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dossier, à lire en p. 4 Au cours des dix dernières années, la communication électronique s’est développée de manière exponentielle. Aujourd’hui, les premières bases d’un projet destiné à couvrir l’ensemble des attentes des citoyens, à travers l’Internet et reposant sur l’information géographique, sont posées. Il s’agit du Géoportail de l’information géographique publique. La vie quotidienne de tout un chacun en sera simplifiée, sur un ton ludique et en quelques clics ! p.2/3 repères L’actualité en bref et en images p.12/13 partenariat La solution communale sur le Géoportail p.14/15 solutions Diverses questions au sujet du Géoportail Partenariat et fédération des énergies Sous le signe du Géoportail IGN MAGAZINE Le monde de l’Institut Géographique National Le monde de l’Institut Géographique National IGN MAGAZINE 38 novembre décembre 06 38 novembre décembre 06

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dossier, à lire en p. 4

Au cours des dix dernières années, la communication électronique s’est développée de manière

exponentielle. Aujourd’hui, les premières bases d’un projet destiné à couvrir l’ensemble des attentes

des citoyens, à travers l’Internet et reposant sur l’information géographique, sont posées. Il s’agit

du Géoportail de l’information géographique publique. La vie quotidienne de tout un chacun en

sera simplifiée, sur un ton ludique et en quelques clics !

p.2/3repères

L’actualitéen bref et enimages

p.12/13partenariatLa solutioncommunalesur leGéoportail

p.14/15solutionsDiversesquestions au sujet du Géoportail

Partenariat et fédération des énergies

Sous le signe du Géoportail

IGNMAGAZINELe monde de l’Institut Géographique NationalLe monde de l’Institut Géographique National

IGNMAGAZINE

n° 38 novembre décembre 06n° 38 novembre décembre 06

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Les six pays de l’arc alpin– Allemagne, Autriche, France, Italie,Suisse, Slovénie, sans oublier le Liechtenstein et Monaco – sontconcernés et impliqués dans le traite-ment de chaque sujet. Les auteurs de chacun de ces pays interviennenten fonction de leurs compétences. La richesse iconographique :2 200 illustrations et photos ainsi que 100 cartes géographiques et historiques, développées au fil des1 280 pages de ce Dictionnaire encyclopédique, en font un ouvraged’une exceptionnelle beauté.

Deux volumes sont réunis dans un coffret. Le premier le dictionnaire et le second l’encyclopédie.Édition Glénat, 149 €. ■

@AGENDA

NOVEMBRE■ du 16 au 19 Salon de l’éducationÀ Paris, au parc des expositions, porte de Versailles.

■ du 17 au 19« Passion Transports »À Paris, aux Champs-Élysées,fête des transports etexposition.

■ du 21 au 23Salon des maires et des collectivitéslocalesÀ Paris, au parc des expositions, porte de Versailles.

■ le 25Journée portesouvertesÀ la photothèque nationalede Saint-Mandé.

NOVEMBRE-DÉCEMBRE■ du 28 novembre au 1er décembreSalon PollutecÀ Lyon.

DÉCEMBRE■ Du 2 au 10Salon du chevalÀ Paris, au parc des expositions, porte de Versailles.

■ le 7Rencontre élusÀ Poitiers.

Soirée Espace IGNÀ Paris, 107, rue La Boétie.

Pour touteinformation à caractère

professionnel :www.ign.fr

repères

Festival international de géographie

À l’occasion du centenaire de la loi sur la protection des monuments naturels

et des sites (21 avril 1906), les éditions De Vecchi nous présentent le livre Lieux

de beauté, lieux de mémoire, réalisé sous l’égide du ministère de l’Écologie et du

Développement durable et en partenariat avec l’Institut géographique national.

Cet ouvrage permet d’appréhender comment la loi de 1906 a contribué à la

préservation de sites remarquables, permettant ainsi la transmission de génération

en génération d’un véritable patrimoine pour l’humanité. Vous découvrirez un

florilège de lieux exceptionnels à visiter

en France continentale et insulaire, comme

les falaises de Marie-Galante, la pointe du Hoc,

les remparts d’Angoulême ou les Faux de Verzy,

qui seront autant d’incitations au voyage et

à la découverte que d’encouragements

à la préservation d’une telle richesse

environnementale.

Écrit par Jean-Luc Garnier, préfacé par Didier

Decoin et réalisé sous la direction d’Olivier

Brosseau, il est illustré par les superbes photos

de Laurent Mignot, de Thierry Degen et du

photographe de l’IGN Daniel Menet. Prix : 34 €. ■

Lieux de beauté, lieux de mémoire

ÉDITOLe succès du Géoportail, ouvert enjuin, a reposé sur la visualisationofferte au grand public de donnéesIGN : photographies aériennesassociées à des cartes, à différenteséchelles, pour en faciliter l’inter-prétation. Ce n’est pourtant que lapremière étape d’un vaste projet,porté par la DGME, de mise encommun de l’information publique ;et ainsi, en novembre et décembre,il s’enrichit des premières donnéespartenaires. Par ailleurs, dans la partie« Services », le Géoportail offre un

premier outil à destinationdes collectivités locales.L’IGN poursuit la mise en ligne de ses référentielset la BD PARCELLAIRE ®

disponible est ainsi visua-lisable en superposition detoutes autres données.Parallèlement, le BRGM a

entrepris le recensement d’un nombreconsidérable de jeux de donnéeslocalisées et va les référencer dansle Géocatalogue, interface innovanted’accès aux informations sur unterritoire déterminé.À l’écoute des internautes, denombreux points d’ergonomie ontété repensés par les équipestechniques. En 2007, l’enrichissementdu Géoportail par des donnéespartenariales va se développer et lamise en œuvre d’une infrastructureentièrement nouvelle va notammentpermettre une visualisation 3D.Le développement de services vaégalement s’intensifier.

Bertrand Lévy,Directeur général

Dictionnaire encyclopédiquedes Alpes

Du 28 septembre au 1er octobre 2006, la ville de Saint-Dié-des-Vosges a accueilli le 17e Festival international de géographie, autour du thème « Les géographes redécouvrent les Amériques ». L’IGN y a présenté, à la gare et à la mairie, le planisphère géant « Un nouveaumonde », dressé en 1507 par le « Gymnase vosgien ». Ce cénacle regroupait en sonsein des géographes humanistes, qui établirent ce planisphère d’après le récit desvoyages du navigateur florentin Amerigo Vespucci. L’IGN présenta aussi le Géoportailainsi que le projet de convention avec le ministère de l’Éducation nationale. ■

2/IGN MAGAZINE - novembre/décembre 2006

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« Les cartes sont la spécialité de l’Institut géo-graphique national. […] Au micro de MathieuVidard, le cartographe Gérard Chappart viendra préciser les contours de cet univers. “La cartographie est une science qui utilisedes règles précises, explique-[t-il]. Grâce auxmathématiques, nous pouvons projeter unesphère sur un plan. Intervient ensuite lasémiologie graphique, qui code par exemple la façon dont sont écrits les noms des villes ou des routes. […] Bientôt, tout le monde disposera d’un outil de visualisation informatique comme le GPS. Pour quele grand public puisse accéder à nos données, nous avons créé Géoportail,un site Internet qui permet de se localiser en France et de basculer d’une photo à une carte…” » ■

Laurence Le Saux

PRESSE

TÉLÉRAMA, 11 OCTOBRE« LA TÊTE AU CARRÉ », SUR FRANCE INTER

Contactspresse IGN

Emmanuelle Dormond0143988305Bernard [email protected]

L’IGN à la carte

Afin de collaborer plus étroitement sur le sujet

complexe de la généralisation automatique au

sein de leurs chaînes de production (de cartes

ou de produits numériques), quatre agences

nationales de cartographie IGN France, IGN

Belgique, Ordnance Survey Grande-Bretagne,

KMS Danemark (Kort og Matrikelstyrelsen),

ont signé le 16 janvier l’accord de partenariat

Magnet (Mapping Agency Network).

Exploitant les résultats du projet européen

Agent (1997-2001), la société britannique

Laser-Scan avait mis au point, sur commande

de certaines de ces agences, la plate-forme

de généralisation Clarity, utilisée par des

applications actuelles des quatre partenaires.

