objectif sécurité

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1/2013 PRÉVENTION DES ACCIDENTS DE SPORT Equilibre entre responsa- bilité personnelle et prescriptions FABRIQUE DE SUCRE D’AARBERG Succès pour une visite sous le signe de la sécurité POSTES DE TRAVAIL INOCCUPÉS Manuel pour la sécurité lors des trajets professionnels Le magazine du bpa pour les partenaires de la prévention

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Le magazine du bpa pour les partenaires de la prévention

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1/2013

PRÉVENTION DES ACCIDENTS DE SPORT

Equilibre entre responsa­bilité personnelle et pre scriptions

FABRIQUE DE SUCRE D’AARBERG

Succès pour une visite sous le signe de la sécurité

POSTES DE TRAVAIL INOCCUPÉS

Manuel pour la sécurité lors des trajets professionnels

Le magazine du bpa pour les partenaires de la prévention

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Le sport ne laisse personne indifférentL’été dernier, tant les Jeux olympiques de Londres que les championnats d’Europe de football en Pologne et en Ukraine ont envoûté les spectateurs. Cet hiver, la crise au sein de l’équipe de Suisse mas-culine de ski alpin et la présence des stars de NHL dans les patinoires helvé-tiques touchent les fans. Le sport d’élite fascine et, dans l’idéal, incite à faire du sport soi-même.

Quand nous prenons les sportifs pro-fessionnels pour modèle avec une moti-vation excessive, il n’est néanmoins pas rare qu’un accident se produise. Le plai-sir en est vraiment gâché, et nous nous posons des questions critiques. A l’instar de celles qui intéressent les chercheurs du bpa en accidentologie: «Que s’est-il passé?», «Comment et pourquoi cela s’est-il passé?», «Comment l’empêcher?». Le dossier de sécurité du bpa 1 consa-cré au sport livre des réponses. Pour la première fois en Suisse, il analyse de manière scientifique l’accidentalité, les facteurs de risque et les moyens de pré-vention prometteurs pour les cinq caté-gories de sport les plus accidentogènes.

A l’avenir, le bpa s’engagera encore plus en faveur de la sécurité dans le sport, comme le montre le présent dossier. Chaque année, près de 300 000 sportifs résidant en Suisse se blessent si griève-ment lors d’un accident qu’un traitement médical se révèle nécessaire, près de 140 y trouvent la mort. Il existe donc un po-tentiel important pour accroître encore l’utilité incontestée du sport.

Rolf Moning

1 Vous trouverez le dossier de sécurité à l’adresse www.bpa.ch/commander (no d’article 2.106).

SOMMAIRE EDITORIAL

EN CHIFFRESUne petite sieste entre le concert et le chemin du retour 3

DOSSIER PRÉVENTION DES ACCIDENTS DE SPORT Le bon équilibre pour lutter contre les accidents de sport: entretien avec Hansjürg Thüler 4

Le revêtement de la salle est essentiel 6

Point de vue du conseiller national Christian Lohr sur la nouvelle loi sur l’encouragement du sport 7

J+S et le bpa font cause commune 8

SUR LE TERRAIN ENTREPRISES Postes de travail inoccupés en raison d’accidents de la route: le bpa réagit! 10

Visite de la fabrique de sucre d’Aarberg: «Nous nous sommes préparés avec minutie» 12

SUR LE TERRAIN CANTONSFiesta, pour que la fête soit sûre 14

CAMPAGNELe bpa au format 33 x 28 mm 16

IMPRESSUM

Editeur: bpa – Bureau de prévention des accidents, Hodlerstrasse 5a, CH-3011 Berne, [email protected], www.bpa.ch, tél. + 41 31 390 22 22

Changements d’adresses: [email protected]

Rédaction: Ursula Marti (wortreich gmbh), Magali Dubois (bpa), Rolf Moning (bpa), Tom Glanzmann (bpa)

Adresse de la rédaction: Ursula Marti, wortreich gmbh, Maulbeerstrasse 14, 3011 Berne, [email protected], tél. + 41 31 305 55 66

Traduction: Lionel Felchlin (bpa)

Illustrations et photos: pages 1, 15: Simone Wälti; pages 2, 4, 6, 9, 12: Iris Andermatt; pages 7, 11: zvg; page 8: OFSPO/Ulrich Känzig; page 10: Keystone; page 13: Museumsnacht Bern; page 14: Giovanni Antonelli; page 16: La Poste

Mise en page: SRT Kurth & Partner AG, Ittigen Impression: UD Print AG, Lucerne, impression climatiquement neutre

Tirage: allemand: 9200, français: 3300, italien: 1100. Parution trimestrielle.

ISSN 2235-8862 (Print) / ISSN 2235-8870 (PDF)

© L’utilisation et la citation d’articles ne sont possibles qu’avec l’accord de la rédaction et moyennant l’indication exacte des sources.

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Il ressort clairement de la recherche ac-cidentologique que les hommes entre 18 et 24 ans présentent un risque d’ac-cident particulièrement élevé, notam-ment la nuit en fin de semaine. Aussi la campagne se concentre-t-elle cette année sur ce groupe cible. Elle vise no-tamment à faire connaître les 15 mi-nutes de turbosieste, seul moyen effi-cace contre la fatigue au volant, même après une sortie.

En sus des moyens éprouvés (af-fiches, spots TV, en ligne et au ci-néma, bannière en ligne, annonces), il s’agit d’aborder les jeunes personnel-lement, explique la responsable de la campagne Nathalie Wirtner. «Avec le bus turbosieste, nous serons présents dans plusieurs festivals de musique en

Suisse romande et alémanique afin de rendre les jeunes conducteurs atten-tifs sur place à la problématique de la

fatigue au volant. Chacun qui le sou-haite peut boire un café chez nous, s’informer ou même faire une turbo-sieste de 15 minutes.»

