Objectif Lorraine

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LORRAINE 11, avenue Robert Schuman 57000 METZ Tél. 03 87 74 10 15 Fax 03 87 74 43 05 [email protected] Supplément régional de l’ami hebdo Dimanche 1 er avril 2012 N°3 Heureuse Lorraine TRANSPORTS Bouger en commun Objectif Lorraine s'attache, ce mois-ci, à faire un état des lieux du transport routier de voyageurs. Panacée pour les uns, obligation pour d'autres, contraignant pour beaucoup, ce dossier nous fait un état des lieux du paysage du transport en commun en Lorraine. Notre dossier en p. 4 et 5 M. COUR Un supplément de L’ami hebdo Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B p. 2 Grande Région Ce n'est pas nous qui le disons, les Lorrains recher- chent prioritairement le bonheur ! C'est ce que vient de nous livrer une étude sur les moteurs de re- cherche sur Internet. Mais où sont les riches en Lorraine? p. 2 Riches Mais où se cachent les riches Lorrains qui payent l'impôt sur la grande fortune ? Il y en a beaucoup, et pas forcément là où on le croit. Les œuvres de Sol Lewitt p. 6 Pompidou Une nouvelle exposition de prestige se déroule au Centre Pompidou de Metz. Contemporain? Vous avez dit, contemporains ? Sauvons le petit rhinolophe! p. 6 Sion Particulièrement protégé à l'échelle nationale et eu- ropéenne, le rhinolophe, petite chauve-souris, est pourtant en voie d'extinction… La chasse aux œufs est ouverte! p. 7 Pâques en Lorraine Les Lorrains n'auront que l'embarras du choix pour découvrir leurs œufs de Pâques cette année dans les quatre départements lorrains. Une filière bois bien implantée p. 7 Bois en Lorraine En Lorraine, la filière bois compte 3700 entreprises et emploie près de 23000 personnes en 2009. Près de la moitié de ces emplois sont localisés dans le dé- partement des Vosges… Faulx pour de vrai p. 8 Sport La moto sportive est mise en avant dans ce numéro d'Objectif Lorraine en page 8. Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la beauté et la richesse de la Lorraine à retrouver chaque jour sur www.ami-hebdo.com/moselle +

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Objectif Lorraine s'attache, ce mois-ci, à faire un état des lieux du transport routier de voyageurs. Panacée pour les uns, obligation pour d'autres, contraignant pour beaucoup, ce dossier nous fait un état des lieux du paysage du transport en commun en Lorraine.

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LORRAINE11, avenue Robert Schuman 57000 METZTél. 03 87 74 10 15Fax 03 87 74 43 05

[email protected]

Supplément régionalde l’ami hebdo

Dimanche 1er avril 2012

N°3

Heureuse LorraineTRANSPORTSBouger en commun

Objectif Lorraine s'attache, ce mois-ci, à faire un étatdes lieux du transportroutier devoyageurs.Panacée pourles uns, obligation pour d'autres,contraignantpour beaucoup, ce dossiernous fait un état des lieux du paysage du transport en commun en Lorraine.

Notre dossier en p. 4 et 5

M. C

OU

R

Un supplément de L’ami hebdo

Directeur de publication :Bernard DeckImprimé par :Roto Offset RixheimDépôt légal à date de parutionObjectif Lorraine est publiépar le Groupe L’Ami hebdo.30, rue Thomann 67082 Strasbourg CedexRCS 588 500 421 B

p. 2 Grande Région

Ce n'est pas nous qui le disons, les Lorrains recher-chent prioritairement le bonheur ! C'est ce que vientde nous livrer une étude sur les moteurs de re-cherche sur Internet.

Mais où sont lesriches en Lorraine?

p. 2 Riches

Mais où se cachent les riches Lorrains qui payentl'impôt sur la grande fortune ? Il y en a beaucoup, etpas forcément là où on le croit.

Les œuvres de Sol Lewitt

p. 6 Pompidou

Une nouvelle exposition de prestige se déroule auCentre Pompidou de Metz. Contemporain ? Vousavez dit, contemporains ?

Sauvons le petitrhinolophe!

p. 6 Sion

Particulièrement protégé à l'échelle nationale et eu-ropéenne, le rhinolophe, petite chauve-souris, estpourtant en voie d'extinction…

La chasse auxœufs est ouverte!

p. 7 Pâques en Lorraine

Les Lorrains n'auront que l'embarras du choix pourdécouvrir leurs œufs de Pâques cette année dans lesquatre départements lorrains.

Une filière boisbien implantée

p. 7 Bois en Lorraine

En Lorraine, la filière bois compte 3700 entrepriseset emploie près de 23000 personnes en 2009. Prèsde la moitié de ces emplois sont localisés dans le dé-partement des Vosges…

Faulx pour de vraip. 8 Sport

La moto sportive est mise en avant dans ce numérod'Objectif Lorraine en page 8.

Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la beauté et la richesse de la Lorraine

à retrouver chaque jour sur www.ami-hebdo.com/moselle

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Page 2: Objectif Lorraine

2 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 1er avril 2012

GRANDE RÉGION

Dans un rapport du Conseiléconomique, social et environ-nemental de Lorraine (CESEL)sur les enjeux transfrontaliersentre la Lorraine et l’Alle-magne. Ce pays est le premierinvestisseur étranger en Lor-raine soit 33 % des capitauxdu territoire, surtout enMoselle. Le commerce exté-rieur de la Lorraine est quantà lui composé à 30 %d’échanges avec l’Allemagne,soit 8 % du PIB de la région.Au niveau du marché du tra-vail, les frontaliers lorrains enSarre ou Rhénanie-Palatinatsont en baisse, alors que lenombre de frontaliers est enhausse. Le CESEL estime ainsià 19 600 emplois allemandspourvus à des Lorrains l'annéedernière. Ce sont donc un cin-quième des frontaliers lorrainsqui rejoignent l’Allemagnechaque jour. Comme axe destratégie au développementde la Lorraine, notammentavec la Sarre, le rapport préco-nise un lien semblable à celuinoué avec le Luxembourg, entermes d’attractivité, de coo-pération économique et stra-tégique. Le CESEL proposerace rapport au conseil général

de la Moselle pour montreraux élus mosellans que ladynamique transfrontalièrelorraine ne se limite pas auGrand-Duché de Luxembourg,et que l’Allemagne est un élé-ment structurel grandissant del’économie de notre région.Selon Gilbert Krausener, «Ceque nous appelions alors«l’exception frontalière lor-

raine» ne se limite pas auconstat des enjeux posés parle développement du Luxem-bourg. Cette spécificité lor-raine provient égalementdes relations de la régionavec l’Allemagne, et plus par-ticulièrement avec la Sarre»,explique-t-il.

