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LeBulletin Comité de développement durable Vol. 1, n o 2 AUTOMNE 2008 Les feuilles mortes La forêt stimule l’imaginaire des gens et cela s’est avéré auprès de mes collègues. En période autom- nale, elle sollicite d’autant plus les sens. Qui n’a pas prévu, dans les prochaines semaines, une prome- nade sous les arbres pour les contemplatifs, l’esca- lade d’une montagne pour les sportifs ou un saut dans un tas de feuilles pour les ludiques ? La forêt évoque aussi une façon de vivre, un gagne- pain, une ressource précieuse à portée de main. Sur le territoire de la MRC de Memphrémagog, la surface couverte par la forêt privée correspond à 60% du territoire total. Les activités associées direc- tement à l’exploitation de la ressource forestière, tel l’aménagement forestier, le reboisement et l’intro- duction d’essences nobles, sont donc pratiquées couramment dans notre région. Je crois sincèrement à la possibilité de concilier la conservation et l’exploitation de la ressource fores- tière et que la clé du succès réside dans une vision adéquate du développement durable. Le schéma d’aménagement de la MRC présente par exemple des dispositions de contrôle de l’exploita- tion forestière, ce qui permet aux municipalités d’en- cadrer les activités d’utilisation de la ressource ligneuse. En parallèle, le comité consultatif en envi- ronnement poursuit depuis 1997 un programme de suivi des cours d’eau et propose à ses collabora- trices, les municipalités, des mesures correctrices pour corriger les situations problématiques obser- vées. La MRC et les municipalités locales organisent aussi, depuis quelques années, des activités de sen- sibilisation traitant de divers sujets liés à la protec- tion de l’environnement, dont les ateliers sur le reboisement des bandes riveraines. Un des corol- laires de ce paradigme consiste pour la MRC à colla- borer à des programmes favorisant le démarrage de projets alliant développement et renouvellement des ressources, comme vous le constaterez à la lecture de ce deuxième nu- méro du Bulletin. Loin de revendiquer la paternité de ces ques- tionnements, l’équipe de la MRC s’est prêtée à l’exercice proposé par l’Équipe du bulle- tin, pour vous présen- ter des sujets qui se veulent des amorces à la discussion sur le thème de la forêt. Ce numéro 2 du Bulle- tin vous présente ainsi deux thèmes chers à tous : la conservation des ressources, via les moyens mis en place pour réduire les problèmes d’érosion en forêt et; un nou- veau concept d’exploitation de la ressource émer- geant du milieu de la recherche et du développement. Comme la recherche de solutions doit s’appuyer sur des données fiables, nous en pro- fitons également pour vous présenter l’une des fa- cettes essentielles à l’avancement des dossiers de la MRC, soit le service de géomatique. En final, le Babillard régional, qui offre la possibilité aux municipalités d’y accrocher des éléments jugés importants pour ses citoyens, affiche des données sur la consommation et la récupération du papier ainsi que des capsules sur des projets qui sont, peut-être, passés inaperçus cet été. À vous maintenant de vous prêter au jeu et de débattre sur les dossiers proposés ! Christine Labelle Directrice de projets À la simple évocation du mot «forêt», la mémoire de mes sens est sollicitée : une promenade printanière dans la vallée de la Missisquoi, chez les copains de Dunkin; la pluie saturant les couleurs d’automne et révélant le contraste entre la profondeur de l’écorce et l’éclat du feuillage. Ne serait- ce que pour les émotions qu’elle fait naître, la forêt ne mérite-t-elle pas que l’on s’y attarde, le temps d’une lecture? Sentiers du marais de la Rivière aux Cerises, ville de Magog. Photo : Pierre Côté Sentiers du marais de la Rivière aux Cerises, ville de Magog. Photo : Pierre Côté Le développement durable (ou dévelop- pement soutenable) selon la définition pro- posée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (Rapport Brundtland) : « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compro- mettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

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LeBulletinComité de développement durable

Vol. 1, no 2 AUTOMNE 2008

Les feuilles mortes

La forêt stimule l’imaginaire des gens et cela s’estavéré auprès de mes collègues. En période autom-nale, elle sollicite d’autant plus les sens. Qui n’a pasprévu, dans les prochaines semaines, une prome-nade sous les arbres pour les contemplatifs, l’esca-lade d’une montagne pour les sportifs ou un sautdans un tas de feuilles pour les ludiques?

