
4 objectif sécurité 3 / 2013
doSSiEr 40 ANS DES DÉLÉGUÉS À LA SÉCURITÉ DANS LES COMMUNES
Au front depuis 40 ans HiEr – aUJoUrd’HUi – dEMaiN Les délégués bpa à la sécurité sont les spécialistes des communes et des villes pour les questions de sécurité pendant les loisirs. Le bpa créait ce réseau il y a 40 ans. Aujourd’hui, il est plus important que jamais, et demain aussi, il jouera un rôle central dans la prévention des accidents.
Les délégués à la sécurité sont mention-nés pour la première fois dans le rap-port annuel du bpa de 1968. Le bpa y exigeait alors la création d’un réseau sur le modèle des entreprises qui per-mettait un contact direct avec la popu-lation: «Tout comme les industries or-ganisent leurs services de sécurité, les communes politiques ou des groupes de petites communes devraient égale-ment, à notre avis, nommer un délégué
à la sécurité chargé de la prévention des accidents». Les premiers délégués bpa à la sécurité ont donc été nommés en 1973. L’idée a été accueillie avec en-thousiasme, surtout en Suisse romande. A la fin de l’année, cinq cantons et une centaine de communes comptaient déjà un délégué à la sécurité. Dans le reste de la Suisse également, le bpa avait de plus en plus de liens avec la popula-tion et les autorités. L’accent était placé au début sur la sensibilisation à l’égard de la prévention des accidents et sur la diffusion des moyens d’information en lien avec les campagnes. Au fil du temps, de nouvelles tâches, surtout des conseils sur l’infrastructure, sont ve-nues s’ajouter.
En 1980, le bpa a nommé le 1000e dé-légué à la sécurité. Entretenir le réseau de manière centralisée depuis Berne était presque devenu impossible. C’est pourquoi le bpa a créé en 1985 des ré-gions placées sous la responsabilité de chefs délégués à la sécurité. En même temps, la formation et la formation continue ont acquis plus d’importance. Jusque lors, les délégués à la sécurité suivaient deux cours d’introduction, effectuaient régulièrement des forma-tions continues et avaient accès au ma-tériel d’information du bpa. A partir de 2003, le bpa a renforcé ses points d’an-crage dans les communes et les villes. Il visait de manière ciblée un standard de sécurité plus élevé et plus d’écoute pour les délégués à la sécurité. Chaque com-
mune devrait dorénavant avoir un concept ainsi qu’un cahier des charges et mettre plus de moyens à disposition pour la sécurité. Cela n’allait pas de soi, car les délégués à la sécurité travaillent dans cette fonction en plus de leur acti-vité professionnelle. Les femmes sont encore sous-représentées dans ces fonc-tions (seulement 10 % environ) et sont donc plus que bienvenues.
Les 1200 délégués à la sécurité effec-tuent chaque année plus de 50 000 conseils. Le bpa examine comment il pourra les aider de manière encore plus ciblée. D’ici là, les délégués bpa à la sé-curité continuent à s’engager avec pro-fessionnalisme pour la qualité de vie de la population.
Tom Glanzmann
1973: 100 communes de cinq cantons
engagent un délégué bpa à la sécurité.
2013: 1200 délégués bpa à la sécurité qualifiés
donnent des conseils dans toute la Suisse.
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Une expérience m’a particulièrement réjoui: dans une maison occupée par plusieurs familles, la hauteur des balustrades et des parapets ne correspondait pas à la norme SIA 358. J’en ai averti le propriétaire, qui a dû rehausser rapidement les éléments permettant d’éviter les chutes. Par la suite, la maman d’un enfant de trois ans m’a téléphoné pour me remercier. Elle était soulagée que son enfant puisse jouer sans surveillance sur le balcon.
J’ai beaucoup aimé relayer la campagne Water Safety en été 2011 en tant que déléguée bpa à la sécurité. Avec des membres de la Société suisse de sauvetage, dont je fais partie, nous avons été présents au bord des bassins de la piscine communale chaque dimanche pour sensibiliser parents et enfants aux dangers de la noyade. En plus, nous avons fait passer une centaine de contrôles de sécurité aquatique.
Comme nouvelle déléguée, je trouve beaucoup de satisfaction dans la colla-boration avec les architectes et concepteurs; le bpa bénéficie d’une bonne image, ses recommandations sont appréciées. Avec ses conseils et ses formations, le bpa nous apporte aussi un excellent soutien pour nos activités de tous les jours.