Lors des festivals de musique, il est possible d’aborder les jeunes de ma-

nière sympathique et émotionnelle. Le bpa en attend une sensibilisa-tion accrue. Nathalie Wirtner: «Tout d’abord, il faut que les gens sachent qu’en cas de fatigue au volant, dor-mir suffisamment est le seul moyen de réduire sensiblement le risque d’ac-cident et qu’en route, seule la turbo-sieste fait effet.» Il s’agit par ailleurs de montrer des alternatives, comme utiliser les transports publics, prendre un taxi ou chercher une possibilité d’hébergement sur place.

Informations sur www.turbosieste.ch, avec concours (billets à gagner pour des festivals de musique), lieux d’inter-vention du bus, conseils et vidéo mode d’emploi pour la turbosieste. um

EN CHIFFRES

TURBOSIESTE En 2013, la campagne du bpa et de ses partenaires consacrée à la fatigue au volant, qui s’étend sur plusieurs années, est entièrement placée sous le signe des jeunes conducteurs. Les jeunes sont abordés personnellement lors des festivals de musique et invités à faire une turbosieste dans un bus spécial avant de reprendre le volant.

Une petite sieste entre le concert et le chemin du retour

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«Mais pourquoi donc les jeunes condui-

sent-ils comme s’il leur manquait une

partie du cerveau? Parce que c’est pré-

cisément le cas!» Une boutade néan-

moins porteuse de sens, à en croire

Divera Twisk, conférencière au 14e Fo-

rum du bpa. La chercheuse de l’Institut

néerlandais de sécurité routière SWOV a

présenté les résultats d’un projet de re-

cherche de l’OCDE sur l’accidentalité et

les facteurs de risque des conducteurs

novices en Europe. Ceux-ci montrent

que les jeunes hommes profitent beau-

coup moins de l’amélioration de la sé-

curité routière que les jeunes femmes.

Entre autres causes, des raisons phy-

siologiques pour lesquelles les jeunes

hommes en particulier n’auraient pas la

maturité nécessaire pour maîtriser une

tâche aussi complexe et dangereuse que

la conduite. Faudrait-il pour autant aug-

menter l’âge d’obtention du permis de

conduire? Epineuse question débattue

avec des représentants de la recherche,

de la politique et de l’administration.

Egalement sous la loupe, le système

d’apprentissage de la conduite en deux

phases, introduit en Suisse en 2005. Si

celui-ci commence à déployer ses effets,

les cours de formation doivent impéra-

tivement être optimisés, comme l’a mis

en évidence un récent rapport du bpa

commandé par l’OFROU. md

Le Forum du bpa en 2012: la sécurité des conducteurs novices en ligne de mire

ZOOM

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DOSSIER PRÉVENTION DES ACCIDENTS DE SPORT

Le bon équilibre pour lutter contre les accidents de sportPERSPECTIVES En sus des mesures organisationnelles et techniques, la prévention des accidents de sport porte de plus en plus sur des questions juridiques. Hansjürg Thüler explique la stratégie du bpa en la matière au cours des prochaines années.

Monsieur Thüler, vous avez la respon-sabilité de la section Sport au bpa de-puis une bonne année. Quel est votre précepte pour la prévention des acci-dents de sport?Dans le sport, on ne peut s’améliorer qu’en faisant correctement face aux risques.

Qu’entendez-vous par là? En gros, chaque sport comprend des risques spécifiques. Les sportifs doivent

d’abord les connaître, c’est-à-dire les percevoir et les évaluer correctement. Ce n’est pas possible sans une évalua-tion réaliste de soi. Ils doivent ensuite prendre la bonne décision et la concré-tiser. Ça peut aussi signifier juger un risque trop important et renoncer à l’activité prévue.

Le bpa est en train de développer la prévention des accidents de sport. Disons que nous sommes dans un pro-

cessus et que nous adaptons les instru-ments existants à la réalité actuelle. Il y a de nouveaux éléments ou des résultats plus exacts concernant l’accidentalité et les mesures de prévention que nous voulons mettre en œuvre, de concert avec nos partenaires.

Quels sont les défis actuels?Il y en a plusieurs. Dans certains sports, en particulier en extérieur, nombreuses sont les personnes qui manquent d’en-

En quête d’un bon équilibre entre sécurité et risque: Hansjürg Thüler, responsable de la section Sport au bpa. Maître d’éducation

physique et de sport, il est aussi formateur d’adultes, entraîneur de hockey sur glace et adepte de jeux, sports d’hiver et fitness.

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traînement. Elles n’ont souvent même pas conscience des dangers existants. Il n’est pas rare qu’il n’y ait pas de pré-paration physique ou mentale. On le constate par exemple pour la randon-née en montagne ou la luge. Les ques-tions juridiques constituent actuelle-ment un autre défi.

Dans quelle mesure?La nouvelle loi sur l’encouragement du sport (voir p. 7) a permis d’intégrer la prévention des accidents dans la poli-tique du sport et de l’inscrire dans la loi. On verra son impact.

Qu’en attend le bpa?Que les services de la Confédéra-tion, des cantons et des communes ayant à faire avec le sport intensifient leur réflexion et exposent leur façon de concrétiser la prévention des acci-dents. Cela concerne des organisations comme Jeunesse + Sport (voir pp. 8 / 9), mais aussi les associations sportives ou les écoles. Nous les soutenons dans cette démarche.

Dans la prévention des accidents de sport, les mesures techniques revêtent une grande importance. Qu’entend-on par là?Par exemple quand des mesures de construction renforcent la sécurité d’une installation – que ce soit une piste, une installation pour VTT ou une piscine couverte –, d’un équipe-ment sportif ou d’un équipement de protection. On parle alors de préven-tion situationnelle.