J-P.C

Un rapport du Conseil économique, social et environnementalde Lorraine vient d’analyser les enjeux entre la Lorraine et l'Alle-magne, deux territoires où, chaque jour, 19 600 frontaliers transi-tent.

La Lorraine veut se tourner vers l'Allemagne

Les recherches sur internetseraient révélatrices du bien-être des habitants d’un terri-toire donné. C’est en tout casle constat des chercheurs dusite web : www.changerde-ville.fr. Ces derniers se sont amusés àfaire une étude – peu sérieuse– sur les termes les plusrecherchés sur les moteurs derecherche de la toile, «Google»en tête. Ils se sont focalisés sur

les expressions «joie de vivre»et «bonne humeur» afin d’éta-blir un classement des régionset bonne nouvelle pour lesLorrains : la Lorraine figure à lacinquième place de ce «pal-marès des régions les plusheureuses», derrière le Midi-Pyrénées, le Languedoc-Rous-sillon, l’Aquitaine et les Paysde la Loire. En revanche, au«palmarès des villes les plusdéprimées», la municipalité

de Nancy se classe à ladeuxième place des villes deFrance derrière Annecy. Ilparaît que les Nancéienstapent régulièrement lestermes de «déprime»,«angoisse», «stress», «mal être»ou «insomnies» sur lesmoteurs de recherche. De là àles taxer de dépressifs…

R.A.

Les plus riches sont à Nancy, Metz et Thionville. La ville de Nancy,à elle seule, concentre plus d’un tiers des Lorrains qui paient l’im-pôt sur la fortune. Suivent après Metz et Thionville.

La Lorraine région«heureuse»

Les énergies positivesde la région

En mai, les compteurs élec-triques livreront leur verdict.Les Lorrains auront-ils étécapables de baisser leurconsommation d'énergie enrespectant quelques préconi-sations données par le Conseilrégional ? Cent quarante-cinqfamilles ont été sélectionnéespar la collectivité territoriale deJean-Pierre Masseret dans lecadre d'une opération visant«à réduire la consommationd'énergie d'au moins 8 % enmodifiant uniquement lescomportement quotidiens».Ces foyers, baptisés «Famillesà énergie positive», sontconseillés par des coachsdédiés et relèvent leurconsommation sur un siteinternet mis spécialement àleur disposition. Selon les ser-vices du Conseil Régional, «àmi-parcours, les premiersrésultats montrent que denombreuses familles lor-raines ont fait des écono-mies jusqu'à -18 % par rap-port à l'an passé . C'est ainsi200 Mwh qui pourraient êtreéconomisés d'ici à la fin del'opération, soit l'équivalentde la consommation élec-trique annuelle de 80 foyers(hors chauffage)». Il est parexemple conseillé à ces

«familles à énergie positive»de fermer les rideaux et voletsla nuit et surtout de mettre aupoint une vraie politiquedomestique de gestion de latempérature. Ainsi, on leurpréconise de ne pas dépasserles 16° dans les chambres et

les 19° dans les pièces à vivreet de mettre au point une pro-grammation pour pouvoirréduire la température en leurabsence. Les compteursdevraient donc souffler.

R.A

Mais où sont les riches en Lorraine?

Le ministère du Budget apublié il y a peu les élémentsconcernant l’impôt sur la for-tune (ISF) 2010 en France et lejournal Le Monde en a tiré unecarte où chacun peut visuali-ser le nombre de «riches» dansles communes de plus de20 000 habitants de sa région.Au niveau national, et sanssurprise, c’est le 16e arrondis-sement de Paris qui concentrele plus de contribuables sou-mis à l’ISF (18 864). Ils affi-chent un patrimoine moyende 2,96 millions d’euros etpaient 16 582 euros au titre del’impôt sur la fortune. En Lor-raine, les personnes soumisesà l’ISF habitent : à Nancy(1 156 personnes), à Metz(784), à Thionville (353), àEpinal (236), à Vandœuvre(144), à Sarreguemines (118),à Saint-Dié (110), à Lunéville(93), à Verdun (81) et Forbach(70). En Lorraine, c’est à Nancyqu’ils sont donc le plus nom-breux et ils paient 5 881 eurospour un patrimoine moyenestimé à près de 1,7 milliond’euros. À Metz, ils sont moinsmais payent plus (6 046 eurosen moyenne) pour un patri-moine également plus élevé

de près de 1,75 million d’eu-ros. C’est à Thionville que l’ontrouve le patrimoine moyen leplus important (1,8 milliond’euro) et les 353 Thionvilloisà être redevables à l’ISF payentun impôt moyen de 5 973euros. Ceux qui paient l’ISF

sont toute les personnes phy-siques ou couples détenant unpatrimoine net imposablesupérieur à 1,3 million d'eu-ros. Cet impôt progressif aremporté près de 4,5 milliardsd'euros à l'État en 2010.

J-P.C

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Page 3: Objectif Lorraine

L’ami hebdo du 1er avril 2012 Objectif Lorraine - 3

À MetzLa Moselle étant partie inté-grante de l'Empire allemand,les premiers tramways deMetz ont été mis en serviceen 1880 par la Metzer Stras-senbahn Gesellschaft, franci-sée après la 1ère guerre sousl’appellation «Société ano-nyme des tramways mes-sins». D’abord constitué de32 voitures à traction hippo-mobile, sur deux lignes à voie

normale, le réseau fut électri-fié en 1902 ; une modernisa-tion qui entraina la construc-tion d’une demi-douzaine detronçons supplémentairesjusqu’en 1910. L'exploitationfut dès lors assurée par vingtpetites motrices à deuxessieux de type «Berolina»identiques à celles circulantalors à Berlin et auxquelless’ajoutèrent au fil des ans unevingtaine de remorques pourles grands trajets. A noter que

les voitures à ciel ouvertfurent toutes, jusqu’en 1904,recouvertes ou, pouremployer un terme del’époque, «‘vestibulées». Quant à l’alimentation, elles’effectuait par perche sous220 volts. Composé de septlignes dont la plus éloignéedu Centre-ville était Moulins-lès-Metz, le réseau, en voieunique, passait souvent dansdes rues si étroites et escar-pées, telle En Fournirue,

qu’aussitôt l’après Armisticede 1918 furent entrepris destravaux de doublement ainsique diverses améliorationsdes tracés permettant de rele-ver la vitesse commerciale. Enjuillet 1932, le réseau fut réor-ganisé autour d'une circulaireexploitée par autobus, huitlignes de tramways conser-vant toutefois pour terminusles places d'Armes, Saint-Louis et de la République.Pour des raisons évidentes demobilité et d’accessibilité, leprojet de remplacement destrams se fit jour dès 1947 et,tandis que la dernière lignede tramways était définitive-ment supprimée un an plustard et coïncidant avec lacréation des Transports encommun de la région mes-sine (TCRM), ce furent 18 trol-leybus de type Vétra VBRh quiassurèrent désormais le trans-port sur cinq lignes. Mais déjàà la fin des années cinquante,l'évolution de l'autobusconjuguée au vieillissementdu parc électrique allaitconduire à remplacer les trol-leys. Lesquels laissèrent défi-nitivement la voie aux auto-bus le 1er mai 1966. Et 42 anspassèrent avant que chaqueliste aux élections munici-pales ne propose un nouveaumoyen de transport en com-mun en site propre…