La forêt évoque aussi une façon de vivre, un gagne-pain, une ressource précieuse à portée de main. Sur le territoire de la MRC de Memphrémagog, lasurface couverte par la forêt privée correspond à60% du territoire total. Les activités associées direc-tement à l’exploitation de la ressource forestière, tell’aménagement forestier, le reboisement et l’intro-duction d’essences nobles, sont donc pratiquéescouramment dans notre région.

Je crois sincèrement à la possibilité de concilier laconservation et l’exploitation de la ressource fores-tière et que la clé du succès réside dans une visionadéquate du développement durable.

Le schéma d’aménagement de la MRC présente parexemple des dispositions de contrôle de l’exploita-tion forestière, ce qui permet aux municipalités d’en-cadrer les activités d’utilisation de la ressourceligneuse. En parallèle, le comité consultatif en envi-ronnement poursuit depuis 1997 un programme desuivi des cours d’eau et propose à ses collabora-trices, les municipalités, des mesures correctricespour corriger les situations problématiques obser-vées. La MRC et les municipalités locales organisentaussi, depuis quelques années, des activités de sen-sibilisation traitant de divers sujets liés à la protec-tion de l’environnement, dont les ateliers sur lereboisement des bandes riveraines. Un des corol-laires de ce paradigme consiste pour la MRC à colla-borer à des programmes favorisant le démarrage deprojets alliant développement et renouvellement desressources, comme vous le consta terez à la lecturede ce deuxième nu-méro du Bulletin.

Loin de revendiquer lapaternité de ces ques-tionnements, l’équipede la MRC s’est prêtéeà l’exercice proposépar l’Équipe du bulle-tin, pour vous présen-ter des sujets qui seveulent des amorces à la discussion sur lethème de la forêt.

Ce numéro 2 du Bulle-tin vous présente ainsideux thèmes chers àtous : la conservationdes ressources, via les moyens mis en place pourréduire les problèmes d’érosion en forêt et; un nou-veau concept d’exploitation de la ressource émer-geant du milieu de la recherche et dudéveloppement. Comme la recherche de solutionsdoit s’appuyer sur des données fiables, nous en pro-fitons également pour vous présenter l’une des fa-

cettes essentielles à l’avancement des dossiers de laMRC, soit le service de géomatique.

En final, le Babillard régional, qui offre la possibilitéaux municipalités d’y accrocher des éléments jugésimportants pour ses citoyens, affiche des donnéessur la consommation et la récupération du papierainsi que des capsules sur des projets qui sont,peut-être, passés inaperçus cet été.

À vous maintenant de vous prêter au jeu et de débattre sur les dossiers proposés!

Christine LabelleDirectrice de projets

À la simple évocation du mot « forêt», la mémoire de mes sens est sollicitée : une promenade printanière dans la vallée de la Missisquoi, chez les copains de Dunkin; la pluie saturant les couleurs d’automne et révélant le contraste entre la profondeur de l’écorce et l’éclat du feuillage. Ne serait-ce que pour les émotions qu’elle fait naître, la forêt ne mérite-t-elle pas que l’on s’y attarde, le temps d’une lecture?

Sentiers du marais de la Rivière aux Cerises, ville de Magog.Photo : Pierre Côté

Sentiers du marais de la Rivière aux Cerises, ville de Magog.Photo : Pierre Côté

Le développement durable (ou dévelop-pement soutenable)selon la définition pro-posée en 1987 par laCommission mondialesur l’environnement etle dévelop pement(Rapport Brundtland) :«un développementqui répond aux besoinsdes générations duprésent sans compro-mettre la capacité desgénérations futures àrépondre aux leurs».

