COREPS Lorraine

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Secrétariat de la Commission régionale des professions du spectacle en Lorraine Commission régionale des professions du spectacle COMPTE RENDU Plénière de la COREPS Lorraine 2011 Lundi 14 novembre 2011 _ 14h > 17h Préfecture de Région _ Metz

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Compte rendu de la réunion plénière du 14 novembre 2011

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Secrétariat de la Commission régionale des professions du spectacle en Lorraine

Commission régionale des professions du spectacle

COMPTE RENDU

Plénière de la COREPS Lorraine 2011 Lundi 14 novembre 2011 _ 14h > 17h Préfecture de Région _ Metz

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ÉTAIENT PRESENTS ET/OU REPRESENTES [65 participants]

> AFDAS -FONDS D'ASSURANCE FORMATION DES SECTEURS CULTURE, COMMUNICATION, LOISIRS, Madame Virginie DELACOUR, Responsable

> ASSOCIATION DES PRODUCTEURS AUDIOVISUELS LORRAINS, Monsieur Dominique HENNEQUIN, Président

> ASSOCIATION INTERREGIONALE DES CINEMAS INDEPENDANTS DE L’EST, Monsieur Denis BLUM, Président représenté par Monsieur Jean-Marc CARPELS, Trésorier

> ASSOCIATION LORRAINE DES TECHNICIENS DE L'AUDIOVISUEL ET DU CINEMA, Monsieur Frédéric FISCHER, Président représenté par Monsieur Philippe GRIETTE, Trésorier

> ASSOCIATION MARILOR, MARIONNETTES EN LORRAINE, Monsieur Laurent MICHELIN, Président / Madame Yseult WELSCHINGER

> ASSOCIATION REGIONALE POUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL, Monsieur Jean-Michel SCHWEITZER, Directeur

> CENTRE D'ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE, Madame Noémie ROBIDAS, Directrice

> CGT FERC, Monsieur Frédéric SIMON, Représentant

> CIEL - CIRQUE EN LORRAINE, Monsieur Didier PATARD

> COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION ''PORTES DE FRANCE THIONVILLE'', Monsieur Patrick WEITEN, Président représenté par Monsieur Gilles MANTOVANI, Chargé de mission Cohésion Sociale - Animations

> COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE METZ METROPOLE, Monsieur Jean-Luc BOHL, Président représenté par Monsieur Olivier LEDERLE, Directeur Général des Affaires culturelles

> COMMUNAUTE DE COMMUNES DU JARNISY, Monsieur Yvon BUCHART, Vice-Président

> CONSEIL GENERAL - MEURTHE-ET-MOSELLE, Monsieur Michel DINET, Président et Monsieur Jean-Pierre MINELLA, Vice-Président Délégué à la Culture représentés par Madame Christine BLEICHER, Chef du Service culture et appui aux territoires

> CONSEIL GENERAL - MOSELLE, Monsieur Patrick WEITEN, Président représenté par Monsieur Bernard HERTZOG, Vice Président, Délégué à la culture / Madame Odile PETERMANN, Directrice des Affaires Culturelles

> CONSEIL REGIONAL - LORRAINE, Monsieur Jean-Pierre MASSERET, Président représenté par Monsieur Thibaut VILLEMIN, Vice-Président, Actions régionales relevant du Sport, de la Culture et de la Vie Associative / Madame Laurence DEMONET, Vice-Présidente, Actions régionales relevant de la Formation et de l'Accompagnement des Parcours de Vie / Madame Brigitte FAZAN, Directrice des Affaires Culturelles / Monsieur Pierre-Aimé ALBRECHT, Chargé de mission « Création Artistique et Territoires », Service des Affaires Culturelles / Madame Karine CATHELAIN, Chargée de mission Emploi-Formation, Transfrontalier, Dossiers Transversaux, Direction des Affaires culturelles / Madame Hélène DUDRAGNE, Chargée de mission audiovisuel et cinéma / Madame Aurélie FOUCHER, Chargée de mission « Spectacle Vivant », Service des Affaires Culturelles / Madame Marie-Alix FOURQUENAY, Responsable de la Cellule Cinéma et Audiovisuel

> CONSEIL REGIONAL - LORRAINE, DIRECTION DE LA FORMATION, Monsieur Joseph BRUNO, Directeur représenté par Madame Sylvie GROSMANN, Responsable de service, Service formation des salariés et développement des compétences en entreprise

> DE L'ECRITURE A L'IMAGE, Monsieur Etienne JAXEL-TRUER, Président / Madame Aurélie JAJE, Chargée de Développement

> DIRECTION REGIONALE ENTREPRISES, CONCURRENCE, CONSOMMATION, TRAVAIL ET EMPLOI, Monsieur Serge LEROY, Directeur représenté par Monsieur Claude HENRION, Chargé de mission

> DRAC LORRAINE, Monsieur Jean-Luc BREDEL, Directeur / Monsieur Laurent BOGEN, Conseiller cinéma audiovisuel et multimédia / Madame Florence FORIN, Conseillère Musique et Danse, Pôle Création et Diffusion / Madame Sylvie OGNIER, Chargée de Mission Affaires internationales, Aménagement du

territoire, Mécénat / Monsieur Jean-Michel SOLOCH, Coordinateur du Pôle Création Diffusion

> FAR-EST FEDERATION DES ARTS DE LA RUE GRAND EST, Monsieur Michael MONNIN, Président représenté par Monsieur Laurent-Guillaume DEHLINGER, Vice-Président

> FEDERATION LORRAINE DES PRODUCTEURS PHONOGRAPHIQUES ET EDITEURS INDEPENDANTS, Monsieur Stéphane GREGOIRE représenté par Monsieur Gérard NGUYEN, Coordinateur / Madame Anne BOISSEZ

> FEDERATION NATIONALE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES POUR LA CULTURE, Monsieur Antoine FONTE, Adjoint au maire, représentant FNCC en Lorraine

> FEDUROK - FEDERATION DE LIEUX DE MUSIQUES AMPLIFIEES/ACTUELLES, Madame Isabelle CHAIGNE, Responsable

> FILMS EN LORRAINE, Monsieur Dominique HENNEQUIN, Président

> GROUPEMENT DES CHOREGRAPHES LORRAINS, Madame Sosana MARCELINO représentée par Madame Véronique ALBERT

> INECC MISSION VOIX LORRAINE, Monsieur Luc DENOUX, Directeur représenté par Monsieur Tristan KRENC, Administrateur

> INFFOLOR - CARIF LORRAINE, Monsieur Emile REYTER, Directeur

> INSTITUT NATIONAL DE L'AUDIOVISUEL GRAND EST, Madame Isabelle PANTIC-GUILLET, Déléguée Régionale

> OBSERVATOIRE REGIONAL DE L'EMPLOI, DE LA FORMATION ET DES QUALIFICATIONS, Monsieur Michel BIGGI, Directeur représenté par Monsieur Ousmane SOW

> POLE EMPLOI METZ GAMBETTA, Madame Marie-Jo GUZZI, Responsable Equipe Arts et Spectacles représentée par Madame Elisabeth BERGER, Chargée de mission formation DT 57

> POLE EMPLOI NANCY PORT DE PLAISANCE, Madame Elisabeth BIRCK, Responsable Equipe Arts et Spectacles

> POLE LORRAIN D'UTILITE SOCIALE, Madame Isabelle BALLAY, Directrice

> PRODISS - SYNDICAT NATIONAL DES PRODUCTEURS, DIFFUSEURS ET SALLES DE SPECTACLES, Monsieur Frédéric SAINT-DIZIER, Représentant

> RECTORAT DE L'ACADEMIE DE NANCY-METZ, Madame Carmelina BOI, Déléguée académique à l'éducation artistique et à l'action culturelle, Division des Affaires culturelles