À Nancy

Le 12 août 1874, le 1er tram-way à traction hippomobilefait son apparition sur l’agglo-mération. Une lente évolutionamène en 1908 à l’électrifica-

tion puis à la création de laCompagnie des tramwayssuburbains, la ligne de 10 kmreliant la place Carnot à Pom-pey en étant le point d’orgue.Mais la véritable apogée dutram nancéien se situe auxalentours de 1925, période

où le réseau compte 14lignes, 84 motrices à deuxessieux, 62 remorques ou-vertes et 43 fermées. Essen-tiellement motivée par lagêne occasionnée à l’automo-bile en plein essor, les sup-pressions de lignes ne cessent

d’intervenir, notammentaprès la Libération. Tant et sibien qu’en 1958 la ligne 3Laxou-Essey, l’ultime survi-vante, disparait à son tour. Lafin d’une époque… Les auto-bus pouvant contenir jusqu’à80 places font main basse surla ville et sa banlieue. Pourtoujours ? Pas vraiment, carsurvient le choc pétrolier de1974 qui a pour conséquencede faire renaitre auprès despouvoirs publics un retour à lasolution électrique, d’autantque la pollution urbaine com-mence à les préoccuper. Etc’est l’arrivée des trolleybus.Adaptés à la topographie dela cité, propres, rapides etsilencieux, ils ont tout pourplaire. Et ils plairont…pen-dant près de 25 ans. Jusqu’àce que, en parallèle aux buset aux trolleys, l’idée d’unnouveau tram refasse surface.Un concept qui verra sonaboutissement en décembre2001.

J. J. W.

TRANSPORTS

Nostalgie:des tramways nommés plaisir

Transportsroutiers depersonnes: ce que dit la loi

Le transport de personnes par route est une activité régle-mentée qui ne peut pas être exercée librement, sanscontraintes. L’exercice de cette profession s’effectuant sur lavoie publique, il est nécessaire de contrôler les entreprises etde sanctionner celles dont les véhicules ne respectent pas lesrègles de sécurité routière ou dont les conducteurs, du fait dunon-respect des temps de conduite et de repos, constituentun danger potentiel pour leurs passagers ou pour les usagersde la route. Une entreprise, lorsqu’elle exerce une activité detransport public routier de voyageurs, doit être préalablementinscrite au registre des transporteurs publics routiers de voya-geurs dit registre des voyageurs. L’exercice, par une entreprisenon inscrite au registre, d’une activité de transport public rou-tier de personnes est un délit punissable d’un an d’emprison-nement et de 15000 euros d’amende.

Trois conditionsLe décret n° 85-891 du 16 août 1985 relatif aux transportsroutiers non urbain de personnes prévoit que cette activité nepeut être exercée que par des entreprises satisfaisant à troisconditions. D’une part, une condition d’honorabilité profes-sionnelle, d’autre part une condition de capacité financière etenfin une condition de capacité professionnelle. Concernantles titres de transports, deux titres de transport peuvent êtreexigés : une licence communautaire pour les transports natio-naux et internationaux lorsque le véhicule utilisé comporteplus de 9 places et une licence de transport intérieur pour lestransports nationaux lorsque le véhicule utilisé comportemoins de 10 places. En outre, les transports occasionnelseffectués avec des véhicules de moins de 10 places sont sou-mis à autorisation (dite carte verte).

J-P.C

La file de voitures sur l’A31 ne risque pas de perdre de sa dra-matique épaisseur dès demain. Malgré les fréquentes inau-gurations de parkings de covoiturage, malgré les campagnesde sensibilisation contre les fortes émissions de ce satanéCO2. Malgré même le réseau Citéline, géré par le SyndicatMixte des transports urbains Thionville-Fensch (SMITU). Parmiles 75 000 Lorrains travaillant au Luxembourg, seuls 11,7 %utilisent pour le moment les transports en commun.

Des initiatives dans le Nord-MosellansDu côté des institutions du nord-mosellan, regroupées au seindu SMITU, on compte rendre plus automatique l’utilisationdes lignes du VilaVil qui relient les communes françaises etles grands pôles luxembourgeois. Car si le syndicat présidépar le maire de Thionville Bertrand Mertz «conduit la poli-tique des transports collectifs urbains et scolaires dans unpérimètre constitué de 35 communes (agglomérationThionville-Fensch)», il entend développer de plus en plus lesalternatives vers le Grand Duché. Ainsi et face à des autobusde plus en plus remplis, la ligne 300 (Hayange/Thionville-Luxembourg Kirchberg) se voit fréquemment renforcée. Parailleurs, une ligne expérimentale qui passera par Garche, Cat-tenom, Mondorf et Kirchberg sera testée dès septembre 2012.

R.A.

Du nord auLuxembourg

Page 4: Objectif Lorraine

4 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 1er avril 2012

DOSSIER DU MOIS…

Les villes et villages n'existant qu'en tant que lieu derassemblement des hommes et de leurs activités, lesconditions de leur déplacement sont par conséquentprimordiales. Constats que l’on peut d'ailleurs obser-ver en considérant l'évolution des agglomérations à tra-vers l'histoire. Dans le passé, les transports ont façonné

leur forme, guidé leur croissance, rythmé leur écono-mie. De nos jours, ces transports se trouvent être parmiles premières préoccupations de toute collectivité, etconstituent de véritables problèmes tels que liaisons,congestion de la circulation, aménagements, bruits,pollution... D'où la nécessité des transports en com-

Depuis leur apparition, les transports en commun surroute, qu’ils soient urbains, départementaux ou même multirégionaux, suscitent des intérêtsparticulièrement marqués. Donnant une cohérence aux tissus urbains, rurbains etruraux, le plan de circulationroutier est donc l'ossature d'une organisationsociétale. Au point que l'urbanisme et la circulationdeviennent indissociables.