L’accord signé permet de coordonner

le développement de Clarity par Laser-Scan

et autorise l’échange de connaissances

et de code logiciel entre les membres

du consortium, que d’autres partenaires sont

susceptibles de rejoindre.

L’IGN et le conseil général du Haut-Rhin ont réuni, le samedi 21 octobre, à l’espace Grün de Cernay,

les élus du département et les représentants de la région.

La rencontre ouverte conjointement par Michel Sordi, Député-maire de Cernay, René Danesi, Président

de l’association des maires, Charles Buttner, Président du conseil général du Haut-Rhin, Georges Walter,

Directeur de l’environnement et du cadre de vie et Bertrand Lévy, Directeur général de l’IGN, a permis

d’évoquer les axes

de développement

du partenariat entre

l’IGN et le départe-

ment du Haut-Rhin

(68).

En effet, le Haut-Rhin

sera l’un des pre-

miers départements

français à bénéficier

de la BD ORTHO ®

haute définition

(20 cm) couvrant les

agglomérations, et de

la BD PARCELLAIRE ®

vecteur. ■

Oui, je souhaite m’abonner gratuitement à I G N M a g a z i n e

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Coupon à retourner, sous enveloppe affranchie, à IGN Dircom, 136 bis, rue de Grenelle, 75700 Paris 07 SP.Magazine de l’Institut Géographique

National, 136 bis, rue de Grenelle,

75700 Paris 07 SP. Tél. : 01 43 98 80 00.

Publication bimestrielle. ISSN : 1624-9305.

Directeur de la publication :

Bertrand Lévy. Directrice de la rédaction : Anne-Catherine

Ferrari. Rédacteur en chef : Christophe Grateau, assisté

de Jean-Marc Bornarel.

Comité de rédaction : É. Aracheloff, M. Bacchus, B. Bèzes,

A. Bonnaud, C. Cecconi, J. Chezaubernard, M. Cotte,

J.-E. David, E. Dormond, F. Gallois, J.Giralt, Ph. Guhur,

M. Jeannot, P. Lebœuf, F. Lecordix, P. Laulier. C. Molina,

B. Morando, F. Robbiani, C. Vivien.

A participé à ce numéro : Fionn Halleman.

Conception éditoriale et graphique : Sequoia-ETC.

Direction artistique : Michelle Gaydu.

Chef de fabrication : Marie-Ange Perrault.

Iconographie : BRGM, Shom, MEDD/Diren, MAP, IGN.

Couverture : IGN.

Un consortium : Magnet

Vers un partenariat entre l’IGN et le département du Haut-Rhin

NOUVEAUTÉ

L’IGN dévoile son premier GPS grandpublic baptisé Évadéo. Il s’agit

d’un PND* qui se propose d’atteindre un triple objectif :satisfaire à la fois les automobilistes, les adeptes des balades citadines et lespassionnés de la randonnée en pleine nature.Avec 2 Go d’informations cartographiques au 1 : 100 000 et la base de données Navteq,Évadéo permet bien sûr la navigation routière en France,mais il peut aussi vous guider au cours de vos promenades,qu’elles se fassent à pied, à cheval ou à vélo, grâce auxcartes IGN au 1 : 25 000 téléchargeables sur : www.evadeo.ign.fr.

Prix : 449 € TTC.* PND : Personal Navigation Device.

Évadéo : le premier GPS de l’IGN

À la tribune, Charles Buttner, Président du Conseil général du Haut-Rhin, et degauche à droite : Michel Sordi, député-maire de Cernay, Bertrand Lévy, Directeurgénéral de l’IGN et René Damesi Président de l’association des maires.

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4/IGN MAGAZINE - novembre/décembre 2006

Ce type d’image, sera prochainementdisponible sur le Géoportail. Elle illustre (enbleu) les limites, plaquées sur la BD ORTHO®

de l’IGN, des plus hautes eaux de la crue dela Seine en Île-de-France, et notamment àParis, au cours de l’année 1910. Source : Diren Île-de-France.

dossierdossier

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Tout le monde en France – grand public, collectivités et professionnels – est concerné

par le Géoportail de l’information géographique publique. L’IGN et le Bureau de

recherches géologiques et minières (BRGM) en sont les maîtres d’œuvre sous

l’égide de la Direction générale de la modernisation de l’État (DGME), qui est maître

d’ouvrage. Le ministère de l’Équipement, ceux de l’Écologie et de l’Agriculture en

sont les partenaires initiaux avec le Service hydrographique et océanographique

de la marine (Shom) et des collectivités locales. Les concepts de partenariat et de

fédération des compétences sont fondamentaux, mais ce sont les citoyens eux-

mêmes, français – puis européens –, qui sont situés au cœur du projet.

Le 23 juin 2006, les internautes découvraient surleurs écrans la première version de la première phasedu Géoportail de l’information géographique publique.Ce lancement connut un succès d’une telle ampleurque le réseau fut très vite saturé et qu’un grand nombrede visiteurs dut rester sur sa faim en attendant lesaménagements techniques qu’un tel niveau de

fréquentation rendait impératifs. Af in de mieux appréhender lesdimensions sans précédent du projet,l’étendue de ses évolutions progressives– dont un calendrier très strict est d’oreset déjà fixé – et la portée qu’il va avoirsur la vie quotidienne des citoyens, ilest indispensable de revenir brièvementsur sa genèse.

Une double origineLe Géoportail relève principalementde deux éléments de natures différentes.Le premier découle du décret 2004-1246 du 22 novembre 2004 ordonnant,entre autres, à l’IGN de constituer etde mettre à jour les bases de données

géographiques sur l’ensemble du territoire. Le secondse rattache au projet de directive Inspire(1), une initia-tive de la Commission européenne développée par laDirection générale Environnement à Bruxelles,

Le Géoportail a été conçu pour répondre aux besoins des citoyens.

novembre/décembre 2006 - IGN MAGAZINE/5

>>

Partenariat et fédération des énergies

1 – Inspire : Infrastructure for Spatial Information in Europe.

Sous le signedu GéoportailSous le signedu Géoportail

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6/IGN MAGAZINE - novembre/décembre 2006

coulé beaucoup d’eau. La véritable légitimitéde l’IGN, dans son rôle de maître d’œuvre,repose sur le Référentiel à grande échelle. Avecle Géoportail, nous continuons à jouer notrerôle, dans le cadre de la mission qui nous estfixée par notre décret, et dans le même espritque celui qui a présidé à la finalisation et à ladiffusion du RGE. Enfin, lors du lancement deGoogle Earth, nous avions déjà quatre annéesde réflexion et d’analyse derrière nous. »

Olivier Bouiri, responsable de l’e-commerce au seinde la même équipe opérationnelle, apporte deuxprécisions supplémentaires :

« Qui dit “dématérialisation de la donnée” parlede diffusion, et ce que nous avons fait surInternet dès la finalisation du RGE s’est révéléd’une importance capitale. En ce qui concernele Géoportail, nous n’avons jamais voulu créerun monologue technologique pour “prouver ceque nous savions faire”. D’emblée, notre pro-jet intégrait les données partenaires. Ni notremodèle économique ni nos finalités ne sontsemblables ou concurrents de ceux de Google.Toutefois, son arrivée a modifié la donne, en cesens que le succès que cette très belle machinea remporté a permis de montrer au plus grandnombre, et donc à nos politiques et à nos déci-deurs, que l’outil était faisable. »

La volonté de l’Institut : partenariatet fédération des énergiesPatrick Lebœuf, coordinateur du projet, définit lesdeux axes directeurs à partir desquels celui-ci estconstruit :

« Notre position est claire : nous possédons lesréférentiels et nous avons décidé d’en offrir lalibre visualisation, afin qu’ils servent de “ter-reau” sur lequel vont venir se caler toutes lesdonnées métiers. Tout repose sur l’idée de par-tenariat et donc sur une volonté de fédérationde toutes les énergies et des savoirs des pro-ducteurs d’information géographique pour satis-faire au mieux l’ensemble des besoins des col-lectivités et des citoyens. »

dont l’un des principesest que l’information gé-ographique doit devenir facileà comprendre et à interpréter etqu’elle doit être visualisable sousune forme conviviale. À ces deuxéléments, il faut ajouter que le développement de l’usagede l’Internet en France pousse désormais le citoyen àdemander à avoir accès à un nombre de plus en plusimportant d’informations et de services dont, à titred’exemple, la possibilité de déclarer ses impôts enligne… C’est pour ces raisons que l’État a ressenti lanécessité de mettre en place un outil correspondant àce besoin et qu’il en a confié la maîtrise d’œuvre àl’IGN et au BRGM. Ce Géoportail a donc été définiau sein du développement de l’administration électroniqueet répond à cette volonté de modernisation de l’État.