> SGAR LORRAINE, Madame Aline GILL HETTINGER, Chargée de mission Enseignement Supérieur et Affaires Culturelles

> SOCIETE DES AUTEURS DE FILMS INDEPENDANTS DE LA REGION EST, Monsieur Alain CHRETIEN, Président

> SPECTACLE VIVANT EN LORRAINE, Monsieur Marc LEONARD, Directeur / Madame Fatia BENARIBA, Responsable Formation et Développement

> SYNDICAT DES ARTISTES MUSICIENS PROFESSIONNELS DE METZ-LORRAINE, Monsieur Laurent TARDIF, Secrétaire Général

> SYNDICAT DES DIRECTEURS DE CINEMAS RHIN ET MOSELLE, Monsieur Jean-Marc CARPELS, Président

> SYNDICAT DES TECHNICIENS ET ADMINISTRATIFS, Madame Claire-Marie BULTEL, Responsable

> SYNDICAT NATIONAL DES ENTREPRISES ARTISTIQUES ET CULTURELLES - LORRAINE, Monsieur Stéphane MEYER, Représentant

> SYNDICAT NATIONAL DES SCENES PUBLIQUES, Monsieur Frédéric TOVANY, Représentant

> SYNDICAT NATIONAL PETITES MOYENNES STRUCTURES NON-LUCRATIVES MUSIQUES ACTUELLES, Madame Emmanuelle CUTTITTA / Monsieur Mauro ALBANESE

> SYNDICAT PROF. PRODUCTEURS FESTIVALS ENSEMBLES DIFFUSEURS INDEPENDANTS MUSIQUE, Monsieur Jean-François RAMON, Représentant représenté par Madame Zériga LAARABA, Représentante

> UNIFORMATION LORRAINE, Monsieur Didier BOMTEMS

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> UNION DES TELEVISIONS LOCALES DE SERVICE PUBLIC, Monsieur Dominique RENAULD, Président

> UNIVERSITE NANCY II - CAMPUS LETTRE ET SCIENCES HUMAINES, Monsieur Yanick HOFFERT, Responsable Théâtre, Département Arts, Lettres et Langues - UFR Lettres - Casier 195

> UNIVERSITE PAUL VERLAINE-METZ - UFR SCIENCES HUMAINES ET ARTS, Monsieur Frédéric GIMELLO, Maître de conférence

> VILLE DE FORBACH, Monsieur Laurent KALINOWSKI, Maire représenté par Madame Carmen HATER-HOUSELLE, Adjointe au Maire, Commission vie culturelle, Animation, Histoire locale, Sports

> VILLE DE METZ, Monsieur Dominique GROS, Maire représenté par Monsieur Antoine FONTE, Adjoint au Maire, Délégué aux Affaires Culturelles

> VILLE DE NANCY, Monsieur René PEILLOUX, Directeur, Ensemble Poirel

ÉTAIENT EXCUSES : > ASSOCIATION DES MAIRES DES VOSGES, Monsieur Dominique

PEDUZZI, Président

> COMMISSION PARITAIRE NATIONALE EMPLOI FORMATION SPECTACLE VIVANT, Madame Carole ZAVADSKI, Déléguée Générale

> COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU VAL DE FENSCH, Monsieur Philippe TARILLON, Président

> COMMUNAUTE DE COMMUNES BALLONS DES HAUTES VOSGES ET DE LA SOURCE DE LA MOSELLE, Monsieur Dominique PEDUZZI, Président

> COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE PONT A MOUSSON, Monsieur Henry LEMOINE, Président

> CONSEIL GENERAL - MEUSE, Monsieur Christian NAMY, Président

> CONSEIL GENERAL - VOSGES, Monsieur Christian PONCELET, Président / Monsieur Guy MARTINACHE, Vice-Président, Tourisme, culture et collèges

> SOCIETE D'AUTEURS COMPOSITEURS ET EDITEURS DE MUSIQUE - DELEGATION REG. EPINAL, Monsieur Guillaume TABART, Délégué Régional

> SOCIETE D'AUTEURS COMPOSITEURS ET EDITEURS DE MUSIQUE - DELEGATION REG. NANCY, Monsieur Bruno QUILLET, Délégué Régional

> SYNDICAT NATIONAL DES ENTREPRISES ARTISTIQUES ET CULTURELLES - LORRAINE, Monsieur Dominique REPECAUD, Représentant

> UNION DEPARTEMENTALE CGT, Madame Marie-France MICHEL, CGT- Syndicat Français des Artistes - Section Lorraine

> VILLE DE LUNEVILLE, Monsieur Jacques LAMBLIN, Maire

> VILLE DE NEUFCHATEAU, Monsieur Simon LECLERC, Maire

> VILLE DE SAINT-DIE-DES-VOSGES, Monsieur Christian PIERRET, Maire

> VILLE DE SARREGUEMINES, Monsieur Céleste LETT, Maire

> VILLE DE VANDOEUVRE-LES-NANCY, Monsieur Stéphane HABLOT, Maire

> VILLE DE VERDUN, Monsieur Arsène LUX, Maire

> VOSGES ARTS VIVANTS - ASSOCIATION DEPARTEMENTALE MUSIQUE, DANSE ET THEATRE, Monsieur Guy MARTINACHE, Président

AU TITRE DU SECRETARIAT DE LA COREPS > ARTECA - CENTRE DE RESSOURCES DE LA CULTURE EN

LORRAINE, Monsieur Frédéric LAPIQUE, Directeur / Monsieur

Yann VIOUX, Chargé d'études politiques publiques et socio-économie de la culture

SOMMAIRE

DISCOURS D’OUVERTURE .............................. 4

PRESENTATION DU FONCTIONNEMENT DE LA COREPS ...................................................... 6

PROPOSITIONS DE PISTES DE TRAVAIL ............ 8

TEMPS D’ECHANGE ....................................... 10

CLOTURE DE LA REUNION ............................. 18

CALENDRIER DES PROCHAINES ECHEANCES .... 19

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EPCC Arteca _ novembre 2011

DISCOURS D’OUVERTURE

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Mesdames et messieurs les élu(e)s, mesdames et messieurs, j’ai plaisir à vous accueillir aujourd’hui à la remise en place, la refondation d’une certaine manière, de ce que fut la COREPS qui ne s’est pas réunie depuis avril 2007, c’est dire à quel point la réunion d’aujourd’hui est importante. Je voudrais avant toute chose saluer la présence de M. Thibaut Villemin, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine ainsi que Mme Laurence Demonet, Vice-Présidente du Conseil Régional de Lorraine. Je remercie également le Conseil Général de Moselle qui nous accueille pour cette réunion. Cette remise en place de la COREPS constitue notamment, mais pas seulement, une suite logique de la Conférence du Spectacle Vivant. D’ailleurs je vous remercie d’être présents aussi nombreux, avec parmi vous autant de personnalités importantes du monde du spectacle. La Conférence du Spectacle Vivant en région vient de s’achever. Vous savez qu’elle était elle-même une émanation des Entretiens de Valois menés par le Ministère de la Culture. Si la Conférence du Spectacle Vivant avait été un échec, vous ne seriez pas aujourd’hui ici aussi nombreux. Et je dois dire, au nom du préfet de Région qui m’a demandé de l’excuser aujourd’hui, que nous nous félicitons de ce succès. Il est bien évident que nous devons rechercher toutes les occasions de trouver ensemble des réponses à des problématiques communes qui concernent tout autant la professionnalisation du spectacle, le monde professionnel du spectacle, vivant ou audiovisuel que les conditions dans lesquelles la création aujourd’hui dans notre région est susceptible d’être mise en œuvre, proposée et diffusée. Voilà les enjeux, je crois, qui sont les nôtres aujourd’hui. Je pense qu’il est important que vous puissiez vous exprimer aussi complètement que nécessaire. Si vous souhaitez réagir après cette journée, vous pourrez le faire par écrit auprès d’Arteca qui relaiera vos interventions. Arteca que je remercie d’ailleurs d’assurer le secrétariat général de cette COREPS, et d’avoir travaillé à l’organisation et à la mise en place de cette première réunion.