Lorsque je donne des conseils sur les places de jeux, j’apprécie les nombreux contacts et les franches discussions. Je suis satisfait du résultat quand je peux trouver une solution constructive malgré la divergence d’opinions qu’il y avait au début. Une fois, j’étais en avance à un rendez-vous. Un jeune garçon voulait savoir ce que je faisais là. Lorsque je le lui ai expliqué, il m’a immédiate-ment amené à une vieille balançoire dont les vis étaient dangereusement proéminentes.
Beat von Euw, délégué bpa à la sécurité de la commune de Schwyz
Isaline Feremutsch, déléguée bpa à la sécurité de La Chaux-de-Fonds
Renata Albertoni, déléguée bpa à la sécurité de Bellinzone
Andreas Hochstrasser, délégué bpa à la sécurité de la ville de Zurich
La parole aux délégués à la sécurité
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doSSiEr 40 ANS DES DÉLÉGUÉS À LA SÉCURITÉ DANS LES COMMUNES
Le bpa souffle ses bougies et invite son réseaudoUBlE aNNiVErSairE Le bpa a été fondé il y a 75 ans alors que le réseau des délégués à la sécurité a vu le jour il y a 40 ans. Le bpa remercie tous les délégués à la sécurité et de nombreux autres multiplicateurs en organisant une manifestation festive autour de la prévention, tout en se tournant résolument vers le futur.
Ce fut un moment unique pour le bpa: ses collaborateurs ainsi que 1000 délé-gués à la sécurité, instructeurs de la cir-culation et chargés de sécurité en entre-prise se sont rendus au Kursaal de Berne pour passer en revue les diffé-rentes étapes de l’histoire du bpa depuis sa création, tout en regardant vers l’ave-nir. On remarqua immédiatement qu’il s’agissait d’un congrès inhabituel: la scène installée dans un laboratoire de test officieux du bpa regorgeait curiosi-tés. Le duo d’artistes Rico Grandjean et Cédric Dubois, qui ont joué le rôle de bricoleurs, a animé la manifestation aux côtés de la présentatrice Isabel Florido, très élégante dans une tenue aux couleurs du bpa.
«Nous devons tout mettre en œuvre pour diminuer réelle-ment les accidents évitables.»
C’est la directrice du bpa, Brigitte Buhmann, qui est entrée la première dans le laboratoire. Dès le début, elle a pu saluer une invitée d’honneur, la conseillère fédérale Doris Leuthard. La ministre des transports estime le tra-vail du bpa et remercie les personnes présentes de leur engagement sans faille. Elle souligne le rôle important du bpa: «Même si, aujourd’hui, il y a moins d’accidents mortels qu’auparavant, il reste de notre devoir d’attirer l’atten-
tion de nos prochains sur les dangers.» De nombreux accidents peuvent être évités: «Nous devons tout mettre en œuvre pour les réduire véritablement», estime la conseillère fédérale.
Le clou de la journée? Impossible à dire, tant chaque moment est captivant. La présentation divertissante des étapes de la prévention des accidents – du pre-mier produit du bpa, le protège-faux, au taux d’alcool de 0,5 pour mille en pas-sant par le port obligatoire de la cein-ture de sécurité – est suivie d’une inter-view de l’ancien directeur du bpa, Peter Hehlen. Brigitte Buhmann explique
ensuite la méthode de travail actuelle du bpa. «La recette pour une bonne prévention des accidents a trois ingré-dients», dévoile-t-elle. Le bpa travaille selon le cycle de prévention et les cinq E (Education, Engineering, Enforcement, Economy, Emergency). «Et, enfin, le bpa est une organisation nationale qui travaille sans relâche à la tâche qu’elle s’est fixée, fait bouger les choses, bous-cule les esprits et suit son objectif avec persévérance.»
Entre les folles expériences des deux bricoleurs du bpa, les tables rondes in-téressantes et les modules thématiques,
La conseillère fédérale Doris Leuthard apprécie l’activité du bpa et de ses partenaires.
objectif sécurité 3 / 2013 7
les participants ont également eu un aperçu des évolutions futures de notre société et de l’importance qu’elles au-ront pour le travail en faveur de la sé-curité. Le futurologue Georges T. Roos a présenté quelques tendances qui pourraient entraîner de nouveaux risques d’accident. Nous pouvons citer, par exemple, l’accélération générale de nos activités et la mobilité croissante, mais aussi l’évolution démographique, avec pour corollaire un plus grand nombre de personnes âgées qui restent néanmoins actives pendant les loisirs. En revanche, les évolutions techniques permettent également d’éviter que des situations dangereuses ne surviennent. En font partie les systèmes d’assistance à la conduite très sophistiqués qui agissent comme un pilote automatique et gomment considérablement les er-reurs du conducteur. Ce sont également des systèmes et des appareils intelli-gents comme des scies qui s’arrêtent auto-matiquement en l’espace de quelques fractions de seconde lorsqu’un doigt effleure la lame.