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Par Alexandra RoyChargée de projets en environnement

Une forêt constitue un écosystème en équilibre danslequel l’eau de pluie, le ruissellement et la décompo-sition de la matière organique apportent les élé-ments essentiels à la croissance des végétaux,lesquels supportent de multiples façons la faunesauvage. Comme la végétation recouvre la majeurepartie du sol, les eaux de ruissellement ne sont pasen contact avec le sol à nu et entraînent très peu departicules vers les cours d’eau. Lors d’une modélisa-tion réalisée entre 2001 et 2003, les chercheurs du ministère du Développement durable, de l’Environ -nement et des Parcs ont calculé que l’exportation du phosphore dans une forêt est de l’ordre de 0,02 kg/ha, comparativement à 2,47 kg/ha pour un champ de maïs, 0,39 kg/ha pour une prairie et1,95 kg/ha pour une zone urbaine1. Dans un bassinversant, la forêt est en quelque sorte la référenceminimale en matière d’exportation de particules etde nutriments vers les plans d’eau.

La ressource forestière est une richesse renouvela-ble importante pour l’économie de notre région. L’industrie forestière est encadrée par des règlements,des normes et une série de pratiques reconnues quipermettent de limiter les impacts sur l’érosion dusol, tout en maintenant l’équilibre des écosystèmesforestiers et aquatiques. Lors de travaux forestiers,

la MRC recommande l’application des différentesmesures suivantes :

• Mettre en place et utiliser des traverses de coursd’eau adéquates et stabilisées (pont ou pon-ceaux);

• Prévoir des mesures appropriées pour filtrer lessédiments à la sortie des fossés (ballots de foin,bassin de sédimentation);

• Dévier l’écoulement de l’eau vers les zones boi-sées pour favoriser le captage des sédiments et lafiltration de l’eau à travers le sol;

• Aménager les fossés de chemin à l’extérieur desbandes riveraines;

• Stabiliser rapidement les fossés creusés à l’aided’un mélange d’espèces herbacées et de seuilsd’écoulement;

• Stabiliser le sol des traverses de cours d’eau sursentier de débardage (paillis de branches et mé-thodes de type Waterbar).

En limitant la mise à nu des sols et en captant les sédiments avant qu’ils n’atteignent les cours d’eau,il est possible de protéger à court et long terme lesécosystèmes forestiers et aquatiques, tout en préle-vant la ressource de façon durable.

Par Emilio Lembo Ingénieur forestier

Sorti tout droit de nos forêts, ce nouveau produit seraen production à l’automne 2008…

De quoi s’agit-il au juste?

Ce produit se trouve en quantité importante dans nosforêts, il a toujours été là, mais nous ne l’avions pasremarqué. Comme une pierre précieuse, il ne de-

mande qu’à être récolté et façonné. Il s’agit de labiomasse forestière, constituée des parties de l’ar-bre non utilisées par les industries conventionnellesde transformation du bois. On inclut aussi dans ladéfinition de biomasse les arbres, arbustes, cimes,branches et feuillages; les résidus ligneux issus destravaux de construction et de rénovation; les planta-tions d’essences à croissance rapide (peupliers hy-brides, saules).

Selon l’industrie forestière, par la récolte de cettebiomasse, la production de biocarburants et d’éner-gie (bois de chauffage, granules, bioéthanol, biodié-sel, méthane) apparaît réalisable. Il va sans dire queles communautés locales se situeraient au premierrang des bénéficiaires des retombées économiquesreliées à cette nouvelle industrie.

Dès cet automne, le ministère des Ressources natu-relles et de la Faune du Québec (MRNF) permettra larécolte de biomasse forestière par des projets pilotessur les terres publiques. Les contrats seront attri-bués selon différents critères, permettant ainsi auxgestionnaires de vérifier la rentabilité à long terme,les gains environnementaux, la contribution de laforêt privée et le soutien du milieu. La récolte s’ins-

crira dans le maintien de la biodiversité, de la pro-ductivité des forêts, de la protection des sols etd’une bonne qualité de l’eau.