Mme Laurence DEMONET, Vice-Présidente du Conseil Régional de Lorraine Mesdames et messieurs, la première question qui se pose aujourd’hui, c’est pourquoi réactiver cet outil régional qu’est la COREPS ? L’objectif est d’organiser un dialogue social autour de deux axes : l’emploi et la formation, et c’est ce qui me fait intervenir en tant que Vice-Présidente de la Région en charge des actions régionales relevant de la Formation et de l’accompagnement des parcours tout au long de la vie. La création et la diffusion concernent plus directement Thibaut Villemin, Vice-Président de la Région en charge de la culture. Nous coprésidons à deux mains, en pensant qu’il est plus efficace que chacun intervienne sur son domaine de responsabilité.

Comment allons-nous travailler ensemble, et surtout quels sont les chantiers prioritaires à lancer ? Comment aboutir in fine au développement du spectacle vivant et audiovisuel en Lorraine ?

Nous voulons tout d’abord vous assurer de notre intérêt pour votre secteur.

Je vous rappelle ensuite qu’il existe un cadre d’engagement qui a été signé le 30 juin dernier entre l’Etat, l’Education Nationale et la Région Lorraine, qui est le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations (CPRDF).

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EPCC Arteca _ novembre 2011

Nous nous étions rencontrés dans la préparation de ce Contrat de Plan Régional pour essayer de voir ensemble quels pouvaient être les axes de développement dans la formation et dans l’emploi pour le secteur culturel. Ce contrat concerne tout autant la formation initiale que la formation continue, ou encore les questions d’évolution des métiers et d’emploi. C’est un document qui trace comment en Lorraine nous évaluons les besoins à tout moment de la vie. Nous travaillons dans ce cadre pour trouver les réponses les plus efficaces aux besoins des branches, des entreprises, des structures et ici des acteurs de la culture.

Quatre parcours sont dessinés dans le CPRDF : 1. La formation initiale : voie scolaire, apprentissage, premier emploi 2. La mobilité subie – la recherche d’emploi 3. L’insertion : accompagnement spécifique de personnes en précarité d’emploi 4. La mobilité choisie – la professionnalisation : l’évolution des compétences et des

qualifications tout au long de la vie

Votre secteur et vous, acteurs, êtes intéressés par ces quatre parcours.

La commission Emploi-Formation de la COREPS ira de pair avec la commission Création-Diffusion. Il faudrait que dans un temps relativement court nous puissions cerner ensemble quels sont les besoins, en emploi, en compétences et en qualifications, avant d’envisager l’offre de formations à inventer pour y répondre.

En Lorraine, ensemble, avec l’Etat et vous, nous devons définir les priorités d’action, puis chercher des modes de financements adaptés et partagés. Tout cela pourra se concrétiser au niveau du CPRDF, via le travail de la commission et du groupe de travail de la COREPS, dans une convention annuelle d’application du Contrat de Plan Régional, qui vaut engagement de tous ceux qui la signent, et fixe des objectifs, déclinés en actions concrètes (par exemple : quelle offre de formations met-on en place ?), définit les modes de financement, et éventuellement les bassins ciblés (les besoins ne sont peut-être pas les mêmes sur toute la Lorraine). Chaque fois qu’une convention d’application du Contrat de Plan Régional est signée, elle doit être validée par la commission de coordination régionale de l’emploi et de la formation professionnelle (CCREFP), coprésidée par l’Etat et la Région.

Donc si cette COREPS est réactivée aujourd’hui, c’est pour en faire cet outil régional de réponse à vos besoins et au développement de votre secteur. Après la réflexion viendront les propositions, et au final, cette COREPS sera ce que nous en ferons ensemble. C’est donc un outil du spectacle vivant [et de l’audiovisuel-cinéma], qui devra être un outil vivant pour être efficace.

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Je rappelle que lors d’une réunion de préparation de l’accord ADEC1, DRAC et Région nous étions mis d’accord pour remettre en place la COREPS, qui est donc aussi une conséquence de l’ADEC.

1 L’ADEC est l’accord cadre Actions de Développement de l’Emploi et des Compétences, signé au niveau national en mars 2009 entre la branche du spectacle vivant et l’Etat, puis décliné en Lorraine par un accord cadre ADEC régional mis en place pour la période 2010-2012.

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PRESENTATION DU FONCTIONNEMENT DE LA COREPS

M. Frédéric LAPIQUE, Directeur de l’EPCC Arteca Bien que nous situant dans une certaine forme de continuité avec les travaux de la Conférence Régionale du Spectacle Vivant, nous sommes dans un cadre différent, formellement contraint par une Circulaire de 2004 2 , qui propose l’organisation du dialogue social entre les organisations professionnelles et syndicales, les organismes sociaux, les services de l’Etat et les collectivités territoriales. Nous sommes bien dans un espace de concertation et dialogue social s’inscrivant dans la durée puisque la COREPS est une instance pérenne.

Pour ce qui est du rôle d’Arteca, nous allons animer un secrétariat général, préparer les réunions des groupes de travail, et apporter du contenu en fonction des chantiers, si nécessaire. Sur le champ du spectacle vivant, nous allons faire ce travail en lien avec Spectacle Vivant en Lorraine, mais n’oublions pas que la COREPS est élargie à l’ensemble du spectacle vivant et enregistré, cinéma et audiovisuel compris.

Nous pourrons également dans ces réunions faire part d’expériences extérieures, notamment en référence à ce qui se passe dans les deux COREPS souvent citées en référence, celles des régions Poitou-Charentes et Languedoc-Roussillon.

M. Yann VIOUX, Chargé d’études de l’EPCC Arteca, en charge du suivi de la COREPS Présentation du schéma de fonctionnement qui est proposé pour la COREPS Lorraine :

Les notions de membres de droit et de membres associés font référence à la Circulaire de 2004, qui définit comme membres de droit : les représentants locaux des organisations professionnelles représentatives, des représentants des collectivités territoriales impliquées dans le domaine du spectacle, des représentants des services de l’Etat concernés, des représentants des institutions intéressées par les questions sociales ou professionnelles dans le domaine du spectacle vivant et de l’audiovisuel. 2 La circulaire n°2004/007 du 4 mars 2004 du Ministre de la Culture et de la Communication est accessible en ligne sur le site d’Arteca, à l’adresse suivante : http://www.arteca.fr/economie/?cat=31

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Les membres associés sont des acteurs ressources qui bien que ne faisant pas explicitement partie de cette liste, sont invités à la réunion plénière et associés si nécessaire aux travaux de la COREPS.

Le comité de pilotage aura pour missions d’organiser le fonctionnement général, de « fixer le cap » et d’assurer le suivi de la COREPS.

Si les commissions (susceptibles d’être composées d’une trentaine de personnes) sont pensées comme des instances d’échanges, de réflexion et de prospective, les groupes de travail (restreints à une quinzaine de personnes) représentent plutôt les chevilles ouvrières, aptes à produire du contenu sur un sujet précis.

Pour cette première année, et au vu des périodes de réserve dues aux élections présidentielle et législative qui s’étaleront d’avril à juin 2012, les groupes de travail pourront exceptionnellement se réunir avant la mise en place effective des commissions, et en lien direct avec le Comité de pilotage, afin d’engager au plus vite les travaux malgré ces contraintes d’agenda.

Mme Yseult WELSCHINGER, Association MariLor - Marionnettes en Lorraine Je voulais savoir quels ont été les critères de sélection des syndicats d’employeurs ?