Bouger en commun

Le Top 5 des transports bus lorrainsLes Rapides de LorraineFiliale de Veolia Transport, premier opérateur privé de trans-port de voyageurs en Europe, les Rapides de Lorraine sontune équipe de 300 personnes - dont 260 conducteurs - quiont en charge 4 secteurs sur la Moselle et la Meurthe etMoselle. Ils assurent au quotidien : - la gestion des 65 lignes régulières avec la desserte de 230communes,- Le transport de personnel pour des entreprises privées avecune garantie de ponctualité quotidienne de vos équipes detravail et optimisation des circuits- La réponse à transport occasionnel : du «sur-mesure», dis-ponibilité et écoute- Le transport scolaire et périscolaire, soit 45 lignes au totalsur lesquelles sont transportés 12 000 enfants en Moselle eten Meurthe et Moselle.

Une extension alsacienne: TER Bitche Haguenau

La Région Alsace et la SNCF ont confié aux Rapides de Lor-raine l'exploitation de la ligne TER nord Bitche - Nieder-bronn - Haguenau.

Des labels

Depuis le 25 juillet 2008, les Rapidesde Lorraine ont obtenu la certificationISO 9001 pour l'ensemble des activitésde l'entreprise. Cette certificationgarantit un niveau de qualité de serviceélevé depuis lademande d'infor-mations jusqu'auvoyage propre-ment dit. De plus,

en tant qu’adhérents à la Charte Qua-lité Voyageurs de Lorraine, ils s’enga-gent à respecter la réglementation envigueur pour le transport des élèveset leur sécurité.

Réseau départemental TIMLe réseau interurbainTIM est organisé etfinancé par le Conseilgénéral de la Moselle,représente 134 lignesrégulières parcourantle département ainsique de nombreux ser-vices scolaires desser-vant plus de 500 éta-blissements. Exploi-tant une part impor-

tante des lignes du réseau TIM, les Rapides de Lorraine ensont donc un partenaire privilégié. Quant aux transports sco-laires en Moselle, ils sont organisés sous l'autorité du Conseilgénéral.

Les Rapides de la MeuseLe Réseau intermodaldes transports de laMeuse (anciennementréseau 55) est lui aussiorganisé et financé parle Conseil général dela Meuse. Les lignesrégulières et scolairesdesservent les axesprincipaux du départe-ment par autocar tan-dis que les liaisons

secondaires sont desserviespar les des circuits denavettes à la demande. Enoutre, un service spécial aété mis en place pour ache-miner les voyageurs vers lagare TGV Meuse depuis Bar-le-Duc et Verdun.

Connex Vosges

Connex Vosges assure une grande partie des lignes régulièresinterurbaines du réseau de transport en autocar dans le dépar-tement des Vosges, de nombreux services de transport scolaireainsi que deux lignes régionales Métrolor (TER). De par sonappartenance au groupe Veolia Transport, cette entreprise estprésente sur les agglomérations d'Epinal avec «Imagine», Saint-Dié-des-Vosges avec «Déobus» et Remiremont avec «Mon bus».

J.J. W.

Réseau départemental TEDTED est le nom duréseau de transportinterurbain deMeurthe-et-Moselle. Ilest organisé par le ser-vice transports duConseil général deMeurthe-et-Moselle,lequel a confié auxRapides de Lorrainel'exploitation de troislignes régulières dans

le nord du Département ainsi que de nombreux services sco-laires (30 000 élèves par an). Le réseau comporte 38 lignesrégulières et 17 lignes de marché. En outre, il propose un grandnombre de dessertes aux usagers du département quel quesoit leur lieu de résidence.

Page 5: Objectif Lorraine

mun, ceux-ci jouant un rôle déterminant pourles déplacements à l'intérieur d’un réseaugéographique donné par le biais, par exem-ple, des bus, des tramways, des métros. Tou-tefois, chaque ville et chaque département,de par leur plan urbanistique, leur taille ou

que nous assistons, notamment et depuisquelques années au retour du tramway, dis-paru de nos provinces française depuis prèsd'un demi siècle, ou encore de modulesnovateurs tels les bus à haut niveau de ser-vice (BHNS). J.J.W.

leur histoire, ont un mode de fonctionnementdes transports en commun, qui leur sont pro-pres. Une diversité qui est due à unedemande toujours plus forte qui, en nécessi-tant de renforcer les infrastructures, se heurtebien sur à tous types de problèmes. C'est ainsi

Le temps des changementsAgglomération de Metz Métropole! Les TCRMOfficiellement créés en 1948, les Transports encommun de la région messine, plus connussous l’abréviation TCRM, ce sont 468 per-sonnes mais ce sont aussi :- plus de 16 millions de voyages par an, - 7,2 millions de kilomètres parcourus chaqueannée, - 40 communes desservies, soit 230 000 ha-bitants sur une superficie de 277 km!, - un réseau de 475 km de lignes, - 502 points d'arrêts dans toute l’aggloméra-tion, - 73% de véhicules équipés d'un pot cataly-tique- 100% des autobus qui roulent au gasoil dé-sulfuré - 216 autobus dont 53 véhicules articulés.

! Terminus pour les T.C.R.M.Fin octobre 2011, une page se tourne : lesT.C.R.M., un des sigles parmi les plus familiersdes Messins et des habitants de l’aggloméra-tion, vont disparaître. Ainsi en a décidé à l’una-nimité le conseil de communauté de MetzMétropole en choisissant une filiale de laSNCF : Kéolis qui, comme son prédécesseurVeolia, détiendra 40 % des parts de la SEM, les60% autres restant à Metz Métropole. Un nou-vel opérateur parmi les plus grands en Eu-rope et dont le nom s’est partiellement inspiréd’Eole, le dieu des vents. Est-ce à dire alorsqu’il s’agit d’une tornade ou, pire encore, d’untsunami ? Pas le moins du monde. Car, en réa-lité, bien peu de choses vont changer pour leprincipal intéressé, c'est-à-dire l’usager. Pasplus d’ailleurs, et contrairement à ce que l’onaurait pu craindre, pour le personnel actuel desTCRM dont l’intégralité des effectifs (480) sera

reprise par le nouveau délégataire, y comprisle directeur Yves Le Chanu. Cette restructura-tion ayant pris effet le 1er janvier dernier.

