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To the Pointe NUMÉRO 57 AUTOMNE 2013 Stephen Godfrey Choreographic Workshop 2013

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Stephen Godfrey Choreographic Workshop 2013

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En 1989, lorsque j’ai succédé à la cofonda-trice de l’ÉNB Betty Oliphant pour devenir la deuxième directrice artistique de l’établis-sement, j’étais enthousiasmée. C’était pour moi l’occasion de mettre en oeuvre des idées que j’avais nourries alors que j’étais étudiante, puis plus tard au cours de ma carrière de danseuse professionnelle. Je me demandais comment renforcer les meil-leures pratiques de la formation en ballet par des changements systémiques, afin de modifier les méthodes contre-productives qui finissent par faire partie de toute tradition – à moins qu’on ne les remette en question. Je savais de par mon expérience que, lorsque les danseurs de ballet sont encou-ragés à s’exprimer de façon responsable et créative, la qualité de l’art en est améliorée et le processus devient plus inspirant et plus innovateur. Maintenant, 25 ans plus tard, ma foi en l’importance de former des danseurs forts et bien éduqués a produit des résultats qui dépassent mes rêves. Les réalisations des anciens élèves de l’ÉNB dans une vaste gamme de professions, combinées à leur capacité de revendiquer des changements positifs avec la plus grande intégrité, aident à rendre le monde meilleur. Le nombre de directeurs artistiques et de chorégraphes influents parmi nos anciens élèves n’est pas une coïncidence.

En me penchant sur le dernier quart de siècle, j’ai préparé une chronologie détaillant l’introduction d’innovations dans le programme d’enseignement et les projets spéciaux. Elle met partiellement en lumière ce qui distingue l’ÉNB aujourd’hui et en fait un chef de file dans le domaine du ballet à l’échelle mondiale. Chaque élément est lié à notre engagement col-lectif selon lequel l’ÉNB doit constamment s’efforcer d’être « en mouvement avec le monde » parce que la danse rehausse la qualité de vie à tous les niveaux.

Cette revue des 25 dernières années à l’ÉNB a fait ressortir clairement les valeurs et les priorités qui ont façonné l’évolution du programme et motivé chaque initiative. En premier lieu, il y a l’innovation, qui est inspirée par les bienfaits d’un examen constant des pratiques traditionnelles afin que le ballet et l’ÉNB demeurent pertinents dans le monde actuel en rapide évolution. Je mentionnerai, à titre d’exemple, l’ajus-tement apporté en 2011 au programme d’enseignement scolaire des élèves de 11e et de 12e année afin d’ajouter sept heures par semaine de formation en danse, tout en maintenant les normes élevées de l’enseignement – un changement essentiel pour répondre aux exigences variées

Message de la directrice artistique, CEO

25 ans d’innovation1989Tournées pancanadiennes pour écouter les professeurs de ballet

1990Introduction d’ateliers pour les professeurs de danse pendant la Tournée nationale d’auditions; création d’Ideas Exchange pour les professeurs de danse à Toronto

1991Peggy Baker devient artiste résidente à l’ÉNB; début des réunions bihebdoma-daires des responsables de l’enseignement du ballet

1992Irene Dowd devient facilitatrice du travail neuromusculaire à l’ÉNB; première année où se tiennent des échanges d’élèves

1993Création du programme Ballet pour adultes; lancement des ateliers de chorégraphie Stephen Godfrey1994 Parachèvement du programme d’enseigne-ment de la danse de l’ÉNB; mise en oeuvre du processus de planification des carrières pour les élèves et étudiants du Programme de ballet professionnel; engagement accru envers le programme d’extension

1995Réunion des anciens élèves pour marquer le 35e anniversaire de l’ÉNB; développe-éveloppe-veloppe-ment d’exercices en piscine dans le cadre des classes de conditionnement physique

1996Création de Yondering à l’ÉNB par John Neumeier; Sorella Englund commence à enseigner l’expression dramatique à l’ÉNB

1997Enregistrement du concept de « danse et santé »

1998Adoption de l’approche de l’ÉNB en matière de santé par le Prix de Lausanne

1999Conférence par satellite Not Just Any Body; des élèves de l’ÉNB se produisent au Conservatoire de Paris; lancement d’un programme conjoint de formation pour les professeurs de danse avec l’Université York

2000Claude Bessy donne des ateliers pour les professeurs de danse à l’ÉNB

2001Des élèves de l’ÉNB présentent Yondering à Hambourg; début du programme conjoint de formation pour les professeurs de danse avec Simon Fraser University

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Message de la directrice artistique, CEO

25 ans d’innovation2002 Des élèves de l’ÉNB se produisent au Japon

2003 Lancement de Projet Grand Jeté, par une campagne de mobilisation de fonds coprésidée par Wallace et Margaret McCain

2004Réunion des anciens élèves pour marquer le 45e anniversaire de l’ÉNB; visite des nouvelles installations en construction

2005Emménagement dans les nouvelles instal-lations en octobre; inauguration officielle en novembre

2006Intégration du concept de « clinique du danseur » dans la formation personnalisée; l’ÉNB est l’hôte d’un festival avec la parti-cipation de la Royal Ballet School, la John Cranko Schule (Stuttgart) et The School of The Hamburg Ballet, où un ensemble fusionné de danseurs interprète Four Last Songs de Rudi van Dantzig

2007Établissement d’un partenariat avec la Royal Winnipeg Ballet School

2008Préparatifs en vue de l’AI 09, avec des ensembles fusionnés de danseurs interpré-tant des chorégraphies d’étudiants

2009 Tenue de l’AI 09 mettant en vedette des ensembles fusionnés de danseurs interpré-tant des chorégraphies d’étudiants

2010 Réunion des anciens élèves pour marquer le 50e anniversaire de l’ÉNB; rassemble-ment éclair pour la collectivité

2011Partenariat avec L’École supérieure de bal-érieure de bal-rieure de bal-let du Québec (Montréal); mise en oeuvre d’un nouvel horaire pour les élèves de 11e et de 12e année; lancement du concept de Sharing Dance

2012Lancement du programme de soutien aux familles des danseurs; création d’une nou-velle oeuvre par Aszure Barton, ancienne élève de l’ÉNB

2013Des élèves de l’ÉNB participent au gala du 300e anniversaire de l’École de Danse de l’Opéra de Paris; tenue de l’AI 13 avec 18 écoles participantes et débuts de l’ÉNB dans le domaine de la diffusion en continu sur Internet et sur les médias sociaux; lancement du programme Dancing with Parkinson’s Disease avec Rachel Bar

auxquelles doivent maintenant faire face les danseurs professionnels.