M. Frédéric LAPIQUE, Directeur de l’EPCC Arteca Nous nous sommes appuyés sur la composition indiquée dans la Circulaire de 2004, et sur les listes des syndicats représentés au sein des Commissions Paritaires Nationales Emploi Formation du Spectacle Vivant d’une part, et de l’Audiovisuel d’autre part, en recherchant s’ils avaient une représentation régionale en Lorraine. Ceci étant dit, aucune sélection des syndicats qui siègeront au Comité de Pilotage n’a été faite3.

M. Dominique HENNEQUIN, Président de Films en Lorraine Vous avez mentionné à plusieurs reprises la Conférence du Spectacle Vivant. Personnellement je viens de l’audiovisuel, et n’en suis donc pas informé. Pourriez-vous nous donner un état des lieux de là où vous en êtes ?

M. Jean-Michel SOLOCH, Coordinateur du Pôle Création Diffusion, DRAC Lorraine Le mois dernier a eu lieu la conclusion de la Conférence du Spectacle Vivant, suite à la réunion en deux temps de quatre commissions qui avaient pour thématiques la création, l’élargissement des publics, l’aménagement du territoire ainsi qu’une commission spécifique pour les musiques actuelles (puisque Spectacle Vivant en Lorraine avait déjà engagé un travail ciblé sur cette thématique). Cet ensemble de thématiques a été travaillé par une centaine de participants au total, avec une moyenne de quarante à cinquante participants par commission thématique. Ce qui a abouti à trente propositions, mises en débat à l’issue de cette Conférence du Spectacle Vivant qui a été clôturée par M. Le Préfet de Région4.

3 Ce point sera à l’ordre du jour du prochain comité de pilotage, en janvier 2012. 4 Toutes les informations relatives à la Conférence du spectacle vivant sont disponibles en ligne sur le site d’Arteca : http://www.arteca.fr/spectacle/?cat=17

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M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Pour compléter le schéma de fonctionnement prévisionnel de la COREPS, je souhaiterais préciser que nous avons longuement réfléchi avant de nous arrêter sur la structuration qui vient de vous être présentée, avant de proposer de nombreuses réunions… et nous pensons qu’il est préférable de bien cibler les groupes de travail et le nombre de réunions plutôt que de partir sur une structuration trop lourde qui risquerait de se déliter.

PROPOSITIONS DE PISTES DE TRAVAIL M. Thibaut VILLEMIN, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine Pour la commission création-diffusion, il nous semble important d’ouvrir et d’aller plus loin sur la question des réseaux, et de voir comment ils permettent le développement d’une certaine professionnalisation.

Deuxième aspect qui nous semble important : dépasser le territoire de la région, être dans le territoire de la Grande Région, en partenariat avec nos voisins du Grand-Est, mais aussi et surtout au niveau transfrontalier. Il ne faut pas se contenter de dire et redire que nous sommes la seule région de France à avoir des frontières avec trois autres pays européens et avoir moins de coopération transfrontalière que la Bretagne ! Il s’agit d’être dans une logique d’accompagnement et d’intégration sur cette question transfrontalière.

Troisième thématique envisageable : la question de la production artistique. La Conférence du Spectacle Vivant a fait émerger un certain nombre de besoins d’accompagnements : compagnonnage, logiques de coproduction à l’intérieur de la région. L’objectif pourrait être de mettre en écho les logiques de création et les logiques de diffusion.

Un autre chantier possible concerne la question territoriale. L’aménagement culturel de notre région. Nous avons l’habitude autour de Jean-Pierre Masseret, Président du Conseil Régional, de dire que notre métropole, c’est la Lorraine, et de ne pas opposer les parties du territoire Lorrain entre elles. Cette logique permet de s’adapter aux différentes réalités territoriales, en abordant ces questions en lien avec nos collègues des autres collectivités locales.

Mme Laurence DEMONET, Vice-Présidente du Conseil Régional de Lorraine Pour la commission emploi-formation, une première thématique de travail pourrait cibler la question des ressources humaines et de l’anticipation des besoins dans les Petites et Moyennes Entreprises et les Très Petites Entreprises de la culture. Un accord régional ADEC existe pour le spectacle vivant, et des outils adaptés aux petites entreprises du spectacle sont en cours de conception par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail)5. 5 L’axe 2 de l’accord cadre ADEC (Actions de Développement de l'Emploi et des Compétences) du Spectacle Vivant vise à optimiser les pratiques d’emploi en renforçant les capacités de gestion économique et sociale et en sensibilisant les entreprises à la GPEC (Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences). Missionné au niveau national sur cet axe 2, l’ANACT mène actuellement diverses actions collectives expérimentales qui devraient prochainement se concrétiser sous deux formes : 1- Création d'outils pour les très petites entreprises du spectacle vivant :

> Autodiagnostic > Guide n°1 Organisation et management > Guide n°2 Gestion des ressources humaines et GPEC > Guide n°3 Gestion économique et financière (outils créés en partenariat avec : la CPNEF-SV, AUDIENS, l’Afdas, Pôle emploi, le CNAR culture)

2- Création d'une prestation d'accompagnement des très petites entreprises.

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Nous disposons également en Lorraine d’une plateforme des Ressources Humaines au service des Très Petites Entreprises, qui peut être mise à disposition de votre secteur6.

Un second chantier pourrait chercher à cibler un des enjeux de l’insertion, la professionnalisation et la mobilité, et plus globalement d’une meilleure sécurisation des parcours individuels : formation initiale, continue, alternance, mobilité professionnelle, géographique, emploi durable…

Une autre proposition serait de réfléchir à d’autres organisations économiques des structures, pour aller lorsque c’est possible et souhaitable vers des structures plus solidaires (en référence à l’Economie Sociale et Solidaire). C’est à l’heure actuelle un véritable secteur de l’activité économique, qui totalise 70 000 emplois en Lorraine.

Il pourrait enfin être intéressant d’établir une cartographie de ce qui existe aujourd’hui en Lorraine en termes d’offre de formation professionnelle, afin notamment de repérer où sont les manques, les développements possibles. Tout cela sans s’arrêter à des frontières de bassin, de département ni de région : ces questions se posent à l’échelle de la Grande Région.

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Deux remarques me viennent suite à votre intervention : l’emploi culturel est un emploi spécifique, certaines questions de métiers s’y posent de manière différente à d’autres champs, et aussi l’emploi culturel est un enjeu national important (l’emploi culturel en France dépasse largement l’emploi de l’industrie automobile).

Dans le prolongement de l’intervention de Thibaut Villemin, je souhaite revenir aux enjeux de la commission Création-Diffusion. Plusieurs pistes de travail sont envisagées : ‐ Comment dynamiser et structurer les réseaux d’acteurs ? ce chantier pourrait s’appuyer

sur un état des lieux des partenariats en cours, qu’ils soient formels et informels, dans le but de rechercher des voies d’amélioration ;

‐ Consolider la fonction de production artistique : les questions étant très différenciées entre le spectacle vivant et l’audiovisuel, ce sujet pourrait être traité par deux groupes spécialisés ;

‐ Construire un discours commun aux différentes échelles de l’intervention publique pour soutenir la création artistique, dans la perspective de la réforme des collectivités territoriales, et en s’intéressant à la Charte d’accompagnement des œuvres et des équipes cosignée cette année par de nombreuses collectivités locales de la région Languedoc-Roussillon ;

‐ L’aménagement culturel du territoire lorrain : maillage, densités, déséquilibres… et perspectives : question des charges de centralité, croisement des données des différents observatoires régionaux (OREFQ, Arteca, Observatoire du tourisme…). Ce chantier pourrait mener, partant d’une véritable cartographie culturelle régionale, vers une sorte de schéma culturel régional partagé, puisque nous allons être confrontés à cette nécessité de réflexion entre les collectivités territoriales des différents niveaux.

