Numéro B 7 / Jeudi 9 mai 2013 : [email protected] ... · thropologique les a frappés...

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Ci-contre, la petite cité de Conques qui ferait un très beau village-capitale. Faut-il une révolution des oeillets en France ? Livre blanc Numéro B 7 / Jeudi 9 mai 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35 « La République Une et Indivisible, c'est notre royaume de France.» (Charles Péguy) Tumblr.com Lysnoir Samizdat des Cellules Solidaires Anarcho-Royalistes Webdomadaire d’actualité Dossier : Les 40 ans de Soleil Vert La basse France n’aime pas Valérie

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Ci-contre, la petitecité de Conques qui

ferait un très beauvillage-capitale.

Faut-il unerévolution

des oeilletsen France ?

Livre blancNuméro B 7 / Jeudi 9 mai 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35

« La République Une et Indivisible, c'est notre royaume de France.»  (Charles Péguy)

Tumblr.com

LysnoirSamizdat des Cellules SolidairesAnarcho-Royalistes Webdomadaire d’actualité

Dossier :

Les 40 ans de Soleil Vert

La basse Francen’aime pas Valérie

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Editorial2

« Notre conspiration ne fut que l’affaire d’un tour de main.Il est sûr que jamais plus grande révolution ne causa moinsd’embarras, tant elle était désirée. Aussi se trouva-t-elle cou-verte des applaudissements universels.» disait Napoléon Bona-parte à propos de son coup d’État du 18 Brumaire.

Quant aux capitaines du Coup d’Etat militaire du 25 avril1974 à Lisbonne, ils auraient pu dire la même chose : il n’y eutaucune résistance et seulement quatre mort au cours d’un fusil-lade accidentelle avec des agents de la PIDE cherchant à quitterla capitale à la manière des agents fuyards et traqués de la Se-curitate en 1989 à Bucarest...

Un coup d’état ne fonctionne donc que s’il est un jeu d’en-fant.. Dès qu’il y aura une anicroche, un hic, cela foirera. Uncoup d’Etat ne réussit que lorsqu’il est gagné d’avance, militai-rement parlant d’abord et politiquement ensuite...

Militairement, on ne voit pas aujourd’hui quelle force pourraitse dresser en France contre une équipe putschiste d’origine ca-tholique pour peu que ces officiers-là soient assez sages pourne se présenter d’abord comme les gardiens de la souveraineténationale... D’ailleurs, les officiers opérationnels appartiennentquasiment tous à cette sensibilité-là, et il est connu qu’aucuneforce de police ou de gendarmerie ne s’est jamais opposée parla force à un mouvement de troupes dans le même espace ur-bain... Politiquement ensuite, on voit encore plus mal quellesmasses en colère refuseraient aujourd’hui l’entrée des chars Le-clerc dans Paris... Les communistes, les trotskystes ? Les anar-chistes à chiens jaunes revenus dare-dare de notre dame desLandes...? Soyons sérieux... Puisqu’il faut évacuer un coupd’état «droitiste» et ne retenir qu’un coup d’Etat souverainiste,ceux-la donneront toute leur ferveur au coup d’Eta pour peuquon ait pris sagement une composante anticapitaliste avérée,comme ce magnifique 25 avril de 1974 à Lisbonne..

En vérité, le seul obstacle actuel à un coup d’Etat militaire,c’est l’opportunité et l’homme qui manquent... Certes, on voitmal comment ce coup d’Etat pourrait être un coup d’Etat de«quarteron de généraux». Ceux-là n’ont-ils pas été justementfiltrés pour que l’on soit sûrs qu’ils n’en arriveront jamais là ?Mais un capitaine, une poignée de capitaines de toute façon ensursis de carrière pour cause de rétrécissement budgétaire ?

De toute façon, un coup d’Etat militaire a-t-il absolument be-soin de généraux ? Pas forcément.. Quelques généraux qui di-sent oui en secret et se tiendront pratiquement prêts à foncer ausecours d’un succès, cela se trouve toujours, comme au Portugaloù les généraux Spinola et Costa Gomez rejoignirent immédia-tement le mouvement sans lui avoir néanmoins donné le top dé-part... car, cela, c’est souvent une affaire de simple capitaine...

Au Portugal, à l’aube du 25 avril, un simple capitaine roman-tique, Otelo de Carvalho, a marché sur Lisbonne. En HauteVolta, Thomas Sankara et Blaise Campaoré étaient eux aussicapitaines ; à Alger en 1961, c’est sur quelques capitaines pa-rachutistes tels que Kayanakis ou Pierre Sergent que tout avaitreposé...

Capitaine, voila qui est souvent suffisant... Pourquoi ? Parcequ’un capitaine est jeune sans l’être trop... Il est aussi en posi-tion opérationnelle avant d’être castré par une vie de bureau-crate militaire... Les colonels sont, au contraire du capitaine,déjà en diplomatie personnelle intense pour devenir général etcela les inhibe très souvent, cela en fait des abbés de cour !...

Et puis dans un seul régiment qui marcherait allègrement surParis, il n’y aurait besoin que de quatre à cinq capitaines pourle mettre en branle... Voilà donc un coup d’Etat à la taille d’unsecret de chambrée... Oui, Capitaine, c’est le grade idéal !

Allons voir des capitaines. Parlons-leurs... Peut-être que l’und’entre eux nous comprendra... Peut-être que l’on en trouveraau moins un qui ne soit pas anthropologiquement une tafiole...

Le général d’ArméePierre Le Jolis de Vil-liers de Saintignon,est le frère de Phi-lippe De Villiers. On

sait donc ce qu’il en dans la tête.C’est un général catholique, au-tant dire un cauchemar pour ungouvernement socialiste.

Surtout que Philippe de Vil-liers n’est pas pour rien dans lacarrière de son frère qui, en2010, trouva un point d’orguelorsque après le ralliement duMPF à Sarkozy, il quitta sonposte de chef du cabinet militairedu Premier-Ministre FrançoisFillon (ex-souverainiste) pourdevenir Major général des Ar-mées. A ce titre, le MGA PierreDe Villiers dispose d’un officiergénéral adjoint et de cinq sous-chefs d’état-major.

Pierre De Villiers est plusjeune que Philippe, le chef de fa-mille. Pierre est né le 26 juillet1956 à Boulogne en Vendée.

Après Saint Cyr, Pierre d Vil-liers a choisi la cavalerie. En2006, il a pris le commandementde la 2ème brigade blindée d'Or-léans, une brigade alors idéalepour marcher sur Paris mais quePierre De Villiers n’utilisa pascontre la République qu’il mé-prise pourtant notoirement àl’exemple de son frère Philippe.

Commandant du RegionalCommand Capital de Kaboul(Afghanistan) dans le cadre de l'ISAF , le général Pierre de Vil-liers est à la fois un opérationnel(En juin 1999, il commande pen-dant 5 mois le bataillon d'infan-terie mécanisée de la Brigade

Leclerc, entrée en premier auKosovo avec l'opération KFOR)mais aussi et surtout un brillantofficier d’Etat-major.

Cependant, De Villiers, qui futà trois reprises instructeur dessous-officiers et des lieutenantsà Saumur, possède une excel-lente connaissance des officiersopérationnels de cavalerie d’au-jourd’hui.

Si Puga était jugé trop prochede la retraite pour remplacerl’amiral Guillaud, Pierre De Vil-liers serait naturellement bienplacé pour succéder à son supé-rieur direct.. Seulement, voilà, ily a son nom... et ses convictionspolitiques et religieuses qui necollent pas vraiment avec l’air dutemps...

RemplaCeR Guillaud, unChoix CoRnélien pouRles soCialistes...

D’un autre côté, par phéno-mème de pauvreté génération-nelle, les socialistes etfranc-maçons du Grand Orientn’ont, pour remplir le poste su-prême, personne d’autre que desofficiers opérationnels de sensi-bilité catholique... C’est moche..c’est bête... Mais c’est le prix àpayer aujourd’hui pour avoir étési longtemps absents du pou-voir... Cela fait 18 ans que lesmilitaires cohabitent gentimentavec des présidents de droite...

Du point de vue qui est le leur,les socialistes, à moins de révo-lutionner toutes les subtiles pro-cédures d’avancement au sein del’armée, seront donc obliger d’enpasser par le choix d’un généralle moins à droite possible, unpeu comme lorsque le PrésidentSalvador Allende avait choisi Pi-nochet au milieu de plusieursbrutes beaucoup plus «dange-reuses»..

Non.. on plaisante... Maisnon, en fait... Ce sera pareil, aufond... N’importe quel généralde l’armée de terre qui serachoisi pour remplacer bientôtl’amiral Guillaud au commande-ment suprême sera capable depéter dans les mains du premiergouvernement socialiste tombé àmoins de 10% de satisfaits dansles sondages du Figaro.. C’estune évidence depuis que Fran-çois Hollande a voulu jouer avecle feu dans l’affaire du mariagegay...

Pierre De Villiers, comme tant d’autres officierscatholique, a accédé à un très haut rang...

Enquête

Un problème soci Capitaine.. grade idéal...Le coup d’état militairebaptisé «Révolution desOeillets» au Portugal fut

conduit, contre un gouver-nement fatigué mais pasdétesté, par des officierspiqués au vif dans leurs intérêts corporatistes

d’avancement...Pour le gouvernementsocialiste actuel, le pro-

blème consiste à  dessaisirles généraux catholiquessans que ceux-ci ne s’en

aperçoivent...Ce sera  dur..  

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Depuiis 18 ans, l’Armée vivait en parfaite intelligence avec des présidents de droites qui nommait doncfacilement des généraux de droite, voire très à droite. Maintenant, cela va changer et cela va aussi tousser..

Enquête

ialiste : les généraux catholiques

Le mariage gay et sa ruptureanthropologique et morale ?Quel rapport avec un coup deforce à nouveau imaginabledans le futur ? Aucun. .. Saufque l’abbé Denis Puga, frèredu général d’Armée Puga(voire plus loin) conduisait lestroupes de Civitas avec soncollègue l’abbé Beauvais..Aucun, sauf que le généralBruno Dary, gouverneur mil-liaire de Paris, fraichement à laretraite, vieux compagnond’arme de Puga depuis qu’ilsont sauté ensemble sur Kol-wezy, se dépêcha de prendreaussitôt rang de conseiller enmanifestation et défilé auprèsde Frigide Barjot et de son co-mité «La manif pour tous..»

Aucun rapport, sinon queDominique Chrissement, gé-néral (CR) ancien chef d’étatmajor de la zone de défensed’Ile-de-France est aussi l’an-cien secrétaire général de Ci-vitas... Aucun rapport sinonque l’amiral François de Pen-fentegnio est l’ancien prési-dent de Civitas (laissant laplace à Alain Escada en mai2012) et et qu’il le dirige tou-jours à distance...

La vérité est que l’Histoireexiste encore et que personne

ne sait ce qui se produi-rait si un gouvernementsocialiste lâché par toutle monde, tombé àmoins de 10% de satis-faits, était en pluscueilli à froid par uneinsurrection généraledes banlieues tellequ’en 2005 mais à lapuissance dix cette foiset avec des kalachni-kovs... Que se produi-rait-il alors dansl’armée Françaiseminée par les jeux vidéo à la-base, et par la franc-maçonne-rie à la tête?

De la discipline.. de la sou-mission aux ordres... certaine-ment, mais à quels ordres,voilà tout le problème...

En un mot, ceux qui éva-cuent d’un revers de maintoute possibilité de coup d’Etatmilitaire en France feraientbien de réviser leurs classiquesdu genre, même si, c’est vrai,le dépérissement anthropolo-gique général, le règne duMou consensuel, a contaminél’armée autant que les autrescorps de la société...

Mais une nation occidentaleen voie de paupérisation aban-donnera fatalement les tabous

installés en elle aux tempsprospères de la société sophis-tiquée... En un mot, si l’arméed’une société riche et repue nefait évidemment pas de coupde force contre un gouverne-ment même ignoble, l’arméebrimée d’une société plongéesubitement dans une gêneinhabituelle et doublée d’unefracture civilisationnelle im-portante, peut l’imaginer, ycompris contre un gouverne-ment de pauvres types à peineresponsables de la situationinstallée bien avant eux...

Cela étant dit, que le gouver-nement socialiste se rassure :les généraux catholiques nonplus ne sont plus ce qu’ils fu-rent... Le dépérissement an-

thropologique les a frappéspeut-être plus encore que lamoyenne, les amenant à se sa-tisfaire au fond de leur uni-formes à la noix, hideux,pisseux et mal coupés, avecces képis ridicules qui leurfont des têtes de cons, et puisces gants blancs qui leur fontdes mains du clown Zozo...

Non, décidément, les socia-listes auraient tort de nourrir lamoindre crainte par ces géné-raux qui, jusqu’à surprise to-tale, sortis de leur bonnemesse à Versailles, ne sont aufond prêts à rien de décisif nide réellement honorable, sinond’attendre leur retraite pours’abonner enfin à Lecture et tra-ditions et fréquenter Chiré-en-Montreuil...

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Le coup d’Etat miitaire du 25avri 1974 à Lisbonne, qui seraensuite baptisé «révolution desoeillets», survint dans un cielparfaitement clair...

Pourtant, n’avons-nous pas toujoursentendu dire qu’un coup d’Etat nepouvait survenir qu’au bout d’un longprocessus de contestation politique enconcluant alors un état d’exaspérationgénérale placé auparavant à soncomble...?

Rien de tout cela au Portugal en1974. Quand le capitaine romantiqueOtelo de Carvalho, un brin gauchiste,lance son unité dans la nuit en directionde Lisbonne, il le fait dans un payscalme qui ne conteste rien sur le fondet qui ne se plaint pas moins, pas plus,qu’une opinion publique d’aujourd’hudans un pays stagnant...

En tout cas, le Portugal n’estassurément pas traversé par un largemouvement de contestation dans larue, il n’y a même pas un chouïa deterrorisme de la tension comme dansl’Espagne voisine avec le GRAPOou ETA... les chefs socialistes etcommunistes sont en exil à Paris, seréunissant à des terrasses duboulevard Saint Germain, avec toutce qui leur sert d’appareilrévolutionnaire dans une pauvretémilitante affligeante... Le peuplemange à sa faim... le Portugal n’apas un escudo de dette... Géré enbon père de famille radin parSalazar pendant quarante ans sousun regime absolument inédit dedémocratie chrétienne autoritaire,le Portugal n’est même pasfasciste au sens commun duterme... Salazar, comme sonsuccesseur Caétano, n’était queprésident du Conseil et c’estmême un général qui estprésident de la Républiquehonorifique... . De son côté, la police politiquene veille qu’à l’essentiel, à savoir l’interdictionde la propagande anticolonialiste...militairement, hormis la guérilla des marais dela Guinée Bissau où il n’y a rien que descrocodiles, le Mozambique et la riche Angola,représentant ensemble vingt fois le territoireportugais sont parfaitement sous contrôle, lesguérillas y ont eté éradiquées par ou forcées àse refugier de l’autre côté ds frontières.. Il n’ya pas un seul chomeur, pas un seul.. et toutémigré portugais ne fait que manquer à sonéconomie nationale...

Ancien pays pauvre, le Portugal est alorsparvenu à n’être que le dernier pays d’Europeoccidentale. Au Portugal, à cette époque, onécoute comme ailleurs les Doors et les PinkFloyd, les consciences sont libres, les journauxle sont presque à la condition d’une courtoisieminimale pour le gouvernement...les jueneshommes ont les cheveux longs bouclés à laJulien Clerc.. des panatalons en «patte d’eph»,

des pulls courts en shetland ras du nombril,les plus vieux sont en costards mal taillés etperméables aux poussières grises d’un pays duSud... Marcelle Caétano est même en train detenter d’assouplir le régime et de le mettre augout de la modernité qui commence à suinterde partout, à travers les frontières, par lesondes, la télévison, les téléphones, le cinémaaméricain, les beaux rêves truqués racontés parles émigrés qui fanfaronnent toujours...

Seulement, voilà, cela fait six ans que ledocteur Salazar ne gouverne plus son paysdepuis sa ridicule maison de ville située au 91de la Rue Duque de Loulé, sorte de génieéconome et volontairement célibataire attelé àson travail d’Etat comme un prêtre à sa cure,ne mobilisant à son service aucun serviteur,aucun garde du corps, juste une cusinière,Salazar a quitté ses fonctione en 1968...

Seulement, voilà, le portugal s’ennuie sous

son catholicisme encouragé, il a faim de JuliaCristel, de porno français, et de culture urbaineet individualiste... Bref, le portugais des villes,alors très minoritaire, rêve à des choses que lePortugais des champs n’oserait même passoupçonner l’existence... Le Portugal de cetteépoque est encore bourré d’hommes anciensqui, lorsqu’ils sont exubérants, sont seulementanarcho-syndicalistes..

Pourtant, malgré ce peuple «lisboete» qui luiéchappe par l’imaginaire, le régime de l’EstadoNovo tient encore bon. Il est scrupuleusementhonnête, sans mafia ni insécurité, ce quidétonne dans un pays du Sud... Il est enfinfermement appuyé sur un renoncement total del’opinion publique à le contester. Pas une seulemanifestation n’est venue en coup de semonce..le ciel est clair, le temps est calme... Quipourrait prévoir ce qui va arriver. ?

On fêtait la semaine dernière le 39ème anniversaire du coup d’Etat militaire baptisé ensuite«Révolution des Oeillets». Dernier Putsch réussi d’Europe occidentale, celui-ci mérite qu’on l’étudie.

Politique4

25 Avril : Coup d’état

Histoire du temps présent

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Le coup d’Etat du 25 avril 1974, déclenché pour des raisons corporatistes de statut, démontre à luitout seul qu’un coup d’Etat peut survenir dans un ciel parfaitement calme...

Société

dans un ciel clair

Le gouvernement Caétano et son régimehérité de Salazar va tomber sur une bêtise...sur une raideur inutile, comme en ont souventles gouvernements incontestés depuis un demi-siècle.... Alors qu’une partie de l’Arméederrière son héros le général Spinola, ancienvolontaire aux côté des Allemands sur le frontde l’Est, pas vraiment un subversif, pousse àune solution fédéraliste avec les coloniesafricaines, Caétano s’en tient à une fixitécolonialiste totale agrémentée cependant demesurettes locales... Spinola et son collègueCosta Gomez insistent... On les révoquerespectueusement... On les victimise... Ils sesentent donc investis de quelque chose...

Là-dessus, de façon parfaitrement fortuite, legouvernement prend une autre mesure quiaurait paru anodine en d’autres temps, maisqui ne le sera bientôt plus : Pour des raisonsd’économies drastiques, il décide d’élargir le

recrutement des officiers subalternes etd’allonger le service de ces officiers au rabais.Les Capitaines et lieutenants d’active leprennent immédiatement pour une menaceenvers leur statut... Les premières réunionsd’officiers sont convoquées uniquement sur cethème corporatiste... qui, comme toujours enpareille occasion, sera rapidement habillé derevendications plus nobles, plus généreuses...Et cet habillage, c’est la volonté d’en finir avecune certaine forme de colonisation et donc detenter la méthode confédéraliste de Spinolainspiré, comme de Gaulle, par l’idée d’unesorte de commonwealth lusitanien...

Le 25 avril ne fut donc que la rencontre entreun coup d’Etat corporatiste et une fouletotalement surprise, totalement impréparée àtoute idée de révolution mais qui découvrit queles militaires les laissaient monter sur les charset leur accrocher des oeillets au bout des

fusils... C’est une joie née d’une intensesurprise qui emporta tout dorénavant. ..

Cela dit, jamais la «révolution des oeillets»,ne put réellement faire oublier sa conception dehasard, la surprise d’un peuple recevant sarévolution des mains de quelques pilotesd’automitrailleuses...

Le coup d’Etat du 25 avril resta doncjusqu’au bout une révolution imméritée parceque reçue en cadeau des militaires sans que lescivils n’y soient absolument pour rien..

Après quelques frayeurs et la mise au pas dubouillant Otelo de Carvalho, la révolution desOeillets échouera finalement dans les bras dela social-démocratie et de l’Union Européennequi achetèrent alors gratuitement l’adhésion dupeuple portugais à coups de dettesgigantesques, ce que n’aurait certainement paspermis le rigoureux Docteur Salazar, qui avaitses défauts, mais pas celui-là...