Dans notre région, il apparaît envisageable de met-tre sur pied un système de récolte des résidus vertslors de travaux forestiers. Cependant, cela devracomporter une mise en commun des ressourcesmécaniques pour la transformation primaire et letransport. La dispersion des chantiers et les faiblesvolumes de biomasse constitueront une contrainte àconsidérer. L’on devra alors se questionner sur larentabilité de ces opérations.

À l’heure où les coûts de l’énergie augmentent, il faudra évaluer si la biomasse forestière représenteun atout dans notre société. Cette ressource est renouvelable. Par son utilisation, on réduit les émis-sions de gaz à effet de serre. La biomasse verteconstitue une source d’énergie stable qui permettraitde réduire la dépendance du Québec aux produitsfossiles (pétrole). Des emplois pourraient être crééset diversifier l’économie locale. Par des plantations(ligniculture) sur de courtes périodes, on pourraitpréserver la vocation des terres agricoles.

La biomasse forestière, un projet de société.

L’or vert, nouvel alliage?

Réduire l’érosion des sols en milieu forestier

Une traverse de cours d’eau.Photo : Emilio Lembo, MRC de Memphrémagog

Sentiers du marais de la Rivière aux Cerises, ville de Magog.Photo : Pierre Côté

1 Gangbazo et al. Contrôle de la pollution diffuse d’origine agricole : quelques réflexions basées sur la modélisation descénarios de pratiques agricoles pour atteindre le critère de phosphore pour la prévention de l’eutrophisation dans larivière aux Brochets. Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Gestion intégrée de l’eaupar bassin versant, fiche numéro 5, octobre 2006.

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Par Jonathan RobergeGéomaticien, adjoint à l’aménagement

Le mot géomatique provient de la contraction desmots géographie (terre et représentation) et infor-matique (information et structure). Depuis la créationde la MRC de Memphrémagog, en 1982, les moyenstechniques ont évolué à vitesse grand «V». De nosjours, la représentation de l’espace terrestre s’effec-tue de manière précise, rapide et souvent numé-rique. Par exemple, les sites de recherche oud’observation comme Google Map ou Google Earthen témoignent. Il en est de même pour les outils decueillette d’information géographique tels que lessystèmes de positionnement géographique (GPS) quifont maintenant partie des biens de consommationcommuns.

Les MRC ont l’obligation de produire et de mainteniren vigueur un schéma d’aménagement créé et modifié suivant les prescriptions de la Loi sur l’amé-nagement et l’urbanisme (LAU). Le schéma d’amé-nagement comporte une multitude de cartesrepré sentant, entre autres :

• Les zones de contrôle de l’exploitation forestière;

• Les grandes affectations du territoire (urbaine, industrielle, rurale, de récréation);

• Les zones sensibles à protéger (les milieux humides, les lacs, les cours d’eau);

• Les territoires d’intérêt régional (les paysageschampêtres et les tunnels d’arbres);

• Les équipements et les infrastructures.

La MRC procède à la révision de son schéma d’amé-nagement (SAR). Le processus de révision complété,le schéma se nommera : schéma d’aménagement etde développement (SAD). Il constituera la troisièmegénération du document. La période de révision sol-licite le processus de création cartographique.

Au fil des schémas, on note l’évolution des moyenstechniques et informatiques utilisés par la MRC. En effet, de la première à la troisième génération desschémas d’aménagement, s’échelonnant sur unepériode de 26 ans, les employés travaillant sur cedossier sont passés de la cartographie manuelle à lagéomatique; il s’agit du processus de géomatisation.

L’an dernier, la Table des MRC de l’Estrie a constituéun partenariat, en collaboration avec le gouverne-ment du Québec, afin d’obtenir la couverture de photographies aériennes sous forme de mosaïquesnumériques (orthophotos) pour l’ensemble de l’Estrie. Il est dorénavant possible d’appliquer enfond de carte les orthophotos 2007 du territoire. Il s’agit d’une mine d’information récente indispen-sable. À l’aide de la nouvelle orthophoto, la MRC aproduit une carte de l’utilisation du sol qui décrit lesgrands ensembles : forestiers, agricoles, urbains, devillégiatures, hydrographiques. La dernière couver-ture de photographies aériennes datait de l’an 2000.