Voilà mesdames et messieurs quelques axes de réflexion importants qui nous paraissent incontournables pour cette commission création-diffusion, et qui sont susceptibles de se décliner en chantiers pour les groupes de travail.

6 http://www.convergencerh.org/index.php : L'association CONVERGENCE RH a pour mission d'aider et d'accompagner les TPE et PMI/PME dans leur développement en leur proposant des solutions innovantes et durables dans le domaine de la gestion et du management des Hommes. La Plateforme RH de Lorraine est un outil au service de la professionnalisation de la fonction RH.

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TEMPS D’ECHANGE M. Antoine FONTÉ, Adjoint au maire, Délégué aux Affaires culturelles, Ville de Metz Dans tous ces dispositifs, qu’en est-il du fameux CEPI (Cycle d’Enseignement Professionnel Initial) qui devait s’articuler entre la région, les départements et s’adosser aux Conservatoires ?

Mme Brigitte FAZAN, Directrice des Affaires culturelles, Conseil Régional de Lorraine C’est un dispositif qui est en train d’évoluer et de se transformer en COP, Cycle d’Orientation Professionnelle.7

M. Frédéric SIMON, représentant CGT FERC J’aimerais revenir sur deux choses : - Tout d’abord le fait que l’on entérine implicitement que le rapport salarial est dominant dans notre métier. En même temps j’aimerais que l’on prenne garde à l’arrivée des auto-entrepreneurs, qui se développe fortement dans nos métiers et surtout dans l’émergence et les activités périphériques du spectacle vivant : éducation artistique, ateliers, etc. avec toutes les difficultés liées à leur identification et à leur quantification. - Ensuite des problèmes nationaux, mais qui peuvent peut-être trouver des réponses locales : liés à des problématiques juridiques, en particulier sur les questions de Délégation de Service Public et des modes de financement public des équipements. La scène nationale de Marne-la-Vallée a eu maille à partir avec une Cours de justice, et s’est vue annuler trois subventions successives (3 x 400 000 € à rembourser) du syndicat d’agglomération nouvelle du Val-Maubuée, au motif qu’aucune Délégation de Service Public n’avait été mise en place. La Scène Nationale va devoir en très peu de temps évoluer vers un statut d’EPCC (Etablissement Public de Coopération Culturelle), faisant craindre des phénomènes de précipitations. Je me demande si la COREPS, n’est pas justement un endroit qui peut prendre les choses très en amont sur cette question des statuts (évaluation des effets positifs des SCOP, SCIC…). J’aimerais aussi que l’on puisse établir un bilan du rôle des EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) sur les politiques culturelles : impacts, modalités d’intervention dans le financement des établissements.

M. Frédéric LAPIQUE, Directeur de l’EPCC Arteca Sur ce dernier point, un travail est en cours sur l’intercommunalité culturelle en Lorraine au sein d’Arteca. Dans ce cadre-là, nous serons en capacité pour la fin de l’année 2012 de restituer un certain nombre d’éléments d’informations à ce sujet.

Pour préciser ton intervention, tu souhaiterais qu’il y ait un chantier concret sur la question statutaire ?

7 L'article L216-2 du Code de l'Éducation précise dans son 5ème alinéa que les régions ont en charge l'organisation et le financement du cycle d'enseignement professionnel initial (CEPI). Cet article a été introduit par l'article 101 de la loi relative aux libertés et responsabilités locales du 13 août 2004, visant à clarifier les compétences des différents niveaux de collectivités dans le domaine de l’enseignement artistique spécialisé. Or des obstacles liés notamment au montant des transferts de crédit de l’Etat vers les régions et au fait que le CEPI ne soit pas un diplôme professionnalisant (et ne pouvant donc s’inscrire dans le cadre des Plans Régionaux de Développement des Formations) ont empêché la mise en œuvre de ces CEPI. Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime, a déposé en juillet 2009 un projet de loi visant à débloquer la situation. Son texte propose un aménagement de l'article 216-2 du code de l'Education et vient préciser le rôle de la région vis à vis des autres territoires, et substituer le terme de cycle d'orientation professionnelle (COP) à celui de cycle d'enseignement professionnel initial.

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M. Frédéric SIMON, représentant CGT FERC Oui, parce que les conséquences des changements de statuts (par exemple liés à des fusions) ne sont pas neutres, ni sur l’emploi ni sur les financements des établissements : la fiscalité, le statut des employés changent, et dans le cas de Marne-la-Vallée, le passage à un statut d’EPCC est prévu en six mois, donc dans des conditions qui ne permettent pas d’envisager sereinement l’ensemble des impacts induits. Si la problématique est nationale (et les syndicats y planchent actuellement), les réponses peuvent être liées à des réalités locales, on pourrait donc peut-être s’en occuper régionalement ?

M. Thibaut VILLEMIN, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine On ne trouvera pas les réponses à toutes les questions. Par contre, il faut que l’on identifie les interrogations de base pour pouvoir mobiliser vite des réponses. Sur la question des statuts, sans créer de groupe de travail spécifique, on pourrait se consacrer à la rédaction de fiches techniques précises détaillant les différents statuts (EPCC, association, SARL…) et leurs conséquences en termes de formation, d’embauche, de financement, même si une fiche ne pourra pas répondre complètement au passage de l’un à l’autre.

M. Stéphane MEYER, représentant SYNDEAC Nous sommes très contents de la remise en route de cette COREPS, des thématiques qui vont être abordées, autour de l’emploi-formation, et de la création-diffusion. Sur la formation, je pense que les questions de la transdisciplinarité sont à prendre en compte, c’est aussi valable sur la création-diffusion : les spectacles aujourd’hui font appel à la vidéo, etc.

Une autre question à prendre en compte est celle de la circulation des œuvres et des publics, pas uniquement du point de vue transfrontalier, mais globalement au-delà de la région Lorraine.

Autre question qui traverse en creux toutes ces problématiques, celle des moyens. Au-delà de la synthèse qui a été faite à la suite de la Conférence du Spectacle Vivant sur la question de la mutualisation, cette question des moyens est essentielle pour que la Lorraine devienne un territoire plus important culturellement.

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Un gel de précaution s’élevant à 6% est annoncé pour l’année 2012, c’est-à-dire que nous, services de l’Etat, allons être obligés de ne programmer qu’à hauteur de 94% des budgets initialement prévus. A l’échelle de la Lorraine, j’ai quand même plaisir à vous dire que nous avons bénéficié cette année de moyens supplémentaires : le Ministère de la Culture a en effet débloqué 575 000 € supplémentaires en fonctionnement pour la Lorraine dans le cadre du mandat de trois ans de la DRAC. La Lorraine rattrape progressivement son retard sur d’autres régions pour ce qui est des moyens alloués par l’Etat.

Ceci étant dit, nous sommes encore faibles en Lorraine, en ce qui concerne l’émergence, l’aide aux compagnies chorégraphiques (c’est une catastrophe…), l’aide aux compagnies d’une manière générale, les arts plastiques, les arts de la rue, le cirque, nous sommes en très mauvaise posture sur ces domaines parce que nous avons des budgets et une structuration institutionnelle très forte qui nous laissent peu de marge pour ce qui est en train d’émerger.

