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Numero 2 2013 Dossier DÉPLOIEMENT ÉCLAIR AU MALI SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES Magazine trimestriel du Service des essences des armées les nouvelles du SEA

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Numero 2 2013

Dossier

déploiement éclair au mali

SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉESMagazine trimestriel du Service des essences des armées

lesnouvelles

du sea

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ingénieur général de 1re classe Gauthierdirecteur central du Sea

edito

directeur de publication : Ingénieur général Vincent Gauthier

rédacteur en chef :Mme Aurélie Richard

comité de rédaction : Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles

Mme Aurélie RichardCommandant Gildas Celton

M. Hervé PernotM. Sébastien Karmowski

M. Philippe MidonIngénieur principal Bortolussi

réalisation : Mme Aurélie Richard

M. Sébastien Karmowski

impression : SGA/SPAC

routage : M. Philippe Midon

cellule communication du Sea :Direction centrale

du Service des essences des armées14 rue Saint Dominique, 75700 Paris SP 07

01 55 58 81 [email protected]

n°iSSn 0298-7333

crédits photos : SEA, sauf indications particulières

photo couverture : rassemblement des personnels du SEA avant leur départ vers le nord du Mali - O.DEBES@SIRPA TERRE IMAGE

sommaire

eveNemeNtiels

Colloque « achats responsables » .................................. 4

Journée internationale à Montereau ........................... 6

oPeX/eXercices

Exercice Fortel ......................................................................... 11

actualites

Blindage ou CaRaPACE ? .................................................. 8

La SAGESS ................................................................................ 30

Protocole SID/SEA ................................................................ 32

Semaine du développement durable .............................. 33

eN bref

Remise de diplômes .....................…….................................. 34

Présentation au drapeau aux EVSEA ............................ 35

La BPIA au salon « objectif métier » ...…........................ 36

Le dépôt d’Aulnat et son GSBDD ...…............................. 36

chroNique du PersoNNel

Hommages ............................................................................... 37

Personnels militaires ........................................................... 38

Personnels civils …………………………………............……....….… 39

Votre magazine est également en ligne sur notre site : www.defense.gouv.fr/essences

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éclair au mali

Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 - Dossier Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 - Dossier 12 13

Un dossier central consacré à l’opération Serval entouré d’articles retraçant la vie quotidienne au SEA. Ce numéro de notre revue illustre la vie du Service : des compétences métiers exercées au quotidien, centrées sur une finalité opérationnelle.

Au cours du 1er trimestre 2013, ce sont 20 % des militaires du SEA qui sont simultanément déployés sur différents théâtres, mais ce sont aussi d’autres militaires et des civils qui coordonnent la manœuvre depuis la métropole, négocient des contrats, opèrent des dépôts à l’activité renforcée et appuient le soutien des matériels pétroliers, tout en prépa-rant l’avenir dans toutes ses composantes : forma-tion, développement des équipements, partenariats industriels, relations avec nos alliés, liens avec les organismes chargés de la sécurité énergétique…

Les premières semaines de l’engagement de l’opé-ration Serval auront démontré que l’outil SEA est bien huilé. Bien qu’en limite capacitaire, l’ensemble du Service s’est mobilisé pour absorber l’intensité de l’activité sur les théâtres et en métropole, afin de permettre le succès de l’effet de surprise d’un enga-gement aéroterrestre très « énergivore ».

Ainsi, les hommes et les femmes de la fonction pétrolière, solidaires au sein de la « famille SEA » se fondant dans leur environnement militaire et profes-sionnel, oeuvrent sans relâche pour servir des uni-tés qu’ils soutiennent depuis la métropole et l’étran-ger jusqu’au lieu d’engagement, en participant parfois directement aux combats au sein des unités les plus aguerries.

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[Colloque « Les achats responsables au ministèrede la Défense dans le domaine du soutien pétrolier »]

Le mardi 19 février 2013 s’est tenu à l’amphi Foch de l’école militaire le colloque « Achats responsables au minis-tère de la Défense dans le domaine du soutien pétrolier ». Organisée par le SEA, cette manifestation a permis à l’ensemble des acteurs, fournisseurs, prestataires, orga-nismes publics et Défense, de construire les bases d’un dialogue sur la thématique des achats responsables.

Préoccupation du ministère, le développement durable vise d’une part à la préservation de l’environnement, au ren-forcement de la performance énergétique et à la maîtrise des consommations, et d’autre part à la prise en compte des aspects sociétaux du développement durable tels que la participation à l’insertion sociale, la redynamisation de zones économiquement sinistrées et l’aide aux PME fran-çaises à accéder à l’achat public.

Introduit par le contrôleur général des armées Eric Lucas, haut fonctionnaire au développement durable du ministère de la Défense, le colloque était organisé en tables rondes animées par le journaliste M. Antoine Spire. Les 18 inter-venants dont le colonel américain Robert Weaver de la Defense Logistics Agency Energy ont ainsi pu échanger tout au long de la journée avec les invités.

Les 4 thèmes abordés étaient les suivants : solutions énergétiques éco-efficientes pour la Défense ; aspect social et sociétal des achats responsables ; l’expérience des achats responsables pour le segment

« produits pétroliers » ; l’expérience des achats responsables pour le segment

« infrastructures et matériels pétroliers ».

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Les débats menés par M. Spire ont mis en exergue que les armées et, plus particulièrement le SEA, ont choisi d’intégrer dans leurs actions et réflexions la notion de responsabilité globale, à l’instar de notre société toujours plus préoccupée par la question environnementale.Les démarches éco et socio-responsable (insertion profes-sionnelle…) sont pour l’heure difficiles à mettre en œuvre lorsqu’elles sont confrontées aux réalités économiques, commerciales et juridiques. C’est surtout le cas pour la fonc-tion achats de produits pétroliers, de par sa nature (plus de 95 % du coût des marchés est lié aux produits, peu de main-d’oeuvre) et le code des marchés publics qui impose à ce que les critères de choix ne s’éloignent pas de l’objet du mar-ché. Heureusement d’autres segments d’achat sont plus propices à évoluer à moyen terme. C’est le cas pour l’infras-tructure pétrolière notamment, segment sur lequel le SEA s’engage activement dans la démarche. Cette journée riche d’enseignements a présenté des pistes pour penser le service des achats et la manière dont il doit intégrer la notion de responsabilité globale. »

L’ingénieur général de 2e classe Volpi a clôturé le colloque en se voulant optimiste (extrait) :« Cette journée aura permis d’une part à nos fournisseurs d’appréhender l’évolution profonde qui prend place petit à petit – c’est très progressif, nous l’avons compris – au minis-tère de la Défense, au Service des essences des armées en particulier, sur l’intégration dans ses achats des diffé-rentes dimensions des achats responsables. D’autre part, pour les acheteurs que nous sommes, cela aura permis

de constater la volonté des fournisseurs pour s’inscrire dans cette démarche et mesurer le potentiel offert. Cette démarche participative, apparemment plébiscitée, doit se poursuivre par un accompagnement dans toutes les étapes de ce processus commencé aujourd’hui, par une sensibilisa-tion ou une information réciproque. Tout au long de cette journée, il m’a semblé que nous nous sommes peu attardés sur la raison de nous engager dans cette démarche. Cela démontre que ce stade des interroga-tions, voire des doutes, est à présent dépassé. Au travers des différentes interventions, il apparaît que cha-cun, acheteur et fournisseur, a manifestement intégré l’inté-rêt qu’il y avait à adopter des spécifications, des exigences visant le développement économique pour une meilleure prise en compte des aspects sociétaux, et pour la mise en valeur de notre environnement dans un souci de développe-ment durable. Au vu des adaptations et des mesures concrètes déjà adop-tées par certaines entreprises, dont nous avons eu quelques témoignages, ce qui apparaissait comme une contrainte est à présent, me semble-t-il, perçu par beaucoup comme une source d’opportunités et d’innovation pour les entreprises ».