En deuxième lieu, il y a la croyance dans le pouvoir des partenariats et de la collabo-ration, afin d’établir des réseaux essentiels qui renforcent l’ÉNB et le monde de la danse à l’échelle internationale. L’Assem-à l’échelle internationale. L’Assem-. L’Assem-blée Internationale organisée par l’ÉNB en 2009 et en 2013 témoigne merveilleuse-ment de l’impulsion énergisante qu’entraîne la collaboration. L’AI 09 et l’AI 13 ont été des festivals de la danse qui ont réuni un plus grand nombre d’écoles de ballet professionnelles que jamais auparavant. Et, plus important encore, leur rencontre s’est déroulée sous le signe du partage du pro-cessus créatif par l’entremise d’ensembles fusionnés de danseurs qui ont présenté des chorégraphies d’étudiants et grâce à la puissance de la technologie capable de rendre la danse beaucoup plus accessible.

Enfin, relativement à l’accessibilité, il y a une volonté d’inclusion et un désir de partager avec la société la puissance et les bienfaits de la danse. L’expansion graduelle des programmes communautaires en ligne et des initiatives de sensibilisation sont à l’origine de Sharing Dance, une plateforme communautaire pancanadienne. Le site de Sharing Dance vise à motiver des centaines de milliers de Canadiennes et Canadiens à participer à des activités de danse créative en mettant à leur disposition une vaste gamme de vidéos d’enseignement pour leur apprendre des chorégraphies accessibles créées au Canada sur des musiques popu-laires canadiennes. On y trouve également

des ressources pédagogiques pour aider les enseignants à livrer le programme de danse offert dans les écoles publiques. Notre engagement envers l’inclusion continuant de prendre de l’ampleur, l’ÉNB a lancé cette année le projet pilote Dancing with Parkinson’s, axé spécifiquement sur la recherche, afin de tenter de déterminer pourquoi et comment la danse a des effets bénéfiques sur la santé.

La seule constante au cours de ce quart de siècle à la barre de l’ÉNB est le fait que la richesse des expériences vécues dépend des autres et que je suis entou-rée d’une communauté composée de personnes vraiment remarquables, qui sont unies et passionnées par le même objectif. Je tiens à manifester ma gratitude envers les élèves actuels, les anciens élèves, leurs parents, mes collègues de l’ÉNB, mes collègues partout dans le monde, le conseil d’administration et les donateurs. Merci de m’inspirer tous les jours à essayer de faire mieux. Merci de tolérer mes peccadilles et mes « moments de folie »; j’espère m’être excusée lorsque cela était nécessaire. Et surtout, j’espère exprimer mon amour et ma gratitude aussi clairement et aussi souvent qu’il le faut. J’espère aussi que je sais reconnaître que les réalisations de l’ÉNB sont le résultat de votre remarquable talent et de votre dévouement. Merci à chacun de vous. Je continue de croire que j’ai le meilleur emploi au monde.

Mavis StainesDirectrice artistique, CEO

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Comment l’ÉNB obtient-elle le soutien

du public?

L’École nationale de ballet du Canada reçoit un soutien important des trois ordres de gouvernement. Trente-cinq pour cent du fi-nancement de l’ÉNB proviennent du secteur public par l’intermédiaire du ministère du Patrimoine canadien, du Conseil des arts de l’Ontario et de la ville de Toronto.

Nous sommes profondément reconnais-sants à nos bailleurs de fonds du secteur public parce qu’un financement fiable nous procure la base sur laquelle nous pouvons édifier nos programmes et planifier l’avenir. Un financement public solide est une indication de la valeur que l’ÉNB apporte à la collectivité, telle que mesurée par un processus rigoureux et concurrentiel.

Comment l’ÉNB obtient-elle un tel

soutien du public?

Premièrement, l’ÉNB cherche à recruter les élèves les plus talentueux au Canada. À cette fin, elle organise chaque année une vaste tournée nationale d’auditions qui se rend dans 15 à 20 villes canadiennes. Les médias sociaux aident à diffuser l’information encore plus loin et à amener aux auditions des personnes que ne rejoignent pas les médias traditionnels. L’École fournit du soutien financier à envi-ron 72 % des familles pour éviter que des élèves doués ne soient exclus en raison du coût de sept années ou plus de formation.

Deuxièmement, l’ÉNB s’est investie dans la quête de l’excellence et dans la formation de personnes douées d’un talent hors du commun afin de les amener vers les plus hauts sommets dans le domaine du ballet. Par conséquent, les anciens élèves de l’ÉNB qui ont obtenu leur diplôme au cours des 54 dernières années se sont dispersés aux quatre coins du monde de la danse

et ont fait leur marque comme danseurs, chorégraphes, professeurs de danse et directeurs artistiques. Ce qu’ils apprennent à Toronto, ils l’emmènent avec eux partout au Canada et autour du monde, pour le plaisir de l’auditoire et pour l’évolution du ballet en tant que discipline artistique.

Ceci a permis à l’ÉNB de devenir un élé-ment essentiel de l’écologie de la danse au Canada et un chef de file influent dans le monde de la danse. C’est grâce à l’investissement à long terme de nos gouvernements ces 50 dernières années que cette réussite a pu être possible.