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Mme Isabelle BALLAY, Directrice du PLUS - Pôle Lorrain de l'Utilité Sociale Le PLUS a notamment en charge la coordination des quatre DLA (Dispositifs Locaux d’Accompagnement) à l’échelle de la région de la Lorraine. Les thèmes qui sont abordés jusqu’ici me laissent penser que nous pouvons avoir un rôle à jouer dans cette COREPS. C’est peut-être dans la dynamisation des réseaux que nous pouvons mener un travail conjoint, en tout cas nous sommes très intéressés pour participer. La question des mutations statutaires qui ont été évoquées sous l’angle de la contrainte par Frédéric Simon peuvent aussi être abordées sous un angle plus volontaire, notamment en cherchant à se tourner d’avantage vers les formes de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire). Nous sommes-là, et avons vraiment envie de travailler avec vous sur ces sujets-là. Nous sommes prêts à enclencher un partenariat nouveau avec Arteca sur ces sujets. Sur notre site internet, nous avons mis en place « Pass + », une base de données qui regroupe cent acteurs de l’accompagnement en Lorraine, et qui mérite d’être encore développée (on sait par exemple que de nombreuses Communautés de Communes ne sont pas encore intégrées à cette base de données)8.

Mme Véronique ALBERT, représentante du Groupement des chorégraphes lorrains Le constat est fait de l’état catastrophique de la danse, qui reste figé et n’a jamais fait l’objet d’un véritable travail qui permette de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui en Lorraine. Nous peinons à trouver des moyens de production, des lieux qui nous accueillent pour créer nos chorégraphies et accompagnent la diffusion.

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Oui, nous partageons le même constat, et vous avez raison de faire appel aux structures.

Mme Florence FORIN, Conseillère Musique et Danse, DRAC Pour information, des réunions sont actuellement organisées au niveau de Spectacle Vivant en Lorraine sur la danse, et les Scènes Nationales ont récemment affiché leur volonté de créer un festival spécifique.

M. Thibaut VILLEMIN, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine Cette question de la danse nous amène directement face à des logiques de réseau, qui restent peut-être à créer sur cette dimension chorégraphique.

M. Didier PATARD, représentant CIEL, Cirque en Lorraine Je souhaiterais avoir quelques éclaircissement sur la méthode : est-ce que les commissions, les groupes seront co-animés, sous une coresponsabilité DRAC et Région ?

Notamment pour le groupe Création-Diffusion, il y a un programme énorme : réseaux, circulation des œuvres, accompagnement de la production… il faut effectivement tout revendiquer. Si on parle des territoires, en imaginant à l’issue de ce travail la production de schéma(s) : est-ce qu’on part sur une réflexion sans fin ou s’engage-t-elle sur une durée précise ?

Commissions et groupes, quelle que soit la qualité de leurs membres, ne seront pas compétents sur toutes les questions. Est-ce qu’il est bien envisagé que l’activité de la COREPS s’inscrive en 8 http://www.lorraine-plus.org/base-de-donnees/

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complément d’autres recherches menées par ailleurs, ou que la COREPS puisse elle-même provoquer de la discussion ailleurs ? Parce que même s’il y a beaucoup de réunions prévues pour l’année à venir, ça n’est quand même pas assez.

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles La COREPS va effectivement se nourrir de ce qui se passe ailleurs. La COREPS est pérenne, ce qu’il faut aujourd’hui, c’est débroussailler, reposer les problématiques en tenant compte du nombre de réunions restreint qui a été prévu. L’emploi culturel est un sujet suffisamment complexe pour que l’on garde des objectifs modestes pour la première année.

M. Didier PATARD, représentant de CIEL, Cirque en Lorraine Il me semble qu’il serait intéressant de se fixer des jalons d’évaluation de notre démarche.

M. Jean-Michel SOLOCH, Coordinateur du Pôle Création Diffusion, DRAC Lorraine Concernant l’organisation, les groupes de travail vont faire remonter des problématiques, des questionnements, au niveau des deux commissions emploi-formation et création-diffusion, qui sont étroitement liées, et au niveau du comité de pilotage. Par ailleurs, je rappelle, que nous allons avec la DIRECCTE suivre les choses dans le cadre des accords nationaux : ADEC, évolution de la fiscalité, des lois, etc. Donc le comité de pilotage et la séance plénière seront en quelque sorte les « correcteurs de route » au fur et à mesure que les travaux de la COREPS avanceront.

M. Thibaut VILLEMIN, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine Le Conseil Régional copréside la commission emploi-formation afin d’être en capacité de mobiliser ses outils opérationnels, sur une compétence directe. Sur l’ensemble de la COREPS, nous sommes membres à part entière au même titre que les autres collectivités.

Mme Laurence DEMONET, Vice-Présidente du Conseil Régional de Lorraine Pour revenir sur la question des statuts, je vous précise que la région n’intervient pas auprès des auto-entrepreneurs. Les spécificités du secteur culturel doivent apparaître en tant qu’expression des besoins ; dans la méthode, il faut fixer assez rapidement deux ou trois priorités, qui pourront se concrétiser pour l’emploi et la formation dans une convention d’application, et évoluer en fonction du contexte et des travaux de la COREPS. Le contexte économique peu favorable et les réformes en cours sont à prendre en compte, mais la démarche doit d’abord anticiper les besoins et ensuite seulement chercher les moyens de financement des actions, sinon rien ne se fera. Les solutions d’économie peuvent être des regroupements, pour peu qu’ils ne soient pas imposés : priorité mutualisation. La COREPS, c’est aussi une façon d’impliquer tous les acteurs aux côtés de l’Etat et des institutions afin d’asseoir des stratégies, charge à nous ensuite de dégager les marges financières nécessaires à ces priorités.

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Mme Odile PETERMANN, Directrice des affaires culturelles du Conseil Général de la Moselle Le Président Weiten, qui est à la tête de l’exécutif départemental depuis avril, a souhaité réunir il y a peu tous les responsables des équipements d’enseignements artistiques. Je pense que les enseignements artistiques peuvent faire l’objet d’un chantier prioritaire. Lors de cet échange, les responsables d’équipements présents ont fait apparaître des statuts et des problématiques de ressources humaines très différentes ; la problématique de la formation est ressortie à plusieurs reprises au cours de cette réunion : formation initiale et continue des enseignants, formation des employeurs ; présidents d’associations, maires, ne connaissent pas assez bien les statuts des enseignants. Les départements peuvent mettre des moyens, notamment pour la mise en réseau des acteurs.

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles C’est une problématique extrêmement intéressante, mais je ne suis pas sûr qu’elle s’inscrive dans le cadre de la COREPS. La circulaire de 2004 ne prévoit pas ce type de problématique dans le sens où ce sont les professions du spectacle, les entrepreneurs qui sont prioritairement visés.

M. Frédéric LAPIQUE, Directeur de l’EPCC Arteca Il y a des porosités qui existent et d’autres qui sont à trouver avec le secteur des enseignements artistiques, puisque l’on sait par ailleurs que les artistes interviennent dans ce cadre-là, et que l’enseignement est une voie de réorientation possible. Mais c’est moins un sujet spécifique en COREPS, il y a d’autres instances de concertation plus adaptées. Les contraintes temporelles de l’année 2012 nous poussent à être modestes, et à partir sur quelques chantiers sachant que la DRAC et la région ont souhaité faire émerger deux commissions Emploi-Formation, qui est le cœur de la COREPS, et Création-Diffusion, qui est aussi une manière de continuer tout le travail de concertation entamé au cours de la Conférence du Spectacle Vivant… donc deux commissions, et un calendrier très contraint… d’où l’idée de voir si deux ou trois questionnements partagés majeurs pouvaient émerger lors de cette plénière. Après avoir identifié deux ou trois thématiques, le comité de pilotage qui se réunira au mois de janvier pourra concomitamment constituer les commissions et les groupes de travail, et guider le choix des tous premiers chantiers prioritaires (les commissions reprenant en 2013 leur position et leur rôle en amont des groupes de travail). Gardons-nous enfin du risque de revenir à des logiques sectorielles : les questions traitées en COREPS sont des problématiques d’ordre général (le cas de la danse, qui a été évoqué, est un réel problème, mais il faut trouver comment le réintégrer dans une problématique générale, transversale : celle par exemple de l’organisation des réseaux).