Les sorties terrain complètent les données géoma-tiques dont la MRC dispose. Aujourd’hui, les visitess’effectuent avec l’aide d’un GPS et d’un appareilphoto numérique, ce qui facilite la cueillette d’infor-mation. Le GPS sert autant à assurer l’utilisateur dese trouver au bon endroit sur le terrain, qu’à délimi-ter l’information qu’il observe (les données sont géoréférencées).

Les nouvelles dispositions plus restrictives surl’abattage d’arbres ont été intégrées récemment auschéma d’aménagement par une modification régle-mentaire conformément à la LAU. Ces dispositionsse retrouvent dans la réglementation des municipa-lités locales, qui elles, sont imputables aux citoyenspropriétaires. L’ingénieur forestier chargé ducontrôle de l’abattage d’arbres, en partenariat avecles municipalités locales, se sert du GPS depuis plu-sieurs années. Cette technologie aide à assurer un meilleur contrôle dans un souci d’équité et derespect de l’environnement.

De la cartographie manuelle au GPS, certains se rap-pellent du temps du coloriage ou des découpages detrames. La précision des outils aidant, la carto -graphie se raffine et la troisième génération duschéma d’aménagement et de développement de laMRC s’adaptera à cette réalité. La technique de lareprésentation spatiale ne cesse de s’améliorer. Pourle futur, il semble que la modélisation cartographiqueen trois dimensions deviendra la norme. Certainesapplications de logiciels de géomatique offrent déjàcette possibilité. La géomatisation à la MRCn’échappera sûrement pas à cette tendance. Les moyens techniques changent, mais la finalitédemeure la même.

Une image vaut 1 000 mots; une carte en vaut davantage!

Source : © Gouvernement du Québec et La Table des MRC de l’Estrie, tous droits réservés, Orthophotos 2007.MRC de Memphrémagog.

Localisation d’un jeune tunnel d’arbres protégé au SAR de la MRC, sur le territoire de la municipalité de Hatley, de part et d’autre de la route 208 ouest à la sortie du village de Massawippi – direction Ayer’s Cliff.

Source : © Gouvernement du Québec et La Table des MRCde l'Estrie, tous droits réservés, Orthophotos 2007. MRC de Memphrémagog.

Exemple de l'utilisation de l'orthophoto pour la délimitation d'un milieu humide. Cet écosys-tème est presque entièrement entouré de forêtet il se trouve au sud-est du lac Nick, sur le territoire de la municipalité de Bolton-Est.

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Municipalité d’Austin

Projets à venir La municipalité d'Austin a commencé cet été l'éla-boration d'un plan de développement stratégique quise poursuivra au cours de l'année 2009. Il s’agit d’unexercice de planification du développement du terri-toire qui s'inscrit dans un esprit de développementdurable.

Par ailleurs, des projets sont en cours sur le territoirepour la protection des tunnels d’arbres; la municipa-lité a identifié plusieurs secteurs qui feront l'objetd'un inventaire et d'un entretien afin d’assurer leurconservation.

Enfin, depuis deux ans, dans le cadre de formations,la municipalité a distribué 3 050 plants gratuitementpour la renaturalisation des rives.

Municipalité du Canton de Stanstead

Projet de marais filtrantUn projet de marais filtrant a été mis sur pied pourcontrer le problème général d’eutrophisation accélé-rée des lacs et de prolifération des algues et bacté-ries indésirables dues à la suralimentation enmatières organiques, comme le phosphore et ledépôt de sédiments.

L’objectif du projet consiste à revitaliser une anse de la Baie Fitch pour améliorer la qualité de l’eau de la Baie et répondre à la demande de citoyens. À cet effet, le propriétaire de la Marina de Fitch Bay(Port de plaisance) a collaboré avec une entreprisedu Canton de Stanstead, La Sagesse de l’eau, ainsiqu’avec la municipalité du Canton de Stanstead afinde développer des moyens pour atteindre les objec-tifs d’une action réelle, durable et bénéfique pourl’environnement.