En partenariat avec :

le contrôleur général des armées eric lucas de gauche à droite : l’ic1 allain, m. Biffaud, m. Spire, l’ip Kaeser et le cdt pichard

de gauche à droite : m. Bouverot, m. Brunaud, m. Spire, m. Huault, m. pacaud et m. Fatoux

Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 5Les Nouvelles du SEA - numéro 2/201344

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[Journée internationale de l’équipement pétrolier militaire français]

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Cette journée, à destination des attachés de défense militaire, du personnel du ministère de la Défense et des industriels pétroliers, s’est déroulée au centre de soutien logistique (CSL) du SEA, à Montereau (77). Après la présentation en salle des deux organismes, les invités ont pu assister à une démonstration

dynamique des véhicules et matériels du SEA. Les industriels les ont ensuite accueilli sur leur stand, leur présentant ainsi le savoir-faire français.C’était une première ! Cette journée a été un vrai suc-cès et marque ainsi le début d’une série de rencontres internationales entre le secteur public et privé.

le Service des essences des armées (Sea) et le groupement interprofessionnel de logistique et d’équipements pétroliers (Gilep) ont conjointement organisé le 18 avril 2013 une journée inter-nationale de présentations et de démonstrations des équipements pétroliers militaires français.

démonstration dynamique du Sea

démonstration dynamique du Sea

présentation du Sea et du Gilep en salle

présentation des matériels aux attachés de défense

Stand d’un industriel chaîne d’avitaillement

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[Blindage ou CaRaPACE ?]

La tête de série du camion de l’avant a été mise à disposition du SEA le 15 mars dernier. Ce rendez-vous, majeur pour le pro-gramme, a été l’occasion de donner au camion son nom de bap-tême définitif : le carapace ou camion ravitailleur pétrolier de l’avant à capacité étendue.

Commence désormais une longue phase d’expérimentation pilo-tée par la DGA. D’avril 2013 à septembre 2014, les différents centres d’essais de la DGA passeront au crible toutes les fonc-tions du CaRaPACE. Une équipe du SEA suivra les essais du début à la fin et éprouvera l’engin dans des conditions opérationnelles pendant une période de trois mois.

une mise à disposition tempétueuse

11 mars 2013 : Tous les moyens nécessaires à la mise à disposition du CaRaPACE convergent vers Cérences, siège de la société Maisonneuve en Basse-Normandie.C’est le moment qu’éole choisit pour déchaîner une terrible tempête de neige sur toute la péninsule du Cotentin !Le CaRaPACE parti de Rennes dans l’après-midi restera l’un des derniers poids lourds qui parviendra à franchir les barrages mis progressivement en place par la gendar-merie. Baptême de la neige accompli pour notre dernier né.De leur côté, le maréchal des logis Lemenager et le brigadier-chef Sinem, partis de Chalon-sur-Saône pour livrer la mitrailleuse 12,7 à monter sur le tourelleau, vont connaître une aventure pour le moins inattendue !Leur mission accomplie, la gendarmerie les réquisitionne : avec leur 4x4 Defender, ils enchaîneront des missions de récupération des personnes prises au piège de l’épaisse couche de neige accumulée.

Coup de chapeau à nos camarades !

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[Exercice Fortel]

Déployé à Mailly-le-Camp du 11 au 19 mars 2013, le DEALAT de Phalsbourg avait pour mission d’assurer le « niveau 1 » du 1er RHC à l’aide de FARP(1), pour la valida-tion avant projection Serval du régiment. Le détachement du SEA a soutenu 15 hélicoptères représentant un grou-pement aéromobile (6 Puma, 8 Gazelle et 1 Tigre), 80 véhi-cules de gamme tactique et une vingtaine de points sta-tiques (stations SIR, groupes électrogènes, groupes de chauffage, etc.).

Le détachement, composé d’un effectif de 0/2/13 et comprenant le renfort d’un équipage du DEALAT d’Etain et d’un équipage du 1er RHC pour assurer le ravitaillement terrestre, a manœuvré sur les régions de l’Aune et de l’Aube avec des moyens adéquats aux missions : 2 Land Rover Defender, 12 réservoirs souples, 5 Scania avitail-leurs CCP 10, 6 GMP 12m3/h, 1 semi-remorque citerne de 30 m3, 1 lot d’avitaillement étanche, 1 Kérax BMH pour la manutention, 1 Scania ravitailleur terrestre.

En autonomie complète, le DEALAT a assuré la boucle arrière en allant s’approvisionner en F-34 au dépôt essences air de Saint-Dizier et en F-54 au centre de ravitaillement des essences de Bouy.

Fort de son expérience, le DEALAT a réalisé aux alentours de Vouziers et sur l’aérodrome de Courtisols les avitaillements en utilisant des concepts différents (avitaillements à par-tir des CCP 10 ou des réservoirs souples de 1 500 litres, moteurs et rotors tournants, avitaillements de type Kangourou(2)).

adjudant Sébastien auger

(1) FARP : Forward Ammunition Refueling Point

(2) Avitaillement de type Kangourou : utilisation des réservoirs intérieurs

des Puma pour avitailler les Gazelle

colonel Frédéric Barbry, chef de corps du 1er rHc :

« Du 11 au 19 mars 2013, l’armée de Terre organi-sait l’exercice FORTEL NG (Nouvelle Génération) sur les camps militaires de Mourmelon et Mailly-le-Camp, dans le but de réaliser la vérification d’aptitude avant projec-tion au Mali du 1er RHC et la certification nationale du 2e régiment de dragons NBC.Le DEALAT de Phalsbourg était engagé pour soutenir les forces présentes [...] en carburéacteur aérien F34 et en diesel F54.Lors de cet exercice, le détachement du DEALAT a fait preuve d’une excellente adaptabilité et d’une grande réactivité. Les quinze militaires [...], aux ordres de l’ad-judant Auger, se sont rapidement intégrés au scéna-rio joué par le 1er RHC et ont su mettre en œuvre les procédures logistiques spécifiques, nécessaires au bon déroulement de la manœuvre.Malgré les conditions climatiques aux antipodes de celles du Mali, cet exercice aura été un bon entraîne-ment pour les six militaires du détachement qui seront projetés sur l’opération Serval en juin 2013 ».

les ccp 10 Scania avitaillent les puma

les hélicoptères Gazelle

Le CAmion RAvitailleur Pétrolier de l’Avant à Capacité étendue est avant tout un moyen de transport de carburant. Néanmoins, il intègre une série de fonc-tions inédites pour un matériel pétrolier français : cabine blindée de niveau 2B (OTAN) ; tourelleau 12,7 mm téléopéré Kongsberg iden-

tique à celui équipant les VAB de l’armée de terre ; intégration complète de la NEB(1) (PR4G NG,

SITEL(2), GPS) ; pré-équipement permettant l’installation de brouil-

leurs anti-IED(3) ;

gonflage centralisée des pneumatiques ; slat armor amovible(4).

Taillé à l’origine pour le transport de carburant en zone hostile, le CaRaPACE permettra également d’assurer des missions de type FARP(5). Cette capa-cité, particulièrement utilisée au profit du soutien des forces spéciales lors des derniers engagements au Mali, sera rendue possible après un simple passage de quelques heures dans un des ateliers pétroliers du Service.