Mais l’ÉNB en fait plus pour gagner et

mériter le soutien du public.

À titre d’institution culturelle bien financée depuis plus d’un demi-siècle, l’ÉNB a une responsabilité envers le public qui dépasse sa mission principale de former des danseurs d’élite.

C’est pourquoi elle joue le rôle de parte-naire et de ressource pour le monde de la danse au Canada. Mentionnons à titre d’exemple la relation de l’École avec Dance Umbrella Ontario (DUO), dont les membres peuvent réserver sans frais les

studios de danse très perfectionnés de l’ÉNB. Chaque année, les artistes de DUO et d’autres artistes indépendants passent plus de 2500 heures dans nos studios, soit une valeur de près de 100 000 $.

L’ÉNB aide également les personnes qui n’ont pas de talent particulier pour la danse, mais qui peuvent en bénéficier pour des raisons de santé, à titre de conditionnement physique, comme activité communautaire ou pour rehausser leur qualité de vie. De nouveaux partenariats avec Dancing with Parkinson’s et Éducation physique et santé Canada pousseront l’École encore plus loin dans cette direction, de sorte qu’un plus vaste public puisse bénéficier directement de l’expertise de l’ÉNB.

Tout ceci serait difficile, sinon impossible, sans un soutien solide de nos gouver-nements. Merci au public qui croit que l’argent de ses impôts est bien dépensé lorsqu’il est consacré aux arts et à la cul-ture; et aux politiciens qui soutiennent les bienfaits apportés à la collectivité par les dépenses pour les arts et la culture.

Cathryn GregorDirectrice exécutive

Message de la directrice exécutive

Classe de Dancing with Parkinson’s à l’ÉNB

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Les élèves du Programme de ballet professionnel ont connu une année remarquable puisque la deuxième As-semblée Internationale s’est tenue à l’ÉNB à la fin d’avril. Le corps étudiant au complet a participé à cette activité de perfectionnement professionnel unique en son genre. Les élèves des grandes classes ont suivi des cours donnés par des professeurs de danse représentant différentes approches, ont répété avec des danseurs de diverses écoles et se sont produits sur la scène du Théâtre Betty Oliphant. Les rencontres d’élèves et d’enseignants ont fourni de nombreuses occasions de réseautage, ce qui a rendu la conférence encore plus riche en pos-sibilités. Pour leur part, les élèves des petites classes ont été encadrés pour leur permettre de tirer le meilleur parti de leurs expériences d’observateurs, des répétitions et des prestations.

Les étudiants de l’Université Ryerson ont participé à l’AI 13 en filmant et en photographiant les élèves dans le cadre d’un projet de documentaire. Des entre-vues entre les étudiants de Ryerson et les élèves de l’ÉNB ont permis aux deux groupes de parfaire des compétences et de développer des amitiés à mesure que la semaine progressait.

Le point culminant de la semaine fut le Creative Challenge, un appel à l’action lancé par Mavis Staines. Elle a incité les élèves et étudiants à poursuivre leur col-laboration et leur travail chorégraphique en s’associant à d’autres artistes – musiciens, concepteurs, cinéastes – afin de créer des oeuvres collaboratives et de partager le processus créatif. Elle leur a demandé de créer une oeuvre, de la présenter dans un cadre non traditionnel, de la filmer et de la diffuser sur un portail Web d’ici l’anniversaire de l’AI, soit le 4 mai 2014.

Des élèves et des enseignants de l’ÉNB ont été invités à participer aux célébra-tions marquant le 300e anniversaire de l’École de Danse de l’Opéra de Paris qui se sont tenues au Palais Garnier en avril 2013. Quelques rares écoles ont eu cet honneur, l’ÉNB étant le seul représentant de l’Amérique du Nord. L’ÉNB a choisi Les Chambres des Jacques d’Aszure Barton, et la chorégraphe a assisté aux répétitions et à la prestation de son oeuvre, le 20 avril.

Dans le cadre du spectacle annuel Spring Showcase, les élèves ont inter-prété tout le deuxième acte de Gisèle. Le programme comprenait également les moments marquants des chorégraphies d’élèves présentées dans Choreography:

Fast Forward lors de l’AI 13. Cependant, contrairement à l’AI, les prestations ont été données par des élèves de l’ÉNB seulement.

À la fin de juillet, 17 chorégraphes âgés de 13 à 19 ans ont créé, répété et présenté leurs oeuvres à guichets fermés lors des ateliers de chorégraphie Stephen Godfrey. La qualité des œuvres a suscité beaucoup d’excitation dans la salle.

C’est pendant les cours d’été de 2013 qu’on a vu le plus grand nombre de gar-çons auditionner pour fréquenter l’ÉNB. Par conséquent, les garçons représentent maintenant 40 % de la population scolaire pour l’année 2013-2014. C’est la première fois dans l’histoire de l’École que les gar-çons atteignent une telle proportion.

Programme de ballet professionnel

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Les élèves du Programme de ballet professionnel jouissent d’un programme d’études enrichi qui respecte les lignes directrices du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Bien que la plupart des diplômés poursuivent une carrière en danse, ils ont la préparation requise pour faire des études universitaires et choisir une autre profession après la danse.

La division du programme d’études a rem-porté plusieurs succès au cours de l’année écoulée. Après le pique-nique annuel du conseil étudiant, une activité communau-taire regroupant les élèves de tous les âges, nous avons tenu notre défilé de mode bisannuel. Sous la direction de Ros Goss, on y a présenté des créations socialement pertinentes conçues par les élèves d’arts visuels. La soirée et la matinée musicales organisées par Ellen Smee et Margot Rejskind ont connu un grand succès, puis l’année s’est terminée avec la publication de l’annuaire. Nous tenons à remercier Lisa Fleischmann et les élèves qui se sont por-tés bénévoles pour ce projet. À la remise des diplômes, nous avons rendu hommage aux remarquables accomplissements sco-laires de nos finissants. Tous ont obtenu leur diplôme avec distinction et reçu le titre de Lauréat ou Lauréate du Mérite scolaire de l’Ontario. Brenda Eprile, présidente du conseil d’administration de l’ÉNB, a remis la médaille du gouverneur général à Kiara Flavin, qui a obtenu une moyenne de 96 % en 11e et en 12e année.