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Ce qui me manque c’est la part de l’audiovisuel, comment on va traiter ces questions-là.

M. Laurent BOGEN, Conseiller Audiovisuel et multimédia, DRAC Justement, quasiment l’ensemble des représentants, des professionnels, des associations du domaine de l’image, du cinéma et de l’audiovisuel sont présents.

La création prochaine d’un Pôle régional de l’image est attendue, et pourra créer de la dynamique de réseau.

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Cette COREPS peut permettre d’aborder en transversalité certains enjeux, comme ceux de la formation, par exemple. Celle de l’émergence dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel constitue, je pense, un réel problème, comme dans beaucoup d’autres régions : l’émergence de jeunes talents est à favoriser.

Je pose enfin le constat que ce qui lie a priori le domaine du spectacle vivant et de l’audiovisuel-cinéma dans l’actualité immédiate, c’est avec la numérisation des salles de cinéma et la présence sur le territoire lorrain de producteurs qui œuvrent pour la captation des spectacles, la possibilité d’imaginer une diffusion des « collections » afin de favoriser la diffusion des œuvres.

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Je crois qu’il faudra que l’on reste attentifs à ce que dans la COREPS ce champ d’activité importante qu’est l’image, l’audiovisuel et le cinéma soit traité de manière singulière sur certains sujets, moins singulière sur d’autres. Il faut absolument que ce secteur soit pris en compte.

Intervention de la salle Au niveau de l’audiovisuel et du cinéma, nous découvrons le travail qui a été fait en amont, et étions un petit peu surpris de recevoir cette invitation, parce que nous ne savions pas ce qu’était la COREPS ; vous venez d’y répondre. Effectivement, il y a certainement des questions à traiter au niveau de la formation, de la transversalité avec les autres domaines. Vous avez parlé tout à l’heure de sous-commission, mais en même temps moi je ne voudrais pas que l’on se mette à part. Je rebondis également sur la réflexion de tout à l’heure : si demain un pôle de l’image est créé en région, des passerelles devront être créées avec le monde du spectacle vivant (captations…).

M. Frédéric SIMON, représentant CGT FERC Il faut effectivement éviter de scinder, même si on a des problématiques différentes, mais on a beaucoup à apprendre, notamment sur les systèmes économiques développés dans l’audiovisuel, par exemple le GIE9, groupement d’intérêt économique. On a beaucoup de peine à créer ce genre de dispositif dans le spectacle vivant parce qu’il y a une notion de concurrence entre les opérateurs et que l’on a du mal à mutualiser des moyens de production qui pourraient amorcer un certain nombre de productions majeures.

Depuis que je suis en Lorraine, depuis 1999, je crois que c’est la région où il y a le plus de réseaux ; il s’en créé un tous les ans et en même temps à part Quint’est, ils sont tous limités aux frontières régionales et c’est bien le problème.

J’ai l’impression qu’il y a un effet de seuil en Lorraine. A part les ensembles, toutes les structures du spectacle vivant se limitent à un maximum de dix employés, et c’est vrai que le travail de réseau prend beaucoup de temps, quand on cumule la représentation syndicale, le travail de réseau, aller de temps en temps à des réunions nationales, on s’aperçoit qu’il faut choisir son métier : on est d’abord soit directeur de sa compagnie, soit directeur de son lieu et 9 Le G.I.E. est le regroupement d’entreprises préexistantes dont le but est de "faciliter ou de développer l’activité économique de ses membres, d‘améliorer ou d’accroître les résultats de cette activité ; [ce but] n’est pas de réaliser des bénéfices pour lui-même" (alinéa 2 de l’article L. 251-1 du Code de commerce). Le G.I.E. pourrait donc être qualifié d’intermédiaire entre la société et l’association. L'immatriculation au registre du commerce et des sociétés confère au groupement la personnalité morale.

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plus on est ailleurs, moins on consacre de temps à l’artistique. Donc l’effet de seuil fait que les maisons sont petites, que ce soit les Centres dramatiques, chorégraphiques, tout le monde a des maisons trop petites pour pouvoir positionner quelqu’un sur le travail de réseau. En plus dans la structure de nos maisons, il y a très peu de cadres (de directions adjointes, qui permettraient de déléguer ce genre de missions). On a des structures un peu à plat, c’est-à-dire il y a un directeur ou une directrice et en-dessous, il y a les gens qui travaillent sur le terrain et surtout en relation avec les publics.

Dans la création-diffusion, il y a une vraie distorsion entre les deux métiers, c’est-à-dire qu’aujourd’hui je pourrais tout à fait produire des spectacles qui ne passent pas dans ma salle, parce que ça n’a aucun intérêt que je les présente dans ma salle, ni pour les artistes, ni par rapport à mon équipement ; c’est-à-dire qu’on marche un peu sur la tête avec ce système, et je connais des maisons qui ont tiré leur réputation de savoir s’en arranger. Si vous prenez la Scène Nationale de Belfort, il y avait à un moment quatre compagnies en production déléguée chez eux, elles ne passaient que très rarement dans l’établissement. Pourtant c’est une des maisons les plus riches de France, parce qu’elle tire des fonds de la vente de ses productions. Donc on voit bien que cette vieille idée que ce que l’on fabrique chez nous sert au public qui habite autour de chez nous est en train de se distendre ; et ça, si on le comprend mal, on va vite arriver à une espèce d’absurdité, c’est-à dire qu’on va devenir schizophrènes et finir par faire très mal le métier dans les deux secteurs.

Je pense que s’il n’y a pas aujourd’hui de grands budgets européens qui sont liés à des maisons en Lorraine, sur des projets comme Prospero10 ou autre -il n’y en a pas-, c’est le signe que nous avons du mal à coopérer à distance, et je me demande si la COREPS ne pourrait pas nous permettre de nous relier à d’autres régions qui ont également une COREPS. Nous n’arrivons déjà pas en France à coopérer entre français ; nous avons du mal à coopérer sur des problématiques similaires, et je ne parle pas de disciplines artistiques, je comprends que les scènes conventionnées cirque puissent travailler ensemble, c’est plutôt des coopérations très resserrées avec d’autres établissements en France dont je parle, celles qui permettent de faire des productions communes, des diffusions communes, et aujourd’hui nous mettons notre argent ailleurs. Donc les artistes ne profitent pas de nos réseaux parce qu’on n’en a pas, nous ne sommes pas des faiseurs d’opinion dans les réseaux français ; nous n’avons pas les maisons en Lorraine qui permettent de dire : « cet artiste-là, il est immanquable, il faut le suivre ». Il n’y a pas la maison de la culture de Grenoble, il n’y a pas Bobigny, il n’y a pas Rennes, ces maisons qui font aujourd’hui la critique, la production et les artistes, et il faut bien comprendre que ça n’est pas un réseau de plus qui va aider la danse, la marionnette ou le cirque, mais plutôt comment on arrive à se lier entre nous en France et en Europe si on le peut. C’est de cette manière que l’on pourra aider les artistes à « sortir ». Evidemment cela demande d’autres modes d’organisation, de mutualiser notre travail en réseaux nationaux et internationaux ; aujourd’hui aucun d’entre nous ne peut jouer le rôle de chef de file en Lorraine… Je pense que l’audiovisuel a déjà travaillé depuis longtemps sur ce type de problématiques.

10 http://www.prospero-theatre.com Les grands objectifs du projet européen Prospero sont : ‐ Encourager la circulation des œuvres et des artistes ‐ Faire bon usage de l’espace et de l’héritage culturels communs ‐ Renforcer le dialogue interculturel et promouvoir la diversité des cultures ‐ Contribuer à l’émergence d’une citoyenneté européenne Ce projet en cours est à la fois un acte politique et un geste artistique. Il fonctionne grâce au soutien de l’Union Européenne. Les six partenaires engagés dans le projet pluriannuel de coopération culturelle (2008-2012) sont : le Théâtre National de Bretagne (Rennes – France), le Théâtre de la Place (Liège – Belgique), la Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modène – Italie), la Schaubühne am Lehniner PLatz (Berlin – Allemagne), la Fundação Centro Cultural de Belém (Lisbonne – Portugal) et le Tampereen Yliopisto / Tutkivan Teatterityön Keskus (Tampere – Finlande).