(1) NEB : Numérisation de l’Espace de Bataille(2) SITEL : Système d’information terminal élémentaire(3) IED : Improvised Explosive Device, engin explosif improvisé(4) Slat armor : système de grille offrant une protection contre les tirs du RPG7 (tir de roquette)(5) FARP : Forward Amunition and Refuelling Point, point de recomplètement munition et carburant dans la profondeur

le carapace en quelques mots

ingénieur en chef de 2e classe Sylvain Hilairet

Crédits photos : GILEP

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le 11 janvier 2013, dans l’après-midi, l’opération Serval est déclenchée par la France à la demande du président malien pour stopper l’avancée des terroristes vers le Sud du pays et éviter toute aggravation de la situation sécuri-taire. le Sea s’apprête à vivre un déploiement d’une rapi-dité et d’une intensité hors du commun depuis les opé-rations en ex-Yougoslavie. Focus sur une opération de soutien pétrolier multi facettes...

dossierDéPLoiEMEnt

éCLAiR Au MALi

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LA PRéPARAtion

« Passeport ? RAS ! Chaînette ? RAS ! Fiche concerto signée ? RAS ! Attention à la fiche de renseignements individuelle ! ».Le soutien administratif, auquel le soldat est directement intéressé (solde, soutien à la famille), est partie intégrante de sa mise en condition opérationnelle et le rend « prêt à partir en tous temps et en tous lieux », comme le spécifie son contrat d’engagement. Avant de partir, même dans des délais extrêmement contraints, il faut faire un check-up complet et minutieux des dossiers des personnels projetés. Dès le déclenchement de l’alerte, la cellule Opex de la Base pétrolière interarmées (BPIA), avec l’ATC Lorrain (au centre de la photo), s’est réorganisée de façon à absorber les quelques 150 dossiers et accueillir les essenciers mobilisés.Les premiers mobilisés se sont présentés dans les meilleurs délais afin de répondre à l’urgence de la situation. Ils sont encore en tenue civile...

Savoir où l’on va et ce que l’on va faire n’est pas toujours évident lorsqu’une opération telle que Serval est déclenchée. Aussi c’est au profit de l’ensemble du détachement du SEA qu’un point de situation tant tactique que géopolitique est présenté par le directeur de la BPIA, l’IC1 Noviant, secondé par le LCL Le Livec, son « bras armé » chef du bureau opérations entraînement (BOE).La mission s’annonce rude mais passionnante notamment pour les personnels affectés à la section transport. Là encore, la pertinence du cycle de préparation opérationnelle propre au SEA apparaît clairement. L’aspect sanitaire, capital pour la réussite de la mission et la santé de ceux qui l’exécutent, ne sont pas non plus oubliés avec le médecin des armées Rigod (debout à gauche).

Perception des compléments de paquetage au magasin d’habillement de la BPIA : il faut partir avec un paquetage « sable », les shorts et les tenues courtes sont de rigueur. Là encore, l’ATC Charaud (à droite) et son équipe font preuve de réactivité et d’efficacité face à la masse à équiper. Au final, contrairement aux persiflages, affirmant qu’il n’y a que deux tailles en matière d’habillement militaire (trop grand et trop petit !), tout le monde a pu trouver son bonheur et partir en mission avec les effets adéquats.Les effets balistiques seront, eux, mis en place directement par le Service du commissariat des armées en ZRA (zone de regroupement et d’attente) à Miramas et les perceptions seront réalisées avant l’embarquement sur le navire.

Même si le soutien du combattant est une fonction logistique qui ne relève pas de la compétence du SEA, l’expérience nous enseigne qu’il est judicieux de partir avec un petit volant de matériels de terrain – ici des nourrices pour l’eau – notamment en matière de vie en campagne.Cet effort ne se sera pas révélé vain, puisque, sur le théâtre, les lits de camp et moustiquaires de nos camarades d’autres armées arriveront bien après les nôtres. Un minimum de confort contribue à la capacité de durer du soldat.

L’heure du départ approche : les conducteurs chargent leur paquetage dans les véhicules et procèdent aux dernières vérifications (visites avant départ). Ici, pas de place à l’improvisation : les véhicules doivent être au top pour partir en ZRA à Miramas, puis être embarqués soit sur le Dixmude, bâtiment de la marine nationale, soit à bord d’un avion gros porteur (C17 ou Antonov 124).En plus d’être interarmées, le SEA est résolument multimodal en phase de projection !

15Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 - DossierLes Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 - Dossier14

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Spécialiste pétrolier, le soldat du SEA est un combattant à part entière, potentiellement amené, en convoi autonome ou avec une escorte, à conduire des actions de guerre, d’où l’importance de l’armement et du matériel multi-techniques (tels que le NRBC - nucléaire, radiologique, bactériologique, chimique).

Tout l’armement du SEA est stocké à l’armurerie de la BPIA, véritable magasin central.Fort du retex afghan, la direction centrale du SEA a ordonné que les cadres du détachement soient en double dotation (FAMAS/PA). Si la perception et le contrôle de l’armement demeurent une responsabilité individuelle, la soudaine augmentation du plan de charge a demandé un travail collectif important : les armes ont été conditionnées (caisses polyrésine) en vue de leur acheminement en ZRA, mobilisant fortement le personnel de la compagnie de maintenance, sans oublier la cellule SILCENT du BOE (ATC Dupe), et épaulée pour l’occasion par un de nos « transfuges » du CRE de Gergy (M. Quesada). Environ 150 fusils avec UC sont partis dans le cadre de l’opération Serval.

La menace NRBC est également prise en compte : la BPIA centralise aussi dans ce domaine les ANP-VP de tout le SEA, chacun ayant un masque à sa taille affecté de façon individuelle.Dès la récupération de leur masque, les essenciers en vérifient scrupuleusement l’intégrité (les porteurs de lunette ont une attention particulière à leur dispositif de vision sous masque). Les gestes appris et/ou répétés lors des sessions MCO/MCAP portent leurs fruits.

18 janvier, le grand soir : les CBH 385 et les ensembles semi-remorques citernes de 30 m3 (certains en version blindée), alignés sur le parking du gite de Crissey, éclairent l’ultime rassemblement du détachement SEA avant de quitter la garnison de Chalon-sur-Saône.Dans quelques jours, ces hommes et ces femmes passeront de -5° à +40°C et seront tous fiers de porter les couleurs du SEA.

au premier plan : un ensemble semi-remorque citerne avec cabine blindée

un cBH 385 et des camions-plateaux transportant les containers chargés d’équipements

le capitaine rodolphe, commandant le détachement, briefe une dernière fois sa troupe.

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LA LogiStiquE En AMontistres : la plaque tournante

avitaillement transport de troupes

escadron esterel durant l’embarquement de personnel projeté dans le cadre de Serval

utilisation de l’oléoserveur avec sa nacelle élévatrice pour l’avitaillement de l’airbus a-310

Depuis le samedi 19 janvier la base aérienne 125 d’Istres est devenue base de projection pour l’opération Serval.

Le DEA d’Istres est une nouvelle fois mis à très forte contribution pour réa-liser l’avitaillement des transports de troupes et de tous les gros porteurs mis à disposition par nos partenaires européens, canadiens et américains, ainsi que les IL-76 (Iliouchine 76), An-124 (Antonov 124) et An-225 (Antonov 225) affrétés par la France.