Le personnel de la direction du pro-gramme d’études a connu quelques changements. Lynn McIntosh a décidé de prendre une retraite bien méritée après de nombreuses années fructueuses dans notre noble profession, dont les 37 dernières à l’ÉNB. Ellen Smee a pris une retraite anticipée pour des raisons personnelles, tandis que Margot Rejskind, notre autre professeure de musique, a accepté un poste à l’University of Prince Edward Island. Laura Schmitt et Sarah Burchmore se sont jointes à la direction du programme d’études pour assumer

les fonctions de Lynn et s’occuper du programme de musique, respectivement. Nous tenons à féliciter la professeure d’anglais Annarita Primier pour l’obtention de son doctorat en littérature com-

parée. Nous avons toujours une équipe d’enseignants solide et dévouée qui n’aspirent qu’à une chose : que tous nos élèves atteignent les plus hauts niveaux sur le plan artistique et scolaire.

Rapport de la direction du programme d’études

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Pendant l’année scolaire 2012-2013, les élèves et étudiants de l’ÉNB ont eu une merveilleuse occasion de rencontrer des directeurs artistiques d’écoles et de compagnies associées à l’ÉNB qui se trouvaient à Toronto pour l’Assemblée Internationale 2013. La dernière semaine d’avril et le début de mai furent une péri-ode intense où rencontres et auditions se sont multipliées.

Même si le Programme postsecondaire comptait plus d’étudiants que l’an dernier, la classe était relativement petite. Des occasions inspirantes leur ont été offertes, par exemple cinq danseurs de l’ÉNB ont interprété un extrait du ballet Les Chambres des Jacques d’Aszure Barton lors du gala marquant le 300e anniversaire de l’École de Danse de l’Opéra de Paris, qui s’est tenu au Palais Garnier. Ils ont donné une prestation remarquable qui les a remplis de fierté. (Ils ont parlé de leur expérience dans le numéro 13 du printemps de To the Pointe).

Martin ten Kortenaar s’est vu offrir un poste d’apprenti au Ballet national du Canada, en plus de recevoir une subven-tion pour artiste émergent en ballet de la Hnatyshyn Foundation. Ted Brandsen (directeur artistique du Dutch National Ballet) a communiqué avec Mavis Staines lorsqu’un poste s’est ouvert de façon inattendue au cours de la première année d’existence de la seconde compagnie. Sur notre recommanda-tion, Daniel Cooke est allé auditionner à Amsterdam. On lui a offert le poste qu’il a accepté avec grand plaisir.

Arthur Stashak poursuit maintenant sa formation à The School of The Hamburg

Ballet. Helen Clare Kinney continue sa for-mation au Dutch National Ballet Academy (tout comme Hikari Kushiro) et Rachel Silverstein étudie au San Francisco Bal-let School (SFBS). Ami Yuki, ancienne diplômée, est maintenant en formation au SFBS. Thea Barnwell et Calley Skallnick se produisent dans La Belle au bois dormant avec le Dresden SemperOper Ballet dans le cadre d’un échange avec la compagnie. Elles retourneront au PSP à l’automne 2013.

Quatorze des diplômés de 12e année de l’ÉNB sont inscrits au Programme postsec-ondaire. Nous comptons sur le plaisir de reprendre les présentations Scène libre au cours de la nouvelle année scolaire.

Rapport sur la planification des carrières

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Programme de formation pour les professeursL’an dernier, les étudiants du Programme de formation pour les professeurs ont présenté un plus vaste écart en matière d’âge, soit de 18 à 45 ans, et de sexe, les hommes composant 20 % du groupe, soit cinq sur 27. Nous sommes ravis d’accueillir des étudiants de tous les coins du globe – Mexique, Japon, Taiwan, Corée, Russie, Brésil – ainsi que de partout au Canada, notamment d’Ontario, du Québec, de Colombie-Britannique, d’Alberta et de Nouvelle-Écosse. Si le corps étudiant est demeuré constant quant au nombre de participants, on a vu une augmentation du nombre d’hommes dans le programme. Parmi les nouveaux étudiants cette an-née se trouve Dayton Hill, un Canadien d’origine autochtone. Pour chorégraphier son rassemblement éclair annuel, l’ÉNB a choisi Santee Smith, une ancienne élève qui est aussi d’origine autochtone. Sa chorégraphie représentait un pow-wow intertribal. Comme par les années pas-sées, les étudiants du programme ont aidé à enseigner la chorégraphie aux jeunes du

Programme des membres associés. Day-ton a donc fait partie intégrante du corps enseignant et de l’ensemble de danseurs. Au cours de l’été, il a reçu une bourse pour participer au programme Indigenous Dance Residency à Banff. Bien que le nombre soit limité à 13 danseurs, on lui a demandé d’y retourner l’été prochain.

Lors de la remise des diplômes, un prix additionnel a été offert par Sylvia McPhee. Reconnaissant le besoin de professeurs bien formés et désireuse de souligner son 80e anniversaire, cette ancienne ensei-gnante qui soutient l’ÉNB depuis long-temps a créé le prix Sylvia McPhee, qui a été attribué à Marq Frerichs. Nous sommes ravis que Mme McPhee ait accepté de l’offrir à nouveau en 2013-2014. Comme chaque année, tous les finissants ont trouvé du travail dès la fin du programme – quatre diplômés contribueront à l’essor de la danse dans le grand Toronto, tandis que deux autres enseigneront au Japon.