Histoire du temps présent

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La bataille du Livre Blancaura été fatale à ce pauvreCahuzac qui rêvait d’être

le premier ramener le budgetmilitaire à celui du ministère dutourisme...

Selon le journal suisse l’Hebdo,qui dispose généralement debonnes sources (UMP) en lamatière, c’est le RenseignementMilitaire où le général Puga resteinfluent, qui aura eu aisément lapeau de Cahuzac en alimentantMédiapart et en lui donnant laconfirmation (et les détails) dufameux compte en Suisse dontCahuzac niait l’existence enn’imaginant pas une seconde quela plus haute «police» de l’Etatallait le balancer, lui, le ministredu gouvernement en place..

Eh bien justement... C’est pourcette raison qu’on lui envoya letrès extraordinaire missilemédiatique à fragmentation qui ledévasta... L’avantage est quel’explosion de Cahuzac en pleinvol avait également valeurd’avertissement pour pleind’autres méchants qui voudraients’en prendre au cercle discret desofficiers catholiques des unitésopérationnelles de l’Armée...

Il faut dire qu’avant sadémission, l’ex-ministre duBudget considérait l’arméecomme un poids lourd à alléger. Ilenvisageait ainsi de raboter dansson budget jusqu’à 1 milliardd’euros en 2014. D’autresmilliards étaient prévus les annéessuivantes.

Le tout aurait figuré dans lafuture loi de programmationmilitaire (LPM) couvrant la

période de 2014 à 2019. La LPMaurait fait passer les dépenses del’armée de 1,5% du PIB français à1,1%. Un «plus bas» historiquepour la France.

Outre les coupes dans le budgetde la Défense, Jérôme Cahuzacenvisageait de s’attaquer àl’industrie militaire. Il avait ainsiannoncé en février vouloirrenforcer le mécanisme decontrôle et de contre-expertisedans les achats du Ministère de ladéfense. Une démarche qui luiaurait mis à dos le puissant lobbymilitaro-industriel au chiffred’affaires annuel de 15 milliardsd’euros.

Le Livre Blanc de la défense adonc été remis officiellement etpacifiquement à FrançoisHollande, lundi 29 avril à l'Elysée.Après neuf mois de discussions etd'arbitrages. Le Livre Blancprévoit la poursuite des baissesd'effectifs prévues jusqu'en 2015(soit 10 000 postes) et lasuppression de 24 000 postessupplémentaires dans les quatreannées qui suivent. La répartitionde ces suppressions entre lesdifférentes armées et services de ladéfense sera décidéeultérieurement, lors del'élaboration de la loi deprogrammation militaire (LPM,2014-2019) qui doit être discutéeà l'automne au Parlement. Devantles membres de la commission dulivre blanc, reçus à l'Elysée, leprésident a promis les "meilleurs"équipements, entraînement etrenseignement pour les armées.

Par ailleurs, le budget 2014 dela défense sera maintenu à 31,4

milliards d'euros, comme l'avaitannoncé le chef de l'Etat le 28mars. Au total, 179,2 milliards eneuros constants seront consacrés àla défense entre 2014 et 2019(hors pensions), période couvertepar la prochaine loi deprogrammation militaire.

C’est néanmoins une cured'austérité qui s’opère. Il est prévude supprimer 24 000 emplois d’ici2019, ce qui correspond à 10% desuppressions de postes. Selon letexte, le niveau des risques esttoujours élevé, mais lesressources, elles, sont pluslimitées. En coalition, l’arméefrançaise pourra s’engager dans unconflit majeur mobilisant 15 000hommes (contre 30 000jusqu’alors) et 45 chasseurs(contre 70). Pour remplir sesmissions, la Force opérationnelleterrestre - qui comptait 73 000hommes - va en perdre 7 000. Lenombre d’avions de transport seralimité à 50 ; le nombred’hélicoptères de manœuvrepassera de 140 à 115. Enfin, seuls3 bâtiments de projection et decommandement seront conservés.

Face à la pression de l’armée,François Hollande aurait étécontraint d’agir. La nomination deBernard Cazeneuve commeremplaçant de Jérôme Cahuzac estainsi à comprendre comme ungeste en direction de l’armée et del’industrie militaire, selonL’Hebdo. L’article souligne que lenouveau du gouvernement estoriginaire de Cherbourg, uneimportante base maritime et deproduction militaro-industrielle.

L’avocate deUnabomberpour DjokharTsarnaev

Judy Clarke, la célèbre avo-cate connue pour son oppositionà la peine de mort ainsi que poursa défense acharnée de Unabom-ber et de bien d’autres «condam-nés d’avance», vient de prendrela défense de Djokhar Tsarnaev,19 ans le seul rescapé des deuxfrères d’origine tchétchène cou-pables de l’attentat de Boston.

Judy Clarke est l’avocate deUnabomber, Ted Kaczynski,mais aussi de Susan Smith, quitua ses deux enfants ; Eric Ru-dolph le terroriste d’Atlanta etrécemùment Jared Loughner, quitira sur l’élue Républicaine Ga-brielle Giffords, la blessant griè-vement à la tête

Tous évitèrent la peine demort demandée contre eux.

Après la remise du Livre Blanc de la Défense à François Hollande, on ensait un peu plus sur la bataille qui accompagna sa rédaction....

Enquête6

Il se méfiedes Français

Un député Norvégien vient deproposer une mesure qui vise àinterdire l'entrée dans le paysaux Bulgares et aux Roms... etaux Français.

Per Sandberg est à l'origine decette proposition en forme degifle racialiste.

Per Sandberg est l'un des prin-cipaux leader du parti du Progrèsnorvégien (troisième parti dansles intentions de vote pour les lé-gislatives de septembre) et veutfermer la porte aux racailles tri-colores qui sont de plus en plusnombreux à aller chasser laBlonde à proximité du CercleArctique...

"On sait d'expérience que cespersonnes troublent l'ordre pu-blic", avance le député... Quelleréputation ! '"Il est aussi prouvéqu'un bon nombre se livre à desactivités criminelles", a-t-ilajouté dans un texte mis en lignejeudi. . La presse du pays a toutde même expliqué que ce projetde loi ne visait au départ que lesRoms et s'est ouvert à ces autres"indésirables" pour ne pas stig-matiser une seule nationalité.

La bataille du livre blanc

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Cela fait bien longtemps qu’ungénéral royaliste et catholique nes’était pas approché de si près dupouvoir suprême ou du moins de lapossibilité de le prendre. Pourtant,

le général Benoit Puga, ne bouge pas. Qu’attend-il ? Attend-il de franchir la

dernière marche en étant investi bientôt commechef d’Etat-major des Armées puisque le postereviendra cette fois-ci obligatoirement à unofficier de l‘armée de terre, comme lui, et qu’ilest de tradition que cela soit le chef d’Eta-major de la présidence de la République quisuccède à ce poste de confiance, comme le fitprécédemment l’amiral Guillaud qui passacomme tant d’autres avant lui de l’Elysée aucommmandement suprême...

Bonne tête sans calvitie, regard droit, ventreplat, à 57 ans, Benoit Puga est encore unsportif. Il reste un «para-légionnaire» dansl’âme.

Mieux, il a pour lui la légende héroïqued’avoir sauté avec la 3ème section du 2èmeREP il y a 35 ans sur Kolwezy quand il n’étaitencore qu’un tout jeune lieutenant avec soncopain Bruno Dary qui vient d’abandonner leposte de gouverneur militaire de Paris pourrejoindre Frigide Barjot !

Côté catholicisme, chacun sait en tout cas ceque Benoit Puga a dans la tête. Son frère l’abbéDenis Puga n’est-il pas un très proche de Civi-tas puisque officiant à St-Nicolas du Chardon-net aux côtés de l’Abbé Beauvais, l’abbé auxrangers ?

Bref... Benoit Puga est dépositaire de l’es-poir secret de tous ceux qui imaginent le pire...et un meilleur qui suivrait brusquement !

Confirmé dernièrement par François Hol-lande à son poste de chef d’Etat-major de laPrésidence de la République, Benoit Puga estencore idéalement placé...

La seule chose qui pourrait donc lui arriverc’est un véto maçonnique puissamment orches-tré depuis le cabinet du ministre de la défenseoù Puga inquiète les «frères» du Grand Orientavec ce catholicisme intégriste qui ne laisse passupposer beaucoup de respect pour la Répu-blique...

Surtout que l’hypothèse de temps troublésdevant nous n’est plus à écarter désormais...

un paRCouRs exCeptionnelAvant d’être nommé chef de l'Etat-major

particulier du président Nicolas Sarkozy,Benoît Puga fut directeur du renseignementmilitaire. C’est là qu’il a collectionné ce qu’ilétait bon pour lui de savoir -sur Cahuzac et surd’autres-. Il n’est donc pas sans «biscuits»comme on dit....

Ancien saint-cyrien passé à la Légionétrangère le temps de sauter sur Kolwezi avecle 2ème REP, Puga a ensuite participé à denombreuses opérations extérieures françaises,du Tchad au Kosovo en passant par le Liban,Djibouti ou la Cenrafrique. Bref, c’estnotoirement un centurion alrs que ses ennemisfranc-maçon du Contrôle Général sont des

hommes aux mains plutôt blanches et fines...En tant qu’officier de quart au Centre

Opérationnel de l'armée de Terre entre 1984 et1996, Puga connait tous les officiers des unitésopérationnelles.

Mieux encore, en 1996, Puga prend le graaldes officiers parachutistes : il prend lecommandement du 2e REP et participe à la têtede cette unité aux opérations Almandin 2 et 3 àBangui (RCA) en 1996 et 1997, puis Pélican 1,2 et 3 à Brazzaville (Congo) en 1997. Il assumeen particulier le commandement de l'opérationPélican 3.

En 1999, il participe aux négociations sur ledéploiement de l'UNMIK au Kosovo et sur lepacte de stabilité dans les Balkans.

Summum : en septembre 2004, Puga prendle commandement des Opérations spéciales àTaverny, qui déménagera sur la base aériennede Villacoublay en avril 2006.

Parcours «opérationnel» d’élite, inégaléaujourd’hui dans l’armée, le général Pugaaurait évidemment aucun mal à se faire obéirde ses pairs des unités opérationnelles...

mais le sait-il? Y-a-t-il déjàpensé ?

Un généralroyaliste ettradi parvenuau sommet del’armée de laRépubl iquepeut-il avoirdéjà pensé àmarcher surl’Elysées avecquelques troupes ?

Bien sûr que oui.. Il l’a pensé...c’est sûr..`Mais ce qui est tout aussi certain, c’est que

jusqu’à présent, il l’a formellement exclu...Autrement, on l’aurait vu.. ca se remarqueencore des chars Leclerc sur la place de laConcorde...

Ah ces généraux qui n’ont jamais que la têteà la fidélité et pas à la politique !!!

Dommage pour nous ! Jean-Baptiste Ravachol

Le général Benoit Puga restera dans l’armée jusqu’au 31 août 2014. Après, ce sera trop tard... Nousaurons perdu une chance inouïe...

Enquête

Benoit Puga, le généralidéalement placé

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Le Grand Orient a pris l Hormis un article sommaire publié par Jean Guisnel dans Le Point et parlant du «Tabou des frères dansl’Armée», il n’existe aucun ouvrage sur le sujet et la grande presse ne s’y est jamais intéressé. Nous, si !

Enquête

Fidèle ami de FrançoisHollande et membre duGrand Orient de longuedate, Jean-Yves LeDrian maire de Lorient,

qui dispose d’une forte implanta-tion maçonnique dans la base na-vale, a pris les rênes du ministèrede la Défense.

Il a aussitôt nommé un bon qua-dragénaire nommé Cédric Léwan-dowski, au poste de directeur ducabinet du ministre. Léwan-dowski est un initié influent qui adéjà fait ses armes au sein d’EDF,à la direction de la Division Col-lectivités territoriales - celle quiest en contact avec les «élus de laRépublique».

Selon la tradition républicaine,les frères sont nombreux parmi lesofficiers et la nomination de LeDrian n'a pas fait de vagues, aupoint que personne n’en parlevraiment nulle part...

Bien que Le Drian ait accomplison service militaire dans l’inten-dance,son unique expérience in-time avec l’Armée, il veutmaîtriser les ressources humaines,c’est à dire les passeurs d’ordres etde commandes...

Pour cela, le ministre de la Dé-fense s’est entouré d’hommes de

confiance, généralement issus dumonde civil, soucieux semble-t-ilde réaffirmer le contrôle du poli-tique sur la «grande muette».

L’équipe Le Drian a la particu-larité d’être marquée par une forte« fraternité ». On y trouve entredix autres exemples, outre CédricLéwandowski, directeur de cabi-net du ministre, Alain Simon,contrôleur financier de l’ECPAD,qui était pressenti l’an dernier pourdevenir grand maître du GrandOrient de France.

Le cabinet du ministre entendclairement « arracher le pouvoiraux militaires » pour «redonner laprimauté au politique» et fairetomber au passage le chef d’Etatmajor des Armées (CEMA),l’amiral Edouard Guillaud, qui estévidemment coupable... d’avoirété nommé par Nicolas Sarkozy.

L’autre homme fort du minis-tère n’est autre que la Franc-maçon François Roussely, 67 ans,qui n’apparaît dans aucun organi-gramme, mais qui a assis notoire-ment une véritable emprise surl'Hotel de Brienne.

De nombreuses sources à la dé-fense et dans les milieux indus-triels le confirment. Le pouvoir de

Roussely se fait notamment sentirau travers de Cédric Lewan-dowski, le directeur de cabinet deJean-Yves Le Drian, dont Rous-sely est très proche parce qu c’estlui qui a fait sa carrière en le fai-sant entrer à EDF quand , lui,Roussely, en était le pdg de 1998à 2004. Roussely est un homme dece que l'on appelle courammentles réseaux Joxe, dont il a été lecollaborateur au ministère de l'In-térieur, puis de la Défense. En-arque, proche de la gauche laïque,François Roussely a été égalementdirecteur général de la police na-tionale, avant de partir dans les en-treprises publiques, brièvement àla SNCF et surtout à EDF.

Il faut dire que la filièrenucléaire française civile, via leCommissariat à l’Energieatomique et à EDF, et plus encorela bombe atomique, a toujours ététrès liée aux maçons et auMinsitère de la Défense. Ainsi, leDicod Philippe Germain ou Chris-tine Mounau-Guy, la conseillèreparlementaire de Le Drian sontvenus tous deux d’EDF pour ni-cher désormais au ministère.

C’est donc à EDF que FrançoisRoussely est devenu l'un des

grands spécialistes français du nu-cléaire. Il a rédigé un rapport surcette filière à la demande de Nico-las Sarkozy et s'est opposé à uneautre figure de la "gauche indus-trielle" Anne Lauvergeon. Rous-sely cultive des amitiés bienau-delà des cercles socialistes :proche d'Henri Proglio (G.O) oud'Alain Bauer (G.O), bien intro-duit dans les milieux proches duGolfe (Qatar, Emirats), il a été undes acteurs importants du mondedes affaires sous la présidence deNicolas Sarkozy. Avant de reveniren force avec le retour de lagauche au pouvoir.

François Roussely est au-jourd'hui banquier, vice-présidentdu Crédit Suisse First Boston pourl'Europe. Mais il connait aussi trèsbien le ministère de la défense, oùil a été secrétaire général pour l'ad-ministration (1991-1994), puis di-recteur de cabinet du ministreAlain Richard (1997-98), déjàmembre du Grand Orient.

Avec Roussely, on est au coeurmême de l’oligarchie française etde son «noyau nucléaire». AvecCédric Lewandowksi (que Rous-sely rencontra au cabinet d'AlainRichard) on est au coeur de la«convivialité» du Grand Orient.

Jean-Yves Le DrianMinisre de la Défense

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Ce groupe aurait été baptisé par certains ?les Ka-tangais? [selon une légende, il s'agissait d'anciens

Pour établir leur emprise sur lecorps des officiers et l’armée engénéral, Lewandowski, Rousselyet Le Drian s'appuient prioritaire-ment sur le corps du contrôle gé-néral. Ce dernier, qui se voitcomme la "crème de l'élite» n'a ja-mais digéré le décret de 2009, quidonne, sans doute à juste titre, despouvoirs étendus au Chef d’Etat-Major général des Armées(CEMA), qui met en oeuvre lespolitiques de défense, et surtoutcommande les opérations.

Les technocrates purs duContrôle Général sont presquetous d'anciens militaires ayantpassé rapidement, faute de réellesperspectives d'avancements dansle domaine opérationnel où les of-ficiers catholiques dominent large-ment, le concours très endogamede ce corps désormais largementnourri de défiance envers les offi-ciers catholiques, même quandceux-ci ne sont pas traditiona-listes...

En effet, les officiers duContrôle Général sont souventtrès politisés, et le cabinet LeDrian, naturellement perméableaux positions du Grand-Orient, arapidement fait siennes les vues deces technocrates, vierges de coupsde feu, du Contrôle Général.

De notoriété, les militaires opé-rationnels, s'ils ne sont pas tousexempts de perméabilité aux ami-tiés politiques et maçonnes, le sontbeaucoup moins que les contrô-leurs. Le clivage au sein de l’ar-mée est entièrement là. Seulement,depuis un an, c’est une fractureouverte et tous les coups sont dés-ormais permis entre les deux cita-delles....

L’enjeu est de taille car si lescontrôleurs devaient l'emporter, ilsemble clair à tous les hiérarqueses officiers opérationnels per-draient ce qui leur reste d’in-

fluence, notamment dans la pro-motion interne...

Au centre de ce combat, le chefd’état-major des armées, EdouardGuillaud, aurait fait récemmentconnaitre à l’exécutif sa volonté dejeter finalement l’éponge immé-diatement après la stabilisation del’intervention au Mali. Sapé par lecabinet, l’amiral Guillaud quitte-rait prochainement le navire, ledernier après les patrons de laDGSE, de la gendarmerie et duRaid qui ont déjà été tous «net-toyés».

Discrètement, Edouard Guil-laud a fait savoir que seule une dé-mission de Benoît Puga, chefd’état-major particulier du prési-dent de la République, pourrait leconvaincre de rester en place, sa-chant qu’il serait contraire à l’in-térêt supérieur du pays quel’institution soit décapitée simul-tanément de ses deux chefs lesplus influents. Voilà une manièrehabile de tenter de mettre une que-nelle» au cabinet en faisant la pro-motion de Puga, mais il n’est pascertain que cela marche car l’ac-cession de Puga à son poste estprobable mais pas automatique...

Quoi qu’il en soit, le corps du«Contrôle Général des Armées»poursuit sont offensive de cou-loirs. Guillaud et Puga, nommésdans leurs fonctions par NicolasSarkozy, pensaient sauvegarder la«doctrine Georgelin», du nomd’un général qui a occupé succes-sivement les deux fonctions de2002 à 2010 en marginalisant leministre de la défense au pointqu’un des titulaires du poste, Gé-rard Longuet, expliquera qu’il ne« servait à rien ».

De fait, un décret de 2009 a of-ficialisé le renforcement du chefd'état-major des armées qui est,sous l'autorité du président de la

République, responsable de l'em-ploi des forces et assure le com-mandement des opérationsmilitaires et a autorité sur les chefsd'état-major de chaque armée ainsique sur les directeurs et les chefsdes organismes interarmées.

Aujourd’hui, Cédric Lewan-dowski, directeur de cabinet deJean-Yves Le Drian, tirant habile-ment pour son ministre tous lesbénéfices de l’opération au Mali etd’arbitrages budgétaires présentéscomme moins sévères que prévus,travaille à une série de décrets re-venant sur le texte de 2009 afind’abaisser les prérogatives deschefs militaires. « Alors que les ef-forts demandés restent immenses,on nous humilie, Lewandowski estun saboteur» explique en douce legénéral Bruno Dary, ancien gou-verneur militaire de Paris, membrede la tendances des officiers opé-rationnels catholiques...

Car, malgré ses rondeurs et samentalité de mangeur de cassou-let, Cédric Lewandowski estmaintenant proprement haï. Nonissu du sérail, formé par Alain Ri-chard et François Roussely, ce

quadra socialiste hérisse BenoitPuga qui s’en serait ouvert à Fran-çois Hollande. L’occasion lui enaurait été fournie par la véritablepurge qui a commencé au sein desservices communication puisquela directrice de l'ECPAD (Etablis-sement de communication et deproduction audiovisuelle de la dé-fense) Isabelle Gougenheim a étésanctionnée sur la base desconclusions d'un récent rapport(décembre 2012) du Contrôle gé-néral des armées...