! Et l’arrivée annoncée de MettisLe plan de déplacement urbain (PDU) établipar le District de l'agglomération messine en1999 prévoyait le développement de sites pro-pres et d'axes prioritaires pour les transportspublics afin d'améliorer leur rapidité, leur ponc-tualité et leur confort. En avril 2006, le PDU ré-visé et adopté par la CA2M (devenue Metz Mé-tropole) reprend le principe de création d'unaxe de transport en commun en site propreprésenté dans précédemment. Déclaré d’utilitépublique par arrêté préfectoral en date du 17mai 2010, le nouveau réseau, appelé Mettis(nom de Metz au Moyen-âge), devrait êtreopérationnel en automne 2013.Quelques chiffres clés :- 2 lignes de transport en commun à haut ni-veau de service, sur près de 18 kms, reliantWoippy à Borny et Saulcy au CHR de Mercy- 27 bus à haut niveau de service (BHNS) hy-brides, de 24 mètres de long (3 caisses) au prixunitaire de 855000! H.T. - 25000 voyageurs par jour à la mise en ser-vice, 36000 à terme - 20 km/h de vitesse commerciale- 39 stations espacées d’environ 400 m- 4 minutes entre chaque passage en centre-ville et en heures de pointe- Réalisation d'axes aménagés (couloirs réser-vés et priorité aux carrefours pour les bus)- Création d’un nouveau centre de mainte-nance (Metz-Nord)- Implantation de trois parcs relais gratuits enconnexion avec les transports collectifs- Réorganisation du réseau de bus actuel au-tour du TCSP pour redistribuer et densifier leslignes. Une Maison Mettis, au service du public, estinstallée place de la République. Coût global arrêté à 170 millions d’euros H.T.

Communauté urbaine du Grand Nancy ! Le réseau StanLe Service de transport de l'agglomération nan-céienne, couramment abrégé sous S.T.A.N. (enréférence, à l'abréviation utilisée dans le langagefamilier pour désigner la Place Stanislas) estl'opérateur des transports en commun de Nancyet de son agglomération. La gestion du réseau,qui se compose des lignes urbaines, c’est-à-direcelles se limitant à Nancy et sa première cou-ronne (les 20 communes de la Communauté ur-baine) est confiée à Veolia Transdev. Composition du réseau : - 232 km de lignes- 1 ligne de trams (25 sur une ligne 1)- 20 lignes de bus (190 au total)- 1 ligne de Minibus centre ville - 4 lignes de proximité «P’tit Stan» - 1 ligne de transport à la demande «MobiStan» - 11 lignes à vocation scolaires- 3 parkings relais (Essey, St Georges-les 2 Riveset Vandoeuvre Chu) Plus de 80% de ces véhicules roulent à l'énergiepropre, c'est à dire gaz ou électricité.

! Des rames et des dramesLe TVR de Nancy (littéralement Transport à voieréservée, mais nommé «tram» pour plus de fa-cilité) est une ligne moderne montée sur pneu-matiques. Inauguré en décembre 2001, ce tramdevait aller de déboires en déconvenues.D’abord reportée d’un an, sa mise en service futpour le moins chaotique, les incidents se succé-dant à un rythme des plus préoccupants puisquel’on dut même déplorer des blessés légers. Etceci sans compter avec la polémique qui nemanqua pas de s’en suivre. Aussi bien sur la per-tinence du choix de la technologie TVR au détri-ment d’un «vrai» tramway sur fer que sur l’excèsde précipitation quant à la réalisation des travaux

ou encore sur l’absence de site propre obligeantle véhicule à se mêler à la circulation automo-bile… Bref et bien que le tram Stan qui s’étendsur une seule ligne Est-Ouest dite T1, retrouva untrafic à peu près normal, il fut logique de ne plussonger à son extension pourtant programmée àune ligne 2 ou pire encore à une ligne 3.

! Bon pour le service jusqu’en 2022En guise de consolation, une petite satisfactionest récemment arrivée. «Le tram circulant sur laligne 1 de transport en commun en site pro-pre du Grand Nancy est apte à poursuivre sonservice jusqu'en 2022». Voilà la conclusion clairedu rapport que vient de rendre le Conseil géné-ral de l'Environnement et du Développementdurable rattaché au Ministère de l'Ecologie, del'Energie, du Développement durable et de laMer, dans le cadre de sa mission sur les réseauxde transports urbains et sur sollicitation du mairede Nancy.

! La ligne 2: retour au bus!Faisant suite à de nombreux atermoiements ausujet de la future ligne 2, la Communauté ur-baine du Grand Nancy a fini par trancher. Dansles derniers jours de janvier, le président AndréRossinot a en effet annoncé que cette ligne, pré-vue d’abord pour un second tram, puis pour destrolleybus, sera en définitive équipée de bus àhaut niveau de service (BHNS). D’un design der-nier cri, confortables, climatisés, avec des infor-mations dynamiques à l’intérieur et dans chaquestation et une capacité de 110 passagers, lesnouveaux bus seront vaguement à l’image deceux du Mettis messin. Pourquoi ce choix ? Es-sentiellement pour des raisons de coût. «Un busde ville nouvelle génération coûte entre550.000 à 600.000! contre 1 M! pour untrolley. C’est un changement de technique etnon un changement de service. Ce qui comptec’est la régularité du système», a indiqué lemaire de Nancy. Quant à la mise en service, elleest prévue fin 2012. J.J.W.

LA MOUCHE DU COCHE

L’information mérite vérification,mais il se chuchote dans les couloirsdu palais que, le budget de Mettisayant largement explosé les prévi-sions de plus de 170 millions d’eu-ros estimées à la louche en 2010, lesmembres du Conseil municipal deMetz et les élus de Metz-Métropoleseront directement mis à contribu-tion pour colmater les brèches finan-cières occasionnées par ce que lesdétracteurs n’hésitent pas à qualifierd’incurie économique. Au coursd’une réunion extraordinaire pro-grammée conjointement par lemaire de Metz et le président de l’ag-glomération messine, un opposant asuggéré la mise en place d’un roule-ment de conducteurs bénévolesissus du corps des élus de l’une etl’autre institution pour acheminer lesusagers à destination à moindresfrais. Dominique Gros et Jean-LucBohl, tout deux catholiques prati-quants, auraient accepté d’assurer ceservice les dimanches au matin ! Al’heure de la messe dominicale…

Jean-Paul Berlocher

Une solution pour Mettis…

SPÉCIAL TRANSPORTS

L’ami hebdo du 1er avril 2012 Objectif Lorraine - 5

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6 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 1er avril 2012

MEURTHE ET MOSELLE

Minuscules et véritables poids-plume, les petits rhinolophespèsent entre 4 et 9 g et onttrouvé asile sur le site de Sionoù l’on dénombre une colonied'une centaine d'individus.Lesquels se transforment enlocataires silencieux de «laferme du couvent», un bâti-ment inscrit au site Natura2 000 appelé «gîtes à chirop-tères de la Colline inspirée,pelouses et érablières deVandeléville». En tant que gestionnaire dusite de Sion et de la politiqueEspaces naturels sensibles(ENS), le Conseil général de

Meurthe et Moselle, en la per-sonne de son président MichelDinet, a signé le 9 mars der-nier la charte Natura 2 000 enprésence de Raphaël Bartolt,préfet du département, confé-rant ainsi un caractère officielà sa démarche. Autre cosigna-taire : Francine Parisot, mairede Saxon-Sion, qui est concer-née au premier chef puisquede petits rhinolophes nichentdans les combles de sa mairie.Devant une foule venue nom-breuse, la convention a doncété signée par les trois princi-paux partenaires dans le butexprès de réaliser des aména-

gements spécifiques pour lapréservation des chauves-sou-ris et de leurs gîtes. A la suitede quoi, s’est tenue une confé-rence grand public sur lethème «Habitat, lieu d’ac-cueil de la biodiversité ?L’exemple des chauves-sou-ris» et animée par Luc Bonac-cini, architecte au CAUE etChristophe Borel, spécialistedes chauves-souris à la CPE-PESC Lorraine, association deprotection des chauves-sourisen Lorraine.