Le suspense était à nouveau de mise avant la fin du congrès: l’invité spécial Franky Slow Down a tiré au sort parmi les participants trois prix, dont le pre-mier était une semaine wellness. La journée s’est terminée par un grand fi-nale: les collaborateurs du bpa sont montés sur la scène et ont entonné le rap du bpa sous la direction du célèbre beatboxer Knackeboul.
Ursula Marti
RemerciementsChers délégués à la sécurité,Je suis toujours grandement impres-sionnée par votre engagement considé-rable en tant que délégués bpa à la sécu-rité. Vous assistez quotidiennement, par tous les moyens, les personnes les plus diverses dans les communes, que ce soient les membres des autorités, les propriétaires fonciers, les responsables de clubs, les directions des écoles, les parents, les enfants, etc. Les personnes qui connaissent votre travail savent que les délégués à la sécurité sont des ex-perts multifonctionnels qui disposent de connaissances techniques solides et de bon sens, agissent de manière éner-gique ou avec précaution en fonction du besoin et ont l’habitude de concilier des intérêts multiples. Ils utilisent tous ces talents pour prévenir les accidents sur la route, sur les terrains de sport, dans les bâtiments publics, dans les écoles ou lors des fêtes de village.
Créée il y a 40 ans et affinée au fil du temps, la collaboration entre le bpa et les délégués à la sécurité dans les com-munes est une recette qui a porté ses fruits. Au siège du bpa, on fait des re-cherches, on conçoit, on écrit, on im-prime et on forme. Ensuite, vous met-tez en pratique ce savoir dans vos communes. Vous veillez à ce que les normes de sécurité soient respectées et que la population soit avertie des dan-gers ainsi que du comportement sûr à adopter. Nous pouvons citer par exemple les vastes campagnes d’affi-chage qui ne seraient pas réalisables sans votre important soutien. Le bpa se réfère toujours à vous, pas uniquement en tant que multiplicateurs et ambassa-deurs, mais aussi parce que vous appor-tez vos expériences de la pratique de conseil dans notre travail commun.
Sans les délégués à la sécurité, le bpa ne serait pas devenu ce qu’il est au-jourd’hui. Je vous remercie, chers délé-gués, pour votre engagement inesti-
mable! Par votre travail, vous sauvez des gens et contribuez à une qualité de vie élevée. Je remercie également les communes qui participent à ce réseau unique en nommant des délégués à la sécurité. Saluons les 40 prochaines an-nées de notre collaboration en faveur de la sécurité!
Brigitte Buhmann, directrice du bpa
Brigitte Buhmann lors de la Journée du
réseau de prévention.
8 objectif sécurité 3 / 2013
doSSiEr 40 ANS DES DÉLÉGUÉS À LA SÉCURITÉ DANS LES COMMUNES
Les spécialistes en discussion. À l’écran: Georges T. Roos.
Le duo d’artistes essaie les protège-hanches ...
Doris Leuthard reçoit des mains de Brigitte Buhmann un
sac sélect créé à partir de matériel de campagne du bpa.
La direction du bpa avec la conseillère fédérale Doris Leuthard
et Franky Slow Down.
Délégués à la sécurité en train de remplir la carte du concours.
... et découvre une enveloppe de protection.
Grand finale avec le rappeur Knackeboul et l’équipe du bpa.
1000 invités présents au Kursaal de Berne.
objectif sécurité 3 / 2013 9
Renate Amstutz: «La sécurité devient de plus en plus un facteur de localisation.»
Les villes sûres sont des villes vivantesPoiNt dE VUE de Renate Amstutz, directrice de l’Union des villes suisses, sur l’importance de la sécurité dans les villes et les communes.
«Sans sécurité, l’homme ne peut ni déve-lopper ses forces ni jouir de leurs fruits, car sans sécurité, il n’y a pas de liberté.» Cette citation du philosophe allemand Wilhelm von Humboldt montre avec per-tinence la signification de la sécurité, également dans notre société actuelle. Toutefois, jusqu’où la sécurité peut-elle limiter la liberté? Combien d’insécurité est de toute façon liée à la vie, et ce, plus que jamais, lorsque de nombreuses per-sonnes vivent ensemble ou les unes à côté des autres dans un environnement forte-ment urbain? Et jusqu’où va la tâche de l’Etat qui se doit de protéger sa popula-tion?