En réalité, Isabelle Gougenheima été simplement virée par Phi-lippe Germain Délégué à la com-munication (Dicod), protégé parson «frère» Lewandowski.

Avis aux amateurs !Faut-il pour autant parler d’un

malaise profond dans les rangs dela grande muette ? Pas vraiment.Cette ambiance à couteaux tirésexiste depuis longtemps, depuis1961 et sous Nicolas Sarkozy, cen’était guère mieux puisque le liendirect noué par les chefs d’Etat-major avec l’Elysée avait surtoutvalu aux généraux une série despectaculaires vexations pu-bliques...

Netchaev

Le trio Le Drian-Roussely-Lewandowski a décidé de s’appuyer sur le corps du Contrôle Général des Arméespour affirmer à nouveau la supériorité du politique.. et d’une certaine «convivialité»...

Enquête

le contrôle de l’arméeFrançois Roussely

CédricLewandowskiDirecteur de cabinet du Ministre de la Défense

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10Hormis un article sommaire publié par Jean Guisnel dans Le Point et parlant du «Tabou des frères dansl’Armée», il n’existe aucun ouvrage sur le sujet et la grande presse ne s’y est jamais intéressé.. Nous, si !

S’il n’y avait pas cet in-congruité bien fran-çaise des officierscatholiques, souventt r a d i t i o n a l i s t e s ,

concentrés dans les unités opéra-tionnelles, notamment parachu-tistes et forces spéciales, lecontrôle de la franc-maçonneriesur l’armée serait total..

Sauf qu’alors, l’oppositionentre Grand Orient et GLNF,bien plus saignante parce qu’ellevise le contrôle des commissionsliées aux contrats d’armement,éclaterait au grand jour...

En effet, si le G.O peut être as-similé à une sorte d’anti-Franceen complot permanent, c’est pas-sablement différent à la GLNFqui n’a, au fond, été inventée quepour contre-balancer l’influencedu G.O par une sorte de maçon-nerie patriotique, droitière, toutaussi affairiste que le G.O maissans hostilité envers le catholi-cisme...

Mais aujourd’hui, la GLNFpèse peu dans les postes de dé-cision. Depuis l’élection de Fran-çois Hollande et la nomination deJean-Yves Le Drian au ministèrede la défense, le contrôle maçon-nique sur l’armée et sur les

contrats d‘armenent est sans par-tage ou vise à l’être...

Le dispositif du Grand Orientdans l’armée est ancien. Il estmême consubstantiel à la Répu-blique depuis 1877. Autrefois,c'est dans l'artillerie et la marineque la franc-maçonnerie était lamieux représentée. Cela dit,après les guerres de décolonisa-tion et l’ère gaulliste, la maçon-nerie avait éprouvé un coup demou. Elle s’est ressaisie depuis.Notamment à partir de 1981,quand le général Imbot, initié de-vient immédiatement Général decorps d'armée en grillant des po-litesses pour être promu générald'armée en mars 1983 et Chefd'état-major de l'armée de terre(CEMAT) la même année pardécision du ministre de ladéfense Charles Hernu, franc-maçon notoire lui aussi, qu luidonnera plus tard toute autoritésur la DGSE après la capotage del’opération Raimbow Warrior..

Depuis trente ans, la «petitemain» du G.O dans l’armée n’estautre que le capitaine à la retraitePhilippe Guglielmi, initié à laloge Fidèles d'Hiram à Rueil-Malmaison, qui est rapidementmonté dans la hiérarchie duGrand Orient civil jusqu'à en de-

venir le grand-maître, de 1997 à1999.

Officiellement le Grand Orientbénéficie d’une couverture pouragir au sein de l’appareil militaire: c’est l’Ader. L'AssociationDéfense et République réunitmilitaires de tous grades etobédiences, réservistes,industriels de l'armement,journalistes spécialisés, etc.Seule condition : être franc-maçon. Ader est l'héritière duGroupement amical de la défensenationale, que PhilippeGuglielmi avait dissous parprécaution, craignant que lesaffaires de corruptionmaçonniques jugées à Toulonn’emportent finalement toute sonescadre par le fond.... L'Aderpossède une dizaine de «cercles», dont le cercleAugereau, à Paris. Ce derniercoexiste avec le Cercle Soult àMontpellier, Chevalier Saint-Georges pour les garnisons outre-mer, le cercle Lafayette àBordeaux, le Cercle Massimy àLyon, etc..

Capitaine de vaisseau retraité,Alain Fumaz est l’un des pontesde l’organisation du G.O de larue Cadet, à Paris.

Face au Grand Orient, la

GLNF dispose des Enfants deMars, la loge du prytanée de LaFlèche (Sarthe) et d’une seuledes cinq loges des cinq ports deguerre historiques, à savoirToulon (La Réunion), Lorient(Nature et philantropie),Rochefort (L'Accord parfait),Cherbourg (La Solidarité Jean-Goubert) et Brest (Les Amis deSully) où les médecins militairesde la flotte ont toujours été ennombre.

C’est peu. Il faut dire que laGLNF se remet difficilement duscandale qui entoura il y aquelques années son principalreprésentant dans la hautehiérarchie militaire, le généralcinq étoiles Raymond Germanos,inspecteur général des armées,pris par la patrouille dans unesordide affaire de pédophilie.

Certes, sous la direction ducolonel Patrick Lavarde, la GLNFdispose également de quelquesloges dans l’aviation et l’armée deterre où les officiers catholiquestraditionalistes la tolèrentdavantage à leur côté, mais laGLNF a, en réalité, été saignéepar la scission de François Thual,parti en 2003 fonder la GrandeLoge des Cultures et de laSpiritualité (GLCS).

Enquête

Armée : la guerre des

François ThualGrand-Maître de la Loge des Cultures et de la Spiritualité (GLCS)et de la Grande Loge mondiale de Misraïm (GLMM).Véritable maitre de la Fraternelle qui tente de faire vivre ensemble le GO et la GNLF

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Depuis 1981, les franc-maçons du Grand Orient font un retour en force dans l’Armée, noyautant d’abordl’intendance, les arsenaux, l’artillerie nucléaire, les services sanitaires, les écoles, et le «contrôle général».

Enquête

obédiences

Antichambre de la GrandeLoge mondiale de Misraïm(GLMM) également fondéepour lui-même, la Grande Logedes Cultures et de la Spiritualitédevait devenir rapidement uneentité affairiste taillée surmesure pour cet ancien poulaindu général Jannou Lacaze, dit leSphinx, un mafieux de grandeenvergure qui, après avoir dirgél’Armée, se lança en politiqueen 1989 sans succès, devenanttout de même député européenCNIP avang de fonder sonpropre parti, l’UDI (déjà). En1995, le général Lacaze a fondétout naturellement Le ConseilCommercial et IndustrielFranco-Irakien, pour vendre desArmes à Saddam Hussein etpercevoir les commissions liéesà ce genre d’exercice..

François Thual, ancienfonctionnaire civil du Ministèrede la défense ayant travaillédans plusieurs cabinetsministériels, a enseigné lagéopolitique des religions auCollège interarmées de défense,-aussi appelé École de guerre- eta écrit ou coécrit une trentained'ouvrages consacrésessentiellement à la méthode

géopolitique et à son applicationà diverses contrées du monde.Guénonien passionné desoufisme, il s’est notammentintéressé aux religionsorthodoxe, chiite et bouddhiste,ainsi qu’à plusieurs régionstroublées comme le Caucase.

Il est actuellement conseillerau Sénat et enseigne au Collègeinterarmes de défense ainsi qu'àl'École Pratique des HautesÉtudes.

Ses travaux comptent dans unrenouveau de la géopolitiquefrançaise néo-réaliste. Il anotamment inspiré AymericChauprade (comme lui franc-maçon hostile au Grand Orient)dont il est très proche et qui luia succédé un temps à la chairede géopolitique de l'École deGuerre.

Malgré cette hostilitémutuelle entre G.O et GLNF, laprésence de la Grande Loge desCultures et de la Spiritualité(GLCS) de François Thual apermis la création de quelquesfraternelles inter-obédiencescomme celle des auditeurs del'Institut des hautes études de laDéfense nationale, la fraternelleJoffre, ainsi que Les Amis de

Moncey, réservée auxgendarmes, un corps trèshautement pénétré par le G.Oqui contrôle également lesannexes de l’armée, à savoir lecentre d’expérimentationnucléaire (CEA) mais aussibeaucoup d’industriels de laDéfense du passé (Pierre Faurre,patron de la Sagem, membre dela GL, ou Serge Dassault,membre G.O, Emmanuel Duval(G.O) et autant de patronscontemporains de ce secteursensible à toutes les«convivialités».

Face à un pareil «mitage»,seul le général DominiqueChavanat, chrétien de gauche etpetit neveu du père Savin,(fondateur du scoutismecatholique), dans la revue dessaint-cyriens, Le Casoar,fustigea en 2003 l'observationpar les francs-maçons du secretde leur appartenance et la doublehiérarchie que la disciplinemaçonnique impose à l’armée...

L’article, pour avoir fait grandbruit, ne changea naturellementrien à la chose...

Netchaev le vieux

Entre le Grand Orient et lesofficiers catholiquesfréquentant les bonnes

messes, à Versailles par exemple, ily a la Grand Loge Nationale deFrance (GLNF).

Du point de vue politique, laGLNF dans l’armée ne se veut pasmoins patriotique que les officierstraditionnalistes qu’elle parvientmême parfois à séduire en recourantà René Guénon, franc-maçon«traditionaliste» dont l'oeuvreconstitue toutefois une efficacepréparation à l'initiation.

D’une manière générale, laGLNF est très influente dans lesmilieux de la droite nationalefrançaise où elle recrute aussi bienchez les ésotériques chrétiens, telsl’actuel Comte de Paris, que chezquelques néo païens.

Proche de la droite, très présenteà l’UMP mais aussi au FrontNational, on découvre la GLNFjusque dans tous les mouvementstraditionalistes, y compris dans desmouvements anti-maçonniques telsque l’Action Française dont leprincipal dirigeant, le sociologueMichel Michel, est membre de laGLNF.

Rejetant l’anticléricalisme duG.O, ses membres défendent, eneffet, la messe en latin, le rite deSaint Pie V ! D'ailleurs, ils sontrésolument anti-modernes à leurfaçon. Ils peuvent donc se présenteren alliés des catholiquestraditionalistes et, politiquement, dela droite, au point de ne voir mêmeaucun inconvénient à adhérer à unmouvement d’extrême droite.

La maçonnerie régulière parcequ'elle est une gnose monopoliste,qui assume sa fidèlité à la Traditionet qui combat toutes les formes demodernisme peut aisément séduireun catholique, d'autant que safiliation lointaine avec les chrétiensnaïfs de la Renaissance, quicroyaient pouvoir mettre le «mono-théisme païen» au service de l'Églisela relie franchement à la Chrétienté.

Naturellement, au sein del’armée, la GLNF ne pratique doncpas la même hostilité que le GrandOrient vis à vis des officierscatholiques, ce qui explique trèslargement la présence parfoissurprenante de généraux tel que lesDe Villiers, Dary et Puga aux plushautes responsabilités, soutenusqu’ils sont en réalité par la GLNFsoucieuse de faire impérativementbarrage au Grand Orient...

Les officiers GLNF sont trèssouvent «bonapartistes». pour tousles spécialistes des arcanesmilitaires, s’il devait exister un jourun complot militaire afin derenverser un gouvernement, c’est àla GlnF que cela se produirait...

Et la GNLF dans tout ça ?

Philippe GuglielmiAncien Grand-Maître du Grand OrientPrésident de l’ADER, Association Défense et République(ADER, comme j’adhère.. Grossier clin d’oeil.)

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Arrêté à 93 ans pourcrime nazi

L’empire du Bien estdécidément insatiable et savigilance n’hésite devant rien.Selon nos confrères de Reuters,Hans Lipschis, 93 ans, anciensoldat employé aux cuisines ducamp d’Auschwitz a été arrêtédimanche à son domicile àAalen, dans le sud-ouest de l'Al-lemagne..

«Les forces de la police crimi-nelle du Bade-Würtemberg, surmandat du parquet de Stuttgart,ont interpellé à son domicile unancien employé, âgé de 93 ans,du camp d'Auschwitz qui faisaitpartie du service des gardes, del'automne 1941 à sa fermetureen 1945, et est soupçonné decomplicité de meurtre", écrit leparquet dans un communiqué.

Hans Lipschis est né en Litua-nie. Dans son rapport 2013, leCentre Simon Wiesenthal, quitraque les anciens nazis, plaçaitLipschis en 4e position sur saliste des criminels les plus re-cherchés. Le centre affirme qu'ila servi dans un bataillon de SSentre 1941 et 1945, et qu'il "apris part à des massacres et à lapersécution de civils innocents,principalement des Juifs".

Selon une récente enquête dela chaîne de radio-télévision pu-blique régionale SWR, il prétendavoir travaillé à Auschwitzcomme cuisinier, et non commegardien dans le camp construitpar les nazis en Pologne occu-pée. Selon le journal Die Welt,Lipschis avait été naturalisé parle régime nazi. Il s'était installéaux Etats-Unis en 1956 et vivaità Chicago jusqu'à son expulsionvers l'Allemagne en 1983, selonle journal.

Quel que soit le jugement que l’on peut avoir sur le contenu de sa politique,la reine Béatrix des Pays-Bas était une dame de fer et elle gouvernait....

Politique12

Béatrix, lareine qui

gouvernait

Sa nièce Margaritha de Bour-bon-Parme confiait il y a dixans que la reine ne détestait pas

se jeter deux ou trois petits verresderrière la carafon avant de piquer dunez... Quoi qu’il en soit, Béatrix desPays-Bas était une dame de fer quitenait par exemple très fermement àce qu’on l’appelle non pas «Ma-dame» mais «Majesté»...

Dès sa propre intronisation, il y a38 ans, la reine Beatrix des Pays-Basavait choisi d'être active dans la viede son pays, à l'opposé du style ef-facé de sa mère Juliana.

Surnommée tout au long de sonrègne "la chef de l'entreprise Pays-Bas", Béatrix reçut fréquemment mi-nistres, ambassadeurs etreprésentants de la société civile dansun palais de La Haye qu'elle avaitspécialement transformé en "palaisde travail".

Ainsi, la reine a gagné l'affection

des Néerlandais en donnant à la mo-narchie une image volontaire et tra-vailleuse, sacrément calviniste...

Discrète sur sa vie privée, maistrès influente en coulisses, Béatrixs'accommodait parfois mal, selon lesobservateurs, du rôle principalementcérémoniel de la monarchie. Sa po-pularité était grande en raison de sonengagement total pour son pays.

Premier enfant de Juliana et duprince Bernhardt, Beatrix ArmgardWilhelmina, princesse d'Orange-Nassau, est née le 31 janvier 1938.Peu après sa naissance, elle est em-menée par ses parents en exil enGrande-Bretagne et au Canada pen-dant la Seconde Guerre mondiale.

Après ses études de droit, la reines'est mariée avec le diplomate ouest-allemand Claus von Amsberg, le 10mars 1966. Elle a eu trois fils, dontWilhelm-Alexander, proclamé mardidernier comme nouveau roi desPays-Bas.

Son deuxième fils, le prince JohanFriso, est dans le coma depuis un ac-cident de ski en février 2012, plon-geant la reine dans une profondetristesse.

Après son abdication, Beatrix seretirera en tant que "princesse" dansle château champêtre de Drakens-teyn, au cœur des Pays-Bas. Elle yavait déjà vécu 18 ans avant son in-tronisation et son déménagement àLa Haye."Je ne me retire pas car ma fonctionm'est trop lourde, mais parce que jesuis convaincue que la responsabilitéde notre pays se trouve dans lesmains d'une nouvelle génération",avait déclaré la reine le 28 janvier,qui a longtemps hésité à favoriser sontroisième fils Constantin qui lui sem-blait plus digne de la fonction quel’aîné Wilhelm Alexander, populaireet sympathique, mais qu a déjà pro-mis de rompre avec le style de samère. Pourquoi ? On se demande.....

Europe

Le drone passera sousvotre porte...

Ca y est ! Des fils de putesl’ont fait ! Ils on réussi ! C’étaitde toute façon inévitable...

Des scientifiques de l'univer-sité d'Harvard (Etats-Unis) ontmis au point un robot volant dela taille d'une mouche. Il est faitde fibres de carbone, pèse moinsd'un gramme et ses ailes battentà près de 120 mouvements à laseconde. Il pourrait servir dansdes missions de secours en mi-lieu confiné par exemple, expli-quent ses créateurs qui nousprennent encore pour des consen vançant encore l’utilisationphil-anthropique...

Dans la réalité, le drone pas-sera sous vore porte et vous fil-mera pendant que vous viderezune bière devant votre ordi...

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13Le nouveau Roi Wilhelm-Alexander commence son règne sous la surveillance de l’Empire du Bien...qui l’attend évidemment au premier tournant pour lui montrer ce que c’est qu’une chute...

Europe

Par son portefeuilled’actions dans la RoyalDutch-Shell et chezPhilipps la familleroyale des Pays-Bas est

plus riche que la dynastie anglaise;et la Reine Béatrix qui vientd’abdiquer était un membre actifde la Bilderberg...

Cela dit, cela ne nous regardepas : nous ne sommesheureusement pas Néerlandais..

L’essentiel est que lesNéerlandais soit politiquementcontents de leur monarchie, et ilsle sont visiblement si on juge parl’allégresse populo-médiatique quientoura cette semaine les joyeusescérémonies d’intronisation sansnuages du nouveau Roi Wilhelm-Alexander IV qui, poussé par onne sait quelle modernité suicidaire,souhaite cependant qu’onl’appelle désormais simplement«Wilhelm-Alexander»

On dit que le nouveau roi est unbrave quadra, bon vivant, bienmarié, heureux en ménage,amateur de bière, naturellementproche des gens... Cela ne nousfache pas... Nous en sommesheureux pour lui, pour lestavernes, et pour les Hollandais...

Passons sur les quelques sailliesdémagogiques de ce nouveau Roiacharné, plus que sa mère, àparaître un «monsieurtoulemonde». C’est selon nous unjeu dangereux... Il ne s’agit pasd’être comme tout le monde, maisd’être hors du monde, c’est cela laconception «japonisante» de lamonarchie selon le Lys Noir...mais encore une fois, nous nesommes heureusement pasHollandais...

En se livrant ainsi au monde, lesrois constitutionnels d’Europe duNord, se constituent prisonniers...Ils acceptent de vivre dans uneinsécurité quotidienne, à la mercidu moindre ragot, du moindre«scandale» que les opinions separdonnent volontiers mais qu’ellene pardonnent pas à leurs superemployés costumés en Princes...

Cet enfermement par hyper-exposition, est bien la plus sûredes prisons volontaires qui luilaisera infiniment moins de libertépersonnelle qu’une agréable vie dereclus...

Prisonniers du «sympa»dénoncé par Philippe Murray,incapables d’échapper àl’obligation pipolisante desurenchère dans le sympa et lecaritatif, incapables d’affronterhomo festivus et de lui faire fermersa gueule, les «rois constitutionelsd’Europe du Nord» ont une vie defemme à barbe que personne aufond ne leur envie, sinon pour lesquelques facilités de confort queleur offre une liste civile dont lesconversations de brasserie leurfont cependant reproche chaquejour plus effrontément.

Le pire est que leursconcessions rendent chaque jourleurs prérogatives plus difficiles àassumer puisqu’en s’enfonçantdans une vie de papier glacé, ilsperdent naturellement touteattirance pour la politique.

De ce point de vue, la reineBéatrix était certainement ladernière souveraine des Pays Basà pratiquer une influence politiquescrupuleuse et vigilante, libérale,certes, mais au moins réllementimpliquée

Que Wilhelm-Alexander fassedonc attention, qu’il se souvieneque l’année dernière. le roi Carl-Gustav de Suède a été sommé dese rendre devant une chaine detélévision afin d’expier d’être alléen 1996 mater des streap teaseusesdans un pip show d’Atlanta... Unmafieux yougo a même fourni desclichés ou ou l’on voit le Roi deSuède entourés de deux putainscomplètement nues... Au passageon lui reprocha bien sûr des fêtesdébridées et une liaisonextraconjugale avec CamillaHenemark, sublime chanteusenigériano-suédoise du groupe àsuccès Army of Lovers, idole desannées 1990...