Les grandes étapes : trenteannées de procédures logiquesClaude Luzet, ex-directeur du programme EuroSpecd’EuroGeographics, l’énonçait récemment(2) : « Oncontinue à parler de cartographie, mais il s’agitdésormais de bien autre chose… » Depuis quelquesdécennies, nous sommes confrontés, de manière deplus en plus prenante, à l’ère du numérique. C’est àpartir de 1976, au moment de la création des premièresbases de données, que l’information géographiqueentame son virement de bord vers la géomatique. Ilaboutira en 2003 à la dématérialisation totale de lacartographie IGN(3). Entre-temps, l’usage de l’Internetn’a cessé de monter en puissance.Dans ce domaine, l’IGN fut toujours précurseur. Lepremier site www.ign.fr est ouvert en 1997. En 2001,se situe le lancement du projet de diffusion numérique.À partir de 2002, l’Institut engage une réflexion surl’évolution de son site, dont la nouvelle formule devientopérationnelle en 2003, date à laquelle les premièrescouches du RGE sont mises à disposition.C’est dans le droit fil de cette logique de diffusion del’information géographique sous forme numériqueque, dès la fin de l’année 2004 et sous l’impulsion deson directeur général, Bertrand Lévy, l’Institut s’engagedans la la mise en place du projet de Géoportail,conformément au décret de novembre 2004 et au projetde directive Inspire.

Il était une fois Google Earth :dissiper un malentenduIl est juste, dès le départ, d’éclaircir une ambiguïté etde dissiper un malentendu : le Géoportail n’est pas uneréponse à Google Earth. Philippe Truquin, responsablede la communication et de l’ergonomie du site au seinde l’équipe opérationnelle Géoportail de l’Institut, insistesur ce fait mal connu du public :

« En amont du lancement du 23 juin 2006, il a

dossier

>>

Les principes d’Inspire sont les suivants :– la collecte et la tenue à jour des données

doivent s’effectuer au niveau où elless’opéreront avec le maximum d’efficacité ;

– il doit être possible de combiner desinformations spatiales cohérentes à partirdes diverses sources à travers l’Europe et de les partager avec de nombreuxutilisateurs et applications ;

– l’information recueillie à un niveau doitpouvoir être partagée entre les différentsniveaux. Elle doit être détaillée en vue de recherches approfondies et générales à des fins stratégiques ;

– l’information géographique nécessaire pourune bonne gouvernance à tous les niveauxdoit être disponible en abondance, dansdes conditions qui n’en restreignent pasl’utilisation étendue ;

– il doit être facile de trouver quelles sont lesinformations géographiques disponibles etadaptées aux besoins d’une applicationparticulière et sous quelles conditions ellespeuvent être obtenues et utilisées ;

– les données géographiques doivent devenirfaciles à comprendre et à interpréter du faitqu’elles peuvent être visualisées dans lecontexte approprié de manière conviviale.

Le projet dedirective Inspire

« Art. 1er – 2 – 1 « L’Institut géographique national a pourvocation de décrire, d’un point de vuegéométrique et physique, la surface duterritoire national et l’occupation de son sol,d’en faire toutes les représentationsappropriées et de diffuser les informationscorrespondantes. Il contribue ainsi àl’aménagement du territoire, au développementdurable et à la protection de l’environnement, à la défense civile et militaire de la nation, à la sécurité publique, à la sécurité civile et à la prévention des risques, ainsi qu’audéveloppement national et international de l’information géographique. […]Dans ce cadre, l’Institut est chargé desmissions d’intérêt général suivantes, dont :[…] Concourir aux travaux menés en France et dans un cadre international en matièred’organisation et de normalisation de l’information géographique. »

Extraits du décret du22 novembre 2004

2 – Voir IGN Magazine n° 29 (mai/juin 2005).

3 – Voir IGN Magazine n° 18 (juillet/août 2003).

« Le fondement de ce projetrepose sur l’idée de partenariat etdonc sur une volonté de fédération detoutes les énergies et des savoirs… »

Modèle géologique en 3D du BRGM.©

BR

GM

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accès à l’infor-mation à travers la

géographie.L’IGN est maître d’œu-

vre de la visualisation gra-phique et de son ergono-

mie, un travail énorme auquel Philippe Truquin s’est consacré.

L’approche géographique impliqueun format de page nécessairement

ludique. Elle sous-entend que l’in-ternaute va « jouer » à naviguer sur les

données pour pouvoir trouver l’infor-mation qu’il souhaite.

Une comaîtrise d’œuvre avec le BRGM : le géocatalogue Le Géoportail s’inscrit dans un paysage déjà marquépar plusieurs initiatives ; la démarche de l’IGN consistedonc à trouver la bonne articulation entre celles quiont déjà fait leurs preuves. La DGME a confié la maî-trise d’œuvre du géocatalogue au BRGM, en raisonde sa longue expérience dans ce domaine.Jean-Marc Trouillard, coordonateur du projet au seinde cet organisme, définit ce qu’est un géocatalogue etquelle est sa fonction essentielle pour l’avenir :

« Le BRGM traite un spectre étendu de théma-tiques. Nous couvrons tous les domaines desgéo-sciences. Nous possèdons une grande expé-rience dans la gestion d’informations multiples,dont nous développons les métadonnées, c’est-à-dire l’énumération et la description de toutesles données produites. En ce sens, le géocata-logue est un catalogue qui recense des données,des objets et des services, l’ensemble apparte-nant à la sphère publique. Il s’agit donc de mettreen place un répertoire recensant l’ensemble

novembre/décembre 2006 - IGN MAGAZINE/7

>>

4 – Voir IGN Magazine n° 31 (mars/avril 2005).

La véritable légitimité de l’IGN, en ce quiconcerne le Géoportail, repose sur le Référentielà grande échelle.

Partenariat et fédération des énergies

Les principaux partenaires de l’Institut sont, aujourd’hui :les trois ministères de l’Équipement, de l’Écologie etde l’Agriculture, des établissements publics, descollectivités locales, le Shom et tout particulièrementle BRGM, puisqu’il a décidé de mettre son propregéocatalogue à la disposition du projet. L’IGN travailleau sol, le BRGM est responsable du sous-sol, MétéoFrance possède des données météorologiques, doncen sur-sol, le Shom celles du littoral et des zonesmarines, quant aux collectivités, elles disposent d’unecartographie à plus grande échelle que celle de l’Institut.En ce qui concerne le cadastre, le partenariat est déjàprofondément ancré avec la Direction générale desimpôts (DGI), à travers la composante parcellaire duRGE(4). Il en résulte l’éventail d’informationsgéographiques le plus exhaustif possible à ce jour.Patrick Lebœuf insiste :

« Tout se passe dans le cadre de l’administra-tion électronique. Nous nous conformonsd’abord à la volonté de l’État de mieux faire com-muniquer les administrations entre elles. Notrepriorité consiste à rassembler les efforts des dif-férents producteurs qui sont partenaires et dontla liste ne peut que s’étoffer. »

Un acte fort de l’IGN : la libre visualisationÀ la différence de certains services entièrementsubventionnés par l’État et qui n’ont pas besoin derépercuter un coût de production, l’IGN a toujoursprotégé ses référentiels, et la mise en ligne de sesdonnées était payante. Le fait de décider de les mettreen ligne gratuitement pour l’utilisateur final constitueun « acte fort », dont Patrick Lebœuf précise la portée :

« La visualisation libre de nos données revientà une déclaration d’intention : elle constitue lapreuve de notre volonté de fédération avec nospartenaires. En arrière-plan de cette décisionse situe notre positionnement vis-à-vis dupublic : rester à l’écoute de ses besoins. Lescitoyens nous réclamaient de pouvoir consul-ter nos cartes et nos photos aériennes en ligne.Le Géoportail le permet. »

Et c’est là le premier élément apporté au public : avoir

Image de la ville de Foix :BD TOPO® et BD ORTHO®, drapées sur un modèle numérique de terrain (MNT).