Que sont des mesures organisation-nelles?Elles modifient le cadre sportif par le biais d’informations ciblées et d’ins-tructions. Il s’agit, par exemple, de former un groupe de telle sorte que personne ne se sente dépassé ou d’uti-liser des listes de contrôle. Des mesures organisationnelles claires améliorent

aussi la situation – leur impact dépend d’une application systématique par les sportifs.

Est-ce un appel pour que chacun adopte un comportement sûr? Exactement. Nous parlons ici de pré-vention comportementale. Elle est im-portante, et le bpa l’encourage égale-ment. Mais on ne peut pas faire preuve d’euphorie: l’effet des mesures axées sur le comportement n’est malheureu-sement pas très important, car le com-portement humain est parfois sujet aux erreurs. De plus, les recommanda-tions en matière de sécurité ne sont pas connues de tous – et certains ne veulent pas les observer.

Quel est le rôle des lois et des sanctions pour la prévention des accidents de sport? La plupart des activités sportives se déroulent durant les loisirs à titre vo-lontaire. Aussi les lois et les sanctions jouent-elles un rôle moins important que dans la circulation routière ou la sécurité au travail. Par ailleurs, la mise en danger d’autrui est souvent minime dans le sport. On mise plus sur la responsabilité personnelle dans le sport. Mais si elle est insuffisante, il faut introduire plus de règles et de lois, en fin de compte.

Avez-vous des exemples?Il faut en particulier viser de telles règles dans le cadre d’activités commerciales et quand il en va de la protection des enfants et des adolescents. Toute per-sonne qui, dans un hôtel de vacances, s’inscrit à une croisière ou à un cours de plongée doit s’attendre à des règles de sécurité contraignantes. Des règles claires doivent aussi s’appliquer à l’en-seignement du sport. Nous ne devons pas surestimer la conscience des dan-gers chez les vacanciers et les enfants.

Où en sera la prévention des accidents de sport dans cinq ans?Si tant les offres de loisirs que les activi-tés chez les personnes manquant d’en-traînement continuent de se multiplier, on ne peut malheureusement pas ta-bler sur une diminution des accidents de sport. Des mesures de prévention ciblées seront sûrement nécessaires. Si nous parvenons à mettre en œuvre les mesures jugées efficaces, nous pouvons améliorer la situation et influer sur cer-tains facteurs de risque de manière po-sitive – sans perdre le plaisir du sport en raison de mesures de prévention ex-cessives ou inutiles. Je suis moi-même un sportif et ne veut pas tout interdire, bien au contraire!

Interview: Ursula Marti

Le bpa organise pour la première fois

le Forum Sport, avec pour thème

«Combien de prévention des accidents

le sport tolère-t-il?». L’événement

abordera la question du délicat équi-

libre entre libertés et interdits. Le débat

portera sur le rapport actuel au risque

et sur des mesures de prévention effi-

caces et adaptées à la pratique.

Destiné aux professionnels et aux

personnes intéressées, le forum se

tiendra le 22 mai 2013 à 15 h 00 à la

Maison des Sports à Ittigen BE. Infor-

mations et inscription sur www.bpa.ch.

Nouveau forum du bpa consacré au sport

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6 objectif sécurité 1/ 2013

Lors de la construction ou de l’assai-nissement d’installations sportives, un rôle capital revient aujourd’hui à la pré-vention des accidents. Le bpa propose des documentations techniques qui permettent aux planificateurs de tenir compte de tous les facteurs importants pour la sécurité. De plus, l’expert du bpa Markus Buchser donne de nombreux conseils sur place: chaque année, il ins-pecte près de 30 installations sportives, pour la plupart des salles de sport ou des bains publics. Avec les informations par téléphone et par voie électronique, il arrive à près de 1000 consultations. «Le choix du sol approprié est l’un des su-jets les plus fréquemment abordés. Un revêtement trop lisse rend la coordina-tion des mouvements au sol impossible. Mais un sol trop émoussé peut aussi causer des blessures», explique-t-il. De plus, il faut en particulier veiller, dans les salles de sport, à ce qu’aucun élément (engins de sport, radiateurs, fenêtres ou poignées de porte) ne fasse saillie. Le ‘principe de la paroi lisse’ est applicable.

Un nettoyage chronophage qui de­vient un jeu d’enfantLa construction de l’installation est un début. L’entretien et le nettoyage jouent aussi un rôle. «La poussière sur le sol de la salle de sport représente un grand problème. Elle réduit la stabilité, on glisse facilement, ce qui peut s’avérer extrêmement dangereux en fonction du sport», expose Markus Buchser.

Les salles de sport sont recherchées et très occupées. Souvent, les concierges n’ont guère la possibilité de les net-toyer entre les leçons et les entraîne-ments des associations, car le nettoyage requiert beaucoup de temps. Aussi a-t-on eu l’idée, à Bâle, de développer pour les grandes salles polyvalentes un appa-reil programmable qui nettoie les sols de manière autonome. L’entreprise In-frasport, spécialement créée pour l’oc-casion, s’en est chargée et a développé le «Bodenwart 240». Ce nouvel appa-reil peut réaliser un nettoyage à l’eau en quinze minutes en parcourant l’en-semble de la salle de sport avec deux brosses, de l’eau et du détergent. Le net-toyage à fond ou le programme spé-cial permettant d’éliminer les résidus de résine au sol nécessitent un peu plus de temps. Le concierge met le robot en marche et le replace à la fin dans la salle des appareils – entre-temps, il peut va-quer à d’autres travaux.