Que Wilhelm Alexander fasseégalement attention à son épousedont le père était membre de lajunte militaire argentine... Il y adéjà des dizaines de limiers surcette histoire prêt à gacher la fête,comme ils pourrirent la vie del’épouse du pauvre roi de Suède,la reine Sylvia, sous prétexte queson père autrichien aurait étéembrigadé chez les nazis...

Qu’il fasse également attentionà ses enfants... car la fille du roi deSuède a épousé son prof defittness qui a l’air très sérieux maiscela tournera forcément mal...Quand au fils du Roi de Suède,Carl-Filip, il passe son temps àflirter avec des starlettes commeSofia Hellqvist, des petites salopesauto-assumées, certes plusenviables au lit qu’une simplecouette Ikéa, mais tout de même....

Et que Wilhem-Alexander fassetrès attention à sa plus jeune fille,car Madeleine, la cadette du Roide Suède, vient d’être trompée par

son «boy Friend», un gougnafierappelé Jonas Begström, ce qui esttout de même un comble...

Bref, que Wilhelm-Alexanderreprenne rapidement son sceptre,qu’il crache à la gueule desjournalistes qui tiennentabsolument à devenir ses maîtres-chien, qu’on ne le voit plus dansaucune messe télévisuelle, qu’il nesorte plus ni en Yacht, ni en Rolls,ni en vélo pour faire sympa, ni enroller pour faire branché, ni enjean pour faire décontracté dugland... Qu’il organise plutôtpromptement sa pauvreté, qu’il nefréquente charitablement que desmiséreux, des loosers, mais sansjamais communiquer là-dessuscomme le faisait si saintement leroi Baudouin de Belgique, qu’ilprenne les politiciens de haut,qu’il les foute dehors de chez lui,qu’il leur parle comme à desescrocs, qu’il se ménage pour celaquelques soutiens sûrs dansl’armée et qu’on en reste là.. Qu’iln’accepte aucun chameau à sellede diamants offert par le Qatar,qu’il se concentre sur unecommunion intense ettélépathique avec son peuple, qu’ilhabite une simple cabane en boisquelque part dans le parc de sonchâteau, qu’on le cherche partoutmais qu’il soit toujours quelquepart incognito à penser des plaies,à consoler des drames, à aider,mais sans jamais, Ô grand jamais,qu’un journaliste ne le surprenneà faire le Bien...

Car le Bien s’éfface quand il semontre.. et la plus belle générosité devient fatalement grimacelorsqu’elle est prise en photo...

Petits conseils àun roi sympathique

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La bass

Al’UMP, il ne reste que quatredéputés gaullistes et on connaitleur nom. En février 2005,seuls huit députés et trois séna-teurs UMP et apparentés

avaient voté contre la révision constitution-nelle préalable à la ratification du traitéconstitutionnel européen. Trois ans après, iln'y avait plus que trois députés UMP (PatrickLabaune, Philippe Meunier, Jacques Myard)aujourd’hui rejoints par Lionel Luca pourconstituer une bande quatre braves types iso-lés qui n’osent même pas rejoindre NicolasDupont-Aignan qu’ils aiment bien mais quileur ferait perdre leur siège si cela se savaittrop...

La situation a, en effet, radicalementchangé par rapport aux débats sur le traité deMaastricht. En 1992, 69% des sympathisantsRPR avaient voté "non", 31% "oui". En2005, 76% des sympathisants UMP ont voté"oui", 24% seulement "non". Plusieurs fac-teurs expliquent ce retournement, à contre-courant de l'ensemble des Français (49% de"non" en 1992, 55% en 2005). D'une part, sile RPR a, certes, fourni le gros des troupesde l'UMP, ce dernier parti englobe égalementune partie de l'UDF historique, premier partià avoir proposé un projet de Constitution eu-ropéenne. D'autre part, la création de l'UMPn'a également été possible qu'en raison de lanormalisation de la droite gaulliste. Si lesgaullistes siégeaient sur les bancs de droitedes assemblées parlementaires, leur doctrinene possédait originellement pas les attributsclassiques des autres droites européennes, li-bérales, atlantistes et favorables à une Eu-rope supranationale. Le symbole de leurralliement à cette dernière étant, justement,le soutien apporté par Jacques Chirac autraité de Maastricht.

Au fil du temps, les gaullistes ont doncsoit rallié l'actuelle construction européenne,soit créé leur propre parti, lorsqu'ils n'ont paschangé de position. Parmi les premiers setrouvent le chef du gouvernement, François

Fillon, ou les ministres Gérard Larcher etRoger Karoutchi (fondateur du Cercle Répu-blique et Patrie). Parmi les seconds figurentle parlementaire européen Paul-Marie Coû-teaux (Rassemblement pour l'indépendanceet la souveraineté de la France), l'ancienconseiller de Paris pasquaïen François Asse-lineau (Union populaire républicaine) et ledéputé Nicolas Dupont-Aignan.

Il ne reste donc plus à l'UMP qu'une poi-gnée de parlementaires pour considérer quela défense de la souveraineté nationale estune composante essentielle du gaullisme. Fi-nalement, Jacques Myard est le dernier à ten-ter de structurer la sensibilité gaulliste etsouverainiste au sein de l'UMP. Fondateurdu Cercle Nation et République, le député amême rédigé le "plan B" des souverainistes: un projet de "Pacte des Nations" européen.

C’est pourquoi, cette semaine, le Lander-neau politique ne bruisse que de la rumeur,reprise par nos confrères de l’Agence Reu-ters, selon laquelle une dizaine de députésUMP envisagerait de présenter une liste sou-verainiste pour les prochaines élections eu-ropéennes.

Parmi ceux-là, Jacques Myard, Patrick La-baune et Philippe Meunier envisagent deprésenter une liste souverainiste "euroréa-liste" alliée évidemment à DLR et à d’autressouverainistes de droite : "Il faut que ce cou-rant de pensée très présent dans l’opinionpublique française soit représenté lors decette consultation, argue un jeune député quine cache pas sa sympathie pour la dé-marche. Et cela aurait l’avantage de ne paslaisser Marine Le Pen et Jean-Luc Mélen-chon surfer sur la vague.", ajoute le stra-tège...

En réalité, il ne s’agit probablement qued’une gesticulation groupusculaire de pré-campagne afin d’arracher quelques placeséligibles sur les listes UMP... espérons pources braves gens que cela marchera...

Ils le méritent...

Une poignée de députés souverainistes de l’UMP résistent enprojetant une liste eurosceptique aux européennes de 2014.

Politique

Dur, dur, d’être gaulliste et souverainiste à l’UMP

Un an déjà !

Rien de plus romanesque que la vie deValérie Trierweiller, gamine résoluedes HLM d’Angers, cinquième enfantd’un cul de jatte et d’une caissière depiscine municipale... Rien de plus

tragique non plus que ce rêve de devenir princessequi se transforma en cauchemar à l’instant mêmeoù elle le touchait pourtant du doigt...

Vivre l’enfance de la plus belle fille de la citéHLM, la plus intelligente aussi, n’a pas dû êtretoujours facile... On imagine cela, puisque la petiteValérie, cadette des Massonnaud de la TourChaptal, cité du Grand Pigeon, était déjà, en elle,une déclassée... Il y a comme cela des pauvreschoisis par une certaine grâce de la volonté et dela fierté qui, dès l’enfance, savent qu’ils ne leresteront pas, devinent que c’est une simple erreuret que l’on corrigera cela rapidement, au pas decourse, par le travail et le rayonnement...

Quoi qu’il en soit, l’ancienne douceur des HLMangevins est en elle. Elle en connait les obligationscompassionnelles : elle est «socialiste» pour cela.

Certes, Valérie aime les hommes de pouvoir. Etcomme elle fut (et reste) très belle, les hommes depouvoir le lui rendent bien.. Très représentative deces femmes dominatrices qui firent confiance à unpeu de servilité apparente, abandonnèrent unjournal télévisé (Laetitia d’Espagne, Anne Sinclair,Christine Ockrent, Drucker, Pulvar et bien d’autresailleurs..), Valérie a, pour ce calcul véniel, l’excuseque les autres n’ont pas : elle est une pure héroïnefrançaise, un personnage balzacien, et, surtout, elleporte en elle, intactes, les blessures et frustrationsdes petites gens...

Mais voilà justement que c’est la basse Francequi la lâche ! Sa France à elle ! Celle des bravesgens bosseurs qui la rejettent alors qu’elle est leurpure incarnation... Comme c’est injuste, commecela doit lui faire mal, comme elle doit souffrir lacompagne de notre président !

Première fille lumineuse venue au pouvoir enpartant de nos HLM radieux des années 60, elle setrouve donc rejetée par ses anciens voisins depalier, les mêmes connards qui la trouvaient tropfière quand elle n’avait que huit ans...

Et puis elle est toute seule, avec ça... L’autrejour, quand une dijonnaise entre deux âges, un rienhystérisée par l’événement couvert en direct parBFM, s’est approchée de lui pour lui glisser : «Nel’épousez pas... Valérie, en France, on l'aimepas...», pourquoi Hollande a-t-il ri bêtement..Pourquoi ne s’est pas mis en colère ? Pourquoi nel’a-t-il pas défendue, notre Valérie des HLMangevins, notre bergère moderne ? Quel tartignole,celui-là... C’est avec des sourires niais de ce genrequ’il ouvre sa tombe... Pourquoi ne lui a-t-il paslancé : «casse toi, pov’conne !» ou bien au moins«Pas un mot de plus, Madame, ou je vous botte lederrière,..»... la mégère se serait calmée illico et sasortie aurait été écrasée par celle du Président..

Car les meilleurs âmes de ce pays apprécieraientque Valérie soit au moins défendue par celui qui labaise... Au lieu de cela, ce dégonflé chronique, cetype qui n’est fort que de son humour en privé,laisse scandaleusement faire. Sa femme se faitdéchiqueter par tous les carnassiers professionnelset lui ne dit rien. Prudent jusqu’au dégoût, il nel’épouse même pas !

(Suite page ci-contre)

anniversaire de merde

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Valérie Trierweiler incarne plus qu’aucune autre avant elle cette petite bergère française que le roia épousée... ou qu’il va épouser, si les méchantes langues ne l’en dissuadent pas...

Politique

Ainsi, avec un calme et une familiaritéinouïe, une simple passante a réduit à néantjusqu'à l'idée du changement, écarté toutepossibilité d'un avenir amoureux radieux !

Que la basse France des petits sentiments, laFrance de la détestation des élégants douésd’atouts innés... que cette France hideuse del’envie des autres n’aime pas Valérie et latrouve trop rêche, trop redressée, trop belle,trop insolente de chevelure, trop pimbêchepour tout dire, cela se comprend... Pour aimerune telle femme par pur a priori, il faut être dé-gagé de l’instinct de lynchage... Mais enfin,que la «France normale» communie au-jourd’hui à 85% dans la détestation de cettefemme qui ne dit rien et ne fait de mal à per-sonne, sauf quand elle est irrépressiblement ja-louse d’une rivale, a quelque chosed’inquiétant sur nous-mêmes...

En sommes-nous bien arrivés-là ? On diraitque oui...

Au bout d’un an seulement, les Français li-gués contre elle pour des broutilles qui ne lesregardent même pas (surtout ceux qui n’ont ja-mais voté pour Ségolène Royal!) en sont main-tenant à compter l’argent dans son sac à main..Il parait que ce serait terriblement dispendieuxque la présidence de la République ait mis cinqloufiats communicants à son service... Ah bon,ce n’est que cela le scandale en France ? On ai-merait bien... En tout cas, cette semaine, le dé-puté UMP Guillaume Larrivé qui souleva celièvre n’est parvenu à rien sur ce point : ValérieTrierweiler "coûte" trois fois moins cher à l'Etatque Carla Bruni (19 742 euros par mois) ...

A ce rythme, l’année passée fut un enfer pourValérie. Elle la vécut avec les valeurs comba-tives et revêches de sa classe et de sa propretrajectoire, mais enfin... Elle qui fit d’un obscuret replet politicien d’appareil socialiste un typesuffisamment remonté pour maigrir, se gomi-ner enfin et se lancer à l’assaut des primairespuis des présidentielles, elle est bien peu payéede retour...

Alors Valérie se débat. Et le marais l’avaled’autant plus. Quand son propre journal, quicontinue de la salarier, ose publier des photosd'elle en couverture, elle s'en prend auxjournalistes, désagréable comme il faut l’êtreavec des paparazzi, agressive parfois. Mêmeles causes qu'elle défend ne lui sont paspardonnées, comme par exemple la libérationde Florence Cassez qui concerna au fond peude Français ayant intuitivement compris ce quela Cassez avait de manipulatrice.

Valérie incarne donc la fin de l'indulgencegénérale, le zéro tolérance pour tous dans unmonde fausement gentil qui passe désormaisson temps à nous traquer. Valérie Trierweilerassiste-t-elle à un défilé de mode ? On ne voitplus la première dame qui défend une marquemade in France, on juge une compagne qui sedisperse en futilités alors que la précarité gagnedu terrain dans les foyers français, etc...

De caricatures en marionettes en passant partous les éditoriaux masculins de France,Valérie, femme de noble caractère ouvrier, estdevenue notre bouc émissaire national.

Un an après une arrivée remarquée, soulierscrèmes sur tapis rouge, rare sont alors ceux qui

se souviennent qu'elle s'est investie aux côtésd'enfants trisomiques ; difficile, en revanche,d'échapper aux images d'une femme accrochéeau bras du Président, qui ne le lâche que pourtirer violemment sur la capuche d'uncaméraman jugé trop entreprenant. On regarde,on rit. Presque une harpie au nez trop jolimentdroit sur des lèvres trop finement pincées.

Pourtant, au milieu de ce naufrage desondages alarmants, il reste la femme,l’ancienne petite princesse de son HLMradieux... Celle-là fait face à la meute avec unatout que personne d’autre que le temps ne luiprendra : sa silhouette, son allure à glacer leshommes et à rendre les femmes jalouses.Tailleurs classiques, manteaux minimalistes,petites robes noires discrètes... L'allure deValérie ne fait jamais de vagues. Face auxlyncheurs, elle reste dans l’impeccable. Et celane fait qu’augmenter leur hargne à la détruire.

A l’étranger, elle peut davantage souflermême s’il faut toujours faire attention à ne pas

commettre ce petit geste de trop, cette paroleincontrôlée qui l’achèvera. "Lumineuse etélégante, avec un air de Katharine Hepburn",s’enthousiasmait le magazine Newsweek enjanvier dernier... Certes...

En France, naturellement, avec la paniquedans le paquebot socialiste, on la voit moins,on l'entend moins. On l'oublierait, presque.Mais la vie est ainsi faite, qu'à partir dumoment où les gens vous ont jugé par hasardsans vous connaître, au moment précis ouchacun peut constater autour de lui quepersonne ne vous défend, rien ne peut alorsfaire changer la foule d'avis...

Rien, pas même un douteux site internetcoûtant 25.000 euros par mois (???), n'enrayeraplus l'antipathie en marche vers la curée.

La pauvre compagne solitaire du chef del'Etat est parvenue au bout du bout du bas.

Elle en est au stade Marie-Antoinette. Et il reste encore quatre ans à tirer, paraît-il...

Elle n’y arrivera pas.

se France n’aime pas Valérie

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Il y a quarante ans sortait«Soleil Vert», un film d’an-

ticipation qui a depuistrouvé son public chez lescamarades décroissants

convaincus que le  film dé-crit  en réalité notre avenirproche : celui de la raréfac-tion et probablement du ré-

chauffement climatiqueintense.

Bien que le film laisseplaner le doute d’une  am-biance «d’hiver nucléaire»à la façon de celui dans les-quels les décroissants pla-cent finalement tous leurs

espoirs d’accession au pou-voir, «Soleil Vert» parle àleur imagination à la ma-nière des bandes dessinéesde Claude Auclair «Simon

du Fleuve» ...

Au même titre que cer-tains films de science fic-tion et d'anticipation, telsque 2001, l'odyssée de

l'espace, thx 1138 ou en-core Fahrenheit 451, soleil

Vert, réalisé par RichardFleischer en 1973, fait in-dubitablement partie desclassiques du cinéma et il

compte désormais des aficionados acharnés qui

l’ont vu au moins cent qua-rante deux fois...

Film cult et mythique des années 70, So-leil Vert, fable écologique volontaire-ment alarmante, est un filmd’anticipation, un véritable pamphletsur l’industrie alimentaire et grand

film écologique. Malgré ses thèmes et styles ori-ginaux, et ses indéniables qualités, le film a pasmal vieilli et son rythme très lent ne l’aide pas..Mais il lui reste sa réputation et le solide soutiende la communauté décroissante toute entière...

Soleil Vert se déroule à New York, en 2022.Les ressources naturelles sont épuisées depuisqu’une lumière jaune a détruit toute la faune etla flore. Rudement secouée, la Terre ne possèdealors plus de ressources naturelles. Les océansse sont asséchés, les plantes, les arbres et les fo-rêts ont quasiment disparu de la surface du globe.Pourtant, l'espèce humaine tente de survivre.

De leur côté, les riches vivent à l'abri et peu-vent encore profiter de l'eau et de la nourritureen abondance. Dans Soleil Vert, ce n'est pas seu-lement l'espèce humaine qui est menacée, maisla place des hommes dans notre société.

Les vieillards sont condamnés à l'oubli et à lamort. Même chose pour les femmes qui, dans uncontexte de fin du monde forcément sexualisé àl’extrême, ne sont plus considérées que commede vulgaires objets consommables.

Tout cela ne vous rappelle rien ?

La situation est d'autant plus dramatique quela surpopulation, dans la métropole, est impos-sible à endiguer. Partout règnent la misère et lafamine. Les pauvres s'entassent dans les immeu-bles en ruines. La population crie famine maischaque mouvement est vivement réprimandé, lescontestataires étant carrément embarqués dansdes sortes d'énormes pelleteuses.

Les quarante millions de New-Yorkais subsis-tent principalement grâce aux nourritures syn-thétiques fabriquées en pastilles par lacompagnie Soylent. L'inspecteur Thorn, encoreprivilégié, partage un minuscule appartementavec Sol Roth, un vieillard. Il enquête sur lemeurtre de William Simonson, un ancien direc-teur de Soylent. Thorn découvre au fil de ses re-cherches que cette affaire est loin de se résumerà un simple crime sordide. Il reçoit des menaces,mais refuse d'abandonner l'enquête...

Curieux film au rythme lent, mais qui restepassionnant par son ambiance mor tifère. Le vraihéros n'est d’ailleurs pas Charlton Heston, c'estEdward G. Robinson, dans un de ses derniersrôles, un bon vieil humaniste à l'ancienne aveclequel l'inspecteur Thorn, encore privilégié,partage un minuscule appartement. Voir le vieilacteur mourant de son cancer cuisiner, dans cetunivers à la Orwell, un ragoût de boeuf pour soncopain Heston, qui, trop jeune, ignore tout de cesjoies culinaires, est une séquence réjouissante etémouvante.

Les quarante

Alors que l’on fêtait cette semaine l’anniversairedu premier «bonze allemand» Reinhold Elstner, à75 ans, qui s’immola par le feu le mardi 25 avril1995 vers 20 h en plein centre de Munich sur laplate-forme du monument des généraux comman-dants en chef (la Feldenherrenhalle), des petits na-zillons donnant raison aux ennemis de ReinholdElstner, voyaient lundi leur jugement débuter à Mu-nich.

Alors que l’ancien soldat de la Wehrmacht, réfu-gié des Sudètes, entendait protester par son martyreinouï contre le "Niagara de mensonges" (Niagara-Lügerflut) déversé selon lui sur l’Allemagne depuiscinquante ans, le nouveau procès va en remettre unecouche.

Au cœur de ces audiences hors norme : BeateZschäpe, seule survivante du groupuscule Clandes-tinitié nationale-socialiste (NationalsozialistischerUntergrund, NSU), soupçonné des meurtres de huitimmigrés turcs, d'un Grec et d'une policière.

La militante de 38 ans et ses complices, UweBöhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), tousoriginaires de la région d'Iéna en ex-RDA, ont agientre 2000 et 2007, sans jamais attirer l'attention desforces de l'ordre. Animés d'une xénophobie et d'unradicalisme inédit dans les milieux néonazis alle-mands, le trio est également accusé de deux atten-tats à la bombe dans des quartiers à forte populationimmigrée de Cologne et d'une quinzaine de bra-quages de banques.