Parmi toutes les responsabilités que l’on peut nommer, permettre à la popu-lation de vivre en sécurité fait partie des tâches principales d’une ville ou d’une commune. L’espace public doit être ac-cueillant et inviter les gens à s’y arrêter, la circulation doit être sûre, l’approvi-sionnement en énergie et les télécom-munications doivent fonctionner le plus possible sans panne. Ce ne sont là que quelques exemples, car la sécurité a de nombreuses facettes.
Le ressenti subjectif à l’égard de la sécurité peut parfois différer fortement des données objectives dont on dispose sur la situation de la sécurité, ces as-pects étant tous deux décisifs pour la sé-curité. La plupart du temps, une per-sonne se sent bien si elle se sent en sécurité. Même si la sécurité absolue ne peut pas être obtenue, elle reste un bien
souhaitable pour les individus et la col-lectivité. S’approcher de cet objectif est une tâche exigeante et complexe pour les villes et les communes. C’est ce que montre également l’étude «Villes suisses sûres 2025», récemment publiée, qui a analysé les évolutions et les défis au ni-veau de la sécurité que les villes et les communes devront affronter d’ici 2025. Je peux résumer cette étude en trois points.
Premièrement, la sécurité, qui touche différents domaines allant du littering et de l’abus d’alcool aux inondations en passant par les cambriolages et les cou-pures de courant, se situe à un carre-four. C’est pourquoi une approche inté-grale dépassant la représentation clas - sique de la sécurité liée à la police et qui intègre tous les services, que ce soit en politique, dans l’administration, dans
l’économie et dans la société civile, est nécessaire dans ce domaine. Les délé-gués bpa à la sécurité jouent ici par exemple un rôle important. La Confé-dération, les cantons et les communes doivent collaborer étroitement et s’unir en réseau au-delà des frontières. En outre, il faut saisir les possibilités d’échange d’expériences et apprendre les uns des autres. Deuxièmement, la sécurité dépend des conditions spéci-fiques d’un lieu, des objectifs visés, des moyens disponibles mis en œuvre et des priorités qui en découlent. Il n’existe pas de recette universelle «juste» qui soit un mélange de différentes mesures. Troisièmement, la sécurité devient de plus en plus un facteur de localisation. Afin que nos villes et nos communes soient également vivantes à l’avenir, elles doivent être sûres. •
10 objectif sécurité 3 / 2013
JoUrNÉE dE la lUMiÈrE Un reportage sur l’action de l’année passée vous dévoile comment la police cantonale vaudoise a permis à la population de passer, pendant cinq jours, différents tests comme ceux de l’ouïe, de la vue ou de l’effet de l’alcool. Sous le slogan «See you – sois visible», des actions intéressantes auront aussi lieu en 2013.
See you – sois visible
SUr lE tErraiN POLICE
sants pour les piétons, tests gratuits d’acuité visuelle … les déclinaisons sont diverses selon les endroits. Dans le can-ton de Vaud, cette action a même duré une semaine en 2012!
Véhicule et conducteur, à chacun ses tests A son arrivée sur les lieux, un conduc-teur est pris en charge par un spécia-liste du TCS, partenaire de l’action par
le biais de sa section vaudoise. Au pro-gramme: contrôle de l’éclairage, de la pression des pneus, de la batterie, des balais d’essuie-glace et des niveaux. Durant les 15 minutes nécessaires à la vérification de son véhicule, l’automo-biliste a l’opportunité de se soumettre à des examens de la vue et de l’ouïe. «C’est l’occasion de m’assurer que ma vue n’a pas baissé … Quant à l’ouïe, ça tombe bien, je n’ai pas subi d’examen depuis fort longtemps!» dit-il dans un sourire. Comme lui, plus d’une tren-taine de personnes profiteront chaque jour de l’aubaine. «Pour cette première, nous avons informé par voie de presse, sur le site Internet de la police, Face-book, et mis quelque 5000 bons pour les tests gratuits à disposition des po-lices du canton et de nos partenaires», précise Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise.