Particulièrement protégé à l'échelle nationale et européenne, le rhinolophe, petite chauve-souris, est pourtant en voie d'extinction…

Site de Sion: sauvons le petit rhinolophe!

CENTRE POMPIDOU-METZ

On pourrait s’attendre, enabordant les 1 200 m2 de laGalerie 2 qui lui sont consa-crés, à contempler les tableauxou les œuvres de l’artistecomme c’est le cas dans laplupart des expositions. Or, enl’occurrence, il s’agit non pasde reproductions mais de des-sins effectués in situ autre-ment dit sur place par d’autresdessinateurs selon les pré-ceptes du maître. A l’instar demusiciens interprétant unepartition, ce sont des dessina-teurs – 65 étudiants en artissus de quatre écoles lor-raines – qui ont exécuté ainsià leur manière les formulesgéométriques indiquées parLewitt, dans le strict respect deson œuvre.

Une première en Europe Et ce n’est pas là la moindredes originalités caractérisantcette exposition. La présenta-tion de trente-trois «wall dra-wings» (dessins muraux) deSol Lewitt, choisis parmi les1 200 œuvres de ce dernier,constitue en effet le plus grandensemble jamais présenté enEurope. Cette sélection reflé-tant tout à la fois les combinai-sons d’éléments géométriquessimples et complexes et la

diversité des matériaux utiliséstels le crayon à mine, la pastelgras, le lavis d’encre de Chine,la peinture acrylique ouencore le graphite. Et puis,adopté par le musée messin,il y a ce parti pris du noir etblanc. Un effet de mode enregard du succès mondial de«The Artist», le film français auxsix oscars ? Pas le moins dumonde. «Le noir et blancsont au cœur de la concep-tion des wall drawings de SolLewitt, y compris pour lesœuvres les plus colorées»explique Béatrice Gross, lacommissaire de l’expo. «D’ail-leurs, complète-t-elle, ses

premières œuvres commeles dernières ont toutes étéréalisées soit au crayonmine, soit au graphite». Uneoption que le visiteur ne peutque partager tant il est vraique le contraste puissant entrele noir et le blanc ou quelque-fois plus nuancé entre les dif-férentes tonalités de gris sou-lignent les effets optiques etconfèrent à l’ensemble de l’ex-position un impact visuel fort.

Trois mots sur l’art conceptuelL’art conceptuel est un mouve-ment de l'art contemporainqui ne répond pas vraiment àune période précise pas plusqu’il ne correspond à ungroupe d’artistes précis. Ceciétant, l'on peut tout de mêmese permettre de dater le cou-rant d'art conceptuel au sensstrict du terme : entre 1965 et1975. Mais il existe évidem-ment des devanciers. Tel queMarcel Duchamp au début duXXe siècle ou tel encore Léo-nard de Vinci en personnedont la phrase célèbre «La pit-

tura e cosa mentale» (lapeinture est une chose de l’es-prit) préfigurait ce style d’art. L’artiste américain, JosephKosuth, chef de file actuel dumouvement, fixe l'origine del'art conceptuel aux readymade* comme Porte-bou-teilles (1914) ou Fontaine(1917) de Marcel Duchamp.La tendance remonterait éga-lement à des peinturescomme la série Carré blanc surfond blanc (1918) du peintreabstrait Kasimir Malevitch ou,plus récemment, avec la créa-tion de l'Art infinitésimal(1956) de l’éclectique Rou-main Isidore Isou. Quels quesoient le ou les vrais fonda-teurs, il n’en reste pas moinsvrai que la première exposi-tion d'art conceptuel, «Quandles attitudes deviennentforme», a lieu à Berne en1969 dans les Kunsthallen.C'est aussi en Europe etnotamment à Leverkusen quel'on commence à parler d'artconceptuel avec la premièregrande manifestation d'unmouvement artistique nou-veau composé essentielle-ment d'Américains. En faitc’est Sol Lewitt qui est le pre-

mier à employer l’expression«Art conceptuel» dans desdocuments officiels. Pour luicette nouvelle forme d’art sedéfinit non par les propriétésesthétiques des objets ou desœuvres, mais seulement par leconcept ou l'idée qu’on s’enfait. «Dans l'art conceptuel,l'idée ou le concept est l'as-pect le plus important du tra-vail» affirme-t-il. Pour la pre-mière dans l’histoire de l’art, etc’est une mini-révolution, onassiste à une «expressionartistique» qui pourrait enréalité se passer de l'objet.Avec l'art conceptuel, la toile etla peinture disparaissent. «Ladémarche artistique démon-trant le cheminement intel-lectuel de l'artiste est parfoisplus intéressant que le pro-duit fini, confirme Lewitt […]Ce qui importe dans l'Artconceptuel c'est l'idée créa-trice et non pas le résultatartistique et ce que je crainsle plus, c’est c'est que lamatérialité prenne le pas surl'idée.»*Le ready-made est un objettrouvé considéré comme unobjet d'art.

Sol Lewitt en quelques coupsde crayon… Né en 1928 aux Etats-Unis, àHartford dans le Connecticut,Sol Lewitt étudie les beaux-arts à l’université de Syracuse(état de New-York) puis à laCartoonists and IllustratorsSchool de New-York. Il voyageen Europe où il se familiariseavec les maîtres de la peintureavant de servir dans l'arméeaméricaine pendant la guerrede Corée. Dans les années1950, il s'installe à New York ettravaille comme graphisted’abord dans un journal pourjeunes filles, Seventeen, puisdans le cabinet d’architecturede Ieoh Ming Pei (La Pyramidedu Louvre, La Défense). En1960, il est recruté par leMuseum of modern art(MoMA), où il exposera sa pre-mière rétrospective en 1978–1979.

J.J.W.