Bref, le «passage à l’acte», c’est eux.L'existence de leur cellule sera révélée de façon

fortuite en novembre 2011. De retour d'une attaquede banque manquée, Mundlos et Böhnhardt mettentle feu à leur caravane avant de se suicider à Eise-nach comme des desesperados ou comme des typesqui ont fait une mauvaise rencontre avec un servicesecret... La police locale découvrira dans les restescalcinés l'arme ayant servi pour les dix meurtres etune profession de foi enregistrée sur DVD dans la-quelle les trois néonazis revendiquent leurs crimes.Beate Zschäpe se livrera à la police d'Iéna quatrejours plus tard. "Je suis celle que vous cherchez",leur dit-elle.

Murée dans le silence depuis qu'elle s'est rendueà la police le 8 novembre 2011, Beate Zschäpe necompte pas s'exprimer sur les faits reprochés, ontprévenu ses trois défenseurs. L'un d'eux, WolfgangStahl, a même dénoncé "l'exécution médiatique"dont serait victime sa cliente, présentée selon luicomme "l'incarnation du mal".

Les avocats des parties civiles ont souhaité quece procès permette de faire la lumière sur les cir-constances de ces meurtres qui visaient des petitscommerçants. Les familles des victimes auraient eneffet été accusées à tort, et jamais la piste xéno-phobe n'avait, semble-t-il, été explorée sérieuse-ment par les enquêteurs. "Nous espérons nonseulement une condamnation des accusés [...], nousespérons aussi une discussion au sein de la sociétésur le problème de la violence d'extrême droite etdu racisme en Allemagne", a souligné SebastianScharmer, l'un de ces avocats.

La RFA malade de ses ombres

C’est le film fétiche des écologistes décroissants, c’est unflm cult qui anticipe la société totalitaire de la raréfaction.

Idées

19732013

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Que dire de cette scène, si ce n’est qu’elleest prodigieuse à nous présenter ce personnagenostalgique d’une époque qui n’est plus. Avecson regard attristé et mièvre, plongé dans sonpassé et perdu dans un monde qu’il ne com-prend plus, sa performance est très émouvanteet touchante, on se souviendra du regard d’en-fant d’Edward G. Robinson lorsque CharltonHeston lui apporte des aliments naturelles. Ungrand moment d’anticipation...

A la base, Soleil Vert est l'adaptation d'unroman écrit par Harry Harrison. Cette produc-tion, très ancrée dans son époque, donc les se-venties, a bien failli ne pas voir le jour.

Le film s’inscrit dans le registre des filmscatastrophes de l’époque. La mise en scène deRichard Fleischer, à qui on doit notammentLes Vikings, est le point fort du film.

Dès les premières images, le spectateur estplongé dans l’atmosphère étouffante du filmavec toute d’abord cette couleur jaune verdâtrequi donne un côté apocalyptique à la photogra-phie, tous les plans sont surchargés par des ef-

fets-visuels, par toute la population grouillante(la scène où Charlton Heston essaye de sefrayer un chemin dans la foule est prodi-gieuse), par la chaleur, par les hauts buildings,par les objets qui s’empilent comme dans l’ap-partement du flic, … . Tout le film mise surcette ambiance paranoïaque qui nous oppresseet qui nous met en garde face à cette fin dumonde terrible pour tout le monde. Dans cetteambiance mortifère, Richard Fleischer mèneavec dextérité et noirceur son thriller maismalheureusement le film a un rythme bien troplent pour nous emporter et malgré sa duréecourte, le film semble long avec des dialoguespeu intéressants et parfois très complexes.Mais c’est dans la psychologie et dans l’am-biance que le cinéaste fait très forts.

Les passages où les deux personnages ap-prennent la vérité sont notamment les som-mets du film et les réactions sontmagnifiques, l’un fait un suicide-assisté, unescène mythique du cinéma avec ces imagesmagnifiques et cette musique idyllique de-

vant un Robinson émerveillé, tandis queHeston veut comprendre cette vérité dansune course-poursuite d’anthologie. Une am-bivalence totalement réussie dans laquelleFleischer nous démontre tout son talent.

On pourra évidemment sourire de la naï-veté avec laquelle on nous présente, à la fin,la beauté du monde des années 1990 : cou-chers de soleil rougeoyants, rivières clai-rettes et moutons paissant...

Bref, entre des scènes sublimes, une am-biance mortifère oppressante et étouffante, desacteurs au top, le film peine néanmoins par seslongueurs et ne traverse pas les âges à caused’un certain coup de vieux liés aux effets vi-suels alors que le message est évidemment tou-jours d’actualité...

En France, Soleil Vert rencontra un grandsuccès au moment de sa sortie. Il remporterale Grand Prix du Festival d'Avoriaz.

e ans de «Soleil Vert»...Dans Soleil Vert les Hommes finissent par se manger eux-mêmes? Parabole de la sociétésophistiquée qui devient inévitablement cannibale, Soleil Vert arrivera peut-être un jour...

Idées

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Des hommes jetés vivants aux ordures par la mâchoire d’une pelleteuse, comme de vulgairesrebus... L’affiche, forcément datée dans son graphisme, ne fut pas étrangère au succès du film.

Dossier

A la base, Soleil Vert est l'adaptation d'un roman écrit par HarryHarrison. Cette production, très ancrée dans son époque, doncles seventies, a cependant bien failli ne pas voir le jour.Le scénario de départ est clairement rejeté par les studios deproduction, la MGM. Les scénaristes sont obligés de revoirleur copie. Ce qui fait peur à l'auteur du livre original quicraint de voir son oeuvre dénaturée. Qu'à cela ne tienne,au final, Harry Harrison remerciera Richard Fleischerpour le chef d'oeuvre qu'il a réalisé. Au niveau ducasting, Soleil Vert réunit Charlton Heston, Ed-ward G. Robinson, Leigh Taylor-Young,Chuck Connors, Brock Peters et JosephCotten.

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Soleil vert vaut aussi pour ce qu’il dit aux décroissants sur leur stratégie de «l’espérance de lacatastrophe». Soleil Vert préfigure également la dénonciation de la société cannibalo-moderne.

Dossier

Comment les décroissantsparviendront-ils au pouvoir ?

Si Soleil Vert est devenu le manifestecinématographique des Décroissantsdu monde entier, à commencer natu-rellement par l’Amérique du Nordoù se déroule le film, c’est qu’il leur

décrit très précisément un moment d’approchepolitique du pouvoir, un de ces momentscomme les écologistes en ont finalement trèspeu hors des salles multiplex...

En effet, à part la catastrophe nucléaire oula percussion d’un immense astéroïde, les dé-croissants n’imaginent pas d’autre scénarioqu’une résolution onusienne approuvée par203 pays indépendants et qui dirait : «L’annéeprochaine, c’est promis, on passe tous à la dé-croissance... et on arrête d’être cons et de fairedu mal à la couche d’ozone.. quitte à être bat-tus aux élections parce qu’alors on fera unebonne vieille dictature de salut écologique...»

Par cette impuissance quasiment congéni-tale, l’écolo décroissant se trouve dans la si-tuation intenable de celui qui a globalementraison mais qui culmine néanmoins à 0,18%lors de ses rares sorties électorales... Dans cesconditions, comment s’étonner que le décrois-sants soit regardé comme un allumé, un bal-tringue, un rêveur, un marginal ?

Parce que le Décroissant n’a jamais vrai-ment réfléchi politiquement à une véritablepraxis. Ses penseurs sont d’ailleurs plus sou-vent des hommes de sciences et quand ce sontdes essayistes, comme Jacques Ellul, ils n’ontjamais eu aucun engagement politique dignede ce nom.

Castoriadis fut certes gauchiste et psycha-nalyste, lui... Mais justement, il ne fut donc ja-mais, pas plus que les autres idéologues telsqu’Illich, confronté à la pratique militante ni àla conquête du pouvoir.

En fait ce qu’il manque aux Décroissants,c’est un Charles Maurras ou un Lénine ! Cequ’il manque aux Décroissants c’est quelqu’unqui leur écrirait un «Que faire» ou «Si le coupde force est possible».

D’une certaine manière, c’est ce que leurpropose le Lys Noir qui lui, s’y entend en ma-tière de praxis, comme tous les groupusculesissus de l’extrême-droite où l’on a toujours ap-pris à beaucoup faire peur avec des riens, sou-vent avec des bâtons de colle Uhu, desmatraques et des ciseaux..

Naturellement, possédés par leur côté bêlantde citoyens du monde, les décroissants ne re-connaîtront jamais massivement l’opportunitéd’expérimenter le décroissance dans un seul

pays d’abord... Cela, seuls les écolo-fascistesde Penti Linkola l’ont compris... S’ils devaientréfléchir à cette voie-là, les gentils-écolos-décroissants qui-ont-raison seraient alors iné-vitablement confrontés à un dilemme tragiquecomme celui qui opposa jadis bolcheviks etMencheviks, Staline contre Trosky.... Trotskyétait le plus intelligent, c’est lui qui avait leplus d’arguments, mais c’est Staline qui s’im-posa avec son «socialisme dans un seul pays»qui fut «possible» parce que «voulu»....

Le désintérêt actuel des écolos décroissantspour leur propre avenir en tant que commu-nauté militante et groupe révolutionnaire (ilsne se vivent d’ailleurs pas réellement commecela...) a au mois une explication vérifiable :leurs principaux activistes, ceux qui tententd’échapper à la nasse doctrinale de l’impuis-sance, se sont placés sur le terrain de la luttefoncièrement apatride et quasi exilée avec unespécialisation pour les causes océaniques, lamer, les baleines....

Mais sur terre ? Attendre la cataclysme nepeut enthousiasmer personne... Espérer dans lasagesse unanime des nations ne peut séduireque des crétins... Que leur reste-t-il alors sinonqu’à se laisser voler leur doctrine par des plusmalins qu’eux, des moins gnan-gnans ?

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Le net a profondémentmultiplié l'agressivité mutuelledes esprits  et chacun y va doncsouvent d'un reproche ou d'une

fatwa immédiate, ou quasiimmédiate...

C'est ainsi que notre machinede bureau est devenue un lieu de

controverses quasimentsouhaitées mais vides, aussi vide

que des contestations entreenfants...

Vendu comme espace deconvivialité et d’échanges, le Net

est donc devenu un monded’ukases, un royaume  de la

langue de pute pratiquée par desayatollahs qui se sont acheté, à

coups de saloperies dites oufaites, une "répute" sur le net

Ceux-là sont devenus lesnouveaux dieux ivres d'un mondede fiel... Un mode d’autant plusécoeurant  écoeurant que tout le

monde y est à l'abri !!!

En cause ? La nature égotiquemême de la démarche faciled’expression.. Ouvrir un site,

c’est s’ouvrir un empire possibleen tout cas gratuit... 

Aussi, le "site", avoir «sonsite», son blog, rend fou, rend

ivre de pouvoirs fantasmatiqueset tribaux le premier type que

vous féliciterez pour la pertinenced’un long commentaire,

certainement trop long......

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MutationLe monde

méchant des gourous de geeks..

Société

Internet est bien un charnier antinomiqueet il en résulte presque toujours des fauxsemblants à la figure mutilée. Lavirulence ou l’emportementinconditionné sont devenus des

phénomènes normalisés et acceptés, voiremême souhaitables, sur une toile virtuelle quise referme toujours sur les plus faibles ou lesmoins aguerris. Quoi qu’il en soit, ilsn’excusent en rien l’invalidité des propos duvainqueur désigné par la foule ou les médias.Ces batailles d’égos entre sophistes inutilessont malheureusement devenues légions etelles incitent dans la plupart des cas desmilliers de lecteurs ou de militants à suivre uneinvolution généralisée qui sous la forme d’unecritique qui se justifie elle-même par saconstance néfaste, ressasse en réalité les veillesrecettes du passé, populistes et incarnées. Carla seule pensée thématique d’un auteur ou d’unintellectuel de cet acabit est toujoursincarnée. Et cette incarnation en est d’ailleursla seule chair, la seule substance que le hérosréductible se doit absolument de mettre enavant, puisque La polémique est toujoursmatière à faire exister à la fois celui qui en estle principal bénéficiaire et celui qui en est lavictime. Les clashs ou les coups de putesrécurrents entre commentateurs patentés dumarasme dans lequel nous vivons sont enquelque sorte des procédés d’agrémentsmutuels qui alimentent en permanencela chaîne heuristique du vide qu’ils propagenten toute impunité.

Tous ces intellectuels partagent une visionparcellaire et arrêté d’un monde qu’il réduiseà un hyper objet structurel et mensonger,déterminé par des intérêts relationnelstranscendants, qui de tout temps semble-t-il,ont essayé à l’insu des populations qu’elles ontgouverné de justifier leur entreprise defalsification généralisée. Par conséquent, Lesremises en causes historiographiques,politiques ou culturelles permanentes d’AlainSoral, de Johan Livernette ou de VincentReynouard concernant les attentats du 11septembre 2001 ou les causes réelles de laseconde guerre mondiale, ou bien encore lesdoute émis par de nombreuxsites conspirationnistes concernant le bienfondé des vaccinations enfantines(france.eternelle.over-blog.com par exemple)s’inspirent d’un mouvement de pensée qui

existait déjà à l’état embryonnaire au XIXesiècle avec les écrits de Drumont ou deToussenel. Ce qui caractérise tout ces sites ettous ces auteurs, c’est leur scepticisme affichévis-à-vis d’une vision officielle des faits. Ilsuffit de relayer la citation suivante, publiée surce blog (france.eternelle.over-blog.com), elleassez édifiante pour tenter de comprendre leurraisonnement : « Partout le mensonge exerceson emprise content et à l’aise de savoir qu’ila la majorité de son côté ». Leur volontépremière est donc de divulguer à des lecteursqu’ils estiment démunis face au fluxd’informations qu’ils intègrent malgré euxchaque jour, une vérité impunément occultéepar le canon médiatique, qui, toujours seloneux, est bien aux ordres d’un système quiproduit lui-même le savoir à transmettre.Finalement, ce n’est pas le fait même dedénoncer ce qui semble être pour eux uneinjustice prodiguée aux détriments du plusgrand nombre qu’il leur offre une crédibilité etune notoriété, c’est bien la situation de criseactuelle, quelle soit économique ouintellectuelle, qui leur donne la possibilité desusciter un intérêt beaucoup plus important vis-à-vis de certaines de leurs théoriescontestataires ou conspirationnistes.

Leur relatif succès d’estime est amplifiéaujourd’hui par des nouvelles interfacestechnologiques qui réduisent la distancestratégique qui pouvaient subsister auparavantentre leurs idées et leurs lecteurs. Cettedistance ténue est d’ailleurs un facteur majeurde leur visibilité actuelle car les outilsmédiatiques du passé que sont le journal, lelivre ou la radio sont perçus par beaucoupaujourd’hui comme des outils médiatiques dusavoir officiel, contrairement à internet quireste dans l’imaginaire collectif comme unmédia de contestation en passe d’échapperpour un peu de temps encore au système.

La réduction de cet écart qui existaitauparavant entre le producteur d’un savoirétabli et légitime et son lecteur est aussi laconséquence de la responsabilisationprogressive du lecteur vis-à-vis du monde danslequel il évolue. Le lecteur peut aussi grâce àinternet, grâce à un blog personnel, devenir lui-même auteur et produire une opinion qui serarelayée où contredite par un autre lecteur oupar un autre blogger. Ceci n’était toutsimplement pas envisageable dans le passé.

il existe aujourd’hui autant d’opinions contradictoires qued’intellectuels agissant dans la persuasion la plus débilitante.

il faut toujours que la logique de l’un soitassez maîtrisée pour qu’elle évoque aux yeux de tous,

l’opinion finale qu’il s’agira de fairetriompher coûte que coûte même si celle-ci est totalementerronée. de nombreux éditeurs et blogueurs se sont donc

arrogé le droit d’évoquer sur la nouvelle agora informatiqueleurs opinions et d’en faire des constructions conceptuelles

auxquelles il faudrait accorder du crédit sur la seule base deleur relais populaire immédiat.

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Il y avait un nombre d’étapes à franchir,publier des études, des thèses, être édité poursusciter l’intérêt du public. Internet à mis fincette hiérarchie du savoir. Cetteresponsabilisation est assez équivoque sur denombreux sites politiques antifascistes ougauchistes, notamment Fafwatch ou Feu deprairie, qui prennent volontairement le parti dedénoncer, grâce à l’intervention de leursinternautes, des événements ou des individusimpliqués dans des mouvements nationalistesou racistes. Cependant sous couvertd’anonymat ou de pseudonymat cetteresponsabilisation reste bien relative.

La visibilité accrue de ces opinions diversessuscite dorénavant une nouvelle forme deconcurrence qui oblige ces snipers à la gâchetteun peu lâche à se mettre bien volontiers enscène en publiant par exemple descommuniqués vidéos sur youtube ou desréponses bien senties sur leur propres sites.

C’est le cas du courageux VincentReynouard ou d’Alain Soral qui étaientauparavant confinés à des publications peurelayées et qui aujourd’hui ont la possibilitéd’atteindre un public de plus en plus nombreuxet hétérogènes par l’intermédiaire de leursplateformes idéologiques respectives

(propagandes.info, egaliteetreconciliation.fr).Mais cette concurrence nourrit-elle la hautetenue de leurs débats... stériles et indigestes, oubien sert-elle avant tout à créer du buzz autourde leur égo ?

La doxa blogosphérique, dont lesreprésentants les plus illustres, Jean Robin,Ygor Yanka ou Didier Groux s’interpellent oùse clashent de manière récurrente parpublications interposées, ne cherchent enréalité qu’à atteindre par ces maigres combatsverbaux ou par des écrits sans grand intérêts,les lumières d’une renommée qu’ils espèrentun peu trop à notre goût. Nous ne sommes pasdupes de leur petit jeu. Ce mimétisme expliqueen réalité leur virulence qui, par le jeu despetites phrases, nominalise leur attitudeexplicitement belliqueuse.

La personnification volontaire et acharnéed’une prétendue contre-culture qu’ilss’acharnent à investir par des haussements deton continuels soutient avant tout leur paranoïaet leurs ambitions personnelles. Ellesn’alimentent que ce que à quoi ces baltringuesse sentent le devoir de s’opposer, un empiremédiatique dont ils font eux même partie parl’intermédiaire de leurs sites internet ou deleurs blogs.

La falsification des faits historiques ouculturels qu’ils dénoncent sont en grande partiela résultante de leurs désirs et non de ceux à quiils l’imputent : les francs maçons ou les juifs,dans la majeure partie des cas... C’est le fondde commerce de trop nombreux sites internetou de blogs (propagandes.info,konigsberg.centerblog.fr, christroi.over-blog.com etc.).

Rien de plus simple en effet que de dénoncerou de faire oublier un fait historique quicontredit ou invalide vos théories en sel’appropriant pour rendre l’effet recherchéencore plus dévastateur et atteindre par la suiteet plus facilement le lecteur docile. Nousassistons à un retournement de situation enbonne et due forme. C’est le cas en outre desouvrages publiés par Hervé Ryssen autour de«la traite des blanches par des juifs» ou bienencore sur «le racisme anti-blanc», un thèmequi a vent la poupe en ce moment. Leurscritiques restent toujours immanente et nondissidente comme ils le prétendent ; un chantde nihil emplit de fiel, rien de plus, et lesconstructions idéatives qu’ils nourrissent par lapolémique ne peuvent que nous amener à laconclusion qu’elles ne servent en définitivequ’à donner du crédit

Emmanuel Bloy

Le net est envahi de fausses autorités politiques et morales qui passent leur temps à s’excommuniermutuellement de la société humaine... mais, sur les blogs, n’est apparu aucun penseur sain...

Société

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Dans une société aussi duplice quela nôtre le racisme le plus anodin,parfois le plus banalement etinnocemment culturel, est interditdans les cafés et au téléphone ;

mais pour se défouler quand même, parce quec’est parfois nécessaire en zone urbaine, il y ades jeux vidéos autorisés où l’Hommemoderne peut «casser du négro», «rafaler dunégro», «exploser du négro», «pulvériser dunégro» jusqu’à ce qu’il aille mieux..