Le rôle de maîtrised’ouvrage de la DGME« Dans le cadre du programme Adeled’administration électronique, dont elle assure lepilotage, la Direction générale de la modernisationde l’État (DGME) coordonne l’initiative “Informationgéographique” qui regroupe les projets ministérielsou interministériels impliquant de près ou de loinl’utilisation de données géographiques publiques.La gouvernance de l’initiative est assurée par uncomité de pilotage réunissant les différents servicespublics concernés. C’est dans ce contexte qu’a étélancé le projet du portail de l’informationgéographique publique, dont la réalisation estassurée conjointement par le BRGM et l’IGN, avec pour objectifs d’organiser un accès unifié etsimplifié aux données géographiques existantesproduites sur le territoire, tout en préparant laFrance à l’application de la directive européenneInspire. La maîtrise d’ouvrage du projet est exercée parl’État, par l’intermédiaire de la DGME pour leministère en charge de la Réforme de l’État,assistée des ministères chargés de l’Agriculture, de l’Écologie et de l’Équipement. Le maîtred’ouvrage fixe les orientations du projet (besoinsfonctionnels initiaux, financement, calendrier),détermine sa stratégie de développement, impulseet coordonne les démarches d’adhésion des différents producteurs de données publiques(services de l’État, établissements publics,collectivités territoriales). Il a notamment pourmission de s’assurer de la bonne adéquation entrela stratégie et les solutions techniques retenues. La maîtrise d’ouvrage assure également la fonctionde politique éditoriale sur la partie “administrations”du projet, afin de coordonner le catalogage et lavisualisation interactive et gratuite des donnéesgéographiques par les internautes. »Frank Mordacq, Directeur général de la DGME

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cellule de normalisation permettant à l’armée d’utiliserle secteur normatif mondial à des fins opérationnelles.Celle-ci a travaillé avec le groupe de standardisation,dont dépend l’ISO TC 211, qui est une instanceregroupant la quasi-totalité des nations en matière degéographie et qui enjoint les pays à s’entendre pourparler le même langage. C’est l’interopérabilitéinstitutionnelle. Parallèlement, il existe un grouped’éditeurs et d’industriels en ligne, qui s’appelle OpenGeospatial Consortium (OGC). C’est un organismede standardisation industriel de facto, opposé à lanormalisation institutionnelle de jure. Didier Richardpose les termes de cette redoutable équation :

« Donc, nous étions en face d’un certain nombrede standards industriels qui étaient implémen-tés et d’un certain nombre de normes institu-tionnelles qui étaient en cours d’acceptation,voire de rédaction. Lorsque survient le projetde directive Inspire qui, en fait, reprend l’en-semble en choisissant le meilleur dans chacundes deux dispositifs de propositions, l’Europedécide d’unifier les systèmes géographiquesde l’Union. Tout cela constitue l’énorme sphèrede régulation des logiciels et des règles de miseen œuvre. »

Une telle initiative coûte très cher, mais elle doitpermettre aux systèmes de se comprendre et decommuniquer. En 2002, un groupe de travail françaisavait été constitué dans cet esprit par le Conseil nationalde l’information géographique (Cnig) : le Groupe detravail catalogage (GT Catalogage). Cette cellule, àlaquelle a participé l’expert IGN auprès de l’ISO etde l’OGC, Nicolas Lesage, a construit le programmeen collaboration avec le BRGM et les ministèresconcernés. Le Géoportail, appuyé sur les développementsdu Géocatalogue, est de facto conçu pour être conformeaux standards et aux normes de l’Europe .

Les phasessuccessives du Géoportail :un développement en spiraleLe Géoportail est conçu pour se déployer sous la formed’une spirale, chaque nouveau développement enétendra la portée. Au moment de son inauguration, ilproposait les données images de l’IGN – orthophotoset cartes scannées – désormais il inclut, en partie dumoins, la BD PARCELLAIRE® raster. Dès le départ,on pouvait visualiser, par transparence, une BD ORTHO®

8/IGN MAGAZINE - novembre/décembre 2006

dossier

de ces éléments et un moteur de recherchequi permet de les retrouver. À titre d’exemple, on peut utiliser le géocata-logue pour retrouver tout ce qui touche à l’eausur une zone géographique particulière : lesagences de l’eau, les Diren, les Drire, l’Ifremer…Il offre, en une seule recherche, la liste complètede tous les acteurs, de toutes les sources dedonnées et de tous les services disponibles.Dans un premier temps, les possibilités d’utili-ser les informations identifiées et la personna-lisation de l’outil par l’utilisateur sont encore limi-tées. Dès la prochaine version du Géoportail,l’interconnexion entre le géocatalogue et la car-tographie sera totale : il sera alors possible devisualiser les données identifiées en ligne. »

Le BRGM développe la partie qui lui incombe dansle respect des normes internationales sur l’interopérabilitépour rendre le géocatalogue conforme aux spécificationsde la future directive Inspire. La poursuite de cet objectifstratégique est fondamentale.

Tous en ligne derrière le « tout en ligne » : la normalisationLes partenaires du Géoportail ne le construisent pasen aparté. Ils le font en conformité avec les exigencesnormatives de l’Europe, principalement celles imposéespar le projet de directive Inspire. C’est Didier Richard,le quatrième membre de l’équipe opérationnelle del’IGN, qui s’est attelé à cette tâche. Il s’agit d’appliquerdes normes communes et de définir des profils demise en œuvre qui permettent à toutes les données des’exprimer à travers le même langage, afin que lecontenu devienne lisible par tous : un processusextrêmement complexe qu’il résume :

« Le but du jeu, c’est la fameuse “interopérabi-lité”. Toute l’idée est là ! Pour user d’une méta-phore, imaginons un système ferroviaire euro-péen, dont la largeur des voies différerait suivantles pays… En termes d’information géogra-phique, nous en sommes un peu là. La méta-donnée est un terme technique associé au géo-catalogage. Elle s’appuie sur des normes et desstandards industriels et institutionnels, qui sonten fait en cours de discussion dans le cadre duprojet d’Inspire. »

Déjà, il y a cinq ans, l’IGN avait mis en place une

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Le Géoportail est de facto conçu pour êtreconforme aux standards et aux normes de l’Europe.

Philippe Vesseron,président du BRGM« Le BRGM possède maintenant une longueexpérience en matière d’information numérique. C’est ainsi que, dès 1998 avec InfoTerre, il a entrepris de rassembler, de valider et de mettreen cohérence l’ensemble des informations dont ildispose, et expérimenté les difficultés et les enjeuxde la diffusion pérenne de données fiables quidoivent, par nature, être gratuites pour lesutilisateurs. Par ailleurs, en matièred’interopérabilité, le BRGM est membre du comitétechnique de l’Open Geospatial Consortium(OGC) depuis 2001. InfoTerre a été, en avril2003, le premier site interopérable en France.Le BRGM entend poursuivre le développement de partenariats durables avec les pouvoirs publicset les collectivités locales, bien entendu d’abordpour ce qui concerne les ressources du sous-sol et les risques naturels, mais aussi chaque fois que sa contribution peut être utile.Pour ce faire, il mobilise toutes ses compétences,tant celles des services d’Orléans chargés de rendre l’ensemble de ses donnéesimmédiatement accessibles, lisibles et exploitables,que celles de chacun des Services géologiquesrégionaux qui contribuent fortement au lien de proximité avec les collectivités.Le BRGM se réjouit que la Direction générale de la modernisation de l’État ait retenu la proposition élaborée avec l’IGN, partenaire de longue date, pour une co-maîtrise d’œuvre de la réalisation du Géoportail. Dans cet ambitieux projet, le BRGM est chargé de la conception et de la mise en œuvre du Géocatalogue, qui constitue le moteur de recherche du Géoportail. Ce Géocatalogue,destiné à inventorier, classer et restituer lesdifférentes sources d’informations publiques afinde permettre en permanence un accès unifié à desdonnées fiables et actualisées, comptera quelque1 000 références fin 2006. Nous poursuivrons en 2007 le recensement des couches de donnéesfrançaises interopérables, chaque producteurrestant bien entendu propriétaire de ses donnéeset garant de leur exactitude et de leur actualisation.Il est clair pour chacun que cet outil de visualisation et d’information est appelé à des développements considérables. »

Ministère de l’Agriculture :exemple de visualisationdes parcelles PAC et des

Contrats agriculturedurable (CAD), sur fond

BD ORTHO® IGN et sur unintranet cartographique

départemental.