Markus Buchser est convaincu qu’il vaut la peine d’investir dans un tel ap-pareil pour les grandes salles de sport. Il en parlera désormais dans son acti-vité de conseil avec les planificateurs et les exploitants d’installations spor-tives. «Le sol est essentiel. Bien choisi, entretenu et propre, il permet de faire du sport en toute sécurité dans la salle.»

Ursula Marti

Fournisseur: www.infrasport.ch

SALLES DE SPORT SÛRES Construire et entretenir les installations sportives pour que le risque d’accident soit le plus faible possible, tel est l’engagement du conseiller du bpa Markus Buchser depuis des années. Il note l’importance de la propreté des sols.

«Le revêtement de la salle est essentiel»

Le conseiller du bpa Markus Buchser se réjouit

du développement de la nouvelle machine

qui nettoie le sol de la salle rapidement et en

profondeur.

DOSSIER PRÉVENTION DES ACCIDENTS DE SPORT

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objectif sécurité 1/ 2013 7

«Le plaisir de faire du sport doit rester intact»POINT DE VUE du conseiller national Christian Lohr (PDC) sur l’introduction de la nouvelle loi sur l’encouragement du sport.

Faire du sport, bouger régulièrement, voilà qui fait sens pour l’amour de

sa santé. Le plaisir de pratiquer un sport ne doit cependant pas être compromis par des blessures. Partant, la prévention des accidents à long terme est un champ d’action important dans la nouvelle loi sur l’encouragement du sport (LESp). Du point de vue de la société dans son en-semble, il faut aussi penser à une réduc-tion des frais de traitement directs et à la perte de productivité importante pour l’économie.

Depuis le 1er octobre 2012, l’encou-ragement du sport et de l’activité phy-sique est réglé dans une loi fédérale spé-cifique en Suisse. La base formelle de la nouvelle loi poursuit des buts «en vue d’accroître les capacités physiques de la population, de promouvoir la santé, d’encourager le développement global de l’individu et de renforcer la cohésion so-ciale» (art. 1). La prévention des acci-dents dans le cadre du sport et de l’ac-tivité physique est citée comme l’un des cinq buts principaux. Ce thème impor-tant est aussi mentionné explicitement aux articles 11, 15 et 35 de l’ordonnance sur l’encouragement du sport (OESp), qui précisent les obligations et tâches des organisateurs des offres J+S, des cadres J+S et des cadres qui dirigent des offres sportives destinées aux adultes.

Mais au fond, était-il nécessaire de créer une telle loi dans notre pays? Bien des choses ont fonctionné à la perfection auparavant, et de nombreux points qui

figurent dans la loi et l’ordonnance sont évidents et éprouvés. Néanmoins, c’était pour moi une démarche judicieuse d’in-troduire différents aspects extrêmement précieux de l’encouragement du sport ou de les formuler avec plus de clarté. On tient ainsi mieux compte de l’im-portance sociale du sport et de l’activité physique pour la santé. A mon avis, le recueil de dispositions utiles et appli-cables reste raisonnable, tout comme il correspond à l’esprit libéral et sportif qui existe dans le sport.

Je trouve bien que toujours plus de personnes fassent du sport. Mais le nombre d’accidents de sport ne doit pas continuer d’augmenter pour autant.

«Cleverness dans le sport» signifie pour moi considérer le maintien de la santé dans la pratique des quelque 70 sports encouragés par la Confédération comme l’un des résultats souhaitables. Le plai-sir de faire du sport doit rester en tout temps intact. La loi sur l’encouragement du sport permet d’améliorer le cadre pour ce faire. Définir çà et là des règles du jeu n’est pas une restriction des be-soins individuels. Les normes de sécurité garantissent par exemple la possibilité de réduire sensiblement les risques pour tout un chacun. Pour moi, il s’agit aussi d’obtenir un bon équilibre entre respon-sabilité individuelle et solidarité, dans le sport également. •

Le conseiller national Christian Lohr veut un équilibre entre

responsabilité individuelle et solidarité.

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8 objectif sécurité 1/ 2013

SPORT DES JEUNES La collaboration entre l’Office fédéral du sport (OFSPO) et le bpa est une tradition. Jeunesse + Sport et le bpa lancent désormais un nouveau projet de coopération. Une combinaison idéale afin de renforcer la sécurité dans les 70 sports J + S.

J + S et le bpa font cause commune

DOSSIER PRÉVENTION DES ACCIDENTS DE SPORT

«Le projet en commun avec le bpa vient de commencer», explique Matthias Rudin, responsable du domaine Sécu-rité – intégration – prévention de Jeu-nesse + Sport (J+S). «Lors d’une pre-mière séance, nous avons discuté de la stratégie qui nous permet de renforcer encore la sécurité dans les différents sports.» J+S propose des cours dans plus de 70 sports. Dans le cadre du pro-jet, les différents responsables J+S les examinent désormais par rapport à la prévention des accidents.

Exigences sécuritaires différentes«Il n’existe aucune solution générale pour l’offre foisonnante en matière de

sport, déclare Matthias Rudin. En effet, chaque sport a un profil de danger tout à fait différent. Un responsable de ten-nis de table ne doit pas investir autant de temps dans la sécurité qu’un respon-sable de canoë, par exemple.» Partant, tous les sports sont considérés et ana-lysés séparément. J+S fait la distinction entre les sports A (sans dispositions particulières en matière de sécurité) et B (avec des dispositions particulières).

Les besoins sont déterminés dans une première phase du projet. «Se-lon toute probabilité, nous commen-çons avec trois sports. Nous allons par exemple nous réunir avec des spécia-listes du football et discuter ensemble

des mesures de sécurité qui sont judi-cieuses et à quel niveau il est nécessaire d’axer la communication.» Il faut clari-fier si les informations s’adressent aux responsables des cours ou plutôt aux participants. En fonction des résultats, des sujets ou modules sont créés pour la formation ou la formation continue, ou des brochures d’information sont mises à la disposition des enfants et des jeunes.