Bien sûr, ce ne sont pas officiellement desnoirs sur lesquels on vide ses chargeursvirtuels : ce sont des «zombies». C’est paspareil. C’est bien connu.. Les «négros» de lavraie vie ne sont jamais des zombies... ou alorspas si souvent que cela, hein, n’est-ce pas ?

Bon et puis ces zombies, pour qu’ils soientbien menaçants, faut, en plus, leur filer le sida.Cela corse le jeu : on vibre plus ; cela fait pluspeur, on a plus la rage, pas de quartiers..

Le plus célèbre de ces jeux, la véritablebonne came du raciste virtuel compulsif, c’est«Resident Evil 5». Sorti au Japon, en mars2009 sur PlayStation 3 etXbox 360 sous lenom Biohazard 5, «Resident Evil 5» est un jeude tir objectif de type «survival horror» éditéet développé par l'entreprise) Capcom. Le jeuintroduit également pour la première fois dansun épisode principal de la saga la notion demultijoueur. En mode en ligne, chaque joueurdirige un personnage (Chris ou Sheva) à saguise, et cela tout au long du jeu en décembre2009, il s'est déjà écoulé à 5,3 millionsd'exemplaires autour du monde.Naturellement, dans le «trailer» (bande-

annonce), on trouve un message différent, plusédulcoré. Ce n'est alors pas tant le fait que ceszombies soient noirs qui pose problème auxâmes sensibles, mais que les villageois noirsnon-infectés soient déjà, eux aussi,visuellement proches du zombie... si vousvoyez le topo...

Ici, le «héros», un blanc habillé en militaireet qui n’a visiblement jamais lu une seule pagede Gérard de Nerval, massacre les noirs poursauver sa peau. L’ambiance est celle d’un GIaméricain oublié par sa compagnie dans unvillage de Somalie et poursuivi par desmachettes rappelant le génocide rwandais.

Suivant les événements, le jeu se déroule enAfrique en 2009. Chris Redfield et ShevaAlomar enquêtent sur un virus mutagènedispersé dans la nature et doivent se défendrecontre les monstres que celui-ci engendre. Lesdéveloppeurs ont intégré un mode de jeu encoopération pouvant être joué en ligne.

Jusqu'à présent, avant «Resident Evil 5», leszombies avaient toujours été blancs etpersonne, au fond, n'y avait trouvé à redire.Dans Resident Evil 4, par exemple, shooter dupaysan espagnol zombifié avait déjà uncharme racialiste car le type était quand mêmepas mal basané façon andalou, en fait...

Peu importe, la polémique enfla aussitôt.Parce que tout est toujours question de

contexte, de référence, et d’angle de vue,comme disait hier soir ma belle-soeur, il y adonc ici quelque chose qui dérangel’antiraciste absolument vigilant qui pourranoter au passage que, dès les premiers plansdu trailer, avant même la contamination, levillage et ses habitants semblent déjà

malfaisants.. oui, oui malfaisants...Ceci dit, vous rigolerez tous en apprenant

que les développeurs du jeu sont japonais,c’est à dire mal préparés à imaginer toutes lesconséquences psychologiques de leur jeu surdes vigilants anti-racistes aux nerfs à vifs... -

Autant dire que, nullement freiné par lacontroverse, le jeu connut immédiatement ungros succès commercial.. et que, sous lapression morale intense déclenchée par desdizaines de blogueurs, les développeurscorrigèrent tout de même le tir en«blanchissant» quelque peu les visages, ce quin’entraina curieusement aucune plainte chezles Incas et les Pakistanais..

Mieux, pour se dédouaner davantageencore, Capcom, malin, apporta d’autresmodifications ethniques au jeu en ajoutant despersonnages asiatiques dans la masse desennemis noirs. Jun Takeuchi, le patron de laboite, déclara à ce propos : « Nous sommesdans le business de l'entertainment. Nousn'avons jamais eu l'intention de faire un jeuraciste ou une déclaration politique. Nousavons bien senti qu’il y avait uneincompréhension à propos du premiertrailer. ».. Soit... faites..

Au printemps 2010, «Resident Evil 5» seradonc réédité dans une nouvelle version appeléeResident Evil 5 : Gold Edition sur PlayStation3 et Xbox 360. Cette version comprendra le jeuet tous ses contenus supplémentairesdisponibles en téléchargement et tout redevintcomme dans le meilleur des mondes.... Lesgeeks purent cette fois rafaler du négro sanscomplexe ni retenu et s’en aller après sur untchat du parti socialiste, l’air de rien...

Progrès : Casser du Le racisme défouloir de masse sur console de jeu vidéo pourrait être le grand non-dit de la sociétéanti-raciste de vigilance qui par sa soumission au marché mondialisé installe la haine inter-ethnique.

22 Société

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On commence à «exploser du négro» en jouant sur Résident Evil 5 et puis on s’engage dans lesForces spéciales ou l’aviation pour jouer sur d’autres écrans mais qui tuent du «négro» en vrai...

Le jeu propose de nouveaux typesd'ennemis appelés « Majini »,l'esprit mauvais en langue

swahili. Ils sont légèrement différentsdes « Ganados » de l’Espagne dansResident Evil 4. Le jeu reprend lesprincipales classes d'ennemis de sonprédécesseur : les villageois sont deretour, équipés d'armes rudimentaires(machette, couteau, cocktail Molotov,arbalète) ou combattant à main nue.Dorénavant, la bouche de certainsvillageois se divise en quatre et tented'atteindre le visage du joueur. Certainsmajinis peuvent se transformer.Cependant, tout comme dans ResidentEvil 4, la garde rapprochée de Weskerest équipée de mitraillettes, lance-roquettes, voire de bouclier. La plupartdes majinis sont noirs, mais on trouveégalement quelques ennemis blancspatibulaires.

Il existe des hommes meneurs quicommuniquent par mégaphone (appelémajini meneur) ; ils sont en quelquesorte des sous-chefs mais ne sont pasplus forts que les autres. Le joueurretrouve les fameux mini-boss à latronçonneuse capables de tuer d'un seulcoup (appelés majini à la tronçonneuse).

Le joueur peut maintenant leurasséner des coups via les actions

contextuelles, mais cela leur fera moinsd'effet qu'aux ennemis normaux.

Un nouveau mini-boss fait sonapparition : il s'agit du bourreau, c'estun homme de grande taille transportantune gigantesque hache. Il donne descoups de zones pouvant atteindreplusieurs personnages en même temps.Il a la particularité de pouvoir casser lesmurs tout comme le majini à la gatling,autre mini-boss apparaissant dans lejeu. Toutefois, quand il attrape lepersonnage avec sa main, si le secondpersonnage ne lui vient pas en aide, ille jettera à terre et l'achèvera avec sahache... Aie, on a peur !

Parmi les boss : Ndesu est un monstreayant de grandes ressemblances avec ElGigante mais portant une barbe ; unmonstre marin doté de tentacules ; unecréature composée de multiples liensnoirs et dont le point faible sont lessphères orange sur son corps (appeléeUroboros). Il existe aussi un boss quiest un mélange de chauve-souris/scorpion géant (appeléPopokarimu) et un crabe géant.

Vous avez envie de jouer ? Pas moi.Je vais plutôt m’engager dans les forcesspéciales. Pour casser du négro et dubasané grâce à Sarko et Hollande, c’estencore plus fort d’émotions...

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négro sur jeu vidéo

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L’orthodoxie est le chris-tianisme le plus charnelau monde mais le Pré-sident Vladimir Pou-tine - guère plus

insensible aux poitrines des femenque Jean-Marie Le Pen à celle deNabila - n’en a pas moins interditClip en Russie. Maja Milos atourné une fiction documentairetellement malsaine que les fron-tières de la catharsis en sont re-poussées - d’aucuns dirontfranchies. Jasna, qui vient de pas-ser l’âge de Juliette, Jasnal’éphèbe, meurt d’ennui dans labanlieue de Belgrade : le lycée nelui dit rien, ses parents ne parlentpas. Jasna rencontre Djole, un ca-marade. Elle lui sacrifie sa vertu,sa raison, son âme.

-Alain Soral, prompt à fournirun avis tranché sur tant de choses,se fait presque normand sur le cha-pitre de la bagatelle, prétendantchaque fois que l’érotisme des unsest la pornographie des autres. Larègle de l’art est pourtant simple :à l’érotisme le voilé, le suggéré,l’effeuillage ; à la pornographie la

monstration, la menstruation, lespertes blanches du gâs comme dela fille, l’étalage des tripes géni-tales. Milos a la bonne idée dedonner à voir des scènes crues nonexplicites : quand survient la vergeturgescente, le portable passe de-vant la caméra pour ne laisser àcette dernière qu’une imagebrouillée, aux pixels grossiers ; carla petite salope serbe se filme ouse laisse filmer tout au long de sajeunesse et d’abord dans ses ébats.

Son idée brouillée de l’amourdonne une image malsaine qui estpartant l’image la plus claire, laplus juste, la plus exacte de l’espritde Jasna. Jasna vit dans la fangeoù Maja fait pousser des fleursvénéneuses...

L’amour peut-il arriver par lesexe ? oui, mais il va se prouverpar la violence : dans ce mondequi marche sur la tête, cette Serbieruinée par tous les malheurs, lecours des choses s’est inversé. Onsacrifie celle qu’on aime au lieu dese sacrifier pour elle, elle se donneà vous en provoquant votre colère.

Le nouvel art d’aimer dans lesruines est un enchaînement de per-

versions : le domaine de la Vertuest pavé de saloperies. C’est un crid’espérance, une dialectique de ladécadence : le lotus naît de la vase.Jasna a contemplé l’innocence despetites filles de son ancienneécole, elle finit dans les bras del’homme qu’elle a choisi, pour le-quel elle s’est vautrée, dont elle aépuisé toutes les réserves de mé-pris ; enfin, il la serre dans ses braspour une danse qui n’aura pas defin.

Autrefois la danse était le débutde la côte, le moment pour faire sacour ; il est aujourd’hui le sommetde l’amour, le passage de la pas-sion à la tendresse. Oui, le lotusnaît de la vase.

-On a beaucoup parlé de LarryClark à propos de Maja Milos - onen avait déjà parlé à propos d’Har-mony Korine, dont Spring Breakerest sorti juste avant. Clip ne serait-il pas plutôt dans la veine antimo-derne du national-socialisme encreux ? oui, ce cinéma qui dé-nonce la course à l'abyme de l’Eu-rope, l’effondrement du vieuxmonde dans la violence et le stu-

pre depuis 1945 ; ce cinéma qui acommencé avec Salo ou les 120journées de Sodome et OrangeMécanique, qui s’est poursuiviavec le triptyque Carne/Seulcontre tous/Irréversible de GasparNoé & The Great Ecstasy of Ro-bert Carmichael, de Thomas Clay.Car Maja Milos nous parle bien dela Serbie détruite par l’Otan aunom de la déclaration universelledes droits de l’homme-antifa.

Elle nous parle bien de son peu-ple bombardé au nom de la luttecontre un nouveau nazisme balka-nique, d’une jeunesse foutue enl’air au nom de la démocratied’Etat.

La destruction se poursuit,œuvre des banquiers et des robots;les bombardements continuent -bombardements de clip, de jeuvidéo, de karaoké, de sex-tape.Dans le fond, Korine est complai-sant pour la décadence : il la vendfestive, fluo, lumineuse, bruyante.Milos la voit morne, sous un cielde bronze, taiseuse. Korine s’yinstalle, Milos nous propose d’ensortir... par le bas.

Baron des Ubacs

Un film tourné à Belgrade nous laisse voir les mêmes abris-bus de merde, les mêmes petites salopesconnectées, la même culture panoptique de merde, la même désespérance que partout ailleursdans le marché capitaliste mondialisé. La Russie a finalement interdit le film ce qui donne à celui-ciun argument publicitaire de plus à l’Ouest...

CLIP - Rédemption des petites salopes

Cinéma

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C’est la modernité quimenace l’Arkansas :maman a entendul’appel de la ville, desgrands magasins, de

l’électro-ménager… elle veut quit-ter la maison-péniche ; alors quepapa aime son fleuve, y pêche lepoisson qu’il vend, porte à porte,dans tout le pays, avec l’aide dufils, Ellis. Oui, le fleuve est dou-blement le soutien de la maison :pilier, nourricier.

Ellis est comme son père, fierde faire vivre le foyer familial flot-tant avec le revenu de la pêche.Avec son meilleur ami, second en-fant du fleuve, Ellis sillonne sa pe-tite patrie d’eau jusqu’à enconnaître tous les affluents, tousles étangs, toutes les îles. Sur l’unedes îles il y a une autre maisonsuspendue, qui sera le foyer del’amitié : Mud y a trouvé refuge ily a bien longtemps.

Mud est un adulte qui lui ne re-nonce point à ses rêves de jeu-nesse. Il a élu ce lieu d’exil, il secache pour avoir fait justice lui-

même, fait tromphé la loi del’idéal en violant la loi inhumainedes modernes. Ellis croit en Mud,car il a vu ce que prépare pour safamille la modernité en marche :la péniche, gagne-pain de papa,appartient à maman : si ellel’abandonne, les agents vandalesde la modernité détruiront planchepar planche cet outil de travaillibre, qui échappe aux contrôlesd’hygiène, aux prêteurs, au fisc.

Mud croit en l’amour pour le-quel il souffre tous les tourments :faim, solitude. Ellis a la même foi,Mud semble lui prouver que cetteespérance ne meurt pas avec l’âgecomme le malheur de ses parentsle faisait croire. Cette consangui-nité d’âme sera le ciment de leuramitié.

Après Robert Redford (Et aumilieu coule une rivière) et ClintEastwood (Mystic River), c’estJeff Nichols qui nous présente lapetite grande rivière comme ladernière frontière de l’Amérique -l’humanité avancée pour le meil-

leur et le pire depuis cinq siècles -depuis que les colons atteignirentle Pacifique : frontière à la fois sta-ble et mouvante, frontière à fran-chir, passer et repasser pourdevenir un homme. Les films demontagne nous parlent du secretde la mort ; ceux de rivière nousentretiennent du mystère de la vie.

Il n’y a pas de rapides, pas decataractes : le film de Nichols estlent mais intranquille : il opposel’amour à la peur et à la frivolité,la liberté au confort de la défaiteface à la ville conquérante desâmes.

Matthew Mac Conaughey, lehâbleur délirant de Tonnerre sousles tropiques et Reese Withers-poon, la bimbo fantasque, se révè-lent tous deux magnifiques dansleurs contre-emplois respectifs : ilest viril et peut-être ne l’avait-onpas vu aussi grand depuis LoneStar de John Sayles (qui nous par-lait déjà de l'identité amérindienneà la frontière du Rio Grande) ; elleest gracieuse car désarmée, beautéplus qu’une autre exquise parce

qu’en partie flétrie.Au contraire du champ, la ri-

vière, que les hommes la labourentou la délaissent, sera toujoursgrosse de richesses, charriera tou-jours les mêmes rêves pour lesporter ou les noyer.

Homme ancien, toujours, tu t’yressourceras !

Baron des Ubacs

L’Arkansas n’est pas menacé par le terrorisme ou l’Islam ou même le nucléaire : l’Arkansas estmenacé par la modernité qui complote toute entière pour le faire disparaître. Le dernier film de JeffNichols nous réconcile évidemment avec un certain cinéma américain... D’ailleurs, au fait, nousn’étions pas fâchés...

MUD - ode au jeune homme ancien

Cinéma

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Tout est faux dans la«question des immigrés »,exactement comme danstoute questionouvertement posée dans la

société actuelle ; et pour les mêmesmotifs : l’économie – c’est-à-direl’illusion pseudo-économique – l’aapportée, et le spectacle l’a traitée.

On ne discute que de sottises. Faut-il garder ou éliminer les immigrés ?Naturellement, le véritable immigrén’est pas l’habitant permanentd’origine étrangère, mais celui qui estperçu et se perçoit comme différentet destiné à le rester. Beaucoupd’immigrés ou leurs enfants ont lanationalité française ; beaucoup dePolonais ou d’Espagnols se sontfinalement perdus dans la massed’une population française qui étaitautre. Comme les déchets del’industrie atomique ou le pétroledans l’Océan — et là on définitmoins vite et moins« scientifiquement » les seuilsd’intolérance — les immigrés,produits de la même gestion ducapitalisme moderne, resteront pourdes siècles, des millénaires, toujours.Ils resteront parce qu’il étaitbeaucoup plus facile d’éliminer lesJuifs d’Allemagne au temps d’Hitlerque les maghrébins, et autres, d’ici àprésent : car il n’existe en France niun parti nazi ni le mythe d’une raceautochtone !

Faut-il donc les assimiler ou«respecter les diversitésculturelles » ? Inepte faux choix.Nous ne pouvons plus assimilerpersonne : ni la jeunesse, ni lestravailleurs français, ni même lesprovinciaux ou vieilles minoritésethniques (Corses, Bretons, etc.) carParis, ville détruite, a perdu son rôlehistorique qui était de faire desFrançais. Qu’est-ce qu’un

centralisme sanscapitale ? Le campde concentration n’acréé aucun Allemandparmi les Européensdéportés. Ladiffusion duspectacle concentréne peut uniformiserque des spectateurs.On se gargarise, enlangage simplementpublicitaire, de lariche expression de« d i v e r s i t é sculturelles ». Quellescultures ? Il n’y en aplus. Ni chrétienneni musulmane ; nisocialiste niscientiste. Ne parlezpas des absents. Iln’y a plus, à regarder

un seul instant la vérité et l’évidence,que la dégradation spectaculaire-mondiale (américaine) de touteculture.

Ce n’est surtout pas en votant quel’on s’assimile. Démonstrationhistorique que le vote n’est rien,même pour les Français, qui sontélecteurs et ne sont plus rien (1 parti= 1 autre parti ; un engagementélectoral = son contraire ; et plusrécemment un programme — donttous savent bien qu’il ne sera pas tenu— a d’ailleurs enfin cessé d’êtredécevant, depuis qu’il n’envisagejamais plus aucun problèmeimportant. Qui a voté sur ladisparition du pain ?). On avouaitrécemment ce chiffre révélateur (etsans doute manipulé en baisse) :25 % des « citoyens » de la tranched’âge 18-25 ans ne sont pas inscritssur les listes électorales, par simpledégoût. Les abstentionnistes sontd’autres, qui s’y ajoutent.

Certains mettent en avant le critèrede « parler français ». Risible. LesFrançais actuels le parlent-ils ? Est-ce du français que parlent lesanalphabètes d’aujourd’hui, ouFabius (« Bonjour les dégâts ! ») ouFrançoise Castro (« Ça t’habite ou çat’effleure ? »), ou B.-H. Lévy ? Neva-t-on pas clairement, même s’il n’yavait aucun immigré, vers la perte detout langage articulé et de toutraisonnement ? Quelles chansonsécoute la jeunesse présente ? Quellessectes infiniment plus ridicules quel’islam ou le catholicisme ontconquis facilement une emprise surune certaine fraction des idiotsinstruits contemporains (Moon,etc.) ? Sans faire mention des autistesou débiles profonds que de tellessectes ne recrutent pas parce qu’il n’ya pas d’intérêt économique dansl’exploitation de ce bétail : on lelaisse donc en charge aux pouvoirspublics.

Nous nous sommes faitsaméricains. Il est normal que noustrouvions ici tous les misérablesproblèmes des USA, de la drogue àla Mafia, du fast-food à laprolifération des ethnies. Parexemple, l’Italie et l’Espagne,américanisées en surface et même àune assez grande profondeur, ne sontpas mélangées ethniquement. En cesens, elles restent plus largementeuropéennes (comme l’Algérie estnord-africaine). Nous avons ici lesennuis de l’Amérique sans en avoirla force.

Il n’est pas sûr que le melting-pot américain fonctionne encorelongtemps (par exemple avec lesChicanos qui ont une autre langue).Mais il est tout à fait sûr qu’il ne peut

pas un moment fonctionner ici. Parceque c’est aux USA qu’est le centre dela fabrication du mode de vie actuel,le cœur du spectacle qui étend sespulsations jusqu’à Moscou ou àPékin ; et qui en tout cas ne peutlaisser aucune indépendance à sessous-traitants locaux (lacompréhension de ceci montremalheureusement unassujettissement beaucoup moinssuperficiel que celui que voudraientdétruire ou modérer les critiqueshabituels de « l’impérialisme »). Ici,nous ne sommes plus rien : descolonisés qui n’ont pas su se révolter,les béni-oui-oui de l’aliénationspectaculaire. Quelle prétention,envisageant la proliférante présencedes immigrés de toutes couleurs,retrouvons-nous tout à coup enFrance, comme si l’on nous volaitquelque chose qui serait encore ànous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nousencore semblant de croire ? C’est unefierté pour leurs rares jours de fête,quand les purs esclaves s’indignentque des métèques menacent leurindépendance !