Bertrand Lévy, Directeur général de l’IGN.

Frank Mordacq,

Directeur général de la DGME

Philippe Vesseron, Président du BRGM.

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sous un scan, ce qui constituait un plus, mais l’essentiel,pour Philippe Truquin, est ailleurs :

« L’innovation majeure, en ce qui nous concerne,c’est que nous mettrons en ligne les donnéesvecteur, donc toutes les données du RGE quesont la BD TOPO®, la BD ADRESSE®, la BD PARCELLAIRE® vecteur… Puis suivront la covi-sualisation et la 3D, au cours de l’été 2007. Maisil s’agira là de la seconde phase de dévelop-pement, qui est beaucoup plus ambitieuse. »

Entre-temps, en octobre 2006, l’ergonomie du site aété améliorée (le plein écran, par exemple…). Entreoctobre et décembre, des données partenaires ponctuellessont apparues, ou vont apparaître : les radars fixes, lesmusées…, ainsi que certains services en ligne (la carte« clickable », c’est-à-dire la possibilité de sélectionnerun secteur, de le commander et de le télécharger). Enfin,un service attendu a été mis en place, sur le territoirefrançais : le SIG communal, autrement dit la possibilité,pour une commune, d’avoir accès à une informationgéographique en ligne lui permettant de consulter soncadastre sur un fond d’orthophoto et d’interroger sabase. Par ailleurs, le BRGM a mis en ligne la premièreversion du géocatalogue, qui entame le processus derepérage exhaustif des données disponibles en France. Ainsi se structure cette spirale qui, en partant d’uneamélioration permanente de l’existant, développeconstamment de nouvelles fonctionnalités.

De nouvelles technologies et une nouvelle philosophieEn tout premier lieu, la seconde phase du projet seradéveloppée à partir des nouvelles possibilités qu’offrele Web 2 (voir encadré ci-contre). Elle naîtra doncsous le signe de l’interactivité totale et inclura unnombre sans cesse croissant de Web Services. Lelancement de l’appel d’offres, pour cette deuxièmeétape, a eu lieu début 2006 et sa notification vers lafin de l’année. C’est parallèlement aux réflexionspréliminaires que l’IGN a étoffé son équipe opérationnelle,ainsi que le relate Patrick Lebœuf :

« À partir de cette période, nous avons comprisà quel point le projet était transversal. C’est àce moment que quatre personnes sont regrou-pées, qui représentent quatre domaines d’acti-vités : la puissance publique, le commerce, lapartie technique et la communication. Notre

réflexion était guidée par l’analyse des besoins,en s’appuyant sur nos partenaires. Donc, un col-lège d’experts a été créé pour profiter des expé-riences des organismes, tel Météo France, quiont déjà travaillé sur ce type d’outil répondantaux besoins de tous. La démarche de l’admi-nistration électronique, c’est de créer du lien… »

Le Géoportail de l’information géographique publiqueest financé par l’État et mis à la libre disposition descollectivités et des citoyens. Certains « Services », nonexclusifs et optionnels, seront payants, mais dans cecas, ils ne le seront pas nécessairement par l’utilisateurfinal. Lorsque quelqu’un établit un itinéraire routier,il a le sentiment d’utiliser un service gratuit. Toutefois,il ignore souvent que le financement du programmerepose sur les hôteliers et les restaurateurs, qui acquittentun droit de géoréférencement. Olivier Bouiri apporteun certain nombre de précisions :

« L’un des services reposera sur la possibilitéde fournir aux professionnels un outil de télé-chargement en ligne, sans qu’ils aient besoinde passer par les canaux traditionnels : CD-Rom ou autres… C’est-à-dire, en premier lieu,notre “clientèle acquise”, majoritairementconstituée de collectivités locales et territo-riales ou de grands groupes industriels. Enrevanche, il existe également une autre caté-gorie de cibles que nous souhaitons atteindre,telles que les cabinets d’architectes ou les urba-nistes, par exemple… Mais nous désirons également, en plus de cetensemble de corps de métiers, pouvoir propo-ser d’autres services au grand public lui même,tels le téléchargement de photos ou de “cartesà la carte”. D’où la nécessité de construire devraies plates-formes commerciales, pour luicomme pour les professionnels »

Sur la base de la mondialisation, des actions trèspointues et parfois conflictuelles sont menées afin dedéfinir des schémas des bases de données et desapplications. Lorsque l’on va vouloir que tous cesservices Web communiquent entre eux, il va falloirqu’ils s’entendent sur une sémiologie commune, queles objets soient décrits à partir d’une nomenclatureprédéfinie. Un considérable travail de normalisationde l’interface et de programmation est donc en cours.Ainsi qu’un autre qui s’apparente à la création

novembre/décembre 2006 - IGN MAGAZINE/9

Le Web 2 : interactivitécollaborative, WebServices et serveursdistantsDésormais, nous avons parcouru un long chemindepuis les premiers services qu’offrait l’Internet :les débuts du commerce en ligne et l’informationà sens unique… C’était le Web 1. Aujourd’hui,les réseaux transfèrent de plus en plusd’informations et de plus en plus vite, tandis queles ordinateurs sont de plus en plus puissants.La technologie actuelle offre de telles capacitésde calcul que l’internaute, sans même qu’il s’enrende compte, dispose des données et desréponses qu’il cherche, et qui lui sont fourniespar des serveurs répartis un peu partout à la surface du globe. Ceux-ci s’accordentparfaitement parce qu’ils suivent des protocolescommuns. Maintenant, l’utilisateur ne réalise pasque sa page se recharge partiellement. C’est le Web 2 : les nouvelles technologies à très forte interactivité disposant de serveurscapables de les comprendre. Du fait de cesinnovations technologiques, un nouveau modèleéconomique est en train de voir le jour.Le Géoportail phase I (GPP1), même s’ilparticipe du Web 2, demeure à sens uniquedans son usage. Le GPP 2 sera en mesured’offrir toutes les possibilités du Web 2, enparticulier des « Web Services ».Olivier Bouiri en décrit deux exemples : « Le Géocatalogue peut être considéré comme un Web Service. De plus, une des fonctionnalités qui sera offerte, en 2007,sera la covisualisation. C’est-à-dire la possibilitéd’afficher une couche du BRGM ou du Shom…au-dessus ou en dessous d’une couche del’IGN. Ces données viendront de trois contextesdifférents et seront assemblées par le WebService dans un contexte unique. Le tout sansque l’internaute s’en aperçoive. »C’est ici que la normalisation rejoint l’évolutiontechnologique et le modèle ergonomique.

BRGM : carte géologique de la Bretagne.