Un bon nombre de participants ont assisté au programme Ideas Exchange, mettant

en vedette Irene Dowd, qui s’est penchée sur le problème de l’hyperextension de la jambe chez jeunes danseurs. Observer les classes pendant les cours d’été et assister quotidiennement à des ateliers de deux heures donnés par Irene Dowd et des professeurs de l’ÉNB sont les deux com-posantes de ce programme très populaire. La moitié des participants y avaient déjà assisté et les autres en faisaient la décou-verte. Nous espérons qu’ils reviendront tous l’an prochain.

Au bureau, l’ancienne diplômée du Pro-gramme de formation pour les profes-seurs Gdalit Neuman a déménagé en Israël pour y poursuivre sa formation et se rapprocher de sa culture. Kristen Mason, une autre diplômée du programme (classe de 2006) s’est jointe à l’équipe. Aupara-vant, elle avait travaillé dans le domaine de l’action communautaire, notamment l’enseignement de la danse à l’école primaire. Sa vaste expérience avec Casse-Noisette sera mise à profit et, comme elle enseigne la méthode RAD, elle pourra offrir plusieurs cours du programme.

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Rapport sur la Tournée nationale d’auditionsDans le cadre de la Tournée nationale d’auditions de 2012-2013, on a mis davan-tage l’accent sur les médias sociaux pour re-joindre les jeunes danseurs. Si, ces dernières années, nous avons recouru de plus en plus au Web comme moyen de communication, l’an dernier, nous avons créé une page pour la tournée sur Facebook et avons partagé de l’information avec les studios et les col-lectivités visitées via Twitter et Facebook. Les élèves de l’ÉNB ont participé activement à la création de deux des vidéos annonçant la tournée – en fait, l’un d’entre eux mettant en vedette un élève a été vu par plus de 20 000 personnes!

Un site pour téléphones portables a été créé afin de permettre aux parents et aux élèves de communiquer avec la tournée au moyen d’un code QR imprimé sur tout le matériel publicitaire. Cette initiative a dirigé vers le site des visiteurs de toute l’Amérique du Nord.

Même si moins de villes ont été visitées durant l’anneé 2012-2013, le nombre de participants est resté le même. Les classes libres demeurent une occasion en or pour les jeunes danseurs de partout au pays de suivre un cours de ballet comme on en

donne à l’ÉNB. À Toronto, un nombre sans précédent de 115 élèves a pris part à une journée spéciale comprenant un cours de ballet de calibre professionnel, un cours de danse jazz et de répertoire ainsi qu’une présentation et un atelier sur la danse autochtone offerts par Santee Smith, une ancienne élève de l’ÉNB.

Les ateliers pour les professeurs de danse sont un excellent moyen pour le person-nel enseignant de l’ÉNB de partager ses connaissances avec la collectivité et d’apprendre d’elle. Nous avons eu le plaisir de nous associer avec l’University of Regina pour offrir un atelier spécialement conçu pour les étudiants de son programme d’enseignement de la danse.

En plus de voir près de 1000 élèves dans le cadre de la tournée, le personnel de la direction artistique a regardé près d’une centaine d’auditions sur DVD provenant de tous les coins du monde. L’ÉNB est heu-reuse de constater qu’un nombre grandis-sant de jeunes garçons s’intéressent à la danse et passent l’audition. Cette tendance s’est reflétée dans la composition du corps étudiant cette année.

Rapport sur la résidenceLorsqu’on repense à l’année écoulée, les moments marquants sont ceux qui ont été source de plaisir, été productifs et exercé une influence profonde. Le personnel de la résidence et les élèves forment assurément une communauté.

Cette année, nous avons eu le plaisir de rece-voir les invités de l’Assemblée Internationale à Currie Hall, où ils ont pris tous leurs repas. Quel spectacle impressionnant que de voir nos élèves et nos invités apprendre à se con-naître à mesure que progressait la semaine.

Ayant décidé qu’il voulait redonner à la communauté, un de nos élèves de 7e année a lancé une campagne de financement et recueilli la somme de 300 $ qu’il a donnée à The Hospital for Sick Children. Les autres élèves lui ont accordé leur soutien et leur en-couragement. Il a depuis écrit un guide sur les collectes de fonds à l’intention des enfants.

À titre de membres de la communauté de l’ÉNB, les élèves plus âgés sont encoura-gés à aider les plus jeunes, et cela entraîne toujours des situations où tout le monde sort gagnant. Les jeunes élèves reçoivent un peu d’aide pour leurs travaux scolaires, tandis que les jeunes « tuteurs » sont fiers de ce qu’ils ont accompli et du fait qu’ils ont pu aider quelqu’un. Nous sommes ravis de recevoir chaque année des élèves australiens dans le cadre d’un échange de six semaines. Leur arrivée au début de janvier leur permet de goûter à l’hiver canadien. Ils représentent leur pays et leur école avec beaucoup de maturité, de respect et de grâce. Leur séjour à la résidence nous procure beaucoup de plaisir.

Comme à l’accoutumée, les cours d’été furent tout un événement – 180 élèves ont rempli la résidence avec leurs rires et leurs bavardages. Avec un emploi du temps bien rempli compre-nant des cours de danse et diverses activités, ils n’ont pas eu le temps de s’ennuyer.

Cette année, nous anticipons la joie et les défis qu’apporte la vie à la résidence. C’est un privilège pour nous que de connaître certains des élèves les plus concentrés, vaillants, créatifs et amusants qu’on puisse rencontrer, ainsi que leurs familles.

C O M M A N D I TA I R E P R É S E N TAT E U R

T O U R N É E N A T I O N A L E D ’ A U D I T I O N S 1 2 / 1 3

OSEZ RÊVER

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Le Programme d’action communautaire de l’ÉNB continue d’être une expérience riche et inspirante pour l’École. Nous sommes fiers de tendre la main aux jeunes (et aux moins jeunes) danseurs partout au pays, tant en personne que par l’intermédiaire des nouvelles technologies.