Ce déploiement rapide et straté-gique a vite été pris en compte par le DEA qui a pris l’habitude de s’orga-niser pour de telles circonstances. Militaires et civils ont répondu immé-diatement à ce déploiement. Les équipes en 3x8 en semaine et en 2x12 le week-end pour l’avitaillement ont été mises sur pied, l’approvision-nement et le transfert à temps du carburéacteur F-34 vers le dépôt opérationnel s’opèrent en continu et ce dernier devient une nouvelle fois le cœur du DEA. Et ce cœur bât

la chamade quand il faut avitailler en même temps 150 tonnes pour un An-225, 100 tonnes pour un C-17 US, 100 tonnes pour un An-124 et encore 100 tonnes pour un C-135 du groupement de ravitaillement en vol.Grâce à son expérience, le DEA gère parfaitement ces situations telles que les nuits à 1 200 m3 de sortie (soit 40 camions).

la direction de l’exploitation et de la logistique pétro-lières interarmées (delpia) est fortement impliquée dans la préparation et la conduite du soutien pétrolier de l’intervention française au mali, à travers ses établis-sements mais aussi son siège, avec notamment le rôle majeur de sa section logops qui coordonne en particulier

les renforts des engagés volontaires du Sea (eVSea) dans les dépôts.3 établissements relevant de la delpia sont aux pre-mières loges des opérations logistiques en métropole : le centre de soutien et de logistique (cSlSea), le cre de Bouy et le dea d’istres.

le cSlSea et Bouy : la gestion des expéditions

Au déclenchement des opérations, le CSLSEA a répondu présent. Compte tenu des enjeux, l’implication des per-sonnels civils et militaires du CSLSEA fût totale avec une disponibilité 24h24 et 7j7 lorsque cela a été nécessaire.Le CSL s’est montré d’une efficacité exemplaire et a ainsi pu envoyer une trentaine de containers entre janvier

et mars 2013. Cela représente une masse de 190 tonnes et un volume de plus de 1 000 m3 pour l’ensemble des matériels.

En tant que site support central, l’ac-tion du CRE de Bouy a été tout aussi importante. Les commandes d’ingré-dients, produits divers et emballages

formulées ont été traitées dans les meilleurs délais. Pour mener à bien sa mission essentielle de soutien, les personnels militaires et civils du ser-vice IPDE, renforcés par des person-nels d’autres services du dépôt, voire d’autres établissements de la zone de l’EPEE de Metz, ont travaillé sans relâche pour permettre un achemi-nement optimal des produits et avec la rigueur nécessaire à la satisfaction des clients.Au bilan, une vingtaine de conteneurs représentant plus de 180 tonnes de fret ont été envoyés.

La hausse brutale et conséquente de l’activité a obligé le dépôt à trou-ver des solutions pour augmenter les moyens matériels. Ainsi, le DEMa de Toulon a dû prêter un VTL, celui du CRE étant temporairement hors ser-vice. Le dépôt a pu bénéficier de l’aide précieuse de l’établissement logis-tique du commissariat des armées (ELOCA) de Mourmelon-le-Petit pour le chargement des conteneurs sur les camions civils. Entre logisticiens l’en-traide est naturelle.

chargement des containers avant expédition

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Sur la base d’Istres, depuis le 19 janvier, c’est en moyenne une dizaine de gros por-teurs qui effectuent le transport straté-gique vers nos forces de l’opération Serval.

Le DEA a distribué par camion 27 000 m3

de carburéacteur entre le 19 janvier et le 17 février, soit une moyenne de 30 semi-remorques par jour avec un pic à 1 440 m3 (soit 48 semi-remorques citernes, une rotation toutes les demi-heures). L’activité d’avitaillement de la BA 125 a été multipliée par cinq durant cette période passant de 190 m3 à 900 m3 par jour en moyenne. L’accomplissement sans inci-dent de cette mission de soutien aéronautique inattendue aurait été difficilement réalisable sans la disponibilité de certains personnels civils ouvriers et de l’ensemble du personnel militaire du DEA et sans le renfort des EVSEA conduc-teurs avitailleurs des dépôts de la DELPIA, coor-donnés par sa section LOGOPS.

Le site d’Istres est particulièrement appré-cié des équipages de gros porteurs. L’escale aérienne de la BA 125 bénéficie d’une position géographique stratégique et d’une logistique très opérationnelle pour l’accueil, l’avitaillement performant et la remise à niveau des aéronefs de transport. De plus, les conditions météorolo-giques du Sud de la France et sa piste de 5 km de long facilitent le transit aérien. Les parte-naires alliés gardent un excellent « retex » des performances de soutien du DEA et notamment la réactivité des EVSEA avitailleurs.

Avitaillement des Antonov sur le parking de l’escale aérienne de la BA 125. Un An-124 peut contenir jusqu’à 300 tonnes (240 m3, soit 8 semi-remorques citernes) de carburéacteur. Le gigantesque An-124 dont le nom de code OTAN est « Condor », est actuellement un des plus grands avions construits en série dans le monde. Cet appareil, qui est rentré en service en 1986, est capable d’emporter plusieurs chars ou hélicoptères dans une soute longue de 36 m, large de 6,40 m et haute de 4,40 m.

Avitaillement d’un Globemaster CC-177 (C-17) britannique sur le parking de l’escale aérienne de la BA 125. Rapide et fiable, le C-17 est un avion de transport stratégique qui peut franchir une distance maximale de 5 500 milles nautiques et peut porter une charge utile atteignant 80 tonnes.

L’avion de transport très gros porteur « Antonov An-225 » : le plus long et le plus lourd des aéronefs (84 m, 285 t de masse à vide, 250 t de fret). L’An-225 peut contenir jusqu’à 380 tonnes de carburéacteur (300 m3 soit 10 semi-remorques). Sa masse énorme est répartie sur 32 roues. Il n’en existe qu’un seul exemplaire et il est exploité par Antonov Airline pour des missions de transports exceptionnels.

avitaillement gros porteurs

embarquement des équipements du Sea

embarquement d’un cBH et sa remorque dans un antonov 225

BCH Florice et 1re classe Michaëlen discussion avec un mécanicien de bord russe lors d’un avitaillement d’Iliouchine 76 (IL-76) de nuit.La communication n’est pas toujours très simple mais elle est toujours très cor-diale avec tous les équipages étrangers. L’usage de la langue anglaise devient une nécessité pour tous les interlocu-teurs à tous les niveaux de la hiérarchie.

Le conteneur d’approvisionnement des pièces de maintenance à l’embarquement dans un An-225

Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 - Dossier Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 - Dossier 20 21

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LE SoutiEn PétRoLiER SuR PLACE

mission de nuit(tracteur blindé Kerax)

Le soutien pétrolier réalisé par le Service des essences des armées au profit de l’opération Serval a pour objet de garantir à la force son auto-nomie au combat, en déplacement et en stationne-ment, dans les phases de mise en place et d’enga-gement. Ce soutien n’est pas limité au territoire du Mali car la demande en produits pétroliers est glo-bale, notamment sur les nombreuses plateformes aéronautiques, de la sous région Ouest africaine étendue au territoire du Tchad.Dans les premiers instants, cela s’est traduit par la recherche de la ressource pour l’approvision-nement, la passation de contrats d’approvisionne-ment, le contrôle de qualité, le stockage, le trans-port et la distribution des carburants, facilité par une très bonne connaissance du tissu industriel et pétrolier de la zone d’action par le SEA.

rassemblement des personnels du Sea avant leur départ vers le nord du mali

O.DEBES@SIRPA TERRE IMAGE

Les détachements du SEA pré-positionnés ou en opérations en Afrique ont été les premiers sollici-tés et ont permis d’apporter une réponse rapide au besoin de soutien tous azimuts, dans un contexte de forte demande et dans un espace géographique étendu, où la ressource pétrolière est comptée. Renforcé ensuite par les moyens venus de France, le dispositif du SEA a pu se mettre en place et consolider le soutien au plus loin de la BLIAT (base logistique interarmées de théâtre - zone arrière de théâtre) et au plus prêt des combats. Fort de plus de cent personnes, d’une capacité de transport de plus de 1 000 m3 (une soixantaine de véhicules et remorques) et disposant d’une capa-cité de stockage de plus de 3 000 m3, le détache-ment SEA soutient le groupement aéromobile, la base aérienne projetée et la composante terrestre en coordination avec le bataillon logistique sur l’en-semble du théâtre.La durée et les volumes de flux de l’opération Serval ont incité la force à recourir au concept de carbu-rant unique à plusieurs reprises afin de lui laisser sa liberté d’action dans un environnement où le gasoil pouvait faire défaut.La polyvalence des personnels du SEA, sur l’en-semble du spectre des fonctions du soutien pétro-lier, ainsi que son aptitude à opérer en zone hostile ont sans nul doute contribué aux premiers succès de la force Serval.