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de légendes pour définir les objets afin qu’ilsdemeurent lisibles lorsqu’on les superpose. D’autantplus que la deuxième version inclura, vers la fin del’année 2007, une « plate-forme de développement ».Cette nouvelle structure sera dédiée à la mise à dispositiond’outils qui permettront à une communauté de fabriquerdes services, de nouvelles fonctionnalités, et de lespersonnaliser. Didier Richard conclut :

« Nous fournirons des outils permettant à toutun chacun d’élaborer sa propre cartographie.Chacun demeurera maître de son informationchez lui et la mettra à jour. Le Géoportail éta-blira le lien entre les différentes bases de don-nées réparties sur des serveurs distants. Maistout le monde devra faire l’effort de communi-quer avec tout le monde. »

Budget et calendrier prévisionneldu Géoportail… Et la suite ?Le budget de la 1re phase est de 1M €, supporté parl’IGN sur ressources propres et 300 K€ de dépensesde fonctionnement appelées à être équilibrées par lesrecettes résultant du développement de services payants.Une 2e phase est en préparation avec des fonctionnalitésplus puissantes et notamment la navigation en 3D. Lebudget de cette deuxième phase s’élève à 4,5 M € eninvestissement et 1,5 M € de fonctionnement annuel.L’investissement sera supporté par l’IGN sur ressourcespropres. Les charges d’exploitation (amortissementet fonctionnement courant) seront équilibrées sur lapériode 2007-2011 par l’activité commerciale développéesur et autour du Géoportail. Les charges de servicepublic affectant son exploitation, notamment le coûtde la bande passante, nécessaire à la mise en ligne dedonnées publiques ne provenant pas de l’IGN, serontcouvertes par la subvention versée par l’État à l’Institut. Nous serons toujours en visualisation 2D, mais lesdonnées vecteurs et raster, de toutes origines, serontdisponibles. Les données partenaires le deviendrontégalement via le géocatalogue, dont le financementest assuré par le BRGM. Autrement dit, nous accéderonsaux informations stockées sur les serveurs, si ellessont compatibles suivant les normes et dans le respectdes droits d’usages définis par le partenaire. La visualisation en trois dimensions sera sur nos écransdurant l’été. Il faudra attendre l’automne pour les

« Géoportail Services ». Enfin, c’est seulement en find’année que sera défini l’« API(6) » (ApplicationProgamming Interface), c’est-à-dire le langage grâceauquel un composant informatique peut communiqueravec un autre. Au cours de la même période, la plate-forme de développement, dont nous venons de parler,devrait être également à la disposition des partenaires.Patrick Lebœuf, nous laisse entrevoir ce que sera lemonde de demain :

« Nous sommes toujours dans le cadre d’unGéoportail français. Au cours d’une phase inter-médiaire, d’autres services seront proposésaux citoyens, à travers de nouveaux partena-riats, tandis que, comme aujourd’hui, l’existantsera perfectionné. La phase suivante consistera à franchir nosfrontières en permettant, grâce à l’interopéra-bilité, d’accéder aux services européens, notam-ment ceux définis dans le cadre d’Inspire. »

Et la spirale, poursuivant sa logique et sa dynamique,continuera de tourner. ■

5 – Voir IGN Magazine n° 26 (novembre/décembre 2004).

6 – API : il s’agit d’une bibliothèque de procédures permettant

aux programmeurs de développer tout type de services.10/IGN MAGAZINE - novembre/décembre 2006

Les prestataires :Digitech et TeamlogDerrière les quatre ingénieurs de l’IGN, qui constituent lecomité de pilotage, il faut imaginer une structure industrielleimportante, dont les deux sociétés Digitech et Teamlog, quiont accompagné l’Institut lors de la construction de laphase 1 du Géoportail. Le lancement de l’appel d’offres, à la suite de l’élaborationdu cahier des charges (courant 2004 pour la phase 1), eutlieu au cours de l’été 2005, et la notification (autrement dit le T0 du départ du travail technique) à la fin de la mêmeannée. Leur collaboration se révéla être des plus efficaces.– Digitech est une société spécialisée dans le traitement

de l'imagerie géographique, distributeur de logiciels detraitement d'images géographiques dédiés aux systèmes.

– Teamlog est une société de conseil en ingénierie. Elle est spécialiste en développement de systèmesd’information et de communication.

Le Shom : « Noussommes l’IGN de la mer »Serge Allain, chargé des relationsextérieures auprès du Servicehydrographique et océanographique de la marine, définit le rôle de cetorganisme à l’intérieur du Géoportail :« Le Shom est partenaire du Géoportail en cequ’il est le “portail” des administrations et descitoyens. Le fait que l’IGN se soit vu confierla maîtrise d’œuvre du projet, avec le BRGM,ne fait que renforcer notre positionnement. Le Géoportail fut porté par la volonté deBertrand Lévy et nous l’avons soutenudepuis le départ. Nous n’y placerons rien avant le leGéoportail phase 2, car nous avons besoinde la consolidation que fournira leGéocatalogue du BRGM.Nous ne contribuons pas à la maîtrised’œuvre. En revanche, nous l’alimenteronsde certains de nos produits, que nousmettrons à disposition afin de permettre unecovisualisation :– en premier lieu, les cartes marines (non

mises à jour, elles ne peuvent être utiliséespour la navigation), donc les fondscartographiques du Shom, à l’image duSCAN 25®. Ceci permettra auxadministrations de placer leurs zonagesréglementaires ;

– ensuite, quelques éléments vecteurs àapplications technique et maritime : lesElectronic Navigational Charts (ENC) ;

– le 3e point concerne le partenariat existantentre l’IGN et le Shom sur le littoral avec le projet Litto 3D.

La première étape est la mise à dispositionde données historiques afin d’établir encommun une information topographiqueterre-mer continue. Ce que l’on appelle la base Histolitt. Cela représente le fond de connaissances commun entre l’IGN et leShom sur le littoral, en termes debathymétrie, c’est-à-dire de mesure desfonds, et la topographie issue de la BD ALTI®

. Il y aura également le trait de côte, qui seraétabli en commun entre nous. Nous allonsfournir des éléments de couches sur lesquelson pourra superposer les informations du socle du RGE. À vrai dire, nous sommes l’IGN de la mer. »

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Modèle numérique de terrain dans legolfe du Morbihan, établi à partir desdonnées IGN-Shom existantes, dans le cadre du projet Litto 3D(5).>>

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Partenariat et fédération des énergies

ORGANIGRAMME DE L’ADMINISTRATION DU GÉOPORTAIL

Maître d’ouvrageDirection générale de la modernisation de l’État - Service développement de l’administration électronique

Comité de pilotage SIG AdeleMinistères, collectivités locales et établissements publics

Équipe projet GéoportailDGME - ministères de l’Équipement, de l’Écologie et de l’Agriculture - IGN - BRGM

Maîtres d’œuvre

Clément [email protected].

gouv.fr

Comité de pilotage Géoportail [email protected]

[email protected]

Ministère des Transports, del’Équipement, du Tourisme et de la Mer«L’implication du ministère est à la hauteur desenjeux. En effet, le Géoportail est à la fois :– un outil de recherche de données, dont

les services du ministère peuvent avoirbesoin pour remplir leurs missions,

– un outil de diffusion, vers lesprofessionnels et le grand public, des informations qu’il détient.

C’est pourquoi le ministère, conjointementavec ceux de l’Agriculture et de l’Écologie,a proposé son assistance au ministère du Budget et de la Réforme de l’État(DGME), maître d’ouvrage du portailpublic d’information géographique. Cetteimplication a été d’autant plus naturelleque, pour son compte, il avait engagé le développement d’une infrastructuregéomatique conforme aux normes de l’OGC : Adélie pour le catalogage des données géographiques, et Cartéliepour la publication sur le Web de cartesinteractives. En outre, un support debriques logicielles permet de mettre enplace des applications simples pour lesservices. Lorsque la version définitive duGéoportail sera en service, cetteinfrastructure en facilitera l’alimentation,notamment celle du Géocatalogue, eninformations. C’est ainsi que les donnéesgéographiques pourront être mises encommun pour une meilleure connaissancepartagée du territoire, une plus grandeefficacité de l’action administrative et unservice à l’usager plus performant. »Jacques Fremiot, chef de la missioninformation géographique

Ministère de l’Écologie et du Développement durable« L’information environnementale a uneforte dimension territoriale. En lien avec les établissements publics et lescollectivités, nous poursuivons unepolitique de connaissance del’environnement et de diffusion desrésultats pour améliorer la qualité desprojets, évaluer l’impact des politiquespubliques et sensibiliser les citoyens à l’état de l’environnement. L’informationenvironnementale est particulièrementdispersée et diffusée sur de nombreuxsites. Nous avons engagé, depuis de nombreuses années, un effortconsidérable de rationalisation et de normalisation pour rendre cesdonnées comparables et cumulables… Des sites nationaux spécialisés ont étéouverts au public : “Prim-Net” pour lesrisques naturels, “Natura 2000” pour la biodiversité, Ifen.fr pour lesstatistiques environnementales. Depuis quelques années, nousdéveloppons ou accompagnons la création de sites « portail », qui permettent de mobiliser lesinformations de nombreuses bases de données, tout en facilitant l’approche des internautes. Le Géoportail doit permettre decapitaliser notre effort dans ce contexteélargi. » Nicolas Forray, sous-directeur des systèmes d’information et de logistique, direction générale de l’administration