Fatal Vision: expérimenter les méfaits de l’alcool tout en restant sobrePour les moins pressés, la brigade de prévention routière, représentée par son chef Marc-André Daven, présente un parcours intitulé «Fatal Vision». Munis de lunettes reproduisant les ef-fets d’un taux d’alcool de 0,8 pour mille, les visiteurs se déplacent dans un espace semé de quelques embûches: des escaliers à gravir, une porte à fermer à clé, des obstacles à enjamber … Les pas se font vacillants et les mouvements
En cette matinée frisquette, le parking de la Blécherette échappe tout juste à la chape de brume qui enveloppe Lau-sanne et ses environs. A n’en pas douter, l’automne a pris ses aises. Et qui dit fin d’année, dit aussi jours plus courts! De-puis 2007, le groupe de travail «Sécurité grâce à la visibilité», dont fait partie le bpa, met sur pied une journée nationale de la lumière. Contrôles de l’éclairage des vélos, remise de brassards réfléchis-
Une excellente occasion de se faire contrôler l’ouïe et la vue.
objectif sécurité 3 / 2013 11
très imprécis; l’expérience sera sans doute dissuasive à l’avenir!
Pendant que le conducteur retrouve gentiment ses esprits, quelques curieux s’approchent, dans l’attente des résul-tats de leurs tests d’ouïe et d’acuité vi-suelle. Manifestement, la formule plaît tout autant qu’elle est utile. Gageons qu’elle sera reconduite à l’avenir dans le canton de Vaud.
Magali Dubois
Marc-André Daven, chef de la brigade
de prévention routière.
Jean-Christophe Sauterel, porte-
parole de la police cantonale vaudoise.
Journée nationale de la lumière 2013
La Journée de la lumière, qui a lieu chaque année en novembre, rappelle aux usagers
de la route de veiller à être bien visibles. Pouvoir être vu à temps peut sauver des vies.
Pour les piétons et les cyclistes, cela signifie porter des vêtements clairs et des matériaux
réfléchissants ainsi qu’allumer les phares des vélos. Les conducteurs de moto sont égale-
ment responsables de réduire leur vitesse, de faire contrôler régulièrement leur acuité
visuelle et de maintenir leur pare-brise propre.
Le 14 novembre 2013, c’est de nouveau le jour J. Des
activités auront lieu aux quatre coins de la Suisse. A Zurich, à
Berne, à Lucerne, à Bulle et à Sion, de grandes actions sont
prévues en collaboration avec la police, les opticiens et
d’autres partenaires; il y aura des stands d’information, des
tests de la vue, des concours et des courses des sponsors.
Zurich propose une attraction particulière: à Paradeplatz se
déroulera un ballet sur ce thème.
La Journée de la lumière doit toucher à l’avenir encore
plus de personnes. Pour cela, une identité visuelle frappante a
été créée avec le nouveau slogan «See you – sois visible».
Informations sur le site www.seeyou-info.ch. um
sois visible
C
M
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CM
MY
CY
CMY
K
SeeYou Poster A3 f V.pdf 1 25.08.13 13:02
12 objectif sécurité 3 / 2013
ration a eu lieu pour la dernière fois en 1994 et en 1997, ce qui a permis de mener une étude approfondie sur ces personnes. Celle-ci a servi de base pour les extrapolations des statis-tiques annuelles d’accidents. Pour ef-fectuer cette dernière étude, le bpa s’était appuyé sur les données des mé-decins. Aujourd’hui, une telle opéra-tion prendrait beaucoup plus de temps et ne serait plus réalisable. Nous sommes alors arrivés à la conclusion qu’une enquête représentative auprès des ménages est le meilleur moyen
15 000 ménages questionnés sur les accidentsStatiStiQUE dES aCCidENtS Pour la première fois, le bpa a rassemblé des données sur le nombre total d’accidents par le biais d’un questionnaire adressé aux ménages. Une entreprise passionnante, comme l’explique le responsable du projet Steffen Niemann.
pour recenser le nombre d’accidents que subit la population suisse.
Vous avez interrogé 15 000 ménages originaires de toutes les régions de Suisse sur les accidents subis. Quelles ont été les réactions?Nous nous sommes adressés aux mé-nages par le biais d’une lettre dans la-quelle nous avons présenté l’objectif de l’enquête: la prévention des acci-dents et non pas du marketing. Ils ont été nombreux à nous transmettre vo-lontiers des renseignements.
Le bpa était impatient de savoir si le nouveau sondage allait plus ou moins confirmer les chiffres actuels. Com-ment cela se présente-t-il?Du fait du nouveau système de son-dage, c’était comme une pochette sur-prise. A notre soulagement, les chiffres totaux se situent dans les mêmes eaux que jusqu’à présent (total d’environ un million). Toutefois, il existe un dé-calage perceptible: les chiffres actuels montrent qu’il y a plus d’accidents de sport (400 000) et moins d’accidents domestiques et de loisirs (550 000).