Evaluer les dangers correctement «Notre objectif est de diminuer le nombre d’accidents et de blessures dans les différents sports», souligne Matthias Rudin. D’une part, le bon

Des jeunes s’entraînent au slalom en canoë sur le Schuesskanal à Bienne.

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objectif sécurité 1/ 2013 9

J+S conçoit et vise à promouvoir

un sport adapté aux enfants et aux

jeunes. Les cours et les camps per-

mettent aux enfants et aux jeunes de

vivre pleinement le sport et de par-

ticiper à la mise en place des activi-

tés sportives. De plus, J+S contribue,

dans les domaines de la pédagogie, de

l’intégration sociale et de la santé, au

développement et à l’épanouissement

des jeunes. Quelques chiffres:• plus de 70 sports et disciplines • 55 000 cours et camps par année

avec près de 700 000 participants

(entre 5 et 20 ans)• plus de 65 000 moniteurs en activité

(12 000 nouveaux moniteurs par an)• près de 9000 coaches en activité

• plus de 3500 experts • plus de 3000 modules de formation

et de formation continue par an

La Confédération et les cantons di-

rigent J+S en collaboration avec leurs

partenaires des fédérations. La Confé-

dération soutient les clubs, les fédéra-

tions et les cantons dans leurs activités

auprès de la jeunesse en leur octroyant

quelque 60 millions de francs par an.

A côté de ce soutien financier direct,

elle propose des offres de formation

de base et de formation continue et

met du matériel didactique et du ma-

tériel de prêt à disposition. Les cantons

sont, avec leurs services cantonaux

J+S, les partenaires qui collaborent le

plus étroitement avec J+S. Ils assument

différentes tâches dans la formation

des cadres, s’occupent de l’adminis-

tration de la formation des jeunes et

veillent au respect des règles adop-

tées. Les fédérations mettent des spé-

cialistes à disposition pour développer

leur sport et proposent des modules

de formation de base et de formation

continue reconnus par J+S. Les clubs

proposent des offres durables adap-

tées aux différents âges et utilisent

les subventions J+S de manière ciblée

pour soutenir la pratique du sport chez

les jeunes.

www.jeunesseetsport.ch

www.ofspo.ch

équipement en fait partie. «Un moni-teur J+S de hockey inline sait que les enfants et les jeunes doivent porter différentes protections et un casque. Ces mesures de sécurité peuvent être demandées à l’aide d’une simple liste de contrôle.» D’autre part, il s’agit aussi d’évaluer les dangers correcte-ment, par exemple dans un camp ou lors d’un trekking. «Puis-je construire un téléphérique ici? A quoi dois-je faire attention? Quelles sont les bases de décision?» D’après Matthias Ru-din, les moniteurs doivent se poser ces questions et d’autres encore. Les exigences posées à ces personnes sont très élevées.

Grand canal d’information Le projet se consacre d’abord aux sports populaires mais difficiles tels que le foot-ball ou la natation. Suivront d’autres sports présentant un risque d’accident plus faible. Le bpa dispose déjà de ma-tériel d’information étendu pour cer-

tains sports, à l’instar des sports de montagne ou du football. Ce savoir-faire est intégré au processus de J+S, comme le souligne Matthias Rudin: «La collaboration entre les deux insti-tutions fonctionne à merveille et nos propositions sont bien perçues. Nous visons une situation gagnant-gagnant. Nous pouvons bénéficier de l’expé-

rience du bpa et disposons d’un large réseau pour transmettre ces informa-tions.» L’OFSPO et le bpa misent sur l’élaboration et la communication, d’ici fin 2014, d’une stratégie affinée de ré-duction des dangers pour l’ensemble des disciplines sportives.

Vanessa Kuhn

Matthias Rudin, responsable du domaine J+S Sécurité – intégration – prévention devant la

Haute école fédérale de sport de Macolin.

Jeunesse+Sport: faits et chiffres

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10 objectif sécurité 1/ 2013

SUR LE TERRAIN ENTREPRISES

Postes de travail inoccupés en raison d’accidents de la route: le bpa réagit!MANUEL SUR LES TRAJETS PROFESSIONNELS En Suisse, un tiers des accidents de la route ont lieu lors de trajets professionnels ou sur les trajets domicile-travail. Fort de ce constat, le bpa passe à l’offensive en proposant désormais aux entreprises un manuel de «Sécurité lors des trajets professionnels».

Par quelles mesures une entreprise peut- elle contribuer à prévenir les accidents de la route sur les trajets profession-nels? C’est la question posée à l’échelle européenne par le «European Trans-

port Safety Council» (ETSC) et son projet PRAISE: Preventing Road Acci-dents and Injuries for the Safety of Em-ployees. Le bpa s’est vu confier la mis-sion d’adapter ce projet international

aux particularités suisses. Pour ce faire, il a élaboré un manuel destiné aux ges-tionnaires de flottes ou aux spécialistes de la santé et sécurité en entreprise.

Aux abonnés absents pendant deux mois

En moyenne, les victimes d’acci-dents de la route sur les trajets profes-sionnels ayant droit à l’indemnité ne travaillent pas pendant 60 jours. Cela représente plus de deux mois de travail. Il est donc clair qu’un accident de la cir-culation routière engendre non seule-ment beaucoup de souffrances, mais a aussi des répercussions économiques importantes sur les entreprises. Afin d’endiguer le phénomène, le manuel du bpa traite des thématiques centrales que sont la fatigue au volant, l’alcool, les drogues et les médicaments, l’inat-tention, la vitesse ainsi que la sécurité du chargement. Avec des modèles, des listes de contrôle, une formation ainsi que des conseils individualisés, le bpa offre des compétences et un savoir-faire propres à soutenir les entreprises dans leurs efforts. A noter que le manuel s’adresse en premier lieu aux entre-prises disposant d’une flotte d’une cer-taine importance, à savoir d’une cin-quantaine de véhicules au moins. Il a été réalisé en étroite collaboration avec l’Association suisse des propriétaires de parcs de véhicules.