Le risque d’apartheid ? Il est bienréel. II est plus qu’un risque, il estune fatalité déjà là (avec sa logiquedes ghettos, des affrontementsraciaux, et un jour des bains de sang).Une société qui se décomposeentièrement est évidemment moinsapte à accueillir sans trop de heurtsune grande quantité d’immigrés quepouvait l’être une société cohérenteet relativement heureuse. On a déjàfait observer en 1973 cette frappanteadéquation entre l’évolution de latechnique et l’évolution desmentalités : «L’environnement, quiest reconstruit toujours plushâtivement pour le contrôle répressifet le profit, en même temps devientplus fragile et incite davantage auvandalisme. Le capitalisme à sonstade spectaculaire rebâtit tout en tocet produit des incendiaires. Ainsi sondécor devient partout inflammablecomme un collège de France. »

Avec la présence des immigrés(qui a déjà servi à certainssyndicalistes susceptibles dedénoncer comme « guerres dereligions » certaines grèves ouvrièresqu’ils n’avaient pu contrôler), on peutêtre assurés que les pouvoirsexistants vont favoriser ledéveloppement en grandeur réelledes petites expériencesd’affrontements que nous avons vumises en scène à travers des« terroristes » réels ou faux, ou dessupporters d’équipes de footballrivales (pas seulement des supportersanglais).

Pour Guy debord, le problème majeur de l’mmigration c’est notre acculturation/américanisation quiempêche tout espoir d’assimiliation et renvoie à une seule conséquence possible : un apartheid.

Idées

Guy Debord : un situati Le texte qui suit

a été écrit en1985. Debord,

théoricien avant-gardiste de lacritique de la

société duspectacle, de

l’américanisationet du

déracinement, ydélivre là toutel’expression de

son génie glacialet visionnaire.

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Formule donnant droit aux deux tirages spéciaux annuels

Consultez le site spécial consacré au coup de force :

insurrection.hautetfort.com

J’ai dit à Liliane defaire les valises...

Près d'un Français sur trois juge queJean-Luc Mélenchon, qui revendique deparler "cru et dru", "a raison" de s'exprimercomme il le fait, selon une enquête de BVApour l'émission CQFD de i-Télé réalisée àla veille de la manifestation nationale duFront de gauche dont il a pris l'initiative.

Quand ils écoutent le co-président duParti de gauche, 32% des électeurs (et 43%des sympathisants de gauche) se disent"qu'il a raison de s'exprimer de cette ma-nière, c'est un langage de vérité".

Pour 66% des sondés (et 56% des sym-pathisants de gauche), soit les deux tiers, M.Mélenchon "a tort de s'exprimer de cettemanière, c'est un langage trop agressif".

D'autre part, 79% des personnes interro-gées ne pensent pas que Jean-Luc Mélen-chon "serait un bon Premier ministre". 19%,au contraire, le pensent. L'eurodéputé s'estdit prêt à assumer cette charge pourconduire une politique de gauche alterna-tive à celle du titulaire du poste, Jean-MarcAyrault.

M. Mélenchon est crédité dans toutes lesétudes, y compris celle-ci, de 11% des in-tentions de vote (soit le score qu'il a réaliséil y a un an) si l'élection présidentielle avaitlieu dimanche.

Sondage réalisé en ligne les 2 et 3 maiauprès d'un échantillon de 1.086 personnes,recruté par téléphone et représentatif de lapopulation française de 18 ans et plus (mé-thode des quotas).

L’UMP se chargede Valérie

Il est loin le temps où Sarkozy, devant lajournaliste politique Valérie Trierweiler , luidisait «Qu’est-ce que t’es belle !!!».

Aujourd’hui, il faut l’abattre. Pour cela,tous les chiens de l’UMP ont été mobiliséssur le thème bourgeois : Valérie Trierweilern’est aucunement liée juridiquement à Fran-çois Hollande. Elle n’est pas mariée au chefde l’État et pas même liée contractuelle-ment avec lui par un Pacs...

En effet, la pauvre première dame n’est,qu’une intruse pour l’UMP.« Madame Trierweiler, première dame au-

toproclamée (…) n’est que la maîtresse duprésident de la République », affirmait ainsirécemmment le député Bernard Debré. Uneindignation partagée par de nombreux Fran-çais, dont un des héritiers du groupe Ca-sino, Xavier Kemlin, qui a porté plaintepour «détournement de fonds publics».

«Je trouve absolument scandaleux quenos impôts servent à loger, nourrir, entrete-nir, payer le personnel et les déplacementsd’une dame avec qui on n’a aucun lien ju-ridique en tant que contribuables », a lancél’héritier qui ferait bien de se méfier du LysNoir s favorable à l’expropriation pure etsimple de tous ces enculés de la grande dis-tribution, qui font infiniment plus de mal àla France qu’une pauvre femme isolée queson compagnon ne défend qu’à peine...

Les Françaiscontre l’adoptionhomosexuelle

Seulement 36% des Français sont favo-rables au mariage homosexuel et à l’adop-tion, c’est ce que révèle un sondage Ifop

pour Valeurs actuelles. Ils sont 54%, en re-vanche, à préférer une union civile pour les« couples » homosexuels, qui offrirait lesmêmes droits que le mariage mais sans tou-tefois autoriser l’adoption. 82% des sympa-thisants UMP déclarent avoir cettepréférence et ils sont 64% chez les sympa-thisants FN.

Merkel s’excuseFin avril, l'Allemagne a officiellement

présenté des excuses à l'ONU pour les er-reurs commises durant l'enquête. Avantl'ouverture du procès de Munich qu doitjuger la seule survivante de la cellule NSU,la chancelière Angela Merkel, qui avait ex-primé l'an dernier "la honte" de son pays de-vant ces crimes, a assuré dans le grandjournal turc Hürriyet que toute la lumièreserait faite sur ces meurtres.

Des membres du Parlement turc doiventd’ailleurs assister au procès à côté de huitfamilles turcs s’étant également portées par-tie civiles poir le meurytre de huit commer-çants turcs par la cellule NSU..

En bref

Mais on comprend bien pourquoi tousles responsables politiques (y comprisles leaders du Front national)s’emploient à minimiser la gravité du« problème immigré ». Tout ce qu’ilsveulent tous conserver leur interdit deregarder un seul problème en face, etdans son véritable contexte. Les unsfeignent de croire que ce n’est qu’uneaffaire de « bonne volonté antiraciste »à imposer, et les autres qu’il s’agit defaire reconnaître les droits modérésd’une « juste xénophobie ». Et touscollaborent pour considérer cettequestion comme si elle était la plusbrûlante, presque la seule, parmi tous leseffrayants problèmes qu’une société nesurmontera pas. Le ghetto du nouvelapartheid spectaculaire (pas la versionlocale, folklorique, d’Afrique du Sud),il est déjà là, dans la France actuelle :l’immense majorité de la population yest enfermée et abrutie ; et tout se seraitpassé de même s’il n’y avait pas eu unseul immigré. Qui a décidé de construireSarcelles et les Minguettes, de détruireParis ou Lyon ? On ne peut certes pasdire qu’aucun immigré n’a participé àcet infâme travail. Mais ils n’ont faitqu’exécuter strictement les ordres qu’onleur donnait : c’est le malheur habitueldu salariat.

Combien y a-t-il d’étrangers de fait enFrance ? (Et pas seulement par le statutjuridique, la couleur, le faciès.) Il estévident qu’il y en a tellement qu’ilfaudrait plutôt se demander : combienreste-t-il de Français et où sont-ils ? (Etqu’est-ce qui caractérise maintenant unFrançais ?) Comment resterait-il,bientôt, de Français ? On sait que lanatalité baisse. N’est-ce pas normal ?Les Français ne peuvent plus supporterleurs enfants. Ils les envoient à l’écoledès trois ans, et au moins jusqu’à seize,

pour apprendre l’analphabétisme. Etavant qu’ils aient trois ans, de plus enplus nombreux sont ceux qui lestrouvent « insupportables » et lesfrappent plus ou moins violemment. Lesenfants sont encore aimés en Espagne,en Italie, en Algérie, chez les Gitans. Passouvent en France à présent. Ni lelogement ni la ville ne sont plus faitspour les enfants (d’où la cyniquepublicité des urbanistesgouvernementaux sur le thème « ouvrirla ville aux enfants »). D’autre part, lacontraception est répandue,l’avortement est libre. Presque tous lesenfants, aujourd’hui, en France, ont étévoulus. Mais non librement ! L’électeur-consommateur ne sait pas ce qu’il veut.Il « choisit » quelque chose qu’il n’aimepas. Sa structure mentale n’a plus cettecohérence de se souvenir qu’il a vouluquelque chose, quand il se retrouve déçupar l’expérience de cette chose même.

Dans le spectacle, une société declasses a voulu, très systématiquement,éliminer l’histoire. Et maintenant onprétend regretter ce seul résultatparticulier de la présence de tantd’immigrés, parce que la France« disparaît » ainsi ? Comique. Elledisparaît pour bien d’autres causes et,plus ou moins rapidement, sur presquetous les terrains.

Les immigrés ont le plus beau droitpour vivre en France. Ils sont lesreprésentants de la dépossession ; et ladépossession est chez elle en France,tant elle y est majoritaire et presqueuniverselle. Les immigrés ont perdu leurculture et leurs pays, très notoirement,sans pouvoir en trouver d’autres. Et lesFrançais sont dans le même cas, et àpeine plus secrètement.

Avec l’égalisation de toute la planètedans la misère d’un environnement

nouveau et d’une intelligence purementmensongère de tout, les Français, qui ontaccepté cela sans beaucoup de révolte(sauf en 1968) sont malvenus à direqu’ils ne se sentent plus chez eux àcause des immigrés ! Ils ont tout lieu dene plus se sentir chez eux, c’est très vrai.C’est parce qu’il n’y a plus personned’autre, dans cet horrible nouveaumonde de l’aliénation, que desimmigrés.

Il vivra des gens sur la surface de laterre, et ici même, quand la France auradisparu. Le mélange ethnique quidominera est imprévisible, comme leurscultures, leurs langues mêmes. On peutaffirmer que la question centrale,profondément qualitative, sera celle-ci :ces peuples futurs auront-ils dominé, parune pratique émancipée, la techniqueprésente, qui est globalement celle dusimulacre et de la dépossession ? Ou, aucontraire, seront-ils dominés par elled’une manière encore plus hiérarchiqueet esclavagiste qu’aujourd’hui ? Il fautenvisager le pire, et combattre pour lemeilleur. La France est assurémentregrettable. Mais les regrets sont vains.

Guy Debord, 1985Source : Guy Debord, Œuvres complètes,

Gallimard, 2006, p. 1588-1591.

Pour Debord, dès 1985, l’immigration est devenue la fatalité d’un pays ouvert à toutes les aliénationsqu s’etait lui même transformé antérieurement en une société d’immigrés intérieurs...

Idées

oniste et l’immigration

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Alain Michel est rabbin, vit en Is-raël et vient de publier son livre"Vichy et la Shoah", dont le sous-titre "enquête sur un paradoxefrançais" n'est pas sans rappeler le

fameux livre de Simon Epstein. Docteur en his-toire (Sorbonne), il a été le responsable du bu-reau francophone de l’Ecole internationalepour l’enseignement de la Shoah à Yad Vashem(2004-2009). Il est aussi le fondateur et le di-recteur des éditions Elkana. Fin 2009, il a aban-donné son poste à Yad Vashem pour mieux seconsacrer à l’écriture de ce livre achevé àl’American University (Washington DC).

Contre toute attente, Alain Michel délivre iciun opus pour le moins iconoclaste et éttonant,puisqu'il explore les réalités de la politique deVichy à l'égard de la question juive, qui aucontraire de la doxa idéologique admise au-jourd'hui dans toutes les écoles de la Répu-blique, a été bien plus complexe que l'on ne l'adit. En vérité, de la même manière que Vichy alargement et secrètement soutenu les premiersréseaux de résistance armée et de renseigne-ment dans les années 1940-1942, le régime aété solidaire des juifs français autant que pos-sible, sacrifiant il est vrai, le sort des juifs étran-gers. Autre remarque intéressante le Rav AlainMichel reconnait lui-même au micro de RadioCourtoisie qu'un catholique français à l'heureactuelle, n'aurait sans doute pas pu publier celivre sans se livrer délibérément aux foudres duterrorisme de la bien-pensance française. Entant que juif israélien, le Rav Michel reconnaitqu'il lui a été naturellement plus aisé d'exposerce sujet plus que brulant, bien qu'il ait lui-même eut à subir les remontrances decertains éléments de sa propre communauté.

Plus surprenant encore, la préface du livre estsignée de Monsieur Prasquier, actuel présidentdu C.R.I.F. qui n'est pourtant pas connu pourse montrer inactif devant les vérités exposés.

Comme l'explique le Rav Michel, le "tabou"innumable de la Shoah a pris forme à la fin desannées 1970, tandis que la politique de repen-tance a débuté en France sous le mandat deJacques Chirac, tandis que le président socia-liste Mitterand s'était toujours refusé de recon-naitre les prétendues fautes de la Francevichyste vis à vis de la question juive. "Il n'enest pas question", répondait-il sèchement àJean-Pierre Elkabach dans une célèbre entre-vue. "Je considère que ce sont des revendica-tions excessives, provenant de personnes qui nesentent pas profondément ce qu'est l'honneurd'être français". Eternel paradoxe français,alors que la gauche triomphante avait tout faitpour faire passer la droite nationale pour lagrande collaboratrice, le président Mitteranddevait savoir que quoi il parlait, pour avoir éténationaliste dans sa jeunesse et récipiendaire dela Francisque des mains même du MaréchalPétain. De son côté, Jacques Chirac, "rad-soc"dans sa jeunesse, puis droitiste relativement li-béral dans sa carrière devait ouvrir les tempsde repentance, bien qu'il laissa à la postérité unmot célèbre à la suite de son allocution du 16Juillet 1995, dans laquelle il reconnaissait lescrimes de la France dans l'affaire du Vel d'Hiv: " J'espère que les juifs sont contents, après ça,je ne peux pas faire plus" (propos rapportés parEric Zemmour). De même, François Hollandefraichement élu s'était appliqué à l'exerciceavec plus de précision encore. Curieusement,Monsieur Prasquier se trouvait également pré-sent ce jour-là...Sa participation à cette décons-

truction quasi-officielle pour le coup, est-elleune manière d'assouplir enfin le débat sur lesujet ? Eternels paradoxes français (c.f. SimonEpstein).

"Quel rôle joua le régime de Vichy dansl’application de « la Solution finale de la ques-tion juive » ? Depuis trente ans, en France, l’af-faire semble entendue : le régime de Vichy aété un complice actif du génocide perpétré parles nazis. Pourtant, face à cette thèse officielle,des pierres d’achoppement subsistent : com-ment expliquer, en effet, que 75% des Juifs vi-vant en France pendant la guerre aient puéchapper à la Shoah ? Et comment expliquer,aussi, que la France fut le pays d’Europe où lesréseaux de sauvetage juifs furent les plus nom-breux, les plus actifs et les plus efficaces ?

Ainsi, l’antisémitisme de Vichy, qui distin-guait juifs nationaux et juifs étrangers, a-t-ilvraiment poursuivi les mêmes objectifs que lesnazis ? L’existence même du gouvernement deVichy a-t-elle permis, ou non, de ralentir la ma-chine génocidaire ? Est-il possible d’expliquer,l’ampleur des sauvetages par la seule actioncourageuse des Français qui auraient palliéainsi les errances de leur gouvernement ?

Après une première étude sur les Eclaireursisraélites de France pendant la Seconde Guerremondiale et s’appuyant sur des recherches in-ternationales sur la Shoah, Alain Michel re-prend le dossier.

by lettresdestrasbourg

Alain Michel, Vichy et la Shoah. Enquête surle paradoxe français (préface de Richard Pras-quier, président du Conseil représentatif desinstitutions juives de France), Tours, CLD,2012, 25 €.

Pierre Laval a fait beaucoup pour sauver les juifs français, mais il fallait absolument que cela soit unhistorien et rabbin israëlien qui le dise... Cela passe mieux, parce que Pierre Laval, ouh lala....

Vichy et la shoah, le paradoxe français

Dans son livre Le Bel âge, Régis Debray estvenu vers nous pour régler son compte au jeu-nisme effréné et hystérique de notre sociétégouvernée en même temps par les plus vieuxsoixante-huitards qui ont dépassé les soixante-dix piges, comme Régis Debray...

Comme d’habitude l’essai de Régis Debrayest vif et batailleur, pertinent et drôle.

Le monde adocompatible il l’exécre, lui quipartit jeune retrouver le Che Guevara dans lajungle bolivienne pour y poursuivre son idéald’alors, qui était dans le floquisme (l’allumaged’une multitude de guérillas afin d’affoler lemonstre américain et de la rendre fou..)

C’est enfoncer une porte ouverte que de dé-crire une époque où rester jeune -dans sa têteet dans sa peau- est devenu l'injonction su-prême, ce qui suppose l'obéissance absolue auxsollicitations court-termistes : tweeter en 140signes, résumer Guerre et Paix en cinq mi-nutes, livrer son pitch en trente secondes ; bref:on surfe, on frôle, on effleure, l'annonce et lapetite phrase papillonnent, et, à force des'émouvoir instantanément de tout, on ne s'oc-cupe durablement de rien...

Sous prétexte de s'adapter à ce monde high-

tech fait pour les jeunes, nous renonçons à toutprojet à long terme. "Survivre, c'est aller auplus court", note Régis Debray, qui enfonce leclou: "Seul l'immature est adorable." Il n'a pastort : lorsque l'idéal est de paraître, que l'actua-lité devient une valeur et le présent un modèle,alors nous succombons au "désir de complaireet de racoler".

Nullement effrayé par l’idée de passer pourun vieux con parce que c’est fait depuis long-temps, depuis qu’il s’est rallié à la patrie ver-sion «gaullisme d’extrême gauche», Debrayronchonne avec talent.

Contre l'ablation du vocabulaire d’abordparce que Debray sait, par Chomsky et d’au-tres, que le rétrécissement de notre lexique per-sonnel à quelque centaines de mots, entrainefatalement le rétrécissement de nos émotions etde notre capacité à les échanger et donc à lesvivre...

Pour Debray, le jeunisme est bel et bien de-venu l'ennemi n° 1 des jeunes. Et ce jeunismedoit être combattu avec la même énergie que leracisme et l'antisémitisme, estime Debray.

Voilà qui va donc lâcher la grappe àquelques-uns... C’est vrai, Debray a raison... Le Bel Age, par Régis Debray. Flammarion,

110 p., 12 euros.

Après l’éloge des frontières qui nous avait beaucoup plu, comme tous les autres ouvrages de RégisDebray, l’ancien guerillero guevariste remet le couvert en s’attaquant au jeunisme...

Régis Debray attaque le jeunisme

Lecture

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29Jean-Claude Martinez est un fou du Roi. Prophète d’un alternationalisme qui voudrait admettre lamondialisation pour que La France la chevauche et la détourne de l’enfer.. On aime bien Martinez.

C’est beau, c’est grand,c’est fort la vie !, telleest la devise de Jean-Claude Martinez quivient de sortir un nou-

vel ouvrage hilarant «L’euthana-sie, stade suprême du capitalisme»au titre également vertigineuse-ment drôle, forcément puisquec’est du Martinez et qu’on va serouler par terre à pisser de rireavec de la gravité à pleurer...

La thèse de Martinez, totale-ment contenue dans son titre, sedéfend sur le plan politique quinous intéresse ici. Selon l’ancienprofesseur Tournesol du FN, lestenants du «droit à mourir» ontbeau le magnifier comme le bou-quet final d’un feu d’artifice desmille libertés, l’euthanasie n’estque le produit d’une économie etd’une politique. C’est parce quel’Europe de la récession, aux 20millions de pauvres, est devenueun océan de chômage du fond du-quel ne monte plus aucune étoilenouvelle, que le gouvernement dela France, financièrement acculée,choisit en effet «la piqûre pourtous». Comme une seringue d’orfacilitant les équilibres budgé-taires, dans un bouillon de culturequi sent le ranci des vieilles idéo-logies, du malthusianisme, del’obscurantisme et du nihilisme.