L’entreprise La Sagesse de l’eau, grâce à son expé-rience professionnelle de l’utilisation des moyensécologiques et des ressources aquabiotiques, a puproposer un projet de Marais filtrant au ministèredu Développement durable, de l’Environnement etdes Parcs, qui a approuvé celui-ci.

Ce projet se déroulera sur une période de deux ans.L’infrastructure du marais filtrant est confectionnéeet installée de manière à retirer le maximum dephosphore du volume d’eau circulant. Cela est réa-lisé à l’aide d’un dispositif original constitué d’unnouveau type de plantes et complété par un systèmed’aération de l’eau alimenté par un compresseur.

De plus, le faucardage des plantes riveraines entou-rant l’anse a également été autorisé pour retirer lemaximum de sources additionnelles de phosphore.

Un programme de mise en valeur des ressources forestièresCe programme du ministère des Ressources natu-relles et de la Faune du Québec offre de l’aide finan-cière pour des travaux en milieu forestier. Il comportedeux volets (I et II). Le Volet II est géré par délégationdepuis 2004 par les instances régionales. En région,la Table des MRC de l’Estrie en est chargée. Sur leterritoire de la MRC de Memphrémagog, les interve-nants listés ci-après ont ainsi pu mettre en œuvredes projets contribuant au développement social etéconomique de la région, tout en stimulant la créa-tion d'emplois. Bien sûr, ces projets doivent égale-ment favoriser la réalisation d'activités pour lemaintien de la protection, la mise en valeur ou latransformation des ressources du milieu forestier.Les projets soumis doivent aussi, entre autres, s’inscrire dans une vision de développement durablede la région.

Intervenants ayant participé au Volet II depuis 2005:• Fiducie foncière de la Vallée Ruiter• SPA Eastman• Fiducie de recherche sur la forêt des Cantons-de-l’Est• UPA-Secteur Magog• Société de conservation du corridor naturel

de la rivière au saumon• Les Sentiers de l’Estrie• Corridor Appalachien• Les amis du marais de la Rivière aux Cerises• Régie intermunicipale du Centre récréotouristique

Mont Joye• Monsieur Jonathan Piché• Municipalité de Stukely-Sud

Pour plus d’information, vous êtes invités à contac-ter la Table des MRC de l’Estrie :http://www.mrcdecoaticook.qc.ca/tme/volet_2.html

Le papier et le bac de récupération : une combinaison gagnante !Saviez-vous que chaque québécois gé-nère en moyenne 79 kg de déchets sousforme de papier et carton? Heureuse-ment, nous avons accès à la collecte sé-lective municipale dans laquelle le papieret le carton constituent 65% de la massedes matières récupérées.

En 2007, environ 3 660 tonnes de papieret carton ont été récupérées dans la MRC. Le taux derécupération du papier et du carton atteint plus de90% dans la MRC, ce qui nous permet de dépasserl’objectif fixé pour ces matières par la Politique qué-bécoise de gestion des matières résiduelles.Lorsqu’on sait que chaque tonne de papier récupérépermet de sauvegarder de 20 à 30 arbres, l’impor-tance de récupérer ces matières apparaît claire-ment.

Babillard régional

Pour une version électronique de ce bulletin, rendez-vous au www.mrcmemphremagog.com.An English version of this bulletin is available at www.mrcmemphremagog.com.

Coordination : Louise Champoux et Christine Labelle

Collaboration aux textes :Mélanie Desautels et Josiane Pouliot

Révision :Louise Champoux, Émilie Gagnon etChristine Labelle

Conception graphique :Infografik design communication

Pour nous joindre :MRC de Memphrémagog, téléphone : 819 843-9292courriel : [email protected]

Postepublication, convention no : 41002504

Le marais filtrant à la Baie FitchPhoto : La Sagesse de l’eau

L’équipe du bulletin