Depuis le 7 mars dernier et pendant près d’un an et demi, le Centre Pompidou-Metz met à l’honneur l’artiste conceptuel américain SolLewitt (1928-2007) en lui dédiant un projet inédit, fait de trente-trois œuvres murales parcourant sa carrière de ses débuts à ses dernièresréalisations datant du début de ce siècle. «Sol Lewitt, dessins muraux de 1968 à 2007», une invitation à une balade géométrique…

Les dessins muraux de Sol Lewitt

Trois raison d’y aller - la mise en scène parfaitement réussie de Cécile Degos, quivous fait déambuler dans un dédale de salles qui, à chaquedétour, offre des œuvres de plus en surprenantes. - le travail minutieux des dessinateurs qui ont passé desheures, des jours et des semaines à reproduire les dessins dumaître. Les milliers de pointillés se trouvant sur la premièreœuvre juste face à l’entrée en est l’exemple le plus frappant.- L’exposition simultanée «Ronan & Erwan Bouroullec,Bivouac», première monographie de design présentée auCentre Pompidou Metz jusqu’au 31 juillet 2012.

Ce sont au total plus de 120personnes qui ont participéau projet puis au montage decette exposition, réalisée encollaboration avec la collec-tion Lewitt, Chester, Connec-ticut, U.S.A. Pratique : Centre Pompidou-Metz, 1 parvis des Droits del’Homme 57020 Metz cedex Sol Lewitt dessins muraux de1968 à 2007 jusqu’au 31juillet 2013.Contact : tel. 03 87 75 39 39– mail : [email protected] – web : centre-pompidou-metz.fr

Info +

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L’ami hebdo du 1er avril 2012 Objectif Lorraine - 7

En Moselle Le dimanche 8 avril! Au Jardin pour la Paix deBitcheGrande chasse aux œufs théâ-tralisée Sur le thème : «Retrou-vons le lapin et les oeufs dePâques», petits et grands sontinvités à un parcours conté.Entre 10h et 12h.(0387969503)! Au moulin d’Eschviller «Pâques en poterie» : unedécouverte ludique de la pote-rie au Raku (bol à thé d’originecoréenne).(03 87 96 76 40)Les dimanche 8 et lundi 9 avril! Sur le chemin de fer fores-tier d’Abreschviller Départ du train à 15h avec unechasse à l’œuf accompagnéd’un lapin dans la forêt deGrand Soldat. (0387037145)! Aux Jardins fruitiers deLaquenexyUne grande chasse aux œufsdissimulés aux quatre coinsdes jardins, des vergers et despotagers (03 87 35 01 00). Le lundi 9 avril! Parc archéologique deBliesbruck-ReinheimUne recherche des œufs sor-tant de l’ordinaire car des sur-prises attendent nos chèrestêtes blondes, notammentprès de la villa Reinheim…(0387350220)

! Au Jardin des Prairiales deManomUne chasse aux œufs très sur-prenante (0382538503) Le mercredi 11 avril! Au jardin des Tracesd’UckangeChasse aux œufs avec visite etgoûter pour les enfants à par-tir de 11h. (03 82 86 55 96) Le samedi 21 avril ! Centre ville de Thionville :Le Rallye de Pâques : un par-cours qui entrainera tous lesparticipants à travers les ruesde la ville et son passé histo-rique (03 82 53 33 18)

En Meuse Le mercredi 25 avril! Bar-le-Duc, QuartierRenaissanceLa Ville haute comme terrainde jeux ! Il faudra répondre àquelques énigmes avant depouvoir déguster de bonsœufs en chocolat…(0329791113)! Bras-sur-MeuseRendez-vous à la zone de loi-sirs pour les enfants de 2 à 9ans. (mairie : 03 29 84 51 59)! Château de ThillomboisRécolte, ateliers récréatifs,goûter pour les enfants de 3 à12 ans, de 14h00 à 18h00.Tarifs : 5! - 2! (- 18 ans) -0329750707

En Meurthe-et-MoselleLe vendredi 20 avril ! Centre commercial SaintSébastien de NancyEn retrouvant 5 œufs coloréset décorés dans le jardin éphé-mère, les enfants repartirontavec de nombreux cadeauxMatines et un œuf en chocolatoffert par Cémoi.(0383171819)Le mardi 24 avril! Parc des Récollets deLongwy, Pâques in ParkGrand jeu animé par Paquo leLapin, dont les thèmes serontles contes de Perrault et lesdictons. A l'arrivée, les partici-pants seront récompensésd'un lapin en chocolat. Buvetteet boissons chaudes sur place.(V.LorraineAUcoeur.com)Le mercredi 25 avril ! Cons-la-GrandvilleUne chasse grandeur natureavec 1 300 œufs dissimulésdans le parc du Prieuré. (V.LorraineAUcoeur.com)

Et dans les VosgesLe vendredi 20 avril ! BussangLa chasse aux œufs se dérou-lera place de la Mouline à14h00.( 03 29 61 50 37)Du 21 au 26 avril ! L’Imagerie d’Épinal :Une chasse aux œufs inéditepuisque totalement virtuelledepuis le site de l’Imageried’Épinal.Le mardi 24 avril :! Amphithéâtre de GrandPetits et grands aventuriers selanceront ainsi dans une quêteau trésor qui leur permettra dedécouvrir ce magnifique décorgallo-romain avec desénigmes et de drôles d'ani-maux...Le mercredi 25 avril! Contrexéville :8000 œufs en chocolat vontêtre répartis sur 2 terrains,pour les 2 à 6 ans et pour les6 à 11 ans, dans le parc ther-mal. Animations musicalesavec le labyrinthe sonore et les

PÂQUES EN LORRAINE

3700 ENTREPRISES AU SERVICE DU BOIS EN LORRAINE

La chasse aux œufs est ouverte!

Une filière bois bien implantéeEn Lorraine, la filière bois compte 3700 entreprises et emploieprès de 23 000 personnes en 2009. Près de la moitié de cesemplois sont localisés dans le département des Vosges, oùla forêt occupe une grande partie du territoire.

Un lièvre qui fait l’œuf…Au IV° siècle, l'Église avait instauré l'interdiction de mangerdes œufs pendant le Carême. Mais, les poules continuant àpondre, les œufs en surnuméraire étaient décorés et parta-gés avec le voisinage. De nos jours, la prescription n'est plusobservée mais la coutume d'offrir des œufs, y compris en cho-colat, est restée. Une tradition qui remonte à l'antiquité égyp-tienne et romaine, où des œufs peints et offerts au printempssymbolisaient la germination et la renaissance. Quant au lapinqui, le temps d’un jour de fête, quitte son identité de mam-mifère pour rejoindre la classe des ovipares, il représente lafécondité depuis la nuit des temps…

Jean-Paul Berlocher

instruments géants d'ÉtienneFavre et ses «Jardins Ludiques»ou avec la troupe des «Cham-

pignons» de la Cie de la Tou-pine.