Magali Dubois

Le projet PRAISE veut prévenir les accidents sur les trajets professionnels.

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objectif sécurité 1/ 2013 11

Nestlé en précurseurEn 2008, Nestlé lançait le projet «Safe Driving» dont les objectifs recoupent ceux de PRAISE. Autant dire qu’une collaboration s’imposait ... Quelques éclaircissements avec Olivier Flury, membre du comité de sécurité routière qui pilote le programme «Safe Driving».

objectif sécurité: Monsieur Flury, en quoi consiste le programme «Safe Driving» de Nestlé?Olivier Flury: Ce projet travaille à la mise en place, au niveau mondial, de programmes de sécurité routière pour les différentes succursales de notre multinationale. Nous avons défini une stratégie de gestion des risques reposant sur des techniques connues; celles-ci permettent de reconnaître et

d’analyser les risques et menaces liés à la circulation routière. Pour notre entreprise, ceux-ci sont parfois diffé-rents selon les pays. Nous avons éla-boré une liste de contrôle de 10 points qui couvre différents aspects, tels que l’établissement d’une politique de sé-curité routière, l’analyse de risque, la communication, etc. Un «Safe Dri-ving Tool Kit» intègre ces différents éléments et assiste nos marchés pour

la mise en place des programmes ainsi que pour le reporting des données re-latives aux accidents, aux kilomètres parcourus et à la consommation d’es-sence.

En quoi le soutien du bpa vous est-il précieux?Le bpa nous apporte son expérience dans la prévention des accidents de même qu’une vision extérieure. Et comme les objectifs de son manuel sont analogues aux nôtres, il nous a paru naturel de faire appel à votre conseiller ANP en entreprise Christian Wyssmüller comme expert externe. Ce dernier nous a aidés à intégrer les mo-dules du manuel du bpa dans notre programme, ce qui fait de nous aussi la première entreprise suisse à avoir effec-tué cette collaboration.

Votre programme datant de 2008, vous avez sans doute déjà des résultats?Au niveau mondial, malgré d’excel-lents programmes locaux, la conduite reste la principale cause de décès liés aux activités de Nestlé. En Suisse, nous n’avons pas eu de morts ou de blessés graves depuis plus de dix ans. Nous voyons là récompensés les ef-forts investis dans la prévention, la formation et l’application des règles établies. En plus, sur des f lottes de véhicules aussi importantes que les nôtres, nous avons constaté que le res-pect des limitations de vitesse et une conduite respectueuse peuvent avoir une incidence sur les dépenses en es-sence, ce qui est bien sûr aussi très in-téressant pour l’entreprise.

Magali Dubois

Formation

Une utilisation judicieuse du manuel

est liée à une participation obliga-

toire à un cours de formation du bpa

sur la sécurité des trajets profession-

nels. Celui-ci aura lieu les 26 et 27

juin 2013 à Bussigny pour la Suisse

romande et les 5 – 6 juin 2013 à Berne.

Au Tessin, les formations seront mises

sur pied à la demande. Les personnes

intéressées peuvent prendre contact

à l’adresse www.trajetprof.bpa.ch.

Olivier Flury est membre du comité de sécurité routière chez Nestlé.

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«Nous nous sommes préparés avec minutie»VISITE Pour son centenaire, la fabrique de sucre d’Aarberg a ouvert ses portes à la population trois jours durant. Des milliers de personnes n’ont pas manqué cette occasion et ont suivi de près la production du sucre. Un défi en termes de logistique et de sécurité.

Il y a un parfum âpre et sucré dans l’air, un bruit assourdi provient des différentes halles de fabrication. Le responsable de l’usine Thomas Fran-kenfeld et le chef-délégué bpa à la sé-curité Markus Nobs embrassent du regard le site de la fabrique de sucre d’Aarberg et passent en revue la jour-née porte ouverte d’octobre 2012, or-ganisée à l’occasion du centenaire de l’entreprise.

«Un intérêt énorme, raconte Thomas Frankenfeld. Nous avons reçu près de 14 000 visiteurs en trois jours.» Cette expérience montre à quel point la fa-brique est ancrée à Aarberg et alentour, comme employeur et acheteur de bet-teraves à sucre chez de nombreuses ex-ploitations agricoles du Seeland.

Visite exigeanteL’accueil de tant de visiteurs a constitué

un défi important. «C’était faisable en imposant une visite bien définie et en la préparant avec minutie», explique Tho-mas Frankenfeld.

La sécurité était une préoccupation majeure, raison pour laquelle le res-ponsable de l’usine a fait appel assez tôt au chef-délégué bpa à la sécurité Mar kus Nobs. Ensemble, ils ont abordé au préalable et examiné sur place l’en-semble des questions organisation-

Thomas Frankenfeld (à gauche), responsable de l’usine, et Markus Nobs, chef-délégué bpa à la sécurité,

sur le site de la fabrique de sucre d’Aarberg.

SUR LE TERRAIN ENTREPRISES

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nelles et techniques. A l’entière satis-faction du responsable de l’usine: «Bien des choses nous échappent quand on travaille soi-même dans l’entreprise. Le regard externe du spécialiste de la sécu-rité et ses questions critiques ont donc été très utiles.» Et Markus Nobs de re-tourner le compliment: «Du point de vue de la sécurité du travail, l’instal-lation était déjà à un bon niveau. Ou-vrir l’usine aux visiteurs a apporté une dimension supplémentaire. Cette inte-raction était captivante.»