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les convois

équipements et sites de déploiement

module d’avitaillement déployé avec tous les éléments d’une chaîne d’avitaillement : stockage, filtration (eau et particules), dégazage, comptage, pompage

ci-dessus : le clip (container logistique interarmées pétrolier) créé par le cSlSea, est déployé sur la plateforme de Bamako par l’équipe de l’atc pascal

la reconnaissance

Avant toute mission, il faut une mission de reconnaissance. L’IP Fernandez, AISP, est prêt à participer à une reconnaissance logistique fin mars sur les sites de Tessalit, Kidal, Tombouctou et Gao.Objectif de cette mission : assurer un soutien au profit de la MISMA (mission internationale de soutien au Mali).

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protection d’un cBH se ravitaillant au nord du mali

le mdl mike participe à une mission de ravitaillement à bord d’un cBH 18 m3 chargé en F-35 convoi de 4 cBH transportant du F-35

Les véhicules pétroliers, tels que le tracteur à cabine blindée Kerax ci-dessous au 1er plan, ont été employés sur la boucle

logistique Bamako/Gao avec une capacité de transport de 300 m3 par convoi (un convoi aller-retour dure 1 semaine).

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Pour le dépôt de Bamako, la ressource en produits est prise sur le HRS (hydrant refueling system) de Bamako-Senou (capacité de stockage de 3 500 m3).Son dispositif de stockage et d’approvisionnement en hydrocarbures ets composé de deux réservoirs souples

de 300 m3 chacun remplis de F-35 et un réservoir souple de 80 m3 rempli de F-63. La politique de carburant unique utilisée au début de l’opération a été définitivement appliquée mi-mars.

Les formalités administratives après les approvisionnements en carburant à Bamako

du côté de Bamako... ...tessalit

... et Gao

Le dépôt de Gao est un point clé du flux logistique pétrolier vers le Nord Mali.

Dépôt avancé du SEA à Tessalit, avec 3 réservoirs souples de 25 m3 de F-35 déployés sur le camp de Tessalit. 7 % des

approvisionnements sont faits par defueling d’avion de transport, le reste provient de divers sites comme Gao.

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... tombouctou

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A Tombouctou, les capacités de distribution de carburant sont uniquement mobiles

le dépôt du Sea à Gao est installé dans l’ancien dépôt essences de l’armée malienne

installations pétrolières du Sea à Gao, avec deux bacs souples de 300 m3, un en F-63 et un en F-35

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le mot de la fin

A l’heure du désengagement progressif et du retour en France du premier détachement, les personnels du SEA, projetés ou non, peuvent être

fiers du travail accompli. Le savoir-faire du Service et sa capacité « d’entrer en premier » ont été mis à l’épreuve. Le défi a été relevé avec succès.

point de situation sur Serval, courant avril, par l’ip Fernandez, adjoint interarmées soutien pétrolier de l’opération

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Avant de présenter la démarche responsable de cette société, voyons son fonctionnement opérationnel, ses res-sources financières.

Pour expliquer le fonctionnement de la société anonyme de gestion des stocks de sécurité (SAGESS), on pourrait la qualifier « d’agence d’état privé » ou de « SA d’intérêt public à but non lucratif ». Sous la coupe de l’administration et en particulier de la Direction Générale de l’énergie et du Climat (DGEC) et du Comité Professionnel des Stocks Stratégiques Pétroliers (CPSSP), SAGESS a pour actionnaires les acteurs pétroliers français. Ces actionnaires sont aussi bien des grands groupes pétroliers et raffineurs (comme Total, Esso ou BP…), des indépendants (tels que Bolloré Energie, Rubis Terminal…) que des grandes et moyennes sur-faces (Carfuel – du groupe Carrefour, Siplec – du groupe Leclerc…). Cette entreprise possède, en propre, la majorité des stocks pétroliers stratégiques en France, soit à peu près 15 millions de m3. Pour mémoire, la consommation annuelle française est de l’ordre de 85 millions de m3 par an. Ces stocks sont entreposés dans trois types de site : des cavités salines (situées à Manosque) ; les raffineries métropolitaines (toutes sont concernées) ; les dépôts pétroliers commerciaux.

D’où vient l’argent ? Le financement n’est pas étatique et ne repose pas sur le contribuable. Pour acheter son pétrole brut et ses carbu-rants, SAGESS émet des emprunts obligataires. Endettée, sa notation financière, précédemment AAA est maintenant alignée sur celle de l’état français(1). Ce dernier, par lois et décrets, assure à la SAGESS, par une redevance prélevée par le CPSSP, le financement de ses locations de capacité,

de ses frais d’endettement et à l’ensemble des frais de fonctionnement. La redevance, de l’ordre de 1 centime par litre, est récupérée par le CPSSP auprès des opérateurs pétroliers qui la répercute dans le prix de vente au détail. Les stocks stratégiques reposent donc sur les marchés financiers et sur les consommateurs.

Stocker des produits pétroliers, cela peut-il être « dévelop-pement durable (DD) » ?

La mission première de la SAGESS est d’assurer une part de la couver-ture française en stocks stratégiques : permettre la continuité écono-mique métropolitaine, au niveau énergétique (pour les transports en particulier), en cas de crise pétrolière interne (comme l’arrêt de raffi-

neries) ou externe (en cas d’embargo sur les importations de pétrole brut par exemple). C’est donc une mission d’uti-lité publique !Au-delà de la raison sociale de cette société, pourquoi rentre-t-elle dans une démarche de responsabilité socié-tale et environnementale (RSE) ? Une sollicitation extérieure a poussé la SAGESS à structu-rer sa démarche. Novembre 2011, un important inves-tisseur potentiel interroge le Directeur Finances sur la démarche DD de la SAGESS, non formalisée alors. Très rapidement est mis en place : la signature d’une charte RSE par l’équipe de direction ; la détermination, en lien avec les parties prenantes, de

l’ensemble des enjeux et responsabilités de la société, grâce à une enquête conduite par des consultants spé-cialisés ;

un plan d’action pour lequel les objectifs de 2013 sont visibilité, intégration et élargissement.

La SAGESS, entreprise qui possède la plus grande partie des stocks stratégiques pétroliers français, compte dans ses effectifs, depuis fin 2012 un ingénieur militaire du SEA. Lors du colloque « achats pétroliers responsables » organisé au mois de février par le SEA, la SAGESS est intervenue. Retour sur sa démarche développement durable.