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche« Nous voyons, dans le Géoportail, le complément logique de notre démarcheinterne de valorisation et de promotion del’information géographique. En participant aucomité de suivi de ce projet, nous montronsnotre attachement à sa réussite, tant danssa composante visualisation que dans sacomposante catalogage des données. Nos services départementaux etrégionaux sont en effet directementconcernés par la gestion du territoire, enpartenariat avec les autres acteurs locaux.Les fonctionnalités du Géocatalogue et du Géoportail seront précieuses pour identifier, prévisualiser, comparer et échanger des données géographiquesavec ces derniers. Utilisateur mais aussiproducteur de données, le ministèredispose, avec les déclarations PAC desagriculteurs, d’une photographie annuellede l’utilisation agricole du territoire. Il compte donc débuter sa contribution à l’échange de données en décrivant cerépertoire parcellaire graphique (RPG) dans le Géocatalogue et en permettantsa visualisation. La diffusion de ladescription des autres données métier duMAP (zonages agricoles principalement)devrait suivre dans un avenir proche.En parallèle, l’outil de catalogage“Géorépertoire” interne, les serveurs Web et de bases de données du MAPseront mis à jour pour pouvoir s’interfacerdirectement avec le Géocatalogue et leGéoportail. »Michel Wurtz, délégué à l’Informationgéographique

Le point de vue et l’apport des ministères partenaires du projet

Comité de pilotage interne du Géoportail

Équipe opérationnellePatrick Lebœuf, Olivier Bouiri, Didier Richard, Philippe Truquin

Cette équipe s’appuie sur un collège d’experts ainsi composé :BRGM - Shom - Météo France - Crige Paca - Défense -

Éducation nationale - OGE - IFN - Onic - CSTB - SIT Genève

Géocatalogue

Jean-Marc TrouillardAnthony MauclercFrancis Bertrand

novembre/décembre 2006 - IGN MAGAZINE/11

IGN BRGM

Contacts

DGMEDGME

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Récemment encore, la solutionà ces questions était connue maiscoûteuse en moyens : il fallaitdisposer des données géogra-phiques (fonds de plan, ortho-photographies) acquises auprèsde l’IGN ou d’autres producteursde données de référence, utiliserdes progiciels permettant de lestraiter, posséder ou louer des ser-veurs et des disques de stockagedédiés pour l’entreposage et ladistribution des informations, etenfin avoir un personnel forméà même de maintenir et de faireévoluer le système, lorsque lematériel ou les informations devien-nent obsolètes.

Internet : la révolutionDans ce domaine comme danstant d’autres, la promesse del’Internet d’une révolution dansl’accès et la diffusion de l’infor-mation est désormais une réalité.La diffusion très large des solu-tions haut débit (principalementla technologie ADSL utilisant lesréseaux téléphoniques, mais éga-lement le câble, le satellite et lesréseaux sans fil) permet à tout unchacun de pouvoir consulter àdistance ses informations finan-cières, faire ses achats, etc.Dans le domaine professionnel,la capacité de sécuriser sur desserveurs distants et d’envoyerrapidement à la demande des don-nées professionnelles a permis àl’industrie informatique d’offrirdes solutions souples et adap-

tables, consultables de tout lieuet mettant à la portée des entre-prises les plus modestes des outilspuissants autrefois réservés auxseules grandes sociétés.

Pertinence, simplicité,accessibilitéC’est dans cet esprit que l’IGNpropose Comunaleo, une solu-tion communale en ligne acces-sible via Internet permettant àtoutes les communes, même lesplus petites, de mener à bien leurstâches quotidiennes sur un fondde données géographiques IGN :consulter leur cadastre, donnerun renseignement d’urbanisme,afficher leurs données métier…La solution communale propo-sée par l’Institut, dans le cadredu Géoportail, s’appuie sur leregroupement des forces de coédi-teurs reconnus pour leur savoir-faire :– l’IGN apporte ses données duRéférentiel à grande échelle (RGE)et l’infrastructure du Géoportailde services ;– Esri et Imagis Méditerranéeoffrent des technologies éprou-vées et une expertise sur le mar-ché des collectivités.La solution communale IGN seradisponible partout en France etdans les DOM-TOM sur simpleabonnement, et dès à présent surplus de 7 000 communes.Elle est accessible via un siteInternet dédié et protégé. Mêmesi la généralisation de l’éligibi-

partenariatpartenariat

De la visualisation à lasolution : Comunaleo

12/IGN MAGAZINE - novembre/décembre 2006

Comment la mairie d’une commune, de taille petite ou moyenne, peut-elle accéder facilement aux informations

géographiques nécessaires à sa gestion quotidienne ? Comment est-elle en mesure de délivrer aux propriétaires des

renseignements d’urbanisme fiables ? Comment, dans le cadre de l’organisation de travaux de voirie, peut-elle

répondre aux questions sur les parcelles et leurs propriétaires ? Comment parvient-elle à partager des

informations, entre services ou avec sa communauté de communes, en s’assurant que tous disposent des plus récentes ?

Autant de questions auxquelles Comunaleo apporte des solutions au moindre coût, à travers le Géoportail.

Assemblage BD ORTHO® et BD PARCELLAIRE®, sur la partie rurale de la commune de Montreuil (Pas-de-Calais).

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lité à l’accès haut débit est uneréalité, elle peut s’utiliser aussiavec une connexion bas débit.

Une solution évolutiveLa solution communale propo-sée par l’IGN permet de répondreaux besoins principaux de l’ur-banisme communal :– la recherche et la consultationde lieux sur fond de données (BDPARCELLAIRE®, BD ORTHO®,BD TOPO®, SCAN 25®, SCAN100®, SCAN REG®) ;– l’interrogation et la recherchedu fichier Majic 2 fourni à lacommune par la DGI ;– la génération de documents A4et A3 prêts à l’impression ;– l’édition de relevés de propriété.Très rapidement vont se rajouterdes fonction de saisie et de ges-tion de données, des outils derecherche évolués (exemple :« quelles sont les propriétés dansun rayon de 500 m autour de telleimplantation ? ») et la consulta-tion, toujours via le Web et sesprotocoles d’échange, de don-nées géographiques de tous hori-zons, le tout au sein de la mêmeinterface et sans réinstallation.

Une solutionaccessibleLa solution proposée par l’IGN etses partenaires consiste en un abon-nement « tout compris » souscritpar une commune (ou un EPCI).Son montant se détermine selonle nombre d’habitants et démar-

rera à quelques centaines d’eu-ros par an. Pour une intercom-munalité ou un groupement decommunes, c’est le total des habi-tants des communes membresqui est pris en compte.De nombreuses aides, telles quel’intégration des fichiers Majic 2,la prise en main sur place de

fichiers géographiques de la com-mune, sont proposées… Le sup-port téléphonique est même entiè-rement gratuit le premier mois.La solution communale a été présentée par l’IGN au Salon des maires et des collectivitéslocales 2006, qui s’est déroulédu 21 au 23 novembre 2006. ■

Contacts

IGN Direction [email protected]

novembre/décembre 2006 - IGN MAGAZINE/13

1 – L’intégration des réseaux dans Comunaleo peut être faite par la commune ou par le prestataire.

2 – L’intégration d’un PLU dans Comunaleo demande une prestation particulière d’intégration sur devis.

Quelques exemples d’utilisation de ComunaleoLa situation

Travaux dans la commune : un service technique ou un sous-traitantdoit effectuer une intervention sur une rue qui va impliquer de couperl’eau. Comment identifier les parcelles et les propriétaires affectés ?

Délivrance de renseignements d’urbanisme : des propriétairess’adressent en mairie pour savoir à quelle réglementation leurs parcelles seront soumises.

Instruction d’un dossier de permis de construire : intégration des renseignements sur la parcelle dans le processus administratif.

Présentation d’un projet en conseil municipal : projet de délibérationpour l’acquisition d’une parcelle par la commune.

La réponse de la solution communale

Comunaleo permet une recherche de toutes les parcelles le long de larue ou du tronçon de réseau concerné(1). Une fois les parcelles sélec-tionnées, leurs propriétaires sont affichables et peuvent être contactés.

Comunaleo permet de croiser ses données de PLU(2) avec unerecherche de parcelle afin d’imprimer un document comportant les servitudes d’urbanisme afférentes à la parcelle.