Etes-vous surpris? L’augmentation des accidents de sport, en particulier chez les seniors, est plausible, car les plus de 65 ans sont aujourd’hui bien plus sportifs qu’au-paravant. Le recul des accidents do-mestiques et de loisirs chez les 0-16
Le bpa a calculé le nombre total d’accidents survenus en 2010 pour la première fois au moyen d’un nouveau système. Quelle en était la raison? Les statistiques annuelles concernant les accidents non professionnels se fondent principalement sur les don-nées de l’assurance-accidents profes-sionnelle. Nous n’avions ainsi pas de données sur le nombre d’accidents touchant des personnes non actives, surtout les enfants et les personnes âgées. Nous devions donc également récolter ces informations. Cette opé-
Steffen Niemann, responsable du projet au sein de la section Recherche du bpa:
«Le travail avec les nouvelles données commence seulement maintenant».
SUr lE tErraiN RECHERCHE
objectif sécurité 3 / 2013 13
ans est quant à lui réjouissant. On ne peut malheureusement pas savoir jusqu’à quel point ce résultat est dû à des risques plus faibles découlant d’une prévention réussie ou à la nou-velle méthode d’enquête.
Quelles conséquences ont les nouveaux résultats pour le travail du bpa?Nous dirigeons nos programmes de prévention de manière ciblée selon les résultats scientifiques. Le thème du sport chez les seniors nous occupera de manière croissante. Mais dans les grandes lignes, les accidents prédomi-nants restent les mêmes. Ainsi, les chutes sont clairement le premier type d’accidents qui survient à la maison et durant les loisirs. La circulation rou-tière reste également au centre de notre travail en raison de la sévérité des accidents. Le travail avec les nou-velles données commence seulement maintenant. En plus de la définition de la gravité des blessures, une actua-lisation des coûts économiques des ac-cidents suivra.
Interview: Ursula Marti
Des tasses qui se brisent lorsqu’on les
remplit d’eau chaude ou un jouet pour
petits enfants dont des pièces se
détachent: ce ne sont là que deux
exemples de produits qui peuvent être
mis sur le marché même s’ils ne res-
pectent pas les exigences de sécurité. Or,
ce sont souvent des petits défauts qui
peuvent provoquer des accidents graves.
«Ce sont les fabricants et les fournis-
seurs de produits qui doivent contrôler en
premier lieu les défauts de sécurité de
leurs marchandises et sont responsables
de ne pas les mettre sur le marché en cas
de risques, explique Mathias Steuri,
inspecteur pour la sécurité des produits
au bpa. Mais cet autocontrôle ne
fonctionne pas toujours. C’est pourquoi
les consommateurs sont également
invités à attirer l’attention sur des
produits peu sûrs, par exemple lorsque
ceux-ci ont provoqué un accident ou
entraîné une situation dangereuse.»
Vous pouvez annoncer ces produits
directement au bpa en envoyant un
courriel à l’adresse [email protected] ou en
l’annonçant sur le site Internet ou par
téléphone au numéro 031 390 22 22. Il
incombe au bpa, en tant qu’organe de
contrôle responsable des machines, des
équipements de protection individuels et
des autres produits qui relèvent du
domaine non professionnel, de traiter ces
notifications et d’ordonner des mesures
proportionnelles aux défauts constatés.
Cela peut par exemple être l’interdiction
de vente, un retrait ou un rappel. Sur le
site www.bpa.ch, vous trouverez de plus
amples informations dans le guide
«Produits sûrs» ainsi qu’un lien vers le
Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). um
Fallait Y PENSEr
La visibilité 360° dans la circulation
routière. Illustrer ce sujet sur une
affiche, tel était le but du concours
pour les classes scolaires que le bpa a
lancé en collaboration avec le groupe
de travail «Sécurité par la visibilité» à
l’occasion de la Journée de la lumière
de cette année. Les classes des écoles
secondaires, des écoles professionnelles
et des collèges/gymnases ont envoyé
plus de 100 projets. Un jury spécialisé a
choisi six affiches qui seront diffusées
pendant un mois dans les cinémas. La
représentation «Sans – Avec» de la
classe 3LETM2 du CPLN – Ecole
technique de Neuchâtel a convaincu le
jury et remporté le premier prix. «Cette
affiche a su convaincre par son idée
originale, son message clair et compré-
hensible ainsi que la réalisation précise
et minutieuse», explique Barbara Schürch,
responsable de la section Formation du
bpa. Les six meilleures affiches sont
publiées sur le site www.bpa.ch > Pré -
vention à l’école > Concours Safety Tool.