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[Des stocks stratégiques « responsables et durables »]

Concrètement, comment cela se traduit ?Au niveau visibilité, par de la communication : le « substainable-development(2) » est mis en exergue sur le site Internet(3), un rapport développement durable annuel, la mise en place d’un comité DD. Au niveau intégration : l’institution d’un comité de suivi dédié, une rubrique DD dans le contrôle annuel des dépôts « SAGESS », la collecte papier, au niveau du siège. Au niveau élargissement : insertion d’incitation aux certifications, diffu-sion systématique de la charte développement durable dans le cadre des appels d’offres d’achats de produits. Pour la SAGESS, les obligations de DD imposées par les Grenelles de l’environnement, ont été rapidement prises en compte :

il s’agit surtout de structurer, ce qui, par bon sens et esprit de responsabilités, existait déjà. La démarche RSE implique donc particulièrement la direction logistique de la SAGESS et en premier lieu, le détaché du SEA. En effet ce dernier, respon-sable des achats (de l’ordre d’un demi million de m3 en 2013) et supervisant les mouvements, est naturellement devenu, responsable du « développement durable » pour la logistique. Constituer des stocks stratégiques est donc une activité res-ponsable vis-à-vis de la société par essence, et la SAGESS, désignée comme entité centrale de stockage (ECS) pour la France depuis le 1er janvier 2013, le fait de façon durable !

ingénieur principal paul Kaeser

(2) « Développement durable » en anglais(3) www.sagess.fr

Décision

d’utilisation

L’activité de la SAGESS s’inscrit dans un système mixte strictement encadré

Un système unique de gestion tripartite des obligations

Des obligations réglementaires fixant le niveau des réserves pétrolières

CPSSP**En charge de l’obligation

déléguéeCouverture par :

- Délégation à la SAGESS- Mises à Disposition (MAD) :

1,7 millions de tonnes EQPF*** (9,5% du total de l’obligation) au 1er janvier 2013

SAGESSGestion opérationnelle des

stocks stratégiques (achat, stockage, maintenance, vente)

Stocks SAGESS : 12,1 millions de tonnes EQPF (68% du total de l’obligation) au 1er janvier 2013

Opérateurs pétroliersObligation de stocker en fonction des Mises à la Consommation

(MAC)Taux de délégation : 56% ou 90%3,9 millions de tonnes EQPF de stocks propres non délégués

(22,5% du total de l’obligation au 1er janvier 2013)

Convention

* En 2009, une nouvelle directive de l’Union Européenne a alignéles règles européennes sur celles de l’AIE** CPSSP : Comité Professionnel des Stocks Stratégiques Pétroliers*** EQPF : Equivalent en produits finis

Agence Internationale de l’Energie90 jours d’importations nettes

Union européenne*90 jours d’importations nettes

Répartition en 3 catégories (essence, gazole, fioul)

Contrôles des quantités et de la qualité des stocks

France98,5 jours d’importations nettes

(27% des mises à la consommation de l’année civile précédente, 28,5% à compter du 1er juillet

2011, 29,5% à compter du 1er juillet 2012)Répartition en 4 catégories

(essence, gazole, fioul, carburéacteur)Substitution possible en pétrole brut à hauteur de

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Ministère de tutelle(Conseils d’administration)

Délégation

Obligation de stocks stratégiques

Redevance Délégation

Décideur

1

Observateur

(1) Actuellement AA+ avec une perspective négative

Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 30 3130 31

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[Protocole SiD-SEA sur le soutien

des installations non pétrolières]

Le 26 mars 2013, dans le salon de Diane de la direction centrale du SID, l’ingénieur général hors classe Stephan, pour le SID, et l’ingénieur géné-ral de 1re classe Gauthier, pour le SEA, ont signé le protocole de soutien infrastructure qui liera les deux services. Dans le cadre de la réorganisation des services initiée en février 2012, la décision a été prise de transférer le soutien infrastructure non spécifique vers le SID. Un an plus tard, cette réorganisation, copilotée par l’IC2 Henry du Service des essences des armées (SEA) et l’IP Jouan pour le SID, a abouti à cet accord qui lie le SID, le SEA mais également le Commandant interarmées du soutien (COMIAS).Le protocole établit les nouveaux périmètres d’in-tervention entre le SID et le SEA, tous deux services constructeurs du ministère. Ces champs d’action sont basés sur la définition de deux catégories d’installations : les installations non pétrolières (INP) relevant désormais du SID et les installations pétrolières spécifiques (IPS) qui restent de la res-ponsabilité du SEA.Une annexe du protocole concerne les installations de distribution de carburant du ressort du centre de pilotage et de conduite du soutien (CPCS) : c’est une note tri signée avec le CPCS sur l’apport de l’expertise du SEA au SID pour les opérations devant être menées sur ces installations.L’établissement de ce document est le fruit d’un travail en confiance permettant non seulement de déboucher rapidement mais aussi « d’aller plus loin que ce que le mandat prévoyait, en définissant la structure G2D* à déployer et la répartition phy-sique des infrastructures », a déclaré l’IC2 Henry. * Gestion domaniale de la Défense (G2D). Rédigé par le CBA Anthony Pfau, chef de la cellule communication

(DCSID/COM)

Crédit photos : P. Palmesani (DCSID/COM)

de g. à d. : l’iGHc Stephan et l’iG1 Gauthier ont signé le protocole, entourés de l’ic1 retat (dcSid), l’ic2 Henry (Sea), l’ip Jouan et le colonel picaut (dcSid)

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[Semaine développement

durable]

Comme chaque année, la BPIA a tenu à participer activement à la semaine du développement durable du 2 au 5 avril 2013. Ainsi différentes activités ont été organisées par le service Prévention et proposées au personnel de la BPIA : visite du centre de tri et de recyclage des vête-

ments et textiles « Le Relais Bourgogne » de Saint-Marcel ;

diffusion de reportages ayant pour but de sen-sibiliser aux économies d’énergie et de présen-ter les éco-quartiers de Chalon-sur-Saône et de Grenoble ;

proposition d’un repas à thème « BIO » par le service restauration ;

campagne d’information sur le tri des déchets et leur impact sur l’environnement (affichage et diffusion sur les écrans d’informations) ;

séances d’éco-conduite dispensées par des cadres éducateurs en prévention routière, avec le soutien du pool auto, permettant aux person-nels de réduire leur consommation moyenne de carburant de 0,8 l/100 km.

Le taux de partici-pation nettement en hausse par rap-port à l’année der-nière témoigne de l’intérêt croissant de nos person-nels pour la pré-servation de notre environnement.

monsieur Hervé pernot

Visite du centre de tri

Séance d’éco-conduite

diffusion de reportages

Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2013 3333Les Nouvelles du SEA - numéro 2/201332

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présentation au drapeau aux eVSea

Le vendredi 1er février 2013, à Châtenoy-le-Royal, les enga-gés volontaires du SEA, section du lieutenant Cassé, ont été présentés au drapeau de la Base pétrolière interar-mées (BPIA). L’ingénieur en chef de 1re classe Jean-Nicolas Noviant directeur de la BPIA, accompagné de Mme Marie Mercier, maire de Châtenoy-le-Royal, présidait cette céré-monie. Les troupes étaient commandées par le lieutenant-colonel Jean-Louis Delaby, chef du groupement école. Les trois premiers classés parmi les jeunes engagés volon-taires se sont vus remettre leurs casquettes par l’IC1 Noviant, le lieutenant-colonel Delaby et le capitaine Frédéric Billerey commandant la 3e compagnie. Les parrains ont

ensuite rejoint la section pour effectuer le même geste symbolique auprès de leurs camarades.Lors de la prise d’armes, trois militaires ont été mis à l’hon-neur : le major Francy Hommel a été élevé au rang de che-valier de l’ordre national du Mérite et le maréchal des logis chef Gaëlle Paillat et l’agent technique Nicolas Treboute ont respectivement été décorés de la médaille d’outre-mer “agrafe Tchad” et de la médaille d’or de la défense nationale. Pour clôturer cette cérémonie, les engagés ont ensuite défilé en chantant.

monsieur Hervé pernot

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Cette manifestation était présidée par M. Pierre Mutzenhardt, président de l’Université, M. Gérard Lezerovic, président du conseil de l’IUT et M. Eddy Bajic, directeur de l’IUT.Le directeur central du SEA était représenté par l’ingénieur général de 2e classe Jean-Luc Volpi, directeur de la direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées et gouverneur militaire de la place de Nancy.La BPIA était présente avec le lieutenant-colonel Jean-Louis Delaby, chef du groupement école de la BPIA et le commandant Jean-Marie Deharbe, officier guide forma-tion diplômante et référent de l’IUT à la BPIA. La direc-tion centrale était représentée par le commissaire en

chef François de La Battut et le commandant Stéphanie Hoellinger et le lieutenant Bérenger Hector présent au nom de la DELPIA. Ont été délivrés aux lauréats du SEA : 6 diplômes de DUT Qualité, Logistique Industrielle et

Organisation ; 11 licences professionnelles « Gestion de la Production

Industrielle ».