J.J.W

Les ouvriers constituent prèsde 60 % des effectifs de lafilière bois. Ils travaillent prin-cipalement dans la construc-tion (menuiserie, charpente)et l’industrie du papier-carton,gros pourvoyeurs d’emploi dela filière, et dans le sciage ettravail du bois. La filière boisse caractérise par une forteproportion de travailleurs pos-

sédant un diplôme profession-nel. Ainsi, 40% des effectifs dela filière possèdent un BEP, unCAP ou un brevet de compa-gnon. Dans le secteur de laconstruction, c’est le cas d’unepersonne sur deux. Autrecaractéristique de la filière, lamoitié des entreprises qui laconstituent n’emploient pasde salarié.

L’activité de bûcheronnagemanuel est essentiellement lefait d’entreprises uniperson-nelles, prestataires de proprié-taires forestiers ou de négo-ciants en bois. À l’inverse, dansl’industrie du papier et du car-ton, une majorité d’établisse-ments emploient plus de 50salariés.

J.-P. C.

Page 8: Objectif Lorraine

SPORT EN LORRAINE

Le contraste vaut le coupd’œil. Quand les leaders duclassement escaladent unemontée un tantinet spectacu-laire comme un cracheur defeu engloberait une vulgaireallumette, les autres semblentmanquer parfois de gaz pourgrimper une embûche quisemble s'être soudainementaccrue. A la fin de l’ascension,les plus forts se permettent unsaut sur la bosse finale. Lesplus fatigués, eux, donnent undernier coup de hanche pourfranchir cette satané bosse. AFaulx les 24 et 15 mars der-niers, 608 motards se sontaffrontés sur une dizaine despéciales lors du désormaistraditionnel Val de LorraineClassic, ou Enduro de Faulxpour les intimes et lecteurs dela presse spécialisée. Par définition, l'enduro «estune discipline de la mototout-terrain. Il s'agit d'unecourse d'endurance qui secompose de parcours à réa-liser dans un temps imparti,généralement sur des che-mins ouverts à la circulations(liaisons), et de secteurschronométrés (spéciales)».

et-mosellane, organisateur del’événement, a déjà accueillides pointures comme Sté-phane Peterhansel, MickaëlPichon ou David Frétigné.

Piqûre de rappel pour lesmoins férus de sport : cesnoms figurent régulièrementtout en haut du classement duDakar.

Chacun sa logistique Le vainqueur 2012 Jérémy Tar-roux et son dauphin Marc Ger-main (multiple vainqueur del'épreuve) débarquent donc àFaulx avec du matériel derniercri et des mécanos prêt à tousles sacrifices. Pour les ama-teurs, la course prend uneautre tournure. L'adrénalinedes trajectoires laisse parfoisplace à l'inquiétude de ne paspouvoir pointer à l'heure. Cardurant la course, les concur-rents partent quatre par qua-

tre sur les différentes liaisonspuis spéciales et attention auxretards synonymes de pénali-tés. Il convient donc pour cha-cun d'assurer sa propre logis-tique sur des campements defortune installés le long desroutes. Certains viennent seuls, avecdes outils et une camionnette.D'autres préfèrent créer unevraie structure pour l'occasion.C'est le cas de Paul (dossard64), à Faulx avec sa KTM, soncourage, le Citroën Jumpy dela famille, son père le mécanoet sa mère la supportrice. Surla compétition pour la troi-sième année, son but, commepour beaucoup d'autres, resteavant tout de terminer leweek-end avec le corps et lamoto intacts. «Il y a deux ans,j'ai cassé le moteur et l'an-née passée, j'ai fait unechute et je me suis cassé le

bras» explique ce passionnéde Woippy, qui finira la courseentre la 200ème et la 250ème

place. Objectif atteint.Si cette manifestation rassem-ble plusieurs centaines decompétiteurs et quelques mil-liers de spectateurs, c'est engrande partie grâce à sa longé-vité. D'après les organisateurs,«la course Val de LorraineClassic est l'aboutissementde plus de trente ans d'expé-rience dans l'organisation decourses de moto d'enduro.Tout commence en 1978,grâce à la passion d'une poi-gnée de fous du guidon qui,avec cinquante bénévoles,accueillent 110 pilots pourun enduro». Plus de trente ansaprès, il faut sept cent béné-voles pour gérer une épreuvequi attire des pilotes de toutel'Europe.

Une organisationau topOutre le balisage, la sécurité oula restauration, la petite arméede bénévoles nancéiens s'ac-tive lors des temps forts duweek-end. Le vendredi,lorsque chacun des huit centcoureur vient acquitter desdroits d'inscription et retirerson dossard. Le vendredi tou-jours, lorsqu'il faut inspectertoutes les motos et les parquerdans un espace qui resterafermé toute la nuit du vendrediau samedi. «Chaque année,les organisateurs se fixent denouveaux objectifs afin deconforter et développer l'im-pact de la course sur le grandpublic. Au delà d'une coursede moto, il s'agit d'une mani-festation populaire qui ras-semble de plus en plus demonde». L’organisation avancele chiffre de cinquante millepersonnes chaque année, soitl'équivalent d'un grand stadede football. Un comptage peut-être un tantinet orienté. Qu'im-porte, l'Enduro de Faulx brillepar la qualité et l'expérience deson équipe logistique. «Rien àdire sur l'organisation»indique Paul, «le parcours estidéalement fléché et la men-talité est au top». En effet , lacourse apparaît conviviale. Iln'est pas rare que les concur-rents qui partent dans unemême vague de quatre for-ment une sorte de petiteéquipe. «J'ai perdu trentesecondes en aidant uncopain qui s'est retrouvéplanté dans un ruisseau»explique Paul, «je n'allais pasle laisser là...». Certainementpas, même au bout des 420km et douze heures de motocumulés sur le week-end.Entre Faulx, Bratte, Millery ouBelleau. Loin devant et endehors des ruisseaux enrevanche, les pros ont assuréun autre show un peu moinsconvivial mais tout aussi exci-tant : celui de la gagne.

Rémi Alezine

Plus de six cents passionnés de moto se sont lancés le week-end dernier à l'assaut des reliefs autour du village de Faulx (54). L'enduro deFaulx est devenu au fil des années une épreuve incontournable du calendrier de moto tout-terrain. Objectif Lorraine s'est glissé dansles coulisses d'une course au cours de laquelle les amateurs bataillent avec les professionnels.

Faulx pour de vrai

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Ouverte à tous, l'épreuve deFaulx rassemble certains desmeilleurs pilotes au monde etbeaucoup d'amateurs. Ainsi, leMoto Club de la ville meurthe-