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M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Un réseau, c’est un mot un petit peu magique, et ce dont vous venez de parler, c’est finalement un réseau d’une autre nature que vous appelez de vos vœux. Ce que j’en retiens aussi c’est l’intérêt que vous pouvez avoir, vous, spectacle vivant, à vous rapprocher du secteur du cinéma et de l’audiovisuel pour avancer. Les deux peuvent se nourrir mutuellement.

M. Laurent-Guillaume DEHLINGER, Vice-président, Far-Est, Fédération des arts de la rue Grand-Est Je me posais la question : qui aujourd’hui dans la salle exerce le métier d’artiste ? (six ou sept personnes lèvent la main).

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles La COREPS n’est pas là pour mobiliser les artistes individuellement mais pour mobiliser leurs organisations collectives, syndicales, professionnelles.

M. Jean-Michel SOLOCH, Coordinateur du Pôle Création Diffusion, DRAC Lorraine Nous avons étendu les invitations aux associations non syndicales (regroupements et fédérations des chorégraphes, CIEL, Far-Est, etc.), qui ne sont pas officiellement membres de la COREPS.

M. Laurent-Guillaume DEHLINGER, Vice-président, Far-Est, Fédération des arts de la rue Grand-Est C’est vrai que ce qui est intéressant, c’est que les artistes qui siègent ici, représentent soit des petites structures, soit des réseaux (et souvent les deux à la fois). Ce que je représente ici, c’est la Far-Est, fédération grand est des arts de la rue, pour la région Lorraine.

Merci à Frédéric Simon d’avoir précisé que ça nous prend énormément de temps de nous mettre en réseau ; en tant que dirigeant de compagnie, des réunions il y en a beaucoup, on participe à beaucoup de groupes de travail, c’est un mot qu’on utilise beaucoup, un travail que l’on mène très bien en interne, en interprofessionnel, et nous arrivons à des résultats que nous transmettons aux conseillers DRAC, à la Région Lorraine qui ont une très bonne connaissance de ces dossiers. On parlait tout à l’heure des finances des arts de la rue et des enveloppes qui étaient très réduites. Mais la question que je me pose aujourd’hui, c’est qu’est-ce que fondamentalement le réseau va apporter en plus d’un dialogue permanent que notre organisme entretient avec les élus et avec les conseillers techniques. Qu’est-ce que la COREPS va apporter en plus qu’un autre réseau, qu’une commission supplémentaire ?

M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Il ne faut pas confondre le rôle et la nature des instances, et revenir à ce dont la COREPS est chargée, les raisons de sa mise en place.

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M. Jean-Michel SOLOCH, Coordinateur du Pôle Création Diffusion, DRAC Lorraine La circulaire de 2004 sera mise en ligne sur le site d’Arteca. Schématiquement, la déconcentration des politiques publiques ainsi que la décentralisation culturelle qui s’est mise en place avec les différentes collectivités territoriales a nécessité des instances de concertation, des organismes paritaires dans la mesure où ce ne sont pas des instances décisionnaires, mais de concertation, qui ont pour objectif de s’intéresser aux problématiques professionnelles des entrepreneurs du spectacle, qu’ils soient du cinéma, de l’audiovisuel ou du spectacle vivant.

A partir de là, le choix qui a été fait avec le Conseil régional et Arteca, c’est de vous proposer deux champs d’intervention : un sur la création-diffusion et un sur l’emploi-formation, deux champs à mettre en interaction.

M. Thibaut VILLEMIN, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine Ce à quoi la COREPS peut servir, c’est apporter des réponses collectives à des questions que nous connaissons déjà ; comment mieux mobiliser les dispositifs qui existent ? Si je suis présent aujourd’hui, à l’invitation de la Préfecture de région, c’est parce que je suis prêt à prendre ma place pour élaborer des réponses collectives.

M. Didier PATARD, représentant de CIEL - Cirque en Lorraine Il ne faut pas prendre le réseau comme un pensum, et même si la disponibilité des acteurs culturels est limitée, il y a quand même des choses qui peuvent se tuiler naturellement. A nous de nous mettre dans une relation dynamique, non pas pour prendre des leçons de « comment il faut faire », mais pour nous permettre d’aller plus loin. La réflexion à l’échelle des différentes strates, lorraine, inter-régionale, transfrontalière, nationale peut paraître énorme, mais beaucoup de chantiers sont convergents, connexes, et plus nous les lierons entre eux, moins ils seront difficiles à concrétiser.

CLOTURE DE LA REUNION M. Jean-Luc BREDEL, Directeur Régional des Affaires Culturelles Je voudrais tout d’abord remercier Thibaut Villemin et Laurence Demonet, vous remercier tous, élus, porteurs de projet, directeurs de structures, artistes. Merci d’avoir contribué à cette première COREPS. Je crois que l’on peut être satisfaits de l’avoir remise en œuvre et n’attendons pas de jours meilleurs pour poursuivre le mouvement. Merci beaucoup à tous, merci à Arteca, merci à la région et à tous ceux qui ont contribué à la préparation de cette première réunion. Je passe la parole à Frédéric Lapique qui va vous présenter le calendrier pour l’année à venir.

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CALENDRIER DES PROCHAINES ECHEANCES M. Frédéric LAPIQUE, Directeur de l’EPCC Arteca Partant de cette plénière, un comité de pilotage va se réunir en janvier 2012, afin de réfléchir au mode de fonctionnement de la COREPS (possibilité d’établir un règlement intérieur), de mettre en place les deux commissions et les deux groupes de travail, et de valider les premiers chantiers à creuser au cours de l’année 2012.

PERIODE INSTANCE OBJET

14 novembre 2011 Plénière 2011 « élargie » : membres de droit et membres associés

réactivation de la COREPS, annonce du programme de l’année à venir, échange sur les thématiques de travail prioritaires

9 janvier 2012 Comité de pilotage de la COREPS (Etat, Région, collectivités locales, syndicats)

mode de fonctionnement de la COREPS, création des commissions, des groupes de travail, validation des thématiques de travail pour l’année

février 2012 Groupe de travail Emploi-Formation : réunion 1 appropriation du thème, méthodologie de

travail Groupe de travail Création- Diffusion : réunion 1

mars 2012 Groupe de travail Emploi-Formation : réunion 2 approfondissement du sujet, apports

théoriques et pratiques, échanges Groupe de travail Création-Diffusion : réunion 2

septembre 2012 Groupe de travail Emploi-Formation : réunion 3

conclusion, production d’une synthèse Groupe de travail Création-

Diffusion : réunion 3

octobre 2012 Commission Emploi-Formation appropriation de la production du groupe de

travail, prise de recul, prolongements possibles et nouvelles pistes à explorer Commission Création-

Diffusion

Comité de pilotage bilan des travaux de l’année, préparation de la plénière

novembre 2012 Plénière 2012 bilan de la première année de fonctionnement, échanges et projections pour l’année à venir

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Secrétariat de la Commission régionale des professions du spectacle en Lorraine EPCC Arteca centre de ressources de la culture en Lorraine14 bld du 21ème Régiment d'Aviation • 54000 Nancy • tél 03 83 40 87 40 • fax 03 83 40 87 41 • e-mail [email protected] • site www.arteca.fr code APE 9001Z • n° SIRET 285 701 637 00024 Etablissement public de coopération culturelle créé par le conseil régional de Lorraine et le ministère de la Culture et de la Communication