Tous les participants se sont ensuite retrouvés autour d’un cocktail qui leur ont permis de se remémorer les temps forts de leurs formations.

monsieur Hervé pernot

remise des diplômes à l’iut nancy-Brabois

Dans le cadre du partenariat de l’uni-versité de Lorraine et le Service des essences des armées, s’est déroulée le 8 février 2013 la remise des diplômes de la promotion 2012 sur le site de l’IUT Nancy-Brabois à Lunéville.

remise de diplôme par l’iG2 Volpi

de gauche à droite : l’agent technique nicolas treboute, le maréchal des logis chef Gaëlle paillat et le major Francy Hommel

prise d’armes à châtenoy-le-royal

défilé en chantant

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chroNique du PersoNNel

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Du 24 au 27 janvier s’est tenu à Chalon-sur-Saône le salon « objectif métiers ». Cette manifestation dépar-tementale a pour but de faire décou-vrir aux collégiens, lycéens et étudiants les métiers et filières de formation pro-posés en Saône-et-Loire.

Fidèle à cette rencontre, la BPIA était présente avec son stand et son personnel. Elle a ainsi présenté les métiers et les spécificités du Service des essences des armées à un grand nombre de jeunes à la recherche d’un métier ou d’une vocation.

monsieur Hervé pernot

la Bpia au salon « objectif métiers »

le de d’aulnat et son GSBdd

Le chef du dépôt d’Aulnat a décidé fin 2012 d’améliorer la sensibilisation de ses personnels aux différents dangers pré-sents sur le dépôt (incendie, Atex…) en renforcant la signalétique du dépôt. Il se tourne naturellement vers son organisme de soutien, le GSBdD de Clermont-Ferrand. La demande Sillage a été transmise en finalité à M. Lacroix du 13e BSMAT, qui a assuré la conception/impression des pan-neaux signalétiques.Entre le coût très avantageux et la qualité des panneaux de signalisation, cette pres-tation s’est avérée être un bon exemple de l’efficacité du soutien de ce GSBdD envers le dépôt d’Aulnat.

En septembre 1970, l’élève offi-cier d’active (EOA) Jean Yves Cren débute sa carrière militaire en entrant à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, au sein de la promo-tion Général de Gaulle.A sa sortie, en 1972, il choisit l’Artillerie anti aérienne, arme où il sert en qualité de lieutenant puis de capitaine. Il effectue de 1979 à

1981 son temps de commandement à la tête d’une batte-rie de tir au 58e régiment d’artillerie de Douai.A l’issue, il décide de donner une nouvelle orientation à sa carrière en entrant au Service des essences des armées.Au terme de deux années de formation complémentaire à l’école nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) et à l’école d’application des essences (EAE), il intègre le corps des ingénieurs militaires des essences et est nommé ingénieur militaire principal le 1er août 1983.Sa première affectation est à la direction centrale du SEA, en qualité d’adjoint au chef du bureau logistique « DCE4 », En 1986, eu égard aux qualités qu’il a montré dans ses fonc-tions, il est nommé adjoint au directeur régional en 2e région militaire à Lille. Là encore, il laisse sa marque profonde de compétence, d’enthousiasme et de chaleur humaine.Deux ans plus tard, il prend les fonctions de directeur adjoint de l’EAE à Chalon-sur-Saône dans lesquelles il s’investit tout particulièrement dans la formation en tant que directeur de l’instruction.En 1990, dans le cadre de la réorganisation de la partie fran-çaise des oléoducs de l’OTAN, des militaires du SEA sont déta-chés auprès de la société Trapil. Séduit par ce nouveau défi, l’ingénieur en chef Jean-Yves Cren se porte volontaire à l’un des postes de directeur adjoint de la première division d’oléo-ducs de défense commune (ODC1). Il est plus particulièrement chargé des dossiers administratifs (exécution budgétaire,

gestion des personnels), de sécurité industrielle et de sûreté de l’ouvrage. A ce poste, il crée une comptabilité analytique et met en place une structure cohérente de gestion de la sécu-rité et d’intervention en cas d’accident industriel. En 2000, il rejoint le service national des oléoducs interalliés (SNOI), au poste d’adjoint du directeur. Il y apporte toute sa connaissance du fonctionnement des ODC, particulièrement précieuse lors des nouveaux travaux de réorganisation du du réseau d’oléoducs en centre-Europe (CEPS) qui visent à fusionner les divisions françaises.Par décret du 15 avril 2003, il est nommé ingénieur géné-ral. Il prend la direction du SNOI le 1er mai. Il met alors en œuvre la réorganisation des ODC telle qu’elle avait été conçue, et adapte la posture du SNOI à l’évolution de la règlementation. Il réactualise les termes de la relation entre le SNOI et Trapil et dynamise les opérations de transport au profit de la France. Membre du comité directeur du CEPS, il défend avec passion et conviction les intérêts de notre pays.Au terme d’une brillante carrière, il fait valoir ses droits à la retraite le 1er novembre 2007 et se replie sur Nîmes. Apprécié pour sa connaissance du système et ses qualités relationnelles, le CEPS continue à faire appel à lui pour prési-der pendant deux ans son comité directeur. Rattrapé par la maladie en 2010, il s’éteint le 11 février 2013. Il était marié et père de 3 enfants.Officier franc et honnête, il a mis son intelligence, en toute simplicité, au service de l’intérêt général et des autres. II a été un chef bienveillant, qui restait toujours attentif au devenir de ses collaborateurs, ainsi qu’à l’harmonie et à la cohésion des organismes qu’il a dirigés. Sans jamais renon-cer face aux difficultés, son enthousiasme et sa lucidité ont guidé son action, et ont stimulé ses collaborateurs vers des réalisations toujours plus accomplies. Tout au long de sa carrière, l’IG2 Jean-Yves Cren a été un officier loyal et fidèle, très attaché au Service, qui a toujours fait honneur à l’insti-tution militaire et à notre pays. Nous saluons sa mémoire.

ingénieur général Jean-Yves cren

[Hommages] in memoriam

m. pascal Firion

le BcH charrier et le cne Seidlitz font la promotion du Sea

dépôt d’aulnat

C’est avec regret que nous avons appris la disparition de M. Pascal Firion le 21 février 2013 à la suite d’une longue maladie. Né le 14 octobre 1964, Il était marié et père de 3 enfants.Après son service militaire de 1983 à 1985, M. Pascal Firion effectue jusqu’en 2000 une carrière militaire dans

l’infanterie et le génie. Il rejoint le SEA en 2003 en tant qu’ouvrier d’état (conducteur de véhicules routiers) au centre de ravitaille-ment des essences de Satory.