En 2013, un concours d’affiches
réservé aux classes de la 3e
à la 9e année a lieu sur le
thème de la luge. Les
informations à ce sujet
seront envoyées directe-
ment aux écoles ou
peuvent être commandées
par courriel à l’adresse
diStiNCtioN
Vous avez découvert un produit dangereux?
Une classe de Neuchâtel remporte le concours d’affiches
14 objectif sécurité 3 / 2013
«Un choc à 50 km/h équivaut à une chute du troisième étage»rEMorQUE CEiNtUrE dE SÉCUritÉ Lors de la journée de formation et de sécurité de RailClean CFF, les collaborateurs ont reçu de nombreuses informations pratiques concernant la santé et la sécurité. Ils ont également découvert en personne comment un choc en voiture se fait ressentir et pourquoi la ceinture de sécurité est indispensable. objectif sécurité y était.
SUr lE tErraiN ENTREPRISES
La chaleur est douce dans le secteur des livraisons du parking souterrain de la gare à Lucerne. Une Smart est prête pour la prochaine démonstration sur la remorque ceinture de sécurité. Un groupe de collaborateurs de RailClean CFF entourent le conseiller du bpa Ra-phael Burry. Plusieurs brochures, for-mulaires de concours, stylos et outils pour mesurer le profil des pneus sont sur une table alors qu’un beamer pro-jette des images contre le mur.
Pour la troisième fois de la journée, Raphael Burry commence son exposé. A l’aide de situations concrètes et de films, il expose le thème de la conduite
sous l’emprise de l’alcool, de la visibilité des usagers de la route, de la sécurité des chargements dans les voitures ainsi que du port de la ceinture. L’exposé est ensuite complété par des conseils en matière de sécurité des véhicules afin que chacun puisse sillonner les routes sans rencontrer de panne, d’autant plus à l’approche des vacances.
Enfants en voitureRaphael Burry attache une grande im-portance au port de la ceinture de sécu-rité: «Montrez l’amour que vous portez à votre famille en veillant à ce que tous s’attachent, également sur les sièges
arrière. Les enfants jusqu’à 12 ans ou 150 cm doivent être assis dans un siège pour enfant spécial. Vous ne rendez service à personne si vos enfants peuvent faire des acrobaties sur les sièges arrière lors d’un long trajet pour aller en vacances.»
Un collaborateur ne tarde pas à po-ser une question sur une éventuelle re-cette miracle pour les enfants pleurni-chards pendant un long trajet en voiture. Lors de ses vacances, il par-court 1800 km en voiture pour aller en Macédoine, qu’il veut rallier le plus vite possible. Raphael Burry lui recom-mande de faire des pauses: «Les enfants
Le conseiller du bpa Raphael Burry, en chemise blanche, explique le fonctionnement de la remorque ceinture de sécurité.
Les collaborateurs expérimentent sur leur propre corps à quel point un choc peut être violent, même à une vitesse minimale.
objectif sécurité 3 / 2013 15
peuvent alors se défouler sur l’aire de repos et vous avez le temps de faire une turbosieste pour vous reposer. Même si votre trajet prend quelques heures de plus, votre famille arrive saine et sauve à destination.» Les autres participants approuvent de la tête.
Vient ensuite le point culminant de la présentation: le trajet avec la re-morque ceinture de sécurité. «Faites at-tention à votre tête lorsque vous mon-tez dans la voiture. Veuillez boucler votre ceinture, restez bien décontracté
et fermez la bouche afin de ne pas vous mordre la langue», explique Raphael Burry aux participants qui s’installent dans la voiture, deux par deux. Et c’est parti! Le trajet se termine abruptement par un impact après quelques mètres. Bien que la vitesse ne soit que de 11 km/h, les deux passagers sont vio-lemment propulsés vers l’avant. Ils quittent la Smart impressionnés et sont tous d’accord pour dire qu’ils n’au-raient pas vraiment pu maintenir leur position sans la ceinture de sécurité, et ce même à une vitesse faible. C’est en-core plus difficile pour les enfants qui ne sont pas préparés à un tel choc. «Lors d’un choc à 14 km/h, votre poids se multiplie déjà par huit. A une vitesse de 50 km/h, un tel impact équivaut à une chute du troisième étage», explique le conseiller du bpa.
Une fois remis de leurs émotions, les participants pouvaient prendre part à un concours. Les questions avaient
pour but de rappeler encore une fois les messages principaux. Ainsi, les choses entendues au cours de la journée restent mieux gravées en mémoire. Et elles per-mettent de remporter des prix at-trayants.