La visite s’est avérée exigeante. Comme de nombreuses étapes de transforma-tion sont nécessaires de la betterave au sucre fini, le chemin menait à plusieurs installations de production en plein air ou dans des halles. Les visiteurs pas-saient par des escaliers raides et des pas-serelles aériennes, entourés d’odeurs et de températures variables, parfois même de bruit assourdissant. La visite durait d’une heure à une heure et demie selon les personnes.

Une préparation réfléchie La première mesure de sécurité consis-tait à informer les visiteurs que l’itiné-

raire ne convenait qu’aux personnes en bonne forme physique et non sujettes au vertige et qu’il fallait utiliser des protections auditives mises gratuite-ment à disposition.

Néanmoins, la sécurisation de la visite a représenté le principal défi. La zone visiteurs était délimitée par des rubans rouges et blancs et par des chaînes, des garde-corps et couvertures protégeaient des chutes. Le chef-dé-légué bpa à la sécurité avait rendu at-tentif à certains dangers latents – des socles ou paliers difficilement percep-tibles ou des éléments faisant saillie au niveau de la tête – qui ont tous pu être éliminés. «Nous avons pensé à beau-coup de choses, déclare Markus Nobs. Nous étions conscients que des enfants participeraient aussi à la visite et que les parents, et en somme tous les visiteurs, seraient distraits en observant les ma-chines.» Les mesures de précaution de-vaient être d’autant plus importantes.

A certains endroits, on a dû se pré-parer à de grands attroupements, même si on laissait entrer les personnes de manière progressive et si la visite n’avait en principe lieu que dans un

sens. «Nous avons en outre veillé à ce que les visiteurs puissent bien s’orien-ter. Ils voyaient toujours le chemin à l’avance, et nous avons employé près de 30 surveillants tout au long du parcours et prévu des issues de secours», ajoute Thomas Frankenfeld.

Aucun accident L’engagement en valait la peine, les deux hommes en sont convaincus. «L’am-biance était géniale, s’extasie Tho-mas Frankenfeld. Nous avons atteint notre objectif de rendre la fabrique de sucre accessible à un maximum de per-sonnes.» A la fin du parcours, une tente et différentes attractions pour jeunes et moins jeunes attendaient les visi-teurs. Un documentaire sur l’histoire du sucre en Suisse et une démonstra-tion en direct de la récolte de la bette-rave hier et aujourd’hui complétaient le programme.

Le chef-délégué bpa à la sécurité se montre aussi satisfait: «Il n’y a pas eu d’accident. Les secouristes ont seulement dû s’occuper d’un saignement de nez.»

Ursula Marti

Une lumière magique, des noctambules

heureux et des musées ouverts … la Nuit

des musées à Berne convie de nouveau

à la découverte en 2013. Pour le bpa,

la Nuit des musées le 22 mars revêt

une importance particulière: en tant que

participant invité, il ouvre également

ses portes. Sous le signe «… de la vie»,

il montre des photos et affiches de ses

archives fabuleuses, l’exposition consa-

crée à la prévention et des couloirs sou-

terrains cachés. Il choiera les visiteurs sur

le plan musical et culinaire notamment.

Vous trouverez le programme de la Nuit

des musées sur le site www.museums-

nacht-bern.ch. Le 19 juin 2013 sera des-

tiné aux activités diurnes. Le bpa invite

les délégués à la sécurité, les instructeurs

de la circulation et les chargés de sécu-

rité en entreprise à un événement qui

se déroulera au Kursaal à Berne et aura

pour cadre le passé, le présent et le futur

de la prévention des accidents.

Gagnez 5 fois 2 entrées pour la Nuit des

musées à Berne le 22 mars en écrivant un

courriel avec votre adresse à [email protected].

Le tirage au sort et l’envoi des billets auront

lieu le 19 mars. Bonne chance! tg

Une nuit et un jour

AGENDA

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Fiesta, pour que la fête soit sûreLABEL Depuis près de dix ans, le Valais a un label de qualité pour les manifestations. Un outil qui a fait changer les mentalités dans le canton.

SUR LE TERRAIN CANTONS

Le label Fiesta a le vent en poupe en Valais. Depuis près de dix ans, ce la-bel de qualité séduit de plus en plus de manifestations dans le canton. L’an dernier, elles étaient ainsi une cen-taine à avoir obtenu la labellisation, alors qu’elles n’étaient encore qu’une quinzaine en 2005.

Il faut dire que le label répondait, à son lancement, à un vrai besoin en Valais. «Au début des années 2000, des acteurs communaux et cantonaux de prévention et de sécurité – souvent

mobilisés lors de manifestations – ont posé un constat: certaines fêtes finis-saient mal, à cause de violences ou d’ac-cidents. Des actions existaient pour prévenir ces dérapages. Mais chaque acteur travaillait dans son coin. Le pas-sage au 0,5 pour mille était donc l’occa-sion de mettre en place un nouvel outil commun», explique Patrick Suard. En tant que responsable prévention chez Addiction Valais, c’est lui qui s’est oc-cupé du label Fiesta durant plusieurs années, jusqu’à la fin 2012.

Du côté des organisateurs, les procé-dures d’obtention des autorisations né-cessaires n’étaient pas forcément très claires. Et il y avait de grandes diver-gences entre les fêtes qui se souciaient de gérer les risques que leur manifestation provoquait et ceux qui négligeaient la question. Autant de raisons qui ont dé-cidé les partenaires à créer un catalogue de mesures pour que la fête se passe au mieux, quelle que soit son ampleur.

Pour obtenir le label, les organisa-teurs s’engagent ainsi à prendre des dis-

Patrick Suard, responsable prévention chez Addiction Valais jusqu’à fin 2012.