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PERSonnELS MiLitAiRES

aVancement au 1er JanVier 2013

chroNique du PersoNNel

actualites

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seactu

• Au grade d’ingénieur en chef de 1re classe : - IC2 margotin Luc (DCSEA).

• Au grade de major :- ADC coinon Elisabeth (DELPIA).

• Au grade d’agent technique en chef :- AT treboute Nicolas (BPIA) ;

- AT delattre Guillaume (DE Libreville) ;- AT moreira Nélio (DEALAT DAx).

• Au grade d’adjudant :- MCH pasquet Abel (BPIA) ;- MCH Herve Arnaud (BPIA).

témoiGnaGeS de SatiSFaction et lettreS de FélicitationS

L’ingénieur principal Fernandez Pascal s’est vu remettre un témoignage de satisfaction en date du 14 février 2013, signé par le colonel François-Xavier Mabin, commandant la force interarmées de l’opération Licorne.Le maréchal des logis david Sylvain s’est vu remettre un témoignage de satisfaction en date du 13 février 2013, signé par le colonel François-Xavier Mabin, commandant la force interarmées de l’opération Licorne.L’agent technique en chef poidevin Jérôme s’est vu remettre une lettre de félicitations en date du 7 février

2013, signée par le lieutenant-colonel Benoît Fine, comman-dant le détachement Boali en République centrafricaine.Le brigadier-chef le poder Franck s’est vu remettre une lettre de félicitations en date du 4 février 2013, signée par le colonel Laurent Rataud, commandant la force épervier.Le brigadier-chef paineau David s’est vu remettre une lettre de félicitations en date du 5 mars 2013, signée par le colonel Jean Fatz, commandant le contingent français du Kosovo.

médaille de la déFenSe nationale écHelon or, aGraFeS « SerVice deS eSSenceS » et « miSSionS d’opérationS extérieureS »

officiersCDT Barrier Dominique, CNE Bortot Jérôme, LTN chevalier Claire, CDT Gégot Olivier, IP Juré Hervé, CDT metzinger Alain, CDT nave Christophe, CNE Suscillon Patrick.Sous-officiersMCH Bajja Samir, ATC Benadira Arnaud, ATC Bouju Nicolas, ATC Buchmann Gilles, ATC carré Edouard, ATC carré Mickaël, AT delattre Guillaume, ATC Garnier David, AT mézières Fabrice, MCH mora Nathalie, ATC paris Jean-Christophe, ATC perrin Sébastien, ATC torrecilla Jean-Jacques.

militaires du rangBCH alfano Frédéric, BCH Baccelli Vincent, BCH Bartel Christophe, BCH Besard Fabien, BCH drabo Youssouf, BCH dupuy Mathieu, BCH dutrève Didier, BCH eon Fabrice, BCH Fenouillet Karine, BCH Guillamet Nicolas, BCH Johan François-Julien, BCH lancri Billy, BCH lasour David, BCH lecomte Yannick, BCH lemoigne Julien, BCH léon David, BCH minier Stéphanie, BCH ouarti Karim, BCH pillement Maxime, BCH rivière Richemont, BCH rosalie Yohan, BCH tamaya Jean, BCH tydada Steeve, BCH Vermand Marc.

décorationS militaireS

Dans le cadre de l’opération Pamir, le maréchal des logis moisan Thomas s’est vu remettre une citation à l’ordre du régiment avec attribution de la médaille d’or de la défense

nationale avec étoile de bronze, en date du 18 octobre 2012, signée par l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées.

PERSonnELS CiviLS

aFFectation

APMD Barbos Alain, à la DCSEA.AAP2 Burat Cécile à la DELPIA.

AA1 Bories Fabienne à l’ACCCAAPP.

aVancement

• Au grade d’ingénieur divisionnaire d’études et de fabrica-tions (2012) : M. Bonnemains Bertrand (DCSEA).

• Au grade d’attaché d’administration du ministère de la Défense (2013) : M. lombard Michel (DELPIA).

détacHement entrant

ADJ ADM dirheimer-aubert Christelle à l’ACCCAAPP. TSEF paulin Guillaume à la DELPIA.

détacHement Sortant

mutation

retraite

ceSSation anticipée d’actiVité

AAP2 aubry Patricia (BPIA) mutée au CFD de Bourges – AA1 ott Huguette (CRE Sarrebourg) mutée au service médical des armées à Dieuze.

Groupe VII : aubry Philippe (BPIA) muté à la DGA technique terrestre à Bourges – Girel Thierry (DEMa Toulon) muté au GSbdD de Toulon.

AAP1 pichereau Dominique (BPIA) - groupe V Bricquir Pierre (CSLSEA) - groupe VII rambour Jean-Pierre (DELPIA) - groupe

VII denis Raymond (CSLSEA) - hors groupe legendre James (DELPIA) - hors groupe marty Alain (DCSEA).

• Chef d’équipe groupe VII : dechelette Jean-Paul (DEMa Toulon).• Groupe VII : le Bras Gilbert (DEMa Brest) – alessi Gérard (DEMa Toulon).

• Chef d’équipe hors groupe : périneau Martial (DEMa Toulon).

cHanGement de Groupe (ouVrierS)

• Chef d’équipe hors groupe : clavel Pascal (DEA Nancy) - augé Eric (DEA Salon de Provence) - rétali Gérard (DEMa Toulon) ;

• Chef d’équipe groupe VII : Bosq Bernard (DEA Mérignac) - Girardeau Philippe (DEA Tours) ;

• Groupe HCB : ribon Luc (Delpia) ;• Groupe HCA : pinatel Patrick (LSEA) ;• Hors groupe : delaune Philippe (CSLSEA) - Bogud Denys

(CSLSEA) - Fortel Corinne (DELPIA) - estrem Jean-Marc (DEALAT Pau) - Vaidie Jacky (DEA Tours) - mespoulet Patrick (CRE Castelsarrasin) - riondet Laurent (DEA Cazaux) - alicanti Serge (DEAN Hyères) - rega Bruno (DEMa Toulon) - ouarne Didier (DEMa Brest) - molli Gilbert (DEMa Toulon) - Garreau Yves (BPIA).

• Groupe VII : parmentier Jean (DELPIA) - delhoste Francis (DEA Cazaux) - penalver Serge (LSEA) - lanfray-maurouard Loïc (DEMa Brest) – roy Olivier (BPIA) - meslet Stéphane (CRE Tours-Monnaie) - clary Daniel (DEA Evreux) - Hauterive Gérald (CRE Sarrebourg) - lieben Jean-Charles (CSLSEA) - morin Frédéric (CSLSEA) – Florella Daniel (DCSEA).

• Groupe VI : lardet Cyrille (BPIA) - petit Laurent (CRE Chaumont) - lang Stéphane (DEA Nancy) - le Hemonet Laurent (DEA Salon de Provence) - Quid’beuf Marc (CRE Tours-Monnaie) - Quindroit Mathieu (DEA Avord) - pistone Laurent (DEMa Toulon).

AAP2 lamm Karen (DEA Nancy) détachée à la mairie de Pagny sur Meuse – AAP1 Seillier Evelyne (DELPIA) détachée

au ministère de la justice – TSEF2 courcelle Yann (DELPIA) détaché à l’INSEE.

Hors groupe ragueneau Marcel (CRE Nantes) - AAP1 rouveure Jocelyne (DEA Luxeuil).

radiation

nominationS en Qualité de cHeF d’éQuipe (ouVrierS)

• Hors groupe : dilmi Christian (DEA Orléans) ;• Groupe VII : pillot Patrick (BPIA) - Baudrin Daniel (DEA

Luxeuil) - Bourhis Francis (DEMa Toulon) - ancona Gérard (DEMa Toulon).

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