Comunaléo permet de joindre à une déclaration de travaux ou à unedemande de permis de construire tous les éléments d’identification de la parcelle nécessaires à l’instruction.

La solution communale IGN permet d’éditer les plans parcellaires etvues aériennes mettant en évidence la parcelle dont la commune souhaite se porter acquéreuse. Ces plans peuvent être imprimés jusqu’au format A3 pour distribution aux conseillers municipaux.

Avantages pour l’utilisateurCaractéristique d’un service en ligne

Service accessible en ligne

Service packagé regroupant données et applicatifs

Service utilisant les données IGN (BD PARCELLAIRE®, BD ORTHO®)

Avantages

Pas d’installation ni de réinstallation à chaque changement de PCService accessible de tout poste connecté à InternetPas d’obligation d’héberger un serveur de données

Fournisseur unique. Rapidité de mise en œuvre. Disponibilité sur étagère

Précision de positionnement, superposabilité parfaite des données entreelles et richesse de l’information géographique

Assemblage BD TOPO®, BD ORTHO®

et BD PARCELLAIRE®, sur lacommune rurale de Villefranche-sur-Cher.

«Le Géoportail au service des communes…Le Géoportail au service des communes…

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Au sujet du Géoportail

ContactDirection commerciale

[email protected]

RéponseLes photographies aériennes réalisées par l’IGNdans le cadre de sa mission d’intérêt général (définie par le décret n° 81-505 du 12 mai 1981modifié) sont considérées comme des données

publiques par la loi n° 78-753 du 17 juillet1978 modifiée relative à la liberté d’accès aux documents administratifset à la réutilisation des informationspubliques ; à ce titre, elles doivent êtreaccessibles et réutilisables par toute personne qui en fait la demande.Différents points d’accès à ces donnéesexistent à ce jour, notamment la photothèque nationale, le site Internetwww.ign.fr, les magasins IGN et, depuis le23 juin 2006, le site www.geoportail.fr. Lamise en place de ce site et des servicesqu’il propose s’inscrivent dans le cadre duprogramme Adele d’administration en lignefrançaise. Vous considérez pourtant que lefait que votre propriété apparaisse sur lesphotographies aériennes du site constitueune violation de la vie privée. À cet égard,

je souligne que la couverture photogra-phique aérienne du territoire national

disponible sur le site www.geopor-tail.fr ne contient aucune donnée à caractère personnelau sens de la loi n° 78-17 du

6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux

libertés. La visualisation de votre propriété surune photographie aérienne du site ne relevantpas des dispositions relatives à la protection desdonnées à caractère personnel, les fonctionnali-tés du site www.geoportail.fr ne peuvent doncêtre considérées comme portant atteinte à des données à caractère personnel. Par ailleurs, le fait que votre propriété soit visiblesur les photographies aériennes du site ne constitue pas davantage une atteinte au droit à l’image des biens.En effet, depuis plusieurs années, une jurisprudence constante considère que le droit à l’image d’un bien n’est plus un droit exclusifpour les raisons suivantes :– d’une part, le propriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci ; – d’autre part, le propriétaire d’une chose ne peuts’opposer à l’utilisation de l’image de son bienpar un tiers que lorsqu’elle lui cause un troubleanormal. Sur ce dernier point, le seul fait que votre propriété ou que le lieu de votre résidence soitvisualisable sur les photographies aériennes dusite ne constitue pas en soi un « trouble anormalde la vie privée ». Aussi, si vous jugez que le droit à l’image de votrebien a été enfreint par le site www.geoportail.fr,vous devrez apporter la preuve du trouble anormal de la vie privée occasionné par le site. ■

14/IGN MAGAZINE - novembre/décembre 2006

COMPATIBILITÉ AVEC LES MACINTOSH :question de M. Georges Varrin

RéponseLa version actuelle du Géoportail est compatible Macintosh. Toutefois, si vous vous êtesdéjà connectés à ce site, il est impératif de vider le cache de votre navigateur, c’est-à-dired’éliminer les fichiers temporaires (options disponibles dans « Outils »/« Options Internet »). ■

LE DROIT À L’IMAGE ET LA LOI : question de Mme Cécile Jégou« Conformément à la législation en vigueur dans le cadre de la protection de la vie privée,je souhaite faire supprimer la photo de ma propriété sur votre site. Si mes coordonnéesne vous suffisent pas pour le faire, je vous remercie de bien vouloir m'indiquer la marcheà suivre par courrier postal. »

solutions

@Pour toute information

à caractère professionnel :www.ign.fr

« Je peux accéder à la page d’accueil de Géoportail, mais lorsque je cliquesur la carte de France, par exemple, le chargement de la page suivante,pour accéder à un lieu, ne se fait pas. Est-ce une problème d’ordinateur ? Je possède un Mac OSX, version 10.2.8. »

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QUESTION D’ÉCHELLE :question de M. Rémi Delabre« Je vois que l’échelle n’est aujourd’hui que de 1 : 3 000. Il étaitquestion de détails de 50 cm, or ça n’a pas l’air d’être le cas... Par exemple à Paris, c’est moins précis que sur Google Earth. Quand aurons-nous une meilleure résolution ? »

novembre/décembre 2006 - IGN MAGAZINE/15

« Bonjour, tout d’abord félicitations pourl’élaboration de Géoportail, c'est un sitefantastique et très intéressant. Mais jesouhaiterais vous faire part d'une remarquequi m’est venue en visualisant les tachesblanches qui figurent sur certaines photosaériennes. Je me doute que ce sont des sites sensibles dont les emplacementset l’ampleur des infrastructures ne peuventêtre divulgués. Cependant, pourquoi ne pas avoir camouflé ces zones blanches avec des textures environnantes tels des champs, de la forêt ? »

ZONES BLANCHES :

Réponse Les photographies présentées sur le Géoportail sont issues des bases de données de l’Institut géographique national et couvrent le territoire national à une résolution de 50 cm, c’est-à-dire que chaque pixel de l’image couvre 50 cm terrain. Pour des raisons de cohérence avec le fond cartographique, la visualisation des photographiesétait initialement limitée à l’échelle du 1 : 3 000, à ce jour elle est étendue au 1 : 1 500. ■

LES PANNEAUX « STATIONNEMENT INTERDIT » :question de M. Pierre Degioanni« Vous avez réalisé un travail remarquablemais quand je veux entrer sur le site, depuisquelque temps, des panneaux avec un“stationnement interdit” s’affichent. Mon filsavec son portable n’a aucun problème. »

RéponseLa réglementation accorde à l’IGN l’autorisation de prendre des vues aériennesde certains points répertoriés comme sensibles, mais elle en interdit la publication. Ces zones n’apparaissent donc pas sur les images aériennespubliées ou accessibles sur Internet. Cependant, cette réglementation est

amenée à évoluer prochainement. Elle devrait permettre une visualisation, maisde moindre définition des zones concernées. Le traitement nécessaire se feraprogressivement sur les images déjà disponibles et au fur et à mesure du renouvellement des prises de vues aériennes. ■

RéponseSi le « stationnement interdit » est de couleur bleue, celasignifie qu’il n’y a pas d’image disponible. Si celui-ci est de couleur rouge, le problème vient de l’application antivirus Norton, et en particulier du paramètre de blocagedes publicités. Ne désactivez pas totalement l’antivirus,uniquement le blocage des publicités. Pour cela, référez-vous à notre aide en ligne qui détaille, à l’aide de copiesd’écran, le processus à effectuer pour autorisergeoportail.fr dans Norton :http://www.geoportail.fr/index.php?event=DisplayAideVisufaqreponses#nortonN’oubliez pas de vider régulièrement votre cache et de supprimer les cookies dans le menu « Outils » de votrenavigateur, « Option Internet »/« Supprimer les fichiers temporaires » et « Supprimer les cookies ».Enfin, désactivez le contrôle de confidentialité si vous utilisez Norton 2006. ■

Questions/Réponses

La rade de Toulon.

La « Rosace » de Sées, dans l’Orne, au 1 : 3 000. Une construction arboricole du XVIIIe siècle,composée de 1 000 tilleuls. Le site n’est pas accessible au public et ne peut être admiré que du ciel.

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