Plus près d’ici, les professeurs de danse de l’ÉNB ont travaillé avec les écoles pub-liques du district de Toronto de la façon suivante :

Le partenariat entre l’ÉNB et l’école publique de la rue Church se poursuit depuis plusieurs années. Des professeurs de l’École donnent des cours hebdoma-daires aux élèves de 4e, 5e et 6e année. Leur présence et leur expertise y sont très appréciées. Cette année, nous avons commencé à offrir des cours à l’école publique de l’avenue Rose, programme qui devrait prendre de l’ampleur. Plus loin, l’ÉNB poursuit ses visites an-nuelles à Drummondville, au Québec, et à St. John’s, à Terre-Neuve. Au total, l’École a enseigné à plus de 1000 danseurs amateurs et élèves des écoles publiques. Nous sommes ravis de constater que nos ateliers pour les enseignants attirent un nombre grandissant de participants. Par l’entremise de Maryse Blanchette, une diplômée du Programme de formation pour les professeurs, le studio Entrechat

à Drummondville a tenu une conférence d’une journée qui a attiré plus d’une centaine d’enseignants. Deux événements se sont déroulés à St. John’s, l’un pour les jeunes professeurs de danse et leurs assistants qui commencent leur carrière et l’autre pour les professionnels bien établis.

En plus de nos voyages, nous sommes heureux de partager nos merveilleuses installations de la rue Jarvis en offrant des classes d’observation et des classes libres dans le cadre du festival Culture Days.

Grâce au site Web Want to Dance, nous avons pu approfondir nos liens avec la communauté de la danse à Toronto en accueillant les gagnants de compétitions de danse locales. En effet, 40 élèves ont passé une journée à l’ÉNB où ils ont suivi des cours et participé à une séance de questions avec les élèves de l’École à la fin de mai.

Le perfectionnement professionnel des enseignants s’est poursuivi grâce à l’établissement de liens entre l’ÉNB et l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario et Memorial University, où des cours de danse ont été offerts aux ensei-gnants en formation.

L’engagement de l’ÉNB à développer le site Web Sharing Dance dans le but d’accroître la participation aux activités

de danse dans les écoles publiques et d’aider les enseignants à faire une place pour la danse dans leurs classes demeure une stratégie fondamentale pour approfondir notre leadership et établir de nouveaux partenariats.

Comme toujours, nous sommes embal-lés à l’idée de soutenir le travail d’autres organisations comme Dare Arts, dont des participants ont visité l’ÉNB et appris la valse. Les jeunes ont été invités à prendre le lunch avec les élèves de 6e année du Programme de ballet professionnel. Au Gilda’s Club, un cours de danse a été of-fert aux membres d’un groupe de soutien pour les personnes atteintes de cancer. Par la suite, Susan Hay de Global News Toronto en a parlé dans son émission “Making a Difference.”

À la fin de l’année, le rassemblement éclair annuel de l’ÉNB a donné à un grand nombre de membres assidus de la communauté l’occasion d’apprendre et d’exécuter une danse en un lieu public. Le nom Electric Intertribal reflétait un thème fort opportun et nous sommes ravis que Santee Smith, une ancienne diplômée de l’ÉNB, ait créé la chorégraphie et choisi la musique. Un grand nombre d’écoles ont participé au rassemblement du 5 juin, notamment : Sunnybrook P.S, Beaumonde Heights Junior P.S. et John Ross Robert-son P.S.

Rapport sur le Programme d’action communautaire

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Rapport du Programme des membres associésL’année du Programme des membres asso-ciés est toujours remplie d’activités qui four-nissent aux élèves et aux parents plusieurs occasions d’interagir avec l’ÉNB de diffé-rentes manières. Notre année a commencé en septembre par une séance d’orientation pour les nouveaux élèves et leurs parents avant le début des classes. En octobre, les élèves du programme qui participaient à la production de Casse-Noisette par le Ballet national du Canada ont entamé les répétitions en vue de la période des fêtes. De plus, certains élèves ont joué le rôle de hérissons dans le ballet Alice’s Adventures in Wonderland, qui a été monté par le Ballet national du Canada et présenté du 10 au 27 novembre 2012. Ce nouveau ballet de la compagnie s’est avéré très populaire et nous sommes ravis qu’il comprenne des rôles pour les élèves du programme.

En décembre, les membres associés se-niors ont fait une présentation de pièces du répertoire pour leurs familles et leurs amis; en février et en mars, tous les membres du programme ont participé à des classes d’évaluation. Par la suite, les élèves du Programme des membres associés et les étudiants du Programme de formation pour

les professeurs ont travaillé ensemble à la préparation de l’atelier de chorégraphie, qui a eu lieu en mars.

Les parents ont été invités à nouveau dans les studios de l’ÉNB en décembre et en mars afin d’assister à des présentations à leur intention. Ce fut pour eux une belle occasion de partager avec leurs enfants leur amour de la danse.

Pendant ce temps, plusieurs élèves du programme répétaient en vue d’un ras-semblement éclair organisé par l’ÉNB. La chorégraphie sur le thème autochtone avait été créée par Santee Smith, une ancienne élève de l’École. La représentation, qui a eu lieu par une belle journée ensoleillée de juin, cadrait avec les célébrations du Mois national de l’histoire autochtone.

L’année s’est terminée en juin par le spec-tacle de clôture du programme. Toutes les classes ont eu la chance de se produire sur la scène du Théâtre Betty Oliphant. Nous comptons toujours sur le plaisir de revoir nos élèves en septembre et d’en accueillir de nouveaux.

Rapport sur le programme Ballet pour adultes

Le programme Ballet pour adultes à l’ÉNB continue d’attirer un nombre grandissant de participants à des cours de divers niveaux offerts six jours par semaine. Bob McCollum a recommandé l’introduction d’une classe de condi-tionnement physique basé sur la danse le matin. Offert deux jours par semaine, ce cours est devenu tellement popu-laire qu’à la fin de l’année, nous devions refuser des participants.