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positions afin d’assurer la sécurité du site (service d’ordre, éclairage). Ils as-surent également que la vente d’alcool et de tabac sera interdite aux mineurs de moins de seize ans. Et ils promettent par exemple que des mesures seront prises afin d’assurer le rapatriement des fêtards.

Au niveau des autorités, cette check-list a rapidement rencontré un beau

succès. A l’heure actuelle, le canton compte près d’une quarantaine de la-bélisateurs, provenant en majorité des polices communales, couvrant 86 loca-lités. Avec le temps, Addiction Valais a ressenti le besoin de se doter d’un coor-dinateur cantonal pour le label Fiesta. Depuis plusieurs mois, il sillonne donc le canton pour contrôler systématique-ment l’ensemble des manifestations la-bellisées. «Cela permet d’homogénéiser

la gestion du label et de lui donner de la crédibilité», estime Patrick Suard.

Au terme des manifestations, un rapport est adressé aux partenaires. Cela constitue, selon le responsable, un facteur essentiel pour permettre d’amé-liorer les choses d’une fois à l’autre. Et le cas échéant, le label peut être refusé à des fêtes qui n’ont pas donné satisfac-tion dans le passé.

La sécurité est bonne pour l’image Du côté des organisateurs, le label est un avantage, estime Patrick Suard. Il offre d’une part un coaching aux ma-nifestations qui débutent. Et c’est un bel atout en termes d’image. «C’est une garantie de sécurité. Avec le la-bel, les parents hésiteront moins à lais-ser leurs enfants participer à une fête», explique-t-il.

Il se réjouit d’ailleurs que la nais-sance du label ait créé une «dyna-mique positive» dans le canton. «Au-jourd’hui, les questions de protection de la jeunesse et de la gestion des risques font partie intégrante de la plupart des organisations de mani-festation», souligne-t-il. L’exemple de grandes manifestations qui, comme le Caprices Festival, ont adhéré à la dé-marche a incité de plus petites fêtes à se lancer dans l’aventure.

Pour Addiction Valais, le bilan des dix premières années du label est donc po-sitif. L’inf luence de Fiesta est difficile à chiffrer, d’autant que le programme s’inscrit dans un concept de gestion des risques en milieu festif compre-nant plusieurs actions et partenaires. Mais le nombre d’accidents mortels de la route a diminué d’un tiers en dix ans dans le canton, alors que le parc automobile ne cesse d’augmenter. Il y a par ailleurs une prise de conscience dans la nouvelle génération: les jeunes sont de plus en plus nombreux à dési-gner un conducteur sobre ou à utiliser les transports en commun pour ren-trer au bercail.

L’expérience du label Fiesta inté-resse par ailleurs dans plusieurs autres cantons. Addiction Valais se dit ouvert à toute collaboration hors des fron-tières valaisannes. Mais il souligne les difficultés qu’il y aurait à adapter en l’état le label à un autre environ-nement. Une étude sera réalisée dans le courant de cette année pour s’en-quérir des besoins et de la possibilité d’implanter le label auprès des services spécialisés, d’associations et de com-munes d’autres cantons.

Sandrine Rovere

En 2012, une centaine de manifestations

ont obtenu leur labellisation Fiesta.

Quel est le lien entre le contrôle

d’une console de jeux et le bpa? Ré-

ponse: l’exposition consacrée à la

prévention, que le bpa a créée à l’oc-

casion de ses 75 ans. Elle montre la

prévention des accidents sous un jour

nouveau. On navigue à travers les

contenus par des mouvements de la

main, qui sont enregistrés par Kinect,

le contrôle d’une console de jeux vi-

déo d’un nouveau genre. Si le pilo-

tage est novateur, les contenus sont

captivants. Six thèmes sont à décou-

vrir: alcool et fatigue au volant, équi-

pements de protection individuelle

dans le sport, en voiture, circulation

routière, chutes, sécurité dans et au-

tour de la maison. L’exposition sera

présentée en divers lieux de Suisse

dès le 25 mars et peut être réser-

vée par les personnes intéressées à

l’adresse suivante: www.75.bpa.ch tg

FALLAIT Y PENSER

Des informations captivantes en un tour de main

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KAMPAGNE

Le bpa au format 33 x 28 mm

«La sécurité en ligne de mire», une mission à laquelle se voue le bpa depuis 75 ans. Com-ment illustrer ce principe sur une surface qui ne dépasse pas 10 cm2? René Sager a relevé le défi. La Poste suisse a invité le propriétaire de l’atelier graphique Sputnik à participer à un concours dans la perspective de créer un timbre-poste spécial pour le bpa. Un défi réussi à la perfection.

«Loisirs, sport, circulation routière, per-sonnes âgées, enfants, adultes – le bpa réu-nit un nombre incroyable de facettes. Je me suis demandé comment mettre tout cela sur un timbre et faire le lien avec les accidents», déclare René Sager. Puis il a eu l’idée de génie entre mars et juin 2012: symboliquement, le

bpa jette des ponts au-dessus de fossés dans lesquels on pourrait tomber. Il est tout natu-rellement là pour la population suisse. Et ce dans toutes les régions du pays, raison pour laquelle René Sager a intégré la désignation «bfu, bpa, upi».

«La décision du jury m’a fait très plaisir», se souvient le graphiste. Ce n’est pas son pre-mier timbre-poste, un point commun qu’il partage avec le bpa, qui en est au troisième timbre de son histoire.

Le timbre du bpa est disponible dans tous les offices de poste jusqu’à épuisement des stocks. On peut le commander à l’adresse www.philashop.ch ou au moyen du f lyer ci-joint.

Le bpa s’engage en faveur de la sécurité de la

population suisse – le sujet du timbre à 85 centimes.

© La Poste