Moins de journées d’absenceDepuis quatre ans, le domaine Rail-Clean de CFF Immobilier organise chaque année une journée de la sécurité. Quelque 400 collaborateurs de Rail-Clean y apprennent comment la sécurité peut être vécue au quotidien. «Des colla-borateurs de cinq sites sont réunis à Lu-cerne. Ils profitent mutuellement de leurs expériences», explique André Eggimann, directeur Sécurité du travail chez CFF Immobilier. Et Viviane Zas-lawski, responsable de la formation chez RailClean, précise: «Les collaborateurs, les apprentis et les travailleurs tempo-raires de RailClean participent à ces journées de sécurité. En plus de la théo-rie, des exercices pratiques sont prévus à chaque poste afin que les participants reçoivent le plus d’impulsions possible.» Les deux responsables ont prévu un pro-
Viviane Zaslawski et André Eggimann
ont organisé cette journée pour les
collaborateurs à la gare de Lucerne.
Durant l’été 2013, un bus aux
couleurs de la campagne sur la
fatigue au volant a fait escale dans
une dizaine de festivals de musique
de tout le pays. Objectif: sensibiliser
aux dangers de la conduite lorsque
les paupières se font lourdes …
Expérience très positive, avec de
nombreuses possibilités, pour le bpa
et ses partenaires, de faire passer leur
message de prévention. Même s’il a
fallu parfois rappeler que le bus
n’avait pas pour vocation de mettre
les festivaliers à l’abri de la pluie! md
loiSirS
La turbosieste on tour!
Prévention en entreprise
Le bpa propose actuellement onze
présentations pour les entreprises
comptant au moins 250 collabora-
teurs. Les thèmes abordés sont: la
sécurité durant les loisirs, le sport,
l’habitat ainsi que la sécurité dans la
circulation routière. Des expositions,
des exposés, des films ainsi que du
matériel d’animation permettent
une intervention flexible et forment
un cadre attrayant pour sensibiliser
les collaborateurs.
Plus d’informations à ce sujet à
l’adresse www.bpa.ch > Prévention
en entreprise > Présentations du bpa.
Votre interlocuteur est Raphael
Burry, tél. 031 390 22 63. Veuillez
réserver les présentations suffisam-
ment tôt.
gramme riche et varié. Les collabora-teurs vivent et expérimentent ce qu’une alimentation saine apporte en cas de stress. Ils apprennent également com-ment effectuer les nettoyages de manière ergonomique et échangent leurs expé-riences quant à une bonne organisation du travail, à l’équipement ainsi qu’à l’utilisation de machines spéciales. Et surtout, deux postes sont consacrés à la sécurité sur les quais ou dans la circula-tion. Les statistiques sur les journées d’absence de RailClean montrent que le programme vaut la peine: «Au cours de ces quatre dernières années, les acci-dents impliquant des absences ont re-culé de manière significative», fait re-marquer André Eggimann avec satis - faction.
Beatrice Suter
16 objectif sécurité 3 / 2013
CaMPaGNE
Les vélos électriques très tendance
«Le vélo électrique est plus rapide qu’on ne le pense.» Le slogan de la campagne commune du bpa et de Visana business résume l’essen-tiel: les conducteurs de vélos électriques, comme les autres usagers de la route, sous- estiment les vitesses élevées et ne sont souvent pas conscients des risques, comme la longue distance de freinage. L’affiche indique la thé-matique de manière pertinente.
«Nous ne voulons pas enlever le plaisir du vélo électrique à quiconque, explique la res-ponsable de la campagne au bpa, Camilla Krebs. Nous voulons bien plus montrer com-ment on peut minimiser les risques, par exemple, en portant un casque, par un com-portement prévoyant ou en suivant un cours de conduite.» Pour les vélos électriques ra-
pides, le port du casque est de toute façon exigé. Dans le cadre de la campagne, Visana business propose aux utilisateurs de vélos électriques un cours de conduite dans toute la Suisse, en collaboration avec la célèbre entre-prise bernoise Thömus Bike Academy. Ces derniers peuvent améliorer leurs compétences lors de cours et sont sensibilisés à la vitesse, qui est nettement plus élevée que pour un vélo sans moteur électrique.
Le nombre de vélos électriques augmente, tout comme le nombre d’accidents dus à ce nouveau type de cycles. Avec cette campagne, le bpa espère pouvoir enrayer le risque d’acci-dent. Plus d’informations sur les cours (en alle-mand): www.thoemus-bike-academy.ch. um
L’affiche de la campagne.
AttEntion! Le vélo électrique est plus rapide qu’on ne le pense.
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