Profitant de l’excellente formation offerte par le Programme de formation pour les professeurs, le programme Ballet pour adultes s’est enrichi de deux nouveaux diplômés de ce programme : Bartira Bar-retto et Marq Frerichs, qui ont tous deux obtenu leur diplôme avec distinction et remporté des prix!

Ayant constaté que beaucoup de partici-pants au programme Ballet pour adultes sont présents sur les réseaux sociaux, nous avons accru nos activités de mar-keting sur YouTube, Facebook et Twitter. À cette fin, nous avons produit cet été une courte vidéo intitulée Ballet on a Boat, avec le soutien et l’encouragement de l’Administration portuaire de Toronto. Le tournage s’est déroulé au terminal de Porter et sur le traversier. Nous espérons créer d’autres situations de ballet-‘pop-up’ dans un prochain avenir. Restez à l’affût sur Facebook et Twitter!

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Sherritt International Corporation soutient l’ÉNB

« Le talent est le seul critère d’admission. » Cette courte phrase résume succincte-ment les normes d’admission au Pro-gramme de ballet professionnel de l’ÉNB. Pourtant, pour l’École, il s’agit d’un énoncé fondamental d’une très grande portée. En prenant cet engagement de ne baser l’admission que sur le talent, elle accepte la responsabilité de veiller à ce que tous les élèves soient adéquatement financés.

Actuellement, près de 72 % des élèves de l’ÉNB ont besoin d’aide financière

pour payer leurs droits de scolarité. Une partie importante de ce soutien provient du Programme de parrainage d’élèves. Grâce aux donateurs qui soutiennent ce programme, l’École a pu tenir parole – au-cun élève doué ne se voit refuser l’accès à l’ÉNB pour des raisons financières.

Sherritt International Corporation con-tribue depuis longtemps au Programme de parrainage d’élèves. Depuis presque 20 ans, cette société torontoise qui exploite les richesses naturelles aide

l’ÉNB à remplir sa mission, c.-à-d. assurer l’accessibilité tout en maintenant les normes les plus élevées.

Sherritt a fourni de l’aide financière à nombre d’élèves, aidant souvent de jeunes artistes talentueux provenant de villes où elle a des installations. De cette façon, Sherritt soutient à la fois l’ÉNB et les collectivités où elle est implantée.

De plus, Sherritt applique cette même philosophie lorsqu’elle fait des dons à l’échelle mondiale. Comme elle possède des installations minières à Cuba, elle soutient l’ÉNB et le monde de la danse à Cuba par l’entremise du fonds Canada/Cuba. Depuis 15 ans, ce fonds permet la tenue d’échanges entre l’ÉNB et l’Escuela Nacional de Ballet de Cuba, qui se trouve à La Havane.

Grâce à la générosité de donateurs comme Sherritt, l’ÉNB peut tenir la promesse qu’elle a faite à la jeunesse canadienne, c.-à-d. qu’aucun enfant talentueux ne serait privé de formation en raison de besoins financiers. De plus, comme Sherrit soutient le fonds Canada/Cuba, les jeunes danseurs des deux pays bénéficient d’un contact et d’un appren-tissage mutuels.

Escuela Nacional de Ballet de Cuba à La Havane

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TO THE POINTE AUTOMNE 2013 L’ÉCOLE NATIONALE DE BALLET DU CANADA

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Après ses études de doctorat à Harvard, Lewis Hertzman a enseigné à l’Université Princeton et à l’Université d’Alberta avant de s’établir à l’Université York, à Toronto, en 1965. Il y est resté jusqu’à sa retraite en 1988.

La photographie, l’écriture et, par-dessus tout, la danse sont des activités qui le passionnent. Dans une entrevue récente, nous avons parlé de son amour de la danse et du Fonds Lewis Hertzman qu’il a créé auprès de la Fondation de l’École nationale de ballet du Canada.

Q: Comment avez-vous commencé à vous intéresser à l’École nationale

de ballet du Canada (ÉNB)?

R:Lorsque je grandissais, je ne savais pas grand-chose du ballet à part

Casse-Noisette. Avec le temps, j’ai pris conscience du ballet. Même si j’apprécie plusieurs formes d’expression artistique, je suis graduellement tombé en amour avec la danse.

Après ma retraite, j’ai décidé d’appliquer mon talent pour l’écriture à des sujets qui m’intéressent tout particulièrement. J’ai pensé à faire des critiques de spectacles de danse pour essayer quelque chose de nouveau. Comme je suis bilingue, j’ai com-mencé à écrire pour L’Express, une publica-tion française de Toronto. Avec le temps, j’ai écrit pour Dance Magazine et, à ma grande surprise, The Globe and Mail m’a découvert et m’a demandé de devenir collaborateur.

C’est dans le cadre de mon travail de critique de danse que j’ai découvert l’École nationale de ballet du Canada. Une publication américaine spécialisée dans l’enseignement de la danse m’a demandé d’écrire un article sur l’École. J’ai donc passé plusieurs jours dans l’établissement à titre d’observateur, assistant à des cours et interviewant des professeurs et des élèves. J’assistais régulièrement au spectacle Spring Showcase. J’étais emballé par les idées innovantes qui émanaient de l’ÉNB.

Tout récemment, j’ai été très impression-né par l’Assemblée Internationale 2013 (AI 13), un festival qui a réuni la communauté internationale de la danse dans un esprit de collaboration pendant une semaine à Toronto. J’aime le fait que l’ÉNB soit

toujours tournée vers l’avenir, de manière à faire progresser l’enseignement de la danse et à maintenir la pertinence de cette discipline artistique pour les nouvelles générations. Je suis devenu un donateur après avoir vu l’enthousiasme et la motivation des élèves. En plus d’être bourrés de talent, ils ont la force de caractère et la détermination pour devenir des artistes accomplis. L’ÉNB donne à ces élèves la clé de leur future réussite.

Q: Pourquoi avez-vous établi le Fonds Lewis Hertzman auprès de la

Fondation de l’École nationale de ballet du Canada et quel en est le but?