La loi sur l’euthanasie, loind’être l’extase de la République,dans la fraternité compassionnelledes injections, n’est donc que lafuite en avant d’une société qui nevoulant pas voir les détressesqu’elle crée, préfère éliminer tousceux qui viennent les lui rappeler.

En leur faisant croire au passagequ’ils le lui ont demandé.

Ancien professeur agrégé dedroit et de sciences politiques àl’université de Paris Assas, anciendéputé européen et national, Jean-Claude Martinez pose la bonnequestion : le droit de mourir est ilun bon droit ? Surtout quand il estpromu, célébré tout simplementparce que les vieux coûtent cher etqu’il n’y a plus d’argent en caisse.

Pour sa démonstration, Marti-nez montre l’état des lieux, les fi-nances au plus bas, le nombre devieux qui augmentent. Et il dé-monte le processus de la propa-gande avec brio. Le rôle dumédecin n’est évidemment pasd’éteindre la bougie. Attali nousavait prévenus en 1981: «La vieil-lesse est actuellement un marchémais il n’est pas solvable... ».....

A peu près 2000 personnes setrouvent à l’heure actuelle, enFrance, en état végétatif chro-nique. On leur a déjà retiré leurqualité d’hommes en les appelantseulement «légumes». Ce chiffre,avec les progrès de la technologiemédicale, va être en constanteaugmentation, qu’il s’agisse depersonnes qui font des accidentsvasculaires cérébraux très gravesou des accidentés de la route et no-tamment les jeunes gens en deuxroues. Ce sont ici les victimes col-latérales des progrès de la réani-mation moderne.

Au spectacle insoutenable deces calvaires qui peuvent ainsidurer des années et des années, desmédecins formidables, tenaces etdébordants d’humanité, tels que leprofesseur Louis Puybasset, es-saient de mettre en place des«scores» par des IRM recoupées etautres méthodes et investigations,

pour établir des diagnostiquesprécoces.

Ces protocoles permettraientde réagir très vite, en phase deréanimation, pour éviter enquelque sorte, des drames par

acharnement idiot. Voilà la solu-tion expérimentale de compromisdont sera fait l’avenir....

En attendant le futur, une loiexiste : la Loi Léonetti. Elle pré-conise entre les lignes de laissermourir le patient de faim et desoif, en plusieurs jours, avec unaccompagnement.. mais la séda-tion peut durer plus ou moinslongtemps. On ne meurt pas tou-jours de faim et de soif enquelques jours...

Hypocritement, la loi Léonettistipule que la sédation est en placeuniquement pour soulager la dou-leur et non pour accéder à la mort,même si elle risque d’en hâter lasurvenue...

Pire, pour faire vivre actuelle-ment l’illusion d’une non eutha-nasie, on voit émerger une formede «maltraitance institutionnali-sée» dénoncée par le sociologuePhilippe Bataille, directeurd’études à l’école des hautesétudes en sciences sociales, auteurdu livre « à la vie à la mort » quirelate le cas édifiant, entre autres,d’un prématuré non viable auquelon a appliqué la loi Léonetti (lais-ser mourir de faim et desoif)...

Là-dessus les partisans de l’eu-thanasie répondent par une ques-tion redoutable : la vie biologiqueest-elle la vie ?

Reste que la Loi Léonetti auto-rise déjà l’euthanasie mais qu’elleen laisse sagement la décision auxseuls médecins, alors que beau-coup de familles se sentent désor-mais plus légitimes, plus «endroit» de prendre la décision su-prême sans plus attendre... Lesgens modernes sont souvent pres-sés...

Face à une nouvelle loi qui me-nace inévitablement, et parce qu’iln’est pas un monstre et qu’il croiten la science et à l’impôt, JeanClaude Martinez propose deux so-lutions pour trouver de l’argent :que les grandes sociétés multina-tionales paient un impôt européenet qu’une alliance avec les payschrétiens d’Amérique latine sefasse sinon les deux autres blocsanglo saxons et islamiques l’em-porteront.

Mais la réponse chiffrée deMartinez n’est-elle pas à son tourun peu courte ? N’a-t-il pas ten-dance à oublier que les nouveauxproblèmes posés par nos sophisti-cations modernes pourraient être

plus facilement régléspar une humaine

frugalité ?

Le nouveau Martinez : Euthanasie,stade suprême du capitalisme

Lecture

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Si Bachar El Assad s’en sort un jour, il pourra dire qu’il a eu très chaud ! Carles USA auront tout tenté pour le remplacer par les jihadistes, tout !

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LysnoirCommuniqué 007 de République Royale

Face aux difficultés de la France, les européistes François Bayrou et Jean-Louis Borloo exhu-ment un vieux tour de passe-passe : le rassemblement de la gauche européiste et de la droite euro-péiste, en passant évidemment par le centre européiste sur lequel ils campent tous les deux...

«Unité nationale» pour le président du Modem, ou «union républicaine» version Jean-LouisBorloo, voilà des incantations sans lendemain qui ressortent régulièrement en période de désordreséconomique, social, politique, voire moral…

En ces temps de doute profond des Français sur la capacité de François Hollande à surmonterles difficultés, les deux figures de la famille centriste ont exhumé une vieille recette de la vie poli-tique française, celle du rassemblement de la droite régimiste et de la gauche régimiste dans unegrande entente régimiste pour s’accorder à résoudre ensemble la montée du sentiment de rupture.Même s’il ne semble pas convaincu par cette idée, François Hollande admet néanmoins, dans unentretien à Paris Match publié mercredi, qu’il y a «des causes qui doivent nous réunir. Aujourd’hui,la lutte contre le chômage, le redressement productif, la place de la France dans la mondialisationsont des enjeux qui dépassent les clivages».

République Royale rejoint le président de la république dans son art de l’évidence, mais entendpréciser que l’Union Nationale a déjà existé en 2005, à la faveur de la campagne portant sur le ré-férendum relatif à la constitution européenne, une campagne remportée par le NON à une très fortemajorité. Cette union nationale jamais démentie ensuite par les électeur va des lambertistes auxFN, en passant par le MPF, CPNT, le RIF, DLR, le MRC, la NAR, le NPS de Montebourg et leFront de Gauche de Mélenchon. L’union nationale est là. Dans la résistance à la politique integra-tionniste incarnée par Bayrou, Borloo, Hollande et toutes les forces «deloristes» en général...

En tout cas, République Royale la rejoint, cette Union nationale de 2005. Elle en est !

Assad sauvé par la manip qui devait le tuer ?

Alors que les Etats-Unisagitent depuis plu-sieurs mois la menaced’une intervention di-recte si l’utilisation

d’armes chimiques était avérée ducôté des forces gouvernementales,les voilà empêtrées dans leurs fils demarionnettes au pays où les massa-cres reprochés au gouvernementsont souvent orchestrés par les jiha-distes pour en incriminer le gouver-nement à grands renforts d’imagesvidéos...

En effet, «ce sont les rebelles sy-riens qui ont fait usage du gazsarin», a affirmé l’ancienne procu-reure à la Cour pénale internationaleet membre de la Commission d’en-quête de l’ONU sur les violationsdes droits de l’homme en Syrie,Carla del Ponte.

“Selon les témoignages que nousavons recueillis, les rebelles ont uti-lisé des armes chimiques, faisantusage de gaz sarin”, a déclaré Carladel Ponte, dans une interview à laradio suisse italienne dans la nuit dedimanche à lundi 6 mai.

Le gaz sarin auquel fait référenceCarla del Ponte est un puissant neu-rotoxique dont l’inhalation ou unsimple contact avec la peau tue.

Interdits d’entrée en Syrie, les en-quêteurs de l’ONU fondent leursconclusions sur des entretiensconduits avec des réfugiés, des vic-times et des médecins dans les paysvoisins de la Syrie. Leurs témoi-gnages, a ajouté Mme Del Ponte, in-criminent les opposants «et non pasle gouvernement syrien».

L’ancien procureur du Tribunalpénal international pour l’ex-You-goslavie admet toutefois ne pas dis-poser de «preuves irréfutables»,mais «de soupçons concrets et forts,vu la façon dont les victimes ont étésoignées». «On ne peut exclure quedes rebelles aient trouvé récemment

une réserve d’armes chimiques etles aient utilisées pour accuser lerégime», expliquait récemment àl’AFP Sico Van der Meer, expert enarmes chimiques à l’institut Clin-gendael de La Haye.

Pour Mme Del Ponte, ce n’est«pas surprenant» que des rebellesaient utilisé des armes chimiques«car des combattants étrangers sesont infiltrés parmi les opposants»,notamment des djihadistes liés à lamouvance terroriste al-Qaida qui atoujours rêvé d’acquérir ce type dematériel.

Fin mars, déjà, opposition et ré-gime s’étaient mutuellement accu-sés d’avoir utilisé des armeschimiques à trois reprises, en dé-cembre près de Homs puis en mars

près d’Alep et de Damas.

Mardi, Barack Obama, qui avaitfait une «ligne rouge» de l’éven-tuelle utilisation de l’arme chimiquepar Bachar el Assad a toutefois dé-claré que les Etats-Unis ne savaient“pas comment (ces armes) ont étéutilisées, quand elles ont été utili-sées, ni qui les a utilisées”.

Si le gaz sarin en question a étéfourni directement par les servicesaméricains pour accréditer leur bo-bard contre Bachar el Assad et légi-timer une intervention, il va y avoircomplotisme hystérique sur le net etdu sport dans les médias...

Plus quelques morts dans les par-kings !L

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Page 31: Numéro B 7 / Jeudi 9 mai 2013 : leslysnoirs@gmail.com ... · thropologique les a frappés peut-être plus encore que la moyenne, les amenant à se sa-tisfaire au fond de leur uni-formes

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Dans un courrier adressé à Marine Le Pen, Bertrand Renouvin lui conseille d’abandonner lenationalisme en faveur d’un royalisme de «l’amour discret mais fervent de la Patrie». Rompantainsi avec son anti-lepénisme stérile et inaudible, le camarade Bertrand Rebouvin fait même uneoffre de service à Marine ! Ah ça mais, cela nous la coupe ! Ceci dit, Bertrand Renouvin n’exagèrepas en se présentant comme un spécialiste du rassemblement patriotique essayé par lui avecJobert, Mitterrand, Chevènement, Dupont-Aignan, Montebourg, etc... Dommage que Marine soittrop vulgaire et qu’elle ne sache pas qui est Renouvin et ce qu’il parvint à accomplir pendant toutesa vie militante, sinon, cela aurait peut-être marché... Et Bertrand Renouvin aurait ainsi rejoint auRBM son ancien allié Bertrand Dutheil de la Rochère ! En tout cas, Renouvin fait toujours de lapolitique, il est toujours prêt à faire un coup fumant, c’est cela qui est bien !

Opinion

Bertrand Renouvin a écrit à Marine Le PenMadame la Présidente,Vous voulez être élue à la présidence de la Ré-

publique et favoriser la formation d’un gouverne-ment d’union nationale. Je prends votre ambitiontrès au sérieux et je veux faire l’hypothèse de votrevictoire en 2017 : accablés par la déflation, indi-gnés par les révélations sur la corruption de l’oli-garchie, sans illusions sur une Europe ravagée parla crise, bien des Français pourraient s’en remettreà vous… Que peut-il dès lors se passer ?

L’élection à la Présidence transforme l’élu : lechef de parti devient le président de tous les Fran-çais, en raison de la légitimité démocratique don-née par le suffrage universel. Si le chef de l’Etatdemeure un partisan ou le représentant d’intérêtsparticuliers, sa légitimité, vous le savez, s’éroderapidement… La mutation de la présidente duFront national en présidente de tous les Françaissera très difficile – même si vous donnez toutesles preuves de votre bonne volonté. Le jour devotre élection, il ne sera plus question de votreprogramme politique : vous affronterez tout unimaginaire composé à partir des images de l’ex-trême-droite des années trente, des déclarations deJean-Marie Le Pen, de vos propres discours destigmatisation et d’exclusion. Vous qui avez ex-ploité des peurs, vous vous trouverez confrontéeà d’autres peurs qui provoqueront une flambée dehaine que vos adversaires attiseront. Il en résulteraune division profonde, génératrice de violence.Dans vos discours, vous pouvez affirmer que vousêtes l’expression du Peuple tout entier mais voussavez très bien qu’un peuple n’est jamais una-nime. Les opposants au général de Gaulle étaientnombreux et virulents – votre père en faisait partie– et c’est seulement dans les monarchies royalesque le peuple peut, presque unanime, se retrouverautour d’un pouvoir effectivement incarné…

Comme vos prédécesseurs, vous serez doncl’élue des uns contre les autres et c’est dans un cli-mat d’extrême tension que les élections législa-tives se dérouleront. Le Front national peut-il lesremporter ? En ce cas, la peur sera encore plusgrande et la menace de confrontation violente s’entrouvera décuplée. Il est probable cependant quela peur provoquera une brutale réaction électo-rale : le Front national et ses éventuels alliés serontbattus par les partis classiques et le gouvernementissu de la majorité parlementaire sera l’émanationde tout ce que vous avez récusé. Vous aurez doncle choix entre la soumission et la démission : dansles deux cas, vos militants et vos électeurs éprou-veront une immense colère et la France sera ex-posée à une poussée d’extrémisme.

De succès en succès, vous vous engagez doncdans une série d’impasses. Si vous êtes élue survotre programme actuel, contre tous les autrespartis, vous ne resterez pas longtemps à l’Elysée.Si le Front national passe des accords avec l’UMPpour remporter les législatives, on vous accuserade pactiser avec les oligarques de droite et voussubirez un rapide discrédit. Vous pouvez aussirêver de domestiquer l’UMP, mais en ce cas c’estune bonne partie de l’électorat de droite qui vousfera défaut.

Ces hypothèses sont sommaires mais toutes leshabiletés tactiques et tous les ralliements que vouspouvez espérer se heurteront à un obstacle incon-tournable qui se trouve, je vous l’ai dit, dansl’imaginaire. Alors, que pouvez-vous faire ? Jevais vous donner l’avis que vous ne m’avez pasdemandé et que vous ne suivrez probablementpas parce qu’il vous place devant unealternative redoutable :

Ou bien vous vous contentez d’être la « rentièredu malheur » et vous arrondissez votre capitalélectoral en troublant la vie politique sans sortird’une marginalité qui ne vous permet pas de servirla France et les Français.

Ou bien vous vous préparez à devenir chef del’Etat et vous transformez votre parti nationalisteen rassemblement patriotique. Vous savez trèsbien que c’est la solution de votre problème,puisque vous avez créé le Rassemblement BleuMarine – mais ce n’est là qu’une structure d’ac-cueil pour les ralliés à la cause frontiste. Il faudraitdonc décider une opération en profondeur, un peudouloureuse mais finalement salutaire. Laquelle ?

Sans me vanter, j’ai une expérience en ce do-maine. Ma jeunesse fut maurrassienne et je mesuis heurté à toutes les impasses de cette idéologieet du nationalisme que professait l’Action fran-çaise. Avec mes amis, j’ai été conduit à une rup-ture intellectuelle et politique qui nous a permisde renouer avec une authentique fidélité royalisteinscrite dans le principe de la République – la Respublica, le Bien commun – et vécue dans l’amourdiscret mais fervent de la patrie. A l’opposé du na-tionalisme qui se donne toujours un ennemi inté-rieur et un ennemi extérieur, le patriotisme estouvert sur le monde et acquis à l’idée d’un ras-semblement des Français qui soit le plus largepossible. Dans votre parti, le passage du nationa-lisme au patriotisme est intellectuellement facilecar l’idéologie y est faible mais la mutation seraitdifficile à admettre par nombre de vos militants.Dès lors, la tentation est forte de maintenir unéquilibre entre les tendances mais cette positionconservatrice, compréhensible chez un chef departi, n’est pas tenable quand on veut devenir chefd’Etat dans quatre ans.

La crise est de plus en plus dure à vivre. Letemps presse. C’est maintenant qu’il faut que lepartisan se transforme en recours pour toute la na-tion : cela vaut pour vous, comme pour Jean-LucMélenchon, comme pour tout dirigeant de droiteou de gauche qui voudrait abandonner sa carrièrepour remplir la plus éminente des fonctions poli-tiques.

Pour se préparer, il faut assumer toute l’histoirede France autrement que par des discours : il fautmontrer dans l’organisation même du rassemble-ment que des Français de toutes nos traditions po-litiques et spirituelles sont conviés à l’œuvrecommune. Cela suppose que l’on cesse de dési-gner des ennemis de l’intérieur qui enflammentcertaines imaginations mais qui dispersent les ef-forts. Vous vous présentez en adversaire implaca-ble de l’oligarchie mais vous attisez lespolémiques « identitaires » sans vouloir compren-

dre que la droite – nousl’avons vu avec NicolasSarkozy – reprend cesthématiques pour vousdoubler mais aussi etsurtout parce que les discours sur l’immigrationet l’islam font oublier les enjeux économiques etmonétaires. En vous écoutant l’année dernière,j’imaginais une manifestation de salariés contreune fermeture d’usine qui se diviserait tout à coupen deux groupes : ceux qui mangent halal et ceuxqui mangent du saucisson. Stupide, n’est-ce pas ?C’est seulement après la sortie de l’euro, le redres-sement de l’économie nationale et la hausse dessalaires que le gouvernement pourra définir unepolitique de l’immigration.

Il faut aussi se préparer à prendre en charge lapolitique étrangère, ce qui implique l’abandon dudiscours xénophobe et des prises de parti dans ledomaine religieux. Vous annoncez dans votre livreune politique d’alliance avec la Russie en oubliantque plusieurs républiques comptent de nombreuxcitoyens musulmans et sans préciser que la pre-mière mesure concrète de rapprochement entre laFrance et la Russie, c’est la suppression des visas !Vous évoquez la « politique arabe » de la France– en citant les relations entre François Ier et Soli-man le Magnifique, ce qui est tout de même unpeu fort de café… turc – et vous croyez vraimentque les chefs d’Etat des nations concernées ac-cueilleront favorablement celle qui stigmatise cer-tains groupes de citoyens et d’immigrés en raisonde leurs origines et de leurs croyances ? Vousfaites semblant d’ignorer que l’intervention del’armée française au Mali permet de protéger lapopulation musulmane contre les djihadistes.Notre laïcité nous permet de conforter un systèmed’alliance qui ne doit pas s’embarrasser de consi-dérations idéologiques ou religieuses.

Il ne s’agit pas, bien entendu, de sous-estimerles islamistes. Les services de renseignement et lapolice nationale se chargent des tâches quoti-diennes de surveillance et de répression des me-nées illégales. Quant à l’intervention de militantsreligieux dans le champ politique, elle se constatetrès simplement par l’apparition de partis et demouvements politiques confessionnels – faciles àinterdire s’ils ne respectent pas les lois.

En affirmant que l’abandon du nationalisme estla condition première de votre élection à la Prési-dence, je ne cherche pas à jouer les conseilleurs :s’adresser à celles et ceux qui pourraient devenirchef de l’Etat, c’est simplement faire son devoirde citoyen. Témoin de plusieurs occasions man-quées, à droite et à gauche, je reste persuadé qu’ilfaut tout tenter pour éviter le chaos politique. Ce-pendant, j’écris sans me bercer d’illusions car tousles dirigeants politiques estiment qu’il est inutiled’accomplir une révolution en soi-même et dansson propre parti pour accéder au pouvoir et l’exer-cer durablement pour le bien du pays.

En vous saluant, Madame la Présidente, je vousrappelle qu’un chef d’Etat se définit très simple-ment : c’est quelqu’un qui est capable de prendredes risques, à commencer par le risque suprême.

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Le lys Noir Le lys Noir peut vous libérer,peut vous libérer,mais il va falloir mais il va falloir que vous y mettiezque vous y mettiezaussi du vôtre ! aussi du vôtre !

Pour cela, Pour cela, faites-le tournerfaites-le tournersystématiquementsystématiquementsur votre fichiersur votre fichierde boites mails...de boites mails...

Notre victoire Notre victoire sera pyramidale sera pyramidale ou ne sera pas !ou ne sera pas !