R:La plus grande partie du finance-ment proviendra de mon héritage,

mais j’aime l’idée d’établir le fonds pen-dant que je suis toujours vivant. La Fon-dation de l’École nationale de ballet du Canada m’a fait comprendre que l’argent que je verse maintenant fait l’objet d’une contribution de contrepartie du gouverne-ment fédéral. J’ai donc décidé d’établir le fonds maintenant. Je prends plaisir à le voir croître et à commencer à faire une différence pour les élèves.

Le Fonds Lewis Hertzman n’est pas seulement un prix. Il a pour objet d’encourager les initiatives culturelles de toutes sortes, par exemple la photo, la peinture ou un voyage pour aider un chorégraphe. Bien qu’il soit flexible, il doit être fondé sur les initiatives des élèves.

Lewis Hertzman  Professeur d’histoire et passionné de danse!

Pour en savoir davantage sur l’établissement d’un fonds désigné ou sur la manière de faire un don à la Fondation de l’École nationale de ballet du Canada, veuillez communiquer avec Monika Joslin à l’adresse [email protected] ou composer le 416 921-2035, poste 2143.

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To the PointeNUMÉRO 57 AUTOMNE 2013Rédactrice en chefJoanna Gertler

CollaborateursJoanna Gertler, Cathryn Gregor, Leigh Rowland, Mavis Staines

Photos de couvertureCylla von Tiedemann

PhotosJoseph Hammond, Jackielou Perez, Bruce Zinger, Cylla von Tiedemann

Dépôt légalBibliothèque et Archives Canada ISSN 1715-5193

Protection des renseignements personnels et confidentialitéL’École nationale de ballet du Canada a adopté des règles de conduire afin de protéger les renseignements person-nels de ses donateurs et intéressés. L’ÉNB traite vos renseignements personnels avec respect. Nous ne louons, ne vendons ni n’échangeons jamais notre liste d’envoi. Les renseignements personnels que vous nous donnez servent à émettre des reçus aux fins d’impôt et à vous tenir au courant de nouvelles, d’activités et de levées de fonds au profit de l’ÉNB. Si vous désirez ne plus recevoir nos envois, veuillez communiquer avec notre responsable de la protection des renseignements personnels au 416.964.3780. Pour prendre connaissance de nos règles de conduite sur la confidentialité, veuillez visiter notre site www.nbs-enb.ca

L’École nationale de ballet du Canada remercie sincèrement pour leur aide le gouvernement du Canada, par l’entremise du ministère du Patrimoine canadien (Fonds du Canada pour la for-mation dans le secteur des arts); le gouvernement de l’Ontario, par l’intermédiaire du Conseil des arts de l’Ontario; ainsi que la ville de Toronto, par l’entremise de la Direction de la culture.

No d’enregistrement d’organisme de bienfaisance: 10808 9673 RR0001

400, RUE JARVIS, TORONTO ONTARIO, CANADA M4Y 2G6 TEL 416.964.3780 FAX 416.964.5145 WWW.NBS-ENB.CA

FondatricesCelia Franca, CC, LLD, DCL, DFA Betty Oliphant, CC, LLD, DLitt

Directrice artistique, CEOMavis Staines, C.M., DHumL

Directrice exécutive Cathryn Gregor

Bien que la danse soit un art, c’est aussi une entreprise. À l’ÉNB, l’aspect « com-mercial » de la danse constitue un élément essentiel de la formation que nous offrons aux jeunes danseurs et chorégraphes. Notre programme de planification des carrières, de placement et d’entrepreneuriat culturel fait partie intégrante de la formation des professionnels de la danse, afin de bien les préparer à une carrière internationale.

De la 10e année jusqu’au Programme postsecondaire, notre programme de planification des carrières, de placement et d’entrepreneuriat culturel offre aux élèves de l’ÉNB une base solide dans tous les as-pects de la vie professionnelle – notamment la planification d’une carrière, la littératie financière, la préparation d’un curriculum vitae, les techniques d’audition et le dével-oppement de possibilités entrepreneuriales. Chaque semaine, on explore des voies traditionnelles ou innovatrices de la réussite dans le milieu changeant de la danse.

Depuis 2011, le Groupe Banque TD com-mandite le programme de planification des carrières, de placement et d’entrepreneuriat culturel. En plus d’apporter un généreux soutien financier, la banque a présenté à l’ÉNB des séminaires sur la littératie financière donnés par des spécialistes de l’industrie. Des employés de TD ont mis bénévolement leur temps et leurs connaissances au profit de nos élèves et des conseillers financiers présen-teront d’autres séminaires ce printemps.

Dans le cadre du programme, TD a soutenu le programme d’échange d’élèves de l’ÉNB, augmentant l’employabilité et élargissant les réseaux d’embauche de nos élèves auprès de nos écoles partenaires à l’échelle mondiale. En mai 2013, des élèves de l’ÉNB ont été parmi les participants de 18 écoles de danse internationales à prendre part à un atelier du réputé chorégraphe britannique Wayne McGregor à nos installations de pointe à Toronto. Cet atelier fut le point de départ de nouvelles collaborations entre des artistes de plusieurs pays oeuvrant dans diverses disciplines. On visait à stimuler les élèves de l’ÉNB pour les amener à réfléchir à la danse dans le contexte du 21e siècle et à la façon de multiplier les occasions de présenter du ballet dans l’avenir. Ces oeu-vres seront présentées en mai 2014.

Lorsque les élèves et étudiants de l’ÉNB terminent leur formation et entament leur vie professionnelle, leur taux de succès est impressionnant. L’an dernier, près de 100 % de nos diplômés ont trouvé de l’emploi dans le domaine de la danse. Nous croyons que le programme de planification des carrières, de placement et d’entrepreneuriat culturel contribue intégralement à ce succès. Au 21e siècle, avoir des compétences en af-faires et penser de façon novatrice sont des éléments essentiels à la carrière des artistes de la danse.

TD soutient l’entrepreneuriat à l’ÉNB